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Michael DeVoe Nov 2009
Moments
Like ordering two mochas
Just to watch you make them
Forgetting your name five times
Before getting your phone number
Wiping chocolate off your shirt
Trying unsuccessfully to flirt my way
Out of spilling on you
Little moments
Like finally having the guts to ask you out
Running to the coffee shop full speed
Just to find out it was your day off
Sulking my way through my third cup of tea
Cursing the fates for their insolence
Right until you walked in to cover someone else's shift
And running out too scared again
Little moments like those
Remind me why I fight through
Big times like these
Little moments
Like driving over the mountains
To get to the first big storm
Just to be the first ones to kiss in the rain
After the summer sun chapped our lips so long
We forgot the taste of our kiss
Little moments
Like the first time I took you out in heels
And you spent the whole night
Whispering to yourself about not falling
Right up until I fell twice
Down a flight of stairs
And for you
Little moments
Like you running over to pick my head up
Off the concrete
Staring at me with this look
That made me want to ask you if you were okay
Little moments
Like that remind me
That the big times like these
Are worth fighting for
That the big fights like these
Are worth ending
If only for the shot to have one more
Little moment
Like
A movie perfect scene in the snow
With snow ball fights, snow angels
And a snow man with coal for buttons
Eyes, mouth, sticks for arms and a scarf
But we didn't have a carrot
So you ran upstairs, broke off one of your heels
And called him Stalleto-face for a week
Little moments
Like
Burning three attempts at chicken cord en bleu
And begging the old woman on the phone
To put in one more order before they closed
And tipping $100 just to have the chance
To eat midnight fried rice on the living room floor
Because the table was full of
Foiled attempts at cooking
Little moments
Like those
So dear to me
Remind me there is no fight too big
To give up little moments with you
A collection of poems by me is available on Amazon
Where She Left Me - Michael DeVoe
http://goo.gl/5x3Tae
À Manoel de Barros

PSAUME I

Tapi dans la mangrove, bondissant...sautant-matant

Le ciel aux trois-quarts nu

De giraumon, de pissat et de sang...

Assis sur le trottoir, le ciel tousse

Kein-hein kein-hein

Ivre de parfums rouges errants,

De brocarts et de confettis à ses trousses.

Assis à marée basse, électrique...

Insensible aux chevaux des dieux

Qui tournoient

Au-dessus des tambours

Qui chavirent

Insensibles

Aux orgues charnelles

Des moites guérisseuses...

Le ciel caracole,

Glisse, contorsionniste,

Mascarade immobile

Démêlant le cours des amours burlesques

Entre les atolls obscurs

De pistaches et de bonbons,

D’anges et de démons...

Cabriole, tiède et poisseux,

Cisaille à contre-jour

L’orpailleur en transe

Aboyant dans le sérail de mes âmes

Sevrées, esseulées...

L’aube culbute

Dans les lambeaux du gouffre

Dans les calypsos du soleil

D’où sourdent, dégénérées,

Les jambes et les larmes

Qui fraient encore, exotiques

Sur les pilotis

Du carnaval nocturne

D’où va saillir le jour.

PSAUME II

Il pleut sur le kiosque des songes

Des encres mornes

Comme des brindilles

Enfantées de l’œuf tiède

Où s’aimante

Délicieusement noire

La mygale

Fleuve des nuages

Qui emballe

De son ouate ludique

Le rayon nain

Dérobé

Au serpent arc-en-ciel

Enfin rassasié

PSAUME III

Tellurique, dame Terre esquive les amarres

Effervescentes. Le ciel, hameçon entre les îles,

Rayonne, entonne l’odyssée perpétuelle,

Pion libre dans l’espace

Sempiternellement baigné par les baumes

Incendiaires du soleil obèse, son jumeau

Complice des moissons violées, œcuménique,

Humble, jadis et toujours, Terre :

Oasis, océan, oxygène, oeil

Revêtu d’or, jardin où les ombres basses

Exultent, balbutiant des airs amnésiques..."

PSAUME IV

Rebelle lascive

Telle la lune blette

Suçant les corps subtils

Des mangues sauvages

Enroulées dans la pluie d’obsidienne...

Courtisane de toutes les brousses

Avaleuse de poisson vivant

Pour mieux apprendre à nager

Dans les moues du fleuve douillet...

Les lacets se cabrent, dans un baiser de peaux, de tôles et de croix

Les laves du dernier décan affleurent,

Saupoudrent l’écloserie de marbre humide

Et la pellicule humide de feu cru

Enfouit les dieux écartelés

Aux moues du fleuve endiablé..."

PSAUME V

Soudain pagayer dans le vent et découdre l’odeur légère de la forêt

Chasser les désirs cueillis dans la poudre des oiseaux rares

Et repriser dans les entrailles des pétales juteux...

Puis amarrer à la lumière verticale des matins

Un éclair avec le mot “boum”.

PSAUME VI

"Nomades, où sont les nuits ?"

Grince l’arc débandé du soleil

Embrassé à la portée de cristal

Des nuages en menstrues...

Peut-être que la nuit décante
Blottie dans le nid du large

Faite une enfant, se vautre

Sous les flottilles de jasmin

Dévastant les marées,

Traquant le ressac du temps...

Peut-être que la nuit accouche
Bien après les chaleurs

Faite une gueuse, brise

De son cœur de soprano

Les rames de glace de la lune qui s’épand

Dans un banc d’aquarelles...

Ou peut-être, la nuit, peut-être

La nuit, lisse et lasse,

Allaite les étoiles prises

Aux moustiquaires de cendre

Où le ciel foudroyé

Bat en retraite la chamade.

Peut-être qu’elle arraisonne
Les frêles écailles de l’orgasme total

Pour que nul ne sache

Qu’elle est née sans nombril,

Pour que nul ne sache

Qu’elle est grosse d’un jour

Au goût de sel...

PSAUME VII

"Abysses en vue !" vocifère l’huile en larmes

Faisant voler dans l’onguent vagabond

Les feux follets sortis de leur miroir,

Condors de phosphore, cyclones désemparés

Où se bousculent, palefrenières distraites,

Les couleurs qui rient en allant au supplice...

En chapelets, la lumière débouche, foule, broute,

S’autodévore sous la caresse des truelles,

Moud les étincelles, les taches, les brèches

En route vers le seuil du sacrifice,

Et dans l’embellie de l’œil

Éclot le prétendant buriné

Dans l’apothéose du matin soigneusement peint...

PSAUME VIII

Noyée dans la saumure en flammes

Du soir délicieusement grand ouvert, l’indicible lueur

Cloîtrée dans son écrin liquide

Jalonné de boues, moustiques et palétuviers,

Harponne la braise moribonde de charbon rose

Innombrable qui serpente dans le cirque de sable

A force de nager, à force de nager

Éternellement à joncher les grèves de l’arc-en-ciel.

PSAUME IX

Dans la baie, un sein vert flambe

Campant dans un bain de coton...

L’écho, hypnotique, tourne, tourne, prolifique...

Ô îles, les îles

Notes en menottes, ailes balafrées,

Miels de sel, fiels de ciel...

Ô îles, les îles

Filaments de mangue, eaux assoiffées

Larmes chaudes de tambours incoagulables...

Ô îles, les îles

D’où venez-vous, miettes de sang ?

Comment vous êtes-vous posés, papillons,

Au milieu de la grande termitière d’or bleu ?

PSAUME X

Kaki, dans le jour rectiligne,

Le soleil, bibelot tiède et omniprésent,

Affalé dans les sortilèges

De la pluie ensorceleuse..

.
Incrustée dans son terrier maternel,

Luciole équilibriste,

A demi ivre souffre l’espérance,

Soufflant des goélettes de papier...

Les lunes se rétractent lestes et faibles,

La visibilité est bonne

De chenaux en détroits, vont, naufragées,

En débandade, les voluptés,

Roues flamboyantes

Dilacérant les haillons allumés

Des orbites sismiques..

PSAUME XI

Zéro heure, la chauve cascade

Où le délire se découd

Dans les courbes de l’ennui...

Zéro heure, l’édentée

Déchirant les échos

Des obsèques de minuit...

Zéro heure, poupée

Aptère, assoupie

A l’ombre des rêves...

Cartomancienne hérétique

Châtrant les éruptions chagrines,

Châtrant, multipliant les yeux

Vers les plages pourpres...

Zéro heure, nymphe sourde

Défunte à la canne bossue,

Hissant le grand pavois

De la couleur polyphonique,

L’accord,

La peau du poète,

Éclipse magique

De tous les déluges...

PSAUME XII

Songes dans l’extrême sud

Monochromatique

Ancres tapissées,

Couples éteints, inflorescences...

Chevaux cardiaques

Occultés dans un nid lunaire...

Passager de la nef du fou

Fouetté par le roi si bémol

Qui monte à l’échafaud...

Battements rupestres,

Sentiers crevant les lieues

Au rythme des ailes de nuages...

La pluie soudain s’est tue

La liesse s’est tue soudain

Dilapidée dans ce jour rongé...

PSAUME XIII

Éteint dans la lumière, le portraitiste

Brûle l’absence mate,

La suie insolite...

La haute mer se dilue..

L’arche hiberne aussi **** que porte la vie

Dans son sanctuaire de sève

Où la terre saigne ses eaux bouclées

Qui écument des épaves de pierre

Aussi **** que porte la vie.

PSAUME XIV

Les îles du matin m’embrassent

Après une nuit de lune rase

Le ronflement du rayon

Macule en naissant le chœur torride

De l’alcôve qui s’écaille émaillée.

Entre traits, tracés et rayures

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Sous la ménagerie de ses eaux poissonneuses

La gomme méthylique du soleil

Frotte dans le bassin d’étincelles

L’orchestre infime de ce lointain carnaval renié

Qui crépite, savonné...

Entre gravillons et bulles

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Devant l’horloge en rut

Se signent les orangers...

Le soleil consent à la lune

La mare de feu

Greffée dans le pouls vivace de l’ombre ivre...

Entre ruines et volutes

Flottent des oranges polymorphes

Scandaleusement

A portée des mains...

PSAUME XV

Le matin nage, innombrable

Salamandre aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable...

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences...

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour...

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des singes volants

L’amour et ses tribus aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel...

PSAUME XVI

Mon deuil échoue à l’aube

Les yeux ouverts sur les laves

De ce volcan éteint

Où s’apaisent les étoiles...

La flèche de l’archer s’évanouit, fauchée...

Le licol de mousseline de l’archipel précieux

Vacille, se dissout,

Orphelin mélancolique

Murmurant des baisers d’aniline

Aux marges du rêve...

Insomnuit d’été

Si seulement je pouvais rêver !

PSAUME XVII

Sur l’échiquier, la nuit chancelle, vénéneuse...

Un vaisseau de pierre au galop s’envole

Au chevet de la mer noyée

Suant la résine...

Sifflotant, le saltimbanque

Éconduit les horizons pétales

Pris du soleil gemme étanche

Dans les écumes du ciel d’étain...

Bientôt, les lunes oscillent

Ondulent, se dérobent frivoles,

L’étalon noir se dissipe

Décochant des flèches en forme de cœur...

Quelque chose se brise dans le noir :

Était-ce un masque ou un miroir ?

Quand luit la dernière tranche d’ombre

Déboussolées, dans la dune de verre, les étoiles

Bégaient...

Les coquilles se détellent de la terre réfractaire...

Le soleil dévastateur s’abreuve de ciel

Cachant les antres de brai...

Tâtant les décadences nacrées

Ointes de sueurs salines

L’amazone enfin répudiée

Chantonne aux aguets

Dans la baie couleur sépia...

PSAUME XVIII

Clic
Hennissement aveugle, l’île

Se déhanche

Toute soie et serpent

Contre l’épi de maïs vert...

Clac
“Marée basse”, dit la reine-mère...

Aucune abeille ne rame,

Ne laboure les pollens de la mer...

Clic
**** des brise-lames

Lisses et bouillonnants

Des crinières sans fin et du goémon,

L’iguane sous la villa jaune...

Le long des bougies

Coule le gouvernail du silence...

Clic
Sous les fleurs délabrées de l’éclair

Dans leur hamac vert

Les vagues veuves, les vagues nues

Courent après les lunes

Et lentement chantent les araignées...

Clic
Parfums de lumière

Qui jouent, jouent, jouent

Se décomposent

Dans une brise d’alcools...

Clic
Chimères de la mer, coup de sifflet final

Rongeant les sables glauques

Les tranchées dans le ciel ouvert

Tapis du soleil et son essaim de sujets...

Clic
La nuit, la mer fructifie

Au ralenti...

PSAUME XIX

"Au feu, au feu !

Feu à la dérive !"

Scandent deux coléoptères...

Le feu fuit !

Le magicien s’est brûlé

A faire sa magie.

Le pôle s’évapore,

Le puits fait l’aumône,

L’enfant aboie,

La moto boite,

La forêt détale,

Le lion se vêt de singe

Noir et doré

Et petit à petit

Va planer

Au-dessus de l’autel fugace

Où gît

Hululant, pullulant, virulent,

Le vol agile craché

Du saxophone ténor...

