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On lit dans les Annales de la propagation de la Foi :
« Une lettre de Hong-Kong (Chine), en date du 24 juillet
1832, nous annonce que M. Bonnard, missionnaire du
Tong-King, a été décapité pour la foi, le 1er mai dernier. »
Ce nouveau martyr était né dans le diocèse de Lyon et
appartenait à la Société des Missions étrangères. Il était
parti pour le Tong-King en 1849. »

I.

Ô saint prêtre ! grande âme ! oh ! je tombe à genoux !
Jeune, il avait encor de longs jours parmi nous,
Il n'en a pas compté le nombre ;
Il était à cet âge où le bonheur fleurit ;
Il a considéré la croix de Jésus-Christ
Toute rayonnante dans l'ombre.

Il a dit : - « C'est le Dieu de progrès et d'amour.
Jésus, qui voit ton front croit voir le front du jour.
Christ sourit à qui le repousse.
Puisqu'il est mort pour nous, je veux mourir pour lui ;
Dans son tombeau, dont j'ai la pierre pour appui,
Il m'appelle d'une voix douce.

« Sa doctrine est le ciel entr'ouvert ; par la main,
Comme un père l'enfant, il tient le genre humain ;
Par lui nous vivons et nous sommes ;
Au chevet des geôliers dormant dans leurs maisons,
Il dérobe les clefs de toutes les prisons
Et met en liberté les hommes.

« Or il est, **** de nous, une autre humanité
Qui ne le connaît point, et dans l'iniquité
Rampe enchaînée, et souffre et tombe ;
Ils font pour trouver Dieu de ténébreux efforts ;
Ils s'agitent en vain ; ils sont comme des morts
Qui tâtent le mur de leur tombe.

« Sans loi, sans but, sans guide, ils errent ici-bas.
Ils sont méchants, étant ignorants ; ils n'ont pas
Leur part de la grande conquête.
J'irai. Pour les sauver je quitte le saint lieu.
Ô mes frères, je viens vous apporter mon Dieu,
Je viens vous apporter ma tête ! » -

Prêtre, il s'est souvenu, calme en nos jours troublés,
De la parole dite aux apôtres : - Allez,  
Bravez les bûchers et les claies ! -
Et de l'adieu du Christ au suprême moment :
- Ô vivant, aimez-vous ! aimez. En vous aimant,
Frères, vous fermerez mes plaies. -

Il s'est dit qu'il est bon d'éclairer dans leur nuit
Ces peuples égarés **** du progrès qui luit,
Dont l'âme est couverte de voiles ;
Puis il s'en est allé, dans les vents, dans les flots,
Vers les noirs chevalets et les sanglants billots,
Les yeux fixés sur les étoiles.

II.

Ceux vers qui cet apôtre allait, l'ont égorgé.

III.

Oh ! tandis que là-bas, hélas ! chez ces barbares,
S'étale l'échafaud de tes membres chargé,
Que le bourreau, rangeant ses glaives et ses barres,
Frotte au gibet son ongle où ton sang s'est figé ;

Ciel ! tandis que les chiens dans ce sang viennent boire,
Et que la mouche horrible, essaim au vol joyeux,
Comme dans une ruche entre en ta bouche noire
Et bourdonne au soleil dans les trous de tes yeux ;

Tandis qu'échevelée, et sans voix, sans paupières,
Ta tête blême est là sur un infâme pieu,
Livrée aux vils affronts, meurtrie à coups de pierres,
Ici, derrière toi, martyr, on vend ton Dieu !

Ce Dieu qui n'est qu'à toi, martyr, on te le vole !
On le livre à Mandrin, ce Dieu pour qui tu meurs !
Des hommes, comme toi revêtus de l'étole,
Pour être cardinaux, pour être sénateurs,

Des prêtres, pour avoir des palais, des carrosses,
Et des jardins l'été riant sous le ciel bleu,
Pour argenter leur mitre et pour dorer leurs crosses,
Pour boire de bon vin, assis près d'un bon feu,

Au forban dont la main dans le meurtre est trempée,
Au larron chargé d'or qui paye et qui sourit,
Grand Dieu ! retourne-toi vers nous, tête coupée !
Ils vendent Jésus-Christ ! ils vendent Jésus-Christ !

Ils livrent au bandit, pour quelques sacs sordides,
L'évangile, la loi, l'autel épouvanté,
Et la justice aux yeux sévères et candides,
Et l'étoile du coeur humain, la vérité !

Les bons jetés, vivants, au bagne, ou morts, aux fleuves,
L'homme juste proscrit par Cartouche Sylla,
L'innocent égorgé, le deuil sacré des veuves,
Les pleurs de l'orphelin, ils vendent tout cela !

Tout ! la foi, le serment que Dieu tient sous sa garde,
Le saint temple où, mourant, tu dis :Introïbo,
Ils livrent tout ! pudeur, vertu ! - martyr, regarde,
Rouvre tes yeux qu'emplit la lueur du tombeau ; -

Ils vendent l'arche auguste où l'hostie étincelle !
Ils vendent Christ, te dis-je ! et ses membres liés !
Ils vendent la sueur qui sur son front ruisselle,
Et les clous de ses mains, et les clous de ses pieds !

Ils vendent au brigand qui chez lui les attire
Le grand crucifié sur les hommes penché ;
Ils vendent sa parole, ils vendent son martyre,
Et ton martyre à toi par-dessus le marché !

Tant pour les coups de fouet qu'il reçut à la porte !
César ! tant pour l'amen, tant pour l'alléluia !
Tant pour la pierre où vint heurter sa tête morte !
Tant pour le drap rougi que sa barbe essuya !

Ils vendent ses genoux meurtris, sa palme verte,
Sa plaie au flanc, son oeil tout baigné d'infini,
Ses pleurs, son agonie, et sa bouche entrouverte,
Et le cri qu'il poussa : Lamma Sabacthani !

Ils vendent le sépulcre ! ils vendent les ténèbres !
Les séraphins chantant au seuil profond des cieux,
Et la mère debout sous l'arbre aux bras funèbres,
Qui, sentant là son fils, ne levait pas les yeux !

Oui, ces évêques, oui, ces marchands, oui, ces prêtres
A l'histrion du crime, assouvi, couronné,
A ce Néron repu qui rit parmi les traîtres,
Un pied sur Thraséas, un coude sur Phryné,

Au voleur qui tua les lois à coups de crosse,
Au pirate empereur Napoléon dernier,
Ivre deux fois, immonde encor plus que féroce,
Pourceau dans le cloaque et loup dans le charnier,

Ils vendent, ô martyr, le Dieu pensif et pâle
Qui, debout sur la terre et sous le firmament,
Triste et nous souriant dans notre nuit fatale,
Sur le noir Golgotha saigne éternellement !

Du 5 au 8 novembre 1852, à Jersey
A true story by  Thula Bopela**

I have no idea whether the white man I am writing about is still alive or not. He gave me an understanding of what actually happened to us Africans, and how sinister it was, when we were colonized. His name was Ronald Stanley Peters, Homicide Chief, Matabeleland, in what was at the time Rhodesia. He was the man in charge of the case they had against us, ******. I was one of a group of ANC/ZAPU guerillas that had infiltrated into the Wankie Game Reserve in 1967, and had been in action against elements of the Rhodesian African rifles (RAR), and the Rhodesian Light Infantry (RLI). We were now in the custody of the British South Africa Police (BSAP), the Rhodesian Police. I was the last to be captured in the group that was going to appear at the Salisbury (Harare) High Court on a charge of ******, 4 counts.
‘I have completed my investigation of this case, Mr. Bopela, and I will be sending the case to the Attorney-General’s Office, Mr. Bosman, who will the take up the prosecution of your case on a date to be decided,’ Ron Peters told me. ‘I will hang all of you, but I must tell you that you are good fighters but you cannot win.’
‘Tell me, Inspector,’ I shot back, ‘are you not contradicting yourself when you say we are good fighters but will not win? Good fighters always win.’
‘Mr. Bopela, even the best fighters on the ground, cannot win if information is sent to their enemy by high-ranking officials of their organizations, even before the fighters begin their operations. Even though we had information that you were on your way, we were not prepared for the fight that you put up,’ the Englishman said quietly. ‘We give due where it is to be given after having met you in battle. That is why I am saying you are good fighters, but will not win.’
Thirteen years later, in 1980, I went to Police Headquarters in Harare and asked where I could find Detective-Inspector Ronald Stanley Peters, retired maybe. President Robert Mugabe had become Prime Minster and had released all of us….common criminal and freedom-fighter. I was told by the white officer behind the counter that Inspector Peters had retired and now lived in Bulawayo. I asked to speak to him on the telephone. The officer dialed his number and explained why he was calling. I was given the phone, and spoke to the Superintendent, the rank he had retired on. We agreed to meet in two days time at his house at Matshe-amhlophe, a very up-market suburb in Bulawayo. I travelled to Bulawayo by train, and took a taxi from town to his home.
I had last seen him at the Salisbury High Court after we had been sentenced to death by Justice L Lewis in 1967. His hair had greyed but he was still the tall policeman I had last seen in 1967. He smiled quietly at me and introduced me to his family, two grown up chaps and a daughter. Lastly came his wife, Doreen, a regal-looking Englishwoman. ‘He is one of the chaps I bagged during my time in the Service. We sent him to the gallows but he is back and wants to see me, Doreen.’ He smiled again and ushered me into his study.
He offered me a drink, a scotch whisky I had not asked for, but enjoyed very much I must say. We spent some time on the small talk about the weather and the current news.
‘So,’ Ron began, ‘they did not hang you are after all, old chap! Congratulations, and may you live many more!’ We toasted and I sat across him in a comfortable sofa. ‘A man does not die before his time, Ron’ I replied rather gloomily, ‘never mind the power the judge has or what the executioner intends to do to one.’
‘I am happy you got a reprieve Thula,’, Ron said, ‘but what was it based on? I am just curious about what might have prompted His Excellency Clifford Du Pont, to grant you a pardon. You were a bunch of unrepentant terrorists.’
‘I do not know Superintendent,’ I replied truthfully. ‘Like I have said, a man does not die before his time.’ He poured me another drink and I became less tense.
‘So, Mr. Bopela, what brings such a lucky fellow all the way from happy Harare to a dull place like our Bulawayo down here?’
‘Superintendent, you said to me after you had finished your investigations that you were going to hang all of us. You were wrong; we did not all hang. You said also that though we were good fighters we would not win. You were wrong again Superintendent; we have won! We are in power now. I told you that good fighters do win.’
The Superintendent put his drink on the side table and stood up. He walked slowly to the window that overlooked his well-manicured garden and stood there facing me.
‘So you think you have won Thula? What have you won, tell me. I need to know.’
‘We have won everything Superintendent, in case you have not noticed. Every thing! We will have a black president, prime minister, black cabinet, black members of Parliament, judges, Chiefs of Police and the Army. Every thing Superintendent. I came all the way to come and ask you to apologize to me for telling me that good fighters do not win. You were wrong Superintendent, were you not?’
He went back to his seat and picked up his glass, and emptied it. He poured himself another shot and put it on the side table and was quiet for a while.
‘So, you think you have won everything Mr. Bopela, huh? I am sorry to spoil your happiness sir, but you have not won anything. You have political power, yes, but that is all. We control the economy of this country, on whose stability depends everybody’s livelihood, including the lives of those who boast that they have political power, you and your victorious friends. Maybe I should tell you something about us white people Mr. Bopela. I think you deserve it too, seeing how you kept this nonsense warm in your head for thirteen hard years in prison. ‘When I get out I am going to find Ron Peters and tell him to apologize for saying we wouldn’t win,’ you promised yourself. Now listen to me carefully my friend, I am going to help you understand us white people a bit better, and the kind of problem you and your friends have to deal with.’
‘When we planted our flag in the place where we built the city of Salisbury, in 1877, we planned for this time. We planned for the time when the African would rise up against us, and perhaps defeat us by sheer numbers and insurrection. When that time came, we decided, the African should not be in a position to rule his newly-found country without taking his cue from us. We should continue to rule, even after political power has been snatched from us, Mr. Bopela.’
‘How did you plan to do that my dear Superintendent,’ I mocked.
‘Very simple, Mr. Bopela, very simple,’ Peters told me.
‘We started by changing the country we took from you to a country that you will find, many centuries later, when you gain political power. It would be totally unlike the country your ancestors lived in; it would be a new country. Let us start with agriculture. We introduced methods of farming that were not known I Africa, where people dug a hole in the ground, covered it up with soil and went to sleep under a tree in the shade. We made agriculture a science. To farm our way, an African needed to understand soil types, the fertilizers that type of soil required, and which crops to plant on what type of soil. We kept this knowledge from the African, how to farm scientifically and on a scale big enough to contribute strongly to the national economy. We did this so that when the African demands and gets his land back, he should not be able to farm it like we do. He would then be obliged to beg us to teach him how. Is that not power, Mr. Bopela?’
‘We industrialized the country, factories, mines, together with agricultural output, became the mainstay of the new economy, but controlled and understood only by us. We kept the knowledge of all this from you people, the skills required to run such a country successfully. It is not because Africans are stupid because they do not know what to do with an industrialized country. We just excluded the African from this knowledge and kept him in the dark. This exercise can be compared to that of a man whose house was taken away from him by a stronger person. The stronger person would then change all the locks so that when the real owner returned, he would not know how to enter his own house.’
We then introduced a financial system – money (currency), banks, the stock market and linked it with other stock markets in the world. We are aware that your country may have valuable minerals, which you may be able to extract….but where would you sell them? We would push their value to next-to-nothing in our stock markets. You may have diamonds or oil in your country Mr. Bopela, but we are in possession of the formulas how they may be refined and made into a product ready for sale on the stock markets, which we control. You cannot eat diamonds and drink oil even if you have these valuable commodities. You have to bring them to our stock markets.’
‘We control technology and communications. You fellows cannot even fly an aeroplane, let alone make one. This is the knowledge we kept from you, deliberately. Now that you have won, as you claim Mr. Bopela, how do you plan to run all these things you were prevented from learning? You will be His Excellency this, and the Honorable this and wear gold chains on your necks as mayors, but you will have no power. Parliament after all is just a talking house; it does not run the economy; we do. We do not need to be in parliament to rule your Zimbabwe. We have the power of knowledge and vital skills, needed to run the economy and create jobs. Without us, your Zimbabwe will collapse. You see now what I mean when I say you have won nothing? I know what I am talking about. We could even sabotage your economy and you would not know what had happened.’
We were both silent for some time, I trying not to show how devastating this information was to me; Ron Peters maybe gloating. It was so true, yet so painful. In South Africa they had not only kept this information from us, they had also destroyed our education, so that when we won, we would still not have the skills we needed because we had been forbidden to become scientists and engineers. I did not feel any anger towards the man sitting opposite me, sipping a whisky. He was right.
‘Even the Africans who had the skills we tried to prevent you from having would be too few to have an impact on our plan. The few who would perhaps have acquired the vital skills would earn very high salaries, and become a black elite grouping, a class apart from fellow suffering Africans,’ Ron Peters persisted. ‘If you understand this Thula, you will probably succeed in making your fellow blacks understand the difference between ‘being in office’ and ‘being in power’. Your leaders will be in office, but not in power. This means that your parliamentary majority will not enable you to run the country….without us, that is.’
I asked Ron to call a taxi for me; I needed to leave. The taxi arrived, not quickly enough for me, who was aching to depart with my sorrow. Ron then delivered the coup de grace:
‘What we are waiting to watch happening, after your attainment of political power, is to see you fighting over it. Africans fight over power, which is why you have seen so many coups d’etat and civil wars in post-independent Africa. We whites consolidate power, which means we share it, to stay strong. We may have different political ideologies and parties, but we do not **** each other over political differences, not since ****** was defeated in 1945. Joshua Nkomo and Robert Mugabe will not stay friends for long. In your free South Africa, you will do the same. There will be so many African political parties opposing the ANC, parties that are too afraid to come into existence during apartheid, that we whites will not need to join in the fray. Inside whichever ruling party will come power, be it ZANU or the ANC, there will be power struggles even inside the parties themselves. You see Mr. Bopela, after the struggle against the white man, a new struggle will arise among yourselves, the struggle for power. Those who hold power in Africa come within grabbing distance of wealth. That is what the new struggle will be about….the struggle for power. Go well Mr. Bopela; I trust our meeting was a fruitful one, as they say in politics.’
I shook hands with the Superintendent and boarded my taxi. I spent that night in Bulawayo at the YMCA, 9th Avenue. I slept deeply; I was mentally exhausted and spiritually devastated. I only had one consolation, a hope, however remote. I hoped that when the ANC came into power in South Africa, we would not do the things Ron Peters had said we would do. We would learn from the experiences of other African countries, maybe Ghana and Nigeria, and avoid coups d’etat and civil wars.
In 2007 at Polokwane, we had full-blown power struggle between those who supported Thabo Mbeki and Zuma’s supporters. Mbeki lost the fight and his admirers broke away to form Cope. The politics of individuals had started in the ANC. The ANC will be going to Maungaung in December to choose new leaders. Again, it is not about which government policy will be best for South Africa; foreign policy, economic, educational, or social policy. It is about Jacob Zuma, Kgalema Motlhante; it is about Fikile Mbalula or Gwede Mantashe. Secret meetings are reported to be happening, to plot the downfall of this politician and the rise of the other one.
Why is it not about which leaders will best implement the Freedom Charter, the pivotal document? Is the contest over who will implement the Charter better? If it was about that, the struggle then would be over who can sort out the poverty, landlessness, unemployment, crime and education for the impoverished black masses. How then do we choose who the best leader would be if we do not even know who will implement which policies, and which policies are better than others? We go to Mangaung to wage a power struggle, period. President Zuma himself has admitted that ‘in the broad church the ANC is,’ there are those who now seek only power, wealth and success as individuals, not the nation. In Zimbabwe the fight between President Robert Mugabe and Morgan Tsvangirai has paralysed the country. The people of Zimbabwe, a highly-educated nation, are starving and work as garden and kitchen help in South Africa.
What the white man told me in Bulawayo in 1980 is happening right in front of my eyes. We have political power and are fighting over it, instead of consolidating it. We have an economy that is owned and controlled by them, and we are fighting over the crumbs falling from the white man’s ‘dining table’. The power struggle that raged among ANC leaders in the Western Cape cost the ANC that province, and the opposition is winning other municipalities where the ANC is squabbling instead of delivering. Is it too much to understand that the more we fight among ourselves the weaker we become, and the stronger the opposition becomes?
Thula Bopela writes in his personal capacity, and the story he has told is true; he experienced alone and thus is ultimately responsible for it.
Michael R Burch Oct 2020
Renee Vivien Translations


Song
by Renée Vivien
loose translation/interpretation by Michael R. Burch

When the moon weeps,
illuminating flowers on the graves of the faithful,
my memories creep
back to you, wrapped in flightless wings.

It's getting late; soon we will sleep
(your eyes already half closed)
steeped
in the shimmering air.

O, the agony of burning roses:
your forehead discloses
a heavy despondency,
though your hair floats lightly ...

In the night sky the stars burn whitely
as the Goddess nightly
resurrects flowers that fear the sun
and die before dawn ...



Undine
by Renée Vivien
loose translation/interpretation by Kim Cherub (an alias of Michael R. Burch)

Your laughter startles, your caresses rake.
Your cold kisses love the evil they do.
Your eyes―blue lotuses drifting on a lake.

Lilies are less pallid than your face.

You move like water parting.
Your hair falls in rootlike tangles.
Your words like treacherous rapids rise.
Your arms, flexible as reeds, strangle,

Choking me like tubular river reeds.
I shiver in their enlacing embrace.
Drowning without an illuminating moon,
I vanish without a trace,

lost in a nightly swoon.



Amazone
by Renée Vivien
loose translation/interpretation by Michael R. Burch  

the Amazon smiles above the ruins
while the sun, wearied by its struggles, droops to sleep.
******’s aroma swells Her nostrils;
She exults in blood, death’s inscrutable lover.

She loves lovers who intoxicate Her
with their wild agonies and proud demises.
She despises the cloying honey of feminine caresses;
cups empty of horror fail to satisfy Her.

Her desire, falling cruelly on some wan mouth
from which she rips out the unrequited kiss,
awaits ardently lust’s supreme spasm,
more beautiful and more terrible than the spasm of love.

NOTE: The French poem has “coups” and I considered various words – “cuts,” “coups,” “coups counted,” etc. – but I thought because of “intoxicate” and “honey” that “cups” worked best in English.



“Nous nous sommes assises” (“We Sat Down”)
by Renée Vivien
loose translation/interpretation by Michael R. Burch

Darling, we were like two exiles
bearing our desolate souls within us.

Dawn broke more revolting than any illness...

Neither of us knew the native language
As we wandered the streets like strangers.
The morning’s stench, so oppressive!

Yet you shone like the sunrise of hope...

                     *

As night fell, we sat down,
Your drab dress grey as any evening,
To feel the friendly freshness of kisses.

No longer alone in the universe,
We exchanged lovely verses with languor.

Darling, we dallied, without quite daring to believe,
And I told you: “The evening is far more beautiful than the dawn.”

You nudged me with your forehead, then gave me your hands,
And I no longer feared uncertain tomorrows.

The sunset sashayed off with its splendid insolence,
But no voice dared disturb our silence...

I forgot the houses and their inhospitality...

The sunset dyed my mourning attire purple.

Then I told you, kissing your half-closed eyelids:
“Violets are more beautiful than roses.”

Darkness overwhelmed the horizon...

Harmonious sobs surrounded us...

A strange languor subdued the strident city.

Thus we savored the enigmatic hour.

Slowly death erased all light and noise,
Then I knew the august face of the night.

You let the last veils slip to your naked feet...
Then your body appeared even nobler to me, dimly lit by the stars.

Finally came the appeasement of rest, of returning to ourselves...
And I told you: “Here is the height of love…”

We who had come carrying our desolate souls within us,
like two exiles, like complete strangers.



Renée Vivien (1877-1909) was a British poet who wrote primarily in French. She was one of the last major poets of Symbolism. Her work included sonnets, hendecasyllabic verse and prose poetry. Born Pauline Mary Tarn in London to a British father and American mother, she grew up in Paris and London. Upon inheriting her father's fortune at age 21, she emigrated permanently to France. In Paris, her dress and lifestyle were as notorious as her verse. She lived lavishly as an open lesbian, sometimes dressing in men's clothes, while harboring a lifelong obsession for her closest childhood friend, Violet Shillito (a relationship that apparently remained unconsummated). Her obsession with violets led to Vivien being called the "Muse of the Violets." But in 1900 Vivien abandoned this chaste love to engage in a public affair with the American writer and heiress Natalie Clifford Barney. The following year Shillito died of typhoid fever, a tragedy from which Vivien never fully recovered. Vivien later had a relationship with a baroness to whom she considered herself to be married, even though the baroness had a husband and children. During her adventurous life, Vivien indulged in alcohol, drugs, fetishes and sadomasochism. But she grew increasingly frail and by the time of her death she weighed only 70 pounds, quite possibly dying from the cumulative effects of anorexia, alcoholism and drug abuse.

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Écoutez. Une femme au profil décharné,
Maigre, blême, portant un enfant étonné,
Est là qui se lamente au milieu de la rue.
La foule, pour l'entendre, autour d'elle se rue.
Elle accuse quelqu'un, une autre femme, ou bien
Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n'a rien ;
Pas d'argent ; pas de pain ; à peine un lit de paille.
L'homme est au cabaret pendant qu'elle travaille.
Elle pleure, et s'en va. Quand ce spectre a passé,
Ô penseurs, au milieu de ce groupe amassé,
Qui vient de voir le fond d'un cœur qui se déchire,
Qu'entendez-vous toujours ? Un long éclat de rire.

Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,
Avoir droit au bonheur, à la joie, à l'amour.
Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille !
Seule ! - n'importe ! elle a du courage, une aiguille,
Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,
En travaillant le jour, en travaillant la nuit,
Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.
Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,
Et chante au bord du toit tant que dure l'été.
Mais l'hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,
Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe ;
Les jours sont courts, il faut allumer une lampe ;
L'huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.
Ô jeunesse ! printemps ! aube ! en proie à l'hiver !
La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,
Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte
Les meubles, prend enfin quelque humble bague d'or ;
Tout est vendu ! L'enfant travaille et lutte encor ;
Elle est honnête ; mais elle a, quand elle veille,
La misère, démon, qui lui parle à l'oreille.
L'ouvrage manque, hélas ! cela se voit souvent.
Que devenir ! Un jour, ô jour sombre ! elle vend
La pauvre croix d'honneur de son vieux père, et pleure ;
Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure !
A dix-sept ans ! grand Dieu ! mais que faire ?... - Voilà
Ce qui fait qu'un matin la douce fille alla
Droit au gouffre, et qu'enfin, à présent, ce qui monte
À son front, ce n'est plus la pudeur, c'est la honte.
Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels !
C'est fini. Les enfants, ces innocents cruels,
La suivent dans la rue avec des cris de joie.
Malheureuse ! elle traîne une robe de soie,
Elle chante, elle rit... ah ! pauvre âme aux abois !
Et le peuple sévère, avec sa grande voix,
Souffle qui courbe un homme et qui brise une femme,
Lui dit quand elle vient : « C'est toi ? Va-t-en, infâme ! »

Un homme s'est fait riche en vendant à faux poids ;
La loi le fait juré. L'hiver, dans les temps froids ;
Un pauvre a pris un pain pour nourrir sa famille.
Regardez cette salle où le peuple fourmille ;
Ce riche y vient juger ce pauvre. Écoutez bien.
C'est juste, puisque l'un a tout et l'autre rien.
Ce juge, - ce marchand, - fâché de perdre une heure,
Jette un regard distrait sur cet homme qui pleure,
L'envoie au bagne, et part pour sa maison des champs.
Tous s'en vont en disant : « C'est bien ! » bons et méchants ;
Et rien ne reste là qu'un Christ pensif et pâle,
Levant les bras au ciel dans le fond de la salle.

Un homme de génie apparaît. Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il est utile à tous ;
Comme l'aube au-dessus de l'océan qui roule,
Il dore d'un rayon tous les fronts de la foule ;
Il luit ; le jour qu'il jette est un jour éclatant ;
Il apporte une idée au siècle qui l'attend ;
Il fait son œuvre ; il veut des choses nécessaires,
Agrandir les esprits, amoindrir les misères ;
Heureux, dans ses travaux dont les cieux sont témoins,
Si l'on pense un peu plus, si l'on souffre un peu moins !
Il vient. - Certe, on le va couronner ! - On le hue !
Scribes, savants, rhéteurs, les salons, la cohue,
Ceux qui n'ignorent rien, ceux qui doutent de tout,
Ceux qui flattent le roi, ceux qui flattent l'égout,
Tous hurlent à la fois et font un bruit sinistre.
Si c'est un orateur ou si c'est un ministre,
On le siffle. Si c'est un poète, il entend
Ce chœur : « Absurde ! faux ! monstrueux ! révoltant ! »
Lui, cependant, tandis qu'on bave sur sa palme,
Debout, les bras croisés, le front levé, l'œil calme,
Il contemple, serein, l'idéal et le beau ;
Il rêve ; et, par moments, il secoue un flambeau
Qui, sous ses pieds, dans l'ombre, éblouissant la haine,
Éclaire tout à coup le fond de l'âme humaine ;
Ou, ministre, il prodigue et ses nuits et ses jours ;
Orateur, il entasse efforts, travaux, discours ;
Il marche, il lutte ! Hélas ! l'injure ardente et triste,
À chaque pas qu'il fait, se transforme et persiste.
Nul abri. Ce serait un ennemi public,
Un monstre fabuleux, dragon ou basilic,
Qu'il serait moins traqué de toutes les manières,
Moins entouré de gens armés de grosses pierres,
Moins haï ! -- Pour eux tous et pour ceux qui viendront,
Il va semant la gloire, il recueille l'affront.
Le progrès est son but, le bien est sa boussole ;
Pilote, sur l'avant du navire il s'isole ;
Tout marin, pour dompter les vents et les courants,
Met tour à tour le cap sur des points différents,
Et, pour mieux arriver, dévie en apparence ;
Il fait de même ; aussi blâme et cris ; l'ignorance
Sait tout, dénonce tout ; il allait vers le nord,
Il avait tort ; il va vers le sud, il a tort ;
Si le temps devient noir, que de rage et de joie !
Cependant, sous le faix sa tête à la fin ploie,
L'âge vient, il couvait un mal profond et lent,
Il meurt. L'envie alors, ce démon vigilant,
Accourt, le reconnaît, lui ferme la paupière,
Prend soin de la clouer de ses mains dans la bière,
Se penche, écoute, épie en cette sombre nuit
S'il est vraiment bien mort, s'il ne fait pas de bruit,
S'il ne peut plus savoir de quel nom on le nomme,
Et, s'essuyant les yeux, dit : « C'était un grand homme ! »

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
« Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? Que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, saint, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

Le pesant chariot porte une énorme pierre ;
Le limonier, suant du mors à la croupière,
Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant
Monte, et le cheval triste à le poitrail en sang.
Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête ;
Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête ;
C'est lundi ; l'homme hier buvait aux Porcherons
Un vin plein de fureur, de cris et de jurons ;
Oh ! quelle est donc la loi formidable qui livre
L'être à l'être, et la bête effarée à l'homme ivre !
L'animal éperdu ne peut plus faire un pas ;
Il sent l'ombre sur lui peser ; il ne sait pas,
Sous le bloc qui l'écrase et le fouet qui l'assomme,
Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l'homme.
Et le roulier n'est plus qu'un orage de coups
Tombant sur ce forçat qui traîne des licous,
Qui souffre et ne connaît ni repos ni dimanche.
Si la corde se casse, il frappe avec le pié ;
Et le cheval, tremblant, hagard, estropié,
Baisse son cou lugubre et sa tête égarée ;
On entend, sous les coups de la botte ferrée,
Sonner le ventre nu du pauvre être muet !
Il râle ; tout à l'heure encore il remuait ;
Mais il ne bouge plus, et sa force est finie ;
Et les coups furieux pleuvent ; son agonie
Tente un dernier effort ; son pied fait un écart,
Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ;
Et, dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
Il regarde quelqu'un de sa prunelle trouble ;
Et l'on voit lentement s'éteindre, humble et terni,
Son œil plein des stupeurs sombres de l'infini,
Où luit vaguement l'âme effrayante des choses.
Hélas !

Cet avocat plaide toutes les causes ;
Il rit des généreux qui désirent savoir
Si blanc n'a pas raison, avant de dire noir ;
Calme, en sa conscience il met ce qu'il rencontre,
Ou le sac d'argent Pour, ou le sac d'argent Contre ;
Le sac pèse pour lui ce que la cause vaut.
Embusqué, plume au poing, dans un journal dévot,
Comme un bandit tuerait, cet écrivain diffame.
La foule hait cet homme et proscrit cette femme ;
Ils sont maudits. Quel est leur crime ? Ils ont aimé.
L'opinion rampante accable l'opprimé,
Et, chatte aux pieds des forts, pour le faible est tigresse.
De l'inventeur mourant le parasite engraisse.
Le monde parle, assure, affirme, jure, ment,
Triche, et rit d'escroquer la dupe Dévouement.
Le puissant resplendit et du destin se joue ;
Derrière lui, tandis qu'il marche et fait la roue,
Sa fiente épanouie engendre son flatteur.
Les nains sont dédaigneux de toute leur hauteur.
Ô hideux coins de rue où le chiffonnier morne
Va, tenant à la main sa lanterne de corne,
Vos tas d'ordures sont moins noirs que les vivants !
Qui, des vents ou des cœurs, est le plus sûr ? Les vents.
Cet homme ne croit rien et fait semblant de croire ;
Il a l'œil clair, le front gracieux, l'âme noire ;
Il se courbe ; il sera votre maître demain.

Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin ;
Ton feutre humble et troué s'ouvre à l'air qui le mouille ;
Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille ;
Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau ;
Ton vieux corps grelottant tremble sous ton sarrau ;
Ta cahute, au niveau du fossé de la route,
Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute ;
Tu gagnes dans ton jour juste assez de pain noir
Pour manger le matin et pour jeûner le soir ;
Et, fantôme suspect devant qui l'on recule,
Regardé de travers quand vient le crépuscule,
Pauvre au point d'alarmer les allants et venants,
Frère sombre et pensif des arbres frissonnants,
Tu laisses choir tes ans ainsi qu'eux leur feuillage ;
Autrefois, homme alors dans la force de l'âge,
Quand tu vis que l'Europe implacable venait,
Et menaçait Paris et notre aube qui naît,
Et, mer d'hommes, roulait vers la France effarée,
Et le Russe et le *** sur la terre sacrée
Se ruer, et le nord revomir Attila,
Tu te levas, tu pris ta fourche ; en ces temps-là,
Tu fus, devant les rois qui tenaient la campagne,
Un des grands paysans de la grande Champagne.
C'est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon,
Une calèche arrive, et, comme un tourbillon,
Dans la poudre du soir qu'à ton front tu secoues,
Mêle l'éclair du fouet au tonnerre des roues.
Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas ! Ce passant
Fit sa fortune à l'heure où tu versais ton sang ;
Il jouait à la baisse, et montait à mesure
Que notre chute était plus profonde et plus sûre ;
Il fallait un vautour à nos morts ; il le fut ;
Il fit, travailleur âpre et toujours à l'affût,
Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes ;
Moscou remplit ses prés de meules odorantes ;
Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets,
Et la Bérésina charriait un palais ;
Pour lui, pour que cet homme ait des fleurs, des charmilles,
Des parcs dans Paris même ouvrant leurs larges grilles,
Des jardins où l'on voit le cygne errer sur l'eau,
Un million joyeux sortit de Waterloo ;
Si bien que du désastre il a fait sa victoire,
Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire,
Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair.
Or, de vous deux, c'est toi qu'on hait, lui qu'on vénère ;
Vieillard, tu n'es qu'un gueux, et ce millionnaire,
C'est l'honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas !

Les carrefours sont pleins de chocs et de combats.
Les multitudes vont et viennent dans les rues.
Foules ! sillons creusés par ces mornes charrues :
Nuit, douleur, deuil ! champ triste où souvent a germé
Un épi qui fait peur à ceux qui l'ont semé !
Vie et mort ! onde où l'hydre à l'infini s'enlace !
Peuple océan jetant l'écume populace !
Là sont tous les chaos et toutes les grandeurs ;
Là, fauve, avec ses maux, ses horreurs, ses laideurs,
Ses larves, désespoirs, haines, désirs, souffrances,
Qu'on distingue à travers de vagues transparences,
Ses rudes appétits, redoutables aimants,
Ses prostitutions, ses avilissements,
Et la fatalité des mœurs imperdables,
La misère épaissit ses couches formidables.
Les malheureux sont là, dans le malheur reclus.
L'indigence, flux noir, l'ignorance, reflux,
Montent, marée affreuse, et parmi les décombres,
Roulent l'obscur filet des pénalités sombres.
Le besoin fuit le mal qui le tente et le suit,
Et l'homme cherche l'homme à tâtons ; il fait nuit ;
Les petits enfants nus tendent leurs mains funèbres ;
Le crime, antre béant, s'ouvre dans ces ténèbres ;
Le vent secoue et pousse, en ses froids tourbillons,
Les âmes en lambeaux dans les corps en haillons :
Pas de cœur où ne croisse une aveugle chimère.
Qui grince des dents ? L'homme. Et qui pleure ? La mère.
Qui sanglote ? La vierge aux yeux hagards et doux.
Qui dit : « J'ai froid ? » L'aïeule. Et qui dit : « J'ai faim ? » Tous !
Et le fond est horreur, et la surface est joie.
Au-dessus de la faim, le festin qui flamboie,
Et sur le pâle amas des cris et des douleurs,
Les chansons et le rire et les chapeaux de fleurs !
Ceux-là sont les heureux. Ils n'ont qu'une pensée :
A quel néant jeter la journée insensée ?
Chiens, voitures, chevaux ! cendre au reflet vermeil !
Poussière dont les grains semblent d'or au soleil !
Leur vie est aux plaisirs sans fin, sans but, sans trêve,
Et se passe à tâcher d'oublier dans un rêve
L'enfer au-dessous d'eux et le ciel au-dessus.
Quand on voile Lazare, on efface Jésus.
Ils ne regardent pas dans les ombres moroses.
Ils n'admettent que l'air tout parfumé de roses,
La volupté, l'orgueil, l'ivresse et le laquais
Ce spectre galonné du pauvre, à leurs banquets.
Les fleurs couvrent les seins et débordent des vases.
Le bal, tout frissonnant de souffles et d'extases,
Rayonne, étourdissant ce qui s'évanouit ;
Éden étrange fait de lumière et de nuit.
Les lustres aux plafonds laissent pendre leurs flammes,
Et semblent la racine ardente et pleine d'âmes
De quelque arbre céleste épanoui plus haut.
Noir paradis dansant sur l'immense cachot !
Ils savourent, ravis, l'éblouissement sombre
Des beautés, des splendeurs, des quadrilles sans nombre,
Des couples, des amours, des yeux bleus, des yeux noirs.
Les valses, visions, passent dans les miroirs.
Parfois, comme aux forêts la fuite des cavales,
Les galops effrénés courent ; par intervalles,
Le bal reprend haleine ; on s'interrompt, on fuit,
On erre, deux à deux, sous les arbres sans bruit ;
Puis, folle, et rappelant les ombres éloignées,
La musique, jetant les notes à poignées,
Revient, et les regards s'allument, et l'archet,
Bondissant, ressaisit la foule qui marchait.
Ô délire ! et d'encens et de bruit enivrées,
L'heure emporte en riant les rapides soirées,
Et les nuits et les jours, feuilles mortes des cieux.
D'autres, toute la nuit, roulent les dés joyeux,
Ou bien, âpre, et mêlant les cartes qu'ils caressent,
Où des spectres riants ou sanglants apparaissent,
Leur soif de l'or, penchée autour d'un tapis vert,
Jusqu'à ce qu'au volet le jour bâille entr'ouvert,
Poursuit le pharaon, le lansquenet ou l'hombre ;
Et, pendant qu'on gémit et qu'on frémit dans l'ombre,
Pendant que le
Donall Dempsey Jun 2018
A COUPS DE POURQUOI

Time waiting
like a lowly servant

coughing politely every
now and then

to remind them that
ahem...the world is...waiting

their ******* laughing
"So, let it...wait!"

The world tapping a toe
impatiently

eyes turned
up to Heaven

Time shrugging its shoulders
in a "what-can-I do" way.

She laughs at her and him
( it was always her and him )

puppets now of the imagination
memory's home movie

Time's revenge

remembering how it had been
now how

the train hurtles
through a darkness

her reflection made of night
and cold glass

hung there
suspended

staring into her own
crying eyes

knowing it could
never last what

a fool she'd been
she scorned herself

she this living
painting of the past

Reality once again
getting the upper hand

Time and the World
put in their place

the expensive meal
uneaten on the plate

the ship leavng
the town behind

slowly so
reluctant to do so

before distance and the dark
take control

'til the town too
is nothing

but a memory
hostage to the past

Jacques Brel's voice
lost inside her head

"...a coups de pourquoi..."

Now, here, somewhere
in mid-Atlantic

she finds herself
in the middle of nowhere

the middle of nowhere
exactly

where she
wanted to be

"oublier le temps
oublier le temps
oublier le temps."
Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentOublier le tempsendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Do not leave me now
We must just forget
Yes, we can forget
All that’s flown beyond
Let’s forget the time
The misunderstands
And the wasted time
To find out how
To forget these hours
Which sometimes ****
The blows of why,
A heart full of joy.
Do not leave me now
Do not leave me now
Do not leave me now
Do not leave me now

JACQUES BREL NE ME QUITTE PAS
Donall Dempsey Jun 2019
A COUPS DE POURQUOI

Time waiting
like a lowly servant

coughing politely every
now and then

to remind them that
ahem...the world is...waiting

their ******* laughing
"So, let it...wait!"

The world tapping a toe
impatiently

eyes turned
up to Heaven

Time shrugging its shoulders
in a "what-can-I do" way.

She laughs at her and him
( it was always her and him )

puppets now of the imagination
memory's home movie

Time's revenge

remembering how it had been
now how

the train hurtles
through a darkness

her reflection made of night
and cold glass

hung there
suspended

staring into her own
crying eyes

knowing it could
never last what

a fool she'd been
she scorned herself

she this living
painting of the past

Reality once again
getting the upper hand

Time and the World
put in their place

the expensive meal
uneaten on the plate

the ship leavng
the town behind

slowly so
reluctant to do so

before distance and the dark
take control

'til the town too
is nothing

but a memory
hostage to the past

Jacques Brel's voice
lost inside her head

"...a coups de pourquoi..."

Now, here, somewhere
in mid-Atlantic

she finds herself
in the middle of nowhere

the middle of nowhere
exactly

where she
wanted to be

"oublier le temps
oublier le temps
oublier le temps."
Michael R Burch Apr 2020
Donald Trump Limericks IV



The Hair Flap
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

The hair flap was truly a scare:
Trump’s bald as a billiard back there!
The whole nation laughed
At the state of his graft;
Now the man’s wigging out, so beware!



Stumped and Stomped by Trump
by Michael R. Burch

There once was a candidate, Trump,
whose message rang clear at the stump:
"Vote for me, wheeeeeeeeeeeeeee!,
because I am ME,
and everyone else is a chump!"



Toupée or Not Toupée, That is the Question
by Michael R. Burch

There once was a brash billionaire
who couldn't afford decent hair.
Vexed voters agreed:
"We're a nation in need!"
But toupée the price, do we dare?



Toupée or Not Toupée, This is the Answer
by Michael R. Burch

Oh crap, we elected Trump prez!
Now he's Simon: we must do what he sez!
For if anyone thinks
And says his "plan" stinks,
He'll wig out 'neath that weird orange fez!



White as a Sheet
by Michael R. Burch

Donald Trump had a real Twitter Scare
then rushed off to fret, vent and share:
“How dare Bernie quote
what I just said and wrote?
Like Megyn he’s mean, cruel, unfair!”



Humpty Trumpty
by Michael R. Burch

Humpty Trumpty called for a wall.
Trumpty Dumpty had a great fall.
Now all the Grand Wizards
and Faux PR men
Can never put Trumpty together again.



Viral Donald (I)
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

Donald Trump is coronaviral:
his brain's in a downward spiral.
His pale nimbus of hair
proves there's nothing up there
but an empty skull, fluff and denial.



Viral Donald (II)
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

Why didn't Herr Trump, the POTUS,
protect us from the Coronavirus?
That weird orange corona of hair's an alarm:
Trump is the Virus in Human Form!



No Star
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

Trump, you're no "star."
Putin made you an American Czar.
Now, if we continue down this dark path you've chosen,
pretty soon we'll all be wearing lederhosen.



How the Fourth ***** Ramped Up
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

Trump prepped his pale Deplorables:
"You're such easy marks and scorables!
So now when I bray
click your heels and obey,
and I'll soon promote you to Horribles!"



The Ex-Prez Sez

The prez should be above the law, he sez,
even though he’s no longer prez.
—Michael R. Burch



Trump Dump
by Michael R. Burch

There once was a con man named Trump
who just loved to take dumps at the stump.
“What use is the truth?”
he cried, with real ruth,
“Just come kiss my fat orange ****!”



Limerick-Ode to a Much-Eaten A$$
by Michael R. Burch

There wonst wus a president, Trump,
whose greatest a$$ (et) wus his ****.
It wus padded ’n’ shiny,
that great orange hiney,
but to drain it we’d need a sump pump!

Interpretation: In this alleged "ode" a southern member of the Trump cult complains that Trump's a$$ produces so much ***** matter that his legions of a$$-kissers can't hope to drain it and need mechanical a$$-istance!



Stumped and Stomped by Trump
by Michael R. Burch

There once was a candidate, Trump,
whose message rang clear at the stump:
"Vote for me, wheeeeeeeeeeeeeee!,
because I am ME,
and everyone else is a chump!"



Raw Spewage (I)
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

Trump
is a chump
who talks through his ****;
he's a political sump pump!



Raw Spewage (II)
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

Trump
is a chump
who talks through his ****;
he's a garbage dump
in need of a sump pump!


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OTHER TRUMP LIMERICKS, POEMS AND EPIGRAMS



Poets laud Justice’s
high principles.
Trump just gropes
her raw genitals.
—Michael R. Burch



Dark Shroud, Silver Lining
by Michael R. Burch

Trump cares so little for the silly pests
who rise to swarm his rallies that he jests:
“The silver lining of this dark corona
is that I’m not obliged to touch the fauna!”



Zip It
by Michael R. Burch

Trump pulled a cute stunt,
wore his pants back-to-front,
and now he’s the **** of bald jokes:
“Is he coming, or going?”
“Eeek! His diaper is showing!”
But it’s all much ado, says Snopes.



There once was a senator, Cruz,
whose whole life was one pus-oozing schmooze.
When Trump called his wife ugly,
Cruz brown-nosed him smugly,
then went on a sweet Cancun cruise.
—Michael R. Burch aka “The Loyal Opposition”



Mini-Ode to a Quickly Shrinking American Icon
by Michael R. Burch

Rudy, Rudy,
strange and colludy,
how does your pardon grow?
“With demons like hell’s
and progress like snails’
and criminals all in a row!”



Christmas is Coming
alternate lyrics by Michael R. Burch

Christmas is coming; Trump’s goose is getting plucked.
Please put the Ukraine in his pocketbook.
If you haven’t got the Ukraine, some bartered Kurds will do.
But if you’re short on blackmail, well, the yoke’s on you!

Christmas is coming and Rudy can’t make bail.
Please send LARGE donations, or the Cause may fail.
If you haven’t got a billion, five hundred mil will do.
But if you’re short on cash, the LASH will fall on you!



Fake News, Probably
by Michael R. Burch

The elusive Orange-Tufted Fitz-Gibbon is the rarest of creatures—rarer by far than Sasquatch and the Abominable Snowman (although they are very similar in temperament and destructive capabilities). While the common gibbon is not all that uncommon, the orange-tufted genus has been found less frequently in the fossil record than hobbits and unicorns. The Fitz-Gibbon sub-genus is all the more remarkable because it apparently believes itself to be human, and royalty, no less! Now there are rumors—admittedly hard to believe—that an Orange-Tufted Fitz-Gibbon resides in the White House and has been spotted playing with the nuclear codes while chattering incessantly about attacking China, Mexico, Iran and North Korea. We find it very hard to credit such reports. Surely American voters would not elect an ape with self-destructive tendencies president!

Keywords/Tags: Trump, Donald Trump, poems, epigrams, quotes, quotations, Rudy Giuliani, Ted Cruz, Cancun, Christmas



Trump Limericks aka Slimericks



The Nazis now think things’re grand.
The KKK’s hirin’ a band.
Putin’s computin’
Less Ukrainian shootin’.
They’re hootin’ ’cause Trump’s win is planned.
—Michael R. Burch



Trump comes with a few grotesque catches:
He likes to ***** unoffered snatches;
He loves to ICE kids;
His brain’s on the skids;
And then there’s the coups the fiend hatches.
—Michael R. Burch



Trump’s Saddest Tweet to Date
by Michael R. Burch

I’ve gotten all out of kilter.
My erstwhile yuge tool is a wilter!
I now sleep in bed.
Few hairs on my head.
Inhibitions? I now have no filter!



the best of all possible whirls, for MAGA
by Michael R. Burch

ive made a mistake or two.
okay, maybe quite more than a few:
mistakes by the millions,
the billions and zillions,
but remember: ur LORD made u!

where were u when HEE passed out brains?
or did u politely abstain?
u call GAUD “infallible”
when HEE made u so gullible
u cant come inside when Trump reigns.



