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J'entrai dernièrement dans une vieille église ;

La nef était déserte, et sur la dalle grise,

Les feux du soir, passant par les vitraux dorés,

Voltigeaient et dansaient, ardemment colorés.

Comme je m'en allais, visitant les chapelles,

Avec tous leurs festons et toutes leurs dentelles,

Dans un coin du jubé j'aperçus un tableau

Représentant un Christ qui me parut très-beau.

On y voyait saint Jean, Madeleine et la Vierge ;

Leurs chairs, d'un ton pareil à la cire de cierge,

Les faisaient ressembler, sur le fond sombre et noir,

A ces fantômes blancs qui se dressent le soir,

Et vont croisant les bras sous leurs draps mortuaires ;

Leurs robes à plis droits, ainsi que des suaires,

S'allongeaient tout d'un jet de leur nuque à leurs pieds ;

Ainsi faits, l'on eût dit qu'ils fussent copiés

Dans le campo-Santo sur quelque fresque antique,

D'un vieux maître Pisan, artiste catholique,

Tant l'on voyait reluire autour de leur beauté,

Le nimbe rayonnant de la mysticité,

Et tant l'on respirait dans leur humble attitude,

Les parfums onctueux de la béatitude.


Sans doute que c'était l'œuvre d'un Allemand,

D'un élève d'Holbein, mort bien obscurément,

A vingt ans, de misère et de mélancolie,

Dans quelque bourg de Flandre, au retour d'Italie ;

Car ses têtes semblaient, avec leur blanche chair,

Un rêve de soleil par une nuit d'hiver.


Je restai bien longtemps dans la même posture,

Pensif, à contempler cette pâle peinture ;

Je regardais le Christ sur son infâme bois,

Pour embrasser le monde, ouvrant les bras en croix ;

Ses pieds meurtris et bleus et ses deux mains clouées,

Ses chairs, par les bourreaux, à coups de fouets trouées,

La blessure livide et béante à son flanc ;

Son front d'ivoire où perle une sueur de sang ;

Son corps blafard, rayé par des lignes vermeilles,

Me faisaient naître au cœur des pitiés nonpareilles,

Et mes yeux débordaient en des ruisseaux de pleurs,

Comme dut en verser la Mère de Douleurs.

Dans l'outremer du ciel les chérubins fidèles,

Se lamentaient en chœur, la face sous leurs ailes,

Et l'un d'eux recueillait, un ciboire à la main,

Le pur-sang de la plaie où boit le genre humain ;

La sainte vierge, au bas, regardait : pauvre mère

Son divin fils en proie à l'agonie amère ;

Madeleine et saint Jean, sous les bras de la croix

Mornes, échevelés, sans soupirs et sans voix,

Plus dégoutants de pleurs qu'après la pluie un arbre,

Étaient debout, pareils à des piliers de marbre.


C'était, certes, un spectacle à faire réfléchir,

Et je sentis mon cou, comme un roseau, fléchir

Sous le vent que faisait l'aile de ma pensée,

Avec le chant du soir, vers le ciel élancée.

Je croisai gravement mes deux bras sur mon sein,

Et je pris mon menton dans le creux de ma main,

Et je me dis : « O Christ ! Tes douleurs sont trop vives ;

Après ton agonie au jardin des Olives,

Il fallait remonter près de ton père, au ciel,

Et nous laisser à nous l'éponge avec le fiel ;

Les clous percent ta chair, et les fleurons d'épines

Entrent profondément dans tes tempes divines.

Tu vas mourir, toi, Dieu, comme un homme. La mort

Recule épouvantée à ce sublime effort ;

Elle a peur de sa proie, elle hésite à la prendre,

Sachant qu'après trois jours il la lui faudra rendre,

Et qu'un ange viendra, qui, radieux et beau,

Lèvera de ses mains la pierre du tombeau ;

Mais tu n'en as pas moins souffert ton agonie,

Adorable victime entre toutes bénie ;

Mais tu n'en a pas moins avec les deux voleurs,

Étendu tes deux bras sur l'arbre de douleurs.


Ô rigoureux destin ! Une pareille vie,

D'une pareille mort si promptement suivie !

Pour tant de maux soufferts, tant d'absinthe et de fiel,

Où donc est le bonheur, le vin doux et le miel ?

La parole d'amour pour compenser l'injure,

Et la bouche qui donne un baiser par blessure ?

Dieu lui-même a besoin quand il est blasphémé,

Pour nous bénir encore de se sentir aimé,

Et tu n'as pas, Jésus, traversé cette terre,

N'ayant jamais pressé sur ton cœur solitaire

Un cœur sincère et pur, et fait ce long chemin

Sans avoir une épaule où reposer ta main,

Sans une âme choisie où répandre avec flamme

Tous les trésors d'amour enfermés dans ton âme.


Ne vous alarmez pas, esprits religieux,

Car l'inspiration descend toujours des cieux,

Et mon ange gardien, quand vint cette pensée,

De son bouclier d'or ne l'a pas repoussée.

C'est l'heure de l'extase où Dieu se laisse voir,

L'Angélus éploré tinte aux cloches du soir ;

Comme aux bras de l'amant, une vierge pâmée,

L'encensoir d'or exhale une haleine embaumée ;

La voix du jour s'éteint, les reflets des vitraux,

Comme des feux follets, passent sur les tombeaux,

Et l'on entend courir, sous les ogives frêles,

Un bruit confus de voix et de battements d'ailes ;

La foi descend des cieux avec l'obscurité ;

L'orgue vibre ; l'écho répond : Eternité !

Et la blanche statue, en sa couche de pierre,

Rapproche ses deux mains et se met en prière.

Comme un captif, brisant les portes du cachot,

L'âme du corps s'échappe et s'élance si haut,

Qu'elle heurte, en son vol, au détour d'un nuage,

L'étoile échevelée et l'archange en voyage ;

Tandis que la raison, avec son pied boiteux,

La regarde d'en-bas se perdre dans les cieux.

C'est à cette heure-là que les divins poètes,

Sentent grandir leur front et deviennent prophètes.


Ô mystère d'amour ! Ô mystère profond !

Abîme inexplicable où l'esprit se confond ;

Qui de nous osera, philosophe ou poète,

Dans cette sombre nuit plonger avant la tête ?

Quelle langue assez haute et quel cœur assez pur,

Pour chanter dignement tout ce poème obscur ?

Qui donc écartera l'aile blanche et dorée,

Dont un ange abritait cette amour ignorée ?

Qui nous dira le nom de cette autre Éloa ?

Et quelle âme, ô Jésus, à t'aimer se voua ?


Murs de Jérusalem, vénérables décombres,

Vous qui les avez vus et couverts de vos ombres,

Ô palmiers du Carmel ! Ô cèdres du Liban !

Apprenez-nous qui donc il aimait mieux que Jean ?

Si vos troncs vermoulus et si vos tours minées,

Dans leur écho fidèle, ont, depuis tant d'années,

Parmi les souvenirs des choses d'autrefois,

Conservé leur mémoire et le son de leur voix ;

Parlez et dites-nous, ô forêts ! ô ruines !

Tout ce que vous savez de ces amours divines !

Dites quels purs éclairs dans leurs yeux reluisaient,

Et quels soupirs ardents de leurs cœurs s'élançaient !

Et toi, Jourdain, réponds, sous les berceaux de palmes,

Quand la lune trempait ses pieds dans tes eaux calmes,

Et que le ciel semait sa face de plus d'yeux,

Que n'en traîne après lui le paon tout radieux ;

Ne les as-tu pas vus sur les fleurs et les mousses,

Glisser en se parlant avec des voix plus douces

Que les roucoulements des colombes de mai,

Que le premier aveu de celle que j'aimai ;

Et dans un pur baiser, symbole du mystère,

Unir la terre au ciel et le ciel à la terre.


Les échos sont muets, et le flot du Jourdain

Murmure sans répondre et passe avec dédain ;

Les morts de Josaphat, troublés dans leur silence,

Se tournent sur leur couche, et le vent frais balance

Au milieu des parfums dans les bras du palmier,

Le chant du rossignol et le nid du ramier.


Frère, mais voyez donc comme la Madeleine

Laisse sur son col blanc couler à flots d'ébène

Ses longs cheveux en pleurs, et comme ses beaux yeux,

Mélancoliquement, se tournent vers les cieux !

Qu'elle est belle ! Jamais, depuis Ève la blonde,

Une telle beauté n'apparut sur le monde ;

Son front est si charmant, son regard est si doux,

Que l'ange qui la garde, amoureux et jaloux,

Quand le désir craintif rôde et s'approche d'elle,

Fait luire son épée et le chasse à coups d'aile.


Ô pâle fleur d'amour éclose au paradis !

Qui répands tes parfums dans nos déserts maudits,

Comment donc as-tu fait, ô fleur ! Pour qu'il te reste

Une couleur si fraîche, une odeur si céleste ?

Comment donc as-tu fait, pauvre sœur du ramier,

Pour te conserver pure au cœur de ce bourbier ?

Quel miracle du ciel, sainte prostituée,

Que ton cœur, cette mer, si souvent remuée,

Des coquilles du bord et du limon impur,

N'ait pas, dans l'ouragan, souillé ses flots d'azur,

Et qu'on ait toujours vu sous leur manteau limpide,

La perle blanche au fond de ton âme candide !

C'est que tout cœur aimant est réhabilité,

Qu'il vous vient une autre âme et que la pureté

Qui remontait au ciel redescend et l'embrasse,

comme à sa sœur coupable une sœur qui fait grâce ;

C'est qu'aimer c'est pleurer, c'est croire, c'est prier ;

C'est que l'amour est saint et peut tout expier.


Mon grand peintre ignoré, sans en savoir les causes,

Dans ton sublime instinct tu comprenais ces choses,

Tu fis de ses yeux noirs ruisseler plus de pleurs ;

Tu gonflas son beau sein de plus hautes douleurs ;

La voyant si coupable et prenant pitié d'elle,

Pour qu'on lui pardonnât, tu l'as faite plus belle,

Et ton pinceau pieux, sur le divin contour,

A promené longtemps ses baisers pleins d'amour ;

Elle est plus belle encore que la vierge Marie,

Et le prêtre, à genoux, qui soupire et qui prie,

Dans sa pieuse extase, hésite entre les deux,

Et ne sait pas laquelle est la reine des cieux.


Ô sainte pécheresse ! Ô grande repentante !

Madeleine, c'est toi que j'eusse pour amante

Dans mes rêves choisie, et toute la beauté,

Tout le rayonnement de la virginité,

Montrant sur son front blanc la blancheur de son âme,

Ne sauraient m'émouvoir, ô femme vraiment femme,

Comme font tes soupirs et les pleurs de tes yeux,

Ineffable rosée à faire envie aux cieux !

