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Chuck Feb 2013
We believe we must be gregarious.
In communal bonds families annoint
One another in a precarious
Need to follow one leader at the point.

Individuals are not relevant.
Momentary solitude makes us run.
In silence we find nothing elegant .
Time to search for innerpeace has begun.

"Oh' Catain, My Captain," cried Walt Whitman.
The captain is dead. There's no one we need.
We don't have to group to stop the hitman.
The single flower's a rose, not a ****.

We, need to be I, hear this confession:
Farewell friends, I am my new obsession.
This is an English Sonnet, but a Bouts-Rimes is a poetry challenge. My 14 rhymed words were a challenge from Rebecca Askew. I also gave her 14 words. It can be any number of rhymed words or written in any form. We decided to heighten the challenge by creating sonnets. It was a challenge but an enjoyable one. How did I do?
A map of every country known,
With not a foot to call his own.
A list of folks that kicked a dust
On this poor globe, from Ptol. the First;
He hopes,-- indeed it is but fair,--
Some day to get a corner there.
A group of all the British kings,
Fair emblem! on a packthread swings.
The Fathers, ranged in goodly row,
A decent, venerable show,
Writ a great while ago, they tell us,
And many an inch o'ertop their fellows.
A Juvenal to hunt for mottos;
And Ovid's tales of nymphs and grottos.
The meek-robed lawyers all in white;
Pure as the lamb,-- at least, to sight.
A shelf of bottles, jar and phial,
By which the rogues he can defy all,--
All filled with lightning keen and genuine, 20 And many a little imp he'll pen you in;
Which, like Le Sage's sprite, let out,
Among the neighbours makes a rout;
Brings down the lightning on their houses,
And kills their geese, and frights their spouses.
A rare thermometer, by which
He settles, to the nicest pitch,
The just degrees of heat, to raise
Sermons, or politics, or plays.
Papers and books, a strange mixed olio,
From shilling touch to pompous folio;
Answer, remark, reply, rejoinder,
Fresh from the mint, all stamped and coined here;
Like new-made glass, set by to cool,
Before it bears the workman's tool.
A blotted proof-sheet, wet from Bowling.
--'How can a man his anger hold in?'--
Forgotten rimes, and college themes,
Worm-eaten plans, and embryo schemes;--
A mass of heterogeneous matter,
A chaos dark, no land nor water;--
New books, like new-born infants, stand,
Waiting the printer's clothing hand;--
Others, a mottly ragged brood,
Their limbs unfashioned all, and rude,
Like Cadmus' half-formed men appear;
One rears a helm, one lifts a spear,
And feet were lopped and fingers torn
Before their fellow limbs were born;
A leg began to kick and sprawl
Before the head was seen at all,
Which quiet as a mushroom lay
Till crumbling hillocks gave it way;
And all, like controversial writing,
Were born with teeth, and sprung up fighting.

'But what is this,' I hear you cry,
'Which saucily provokes my eye?'--
A thing unknown, without a name,
Born of the air and doomed to flame.
Jacky Xiang Oct 2010
With eager hope, lines are flung from stone quays,
In cerulean depths, lobsters drink crystal *****,
Banners of Mars ripple across lengthening days,
March festivals surrounds the sky with ambrosia.

Tiny dinghies dot the shores of crystal shine,
Jewel glints on serene ripples of the coast,
Velvet gloves of mirth while we wine and dine,
April races into hedonistic delights with a toast.

Gentle showers of rain caress our joyous minds,
Feeling the sweet uplifting scents assail us,
Choirs of birds paint rainbows for the colorblind,
May serenity soothes the birth of young Horus.

Beauteous blooms decorate the healthy fields,
Amidst the hush, come avalanche of avian flocks,
Summer-tide tickles the sickle it wishes to wield,
June love bind resonating halves in holy wedlock.

Spectral symphonies echo with rise of nations,
Waves of sultry heat from pulsating solar veins,
Let the tellurian realm bask in sleepy volition,
July warmth masterfully holds onto summer reins.

The waving forest whisper missives of lasting peace,
Stroll through sylvan woods to reveal new dreams,
The graceful rush of lucent creeks has not ceased,
August reverie rests on the soil of our daydreams.

Falling colors heralds summer's wave of adieu,
Scarlet pillows above billows of restless seas,
The harvest of ripened grains among rich milieu,
September bounty overflows the humble eaves.

Waning sunset unleash dying orange hues,
Above deep carpets of brittle gilded leaves,
Somber silence greets the coming of bad news,
October winds whistle through the lonely caves.

A maple flag shivers in the frigid air,
Upon a parapet far on the distant hill,
Boreal winds herald flares of despair,
November ice upon empty lifeless mills. 

From gloomy blooms above fell sparkling dust,
Asthmatic gales howl by gates of frozen pearls,
'Tween the valley crevice, stellar shine avast!
December frost rimes up the stormy whirls.

Chains of stiff ******* will soon be asunder,
Bolts of aurelian steel pierce the somber veil,
Of numb terraqueous veins arise new wonders,
January snow cradles early blossoms well.

The day's eye blinks awake across the skyline,
Phantom calls from across the sea stuck in time,
Steady upward climb the green grapevine,
February thaw shall meet the thirsty maritime.
Wrote half of it before midterms, and the other half after midterms. March is traditionally the first month of the year. It is the meteorological beginning of spring. A chronicle of a single orbit on the third planet of our solar system.
Ce n'est donc pas assez ; et de la part des muses,
Ariste, c'est en vers qu'il vous faut des excuses ;
Et la mienne pour vous n'en plaint pas la façon :
Cent vers lui coûtent moins que deux mots de chanson ;
Son feu ne peut agir quand il faut qu'il s'explique
Sur les fantasques airs d'un rêveur de musique,
Et que, pour donner lieu de paraître à sa voix,
De sa bizarre quinte il se fasse des lois ;
Qu'il ait sur chaque ton ses rimes ajustées,
Sur chaque tremblement ses syllabes comptées,
Et qu'une froide pointe à la fin d'un couplet
En dépit de Phébus donne à l'art un soufflet :
Enfin cette prison déplaît à son génie ;
Il ne peut rendre hommage à cette tyrannie ;
Il ne se leurre point d'animer de beaux chants,
Et veut pour se produire avoir la clef des champs.

C'est lors qu'il court d'haleine, et qu'en pleine carrière,
Quittant souvent la terre en quittant la barrière,
Puis, d'un vol élevé se cachant dans les cieux,
Il rit du désespoir de tous ses envieux.
Ce trait est un peu vain, Ariste, je l'avoue ;
Mais faut-il s'étonner d'un poète qui se loue ?

Le Parnasse, autrefois dans la France adoré,
Faisait pour ses mignons un autre âge doré :
Notre fortune enflait du prix de nos caprices,
Et c'était une banque à de bons bénéfices :
Mais elle est épuisée, et les vers à présent
Aux meilleurs du métier n'apportent que du vent ;
Chacun s'en donne à l'aise, et souvent se dispense
A prendre par ses mains toute sa récompense.

Nous nous aimons un peu, c'est notre faible à tous ;
Le prix que nous valons, qui le sait mieux que nous ?
Et puis la mode en est, et la cour l'autorise.
Nous parlons de nous-mêmes avec toute franchise ;
La fausse humilité ne met plus en crédit.  

Je sais ce que je vaux, et crois ce qu'on m'en dit.
Pour me faire admirer je ne fais point de ligue ;
J'ai peu de voix pour moi, mais je les ai sans brigue ;
Et mon ambition, pour faire plus de bruit,
Ne les va point quêter de réduit en réduit ;
Mon travail sans appui monte sur le théâtre ;
Chacun en liberté l'y blâme ou l'idolâtre :
Là, sans que mes amis prêchent leurs sentiments,
J'arrache quelquefois leurs applaudissements ;
Là, content du succès que le mérite donne,
Par d'illustres avis je n'éblouis personne ;
Je satisfais ensemble et peuple et courtisans,
Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans :
Par leur seule beauté ma plume est estimée :
Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée ;
Et pense toutefois n'avoir point de rival
A qui je fasse tort en le traitant d'égal.

Mais insensiblement je baille ici le change,
Et mon esprit s'égare en sa propre louange ;
Sa douceur me séduit, je m'en laisse abuser,
Et me vante moi-même, au lieu de m'excuser.

Revenons aux chansons que l'amitié demande :
J'ai brûlé fort longtemps d'une amour assez grande,
Et que jusqu'au tombeau je dois bien estimer,
Puisque ce fut par là que j'appris à rimer.
Mon bonheur commença quand mon âme fut prise.
Je gagnais de la gloire en perdant ma franchise.
Charmé de deux beaux yeux, mon vers charma la cour ;
Et ce que j'ai de nom je le dois à l'amour.

J'adorais donc Phylis ; et la secrète estime
Que ce divin esprit faisait de notre rime
Me fit devenir poète aussitôt qu'amoureux :
Elle eut mes premiers vers, elle eut mes premiers feux ;
Et bien que maintenant cette belle inhumaine
Traite mon souvenir avec un peu de haine,
Je me trouve toujours en état de l'aimer ;
Je me sens tout ému quand je l'entends nommer,
Et par le doux effet d'une prompte tendresse
Mon cœur sans mon aveu reconnaît sa maîtresse.

Après beaucoup de vœux et de submissions
Un malheur rompt le cours de nos affections ;
Mais, tout mon amour en elle consommée,
Je ne vois rien d'aimable après l'avoir aimée :
Aussi n'aimais-je plus, et nul objet vainqueur
N'a possédé depuis ma veine ni mon cœur.

Vous le dirai-je, ami ? tant qu'ont duré nos flammes,
Ma muse également chatouillait nos deux âmes :
Elle avait sur la mienne un absolu pouvoir ;
J'aimais à le décrire, elle à le recevoir.
Une voix ravissante, ainsi que son visage,
La faisait appeler le phénix de notre âge ;
Et souvent de sa part je me suis vu presser
Pour avoir de ma main de quoi mieux l'exercer.

Jugez vous-même, Ariste, à cette douce amorce,
Si mon génie était pour épargner sa force :
Cependant mon amour, le père de mes vers,
Le fils du plus bel œil qui fût en l'univers,
A qui désobéir c'était pour moi des crimes,
Jamais en sa faveur n'en put tirer deux rimes :
Tant mon esprit alors, contre moi révolté,
En haine des chansons semblait m'avoir quitté ;
Tant ma veine se trouve aux airs mal assortie,
Tant avec la musique elle a d'antipathie ;
Tant alors de bon cœur elle renonce au jour !
Et l'amitié voudrait ce que n'a pu l'amour !
N'y pensez plus, Ariste ; une telle injustice
Exposerait ma muse à son plus grand supplice.
Laissez-la toujours libre, agir suivant son choix,
Céder à son caprice, et s'en faire des lois.
onlylovepoetry Sep 2017
a plain poem (the first time I came in you)*

a plain poem, light and effervescent, a flim-flan tasting,
plein de absurde rimes, full of nonsensical rhymes,
a lattice of criss crossing pastry sugary lines, the ones,
cannot, struggle to deduce, induce, reduce
from my constipated vocabulary

oh well
~
the first time I came in you,
entered, bidden welcome,
suffused a bridge between
the party of the first part,
the party of the second part,
sugar lightness airy nonsense,
two spirits dancing the singular
pas de deux of their finite lives,
a performance unbeatable,
unrepeatable,
lost to the perfection annals

Shockingly, Surprisingly, Summarily,
did not compose an ode,
don't mine a new vein of ore,
even write a plain poe poem

as best can recall,
at the candle melting of the
sealing wax of the deal,
gave an honest speech,
instantly falling fast asleep
with nary a grunted word

ever since l,
cannot write of plain love plainly,
so she makes me pay with a
new living elegant elegy daily,
a quatrain, what a pain,
this iambic panting meter
love poem writing

jeez louise,
how I wish could write of
roses red and violets blue,
get back to sleep,
oh well then,
back to work

got to make those sad moans,
hers, go away,
so please excuse me

near ten years later,
still paying the dues of the
initializing error of my way

she rumbles-mumbles in her
pre-awakening dream state,
so please excuse, got to go, think up
some implicated complicated  
verses to soothe away
her simple poorly hidden anxieties

you see,
I am happy paying
on and on,
writing like the devil furious,
she is stirring, coffee soon,
cafe au lait
if you get my meaning,
but still cannot beat,
repeat, re-alive
that simple plain living poem notated,
when first I came in her*


<•;)

9/24/17 6:49am ~7:17am
Chaque fois que j 'escalade
Les parois des mots vers les pics inviolés
J 'emmène avec moi dans l'expédition
Mon éclaireuse d'élite.