Mercedes Benz
by Michael R. Burch

I'd like to do a song of great social and political import. It goes like this:

Oh Donnie, won't you lend me your Mercedes Benz?
My friends ***** in Porsches, I must make amends!
Like you, I f-cked my partners and now have no friends.
So, Donnie won't you sell me your Mercedes Benz?

Oh Donnie, won't you rent me your **** import?
You need to pay your lawyers: a **** for a tort!
I’ll await her delivery each day until three.
And Donnie, please throw in Ivanka for free!

Oh, Donnie won't you buy me a night on the town?
I'm counting on you, Don, so don't let me down!
Oh, prove you're a ******* and bring them around.
Oh, Donnie won't you buy me a night on the town?

Oh Donnie, won't you lend me your Mercedes Benz?
My friends ***** in Porsches, I must make amends!
Like you, I f-cked my partners and now have no friends.
So, Donnie won't you sell me your Mercedes Benz?


Ode to a Pismire
by Michael R. Burch

Drumpf is a *****:
his hair’s in a Fritz.
Drumpf is a missy:
he won’t drink Schlitz.
Drumpf’s cobra-hissy
though he lives in the Ritz.
Drumpf is so pissy
his diaper’s the Shitz.



The Ballade of Large Marge Greene
by Michael R. Burch

Marge
is large
and in charge,
like a barge.

Yes, our Marge
is quite large,
like a hefty surcharge.

Like a sarge,
say LaFarge,
apt to over-enlarge
creating dissent before the final discharge.


Trump Limericks aka Slimericks

The Nazis now think things’re grand.
The KKK’s hirin’ a band.
Putin’s computin’
Less Ukrainian shootin’.
They’re hootin’ ’cause Trump’s win is planned.
—Michael R. Burch

Trump comes with a few grotesque catches:
He likes to ***** unoffered snatches;
He loves to ICE kids;
His brain’s on the skids;
And then there’s the coups the fiend hatches.
—Michael R. Burch



Trump’s Saddest Tweet to Date
by Michael R. Burch

I’ve gotten all out of kilter.
My erstwhile yuge tool is a wilter!
I now sleep in bed.
Few hairs on my head.
Inhibitions? I now have no filter!



the best of all possible whirls, for MAGA
by Michael R. Burch

ive made a mistake or two.
okay, maybe quite more than a few:
mistakes by the millions,
the billions and zillions,
but remember: ur LORD made u!

where were u when HEE passed out brains?
or did u politely abstain?
u call GAUD “infallible”
when HEE made u so gullible
u cant come inside when Trump reigns.



My Sin-cere Endorsement of a Trump Cultist
by Michael R. Burch

If you choose to be an idiot, who can prevent you?
If you love to do evil, why then, by all means,
go serve the con who sent you!



Bird’s Eye View
Michael R. Burch

So many fantasical inventions,
but what are man’s intentions?
I don’t trust their scooty cars.
And what about their plans for Mars?

Their landfills’ high retentions?
The dodos they fail to mention?
I don’t trust Trump’s “clean coal” cars,
and what the hell are his plans for Mars?



Untitled

Don't disturb him in his inner sanctum
Or he’ll have another Trumper Tantrum.
—Michael R. Burch

It turns out the term was prophetic, since "conservatives" now serve a con. — Michael R. Burch

To live among you — ah! — as among vipers, coldblooded creatures not knowing right from wrong, adoring Trump, hissing and spitting venom.

Trump rhymes with chump
grump
frump
lifelong slump
illogical jump
garbage dump
sewage clump
sump pump
*******
cancerous lump
malignant bump
unpleasingly plump
slovenly schlump
yuge enormous diaper-clad ****
and someone we voters are going to thump and whump
—Michael R. Burch



Putin's Lootin's
by Michael R. Burch

They’re dropping like flies:
Putin’s “allies.”

Ah, but who gets their funny
money?

Two birds with one stone:
no dissent, buy a drone.

For tyrants the darkest day’s sunny!



Preempted
by Michael R. Burch

Friends, I admit that I’m often tempted
to say what I think about Trump,
but all such thought’s been preempted
by the sight of that Yuge Orange ****!



Mate Check
by Michael R. Burch

The editorial board of the Washington Post is “very worried that American women don’t want to marry Trump supporters.”

Supporting Trump puts a crimp in dating
(not to mention mating).

So, ***** dudes, if you’d like to bed
intelligent gals, and possibly wed,

it’s time to jettison that red MAGA cap
and tweet “farewell” to an orange sap.



Squid on the Skids
by Michael R. Burch

Sidney Powell howled in 2020:
“The Kraken will roar through the land of plenty!”

But she recalled the Terror in 2023
with a slippery, slimy, squid-like plea.



The Kraken Cracked
by Michael R. Burch

She’s singing like a canary.
Who says krakens are scary?

Squidney said the election was hacked,
but when all her lies were unpacked,
the crackpot kraken cracked.

Now, with a shrill, high-pitched squeal,
The kraken has cut a deal.

Oh, tell it with jubilation:
the kraken is on probation!



Trump’s Retribution Resolution
by Michael R. Burch

My New Year’s resolution?
I require your money and votes,
for you are my retribution.

May I offer you dark-skinned scapegoats
and bigger and deeper moats
as part of my sweet resolution?

Please consider a YUGE contribution,
a mountain of lovely C-notes,
for you are my retribution.

Revenge is our only solution,
since my critics are weasels and stoats.
Come, second my sweet resolution!

The New Year’s no time for dilution
of the anger of victimized GOATs,
when you are my retribution.

Forget the ****** Constitution!
To dictators “ideals” are footnotes.
My New Year’s resolution?
You are my retribution.



Two Trump Truisms
by Michael R. Burch
When Trump’s the culprit everyone’s a “snitch.”
It ain’t a “witch hunt” when the perp’s a witch.



Horrid Porridge
by Michael R. Burch

My apologies to porridge for this unfortunate association with an unwholesome human being.

Why is Trump orange,
like porridge
(though not some we’re likely to forage)?
The gods of yore
knew long before
Trump was born, to a life of deplorage,
that his face must conform
to the uniform
he’d wear for his prison decorage!


Dictionary Definition of Trump
by Michael R. Burch

Trump is a chump;
he’s the freep of a frump;
he’s an orange-skinned Grinch and, much worse, he’s a Grump!;
he’s a creep; he’s a Sheik (sans harem); a skunk!;
“**** the veep!” he’s a murderous coup d’tot-er in a slump;
“Drain the swamps, then refill them with my crocodilian donors!”;
Trump is a ****** with insufficient ******;
Trump is, as he predicted, a constitutional crisis;
Trump is our non-so-sweet American vanilla ISIS;
Trump is a thief who will bring the world to grief;
Trump is a whiner and our Pleader-in-Chief.



Triple Trump
by Michael R. Burch

No one ever ******* a Trump like Trump.
He turned Mar-a-Lago into a dump
and spewed filth at the stump
like a sump pump
while looking like a moulting Orange Hefalump!
Trump made the Grinch seem like just another Grump
by giving darker Whos a “get lost” lump.
No colored child was spared from his Neanderthalic thump.
Trump gave fascists a fist-bump,
consulted **** servers for an info-dump
and invited Russian agents for a late-night ****.
Don the Con con-sidered laws a speed bump,
fired anyone who ever tried to be an ump,
and gave every evil known to man a quantum jump.
You may think he’s just plump
and a chump,
with the style of a frump,
the posture of a shlump,
his brain in a slump,
and perhaps too inclined for a ****-star ****,
while being deprived by his parents of a necessary whump ...
but when it comes to political *****, Trump is the ****!

#TRUMP #DONTHECON #MRBTRUMP #MRBDONTHECON #MRBPOEMS

Keywords/Tags: light verse, nonsense verse, doggerel, limerick, humor, humorous verse, light poetry, *****, salacious, ribald, risque, naughty, ****, spicy, adult, nature, politics, religion, science, relationships


Scratch-n-Sniff
by Michael R. Burch

The world’s first antinatalist limerick?

Life comes with a terrible catch:
It’s like starting a fire with a match.
Though the flames may delight
In the dark of the night,
In the end what remains from the scratch?



Time Out!
by Michael R. Burch

Time is at war with my body!
am i Time’s most diligent hobby?
for there’s never Time out
from my low-t and gout
and my once-brilliant mind has grown stodgy!



Waiting Game
by Michael R. Burch

Nothing much to live for,
yet no good reason to die:
life became
a waiting game...
Rain from a clear blue sky.



*******' Ripples
by Michael R. Burch

Men are scared of *******:
that’s why they can’t be seen.
For if they were,
we’d go to war
as in the days of Troy, I ween.



Devil’s Wheel
by Michael R. Burch

A billion men saw your pink ******.
What will the pard say to you, Sundays?
Yes, your ******* were cute,
but the shocked Devil, mute,
now worries about reckless fundies.



A ***** Goes ****
by Michael R. Burch

She wore near-invisible *******
and, my, she looked good in her scanties!
But the real nudists claimed
she was “over-framed.”
Now she’s bare-assed and shocking her aunties!



MVP!
by Michael R. Burch

Will Ohtani hit 65 homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
make it cute and okay
to write KKK
while inspiring rhyme-challenged poemers?

Will Ohtani hit 65homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
prove the nemesis
of white supremacists
while inspiring rhyme-challenged poemers?

Will Ohtani hit 65 homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
cause supremacists
to cease and desist
while inspiring rhyme-challenged poemers?

Keywords/Tags: limerick, limericks, double limerick, triple limerick, humor, light verse, nonsense verse, doggerel, humor, humorous verse, light poetry, *****, ribald, irreverent, funny, satire, satirical


OTHER LIMERICKS AND POEMS



Red State Reject
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

I once was a pessimist
but now I’m more optimistic,
ever since I discovered my fears
were unsupported by any statistic.



The Red State Reaction
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

Where the hell are they hidin’
Sleepy Joe Biden?

And how the hell can the bleep
Do so much, IN HIS SLEEP?



Mating Calls, or, Purdy Please!
Limericks by Michael R. Burch

1.
Nine-thirty? Feeling flirty (and, indeed, a trifle *****),
I decided to ring prudish Eleanor Purdy ...
When I rang her to bang her,
it seems my words stang her!
She hung up the phone, so I banged off, alone.

2.
Still dreaming to hold something skirty,
I once again rang our reclusive Miss Purdy.
She sounded unhappy,
called me “daffy” and “sappy,”
and that was before the gal heard me!

3.
It was early A.M., ’bout two-thirty,
when again I enquired with the regal Miss Purdy.
With a voice full of hate,
she thundered, “It’s LATE!”
Was I, perhaps, over-wordy?

4.
At 3:42, I was feeling blue,
and so I dialed up Miss You-Know-Who,
thinking to bed her
and quite possibly wed her,
but she summoned the cops; now my bail is due!

5.
It was probably close to four-thirty
the last time I called the miserly Purdy.
Although I’m her boarder,
the restraining order
freezes all assets of that virginity hoarder!

Keywords/Tags: limerick, limericks, nonsense verse, humor, humorous, light verse, mating calls, *****, prudish, lonely, loneliness, longing, America



Animal Limericks

Dot Spotted
by Michael R. Burch

There once was a leopardess, Dot,
who indignantly answered: "I'll not!
The gents are impressed
with the way that I'm dressed.
I wouldn't change even one spot."



Stage Craft-y
by Michael R. Burch

There once was a dromedary
who befriended a crafty canary.
Budgie said, "You can't sing,
but now, here's the thing—
just think of the tunes you can carry! "



Honeymoon Not-So-Sweet, or, Clyde Lied!
by Michael R. Burch

There once was a mockingbird, Clyde,
who bragged of his prowess, but lied.
To his new wife he sighed,
"When again, gentle bride? "
"Nevermore! " bright-eyed Raven replied.



The Mallard
by Michael R. Burch

The mallard is a fellow
whose lips are long and yellow
with which he, honking, kisses
his *****, boisterous mistress:
my pond’s their loud bordello!



The Platypus
by Michael R. Burch

The platypus, myopic,
is ungainly, not ******.
His feet for bed
are over-webbed,
and what of his proboscis?

The platypus, though, is eager
although his means are meager.
His sight is poor;
perhaps he’ll score
with a passing duck or ******.



The Better Man
by Michael R. Burch
 
Dear Ed: I don't understand why
you will publish this other guy—
when I'm brilliant, devoted,
one hell of a poet!
Yet you publish Anonymous. Fie!

Fie! A pox on your head if you favor
this poet who's dubious, unsavor
y, inconsistent in texts,
no address (I checked!) :
since he's plagiarized Unknown, I'll wager!



"Of Tetley's and V-2's" or "Why Not to Bomb the Brits"
by Michael R. Burch

The English are very hospitable,
but tea-less, alas, they grow pitiable...
or pitiless, rather,
and quite in a lather!
O bother, they're more than formidable.
Donall Dempsey Jun 2020
A COUPS DE POURQUOI

Time waiting
like a lowly servant

coughing politely every
now and then

to remind them that
ahem...the world is...waiting

their ******* laughing
"So, let it...wait!"

The world tapping a toe
impatiently

eyes turned
up to Heaven

Time shrugging its shoulders
in a "what-can-I do" way.

She laughs at her and him
( it was always her and him )

puppets now of the imagination
memory's home movie

Time's revenge

remembering how it had been
now how

the train hurtles
through a darkness

her reflection made of night
and cold glass

hung there
suspended

staring into her own
crying eyes

knowing it could
never last what

a fool she'd been
she scorned herself

she this living
painting of the past

Reality once again
getting the upper hand

Time and the World
put in their place

the expensive meal
uneaten on the plate

the ship leaving
the town behind

slowly so
reluctant to do so

before distance and the dark
take control

'til the town too
is nothing

but a memory
hostage to the past

Jacques Brel's voice
lost inside her head

"...a coups de pourquoi..."

Now, here, somewhere
in mid-Atlantic

she finds herself
in the middle of nowhere

the middle of nowhere
exactly

where she
wanted to be

"oublier le temps
oublier le temps
oublier le temps."
Marie, à tous les coups vous me venez reprendre
Que je suis trop léger, et me dites toujours,
Quand je vous veux baiser, que j'aille à ma Cassandre,
Et toujours m'appelez inconstant en amours.


Je le veux être aussi, les hommes sont bien lourds
Qui n'osent en cent lieux neuve amour entreprendre.
Celui-là qui ne veut qu'à une seule entendre,
N'est pas digne qu'Amour lui fasse de bons tours.


Celui qui n'ose faire une amitié nouvelle,
A faute de courage, ou faute de cervelle,
Se défiant de soi, qui ne peut avoir mieux.


Les hommes maladifs, ou matés de vieillesse,
Doivent être constants : mais sotte est la jeunesse
Qui n'est point éveillée, et qui n'aime en cent lieux.
Big Virge Aug 2014
You know it seems that through life ... ?  
Propaganda and Lies .....    
are fed by those guys .....  
who wear ... " Corporate Ties "  
  
So ....  
Don't be surprised ...  
if your life seems ... contrived ...  
  
The .... "Systemic Rise" ....  
of .... Divisive Styles ....  
has been ... long designed ...  
by those who reside ....  
  
in places with houses  
they've painted ............  
in ....... "White" .......  
  
or those ....................  
" Numbered " ......... 10 .........  
where they and their friends  
keep feeding us Lies ...  
Again and Again ... !!!!!!!!!!  
  
See ...  
It's all a pretense ...  
their calls for Defence ... !!!  
  
" Defence of the realm !!!"  
while they're at the helm ....  
is something the masses ....  
now needs to ... " Dispel !!! "  
  
because it's quite clear  
they're  just helping  
..... " Themselves " ..... !!!!!!  
  
Propaganda ..... Sells ..... !!!  
just like their talk ... " SMELLS ' ..........  
of something that ... " STINKS " ... !!!!!!!!!  
  
Something .... "Prepared" ....  
in their public speech ... Scripts ...  
The type of lyrics ...  
I try .... NOT TO .... enlist .... !!!  
  
cos' ... it's all about ... tricks ...  
to make the masses live  
in poverty .... Sooooo .... !!!  
that their brains Overload .... !!!!!!!!  
  
No ... "Old Kent Road" ... !?!  
or ... getting past ... GO ... !!!  
  
"Well, what do you know ... ?  
my lifestyle's so ... QUICK ... !  
while theirs seems ...  
Sooo ....... Sloooow ....... !!!!!!!!!  
  
Well .... Ignorance leads ...  
to you paying a Toll  
Government polls ...  
are clearly ... "Bank-Rolled"  
  
So ... what did you do ... ?  
with your power to vote ... ?  
  
Huh ... fall for their lies ... !?!  
Well I think ... you may find ...  
You jumped on ... "The Wrong Ride !"  
  
and now it would seem  
you are paying the price ... !!!  
Inflated gas hikes ...  
No good schools for your child ... !?!  
or homework for them  
and you wonder why ... ???  
  
We've now got these Problems ... !!!!?!!!!!  
  
Our leaders ... "conceal" ... !  
and are ... NOT ... Holyfield ... !!!  
  
So .... are NOT .... !!!!!  
" The REAL DEAL !!!!!!!!! "  
  
but feed ... Propaganda ...  
with PUNCH like ... " Evander !!! " ...  
  
while lyrics i'm writing ...  
keep biting like ... TYSON ...  
which clearly is why ...  
most people get ... "Frightened" ... !  
  
by wordplay ... I use ...  
that proves that i'm "Shrewd" ...  
what i'm saying to you ...    
is to  ... D i ss e c t  ... The News ... !  
  
and .... Government Views .... !  
Don't let them ... confuse ...  !!!  
through moves that they use ...  
  
Political coups .......  
are used as a ... Ruse ...  
to keep you from seeing  
what really is ... TRUE ...  
their complete disregard  
for .... Public Issues ....  
  
Those that affect ... ME ... !!!  
and those that affect ... YOU .. !!!.  
  
if you turn TEN around  
it just becomes ... NET ... !!!  
  
Well .......  
The trap's long been ... SET... !  
to keep people ... DOWN ...  
and wearing .. A FROWN ... !!!  
  
Unless you are wearing  
A Wig ... and ... A Gown ...  
and clearly ... Ofcourse ...  
All These ... Government Clowns ... !!!  
  
So ... How does that sound ... ?  
Am I .... Lying to You ... !?!  
or am I just ... Trying ...  
to pass on ... Some Truth ...  
about ... Propaganda ...  
and Lies .... Leaders USE ...  
to give themselves ... Pounds ...  
through trust they ... Abuse ... !!!!!  
  
See ... " The Poverty Gap " ...  
is all ... part of their plan ...  
  
Immigrants this & Immigrants that !!!  
Their words divide masses and  
" Widens " ....... The Gap .............  
while they plan .... Rubbing Hands .... !!!  
  
See .... Communities .....  
that are filled with ... "PEACE" ...  
RELY ON ............... UNITY .......... !!!!!!!  
  
Which In Turn ........  
should then .... mean ....  
that they ... " No Longer Need "  
Heavy Handed .... Police .... !!!!!!!!!!!!!!  
  
Now ..... Capitalists ......  
are just New Age Fascists  ......  
or ..... Yes you have guessed ..... !!!!!  
are New Age ..................... Separatists ............  
  
So ...... Who in the end .....  
Benefits ...... from all this ..... ??????  
  
Please ..... THINK about this .....  
before ..... Parting Your Lips ..... !!!!!  
  
if we hate each other ...  
because of our ... Colour ...  
or ... because of ... Pride ...  
that we should put ... ASIDE ... !!!!!!!!!  
  
These people in Power ....  
just sit back and .... Smile ....  !!!!!!  
  
and keep passing laws ...  
that ensure that the poor ...  
STAY ... " Right Where They Are ... !!! "  
  
Are you with me so far ... ???  
The rich just get richer ...  
and watch the rest ... " wither "  
  
because of ... The Strain ... !!!  
APPLIED ... to ... Our Brains ... !!!!!!!  
  
from .... riding on trains  
to bills we must pay ...  
just to maintain ...  
A Life ... " Less Restrained " ... !!!    
  
Well that's what they'll say ....  
So ... Let's ... Check That Okay ... !???!  
  
Working ... " LONGER DAYS "  
to earn ... " HIGHER PAY " ...  
so you can get ... A BREAK ...  
like a ........ NICE Holiday .......... !!!!!!  
  
but ...... travel these days  
can now ..... create Pain ..... !!!  
  
TERRORISTS .... they Complain ....  
may be on Your Plane ... !!!!!!!!!!!?!!!!!!!!!!  
  
So you now NEED A BREAK !!!!!  
After Your ... Holiday ... !!!!!!?!!!!!  
  
It's all part of the game ...  
that's run by ... These Snakes ... !!!  
who clearly are ..... FAKE ..... !!!!!!!!!!!!!  
  
I think its time .....  
WE CALLED ... " Time " ... !!!  
  
on those ....  
Running .... OUR LIVES .... !!!!  
  
through their ... False ...  
............ Diatribe ...............  
  
Propaganda ........  
  
annnndddd ... LIES ... !!!!!!!!
Title says it all .....

Listen Here :

https://soundcloud.com/user-16569179/propaganda-lies

Governments & what they use, as their guide to, Governance ... ?!?
RCraig David Apr 2013
Whining dog...we just went outside.
Wading through internet DATs and cogs and bandwidth hogs, outside still raining cats and dogs.
double-click trawling pics and blogs searching for remedies and laws that inhibit logs to saw.
Wide-eyed, face down I sprawl still awake, redefining  my character flaws,
fearing my falling into the trappings of urban sprawl or
investing your mind then hitting the wall.
Lose or draw,
a new artistic affair or creative outlet dares you daily to fall.
"Late" is now "Early"
Dawn's illuminating looming, night to be soon consumed.
Insomnia vacuums,
drama typhoons,
crooning tunes....
It'll be June soon.
Feeling marooned waiting for the opportune...well, I'm still waiting,
Whining dog...we just went outside...Fine!
Rain drains backlogged in the AM black...****** dog. Decide! He takes his time.
Three nights of showers,
cowering under this street corner lighted power tower,
unrequited efforts to stay dry.
Moon still high, clouded bright behind the wetness...
Wait, what if I see "her"?
Should I dare bare my soul, take control, or say simply "Hello?" just to know?
Do I want to know "yes" or "no"?
Grandmother always said "The truth is the most powerful force you'll ever face, trace, disgrace or embrace"
I remember my last pursuance of the truth.
You remember college...
The ubiquitous responsibility of apologies for the skewed knowledge sleuth colleges preclude.
A four, no five year matterless smattering reviewing the hows, whys and whos who of Impressionist imbued hues;
the politics of subdued Katmandu coups,
Homer's muses; many a Siren sank the boats I crewed;
news crews that flew the bird flu news coop and recouped,
skewed suing over Golden Arch morning brew,
tragedies, sonnets, and nothing adieus,
spewed formulas and equations notecard ques,
standing in long line registration cues every time we change Major views,
all fueled by a boozing, smokey ballyhoo of Tullamore Dew, hopped brews, tattoos, crude food, music muses and quoted virtues.
What’s even true and what would you do if you knew, ****** logic class…
And alas, you're through! “Here’s your paper, now choose.”
The ****** inequity of iniquity dams me so I can't break free.
Such an abrupt disruption could erupt great corruption,
the self-destruction is tempting, but doesn't pay rent.
Not today, but maybe soon.
June's coming...dryer and higher noon.

