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Emmanuella Nov 2018
"I can’t figure it out.” She said.
“I like cigars,
and pretty dresses and crossing my legs.”
She paused,
then continued,
“And I like smoking cigars in pretty dresses while crossing my legs.”
She uncrossed them,
then crossed them again.
One smooth limb over the other.
Just like that.

“But I never seem to have a lighter on hand.
Could you— sir,
please light my cigar?”
“You see, I have no pockets to hold such things and my purse…
Well,
You’ve confiscated that, haven’t you?”

“Thanks.” She breathed,
and inhaled,
and exhaled;
Sluggish wisps of smoke dissipating into the air.
Just. like .that.

“I didn’t know L'homme was into women who smoke cigars in pretty dresses while crossing their legs", She said.
“I mean, how was I to know?
I only noticed him noticing me.
It was probably the way my hair was tousled like so,
Or how my lipstick shone a deep, dangerous rogue,
Or the way I sipped at my champagne…
That made him walk over.”

“But I never asked him to light my cigar
Or comment on my dress…
Or stroke my legs.
So when I whacked him up top over the head with my glass,
I bet he never expected it to shatter and split his skull like so.
He dropped so sudden, sir. I…”
Another ringlet of smoke, a sigh, an uncrossing and crossing of legs again.
“I had no clue,
what else to do,
But to sit still in my pretty dress, with my legs crossed, smoking my cigar trying to figure out...
Just how I'd committed ******.”
"She's a dangerous woman...
Who can ****,
Just with her *** appeal".
English Jam Feb 2019
The grey noir ambience posing on the wall
Shiny black whips that won't hurt at all
Listen to the rustle of the chains on her hips
Leather velvet skin and satin lips
Fall to your knees

Femme fatale
High-heeled boots on the bed
Femme fatale
Frame the words she said
Femme fatale
As she strikes the blow
Still you can't go
Your femme in leather is waiting

The foreboding cold that breaks you into a sweat
That rushing cacophony you won't forget
You feel her eyes pierce your skin
As you realise who'll win
You softly whisper please

Femme fatale
Watch her mouth turn red
Femme fatale
Hands lightly tread
Femme fatale
To her a debt you owe
So put on for her a show
Your femme in leather is waiting

And despite all this you know
That you still love her so
Your femme in leather is waiting

How good it is to please
Well, this isn't very subtle is it?
I.

Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles !
C'est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles ;
Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles
Foulent des roses sous leurs pas.

Il faut que l'eau s'épuise à courir les vallées ;
Il faut que l'éclair brille, et brille peu d'instants,
Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées
Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées,
Neige odorante du printemps.

Oui, c'est la vie. Après le jour, la nuit livide.
Après tout, le réveil, infernal ou divin.
Autour du grand banquet siège une foule avide ;
Mais bien des conviés laissent leur place vide.
Et se lèvent avant la fin.

II.

Que j'en ai vu mourir ! - L'une était rose et blanche ;
L'autre semblait ouïr de célestes accords ;
L'autre, faible, appuyait d'un bras son front qui penche,
Et, comme en s'envolant l'oiseau courbe la branche,
Son âme avait brisé son corps.

Une, pâle, égarée, en proie au noir délire,
Disait tout bas un nom dont nul ne se souvient ;
Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient.

Toutes fragiles fleurs, sitôt mortes que nées !
Alcyions engloutis avec leurs nids flottants !
Colombes, que le ciel au monde avait données !
Qui, de grâce, et d'enfance, et d'amour couronnées,
Comptaient leurs ans par les printemps !

Quoi, mortes ! quoi, déjà, sous la pierre couchées !
Quoi ! tant d'êtres charmants sans regard et sans voix !
Tant de flambeaux éteints ! tant de fleurs arrachées !...
Oh ! laissez-moi fouler les feuilles desséchées,
Et m'égarer au fond des bois !

Deux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.

Mon âme est une sœur pour ces ombres si belles.
La vie et le tombeau pour nous n'ont plus de loi.
Tantôt j'aide leurs pas, tantôt je prends leurs ailes.
Vision ineffable où je suis mort comme elles,
Elles, vivantes comme moi !

Elles prêtent leur forme à toutes mes pensées.
Je les vois ! je les vois ! Elles me disent : Viens !
Puis autour d'un tombeau dansent entrelacées ;
Puis s'en vont lentement, par degrés éclipsées.
Alors je songe et me souviens...

III.

Une surtout. - Un ange, une jeune espagnole !
Blanches mains, sein gonflé de soupirs innocents,
Un œil noir, où luisaient des regards de créole,
Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole
Qui couronne un front de quinze ans !

Non, ce n'est point d'amour qu'elle est morte : pour elle,
L'amour n'avait encor ni plaisirs ni combats ;
Rien ne faisait encor battre son cœur rebelle ;
Quand tous en la voyant s'écriaient : Qu'elle est belle !
Nul ne le lui disait tout bas.

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée.
Le bal éblouissant ! le bal délicieux !
Sa cendre encor frémit, doucement remuée,
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée
Danse autour du croissant des cieux.

Elle aimait trop le bal. - Quand venait une fête,
Elle y pensait trois jours, trois nuits elle en rêvait,
Et femmes, musiciens, danseurs que rien n'arrête,
Venaient, dans son sommeil, troublant sa jeune tête,
Rire et bruire à son chevet.

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles !
Des ceintures de moire aux ondoyants reflets ;
Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles ;
Des festons, des rubans, à remplir des corbeilles ;
Des fleurs, à payer un palais !

La fête commencée, avec ses sœurs rieuses
Elle accourait, froissant l'éventail sous ses doigts,
Puis s'asseyait parmi les écharpes soyeuses,
Et son cœur éclatait en fanfares joyeuses,
Avec l'orchestre aux mille voix.

C'était plaisir de voir danser la jeune fille !
Sa basquine agitait ses paillettes d'azur ;
Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille.
Telle une double étoile au front des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.

Tout en elle était danse, et rire, et folle joie.
Enfant ! - Nous l'admirions dans nos tristes loisirs ;
Car ce n'est point au bal que le cœur se déploie,
La centre y vole autour des tuniques de soie,
L'ennui sombre autour des plaisirs.

Mais elle, par la valse ou la ronde emportée,
Volait, et revenait, et ne respirait pas,
Et s'enivrait des sons de la flûte vantée,
Des fleurs, des lustres d'or, de la fête enchantée,
Du bruit des vois, du bruit des pas.

Quel bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la nue on roule,
Si l'on chasse en fuyant la terre, ou si l'on foule
Un flot tournoyant sous ses pieds !

Mais hélas ! il fallait, quand l'aube était venue,
Partir, attendre au seuil le manteau de satin.
C'est alors que souvent la danseuse ingénue
Sentit en frissonnant sur son épaule nue
Glisser le souffle du matin.

Quels tristes lendemains laisse le bal folâtre !
Adieu parure, et danse, et rires enfantins !
Aux chansons succédait la toux opiniâtre,
Au plaisir rose et frais la fièvre au teint bleuâtre,
Aux yeux brillants les yeux éteints.

IV.

Elle est morte. - A quinze ans, belle, heureuse, adorée !
Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil.
Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée
La mort aux froides mains la prit toute parée,
Pour l'endormir dans le cercueil.

Pour danser d'autres bals elle était encor prête,
Tant la mort fut pressée à prendre un corps si beau !
Et ces roses d'un jour qui couronnaient sa tête,
Qui s'épanouissaient la veille en une fête,
Se fanèrent dans un tombeau.