Jamais lis de Saron, divine courtisane,

Mirant aux eaux des lacs sa robe diaphane,

N'eut un plus pur éclat ni de plus doux parfums ;

Ton beau front inondé de tes longs cheveux bruns,

Laisse voir, au travers de ta peau transparente,

Le rêve de ton âme et ta pensée errante,

Comme un globe d'albâtre éclairé par dedans !

Ton œil est un foyer dont les rayons ardents

Sous la cendre des cœurs ressuscitent les flammes ;

O la plus amoureuse entre toutes les femmes !

Les séraphins du ciel à peine ont dans le cœur,

Plus d'extase divine et de sainte langueur ;

Et tu pourrais couvrir de ton amour profonde,

Comme d'un manteau d'or la nudité du monde !

Toi seule sais aimer, comme il faut qu'il le soit,

Celui qui t'a marquée au front avec le doigt,

Celui dont tu baignais les pieds de myrrhe pure,

Et qui pour s'essuyer avait ta chevelure ;

Celui qui t'apparut au jardin, pâle encore

D'avoir dormi sa nuit dans le lit de la mort ;

Et, pour te consoler, voulut que la première

Tu le visses rempli de gloire et de lumière.


En faisant ce tableau, Raphaël inconnu,

N'est-ce pas ? Ce penser comme à moi t'est venu,

Et que ta rêverie a sondé ce mystère,

Que je voudrais pouvoir à la fois dire et taire ?

Ô poètes ! Allez prier à cet autel,

A l'heure où le jour baisse, à l'instant solennel,

Quand d'un brouillard d'encens la nef est toute pleine.

Regardez le Jésus et puis la Madeleine ;

Plongez-vous dans votre âme et rêvez au doux bruit

Que font en s'éployant les ailes de la nuit ;

Peut-être un chérubin détaché de la toile,

A vos yeux, un moment, soulèvera le voile,

Et dans un long soupir l'orgue murmurera

L'ineffable secret que ma bouche taira.
Max Feb 2019
It's time to sleep, my honeygirl
to close your pretty eyes
You stare into the ceiling
as if into the skies

The sand of sleep in all good children's eyes -
- an anxious flame in yours
And there has never been a night
when i could see them closed

Each day you wake up full of life -
- at nights you do not breathe
Is it an illness or a ghost
that we are dealing with?

It's Christmas day now, Madeleine,
to God above I pray
to send you dreams sweet like yourself
and take disease away

My poor girl Madeleine, sleep tight tonight
mad-mad-mad-Madeleine
Natalie Jane Apr 2011
Madeleine,
you are just a child.
You don't know your father's first name or your mother's sins.
You know the flowers and the syrup on your pancakes.
I see bliss in your brown eyes that blossom in the Springtime.
They should name a flower after you,
after your purple dress,
Madeleine.

You're so scared of the dark,
of all the things that don't exist in your closet.
Your shoes your dolls your fear.
You climb out of your bed and seek comfort in your parents' arms.
Your tiptoe doesn't even echo in the hallway.
Will their door be locked?

Knock knock.
DAVID Jul 2015
the darkest hour, the longing
is gone, no look back, nor remorse,
only scars and internal bleeding,
the time of sorrow is past, no remorse
nor songs of regrets, futile are the sorrow
songs,

despair is good, like love or an ******,
after the secrets behind the dress, loving
wanting the female scent, can smell you,
as lion to his prey, as bees on honey,
looking at the female eyes, loving silently,
longing lascivious touch, in the heat of lust,
falling as a sinner for her ****** doors,

the hour of lust never goes, is cursing
every moment and every piece of flesh,
like the merchant of Venice, taking your skin
as mi own, devouring the placer of
making her *** and letting her go.

us  poets souls, loving without remorse
feeling and making love threw words,
in a shallow world, full of badly lust, the lust of us,
is sour but never cold, only shallow souls
can't make love, us always trying to love,

the darkest hour, the longing is on,
mesmerizing the lascivious touch,
looking at you'r ******* face,
sweet as hell feeling mellow and fool
as a little boy, in the hour's of hates,
there is no remorse after those gay boys
in shallow hall, even them knows who is not

some loving threw phones,
us ******* threw words, like the
first lover threw words, mister George
lord of us all, the poets following the trails,
of love and lust, looking the fleur du mal,
reading the maldoror, and watching
at abysmal thoughts, of greats and crazy lost,
how many of you **** with words,
as Baudelaire says,
hypocrite reader mi brother, the truth
is on our souls, she watch for us all.

a season inferne, trying to love her
and making her keep the ******* soul,
soulless girl is already lost, crazy paths to her,
lost, but never stain my soul, in the darkest hour,
loving as i let go, feeling nothing, but the stain of
children blood in her hands, lost the soul, but trying
as never, to making her feel the love and lust in a
poets souls, beast are we all, of love and lust,

in this darkest hour, lost the heart but not my soul,
she is the love i make threw words, and lust is not
a game on her phone, or sexting foolishness,
where is thou lascivious touch, your heaven reach's,
gone. and never to return, too much connection
but no touch

lust is not a game, is an act of love,
pain and placer, lust and love,
flavors of the same drug, the drug of love,
every ****** is connected too us all, poetry
is ******* and loving threw words,
old pigs and lion and wolves,
making and matting and feeling it all.

the pain is part of lovers and lust, in
the empty streets of the days gone,
y can still see her with my eyes closed.
old lover of days far gone, still see you
with my eyes closed, the darkest hours
are gone and never to return, children's
blood stain the soul, of a soulless girl,

the our of darkness is not close to home,
i'm a poet in a crazy world, with out malice
or remorse, just a lover in the shallow halls,
full's of badly lust, and empty hearts with out the soul.
at the house of hell, immortality is far gone,
at this port of love and lust, are all vessels and boats
getting to the shore, or drawing in deep waters of
blood pain and lust, by not loving it all, pain and remorse
fear and love, lust and shame, all is there to feel it all,
there's  no escape for the truth in our souls, nor
ever going to be a safe port, the deep waters are
full of drawing boats, in the sea of life and love
let her go, and never look back as she lost her soul

the salt sculpture was looking back, now she is gone,
***** was full of badly lust, now she is a salty wall,
beneath hashem eyes she lost the ******* soul,
now and then never let the stain get's the soul,
is your only escape from hem, and his burning home
away the darkest hour, know that she is gone,
new dawns and new days, for this poet to love,
some day the cold will let her heart feel the eternal
fire of a poets soul. a burning heart full of love,
pain and lust, as the vessels sail on,
away far the boats are gone, beneath hashem's eyes

did he love, some will say, in deed he love,
and that is all, beneath the shallow halls
of love and lust i'm still alone in this ******* cold,
empty thoughts and lover soul's, is full by pain and lost
behind the eyes of a poets soul, is the abysmal truth
in the poets clothes, lust is nothing with out the love,
empty and vain, as a tick drinking flames of dragons yawns.


in the darkest of all hours i fell the pain of being alone,
no shame nor remorse, only the coldness, of being not,
a poets truth is on his soul, lucid thoughts in dark rooms,
and lost is not  a part of the all, the strings connect us all,
even the creepy lost, are part of us all, with o with out the soul,
but never he could stain my soul, beneath the shallow walls of
lust and love, some are lost, and alone, is a cold world, for the one with soul, evolved and ready for all, sill the soulless ones are looking for love and lust, even in shallow hall, their trying to be loved in return,

in the hour of lust and love, still the head need to be lost,
cause the pain was bigger then the love, even then i knew
one day i will going to love or try to, do,
i never be but alone, still can smell the sweetness,
of the lady's love, and make them feel adored,
and wanted, but still the head need to be lost,
the hours of pain are still near the bed,
looking as a drag remorse, or a foul lust taken by force,
or stolen in sleep, still the stains of ****** ****'s,
pollute what once  was full of love.

now is all full of lust and pain, never the soul
or the pain, take of nothing but shame,
of this poet's soul.
that even after the rapes, or  games
of creepy shames, lose the head or let the shame
direct my game, what once was stained, some will wash,
with love and lust, and honey tears, will take the stains
and love the flames in the poets heart.

nor shame nor remorse, just the truth and the flames,
never the blame will command my flames or foul my name,
connected are the strains of us all, as a mouse, as a lion
she will never pollute my name, or her shame will be minor,
the children s blood in her scent pollute the air,
and her bleeding hands are a ******* disgrace.

still the pain was washed away,
and the heart break was healed, after
all those years in pain, living in poets hell,
decadence as a way of life, despair and pain
***** my second and third name, now i'm clean
alive and well thoroughly clean is the soul of this,
project of man, sane and plain,

the darkest hours pass and where gone
alone and free, simple, smelling some
Madeleine in the sweet morning air,
the loner past, is gone with her lying eyes,
away i sail in this vessel, away the port, looking
for clean air, a woman with soul,
and this loving flame called poetry.
April Mar 2014
Where are you Madeleine?
Fiery red eyes
Giant torso wrapped in gauze
Horns jade green
We sit upon the shoulders
Why are you gone Madeleine?
Eyes leak no tears
Torso grumbles, blocked by the heavy material
Horns camouflage all we have
We count the minutes that pass by
Will I ever see you again my sister Madeleine?
Poem written in french class
eph you see kay etouffee if you see Kay tell her a catawampus catahoula hound hog dog crossed bayou levee last night all right what did you say if you see Kay tell her a catawampus catahoula hog dog crossed the levee last night all right i heard what you said the first time why you got to repeat eph you see kay you ******* ****** **** what? what did you say you ******* ****** **** heard you the first time you **** a **** a ***** a ***** hello stop end begin believe conceive create no thank you i already ate what? what did you say begin believe conceive create no thank you i already ate quit ******* repeating yourself  you ******* ******* hello stop end begin believe conceive create eph you see kay etouffee if you see Kay tell her a catawampus catahoula hog dog crossed the levee last night all right

the renown physicist dressed in brown wool suit brown leather laced shoes white shirt burgundy knitted tie wild curly graying hair climbed the stairs walked across the stage stood at the lectern adjusted narrow support pole height reached down into brown leather briefcase retrieved his thesis concerning the relative theory of everything tapped microphone composed his posture made a guttural sound clearing his throat looked out at packed full auditorium it became evident to the distinguished audience the renown physicist’s fly was open and his ***** hanging out it was unanimously dismissed as a case of professorial absent-mindedness