R.Craig David- copyright 2008
Redux Edition April 1st, 2013
Inspired by rain, blame shame, the game and a cute girl just 3 doors down that still remains a stranger in my old college town.
nyant Feb 2018
Algeria a rich land poor people,
Angola seems to have kings,
Benin is blessed with voodoo,
Botswana blood bulls diamonds,
Burkina Faso can't cope coups,
Burundi twelve years a slave,
Cape Verde has half a million,
Cameroon got cocoa,
Chad's lake is shrinking,
Comoros has under a million,
DRC is third largest,
Congo is it's neighbour with capitals facing,
Côte d'Ivoire has few elephants,
Djibouti's on the horn,
Egypt has mummy's,
Equatorial guinea struck oil in 95 but didn't loose change,
Eritrea has 5000 running annually,
Ethiopia's great rift is pretty ******,
Gabon is subject to black gold,
Gambia got a peace of it after 65,
Great Ghana oasis of peace,
Guinea is diverse,
Bissau too,
Kenyans have beautiful smiles,
Lesotho is SA's baby,
Liberia oldest republic,
Libya needs liberty,
Madagascar where are the penguins!
Malawi has warm hearts,
Mali is 8th,
Mauritania is 11th,
Mauritius marvel,
Morocco fine leather,
Mozambique keeps the dugongs,
Namibia Windhoek ah,
Niger after a river,
Nigeria makes zuma rock,
Rwanda listen,
Sao tome and principe 2nd smallest,
Senegoals,
She sells Seychelles,
Sierra Leone free?
Somalia loose,
S. Africa reign,
South Sudan independent?
Sudan - black,
Swaziland more than solo men,
Tanzania trade,
Togo up down,
Two knees yeah,
Uganda teacher come simeon,
Zambia's peace?
Zimbabwe got rid of Mugabe.

Always thought zed was co.za but we're actually co.zm,
so what's zim?

One way we'll loose change is when the overseers begin to acknowledge the under looked.

-nyanta
Michael R Burch Aug 2021
This page contains several double limericks, a rare triple limerick, and a new version of the double dactyl that I invented, called the "dabble dactyl."



The Platypus: a Double Limerick
by Michael R. Burch

The platypus, myopic,
is ungainly, not ******.
His feet for bed
are over-webbed,
and what of his proboscis?

The platypus, though, is eager
although his means are meager.
His sight is poor;
perhaps he’ll score
with a passing duck or ******.



The Better Man: a Double Limerick
by Michael R. Burch

Dear Ed: I don’t understand why
you will publish this other guy—
when I’m brilliant, devoted,
one hell of a poet!
Yet you publish Anonymous. Fie!

Fie! A pox on your head if you favor
this poet who’s dubious, unsavor
y, inconsistent in texts,
no address (I checked!):
since he’s plagiarized Unknown, I’ll wager!



Hell to Pay: a Double Limerick
by Michael R. Burch

A messiah named Jesus, returning
from heaven, found his home planet burning
& with children unfed,
so he ventured: “Instead
of war, why not consider cheek-turning?”

Indignant right-wingers retorted:
“Sir, your pacifist views are distorted!
Just pull the plug quickly
on someone who’s sickly!
Our pursuit of war can’t be aborted!”



These poems form a double limerick:

No Bull
by Michael R. Burch

There once was a multi-pierced Bull,
who found playing hoops far too dull,
so he dated Madonna
but observed, “I don’t wanna
get married . . . the things she might pull!”

So this fast-thinking forward named Rodman
then said to his best man—“No problem!
When I marry Electra,
if the ring costs extra,
just yank a gold hoop off my ****, man!”



I once provided the second stanza to a famous limerick, turning it into a double limerick …

A wonderful bird is the pelican;
His beak can hold more than his belican.
He can hold in his beak
Enough food for a week,
Though I’m ****** if I know how the helican!

Enough with this pitiful pelican!
He’s awkward and stinks! Sense his smellican!
His beak's far too big,
so he eats like a pig,
and his breath reeks of fish, I can tellican!
—second stanza by Michael R. Burch


The next two poems form a double limerick with separate titles:

Time Out!
by Michael R. Burch

Hawking’s "Brief History of Time"
is such a relief! How sublime
that time, in reverse,
may un-write this verse
and un-spend my last thin dime!

Time Back In!
by Michael R. Burch

Hawking, who makes my head spin,
says time may flow backward. I grin,
imagining the surprise
in my mother's eyes
when I head for the womb once again!



This is another double limerick with separate titles:

Toupée or Not Toupée, That is the Question
by Michael R. Burch

There once was a brash billionaire
who couldn't afford decent hair.
Vexed voters agreed:
"We're a nation in need!"
But toupée the price, do we dare?

Toupée or Not Toupée, This is the Answer
by Michael R. Burch

Oh crap, we elected Trump prez!
Now he's Simon: we must do what he sez!
For if anyone thinks
And says his "plan" stinks,
He'll wig out 'neath that weird orange fez!



Not all double limericks are light affairs:

Self Reflection: a Double Limerick
by Michael R. Burch

for anyone struggling with self-image

She has a comely form
and a smile that brightens her dorm . . .
but she’s grossly unthin
when seen from within;
soon a griefstricken campus will mourn.

Yet she’d never once criticize
a friend for the size of her thighs.
Do unto others—
sisters and brothers?
Yes, but also ourselves, likewise.



Triple Limerick: Attention Span Gap
by Michael R. Burch

What if a poet, Shakespeare,
were still living to tweet to us here?
He couldn't write sonnets,
just couplets, doggonit,
and we wouldn't have Hamlet or Lear!

Yes, a sonnet may end in a couplet,
which we moderns can write in a doublet,
in a flash, like a tweet.
Does that make it complete?
Should a poem be reduced to a stublet?

Bring back that Grand Era when men
had attention spans long as their pens,
or rather the quills
of the monsieurs and fils
who gave us the Dress, not its hem!



Officious Notice: I have invented a ***** nonsense form: the "dabble dactyl." A dabble dactyl starts out like a double dactyl, but forgets the rules and changes horses midstream. Anyone who prefers order to chaos should give the dabble dactyl a wide berth and also not sow any wild oats.  Otherwise, “A little dabble’ll do ya.” — Michael R. Burch



Double Dactyls
by Michael R. Burch

Sniggledy-Wriggledy
Jesus Christ’s enterprise
leaves me in awe of
the rich men he loathed!

But why should a Sadducee
settle for trifles?
His disciples now rip off
the Lord they betrothed.



Donald Dabble Dactyl #1
by Michael R. Burch

Higgledy-Piggledy
Ronald McDonald
cursed Donald Trump, his
least favorite clown:

"Why should I try to be
funny as Donald? He
gets all the laughs,
claiming upside is down!"



Donald Dabble Dactyl #2
by Michael R. Burch

Wond’ringly, blund’ringly
Ronald McDonald
asked, “Who the hell
is this strange orange clown?”

“Why should I try to be
funny as Donald? He
gets all the laughs,
claiming upside is down!”



Donald Dabble Dactyl #3
by Michael R. Burch

Piggledy-Wiggledy
45th president,
or erstwhile manse resident,
perched on a throne

of gold-plated porcelain
matching his orange “tan,”
bombing Iran
from his twittery phone?



This famous limerick inspired my Einstein “relative” limericks:

There was a young lady named Bright
who traveled much faster than light.
She set out one day
in a relative way,
and came back the previous night.

I recently learned this poem was originally penned, in a slightly different version, by Arthur Henry Reginald Buller; his limerick appeared in Punch (Dec. 19, 1923). I find it intriguing that one of the best revelations of the weirdness and zaniness of relativity can be found in a limerick. I was inspired to pen multiple rejoinders:

The Cosmological Constant
by Michael R. Burch

Einstein, the frizzy-haired,
said E equals MC squared.
Thus all mass decreases
as activity ceases?
Not my mass, my *** declared!


***-tronomical
by Michael R. Burch

Relativity, the theorists’ creed,
says mass increases with speed.
My (m)*** grows when I sit it.
Mr. Einstein, get with it;
equate its deflation, I plead!


Relative Theory I
by Michael R. Burch

Einstein’s theory, incredibly silly,
says a relative grows, *****-nilly,
at speeds close to light.
Well, his relatives might,
but mine grow their (m)***** more stilly!


Relative Theory II
by Michael R. Burch

Einstein’s peculiar theory
excludes all my relatives, clearly,
since my relatives’ *****
increase their prone masses
while approaching light speed—not nearly!


Relative Theory III
by Michael R. Burch

Relativity, we’re led to believe,
proves masses increase with great speed.
But it seems my huge family
must be an anomaly;
since their (m)***** increase, gone to seed!



The Heimlich Limerick
by Michael R. Burch

for T. M.

The sanest of poets once wrote:
"Friend, why be a sheep or a goat?
Why follow the leader
or be a blind *******?"
But almost no one took note.


These are limericks of the singular variety …


Caveat Spender
by Michael R. Burch

It's better not to speculate
"continually" on who is great.
Though relentless awe's
a Célèbre Cause,
please reserve some time for the contemplation
of the perils of EXAGGERATION.


This is another of my scientific limericks …

Parting is such sweet sorrow
by Michael R. Burch

The universe is flying apart.
Hush, Neil deGrasse Tyson’s heart!
Repeat, repeat.
Don’t skip a beat.
Perhaps some new Big Bang will spark?


Low-T Hell
by Michael R. Burch

I’m living in low-T hell ...
My get-up has gone: Oh, swell!
I need to write checks
if I want to have ***,
and my love life depends on a gel!


ANIMAL LIMERICKS
A much-needed screed against licentious insects
by Michael R. Burch

after and apologies to Robert Schechter

Army ants? ARMY ants?
Yet so undisciplined to not wear pants?
How incredibly rude
to wage war in the ****!
We moralists call them SMARMY ants!


Dot Spotted
by Michael R. Burch

There once was a leopardess, Dot,
who indignantly answered: "I’ll not!
The gents are impressed
with the way that I’m dressed.
I wouldn’t change even one spot!"


Clyde Lied!
by Michael R. Burch

There once was a mockingbird, Clyde,
who bragged of his prowess, but lied.
To his new wife he sighed,
"When again, gentle bride?"
"Nevermore!" bright-eyed Raven replied.



The Dromedary and the Very Work-Wary Canary
by Michael R. Burch

There once was a dromedary
who befriended a crafty canary.
Budgie said, "You can’t sing,
but now, here’s the thing—
just think of the tunes you can carry!"


The Mallard
by Michael R. Burch

The mallard is a fellow
whose lips are long and yellow
with which he, honking, kisses
his *****, boisterous mistress:
my pond’s their loud bordello!


The Trouble with Elephants: a Word to the Wise
by Michael R. Burch

An elephant never forgets
and thus they don’t make the best pets:
Jumbo may well out-live you,
but he’ll never forgive you,
no matter how sincere your regrets!


The Limerick as Parody
Marvell-Less (I)
by Michael R. Burch

Mr. Marvell was ill-named? Inform us!
Alas, his crude writings deform us:
for when trying to bed
chaste virgins, he led
right off with his iron ***** ginormous!


Marvell-Less (II)
by Michael R. Burch

Andrew Marvell was far less than Marvellous;
indeed, he was cold, bold, unchivalrous:
for when trying to bed
chased/chaste virgins, he led
right off with his iron ***** ginormous!


Here's a limerick about one of the universe's greatest ironies: the lack of rhyme words for "poetry" and "limerick." I almost solved the latter, but fell a bit short:

Shelved Elves
by Michael R. Burch

I wanted to rhyme with “limerick”
and settled on “good old Saint Slimmer Nick”
about a dieting Claus,
but drawing no “ahs!”
I glumly rescinded the trimmer trick.


To show the flexibility of the limerick form, it has often been used for political purposes, and to expose, satirize and savage charlatans. Here are are two such limericks of mine:

Baked Alaskan

There is a strange yokel so flirty
she makes ****** seem icons of purity.
With all her winkin’ and blinkin’
Palin seems to be "thinkin’"—
"Ah culd save th’ free world ’cause ah’m purty!"

Copyright 2012 by Michael R. Burch
from Signs of the Apocalypse
all Rights and Violent Shudderings Reserved



Going Rogue in Rouge

It'll be hard to polish that apple
enough to make her seem palatable.
Though she's sweeter than Snapple
how can my mind grapple
with stupidity so nearly infallible?

Copyright 2012 by Michael R. Burch
from Signs of the Apocalypse
all Rights and Violent Shudderings Reserved



I have even written limericks about religion, mostly heretical limericks:

Pell-Mell for Hell Mel
by Michael R. Burch

There once was a Baptist named Mel
who condemned all non-Christians to hell.
When he stood before God
he felt like a clod
to discover His Love couldn’t fail!


Why I Left the Religious Right
by Michael R. Burch

He's got Jesus's name on a wallet insert
and "Hell is for Queers" on the back of his shirt
and he upholds the Law,
for grace has a flaw:
the Church must have someone to drag through the dirt.



Ribbing Adam
by Michael R. Burch

“Dear Lord,” fretted Adam, depressed,
“did that **** really rupture my chest?”
“Yes she did,” piped his Maker,
“but of course you can’t take her,
or I’d fry you in hell, for ******!”



There was an old man from Peru
who dreamed he was eating his shoe.
He awoke one dark night
from a terrible fright
to discover his dream had come true!
—Variation on a classic limerick by Michael R. Burch


There once was a poet from Nashville
which hockey fans rechristened Smashville,
but his odd limericks
pulled so many weird tricks
his pale peers now prefer Ogden Gnashville.
—Michael R. Burch


There once was a poet from Tennessee
who was known to indulge in straight Hennessey
for his heart had been broken
and cruelly ripped open
by an ice-hoarding Dame of Paree.
—Michael R. Burch


Here's one for the poets:

The Beat Goes On (and On and On and On ...)
by Michael R. Burch

Bored stiff by his board-stiff attempts
at “meter,” I crossly concluded
I’d use each iamb
in lieu of a lamb,
bedtimes when I’m under-quaaluded.


Here's one for the Flintstones:

Early Warning System
by Michael R. Burch

A hairy thick troglodyte, Mary,
squinched dingles excessively airy.
To her family’s deep shame,
their condo became
the first cave to employ a canary!


Donald Trump Limericks aka Slimericks

Viral Donald
by Michael R. Burch

Donald Trump is coronaviral:
his brain's in a downward spiral.
That pale nimbus of hair
proves there's nothing up there
but an empty skull, fluff and denial.


Stumped and Stomped by Trump
by Michael R. Burch

There once was a candidate, Trump,
whose message rang clear at the stump:
"Vote for me, wheeeeeeeeeeeeeee!,
because I am ME,
and everyone else is a chump!"


Humpty Trumpty
by Michael R. Burch

Humpty Trumpty called for a wall.
Trumpty Dumpty had a great fall.
Now all the Grand Wizards
and Faux PR men
Can never put Trumpty together again.


White as a Sheet
by Michael R. Burch

Donald Trump had a real Twitter Scare
then rushed off to fret, vent and share:
“How dare Bernie quote
what I just said and wrote?
Like Megyn he’s mean, cruel, unfair!”


15 Seconds
by Michael R. Burch

Our president’s *** life—atrocious!
His "briefings"—bizarre hocus-pocus!
Politics—a shell game!
My brief moment of fame
flashed by before Oprah could notice!


Trump’s Golden Rule
by Michael R. Burch

Donald Trump is the victim of leaks!
Golden showers are NOT things he seeks!
Though he dearly loves soaking
the women he’s groping,
get real, 'cause he pees ON the meek!


Cancun Cruz
by Michael R. Burch

There once was a senator, Cruz,
whose whole life was one pus-oozing schmooze.
When Trump called his wife ugly,
Cruz brown-nosed him smugly,
then went on a sweet Cancún cruise!


Anchors Aweigh!
by Michael R. Burch

There once was an anchor babe, Cruz,
whose deployment was Castro’s bold ruse.
Now the revenge of Fidel
has worked out quite well
as Cruz missiles launch from his caboose!


Canadian Cruz
by Michael R. Burch

There was a Canadian, Cruz,
an anchor babe with a bold ruse:
he’d take Texas first
and then do his worst
to infect the whole world with his views.


Eerie Dearie
by Michael R. Burch

A trembling young auditor, white
as a sheet, like a ghost in the night,
saw his dreams, his career
in a ****!, disappear,
and then, strangely Enronic, his wife.

Fortune named Enron "America's Most Innovative Company" for six consecutive years, but the company went bankrupt and vanished after its accounting practices were determined to be fraudulent.


The Vampire's Spa Day Dream
by Michael R. Burch

O, to swim in vats of blood!
I wish I could, I wish I could!
O, 'twould be
so heavenly
to swim in lovely vats of blood!

The poem above was inspired by a Josh Parkinson depiction of Elizabeth Bathory swimming up to her nostrils in the blood of her victims, with their skulls floating in the background.



***** LIMERICKS



A randy young dandy named Sadie
loves ***, but in forms reckoned shady.
(I cannot, of course,
involve her poor horse,
but it’s safe to infer she's no lady!)
—Michael R. Burch


There was a lewd ***** from Nantucket
who intended to *** in a bucket;
but being a man
she missed the **** can
and her rattled johns fled, crying: "**** it!"
—Variation on a classic limerick by Michael R. Burch


Here are three "linked" Nantucket limericks of mine, forming a triple limerick:

There was a coarse ***** of Nantucket
whose bush needed someone to pluck it
’cause it looked like a chimp’s
and her johns were limp gimps
who were too scared to **** it or **** it.

So that coarse, canny ***** of Nantucket,
once ****-shaved, decided to shuck it
—that thick, wiry pelt
that smelled like wet felt—
and made it a toupee for Luckett.

Now Luckett, once bald as an eagle,
like Samson, stands handsome and regal
with hair to his ***
that smells like his lass,
but still comes when she calls, like a beagle.
—a triple limerick by Michael R. Burch


Shotgun Bedding

A pedestrian pediatrician
set out on a dangerous mission;
though his child bride, ******,
was a sweet senorita,
her pa's shotgun cut off his emissions.
—Michael R. Burch



Untitled Limericks

There was a young lady from France
Who’d let cute boys poke in her pants:
They'd give her the finger
Where she'd let them linger
because that's the point of romance!
—Michael R. Burch


There once was a girl with small *****
who would only go out with young rubes,
but their ***** were too small
so she sentenced them all
to kissing her fallopian tubes.
—Michael R. Burch


A coquettish young lady of France
longed to have ***** men in her pants,
but in lieu of real joys
she settled for boys,
then berated her lack of romance.
—Michael R. Burch


A virginal lady of France
longed to have a ménage in her pants
but in lieu of real boys
she settled for toys
& painted pinkies to make her bits dance.
—Michael R. Burch


A germane young German, a dame
with a quite unpronounceable name,
Frenched me a kiss;
I admonished her, "Miss,
you’ve left me twice tongue-tied, for shame!"
—Michael R. Burch


A germane young German, a dame
with a quite unpronounceable name,
gave me a kiss;
I lectured her, "Miss,
we haven't been intro'd, for shame!"
—Michael R. Burch


A germane young German, a dame
with a quite unpronounceable name,
French-kissed me and left my lips lame.
I lectured her, "Miss,
That's a premature kiss!
We haven't been intro'd, for shame!"
Michael R. Burch


Four Limericks  plus one Lead-In Poem

Updated Advice to Amorous Bachelors
by Michael R. Burch

At six-thirty,
feeling flirty,
I put on the hurdy-gurdy ...

But Ms. Purdy,
all alert-y,
kicked me where I’m sore and hurty.

The moral of my story?
To avoid a fate as gory,
flirt with gals a bit more *****-y!



Mating Calls
by Michael R. Burch

1.
Nine-thirty? Feeling flirty (and, indeed, a trifle *****),
I decided to ring prudish Eleanor Purdy ...
When I rang her to bang her,
it seems my words stang her!
She hung up the phone, so I banged off, alone.

2.
Still dreaming to hold something skirty,
I once again rang our reclusive Miss Purdy.
She sounded unhappy,
called me “daffy” and “sappy,”
and that was before the gal heard me!

3.
It was early A.M., ’bout two-thirty,
when I enquired again with the regal Miss Purdy.
With a voice full of hate,
she thundered, “It’s LATE!”
Was I, perhaps, over-wordy?

4.
It was probably close to four-thirty
the last time I called the miserly Purdy.
Although I’m her boarder,
the restraining order
freezes all assets of that virginity hoarder!



Teeter Tots
by Michael R. Burch

For your spuds to become Tater Tots,
First, artfully cut out the knots,
Then dice them into tiny cubes,
Deep fry them, and serve them to rubes
(but not if they’re acting like snots).



Golden Years?
by Michael R. Burch

I’m getting old.
My legs are cold.
My book’s unsold and my wife’s a scold.
Now the only gold’s
in my teeth.
I fold.



Trump Limericks aka Slimericks



The Nazis now think things’re grand.
The KKK’s hirin’ a band.
Putin’s computin’
Less Ukrainian shootin’.
They’re hootin’ ’cause Trump’s win is planned.
—Michael R. Burch



Trump comes with a few grotesque catches:
He likes to ***** unoffered snatches;
He loves to ICE kids;
His brain’s on the skids;
And then there’s the coups the fiend hatches.
—Michael R. Burch



Trump’s Saddest Tweet to Date
by Michael R. Burch

I’ve gotten all out of kilter.
My erstwhile yuge tool is a wilter!
I now sleep in bed.
Few hairs on my head.
Inhibitions? I now have no filter!



the best of all possible whirls, for MAGA
by Michael R. Burch

ive made a mistake or two.
okay, maybe quite more than a few:
mistakes by the millions,
the billions and zillions,
but remember: ur LORD made u!

where were u when HEE passed out brains?
or did u politely abstain?
u call GAUD “infallible”
when HEE made u so gullible
u cant come inside when Trump reigns.



Scratch-n-Sniff
by Michael R. Burch

The world’s first antinatalist limerick?

Life comes with a terrible catch:
It’s like starting a fire with a match.
Though the flames may delight
In the dark of the night,
In the end what remains from the scratch?



Time Out!
by Michael R. Burch

Time is at war with my body!
am i Time’s most diligent hobby?
for there’s never Time out
from my low-t and gout
and my once-brilliant mind has grown stodgy!



Waiting Game
by Michael R. Burch

Nothing much to live for,
yet no good reason to die:
life became
a waiting game...
Rain from a clear blue sky.



*******' Ripples
by Michael R. Burch

Men are scared of *******:
that’s why they can’t be seen.
For if they were,
we’d go to war
as in the days of Troy, I ween.



Devil’s Wheel
by Michael R. Burch

A billion men saw your pink ******.
What will the pard say to you, Sundays?
Yes, your ******* were cute,
but the shocked Devil, mute,
now worries about reckless fundies.



A ***** Goes ****
by Michael R. Burch

She wore near-invisible *******
and, my, she looked good in her scanties!
But the real nudists claimed
she was “over-framed.”
Now she’s bare-assed and shocking her aunties!



MVP!
by Michael R. Burch

Will Ohtani hit 65 homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
make it cute and okay
to write KKK
while inspiring rhyme-challenged poemers?

Will Ohtani hit 65homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
prove the nemesis
of white supremacists
while inspiring rhyme-challenged poemers?

Will Ohtani hit 65 homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
cause supremacists
to cease and desist
while inspiring rhyme-challenged poemers?

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J'entrai dernièrement dans une vieille église ;

La nef était déserte, et sur la dalle grise,

Les feux du soir, passant par les vitraux dorés,

Voltigeaient et dansaient, ardemment colorés.

Comme je m'en allais, visitant les chapelles,

Avec tous leurs festons et toutes leurs dentelles,

Dans un coin du jubé j'aperçus un tableau

Représentant un Christ qui me parut très-beau.

On y voyait saint Jean, Madeleine et la Vierge ;

Leurs chairs, d'un ton pareil à la cire de cierge,

Les faisaient ressembler, sur le fond sombre et noir,

A ces fantômes blancs qui se dressent le soir,

Et vont croisant les bras sous leurs draps mortuaires ;

Leurs robes à plis droits, ainsi que des suaires,

S'allongeaient tout d'un jet de leur nuque à leurs pieds ;

Ainsi faits, l'on eût dit qu'ils fussent copiés

Dans le campo-Santo sur quelque fresque antique,

D'un vieux maître Pisan, artiste catholique,

Tant l'on voyait reluire autour de leur beauté,

Le nimbe rayonnant de la mysticité,

Et tant l'on respirait dans leur humble attitude,

Les parfums onctueux de la béatitude.