L’hiver fouette le ciel,

La terre meurt prématurée,

Liane après liane,

Sécrétant comme vestiges

Le tapis de talc

D’une aile de sirène

Et le vertige nuptial

De deux notes jaunes inachevées

Au sein des similitudes.

PSAUME **

Prunelle de gris jaune
Prunelle nuit et mer
Bleu coursier d’argile
Tigresse à la crinière couleur de brume.
Dans le rare verger qu’est l’amour
Audacieuse, elle va, incendiaire
Empaillée dans un paquebot hystérique
Vers le hasard des quais identiques
Les yeux pleins de chaux.

Dans ce chant veuf, dans cette capitale pyromane
La voilà, légère,
Aspirant les équinoxes dans cet air enchaîné
En selle pour un bain d’herbes monastique
Geôlière verte
D’émeraude pure...

PSAUME XXI

L’accordéoniste des abysses
Peint dans l’œil de l’obscur :
Un nuage en zigzaguant
Ancre aux eaux du vide.

Et le gong sue...timide.
Et comme en un tango antique
S’écoule le cri acide

Des teintes atteintes par les balles,
Hoquet du temps incarné
A l’aube d’une pluie sèche de chaleurs vertes.
Et le gong sue...tumide.

Et comme en un tango marin
Caracole la pirogue étoilée du tigre intime
Renversant de son parapluie
Les certitudes les plus ensevelies de la peur.

Et le gong sue...tumide.
Et les papillons enfantent
Des flammes dans les sables mouvants,
Des harpes éoliennes
Comme des gymnastes hués par le soleil en ruines
A la recherche des marées sèches.

Et le gong sue... tumide.
Et comme en un tango de funambules
Les œillères des brebis galeuses
Traversent la toile, vieillissent, exhument le salpêtre
D’un bandonéon dont la sueur incendie les cernes
De la nuit qui jazze...

PSAUME XXII

Tendrement
Le messager lit
Les lignes du vent,
Prend le pouls
Du ventre jaspé
De la basilique d’encre de chine :

-Là-bas, sous les monts de Vénus
Rode le messager,
Troubadour englouti
Par une lave obscure,

Passager invisible
Des failles muettes
Qu’il restaure encore...

Tendrement
Le messager
Harponne
Les coquilles du temps...
A la pointe de l’hameçon,

Un morceau de vitrail
Où à peine filtre
La lueur des entrailles,
On devine soudain
La forme d’un cheval marron
Qui hennit.

PSAUME XXIII

Bleu roi
De ces couleurs pièges.
Bleu de ces teintes imprévisibles.
Issu du venin tribal
Des roses du désert
Le bleu tombe,
Comme un nuage de coton doux,
Sur la brousse atlantique des lèvres
Enflées de secrets,
Où, hystérique, il donne le jour
Sous le kiosque sympathique des pluies cyanes
A une larme de sang,
Daltonienne.

Bleu roi
De ces couleurs mutantes :
Seul le baiser de cobalt réchauffe
Les escales mélancoliques
De ces ailes closes,
Révèle les jeux d’artifice,
Et murmurant des flammes,
Fait évanouir
Le deuil magnétique
Des rênes d’ivoire...

La flèche de l’archer pénètre,
Débridée,
Le voile de mousseline de l’archipel précieux
Qui vacille, se dissout,
Orphelin en suspens, spectre d’aniline
Aux gants d’émeraude
Et aux chaussons d’améthyste...

PSAUME XXIV

Dormir, virgule,
Souffler doucement
Des cases jumelles,
Ramper à nouveau, gigoter,
Jusqu’à ce que tout ne soit plus
Qu’une seule immensité...

Au lieu de l’abîme
La clairière dans la caféière.
Dormir, virgule,
Ça et là,
Lune bleue
Embuée
Sous la baguette du silence...

Le rêve entre et sort

Et jusqu’aux nuages
Craignent la chute
Vers le sommeil...

PSAUME XXV

Les îles et une nuits
Me font chavirer,
Je fuis,
Naufragée inlassable,
Hors du clan tentaculaire
Vers la clarté volatile
Des voiles incendiaires...

Mes nerfs à la fleur du large
Bifurquent,
S’évaporent en filigranes
Plus **** encore...

Bleu nuit devient la mer
Aux portes de son repaire
Ancré à la rive gauche du cœur.

La crique n’est plus ce qu’elle était :
La neige reptile teint les dauphins de rose...
Éden ?
De temps à autre

Passe un trapèze
Balayant le silence.

PSAUME XXVI

Ô Reine, Notre Duc
Sous tes ongles laqués
J’imagine un ciel rouge
Aux parfums de lait de cobra...
Le soleil fait pleuvoir des sceptres sur le fleuve
Et des piranhas aux dents d’eau
Larguent des cerfs-volants sans fin...

“Chantez les très riches heures de l’En-Dehors !”
Crie à la face du levant
Un caméléon qui lisse les ailes du hasard
Planté dans le dédale de ta langue baccarat.

PSAUME XXVII

Près de la passerelle d’ivoire :
“Odyssées,
Métamorphoses,
Mues,
Je vous aime !” "
judy smith Nov 2016
Whether in Montreal, where she was born and raised, or in Delhi, where her award-winning brasserie sits, the stylish chef’s love for gastronomy has always run deep. She came to India to chase her passion about eight years ago, after leaving behind an engineering career and having trained at the esteemed ITHQ (Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec). In 2014, she introduced unusual combinations like oysters with charred onion petals, tamarind puree, and rose vinegar when she became the first Indian chef to be invited to host a solo dinner at the James Beard House in New York City. Also presented there was her very own coffee-table book called Eating Stories, packed with charming visuals, tales and recipes.

In pursuit of narratives

“I am studying Ayurveda so, at the moment, I’m inspired by the knowledge and intuition which comes with that, but otherwise I completely live for stories. Those of the people around me — of spices, design forms, music, traditions, history and anything else I feel connected to.”

Culinary muse

“I truly believe that nature is perfect, so I feel privileged to use the ingredients that it provides, while adding my own hues, aromas and combinations…it feels like I get to play endlessly every day.”

After-work indulgence

“My favourite places to eat at are Cafe Lota and Carnatic Cafe in Delhi, and Betony and Brindle Room in NYC.”

Dream dish

“This salad I created called ‘secret garden’. It’s so beautiful to look at and has such a unique spectrum of flavours…all while using only the freshest, most natural produce to create something completely magical.”

Reception blooper

“Most people make the mistake of over-complicating the menu; having too much diversity and quantity. Wastefulness isn’t a good way to start a life together.”

A third-generation entrepreneur from a highly distinguished culinary family, she runs a thriving studio in Khar where state-of-the-art cooking stations and dining tables allow her to conduct a variety of workshops and sessions. Her grandfather is remembered as the man who migrated from Africa to London to found the brand that brought curry to the people of the UK — Patak’s. She took over as brand ambassador, having trained at Leiths School of Food and Wine and taught at one of Jamie Oliver’s schools in London. What’s more, Pathak is also the author of Secrets From My Indian Family Kitchen, a cookbook comprising 120 Indian recipes, published last year in the UK.

Most successful experiment

“When I was writing recipes for my cookbook, I had to test some more than once to ensure they were perfect and foolproof. One of my favourites was my slow-cooked tamarind-glazed pork. I must have trialled this recipe at least six times before publishing it, and after many tweaks I have got it to be truly sensational. It’s perfectly balanced with sweet and sour both.”

Future fantasy

“As strange as it sounds, I’d love to cater my own wedding. You want all your favourite recipes and you want to share this with your guests. I could hire a caterer to create my ideal menu, but I’d much prefer to finalise and finish all the dishes myself so that I’m supremely happy with the flavours I’m serving to my loved ones.”

Fresh elegance

“I’m in love with microgreens for entertaining and events…although not a new trend, they still carry the delicate wow factor and are wonderfully subtle when used well. I’m not into using foams and gels and much prefer to use ingredients that are fuss-free.”

This advertising professional first tested her one-of-a-kind amalgams at The Lil Flea, a popular local market in BKC, Mumbai. Her Indian fusion hot dogs, named Amar (vegetarian), Akbar (chicken) and Anthony (pork), sold out quickly and were a hit. Today, these ‘desi dogs’ are the signature at the affable home-chef-turned-businesswoman’s cafe-***-diner in Bandra, alongside juicy burgers, a fantastic indigenous crème brûlée, and an exciting range of drinks and Sikkim-sourced teas.

Loving the journey

“The best part of the job is the people I meet; the joy I get to see on their faces as they take the first bite. The fact that this is across all ages and social or cultural backgrounds makes it even better. Also, I can indulge a whim — whether it is about the menu or what I can do for a guest — without having to ask anyone. On the flip side, I have no one to blame but myself if the decision goes wrong. And, of course, I can’t apply for leave!”

Go-to comfort meal

“A well-made Bengali khichri or a good light meat curry with super-soft chapattis.”

What’s ‘happening’

“This is a very exciting time in food and entertaining — the traditional and ultra-modern are moving forward together. Farm-to-fork is very big; food is also more cross-cultural, and there is a huge effort to make your guest feel special. Plus, ‘Instagram friendly’ has become key…if it’s not on Instagram, it never happened! But essentially, a party works when everyone is comfortable and happy.”

A word to brides

“Let others plan your menu. You relax and look gorgeous!”

This Le Cordon Bleu graduate really knows her way around aromas that warm the heart. On returning to Mumbai from London, she began to experiment with making small-batch ice creams for family and friends. Now she churns out those ‘cheeky’ creations from a tiny kitchen in Bandra, where customers must ring a bell to get a taste of dark chocolate with Italian truffle oil, salted caramel, milk chocolate and bacon and her signature (a must-try) — blue cheese and honey.

The extra mile

“I’ll never forget the time I created three massive croquembouche towers (choux buns filled with assorted flavours of pastry cream, held together with caramel) for a wedding, and had to deliver them to Thane!”

Menu vision

“For a wedding, I would want to serve something light and fresh to start with, like seared scallops with fresh oysters and uni (sea urchin). For mains, I would serve something hearty and warm — roast duck and foie gras in a red wine jus. Dessert would be individual mini croquembouche!”

Having been raised by big-time foodie parents, the strongest motivation for their decision to take to this path came from their mother, who had two much-loved restaurants of her own while the sisters were growing up — Vandana in Mahim and Bandra Fest on Carter Road. Following the success of the first MeSoHappi in Khar, Mumbai, the duo known for wholesome cooking opened another outlet of the quirky gastro-bar adjoining The Captain’s Table — one of the city’s favourite seafood haunts — in Bandra Kurla Complex.

Chef’s own

AA: “We were the pioneers of the South African bunny chow in Mumbai and, even now, it remains one of my all-time favourites.”

On wedding catering

PA: “The most memorable for me will always be Aarathi’s high-tea bridal shower. I planned a floral-themed sundowner at our home in Cumballa Hill; curtains of jasmine, rose-and-wisteria lanterns and marigold scallops engulfed the space. We served exotic teas, alcoholic popsicles of sangria and mojito, and dishes like seafood pani puri shots and Greek spanakopita with beetroot dip, while each table had bite-sized desserts like mango and butter cream tarts and rose panna cotta.”Read more at:http://www.marieaustralia.com/formal-dresses-2016 | www.marieaustralia.com/red-carpet-celebrity-dresses
Joe Workman Aug 2014
The radio alarm is a bit too strong
for his afternoon hangover taste.
He goes downstairs, sets the coffee to brewing,
rubs his hands through the hair on his face.
As he sits and he smokes, he can't quite think of the joke
she once told him about wooden eyes.

The coffee is ready, his hands are unsteady
as he pours his first cup of cure.
He tries to be happy he woke up today,
but whether being awake's good, he's not sure.
Outside it's raining, but he's gallantly straining
to keep his head and his spirits held high.

As soft as the flower bending out in its shower,
fiercer than hornets defending their hives,
the memories of sharing her secrets and sheets
run him through like sharp rusty knives.
He decides that his cup isn't quite strong enough,
takes the ***** from the shelf, gives a sigh.

He goes to the porch to put words to the torch
he still carries and knows whiskey just fuels.
Thunder puts a voice to his hammering heart.
Through ink, his knotted mind unspools,
writing of butterflies and of how his love lies
cocooned under unreachable skies.

From teardrops to streams to winter moonbeams
to a peach, firm and sweet, in the spring,
he writes of pilgrims and language and soft dew-damp grass
and how he sees her in everything.
He rambles and grieves, and he just can't believe
how much he has bottled inside.

He writes how the leaves, when they whisper in the breeze,
bring to mind her warm breath in his mouth,
how when walking through woods he loves the birdsong
when they fly back in the summer from the south
because she would sing too and he always knew
he wanted that sound in his ears when he died.

He writes even the streetlights, fluorescent and bright,
make him miss the diamond chips in her eyes,
how the fountain in the park plays watersongs in the dark
when he goes to make wishes on pennies
and while he's there he gets hoping
there will be some spare wishes
but so far there haven't been any.

He writes that the cold makes him think of the old
hotel where they spent most of a week,
lazing and gazing quite lovingly,
and how he brushed an eyelash off her cheek.
The crickets and frogs and all of the dogs
sound as mournful as he feels each night.