all the creatures of the earth (excluding humans) convened for an emergency session the bigger creatures talked first grizzly bears stood upright explaining demand for gallbladders bile paws make us more valuable dead than alive sharks testified Asian fisherman cut off our fins for soup then throw us back into the sea to die elephants thumping heavy feet stepped forward yeah poachers **** us for our tusks rhinos concurred yes they **** us for our horns wild Mustang horses neighed about violent round-ups then slaughtered processed for cat food whales complained of going deaf from submarine sonar tests then sold for meat many dolphins sea turtles tuna swordfish sea bass smaller fish swam forward pleading about getting caught in long line nets barbed baited hooks over-fished colonies chimpanzees described nightmares of being stolen from their mom’s when they are very young then used in research labs for horrible tests song birds chirped about loss of their habitats land tortoises spoke in gentle voices about being wiped out for housing developments saguaro cactuses dropped their arms in discouragement masses of penguins solemnly marched in suicidal unison to edge of melting icebergs polar bears and seals wept honey bees buzzed colony collapse disorder bats flapped about white nose syndrome coyotes and wolves howled lonesome prairie laments the session grew gloomy with heart-wrenching unbearable sadness sobbing crying then a black mutt dog spoke up my greyhound brothers and sisters and all my family of creatures i sympathize with your hurt but it is important to realize there are people who care love us want to protect us not all humans are ravenous carnivores or heartless profiteers a calico cat crept alongside black dog and rubbed her head against his chest an old gray mare admitted her love for a race horse jockey who died years ago a bluebird sang a song suddenly lots more creatures advanced with stories of human kindness Captain Paul Watson Madeleine Pickens Jane Goodall a redwood tree named Luna testified about Julia Butterfly Hill the winds clouds sky discussed concerns by Al Gore lots and lots of other names were mentioned and the whole tone of the meeting changed every one agreed they needed to wait and see what the next generation of people would do whether humans would acknowledge the cruelties threats of extinction and learn grow figure out ways to sustain mother earth father sky then the meeting let out just as the sun was rising on a new day

there is a cemetery in Paris named Père Lachaise buried there are the remains of Jim Morrison Oscar Wilde Richard Wright Karl Appel Guillaume Apollinaire Honoré de Balzac Sarah Bernhardt the empty urn of Maria Callas Frédéric Chopin Colette Jean-Baptiste-Camille Corot Nancy Clara Cunard Honoré Daumier Jacques-Louis David Eugène Delacroix Isadora Duncan Paul Éluard Max Ernst Suzanne Flon Loie Fuller Théodore Géricault Yvette Guilbert Jean Ingres Clarence Laughlin Pierre Levegh Jean-François Lyotard Marcel Marceau Amedeo Modigliani Molière Yves Montand Pascale Ogier Christine Pascal Édith Piaf Marcel Proust Georges Seurat Simone Signoret Gertrude Stein Louis Visconti Maria Countess Walewska and many other extraordinary souls it is rumored at late dusk their ghosts climb from graves gather drink fine brandy from costly crystal glasses smoke fragrant cigars and once a year on November 2 party hard all night culminating in deliriously promiscuous ****** **** it’s difficult to know what the truth is since the dead don’t talk or do they
Molly Smithson May 2014
Moving amidst my Ramona chapter books,
I make out your movement, M, the moody turns
Of your mounts and valleys, the moniker of

Family names, you marked me like a maternal
Emblem of the generation’s matriarch,
You mingled amid reminiscences of former matrons  

Maria Helena from the Midwest,
Who crossed the mountains in a wagon,
Madeleine, a migrant from Marseilles,

Who baked warm loaves in San Francisco,
And her own daughter, my Mimi,
Who muttered merde while she drank martinis.

In my own time, you materialized in
Marjorie, my nana, and Maria, my mom,
The women in which I knew you growing up,

Then Molly, who made dreams out of
Magic and Movies and Marie Antoinette,
You embellished my most favorite things.

In my monogram, you aimed my impulses
in your masts’ diametric directions
Towards competence, towards imagination.

In your middle ‘s mysterious compartment I make snug
With magazines and novels and mugs of hot milk.
You nuzzled me in moments of melancholy, then motivated me

To meander among your fundamental family,
The sumptuous L of melt and mélange,
The meticulous N of man or monk or money.

Even W, which matches your mien in mirror
It warped wicked witch while you
Milled maidens and damsels, so I imagined

The mutilation of those two majuscules formed
My image of womanhood. M, Molly Smithson materialized
From a meek mademoiselle into the mistress of mischief.
Mike Essig May 2016
for Herman and Mary*
Old friends. New days. Years like miles fall away.
A visit, a visit. Time collapses. Walks and talks.
Memories in an instant. Tattoos on the brain remain.
This world, inconsequential and uncaring, but home.
Pain and failure as knowledge. A maturity of knowing.
The zig-zag manifestation of life. Pearls of moments.
We live a succession of dangling modifiers. Syntax.
Dreaming the most legitimate activity. Breathe.
Here but not forever. There is no full stop.
     Only a pause in the Bardo for tea
     And then a flowing outward to see.
Blueberry Ice Apr 2021
...

Olfactory is the strongest memory.
Take care of your nose
that you may never forget me.


•rb
Proust's madeleine:

a particular scent that triggers a memory.
Richard Riddle Jun 2015
'Twas a balmy summer evening, and a goodly crowd was there.
Which well-nigh filled Joe's bar-room on the corner of the square;
And as songs and witty stories came through the open door,
A vagabond crept slowly in and posed upon the floor.

"Where did it come from?" someone said, "The wind has blown it in."
"What does it want?" another cried. "Some whisky, *** or gin?"
"Here, Toby, sic him, if your stomach's equal to the work -
I wouldn't touch him with a fork, he's as filthy as a Turk."

This badinage the poor wretch took with stoical good grace;
In fact, he smiled as though he thought he'd struck the proper place.
"Come, boys, I know there's burly hearts among so good a crowd
To be in such good company would make a deacon proud."

"Give me a drink -- that's what I want -- I'm out of funds, you know;
When I had cash to treat the gang, this hand was never slow.
What? You laugh as though you thought this pocket never held a sou!
I once was fixed as well, my boys, as anyone of you."

"There, thanks; that's braced me nicely! God bless you one and all!
Next time I pass this good saloon, I'll make another call.
Give you a song? No, I can't do that, my singing days are past;
My voice is cracked, my throat's worn out, and my lungs are going fast."

"Say! Give me another whisky, and I'll tell you what I'll do
I'll tell you a funny story, and a fact, I promise, too.
That I was ever a decent man not one of you would think;
But I was, some four or five years back. Say, give me another drink."

"Fill her up, Joe, I want to put some life into my frame --
Such little drinks to a *** like me are miserably tame;
Five fingers -- there, that's the scheme - and corking whisky, too.
Well, here's luck, boys! and, landlord, my best regards to you!"

"You've treated me pretty kindly, and I'd like to tell you how
I came to be the ***** sot you see before you now.
As I told you, once I was a man, with muscle, frame and health,
And, but for a blunder, ought to have made considerable wealth."

"I was a painter -- not one that daubed on bricks and wood
But an artist, and, for my age, was rated pretty good.
I worked hard at my canvas and was bidding fair to rise,
For gradually I saw the star of fame before my eyes."

"I made a picture, perhaps you've seen, 'tis called the 'Chase of Fame.'
It brought me fifteen hundred pounds and added to my name.
And then I met a woman -- now comes the funny part --
With eyes that petrified my brain, and sunk into my heart."

"Why don't you laugh? 'Tis funny that the vagabond you see
Could ever love a woman and expect her love for me;
But 'twas so, and for a month or two her smiles were freely given,
And when her loving lips touched mine it carried me to heaven."

"Did you ever see a woman for whom your soul you'd give,
With a form like the Milo Venus, too beautiful to live;
With eyes that would beat the Koh-i-noor, and a wealth of chestnut hair?
If so, 'twas she, for there never was another half so fair."

"I was working on a portrait, one afternoon in May,
Of a fair-haired boy, a friend of mine, who lived across the way,
And Madeleine admired it, and, much to my surprise,
Said that she'd like to know the man that had such dreamy eyes."

"It didn't take long to know him, and before the month had flown
My friend had stolen my darling, and I was left alone;
And, ere a year of misery had passed above my head,
The jewel I had treasured so had tarnished, and was dead."

"That's why I took to drink, boys. Why, I never saw you smile!
I thought you'd be amused, and laughing all the while.
Why, what's the matter, friend? There's a teardrop in your eye,
Come, laugh, like me; 'tis only babies and women that should cry."

"Say, boys, if you give me just another whisky, I'll be glad,
And I'll draw right here a picture of the face that drove me mad.
Give me that piece of chalk with which you mark the baseball score --
You shall see the lovely Madeleine upon the bar-room floor."

Another drink, and with chalk in hand the vagabond began
To sketch a face that well might buy the soul of any man.
Then, as he placed another lock upon the shapely head,
With a fearful shriek, he leaped and fell across the picture -- dead.
I was going to wait a couple of days, but, what the heck!
I


Mon Dieu m'a dit : Mon fils, il faut m'aimer. Tu vois

Mon flanc percé, mon cœur qui rayonne et qui saigne,

Et mes pieds offensés que Madeleine baigne

De larmes, et mes bras douloureux sous le poids


De tes péchés, et mes mains ! Et tu vois la croix,

Tu vois les clous, le fiel, l'éponge et tout t'enseigne

À n'aimer, en ce monde où la chair règne.

Que ma Chair et mon Sang, ma parole et ma voix.


Ne t'ai-je pas aimé jusqu'à la mort moi-même,

Mon frère en mon Père, ô mon fils en l'Esprit,

Et n'ai-je pas souffert, comme c'était écrit ?


N'ai-je pas sangloté ton angoisse suprême

Et n'ai-je pas sué la sueur de tes nuits,

Lamentable ami qui me cherches où je suis ? »


II


J'ai répondu : Seigneur, vous avez dit mon âme.

C'est vrai que je vous cherche et ne vous trouve pas.

Mais vous aimer ! Voyez comme je suis en bas,

Vous dont l'amour toujours monte comme la flamme.


Vous, la source de paix que toute soif réclame,

Hélas ! Voyez un peu mes tristes combats !

Oserai-je adorer la trace de vos pas,

Sur ces genoux saignants d'un rampement infâme ?


Et pourtant je vous cherche en longs tâtonnements,

Je voudrais que votre ombre au moins vêtît ma houle,

Mais vous n'avez pas d'ombre, ô vous dont l'amour monte,


Ô vous, fontaine calme, amère aux seuls amants

De leur damnation, ô vous toute lumière

Sauf aux yeux dont un lourd baiser tient la paupière !


III


- Il faut m'aimer ! Je suis l'universel Baiser,

Je suis cette paupière et je suis cette lèvre

Dont tu parles, ô cher malade, et cette fièvre

Qui t'agite, c'est moi toujours ! il faut oser


M'aimer ! Oui, mon amour monte sans biaiser

Jusqu'où ne grimpe pas ton pauvre amour de chèvre,

Et t'emportera, comme un aigle vole un lièvre,

Vers des serpolets qu'un ciel cher vient arroser.


Ô ma nuit claire ! Ô tes yeux dans mon clair de lune !

Ô ce lit de lumière et d'eau parmi la brune !

Toute celle innocence et tout ce reposoir !


