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Carlo C Gomez Oct 2019
Here comes Mr. Chemtrail--
Pretty jets
Stream across the sky
By day, at night
They're tucked into cushy
Launching pads;
To sleep like us
Underneath the stars,
Drooling like a baby;
The rains of which wash away
Our Happy Tomorrow sign,
Written in sand
Across a hiraeth seashore;
With bountiful aura,
Everything is smelling like roses
Kept in the fuselage,
Waiting for a turn
To shine, perhaps ignite,
In all the glamour of
A shooting star:
Great godless geyser;
A prism of colors
Rain-bowing
Electively over funeral flowers,
This death was always meant
To be a friend with benefits,
Allowing us one last
Glorious ride into the heavens,
Before overtaken
By the undertaker;
The sky's the limit,
Steely-eyed missile man;
We're terminal now
And on final approach,
Bleed for us once more...
L'appel du vide is French and describes an intrusive thought or urge pertaining to self-destructive behaviour, that may occur during everyday activities.
Memento mori Nov 2019
End my sorrow, burn my pride.
Extinguish my ego, bury me alive

I'll ride the waves to my demise, floating downstream riding with the tides.

Withering leaves crunch underfoot,
The sound resonating through the woods

Let the fire cleanse my soul, the elements of life burning away all sense of fragility.

Whispers, whispers.. "l'appel dù vide"
The appeal of plunging from a great height
is the scenery on the way down:
a thrill with consequences that destroy a man,
whether or not he leaps.
The symbolism is blindingly lucid:
Life apprehends the void,
and fills it with itself.
"L’appel du vide" is a French phrase meaning "the call of the void", which describes the urge to hurl yourself from a high place.
solenn fresnay Mar 2012
Je ne sais plus quel jour nous sommes
J'ai peur du temps qui passe, qu'il s'en aille et me laisse, toute seule et toute bleue, la corde au cou, pendue au cerisier, du gravier plein la bouche
Ce n'est pas moi la folle mais bien toi et juste toi
Écoute mon cri
Compare-le à ton silence, à tes mensonges
C’est bon, tellement bon, d’écrire sur ta musique
J’ai peur de perdre la tête
JE VAIS PERDRE LA TETE
Il y a Kerouac, ses mots, tes mots et encore Kerouac
Il y a l’espoir, aussi
L’espoir sur ta musique
J’écris à en perdre la tête
JE VAIS PERDRE LA TETE
Mais cela ne m’appartient plus, tu ne m’appartiens plus et je voudrais tant m’endormir dans tes bras sur mon sofa rouge
M’endormir avec toi, m’endormir dans tes bras et juste, s’il te plaît, que ton prochain appel soit celui qui m’avertira de ta mort.
Personne ne peut comprendre
Qu’il ne comprend rien
Je ne me sens pas très bien ce soir
J’écris, mais je n’ai pas la tête suffisamment hors de mon corps
Je n’attends plus rien
Ne m’attends plus à rien
Je voudrais que ça s’arrête
Çà va s’arrêter
Je ne savais pas
Je n’avais pas compris
Je vais me faire cuire du riz
Je voudrais disparaître maintenant
Fais-moi disparaître
Car tout à jamais t’appartiendra
Y compris mon cadavre dans le fossé.

Ce n'est pas moi la folle mais toi et juste toi
Désolée d'avoir dû te couper la tête.

Maintenant que le trou s'est refermé
Que le vide s'est rempli
Je me tais pour toujours.

Je ne me sens vraiment pas bien
J’écris sans exister, à me tapoter le thymus dans un vide noirâtre et purulent
Mais ça va aller
Bien sûr que ça va aller
Je suis bien plus forte que le néant.

Laisse- moi disparaître.
Paul d'Aubin May 2016
Le manifestant

Il avait manifesté, tant et plus.
Dans l'après 68, casqué,
parmi tant de jeunes copines et copains.
Il courait vite alors et cela valait mieux.
Car la police n'était pas tendre.
Mais c'était comme un rituel
de courses, de lacrymos
et de chevelures dénouées.
L'époque semblait alors grand ouverte,
à la jeunesse, aux guitares et aux robes à fleurs.
Tandis que les posters du «Che» régnaient sur les murs des chambres d'adolescents.
Lorsque Franco, le cacochyme, l’infâme,
voulut, avant de mourir, accroître sa moisson de victimes.
Cela chauffa fort devant le consulat
Espagnol, à Toulouse.
Il fallait maîtriser la peur des détonations,
et se tenir bien droit dans la chaîne,
lorsque les hommes casqués qui
avaient aussi peur que nous,
reçurent l'ordre de charger.
Sales moments pour les services d'ordre,
Entre chocs de casques contre casques,
Tels des chevaliers des temps jadis,
avec leurs heaumes.
Puis les années passèrent, les copains s'égayèrent.
La venue de l'âge adulte déboulait dans nos vies,
avec sa part de réalisations et d'oublis des serments.
Certains tournèrent complètement casaque,
et commencèrent à se prendre au sérieux,
en jouant aux patrons branches ou aux conseilleurs officieux.
D'autres furent laissés pour compte.
et s'en prirent aux plus faibles qu'eux,
votèrent pour le borgne et sa fille
qui leur promettaient de rendre de
rebâtir la France en rendant la vie
plus dure a de pauvres hères basanés.
qu'ils suspectaient si sottement
de réduire leur part de droits sociaux.
C'était des temps bien médiocres à
l'haleine fétide.
Dans les cafés, les propos volaient bas,
Comme des projectiles
et les plus hargneux régnaient par leurs outrances,
comme le loup cervier sur la meute apeurée.
Et puis, fut élu, François Hollande, non par son charisme mais surtout par défaut.
Il avait l'air bonhomme paraissait bienveillant.
Et puis Sarko nous avait épuisés
et exaspères,
par son ego de montgolfière, son agitation incessante,
et sa manie de dresser les uns contre les autres,
et de courir sus aux boucs émissaires.
Nous n'attendions pas un Zorro, mais nous eûmes droit au sergent Garcia,
Et funeste erreur, ce Président apaisé, trop tranquille,
fit appel à Manuel Valls, ce querelleur, cet hidalgo ombrageux.
Alors s'instaura le temps des reniements et des provocations répétées,
ou il fallait battre sa coulpe et ne plus prononcer le mot «socialisme».
C’était l’éternelle fable du nouveau et des vieux !
Mais ce nouveau avait un air et un goût de ranci et de Finances aussi.
Comme comme une cerise bien amère sur le gâteau et ces goûts d'alcool frelaté,
surgit la «loi Travail» comme un pied de nez
fait à celles et ceux qui en manquaient
Et dont le cout baissait incessamment
Nous fumes beaucoup à nous réveiller hagards,
et à reprendre le chemin des manifs,
Ou nous virent des «robocops» super équipés,
nous serrer de trop près; ambiance détestable,
pendant que nos mandants, élus pour faire tout autre chose.
S'efforçaient de nous enfumer et de créer maintes diversions.
C'était moins marrant qu'en notre jeunesse.
Mais il fallait ne pas lâcher, pour transmettre l'Esprit et la Flamme.
Nous avions quand même, la gorge serrée,
de voir d'ancien amis raconter des salades,
et se battre désormais pour la préservation de leurs postes,
Et de quelques prébendes.
Mais comment était-ce arrive ?
Comment avaient-ils pu oublier ce qu'ils avaient été !
Et venir défendre ce qu'ils avaient combattu ?
L'histoire est bien cyclique et l'être fragile comme un roseau.
Ça ne fait rien, j'étais redevenu manifestant, opposant.
Je gardais comme l'oiseau bleu ma conscience pour moi.
Et je pourrais dire un Jour à mon enfant,
«Le plus beau diamant est ta vérité intérieure et ta conscience
Maintien ton Esprit pur avant que de prétendre changer le Monde.»