He writes about chocolate and fun in arcades,
he writes about stairwells and butchers' blades,
and closed-casket funerals, and Christmas parades,
then sad flightless birds and tiny brigades
of ants taking crumbs from the toast he had made,
and political goons with their soulless tirades,
old-timey duels and terrible grades,
strangers on  buses, harp music, maids,
the weird afterimages when all the light fades,
the pleasure of dinnertime serenades,
sidewalk chalk, wine, and hand grenades.

He writes of how much fun it would be to fly,
and saltwater taffy and ferryboat rides,

sitting on couches, scratched CD's,
pets gone too soon and overdraft fees,

the beach, the lake, the mountains, the fog,
David Bowie's funny, ill-smelling bog,

jewelry, perfume, sushi, and swans,
the smell of the pavement when the rain's come and gone,

and shots and opera, and Oprah and ***,
and tiny bikinis with yellow dots,

stained glass lamps, and gum and stamps,
her dancing shoes on wheelchair ramps,
that overstrange feeling of déjà vu,
filet mignon and cordon bleu,

bad haircuts at county fairs,
honey and clover, stockmarket shares,
the comfort of nestling in overstuffed chairs,
and her poking fun at the clothes that he wears,
and giraffes and hippos and polar bears,
cumbersome car consoles, monsters' lairs,
singing in public and ignoring the stares,
botching it badly while making éclairs,
misspelled tattoos, socks not in pairs,
people who take something that isn't theirs,
the future of man, and man's future cares,

why people so frequently lie
and bury themselves so deep in the mire
of monetary profits when money won't buy
a single next second because time's not for hire,
and that he sees her in everything.

Lost and exhausted, he sits back and reads
He barks a mad laugh when he suddenly sees
After such turmoil, just one words he needs.
Everything.  
She’ll always be everything.
Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés

Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure

Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé

Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché dans la crèche

Une bouche suffit au mois de Mai des mots
Pour toutes les chansons et pour tous les hélas
Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres
Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux

L'enfant accaparé par les belles images
Écarquille les siens moins démesurément
Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages

Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où
Des insectes défont leurs amours violentes
Je suis pris au filet des étoiles filantes
Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août

J'ai retiré ce radium de la pechblende
Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes

Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa.
À Manoel de Barros

PSAUME I

Tapi dans la mangrove, bondissant...sautant-matant

Le ciel aux trois-quarts nu

De giraumon, de pissat et de sang...

Assis sur le trottoir, le ciel tousse

Kein-hein kein-hein

Ivre de parfums rouges errants,

De brocarts et de confettis à ses trousses.

Assis à marée basse, électrique...

Insensible aux chevaux des dieux

Qui tournoient

Au-dessus des tambours

Qui chavirent

Insensibles

Aux orgues charnelles

Des moites guérisseuses...

Le ciel caracole,

Glisse, contorsionniste,

Mascarade immobile

Démêlant le cours des amours burlesques

Entre les atolls obscurs

De pistaches et de bonbons,

D’anges et de démons...

Cabriole, tiède et poisseux,

Cisaille à contre-jour

L’orpailleur en transe

Aboyant dans le sérail de mes âmes

Sevrées, esseulées...

L’aube culbute

Dans les lambeaux du gouffre

Dans les calypsos du soleil

D’où sourdent, dégénérées,

Les jambes et les larmes

Qui fraient encore, exotiques

Sur les pilotis

Du carnaval nocturne

D’où va saillir le jour.

PSAUME II

Il pleut sur le kiosque des songes

Des encres mornes

Comme des brindilles

Enfantées de l’œuf tiède

Où s’aimante

Délicieusement noire

La mygale

Fleuve des nuages

Qui emballe

De son ouate ludique

Le rayon nain

Dérobé

Au serpent arc-en-ciel

Enfin rassasié

PSAUME III

Tellurique, dame Terre esquive les amarres

Effervescentes. Le ciel, hameçon entre les îles,

Rayonne, entonne l’odyssée perpétuelle,

Pion libre dans l’espace

Sempiternellement baigné par les baumes

Incendiaires du soleil obèse, son jumeau

Complice des moissons violées, œcuménique,

Humble, jadis et toujours, Terre :

Oasis, océan, oxygène, oeil

Revêtu d’or, jardin où les ombres basses

Exultent, balbutiant des airs amnésiques..."

PSAUME IV

Rebelle lascive

Telle la lune blette

Suçant les corps subtils

Des mangues sauvages

Enroulées dans la pluie d’obsidienne...

Courtisane de toutes les brousses

Avaleuse de poisson vivant

Pour mieux apprendre à nager

Dans les moues du fleuve douillet...

Les lacets se cabrent, dans un baiser de peaux, de tôles et de croix

Les laves du dernier décan affleurent,

Saupoudrent l’écloserie de marbre humide

Et la pellicule humide de feu cru

Enfouit les dieux écartelés

Aux moues du fleuve endiablé..."

PSAUME V

Soudain pagayer dans le vent et découdre l’odeur légère de la forêt

Chasser les désirs cueillis dans la poudre des oiseaux rares

Et repriser dans les entrailles des pétales juteux...

Puis amarrer à la lumière verticale des matins

Un éclair avec le mot “boum”.

PSAUME VI

"Nomades, où sont les nuits ?"

Grince l’arc débandé du soleil

Embrassé à la portée de cristal

Des nuages en menstrues...

Peut-être que la nuit décante
Blottie dans le nid du large

Faite une enfant, se vautre

Sous les flottilles de jasmin

Dévastant les marées,

Traquant le ressac du temps...

Peut-être que la nuit accouche
Bien après les chaleurs

Faite une gueuse, brise

De son cœur de soprano

Les rames de glace de la lune qui s’épand

Dans un banc d’aquarelles...

Ou peut-être, la nuit, peut-être

La nuit, lisse et lasse,

Allaite les étoiles prises

Aux moustiquaires de cendre

Où le ciel foudroyé

Bat en retraite la chamade.

Peut-être qu’elle arraisonne
Les frêles écailles de l’orgasme total

Pour que nul ne sache

Qu’elle est née sans nombril,

Pour que nul ne sache

Qu’elle est grosse d’un jour

Au goût de sel...

PSAUME VII

"Abysses en vue !" vocifère l’huile en larmes

Faisant voler dans l’onguent vagabond

Les feux follets sortis de leur miroir,

Condors de phosphore, cyclones désemparés

Où se bousculent, palefrenières distraites,

Les couleurs qui rient en allant au supplice...

En chapelets, la lumière débouche, foule, broute,

S’autodévore sous la caresse des truelles,

Moud les étincelles, les taches, les brèches

En route vers le seuil du sacrifice,

Et dans l’embellie de l’œil

Éclot le prétendant buriné

Dans l’apothéose du matin soigneusement peint...

PSAUME VIII

Noyée dans la saumure en flammes

Du soir délicieusement grand ouvert, l’indicible lueur

Cloîtrée dans son écrin liquide

Jalonné de boues, moustiques et palétuviers,

Harponne la braise moribonde de charbon rose

Innombrable qui serpente dans le cirque de sable

A force de nager, à force de nager

Éternellement à joncher les grèves de l’arc-en-ciel.

PSAUME IX

Dans la baie, un sein vert flambe

Campant dans un bain de coton...

L’écho, hypnotique, tourne, tourne, prolifique...

Ô îles, les îles

Notes en menottes, ailes balafrées,

Miels de sel, fiels de ciel...

Ô îles, les îles

Filaments de mangue, eaux assoiffées

Larmes chaudes de tambours incoagulables...

Ô îles, les îles

D’où venez-vous, miettes de sang ?

Comment vous êtes-vous posés, papillons,

Au milieu de la grande termitière d’or bleu ?

PSAUME X

Kaki, dans le jour rectiligne,

Le soleil, bibelot tiède et omniprésent,

Affalé dans les sortilèges

De la pluie ensorceleuse..

.
Incrustée dans son terrier maternel,

Luciole équilibriste,

A demi ivre souffre l’espérance,

Soufflant des goélettes de papier...

Les lunes se rétractent lestes et faibles,

La visibilité est bonne

De chenaux en détroits, vont, naufragées,

En débandade, les voluptés,

Roues flamboyantes

Dilacérant les haillons allumés

Des orbites sismiques..

PSAUME XI

Zéro heure, la chauve cascade

Où le délire se découd

Dans les courbes de l’ennui...

Zéro heure, l’édentée

Déchirant les échos

Des obsèques de minuit...

Zéro heure, poupée

Aptère, assoupie

A l’ombre des rêves...

Cartomancienne hérétique

Châtrant les éruptions chagrines,

Châtrant, multipliant les yeux

Vers les plages pourpres...

Zéro heure, nymphe sourde

Défunte à la canne bossue,

Hissant le grand pavois

De la couleur polyphonique,

L’accord,

La peau du poète,

Éclipse magique

De tous les déluges...

PSAUME XII

Songes dans l’extrême sud

Monochromatique

Ancres tapissées,

Couples éteints, inflorescences...

Chevaux cardiaques

Occultés dans un nid lunaire...

Passager de la nef du fou

Fouetté par le roi si bémol

Qui monte à l’échafaud...

Battements rupestres,

Sentiers crevant les lieues

Au rythme des ailes de nuages...

La pluie soudain s’est tue

La liesse s’est tue soudain

Dilapidée dans ce jour rongé...

PSAUME XIII

Éteint dans la lumière, le portraitiste

Brûle l’absence mate,

La suie insolite...

La haute mer se dilue..

L’arche hiberne aussi **** que porte la vie

Dans son sanctuaire de sève

Où la terre saigne ses eaux bouclées

Qui écument des épaves de pierre

Aussi **** que porte la vie.

PSAUME XIV

Les îles du matin m’embrassent

Après une nuit de lune rase

Le ronflement du rayon

Macule en naissant le chœur torride

De l’alcôve qui s’écaille émaillée.

Entre traits, tracés et rayures

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Sous la ménagerie de ses eaux poissonneuses

La gomme méthylique du soleil

Frotte dans le bassin d’étincelles

L’orchestre infime de ce lointain carnaval renié

Qui crépite, savonné...

Entre gravillons et bulles

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Devant l’horloge en rut

Se signent les orangers...

Le soleil consent à la lune

La mare de feu

Greffée dans le pouls vivace de l’ombre ivre...

Entre ruines et volutes

Flottent des oranges polymorphes

Scandaleusement

A portée des mains...

PSAUME XV

Le matin nage, innombrable

Salamandre aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable...

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences...

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour...

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des singes volants

L’amour et ses tribus aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel...

PSAUME XVI

Mon deuil échoue à l’aube

Les yeux ouverts sur les laves

De ce volcan éteint

Où s’apaisent les étoiles...

La flèche de l’archer s’évanouit, fauchée...

Le licol de mousseline de l’archipel précieux

Vacille, se dissout,

Orphelin mélancolique

Murmurant des baisers d’aniline

Aux marges du rêve...

Insomnuit d’été

Si seulement je pouvais rêver !

PSAUME XVII

Sur l’échiquier, la nuit chancelle, vénéneuse...

Un vaisseau de pierre au galop s’envole

Au chevet de la mer noyée

Suant la résine...

Sifflotant, le saltimbanque

Éconduit les horizons pétales

Pris du soleil gemme étanche

Dans les écumes du ciel d’étain...

Bientôt, les lunes oscillent

Ondulent, se dérobent frivoles,

L’étalon noir se dissipe

Décochant des flèches en forme de cœur...

Quelque chose se brise dans le noir :

Était-ce un masque ou un miroir ?

Quand luit la dernière tranche d’ombre

Déboussolées, dans la dune de verre, les étoiles

Bégaient...

Les coquilles se détellent de la terre réfractaire...

Le soleil dévastateur s’abreuve de ciel

Cachant les antres de brai...

Tâtant les décadences nacrées

Ointes de sueurs salines

L’amazone enfin répudiée

Chantonne aux aguets

Dans la baie couleur sépia...

PSAUME XVIII

Clic
Hennissement aveugle, l’île

Se déhanche

Toute soie et serpent

Contre l’épi de maïs vert...

Clac
“Marée basse”, dit la reine-mère...

Aucune abeille ne rame,

Ne laboure les pollens de la mer...

Clic
**** des brise-lames

Lisses et bouillonnants

Des crinières sans fin et du goémon,

L’iguane sous la villa jaune...

Le long des bougies

Coule le gouvernail du silence...

Clic
Sous les fleurs délabrées de l’éclair

Dans leur hamac vert

Les vagues veuves, les vagues nues

Courent après les lunes

Et lentement chantent les araignées...

Clic
Parfums de lumière

Qui jouent, jouent, jouent

Se décomposent

Dans une brise d’alcools...

Clic
Chimères de la mer, coup de sifflet final

Rongeant les sables glauques

Les tranchées dans le ciel ouvert

Tapis du soleil et son essaim de sujets...

Clic
La nuit, la mer fructifie

Au ralenti...

PSAUME XIX

"Au feu, au feu !

Feu à la dérive !"

Scandent deux coléoptères...