Aime-moi ! Ces deux mots sont mes verbes suprêmes,

Car étant ton Dieu tout-puissant, Je peux vouloir,

Mais je ne veux d'abord que pouvoir que tu m'aimes.


IV


- Seigneur, c'est trop ? Vraiment je n'ose. Aimer qui ? Vous ?

Oh ! non ! Je tremble et n'ose. Oh ! vous aimer je n'ose,

Je ne veux pas ! Je suis indigne. Vous, la Rose

Immense des purs vents de l'Amour, ô Vous, tous


Les cœurs des saints, ô vous qui fûtes le Jaloux

D'Israël, Vous, la chaste abeille qui se pose

Sur la seule fleur d'une innocence mi-close.

Quoi, moi, moi, pouvoir Vous aimer. Êtes-vous fous


Père, Fils, Esprit ? Moi, ce pécheur-ci, ce lâche,

Ce superbe, qui fait le mal comme sa tâche

Et n'a dans tous ses sens, odorat, toucher, goût.


Vue, ouïe, et dans tout son être - hélas ! dans tout

Son espoir et dans tout son remords que l'extase

D'une caresse où le seul vieil Adam s'embrase ?


V


- Il faut m'aimer. Je suis ces Fous que tu nommais,

Je suis l'Adam nouveau qui mange le vieil homme,

Ta Rome, ton Paris, ta Sparte et ta Sodome,

Comme un pauvre rué parmi d'horribles mets.


Mon amour est le feu qui dévore à jamais

Toute chair insensée, et l'évaporé comme

Un parfum, - et c'est le déluge qui consomme

En son Ilot tout mauvais germe que je semais.


Afin qu'un jour la Croix où je meurs fût dressée

Et que par un miracle effrayant de bonté

Je t'eusse un jour à moi, frémissant et dompté.


Aime. Sors de ta nuit. Aime. C'est ma pensée

De toute éternité, pauvre âme délaissée,

Que tu dusses m'aimer, moi seul qui suis resté !


VI


- Seigneur, j'ai peur. Mon âme en moi tressaille toute.

Je vois, je sens qu'il faut vous aimer. Mais comment

Moi, ceci, me ferais-je, ô mon Dieu, votre amant,

Ô Justice que la vertu des bons redoute ?


Oui, comment ? Car voici que s'ébranle la voûte

Où mon cœur creusait son ensevelissement

Et que je sens fluer à moi le firmament,

Et je vous dis : de vous à moi quelle est la route ?


Tendez-moi votre main, que je puisse lever

Cette chair accroupie et cet esprit malade.

Mais recevoir jamais la céleste accolade.


Est-ce possible ? Un jour, pouvoir la retrouver

Dans votre sein, sur votre cœur qui fut le nôtre,

La place où reposa la tête de l'apôtre ?


VII


- Certes, si tu le veux mériter, mon fils, oui,

Et voici. Laisse aller l'ignorance indécise

De ton cœur vers les bras ouverts de mon Église,

Comme la guêpe vole au lis épanoui.


Approche-toi de mon oreille. Épanches-y

L'humiliation d'une brave franchise.

Dis-moi tout sans un mot d'orgueil ou de reprise

Et m'offre le bouquet d'un repentir choisi.


Puis franchement et simplement viens à ma table.

Et je t'y bénirai d'un repas délectable

Auquel l'ange n'aura lui-même qu'assisté,


Et tu boiras le Vin de la vigne immuable,

Dont la force, dont la douceur, dont la bonté

Feront germer ton sang à l'immortalité.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Puis, va ! Garde une foi modeste en ce mystère

D'amour par quoi je suis ta chair et ta raison,

Et surtout reviens très souvent dans ma maison,

Pour y participer au Vin qui désaltère.


Au Pain sans qui la vie est une trahison,

Pour y prier mon Père et supplier ma Mère

Qu'il te soit accordé, dans l'exil de la terre,

D'être l'agneau sans cris qui donne sa toison.


D'être l'enfant vêtu de lin et d'innocence,

D'oublier ton pauvre amour-propre et ton essence,

Enfin, de devenir un peu semblable à moi


Qui fus, durant les jours d'Hérode et de Pilate

Et de Judas et de Pierre, pareil à toi

Pour souffrir et mourir d'une mort scélérate !


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Et pour récompenser ton zèle en ces devoirs

Si doux qu'ils sont encore d'ineffables délices,

Je te ferai goûter sur terre mes prémices,

La paix du cœur, l'amour d'être pauvre, et mes soirs -


Mystiques, quand l'esprit s'ouvre aux calmes espoirs

Et croit boire, suivant ma promesse, au Calice

Éternel, et qu'au ciel pieux la lune glisse,

Et que sonnent les angélus roses et noirs,


En attendant l'assomption dans ma lumière,

L'éveil sans fin dans ma charité coutumière,

La musique de mes louanges à jamais,


Et l'extase perpétuelle et la science.

Et d'être en moi parmi l'aimable irradiance

De tes souffrances, enfin miennes, que j'aimais !


VIII


- Ah ! Seigneur, qu'ai-je ? Hélas ! me voici tout en larmes

D'une joie extraordinaire : votre voix

Me fait comme du bien et du mal à la fois,

Et le mal et le bien, tout a les mêmes charmes.


Je ris, je pleure, et c'est comme un appel aux armes

D'un clairon pour des champs de bataille où je vois

Des anges bleus et blancs portés sur des pavois,

Et ce clairon m'enlève en de fières alarmes.


J'ai l'extase et j'ai la terreur d'être choisi.

Je suis indigne, mais je sais votre clémence.

Ah ! quel effort, mais quelle ardeur ! Et me voici


Plein d'une humble prière, encore qu'un trouble immense

Brouille l'espoir que votre voix me révéla,

Et j'aspire en tremblant.


IX


- Pauvre âme, c'est cela !
Ryan P Kinney Nov 2017
I am scared!
Scared of this world

Robert Godwin Sr
Alyssa Elsman

How many more have to die?
By my kind,
By their kind,
Because they blame some other kind
What ever happened to just being
kind?

Daniel Parmertor, Russell King, Jr., Demetrius Hewlin

Where were you when the World Trade Center went down?
It’s something everyone alive then will always remember
Never Forget! was our brand motto for American Pride

Krystle Marie Campbell, Lü Lingzi, Martin William Richard, Sean A. Collier, Dennis Simmonds

And now, the death of another is so commonplace
That we forget what and where.
It’s no longer personal enough to register where in our lives that it struck us
Only note that another life has been struck down
Add another tally to the equation
And still it does not add up

Trayvon Martin
Tamir Rice
Samuel DuBose
Delrawn Small
Philando Castile
Terence Crutcher
Heather Heyer

We are completely desensitized
And decentralized
We keep ourselves disconnected
(because we just can’t absorb,
Take,
Process it all)
It’s not us
It’s not me
It’s somebody else
Somewhere else.
Until it is
Then we care
How much can we take, before we break

Cynthia Marie Graham Hurd, Susie Jackson, Ethel Lee Lance, Depayne Middleton Doctor, Clementa C. Pinckney, Tywanza Sanders, Daniel Simmons, Sharonda Coleman Singleton, Myra Thompson

The tragedy is the comedy
We laugh so we don’t cry
Sakia Gunn
Richie Phillips
Nireah Johnson, Brandie Coleman
Glenn Kopitske
Scotty Joe Weaver
Jason Gage
Michael Sandy
Sean William Kennedy
Duanna Johnson
Lawrence "Larry" King
Angie Zapata
Lateisha Green
****** August Provost, III
Mark Carson

I can’t say I’ve never thought of committing violence.
Hell, when my ex-wife cheated, it occurred to me
And I can’t say that I have never hit another
I’ve been a kid
My whole life is designed just to grow up
But, I’ve thought of killing myself far more often than the thought to harm anyone else have ever occurred to me
Because my problems are mine;
My fault,
And I am not seeking some scapegoat

Keenya Cook, Jerry Taylor, Million A. Woldemariam, Claudine Parker, Hong Im Ballenge, James Martin, James L. Buchanan, Premkumar Walekar, Sarah Ramos, Lori Ann Lewis-Rivera, Pascal Charlot, Dean Harold Meyers, Kenneth Bridges, Linda Franklin née Moore, Jeffrey Hopper, Conrad Johnson, 1 unnamed victim

I am not going to deny that being a white male hasn’t allowed me to sidestep a whole level of *******
One day, angry white males will be the minority
And we’ll have no one left to blame, but ourselves.
If we don’t **** everyone first
If we don’t **** ourselves first

Michael Arnold, Martin Bodrog, Arthur Daniels, Sylvia Frasier, Kathy Gaarde, John Roger Johnson, Mary Francis Knight, Frank Kohler, Vishnu Pandit, Kenneth Bernard Proctor, Gerald Read, Richard Michael Ridgell

Jonathan Blunk, Alexander J. Boik , Jesse Childress, Gordon Cowden,
Jessica Ghawi, John Larimer, Matt McQuinn, Micayla Medek, Veronica Moser Sullivan, Alex Sullivan, Alexander C. Teves, Rebecca Wingo

The earth has already decided that we are a plague upon it
Maybe climate change is the natural response to the abuse of our gifts

Nancy Lanza, Rachel D'Avino, Dawn Hochsprung, Anne Marie Murphy,
Lauren Rousseau, Mary Sherlach, Victoria Leigh Soto, Charlotte Bacon, Daniel Barden, Olivia Engel, Josephine Gay, Dylan Hockley, Madeleine Hsu, Catherine Hubbard, Chase Kowalski, Jesse Lewis, Ana Márquez Greene, James Mattioli, Grace McDonnell, Emilie Parker, Jack Pinto, Noah Pozner, Caroline Previdi, Jessica Rekos, Avielle Richman, Benjamin Wheeler, Allison Wyatt

What is this world going to teach my son?
That he’s better because of how he looks?
Or what I’ve taught him:
You make yourself better.

Jamie Bishop, Jocelyne Couture Nowak, Kevin Granata, Liviu Librescu,  P
G. V. Loganathan, Ross Alameddine, Brian Bluhm, Ryan Clark, Austin Cloyd, Daniel Perez Cueva, Matthew Gwaltney, Caitlin Hammaren, Jeremy Herbstritt, Rachael Hill, Emily Hilscher, Matthew La Porte, Jarrett Lane, Henry Lee, Partahi Lumbantoruan, Lauren McCain, Daniel O'Neil, Juan Ortiz, Minal Panchal, Erin Peterson, Michael Pohle Jr., Julia Pryde, Mary Karen Read, Reema Samaha, Waleed Shaalan, Leslie Sherman, Maxine Turner, Nicole White

I work as a data analyst
So, I ran the numbers
But, these are more than numbers
These are people: sons, daughters, sisters, brothers, mothers, fathers, husbands, wives, friends, lovers.