V.

Sa pauvre mère ! - hélas ! de son sort ignorante,
Avoir mis tant d'amour sur ce frêle roseau,
Et si longtemps veillé son enfance souffrante,
Et passé tant de nuits à l'endormir pleurante
Toute petite en son berceau !

A quoi bon ? - Maintenant la jeune trépassée,
Sous le plomb du cercueil, livide, en proie au ver,
Dort ; et si, dans la tombe où nous l'avons laissée,
Quelque fête des morts la réveille glacée,
Par une belle nuit d'hiver,

Un spectre au rire affreux à sa morne toilette
Préside au lieu de mère, et lui dit : Il est temps !
Et, glaçant d'un baiser sa lèvre violette,
Passe les doigts noueux de sa main de squelette
Sous ses cheveux longs et flottants.

Puis, tremblante, il la mène à la danse fatale,
Au chœur aérien dans l'ombre voltigeant ;
Et sur l'horizon gris la lune est large et pâle,
Et l'arc-en-ciel des nuits teint d'un reflet d'opale
Le nuage aux franges d'argent.

VI.

Vous toutes qu'à ses jeux le bal riant convie,
Pensez à l'espagnole éteinte sans retour,
Jeunes filles ! Joyeuse, et d'une main ravie,
Elle allait moissonnant les roses de la vie,
Beauté, plaisir, jeunesse, amour !

La pauvre enfant, de fête en fête promenée,
De ce bouquet charmant arrangeait les couleurs ;
Mais qu'elle a passé vite, hélas ! l'infortunée !
Ainsi qu'Ophélia par le fleuve entraînée,
Elle est morte en cueillant des fleurs !

Avril 1828.
judy smith Aug 2015
Summer Finn is the charming, elusive love interest of protagonist Tom Hansen in 500 Days of Summer. From her playful personality to her cutesy hair ribbons, actress Zooey Deschanel's 500 Days of Summer style is irresistible. IMO, the overall look of her character is not a far cry from Jess Day's style (the leading lady of New Girl, also played by Deschanel). However, Jess' style is on the kooky side of whimsical while Summer's errs on the feminine side.

Summer's style could be described as girly, quirky, and ethereal. The ethereal factor probably has more to do with her attitude and personality, as she tends to keep Joseph Gordon-Levitt's character Tom at arm's length. (I know, who in their right mind would do that?)

The baby blue clothing that she wears throughout the movie also reflects this sentiment, since blue is regularly associated with sadness. It is almost as though Tom knows subconsciously that his relationship with Summer will not end well. This makes perfect sense in filmography terms because the movie is shot in a non-linear narrative. Right at the start, the narrator even informs the audience, "This is a story of boy meets girl but you should know up front, this is not a love story."

So here's how to channel Summer Finn's charmingly tempting style, because looking like a modern day femme fatale is one of my personal favorite things.

1. The Summery Tea Dress

Channel Summer's vintage style of decades past by with a lovely, feminine tea dress. Summer's has cute, capped sleeves, a magical swirly pattern, and it appears semi-sheer (adding a touch of naughtiness to her outfit). Whichever style you choose, make it a modest length with flirty details, whether that be sheer material or cheeky cut outs.

With its sheer sleeves, cutesy Peter Pan collar, and adorable buttons, this darling pale blue dress is just the ticket and is available in sizes S to 4X.

2. The Cat Eye Makeup

Cat-eye makeup gives off a vintage vibe while also adding a sassy feel to your beauty look. To tone down the sass and keep it less Catwoman and more Brigitte Bardot, keep the rest of your look super natural. Think dewy skin and rosy cheeks.

This vegan eyeliner has a super thin brush so you can create your cat-eye flick with ease. If you're feeling funky, you can even pick an alternative color such as white or purple to really make a statement.

3. The Alternative Workwear

Summer proves that workwear needn't be boring. Put a youthful spin on the classic, white shirt by wearing a sleeveless style and pairing it with high-waisted, tailored trousers.

This classic white shirt is a style steal and can be paired with a multitude of garments. It'll make choosing your work outfit much easier when you're bleary eyed and you've not yet had your morning coffee.If you wish to wear a more feminine style and channel Summer's gleefully girlish side, then why not wear a mini dress? As long as it's tailored in some way (like Summer's stiff short sleeves) and sports a formal flourish (like the lace hemline of her dress) then you should totally be able to get away with wearing it for work. If in doubt, throw on a blazer. Blazers make any outfit look formal.

This pencil skirt dress with its stripe detailing and capped sleeves is sure to have you looking like the best dressed in the office.

4. Up Your Hair Accessory Game

Ms. Finn is often seen sporting some kind of adorable hair accessory. She changes it up from powder blue ribbons to strappy, modern headbands to suit her different ensembles. A ribbon worn as a bow in your hair has connotations of Sandy from Grease and in turn adds a youthful naivety to your outfit.

If you're short for time on a morning, throw your hair into a high ponytail and clip this cute bow into your barnet for instant vintage vibes.

A strappy headband is nostalgic of retro Alice bands. However, the straps keep it modern and elegant. IMO, Summer has nailed hair accessories. She wears the pretty bow in her free time and the grown up headband at the office.

I could totally imagine Summer wearing this simple yet feminine headband. Plus, the pearl design will add an air of sophistication to your outfit, helping you to appear oh so ladylike and mature.

5. The Off-The-Shoulder Chiffon Dress

Seen in a completely different look, Ms. Finn looks stunning in an off-the-shoulder chiffon gown that juxtaposes hilariously with the "*****" game she plays with Tom. To me, the décolletage is one of the most sensual parts of a woman's body and exposing it can sometimes feel sexier than showing off your cleavage or wearing a tight dress. The addition of the chiffon plays on Summer's ethereal, magical side and she reminds me of A Midsummer Night's Dream characters. The key to this look is picking a flowing, fairy-like gown.

read more:www.marieaustralia.com/cocktail-dresses

www.marieaustralia.com/short-formal-dresses
Jade Jul 2018
I am the prodigal daughter
of Hestia--
Goddess of hearth,
warmth,
embers that do not fade,
for they glow as softly
as lightning bugs.

But this time,
I will not be returning home.

Don't you see?

I've burned it down already.

Perhaps there shall exist no redemption
for my pyromanic sins.

They could not save
Sylvia Plath
as she ****** her head into the oven,
carbon monoxide stealing away
her last strands of breath.

(Sadness climbs up my throat in
stalagmites of flame,
rises from the chasm of my soul like bile,
like a phoenix reborn.)

They could not save
Joan of Arc,
whose flesh screamed out among
the ringlets of fire
and threads of cinder
that consumed it
so mercilessly.

(No, I am not a witch--
just a demi-goddess,
just a dangerous woman
But, unlike Joan of Arc,
I am no Saint either.)

They could not save Pompeii
whose inhabitants lay
victimized
asphyxiated
stolen
by the magma regurgitated by
the Almighty Vesuvius

(I cannot decide who I am
more similar to--
the inhabitants of Pompeii,
or the lava itself)

Perhaps then,
there is no saving a woman like me--
a woman forged from brimstone,
Hell's very own Femme Fatale.

I wear lighter fluid
atop my collar bone like its fragrance;
braid singed ribbon into my hair,
its ends charred and
curling upwards like tendrils of smoke;
rouge my lips with gunpowder.

Kiss me and
bite the bullet, darling--
make love to me
and you will combust.

But oh!