Le feu fuit !

Le magicien s’est brûlé

A faire sa magie.

Le pôle s’évapore,

Le puits fait l’aumône,

L’enfant aboie,

La moto boite,

La forêt détale,

Le lion se vêt de singe

Noir et doré

Et petit à petit

Va planer

Au-dessus de l’autel fugace

Où gît

Hululant, pullulant, virulent,

Le vol agile craché

Du saxophone ténor...

L’hiver fouette le ciel,

La terre meurt prématurée,

Liane après liane,

Sécrétant comme vestiges

Le tapis de talc

D’une aile de sirène

Et le vertige nuptial

De deux notes jaunes inachevées

Au sein des similitudes.

PSAUME **

Prunelle de gris jaune
Prunelle nuit et mer
Bleu coursier d’argile
Tigresse à la crinière couleur de brume.
Dans le rare verger qu’est l’amour
Audacieuse, elle va, incendiaire
Empaillée dans un paquebot hystérique
Vers le hasard des quais identiques
Les yeux pleins de chaux.

Dans ce chant veuf, dans cette capitale pyromane
La voilà, légère,
Aspirant les équinoxes dans cet air enchaîné
En selle pour un bain d’herbes monastique
Geôlière verte
D’émeraude pure...

PSAUME XXI

L’accordéoniste des abysses
Peint dans l’œil de l’obscur :
Un nuage en zigzaguant
Ancre aux eaux du vide.

Et le gong sue...timide.
Et comme en un tango antique
S’écoule le cri acide

Des teintes atteintes par les balles,
Hoquet du temps incarné
A l’aube d’une pluie sèche de chaleurs vertes.
Et le gong sue...tumide.

Et comme en un tango marin
Caracole la pirogue étoilée du tigre intime
Renversant de son parapluie
Les certitudes les plus ensevelies de la peur.

Et le gong sue...tumide.
Et les papillons enfantent
Des flammes dans les sables mouvants,
Des harpes éoliennes
Comme des gymnastes hués par le soleil en ruines
A la recherche des marées sèches.

Et le gong sue... tumide.
Et comme en un tango de funambules
Les œillères des brebis galeuses
Traversent la toile, vieillissent, exhument le salpêtre
D’un bandonéon dont la sueur incendie les cernes
De la nuit qui jazze...

PSAUME XXII

Tendrement
Le messager lit
Les lignes du vent,
Prend le pouls
Du ventre jaspé
De la basilique d’encre de chine :

-Là-bas, sous les monts de Vénus
Rode le messager,
Troubadour englouti
Par une lave obscure,

Passager invisible
Des failles muettes
Qu’il restaure encore...

Tendrement
Le messager
Harponne
Les coquilles du temps...
A la pointe de l’hameçon,

Un morceau de vitrail
Où à peine filtre
La lueur des entrailles,
On devine soudain
La forme d’un cheval marron
Qui hennit.

PSAUME XXIII

Bleu roi
De ces couleurs pièges.
Bleu de ces teintes imprévisibles.
Issu du venin tribal
Des roses du désert
Le bleu tombe,
Comme un nuage de coton doux,
Sur la brousse atlantique des lèvres
Enflées de secrets,
Où, hystérique, il donne le jour
Sous le kiosque sympathique des pluies cyanes
A une larme de sang,
Daltonienne.

Bleu roi
De ces couleurs mutantes :
Seul le baiser de cobalt réchauffe
Les escales mélancoliques
De ces ailes closes,
Révèle les jeux d’artifice,
Et murmurant des flammes,
Fait évanouir
Le deuil magnétique
Des rênes d’ivoire...

La flèche de l’archer pénètre,
Débridée,
Le voile de mousseline de l’archipel précieux
Qui vacille, se dissout,
Orphelin en suspens, spectre d’aniline
Aux gants d’émeraude
Et aux chaussons d’améthyste...

PSAUME XXIV

Dormir, virgule,
Souffler doucement
Des cases jumelles,
Ramper à nouveau, gigoter,
Jusqu’à ce que tout ne soit plus
Qu’une seule immensité...

Au lieu de l’abîme
La clairière dans la caféière.
Dormir, virgule,
Ça et là,
Lune bleue
Embuée
Sous la baguette du silence...

Le rêve entre et sort

Et jusqu’aux nuages
Craignent la chute
Vers le sommeil...

PSAUME XXV

Les îles et une nuits
Me font chavirer,
Je fuis,
Naufragée inlassable,
Hors du clan tentaculaire
Vers la clarté volatile
Des voiles incendiaires...

Mes nerfs à la fleur du large
Bifurquent,
S’évaporent en filigranes
Plus **** encore...

Bleu nuit devient la mer
Aux portes de son repaire
Ancré à la rive gauche du cœur.

La crique n’est plus ce qu’elle était :
La neige reptile teint les dauphins de rose...
Éden ?
De temps à autre

Passe un trapèze
Balayant le silence.

PSAUME XXVI

Ô Reine, Notre Duc
Sous tes ongles laqués
J’imagine un ciel rouge
Aux parfums de lait de cobra...
Le soleil fait pleuvoir des sceptres sur le fleuve
Et des piranhas aux dents d’eau
Larguent des cerfs-volants sans fin...

“Chantez les très riches heures de l’En-Dehors !”
Crie à la face du levant
Un caméléon qui lisse les ailes du hasard
Planté dans le dédale de ta langue baccarat.

PSAUME XXVII

Près de la passerelle d’ivoire :
“Odyssées,
Métamorphoses,
Mues,
Je vous aime !” "
AlanK Aug 2014
I went to the Cordon Bleu
And my name is Pierre
I work in the kitchen
I’m a French chef extraordinaire

With fine French food
My name is synonymous
But I am an addict
I attend McDonalds Anonymous

When I make a quiche
I just want to hug it
But I keep getting cravings
For a Chicken McNugget

Fast food or French food
I am conflicted
Fast food or French food
Yes I am addicted

The 12-step program
Keeps me on track
I have to fight my desire
To binge on Big Mac

I pretend I’m a food snob
My life’s full of lies
When I buy burgers
I must wear a disguise

I should come out of the closet
Admit my transgressions
Then they would accept me
For my fast food obsessions

Maybe the other chefs
Would heap me with praise
If I smothered my Big Macs
With Sauce Hollandaise
Pour savoir le jour et l'heure
Où tu es plus portée à l'amour
J'ai entrepris la lecture des Secrets de l'Amour, du poète Koka
Et je sais désormais que tu es femme-lotus
Volupté Parfaite comme il n'en existe qu'une sur un million
Tu me provoques, tu me charmes, tu me fascines
Tu me subjugues, tu es ma Muse, ma courtisane de haut rang
Tu possèdes les soixante-quatre arts libéraux
Et les trente-deux modes musicaux de Radha,
Amante de Krishna,
Tu es multiple de huit, ma biche-jument-éléphante
Tu es magique et ensorceleuse
Tu t'appelles Padmini, Ganika
Tu es espiègle , tu es folâtre, ma Nanyika
Avec toi je peux m'unir sans péché
Ma pudique impudique
Car tu sais tout ce qu'on peut faire
Quand les lumières sont éteintes
Et les passions enflammées.
Tu sais apprendre à parler aux perroquets et aux sansonnets
Tu pratiques les combats de coqs, de cailles et de pigeons
Tout comme les combats de la langue
Tu sais faire un carrosse avec des fleurs.
Je ne sais encore si je suis homme-bleu, Homme-lièvre ou homme-cerf
Moi qui me croyais homme-raccoon,
Homme-orphie et homme-mangouste
J'ai baisé l'image de ton ombre portée
Sur l'oreiller rose ce matin
Un baiser de déclaration
Un plaisir sans merci et sans trève
Que ton ombre m'a rendu
En me besognant
De la langue, des mains et des pieds
Et de toutes nos parties honteuses comme honnêtes
Baiser pour baiser,
Caresse pour caresse,
Coup pour coup,
Corps pour corps,
Yoni pour lingam !
Que d'égratignures tu m'as infligées de tes ongles acérés
La patte de paon et le saut du lièvre
Me marquent à jamais
Et je t'ai imprimé sur ta chair la feuille de lotus bleu.
Et de morsures en morsures
J'ai saisi avec mes lèvres tes deux lèvres
Tandis que tu jouais à me saisir la lèvre inférieure.
Si tu rêves comme moi d'impudiques amours
Si tu rêves comme moi d'écrire un nouveau chapitre
Aux huit cents vers du Ratira-Hasya,
Les Secrets de l'Amour, du poète Koka,
Retrouvons nous en congrès, veux-tu,
Avant que l'été ne s'achève
Au congrès de la femme-lynx-lotus et de l'homme-raccoon-mangouste
Si tu rêves d'impudiques amours
Si tu veux que je chante ta semence d'amour
Ton kama solila, mélange de lys et de musc.
On lit dans les Annales de la propagation de la Foi :
« Une lettre de Hong-Kong (Chine), en date du 24 juillet
1832, nous annonce que M. Bonnard, missionnaire du
Tong-King, a été décapité pour la foi, le 1er mai dernier. »
Ce nouveau martyr était né dans le diocèse de Lyon et
appartenait à la Société des Missions étrangères. Il était
parti pour le Tong-King en 1849. »

I.

Ô saint prêtre ! grande âme ! oh ! je tombe à genoux !
Jeune, il avait encor de longs jours parmi nous,
Il n'en a pas compté le nombre ;
Il était à cet âge où le bonheur fleurit ;
Il a considéré la croix de Jésus-Christ
Toute rayonnante dans l'ombre.

Il a dit : - « C'est le Dieu de progrès et d'amour.
Jésus, qui voit ton front croit voir le front du jour.
Christ sourit à qui le repousse.
Puisqu'il est mort pour nous, je veux mourir pour lui ;
Dans son tombeau, dont j'ai la pierre pour appui,
Il m'appelle d'une voix douce.

« Sa doctrine est le ciel entr'ouvert ; par la main,
Comme un père l'enfant, il tient le genre humain ;
Par lui nous vivons et nous sommes ;
Au chevet des geôliers dormant dans leurs maisons,
Il dérobe les clefs de toutes les prisons
Et met en liberté les hommes.

« Or il est, **** de nous, une autre humanité
Qui ne le connaît point, et dans l'iniquité
Rampe enchaînée, et souffre et tombe ;
Ils font pour trouver Dieu de ténébreux efforts ;
Ils s'agitent en vain ; ils sont comme des morts
Qui tâtent le mur de leur tombe.

« Sans loi, sans but, sans guide, ils errent ici-bas.
Ils sont méchants, étant ignorants ; ils n'ont pas
Leur part de la grande conquête.
J'irai. Pour les sauver je quitte le saint lieu.
Ô mes frères, je viens vous apporter mon Dieu,
Je viens vous apporter ma tête ! » -

Prêtre, il s'est souvenu, calme en nos jours troublés,
De la parole dite aux apôtres : - Allez,  
Bravez les bûchers et les claies ! -
Et de l'adieu du Christ au suprême moment :
- Ô vivant, aimez-vous ! aimez. En vous aimant,
Frères, vous fermerez mes plaies. -

Il s'est dit qu'il est bon d'éclairer dans leur nuit
Ces peuples égarés **** du progrès qui luit,
Dont l'âme est couverte de voiles ;
Puis il s'en est allé, dans les vents, dans les flots,
Vers les noirs chevalets et les sanglants billots,
Les yeux fixés sur les étoiles.

II.

Ceux vers qui cet apôtre allait, l'ont égorgé.

III.

Oh ! tandis que là-bas, hélas ! chez ces barbares,
S'étale l'échafaud de tes membres chargé,
Que le bourreau, rangeant ses glaives et ses barres,
Frotte au gibet son ongle où ton sang s'est figé ;

Ciel ! tandis que les chiens dans ce sang viennent boire,
Et que la mouche horrible, essaim au vol joyeux,
Comme dans une ruche entre en ta bouche noire
Et bourdonne au soleil dans les trous de tes yeux ;

Tandis qu'échevelée, et sans voix, sans paupières,
Ta tête blême est là sur un infâme pieu,
Livrée aux vils affronts, meurtrie à coups de pierres,
Ici, derrière toi, martyr, on vend ton Dieu !

Ce Dieu qui n'est qu'à toi, martyr, on te le vole !
On le livre à Mandrin, ce Dieu pour qui tu meurs !
Des hommes, comme toi revêtus de l'étole,
Pour être cardinaux, pour être sénateurs,

Des prêtres, pour avoir des palais, des carrosses,
Et des jardins l'été riant sous le ciel bleu,
Pour argenter leur mitre et pour dorer leurs crosses,
Pour boire de bon vin, assis près d'un bon feu,

Au forban dont la main dans le meurtre est trempée,
Au larron chargé d'or qui paye et qui sourit,
Grand Dieu ! retourne-toi vers nous, tête coupée !
Ils vendent Jésus-Christ ! ils vendent Jésus-Christ !

Ils livrent au bandit, pour quelques sacs sordides,
L'évangile, la loi, l'autel épouvanté,
Et la justice aux yeux sévères et candides,
Et l'étoile du coeur humain, la vérité !