Paul Daubin
Madeline Apr 2014
let me take photos of him. he doesn't have to like it.
- have beautiful taste in music
- speak English as a second language
- love the sky
- love the ocean
- love the woods
- bike for hours with me
- cook with and for me
- be great with kids
- love traveling and adventure
- have carefully-thought-out philosophies on life, love, and everything in between
- make me laugh for days
- balance my intensity out with being chill
- call me beautiful in the morning
- read in cafes and on trains
- not care about material things so much as experiences
- know when to give me space
- write me letters
- go on picnics with me
- eat copious amounts of cheese with me
- love The Beatles
- love the feeling of high places and l'appel du vide
- become friends with my friends, but have his own
- drink tea or coffee
- sing in the shower
KB Nov 2020
The very air is different in those places so untouched,
smooth and unburdened.
You can fill yourself, let it in with a breath
and it will seek every crack and crevice,
it swirls in the lungs and mends.

You could just about leap -
cast yourself from the very pinnacle of earth,
Forget the stone which proffers you
an open palm to the waiting sky,
Let the renewing air cradle you,
lift you up and twist you around,
show you the world as it sees
the wrinkles in a quilted landscape.

Scramble your fingers
along the jagged earth
to find purchase.

Oh, the drop, the fall,
the catch of breath,
how it sings,
how it calls!
Written for barren peaks and untraversed ridgelines.
Du fond du grabat

As-tu vu l'étoile

Que l'hiver dévoile ?

Comme ton cœur bat,

Comme cette idée,

Regret ou désir,

Ravage à plaisir

Ta tête obsédée,

Pauvre tête en feu,

Pauvre cœur sans dieu


L'ortie et l'herbette

Au bas du rempart

D'où l'appel frais part

D'une aigre trompette,

Le vent du coteau,

La Meuse, la goutte

Qu'on boit sur la route

À chaque écriteau,

Les sèves qu'on hume,

Les pipes qu'on fume !


Un rêve de froid :

« Que c'est beau la neige

Et tout son cortège

Dans leur cadre étroit !

Oh ! tes blancs arcanes,

Nouvelle Archangel,

Mirage éternel

De mes caravanes !

Oh ! ton chaste ciel,

Nouvelle Archangel ? »


Cette ville sombre !

Tout est crainte ici...

Le ciel est transi

D'éclairer tant d'ombre.

Les pas que tu fais

Parmi ces bruyères

Lèvent des poussières

Au souffle mauvais...

Voyageur si triste,

Tu suis quelle piste ?


C'est l'ivresse à mort,

C'est la noire orgie,

C'est l'amer effort

De ton énergie

Vers l'oubli dolent

De la voix intime,

C'est le seuil du crime,

C'est l'essor sanglant.

- Oh ! fuis la chimère :

Ta mère, ta mère !


Quelle est cette voix

Qui ment et qui flatte !

« Ah ! la tête plate,

Vipère des bois ! »

Pardon et mystère.

Laisse ça dormir,

Qui peut, sans frémir.

Juger sur la terre ?

« Ah ! pourtant, pourtant,

Ce monstre impudent ! »


La mer ! Puisse-t-elle

Laver ta rancœur,

La mer au grand cœur.

Ton aïeule, celle

Qui chante en berçant

Ton angoisse atroce,

La mer, doux colosse

Au sein innocent,

Grondeuse infinie

De ton ironie !


Tu vis sans savoir !

Tu verses ton âme,

Ton lait et ta flamme

Dans quel désespoir ?

Ton sang qui s'amasse

En une fleur d'or

N'est pas prêt encor

À la dédicace.

Attends quelque peu,

Ceci n'est que jeu.


Cette frénésie

T'initie au but.

D'ailleurs, le salut

Viendra d'un Messie

Dont tu ne sens plus.

Depuis bien des lieues,

Les effluves bleues

Sous tes bras perclus.

Naufragé d'un rêve

Qui n'a pas de grève !


Vis en attendant

L'heure toute proche.

Ne sois pas prudent.

Trêve à tout reproche.

Fais ce que tu veux.

Une main te guide

À travers le vide

Affreux de tes vaux.

Un peu de courage,

C'est le bon orage.


Voici le Malheur

Dans sa plénitude.

Mais à sa main rude

Quelle belle fleur !

« La brûlante épine ! »

Un lis est moins blanc,

« Elle m'entre au flanc. »

Et l'odeur divine !

« Elle m'entre au cœur. »

Le parfum vainqueur !


« Pourtant je regrette,

Pourtant je me meurs,

Pourtant ces deux cœurs... »

Lève un peu la tête :

« Eh bien, c'est la Croix. »

Lève un peu ton âme

De ce monde infâme.

« Est-ce que je crois ? »

Qu'en sais-tu ? La Bête

Ignore sa tête,


La Chair et le Sang

Méconnaissent l'Acte.

« Mais j'ai fait un pacte

Qui va m'enlaçant

À la faute noire,

Je me dois à mon

Tenace démon :

Je ne veux point croire.

Je n'ai pas besoin

De rêver si **** !


« Aussi bien j'écoute

Des sons d'autrefois.

Vipère des bois,

Encor sur ma route ?

Cette fois tu mords. »

Laisse cette bête.

Que fait au poète ?

Que sont des cœurs morts ?

Ah ! plutôt oublie

Ta propre folie.


Ah ! plutôt, surtout,

Douceur, patience,

Mi-voix et nuance,

Et paix jusqu'au bout !

Aussi bon que sage,

Simple autant que bon,

Soumets ta raison

Au plus pauvre adage,

Naïf et discret,

Heureux en secret !


Ah ! surtout, terrasse

Ton orgueil cruel,

Implore la grâce

D'être un pur Abel,

Finis l'odyssée

Dans le repentir

D'un humble martyr,

D'une humble pensée.

Regarde au-dessus...

« Est-ce vous, Jésus ? »
Haar hoekkantoor
In elke straat
Elke gulsige kliënt
Ń vark, n vraat
Besig om haar naam te maak
Die vrou van dir nag
En haar eenmansaak

In die oggend skrop
Sy , staalwol
Skuur glad
Teen haar tenger
Figuur maar blou
Passie versier en
Versuur haar wese

Dis nie moord nie
Dis nie dood nie
Dis glad die reg nie
Dis sonde , ellende
Haar bedoelings
Was nooit sleg nie

Haar troos is min
Haar teespoed swaar
Haar siel verkoop sy
Vir ń appel en ń ui
Want wie kan ń prys
Op die liefde sit

Sy tel haar winste
In trane en seer
Die geld is ń bonus
Het sy beweer,
Want die vrou van
Die nag, kort ook ń soen
Sy werk vir liefde
En tot die oordeelsdag
Sal sy dit bly doen...
Le jeune homme dont l'oeil est brillant, la peau brune,
Le beau corps de vingt ans qui devrait aller nu,
Et qu'eût, le front cerclé de cuivre, sous la lune
Adoré, dans la Perse, un Génie inconnu,

Impétueux avec des douceurs virginales
Et noires, fier de ses premiers entêtements,
Pareil aux jeunes mers, pleurs de nuits estivales,
Qui se retournent sur des lits de diamants ;

Le jeune homme, devant les laideurs de ce monde,
Tressaille dans son coeur largement irrité,
Et plein de la blessure éternelle et profonde,
Se prend à désirer sa soeur de charité.