How these men will  bite their lip
at the thought of
******* me,
of dipping their fingertips
into the molten pools
that dwell between my thighs
similar to the way
a mere girl
(I, 16 years old)
is fascinated by the prospect
of baptizing her own melancholic
hands in candle wax.

(Who's the real ******* here, Baby?


Sincerely,
your Filthy Pyrophilliac.)


I am a
shadow charmer,
arsonist
the  Siren
of this Inferno
(wanted for her crimes).

Perhaps I was never the epitome of darkness,
perhaps I simply
lured the darkness towards me
(sorrow and the devil too.)

It's funny now that I think about it,
how the stars too reside in darkness,
how, when I wish upon them,
I am really only wishing on fire.

And where there is fire,
there is destruction;
it's no wonder all these dreams--
those of
love
magic
poetry--
have shuddered to ash.

Still, l I find myself making
snow angels in the ashes,
stick my tongue out,
let the remnants of desire
scorch my taste buds.

Here I lie
like an extinguished cigarette,
my use fulfilled and discarded.
But that's just fate,
stars ain't too fond
of nicotine, ya see,
ain't too fond of me
even though the very atoms
that comprise my being
are made of the stuff of galaxies.

But, oh, how these galaxies
have escaped my brooding grasp.

I do whatever it takes
to re-ignite what has been
lost--
chew on matchsticks,
let the splinters sear themselves
into my tongue;
lap at the iridescent gasoline puddles
that wade along
lonely streets corners;
howl beneath paper lanterns,
for both the sun and the moon
have forsaken me.

I do whatever it takes
to remember where I come from--
a state of limbo,
wherein I am simultaneously
angel (falling) |and| demon (the fallen)

What am I without flame?

Flame--
they could not save me from it,
from burning.

But perhaps the peril was never in burning;
perhaps it was in  burning out;
perhaps it was in disintegrating.
jadefbartlett.wixsite.com/tickledpurple
Jordan Rowan Feb 2016
There's gods all around that pound you
While the men in high heels surround you
How much longer 'til they've found you?
Suzy, do you know what you've done?

She had her ways of seduction
A femme fatale if there ever was one
A high class killer and a smart one
But everyone fails once or twice

You spent the night in the hacienda
Curled up on the white veranda
To kingdom come they'd like to send ya
Suzy, do you know you're on your own?

The sun will rise tomorrow
Do you need some time to borrow?
Listen to the morning swallow
You've got to come up with something quick

How does it feel to be a rebel?
To wake up dead next to the devil?
You've got one more deal left to settle
Suzy, I hope your aim is good

Is that smoke in the distance?
Is it a campfire or an instance?
Is there anyone out here to witness,
Whatever Suzy has up her sleeve?

The gun that she carries
Belongs to the man she married
And tonight, along this lonesome prairie
Suzy will meet him once more
On lit dans les Annales de la propagation de la Foi :
« Une lettre de Hong-Kong (Chine), en date du 24 juillet
1832, nous annonce que M. Bonnard, missionnaire du
Tong-King, a été décapité pour la foi, le 1er mai dernier. »
Ce nouveau martyr était né dans le diocèse de Lyon et
appartenait à la Société des Missions étrangères. Il était
parti pour le Tong-King en 1849. »

I.

Ô saint prêtre ! grande âme ! oh ! je tombe à genoux !
Jeune, il avait encor de longs jours parmi nous,
Il n'en a pas compté le nombre ;
Il était à cet âge où le bonheur fleurit ;
Il a considéré la croix de Jésus-Christ
Toute rayonnante dans l'ombre.

Il a dit : - « C'est le Dieu de progrès et d'amour.
Jésus, qui voit ton front croit voir le front du jour.
Christ sourit à qui le repousse.
Puisqu'il est mort pour nous, je veux mourir pour lui ;
Dans son tombeau, dont j'ai la pierre pour appui,
Il m'appelle d'une voix douce.

« Sa doctrine est le ciel entr'ouvert ; par la main,
Comme un père l'enfant, il tient le genre humain ;
Par lui nous vivons et nous sommes ;
Au chevet des geôliers dormant dans leurs maisons,
Il dérobe les clefs de toutes les prisons
Et met en liberté les hommes.

« Or il est, **** de nous, une autre humanité
Qui ne le connaît point, et dans l'iniquité
Rampe enchaînée, et souffre et tombe ;
Ils font pour trouver Dieu de ténébreux efforts ;
Ils s'agitent en vain ; ils sont comme des morts
Qui tâtent le mur de leur tombe.

« Sans loi, sans but, sans guide, ils errent ici-bas.
Ils sont méchants, étant ignorants ; ils n'ont pas
Leur part de la grande conquête.
J'irai. Pour les sauver je quitte le saint lieu.
Ô mes frères, je viens vous apporter mon Dieu,
Je viens vous apporter ma tête ! » -

Prêtre, il s'est souvenu, calme en nos jours troublés,
De la parole dite aux apôtres : - Allez,  
Bravez les bûchers et les claies ! -
Et de l'adieu du Christ au suprême moment :
- Ô vivant, aimez-vous ! aimez. En vous aimant,
Frères, vous fermerez mes plaies. -

Il s'est dit qu'il est bon d'éclairer dans leur nuit
Ces peuples égarés **** du progrès qui luit,
Dont l'âme est couverte de voiles ;
Puis il s'en est allé, dans les vents, dans les flots,
Vers les noirs chevalets et les sanglants billots,
Les yeux fixés sur les étoiles.

II.

Ceux vers qui cet apôtre allait, l'ont égorgé.

III.

Oh ! tandis que là-bas, hélas ! chez ces barbares,
S'étale l'échafaud de tes membres chargé,
Que le bourreau, rangeant ses glaives et ses barres,
Frotte au gibet son ongle où ton sang s'est figé ;

Ciel ! tandis que les chiens dans ce sang viennent boire,
Et que la mouche horrible, essaim au vol joyeux,
Comme dans une ruche entre en ta bouche noire
Et bourdonne au soleil dans les trous de tes yeux ;

Tandis qu'échevelée, et sans voix, sans paupières,
Ta tête blême est là sur un infâme pieu,
Livrée aux vils affronts, meurtrie à coups de pierres,
Ici, derrière toi, martyr, on vend ton Dieu !

Ce Dieu qui n'est qu'à toi, martyr, on te le vole !
On le livre à Mandrin, ce Dieu pour qui tu meurs !
Des hommes, comme toi revêtus de l'étole,
Pour être cardinaux, pour être sénateurs,

Des prêtres, pour avoir des palais, des carrosses,
Et des jardins l'été riant sous le ciel bleu,
Pour argenter leur mitre et pour dorer leurs crosses,
Pour boire de bon vin, assis près d'un bon feu,

Au forban dont la main dans le meurtre est trempée,
Au larron chargé d'or qui paye et qui sourit,
Grand Dieu ! retourne-toi vers nous, tête coupée !
Ils vendent Jésus-Christ ! ils vendent Jésus-Christ !

Ils livrent au bandit, pour quelques sacs sordides,
L'évangile, la loi, l'autel épouvanté,
Et la justice aux yeux sévères et candides,
Et l'étoile du coeur humain, la vérité !

Les bons jetés, vivants, au bagne, ou morts, aux fleuves,
L'homme juste proscrit par Cartouche Sylla,
L'innocent égorgé, le deuil sacré des veuves,
Les pleurs de l'orphelin, ils vendent tout cela !