Ma sherpa me guide et me prévient
Des chutes de sérac et des avalanches,
Cuisine les rimes embrassées, porte les alexandrins
Installe le campement des rimes embrassantes.

Alors elle se repose sous sa tente
Et, satisfaite, cure sa pipe
Tout en fredonnant inconsciemment
Ses deux quatrains suivis de  deux tercets
Tandis que que moi je suçote
Mes surelles poétiques confites.
.
Ma pisteuse pose ses pitons et ses broches à glace
Dans l 'ombre des cimes
Sans oxygène sans assistance
Dans les nuages de la haute poésie.

Nous avons ainsi planté nos sonnets
Dans les vingt-et-un sommets continentaux
Ma sherpa c'est mieux qu 'un sur-homme
C'est une sur-femme, une sur-muse
Une sur-déesse
Une vieille briscarde
C'est Junko Tabei et Bachendri Pal
Et après chaque sommet qu 'elle franchit
Sans désagrément
Elle se retire sous sa tente
Et, satisfaite, cure sa pipe
Tout en fredonnant inconsciemment
Ses deux quatrains suivis de deux tercets
Tandis que moi je suçote
Mes surelles poétiques confites.

Parfois la chute d'un sérac imprévisible
Nous emporte, nous ensevelit et nous broie presque
Mais jamais ma sherpa ne se départit de sa pipe
Ni moi de mes surelles
Dans nos joutes poétiques.
What is born of this land?
Nothing is born,
Nothing grows
In this desolate land.

I want to wake up the neighborhood
To hear my screams at dawn
But they do not hear anything,
Do not listen to anything that happens in the morning.
I play my music in the streets,
All my poetry and clichés
But they do not understand anything,
No one understands what happens at dawn.
I walk the streets looking windows,
***** children in their rotten rags
And I cry with those who are hungry,
I do not know who cry or love…
I embrace the poor in spirit
And hear all your stories poor,
These poor and pathetic poor souls
It is my right meeting this cold morning.
I go through the streets and alleys damp and dark
And I hear a child crying…
A repetitive and child crying wretched
What is the worst of all choruses?
I see people and their hurried footsteps
Everywhere, everywhere…
I'm afraid to follow my tracks
And I hasten my steps through this city.
I hear the sirens screaming in the streets
Mixing the sound of nightclubs crowded
And the sound of twisted metal
Creating a new contrast, another type of cry.
I sing with you almost every night
And sometimes I wonder: where are you
He left so early and left me here...
Now I’m alone! I’m alone!
God, I try and cannot understand
Reason to justify this life.
I am a pawn in the game you do not see
Every dawn until dawn.
Something touched my whole being,
Something I do not understand and do not try to understand,
Something that comes up every day when I wake up
And after me until nightfall.
Something happens,
Something moved,
Something incomprehensible,
A new friend?
They say that being is almost live
And living is the limit of what you can want.
In fact, something happens that one wants to be here,
However, not all this desire craves.
Nothing is enough
When no longer feels the aroma of flowers,
When the color no longer thrill
And they cannot be sold to look.
Gave me such rare moments
Feeding the future although at present,
But waking I do in all my steps
Get me the taste of things even in thought.
In my noble and poor land I wander
And I feed the memories of liars,
Get drunk me with joy and gladness
And insistent way in the land of lepers.
In my humble vacant land,
Time is proud, ignorant time.
Hunger is rampant around me,
The flesh is weak and soul idem.
I ask as much as the worst of sinners,
Wasting a time that no longer have,
Not differentiate right from wrong,
Share supper with my detractors.
I do not feel the taste of wine,
I do not recognize a smile,
I do not remember the hugs,
I'm finally alone!
I weigh my conscience in the balance of a butcher
And the butcher tape me with ravenous eyes,
There is no any agreement on the price of the meat,
Nor is the first or second.
God, you who are owner of the ages,
Give me the hours its final minute
And cause the whole world to know
That left miserable after all.
Grant then that desire
And finish time with this work,
Free cities this unfortunate
Who insists on knowing what nobody knows.
When there is fever, it makes no difference,
There are times the blood is poison.
Red is the color of anger and sin:
The poet knows when he is sentenced.
If there is even poetry these avenues
As equal in different cities,
To be recognized
For the sake of pursuing life.
Burial in the deepest memory
The giant concrete towers,
The grotesque glass structures
That mimics a new artery.
A new artery,
A new lifestyle,
A new company
And an early cardiac arrest.
As the cars kissing the avenues
Meeting the perfect companion
That tells me in the ear:
"Accept me as the only one"
Finally, fear runs through my veins
And feeding a forgotten feeling,
An absurd desire to see the next day
And try another outlet.
All the streets are congested.
A whole shantytown has just been set on fire
While some locals try to save
What remains of an entirely bankrupt life?
There is a twist
Around this humble heart,
A carnival,
Almost a provocation.
All veins are old and weak,
There is melancholy at all.
Even without poetry,
Without free will, there is life at all.
This city is just brick,
Metal, sweat, concrete and glass,
Cement stuck to feeling
Often beautiful and often ugly.
This city is sand,
Concrete and feeling,
Sorrows and joys,
Poetry thrown to the wind.
Some people learn early, some not -
Live life day in and day out.
Some dance to the song,
Others are lost before the chorus.
Some are always right, some not -
Many are lost in illusion.
While some running, others sleep
And all seek some direction.
Some dream rock bottom,
Others dream of the river bottom.
Some seek independence,
Others are the exception.
Some people win,
There are people who are lost,
Some people becomes the problem
And others think is the solution.
Digress weather
What about the "types" that encounters in this life.
I lose a second in this lost time
And even with so little sense, how rare is the time!
If you have no idea, nor do I know.
Maybe the hunger that consumes me consumes you too.
Perhaps the addiction that affects equal
Is something that arises only between abnormal?
I addiction with its tapas
And in each sip of his cup,
Each exaggerated affection offered
In exchange for a few bucks.
I ***** me with your lies
And assimilate water from your gutters,
I learn new shortcuts in every way
And erase the traces of my own steps.
I chase you in every church and every home
I swallow my irony,
Visit each elderly
And make friends with the hospice house.
Far reaches thy wickedness
And how many hugs another's grief?
Can evil be so inspired?
The point of the very surprised to be expected?
Life bleeds leaving the left chest
The children of the world that the world does not want,
Spread the news that sadness has hair
And more brown eyes than mine.
I notice refinements of cruelty
In this urban masochism
Where poverty has older
And the lie became just a vanity.
I transform
In all more abhor,
I emerge in the mirror
As my own killer.
I suffocate and tie in the dark of my room
Little souls endangered
And throw in the trash the dreams of those who
He believed devoutly one day be part of reality.
I still feel the skin marked by fire
The brand that hurts the brand of truth
And I pray that one day cease searches
And everything becomes futile.
The happiness of fuel
Corrode and fades away slowly
Gradually me satisfaction
With the balance that sustains me.
When I look at my own face, it hurts.
I exhale the body the rest of fear
And I try not to see how strange the line of truth -
Seeking the path that leads to freedom.
Disguise my desires
And repress my absurd,
Hug each nightmare
And hide my darker side.
I try to see something beyond the abyss,
Find something else beyond the walls,
Transcribe all longings
Hidden behind every dream.
I am eternal,
Sinister,
Land and fraternal
While the world lasts.
There is this chest a divided heart
Created almost between two worlds,
The world is inside the abyss
And what one sees behind the walls.
My corner is stumped
As well as the small voice and uncertain
From the little that is hidden on the other side,
My other side of that wall.
What have other corners?
They also have these sides
But what counts in these corners
Also rhyme in other valleys.
Bright lights bother many people.
Darkness feeds inconsequential.
High walls with brass railings gleaming
Are contrasts in painting a colorless screen?
Urban flowers are so amazing
And this depression is so exciting.
Smiles are bitter and needy
And the pain married to vows of love.
These buildings are so interesting,
Where the wet streets at night shine like diamonds,
Where transiting the fair and honest
Munching vanity and rancor.
The cars pass and illuminate so many people,
Whites, blacks and children without color.
Poets are so tucked the irreverent
Assimilating the pain and all that is.
I see lives that trace the same plane,
joy of generations by mistake ,
Marks of time that are pure desperation
Charting together a colorless future.
I see faces full of hope
Burning in public because of their color,
Those who live without even realizing it,
A cold paint drips without why.
Bodies dancing high parapets
Almost always go so early
Challenging theories and concepts
And ignoring all kinds of love.
My steps are so slow
And so intense movements,
The faces are always the same
And I hope again the sunset.
Justice who is in charge of giving clemency
The presumed innocent
Transiting the streets
Spreading hope and love.
I want to have a chance to see the birth of Venus
And the annunciation in the middle of spring,
I want to be like St. Augustine
And read the scriptures by candlelight.
I want to be like Van Gogh and paint sunflowers
Even in December the ink is red.
I want to have new flower garden in the backyard
And the kiss out of my lips is never accidental.
Just want something passionately
Even being so blind and alone?
That goodbye is worthy
And everything to return finally to dust.
The idea comes suddenly
To celebrate as an illiterate,
Prepare a table and invite
Only those who are hungry.
All this turmoil,
All this protest,
All thefts
This legion inside me...
Melancholy has always had its place,
Love, sadness and bitter returns,
Feeling alone and be like shadow in the crowd
And embrace the darkness itself.
Find it romantic suffer
For pain that recognizes pain that always sees
It is more than a disease, it is a love affair
For all that hurts and causes pain.
I let them think I was defeated
With the unexpected attacks
Of those who cry shouts of victory
And they forgot to be buried.
I leave them to play in my back
The guilt of all blame,
Let it burn my entire story,
It does not matter that much.
My lips run on search words
And my eyes run in search of beauty,
Drawing liar’s feelings
That shut all the bells around.
Words come out like blades
In hoarse voice coming out of my mouth
This other me who hates me so much
And all challenges at first.
In the spring mornings leaves dance
Rehearsing his ballets from the rising of the day,
Is this life?
It’s this they call life?
I want to find the lost word
Among the tasks of the day to day
What is so profane?
The prohibited!
I want to meet a new season
Bring me a sense of relief,
Find what they call happiness
And maybe learn what it is.
An epidemic,
Leukemia,
Rimes illustrating
An eternal melodrama.
You cannot have everything!
Not always beautiful are our days
And we keep waking up.
Roses do not speak, but are also alive.
There is hunger for love!
There is hunger and what will?
There is hunger in this home?
If there is hunger, then there.
There is time for everything!
There is time to smile,
No time to cry,
There is time to leave.
I want to run away from home without a warning,
Running between the wheat fields
And let all afflicted
Trying to understand what had happened.
I want to cause confusion,
The same kind that I bring in my heart.
I want water all around
With the storm inside me.
I want to wake up the sleeping
And those who never agreed,
I want to find out who they are
And spread about us.
Lovers of this pain,
Thirsty without knowing
Where else to enjoy,
Where else to call "home".
I shift my gaze
With all the hatred of this world
Of all the ragamuffins and vagabonds
Who recognize me in a second?
I want to break these chains,
Scratching walls,
Promote anarchy
And imprison noon.
I want rain penknives
While tear my clothes,
I cut my wrists
And count all the drops.
A day can be
Something happens
And make to cease this endless grief
And everything changes, anyway.
So lose the naivety
What remains this morning?
I envision the absurdity that all I see
Is still something to be remembered?
Maybe one day
Poetry is done singing
And the light breeze the corner
Everywhere!
I want to get a perfect world,
I want to love what is defective,
I want to explore my own room,
Make another deal.
I want to shake you violently that coffin
And show where all the mice,
Ignite old blankets
Which now they were pretty.
I want to show you I love you
And I hate you,
I can live alone,
But also not live without you.
My madness is productive
At the same time, destructive:
It satisfies the crowd inside.
I refuse to be part of the pack
Strolling in supermarkets,
Feigning patience as immoderate
The suffered.
I like debris,
I collect dust,
Make enemies,
Cultivation dreams.
I constantly change identity
And lose track of reality,
My state is ill
And I'm terminal and disposable.
I participate in this game,
This novel in decline
This disgusting theater of horrors
Where only the blind are honest.
I am thoroughly enslaved
While deprive me of the privilege of choice,
Burying our will
In the deepest pit.
The wall that separates us is low
And we walked jumping from one side to the other,
Often both exist
And others, only I exist.
We are a nun and a *****
Plotting an eternal dispute
Between the two sides of the coin
To decide who runs and who fight.