Mais, ô Femme, monceau d'entrailles, pitié douce,
Tu n'es jamais la Soeur de charité, jamais,
Ni regard noir, ni ventre où dort une ombre rousse,
Ni doigts légers, ni seins splendidement formés.

Aveugle irréveillée aux immenses prunelles,
Tout notre embrassement n'est qu'une question :
C'est toi qui pends à nous, porteuse de mamelles,
Nous te berçons, charmante et grave Passion.

Tes haines, tes torpeurs fixes, tes défaillances,
Et les brutalités souffertes autrefois,
Tu nous rends tout, ô Nuit pourtant sans malveillances,
Comme un excès de sang épanché tous les mois.

- Quand la femme, portée un instant, l'épouvante,
Amour, appel de vie et chanson d'action,
Viennent la Muse verte et la Justice ardente
Le déchirer de leur auguste obsession.

Ah ! sans cesse altéré des splendeurs et des calmes,
Délaissé des deux Soeurs implacables, geignant
Avec tendresse après la science aux bras almes,
Il porte à la nature en fleur son front saignant.

Mais la noire alchimie et les saintes études
Répugnent au blessé, sombre savant d'orgueil ;
Il sent marcher sur lui d'atroces solitudes.
Alors, et toujours beau, sans dégoût du cercueil,

Qu'il croie aux vastes fins, Rêves ou Promenades
Immenses, à travers les nuits de Vérité,
Et t'appelle en son âme et ses membres malades,
Ô Mort mystérieuse, ô soeur de charité.
xÀ Emmanuel Des Essarts.


Quand d'une perte irréparable
On garde au coeur le souvenir,
On est parfois si misérable
Qu'on délibère d'en finir.

La vie extérieure oppresse :
Son mobile et bruyant souci
Fatigue... et dans cette détresse
On murmure : « Que fais-je ici ?

« Libre de fuir tout ce tumulte
Où ma douleur n'a point de part,
Où le train du monde l'insulte,
Pourquoi retarder mon départ ?

« Pourquoi cette illogique attente ?
Les moyens sont prompts et divers,
Pour l'homme que le néant tente,
D'écarter du pied l'univers ! »

Mais l'habitude, lâche et forte,
Demande grâce au désespoir ;
On se condamne et l'on supporte
Un jour de plus sans le vouloir.

Ah ! C'est qu'il faut si peu de chose
Pour faire accepter chaque jour !
L'aube avec un bouton de rose
Nous intéresse à son retour.

La rose éclora tout à l'heure,
Et l'on attend qu'elle ait souri ;
Eclose, on attend qu'elle meure ;
Elle est morte, une autre a fleuri ;

On partait, mais une hirondelle
Descend et glisse au ras du sol,
Et l'oeil ne s'est séparé d'elle
Qu'au ciel où s'est perdu son vol ;

On partait, mais tout près s'éveille,
Sous un battement d'éventail,
Un frais zéphire qui conseille
Avec l'espoir un dernier bail ;

On partait, mais le bruit tout proche
D'un marteau fidèle au labeur,
Sonnant comme un mâle reproche,
Fait rougir d'être un déserteur ;

Tout nous convie à ne pas clore
Notre destinée aujourd'hui ;
Le malheur même est doux encore,
Doux à soulager dans autrui :

Une larme veut qu'on demeure
Au moins le temps de l'essuyer ;
Tout ce qui rit, tout ce qui pleure,
Fait retourner le sablier.

Ainsi l'agonie a des trêves :
On ressaisit, au moindre appel,
Le fil ténu des heures brèves
Au seuil du mystère éternel.

On accorde à cette agonie
Que la main n'abrège jamais,
Une lenteur indéfinie
Où les adieux sont des délais ;

Et sans se résigner à vivre
Ni s'en aller avant son tour,
On laisse les moments se suivre,
Et le coeur battre au jour le jour.
freddi Jan 2019
Do I make sense?
I’m speaking but
Can you hear me?

It seems like I’m speaking silence
I suppose I am since, wait--
Do I make sense?

My words are easily misinterpreted
Even now, you’re listening but
Can you hear me?

Tangled tangents taken
From the context of my mind
Do I make sense?

I don’t. Of course the sound waves are reaching you
Still, I have to ask again to be sure
Can you hear me?

L’appel du vide is all I hear
I want to know you’re not the same
Do I make sense?
Can you hear me?
even i didn't understand what this poem was supposed to mean for a while. it took me about a month to realize why i wrote it.
Hex Dec 2020
Calmer thoughts, replaced by wars
Resentment only summons more,
Shock that thunders with a crack,
Now, there's no more turning back,

Pebbles scraped, tumble and dive,
Smashing shallow ground from high,
A tragic fate that calls to all,
A pushed, prodded, and triggered fall,

Doom crystalized, serrated and bladed,
A glass knife thrown, from impact, aided,
Adrenaline amplified, enticed mind,
Alas, the influence, an unnatural tide,

Explosive ideations, undesired,
Optimism and life mired,
Pysche turned to marionette,
Taken by subconscious threat,

The gnashing teeth of the spirit,
A silent figure, you already fear it,
Collapse of the soul, defenses beat,
He who pulls the strings, is he who you'll meet.
Written about the call of the void. Article on the phenomenon below.

https://medium.com/persons/call-to-the-void-lappel-du-vide-140accbabef8
Gold Jun 2014
When I'm on a cliff, I have the l'appel du vide; the unexplainable strong desire to jump off that certain cliff.
However, you, you would rather jump into conclusions and push me off the cliff.

I'm trying to give you an optimistic view, when you give me your pessimistic thoughts.

It's said that hate and love are felt in the same region of the brain – and I get the feeling that my love towards you is the fountainhead of the hate you have towards me.

I try to keep you alive, but you betray me with your paramour; death.



I realized that we are like Yin and Yang. I'm the light to keep your darkness alive and your the darkness that keeps my light shining. It might be hard sometimes, but our differences are our similarities.

We are a paradox, soulmates connected with a twisted string of fate, which is stained red by the blood from my heart and the blood from your wrists.
I'm your life, your love and – maybe even your paramour death.
eph you see kay etouffee if you see Kay tell her a catawampus catahoula hound hog dog crossed bayou levee last night all right what did you say if you see Kay tell her a catawampus catahoula hog dog crossed the levee last night all right i heard what you said the first time why you got to repeat eph you see kay you ******* ****** **** what? what did you say you ******* ****** **** heard you the first time you **** a **** a ***** a ***** hello stop end begin believe conceive create no thank you i already ate what? what did you say begin believe conceive create no thank you i already ate quit ******* repeating yourself  you ******* ******* hello stop end begin believe conceive create eph you see kay etouffee if you see Kay tell her a catawampus catahoula hog dog crossed the levee last night all right

the renown physicist dressed in brown wool suit brown leather laced shoes white shirt burgundy knitted tie wild curly graying hair climbed the stairs walked across the stage stood at the lectern adjusted narrow support pole height reached down into brown leather briefcase retrieved his thesis concerning the relative theory of everything tapped microphone composed his posture made a guttural sound clearing his throat looked out at packed full auditorium it became evident to the distinguished audience the renown physicist’s fly was open and his ***** hanging out it was unanimously dismissed as a case of professorial absent-mindedness