Stanley Almodovar III, Amanda Alvear, Oscar A. Aracena Montero, Rodolfo Ayala Ayala, Alejandro Barrios Martinez, Martin Benitez Torres, Antonio D. Brown, Darryl R. Burt II, Jonathan A. Camuy Vega, Angel L. Candelario Padro, Simon A. Carrillo Fernandez, Juan Chevez Martinez, Luis D. Conde, Cory J. Connell, Tevin E. Crosby, Franky J. DeJesus Velazquez, Deonka D. Drayton, Mercedez M. Flores, Juan R. Guerrero, Peter O. Gonzalez Cruz, Paul T. Henry, Frank Hernandez, Miguel A. Honorato, Javier Jorge Reyes, Jason B. Josaphat, Eddie J. Justice, Anthony L. Laureano Disla, Christopher A. Leinonen, Brenda L. Marquez McCool, Jean C. Mendez Perez, Akyra Monet Murray, Kimberly Morris, Jean C. Nives Rodriguez, Luis O. Ocasio Capo, Geraldo A. Ortiz Jimenez, Eric I. Ortiz Rivera, Joel Rayon Paniagua, Enrique L. Rios Jr., Juan P. Rivera Velazquez, Yilmary Rodriguez Solivan, Christopher J. Sanfeliz, Xavier E. Serrano Rosado, Gilberto R. Silva Menendez, Edward Sotomayor Jr., Shane E. Tomlinson, Leroy Valentin Fernandez, Luis S. Vielma, Luis D. Wilson Leon, Jerald A. Wright

I did research to try to find all the victims since I became abruptly aware 16 years ago
There are too many
I could not discover a single database that contained a comprehensive record
No one can keep track of it anymore
I know I’ve missed people
I know there are 1000’s of people now missing people
Even 1 was too much

Hannah Ahlers, Heather Alvarado, Dorene Anderson, Carrie Barnette, Jack Beaton, Steve Berger, Candice Bowers, Denise Salmon Burditus, Sandra Casey, Andrea Castilla, Denise Cohen, Austin Davis, Virginia Day Jr, Christiana Duarte, Stacee Etcheber, Brian Fraser, Keri Galvan,  Dana Gardner, Angela Gomez, Rocio Guillen Rocha, Charleston Hartfield,  Chris Hazencomb, Jennifer Irvine, Nicol Kimura, Jessica Klymchuk, Carly Kreibaum, Rhonda LeRocque, Victor Link, Jordan McIldoon, Kelsey Meadows, Calla Medig, James ‘Sonny’ Melton, Pati Mestas, Austin Meyer, Adrian Murfitt, Rachael Parker, Jennifer Parks, Carrie Parsons, Lisa Patterson,  John Phippen, Melissa Ramirez, Jordyn Rivera, Quinton Robbins, Cameron Robinson, Lisa Romero Muniz, Christopher Roybal, Brett Schwanbeck, Bailey Schweitzer, Laura Shipp, Erick Silva, Susan Smith, Tara Roe Smith, Brennan Stewart, Derrick ‘Bo’ Taylor, Neysa Tonks, Michelle Vo, Kurt Von Tillow, Bill Wolfe Jr.

and NOW I’ve run out of lines and time to read off all 2,977 people who died in 9-11
Isn’t that a tragedy?
I turned the key and opened wide the door
To enter my deserted room again,
Where thro’ the long hot months the dust had lain.
Was it not lonely when across the floor
No step was heard, no sudden song that bore
My whole heart upward with a joyous pain?
Were not the pictures and the volumes fain
To have me with them always as before?
But Giorgione’s Venus did not deign
To lift her lids, nor did the subtle smile
Of Mona Lisa deepen.  Madeleine
Still wept against the glory of her hair,
Nor did the lovers part their lips the while,
But kissed unheeding that I watched them there.
Michael R Burch May 2020
Sandy Hook Call to Love
by Michael R. Burch

Our hearts are broken today
for our children's small bodies lie broken;
let us gather them up, as we may,
that the truth of our Love may be spoken;
then, when we have put them away
to nevermore dream, or be woken,
let us think of the living, and pray
for true Love, not some miserable token,
to command us, for strength to obey.

The first line in the poem above came from President Obama’s speech in which he wiped away tears as he discussed the Sandy Hook killings.

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For a Sandy Hook Child, with Butterflies
by Michael R. Burch

Where does the butterfly go
when lightning rails, when thunder howls,
when hailstones scream while winter scowls
and nights compound dark frosts with snow?
Where does the butterfly go?

Where does the rose hide its bloom
when night descends oblique and chill
beyond the capacity of moonlight to fill?
When the only relief's a banked fire's glow,
where does the butterfly go?

And where shall the spirit flee
when life is harsh, too harsh to face,
and hope is lost without a trace?
Oh, when the light of life runs low,
where does the butterfly go?

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Sandy Hook Call to Action
by Michael R. Burch

We see their tiny coffins
and our hearts break,
so we ask the NRA―
"Did you make a mistake?"
And we vow to save the next child
for sweet love's sake,
but also to protect ourselves
from enduring such heartache.

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I dedicate my poems to the victims ― may they rest in peace ― and I urge all Americans to act now, before the next massacre. If we don't, our loved ones will remain continually at risk:

Epitaph for a Sandy Hook Child
by Michael R. Burch

I lived as best I could, and then I died.
Be careful where you step: the grave is wide.

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This poem is for mothers who lost children at Sandy Hook, and in other similar tragedies ...

Childless
by Michael R. Burch

How can she bear her grief?
Mightier than Atlas, she shoulders the weight
Of one fallen star.

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Shooting Gallery
by Michael R. Burch

If we live by the rule of the gun
what can a small child do,
but run?

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Sixteen of the students who died at Sandy Hook were six years old; the other four students were seven. I wrote the poem below for another child gunned down by a madman. While we cannot legislate sanity, we can be sane enough to legislate away the "right" of serial killers to purchase assault weapons so easily. We can defend many small victims from such carnage, if "we the people" have the wisdom and the will to defend them.

Child of 9-11
by Michael R. Burch

a poem for Christina-Taylor Green, who was born
on September 11, 2001 and died at the age of nine,
shot to death ...

Child of 9-11, beloved,
I bring this lily, lay it down
here at your feet, and eiderdown,
and all soft things, for your gentle spirit.
I bring this psalm ― I hope you hear it.

Much love I bring ― I lay it down
here by your form, which is not you,
but what you left this shell-shocked world
to help us learn what we must do
to save another child like you.

Child of 9-11, I know
you are not here, but watch, afar
from distant stars, where angels rue
the brutal things some mortals do.
I also watch; I also rue.

And so I make this pledge and vow:
though I may weep, I will not rest
nor will my pen fail heaven's test
till guns and wars and hate are banned
from every shore, from every land.

Child of 9-11, I grieve
your tender life, cut short ... bereaved,
what can I do, but pledge my life
to saving lives like yours? Belief
in your sweet worth has led me here ...

I give my all: my pen, this tear,
this lily and this eiderdown,
and all soft things my heart can bear;
I bear them to your final bier,
and leave them with my promise, here.

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US or Them?
by Michael R. Burch

The NRA wants money in the till,
thus Adam Lanza had a license to ****.
Our government’s the serial killer’s shill
and will be, unless WE express OUR will
and vote to save our children from Boot Hill.

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This haiku below makes me think of the students and teachers of Sandy Hook, who were trapped in a war zone:

War
stood at the end of the hall
in the long shadows
―original haiku by Watanabe Hakusen, translation by Michael R. Burch

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Piercing the Shell
by Michael R. Burch

If we strip away all the accouterments of war,
perhaps we'll discover what the heart is for.

It seems to me that the NRA has declared a war ― an open season ― on our children, by insisting that assault weapons must be available to every Tom, **** and ***** Harry. But what will we, the people, say and do?

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Something
by Michael R. Burch

Something inescapable is lost―
lost like a pale vapor curling up into shafts of moonlight,
vanishing in a gust of wind toward an expanse of stars
immeasurable and void.

Something uncapturable is gone―
gone with the spent leaves and illuminations of autumn,
scattered into a haze with the faint rustle of parched grass
and remembrance.

Something unforgettable is past―
blown from a glimmer into nothingness, or less,
and finality has swept into a corner where it lies
in dust and cobwebs and silence.

###

Frail Envelope of Flesh
by Michael R. Burch

Frail envelope of flesh,
lying cold on the surgeon’s table
with anguished eyes
like your mother’s eyes
and a heartbeat weak, unstable ...

Frail crucible of dust,
brief flower come to this―
your tiny hand
in your mother’s hand
for a last bewildered kiss ...

Brief mayfly of a child,
to live six artless years!
Now your mother’s lips
seal up your lips
from the Deluge of her tears ...

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Here are tribute poems for exceptional children who should be alive today:

Emilie Parker,
the horror grows starker
as we see your sweet image
and cringe at the carnage;
but dear, how you mesmerize
with those vivid blue eyes
and death cannot sever
our hearts from you, ever.

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Dylan Hockley,
a blue-eyed "gorgeous boy,"
was super beyond
death's power to destroy.

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Jack Pinto,
who idolized the New York Jets' Victor Cruz,
is now Cruz's hero
and neither can lose.

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Grace Audrey McDonnell,
our "beautiful, sweet little girl,"
wherever you are now,
there's a far brighter world.

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Avielle Richman
had a "spirit that drew people in"
(and an infinitely knowing
and cheeky grin!).

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Noah Pozner,
"extremely bright"―
your mind and your smile
both exuded light.

###

Jessica Rekos,
a "creative, beautiful little girl"
who loved horses,
are you now riding Pegasus
down heaven's courses?

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Benjamin Wheeler,
"an irrepressibly bright and spirited boy"
had brown, soulful eyes
and a spirit no killer can destroy.

###

Ana Marquez-Greene,
as sweet a child as we've seen,
you "beat us all to paradise."
Was it because you were so very nice?

###

Charlotte Bacon,
our love for you is unshaken;
as you "lit up all rooms" down here
you now illuminate heaven, dear.

###

Daniel Barden, his family's light,
once brightened this earth, and now brightens heaven―
not a bad trick for a boy who's just seven!

###

Olivia Engel,
angel,
your only possible crime (I've been told)
was "being a wiggly, smiley six-year-old!"

###

Allison Wyatt,
so shy, so sweet, so caring,
loved to garden with her mother.
Six pink candles, then an eternity of sharing.

###

Catherine Violet Hubbard
when you were here
the cupboard
of life
was never bare,
but full of light
and your electric hair!

###

Josephine Gay
had just turned seven;
now she will always be
"a lovely part of heaven."

###

Caroline Previdi,
"sweet, precious little angel,"
we fondly remember
your infectious smile.

###

Chase Kowalski, age seven
seems awfully early for heaven;
but since there was never a better child ...
perhaps the angels called, beguiled?