Sans doute que c'était l'œuvre d'un Allemand,

D'un élève d'Holbein, mort bien obscurément,

A vingt ans, de misère et de mélancolie,

Dans quelque bourg de Flandre, au retour d'Italie ;

Car ses têtes semblaient, avec leur blanche chair,

Un rêve de soleil par une nuit d'hiver.


Je restai bien longtemps dans la même posture,

Pensif, à contempler cette pâle peinture ;

Je regardais le Christ sur son infâme bois,

Pour embrasser le monde, ouvrant les bras en croix ;

Ses pieds meurtris et bleus et ses deux mains clouées,

Ses chairs, par les bourreaux, à coups de fouets trouées,

La blessure livide et béante à son flanc ;

Son front d'ivoire où perle une sueur de sang ;

Son corps blafard, rayé par des lignes vermeilles,

Me faisaient naître au cœur des pitiés nonpareilles,

Et mes yeux débordaient en des ruisseaux de pleurs,

Comme dut en verser la Mère de Douleurs.

Dans l'outremer du ciel les chérubins fidèles,

Se lamentaient en chœur, la face sous leurs ailes,

Et l'un d'eux recueillait, un ciboire à la main,

Le pur-sang de la plaie où boit le genre humain ;

La sainte vierge, au bas, regardait : pauvre mère

Son divin fils en proie à l'agonie amère ;

Madeleine et saint Jean, sous les bras de la croix

Mornes, échevelés, sans soupirs et sans voix,

Plus dégoutants de pleurs qu'après la pluie un arbre,

Étaient debout, pareils à des piliers de marbre.


C'était, certes, un spectacle à faire réfléchir,

Et je sentis mon cou, comme un roseau, fléchir

Sous le vent que faisait l'aile de ma pensée,

Avec le chant du soir, vers le ciel élancée.

Je croisai gravement mes deux bras sur mon sein,

Et je pris mon menton dans le creux de ma main,

Et je me dis : « O Christ ! Tes douleurs sont trop vives ;

Après ton agonie au jardin des Olives,

Il fallait remonter près de ton père, au ciel,

Et nous laisser à nous l'éponge avec le fiel ;

Les clous percent ta chair, et les fleurons d'épines

Entrent profondément dans tes tempes divines.

Tu vas mourir, toi, Dieu, comme un homme. La mort

Recule épouvantée à ce sublime effort ;

Elle a peur de sa proie, elle hésite à la prendre,

Sachant qu'après trois jours il la lui faudra rendre,

Et qu'un ange viendra, qui, radieux et beau,

Lèvera de ses mains la pierre du tombeau ;

Mais tu n'en as pas moins souffert ton agonie,

Adorable victime entre toutes bénie ;

Mais tu n'en a pas moins avec les deux voleurs,

Étendu tes deux bras sur l'arbre de douleurs.


Ô rigoureux destin ! Une pareille vie,

D'une pareille mort si promptement suivie !

Pour tant de maux soufferts, tant d'absinthe et de fiel,

Où donc est le bonheur, le vin doux et le miel ?

La parole d'amour pour compenser l'injure,

Et la bouche qui donne un baiser par blessure ?

Dieu lui-même a besoin quand il est blasphémé,

Pour nous bénir encore de se sentir aimé,

Et tu n'as pas, Jésus, traversé cette terre,

N'ayant jamais pressé sur ton cœur solitaire

Un cœur sincère et pur, et fait ce long chemin

Sans avoir une épaule où reposer ta main,

Sans une âme choisie où répandre avec flamme

Tous les trésors d'amour enfermés dans ton âme.


Ne vous alarmez pas, esprits religieux,

Car l'inspiration descend toujours des cieux,

Et mon ange gardien, quand vint cette pensée,

De son bouclier d'or ne l'a pas repoussée.

C'est l'heure de l'extase où Dieu se laisse voir,

L'Angélus éploré tinte aux cloches du soir ;

Comme aux bras de l'amant, une vierge pâmée,

L'encensoir d'or exhale une haleine embaumée ;

La voix du jour s'éteint, les reflets des vitraux,

Comme des feux follets, passent sur les tombeaux,

Et l'on entend courir, sous les ogives frêles,

Un bruit confus de voix et de battements d'ailes ;

La foi descend des cieux avec l'obscurité ;

L'orgue vibre ; l'écho répond : Eternité !

Et la blanche statue, en sa couche de pierre,

Rapproche ses deux mains et se met en prière.

Comme un captif, brisant les portes du cachot,

L'âme du corps s'échappe et s'élance si haut,

Qu'elle heurte, en son vol, au détour d'un nuage,

L'étoile échevelée et l'archange en voyage ;

Tandis que la raison, avec son pied boiteux,

La regarde d'en-bas se perdre dans les cieux.

C'est à cette heure-là que les divins poètes,

Sentent grandir leur front et deviennent prophètes.


Ô mystère d'amour ! Ô mystère profond !

Abîme inexplicable où l'esprit se confond ;

Qui de nous osera, philosophe ou poète,

Dans cette sombre nuit plonger avant la tête ?

Quelle langue assez haute et quel cœur assez pur,

Pour chanter dignement tout ce poème obscur ?

Qui donc écartera l'aile blanche et dorée,

Dont un ange abritait cette amour ignorée ?

Qui nous dira le nom de cette autre Éloa ?

Et quelle âme, ô Jésus, à t'aimer se voua ?


Murs de Jérusalem, vénérables décombres,

Vous qui les avez vus et couverts de vos ombres,

Ô palmiers du Carmel ! Ô cèdres du Liban !

Apprenez-nous qui donc il aimait mieux que Jean ?

Si vos troncs vermoulus et si vos tours minées,

Dans leur écho fidèle, ont, depuis tant d'années,

Parmi les souvenirs des choses d'autrefois,

Conservé leur mémoire et le son de leur voix ;

Parlez et dites-nous, ô forêts ! ô ruines !

Tout ce que vous savez de ces amours divines !

Dites quels purs éclairs dans leurs yeux reluisaient,

Et quels soupirs ardents de leurs cœurs s'élançaient !

Et toi, Jourdain, réponds, sous les berceaux de palmes,

Quand la lune trempait ses pieds dans tes eaux calmes,

Et que le ciel semait sa face de plus d'yeux,

Que n'en traîne après lui le paon tout radieux ;

Ne les as-tu pas vus sur les fleurs et les mousses,

Glisser en se parlant avec des voix plus douces

Que les roucoulements des colombes de mai,

Que le premier aveu de celle que j'aimai ;

Et dans un pur baiser, symbole du mystère,

Unir la terre au ciel et le ciel à la terre.


Les échos sont muets, et le flot du Jourdain

Murmure sans répondre et passe avec dédain ;

Les morts de Josaphat, troublés dans leur silence,

Se tournent sur leur couche, et le vent frais balance

Au milieu des parfums dans les bras du palmier,

Le chant du rossignol et le nid du ramier.


Frère, mais voyez donc comme la Madeleine

Laisse sur son col blanc couler à flots d'ébène

Ses longs cheveux en pleurs, et comme ses beaux yeux,

Mélancoliquement, se tournent vers les cieux !

Qu'elle est belle ! Jamais, depuis Ève la blonde,

Une telle beauté n'apparut sur le monde ;

Son front est si charmant, son regard est si doux,

Que l'ange qui la garde, amoureux et jaloux,

Quand le désir craintif rôde et s'approche d'elle,

Fait luire son épée et le chasse à coups d'aile.


Ô pâle fleur d'amour éclose au paradis !

Qui répands tes parfums dans nos déserts maudits,

Comment donc as-tu fait, ô fleur ! Pour qu'il te reste

Une couleur si fraîche, une odeur si céleste ?

Comment donc as-tu fait, pauvre sœur du ramier,

Pour te conserver pure au cœur de ce bourbier ?

Quel miracle du ciel, sainte prostituée,

Que ton cœur, cette mer, si souvent remuée,

Des coquilles du bord et du limon impur,

N'ait pas, dans l'ouragan, souillé ses flots d'azur,

Et qu'on ait toujours vu sous leur manteau limpide,

La perle blanche au fond de ton âme candide !

C'est que tout cœur aimant est réhabilité,

Qu'il vous vient une autre âme et que la pureté

Qui remontait au ciel redescend et l'embrasse,

comme à sa sœur coupable une sœur qui fait grâce ;

C'est qu'aimer c'est pleurer, c'est croire, c'est prier ;

C'est que l'amour est saint et peut tout expier.


Mon grand peintre ignoré, sans en savoir les causes,

Dans ton sublime instinct tu comprenais ces choses,

Tu fis de ses yeux noirs ruisseler plus de pleurs ;

Tu gonflas son beau sein de plus hautes douleurs ;

La voyant si coupable et prenant pitié d'elle,

Pour qu'on lui pardonnât, tu l'as faite plus belle,

Et ton pinceau pieux, sur le divin contour,

A promené longtemps ses baisers pleins d'amour ;

Elle est plus belle encore que la vierge Marie,

Et le prêtre, à genoux, qui soupire et qui prie,

Dans sa pieuse extase, hésite entre les deux,

Et ne sait pas laquelle est la reine des cieux.


Ô sainte pécheresse ! Ô grande repentante !

Madeleine, c'est toi que j'eusse pour amante

Dans mes rêves choisie, et toute la beauté,

Tout le rayonnement de la virginité,

Montrant sur son front blanc la blancheur de son âme,

Ne sauraient m'émouvoir, ô femme vraiment femme,

Comme font tes soupirs et les pleurs de tes yeux,

Ineffable rosée à faire envie aux cieux !

Jamais lis de Saron, divine courtisane,

Mirant aux eaux des lacs sa robe diaphane,

N'eut un plus pur éclat ni de plus doux parfums ;

Ton beau front inondé de tes longs cheveux bruns,

Laisse voir, au travers de ta peau transparente,

Le rêve de ton âme et ta pensée errante,

Comme un globe d'albâtre éclairé par dedans !

Ton œil est un foyer dont les rayons ardents

Sous la cendre des cœurs ressuscitent les flammes ;

O la plus amoureuse entre toutes les femmes !

Les séraphins du ciel à peine ont dans le cœur,

Plus d'extase divine et de sainte langueur ;

Et tu pourrais couvrir de ton amour profonde,

Comme d'un manteau d'or la nudité du monde !

Toi seule sais aimer, comme il faut qu'il le soit,

Celui qui t'a marquée au front avec le doigt,

Celui dont tu baignais les pieds de myrrhe pure,

Et qui pour s'essuyer avait ta chevelure ;

Celui qui t'apparut au jardin, pâle encore

D'avoir dormi sa nuit dans le lit de la mort ;

Et, pour te consoler, voulut que la première

Tu le visses rempli de gloire et de lumière.


En faisant ce tableau, Raphaël inconnu,

N'est-ce pas ? Ce penser comme à moi t'est venu,

Et que ta rêverie a sondé ce mystère,

Que je voudrais pouvoir à la fois dire et taire ?

Ô poètes ! Allez prier à cet autel,

A l'heure où le jour baisse, à l'instant solennel,

Quand d'un brouillard d'encens la nef est toute pleine.

Regardez le Jésus et puis la Madeleine ;

Plongez-vous dans votre âme et rêvez au doux bruit

Que font en s'éployant les ailes de la nuit ;

Peut-être un chérubin détaché de la toile,

A vos yeux, un moment, soulèvera le voile,

Et dans un long soupir l'orgue murmurera

L'ineffable secret que ma bouche taira.
Tant que mon pauvre cœur, encor plein de jeunesse,
A ses illusions n'aura pas dit adieu,
Je voudrais m'en tenir à l'antique sagesse,
Qui du sobre Épicure a fait un demi-dieu
Je voudrais vivre, aimer, m'accoutumer aux hommes
Chercher un peu de joie et n'y pas trop compter,
Faire ce qu'on a fait, être ce que nous sommes,
Et regarder le ciel sans m'en inquiéter.

Je ne puis ; - malgré moi l'infini me tourmente.
Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ;
Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante
De ne pas le comprendre et pourtant de le voir.
Qu'est-ce donc que ce monde, et qu'y venons-nous faire,
Si pour qu'on vive en paix, il faut voiler les cieux ?
Passer comme un troupeau les yeux fixés à terre,
Et renier le reste, est-ce donc être heureux ?
Non, c'est cesser d'être homme et dégrader son âme.
Dans la création le hasard m'a jeté ;
Heureux ou malheureux, je suis né d'une femme,
Et je ne puis m'enfuir hors de l'humanité.

Que faire donc ? « Jouis, dit la raison païenne ;
Jouis et meurs ; les dieux ne songent qu'à dormir.
- Espère seulement, répond la foi chrétienne ;
Le ciel veille sans cesse, et tu ne peux mourir. »
Entre ces deux chemins j'hésite et je m'arrête.
Je voudrais, à l'écart, suivre un plus doux sentier.
Il n'en existe pas, dit une voix secrète ;
En présence du ciel, il faut croire ou nier.
Je le pense en effet ; les âmes tourmentées
Dans l'un et l'autre excès se jettent tour à tour,
Mais les indifférents ne sont que des athées ;
Ils ne dormiraient plus s'ils doutaient un seul jour.
Je me résigne donc, et, puisque la matière
Me laisse dans le cœur un désir plein d'effroi,
Mes genoux fléchiront ; je veux croire et j'espère.
Que vais-je devenir, et que veut-on de moi ?
Me voilà dans les mains d'un Dieu plus redoutable
Que ne sont à la fois tous les maux d'ici-bas ;
Me voilà seul, errant, fragile et misérable,
Sous les yeux d'un témoin qui ne me quitte pas.
Il m'observer il me suit. Si mon cœur bat trop vite,
J'offense sa grandeur et sa divinité.
Un gouffre est sous mes pas si je m'y précipite,
Pour expier une heure il faut l'éternité.
Mon juge est un bourreau qui trompe sa victime.
Pour moi, tout devient piège et tout change de nom
L'amour est un péché, le bonheur est un crime,
Et l'œuvre des sept jours n'est que tentation
Je ne garde plus rien de la nature humaine ;
Il n'existe pour moi ni vertu ni remord .
J'attends la récompense et j'évite la peine ;
Mon seul guide est la peur, et mon seul but, la mort
On me dit cependant qu'une joie infinie
Attend quelques élus. - Où sont-ils, ces heureux ?
Si vous m'avez trompé, me rendrez-vous la vie ?
Si vous m'avez dit vrai, m'ouvrirez-vous les cieux ?
Hélas ! ce beau pays dont parlaient vos prophètes,
S'il existe là-haut, ce doit être un désert
Vous les voulez trop purs, les heureux que vous faites,
Et quand leur joie arrive, ils en ont trop souffert.
Je suis seulement homme, et ne veux pas moins être,
Ni tenter davantage. - À quoi donc m'arrêter ?
Puisque je ne puis croire aux promesses du prêtre,
Est-ce l'indifférent que je vais consulter ?

Si mon cœur, fatigué du rêve qui l'obsède,
À la réalité revient pour s'assouvir,
Au fond des vains plaisirs que j'appelle à mon aide
Je trouve un tel dégoût, que je me sens mourir
Aux jours même où parfois la pensée est impie,
Où l'on voudrait nier pour cesser de douter,
Quand je posséderais tout ce qu'en cette vie
Dans ses vastes désirs l'homme peut convoiter ;
Donnez-moi le pouvoir, la santé, la richesse,
L'amour même, l'amour, le seul bien d'ici-bas !
Que la blonde Astarté, qu'idolâtrait la Grèce,
De ses îles d'azur sorte en m'ouvrant les bras ;
Quand je pourrais saisir dans le sein de la terre
Les secrets éléments de sa fécondité,
Transformer à mon gré la vivace matière
Et créer pour moi seul une unique beauté ;
Quand Horace, Lucrèce et le vieil Épicure,
Assis à mes côtés m'appelleraient heureux
Et quand ces grands amants de l'antique nature
Me chanteraient la joie et le mépris des dieux,
Je leur dirais à tous : « Quoi que nous puissions faire,
Je souffre, il est trop **** ; le monde s'est fait vieux
Une immense espérance a traversé la terre ;
Malgré nous vers le ciel il faut lever les yeux ! »
Que me reste-t-il donc ? Ma raison révoltée
Essaye en vain de croire et mon cœur de douter
De chrétien m'épouvante, et ce que dit l'athée,
En dépit de mes sens, je ne puis l'écouter.
Les vrais religieux me trouveront impie,
Et les indifférents me croiront insensé.
À qui m'adresserai-je, et quelle voix amie
Consolera ce cœur que le doute a blessé ?

Il existe, dit-on, une philosophie
Qui nous explique tout sans révélation,
Et qui peut nous guider à travers cette vie
Entre l'indifférence et la religion.
J'y consens. - Où sont-ils, ces faiseurs de systèmes,
Qui savent, sans la foi, trouver la vérité,
Sophistes impuissants qui ne croient qu'en eux-mêmes ?
Quels sont leurs arguments et leur autorité ?
L'un me montre ici-bas deux principes en guerre,
Qui, vaincus tour à tour, sont tous deux immortels ;
L'autre découvre au ****, dans le ciel solitaire,
Un inutile Dieu qui ne veut pas d'autels.
Je vois rêver Platon et penser Aristote ;
J'écoute, j'applaudis, et poursuis mon chemin
Sous les rois absolus je trouve un Dieu despote ;
On nous parle aujourd'hui d'un Dieu républicains.
Pythagore et Leibniz transfigurent mon être.
Descartes m'abandonne au sein des tourbillons.
Montaigne s'examine, et ne peut se connaître.
Pascal fuit en tremblant ses propres visions.
Pyrrhon me rend aveugle, et Zénon insensible.
Voltaire jette à bas tout ce qu'il voit debout
Spinoza, fatigué de tenter l'impossible,
Cherchant en vain son Dieu, croit le trouver partout.
Pour le sophiste anglais l'homme est une machine.
Enfin sort des brouillards un rhéteur allemand
Qui, du philosophisme achevant la ruine,
Déclare le ciel vide, et conclut au néant.

Voilà donc les débris de l'humaine science !
Et, depuis cinq mille ans qu'on a toujours douté,
Après tant de fatigue et de persévérance,
C'est là le dernier mot qui nous en est rester
Ah ! pauvres insensés, misérables cervelles,
Qui de tant de façons avez tout expliqué,
Pour aller jusqu'aux cieux il vous fallait des ailes ;
Vous aviez le désir, la foi vous a manqué.
Je vous plains ; votre orgueil part d'une âme blesses,
Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli
Et vous la connaissiez, cette amère pensée
Qui fait frissonner l'homme en voyant l'infini.
Eh bien, prions ensemble,-abjurons la misère
De vos calculs d'enfants, de tant de vains travaux !
Maintenant que vos corps sont réduits en poussière
J'irai m'agenouiller pour vous sur vos tombeaux.
Venez, rhéteurs païens, maîtres de la science,
Chrétiens des temps passés et rêveurs d'aujourd'hui ;
Croyez-moi' la prière est un cri d'espérance !
Pour que Dieu nous réponde, adressons-nous à lui,
Il est juste, il est bon ; sans doute il vous pardonne.
Tous vous avez souffert, le reste est oublié.
Si le ciel est désert, nous n'offensons personne ;
Si quelqu'un nous entend, qu'il nous prenne en pitié !

Ô toi que nul n'a pu connaître,
Et n'a renié sans mentir,
Réponds-moi, toi qui m'as fait naître,
Et demain me feras mourir !

Puisque tu te laisses comprendre,
Pourquoi fais-tu douter de toi ?
Quel triste plaisir peux-tu prendre
À tenter notre bonne foi ?

Dès que l'homme lève la tête,
Il croit t'entrevoir dans les cieux ;
La création, sa conquête,
N'est qu'un vaste temple à ses yeux.

Dès qu'il redescend en lui-même,
Il l'y trouve ; tu vis en lui.
S'il souffre, s'il pleure, s'il aime,
C'est son Dieu qui le veut ainsi.

De la plus noble intelligence
La plus sublime ambition
Est de prouver ton existence,
Et de faire épeler ton nom.

De quelque façon qu'on t'appelle,
Brahma, Jupiter ou Jésus,
Vérité, Justice éternelle,
Vers toi tous les bras sont tendus.

Le dernier des fils de la terre
Te rend grâces du fond du coeur,
Dès qu'il se mêle à sa misère
Une apparence de bonheur.

Le monde entier te glorifie :
L'oiseau te chante sur son nid ;
Et pour une goutte de pluie
Des milliers d'êtres t'ont béni.

Tu n'as rien fait qu'on ne l'admire ;
Rien de toi n'est perdu pour nous ;
Tout prie, et tu ne peux sourire
Que nous ne tombions à genoux.

Pourquoi donc, ô Maître suprême,
As-tu créé le mal si grand,
Que la raison, la vertu même
S'épouvantent en le voyant ?

Lorsque tant de choses sur terre
Proclament la Divinité,
Et semblent attester d'un père
L'amour, la force et la bonté,

Comment, sous la sainte lumière,
Voit-on des actes si hideux,
Qu'ils font expirer la prière
Sur les lèvres du malheureux ?

Pourquoi, dans ton oeuvre céleste,
Tant d'éléments si peu d'accord ?
À quoi bon le crime et la peste ?
Ô Dieu juste ! pourquoi la mort ?

Ta pitié dut être profonde
Lorsqu'avec ses biens et ses maux,
Cet admirable et pauvre monde
Sortit en pleurant du chaos !

Puisque tu voulais le soumettre
Aux douleurs dont il est rempli,
Tu n'aurais pas dû lui permettre
De t'entrevoir dans l'infini.

Pourquoi laisser notre misère
Rêver et deviner un Dieu ?
Le doute a désolé la terre ;
Nous en voyons trop ou trop peu.

Si ta chétive créature
Est indigne de t'approcher,
Il fallait laisser la nature
T'envelopper et te cacher.

Il te resterait ta puissance,
Et nous en sentirions les coups ;
Mais le repos et l'ignorance
Auraient rendu nos maux plus doux.

Si la souffrance et la prière
N'atteignent pas ta majesté,
Garde ta grandeur solitaire,
Ferme à jamais l'immensité.

Mais si nos angoisses mortelles
Jusqu'à toi peuvent parvenir ;
Si, dans les plaines éternelles,
Parfois tu nous entends gémir,

Brise cette voûte profonde
Qui couvre la création ;
Soulève les voiles du monde,
Et montre-toi, Dieu juste et bon !

Tu n'apercevras sur la terre
Qu'un ardent amour de la foi,
Et l'humanité tout entière
Se prosternera devant toi.

Les larmes qui l'ont épuisée
Et qui ruissellent de ses yeux,
Comme une légère rosée
S'évanouiront dans les cieux.

Tu n'entendras que tes louanges,
Qu'un concert de joie et d'amour
Pareil à celui dont tes anges
Remplissent l'éternel séjour ;

Et dans cet hosanna suprême,
Tu verras, au bruit de nos chants,
S'enfuir le doute et le blasphème,
Tandis que la Mort elle-même
Y joindra ses derniers accents.
Or ce vieillard était horrible : un de ses yeux,

Crevé, saignait, tandis que l'autre, chassieux,

Brutalement luisait sous son sourcil en brosse ;

Les cheveux se dressaient d'une façon féroce,

Blancs, et paraissaient moins des cheveux que des crins ;

Le vieux torse solide encore sur les reins,

Comme au ressouvenir des balles affrontées,

Cambré, contrariait les épaules voûtées ;

La main gauche avait l'air de chercher le pommeau

D'un sabre habituel et dont le long fourreau

Semblait, s'embarrassant avec la sabretache,

Gêner la marche et vers la tombante moustache

La main droite parfois montait, la retroussant.


Il était grand et maigre et jurait en toussant.


