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Vitæ 11h
Morning light breathes
life into every flower

reflecting odd geometries
that follow me hour to hour.

Between each step scattered
on the coniferous ground

are my dreams forgotten
inside a still, dark pond.

Searching noon for new eyes
is the easiest task, I feel

when one forgets
what isn’t real.

And as I kneel at dusk
with pockets full of daylight,

uncertainty shields me
from the river trailing behind,

a devouring gush of blue moves
inside the chest of twilight

and all that I held dissolves
into a thousand new eyes;

and all that I fear becomes
what brings the night alive.

I am a fool to think
I ever walked alone,

for you are everywhere—
and you are here too.

Only a certain eye lets me sleep;
one remains open to slowly

recall where to begin; opal
veins that become like a wild sea

course with a stream of stars
from these wounds widening.

Something more real than I lives
in the abyss that pulls on all things:

and yet my soul glows brighter
when it is darker still.
There is no sun without shadow, and it is essential to know the night. The absurd man says yes and his efforts will henceforth be unceasing.
– Albert Camus.
Today I am exhausted,
dysregulated nerves.

Somehow even simple rest
feels like more than I deserve.

I wake up overstimulated,
somehow already sad.

It's like half of all the other
"wake in painful" days I've had.

Not really a disaster,
the feeling's bound to fade.

I'll wake tomorrow,
and the next,

just another day.
Veera 2d
Someday the glass will be half-empty
And you’d get happy about that,
Cause yesterday was not so grateful,
The future, well, has not yet passed.

To see a glass already is a victory  
When you were struggling to have a sip.
A wandering eye, obstructing vision lately,
Somehow is focused, fighting to see clear.  

There are no words that could describe it,
There is no person who could really tell.
The glass could be half full and empty,
At least it’s real to begin with for today.
My reinterpretation of the idiom "half full or half empty glass".
21.09.24
lanky gal in swelter garb    tummy foaming out
barbed and fumed  punk  but no feud            
with a hench of post adolescent scents
and cradling a foppy doll of a rat dog

kibbling chancers stop                                      
         and ghop in adoration at the indulged pup
coddled on its back  and in its 'mamas' arms
its peddling limbs faffing with the hot air
                                 and attention
[original notes : 06/06/25 lanky gal in swelter garb/tummy forming out/and fumed with post adolescent hench scents/cradling a foppy doll of a rat dog/kibbling chancers stop /and ghop in adoration at the indulged pup/coddled in its 'mamas' arms/its limbs faffing with the hot air]
Voyager n'est pas fondamentalement quelque chose de facile, reposant ou confortable. Voyager se doit même d'être particulièrement intense tout en étant rempli de petits moments agréables, beaux et uniques qui prennent toute leur valeur : un café qui n'est pas sensationnel mais partagé avec les habitants locaux qui te diront que ce stand dans la rue est le meilleur café du pays. Se donner la peine d'apprendre et de parler leur langue, partager leur quotidien, partager leur nourriture. Ne pas vivre à part et dans de meilleures conditions. Se parler d'égal à égal. Prendre un bus rempli bien au-delà de sa capacité légale et sécuritaire, être collé les uns aux autres, une fesse sur un bout de siège, l'autre dans le vide, prendre une journée pour voyager 200 kilomètres. Apprécier un plat préparé par une dame qui s'est levée à 4 heures du matin pour commencer sa cuisson. Constater la beauté d'un coucher de soleil depuis une plage couverte de déchets. Se rendre là où il n'y a ni électricité ni eau circulant dans les robinets. Se laver au seau. Se donner la peine d'aller dans un village reculé, fuir le tourisme de masse. Choisir les routes de terre. Relativiser. Savoir compter sur les autres. Demander un renseignement. Ne pas avoir honte, ni être timide de demander de l’aide. Comprendre l'histoire et la culture d'une région. Se laisser tomber amoureux de lui, d'elle. Quand une semaine passée à ses côtés semble des années, l'embrasser une dernière fois lorsqu'il te dépose à un feu tricolore pour que tu puisses commencer à faire de l'auto-stop, le regarder s'éloigner et continuer ton voyage. Accepter la manière dont fonctionnent les choses. Prendre, et donner son temps car le temps, c'est tout. Sourire, car la richesse d'un pays se calcule par le nombre de sourires de ses habitants. Qu'ils aient des dents ou pas. Ne pas avoir peur de l'autre. Ne pas avoir peur de l'étranger. Foncer vers l’inconnu. Le Monde n’est pas dangereux. Sortir. S'évader des sentiers battus. Agir avec spontanéité. Se lancer. Gravir une montagne au crépuscule, mal dormir à son sommet et dans le froid, se réveiller à l'aube et admirer le lever du soleil, et une mer de nuages. On dormira bien plus ****. On se reposera quand on sera vieux. Se forger une personnalité, sembler fort mais embrasser la vulnérabilité. Se laisser adopter par une famille, deux familles, dix familles. La maman d'un autre qui te traite comme son fils et qui te dit à ton départ : « tu seras toujours le bienvenu, sur ce bout de terre, tu es ici chez toi » à 10.000 kilomètres de ton lieu de naissance. Être malade et rencontrer quelqu'un pour la première fois qui va s'occuper de toi jusqu'à ton rétablissement. Partir seul et se rendre compte que nous ne sommes jamais seuls en voyageant, au contraire. Abuser d'une bouteille de rouge et écouter quelqu’un se confier alors que cette personne n'oserait parler de telles situations vécues à son entourage le plus proche. Et pourtant, ça la ronge. Se sentir accepté et faire en sorte que l'autre se sente accepté. Car nous avons tous nos propres tourments. Être reconnaissant, à chaque instant. Être reconnaissant d'exister. Pleurer fort. Se réveiller dans les bras de quelqu'un. Après avoir passé quelques semaines isolé dans une cabane en pleine nature, sans Internet et connexion avec quiconque à part soi-même. Te regarder dans le miroir avant de prendre ta ****** et te faire la réflexion que tu as l'air exténué, mince, la barbe qui pousse, mais satisfait du parcours. Appeler ta mère, ton père, ta grand-mère de temps en temps, quand tu croîs sur les routes depuis 7 ans mais qu'ils restent à tes côtés. Décider de s'installer avec quelqu'un où que ce soit et prendre soin l'un de l'autre. S'écouter. Se comprendre. Profiter. Se séparer. Se retrouver quelques années plus **** après avoir grandi, mais jamais oublié. Vieillir ensemble à distance. Le retrouver dans son pays, l’attendre à l'aéroport, terminal 1. Dormir dans 300 lits différents à l'année. Dormir sur une plage, dans une forêt, où que ce soit lorsqu’une nuit dans un hôtel te semble hors de prix. Se réveiller avec des boutons partout sur le corps. Savoir s'adapter. Ne jamais avoir d'attentes. Se laisser surprendre. Faire, défaire ton sac au quotidien. Transporter ta maison sur le dos, toutes tes possessions qui ne dépassent pas les 12 kilos. S'adapter à tout type de climat. Du cercle polaire à l'Amazonie, en passant par le désert de Namib. Savoir ce que tu aimes mais tout de même nourrir cette curiosité de connaître des endroits peu attrayants à tes yeux. Prendre soin de toi, de ton corps, de ton esprit dans la mesure du possible. Louer une voiture et partir en road trip, dormir dans la voiture. Ouvrir les yeux aux premiers rayons en face d’un volcan actif. Découvrir de nouveaux artistes, de nouveaux instruments. Dans un monde bien trop bruyant, pesant et très souvent stressant, mettre tes écouteurs pour t'échapper et t'enfermer dans ta bulle. Ne pas surconsommer. Car, à quoi bon ? Etre humble, honnête, sincère, généreux, présent. Ainsi naissons-nous. Être créatif. Marcher, marcher, marcher. Devoir changer de chaussures tous les 6 mois. Goûter les spécialités locales, toujours. Être ambitieux. Écrire, conter ses aventures, ses pensées, ses ressentis. Il ne restera que ça. Partager une bière avec un vieillard. Savoir dire « merci » en toutes les langues, savoir l’écrire dans des alphabets différents. Et ne jamais perdre cette étincelle qui donne un sens et une direction au Voyage. Car oui, malgré tout ça, le Voyage peut sembler ordinaire. — Voyager est mon addiction mais aussi ma santé mentale et physique, et au Voyage j'y dédie ma vie.
le 20 juin 2025
The sun was everlastingly shining over the oasis.