###

Jesse Lewis, so full of life,
you could fill a room with bright laughter;
I'm sure you're entertaining angels now
and brightening the Hereafter!

###

James Mattioli,
exceptional swimmer,
without your bright presence
the world seems much dimmer.

###

Madeleine Hsu,
what we know of you
is so limited, but we love you too.
May your loved ones keep your memory secure
and your memory give them the strength to endure.

###

Here is a memorial poem for the school's lovely, valiant principal who, according to accounts, ran to defend her young charges the minute she heard shots being fired, lunging at the shooter in an attempt to disarm him:

Dawn Hochsprung,
each child's courageous friend―
you defended them all till the unthinkable end;
so let your kindness and valor be sung.

###

Rachel Davino protected her charges
from the killer's barrages;
like her loyal friend,
she was loyal to the end.

###

Anne Marie Murphy,
fun-loving, hard worker;
you defended your charges―
no coward, no shirker.

###

Lauren Gabrielle Rousseau,
who loved to teach, and who loved children so,
we're glad you achieved your dream
that final year, and how lovely you seem!

###

When Mary heard shots being fired, she could have run away to save her own life, but she joined principal Dawn Hochsprung by leaping to her feet and running to protect the students she loved so much.

Mary Sherlach, who courageously ran
without thought for her life to the aid of the children,
taught not just them, but also us,
love's surplus.

###

Everyone loved Miss Victoria Soto;
she was every student's friend.
And when a killer threatened her charges,
she defended them to the end.

Keywords/Tags: Sandy Hook, school, shooting, massacre, students, children, teachers, gun control
Whitney B Dec 2012
This one's for the 20 kids
Now all dead, god forbid
For the parents who now cry
Who always ask themselves, "why?"
For those teachers killed on the job
Their entire city mourns and sobs
For all the people who took a fall
I support you and I bless you all.

*To the familes of  Charlotte Bacon, Daniel Barden, Rachel Davino, Olivia Engel, Josephine Gay, Ana M. Marquez-Greene, Dylan Hockley, Dawn Hochsprung, Madeleine F. Hsu, Catherine V. Hubbard, Chase Kowalski, Jesse Lewis, James Mattioli, Grace McDonnell, Anne Marie  Murphy, Emilie Parker,  Jack Pinto, Noah Pozner, Caroline Previdi, Jessica Rekos, Avielle Richman, Lauren Rousseau, Mary Sherlach, Victoria Soto, Benjamin Wheeler, and Allison N. Wyatt.
Maxine Flynn May 2010
Fairy tales are how girls get to sleep
Girls who sleep sweetly next to siblings; best friends' pictures scattered about the room
their world is safe and full of love

But I have no prince, no siblings, no daily phone calls, no pictures, no best friends, no sweet dreams.
What does that leave me?

     I stop to give a homeless man a taco and to ask him about life, love, healing, karma.
Frosty says I should stop by again sometime.
I smile

     The teal green hat I bought in Japan makes me look silly;
I put it on, grin at the girl in the mirror and play with the fuzzy ***** attached to the ear strings.

     Today I look up from my tv series to watch Madeleine in her favorite Madeline shirt, chatting with her friend while casually dusting our food storage.

     The cute girl who swipes IDs manages an awkward conversation upon my every re-entry to the caf --
Perhaps I shouldn’t have asked her sexuality for no apparent reason, or pretended to ***** in the dish room.

     My mother once broke her nose doing a pushup

     Upward facing dog.

This’ll do.
Knut Kalmund Jul 2020
instead, they send me a glow of esperance
and expounding answers through the back of fireflies
which I now must entrap for further examination
like a sterile entomologist milling around
in the someday

blazing with unbridled wrath
the reason barred by all gods
only at nightfall disclosed
within my grasp but in the somewhere

preferably after the daytime shadows
have fueled my will in the antrum
a modest perishing cold revives splendidly
and I awake by the sound of my rumbles
from what seems to be one oblivious moment of eternity now

I swing an idly leg of my dented bed
pull the other inanimate carrier behind
she's here, whenever the eyes open
this time far back in the mirror right across
that stares back at me with those withered and dilated eyes
underneath two unilluminated crescents
uncertain, if she sobs or smiles
the night is nigh, better hurry
Thanks for reading through.
There's a frenzy around ID cards
when you're fifteen
an excitement like trapping bees in an airtight jar
which cannot be replicated as an adult
although the behavior is the same:
     Criticize the picture
     Berate oneself for being
     A human with height and width and coloration

Then there's the barber shop mirror replication of self
the meta-selfie of taking a picture of one's ID
and posting to
     everything . . . ever
so you have a sounding board for your self-aggrandizement
     enrobed in self-deprecation like
     a chocolate-dipped madeleine
which will inherently lead to a
knitted afghan of praise and adoration
which was entirely the point

Then there's the dismissal
the abandonment into a wallet
from which it will never escape
living out lifetimes ad infinitum in vain
never recognizing the worth of

Your student ID
113809

which identifies you
but is not you because

You could never be so two-dimensional
Simon Clark Aug 2012
(Song title from Madeleine Payroux’s catalogue,
by Peyroux, Harris & Klein)

I know I should be famous,
I know I need to take the plunge,
To leap from the edge,
To ride the wind wherever it leads,
To write my stories, sing my songs,
Act the roles, be where I belong,
But I get scared by own doubts,
I tell myself to take the bull by the horns,
And enjoy my fame in all its forms,
Mama says, “Do something with your life”,
Papa says, “Risk the hurt and the strife”,
I say, “Don’t wait too long”,
But still I wait like an unlit candle,
An unturned page,
A roaring fire waiting to rage.
written in 2010
Knut Kalmund Jul 2020
instead they send me a glow of esperance
and expounding answers through the back of fireflies
which I now must entrap for further examination
like a sterile entomologist milling around
in the someday

blazing with unbridled wrath
the reason barred by all gods
only at nightfall disclosed
within my grasp but in the somewhere

preferably after the daytime shadows
have fueled my will in the antrum
a modest perishing cold revives splendidly
and I awake by the sound of my rumbles
from what seems to be one oblivious moment of eternity now

so I swing an idly leg of my dented bed
pull the other inanimate carrier behind
she's here, whenever the eyes open
this time far back in the mirror right across
that stares back at me with those wizend and dilated eyes
underneath two unilluminated crescents
uncertain, if she sobs or smiles
the night is nigh, better hurry
Carl Halling Aug 2015
And so the party...Zoë
Called me...I listened
To her problems;
References
To my innocent face.
Linda said:
"Sally seems elusive
But is in fact,
Accessible;
You're the opposite -
You give to everyone
But are incapable
Of giving in particular."

Madeleine was comparing me
To June Miller;
Descriptions by Nin:
"She does not dare
To be herself..."
Everything I'd always
Wanted to be, I now am.
"...She lives
On the reflections
Of herself in the eyes
Of others...
There is no June
To grasp and know."

I kept getting up to dance
Sally said: "I'm afraid;
You're inscrutable;
You're not just
Blasé
Are you?"
I spoke
Of the spells of calm,
And the hysterical
Reactions,
Psychic exhaustion,
Then anxious elation.
"I Spoke of the Spells of Calm", also known as "Gallant Festivities" was based on a series of informal diary notes dating from 1981 to '83.
I.

L'esprit des sages te contemple,
Mystérieuse Humilité,
Porte étroite et basse du temple
Auguste de la vérité !
Vertu que Dieu place à la tête
Des vertus que l'ange au ciel fête ;
Car elle est la perle parfaite
Dans l'abîme du siècle amer ;
Car elle rit sous l'eau profonde,
**** du plongeur et de la sonde.
Préférant aux écrins du monde
Le cœur farouche de la mer.
C'est vers l'humanité fidèle
Que mes oiseaux s'envoleront ;
Vers les fils, vers les filles d'elle,
Pour sourire autour de leur front ;
Vers Jeanne d'Arc et Geneviève
Dont l'étoile au ciel noir se lève,
Dont le paisible troupeau rêve,
Oublieux du loup, qui s'enfuit ;
Douces porteuses de bannière,
Qui refoulaient, à leur manière,
L'impur Suffolk vers sa tanière,
L'aveugle Attila dans sa nuit.

Sur la lyre à la corde amère
Où le chant d'un dieu s'est voilé,
Ils iront saluer Homère
Sous son haillon tout étoile.
Celui pour qui jadis les Iles
Et la Grèce étaient sans asiles,
Habite aujourd'hui dans nos villes
La colonne et le piédestal ;
Une fontaine à leur flanc jase,
Où l'enfant puise avec son vase,
Et la rêverie en extase,
Avec son urne de cristal.
**** des palais sous les beaux arbres
Où les paons, compagnons des dieux,
Traînent dans la blancheur des marbres
Leurs manteaux d'azur, couverts d'yeux ;
Où, des bassins que son chant noie
L'onde s'échevelle et poudroie :
Laissant ce faste et cette joie,
Mes strophes abattront leur vol,
Pour entendre éclater, superbe,
La voix la plus proche du Verbe,
Dans la paix des grands bois pleins d'herbe
Où se cache le rossignol.
Lorsqu'au fond de la forêt brune
Pas une feuille ne bruit,
Et qu'en présence de la lune
Le silence s'épanouit,
Sous l'azur chaste qui s'allume,
Dans l'ombre où l'encens des fleurs fume,
Le rossignol qui se consume
Dans l'extatique oubli du jour,
Verse un immense épithalame
De son petit gosier de flamme,
Où s'embrasent l'accent et l'âme
De la nature et de l'amour !

II.

C'est Dieu qui conduisait à Rome,
Mettant un bourdon dans sa main,
Ce saint qui ne fut qu'un pauvre homme,
Hirondelle de grand chemin,
Qui laissa tout son coin de terre,
Sa cellule de solitaire.
Et la soupe du monastère,
Et son banc qui chauffe au soleil,
Sourd à son siècle, à ses oracles,
Accueilli des seuls tabernacles,
Mais vêtu du don des miracles
Et coiffé du nimbe vermeil.

Le vrai pauvre qui se délabre,
Lustre à lustre, été par été,
C'était ce règne, et non saint Labre,
Qui lui faisait la charité
De ses vertus spirituelles,
De ses bontés habituelles,
Léger guérisseur d'écrouelles,
Front penché sur chaque indigent,
Fière statue enchanteresse
De l'austérité, que Dieu dresse,
Au bout du siècle de l'ivresse,
Au seuil du siècle de l'argent.

Je sais que notre temps dédaigne
Les coquilles de son chapeau,
Et qu'un lâche étonnement règne
Devant les ombres de sa peau ;
L'âme en est-elle atténuée ?
Et qu'importe au ciel sa nuée,
Qu'importe au miroir sa buée,
Si Dieu splendide aime à s'y voir !
La gangue au diamant s'allie ;
Toi, tu peins ta lèvre pâlie,
Luxure, et toi, vertu salie,
C'est là ton fard mystique et noir.