all the creatures of the earth (excluding humans) convened for an emergency session the bigger creatures talked first grizzly bears stood upright explaining demand for gallbladders bile paws make us more valuable dead than alive sharks testified Asian fisherman cut off our fins for soup then throw us back into the sea to die elephants thumping heavy feet stepped forward yeah poachers **** us for our tusks rhinos concurred yes they **** us for our horns wild Mustang horses neighed about violent round-ups then slaughtered processed for cat food whales complained of going deaf from submarine sonar tests then sold for meat many dolphins sea turtles tuna swordfish sea bass smaller fish swam forward pleading about getting caught in long line nets barbed baited hooks over-fished colonies chimpanzees described nightmares of being stolen from their mom’s when they are very young then used in research labs for horrible tests song birds chirped about loss of their habitats land tortoises spoke in gentle voices about being wiped out for housing developments saguaro cactuses dropped their arms in discouragement masses of penguins solemnly marched in suicidal unison to edge of melting icebergs polar bears and seals wept honey bees buzzed colony collapse disorder bats flapped about white nose syndrome coyotes and wolves howled lonesome prairie laments the session grew gloomy with heart-wrenching unbearable sadness sobbing crying then a black mutt dog spoke up my greyhound brothers and sisters and all my family of creatures i sympathize with your hurt but it is important to realize there are people who care love us want to protect us not all humans are ravenous carnivores or heartless profiteers a calico cat crept alongside black dog and rubbed her head against his chest an old gray mare admitted her love for a race horse jockey who died years ago a bluebird sang a song suddenly lots more creatures advanced with stories of human kindness Captain Paul Watson Madeleine Pickens Jane Goodall a redwood tree named Luna testified about Julia Butterfly Hill the winds clouds sky discussed concerns by Al Gore lots and lots of other names were mentioned and the whole tone of the meeting changed every one agreed they needed to wait and see what the next generation of people would do whether humans would acknowledge the cruelties threats of extinction and learn grow figure out ways to sustain mother earth father sky then the meeting let out just as the sun was rising on a new day

there is a cemetery in Paris named Père Lachaise buried there are the remains of Jim Morrison Oscar Wilde Richard Wright Karl Appel Guillaume Apollinaire Honoré de Balzac Sarah Bernhardt the empty urn of Maria Callas Frédéric Chopin Colette Jean-Baptiste-Camille Corot Nancy Clara Cunard Honoré Daumier Jacques-Louis David Eugène Delacroix Isadora Duncan Paul Éluard Max Ernst Suzanne Flon Loie Fuller Théodore Géricault Yvette Guilbert Jean Ingres Clarence Laughlin Pierre Levegh Jean-François Lyotard Marcel Marceau Amedeo Modigliani Molière Yves Montand Pascale Ogier Christine Pascal Édith Piaf Marcel Proust Georges Seurat Simone Signoret Gertrude Stein Louis Visconti Maria Countess Walewska and many other extraordinary souls it is rumored at late dusk their ghosts climb from graves gather drink fine brandy from costly crystal glasses smoke fragrant cigars and once a year on November 2 party hard all night culminating in deliriously promiscuous ****** **** it’s difficult to know what the truth is since the dead don’t talk or do they
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de sève et de rayons,
Le grand fourmillement de tous les embryons !

Et tout croît, et tout monte !

- Ô Vénus, ô Déesse !
Je regrette les temps de l'antique jeunesse,
Des satyres lascifs, des faunes animaux,
Dieux qui mordaient d'amour l'écorce des rameaux
Et dans les nénufars baisaient la Nymphe blonde !
Je regrette les temps où la sève du monde,
L'eau du fleuve, le sang rose des arbres verts
Dans les veines de Pan mettaient un univers !
Où le sol palpitait, vert, sous ses pieds de chèvre ;
Où, baisant mollement le clair syrinx, sa lèvre
Modulait sous le ciel le grand hymne d'amour ;
Où, debout sur la plaine, il entendait autour
Répondre à son appel la Nature vivante ;
Où les arbres muets, berçant l'oiseau qui chante,
La terre berçant l'homme, et tout l'Océan bleu
Et tous les animaux aimaient, aimaient en Dieu !
Je regrette les temps de la grande Cybèle
Qu'on disait parcourir, gigantesquement belle,
Sur un grand char d'airain, les splendides cités ;
Son double sein versait dans les immensités
Le pur ruissellement de la vie infinie.
L'Homme suçait, heureux, sa mamelle bénie,
Comme un petit enfant, jouant sur ses genoux.
- Parce qu'il était fort, l'Homme était chaste et doux.

Misère ! Maintenant il dit : Je sais les choses,
Et va, les yeux fermés et les oreilles closes.
Et pourtant, plus de dieux ! plus de dieux ! l'Homme est Roi,
L'Homme est Dieu ! Mais l'Amour, voilà la grande Foi !
Oh ! si l'homme puisait encore à ta mamelle,
Grande mère des dieux et des hommes, Cybèle ;
S'il n'avait pas laissé l'immortelle Astarté
Qui jadis, émergeant dans l'immense clarté
Des flots bleus, fleur de chair que la vague parfume,
Montra son nombril rose où vint neiger l'écume,
Et fit chanter, Déesse aux grands yeux noirs vainqueurs,
Le rossignol aux bois et l'amour dans les coeurs !

II

Je crois en toi ! je crois en toi ! Divine mère,
Aphrodite marine ! - Oh ! la route est amère
Depuis que l'autre Dieu nous attelle à sa croix ;
Chair, Marbre, Fleur, Vénus, c'est en toi que je crois !
- Oui, l'Homme est triste et laid, triste sous le ciel vaste.
Il a des vêtements, parce qu'il n'est plus chaste,
Parce qu'il a sali son fier buste de dieu,
Et qu'il a rabougri, comme une idole au feu,
Son cors Olympien aux servitudes sales !
Oui, même après la mort, dans les squelettes pâles
Il veut vivre, insultant la première beauté !
- Et l'Idole où tu mis tant de virginité,
Où tu divinisas notre argile, la Femme,
Afin que l'Homme pût éclairer sa pauvre âme
Et monter lentement, dans un immense amour,
De la prison terrestre à la beauté du jour,
La Femme ne sait plus même être courtisane !
- C'est une bonne farce ! et le monde ricane
Au nom doux et sacré de la grande Vénus !

III

Si les temps revenaient, les temps qui sont venus !
- Car l'Homme a fini ! l'Homme a joué tous les rôles !
Au grand jour, fatigué de briser des idoles,
Il ressuscitera, libre de tous ses Dieux,
Et, comme il est du ciel, il scrutera les cieux !
L'Idéal, la pensée invincible, éternelle,
Tout ; le dieu qui vit, sous son argile charnelle,
Montera, montera, brûlera sous son front !
Et quand tu le verras sonder tout l'horizon,
Contempteur des vieux jougs, libre de toute crainte,
Tu viendras lui donner la Rédemption sainte !
- Splendide, radieuse, au sein des grandes mers
Tu surgiras, jetant sur le vaste Univers
L'Amour infini dans un infini sourire !
Le Monde vibrera comme une immense lyre
Dans le frémissement d'un immense baiser !

- Le Monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser.