I wake up from a dream, eyes wide open.

I turn my head and see this beautiful creature that shares my bed sheets.

I was longing for her as much as I am every day longing for the night to fall.

The cool nights when we would get lost in the city of minarets.

The gates of the city we used to climb at night to kiss when religion was finally asleep.

The moon proudly looking over us from above. Not jealous.

We were free.

Every night was a feast.

We had plov and mantis.

Red wine and cakes.

And on top of that, we had each other.

Each other, as the sun and the moon chasing each other.
07 September 2022
J’aimerais lui faire savoir,
J’aimerais lui faire comprendre,

À travers de belles phrases,
À travers une sélection de mots réfléchie.

Je ne souhaite pas nécessairement faire l’amour avec toi.
Je languis juste un peu de tendresse,

Surtout la nuit.
Surtout la nuit.

Ton corps contre le mien,
Un échange de caresses.

Une alliance intime de nos deux âmes,
Rencontrées hier au crépuscule, qui se quitteront demain à l’aube.

Une parenthèse,
Un partage de battements de cœurs,

Une présence physique,
Un court moment qui restera gravé dans nos mémoires,

À l’un,
À l’autre.
le 19 juin 2025
****, that sea
it only deserves to be admired with mandarines
and a glass filled with blue wine

along with the unique mixtape of the pebbles
marrying the waves of the shore
in this greyish foam

****, that sea is saccharine to my ears and diabetes to my veins
its breeze is swimming over my white skin
it's like eating an ice-cream in an abnormally hot summer

as to the magnetic black sand sneaking away between my toes
repeatedly it would pause time
and i'll be taken away by a walk with no purpose
06 January 2022
I enjoy the peculiar scent of his body — head to feet
the aroma of his sweat — tastes of nostalgia
remaining of his skin on the sheets

smell of his hair at the moment he unties it
androgenic hair he has never, ever shaved

the colors of his tattoos
and the shape of his moles

the delicacy of the tip of his fingers with
perfectly trimmed nails over my face

and more so than anything else
the taste of his tongue after wine
when it comes into contact with my teeth, my lips.
11 January 2022
we were ******* like beasts
it was inherent
it was animal
there were no words but
growling and roaring
expressions of pleasure
(was it even pleasure?)

almost barbarous
a need more than an attraction or fondness

no, we weren't attracted to each other —

WE WERE ANIMALS
purely animal
we had a surge
pulsions that needed to be unchained
i orgasmed and he orgasmed —

none of us spoke, none of us spoke

there was *** all over his body
and we lied down on the soil
fell asleep instantly

i later realised that i had post-*** amnesia
transient global amnesia
i barely remembered the *******
that i felt monstrous

but i am just an animal
lawless and uncivilised —.
05 March 2023
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