Qu'importe l'orgueil qui s'effare,
Ses pudeurs, ses rebellions !
Vous, qu'une main superbe égare
Dans la crinière des lions,
Comme elle égare aux plis des voiles,
Où la nuit a tendu ses toiles,
Aldébaran et les étoiles,
Frères des astres, vous, les poux
Qu'il laissait paître sur sa tête,
Bon pour vous et dur pour sa bête,
Dites, par la voix du poète,
À quel point ce pauvre était doux !

Ah ! quand le Juste est mort, tout change :
Rome au saint mur pend son haillon,
Et Dieu veut, par des mains d'Archange,
Vêtir son corps d'un grand rayon ;
Le soleil le prend sous son aile,
La lune rit dans sa prunelle,
La grâce comme une eau ruisselle
Sur son buste et ses bras nerveux ;
Et le saint, dans l'apothéose
Du ciel ouvert comme une rose,
Plane, et montre à l'enfer morose
Des étoiles dans ses cheveux !

Beau paysan, ange d'Amette,
Ayant aujourd'hui pour trépieds
La lune au ciel, et la comète,
Et tous les soleils sous vos pieds ;
Couvert d'odeurs délicieuses,
Vous, qui dormiez sous les yeuses,
Vous, que l'Eglise aux mains pieuses
Peint sur l'autel et le guidon,
Priez pour nos âmes, ces gouges,
Et pour que nos cœurs, las des bouges,
Lavent leurs péchés noirs et rouges
Dans les piscines du pardon !

III.

Aimez l'humilité ! C'est elle
Que les mages de l'Orient,
Coiffés d'un turban de dentelle,
Et dont le Noir montre en riant
Un blanc croissant qui l'illumine,
Offrant sur les coussins d'hermine
Et l'or pur et la myrrhe fine,
Venaient, dans l'encens triomphant,
Grâce à l'étoile dans la nue,
Adorer, sur la paille nue,
Au fond d'une étable inconnue,
Dans la personne d'un enfant.
Ses mains, qui sont des fleurs écloses,
Aux doux parfums spirituels,
Portent de délicates roses,
À la place des clous cruels.
Ecarlates comme les baies
Dont le printemps rougit les haies,
Les cinq blessures de ses plaies,
Dont l'ardeur ne peut s'apaiser,
Semblent ouvrir au vent des fièvres,
Sur sa chair pâle aux blancheurs mièvres,
La multitude de leurs lèvres
Pour l'infini de son baiser.
Au pied de la croix découpée
Sur le sombre azur de Sion,
Une figure enveloppée
De silence et de passion,
Immobile et de pleurs vêtue,
Va grandir comme une statue
Que la foi des temps perpétue,
Haute assez pour jeter sur nous,
Nos deuils, nos larmes et nos râles,
Son ombre aux ailes magistrales,
Comme l'ombre des cathédrales
Sur les collines à genoux.
Près de la blanche Madeleine,
Dont l'époux reste parfumé
Des odeurs de son urne pleine,
Près de Jean le disciple aimé,
C'est ainsi qu'entre deux infâmes,
Honni des hommes et des femmes,
Pour le ravissement des âmes,
Voulut éclore et se flétrir
Celui qui, d'un cri charitable,
Appelante pauvre à sa table,
Etait bien le Dieu véritable
Puisque l'homme l'a fait mourir !

Maintenant que Tibère écoute
Rire le flot, chanter le nid !
Olympe, un cri monte à ta voûte,
Et c'est : Lamma Sabacthani !
Les dieux voient s'écrouler leur nombre.
Le vieux monde plonge dans l'ombre,
Usé comme un vêtement sombre
Qui se détache par lambeaux.
Un empire inconnu se fonde,
Et Rome voit éclore un monde
Qui sort de la douleur profonde
Comme une rose du tombeau !
Des bords du Rhône aux bords du Tigre
Que Néron fasse armer ses lois,
Qu'il sente les ongles du tigre
Pousser à chacun de ses doigts ;
Qu'il contemple, dans sa paresse,
Au son des flûtes de la Grèce,
Les chevilles de la négresse
Tourner sur un rythme énervant ;
Déjà, dans sa tête en délire,
S'allume la flamme où l'Empire
De Rome et des Césars expire
Dans la fumée et dans le vent !

IV.

Humilité ! loi naturelle,
Parfum du fort, fleur du petit !
Antée a mis sa force en elle,
C'est sur elle que l'on bâtit.
Seule, elle rit dans les alarmes.
Celui qui ne prend pas ses armes,
Celui qui ne voit pas ses charmes
À la clarté de Jésus-Christ,
Celui là, sur le fleuve avide
Des ans profonds que Dieu dévide,
Aura fui comme un feuillet vide
Où le destin n'a rien écrit !
Poetoftheway May 2023
This is something
Worth remembering.
A place that had only beginnings
And no endings.

This is a place
Where we once saved face.
A place where memories
Were captured and saved for eternities.

This is something
Worth remembering.
A place that had only beginnings
And no endings.

In this area,
We once played like children.
Our happiness
Had no barrier.

This is something
Worth remembering.
A place that had only beginnings
And no endings.

I look at the landscape
I knew so well for many years
As an escape.
As I am about to embark on a new journey,
I hope I will come to it again,
And it will mean the same to me.

This is something
Worth remembering.
A place that had only beginnings
And no endings.
DAVID Apr 2015
the shadow in the corner,
looks at me, whispers,
and whispers, at me ear,

looking for a way, to
become and merge with me.
as an insisting parasite,

as a shadow inside me,
but  futile, and vain,
i'm too egotic, to let him.

enjoying my years of pain,
as a heartless man,
but the whispers, share his
childish flashes, a futile pursuit.

to myself, to be merge,
with creeps, cowards,
and annoyingly vain.

the poets secret crown,  of
lovers in heaven, golden and
invisible, but made of pain.

cover my head, as a dead poet,
passing at this era, not blind or
vain, but true, and loving every girl.

even those i hate, the sexi hip bones.
the ego of a lion, never can be merge,
with a creep, pathetic and weak,
but he tries still.

wise by pain and deceit,
a lover in the prime, longing,
loving, watching, smelling them all.

with or without, gauche or droit.
tout le femme, e belle et magnifique,
comme le pleure de madeleine,
le sacre femme.

and this shadow, in me ear,
wants to be me,and make them feel,
complete and divine, as a goddess.
as y make them feel.

or a lioness, in the hand of a fouling,
and feverishly beast. burning and longing,
for the tresor, in their chalis, as mother earth,
smelling as her, as a jungle, and a door,
to infinite delights, between their thighs.

the shadow in my ear, y can see her pain,
but, it was his ******* choice, trie to be me,
and didn't make it, for being weak.

as an adult, inside the veil,
of a mouse's in a suit, the persistence
is futile, a shadow, trying in vain,

to be as me, but can't be but himself.
a lame little shadow mouse, in loved,
with a beast, can't love until she love
herself.

can't live or know anybody,
until he knows himself, and accept
his truth, until that happens, nothing,
will save him from him,
and his shame, is a cross.

as a man, can't live, as a boy either.
just as a shadow, in my body, trying to be me.
but failing at it, to weak and vain, to be me.

all y think, as i watch her, is thinking,
and for this  ****,  almost burn my ***,
and destroy my life, good choices, babes

but all wrongs, can't be forgiven,
or excused. all the pain was
hell on earth, but still unbreakable.


and loving even those that y still
hate, the lover's love even **** haters.

covered by lies, y emerge from the hell

some girls create, for the one, who wasn't.
an they where never me.
and now anyone can see. it was only
lies and deceit, little girls playing dodgeball,

for the shame of the creeps
not everything can be forgiven,
as y say,  good choice babes.

20 years later, they still can't be me,
or not feel ashamed for their weakness,
or accepting their fate, and being without
feeling a ******* disgrace,

but nothing to
be ashamed of,
just their cowardness,
like tigers not accepting
the stripes,

creepy shadow on my wall,
you will never be me.
accept it and be free,

or you'll end up blowing lucy,
in the basement, loving the burning,
of HELL.

as THE shadow of a mouse,
in Lucy's playground,
suffering, and being only
you, the one you hate.

but you never were me.
RATATOULLES SONG F REGRET, AN FOR HATERS S EDTED NOD AND SORRY FOR THE SPELLNG, SPELLNG POLICE, M PAYNG MI TICKET, SO BACK OFF HATER.
Louez la chasteté, la plus grande douceur,
Qui fait les yeux divins et la lèvre fleurie,
Et de l'humanité tout entière une sœur,

C'est par elle que l'âme à l'âme se marie ;
Par elle que le cœur du cœur est écouté ;
C'est le lys de Joseph, le parfum de Marie.

Elle est arbre de force, elle est fleur de beauté ;
Elle sait détacher le cœur de toutes choses,
Et sans elle il n'est pas d'entière charité.

La volupté viole et déchire les roses,
Sa fleur c'est le dégoût, son fruit c'est la laideur.
Son sourire est cruel dans ses apothéoses.

Elle est la rose impure, et sa lugubre odeur
Attire un désir noir comme une horrible mouche ;
Elle est l'eau d'amertume et le pain de fadeur.

De Vesper qui se lève à Vénus qui se couche,
Aimez la chasteté, la plus belle vertu,
Née aux lèvres du Christ adorable et farouche.

Ce fauve, le plaisir, à vos seuls pieds s'est-tu,
Maître, qui revêtez de blanc la Madeleine
Pour le plus saint combat que l'homme ait combattu.

Couronnement divin de la sagesse humaine,
La chasteté sourit à l'homme et le conduit ;
L'homme avec elle est roi, sans elle tout le mène.

La sagesse ! Sans elle un baiser la détruit !
Nul n'a contre un baiser de volonté suprême ;
Nul n'est sage le jour, s'il n'est chaste la nuit.

Nul n'est sage vraiment qui ne l'épouse et l'aime
Dans l'esprit de beauté, dans l'esprit de bonté,
Et nul chaste sans vous, Seigneur, chasteté même !

L'esprit gouverne en elle avec lucidité,
Trop viril pour gémir, assez puissant pour croire ;
Et sans elle, il n'est pas d'entière liberté !

Aimez la chasteté, la plus douce victoire
Que César voit briller, qu'il ne remporte pas ;
Dont les rayons, Hercule, effaceront ta gloire.

Le monde est une cage où le mal au front bas
Est la ménagerie, et la dompteuse forte
Est cette chasteté portant partout ses pas.

Elle entre dans la cage ; elle en ferme la porte,
Elle tient sous ses yeux tous les vices hurlants ;
Si jamais elle meurt, l'âme du monde est morte.