Tout ! la foi, le serment que Dieu tient sous sa garde,
Le saint temple où, mourant, tu dis :Introïbo,
Ils livrent tout ! pudeur, vertu ! - martyr, regarde,
Rouvre tes yeux qu'emplit la lueur du tombeau ; -

Ils vendent l'arche auguste où l'hostie étincelle !
Ils vendent Christ, te dis-je ! et ses membres liés !
Ils vendent la sueur qui sur son front ruisselle,
Et les clous de ses mains, et les clous de ses pieds !

Ils vendent au brigand qui chez lui les attire
Le grand crucifié sur les hommes penché ;
Ils vendent sa parole, ils vendent son martyre,
Et ton martyre à toi par-dessus le marché !

Tant pour les coups de fouet qu'il reçut à la porte !
César ! tant pour l'amen, tant pour l'alléluia !
Tant pour la pierre où vint heurter sa tête morte !
Tant pour le drap rougi que sa barbe essuya !

Ils vendent ses genoux meurtris, sa palme verte,
Sa plaie au flanc, son oeil tout baigné d'infini,
Ses pleurs, son agonie, et sa bouche entrouverte,
Et le cri qu'il poussa : Lamma Sabacthani !

Ils vendent le sépulcre ! ils vendent les ténèbres !
Les séraphins chantant au seuil profond des cieux,
Et la mère debout sous l'arbre aux bras funèbres,
Qui, sentant là son fils, ne levait pas les yeux !

Oui, ces évêques, oui, ces marchands, oui, ces prêtres
A l'histrion du crime, assouvi, couronné,
A ce Néron repu qui rit parmi les traîtres,
Un pied sur Thraséas, un coude sur Phryné,

Au voleur qui tua les lois à coups de crosse,
Au pirate empereur Napoléon dernier,
Ivre deux fois, immonde encor plus que féroce,
Pourceau dans le cloaque et loup dans le charnier,

Ils vendent, ô martyr, le Dieu pensif et pâle
Qui, debout sur la terre et sous le firmament,
Triste et nous souriant dans notre nuit fatale,
Sur le noir Golgotha saigne éternellement !

Du 5 au 8 novembre 1852, à Jersey
David W Clare Feb 2015
I lived on the city streets of Bangkok Thailand for years, I felt right at home I know Bangkok inside out

...from the sukhumvit in nana klong toey to Khoa San road to Klong Thom market in China town to orient circle at night the most incredible high crimson monolith I ever seen to

Chao Phraya river near wat Sam phraya Buddhist temples to samut prakhon to Sam rong imperial world to bang na to on nut Tesco Lotus to

ekami to BTS sky train to Siam center plaza to Phetcheburi road to Pantib Plaza

I would walk for days nonstop with no money no food no room beat up a lot

knifed gang attacks had two switchblade knifes pepper spray wore wigs and barefoot in age old soot many kilometers on foot through the took tooks exhaust at the cost of lusting for Thai girls ***!

a kid in a candy shop Thai baht sniffed out by lovely Thai ****** they know how to thrill steal and **** a man 10,000 years old bold tradition consumes your soul

Sweet **** teenage Asian girls will ******* to ruin. Black and blue dumbfounded man taken down faster than a sandblaster can

Dilapidated old buildings all rusted.
Sidewalks all busted apart chased by dogs Siamese cats all over at night Bangkok is Halloween every night of the year especially in nana near soi 11-5

The era of the diamond Siamese cats that's the price to pay to come to Thailand!

Silom road explodes with colored gemstones and Thai gold chains to dazzle the girls who entertain you at Pat Pong and deploy joy at Soi Cowboy

Hanuman king God of the monkeys flys on your back to attack your backpack Jack

Sultry femme fatale ladyboys exist to emerge nightly sinister moves to take down the forang old man *** clown

Drunk bar man crawls around to eat kitty girls pink underwear so beware fool dog of the danger lurking at every corner don't warn her she already knows you wanna **** on her cute Asian toes

Signs all over read ... We love our king
He resembles Michael Jackson with a cowboy hat, and gold military jackets

I was in very good health from eating fruits water pad Thai pla mook fish and sangsom and Chang
I could speak basic Thai

Bumrungrad hospital on soi 1 - 3
Is the top rated in se Asia

I was tested as age 18 healthwise

I was not surprised

The environment is superb to health

Nice Thai people nice asian **** slutty girls to hang out with and more so much more
Age notwithstanding

Thailand is indeed...

A whole other world
Krong Thep, Siam became Bangkok in 1769...
Oscar Mann Mar 2016
As I’m standing in the spotlight
I see look-alikes swiftly passing by
But none of them pull off
That red dress like you do

And I follow very thorough
Each and every one in my mind
But all roads lead to home
Where rooms are filled with memories

You’ve always had me caught
Between the fire and your vicious sensuality
Playful debauchery
I’d never would have thought
That everything would end up in this way

As you take me by the hand
And lead me down memory lane
A love in black and white
With hints of perfume in the air

You hold on to the leading role
Despite the fact that you’re long gone
But no-one would be able
To replace this femme fatale anyway

With passion and despair
You always lured me into petty ambiguity
Mental disparity
If only I had said
That life would stop being the same
Alicia Nov 2018
i’m no good, femme fatale
i bring hand grenades to dinner dates
beauty icon — kiss my cyanide flavored lip gloss
let’s bump uglies, ******* & rat poison
leave this world left hand *******
right hand intertwined in yours
i’m in a damaged goods costume
take away some letters, my clothes
and i’m just dam good
leaving you on your knees, begging to fix me
begging to **** me
I don’t follow the rules
I use my mouth on you
opened up and emptied out
just to fill me up... with your blood
femme fatale, equipped with fangs
and the ability to not give a ****
an ode to the ***** i used to be, rip


this is more of a spoken word poem
Je tremble des lèvres et des cils
Tout en moi se raidit, je bande
Je suis possédé

C'est Ma Phénicienne qui est à la manoeuvre
C'est ma diablesse qui se manifeste
C'est Jézabel, muse fatale, qui est à l'oeuvre
C'est l'esprit de Jézabel qui m'infeste.
Telle Anat, la Cananéenne, la Sanguine,
Ma prêtresse de Baal, ma Sidonienne
Se farde les paupières d'antimoine
Et se coiffe langoureusement postée à la fenêtre.
Ses yeux de gazelle me dictent les mots
D'une rare luxure
Que je dépèce comme une meute de chiennes lubriques
Ses lèvres entrouvertes dégoulinent
De mots adultères
Et la débauche s'empare de mon trône.
Et le désir me piétine de ses chevaux emballés.
Mais **** de m'apeurer à l 'approche du combat qui s'annonce
Je m'agenouille et je vénère ma guerrière,
Ma prophétesse, mon YHWH
Ma souveraine et seule voix sur terre
Vierge de toute armure ou parure,
Jézabel, mère d'Athalie,
Jézabel dont je suis l 'homme de paille,
Le prostitué rituel,
Le moine poète
Qu'elle a défenestré !
Maggie Emmett Aug 2014
Young women know all about style -
how to fix the decimal point
between them and their mothers
differentiate themselves
from Special K over 40s wanna bees
mini skirted and high heeled
trying to catch their husband’s eye

Yummy mummies in their 30’s
are separated from the new stock
by firm elastic flattened midriffs
no bulge or wobble
unlined skin taut sometimes
navel peirced or *******
their legs wear the 4” heels again
on winklepicker pointed toes
for a mid century crop
of bunioned feet.