As simple as saying your name
Spell out the pieces of your body.
I want to understand what God's grace
If your body will never be only yours.
Your body exudes the morning sweat,
Clouds hid the principle of pain,
Pain discovers a new form of pleasure
And the pleasure is expensive to you.
Your blood runs nearly everywhere
And a new world opens up suddenly,
Frighten the fleeting pain
And wait with his only love the sunrise.
I wipe the sweat oozes from you,
You wipe the tears falling from me,
If you can be in the world some endless love
The only certainty is that there was never before such love.


I want to wake you up
To hear my screams at dawn,
Show you what genuine despondency is
And not left me anymore.
I want to recognize me
And take me to your bed,
Not left with nothing
In addition to beating in his chest.
I want to be part of its history
And I want to be a constant presence in my,
The world spit their prejudices
And the fire that also burns in the heat.
I want to break the mirrors
And heal our sickness,
Assaulting what kills us
Every day, forever.
Serene and calm give you what remains
With my last breath,
What's best in me now rests
And rest my mind.
My sweat is true
It is also all the pain.
Blood is final
And it goes to the last vows of love.
The entire storm inside me
Now relax my heart,
Soothes My Soul
And feeds the reason.
I walk by this peaceful land
And growing a new crop of wheat,
I do a incognita a new partner
And the fear is not definitive.
I harvest hope
Where before there was only bitterness.
I am ashamed
And regret.
I accept the entire cross
And fight against the serpent.
I heal my wounds.
And my success is violent.
Time is short
And I want to scream that entire plan,
There is still a flame inside
And only her surrender.
What was misery,
What was despair,
What was hungry,
What was fear…
What was pain,
What was love,
What it had value
And when there was time…
What is born of this land?
Nothing is born,
Nothing grows
In this desolate land.


What is born on this land?
What grows in this land?
Nothing is born on this land,
My private wasteland.
MY LAND OUR LAND is the result of years of work. Written at different times, eventually leading nineteen years in reaching the outcome that now lies in your hands.
Numerous times this poetry was abandoned and then resumed, forgotten at the bottom of a trunk or discarded due to the complexity. Not ready and may never be. The comforting passages are rare. Virtually none, to be more specific. There is no time to be afraid. We mask our feelings and weave remarks about everything.
This is just a work of poetry. Do not be afraid to consume it. Not to care be consumed by it.
My land cannot be invaded. It can be understood, compared, discussed, studied, trivialized, ridiculed or criticized by anyone. But this is my land!
John F McCullagh Dec 2011
Clotho, Lachesis and Atropos
the trio we know as “the Fates”
Were discussing the fate of some poet
while calmly ******* on dates.

“At best Sisters, he’s merely adequate.
Sure, he knows his rhythm and rimes.
But when they compile an anthology
will his poems merit  more than three lines?”

“Some of his verses are Humorous”
“You’ll grant me that, Clotho, at least.”
“Other times he takes himself too serious,
and behaves like some priggish high priest”

“Atropos, where is my measuring rod?
All too soon he’ll meet us face to face.”
“Here is the fate I have chosen.
Take your shears and mark well the place.”

The fruit made Atropos’ grasp slippery
A lock of hair fell in her face.
The poet got more than allotted
It was sheer dumb luck in his case
"Spy" will appreciate this one
Waiting for Oblivion
A force starting to become drown
in oceans of silence around him
A "time clown"
Laughter, inside of his insanity grows from the halls of uncertainty

Cold waters of future's question pour from his soul
Back into the already unpredictable waters of existence
No boat to carry him
Tight inside..his life situated like a goldfish inside a goldfish bowl
Across and all over a bitter salt-drenched Soul It remains..Raining..
Waters flowing..A dark force growing
Lack of relief as help through these tortuous hours
His darkness cannot run from it
What light that is left inside of him....the force aims to discard such

Knowing...Feeling faded from never being heard from his loud cries
Those about who fail to understand why he calls them out
He remains as strong as he can remain
doggy Paddling
Until his head is drug down and his muscles start to fail
to paddle him afloat
He shall keep in this cycle of pain
Which is like a beautiful castle kept unvisited by a deadly
and dark moat
The test is "now" in such quiet and lengthy times
As he copes until the answer to his shouted question arrives
Through these long and untested rimes.
MARIA PANOUTSOU Nov 2016
She gets up on the wrong side and

late /midday /noon calmly  lust

In the blur window box /with  frost  

that rimes the glass /Wrote with icy fingers /

With meager letters /   ‘love you’  You/

And with a sun / for filling the frame

She paints over and over

The room just a light lamp /

To be in  the safety of four walls /

Images pierce / bricks with cement /

They arrive at that/ tender / and ' surprisingly /

Her world of / and his world /akin to a kiss

Body with body / and  breath tickling  nostrils

Out all gray and rainy / with mixed scents /

Approaching the time of the  morning star /

and  she / the city  her  own

©MARIA PANOUTSOU
WITTEN IN GREEK LANGUGE  FIRST AND  THEN IN ENGLISH ( FOR MY FRIENDS  OF HELLO POETRY )
Dennis Go Jul 2010
I sought her words, but in vain.
Me seek'est her haplessly.
I hath been mute all these years.
No sign of love, yet it did languish,
Assail'd at a time to capture mine
As the soul who wail'd a thousand tears.

My words she ne'er tried heark'ning.
Resonance made still and lame.
Tatter'd notions, worded be
Abhorring yearnings of friendship's bond.
The last letter, 'tis where it'll end;
Years of joy, though for her means nothing.

'Tis now the soul's been cheated -
Loving her who loves not me.
'Though silence dost cleanse the tears,
Time will never ease anxiety
Expounded by a heart forsaken'd
Of its innermost rimes and meaning.
This is the product of reading too much classical poetry. :)
Mercutio Mar 2016
Why does my heart crumbles into pieces of soul?
While you are sitting there, watching us fall?
Why does my body faints to dust?
While you admire your work turn to rust.

You are our lord, our savvier,
So why do you let us drown?
Die in the fake feeling of being happier,
By fighting for a crown.

The power of all things is in your hands,
So now give your children a chance,
And put this disaster to an end,
Without taking this prayer as an offence.

I believe in Humanity, do you still?
I hope you do, and listen carefully,
"Today is our day can you feel?"
We will be truly free.

Gave us hope, give us love,
Don't let us cry don't let us down,
Hurting our knees by praying from our cove,
This piece of Hell you still own.

Those verses is the pray of despair,
Those rimes are for bringing peace,  
In a world we have known fair,
Which is now blown to pieces.
Sam Clemens May 2014
You know me too well
My need to overwhelm, my inclination towards violets
You know I’ve never been one for violence
But lately I’ve had an urge to wage war on this mileage
To battle the empty silence that divides us
Stretching highways, hungry for defiance
To shut despair's deaf eyes
Ever eager to remind us
All our lonely prayers are hushed
I’ve been ready to head home since we parted ways at dusk
These windswept arms of distance have been outstretched long enough
If I could march home along heaven’s backbone
You’d see my soles above
Swallowed whole in our story
Pages brushed with wanderlust
I’d hold the reigns of a comet with these half-moon hands
Charging back to you with the shining night at my command
Or pray for rain to come
And flood these unwavering lands
I’d slip the sunrise in my slingshot to send to your front door
Babe I know you hate the dark but I can’t hold you anymore
Id scrawl with chalk above the treetops
A hundred mile hopscotch
Jump from block to block until your front porch was my last stop
I wouldn’t hesitate to knock
Move checkered stars outta alignment
Forge a constellation highway
And leave my worldly woes behind
I’d rip the seams off the horizon
Force the earth to compromise
Make it fold itself in two until I’m standing next to you
I might just stack up all my time
Every second I’ve misused
Douse it with missed memories and blindly light the fuse
Or maybe you’ve been hiding
Tucked away between
The folds of sky
And endless rolling tides
So I’ll peel back the rimes of mother earth
To see what lies inside her
In my mind’s eye she’s been looking, too
A fruitless search to find you
But hell I’ll give up when my time’s through
Because I’ve seen enough of life to know
I’ve only cracked the door
But, you like my smile
And well, I like yours
And what more do you really need?
Ex-voto dans le goût espagnol.

Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse,
Un autel souterrain au fond de ma détresse,
Et creuser dans le coin le plus noir de mon coeur,
**** du désir mondain et du regard moqueur,
Une niche, d'azur et d'or tout émaillée,
Où tu te dresseras, Statue émerveillée.
Avec mes Vers polis, treillis d'un pur métal
Savamment constellé de rimes de cristal,
Je ferai pour ta tête une énorme Couronne ;
Et dans ma jalousie, ô mortelle Madone,
Je saurai te tailler un Manteau, de façon
Barbare, roide et lourd, et doublé de soupçon,
Qui, comme une guérite, enfermera tes charmes ;
Non de Perles brodé, mais de toutes mes Larmes !
Ta Robe, ce sera mon Désir, frémissant,
Onduleux, mon Désir qui monte et qui descend,
Aux pointes se balance, aux vallons se repose,
Et revêt d'un baiser tout ton corps blanc et rose.
Je te ferai de mon Respect de beaux Souliers
De satin, par tes pieds divins humiliés,
Qui, les emprisonnant dans une molle étreinte,
Comme un moule fidèle en garderont l'empreinte.
Si je ne puis, malgré tout mon art diligent,
Pour Marchepied tailler une Lune d'argent,
Je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles
Sous tes talons, afin que tu foules et railles,
Reine victorieuse et féconde en rachats,
Ce monstre tout gonflé de haine et de crachats.
Tu verras mes Pensers, rangés comme les Cierges
Devant l'autel fleuri de la Reine des Vierges,
Étoilant de reflets le plafond peint en bleu,
Te regarder toujours avec des yeux de feu ;
Et comme tout en moi te chérit et t'admire,
Tout se fera Benjoin, Encens, Oliban, Myrrhe,
Et sans cesse vers toi, sommet blanc et neigeux,
En Vapeurs montera mon Esprit orageux.

Enfin, pour compléter ton rôle de Marie,
Et pour mêler l'amour avec la barbarie,
Volupté noire ! des sept Péchés capitaux,
Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux
Bien affilés, et, comme un jongleur insensible,
Prenant le plus profond de ton amour pour cible,
Je les planterai tous dans ton Coeur pantelant,
Dans ton Coeur sanglotant, dans ton Coeur ruisselant !
Sonnet.

Je te donne ces vers afin que si mon nom
Aborde heureusement aux époques lointaines,
Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
Vaisseau favorisé par un grand aquilon,

Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon,
Et par un fraternel et mystique chaînon
Reste comme pendue à mes rimes hautaines ;

Etre maudit à qui, de l'abîme profond
Jusqu'au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond !
- Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,

Foules d'un pied léger et d'un regard serein
Les stupides mortels qui t'ont jugée amère,
Statue aux yeux de jais, grand ange au front d'airain !
Chris Weallans May 2015
Forgetting the glances,
the long dark drift
of glistening dewy webs
spread in the misty dawn

Sound as thin as air
Soft, like filmy frost
that rimes the windows
on icy mornings

A tune as quiet as breathing
labyrinths of colour
without landfall
or metaphor

Letting go
to idle and float
From the surf sea sands
Into the fathomless ocean

No strut or clasp
but in its place,
the soul can rise
in all the washing wonder of the world
Sonnet.