Les bons jetés, vivants, au bagne, ou morts, aux fleuves,
L'homme juste proscrit par Cartouche Sylla,
L'innocent égorgé, le deuil sacré des veuves,
Les pleurs de l'orphelin, ils vendent tout cela !

Tout ! la foi, le serment que Dieu tient sous sa garde,
Le saint temple où, mourant, tu dis :Introïbo,
Ils livrent tout ! pudeur, vertu ! - martyr, regarde,
Rouvre tes yeux qu'emplit la lueur du tombeau ; -

Ils vendent l'arche auguste où l'hostie étincelle !
Ils vendent Christ, te dis-je ! et ses membres liés !
Ils vendent la sueur qui sur son front ruisselle,
Et les clous de ses mains, et les clous de ses pieds !

Ils vendent au brigand qui chez lui les attire
Le grand crucifié sur les hommes penché ;
Ils vendent sa parole, ils vendent son martyre,
Et ton martyre à toi par-dessus le marché !

Tant pour les coups de fouet qu'il reçut à la porte !
César ! tant pour l'amen, tant pour l'alléluia !
Tant pour la pierre où vint heurter sa tête morte !
Tant pour le drap rougi que sa barbe essuya !

Ils vendent ses genoux meurtris, sa palme verte,
Sa plaie au flanc, son oeil tout baigné d'infini,
Ses pleurs, son agonie, et sa bouche entrouverte,
Et le cri qu'il poussa : Lamma Sabacthani !

Ils vendent le sépulcre ! ils vendent les ténèbres !
Les séraphins chantant au seuil profond des cieux,
Et la mère debout sous l'arbre aux bras funèbres,
Qui, sentant là son fils, ne levait pas les yeux !

Oui, ces évêques, oui, ces marchands, oui, ces prêtres
A l'histrion du crime, assouvi, couronné,
A ce Néron repu qui rit parmi les traîtres,
Un pied sur Thraséas, un coude sur Phryné,

Au voleur qui tua les lois à coups de crosse,
Au pirate empereur Napoléon dernier,
Ivre deux fois, immonde encor plus que féroce,
Pourceau dans le cloaque et loup dans le charnier,

Ils vendent, ô martyr, le Dieu pensif et pâle
Qui, debout sur la terre et sous le firmament,
Triste et nous souriant dans notre nuit fatale,
Sur le noir Golgotha saigne éternellement !

Du 5 au 8 novembre 1852, à Jersey
Paul d'Aubin Feb 2016
Trois Poèmes sur l’été en Corse et Letia
L’été Corse

L'été est la saison bleue
tant attendue, tant espérée
quand le froid de l'hiver vous glace,
quand le printemps pleure à grands eaux.
L'été s'installe quand le soleil
brule, hardi, de tous ses feux,
que la lumière devient reine de jour
et que les soirs s'étirent et se prélassent
Les fleurs et plantes du Maquis
ne sont pas encoure roussies
et forment comme un tapis bariolé de couleurs.
Les senteurs nous embaument
de leurs sucs capiteux
et nous nous croirons presque
dans une vaste parfumerie à ciel ouvert.
La mer parfois ridée de mousse blanche
devient parfois turquoise, émeraude ou bleu outre-mer.
Mais le soir venu le soleil se plonge
dans des rougeoiements varies
qui irritent et bariolent l'horizon.
Alors que s'assombrit ces curieuses tours génoises trapues ou rondes qui faisaient mine de protéger les anciens.
Et sont autant de rappels des périls barbaresques durant les temps médiévaux et modernes



                                                      *
Le café de Letia Saint Roch

Il est dans ce gracieux village de Letia, à flanc de Rocher, un endroit ayant résisté à la disparition des commerces. C'est le café de Toussaint Rossi, placé au cœur du village et tenant lieu de salle commune. Ce centre de vies, de rires et de joie comporte un antique et majestueux poêle en fonte, et des décors muraux faits de multiples coupes d'anciennes victoires aux tournois de boules et de foot et chargé des espoirs à venir. Surtout, les murs sont décorés de gravures austères de Sanpiero Corsu et de Pascal Paoli, attestant de l'attachement des villageois aux temps forts de l'histoire Corse. L'hospitalité est depuis bien longtemps assurée par l'excellent Toussaint Rossi, lequel fait aussi le partenaire des parties de belotes contrées. Maintenant sa nièce Emmanuelle apporte aujourd'hui, à ce café,  son dynamisme souriant et son sourire enjôleur. A l'occasion de la Saint-Roch et du tournoi de boules, «Vincent Battesti»,  la salle prend des airs de café-concert et cousins, amis et villageois entonnent le répertoire des chants «nustrale», lequel dure parfois **** dans la nuit quand scintille un peu l'Esprit du village. Aux anciennes chansons de nos parents : «la boudeuse» et «Il pescatore dell'onda» s’ajoutent les succès nouveaux comme «Amerindianu» et l'admirable chant du Catalan, Lluis Llach,  «l'Estaca», traduit en langue Corse. Les voix s'accordent et les chœurs vibrent à l'unisson, sur ce répertoire commun qui arrive à élever le sentiment d'unité et à souder les valeurs des êtres.

                                                               *


Le pont de l’embouchure du Liamone,

Sous la fausse apparence d'une large rivière tranquille se perdant dans les sables,
Le «Liamone», prenant sa source sur les montagnes de Letia peut se révéler torrent furieux.
Cependant il se jette mollement dans le grand bleu en s’infiltrant par un mole de sable.
Cet endroit est magique car il mêle, mer et rivière, poissons d'eau douce et de mer,
La plaine alluviale qui l'entoure est large et propice aux cultures,
ce qui est rare dans cette partie de la Corse aux côtes déchiquetés.
Il annonce les vastes plages de Sagone dont la plus belle,
mais non la moins dangereuse fait face à l'hôtel «Santana».
Le nouveau pont du Liamone a des formes de grand oiseau bleu,
Et déploie des deux ailes blanches sur les eaux vertes de la rivière.
Cet endroit peu hospitalier aux nageurs car l’on à pied que peu de temps sur de fins galets tranchants
Il l'est en revanche très agréable aux poissons et aux pêcheurs,
car il mêle les eaux et le plancton
C’est aussi un endroit magique pour celles et ceux qui goûtent par-dessus tout,
La Liberté sans contrainte, le soleil, une vaste étendue de sable et les points de vue,
car plusieurs promontoires ou collines inspirées sont encore coiffées de vestiges de tour,
et le regard porte **** comme pour surveiller et protéger les populations des antiques razzias barbaresques.

Paul Arrighi.
David Nelson Mar 2010
Bleu Swayed Shoe

Well I've been knocked down, but I've never been out,
I've been put down, did I just sit and pout,
I've been lied to, called a stupid fool,
stabbed in the back, with a sharp garden tool,
had my eyes poked, by some guy named Moe,
pulled my ear real hard, and stepped on my toe,
finally I said, “Hey, I've had enough”,
arched my eyebrows high, and talked real tough,
if you wanna mess with me, you're in for a fight,
I'll get you with my left hook, and then my right,
you've crossed the line, you done bit more than you can chew,
you can kiss your *** goodbye, you scuffed my Bleu Swayed Shoe

well I''ll do the time, if you give me one good reason,
didn't **** anybody, never have committed treason,
I pay my taxes, and go to Sunday school,
always have believed, in the golden rule,
ask me no questions, and I'll tell you no lies,
sure, I've done things, that I really do despise,
but one thing is sure, I never messed a mans kickers,                      
except that one time, with all those banjo pickers,
they kept spittin on the floor, I warned them in a nice way,
you need to be more careful, with that nasty old spray,
when they finally hit my foot, what else could I do,
I kicked their hoosier *****, with my Bleu Swayed Shoe

Gomer LePoet
Invocation May 2014
Allergens
Memories
Strong spices
Leave your scars

I'll send them below

Precious new memories will replace
Your unwelcome pain
Napkins and longboards
electronic haze
I don't watch Disney

I wish I
didn't know my parents
But I take this for granted again

Outbreaks
Gluten
Shedding
Flannels before they were Cool
painting my room
two shades of black
Shakira

I'll share my life
If you will pretend I'm awake enough
To absorb yours

Can we become closer?
I found a new soul
David Nelson Sep 2013
Bleu Swayed Shoe

Well I've been knocked down,
but I've never been out,
I've been put down,
did I just sit and pout,
I've been lied to,
called a stupid fool,
stabbed in the back,
with a sharp garden tool,

had my eyes poked,
by some guy named Moe,
pulled my ear real hard,
and stepped on my toe,
finally I said, “Hey, I've had enough”,
arched my eyebrows high,
and talked real tough,

if you wanna mess with me,
you're in for a fight,
I'll get you with my left hook,
and then my right,
you've crossed the line,
you done bit more than you can chew,
you can kiss your *** goodbye,
you scuffed my Bleu Swayed Shoe

well I''ll do the time,
if you give me one good reason,
didn't **** anybody,
never have committed treason,
I pay my taxes,
and go to Sunday school,
always have believed,
in the golden rule,

ask me no questions,
and I'll tell you no lies,
sure, I've done things,
that I really do despise,
but one thing is sure,
I never messed a mans kickers,  
except that one time,
with all those banjo pickers,

they kept spittin on the floor,
I warned them in a nice way,
you need to be more careful,
with that nasty old spray,
when they finally hit my foot,
what else could I do,
I kicked their hoosier *****,
with my Bleu Swayed Shoe

Gomer Lepoet...
well it's 1 for the money, 2 for the show, 3 to get ready, and 4 to go, but don't you, step on my
Bleu Swayed Shoe - Thanks Carl Perkins
cheryl love Mar 2015
No Cordon Bleu
Now this chef was no cordon bleu
But knew a dip from a fondue.
He was always at ease
When he had to serve cheese
Well he always fancied the Danish Blue.
SomethingRascal Jun 2014
How does the panda become so blue?
Electric like the wiry hairs at the base of my spine,
you know, my tail.

And that man, her father, just wouldn’t leave her alone.
What a great job he had done,
to usher such a wonderful child into the age of darkness.

The red-eye rush fully in effect,
buns in the oven,
hearts open, and dreams wide awake.

Your tail was moving with focus,
as your delicate hands shaped a pie,
of lovely proportions, which hit all the right spots.

When will you be off?
Just in time to miss mourning traffic,
on your way home (to my mind).

Those rings under your eyes are beautiful under these fluorescent lights,
and i can’t keep my eyes off your slender panda-tude,
wishing i would awake underneath your electric covers.

You and i aren’t so different,
but tonight, and the next
we won’t ever know that.
Brent Kincaid Jan 2017
I love you more than chocolate fudge
And even more than cheesecake.
Even more than the finest meal
A Cordon Bleu chef can make.
I love you more than Disneyland
More than my birthday celebration.
More then the most beautiful work
Of the very finest artist's creation.

I love you beyond the most distant star.
I love you best when we are together.
I love you always wherever you are.
And I am going to love you forever.

I love you more than a brand-new car.
So much more than fancy new shoes.
Multitudes more than a diamond ring.
I love you more than an ocean cruise.
Lucky is not a strong enough word;
More than fortunate is how I feel.
I love you so much my darling
That it seems almost beyond real.

I love you beyond the most distant star.
I love you best when we are together.
I love you always wherever you are.
And I am going to love you forever.

Like a magical romantic movie
Bells can ring and rainbows appear
And in the middle of it all will be me
Smiling widely from ear to ear.
This bit of my own poetry may be
Pie-eyed and even a bit sappy.
But I can find no other clearcut way
To say how much you make me happy.

I love you beyond the most distant star.
I love you best when we are together.
I love you always wherever you are.
And I am going to love you forever.
If it helps, I pronounce this Abee Ceebee! ~Brent
Tom Blake Apr 2016
Spread out before me
Is an undulating sea
By it I walk
When I want to feel free
I stroll by the sea
There, I reflect on things
Mother earth she spins
Mankind through their days
With their ways.

Spread out above me
Is a vivid bleu sky
With cotten wool clouds
Passing me by
On the sand I lie
My senses embrace the day
While in the distance children play...
What a display!

It's nature's medication for my ailing soul
To walk on the beach on my own
I wonder too, if God notices me
Take respite from life's frequent storms
And a world gone wrong.

Spread out before me is a universe so vast
Me on the shore with questions to ask
But i' m going to relax...
Feel the sea wash my feet
Touch the burning stand
Dwell a while in the serenity
Of God's land.
Composed in the 80's.
Cassandra Cepe Jul 2017
“cold winter sky—
where will this wandering beggar
grow old?”
— Issa


I. Stories

A ranch north of Spain,
his woman, their child... a dream
painted over, gone.
His... (unrequited)
...own tragedy for himself—
young death in Paris.
Quiet night at nine,
inside a café... gunshots—
being... nothingness...


II. Histories

A cold monochrome,
the winter hue of darkness:
umbra of despair.
Portraits of torment:
beggars, drunkards, prostitutes,
1901—
Lapis lazuli
thinned, turpentined—bleu de France—
ennui of sorrow.