Ô ! L'Homme a relevé sa tête libre et fière !
Et le rayon soudain de la beauté première
Fait palpiter le dieu dans l'autel de la chair !
Heureux du bien présent, pâle du mal souffert,
L'Homme veut tout sonder, - et savoir ! La Pensée,
La cavale longtemps, si longtemps oppressée
S'élance de son front ! Elle saura Pourquoi !...
Qu'elle bondisse libre, et l'Homme aura la Foi !
- Pourquoi l'azur muet et l'espace insondable ?
Pourquoi les astres d'or fourmillant comme un sable ?
Si l'on montait toujours, que verrait-on là-haut ?
Un Pasteur mène-t-il cet immense troupeau
De mondes cheminant dans l'horreur de l'espace ?
Et tous ces mondes-là, que l'éther vaste embrasse,
Vibrent-ils aux accents d'une éternelle voix ?
- Et l'Homme, peut-il voir ? peut-il dire : Je crois ?
La voix de la pensée est-elle plus qu'un rêve ?
Si l'homme naît si tôt, si la vie est si brève,
D'où vient-il ? Sombre-t-il dans l'Océan profond
Des Germes, des Foetus, des Embryons, au fond
De l'immense Creuset d'où la Mère-Nature
Le ressuscitera, vivante créature,
Pour aimer dans la rose, et croître dans les blés ?...

Nous ne pouvons savoir ! - Nous sommes accablés
D'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères !
Singes d'hommes tombés de la vulve des mères,
Notre pâle raison nous cache l'infini !
Nous voulons regarder : - le Doute nous punit !
Le doute, morne oiseau, nous frappe de son aile...
- Et l'horizon s'enfuit d'une fuite éternelle !...

Le grand ciel est ouvert ! les mystères sont morts
Devant l'Homme, debout, qui croise ses bras forts
Dans l'immense splendeur de la riche nature !
Il chante... et le bois chante, et le fleuve murmure
Un chant plein de bonheur qui monte vers le jour !...
- C'est la Rédemption ! c'est l'amour ! c'est l'amour !...

IV

Ô splendeur de la chair ! ô splendeur idéale !
Ô renouveau d'amour, aurore triomphale
Où, courbant à leurs pieds les Dieux et les Héros,
Kallipyge la blanche et le petit Éros
Effleureront, couverts de la neige des roses,
Les femmes et les fleurs sous leurs beaux pieds écloses !
- Ô grande Ariadné, qui jettes tes sanglots
Sur la rive, en voyant fuir là-bas sur les flots,
Blanche sous le soleil, la voile de Thésée,
Ô douce vierge enfant qu'une nuit a brisée,
Tais-toi ! Sur son char d'or brodé de noirs raisins,
Lysios, promené dans les champs Phrygiens  
Par les tigres lascifs et les panthères rousses,
Le long des fleuves bleus rougit les sombres mousses.
- Zeus, Taureau, sur son cou berce comme une enfant
Le corps nu d'Europé, qui jette son bras blanc
Au cou nerveux du Dieu frissonnant dans la vague.
Il tourne lentement vers elle son oeil vague ;
Elle, laisse traîner sa pâle joue en fleur,
Au front de Zeus ; ses yeux sont fermés ; elle meurt
Dans un divin baiser, et le flot qui murmure
De son écume d'or fleurit sa chevelure.
- Entre le laurier-rose et le lotus jaseur
Glisse amoureusement le grand Cygne rêveur
Embrassant la Léda des blancheurs de son aile ;
- Et tandis que Cypris passe, étrangement belle,
Et, cambrant les rondeurs splendides de ses reins,
Étale fièrement l'or de ses larges seins
Et son ventre neigeux brodé de mousse noire,
- Héraclès, le Dompteur, qui, comme d'une gloire,
Fort, ceint son vaste corps de la peau du lion,
S'avance, front terrible et doux, à l'horizon !

Par la lune d'été vaguement éclairée,
Debout, nue, et rêvant dans sa pâleur dorée
Que tache le flot lourd de ses longs cheveux bleus,
Dans la clairière sombre où la mousse s'étoile,
La Dryade regarde au ciel silencieux...
- La blanche Séléné laisse flotter son voile,
Craintive, sur les pieds du bel Endymion,
Et lui jette un baiser dans un pâle rayon...
- La Source pleure au **** dans une longue extase...
C'est la Nymphe qui rêve, un coude sur son vase,
Au beau jeune homme blanc que son onde a pressé.
- Une brise d'amour dans la nuit a passé,
Et, dans les bois sacrés, dans l'horreur des grands arbres,
Majestueusement debout, les sombres Marbres,
Les Dieux, au front desquels le Bouvreuil fait son nid,
- Les Dieux écoutent l'Homme et le Monde infini !

Le 29 avril 1870.
Enygma May 2015
You lifted my heart up and straightened its creases
Then you dropped it and it shattered into a million pieces
My mind keeps telling me to give it all up
But my heart says otherwise; it doesn't tell me to stop

I'm tired of wishing, I'm tired of waiting
But when I turn the radio on, a love song's playing
When I open my eyes, all I see is you
Why is giving up so hard to do?
(L'appel du vide is an impulse to jump when standing on a high ledge)
Ash Jan 2023
one strike of that blackened match
and a million chromatic threads unwound
leaving only an ashen husk,
my timeless vessel
« Amis et frères ! en présence de ce gouvernement infâme, négation de toute morale, obstacle à tout progrès social, en présence de ce gouvernement meurtrier du peuple, assassin de la République et violateur des lois, de ce gouvernement né de la force et qui doit périr par la force, de ce gouvernement élevé par le crime et qui doit être terrassé par le droit, le français digne du nom de citoyen ne sait pas, ne veut pas savoir s'il y a quelque part des semblants de scrutin, des comédies de suffrage universel et des parodies d'appel à la nation ; il ne s'informe pas s'il y a des hommes qui votent et des hommes qui font voter, s'il y a un troupeau qu'on appelle le sénat et qui délibère et un autre troupeau qu'on appelle le peuple et qui obéit ; il ne s'informe pas si le pape va sacrer au maître-autel de Notre-Dame l'homme qui - n'en doutez pas, ceci est l'avenir inévitable - sera ferré au poteau par le bourreau ; - en présence de M. Bonaparte et de son gouvernement, le citoyen digne de ce nom ne fait qu'une chose et n'a qu'une chose à faire : charger son fusil, et attendre l'heure.

Jersey, le 31 octobre 1852.


Déclaration des proscrits républicains de Jersey, à propos de l'empire, publiée par le Moniteur, signée pour copie conforme :

VICTOR HUGO, FAURE, FOMBERTAUX.


« Nous flétrissons de l'énergie la plus vigoureuse de notre âme les ignobles et coupables manifestes du Parti du Crime. »

(RIANCEY, JOURNAL L'UNION, 22 NOVEMBRE.)

« Le Parti du Crime relève la tête. »

(TOUS LES JOURNAUX ÉLYSÉENS EN CHOEUR.)