Fils d'un garçon de ferme et d'une lavandière,

Le service à seize ans le prit. Il fit entière,

La campagne d'Égypte. Austerlitz, Iéna,

Le virent. En Espagne un moine l'éborgna :

- Il tua le bon père, et lui vola sa bourse, -

Par trois fois traversa la Prusse au pas de course,

En Hesse eut une entaille épouvantable au cou,

Passa brigadier lors de l'entrée à Moscou,

Obtint la croix et fut de toutes les défaites

D'Allemagne et de France, et gagna dans ces fêtes

Trois blessures, plus un brevet de lieutenant

Qu'il résigna bientôt, les Bourbons revenant,

À Mont-Saint-Jean, bravant la mort qui l'environne,

Dit un mot analogue à celui de Cambronne,

Puis quand pour un second exil et le tombeau,

La Redingote grise et le petit Chapeau

Quittèrent à jamais leur France tant aimée

Et que l'on eut, hélas ! dissous la grande armée,

Il revint au village, étonné du clocher.


Presque forcé pendant un an de se cacher,

Il braconna pour vivre, et quand des temps moins rudes

L'eurent, sans le réduire à trop de platitudes,

Mis à même d'écrire en hauts lieux à l'effet

D'obtenir un secours d'argent qui lui fut fait,

Logea moyennant deux cents francs par an chez une

Parente qu'il avait, dont toute la fortune

Consistait en un champ cultivé par ses fieux,

L'un marié depuis longtemps et l'autre vieux

Garçon encore, et là notre foudre de guerre

Vivait et bien qu'il fût tout le jour sans rien faire

Et qu'il eût la charrue et la terre en horreur,

C'était ce qu'on appelle un soldat laboureur.

Toujours levé dès l'aube et la pipe à la bouche

Il allait et venait, engloutissait, farouche,

Des verres d'eau-de-vie et parfois s'enivrait,

Les dimanches tirait à l'arc au cabaret,

Après dîner faisait un quart d'heure sans faute

Sauter sur ses genoux les garçons de son hôte

Ou bien leur apprenait l'exercice et comment

Un bon soldat ne doit songer qu'au fourniment.

Le soir il voisinait, tantôt pinçant les filles,

Habitude un peu trop commune aux vieux soudrilles,

Tantôt, geste ample et voix forte qui dominait

Le grillon incessant derrière le chenet,

Assis auprès d'un feu de sarments qu'on entoure

Confusément disait l'Elster, l'Estramadoure,

Smolensk, Dresde, Lutzen et les ravins vosgeois

Devant quatre ou cinq gars attentifs et narquois

S'exclamant et riant très fort aux endroits farce.


Canonnade compacte et fusillade éparse,

Chevaux éventrés, coups de sabre, prisonniers

Mis à mal entre deux batailles, les derniers

Moments d'un officier ajusté par derrière,

Qui se souvient et qu'on insulte, la barrière

Clichy, les alliés jetés au fond des puits,

La fuite sur la Loire et la maraude, et puis

Les femmes que l'on force après les villes prises,

Sans choix souvent, si bien qu'on a des mèches grises

Aux mains et des dégoûts au cœur après l'ébat

Quand passe le marchef ou que le rappel bat,

Puis encore, les camps levés et les déroutes.


Toutes ces gaîtés, tous ces faits d'armes et toutes

Ces gloires défilaient en de longs entretiens,

Entremêlés de gros jurons très peu chrétiens

Et de grands coups de poing sur les cuisses voisines.


Les femmes cependant, sœurs, mères et cousines,

Pleuraient et frémissaient un peu, conformément

À l'usage, tout en se disant : « Le vieux ment. »


Et les hommes fumaient et crachaient dans la cendre.


Et lui qui quelquefois voulait bien condescendre

À parler discipline avec ces bons lourdauds

Se levait, à grands pas marchait, les mains au dos

Et racontait alors quelque fait politique

Dont il se proclamait le témoin authentique,

La distribution des Aigles, les Adieux,

Le Sacre et ce Dix-huit Brumaire radieux,

Beau jour où le soldat qu'un bavard importune

Brisa du même coup orateurs et tribune,

Où le dieu Mars mis par la Chambre hors la Loi

Mit la Loi hors la Chambre et, sans dire pourquoi,

Balaya du pouvoir tous ces ergoteurs glabres,

Tous ces législateurs qui n'avaient pas de sabres !


Tel parlait et faisait le grognard précité

Qui mourut centenaire à peu près l'autre été.

Le maire conduisit le deuil au cimetière.

Un feu de peloton fut tiré sur la bière

Par le garde champêtre et quatorze pompiers

Dont sept revinrent plus ou moins estropiés

À cause des mauvais fusils de la campagne.

Un tertre qu'une pierre assez grande accompagne

Et qu'orne un saule en pleurs est l'humble monument

Où notre héros dort perpétuellement.

De plus, suivant le vœu dernier du camarade,

On grava sur la pierre, après ses nom et grade,

Ces mots que tout Français doit lire en tressaillant :

« Amour à la plus belle et gloire au plus vaillant. »
C'est à coups de canon qu'on rend le peuple heureux.
Nous sommes revenus de tous ces grands mots creux :
- Progrès, fraternité, mission de la France,
Droits de l'homme, raison, liberté, tolérance.
Socrate est fou ; lisez Lélut qui le confond ;
Christ, fort socialiste et démagogue au fond,
Est une renommée en somme très surfaite.
Terre ! l'obus est Dieu, Paixhans est son prophète.
Vrai but du genre humain : tuer correctement.
Les hommes, dont le sabre est l'unique calmant,
Ont le boulet rayé pour chef-d'oeuvre ; leur astre,
C'est la clarté qui sort d'une bombe Lancastre,
Et l'admiration de tout peuple poli
Va du mortier Armstrong au canon Cavalli.
Dieu s'est trompé ; César plus haut que lui s'élance ;
Jéhovah fit le verbe et César le silence.
Parler, c'est abuser ; penser, c'est usurper.
La voix sert à se taire et l'esprit à ramper.
Le monde est à plat ventre, et l'homme, altier naguère,
Doux et souple aujourd'hui, tremble. - Paix ! dit la guerre.
Big Virge Aug 2014
(Pt. II)

After the 7/7 bombing ...
This is part of a Trilogy of poems to remind people about
where some of their, " Anti-Islam Rhetoric ", started from ....

Well ...

... HERE WE GO ... !!!!!
  
It Didn't Take Long ... !!!
For ... " Political Players " ...  
To Sing ... " Dud Songs " ... !!!  
    
London's Been BOMBED ... !!!!!  
  
"It was the Muslims, all along !"  
    
Excuse Me Mr. Clarke ...  
I Think You May Be Wrong ... ?!?  
    
The ... HOME SECRETARY ...  
Is Jumping On The Ferry ...  
That's Saying To MUSLIMS ...    
    
They'd ...  
Better Be WARY ... !!!!!!!!  
    
But Let's Get Things CLEAR ... !!!  
    
They've ALWAYS FEARED ...  
Men With A Dark Appearance ...
And A ... LENGTHY Beard ... !!!    
    
But Many Now ...    
Are ... " BRITISH " ... !!!  
    
Adopting ... Muslim Ways ...  
Who Live Their Life ... " In HOPE " ...  
of Seeing ... PEACEFUL Days ...    
    
Their Wish Is For Some Guidance ...    
WITHOUT Old English Tricks ... !!!  
    
That's Why Some Show DEFIANCE ... !!!  
    
This Country NEEDS A FIX ... !!!!!  
    
A Fix of ... " TRUTH " ... !!!  
A Fix of ... " PROOF " ... !!!  
    
A Fix of Things ....  
That AREN'T See Through ...  
    
Am I Getting Through To You ... ?!?  
    
I'm NO MUSLIM ...  
I'm NO JEW ...    
I'm Just ME ... !!!  
    
But What Are YOU ... ?!?  
    
What Do You Believe Is True ... !?!  
    
Don't You Think ... ?  
We NEED MORE Clues ... ?!?  
    
I Think We ........  
Should Be ... MORE Shrewd ... !!!    
    
Instead of ... Jumping Into Shoes ...    
That DON'T FIT RIGHT ... !!!  
    
So What's Your View ... ???  
    
CAREFUL NOW ... !!!  
You'd Best Be Cool ...  
Cos' Views You Share ...  
Could ... DAMAGE YOU ... !?!  
    
We're Being Told .....  
  
" WATCH WHAT YOU SAY ! "  
    
Cos' Leaders Now WON'T Tolerate ... !!!  
Those of Us Who Want To Relate ...  
    
A DIFFERENT View ...  
To ... Political Crews ...    
    
This is WHY ...  
They CONTROL News ... !!!  
    
To Keep The FOOLS FALSELY Schooled ...
In PROPAGANDA, NOT The TRUTH ... !!!!!  
    
So Check This Flow ...  
    
" Do not pass go !  
cos' Old Kent Road,  
ain't there no more ! "  
    
Laugh If YOU CAN ...  
It's ... NOT A JOKE ...  
When Friends of Yours ...  
Die From ... BOMB Smoke ... !!!    
    
A Friend Told Me ...
  
"Shrapnel does make victims bleed,  
but what kills you, is all the heat !"  
    
Stuck In A Tunnel ...  
Frying Like .... MEAT .... !!!  
    
Do My Depictions ...  
Make You ... " Weep " ... ?  
    
Or Give You Heartburn ... ?  
Like ... Meryl Streep ... !!!  
    
Or ... Do You Believe ... ?  
These Political CREEPS ... !!!  
    
Who .....  
Continually Preach ...  
While Others ... " Sleep " ...    
    
NOT For The Night ...  
But .... " ETERNITY " .... !!!!!  
    
MP's Are Free To Walk FREELY ... !!!  
    
But I Fear For Peace ...  
On .... English Streets ....  
    
When War Is Waged ...  
On .... " Communities " ....    
And Freedom of Speech ...  
Becomes ... OBSOLETE ... !!!      
    
Then Men Like Me ....    
Become Government Foes ...  
Because of WORDS ...  
We Put In Prose ... ?!?!?    
    
What Would You Choose ... ?  
Coc' Up Your Nose ...  
Or Political Coups ...    
And ... " Reality Shows " ...    
    
How About ... ?
... " Poets EXPOSED ?!? " ...  
    
Would I Get Your Vote ...  
To Be Your Host ... ?  
    
I ... Reckon So ...    
And That's NO BOAST ... !!!  
    
But Let's NOT GET ...  
Caught Up In Jokes ...    
    
Cos' Government Quotes ...  
May Just .... " Provoke " ....  
    
A VIOLENT END ... !!!      
Where Muslims Choke ... !!!!!  
    
NOT JUST THEM ... !!!  
    
That's The ... PROBLEM ... !!!  
When Bombs Are Left ...  
Around ... " London " ... !!!  
    
This Piece Has Got ....  
Some ... DIFFERENT Flows ... !!!  
    
Cos' Like A Bomb ...  
I'm ... READY TO BLOW ... !!!!!  
    
Things Are Now Out of CONTROL ...    
    
So ... Watch Out Folks ...  
    
Cos' ......  
    
.... " Here We Go " .... !!!
On the basis of the rise, not just in the UK, but, in other parts of Europe currently, of groups like Britain First & The EDL ....
Donall Dempsey Jun 2024
A COUPS DE POURQUOI

Time waiting
like a lowly servant
coughing politely every

now and then
to remind them that
ahem...the world is...waiting

their *******
laughing
"So, let it...wait!"

the world tapping a toe
impatiently
eyes turned up to Heaven

Time
shrugging its shoulders
in a "what-can-I do" way

she laughs
at her and him
( it was always her and him )

puppets now
of the imagination
memory's home movie

Time's revenge
remembering how it had been
now how

the train hurtles
through a darkness
her reflection made of night

and cold glass
hung there
suspended

staring into her own
crying eyes
knowing it could

never last what
a fool she'd been
she scorned herself

she this
living
painting of the past

Reality
once again
getting the upper hand

Time and the World
put in their place
the expensive meal

uneaten on the plate
the ship leaving
the town behind

slowly so
reluctant
to do so

before distance
and the dark
take control

'til the town too
is nothing but a memory
hostage to the past

Jacques Brel's voice
lost inside her head
"...a coups de pourquoi..."

now, here,
somewhere
in mid-Atlantic

she finds herself
in the middle of nowhere
the middle of nowhere

exactly
where she
wanted to be

"oublier le temps
oublier le temps
oublier le temps."
Paul d'Aubin Dec 2016
Des Cassandres incomprises ?


Elle maudissait encor le baiser refusé à celui qui aurait pu devenir son amant. Le bel et fier Apollon s’était vengé de son refus, en lui soufflant sur la bouche, afin que le don de divination, déjà donné, soit réduit à néant, et qu’elle ne fut jamais crue. Cruel sort qui la condamnait à connaître le futur, en restant incomprise aux yeux de toutes et de tous, parmi celles et ceux qu’elle chérissait, et auxquels elle voulait épargner le malheur. Aussi lorsque tu vis naître ton frère Pâris, tu informas ta mère des sombres présages que son devenir présentait pour la famille royale. Hélas, mal avisés, Priam et Hécube, après l’avoir éloigné finirent par lui donner une ambassade à Sparte. Ou il fut séduit et enleva Hélène la si belle. Puis vint ce jour funeste, quand tu vis, le port de Troie presque masqué par des milliers de voiles rouges, et autant de vaisseaux munis d’éperons. Tu ressentis, une peur panique, celle, de la mort, de toutes celles et ceux que tu aimais, et tu versas des larmes salées pour tous ces jeunes hommes qui allaient perdre la vie, dans des combats menés autours des remparts. Avant que les chevaux géants de bois, funestes, dont personne ne te crut pour le danger annoncé entrèrent dans la ville, alors que l’armée Achéenne faisait mine de se retirer. C’est ****, dans la nuit, qu’à la lueur des torches, les guerriers, sortirent des flancs des chevaux géants et jaillirent en hurlant, pour porter le malheur dans ta chère Troie. Glacée d’émotion et d’épouvante tu te réfugias auprès de l’autel sacre d’Athéna, Pour préserver ton corps gracieux des outrages de l’ennemi. Mais c’était sans compter sur Ajax le furieux, qui faisant fi de la protection sacrée que t’offrait le temple, te pris malgré tes cris et tes pleurs, déchira ta blanche tunique, te traina par les cheveux sur l’autel. Et violenta ton corps avec plus de brutalité que de désir. Tu aurais voulu mourir, mais Athéna, elle-même, insultée, comme Déesse, dans son propre temple, ne le voulut point. C’est le roi Agamemnon, qui te trouva déflorée, prostrée et en larmes, et te fit prisonnière, et te gardant en vie, pris la décision de te ramener à Mycènes. Tu le mis en garde contre la jalousie qu’allait éprouver sa femme, Clytemnestre Mais ce fut vain, et toi, déshonorée et prisonnière tu ne voulais plus vivre. Tu tendis ta gorge à cette jalouse implacable, peu après avoir débarqué Et son geste de mort fut ton soulagement, oh, toi devineresse, jamais crue.
Après Cassandre la Troyenne, il y eut d’autres fameuses Cassandre. Louise Michel, institutrice porta sa flamme aux Communards, Et faite prisonnière réclama une mort qu’on n’osa pas lui donner. Transformant sa peine de déportation en Nouvelle Calédonie, Ou elle refusa de faire chorus contre les canaques. Enfin libérée elle soutint ses sœurs et frères, les prolétaires, et brandit le drapeau noir des Libertaire, qui faisait si peur. Cette Femme admirable resta souvent incomprise, dans ses combats et sa soif d’un Monde plus humain. Cette solitude aussi doit être le sceau des Cassandre. De l’autre côté du Rhin, et même, en Pologne a Zamość, naquit une nouvelle Cassandre. Fière comme un aigle, pensive comme une colombe, elle avait pour prénom Rosa, mais pas de celles avec épines, Son nom était Luxemburg, et c’était vraiment un être de lumières. Une pensée étincelante, une volonté de duchesse Espagnole, et une lucidité aussi grande que les feux de ses passions. Rosa lutta, dès le début contre la guerre et la capitulation des esprits, devant ces monstres d’acier, de feu et de gaz moutarde. Qui allaient ravager l’Europe en fauchant des millions de vies. Mais dans cet empire si discipliné, elle fut emprisonnée, pour lui faire expier son opposition à cette guerre fratricide, et afin que les consciences restassent bien éteintes. Mais son courage était sans borne avec son amant Leo Jogiches, Et la force de conviction de Karl Liebknecht. Ayant passé la majeure partie de la guerre, emprisonnée, elle étudiait sans répit et faisait parvenir des articles, pour ses amis de la « ligue Spartacus ». Elle défendait la Liberté, comme le vrai diamant du socialisme à venir. Mais les États-majors militaires et politiques la haïssaient. Libérée par la chute du kaiser, elle reprit sa passion, de journaliste à la plume de feu à la «Rote Fahne.» Elle s’efforçait d’éclairer des masses trompées par des bergers par trop intéressés, timorés et menteurs. Elle rejetait aussi toute illusion de putsch et de violence armée. Hélas, elle ne fut pas écoutée par les irréfléchis à la parole haute, ni par les têtes remplies de vent et encor imprégnèes par les usages récents de tant de violences inoculées durant et par ces années de guerre et de tueries. Ces hâtifs et ces simplistes au verbe haut déclenchèrent l’émeute dans Berlin, qui allait devenir leur commun linceul. Elle décida cependant de ne pas se désolidariser des révoltés, D’ailleurs arrête-on sans digue un torrent furieux ? Rosa, refusa d’ajouter l’enjeu de sa survie et sa propre peur à la désorientation générale de ses camarades. Consciente de l’échec, Rosa écrivit son dernier article sur : « L’ordre règne à Berlin, L’ordre règne à Varsovie », « l’ordre règne à Paris », « l’ordre règne à Berlin ». Tous les demi-siècles, les gardiens de « l’ordre », lancent ainsi dans un des foyers de la lutte mondiale leurs bulletins de victoire Et ces « vainqueurs » qui exultent ne s’aperçoivent pas qu’un « ordre», qui a besoin d’être maintenu périodiquement par de sanglantes hécatombes, va inéluctablement à sa perte.» Puis Rosa, rentra chez elle, sans prendre de précaution ni se cacher vraiment. Nourrissait-elle quelconque illusion sur son ennemi, Gustav Noske? Lequel revendiqua, pour lui-même, le douteux honneur d’avoir tenu le rôle d’un « chien sanglant » Ou avait-elle, plutôt du mal à regarder l’horreur de la haine et les tréfonds de la barbarie ? Amenée par les soldats des corps francs elle fut interrogée et se tut. Puis, ce beau front pensif et cette tête bouillonnante d'avenirs reçut de violents coups de crosse, avant que les barbares ne lui tirent une balle dans la tête,
et ne la jettent inanimée dans le canal.
Une Cassandre de plus était victime de la froide cruauté,
et des peurs qu'inspiraient la création d'une société nouvelle.
Mais l'esprit des Cassandre survit dans les braises de la lucidité
Aujourd'hui, nous avons probablement des Cassandre parmi nous,
dans les braises de la vérité en marche, qu’il nous faut oser écouter en les aidant à dessiller nos yeux encore clos. dont l’esprit s’est forgé.

Paul Arrighi.
Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.

Un soir, nous étions seuls, j'étais assis près d'elle ;
Elle penchait la tête, et sur son clavecin
Laissait, tout en rêvant, flotter sa blanche main.
Ce n'était qu'un murmure : on eût dit les coups d'aile
D'un zéphyr éloigné glissant sur des roseaux,
Et craignant en passant d'éveiller les oiseaux.
Les tièdes voluptés des nuits mélancoliques
Sortaient autour de nous du calice des fleurs.
Les marronniers du parc et les chênes antiques
Se berçaient doucement sous leurs rameaux en pleurs.
Nous écoutions la nuit ; la croisée entr'ouverte
Laissait venir à nous les parfums du printemps ;
Les vents étaient muets, la plaine était déserte ;
Nous étions seuls, pensifs, et nous avions quinze ans.
Je regardais Lucie. Elle était pâle et blonde.
Jamais deux yeux plus doux n'ont du ciel le plus pur
Sondé la profondeur et réfléchi l'azur.
Sa beauté m'enivrait ; je n'aimais qu'elle au monde.
Mais je croyais l'aimer comme on aime une soeur,
Tant ce qui venait d'elle était plein de pudeur !
Nous nous tûmes longtemps ; ma main touchait la sienne.
Je regardais rêver son front triste et charmant,
Et je sentais dans l'âme, à chaque mouvement,
Combien peuvent sur nous, pour guérir toute peine,
Ces deux signes jumeaux de paix et de bonheur,
Jeunesse de visage et jeunesse de coeur.
La lune, se levant dans un ciel sans nuage,
D'un long réseau d'argent tout à coup l'inonda.
Elle vit dans mes yeux resplendir son image ;
Son sourire semblait d'un ange : elle chanta.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fille de la douleur, harmonie ! harmonie !
Langue que pour l'amour inventa le génie !
Qui nous vins d'Italie, et qui lui vins des cieux !
Douce langue du coeur, la seule où la pensée,
Cette vierge craintive et d'une ombre offensée,
Passe en gardant son voile et sans craindre les yeux !
Qui sait ce qu'un enfant peut entendre et peut dire
Dans tes soupirs divins, nés de l'air qu'il respire,
Tristes comme son coeur et doux comme sa voix ?
On surprend un regard, une larme qui coule ;
Le reste est un mystère ignoré de la foule,
Comme celui des flots, de la nuit et des bois !

- Nous étions seuls, pensifs ; je regardais Lucie.
L'écho de sa romance en nous semblait frémir.
Elle appuya sur moi sa tête appesantie.
Sentais-tu dans ton coeur Desdemona gémir,
Pauvre enfant ? Tu pleurais ; sur ta bouche adorée
Tu laissas tristement mes lèvres se poser,
Et ce fut ta douleur qui reçut mon baiser.
Telle je t'embrassai, froide et décolorée,
Telle, deux mois après, tu fus mise au tombeau ;
Telle, ô ma chaste fleur ! tu t'es évanouie.
Ta mort fut un sourire aussi doux que ta vie,
Et tu fus rapportée à Dieu dans ton berceau.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Doux mystère du toit que l'innocence habite,
Chansons, rêves d'amour, rires, propos d'enfant,
Et toi, charme inconnu dont rien ne se défend,
Qui fis hésiter Faust au seuil de Marguerite,
Candeur des premiers jours, qu'êtes-vous devenus ?

Paix profonde à ton âme, enfant ! à ta mémoire !
Adieu ! ta blanche main sur le clavier d'ivoire,
Durant les nuits d'été, ne voltigera plus...

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.
Drunk poet Jul 2016
My country Nigeria,
Am a citizen by birth,
That’s the Criteria,
A blessed nation on the earth,
Driven by atrocities as bacteria,
A place I was proud to call home,
Am a negros and Nigeria is my home,
But she’s going down the pan,
Causing mortality in my clan.
Due to manifestos,
We commercialize with hoes.

It started with our independence,
We thought love would take
Prominence,
But rather war, corruption and coups,
And Tribalism feed on us


My plea goes to the world power,
Our corruption is taller than any tower,
Our leader convince us that colonization
Was necessary,
Seems we we have cross that boundary.

Please colonize us again,
Because decolonization has no gain,
Remove all these leaders,
The made us cry aloud to mothers.

I admit we weren’t ripe,
We just wanted to be free,
Like the smoke from papa’s pipe,
Please colonize us! At least
Of these situations we shall be free!
Adieu, belle Cassandre, et vous, belle Marie,
Pour qui je fus trois ans en servage à Bourgueil,
L'une vit, l'autre est morte, et ores, de son œil
Le Ciel se réjouit, dont la terre est marrie.

Sur mon premier Avril, d'une amoureuse envie
J'adorais vos beautés, mais votre fier orgueil
Ne s'amollit jamais pour larmes ni pour deuil,
Tant d'une gauche main la Parque ourdit ma vie.