III. Images

Melancholia
—the impotence of the will—
in Barcelona.
Barefoot on the street
corner, sitting on the ground,
he leaned on nothing.
A half-stringed guitar......
Germaine’s ******* distracted him..
he laid his revenge.


IV. Meanings

No can a beggar...
no steel strings a guitarist...
—a friend’s eulogy.
The cadaverous
curves of the bones torqued the flesh—
tedium of old age.
An allegory:
artists, poets, mendicants...
****** or broke oglers?


V. The Painting

His evocation:
the grave of Casagemas—
a guilt exorcised.
A mute’s discontent,
a blind man’s desolation,
an oil masterpiece!
An old guitarist,
blind, begging for an audience—
a blue Picasso.
Written
21 August 2013

Copyright
© Cassandra Cepe. All rights received.
preservationman Jun 2014
Clouds darkened
One’s heart beckoned
The tornado swirled with its winds
Trees, animals, humans and structures all caught in
God’s voice in one blow
Yet it seemed the tornado was moving slow
The tornado and human lives
It’s a wonder if any one would survive
The winds continued to press their ways
It’s Heaven’s mount in what God says
Destruction, redemption and submission
The tornado supplying the condition
Movement with control
The witnessed eyes in behold
I am the remembrance in don’t forget
Sincerity with no regrets
The force with the power
At any given moment could be the final hour.
onlylovepoetry Jun 2019
Natalie!
at present I am present on a small isle,
which is so green genteel
to the eyes and the ayes,
you might include it
among yet unmastered possibilities,
living here forever.

indeed, the crescent beach so welcoming that
francais et l'anglais des anglaise is spoken here,
but actuality
has a way of intruding,
like
Gershwin’s Rhapsody in Bleu,
saying I know you,
even if it doesn’t

this breeze bearing load suggests your name
as a candidate for future, honours, an MBE,
a practiced curtsy for a queen,
whatever is he babbling about?

why I am presenting an outline for a screenplay that
will make you a little rich and somewhat fameuse
so you buy a house on the water,
party all night,
write in the miracle wonder of the late afternoon
on a summery isle,
modestly hungover

say!

where is this isle so sheltered,
where nooks are set aside for poets and drunks
to pub crawl, to stand on tables and Irish sing of
those things that poets endlessly babble?

so add :

come here and let us listen to all your possibilities
and cross just this one,
your presence here,
off the list
2D World Apr 2018
I'm ready to shoot, hand me the pistol *** I'm ****** all the time
These issues are deeper than an Adam's apple so take a bite of Adam's apple, that was the world's first crime
I hid myself so much my sanity was the only thing the seeker couldn't find
I made contract for my life but the liability waiver was never signed
I'm lost in these thoughts undoubtedly trapped in my own mind
Just waiting for the stars and planets to become aligned
Since things naturally don't go right although a stitch in time saves nine
But its all like Amanda on drugs, that life's the only thing she couldn't Byne
I'm brain dead to reality you could call that a cerebral ******
I'm trying to bend the facts but I just keep saying "insert girder"
I tried to dance life away so I took lessons from Tina at Bob's Burger
But I still seem to be invisible in plain sight like telling you what the hell is a Berber
I'm just rambling out words to hide the old love in my eyes
Since I was stuck in the past searching for an ex-her-size
And if you looked into my eyes two months ago I could tell you I loved to despise
A relationship til I caught an angel with no lies or disguise
I always wondered what life would be like if both my grandfathers never died
I met one at his funeral and the other had a demolition dirby crash because the other guy didn't read the driver's hand guide
I'd give a lot to see them and what they were like they'd be the ones I confide
The feelings of my past pain and agony, let then know how I was trapped in the rough seas with high tide
I often believed my eyes drip dropped because every drop eye dripped was a waterfall of mental issues
If you thought Squidward was bad when he sang boys who cry then I'm gonna four ply for these eyes no other tissues
I used to take happiness for granted well at least that was my excuse
To stay in the darkness of my shadows because I couldn't even reach silver with my super sonic level of abuse
Corruption is nothing but a stain on my shirt and memory lane is just about an aisle down from my rebirth
I didn't think I could make it this far after being imprisoned behind the suicidal bars and my lack of self worth
I wasn't too fond of my father so I adopted father time and it was mother's nature to act like my mother earth
But sometimes I think this life being born was but a broken condomn that couldn't break the return the slab curse
Its been a while since I've had a depressing memory but thank GOD its still that way
I'm still trying to walk on my ten toes so I could tip toe through the Garden of Eden when its my time and day
But sin weighs me down and I live off of these unhealthy murderous thoughts and sometimes forget to pray
Good thing I'm still in my youth pushing it to the limit like Corbin Bleu would say
I have at least eight more lines left so let's keep the heat running at a ten
Watch what light enters your eyes because my fire could damage your retina and shatter your lens
Leaving you with distorted images like capturing Kodak, black and white pictures will be the new trend
If your not laughing yet take a sip of this aqueous humor, my boujee friend Mercedes thought her last name was Benz
There's little to go so try to read in between the lines of this mental battle
You're stuck playing with babies but I'm trying to hang with the snakes that rattle
This conversation is from me to you never look for a farmer who'll treat you like cattle
And if didn't you know I was the narrator, main character and second person so has your mind been dismantled?
#LetTheMindFlow #PutPenToPaper
Martin Narrod Sep 2014
Saturday night I'm staying silent for men who think they're clever. Congregations of children with nothing better to do.

Echoes of our Hallmark love is now in transit with this big hero almost ending. The door slams and puts brakes on our Big Finish while each coin is reprimanded.

For every hour of school you miss a pizza's abandoned. Breaking waves on my shoulders, I never imagined you'd be the one to expire in my California.

Charlie waits for us in the airplane, while Thomas and Callan still chat. You purse your lip and bite on your fingers, but you don't realize that I remind you of guilt.

Anguish and islands, stars on the inside's of your eyelids.
And blood in your underwear.
poem girl girls hate hatred anger anguish nudes break brakes California genomes charlie flowersforcharlie sarahwest west CA belmont notre dame bleu blue shoulders pizza
Edward Alan Mar 2014
Canto I: Exposition

A dampened quill and wrist unstill
Dare gallop ‘cross the page
Scribbled lines in black do shine
With much and fervent rage

And without fail, they tell their tale:
A passage tried and true
Lasting years, through hopes and fears
On page of yellow hue

Epic tales and loss at sea
Are listed in its text
The hand that writ this hallowed script
Can be no less than hexed

It begged, it sailed, it led a crowd,
It took a lady’s life
It stole, it smote, and always wrote
In volumes more than rife

He took this hand to unknown land
To carve a profound path
He set the sail for times to come
Yet tore himself in half

He lay awake in warm Toulon
In misty-morning May
The yellow birds in shrillest words
Alert him to the day

For too long days and longer nights
He’s waited for the word
The morrow here will mark the first
Of correspondence heard

Bonaparte has rallied here
To Toulon’s bustling bay
Three-fourths a score of battleships
To Egypt make their way

Before the high and mighty men
Joined with the water’s ebb
A note was slipped beneath the door
Assigned to M. Lefèbvre

Finally, a true decree
Has blest his merry course
Soon, eagerly, he’ll set to sea
Lost time his one remorse


Canto II: Aleron

Out to sea are thirty-three
That with me sail the tides
With these men, I trust my life
They follow where I guide

And so we’re gone from warm Toulon
Just days from the decree
Noble men off far ahead
And me with bourgeoisie

Bonaparte has aimed his fleet
To Egypt’s sandy shores
Through pirate gangs and ill intent
His roaring cannons tore

We follow in this taintless route
As far as we can trail
But soon we’ll turn half-way to stern;
To Gibraltar we shall sail

Days upon the Aleron
Are short but riveting
My men maintain their cheery air
And working still, they sing

No more of cloudy restlessness
No more of shady days
The blazing sun and windy waves
Have chased off my malaise

We pull our sheets and head from east
To curve around southwest
Past Ibiza, whose northern shore
Our Aleron caressed

The choppy sea grows thinner
And our nerves become unstill
The pirates of the Barbary Coast
Could leap in for the ****

And now, a sign above the line
Where water meets the sky
A tow’ring plume of certain doom
Is growing ever high

The heavens choke with blackest smoke
As fires burn a boat
The raw, impending fear of Death
Is clawing at my throat


Canto III: Skull and Bones

‘Tis hours later and we’re chased
Beneath the star-dogged moon
We tried to break away to north
But broke away too soon

Unknown, we tailed the pirate ship
Then saw the far black dot
The crow’s nest signaled skull and bones;
We held onto our knot

We much too late had turned around
My Aleron spun slow
Sheets so white in plain of sight
Had sold us to our foe

Our heaviest of itemry
Into the sea we cast
Rusty tools and iron spools:
Submerged, and sinking fast

Yet still we could not make a pace
To lose the rotten crew;
On our backs, they sailed our tracks
And split our wake in two

And so the misty moon is here
And watches like a ghoul
As we divorce our southern course
For Pillars of Hercule

The flick’ring light behind us
Like a glimmer in an eye
Stares and preys upon us
In cover of black dye

It grows and throws upon our ship
A light of fear and blood
It digs into our drowsy eyes
With sharpness of a spud

We hold on to our frantic pace
Till night invites the day
When to our right, in bright sunlight,
An ally heads our way

With Godly sound the cannons pound
The scoundrels far in back
Our brothers there in ship so fair
Repelled the foul attack


Canto IV: Gibraltar

In safer seas, our Aleron
Met with Le Taureau Bleu
We buy and sell and trade our stock
And praise and thank the crew

For safety’s sake, along we take
Two cannons of our own
We’ll stand a better chance against
The skull and crosséd bones

On we sail, on more and more
On through the placid day
No longer faced with poor intent
We make our merry way

Finally, from the vociferous chum
Upon the tall crow’s nest
“Land **! Land **!” Enthused, we know
Gibraltar’s over the crests

I decide to park (good-will flag on ark)
At the British colonial base
With cannons in stow, civilians are we
Attacking is surely bad taste

Just then, as I stood face-front on the deck,
A shrill squawking was cast
To the back I turned, and quickly discerned
A yellow bird up on a mast

How dare it perch there! I’d **** it, I swear
But I’d fire not a gun
Britons who spy me would surely deny me
Fair entrance, if that’s what I’d done

Instead I’ll sit tight; my crew is all right
They don’t mind the bird at all
I’ll listen and bear it, and try to forget
That the bird is the cause of my fall

Closer we draw to Gibraltar’s port
The Britons are within clear view
With a wave of a flag, they accept us in
But my anger cannot be subdued

I ready my gun; to the bird I have spun
And fire my shots to the air
The Britons, upset, rush onboard and get
Me constrained; and ensued despair


Canto V: The Crimson Owl

Silver chains kept me detained
As questioning carried on
Was I a spy for whom I ally?
Or was I simply a con?

I kept face as the questioner paced
And the brute slapped me around
Lastly, I smiled, as after a while
They had no evidence found

With regret, they set me free
Determining I was no harm
But seconds before I went through the door
A fellow rushed in with alarm

Cannons, found inside my ship
As rifles point at me
Again, they had me cuffed and chained
And threatened hostilely

“Smuggling arms to enemy ships”
Was written in their book
Chained and gagged and stowed was I
No better than a crook

Between the pillars I was passed
But not as I had hoped
Both my arm and legs were bound
My fragile neck was choked

In the bowels of The Crimson Owl
I slept in dark distress
No other day, with truth I say,
Had I known such duress

The days had passed and I’d amassed
A hunger, fierce and true
All my thought was set aside
To find something to chew

When suddenly, the shrillest sound
Came flying from afar
A cannon shot had hit its mark
The mainmast it would mar

Sounds of death came all around
And finally toward me
My blind removed, I held in view
The pirates of this sea


Canto VI: Captain Riceau

I stepped aboard by point of sword
And left the burning Owl
“Bienvenue à Le Chat Fou”
Said a fellow through his scowl

But when I talked, they stopped and gawked
Surprised at me they were
A fellow French, I was embraced;
The Crazy Cat could purr

They brought me on, my captors gone,
And took me as their own
And for the time, I went along
And made this Cat my home

I was kept live, and was used for
My knowledge of the sea
For vengeance ‘gainst the Britons
I complied happily

For months - perhaps three seasons passed
I rode upon this ship
Captain Riceau valued me
He named me second skip

For cause unknown, we crossed the sea
Old Captain held his tongue
He would not tell us why we trekked
And chased the setting sun

He brought us ‘round the chilly tip
Of Chile’s southern shore
No reason from his crazy lips
Though long did we implore

Then at last, the day had passed
When Riceau caught a cold
His eyes were red, his limbs were dead
His breathing: hoarse and old

I became the skipper then
And buried him at sea
We cut up north to flee the cold
But at a loss were we

Confused and crazy we’d become
Just like the Cat, rode we
I thought to keep Old Captain’s path
And that meant mutiny


Canto VII: Mutiny

Two days it’d take for them to make
The foul and bitter plan
That I’d be through with Le Chat Fou
And they’d return to Cannes

I lay asleep, in sleep so deep
Dreaming of Calais
The maiden fair with yellow hair
Who one day would betray