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Leave your hands to the begging of mine
and let me see them
Listen
the other side of love
are the ominous days of insanity
I see them
They are running on the paper of your hands
Black and white
They are running like tears and rimes
Like wet-paper poems
dark nights
dark days
My life
What's my life doing in your hands?
MARIA PANOUTSOU Nov 2016
Στο τρίτο πρόσωπο
Ξύπνησε αργά/ με αργή πεθυμιά/
Στο παράθυρο θολούρα και πάχνη/
Έγραφε με δάχτυλα παγωμένα/
Με γράμματα ισχνά/ ένα σ’ αγαπώ/
Και με έναν ήλιο/ για γέμισμα του κάδρου
Το δωμάτιο στο φως της λάμπας/
Στην ασφάλεια τεσσάρων τοίχων/
Εικόνες διαπερνούν/ τούβλα και τσιμέντο/
Φτάνουν σ’ εκείνη τρυφερά/ κι’ απροσδόκητα/
Ο κόσμος της/ και ο κόσμος του/ συγγενεύουν με ένα φιλί
Κορμί με κορμί /και μια ανάσα γαργαλεύει τα ρουθούνια
Έξω όλα γκρίζα και βροχερά/ με μυρωδιές ανάμεικτες/
Ζυγώνει η ώρα του αποσπερίτη/ και η πόλη δική της

©Μαρία Πανούτσου


Talking on the third person or Akin to a kiss
She gets up on the wrong side and

late /midday /noon calmly  lust

In the blur window box /with  frost  

that rimes the glass /Wrote with icy fingers /

With meager letters /   ‘love you’  You/

And with a sun / for filling the frame

She paints over and over

The room just a light lamp /

To be in  the safety of four walls /

Images pierce / bricks with cement /

They arrive at that/ tender / and ' surprisingly /

Her world of / and his world /akin to a kiss

Body with body / and  breath tickling  nostrils

Out all gray and rainy / with mixed scents /

Approaching the time of the  morning star /

and  she / the city  her  own

©MARIA PANOUTSOU
WITTEN IN GREEK LANGUGE  FIRST AND  THEN IN ENGLISH
Kalyopée Feb 2019
I could be overused like a cigarette kiss
Just to see another time this smile on your lips
Bare foot tip-toeing inside my brain
Soft hands just trying to ease the pain
I want your peppermint laugh to fall on my scars
And this frozen tear near your eye shine like a star
I want to recognize your voice in the corner of my eyes
And choke myself with your cinnamon lies
Maybe I can rent a place inside your love
And wait until there is nothing above
Curled up inside your mind
A place where I won't be found
Maybe you'll see my smile in your dreams
And it your nightmares my body will scream.
Just started cutting again
La Rochefoucauld dit, Madame,
Qu'on ne doit pas parler de soi,
Ni ?.. ni ?.. de ?.. de ?.. sa ?.. sa ?.. sa femme.
Alors, ma conduite est infâme,
Voyez, je ne fais que ça, moi.

Je me moque de sa maxime.
Comme un fœtus dans un bocal,
J'enferme mon « moi » dans ma rime,
Ce bon « moi » dont me fait un crime
Le sévère Blaise Pascal.

Or, ce ne serait rien encore,
On excuse un... maudit travers ;
Mais j'enferme Toi que j'adore
Sur l'autel que mon souffle dore
Au Temple bâti par mes vers ;

Sous les plafonds de mon Poème,
Sur mes tapis égyptiens,
Dans des flots d'encens, moi qui T'aime,
Je me couche auprès de Toi-même
Comme auprès du Sphinx des Anciens ;

Tel qu'un Faust prenant pour fétiche
L'un des coins brodés de tes bas,
Je Te suis dans chaque hémistiche
Où Tu bondis comme une biche,
La Biche-Femme des Sabbats ;

Comme pour la Sibylle à Cumes,
Mon quatrain Te sert de trépied,
Où, dans un vacarme d'enclumes,
Je m'abattrai, couvert d'écumes,
Pour baiser le bout de ton pied ;

À chaque endroit de la césure,
D'un bout de rythme à l'autre bout,
Tu règnes avec grâce et sûre
De remplir toute la mesure,
Assise, couchée, ou debout.

Eh, bien ! j'ai tort, je le confesse :
On doit, jaloux de sa maison,
N'en parler pas plus qu'à la messe ;
Maxime pleine de sagesse !
J'ai tort, sans doute... et j'ai raison.

Si ma raison est peu touchante,
C'est que mon tort n'est qu'apparent :
Je ne parle pas, moi, je chante ;
Comme aux jours d'Orphée ou du Dante,
Je chante, c'est bien différent.

Je ne parle pas, moi, Madame.
Vous voyez que je n'ai pas tort,
Je ne parle pas de ma femme,
Je la chante et je clame, clame,
Je clame haut, sans crier fort.

Je clame et vous chante à voix haute.
Qu'il plaise aux cœurs de m'épier,
Lequel pourra me prendre en faute ?
Je ne compte pas sans mon hôte,
J'écris « ne vends » sur ce papier.

J'écris à peine, je crayonne.
Je le répète encor plus haut,
Je chante et votre Âme rayonne.
Comme les lyres, je résonne,
Oui... d'après La Rochefoucauld.

Ah ! Monsieur !.. le duc que vous êtes,
Dont la France peut se vanter,
Fait très bien tout ce que vous faites ;
Il dit aux femmes des poètes :
« Libre aux vôtres de vous chanter !

Dès qu'il ne s'agit plus de prose,
Qu'il ne s'agit plus des humains,
Au Mont où croît le Laurier-Rose,
Qu'on chante l'une ou l'autre chose,
Pour moi, je m'en lave les mains. »

Donc, sans épater les usages,
Je ferai, Madame, sur Vous
Dix volumes de six cents pages,
Que je destine... pas aux sages,
Tous moins amoureux que les fous.

Pour terminer, une remarque,
(Si j'ose descendre à ce ton,
Madame), après, je me rembarque,
Et je vais relire Plutarque
Dans le quartier du Panthéon :

Sans la poésie et sa flamme,
(Que Vous avez, bien entendu)
Aucun mortel, je le proclame,
N'aurait jamais connu votre âme,
Rose duParadis Perdu ;

Oui, personne, dans les Deux-Mondes,
N'aurait jamais rien su de Toi.
Sans ces... marionnettes rondes,
Les Vers bruns et les Rimes blondes,
Mais, oui, Madame, excepté moi.
Fay Slimm Nov 2014
at Now's surreal boundary where rough
meets mind's edges, life invites
ears to timely hearing

as pebble-tough questions lie underfoot

and as sting of saline rimes wet cheeks
in unkind steps when reason
meets stress rises queries,

needs to ask things not yet understood

there, as endings mingle mysteriously
with every beginning does grief's
hold let go for life to begin

in one who gladly late love undertook?
Le bruit de ton aiguille et celui de ma plume

Sont le silence d'or dont on parla d'argent.

Ah ! cessons de nous plaindre, insensés que nous fûmes

Et travaillons tranquillement au nez des gens !


Quant à souffrir, quant à mourir, c'est nos affaires

Ou plutôt celles des tocs tocs et des tic tacs

De la pendule en garni dont la voix sévère

Voudrait persévérer à nous donner le trac


De mourir le premier ou le dernier. Qu'importe,

Si l'on doit, ô mon Dieu, se revoir à jamais ?

Qu'importe la pendule et notre vie, ô Mort,

Ce n'est plus nous que l'ennui de tant vivre effraye !
Donc, c'est moi qui suis l'ogre et le bouc émissaire.
Dans ce chaos du siècle où votre coeur se serre,
J'ai foulé le bon goût et l'ancien vers françois
Sous mes pieds, et, hideux, j'ai dit à l'ombre : « Sois ! »
Et l'ombre fut. -- Voilà votre réquisitoire.
Langue, tragédie, art, dogmes, conservatoire,
Toute cette clarté s'est éteinte, et je suis
Le responsable, et j'ai vidé l'urne des nuits.
De la chute de tout je suis la pioche inepte ;
C'est votre point de vue. Eh bien, soit, je l'accepte ;
C'est moi que votre prose en colère a choisi ;
Vous me criez : « Racca » ; moi je vous dis : « Merci ! »
Cette marche du temps, qui ne sort d'une église
Que pour entrer dans l'autre, et qui se civilise ;
Ces grandes questions d'art et de liberté,
Voyons-les, j'y consens, par le moindre côté,
Et par le petit bout de la lorgnette. En somme,
J'en conviens, oui, je suis cet abominable homme ;
Et, quoique, en vérité, je pense avoir commis,
D'autres crimes encor que vous avez omis.
Avoir un peu touché les questions obscures,
Avoir sondé les maux, avoir cherché les cures,
De la vieille ânerie insulté les vieux bâts,
Secoué le passé du haut jusques en bas,
Et saccagé le fond tout autant que la forme.
Je me borne à ceci : je suis ce monstre énorme,
Je suis le démagogue horrible et débordé,
Et le dévastateur du vieil A B C D ;
Causons.

Quand je sortis du collège, du thème,
Des vers latins, farouche, espèce d'enfant blême
Et grave, au front penchant, aux membres appauvris ;
Quand, tâchant de comprendre et de juger, j'ouvris
Les yeux sur la nature et sur l'art, l'idiome,
Peuple et noblesse, était l'image du royaume ;
La poésie était la monarchie ; un mot
Était un duc et pair, ou n'était qu'un grimaud ;
Les syllabes, pas plus que Paris et que Londres,
Ne se mêlaient ; ainsi marchent sans se confondre
Piétons et cavaliers traversant le pont Neuf ;
La langue était l'état avant quatre-vingt-neuf ;
Les mots, bien ou mal nés, vivaient parqués en castes :
Les uns, nobles, hantant les Phèdres, les Jocastes,
Les Méropes, ayant le décorum pour loi,
Et montant à Versailles aux carrosses du roi ;
Les autres, tas de gueux, drôles patibulaires,
Habitant les patois ; quelques-uns aux galères
Dans l'argot ; dévoués à tous les genres bas,
Déchirés en haillons dans les halles ; sans bas,
Sans perruque ; créés pour la prose et la farce ;
Populace du style au fond de l'ombre éparse ;
Vilains, rustres, croquants, que Vaugelas leur chef
Dans le bagne Lexique avait marqué d'une F ;
N'exprimant que la vie abjecte et familière,
Vils, dégradés, flétris, bourgeois, bons pour Molière.
Racine regardait ces marauds de travers ;
Si Corneille en trouvait un blotti dans son vers,
Il le gardait, trop grand pour dire : « Qu'il s'en aille ;  »
Et Voltaire criait :  « Corneille s'encanaille ! »
Le bonhomme Corneille, humble, se tenait coi.
Alors, brigand, je vins ; je m'écriai :  « Pourquoi
Ceux-ci toujours devant, ceux-là toujours derrière ? »
Et sur l'Académie, aïeule et douairière,
Cachant sous ses jupons les tropes effarés,
Et sur les bataillons d'alexandrins carrés,

Je fis souffler un vent révolutionnaire.
Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.
Plus de mot sénateur ! plus de mot roturier !
Je fis une tempête au fond de l'encrier,
Et je mêlai, parmi les ombres débordées,
Au peuple noir des mots l'essaim blanc des idées ;
Et je dis :  « Pas de mot où l'idée au vol pur
Ne puisse se poser, tout humide d'azur ! »
Discours affreux ! -- Syllepse, hypallage, litote,
Frémirent ; je montai sur la borne Aristote,
Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs.
Tous les envahisseurs et tous les ravageurs,
Tous ces tigres, les Huns les Scythes et les Daces,
N'étaient que des toutous auprès de mes audaces ;
Je bondis hors du cercle et brisai le compas.
Je nommai le cochon par son nom ; pourquoi pas ?
Guichardin a nommé le Borgia ! Tacite
Le Vitellius ! Fauve, implacable, explicite,
J'ôtai du cou du chien stupéfait son collier
D'épithètes ; dans l'herbe, à l'ombre du hallier,
Je fis fraterniser la vache et la génisse,
L'une étant Margoton et l'autre Bérénice.
Alors, l'ode, embrassant Rabelais, s'enivra ;
Sur le sommet du Pinde on dansait Ça ira ;
Les neuf muses, seins nus, chantaient la Carmagnole ;
L'emphase frissonna dans sa fraise espagnole ;
Jean, l'ânier, épousa la bergère Myrtil.
On entendit un roi dire : « Quelle heure est-il ? »
Je massacrais l'albâtre, et la neige, et l'ivoire,
Je retirai le jais de la prunelle noire,
Et j'osai dire au bras : « Sois blanc, tout simplement. »
Je violai du vers le cadavre fumant ;
J'y fis entrer le chiffre ; ô terreur! Mithridate
Du siège de Cyzique eût pu citer la date.
Jours d'effroi ! les Laïs devinrent des catins.
Force mots, par Restaut peignés tous les matins,