Maintenant en Automne, encore malheureux,
Je vis comme au Printemps, de nature amoureux,
Afin que tout mon âge aille au gré de la peine.

Et or que je deusse être affranchi du harnois,
Mon Colonel m'envoie, à grand coups de carquois,
Rassiéger Ilion pour conquérir Hélène.
Paul d'Aubin Oct 2015
Adieu chère maison de mes ancêtres

Cette fois ci, le sort en est jeté,
Les acquéreurs improbables, les propriétaires chimériques,
ont consigne la somme convenue sur les fonds du notaire.
Et toi, chère maison, tu vas changer de famille et d'amours.
Désormais, nos enfances envolées, ne retrouveront plus le secours,
des vielles boiseries et des tapisseries centenaires,
de toutes ces armoire en châtaignier et ces commodes de noyer,
auxquels nous rattache encor comme un fil invisible,
tant de senteurs, d'images et souvenirs fanés.
Et le tic-tac mélodieux de la vieille horloge dans l'entrée du 19.
Et ces mansardes, chargées d'objets hétéroclites que nous aimons tant fouiller.
Quant au jardin qui aurait pu être un parc,
comment oublier ses massifs de groseilliers et ses fraises des bois ?
Et les plants de rhubarbe, la sauge aux grandes vertus, aux dires de grand-mère.
Ainsi que les allées de marguerites, attirant les abeilles,
plus ****, remplacées par des rosiers blancs, roses et rouges si odorants.
Cette maison de famille qui résista a tant de coups du sort,
a péri des impôts et des frais d'entretien du jardin,
du manque de modernisation aussi. Alors que tant de logements sans âme étaient construits.
Surtout de l'âge et du départ de sa chère maîtresse, ma mère, qui y avait trop froid et ne pouvait y vivre seule.
Et aussi un peu, ma franchise l'admet, du manque d'initiatives et de goût pour l'association de nous tous, de notre fratrie.
Certes l'on pourra trouver bien des excuses.
Les uns furent trop ****, les autres manquèrent de moyens.
Mais dans mon fors intérieur,
Je sais que cette maison manqua surtout de notre audace et de notre courage commun a la faire vivre.
Aussi notre maison de famille fut comme abandonnée a son sort par ses enfants disperses par la vie.
Pauvre maison, nous n'avons su te garder; puisses-tu tomber désormais dans des mains aimantes, artistes et vertes !

Paul Arrighi
Marsha Singh Jan 2011
Out of work muse
seeks out of words poet.

Must love grammar,
discord, whole days lost
to plotting coups through bitten lips

and safe words drawn with fingertips;

should know to not break my heart
at night, when there are still
hours of emptiness to fill up with sorrow.

Available evenings, starting tomorrow.
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au **** leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
L'aurore se levait, la mer battait la plage ;
Ainsi parla Sapho debout sur le rivage,
Et près d'elle, à genoux, les filles de ******
Se penchaient sur l'abîme et contemplaient les flots :

Fatal rocher, profond abîme !
Je vous aborde sans effroi !
Vous allez à Vénus dérober sa victime :
J'ai méconnu l'amour, l'amour punit mon crime.
Ô Neptune ! tes flots seront plus doux pour moi !
Vois-tu de quelles fleurs j'ai couronné ma tête ?
Vois : ce front, si longtemps chargé de mon ennui,
Orné pour mon trépas comme pour une fête,
Du bandeau solennel étincelle aujourd'hui !

On dit que dans ton sein... mais je ne puis le croire !
On échappe au courroux de l'implacable Amour ;
On dit que, par tes soins, si l'on renaît au jour,
D'une flamme insensée on y perd la mémoire !
Mais de l'abîme, ô dieu ! quel que soit le secours,
Garde-toi, garde-toi de préserver mes jours !
Je ne viens pas chercher dans tes ondes propices
Un oubli passager, vain remède à mes maux !
J'y viens, j'y viens trouver le calme des tombeaux !
Reçois, ô roi des mers, mes joyeux sacrifices !
Et vous, pourquoi ces pleurs ? pourquoi ces vains sanglots ?
Chantez, chantez un hymne, ô vierges de ****** !

Importuns souvenirs, me suivrez-vous sans cesse ?
C'était sous les bosquets du temple de Vénus ;
Moi-même, de Vénus insensible prêtresse,
Je chantais sur la lyre un hymne à la déesse :
Aux pieds de ses autels, soudain je t'aperçus !
Dieux ! quels transports nouveaux ! ô dieux ! comment décrire
Tous les feux dont mon sein se remplit à la fois ?
Ma langue se glaça, je demeurais sans voix,
Et ma tremblante main laissa tomber ma lyre !
Non : jamais aux regards de l'ingrate Daphné
Tu ne parus plus beau, divin fils de Latone ;
Jamais le thyrse en main, de pampres couronné,
Le jeune dieu de l'Inde, en triomphe traîné,
N'apparut plus brillant aux regards d'Erigone.
Tout sortit... de lui seul je me souvins, hélas !
Sans rougir de ma flamme, en tout temps, à toute heure,
J'errais seule et pensive autour de sa demeure.
Un pouvoir plus qu'humain m'enchaînait sur ses pas !
Que j'aimais à le voir, de la foule enivrée,
Au gymnase, au théâtre, attirer tous les yeux,
Lancer le disque au ****, d'une main assurée,
Et sur tous ses rivaux l'emporter dans nos jeux !
Que j'aimais à le voir, penché sur la crinière
D'un coursier de I'EIide aussi prompt que les vents,
S'élancer le premier au bout de la carrière,
Et, le front couronné, revenir à pas lents !
Ah ! de tous ses succès, que mon âme était fière !
Et si de ce beau front de sueur humecté
J'avais pu seulement essuyer la poussière...
Ô dieux ! j'aurais donné tout, jusqu'à ma beauté,
Pour être un seul instant ou sa soeur ou sa mère !
Vous, qui n'avez jamais rien pu pour mon bonheur !
Vaines divinités des rives du Permesse,
Moi-même, dans vos arts, j'instruisis sa jeunesse ;
Je composai pour lui ces chants pleins de douceur,
Ces chants qui m'ont valu les transports de la Grèce :
Ces chants, qui des Enfers fléchiraient la rigueur,
Malheureuse Sapho ! n'ont pu fléchir son coeur,
Et son ingratitude a payé ta tendresse !

Redoublez vos soupirs ! redoublez vos sanglots !
Pleurez ! pleurez ma honte, ô filles de ****** !

Si l'ingrat cependant s'était laissé toucher !
Si mes soins, si mes chants, si mes trop faibles charmes
A son indifférence avaient pu l'arracher !
S'il eût été du moins attendri par mes larmes !
Jamais pour un mortel, jamais la main des dieux
N'aurait filé des jours plus doux, plus glorieux !
Que d'éclat cet amour eût jeté sur sa vie !
Ses jours à ces dieux même auraient pu faire envie !
Et l'amant de Sapho, fameux dans l'univers,
Aurait été, comme eux, immortel dans mes vers !
C'est pour lui que j'aurais, sur tes autels propices,
Fait fumer en tout temps l'encens des sacrifices,
Ô Vénus ! c'est pour lui que j'aurais nuit et jour
Suspendu quelque offrande aux autels de l'Amour !
C'est pour lui que j'aurais, durant les nuits entières
Aux trois fatales soeurs adressé mes prières !
Ou bien que, reprenant mon luth mélodieux,
J'aurais redit les airs qui lui plaisaient le mieux !
Pour lui j'aurais voulu dans les jeux d'Ionie
Disputer aux vainqueurs les palmes du génie !
Que ces lauriers brillants à mon orgueil offerts
En les cueillant pour lui m'auraient été plus chers !
J'aurais mis à ses pieds le prix de ma victoire,
Et couronné son front des rayons de ma gloire.

Souvent à la prière abaissant mon orgueil,
De ta porte, ô Phaon ! j'allais baiser le seuil.
Au moins, disais-je, au moins, si ta rigueur jalouse
Me refuse à jamais ce doux titre d'épouse,
Souffre, ô trop cher enfant, que Sapho, près de toi,
Esclave si tu veux, vive au moins sous ta loi !
Que m'importe ce nom et cette ignominie !
Pourvu qu'à tes côtés je consume ma vie !
Pourvu que je te voie, et qu'à mon dernier jour
D'un regard de pitié tu plaignes tant d'amour !
Ne crains pas mes périls, ne crains pas ma faiblesse ;
Vénus égalera ma force à ma tendresse.
Sur les flots, sur la terre, attachée à tes pas,
Tu me verras te suivre au milieu des combats ;
Tu me verras, de Mars affrontant la furie,
Détourner tous les traits qui menacent ta vie,
Entre la mort et toi toujours prompte à courir...
Trop heureuse pour lui si j'avais pu mourir !

Lorsque enfin, fatigué des travaux de Bellone,
Sous la tente au sommeil ton âme s'abandonne,
Ce sommeil, ô Phaon ! qui n'est plus fait pour moi,
Seule me laissera veillant autour de toi !
Et si quelque souci vient rouvrir ta paupière,
Assise à tes côtés durant la nuit entière,
Mon luth sur mes genoux soupirant mon amour,
Je charmerai ta peine en attendant le jour !

Je disais; et les vents emportaient ma prière !
L'écho répétait seul ma plainte solitaire ;
Et l'écho seul encor répond à mes sanglots !
Pleurez ! pleurez ma honte, ô filles de ****** !
Toi qui fus une fois mon bonheur et ma gloire !
Ô lyre ! que ma main fit résonner pour lui,
Ton aspect que j'aimais m'importune aujourd'hui,
Et chacun de tes airs rappelle à ma mémoire
Et mes feux, et ma honte, et l'ingrat qui m'a fui !
Brise-toi dans mes mains, lyre à jamais funeste !
Aux autels de Vénus, dans ses sacrés parvis
Je ne te suspends pas ! que le courroux céleste
Sur ces flots orageux disperse tes débris !
Et que de mes tourments nul vestige ne reste !
Que ne puis-je de même engloutir dans ces mers
Et ma fatale gloire, et mes chants, et mes vers !
Que ne puis-je effacer mes traces sur la terre !
Que ne puis-je aux Enfers descendre tout entière !
Et, brûlant ces écrits où doit vivre Phaon,
Emporter avec moi l'opprobre de mon nom !

Cependant si les dieux que sa rigueur outrage
Poussaient en cet instant ses pas vers le rivage ?
Si de ce lieu suprême il pouvait s'approcher ?
S'il venait contempler sur le fatal rocher
Sapho, les yeux en pleurs, errante, échevelée,
Frappant de vains sanglots la rive désolée,
Brûlant encor pour lui, lui pardonnant son sort,
Et dressant lentement les apprêts de sa mort ?
Sans doute, à cet aspect, touché de mon supplice,
Il se repentirait de sa longue injustice ?
Sans doute par mes pleurs se laissant désarmer
Il dirait à Sapho : Vis encor pour aimer !
Qu'ai-je dit ? **** de moi quelque remords peut-être,
A défaut de l'amour, dans son coeur a pu naître :
Peut-être dans sa fuite, averti par les dieux,
Il frissonne, il s'arrête, il revient vers ces lieux ?
Il revient m'arrêter sur les bords de l'abîme ;
Il revient !... il m'appelle... il sauve sa victime !...
Oh ! qu'entends-je ?... écoutez... du côté de ******
Une clameur lointaine a frappé les échos !
J'ai reconnu l'accent de cette voix si chère,
J'ai vu sur le chemin s'élever la poussière !
Ô vierges ! regardez ! ne le voyez-vous pas
Descendre la colline et me tendre les bras ?...
Mais non ! tout est muet dans la nature entière,
Un silence de mort règne au **** sur la terre :
Le chemin est désert !... je n'entends que les flots...
Pleurez ! pleurez ma honte, ô filles de ****** !

Mais déjà s'élançant vers les cieux qu'il colore
Le soleil de son char précipite le cours.
Toi qui viens commencer le dernier de mes jours,
Adieu dernier soleil ! adieu suprême aurore !
Demain du sein des flots vous jaillirez encore,
Et moi je meurs ! et moi je m'éteins pour toujours !
Adieu champs paternels ! adieu douce contrée !
Adieu chère ****** à Vénus consacrée !
Rivage où j'ai reçu la lumière des cieux !
Temple auguste où ma mère, aux jours de ma naissance
D'une tremblante main me consacrant aux dieux,
Au culte de Vénus dévoua mon enfance !
Et toi, forêt sacrée, où les filles du Ciel,
Entourant mon berceau, m'ont nourri de leur miel,
Adieu ! Leurs vains présents que le vulgaire envie,
Ni des traits de l'Amour, ni des coups du destin,
Misérable Sapho ! n'ont pu sauver ta vie !
Tu vécus dans les Pleurs, et tu meurs au matin !
Ainsi tombe une fleur avant le temps fanée !
Ainsi, cruel Amour, sous le couteau mortel.
Une jeune victime à ton temple amenée,
Qu'à ton culte en naissant le pâtre a destinée,
Vient tomber avant l'âge au pied de ton autel !

Et vous qui reverrez le cruel que j'adore
Quand l'ombre du trépas aura couvert mes yeux,
Compagnes de Sapho, portez-lui ces adieux !
Dites-lui... qu'en mourant je le nommais encore !

Elle dit, et le soir, quittant le bord des flots,
Vous revîntes sans elle, ô vierges de ****** !
JJ Hutton Mar 2012
In the fluorescent mourning,
teary and bedded in the violence
of wandering violin -- seeking praise
and receiving a hospital bed,
I told my brother to paint the city,
the way in was in 2002.

The road kaleidoscope'd and fractured
all of Kerouac's high coups,
broken saltines and cold tomato soup,
in gown in feathered down--
the world sang couplets and through windows
I watched rain, and told my brother
to paint the city,
the way it was before my success and subsequent pain.
Paul d'Aubin Oct 2016
Peire-Roger, le Chevalier Faydit.

C'est Peire-Roger le Faydit
regardant la vie avec hauteur
Comme l'aigrette flottant
sur son heaume argenté.
Ses terres furent mises en proie
Par les prélats du Pape
Au profit de barons pillards.
Venus de Septentrion.
Il était Languedocien,
Par la langue et le cœur
Sa sœur Esclarmonde, était une «Cathare»,
l’une de ces chrétiens hétérodoxes,
Se vouant à l'Esprit,
Et disant rejeter ce mal
Qui corrompt l'esprit humain,
En colorant de sombre
Les œuvres terrestres.
Très jeune, les jeux de guerre
Furent, pour lui, comme un breuvage ardent.
Il éprouva l'amour brûlant
Pour de belles châtelaines,
Si dures à séduire,
Au jeu du «fin Amor».
Mais il était certes moins aimé
Pour ses vers d'ingénieux troubadour,
Que comme homme fort,
ayant belle prestance,
Et apparaissant triomphant,
dans ses courses au galop,
Et les grands coups
Qu'il donnait pour se frayer
Un passage dans la mêlée,
Dans les éclats, les étincelles
De l'entrechoc des épées.
Bien jeune, il vit son père
Spolié de sa seigneurie,
Confisquée au bénéfice
de la lignée maudite
De la maison de Montfort.
Il fut tout jeune humilié
par la tourbe des seigneurs pillards
Conduite par des fanatiques
Et masquant sous l'apparence
De religion, leur vile convoitise
Et leur voracité de loups.
Une fausse paix obligea son père
A rompre l'allégeance
Avec les comtes de Toulouse.
Alors que la persécution
Des «bonshommes» s'amplifiait,
Et que les libertés Toulousaines
Étaient sous le talon de fer.
Son père s'en vint en Aragon
Parmi tant d'autres hommes,
droits et valeureux,
Pour sauvegarder l'honneur,
Et préparer la reconquête
Des terres confisquées,
par l'avidité de ces nuées
De corbeaux et des loups
Venus faire bombance
De terres Languedociennes.
Comme plus ****,
les Lys viendraient agrandir,
Leurs fiefs pour le seul profit
De Paris la dominante et la vorace.
Sa jeunesse se passa à s'entraîner
Et à rêver au jour où
Il traverserait les cols
Pour la revanche de son sang
Et la mémoire de son père,
Mort en exil en Aragon.
Enfin les appels de Raymond VII de Toulouse,
De Trencavel et du peuple de Tolosa révolté,
Résonnèrent comme buccin
Dans tout le Languedoc sous le joug,
Et l'oriflamme de Tolosa fut levé
Qui embrasa plaines et collines.
Le temps était venu de combattre
Et ce fut une guerre
Aussi ardente que cruelle,
comme une chasse à courre,
Faite de sièges et d'escarmouches
Contre les troupes du Roi Louis VIII.
Peirce-Roger chevaucha et guerroya
Donnant tout son corps et son âme,
Et fut maintes fois blessé,
Mais il lui fallut bien du courage
Pour déposer les armes
Quand les chefs s'entendirent
Pour donner en mariage
Jeanne de Toulouse
A Alphonse de France.
Ce mariage funeste,
annonçait et scellait la perte,
Des libertés et de la tolérance
De la haute civilisation
des pays Tolédans et Languedociens.
Aussi Peire-Roger, l'esprit blessé
Plus encore que ses chairs
Meurtries et tailladées,
Décida de consacrer sa vie
Au soutien et a la protection,
Des «bonshommes» traqués,
Par cette infamie nommée l'inquisition,
Usant des pires moyens,
Dont la délation et la torture,
Pour extirper par les cordes,
les tenailles et le feu,
Ce que la Papauté ne pouvait obtenir
Du choix des consciences,
Par le libre débat et le consentement.
Peire-Roger vint à Montségur
Sur les hauteurs du Po
Transforme en abri, en refuge et en temple,
Sur les terres du comte de Foix.
Il admira Esclarmonde la pure, la parfaite,
Et la pureté de mœurs
De cette communauté de «Bonhommes»,
de Femmes et d'Hommes libres,
Bien divers, mais si fraternels,
Ayant choisi de vivre leur spiritualité.
Contrairement aux calomnies,
Qui les disait adorateurs du Diable,
Ils mettaient par-dessus tout
Leur vie spirituelle et leur idéal commun.
Et leurs autres vertus étaient
Le dépouillement et la simplicité.
Hélas vautours et corbeaux,
Planaient autour de l'altier Pog.
Alors que la bise des premiers froids
Se faisait sentir les matins.
C'est alors qu'un groupe d'inquisiteurs
Chevaucha jusqu'à Avignonet
pour y chercher des proies.
Cela embrasa de colère
nombre de Chevaliers Faydits,
Dont les parents avaient tant soufferts
Le feu de la vengeance l’emporta
Sur la prudente et sage patience.
Et Peire-Roger lui-même
Pris le commandement de la troupe.
Qui arriva de nuit à Avignonet
Pour punir la cruauté par le fer.
Le Bayle, Raymond d'Alfaro
Ouvrit les portes aux vengeurs,
Et un nouveau crime s'ajouta
Aux précédents crimes innombrables.
L’inquisiteur Guillaume Arnaud
Et Étienne de Saint Thibery,
furent massacres avec leurs compagnons.
Leurs cris d'épouvante et d'agonie
Résonnèrent dans cette Avignonet
Qui huma l'acre parfum du sang,
La peur semblait disparue
Et la vengeance rendue.
Mais la lune aussi pleura du sang
Dans le ciel blafard et blême
Vengeance fut ainsi accomplie
Pour les chairs et les âmes martyrisées.
Mais le sang répandu appelle
Toujours plus de sang encore.
Quelques mois après un ost
De plusieurs centaines de soldats,
Sous le commandement
D'Hugues des Arcis.
Vint en mai 1243,
Mettre le siège de la place fortifiée.
Peire-Roger se battit comme un Lion
Avec ses compagnons Faydits,
Ils accomplirent des prouesses
De courage et de vaillance
Furent données.
Mais lorsque de nuit par un chemin secret
Qui leur avait été révélé,
Les assaillant s'emparèrent
Du roc de la tour,
Et y posèrent une Perrière
Pour jeter des projectiles
Sur les fortifications et les assiégés.
L'espoir de Peire-Roger,
des défenseurs et des bonshommes,
Commença à fléchir.
Et une reddition fut conclue
Le 1er mars 1244 laissant aux cathares,
Le choix de la conversion ou de la mort dans les flammes.
Ce fut grand pitié ce 16 mars de voir
Plus de deux cent femmes et hommes bons et justes,
Choisir en conscience de ne pas renier leur choix et leur foi,
Préférant terminer leur vie
D'une manière aussi affreuse,
en ce début du printemps
Qui pointait ses lumières.
Et jusqu'à l'ignoble bûcher,
Leurs chants d'amour,
Furent entendus puis couvert,
Par leurs cris de douleur
Et les crépitements des buches.
Aussi; qu’une honte dans pareille
En retombe sur le Pape si mal nomme, Innovent III
Et sur le roi Louis IX, sanctifié par imposture,
Et sur l'archevêque de Narbonne, Pierre Amiel.
Que surtout vienne le temps
Où la Paix aux doux, aux justes
Et aux Pacifiques s'établisse.
Et qu'une honte et un remord sans fin
Punissent ceux et celles qui continuent
A se comporter en inquisiteurs
qu'elle qu'en soient les raisons et les circonstances.
Il semblerait sans aucune certitude
Que Peire-Roger, le chevalier Faydit
Témoin de ces temps de fer et de feu.
Soit allé, au ****, se retirer et prier
Dans une communauté de bonshommes
En Aragon ou en Lombardie.

Paul Arrighi
Le personnage de Peire-Vidal n'est pas imaginaire. Il a bien existe mais je rassemble en lui les qualités de plusieurs Chevaliers Faydits qui se battirent pour la sauvegarde de leurs terres et des libertés des pays d'Oc et du Languedoc face a l'avidité et au fanatisme - Paul Arrighi
I


Les prêtres avaient dit : « En ce temps-là, mes frères,

On a vu s'élever des docteurs téméraires,

Des dogmes de la foi censeurs audacieux :

Au fond du Saint des saints l'Arche s'est refermée,

Et le puits de l'abîme a vomi la fumée

Qui devait obscurcir la lumière des cieux.


L'Antéchrist est venu, qui parcourut la terre :

Tout à coup, soulevant un terrible mystère,

L'impie a remué de profanes débats ;

Il a dressé la tête : et des voix hérétiques

Ont outragé la Bible, et chanté les cantiques

Dans le langage impur qui se parle ici-bas.


Mais si le ciel permet que l'Église affligée

Gémisse pour un temps, et ne soit point vengée ;

S'il lui plaît de l'abattre et de l'humilier :

Si sa juste colère, un moment assoupie.

Dans sa gloire d'un jour laisse dormir l'impie,

Et livre ses élus au bras séculier ;


Quand les temps sont venus, le fort qui se relève

Soudain de la main droite a ressaisi le glaive :

Sur les débris épars qui gisaient sans honneur

Il rebâtit le Temple, et ses armes bénites

Abattent sous leurs coups les vils Madianites,

Comme fait les épis la faux du moissonneur.


Allez donc, secondant de pieuses vengeances,

Pour vous et vos parents gagner les indulgences ;

Fidèles, qui savez croire sans examen,

Noble race d'élus que le ciel a choisie,

Allez, et dans le sang étouffez l'hérésie !

Ou la messe, ou la mort !» - Le peuple dit : Amen.


II


A l'hôtel de Soissons, dans une tour mystique,

Catherine interroge avec des yeux émus

Des signes qu'imprima l'anneau cabalistique

Du grand Michel Nostradamus.

Elle a devant l'autel déposé sa couronne ;

A l'image de sa patronne,

En s'agenouillant pour prier.

Elle a dévotement promis une neuvaine,

Et tout haut, par trois fois, conjuré la verveine

Et la branche du coudrier.


« Les astres ont parlé : qui sait entendre, entende !

Ils ont nommé ce vieux Gaspard de Châtillon :

Ils veulent qu'en un jour ma vengeance s'étende

De l'Artois jusqu'au Roussillon.