In this dream, I heard her scream
And went to touch her cheek
But standing as a statue does
Her gaze was still and bleak

They dragged me back into this world
Then dragged me off the port
My lungs too filled with shockéd air
To object to this tort

They threw my pants and diary,
And sandals, as they laughed
For shoes could serve no purpose
On the ocean’s liquid draft

The flick’ring light before me
Like a glimmer in an eye
Stares but grows more distant
And retreats into black dye

An injury had placed me in
A lesser swimming league
Then again, it’d only serve
To cause me great fatigue

Three days, I had rode the tide
Of the western ocean’s waves
No shark, no squid, no slimy thing
For my flesh did crave

The crests came up like daggers
And fell like hulking trees
I prayed to God almighty
I survive the vicious seas

Finally, I set my stare
Upon the northwest sky
Far away, but clear as day:
An object in my eye


Canto VIII: Abyss

Although I swam me ‘cross the sea
As fast as my arm can
Dry throat and sun win victory
O’er me: a fainted man

Trapped in darkness once again
I spy my fair Calais
Screaming, shrill in bleakness then
With not a word to say

Over me her head hangs low
Her arm is slightly raised
Blood drips off her elbow
Her expression leaves me dazed

She’s gone; the air is hard to breathe
The wind is biting cold
A canopy of restless leaves
Is stirring uncontrolled

Lost inside this world of wood
I struggle to emerge
Feels like years have I withstood
While searching for the verge

No chirpings from my yellow bird
No noises all around
Not a sound is to be heard
But footsteps at the ground

No rodents gnawing at the bark
No insects in the trees
Alone I sleep in brush so dark
With nobody but me

In the drying mud I’m laid
Despondent of my fate
Looking through the verdant shade
The sun does penetrate

Streaming down, the light is rich
Bespeckled on the floor
Dancing ‘round without a hitch
Its presence I implore

I call upon the pouring light
To lift me from this hell
To nullify the chilly blight
Incite the warmth to swell


Canto IX: Land Forgets Itself

The burning light lends me its faith
Yet suddenly absconds
The dulling light projects a wraith:
My soul from the Beyond

The day retreats and turns to night
The moon in place of sun
Mute, and without touch or sight
I desperately run

Fleeing from my fading soul
Myself, I do berate
For no such being should extol
Escaping from my fate

Luscious leaves all turn to brown
They wither and fall fast
Suddenly, upon the ground
A dune of sand’s amassed

Crawling on the desert floor
And shaking from the cold
I hate and bitterly abhor
The night’s begrudging hold

In the distance, at the line
The land forgets itself
The beaming rays of light do shine
And warmth indeed does swell

Basking in the drenching sun
My coldness is expelled
Frigidity that night had won
Has fully been repelled

In the sands, I’ve laid to rest
To steal the heat of day
Yet no sooner had the sun caressed
Than sourly betray

Melted on the scorching sands
My body burned and scarred
I cannot lift my torrid hand
My feet have both been charred

The burning heat has ripped my lust
For life and will to live
My last resolve is brutely ******
Through Death’s unyielding sieve


Canto X: L’Oiseau Jaune

I coughed and spat the water that
I swallowed with my snores
Upon the sand my hand did land;
I’d made my way to shore

The beach was bright with fiery light
My skin was hot and red
I tried to get out of my head
Those visions that I dread

A novelist I once had been
Writing was my joy
With pen in hand, I could withstand
Each plot set to destroy

Yet Calais came and stole my heart
But also my free time
We wed and had a baby boy
Our life was too sublime

I raised my pen to write again
To feed the family right
I spent my days filling the page
And toiled all the night

When finally, she’d lost her mind
She needed to be loved
I tried to calm her shrill attacks
With no help from Above

My raging wife had grabbed a knife
And stabbed my writing hand
Yet somehow I had speared her eye
I couldn’t understand

At the elbow, I was chopped
And no more could I write
The widespread fact I’d killed my mate
Had augmented my plight

I beached onto an island;
This was no Chilean land
I walked around the grainy ground
And found nothing but sand

But soon a rescue ship had come
I was not too long gone
I read the name upon the port;
It was l’Oiseau Jaune
This was my senior thesis in high school, primarily inspired by "Rime of the Ancient Mariner" by Samuel Coleridge.
Marian Jan 2014
~-English-~

The Beauty Of Flowers (Multiple Tankas II)

The garden trellis
Climbing Salêt Moss rose blooms
Perfume light and sweet.
Light lavender-pink blossoms—
Nice outside or in a vase.

English bluebells dance
On either side of the path
In the cool forest
They nod and sway in sunlight
Lifting their heads to the dawn

Meadows full of blooms
Larkspurs, Daisies, and Poppies
All create beauty.
So splendid a sight to see
In the Spring and Summertime.

Near the Dutch windmill
Daffodils and iris bloom
In the warm sunshine
During the sweet summer day
They look towards the blue sky

Waterfalls o'er stones,
Mossy and slick though they be
My eyes do behold;
Trillium of white and mauve,
All amid Running Cedar.

~Timothy & Marian~


~-French-~
La beauté des fleurs (plusieurs Tankas II)


Le treillis de jardin
Escalade Salêt Moss rose fleurs
Parfum léger et doux.
Lumière des fleurs de lavande-rose —
Nice à l'extérieur ou dans un vase.

Danse de jacinthes des bois français
De chaque côté du chemin
Dans la forêt cool
Il hoche la tête et se balancent en plein soleil
Soulever la tête à l'aube

Prés de fleurs
Larkspurs, marguerites et coquelicots
Tous créent de la beauté.
Tellement splendide un spectacle à voir
Au printemps et en été.

Près du moulin à vent hollandais
Les jonquilles et les fleurs de l'iris
Dans la chaleur du soleil
Pendant la journée été doux
Ils regardent vers le ciel bleu

Chutes d'eau sur les pierres,
Moussu et luisante, bien qu'ils
Mes yeux Voici ;
Trille blanc et mauve,
Tout au milieu des Cèdres en cours d'exécution.

*~ Timothy et Marian ~
Another Dad and Daughter collaboration.
Hope you enjoy! :)
© Timothy 10 January, 2014.
© Marian 10 January, 2014.
Nielsen Mooken Feb 2015
Nous etions, en cet instant, prisonniers du bonheur.
Heritiers de cette douce mais, o combien lourde, ferveur
Brulant sous cette peau vernie de sueur, de sable et de sel,
Portes, en princes sous les ficelles des tisseuses de ciel.
Nous regardions le gris a nous ecorcher les yeux,
Aimant de la passion infidele du zenith bleu
Le vide encombrant de nos plus incroyables espoirs
Et le remou sans debut ni fin de nouvelles memoires.
Nous les connaissions, ces esprits, vagabonds des mers
Chassant, au milieu des vagues ces humeurs incidencieres,
Celles la meme qui jadis se prenommaient “reves d’enfance”
Et qui depuis de sont transformes en dependence.
Nous les connaissions, et meme si la nature de ce lien
M’est masque par un sacerdoce qui ne sera jamais mien,
Elle me dicte toujours chaque contour de leur lames grises
Qui de cet air sec et fier sont tragiquement eprises
Nous etions, en cet instant prisonniers de beaute,
Celle la meme qui voit nos poumons dechiquetes
A vouloir engouffrer ce monde entier sous nos pores
Que demain a travers ces lettres je puisse a nouveau le voir.
Tandis qu'au **** des nuées,
Qui semblent des paradis,
Dans le bleu sont remuées,
Je t'écoute, et tu me dis :

« Quelle idée as-tu de l'homme,
« De croire qu'il aide Dieu ?
« L'homme est-il donc l'économe
« De l'eau, de l'air et du feu ?

« Est-ce que, dans son armoire,
« Tu l'aurais vu de tes yeux
« Serrer les rouleaux de moire
« Que l'aube déploie aux cieux ?

« Est-ce lui qui gonfle et ride
« La vague, et lui dit : Assez !
« Est-ce lui qui tient la bride
« Des éléments hérissés ?

« Sait-il le secret de l'herbe ?
« Parle-t-il au nid vivant ?
« Met-il sa note superbe
« Dans le noir clairon du vent ?

« La marée âpre et sonore
« Craint-elle son éperon ?
« Connaît-il le météore ?
« Comprend-il le moucheron ?

« L'homme aider Dieu ! lui, ce songe,
« Ce spectre en fuite et tremblant !
« Est-ce grâce à son éponge
« Que le cygne reste blanc ?

« Le fait veut, l'homme acquiesce.
« Je ne vois pas que sa main
« Découpe à l'emporte-pièce
« Les pétales du jasmin.

« Donne-t-il l'odeur aux sauges,
« Parce qu'il sait faire un trou
« Pour mêler le grès des Vosges
« Au salpêtre du Pérou ?

« Règle-t-il l'onde et la brise,
« Parce qu'il disséquera
« De l'argile qu'il a prise
« Près de Rio-Madera ?

« Ôte Dieu ; puis imagine,
« Essaie, invente ; épaissis
« L'idéal subtil d'Égine
« Par les dogmes d'Éleusis ;

« Soude Orphée à Lamettrie ;
« Joins, pour ne pas être à court,
« L'école d'Alexandrie
« À l'école d'Edimbourg ;

« Va du conclave au concile,
« D'Anaximandre à Destutt ;
« Dans quelque cuve fossile
« Exprime tout l'institut ;

« Démaillote la momie ;
« Presse Œdipe et Montyon ;
« Mets en pleine académie
« Le sphinx à la question ;

« Fouille le doute et la grâce ;
« Amalgame en ton guano
« À la Sybaris d'Horace
« Les Chartreux de saint Bruno ;

« Combine Genève et Rome ;
« Fais mettre par ton fermier
« Toutes les vertus de l'homme
« Dans une fosse à fumier ;

« Travaille avec patience
« En puisant au monde entier ;
« Prends pour pilon la science
« Et l'abîme pour mortier ;

« Va, forge ! je te défie
« De faire de ton savoir
« Et de ta philosophie
« Sortir un grain de blé noir !

« Dieu, de sa droite, étreint, fauche,
« Sème, et tout est rajeuni ;
« L'homme n'est qu'une main gauche
« Tâtonnant dans l'infini.

« Aux heures mystérieuses,
« Quand l'eau se change en miroir,
« Rôdes-tu sous les yeuses,
« L'esprit plongé dans le soir ?

« Te dis-tu : - Qu'est-ce que l'homme ? -
« Sonde, ami, sa nullité ;
« Cherche, de quel chiffre, en somme,
« Il accroît l'éternité !

« L'homme est vain. Pourquoi, poète,
« Ne pas le voir tel qu'il est,
« Dans le sépulcre squelette,
« Et sur la terre valet !

« L'homme est nu, stérile, blême,
« Plus frêle qu'un passereau ;
« C'est le puits du néant même
« Qui s'ouvre dans ce zéro.

« Va, Dieu crée et développe
« Un lion très réussi,
« Un bélier, une antilope,
« Sans le concours de Poissy.

« Il fait l'aile de la mouche
« Du doigt dont il façonna
« L'immense taureau farouche
« De la Sierra Morena ;

« Et dans l'herbe et la rosée
« Sa génisse au fier sabot
« Règne, et n'est point éclipsée
« Par la vache Sarlabot.

« Oui, la graine dans l'espace
« Vole à travers le brouillard,
« Et de toi le vent se passe,
« Semoir Jacquet-Robillard !

« Ce laboureur, la tempête,
« N'a pas, dans les gouffres noirs,
« Besoin que Grignon lui prête
« Sa charrue à trois versoirs.

« Germinal, dans l'atmosphère,  
« Soufflant sur les prés fleuris,  
« Sait encor mieux son affaire  
« Qu'un maraîcher de Paris.

« Quand Dieu veut teindre de flamme
« Le scarabée ou la fleur,
« Je ne vois point qu'il réclame
« La lampe de l'émailleur.

« L'homme peut se croire prêtre,
« L'homme peut se dire roi,
« Je lui laisse son peut-être,
« Mais je doute, quant à moi,

« Que Dieu, qui met mon image
« Au lac où je prends mon bain,
« Fasse faire l'étamage
« Des étangs, à Saint-Gobain.

« Quand Dieu pose sur l'eau sombre
« L'arc-en-ciel comme un siphon,
« Quand au tourbillon plein d'ombre
« Il attelle le typhon,

« Quand il maintient d'âge en âge
« L'hiver, l'été, mai vermeil,
« Janvier triste, et l'engrenage
« De l'astre autour du soleil,

« Quand les zodiaques roulent,
« Amarrés solidement,
« Sans que jamais elles croulent,
« Aux poutres du firmament,

« Quand tournent, rentrent et sortent
« Ces effrayants cabestans
« Dont les extrémités portent
« Le ciel, les saisons, le temps ;

« Pour combiner ces rouages
« Précis comme l'absolu,
« Pour que l'urne des nuages
« Bascule au moment voulu,

« Pour que la planète passe,
« Tel jour, au point indiqué,
« Pour que la mer ne s'amasse
« Que jusqu'à l'ourlet du quai,

« Pour que jamais la comète
« Ne rencontre un univers,
« Pour que l'essaim sur l'Hymète
« Trouve en juin les lys ouverts,

« Pour que jamais, quand approche
« L'heure obscure où l'azur luit,
« Une étoile ne s'accroche
« À quelque angle de la nuit,

« Pour que jamais les effluves
« Les forces, le gaz, l'aimant,
« Ne manquent aux vastes cuves
« De l'éternel mouvement,

« Pour régler ce jeu sublime,
« Cet équilibre béni,
« Ces balancements d'abîme,
« Ces écluses d'infini,

« Pour que, courbée ou grandie,
« L'oeuvre marche sans un pli,
« Je crois peu qu'il étudie
« La machine de Marly ! »

Ton ironie est amère,
Mais elle se trompe, ami.
Dieu compte avec l'éphémère,
Et s'appuie à la fourmi.