Et de Louis-Quatorze ayant gardé l'allure,
Portaient encor perruque ; à cette chevelure
La Révolution, du haut de son beffroi,
Cria : « Transforme-toi ! c'est l'heure. Remplis-toi
- De l'âme de ces mots que tu tiens prisonnière ! »
Et la perruque alors rugit, et fut crinière.
Liberté ! c'est ainsi qu'en nos rébellions,
Avec des épagneuls nous fîmes des lions,
Et que, sous l'ouragan maudit que nous soufflâmes,
Toutes sortes de mots se couvrirent de flammes.
J'affichai sur Lhomond des proclamations.
On y lisait : « Il faut que nous en finissions !
- Au panier les Bouhours, les Batteux, les Brossettes
- A la pensée humaine ils ont mis les poucettes.
- Aux armes, prose et vers ! formez vos bataillons !
- Voyez où l'on en est : la strophe a des bâillons !
- L'ode a des fers aux pieds, le drame est en cellule.
- Sur le Racine mort le Campistron pullule ! »
Boileau grinça des dents ; je lui dis :  « Ci-devant,
Silence ! » et je criai dans la foudre et le vent :
« Guerre à la rhétorique et paix à la syntaxe ! »
Et tout quatre-vingt-treize éclata. Sur leur axe,
On vit trembler l'athos, l'ithos et le pathos.
Les matassins, lâchant Pourceaugnac et Cathos,
Poursuivant Dumarsais dans leur hideux bastringue,
Des ondes du Permesse emplirent leur seringue.
La syllabe, enjambant la loi qui la tria,
Le substantif manant, le verbe paria,
Accoururent. On but l'horreur jusqu'à la lie.
On les vit déterrer le songe d'Athalie ;
Ils jetèrent au vent les cendres du récit
De Théramène ; et l'astre Institut s'obscurcit.
Oui, de l'ancien régime ils ont fait tables rases,
Et j'ai battu des mains, buveur du sang des phrases,
Quand j'ai vu par la strophe écumante et disant
Les choses dans un style énorme et rugissant,
L'Art poétique pris au collet dans la rue,
Et quand j'ai vu, parmi la foule qui se rue,
Pendre, par tous les mots que le bon goût proscrit,
La lettre aristocrate à la lanterne esprit.
Oui, je suis ce Danton ! je suis ce Robespierre !
J'ai, contre le mot noble à la longue rapière,
Insurgé le vocable ignoble, son valet,
Et j'ai, sur Dangeau mort, égorgé Richelet.
Oui, c'est vrai, ce sont là quelques-uns de mes crimes.
J'ai pris et démoli la bastille des rimes.
J'ai fait plus : j'ai brisé tous les carcans de fer
Qui liaient le mot peuple, et tiré de l'enfer
Tous les vieux mots damnés, légions sépulcrales ;
J'ai de la périphrase écrasé les spirales,
Et mêlé, confondu, nivelé sous le ciel
L'alphabet, sombre tour qui naquit de Babel ;
Et je n'ignorais pas que la main courroucée
Qui délivre le mot, délivre la pensée.

L'unité, des efforts de l'homme est l'attribut.
Tout est la même flèche et frappe au même but.

Donc, j'en conviens, voilà, déduits en style honnête,
Plusieurs de mes forfaits, et j'apporte ma tête.
Vous devez être vieux, par conséquent, papa,
Pour la dixième fois j'en fais meâ culpâ.
Oui, si Beauzée est dieu, c'est vrai, je suis athée.
La langue était en ordre, auguste, époussetée,
Fleur-de-lys d'or, Tristan et Boileau, plafond bleu,
Les quarante fauteuils et le trône au milieu ;
Je l'ai troublée, et j'ai, dans ce salon illustre,
Même un peu cassé tout ; le mot propre, ce rustre,
N'était que caporal : je l'ai fait colonel ;
J'ai fait un jacobin du pronom personnel ;
Dur participe, esclave à la tête blanchie,
Une hyène, et du verbe une hydre d'anarchie.

Vous tenez le reum confitentem. Tonnez !
J'ai dit à la narine : « Eh mais ! tu n'es qu'un nez !  »
J'ai dit au long fruit d'or : « Mais tu n'es qu'une poire !  »
J'ai dit à Vaugelas : « Tu n'es qu'une mâchoire ! »
J'ai dit aux mots : « Soyez république ! soyez
La fourmilière immense, et travaillez ! Croyez,
Aimez, vivez ! » -- J'ai mis tout en branle, et, morose,
J'ai jeté le vers noble aux chiens noirs de la prose.

Et, ce que je faisais, d'autres l'ont fait aussi ;
Mieux que moi. Calliope, Euterpe au ton transi,
Polymnie, ont perdu leur gravité postiche.
Nous faisons basculer la balance hémistiche.
C'est vrai, maudissez-nous. Le vers, qui, sur son front
Jadis portait toujours douze plumes en rond,
Et sans cesse sautait sur la double raquette
Qu'on nomme prosodie et qu'on nomme étiquette,
Rompt désormais la règle et trompe le ciseau,
Et s'échappe, volant qui se change en oiseau,
De la cage césure, et fuit vers la ravine,
Et vole dans les cieux, alouette divine.

Tous les mots à présent planent dans la clarté.
Les écrivains ont mis la langue en liberté.
Et, grâce à ces bandits, grâce à ces terroristes,
Le vrai, chassant l'essaim des pédagogues tristes,
L'imagination, tapageuse aux cent voix,
Qui casse des carreaux dans l'esprit des bourgeois ;
La poésie au front triple, qui rit, soupire
Et chante, raille et croit ; que Plaute et Shakspeare
Semaient, l'un sur la plebs, et l'autre sur le mob ;
Qui verse aux nations la sagesse de Job
Et la raison d'Horace à travers sa démence ;
Qu'enivre de l'azur la frénésie immense,
Et qui, folle sacrée aux regards éclatants,
Monte à l'éternité par les degrés du temps,

La muse reparaît, nous reprend, nous ramène,
Se remet à pleurer sur la misère humaine,
Frappe et console, va du zénith au nadir,
Et fait sur tous les fronts reluire et resplendir
Son vol, tourbillon, lyre, ouragan d'étincelles,
Et ses millions d'yeux sur ses millions d'ailes.

Le mouvement complète ainsi son action.
Grâce à toi, progrès saint, la Révolution
Vibre aujourd'hui dans l'air, dans la voix, dans le livre ;
Dans le mot palpitant le lecteur la sent vivre ;
Elle crie, elle chante, elle enseigne, elle rit,
Sa langue est déliée ainsi que son esprit.
Elle est dans le roman, parlant tout bas aux femmes.
Elle ouvre maintenant deux yeux où sont deux flammes,
L'un sur le citoyen, l'autre sur le penseur.
Elle prend par la main la Liberté, sa soeur,
Et la fait dans tout homme entrer par tous les pores.
Les préjugés, formés, comme les madrépores,
Du sombre entassement des abus sous les temps,
Se dissolvent au choc de tous les mots flottants,
Pleins de sa volonté, de son but, de son âme.
Elle est la prose, elle est le vers, elle est le drame ;
Elle est l'expression, elle est le sentiment,
Lanterne dans la rue, étoile au firmament.
Elle entre aux profondeurs du langage insondable ;
Elle souffle dans l'art, porte-voix formidable ;
Et, c'est Dieu qui le veut, après avoir rempli
De ses fiertés le peuple, effacé le vieux pli
Des fronts, et relevé la foule dégradée,
Et s'être faite droit, elle se fait idée !

Paris, janvier 1834.
He has been the joke
Until the card was dealt.
You wanted from me but never gave back
Now the joker is rising. Sick as hell.
He'll cut the laughs with a "whack!"
They claim to enjoy my company.
Was it money, the laughs at my failing life?
Or the times you told me to finish suicide as I held a sharp knife?
Never again. My trust and care is dwindling away
Lies can only be believed a few times
Before your routines are figured out
And this Joker kills his situation with some whack rimes.
I have seldom to be taken seriously.
All that I loved was blown off.
So here is the Joker's Card and a *******
To those who thought they could keep me there like a controlled puppet.
To those "strings attached.." "You are cut off."
I don't need to hear your moral speeches or how you think I've failed to care for you
when I've done so all these years
so you failed to understand the reasoning behind my fears and dropping tears.
As you failed to give back to me, equally..
In feeling and funds....
I share fill the void in you...
The unseen pit of your undisclosed fears
As you think you can control me
and I do not know how to fend for myself.
Just try me.
All the Joker shall leave you is the shell, that has been emptying me, as I shall you. Leaving your bleeding heart
In the space where you once left mine, the same, on your greedy shelf.
À Madame Desloges, née Leurs.

Dans l'enclos d'un jardin gardé par l'innocence
J'ai vu naître vos fleurs avant votre naissance,
Beau jardin, si rempli d'oeillets et de lilas
Que de le regarder on n'était jamais las.

En me haussant au mur dans les bras de mon frère
Que de fois j'ai passé mes bras par la barrière
Pour atteindre un rameau de ces calmes séjours
Qui souple s'avançait et s'enfuyait toujours !
Que de fois, suspendus aux frêles palissades,
Nous avons savouré leurs molles embrassades,
Quand nous allions chercher pour le repos du soir
Notre lait à la cense, et longtemps nous asseoir
Sous ces rideaux mouvants qui bordaient la ruelle !
Hélas ! qu'aux plaisirs purs la mémoire est fidèle !
Errant dans les parfums de tous ces arbres verts,
Plongeant nos fronts hardis sous leurs flancs entr'ouverts,
Nous faisions les doux yeux aux roses embaumées
Qui nous le rendaient bien, contentes d'être aimées !
Nos longs chuchotements entendus sans nous voir,
Nos rires étouffés pleins d'audace et d'espoir
Attirèrent un jour le père de famille
Dont l'aspect, tout d'un coup, surmonta la charmille,
Tandis qu'un tronc noueux me barrant le chemin
M'arrêta par la manche et fit saigner ma main.

Votre père eut pitié... C'était bien votre père !
On l'eût pris pour un roi dans la saison prospère...
Et nous ne partions pas à sa voix sans courroux :
Il nous chassait en vain, l'accent était si doux !
En écoutant souffler nos rapides haleines,
En voyant nos yeux clairs comme l'eau des fontaines,
Il nous jeta des fleurs pour hâter notre essor ;
Et nous d'oser crier : « Nous reviendrons encor ! »

Quand on lavait du seuil la pierre large et lisse
Où dans nos jeux flamands l'osselet roule et glisse,
En rond, silencieux, penchés sur leurs genoux,
D'autres enfants jouaient enhardis comme nous ;
Puis, poussant à la fois leurs grands cris de cigales
Ils jetaient pour adieux des clameurs sans égales,
Si bien qu'apparaissant tout rouges de courroux
De vieux fâchés criaient : « Serpents ! vous tairez-vous ! »
Quelle peur ! ... Jamais plus n'irai-je à cette porte
Où je ne sais quel vent par force me remporte ?
Quoi donc ! quoi ! jamais plus ne voudra-t-il de moi
Ce pays qui m'appelle et qui s'enfuit ? ... Pourquoi ?

Alors les blonds essaims de jeunes Albertines,
Qui hantent dans l'été nos fermes citadines,
Venaient tourner leur danse et cadencer leurs pas
Devant le beau jardin qui ne se fermait pas.
C'était la seule porte incessamment ouverte,
Inondant le pavé d'ombre ou de clarté verte,
Selon que du soleil les rayons ruisselants
Passaient ou s'arrêtaient aux feuillages tremblants.
On eût dit qu'invisible une indulgente fée
Dilatait d'un soupir la ruelle étouffée,
Quand les autres jardins enfermés de hauts murs
Gardaient sous les verroux leur ombre et leurs fruits mûrs.
Tant pis pour le passant ! À moins qu'en cette allée,
Élevant vers le ciel sa tête échevelée,
Quelque arbre, de l'enclos habitant curieux,
Ne franchît son rempart d'un front libre et joyeux.

On ne saura jamais les milliers d'hirondelles
Revenant sous nos toits chercher à tire d'ailes
Les coins, les nids, les fleurs et le feu de l'été,
Apportant en échange un goût de liberté.
Entendra qui pourra sans songer aux voyages
Ce qui faisait frémir nos ailes sans plumages,
Ces fanfares dans l'air, ces rendez-vous épars
Qui s'appelaient au **** : « Venez-vous ? Moi, je pars ! »

C'est là que votre vie ayant été semée
Vous alliez apparaître et charmante et charmée,
C'est là que préparée à d'innocents liens
J'accourais... Regardez comme je m'en souviens !

Et les petits voisins amoureux d'ombre fraîche
N'eurent pas sitôt vu, comme au fond d'une crèche,
Un enfant rose et nu plus beau qu'un autre enfant,
Qu'ils se dirent entre eux : « Est-ce un Jésus vivant ? »

C'était vous ! D'aucuns noeuds vos mains n'étaient liées,
Vos petits pieds dormaient sur les branches pliées,
Toute libre dans l'air où coulait le soleil,
Un rameau sous le ciel berçait votre sommeil,
Puis, le soir, on voyait d'une femme étoilée
L'abondante mamelle à vos lèvres collée,
Et partout se lisait dans ce tableau charmant
De vos jours couronnés le doux pressentiment.