Ainsi ce gouvernant dont l'ongle est une griffe,
Ce masque impérial, Bonaparte apocryphe,
À coup sûr Beauharnais, peut-être Verhueil,
Qui, pour la mettre en croix, livra, sbire cruel,
Rome républicaine à Rome catholique,
Cet homme, l'assassin de la chose publique,
Ce parvenu, choisi par le destin sans yeux,
Ainsi, lui, ce glouton singeant l'ambitieux,
Cette altesse quelconque habile aux catastrophes,
Ce loup sur qui je lâche une meute de strophes,
Ainsi ce boucanier, ainsi ce chourineur
À fait d'un jour d'orgueil un jour de déshonneur,
Mis sur la gloire un crime et souillé la victoire
Il a volé, l'infâme, Austerlitz à l'histoire ;
Brigand, dans ce trophée il a pris un poignard ;
Il a broyé bourgeois, ouvrier, campagnard ;
Il a fait de corps morts une horrible étagère
Derrière les barreaux de la cité Bergère ;
Il s'est, le sabre en main, rué sur son serment ;
Il a tué les lois et le gouvernement,
La justice, l'honneur, tout, jusqu'à l'espérance
Il a rougi de sang, de ton sang pur, ô France,
Tous nos fleuves, depuis la Seine jusqu'au Var ;
Il a conquis le Louvre en méritant Clamar ;
Et maintenant il règne, appuyant, ô patrie,
Son vil talon fangeux sur ta bouche meurtrie
Voilà ce qu'il a fait ; je n'exagère rien ;
Et quand, nous indignant de ce galérien,
Et de tous les escrocs de cette dictature,
Croyant rêver devant cette affreuse aventure,
Nous disons, de dégoût et d'horreur soulevés :
- Citoyens, marchons ! Peuple, aux armes, aux pavés !
À bas ce sabre abject qui n'est pas même un glaive !
Que le jour reparaisse et que le droit se lève ! -
C'est nous, proscrits frappés par ces coquins hardis,
Nous, les assassinés, qui sommes les bandits !
Nous qui voulons le meurtre et les guerres civiles !
Nous qui mettons la torche aux quatre coins des villes !

Donc, trôner par la mort, fouler aux pieds le droit
Etre fourbe, impudent, cynique, atroce, adroit ;
Dire : je suis César, et n'être qu'un maroufle
Etouffer la pensée et la vie et le souffle ;
Forcer quatre-vingt-neuf qui marche à reculer ;
Supprimer lois, tribune et presse ; museler
La grande nation comme une bête fauve ;
Régner par la caserne et du fond d'une alcôve ;
Restaurer les abus au profit des félons
Livrer ce pauvre peuple aux voraces Troplongs,
Sous prétexte qu'il fut, **** des temps où nous sommes,
Dévoré par les rois et par les gentilshommes
Faire manger aux chiens ce reste des lions ;
Prendre gaîment pour soi palais et millions ;
S'afficher tout crûment satrape, et, sans sourdines,
Mener joyeuse vie avec des gourgandines
Torturer des héros dans le bagne exécré ;
Bannir quiconque est ferme et fier ; vivre entouré
De grecs, comme à Byzance autrefois le despote
Etre le bras qui tue et la main qui tripote
Ceci, c'est la justice, ô peuple, et la vertu !
Et confesser le droit par le meurtre abattu
Dans l'exil, à travers l'encens et les fumées,
Dire en face aux tyrans, dire en face aux armées
- Violence, injustice et force sont vos noms
Vous êtes les soldats, vous êtes les canons ;
La terre est sous vos pieds comme votre royaume
Vous êtes le colosse et nous sommes l'atome ;
Eh bien ! guerre ! et luttons, c'est notre volonté,
Vous, pour l'oppression, nous, pour la liberté ! -
Montrer les noirs pontons, montrer les catacombes,
Et s'écrier, debout sur la pierre des tombes.
- Français ! craignez d'avoir un jour pour repentirs
Les pleurs des innocents et les os des martyrs !
Brise l'homme sépulcre, ô France ! ressuscite !
Arrache de ton flanc ce Néron parasite !
Sors de terre sanglante et belle, et dresse-toi,
Dans une main le glaive et dans l'autre la loi ! -
Jeter ce cri du fond de son âme proscrite,
Attaquer le forban, démasquer l'hypocrite
Parce que l'honneur parle et parce qu'il le faut,
C'est le crime, cela ! - Tu l'entends, toi, là-haut !
Oui, voilà ce qu'on dit, mon Dieu, devant ta face !
Témoin toujours présent qu'aucune ombre n'efface,
Voilà ce qu'on étale à tes yeux éternels !

Quoi ! le sang fume aux mains de tous ces criminels !
Quoi ! les morts, vierge, enfant, vieillards et femmes grosses
Ont à peine eu le temps de pourrir dans leurs fosses !
Quoi ! Paris saigne encor ! quoi ! devant tous les yeux,
Son faux serment est là qui plane dans les cieux !
Et voilà comme parle un tas d'êtres immondes
Ô noir bouillonnement des colères profondes !

Et maint vivant, gavé, triomphant et vermeil,
Reprend : « Ce bruit qu'on fait dérange mon sommeil.
Tout va bien. Les marchands triplent leurs clientèles,
Et nos femmes ne sont que fleurs et que dentelles !
- De quoi donc se plaint-on ? crie un autre quidam ;
En flânant sur l'asphalte et sur le macadam,
Je gagne tous les jours trois cents francs à la Bourse.
L'argent coule aujourd'hui comme l'eau d'une source ;
Les ouvriers maçons ont trois livres dix sous,
C'est superbe ; Paris est sens dessus dessous.
Il paraît qu'on a mis dehors les démagogues.
Tant mieux. Moi j'applaudis les bals et les églogues
Du prince qu'autrefois à tort je reniais.
Que m'importe qu'on ait chassé quelques niais ?
Quant aux morts, ils sont morts. Paix à ces imbéciles !
Vivent les gens d'esprit ! vivent ces temps faciles
Où l'on peut à son choix prendre pour nourricier
Le crédit mobilier ou le crédit foncier !
La république rouge aboie en ses cavernes,
C'est affreux ! Liberté, droit, progrès, balivernes
Hier encor j'empochais une prime d'un franc ;
Et moi, je sens fort peu, j'en conviens, je suis franc,
Les déclamations m'étant indifférentes,
La baisse de l'honneur dans la hausse des rentes. »

Ô langage hideux ! on le tient, on l'entend !
Eh bien, sachez-le donc ; repus au cœur content,
Que nous vous le disions bien une fois pour toutes,
Oui, nous, les vagabonds dispersés sur les routes,
Errant sans passe-port, sans nom et sans foyer,
Nous autres, les proscrits qu'on ne fait pas ployer,
Nous qui n'acceptons point qu'un peuple s'abrutisse,
Qui d'ailleurs ne voulons, tout en voulant justice,
D'aucune représaille et d'aucun échafaud,
Nous, dis-je, les vaincus sur qui Mandrin prévaut,
Pour que la liberté revive, et que la honte
Meure, et qu'à tous les fronts l'honneur serein remonte,
Pour affranchir romains, lombards, germains, hongrois,
Pour faire rayonner, soleil de tous les droits,
La république mère au centre de l'Europe,
Pour réconcilier le palais et l'échoppe,
Pour faire refleurir la fleur Fraternité,
Pour fonder du travail le droit incontesté,
Pour tirer les martyrs de ces bagnes infâmes,
Pour rendre aux fils le père et les maris aux femmes,
Pour qu'enfin ce grand siècle et cette nation
Sortent du Bonaparte et de l'abjection,
Pour atteindre à ce but où notre âme s'élance,
Nous nous ceignons les reins dans l'ombre et le silence
Nous nous déclarons prêts, prêts, entendez-vous bien ?
- Le sacrifice est tout, la souffrance n'est rien, -
Prêts, quand Dieu fera signe, à donner notre vie
Car, à voir ce qui vit, la mort nous fait envie,
Car nous sommes tous mal sous ce drôle effronté,
Vivant, nous sans patrie, et vous sans liberté !