Dieu n'a rien fait d'inutile.
La terre, hymne où rien n'est vain,
Chante, et l'homme est le dactyle
De l'hexamètre divin.

L'homme et Dieu sont parallèles :
Dieu créant, l'homme inventant.
Dieu donne à l'homme ses ailes.
L'éternité fait l'instant.

L'homme est son auxiliaire
Pour le bien et la vertu.
L'arbre est Dieu, l'homme est le lierre ;
Dieu de l'homme s'est vêtu.

Dieu s'en sert, donc il s'en aide.
L'astre apparaît dans l'éclair ;
Zeus est dans Archimède,
Et Jéhovah dans Képler.

Jusqu'à ce que l'homme meure,
Il va toujours en avant.
Sa pensée a pour demeure
L'immense idéal vivant.

Dans tout génie il s'incarne ;
Le monde est sous son orteil ;
Et s'il n'a qu'une lucarne,
Il y pose le soleil.

Aux terreurs inabordable,
Coupant tous les fatals noeuds,
L'homme marche formidable,
Tranquille et vertigineux.

De limon il se fait lave,
Et colosse d'embryon ;
Epictète était esclave,
Molière était histrion,

Ésope était saltimbanque,
Qu'importe ! - il n'est arrêté
Que lorsque le pied lui manque
Au bord de l'éternité.

L'homme n'est pas autre chose
Que le prête-nom de Dieu.
Quoi qu'il fasse, il sent la cause
Impénétrable, au milieu.

Phidias cisèle Athènes ;
Michel-Ange est surhumain ;
Cyrus, Rhamsès, capitaines,
Ont une flamme à la main ;

Euclide trouve le mètre,
Le rythme sort d'Amphion ;
Jésus-Christ vient tout soumettre,
Même le glaive, au rayon ;

Brutus fait la délivrance ;
Platon fait la liberté ;
Jeanne d'Arc sacre la France
Avec sa virginité ;

Dans le bloc des erreurs noires
Voltaire ses coins ;
Luther brise les mâchoires
De Rome entre ses deux poings ;

Dante ouvre l'ombre et l'anime ;
Colomb fend l'océan bleu... -
C'est Dieu sous un pseudonyme,
C'est Dieu masqué, mais c'est Dieu.

L'homme est le fanal du monde.
Ce puissant esprit banni
Jette une lueur profonde
Jusqu'au seuil de l'infini.

Cent carrefours se partagent
Ce chercheur sans point d'appui ;
Tous les problèmes étagent
Leurs sombres voûtes sur lui.

Il dissipe les ténèbres ;
Il montre dans le lointain
Les promontoires funèbres
De l'abîme et du destin.

Il fait voir les vagues marches
Du sépulcre, et sa clarté
Blanchit les premières arches
Du pont de l'éternité.

Sous l'effrayante caverne
Il rayonne, et l'horreur fuit.
Quelqu'un tient cette lanterne ;
Mais elle t'éclaire, ô nuit !

Le progrès est en litige
Entre l'homme et Jéhovah ;
La greffe ajoute à la tige ;
Dieu cacha, l'homme trouva.

De quelque nom qu'on la nomme,
La science au vaste voeu
Occupe le pied de l'homme
À faire les pas de Dieu.

La mer tient l'homme et l'isole,
Et l'égare **** du port ;
Par le doigt de la boussole
Il se fait montrer le nord.

Dans sa morne casemate,
Penn rend ce damné meilleur ;
Jenner dit : Va-t-en, stigmate !
Jackson dit : Va-t-en, douleur !

Dieu fait l'épi, nous la gerbe ;
Il est grand, l'homme est fécond ;
Dieu créa le premier verbe
Et Gutenberg le second.

La pesanteur, la distance,
Contre l'homme aux luttes prêt,
Prononcent une sentence ;
Montgolfier casse l'arrêt.

Tous les anciens maux tenaces,
Hurlant sous le ciel profond,
Ne sont plus que des menaces
De fantômes qui s'en vont.

Le tonnerre au bruit difforme
Gronde... - on raille sans péril
La marionnette énorme
Que Franklin tient par un fil.

Nemrod était une bête
Chassant aux hommes, parmi
La démence et la tempête
De l'ancien monde ennemi.

Dracon était un cerbère
Qui grince encor sous le ciel
Avec trois têtes : Tibère,
Caïphe et Machiavel.

Nemrod s'appelait la Force,
Dracon s'appelait la Loi ;
On les sentait sous l'écorce
Du vieux prêtre et du vieux roi.

Tous deux sont morts. Plus de haines !
Oh ! ce fut un puissant bruit
Quand se rompirent les chaînes
Qui liaient l'homme à la nuit !

L'homme est l'appareil austère
Du progrès mystérieux ;
Dieu fait par l'homme sur terre
Ce qu'il fait par l'ange aux cieux.

Dieu sur tous les êtres pose
Son reflet prodigieux,
Créant le bien par la chose,
Créant par l'homme le mieux.

La nature était terrible,
Sans pitié, presque sans jour ;
L'homme la vanne en son crible,
Et n'y laisse que l'amour.

Toutes sortes de lois sombres
Semblaient sortir du destin ;
Le mal heurtait aux décombres
Le pied de l'homme incertain.

Pendant qu'à travers l'espace
Elle roule en hésitant ;
Un flot de ténèbres passe
Sur la terre à chaque instant ;

Mais des foyers y flamboient,
Tout s'éclaircit, on le sent,
Et déjà les anges voient
Ce noir globe blanchissant.

Sous l'urne des jours sans nombre
Depuis qu'il suit son chemin,
La décroissance de l'ombre
Vient des yeux du genre humain.

L'autel n'ose plus proscrire ;
La misère est morte enfin ;
Pain à tous ! on voit sourire
Les sombres dents de la faim.

L'erreur tombe ; on l'évacue ;
Les dogmes sont muselés ;
La guerre est une vaincue ;
Joie aux fleurs et paix aux blés !

L'ignorance est terrassée ;
Ce monstre, à demi dormant,
Avait la nuit pour pensée
Et pour voix le bégaiement.

Oui, voici qu'enfin recule
L'affreux groupe des fléaux !
L'homme est l'invincible hercule,
Le balayeur du chaos.

Sa massue est la justice,
Sa colère est la bonté.
Le ciel s'appuie au solstice
Et l'homme à sa volonté.

Il veut. Tout cède et tout plie.
Il construit quand il détruit ;
Et sa science est remplie
Des lumières de la nuit.

Il enchaîne les désastres,
Il tord la rébellion,
Il est sublime ; et les astres
Sont sur sa peau de lion.
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au **** leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
Yenson Mar 2019
With the magical banner held high
invoking the crocodile rain of oppression by elites
of greed by leeches and bacteria, amoebas and suckers
oh come all come one, join our revolution against dark powers

Oh.. who in rightful mind could refuse
off she went to hear hot propaganda of those high and mighty folks
who took food from baby's mouth  and live likes kings in our homes
fed in Le Cordon Bleu a'la Rouge with lashings of aspic fabrications

Without hesitation she swallowed all up,
I'm in and I am an Activist show me the culprit, what can I do
all for one, one for all, that parasite deserves miseries and doom
Easy comrade sister, get to know him and help us do his head in  

It's a sport for us that elitist blood sucker
just get under his skin for us, let's play his mind and infest his head
report back to us, inner knowledge is power and we're fighting a war
comrade sister, our hot Activist marched forth on with vim and vigor

comrade sister wholly followed her brief
though soon saw things weren't as the revolutionaries  presented
conflicted and confused she felt pity for a rare icon held in gallows
but the majority carries the vote and all is fair in love and red war

At her cost and with a wretched heart she gave her all
did as she was told and played her part as a true comrade in line
Solidarity she give to the fight, was mean and nasty as demanded
It's them or us they say and see comrades I give my services to you
all

No medals for Comrade sister, no epaulette yet earned
rather at her cost her privacy invaded and smears throws at her
tales of dark deeds and loose morals hung on her in dark corners
yet that poor heroine fought and gave so much blood for the cause

where is the honour amongst thieves and knaves
she did all that was required of her
told the lies she was made to tell and played the game as taught
stood at the barricades and ****** her guilt and conscience
yet they still don't trust her for paranoia rules them all
solenn fresnay Jul 2012
Je n’arrive pas à écrire ce soir
J’arrive juste à boire
Mais pas assez pour m’enivrer
A croire que l’on veut à tout prix me sauver. M’empêcher de crever toute verte.
Juste : triste
Comme d’habitude
Comme tous les jours
Juste : conne
Je ne veux pas de demain, d’aucun autre lendemain
Je m’en fous que tu ne m’aimes pas
Et arrête de me tutoyer foutu connard à la bite trop courte !
Je veux juste être publiée de mon vivant
Et
Un
Enfant
Aussi.



Je ne suis qu’un ange qui hurle
Un ange noir au cri purulent



J’espère que demain le ciel sera bleu
Bleu et plat.
LUI. - Ta poitrine sur ma poitrine,
Hein ? nous irions,
Ayant de l'air plein la narine,
Aux frais rayons

Du bon matin bleu, qui vous baigne
Du vin de jour ?...
Quand tout le bois frissonnant saigne
Muet d'amour

De chaque branche, gouttes vertes,
Des bourgeons clairs,
On sent dans les choses ouvertes
Frémir des chairs :

Tu plongerais dans la luzerne
Ton blanc peignoir
Rosant à l'air ce bleu qui cerne
Ton grand oeil noir

Amoureuse de la campagne,
Semant partout,
Comme une mousse de champagne,
Ton rire fou :

Riant à moi, brutal d'ivresse,
Qui te prendrais.
Comme cela, - la belle tresse,
Oh ! - qui boirais

Ton goût de framboise et de fraise,
Ô chair de fleur !
Riant au vent vif qui te baise
Comme un voleur,

Au rose églantier qui t'embête
Aimablement :
Riant surtout, à folle tête,
À ton amant !...

- Ta poitrine sur ma poitrine,
Mêlant nos voix,
Lents, nous gagnerions la ravine,
Puis les grands bois !...

Puis, comme une petite morte,
Le coeur pâmé,
Tu me dirais que je te porte,
L'oeil mi-fermé...

Je te porterais, palpitante,
Dans le sentier :
L'oiseau filerait son andante :
Au Noisetier..

Je te parlerais dans ta bouche :
J'irais, pressant
Ton corps, comme une enfant qu'on couche,
Ivre du sang

Qui coule, bleu, sous ta peau blanche
Aux tons rosés :
Et te parlant la langue franche...
Tiens !... - que tu sais...

Nos grands bois sentiraient la sève
Et le soleil
Sablerait d'or fin leur grand rêve
Vert et vermeil.

Le soir ?... Nous reprendrons la route
Blanche qui court
Flânant, comme un troupeau qui broute,
Tout à l'entour

Les bons vergers à l'herbe bleue
Aux pommiers tors !
Comme on les sent toute une lieue
Leurs parfums forts !

Nous regagnerons le village
Au ciel mi-noir ;
Et ça sentira le laitage
Dans l'air du soir ;

Ça sentira l'étable, pleine
De fumiers chauds,
Pleine d'un lent rythme d'haleine,
Et de grands dos

Blanchissant sous quelque lumière ;
Et, tout là-bas,
Une vache fientera, fière,
À chaque pas...

- Les lunettes de la grand-mère
Et son nez long
Dans son missel ; le *** de bière
Cerclé de plomb,

Moussant entre les larges pipes
Qui, crânement,
Fument : les effroyables lippes
Qui, tout fumant,

Happent le jambon aux fourchettes
Tant, tant et plus :
Le feu qui claire les couchettes
Et les bahuts.

Les fesses luisantes et grasses
D'un gros enfant
Qui fourre, à genoux, dans les tasses,
Son museau blanc

Frôlé par un mufle qui gronde
D'un ton gentil,
Et pourlèche la face ronde
Du cher petit...

Que de choses verrons-nous, chère,
Dans ces taudis,
Quand la flamme illumine, claire,
Les carreaux gris !...

- Puis, petite et toute nichée
Dans les lilas
Noirs et frais : la vitre cachée,
Qui rit là-bas...

Tu viendras, tu viendras, je t'aime !
Ce sera beau.
Tu viendras, n'est-ce pas, et même...

ELLE. - Et mon bureau ?

— The End —