De parfums, d'air sonore incessamment baisée,
Comment n'auriez-vous pas été poétisée ?
Que l'on s'étonne donc de votre amour des fleurs !
Vos moindres souvenirs nagent dans leurs couleurs,
Vous en viviez, c'étaient vos rimes et vos proses :
Nul enfant n'a jamais marché sur tant de roses !

Mon Dieu ! S'il n'en doit plus poindre au bord de mes jours,
Que sur ma soeur de Flandre il en pleuve toujours !
caroline royer Dec 2016
Nous sommes tes filles
nous t'honorons
par nos chants, par nos danses
nous te célébrons
à travers nos mots
nos rimes nos rires

Tu nous livre
ton inspiration
sur le souffle du vent
dans les feuillages
et ton message
porté par le son des tambours
dans des rythmes ethniques et éthiques
est un appel à nos âmes

Nos pieds se ressourcent
à ton contact
et prennent vie
par ta douce magie
Tu nous as faites
Femmes Argiles
Soeurs des Arbres
et du vivant
Tu nous portes en ton coeur
depuis des millénaires
nous couvant de ta bienveillance
Longue marche en avant des Enfants de la Terre

Nous nous rappelons
à notre essence première
dans tes sources cristallines
dans tes cascades émeraudes
où scintillent mille ondines
et lumières de fées
avec pour seules compagnes
des libellules amies
présentes en ces lieux
enchanteurs et enchantés
où se lève le voile de la vérité
Miroir de tout ton Amour
Pour l'infiniment petit
Toi qui est infiniment Grande

caro royer
Natalia mushara Jun 2015
I tink I needs to be alone for a while
I miss a good friend
Though not fully all his end
He has been taken where he can finally be happie now's
He has been taken where know one can hert him
But where he can write
All his beautiful rimes
Fly on baby boy
Until da end of timme
Ô toi qui dans mon âme vibres,
Ô mon cher esprit familier,
Les espaces sont clairs et libres ;
J'y consens, défais ton collier,

Mêle les dieux, confonds les styles,
Accouple au poean les agnus ;
Fais dans les grands cloîtres hostiles
Danser les nymphes aux seins nus.

Sois de France, sois de Corinthe,
Réveille au bruit de ton clairon
Pégase fourbu qu'on éreinte
Au vieux coche de Campistron.

Tresse l'acanthe et la liane ;
Grise l'augure avec l'abbé ;
Que David contemple Diane,
Qu'Actéon guette Bethsabé.

Du nez de Minerve indignée
Au crâne chauve de saint Paul
Suspends la toile d'araignée
Qui prendra les rimes au vol.

Fais rire Marion courbée
Sur les oegipans ahuris.
Cours, saute, emmène Alphésibée
Souper au Café de Paris.

Sois ***, hardi, glouton, vorace ;
Flâne, aime ; sois assez coquin
Pour rencontrer parfois Horace
Et toujours éviter Berquin.

Peins le nu d'après l'Homme antique,
Païen et biblique à la fois,
Constate la pose plastique
D'Ève ou de Rhée au fond des bois.

Des amours observe la mue.
Défais ce que les pédants font,
Et, penché sur l'étang, remue
L'art poétique jusqu'au fond.

Trouble La Harpe, ce coq d'Inde,
Et Boileau, dans leurs sanhédrins ;
Saccage tout ; jonche le Pinde
De césures d'alexandrins.

Prends l'abeille pour soeur jumelle ;
Aie, ô rôdeur du frais vallon,
Un alvéole à miel, comme elle,
Et, comme elle, un brave aiguillon.

Plante là toute rhétorique,
Mais au vieux bon sens fais écho ;
Monte en croupe sur la bourrique,
Si l'ânier s'appelle Sancho.

Qu'Argenteuil soit ton Pausilippe.
Sois un peu diable, et point démon,
Joue, et pour Fanfan la Tulipe
Quitte Ajax fils de Télamon.

Invente une églogue lyrique
Prenant terre au bois de Meudon,
Où le vers danse une pyrrhique
Qui dégénère en rigodon.

Si Loque, Coche, Graille et Chiffe
Dans Versailles viennent à toi,
Présente galamment la griffe
À ces quatre filles de roi.

Si Junon s'offre, fais ta tâche ;
Fête Aspasie, admets Ninon ;
Si Goton vient, sois assez lâche
Pour rire et ne pas dire : Non.

Sois le chérubin et l'éphèbe.
Que ton chant libre et disant tout
Vole, et de la lyre de Thèbe
Aille au mirliton de Saint-Cloud.

Qu'en ton livre, comme au bocage,
On entende un hymne, et jamais
Un bruit d'ailes dans une cage !
Rien des bas-fonds, tout des sommets !

Fais ce que tu voudras, qu'importe !
Pourvu que le vrai soit content ;
Pourvu que l'alouette sorte
Parfois de ta strophe en chantant ;

Pourvu que Paris où tu soupes
N'ôte rien à ton naturel ;
Que les déesses dans tes groupes
Gardent une lueur du ciel ;

Pourvu que la luzerne pousse
Dans ton idylle, et que Vénus
Y trouve une épaisseur de mousse
Suffisante pour ses pieds nus ;

Pourvu que Grimod la Reynière
Signale à Brillat-Savarin
Une senteur de cressonnière
Mêlée à ton hymne serein ;

Pourvu qu'en ton poème tremble
L'azur réel des claires eaux ;
Pourvu que le brin d'herbe semble
Bon au nid des petits oiseaux ;

Pourvu que Psyché soit baisée
Par ton souffle aux cieux réchauffé ;
Pourvu qu'on sente la rosée
Dans ton vers qui boit du café.
On y revient ; il faut y revenir moi-même.
Ce qu'on attaque en moi, c'est mon temps, et je l'aime.
Certes, on me laisserait en paix, passant obscur,
Si je ne contenais, atome de l'azur,
Un peu du grand rayon dont notre époque est faite.

Hier le citoyen, aujourd'hui le poète ;  
Le « romantique » après le « libéral ». -  Allons,
Soit ; dans mes deux sentiers mordez mes deux talons.
Je suis le ténébreux par qui tout dégénère.
Sur mon autre côté lancez l'autre tonnerre.

Vous aussi, vous m'avez vu tout jeune, et voici
Que vous me dénoncez, bonhomme, vous aussi ;
Me déchirant le plus allégrement du monde,
Par attendrissement pour mon enfance blonde.
Vous me criez : « Comment, Monsieur ! qu'est-ce que c'est ?
- La stance va nu-pieds ! le drame est sans corset !
- La muse jette au vent sa robe d'innocence !
- Et l'art crève la règle et dit : C'est la croissance ! »
Géronte littéraire aux aboiements plaintifs,
Vous vous ébahissez, en vers rétrospectifs,
Que ma voix trouble l'ordre, et que ce romantique
Vive, et que ce petit, à qui l'Art Poétique
Avec tant de bonté donna le pain et l'eau,
Devienne si pesant aux genoux de Boileau !
Vous regardez mes vers, pourvus d'ongles et d'ailes,
Refusant de marcher derrière les modèles,
Comme après les doyens marchent les petits clercs ;
Vous en voyez sortir de sinistres éclairs ;
Horreur ! et vous voilà poussant des cris d'hyène
A travers les barreaux de la Quotidienne.

Vous épuisez sur moi tout votre calepin,
Et le père Bouhours et le père Rapin ;
Et m'écrasant avec tous les noms qu'on vénère,
Vous lâchez le grand mot : Révolutionnaire.

Et, sur ce, les pédants en choeur disent : Amen !
On m'empoigne ; on me fait passer mon examen ;
La Sorbonne bredouille et l'école griffonne ;
De vingt plumes jaillit la colère bouffonne :
« Que veulent ces affreux novateurs ? ça des vers ?
- Devant leurs livres noirs, la nuit, dans l'ombre ouverts,
- Les lectrices ont peur au fond de leurs alcôves.
- Le Pinde entend rugir leurs rimes bêtes fauves,
- Et frémit. Par leur faute aujourd'hui tout est mort ;
- L'alexandrin saisit la césure, et la mord ;
- Comme le sanglier dans l'herbe et dans la sauge,
- Au beau milieu du vers l'enjambement patauge ;
- Que va-t-on devenir ? Richelet s'obscurcit.
- Il faut à toute chose un magister dixit.
- Revenons à la règle, et sortons de l'opprobre ;
- L'hippocrène est de l'eau ; donc le beau, c'est le sobre.
- Les vrais sages ayant la raison pour lien,
- Ont toujours consulté, sur l'art, Quintilien ;
- Sur l'algèbre, Leibnitz; sur la guerre, Végèce. »

Quand l'impuissance écrit, elle signe : Sagesse.

Je ne vois pas pourquoi je ne vous dirais point
Ce qu'à d'autres j'ai dit sans leur montrer le poing.
Eh bien, démasquons-nous ! c'est vrai, notre âme est noire ;
Sortons du domino nommé forme oratoire.
On nous a vus, poussant vers un autre horizon
La langue, avec la rime entraînant la raison,

Lancer au pas de charge, en batailles rangées,
Sur Laharpe éperdu, toutes ces insurgées.
Nous avons au vieux style attaché ce brûlot :
Liberté ! Nous avons, dans le même complot,
Mis l'esprit, pauvre diable, et le mot, pauvre hère ;
Nous avons déchiré le capuchon, la haire,
Le froc, dont on couvrait l'Idée aux yeux divins.
Tous on fait rage en foule. Orateurs, écrivains,
Poètes, nous avons, du doigt avançant l'heure,
Dit à la rhétorique : - Allons, fille majeure,
Lève les yeux ! - et j'ai, chantant, luttant, bravant,
Tordu plus d'une grille au parloir du couvent ;
J'ai, torche en main, ouvert les deux battants du drame ;
Pirates, nous avons, à la voile, à la rame,
De la triple unité pris l'aride archipel ;
Sur l'Hélicon tremblant j'ai battu le rappel.
Tout est perdu ! le vers vague sans muselière !
A Racine effaré nous préférons Molière ;
O pédants ! à Ducis nous préférons Rotrou.
Lucrèce Borgia sort brusquement d'un trou,
Et mêle des poisons hideux à vos guimauves ;
Le drame échevelé fait peur à vos fronts chauves ;
C'est horrible ! oui, brigand, jacobin, malandrin,
J'ai disloqué ce grand niais d'alexandrin ;
Les mots de qualité, les syllabes marquises,
Vivaient ensemble au fond de leurs grottes exquises,
Faisaient la bouche en coeur et ne parlant qu'entre eux,
J'ai dit aux mots d'en bas : Manchots, boiteux, goîtreux,
Redressez-vous ! planez, et mêlez-vous, sans règles,
Dans la caverne immense et farouche des aigles !
J'ai déjà confessé ce tas de crimes-là ;
Oui, je suis Papavoine, Érostrate, Attila :
Après ?

Emportez-vous, et criez à la garde,
Brave homme ! tempêtez ! tonnez ! je vous regarde.

Nos progrès prétendus vous semblent outrageants ;
Vous détestez ce siècle où, quand il parle aux gens,
Le vers des trois saluts d'usage se dispense ;
Temps sombre où, sans pudeur, on écrit comme on pense,
Où l'on est philosophe et poète crûment,
Où de ton vin sincère, adorable, écumant,
O sévère idéal, tous les songeurs sont ivres.
Vous couvrez d'abat-jour, quand vous ouvrez nos livres,
Vos yeux, par la clarté du mot propre brûlés ;
Vous exécrez nos vers francs et vrais, vous hurlez
De fureur en voyant nos strophes toutes nues.
Mais où donc est le temps des nymphes ingénues,
Qui couraient dans les bois, et dont la nudité
Dansait dans la lueur des vagues soirs d'été ?
Sur l'aube nue et blanche, entr'ouvrant sa fenêtre,
Faut-il plisser la brume honnête et *****, et mettre
Une feuille de vigne à l'astre dans l'azur ?
Le flot, conque d'amour, est-il d'un goût peu sûr ?
Ô Virgile, Pindare, Orphée ! est-ce qu'on gaze,
Comme une obscénité, les ailes de Pégase,
Qui semble, les ouvrant au haut du mont béni,
L'immense papillon du baiser infini ?
Est-ce que le soleil splendide est un cynique ?
La fleur a-t-elle tort d'écarter sa tunique ?
Calliope, planant derrière un pan des cieux,
Fait donc mal de montrer à Dante soucieux
Ses seins éblouissants à travers les étoiles ?
Vous êtes un ancien d'hier. Libre et sans voiles,
Le grand Olympe nu vous ferait dire : Fi !
Vous mettez une jupe au Cupidon bouffi ;
Au clinquant, aux neuf soeurs en atours, au Parnasse
De Titon du Tillet, votre goût est tenace ;
Apollon vous ferait l'effet d'un Mohican ;
Vous prendriez Vénus pour une sauvagesse.