No scraggy necks or waddle
no tea tray arses only
plump peaches
in the bend over show
of skimpy, lacy thongs
of ****** floss

So, **** femme fatale is cool
body object the thing to be
flouncing and  preening
flirting and *******
random hook-ups on the run
in the alleys of time on the net
in the warp of space
Killer !  Whatever !
Wicked ! Yeah feral !
An ironic take on **** feminism and glam-**** kulcha.
Torin May 2016
She is a gypsy queen
My queen
Who sees sadness in my eyes
And falls in love
She is on the road
And in the stars
Hanging over me as clouds
Shining over me as suns
She is a gypsy queen
Belladonna
A femme fatale fatally stricken
And falling further
She lives by her own rules
And in her dreams
Where our bodies intertwine
And in our hearts

We both know
We know it well
Nothing last forever
Not even pain

I wondered if she could love
But I know she does
Even love that is ending
Never dies
She fell in love
With the sadness in my eyes
And broke her own rules
To see me smile
Le poète

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

La muse

Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?

Le poète

C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.

La muse

Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.

Le poète

S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.

La muse

Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,

Le poète

Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La muse

Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.

Le poète

Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ;
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De **** nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.

La muse

L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.

Le poète

Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.  
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de **** comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !

La muse

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

Le poète

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !

La muse

Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.

Le poète

Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au **** sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
friends or frenemies (feminist safety instruction card)

a coastal flight, boredom has me riffle through the various
offerings in the seat pocket, and on the safety instruction card
come across this...
<•>

she’s blunt, direct, proffers me an either/or choice,
game on either way, pick door A or B, up to me,
she’s no lady, but a hipster shooter using semi-automatics,
three lines of verse, rat-a-tat-tat, your guts spilling,
hoho you’re dead or kicked in the *****, at the minimum

if only she knew what she was up against

I got words for which there ain't no antidote,
can whip her into a lovers frenzy with cooing metaphors,
slap her with stingers so that she’ll retreat hasty to another site

friends or frenemies, how juvenile, how sweet, how absolutely
childish girl, no interest, play in my arena, I have studied with
the masters and lionesses and offer you no terms but this:

be my lover

extend your reach, speak slow and soft, open and willing,
my sonnets demand close attention, slowing and holding,
building links into chains that make boundaries into a single
tie that binds, not for now and not for later but for the only measure that poets alone command: forever

concede and give up that conceit that tough is a defense,
lose everything for rewards you have yet to witness, conceive,
in my circle is in my circle where the intuitive rules and gasps of shocking come so frequent, they are normal breathing

be my lover

knowing that we will never meet never see the inside of
the furnace that can be dreamed-created with tonguing verbs,
adjectives that dance intertwining pas de deux,
oh my femme fatale, my agent provocateur,
let us learn together how,  to teach each other
come,
will be the only action word ever required

come
come write me
come together
come close my eyes
come open them wider
come free me to be a one two

anger is false brevity - loving is the languid forever languishing flames of golden burning orange caramel, word chips of
liquidity that verses, penned passioned calculations,
see how takes many stalks needy to  birth bound into a
single sheaf, count the wips of smoky wispy slivers,
combine and separate, the calculus of recombinant,
offering a unique poem with a momentary invitation,
an equation of equality and there is no diverse different


<•>

the first class steward sh/wakes the dozing body
with an apology;
“landing soon, would you like some breakfast before we land?”

the sleepy soul replies,
come to me with water,
just water...for my dream
Adele Jun 2015
She sat around a huge throng
At La Bellevilloise where the music turns up
matches her red lips and sultry dress
Pouring a bottle of Musigny under a frigid night

She curled her brunette hair an hour
chose the best stilletos
with a drop of parfum in her wrist

Tonight, the moon's her spotlight
she drown from every sip of wine,
as she dances her heartache
and catches his eyes

Her smile stings a heart
her words create an echo
enchanting to his ears

A poison of desire
a canvas of picturesque scenery
she was the quintessential beauty
that burns in sight

But on midnight,
where they said their goodbyes,
she looked at her face
with the mascara lines
and messy hair in the mirror

whispering, "tonight was a terror"

slowly wiping her eyes and exhaled with a smile
Stanley Wilkin Nov 2015
Dressed in black, dark eyes amused
She strolls into a room
With the specialised tread
Of a femme fatale,
Tossing her streaming hair in arrogant joy.
Her perfect body
Contains the calm and unexpected force
Of the sea, shifting in a moment between

Reason and fury.
She graces the men with sure-footed Arabic,
Stark, sibilant, passionate words
Laughing like a poem.
A Moroccan beauty,
Guedra dancing in the sun,
From the desert coloured mosque of Casablanca
Punctured by the worship Of 70,000 songs,
To the unremitting souks of Marrakesh,
Her complexity
Emboldened by the courage
Of poets.

She has a silence in her intellect
Such as few have,
Unusual evidence of a soul
In a world of franchises,
Her past imaginings deeper and wider
Than that of her peers,
Dancing to fast Gharnati rhythms,
Beneath imagined Andulusian sunsets
And glowing skies.
An effervescent scintillating gasp of fervent
Desert air, beating across her limbs
Moving gently towards silence.
Donall Dempsey Aug 2018
C'EST PRESQU'AU BOUT DU MONDE..."
( IT WAS ALMOST TO THE END OF THE WORLD )

She believed that
deep deep inside her

the flame of a femme fatale
burned brightly.

Could imagine herself stepping out of
some classic Film Noir.

Cultivated herself
to look like Marie Windsor

opposite the dangerously gorgeous
John Garfield.

But her life it seemed had her
stepping into an Edward Hopper.

The isolation and the paint
still wet.

The lonely lady
glimpsed in an hotel window

from a passing train
autumnal rain.

Still she acted always as if
she was in her own movie l

walking around  her tiny flat
naked

except for red stilettos
red earrings...red lipstick.

Making up her own snappy lines
to some imaginary leading man.

"Are you decent?"
"Yes""

"But you're....you're naked!"
"You only asked if I was decent!"

The mirror laughed
catching the reflection of who

she could have been
given half the chance.

She never
stood a chance.

She threw a cigarette up in the air
caught it between her lips

her one and only
party trick.

Lit or unlit.
Searching for middle C

on a battered piano
her mind off key

abandoning it
the piano's yellow smile.

She watched the sunlight
carve a block of time

out of the dividing wall.
fading the wallpaper roses.

The bed that was always
empty...always unmade.

She danced to Weill's
Youkali Tango.

Put it on again...again.
Scratching an already scratched record.

The needle gathering fluff.
The porcelain milkmaid...dust.

She disliked the way sweat
gathered under her *******.

They were always a little too large.
Hated men staring so hard.

Ahhhh the faded romance
a sunset heart attack.

Couldn't have wrote
herself a better script.

Staggering in her dance
gasping that all too unsubstantial

air as if trying to
catch time

the presentpastfuture
falling out of her hand.

The wooden acorn
of the tattered blind

tapping against
the ***** window pane.

Neon going green.
Then red.

Now blue.
And then green again.
I

Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.

Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie,
L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil,
Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ?
D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?
Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ;
Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ;
Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais.
Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre
Se mit à palpiter, à respirer, à vivre,
Une église des champs, que le lierre verdit,
Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit :
Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte.
- Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;
Et le doux pré fleuri m'a dit : - Donne-le-moi.
La mer, en le voyant frémir, m'a dit : - Pourquoi
Ne pas me le jeter, puisque c'est une voile !
- C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile.
- Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands vents.
Et les oiseaux m'ont dit : - Vas-tu pas aux vivants
Offrir ce livre, éclos si **** de leurs querelles ?
Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -
Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds !
Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons,
Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ;
Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ;
Ni l'église où le temps fait tourner son compas ;
Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,
L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe,
Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la tombe.