Oui, sachez-le, vous tous que l'air libre importune
Et qui dans ce fumier plantez votre fortune,
Nous ne laisserons pas le peuple s'assoupir ;
Oui, nous appellerons, jusqu'au dernier soupir,
Au secours de la France aux fers et presque éteinte,
Comme nos grands -aïeux, l'insurrection sainte
Nous convierons Dieu même à foudroyer ceci
Et c'est notre pensée et nous sommes ainsi,
Aimant mieux, dût le sort nous broyer sous sa roue,
Voir couler notre sang que croupir votre boue.

Jersey, le 28 janvier 1853.
La Porte-Saint-Martin va donner des Mystères

Où Paris tout entier se hâte d'accourir.

Tout manque, les balcons, les loges, les parterres ;

J'ai pourtant une place et je vais vous l'offrir.


Ce théâtre où jadis je vous ai rencontrée

Me rappelle un passé bien cruel et bien doux.

C'était un soir d'été, douce et chaude soirée ;

Je m'en souviens encor : vous en souvenez-vous ?


Que de choses depuis ! - La vie est ainsi faite.

Je voulais vous avoir, vous n'avez pas voulu

Et j'ouvris devant vous oublieuse et distraite

Le livre de mon cœur où vous n'avez rien lu.


Eh bien, il est au moins un bienfait que j'implore,

Triste et suprême appel que vous fera ma voix,

Qu'une dernière fois je vous revoie encore

Aux lieux où je vous vis pour la première fois !


Comme un oiseau blessé qui vient, l'aile meurtrie,

Mourir près de son nid, au bord de son ruisseau.

Qu'ainsi mon pauvre amour, brisé par vous, Marie.

Vienne chercher sa tombe auprès de son berceau !
Mark Ball Feb 2015
Go on, do it.
Do the deed.
Spread your seed.

The children tell stories of when you bleed.

Mon cherie, c'est l'appel du vide.
Strying Feb 2021
the call of the void.
I may not speak French,
but I seek the same:
existential freedom,
endless darkness,
eternal peace.
<3 LOVE U ALL AND THANKS FOR READING MY POETRY <3
writers note ab mood: I really feel like my anxiety is getting worse despite a week off of school.
Luke Gagnon Feb 2013
First things first,
you’ll have to remove your hat and
the plank strapped to your limbs.
Your body will be used to thumb-wrestle with
gravity.

Please remove the staples from your chest.
Find your new set of lungs.
There is space to breathe here.
Take this new heart.
You’ll beat slower, suspended.
Circadian rhythms will not help you.

Your body will become a willow in a storm,
never breaking.
There are no mistakes here.

You’ll learn to drink silence for sustenance,
washed down with madness and tepid water.
You’ll learn to compensate for lacking conversation, hold secret meetings
in the basement of your mind.
You’ll learn how to disappear in a room.

No matter how hard you pound against walls
they remain padded,
concealed behind billowing drapery.
No one will hear you.

But, you’ll fit in fine.
You’ll stretch your skin as a tattooed leotard.
You won’t grow up,
You’ll grow inward
fortifying your lungs with weeds.
L’appel du vide, your distinctive urge to jump down from
high places will be quelled
by the grace in lifting.

Take respite,
There is nothing left to destroy here.
There are no checkpoints to neglect.
There is no need to be a hero.

Still,
you’re not convinced this is so much better.
caroline royer Dec 2016
Nous sommes tes filles
nous t'honorons
par nos chants, par nos danses
nous te célébrons
à travers nos mots
nos rimes nos rires

Tu nous livre
ton inspiration
sur le souffle du vent
dans les feuillages
et ton message
porté par le son des tambours
dans des rythmes ethniques et éthiques
est un appel à nos âmes

Nos pieds se ressourcent
à ton contact
et prennent vie
par ta douce magie
Tu nous as faites
Femmes Argiles
Soeurs des Arbres
et du vivant
Tu nous portes en ton coeur
depuis des millénaires
nous couvant de ta bienveillance
Longue marche en avant des Enfants de la Terre

Nous nous rappelons
à notre essence première
dans tes sources cristallines
dans tes cascades émeraudes
où scintillent mille ondines
et lumières de fées
avec pour seules compagnes
des libellules amies
présentes en ces lieux
enchanteurs et enchantés
où se lève le voile de la vérité
Miroir de tout ton Amour
Pour l'infiniment petit
Toi qui est infiniment Grande

caro royer
I sit at my desk
and look around at my walls
and see eight pieces of art,
all bar two from artists I knew
who were friends in my early days in manhattan,
the city where we were all poor
and came from different places,
miguel from buenos aires in argentina who spoke only spanish
a political refugee who feared being disappeared
and now had a tiny bed in a tiny loft and painted on canvas
I have two of his works
a cactus plant with beautiful plum sized multicolored flowers
and the other entitled the thirsty horse that looks like a demented snarling dog with slanted eyes and teeth to spare but benign enough to be loved by my daughter when aged three,
horsy horsy was her good friend.
katsu from osaka in japan who waited table in a sushi bar
and painted his vision on board,
the desert with flowering saguaro cacti with three tiny men in three tiny cars driving anywhere and nowhere
with three stuck-on labels -
namely: the baby of kangaroo - levi 501 - pronunciation
all significant to him no doubt and guiding us through his vision of pale blue wash with applique.
john from Cleveland, his work the prodigal son with father limned in profile, dull white, dull ochre and matt black
with a mid ground horizontal bar of pinky red for reference,
strongly emotive without shouting.
next is jennifer now in arizona, her work a **** with a weird perspective very red embouchure lips and red ******* and a red scarf with a walled city behind. I love it and can’t say why;
behind an abstract my parents bought at my pleading from a hungry american now mine to ponder and wonder if it is a crucifixion california style,
maybe jesus on acid, I never did find out exactly.
in front a huge print the laughing frogs by karel appel, I bought it from a friend dying of aids, it had no future in his life  and I liked it a lot especially when oncoming death priced it down
and here the odd one out, a big silkscreen print with colour
at my right hand, eye line high and bought in paris france with teenager money, all I had,
a very old woman dressed to the nines, hat with flowers and a little veil,
fox stole, big jet earrings and a steady gaze eyes front, sitting in a café with her right hand near her glass of dark red framboise, enigmatic smile forever; I have never been able to read the signature.
and the last from andrew of chicago a big bold watercolor entitled dusk nyc, company art sold when the company went bankrupt and I was happy to buy it, a painting of the canyon streets of manhattan with cars and cabs and people all like chess knights jumping for position with no check in sight.
These are all my long time favorites,
my go-to works when I am tired and need solace. they never fail to please.
“The love betweenness^ a mother and her son”
when it’s healthy strong and ancient,
like this, is for me, and it seems,
for you as well, almost a supernatural force in certain ways.
I know many other women who understand this.
It’s been probably the best surprise of my life.” Medusa

sometime, a poem commission needs a quiet time rumination,
a seventh inning time out to birth a perfect game,
a mental stretch mark,
did your know your commentation was a commandation,
write me up, punch my ticket and jump back into murky waters,
where a hu-man boy child only gifted me a tertiary imagination, comprehensive incomprehension

this look upon differing and different, parenting parts of me,
with the bright den mother’s sun gazing eyes of a new motherland,
promotion to an incessant guardianship,
an ordered mathematical centrality,^
a forever buck private’s uniform shoulder stripe pointing to mom

maternal rhymes with eternal

for children go off and go on about their lives,
occasionally glancing backwards,
but a mother’s eyes are an all encompassing, an all white canvass painting that the artist continue-ously slyly forward refreshes,
forever white repainted with each perpetual glancing thought added