L'âge - c'est là souvent toute notre sagesse -

A beau vous bougonner tout bas : « Vous avez tort,
- Vous vous ferez tousser si vous criez si fort ;
- Pour quelques nouveautés sauvages et fortuites,
- Monsieur, ne troublez pas la paix de vos pituites.
- Ces gens-ci vont leur train ; qu'est-ce que ça vous fait ?
- Ils ne trouvent que cendre au feu qui vous chauffait.
- Pourquoi déclarez-vous la guerre à leur tapage ?
- Ce siècle est libéral comme vous fûtes page.
- Fermez bien vos volets, tirez bien vos rideaux,
- Soufflez votre chandelle, et tournez-lui le dos !
- Qu'est l'âme du vrai sage ? Une sourde-muette.
- Que vous importe, à vous, que tel ou tel poète,
- Comme l'oiseau des cieux, veuille avoir sa chanson ;
- Et que tel garnement du Pinde, nourrisson
- Des Muses, au milieu d'un bruit de corybante,
- Marmot sombre, ait mordu leur gorge un peu tombante ? »

Vous n'en tenez nul compte, et vous n'écoutez rien.
Voltaire, en vain, grand homme et peu voltairien,
Vous murmure à l'oreille : « Ami, tu nous assommes ! »
- Vous écumez ! - partant de ceci : que nous, hommes
De ce temps d'anarchie et d'enfer, nous donnons
L'assaut au grand Louis juché sur vingt grands noms ;
Vous dites qu'après tout nous perdons notre peine,
Que haute est l'escalade et courte notre haleine ;
Que c'est dit, que jamais nous ne réussirons ;
Que Batteux nous regarde avec ses gros yeux ronds,
Que Tancrède est de bronze et qu'Hamlet est de sable.
Vous déclarez Boileau perruque indéfrisable ;
Et, coiffé de lauriers, d'un coup d'oeil de travers,
Vous indiquez le tas d'ordures de nos vers,
Fumier où la laideur de ce siècle se guinde
Au pauvre vieux bon goût, ce balayeur du Pinde ;
Et même, allant plus ****, vaillant, vous nous criez :
« Je vais vous balayer moi-même ! »

Balayez.

Paris, novembre 1834.
Ken Pepiton Sep 2020
Aware, as I am a ware,
not all minds find time to rest
while being read to,
while holding power to pause the reader and

look up a fact the reader mentions as being known
to all, but
me, I did not know, for

until some, not so long ago, time, agone away
holdon- until now,

I lacked the leisure to listen, no time,
for I was busy learning to
use the next necessary
technology, with glee,
to some geekish degree.
..-. - .-

Find The Answer
that is the message first heard, is it not?
Do you know what must come next?

Hell, yes. Yes, I know. We know, say every baby
*******, being
shaped in secret by wizards who do peep,
and ping, one thing to another,

IOT FTA we are here.

Is the evil fruit parasitic? We may find the answer,
if, ifity, see this ifity we imagine there
is
an answer to find, and we live in times like none
ever, up to now.
We have answers to quests, maps, keys in riddles,
laws in minds mastered in disciples of once
known occurrences
while crossing the ocean of current opinion.

- minded to put her away
- brrring the meter to the poem o leave
- me ****** imp
- I've lived this the long way, one day at a time
- rimes at the rim of ality re all lies in me,
- fall through the null net
- true/false, re/no/si
¿ No se?

Symbols only readers see.
Magi once prepared the spells with images
of things called common,
Bullhead was somehow alpha…

at this point silence, and the  sixty cycle humms of my home
step up as chorus,
while the narrator makes changes to the scene.

This is 2020, whenever you are. Our quests have become
ionic, after r poets got the point
and pierced the code of common sense, y'feel me?

Méiyǒu huǎngyán?

2020, like as not a lot closer to Babel than Eve,
on the angelic one way spiral of properly teleo-mered
DNA.

Mere, as a word, is a map and a clue in my realm.
****** is as well, truth be told,
sayings and figures of speech get old, apoptosis ceases to
pop.
Like bubble wrap.

Listen. We are served by art, or we are the artificer
serving you art.
We, as a we, not me'n'you and the others, but we,
the people who hold certain truths
self-evidently, as in
evidently, we have the power to be true to our own selves.

But our owned-ed-ed-u-cated self, owes its soul to the
companion store, for we all must ever eat the same
bread brot pan pita our parents ait,

just outside the garden,
near gobekli tepi, maybe, worth a look,
but later, if anybody knows, AI knows already.

I can wait, let's get through today. whats the selah code
for today lets keep on this No Lie theme, in Chineze


Méiyǒu huǎngyán

Did I wish or pray or merely hope

some good
could come from me
discerning, filtering rocks from beans at an

early
age, life is always living

memes are living memories of
things others
learned.
shucking corn and finding worms, but not
evil canker worms that ate every thing,
just the kind that chickens like
for treats on shuckin' days
in the olden days.

Today. 2020 tech, ancient mental time travel
app approaching
act if ative ity ooomph ala

we good


Méiyǒu huǎngyán

The song was One Day at a Time, Sweet Jesus,
That's All I'm Asking From You.

Careful what you ask for,
as we commonly hear conservative mouths mutter,
by rote,
sleep-learned response to faith preparing to leap.

Giant steps feel just like falling, but yes,
you may,
if mother nature were asked, she would have said.

There is always a  place to put your foot, says the
spritely reminder from Sycamore Canyon,
running rock to rock, in the spring.

One Day, today, I was thinking I have all the time
in the world.
I can say that and believe I am not lying, for
reason,

reason is tricky stuff, like sweaty dynamite, in
the hands of kids with hammers intending
to nail freedom to the mofa wall.

Everything looks like a nail.

Ages of reason have gone chaotic,
due to war being given reason by law and
law given credence by users of wisdom, trying
to gain authority by authoring peace
where no peace appeared possible.

Hmmmm, sixty cycles 2020 constancy, in America,
aha,
how appropriational can one app be, y'azme, mine's as
appropriate as any,

point to point conversion, all things being equal,
push comes to pull, not destroy,
idiot. id thing, idea, jot
tittle
tattle tale
child, old gaseous entity stinking in memorable words.

Incensed, he cried, I am the prayers of all the saints,
ohsit I think
ang or watt

hat'gosh-roted - my word, have aw e- unrolled a whole new
dimension.

-- message for today, when you read this it is written,
that is all… empty of meaning until filled by your reading,
really… no bad mocuss curse of doubt…

we emerge into life in living vessels, empty save the
basic ideas an ant has, avoid discomfort by seeking comfort,
time is not a factor, but luck seems to be,
then screaming and kicking
seems to work,
work, that’s a concept… work it out, why

why,
grunt, why, ahh, that

fertilizer, I am here to convert raw living matter constituents
into some substance needed by mother,
her,
she who feeds me, she who has a name, mmmm ahhh,
it will come to me
this knack I notice used
noises that calm and comfort. oh good com encompass me
swallow me whole,

I have all the time in the world - this is twentytwenty the year
and I am in one of those days.
Sad, for an enjoyable art effect kanji characters can't be displayed or saved here. I am enjoying the thinking needed to print them with a mush-point bamboo flair pen, as a child, as an old man I have AI
Et nous voilà très doux à la bêtise humaine,
Lui pardonnant vraiment et même un peu touchés
De sa candeur extrême et des torts très légers,
Dans le fond, qu'elle assume et du train qu'elle mène.

Pauvres gens que les gens ! Mourir pour Célimène,
Epouser Angélique ou venir de nuit chez
Agnès et la briser, et tous les sots péchés,
Tel est l'Amour encor plus faible que la Haine !

L'Ambition, l'orgueil, des tours dont vous tombez,
Le Vin, qui vous imbibe et vous tord imbibés,
L'Argent, le Jeu, le Crime, un tas de pauvres crimes !

C'est pourquoi, mon très cher Mérat, Mérat et moi,
Nous étant dépouillés de tout banal émoi,
Vivons dans un dandysme épris des seules Rimes !
I.

Douce Vierge Marie, humble mère de Dieu
Que tout le ciel contemple,
Vous qui fûtes un lys debout dans l'encens bleu
Sur les marches du temple ;

Épouse agenouillée à qui l'ange parla ;
Ô divine accouchée,
Que virent les bergers, qu'une voix appela,
Sur la roche penchée ;

Qui regardiez dormir, l'abreuvant d'un doux lait,
L'adorant la première,
Un enfant frêle et nu, mais qui, la nuit, semblait
Être fait de lumière ;

Ô morte, qu'enleva dans les plis des rideaux
À la nuit de la tombe
L'essaim des chérubins, qui portent à leur dos
Des ailes de colombe,

Pour vous placer, au bruit de leurs psaltérions
Dont tressaillent les cordes,
Au Ciel où vous régnez, les doigts pleins de rayons
Et de miséricordes ;

Vous qu'un peuple sur qui votre bleu manteau pend
Doucement importune,
Vous qui foulez avec la tête du serpent
Le croissant de la lune ;

Vous à qui Dieu donna les grands voiles d'azur,
Le cortège des Vierges,
La cathédrale immense au maître-autel obscur
Étoilé par les cierges,

La couronne, le sceptre et les souliers bouffants,
Les cantiques en flammes,
Les baisers envoyés par la main des enfants,
Et les larmes des femmes ;

Vous dont l'image, aux jours gros d'orage et d'erreur,
Luisait sous mes paupières,
Et qui m'avez tendu sur les flots en fureur
L'échelle des prières ;

Vous qui m'avez cherché, portant votre fanal,
Aux pentes du Parnasse ;
Vous qui m'avez pêché dans les filets du mal
Et mis dans votre nasse ;

Que n'ai-je, pour le jour où votre fête aura
Mis les cloches en joie,
La règle du marchand qui pour vous aunera
Le velours et la soie !

Que n'ai-je les ciseaux sonores du tailleur,
Pour couper votre robe !
Et que n'ai-je le four qu'allume l'émailleur !
J'émaillerais le globe

Où votre pied se pose, ainsi qu'un oiseau blanc
Planant sur nos désastres,
Globe d'azur et d'or, frêle univers roulant
Son soleil et ses astres !

Que ne suis-je de ceux dont les rois font grand cas,
Et qui sont des orfèvres !
Je vous cisèlerais des bijoux délicats,
Moins vermeils que nos lèvres ;

Mais, puisque je ne suis ni l'émailleur plaisant,
Ni le marchand notable,
Ni l'orfèvre fameux, ni le tailleur croisant
Les jambes sur sa table ;

Que je n'ai nul vaisseau sur les grands océans,
Nul trésor dans mon coffre,
J'ai rimé ce bouquet de vertus que céans
De bon coeur je vous offre.

Je vous offre humblement ce bouquet que voici :
La couleur en est franche
Et le parfum sincère, et ce bouquet choisi
C'est la chasteté blanche ;

C'est l'humilité bleue et douce, et c'est encor
Fleur du coeur, non du bouge,
La pauvreté si riche et toute jaune d'or
Et la charité rouge.

Ce n'est pas que je croie habiter les sommets
De la science avare,
Et je n'ai pas le fruit de la sagesse, mais
L'amour de ce fruit rare ;

Au surplus, je n'ai pas l'améthyste à mon doigt,
Je ne suis pas du temple,
Et je sais qu'un chrétien pur et simple ne doit
À tous que son exemple.

Je ne suis pas un prêtre arrachant au plaisir
Un peuple qu'il relève ;
Je ne suis qu'un rêveur et je n'ai qu'un désir :
Dire ce que je rêve.

II.

Aimez : l'amour vous met au cœur un peu de jour ;
Aimez, l'amour allège ;
Aimez, car le bonheur est pétri dans l'amour
Comme un lys dans la neige !

L'amour n'est pas la fleur facile qu'au printemps
L'on cueille sous son aile,
Ce n'est pas un baiser sur tes lèvres du temps :
C'est la fleur éternelle.

Nous faisons pour aimer d'inutiles efforts,
Pauvres cœurs que nous sommes !
Et nous cherchons l'amour dans l'étreinte des corps,
Et l'amour fuit les hommes !

Et c'est pourquoi l'on voit la haine dans nos yeux
Et dans notre mémoire,
Et ce vautour ouvrir sur nos front soucieux
Son affreuse aile noire ;

Et c'est pourquoi l'on voit jaillir de leur étui
Tant de poignards avides ;
Et c'est pourquoi l'on voit que les cœurs d'aujourd'hui
Sont des sépulcres vides.