II

Autrefois, quand septembre en larmes revenait,
Je partais, je quittais tout ce qui me connaît,
Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne !
J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne,
Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,
Sachant bien que j'irais où je devais aller ;
Hélas ! je n'aurais pu même dire : Je souffre !
Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,
Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,
J'ignorais, je marchais devant moi, j'arrivais.
Ô souvenirs ! ô forme horrible des collines !
Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines,
Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir
Avec l'avidité morne du désespoir ;
Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ;
Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise,
L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ;
Les arbres murmuraient : C'est le père qui vient !
Les ronces écartaient leurs branches desséchées ;
Je marchais à travers les humbles croix penchées,
Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ;
Et je m'agenouillais au milieu des rameaux
Sur la pierre qu'on voit blanche dans la verdure.
Pourquoi donc dormais-tu d'une façon si dure
Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?

Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,
Et disaient : Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?
Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,
Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,
Tout avait disparu que j'étais encor là.
J'étais là, suppliant celui qui nous exauce ;
J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,
Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux,
Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;
J'effeuillais de la sauge et de la clématite ;
Je me la rappelais quand elle était petite,
Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,
Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,
Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ;
Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,
Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,
Et par moments, ô Dieu, je voyais, à travers
La pierre du tombeau, comme une lueur d'âme !

Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclame
Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,
Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,
Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte,
Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma faute
Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,
Je ne suis pas allé prier sur son tombeau !

III

Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre
Que je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,
Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,
La nuit, que je voyais lentement approcher,
Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,
Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,
Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur !

Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur,
Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ?
A quelle horloge d'ombre as-tu compté les heures ?
As-tu sans bruit parfois poussé l'autre endormi ?
Et t'es-tu, m'attendant, réveillée à demi ?
T'es-tu, pâle, accoudée à l'obscure fenêtre
De l'infini, cherchant dans l'ombre à reconnaître
Un passant, à travers le noir cercueil mal joint,
Attentive, écoutant si tu n'entendais point
Quelqu'un marcher vers toi dans l'éternité sombre ?
Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre,
En disant : Qu'est-ce donc ? mon père ne vient pas !
Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ?

Que de fois j'ai choisi, tout mouillés de rosée,
Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée !
Que de fois j'ai cueilli de l'aubépine en fleur !
Que de fois j'ai, là-bas, cherché la tour d'Harfleur,
Murmurant : C'est demain que je pars ! et, stupide,
Je calculais le vent et la voile rapide,
Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais : Tout fuit !
Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !
Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,
J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendre
Pour en charger quelqu'un qui passerait par là !

Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l'appela ;
Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ?
Où serait donc le mal quand de l'ombre mortelle
L'amour violerait deux fois le noir secret,
Et quand, ce qu'un dieu fit, un père le ferait ?

IV

Que ce livre, du moins, obscur message, arrive,
Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive !
Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !
Qu'il entre en ce sépulcre où sont entrés un jour
Le baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée,
Et le rire adoré de la fraîche épousée,
Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !
Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,
Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure,
Le rêve dont on sent l'aile qui nous effleure !
Qu'elle dise : Quelqu'un est là ; j'entends du bruit !
Qu'il soit comme le pas de mon âme en sa nuit !

Ce livre, légion tournoyante et sans nombre
D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre,
Ce vol de souvenirs fuyant à l'horizon,
Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison,
Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace !
Que ce fauve océan qui me parle à voix basse,
Lui soit clément, l'épargne et le laisse passer !
Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,
Et jusqu'au froid caveau fidèlement apporte
Ce don mystérieux de l'absent à la morte !

Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,
Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,
Dans ces chants murmurés comme un épithalame
Pendant que vous tourniez les pages de mon âme,
Puisque j'ai, dans ce livre, enregistré mes jours,
Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds,
Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;
Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,
Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;
Puisque je sens le vent de l'infini souffler
Sur ce livre qu'emplit l'orage et le mystère ;
Puisque j'ai versé là toutes vos ombres, terre,
Humanité, douleur, dont je suis le passant ;
Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,
J'ai fait l'âcre parfum de ces versets funèbres,
Va-t'en, livre, à l'azur, à travers les ténèbres !
Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit !
Oui, qu'il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit,
Comme une feuille d'arbre ou comme une âme d'homme !
Qu'il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme !
Qu'il tombe au plus profond du sépulcre hagard,
A côté d'elle, ô mort ! et que là, le regard,
Près de l'ange qui dort, lumineux et sublime,
Le voie épanoui, sombre fleur de l'abîme !

V

Ô doux commencements d'azur qui me trompiez,
Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !
J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe,
Un de ceux qui se font écouter de la tombe,
Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls,
Remuer lentement les plis noirs des linceuls,
Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres,
Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,
La vague et la nuée, et devient une voix
De la nature, ainsi que la rumeur des bois.
Car voilà, n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années,
Que je marche au milieu des croix infortunées,
Échevelé parmi les ifs et les cyprès,
L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près,
Et que je vais, courbé sur le cercueil austère,
Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre
Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort,
Le squelette qui rit, le squelette qui mord,
Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,
Et les os des genoux qui savent des prières !

Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le fond.
Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond,
J'ai voulu le savoir. J'ai dit : Que faut-il croire ?
J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire,
L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur,
Et l'amour, et la vie, et l'âme, - fossoyeur.

Qu'ai-je appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ;
J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre.
Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot : Toujours ?
J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,
Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine.
Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ?
Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois,
Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois,
Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille,
Tenant la main petite et blanche de sa fille,
Et qui, joyeux, laissant luire le firmament,
Laissant l'enfant parler, se sentait lentement
Emplir de cet azur et de cette innocence !

Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense,
J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord.
Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,
Cette visite brusque et terrible de l'ombre.
Tu passes en laissant le vide et le décombre,
Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas.
Un tombeau fut dès lors le but de tous mes pas.

VI

Je ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine
Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ;
Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis,
Pareil à la laveuse assise au bord du puits,
Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ;
Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ;
La hauteNotre-Dame à présent, qui me luit,
C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit,
Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ;
Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ;
Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,
Toute l'ombre me crie : Horeb, Cédron, Balbeck !
Et, si je pars, m'arrête à la première lieue,
Et me dit: Tourne-toi vers l'immensité bleue !
Et me dit : Les chemins où tu marchais sont clos.
Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots !
A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?
Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?
Où vas-tu de la sorte et machinalement ?
Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément !
Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !
Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;
Cherche au moins la poussière immense, si tu veux
Mêler de la poussière à tes sombres cheveux,
Et regarde, en dehors de ton propre martyre,
Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire !
Sois tout à ces soleils où tu remonteras !
Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,
Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries !
Revois-y refleurir tes aurores flétries ;
Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout.
Penche-toi sur l'énigme où l'être se dissout,
Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe,
Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !

Mais mon coeur toujours saigne et du même côté.
C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité,
Veulent distraire une âme et calmer un atome.
Tout l'éblouissement des lumières du dôme
M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau
Me parler, me montrer l'universel tombeau,
Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ;
J'écoute, et je reviens à la douce endormie.