this mother woke, sensing her make-male creation
is a gender separate separation,
a mystery needing learning, genes requiring a crisper adult education, a breast refilling is a sharing, eye to eye,  
****** to mouth, transferring a transformation,
between a new meaningful, an analogy of understanding that
swims in both directions, across a uniting natural division that unites,  better called an open boundary

daughters are different but the insanity~same,
a poem for another day

a supernatural surprise that occurs daily,
that you rightly appel it, as ancient  is correctly unsurprising
for the knowledge is in every cell recorded, time immemorial

apologies;
my insufficient words
can’t explain this
dotted line division,
only that, I too am a student driver mother,
my son, a teacher,  a natural scholar,
the understanding we shared is instantaneous and confusing,
as we go back and forth together,
travellers tween the dotted line spaces,
absorbing his milky ways,
informations that were not obviously ****** in me, or if they were,
awaited this suckling’s coronation and education, invitation


our differences are not a true division,
but a new manner of best embracing

which is why with good humor, our private joking, is that he
is my very own  nap-ster master,^^ we are an ordered centrality^
march 31 2019 9:37am
^Definition of betweenness
: the quality or state of being between two others in an ordered mathematical set

https://hellopoetry.com/poem/2714533/texas-my-very-own-nap-ster-
master/
Korey Miller Apr 2013
let me intensify the outside for you
to nullify the agony in your head
drink up, shoot up, snort it all
and i'll watch eagerly as your
pupils contract, veins constrict
as it sets in, and then
the concentration, oversaturation
of color and sensation, the distortion
of time and of your entire reality-
isn't this better than dreaming?

on stimulants, everything is wonderful
the bricks are beautiful until you hit them
the bruises are gorgeous until you remember the pain
and even then,
they're just colors blooming upon your skin

pause for a moment of clarity
retreat from waking reverie and rediscover
the mess you're in- an instant
almost-sober and everything rushes
back like a bullet train and
you just want to take that last-

stop
don't think like that
ignore the impulse
enjoy this while it lasts
squeeze every drop of euphoria from this
you'll be back down soon enough
you don't need to jump

sniffle a little now
didn't realize your nose was leaking
substance trying to escape
your voracious appetite
inhale violently, hope there's something left
-stop grinding your teeth
-you didn't even notice you were doing it,
did you
you weren't conscious of your surroundings
until you were knee-deep in this

i've created an addict of you now
as he did to me with that single monday,
that one high- he stopped, but i
couldn't
i was hooked and i don't blame him
he didn't know my history, my tendency
to find escape mechanisms and explore them
until it and i are both desecrated and desolate-

i just want to stop feeling for a while-
for as long as possible-

the future is irrelevant when you're out of your head
it was depressing in there anyways
responsibility doesn't exist when you're up in the clouds
it's only there when you come down,
so why come down at all?

my natural state
was lower than this grave.
5/4/13- so this got a daily deviation on deviantart. holy ******* **** yes
Paul d'Aubin Jul 2016
De l'embarquement à la traversée sur le cargo «Le Girolata»  

Le plus dur, quand vous allez en Corse, n'est pas la traversée qui relève d'un enchantement, c'est le cérémonial de l'embarquement qui nécessite patience et comme ce coup de dernier collier avant d'être saisi par un univers de liberté et de vacances,
En effet, dès que vous avez franchi le seuil de votre première jeunesse, ou le confort, apanage des êtres fatigués par les coups du sort de la vie, compte bien moins que les découvertes, des amis et des femmes; heureuse période des êtres ou un sac a dos, un fauteuil de pont et surtout un ami et plus **** une amoureuse suffisent a votre ardent goût de vivre que la mer exhale et les étendues marines lavent du fatras des soucis aussi intempestifs que vains.
La traversée rompt avec la monotonie de la quotidienneté suscitant ses magies propres et vous désamarrant des chaînes de l'habitude
Il y a dans cette traversée comme une forme de croisière bien plus libre et moins convenue.
La traversée est reine de la mer alors que l'embarquement se rattache encore aux obligations des terres, a ses empiètements constants sur vos libertés.
Il faut donc franchir et laisser dernière soi, l'embarquement comme un vêtement désormais inutile pour être admis a jouir de cette  autre dimension qui n'est plus terrienne mais exclusivement marine ou océanique.
C'est un autre tempo que celui de la mer ou des océans se substituant a l'ordre contraignant des terres et de leurs frontières.
Dès que vous atteignez les ponts votre esprit est en état d'éveil et de réceptivité. accru de cet appel du large qui s'ouvre sur les infinis virtualités et libertés des horizons non clos.

Paul Arrighi
Marye Minstrel Jun 2017
The river is so hard to see
Rushing by below
The fog is thick, so none will be
Affected when I go

The water seems so close, so far
Reaching out a hand
To hold me near when life is hard
A grave of shining sand

The bridge, the wind, are hard and cruel
Silent to my pain
The world that takes me for a fool
Here taunting me again

The leap, the rush, the silent death
Dancing through my mind
Slow sinking as I take a breath
The suicide is kind

But then she takes me by the arm
Looks into my eyes
We turn and walk back to the car
I do not want to die
Daar was g'n tyd vir bybelversies nie
, want die brood van lewe was te duur
En wie wil nou regtig wag om ring
As die manne vir jou hoogliedere sing.

Aan die begin was daar niks nie
Maar hyt gepraat met sy hande
En toe was daar lig en oh die gode
Dit was goed! Dit was goed!

Maar hy was aleen in n wereld met als
En almal was sonder naam
, toe hy sy laaste een gee en ek
Deur bloed en been vir hom geskep is.

Dit was goed, dit was goed
En ek huil snot en trane van seer
Maar die appel proe soet
Of jy hom in die hemel of die hel hap...

Jy is die fontein van lewe,
Ek drink van jou en raak dors
Vir meer as net een aand van sterrevolg.

Mag ek dronk raak op jou wyn?
Of is jy my een reeds voor!?

En ek kan.nie kerk toe hol nie
En die Bybel vloek my skel
Want jou lyf voel soos die Hemel
Maar Hy se jy is die Hel.

Mag ek langs jou bed op kniee neersak
En jou hand in myne neem??
Kom ons raak besope...
Genoeg om liefdesliede
vir mekaar te kreun.

More bid ons om vergifnis
En vergeet wat sonde is
Tot die vlees te veel begeer
En die lewenslig so bietjie blus.

Dit is *** die liefde werk,
Dis my lewe dié
Die struikelblok wat my versmoor
Van n vel religie.
Haar hoekkantoor
In elke straat
Elke gulsige kliënt
Ń vark, n vraat
Besig om haar naam te maak
Die vrou van dir nag
En haar eenmansaak

In die oggend skrop
Sy , staalwol
Skuur glad
Teen haar tenger
Figuur maar blou
Passie versier en
Versuur haar wese

Dis nie moord nie
Dis nie dood nie
Dis glad die reg nie
Dis sonde , ellende
Haar bedoelings
Was nooit sleg nie

Haar troos is min
Haar teespoed swaar
Haar siel verkoop sy
Vir ń appel en ń ui
Want wie kan ń prys
Op die liefde sit

Sy tel haar winste
In trane en seer
Die geld is ń bonus
Het sy beweer,
Want die vrou van
Die nag, kort ook ń soen
Sy werk vir liefde
En tot die oordeelsdag
Sal sy dit bly doen...

— The End —