Mais elle est Daniel sous ses longs voiles blancs ;
Daniel ne meurt pas, car Dieu met des épées
Dans ses deux yeux qui sont des yeux étincelants :

Dans les fleurs, aux plis blancs de sa robe échappées,
Suivez sa chevelure au vent, comme le chien
Suit la flûte du pâtre au temps des épopées.

Elle va dissipant deux maux qui ne sont rien
Qu'un peu d'aveuglement et qu'un peu de fumée :
Le mépris du bonheur et la honte du bien.

Elle apporte sa lampe à notre nuit charmée ;
Dans notre lourd silence, elle éveille ses chants,
Et sa lèvre adorable est toute parfumée.

Ses yeux ont la gaîté de l'aube sur les champs ;
Elle allie en son cœur, dévoué même aux brutes,
À la haine du mal l'amour pour les méchants.

Elle force le seuil des plus viles cahutes
Et des plus noirs palais les mieux clos au soleil.
Sa corde ceint les reins des braves dans les luttes.

Elle cueille humblement, dans la joie en éveil,
Les lauriers les plus verts des plus nobles conquêtes,
Sans vain fracas d'acier, ni dur clairon vermeil,

Elle rit aux dangers comme on rit dans les fêtes,
Devant ployer un jour tout sous sa volonté,
Plus grande, ô conquérants, que le bruit que vous fait

Et sans elle, il n'est pas d'entière majesté !
Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre :
La gueuse, de mon âme, emprunte tout son lustre ;
Invisible aux regards de l'univers moqueur,
Sa beauté ne fleurit que dans mon triste coeur.

Pour avoir des souliers elle a vendu son âme.
Mais le bon Dieu rirait si, près de cette infâme,
Je tranchais du Tartufe et singeais la hauteur,
Moi qui vends ma pensée et qui veux être auteur.

Vice beaucoup plus grave, elle porte perruque.
Tous ses beaux cheveux noirs ont fui sa blanche nuque ;
Ce qui n'empêche pas les baisers amoureux.
De pleuvoir sur son front plus pelé qu'un lépreux.

Elle louche, et l'effet de ce regard étrange
Qu'ombragent des cils noirs plus longs que ceux d'un ange,
Est tel que tous les yeux pour qui l'on s'est damné
Ne valent pas pour moi son oeil juif et cerné.

Elle n'a que vingt ans ; - la gorge déjà basse
Pend de chaque côté comme une calebasse,
Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps,
Ainsi qu'un nouveau-né, je la tette et la mords,

Et bien qu'elle n'ait pas souvent même une obole
Pour se frotter la chair et pour s'oindre l'épaule,
Je la lèche en silence avec plus de ferveur
Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur.

La pauvre créature, au plaisir essoufflée,
A de rauques hoquets la poitrine gonflée,
Et je devine au bruit de son souffle brutal
Qu'elle a souvent mordu le pain de l'hôpital.

Ses grands yeux inquiets, durant la nuit cruelle,
Croient voir deux autres yeux au fond de la ruelle,
Car, ayant trop ouvert son coeur à tous venants,
Elle a peur sans lumière et croit aux revenants.

Ce qui fait que de suif elle use plus de livres
Qu'un vieux savant couché jour et nuit sur ses livres,
Et redoute bien moins la faim et ses tourments
Que l'apparition de ses défunts amants.

Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
Se faufilant, au coin d'une rue égarée,
Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé,
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d'ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse Famine a par un soir d'hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.

Cette bohème-là, c'est mon tout, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
Celle qui m'a bercé sur son giron vainqueur,
Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon coeur.
(Fragment)

Ni ce moine rêveur, ni ce vieux charlatan,
N'ont deviné pourquoi Mariette est mourante.
Elle est frappée au cœur, la belle indifférente ;
Voilà son mal, - elle aime. - Il est cruel pourtant
De voir entre les mains d'un cafard et d'un âne,
Mourir cette superbe et jeune courtisane.
Mais chacun a son jour, et le sien est venu ;
Pour moi, je ne crois guère à ce mal inconnu.
Tenez, - la voyez-vous, seule, au pied de ces arbres,
Chercher l'ombre profonde et la fraîcheur des marbres,
Et plonger dans le bain ses membres en sueur ?
Je gagerais mes os qu'elle est frappée au cœur.
Regardez : - c'est ici, sous ces longues charmilles,
Qu'hier encor, dans ses bras, **** des rayons du jour,
Ont pâli les enfants des plus nobles familles.
Là s'exerçait dans l'ombre un redoutable amour ;
Là, cette Messaline ouvrait ses bras rapaces
Pour changer en vieillards ses frêles favoris,
Et, répandant la mort sous des baisers vivaces,
Buvait avec fureur ses éléments chéris,
L'or et le sang. -
Hélas ! c'en est fait, Mariette,
Maintenant te voilà solitaire et muette.
Tu te mires dans l'eau ; sur ce corps si vanté
Tes yeux cherchent en vain ta fatale beauté.
Va courir maintenant sur les places publiques.
Tire par les manteaux tes amants magnifiques.
Ceux qui, l'hiver dernier, t'ont bâti ton palais,
T'enverront demander ton nom par leurs valets.
Le médecin s'éloigne en haussant les épaules ;
Il soupire, il se dit que l'art est impuissant.
Quant au moine stupide, il ne sait que deux rôles,
L'un pour le criminel, l'autre pour l'innocent ;
Et, voyant une femme en silence s'éteindre,
Ne sachant s'il devait ou condamner ou plaindre,
D'une bouche tremblante il les a dits tous deux.
Maria ! Maria ! superbe créature,
Tu seras ce chasseur imprudent que les dieux
Aux chiens qu'il nourrissait jetèrent en pâture.
Sous le tranquille abri des citronniers en fleurs,
L'infortunée endort le poison qui la mine ;
Et, comme Madeleine, on voit sur sa poitrine
Ruisseler les cheveux ensemble avec les pleurs.

Etait-ce un connaisseur en matière de femme,
Cet écrivain qui dit que, lorsqu'elle sourit,
Elle vous trompe; elle a pleuré toute la nuit ?
Ah ! s'il est vrai qu'un oeil plein de joie et de flamme,
Une bouche riante, et de légers propos,
Cachent des pleurs amers et des nuits de sanglots ;
S'il est vrai que l'acteur ait l'âme déchirée
Quand le masque est fardé de joyeuses couleurs,
Qu'est-ce donc quand la joue est ardente et plombée,
Quand le masque lui-même est inondé de pleurs ?
Je ne sais si jamais l'éternelle justice
A du plaisir des dieux fait un plaisir permis ;
Mais, s'il m'était donné de dire à quel supplice
Je voudrais condamner mon plus fier ennemi,
C'est toi, pâle souci d'une amour dédaignée,
Désespoir misérable et qui meurs ignoré,
Oui, c'est toi, ce serait ta lame empoisonnée
Que je voudrais briser dans un cœur abhorré !
Savez-vous ce que c'est que ce mal solitaire ?
Ce qu'il faut en souffrir seulement pour s'en taire ?
Pour que toute une mer d'angoisses et de maux
Demeure au fond du crâne, entre deux faibles os ?...

Et comment voudrait-il, l'insensé, qu'on le plaigne ?
Sois méprisé d'un seul, c'est à qui t'oubliera.
D'ailleurs, l'inexorable orgueil n'est-il pas là ?
L'orgueil, qui craint les yeux, et, sur son flanc qui saigne,
Retient, comme César, jusque sous le couteau,
De ses débiles mains les plis de son manteau.

.......................................................­......

Sur les flots engourdis de ces mers indolentes,
Le nonchalant Octave, insolemment paré,
Ferme et soulève, au bruit des valses turbulentes,
Ses yeux, ses beaux yeux bleus, qui n'ont jamais pleuré.
C'est un chétif enfant ; - il commence à paraître,
Personne jusqu'ici ne l'avait aperçu.
On raconte qu'un jour, au pied de sa fenêtre,
La belle Mariette en gondole l'a vu.
Une vieille ce soir l'arrête à son passage :
« Hélas ! a-t-elle dit d'une tremblante voix,
Elle voudrait vous voir une dernière fois. »
Mais Octave, à ces mots, découvrant son visage,  
A laissé voir un front où la joie éclatait :
« Mariette se meurt ! est-on sûr qu'elle meure ?
Dit-il. - Le médecin lui donne encore une heure.
- Alors, réplique-t-il, porte-lui ce billet. »
Il écrivit ces mots du bout de son stylet :
« Je suis femme, Maria ; tu m'avais offensée.
Je puis te pardonner, puisque tu meurs par moi.
Tu m'as vengée ! adieu. - Je suis la fiancée
De Petruccio Balbi qui s'est noyé pour toi. »
Pluto Apr 2020
Her purity is beyond my ken
Afflicted are the hearts of men
Truth and blood mix in my pen
Please, don’t let me fall again
Lesley Stahl on U.S. sanctions against Iraq: "We have heard that a half million children have died. I mean, that's more children than died in Hiroshima. And, you know, is the price worth it?"; Secretary of State Madeleine Albright: "I think this is a very hard choice, but the price--we think the price is worth it." — "60 Minutes" (5/12/96)
Katherine Mar 2020
wine turns to vinegar
roses to dust
and before the leaves turn in the autumn
i have to let you go
John Niederbuhl Oct 2016
Those halcyon days of yore
Lost forever like Lenore
And Leda and her godly swan
Forever come, forever gone.
Rough beasts in their hour slouch
But to flop upon the couch,
While memory mixes with desire
In the soul's broke-down empire.
Behold the smile of Ozymandias
(Do you wonder who he is?)
The preserver and destroyer?
Or maybe an ambitious lawyer?
Or the fearful handful of dust
That we wish we didn't trust?
Meanwhile the ominous moving finger,
Of truths unalterable the bringer,
Writes and then moves on,
Bitter tears to spawn.
Then there was the heel weak
That didn't get dipped in the creek
And anger over loss that prods
Both loving men and watchful gods.
The skull you hold--alas poor who?
Keep it cool, I knew him too,
Him and his considerable jest--
Some among us are so blessed.
Now in his grave he rests indeed
Where all our paths, alas, must lead;
Except, perhaps, for Humbert Humbert
(Remember that salacious old pervert?)
Scheming to get with his nymphette
In ways impossible to forget?
Outside at night J.J. compares streams
One more sibilant, or so it seems
And discusses Plumtree's potted meat
Ending up with "Yes, oh Yes my sweet".
Aroma from the petite madeleine
Reaches to where recollections begin
Of magnificent asparagus spears
And lesser events of long past years.
But for all that, for every bit of that, Stan
A man is still every bit a man
So get it together and get off the can
And make yourself a brand new plan:
The glowing time of midwinter spring
Has always been its own kind of thing
Don't be a gentleman in that good night
Get down with the program and put up a fight.
Come out strong like a red, red rose
And keep on punching until it snows.
A stream of thought about literature I read in college and some pop songs

— The End —