VII

Des fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si je pouvais
Aller semer des lys sur ces deux froids chevets !
Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle !
Les fleurs sont l'or, l'azur, l'émeraude, l'opale !
Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;
Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher
Par leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !
Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes,
Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,
Puisqu'il nous fait lâcher ce qu'on croyait tenir,
Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde,
Sur la première porte en scelle une seconde,
Et, sur le père triste et sur l'enfant qui dort,
Ferme l'exil après avoir fermé la mort,
Puisqu'il est impossible à présent que je jette
Même un brin de bruyère à sa fosse muette,
C'est bien le moins qu'elle ait mon âme, n'est-ce pas ?
Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !
Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle !
Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !

Prends ce livre ; et dis-toi : Ceci vient du vivant
Que nous avons laissé derrière nous, rêvant.
Prends. Et, quoique de ****, reconnais ma voix, âme !
Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;
Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ;
Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi.
Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !
Qu'entre tes vagues mains il devienne fantôme !
Qu'il blanchisse, pareil à l'aube qui pâlit,
A mesure que l'oeil de mon ange le lit,
Et qu'il s'évanouisse, et flotte, et disparaisse,
Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souffle errant caresse,
Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,
Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,
Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,
Chaque page s'en aille en étoiles dans l'ombre !

VIII

Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,
Soit que notre âme plane au vent des visions,
Soit qu'elle se cramponne à l'argile natale,
Toujours nous arrivons à ta grotte fatale,
Gethsémani ! qu'éclaire une vague lueur !
Ô rocher de l'étrange et funèbre sueur !
Cave où l'esprit combat le destin ! ouverture
Sur les profonds effrois de la sombre nature !
Antre d'où le lion sort rêveur, en voyant
Quelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,
La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée !
Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble vallée
D'où nous apercevons nos ans fuyants et courts,
Nos propres pas marqués dans la fange des jours,
L'échelle où le mal pèse et monte, spectre louche,
L'âpre frémissement de la palme farouche,
Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés,
Et les frissons aux fronts des anges effarés !

Toujours nous arrivons à cette solitude,
Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude !

Paix à l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez !
Êtres, groupes confus lentement transformés !
Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !
Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,
Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids,
Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !
Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse !
Silence sur la grande horreur religieuse,
Sur l'océan qui lutte et qui ronge son mors,
Et sur l'apaisement insondable des morts !
Paix à l'obscurité muette et redoutée,
Paix au doute effrayant, à l'immense ombre athée,
A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu,
Fourmillement de tout, solitude de Dieu !
Ô générations aux brumeuses haleines,
Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !
Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !
Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés !
Tout est religio
Beautiful, gentle, feminine grace
Her essence redolent of future nostalgic days
Supplement for the eyes
Taste of sweet hope
drive away consternation
Fragile, lithe confidence
Feline cockiness
unblemished control
So bold and self-assured
Insecurities tucked so deep
She walks with the air of
superior knowledge
And she has it
She knows things we wished
Intelligent in all her undertaking
As simple as they are.
likeness to the purest
Shes a magnificent creature
There is strength in her confidence.


Then there are the others
similar species
The ones who lack
Beastly
Trod like a giant
Callous to the touch
Gauche by comparisson
Constant yearning To be so sure of themselves
Constantly seeking others approval
Watching her
Studying her.
Long hours of staring And inhaling her
Pretending to be her.
Failing
Its innate
But only in women like her
"We are not all meant to be the same"
They are fed
"It would be boring"
She's manufactured by society
To endure society
Survival of the fittest
She will survive.
Don't we all deserve to survive?
Some say its science down to the atom
Invariably convinced that they are not members
of the "protected" feminine gender
But definitely not welcomed to the esteemed masculine gender.


Born in the right body
Trapped in the wrong mind.
Katie Jacobsen Jan 2011
Red Lace Is Something
I’ve only ever heard about.
Never seen.

Big Hips, Tiny Waist
Isn’t real in my world.
Just TV.

Tight Seamless Dresses
And a flattering sillouhette:
Flattery?

Danger: Curves Ahead,
Comparing me to thrilling.
Not me.

Real Women Have These:
It’s either me or my best friend.
Always neither.

Bossom Buddies, Close Knit
Shower buddies using soap.
Never clean.
Rose Ruminations Aug 2014
She spits fire
Stands strong
Feet planted:
No mercy
Unyielding

She is belladonna
She is the femme fatale
She is unattainable
And she revels it that.

Solitude lends itself to sweet dreams and optimism
Without the threat of slowing down
Without the weight of children's bodies
Without the teeth and claws of responsibility
Sinking soul-shudderingly deep
Into her body

Or so she tells herself
When faced with her
Swarms of unhappy thoughts
Gnat-like they flutter
Around her head

But she will not let them in

Because that is vulnerability
That is admitting weakness
That is being human

And she will never admit her *hamartia
ghost queen Apr 2020
It was getting dark when I exited the Port d’Orleans metro station. The cold air hit me instantaneously, seeping in between my clothes and skin. I tighten my long coat around me, readjusted my back pack, and pulled out my phone to confirm the address of Tango à Paris. It was only two blocks north of where I was standing.  

It was my first date with Séraphine. I had suggested dinner. She suggested something less formal, a bit more active, how about tango, explaining her studio gave a hour long introduction before the milonga. I agreed, as I had taken a year of tango, and felt confident I could keep up, maybe even impress her.

I’d wondered how she kept her 5 foot 8, 130 pound-ish physique, swimmer lean, and now I knew, she was a dancer.

I liked this part of Paris, the 14th arrondissement, L’Observatoire, clean, tidy, having the look and feel of a Nordic city like Olso or Stockholm. The sidewalks were full of interweaving professionals, eager to get out of the cold, the drizzle, and home to their loved ones.  

I walked up L’Avenue du Général Leclerc till I got to No 119. I pressed the buzzer and heard back, “oui.” “I am here for the milonga,” I said. The door buzzed, I pushed it open, entering a small foyer with sign pointing up a staircase to the first floor. I could hear the muffed sound of music and feel the movement of bodies dancing upstairs.

I climbed the curved wrought iron staircase, the old wooden stairs creaking softly with every step. I saw the studio immediately: two traditional French doors swung open, exposing a gymnasium like dance studio, with clean, golden yellow oak hardwood floor. Men and woman dancing, swinging and spinning about.

I entered the studio, paused, and looked around. At the far of the room was the DJ, sitting at table, with two loud speakers on stands pumping out music at just the right volume: loud enough to feel the music, low enough to talk your partner without having to scream in her ear.  

To my left, people gathered around a table. I walked over, they were writing their names with a felt tip pens on self adhesive name tags and placing it on their chest. A woman turned around and smiled at me. “Bienvenue,” she said, “I’m Jolene.” and extended her hand. “I am Damien”, I replied, shaking her hand politely. “Is this your first time here,” she asked. “Yes,” I replied, “I am waiting on a friend, Seraphine.”

“Mais oui,” she replied with a smile, “she is one of our best dancers, talented, if not gifted.” Her head turned slowly towards the doors, my eyes following.

In the door stood Seraphine, wearing a spaghetti strap, damask black on maroon tango midi dress, slit high up her right tigh. Her shoes, opened toe, black thin strap heels, showing off her matching blood red toe and finger nail polish and lipstick. Her eyelashes thick, black, eyelids smoked dark, giving her the stereotypical look of a femme fatale tango dancer.  She was gorgeous, seductive, awe inspiring, like Bouguereau's The Birth of Venus. How could a man resist such a siren. She was goddess among women.

She walked over to us, said, “Bonsoir Madame,” and kissed Jolene
twice on the cheeks (faire la bise) as is customary among Parisian friends, then  turned to me, touched her cheek to mine, making the mwah, kissing sound.