Voici l'éternel cri que je sème au vent noir,
Sur la foule futile ;
Tel est le grain d'encens qui fume en l'encensoir
De ma vie inutile.

III.

Cependant bien que j'eusse encor peu combattu
Pour sa sainte querelle,
Mes yeux, l'ayant fixée, ont vu que la vertu
Est étrangement belle ;

Que son corps s'enveloppe en de puissants contours,
Et que sa joue est pleine ;
Qu'elle est comme une ville, assise avec ses tours,
Au milieu de la plaine ;

Que ses yeux sont sereins, ignorant l'éclair vil,
Ainsi que les pleurs lâches ;
Que son sourire est *** comme une aube en avril,
Que, pour de nobles tâches,

Les muscles de ses bras entrent en mouvement,
Comme un arc qui s'anime,
Pendant que son cou porte impérialement
Sa tête magnanime ;

Qu'un astre sur son front luit plus haut que le sort,
Et que sa lèvre est grasse,
Et qu'elle est dans le calme, enveloppant l'effort,
L'autre nom de la grâce ;

Qu'elle est comme le chêne en qui la sève bout
Jusqu'à rompre l'écorce ;
Et qu'elle est, dans l'orage, indomptable et debout,
L'autre nom de la force ;

Que sa mamelle est vaste et pleine d'un bon lait,
Et que le mal recule
Comme une feuille au vent de son geste, et qu'elle est
La compagne d'Hercule.

Et je vous dis : Ô vous qui comme elle régnez,
Ô vierge catholique !
Les saints joyeux sont morts, nos temps sont condamnés !
Au mal mélancolique ;

La joie et la vertu se sont voilé le front,
Ces sœurs sont exilées ;
Et je ne vois pas ceux qui les rappelleront
Avec des voix ailées !

Ô Vierge! Hâtez-vous! Déjà l'ange s'enfuit
Sous le ciel noir qui gronde,
Et le monde déjà s'enfonce dans la nuit,
Comme un noyé dans l'onde !

Tout ce qui fleurissait et parfumait l'été
De la vie et de l'âme,
L'amour loyal de l'homme et la fidélité
Pieuse de la femme,

Ces choses ne sont plus, l'haleine des autans
A balayé ces roses,
Et l'homme a changé l'homme, et les gens de nos temps
Sont repus et moroses ;

Oui, c'est la nuit qui vient, la nuit qui filtre au fond
De l'âme qui décline,
Et grelotte déjà dans cet hiver profond,
Comme une ombre orpheline.

Aussi je crie ; Ô Vous, n'aurez-vous pas pitié
De notre temps qui souffre,
Naufragé qui s'aveugle et qui chante, à moitié
Dévoré par le gouffre ?

Ô vite, envoyez-nous, le cœur plein de pardons
Et les yeux pleins de flammes,
Celui qui doit venir, puisque nous l'attendons :
Lui seul prendra les âmes ;

Sa main se lèvera seulement sur les fronts
Noirs de gloire usurpée,
Et les divins conseils de Dieu lui donneront
La parole et l'épée ;

Il sera le pasteur, il sera le nocher ;
Il fera pour l'Église
Jaillir le sentiment, comme l'eau du rocher
Sous la main de Moïse.

Car rien ne sert d'avoir, pour fonder sur le cœur
Incertain de la foule,
Un monument qui monte et qui sorte vainqueur
Du siècle qui s'écroule,

Une lyre géante, et des lauriers autour
D'un front lourd de conquêtes,
Et les rimes du vers, dramatique tambour
Que frappent deux baguettes ;

De mouvoir une lèvre allumée au soleil,
D'éloquente frottée,
D'où s'échappe un torrent de paroles, pareil
À la lave irritée,

Ni même de tenir à son poing souverain
Le glaive à lame amère
Qu'Achille ramassa sur l'enclume d'airain
Du forgeron Homère,

Qu'Alexandre saisit, qui le passe aux Césars
Dont la gloire est jalouse,
Et que Napoléon cueille dans les hasards,
Aux pieds de Charles douze ;

Tandis qu'il suffira, sous le regard de feu
De l'amour qui féconde,
D'un seul Juste, sur qui souffle l'esprit de Dieu,
Pour transformer le monde.
I.

Ce serait une erreur de croire que ces choses
Finiront par des chants et des apothéoses ;
Certes, il viendra, le rude et fatal châtiment ;
Jamais l'arrêt d'en haut ne recule et ne ment,
Mais ces jours effrayants seront des jours sublimes.
Tu feras expier à ces hommes leurs crimes,
Ô peuple généreux, ô peuple frémissant,
Sans glaive, sans verser une goutte de sang,
Par la loi ; sans pardon, sans fureur, sans tempête.
Non, que pas un cheveu ne tombe d'une tête ;
Que l'on n'entende pas une bouche crier ;
Que pas un scélérat ne trouve un meurtrier.
Les temps sont accomplis ; la loi de mort est morte ;
Du vieux charnier humain nous avons clos la porte.
Tous ces hommes vivront. - Peuple, pas même lui !

Nous le disions hier, nous venons aujourd'hui
Le redire, et demain nous le dirons encore,
Nous qui des temps futurs portons au front l'aurore,
Parce que nos esprits, peut-être pour jamais,
De l'adversité sombre habitent les sommets ;
Nous les absents, allant où l'exil nous envoie ;
Nous : proscrits, qui sentons, pleins d'une douce joie,
Dans le bras qui nous frappe une main nous bénir ;
Nous, les germes du grand et splendide avenir
Que le Seigneur, penché sur la famille humaine,
Sema dans un sillon de misère et de peine.

II.

Ils tremblent, ces coquins, sous leur nom accablant ;
Ils ont peur pour leur tête infâme, ou font semblant ;
Mais, marauds, ce serait déshonorer la Grève !
Des révolutions remuer le vieux glaive
Pour eux ! y songent-ils ? diffamer l'échafaud !
Mais, drôles, des martyrs qui marchaient le front haut,
Des justes, des héros, souriant à l'abîme,
Sont morts sur cette planche et l'ont faite sublime !
Quoi ! Charlotte Corday, quoi ! madame Roland
Sous cette grande hache ont posé leur cou blanc,
Elles l'ont essuyée avec leur tresse blonde,
Et Magnan y viendrait faire sa tache immonde !
Où le lion gronda, grognerait le pourceau !
Pour Rouher, Fould et Suin, ces rebuts du ruisseau,
L'échafaud des Camille et des Vergniaud superbes !
Quoi, grand Dieu, pour Troplong la mort de Malesherbes !
Traiter le sieur Delangle ainsi qu'André Chénier !
Jeter ces têtes-là dans le même panier,
Et, dans ce dernier choc qui mêle et qui rapproche,
Faire frémir Danton du contact de Baroche !
Non, leur règne, où l'atroce au burlesque se joint,
Est une mascarade, et, ne l'oublions point,
Nous en avons pleuré, mais souvent nous en rimes.
Sous prétexte qu'il a commis beaucoup de crimes,
Et qu'il est assassin autant que charlatan,
Paillasse après Saint-Just, Robespierre et Titan,
Monterait cette échelle effrayante et sacrée !
Après avoir coupé le cou de Briarée,
Ce glaive couperait la tête d'Arlequin !
Non, non ! maître Rouher, vous êtes un faquin,
Fould, vous êtes un fat, Suin, vous êtes un cuistre.
L'échafaud est le lieu du triomphe sinistre,
Le piédestal, dressé sur le noir cabanon,
Qui fait tomber la tête et fait surgir le nom,
C'est le faîte vermeil d'où le martyr s'envole,
C'est la hache impuissante à trancher l'auréole,
C'est le créneau sanglant, étrange et redouté,
Par où l'âme se penche et voit l'éternité.
Ce qu'il faut, ô justice, à ceux de cette espèce,
C'est le lourd bonnet vert, c'est la casaque épaisse,
C'est le poteau ; c'est Brest, c'est Clairvaux, c'est Toulon
C'est le boulet roulant derrière leur talon,
Le fouet et le bâton, la chaîne, âpre compagne,
Et les sabots sonnant sur le pavé du bagne !
Qu'ils vivent accouplés et flétris ! L'échafaud,
Sévère, n'en veut pas. Qu'ils vivent, il le faut,
L'un avec sa simarre et l'autre avec son cierge !
La mort devant ces gueux baisse ses yeux de vierge.

Jersey, juillet 1853.
Dave Robertson Aug 2021
Bubbling in summer’s bouillon
my vegetal notes abound
leaf and fruit under glass
swell quick but threaten

as a base for my tin *** stews
it’ll do in a pinch
but I already yearn
for the inching roots and tubers
colder autumn brings
when sweats are chosen
and frost rimes
glamourise my grin
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
C'était dans ce vieux temps, mémorable et marquant,
Où forcés d'élargir le classique carcan,
Les professeurs, encor rebelles à vos rimes,
Succombaient sous l'effort de nos folles escrimes
Et laissaient l'écolier, triomphant et mutin,
Faire à l'aise hurler Triboulet en latin. -
Qui de nous en ces temps d'adolescences pâles,
N'a connu la torpeur des fatigues claustrales,
- L'oeil perdu dans l'azur morne d'un ciel d'été,
Ou l'éblouissement de la neige, - guetté,
L'oreille avide et droite, - et bu, comme une meute,
L'écho lointain d'un livre, ou le cri d'une émeute ?

C'était surtout l'été, quand les plombs se fondaient,
Que ces grands murs noircis en tristesse abondaient,
Lorsque la canicule ou le fumeux automne
Irradiait les cieux de son feu monotone,
Et faisait sommeiller, dans les sveltes donjons,
Les tiercelets criards, effroi des blancs pigeons ;
Saison de rêverie, où la Muse s'accroche
Pendant un jour entier au battant d'une cloche ;
Où la Mélancolie, à midi, quand tout dort,
Le menton dans la main, au fond du corridor, -
L'oeil plus noir et plus bleu que la Religieuse
Dont chacun sait l'histoire obscène et douloureuse,
- Traîne un pied alourdi de précoces ennuis,
Et son front moite encore des langueurs de ses nuits.
- Et puis venaient les soirs malsains, les nuits fiévreuses,
Qui rendent de leurs corps les filles amoureuses,
Et les font, aux miroirs, - stérile volupté, -
Contempler les fruits mûrs de leur nubilité, -
Les soirs italiens, de molle insouciance,
- Qui des plaisirs menteurs révèlent la science,
- Quand la sombre Vénus, du haut des balcons noirs,
Verse des flots de musc de ses frais encensoirs. -

Ce fut dans ce conflit de molles circonstances,
Mûri par vos sonnets, préparés par vos stances,
Qu'un soir, ayant flairé le livre et son esprit,
J'emportai sur mon coeur l'histoire d'Amaury.
Tout abîme mystique est à deux pas du doute. -
Le breuvage infiltré lentement, goutte à goutte,
En moi qui, dès quinze ans, vers le gouffre entraîné,
Déchiffrais couramment les soupirs de René,
Et que de l'inconnu la soif bizarre alterre,
- A travaillé le fond de la plus mince artère. -
J'en ai tout absorbé, les miasmes, les parfums,
Le doux chuchotement des souvenirs défunts,
Les longs enlacements des phrases symboliques,
- Chapelets murmurants de madrigaux mystiques ;
- Livre voluptueux, si jamais il en fut. -

Et depuis, soit au fond d'un asile touffu,
Soit que, sous les soleils des zones différentes,
L'éternel bercement des houles enivrantes,
Et l'aspect renaissant des horizons sans fin
Ramenassent ce coeur vers le songe divin, -
Soit dans les lourds loisirs d'un jour caniculaire,
Ou dans l'oisiveté frileuse de frimaire, -
Sous les flots du tabac qui masque le plafond,
J'ai partout feuilleté le mystère profond
De ce livre si cher aux âmes engourdies
Que leur destin marqua des mêmes maladies,
Et, devant le miroir, j'ai perfectionné
L'art cruel qu'un démon, en naissant, m'a donné,
- De la douleur pour faire une volupté vraie, -
D'ensanglanter un mal et de gratter sa plaie.

Poète, est-ce une injure ou bien un compliment ?
Car je suis vis à vis de vous comme un amant
En face du fantôme, au geste plein d'amorces,
Dont la main et dont l'oeil ont, pour pomper les forces,
Des charmes inconnus. - Tous les êtres aimés
Sont des vases de fiel qu'on boit, les yeux fermés,
Et le coeur transpercé, que la douleur allèche,
Expire chaque jour en bénissant sa flèche.

— The End —