I was intrigued. The kiss implied no longer an acquaintance, but in her inner circle of intimacy. It had subtle implications that set my mind racing about the meaning; it was also maddening, like trying to see a completed jigsaw puzzle while only holding one of a thousand pieces.

“Ca va,” she asked, bypassing the formal “comment vas-tu” greeting. “Ca va bien,” I replied. “Your dress is stunning,” I said. “Thank you,” she replied, with confidence.

She sat down, ruffled through her bag, and pulled out ecru opened toe tango shoes. I couldn’t help notice her feet, delicate, feminine, absolutely exquisite. I also couldn’t help noticing her tigh, exposed through the slit of her dress.

Before she could get up from the chair, an older man approached, extended his hand, which she accepted. She stood up, looked me in the eyes, and said, “it is rude to refused a dance when asked.” They walked to middle of the floor and started to dance to a slow, sultry, Spanish guitar piece. I sat down and watched. She didn’t just dance, she pranced, shook, and swayed her hips as only an accomplished Latin dancer could. It was amazing to watch.

The music repeated, slowed, and concluded. They walked off the dance floor, to the beverage table, topped with a variety of multicolored bottles of wine. He poured two glasses, offered her one, as they talked, she smiled and occasionally laughed. He bowed his head slightly, touched her upper arm, and walked away, as a cortina started.

Seraphine poured more wine in her glass and poured another glass, walked to me, and offered it. I took it, deliberately touching her hand as I did. She sat down, crossed her legs, the dress sliding aside, exposing her tigh, and asked me, “do you dance monsieur.” “Yes, mademoiselle,” I replied, as a new tanda of spanish guitar played. She stood up, extended her hand. I took it, stood up, and lead her to the middle of the floor, dodging couples along the way.

“Tango”, I asked. “Yes,” she replied. I move in close, wrapped my right arm across her back, pressing her body tight against mine, extending my left arm out in position, palm open. She carefully placed her hand in mine, her forefinger on my thumb, her thumb on the radial artery on wrist, as if feeling my pulse. It struck me as odd and was curious as to why.  She’d done it in a such a methodical way.

Her hands were warm, soft, supple, dewy. She closed her grip and waited for me. I swayed gently to the beat of Tango D’Amor by Bellma Cesepedes, as she rhythmically matched my body. I stepped back on my right foot, holding her tight, bringing her with me, then left,  then forward. My chest pressing into hers. My leg brushed against her tigh as I moved, slow, slow, quick, quick, slow of the basic 8 count. I paused for a second, for her to cross then pushed forward, slowly turning to avoid couples.

I sensed her body heat, felt the wetness of perspiration on her back, smelled the earthiness of her scent. She radiated animal magnetism. I couldn’t, nor wanted to resist her. I knew I was a moth, she the flame.

New music started to play, Fuego Tango by Athos Bassissi, a traditional fast staccato accordion piece with a distinct beat for walking, turning, and swaying. I placed my my hand between her shoulders. I couldn’t feel a strap. She wasn’t wearing bra. It felt intimate, seductive, only a thin layer of cloth between us.

She pulled her head back, looked at me in the eyes, and said, “Tighter, I need to feel you, your body, your moves, so I can respond to your body.” I wrapped by arm completely around her, pulling her tight against my me. My primal urges welled up. I wanted her, to kiss her, to protect her,  to provide for her, have and raise kids with her. I felt stronger, more powerful, like a man. I wanted her in my life before she disappeared forever.

She placed her forehead on my temple. I rocked back and forth catching the beat, stepping backwards with my right, and we started to dance, slow, slow, quick, quick, slow, in a vertical expression of horizon desire.

Bending my knee, sliding forward, my chest pressing against hers, pushing, stopping, shifting, subtly twisting, I signaled a backward ocho. I waited for her, than slide to the left bring her with me, waited for her to pivot then slid right, bringing her with me, then waited for her to center. I walked forward, stopped, signalling for her to cross. I waited for the beat then finished my eight step basic.

I could feel her breath on my cheek, fast, hot; felt her breathing, her chest rising, falling sensuously. She felt good in my arms, as right as rain. I liked holding her, feeling her so close to me.

I started an eight step, stopping at the cross, signaling her to move right in preparation for a scada. As she moved, I stepped between her legs, pivoting her and me 180 degrees, repeating the step 3 times, bringing her back to cross, and finishing the step.

I heard her audibly exhale, relaxing in my arms. She was giving up control, learning to trust, surrendering to me. And I, was one with her, nothing else mattered, all else had disappeared. I was in a state of deep mediation. She was the now and forever.

The music stopped, I looked at her, noticed the glow in her cheeks, felt the warm moistness on her back. But most of all, I noticed her dilated pupils. The glowing sapphire blue of her eyes, replaced by a fathomless blackness, which I fell into.

She looked into my eyes with a gentleness, a knowing, and smiled. A new piece started, Rain, by Kantango, clean, crisp, staccato. I moved, walked, slid, in step with the beat, losing myself in the sensuality of the music and the movement of the dance.  I pressed her tight against my chest, sliding forward, rock stepping backward, holding her tighter as I did a single axis spin. I heard her sigh in my ear and felt her body relax. I slid forward to the staccato rhythm, dramatic, forceful, almost charging.

I stopped and lean to my left. She extended her right leg back, and planeo-ed as I walked her in a circle, side-by-side rock, then to neutral. She tighten her hold, pressing me into her chest, her touch telling me so much, screaming her arousal.

I slid forward, to the side, staring an 8 count to the cross, going into a backward ocho, I shifted my weight, taking her into a moulinette, twisting to the right then to the left, as she elegantly danced around me, back to 5 to complete our 8 count.

I was no longer thinking, just feeling, one with the music, lost in the sensuality, in a type of bliss. I walked forward then back, turning her to the right. To my surprise, she extended her left leg, whipping it across the floor, then back, wrapping it around my leg, slowly sliding her calf up my leg, then unwinding to neutral. I walked forward, she spun around, and slowed her walk. My body colliding, pressing into her’s as we slowly stopped. She turned her face towards mine, raising her hand, touching my face, my cheek, gently turning, bringing it towards her’s, towards her lips. Just as we were going to kiss, she turned her face, my face plunged into her hair, the back of her neck. I could smell, Poison by Dior. I kissed the back of her neck, squeezing her slightly, as she moaned ever so slightly.
Cara Nov 2018
with eyes spotted with stars
and lips painted with blood
the perfect mix
of your best dreams
and your worst nightmares

she loves like Aphrodite
fights like a fatale
bleeding light
spitting blood

people touch her and warm
people abuse her and blister
with hair as soft as silk
but hands as rough as granite

she smells of honey and jasmine in spring
but tastes of rusty iron and lemons
her body is a wonderland
but her heart is hell in an ***** form

a voice as soft as fleece
but a scream as sharp as a blade
many fight for her
many fight against her

she is a shooting star
and a fallen angel
satan loves her
gods envy her

you won't learn her name
or her heart
but you’ll learn her history
and the list of names she broke before you
john oconnell Nov 2010
Distance stretched
the length of our nearness
that time in the park, the Phoenix Park,
when the deer fled from our coming
and you, silently with the sound of thunder,
walked over there knowing that I, being unsure
and trying to think the reasonable thing,
would follow when desire was to strike out
and savour the wounds of a false pride.

But then the November darkness came quickly
where you had come to stop
and swirling leave shoals
rose and fell like souls
praying for the next rush
to lift them higher
before a distant bell
rang out my destiny.

— The End —