Les pieux défenseurs de la foi chancelante

D'une guerre déjà trop lente

Ont assez couru les hasards :

A la cause du ciel unissons mon outrage.

Périssent, engloutis dans un même naufrage.

Les huguenots et les guisards ! »


III


C'était un samedi du mois d'août : c'était l'heure

Où l'on entend de ****, comme une voix qui pleure,

De l'angélus du soir les accents retentir :

Et le jour qui devait terminer la semaine

Était le jour voué, par l'Église romaine.

A saint Barthélémy, confesseur et martyr.


Quelle subite inquiétude

A cette heure ? quels nouveaux cris

Viennent troubler la solitude

Et le repos du vieux Paris ?

Pourquoi tous ces apprêts funèbres,

Pourquoi voit-on dans les ténèbres

Ces archers et ces lansquenets ?

Pourquoi ces pierres entassées,

Et ces chaînes de fer placées

Dans le quartier des Bourdonnais ?


On ne sait. Mais enfin, quelque chose d'étrange

Dans l'ombre de la nuit se prépare et s'arrange.

Les prévôts des marchands, Marcel et Jean Charron.

D'un projet ignoré mystérieux complices.

Ont à l'Hôtel-de-Ville assemblé les milices,

Qu'ils doivent haranguer debout sur le perron.


La ville, dit-on, est cernée

De soldats, les mousquets chargés ;

Et l'on a vu, l'après-dînée.

Arriver les chevau-légers :

Dans leurs mains le fer étincelle ;

Ils attendent le boute-selle.

Prêts au premier commandement ;

Et des cinq cantons catholiques,

Sur l'Évangile et les reliques,

Les Suisses ont prêté serment.


Auprès de chaque pont des troupes sont postées :

Sur la rive du nord les barques transportées ;

Par ordre de la cour, quittant leurs garnisons,

Des bandes de soldats dans Paris accourues

Passent, la hallebarde au bras, et dans les rues

Des gens ont été vus qui marquaient des maisons.


On vit, quand la nuit fut venue,

Des hommes portant sur le dos

Des choses de forme inconnue

Et de mystérieux fardeaux.

Et les passants se regardèrent :

Aucuns furent qui demandèrent :

- Où portes-tu, par l'ostensoir !

Ces fardeaux persans, je te prie ?

- Au Louvre, votre seigneurie.

Pour le bal qu'on donne ce soir.


IV


Il est temps ; tout est prêt : les gardes sont placés.

De l'hôtel Châtillon les portes sont forcées ;

Saint-Germain-l'Auxerrois a sonné le tocsin :

Maudit de Rome, effroi du parti royaliste,

C'est le grand-amiral Coligni que la liste

Désigne le premier au poignard assassin.


- « Est-ce Coligni qu'on te nomme ? »

- « Tu l'as dit. Mais, en vérité,

Tu devrais respecter, jeune homme.

Mon âge et mon infirmité.

Va, mérite ta récompense ;

Mais, tu pouvais bien, que je pense,

T'épargner un pareil forfait

Pour le peu de jours qui m'attendent ! »

Ils hésitaient, quand ils entendent

Guise leur criant : « Est-ce fait ? »


Ils l'ont tué ! la tête est pour Rome. On espère

Que ce sera présent agréable au saint père.

Son cadavre est jeté par-dessus le balcon :

Catherine aux corbeaux l'a promis pour curée.

Et rira voir demain, de ses fils entourée,

Au gibet qu'elle a fait dresser à Montfaucon.


Messieurs de Nevers et de Guise,

Messieurs de Tavanne et de Retz,

Que le fer des poignards s'aiguise,

Que vos gentilshommes soient prêts.

Monsieur le duc d'Anjou, d'Entrague,

Bâtard d'Angoulême, Birague,

Faites armer tous vos valets !

Courez où le ciel vous ordonne,

Car voici le signal que donne

La Tour-de-l'horloge au Palais.


Par l'espoir du butin ces hordes animées.

Agitant à la main des torches allumées,

Au lugubre signal se hâtent d'accourir :

Ils vont. Ceux qui voudraient, d'une main impuissante,

Écarter des poignards la pointe menaçante.

Tombent ; ceux qui dormaient s'éveillent pour mourir.


Troupes au massacre aguerries,

Bedeaux, sacristains et curés,

Moines de toutes confréries.

Capucins, Carmes, Prémontrés,

Excitant la fureur civile,

En tout sens parcourent la ville

Armés d'un glaive et d'un missel.

Et vont plaçant des sentinelles

Du Louvre au palais des Tournelles

De Saint-Lazare à Saint-Marcel.


Parmi les tourbillons d'une épaisse fumée

Que répand en flots noirs la résine enflammée,

A la rouge clarté du feu des pistolets,

On voit courir des gens à sinistre visage,

Et comme des oiseaux de funeste présage,

Les clercs du Parlement et des deux Châtelets.


Invoquant les saints et les saintes,

Animés par les quarteniers,

Ils jettent les femmes enceintes

Par-dessus le Pont-aux-Meuniers.

Dans les cours, devant les portiques.

Maîtres, écuyers, domestiques.

Tous sont égorgés sans merci :

Heureux qui peut dans ce carnage,

Traversant la Seine à la nage.

Trouver la porte de Bussi !


C'est par là que, trompant leur fureur meurtrière,

Avertis à propos, le vidame Perrière,

De Fontenay, Caumont, et de Montgomery,

Pressés qu'ils sont de fuir, sans casque, sans cuirasse.

Échappent aux soldats qui courent sur leur trace

Jusque sous les remparts de Montfort-l'Amaury.


Et toi, dont la crédule enfance,

Jeune Henri le Navarrois.

S'endormit, faible et sans défense,

Sur la foi que donnaient les rois ;

L'espérance te soit rendue :

Une clémence inattendue

A pour toi suspendu l'arrêt ;

Vis pour remplir ta destinée,

Car ton heure n'est pas sonnée,

Et ton assassin n'est pas prêt !


Partout des toits rompus et des portes brisées,

Des cadavres sanglants jetés par les croisées,

A des corps mutilés des femmes insultant ;

De bourgeois, d'écoliers, des troupes meurtrières.

Des blasphèmes, des pleurs, des cris et des prières.

Et des hommes hideux qui s'en allaient chantant :


« Valois et Lorraine

Et la double croix !

L'hérétique apprenne

Le pape et ses droits !

Tombant sous le glaive.

Que l'impie élève

Un bras impuissant ;

Archers de Lausanne,

Que la pertuisane

S'abreuve de sang !


Croyez-en l'oracle

Des corbeaux passants,

Et le grand miracle

Des Saints-Innocents.

A nos cris de guerre

On a vu naguère,

Malgré les chaleurs,

Surgir une branche

D'aubépine franche

Couverte de fleurs !


Honni qui pardonne !

Allez sans effroi,

C'est Dieu qui l'ordonne,

C'est Dieu, c'est le roi !

Le crime s'expie ;

Plongez à l'impie

Le fer au côté

Jusqu'à la poignée ;

Saignez ! la saignée

Est bonne en été ! »


V


Aux fenêtres du Louvre, on voyait le roi. « Tue,

Par la mort Dieu ! que l'hydre enfin soit abattue !

Qu'est-ce ? Ils veulent gagner le faubourg Saint-Germain ?

J'y mets empêchement : et, si je ne m'abuse,

Ce coup est bien au droit. - George, une autre arquebuse,

Et tenez toujours prête une mèche à la main.


Allons, tout va bien : Tue ! - Ah. Cadet de Lorraine,

Allez-vous-en quérir les filles de la reine.

Voici Dupont, que vient d'abattre un Écossais :

Vous savez son affaire ? Aussi bien, par la messe,

Le cas était douteux, et je vous fais promesse

Qu'elles auront plaisir à juger le procès.


Je sais comment la meute en plaine est gouvernée ;

Comment il faut chasser, en quel temps de l'année.

Aux perdrix, aux faisans, aux geais, aux étourneaux ;

Comment on doit forcer la fauve en son repaire ;

Mais je n'ai point songé, par l'âme de mon père,

A mettre en mon traité la chasse aux huguenots ! »
Oh! The bard of Strataford Avon
You beautifully painted the journey of man
you are the best poet in the world
the poetic muse wrote for you the word

you are the greatest dramatist of all ages
the critics have written pages and pages
your poetry is a sheer joy
even the poetic muse becomes a tiny toy

your wonderful skill is tragedy
but your natural instinct is comedy
your clown speaks wonderful truths
but your king is surrounded by heinous coups

You wrote with a gold pen
And painted the real men and women
I am your true fanatic
You are the world’s greatest critic
Parce que, jargonnant vêpres, jeûne et vigile,
Exploitant Dieu qui rêve au fond du firmament,
Vous avez, au milieu du divin évangile,
Ouvert boutique effrontément ;

Parce que vous feriez prendre à Jésus la verge,
Cyniques brocanteurs sortis on ne sait d'où ;
Parce que vous allez vendant la sainte vierge
Dix sous avec miracle, et sans miracle un sou ;

Parce que vous contez d'effroyables sornettes
Qui font des temples saints trembler les vieux piliers ;
Parce que votre style éblouit les lunettes
Des duègnes et des marguilliers ;

Parce que la soutane est sous vos redingotes,
Parce que vous sentez la crasse et non l'œillet,
Parce que vous bâclez un journal de bigotes
Pensé par Escobar, écrit par Patouillet ;

Parce qu'en balayant leurs portes, les concierges
Poussent dans le ruisseau ce pamphlet méprisé ;
Parce que vous mêlez à la cire des cierges
Votre affreux suif vert-de-grisé ;

Parce qu'à vous tout seuls vous faites une espèce
Parce qu'enfin, blanchis dehors et noirs dedans,
Criant mea culpa, battant la grosse caisse,
La boue au cœur, la larme à l'œil, le fifre aux dents,

Pour attirer les sots qui donnent tête-bêche
Dans tous les vils panneaux du mensonge immortel,
Vous avez adossé le tréteau de Bobèche
Aux saintes pierres de l'autel,

Vous vous croyez le droit, trempant dans l'eau bénite
Cette griffe qui sort de votre abject pourpoint,
De dire : Je suis saint, ange, vierge et jésuite,
J'insulte les passants et je ne me bats point !

Ô pieds plats ! votre plume au fond de vos masures
Griffonne, va, vient, court, boit l'encre, rend du fiel,
Bave, égratigne et crache, et ses éclaboussures
Font des taches jusques au ciel !

Votre immonde journal est une charretée
De masques déguisés en prédicants camus,
Qui passent en prêchant la cohue ameutée
Et qui parlent argot entre deux oremus.

Vous insultez l'esprit, l'écrivain dans ses veilles,
Et le penseur rêvant sur les libres sommets ;
Et quand on va chez vous pour chercher vos oreilles,
Vos oreilles n'y sont jamais.

Après avoir lancé l'affront et le mensonge,
Vous fuyez, vous courez, vous échappez aux yeux.
Chacun a ses instincts, et s'enfonce et se plonge,
Le hibou dans les trous et l'aigle dans les cieux !

Vous, où vous cachez-vous ? dans quel hideux repaire ?
Ô Dieu ! l'ombre où l'on sent tous les crimes passer
S'y fait autour de vous plus noire, et la vipère
S'y glisse et vient vous y baiser.

Là vous pouvez, dragons qui rampez sous les presses,
Vous vautrer dans la fange où vous jettent vos goûts.
Le sort qui dans vos cœurs mit toutes les bassesses
Doit faire en vos taudis passer tous les égouts.

Bateleurs de l'autel, voilà quels sont vos rôles.
Et quand un galant homme à de tels compagnons
Fait cet immense honneur de leur dire : Mes drôles,
Je suis votre homme ; dégaînons !

- Un duel ! nous ! des chrétiens ! jamais ! - Et ces crapules
Font des signes de croix et jurent par les saints.
Lâches gueux, leur terreur se déguise en scrupules,
Et ces empoisonneurs ont peur d'être assassins.

Bien, écoutez : la trique est là, fraîche coupée.
On vous fera cogner le pavé du menton ;
Car sachez-le, coquins, on n'esquive l'épée
Que pour rencontrer le bâton.

Vous conquîtes la Seine et le Rhin et le Tage.
L'esprit humain rogné subit votre compas.
Sur les publicains juifs vous avez l'avantage,
Maudits ! Judas est mort, Tartuffe ne meurt pas.

Iago n'est qu'un fat près de votre Basile.
La bible en vos greniers pourrit mangée aux vers.
Le jour où le mensonge aurait besoin d'asile,
Vos cœurs sont là, tout grands ouverts.

Vous insultez le juste abreuvé d'amertumes.
Tous les vices, quittant veste, cape et manteau,
Vont se masquer chez vous et trouvent des costumes.
On entre Lacenaire, on sort Contrafatto.

Les âmes sont pour vous des bourses et des banques.
Quiconque vous accueille a d'affreux repentirs.
Vous vous faites chasser, et par vos saltimbanques
Vous parodiez les martyrs.

L'église du bon Dieu n'est que votre buvette.
Vous offrez l'alliance à tous les inhumains.
On trouvera du sang au fond de la cuvette
Si jamais, par hasard, vous vous lavez les mains.

Vous seriez des bourreaux si vous n'étiez des cuistres.
Pour vous le glaive est saint et le supplice est beau.
Ô monstres ! vous chantez dans vos hymnes sinistres
Le bûcher, votre seul flambeau !

Depuis dix-huit cents ans Jésus, le doux pontife,
Veut sortir du tombeau qui lentement se rompt,
Mais vous faites effort, ô valets de Caïphe,
Pour faire retomber la pierre sur son front !

Ô cafards ! votre échine appelle l'étrivière.
Le sort juste et railleur fait chasser Loyola
De France par le fouet d'un pape, et de Bavière
Par la cravache de Lola.

Allez, continuez, tournez la manivelle
De votre impur journal, vils grimauds dépravés ;
Avec vos ongles noirs grattez votre cervelle
Calomniez, hurlez, mordez, mentez, vivez !

Dieu prédestine aux dents des chevreaux les brins d'herbes
La mer aux coups de vent, les donjons aux boulets,
Aux rayons du soleil les parthénons superbes,
Vos faces aux larges soufflets.

Sus donc ! cherchez les trous, les recoins, les cavernes !
Cachez-vous, plats vendeurs d'un fade orviétan,
Pitres dévots, marchands d'infâmes balivernes,
Vierges comme l'eunuque, anges comme Satan !

Ô saints du ciel ! est-il, sous l'œil de Dieu qui règne,
Charlatans plus hideux et d'un plus lâche esprit,
Que ceux qui, sans frémir, accrochent leur enseigne
Aux clous saignants de Jésus-Christ !

Septembre 1850.
Francie Lynch Sep 2014
The World's Times* chronicled
Crusades and Fatawas,
Jihads and Inquisitions,
Coups and Genocides.
     Such resourcefulness

The Construct.

Another Cathedral rises
In a destitute country.
     Do-able

We're told
From the leader's lips
     We'll always have the poor.

Uh huh! The poor!
That's what was said.
We can always put them to work,
And there won't always be work.
They'll need membership cards,
And birthings and burials,
Like always.

     See the pyramids along the Nile
     You get up every morning from your alarm clock's warning

Another temple
Will grow from
Rice paddies;
A synagogue,
A mosque will
Cinch tiles
On the backs of peasants.

I've had enough
Laundering by recluse
Single mothers,
By crooks posing as shepherds,
And Holy Wars
     so oxymoronic
     cleanses too


Any Divines
Benefitting from
Our labour and wages;
Our drachma, denarius and shegel,
Aren't worth the worship.
Yet the lenders are good
At getting their pound.

          *Don't drop a coin
          In a wishing well,
          Pay cash for a mass
          Where they'll ring your bell.
          Choose a charity,
          There's so many,
          That need a
          Pauper's Penny.
Sounds familiar? I had to edit and re-post.
Lyrics by The Duprees (*Nile*) and Randy Bachman (*Taking Care of Business*)
Le long bois de sapins se tord jusqu'au rivage,

L'étroit bois de sapins, de lauriers et de pins,

Avec la ville autour déguisée en village :

Chalets éparpillés rouges dans le feuillage

Et les blanches villas des stations de bains.


Le bois sombre descend d'un plateau de bruyère,

Va, vient, creuse un vallon, puis monte vert et noir

Et redescend en fins bosquets où la lumière

Filtre et dore l'obscur sommeil du cimetière

Qui s'étage bercé d'un vague nonchaloir.


À gauche la tour lourde (elle attend une flèche)

Se dresse d'une église invisible d'ici,

L'estacade très **** ; haute, la tour, et sèche :

C'est bien l'anglicanisme impérieux et rêche

À qui l'essor du cœur vers le ciel manque aussi.


Il fait un de ces temps ainsi que je les aime,

Ni brume ni soleil ! le soleil deviné,

Pressenti, du brouillard mourant dansant à même

Le ciel très haut qui tourne et fuit, rose de crème ;

L'atmosphère est de perle et la mer d'or fané.


De la tour protestante il part un chant de cloche,

Puis deux et trois et quatre, et puis huit à la fois,

Instinctive harmonie allant de proche en proche,

Enthousiasme, joie, appel, douleur, reproche,

Avec de l'or, du bronze et du feu dans la voix ;


Bruit immense et bien doux que le long bois écoute !

La musique n'est pas plus belle. Cela vient

Lentement sur la mer qui chante et frémit toute,

Comme sous une armée au pas sonne une route

Dans l'écho qu'un combat d'avant-garde retient.


La sonnerie est morte. Une rouge traînée

De grands sanglots palpite et s'éteint sur la mer.

L'éclair froid d'un couchant de la nouvelle année

Ensanglante là-bas la ville couronnée

De nuit tombante, et vibre à l'ouest encore clair.


Le soir se fonce. Il fait glacial. L'estacade

Frissonne et le ressac a gémi dans son bois

Chanteur, puis est tombé lourdement en cascade

Sur un rythme brutal comme l'ennui maussade

Qui martelait mes jours coupables d'autrefois :


Solitude du cœur dans le vide de l'âme,

Le combat de la mer et des vents de l'hiver,

L'orgueil vaincu, navré, qui râle et qui déclame,

Et cette nuit où rampe un guet-apens infâme,

Catastrophe flairée, avant-goût de l'Enfer !...


Voici trois tintements comme trois coups de flûtes,

Trois encor, trois encor ! l'Angelus oublié

Se souvient, le voici qui dit : Paix à ces luttes !

Le Verbe s'est fait chair pour relever tes chutes,

Une vierge a conçu, le monde est délié !


Ainsi Dieu parle par la voix de sa chapelle

Sise à mi-côte à droite et sur le bord du bois...

Ô Rome, ô Mère ! Cri, geste qui nous rappelle

Sans cesse au bonheur seul et donne au cœur rebelle

Et triste le conseil pratique de la Croix.


- La nuit est de velours. L'estacade laissée

Tait par degrés son bruit sous l'eau qui refluait,

Une route assez droite heureusement tracée

Guide jusque chez moi ma retraite pressée

Dans ce noir absolu sous le long bois muet.
Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

J'aime le vrai soldat, effroi de Bélial.
Son turban évasé rend son front plus sévère,
Il baise avec respect la barbe de son père,
Il voue à son vieux sabre un amour filial,
Et porte un doliman, percé dans les mêlées
De plus de coups, que n'a de taches étoilées
La peau du tigre impérial.

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Un bouclier de cuivre à son bras sonne et luit,
Rouge comme la lune au milieu d'une brume.
Son cheval hennissant mâche un frein blanc d'écume ;
Un long sillon de poudre en sa course le suit.
Quand il passe au galop sur le pavé sonore,
On fait silence, on dit : C'est un cavalier maure !
Et chacun se retourne au bruit.

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Quand dix mille giaours viennent au son du cor,
Il leur répond ; il vole, et d'un souffle farouche
Fait jaillir la terreur du clairon qu'il embouche,
Tue, et parmi les morts sent croître son essor,
Rafraîchit dans leur sang son caftan écarlate,
Et pousse son coursier qui se lasse, et le flatte
Pour en égorger plus encor !

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

J'aime, s'il est vainqueur, quand s'est tû le tambour,
Qu'il ait sa belle esclave aux paupières arquées,
Et, laissant les imans qui prêchent aux mosquées
Boire du vin la nuit, qu'il en boive au grand jour ;
J'aime, après le combat, que sa voix enjouée
Rie, et des cris de guerre encor tout enrouée,
Chante les houris et l'amour !

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Qu'il soit grave, et rapide à venger un affront ;
Qu'il aime mieux savoir le jeu du cimeterre
Que tout ce qu'à vieillir on apprend sur la terre ;
Qu'il ignore quel jour les soleils s'éteindront ;
Quand rouleront les mers sur les sables arides ;
Mais qu'il soit brave et jeune, et préfère à des rides
Des cicatrices sur son front.

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Tel est, coparadgis, spahis, timariots,
Le vrai guerrier croyant ! Mais celui qui se vante,
Et qui tremble au moment de semer l'épouvante,
Qui le dernier arrive aux camps impériaux,
Qui, lorsque d'une ville on a forcé la porte,
Ne fait pas, sous le poids du butin qu'il rapporte,
Plier l'essieu des chariots ;

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Celui qui d'une femme aime les entretiens ;
Celui qui ne sait pas dire dans une orgie
Quelle est d'un beau cheval la généalogie ;
Qui cherche ailleurs qu'en soi force, amis et soutiens,
Sur de soyeux divans se couche avec mollesse,
Craint le soleil, sait lire, et par scrupule laisse
Tout le vin de Chypre aux chrétiens ;

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Celui-là, c'est un lâche, et non pas un guerrier.
Ce n'est pas lui qu'on voit dans la bataille ardente
Pousser un fier cheval à la housse pendante,
Le sabre en main, debout sur le large étrier ;
Il n'est bon qu'à presser des talons une mule,
En murmurant tout bas quelque vaine formule,
Comme un prêtre qui va prier !

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Du 1 au 2 mai 1828.
MST Oct 2014
You are so stupid,
you conform to every group,
letting your opinions be molded like clay,
by the power play within these coups.
Create a coup within the coups,
called thinking outside the box,
use your head and lead the others,
for they are lost themselves,
do not stand blind among them,
walking towards hell.
(À M. de la Mennais)

Oui, mon âme se plaît à secouer ses chaînes :
Déposant le fardeau des misères humaines,
Laissant errer mes sens dans ce monde des corps,
Au monde des esprits je monte sans efforts.
Là, foulant à mes pieds cet univers visible,
Je plane en liberté dans les champs du possible,
Mon âme est à l'étroit dans sa vaste prison :

Il me faut un séjour qui n'ait pas d'horizon.
Comme une goutte d'eau dans l'Océan versée,
L'infini dans son sein absorbe ma pensée ;
Là, reine de l'espace et de l'éternité,
Elle ose mesurer le temps, l'immensité,
Aborder le néant, parcourir l'existence,
Et concevoir de Dieu l'inconcevable essence.
Mais sitôt que je veux peindre ce que je sens,
Toute parole expire en efforts impuissants.
Mon âme croit parler, ma langue embarrassée
Frappe l'air de vingt sons, ombre de ma pensée.
Dieu fit pour les esprits deux langages divers :
En sons articulés l'un vole dans les airs ;
Ce langage borné s'apprend parmi les hommes,
Il suffit aux besoins de l'exil où nous sommes,
Et, suivant des mortels les destins inconstants
Change avec les climats ou passe avec les temps.
L'autre, éternel, sublime, universel, immense,
Est le langage inné de toute intelligence :
Ce n'est point un son mort dans les airs répandu,
C'est un verbe vivant dans le coeur entendu ;
On l'entend, on l'explique, on le parle avec l'âme ;
Ce langage senti touche, illumine, enflamme ;
De ce que l'âme éprouve interprètes brûlants,
Il n'a que des soupirs, des ardeurs, des élans ;
C'est la langue du ciel que parle la prière,
Et que le tendre amour comprend seul sur la terre.
Aux pures régions où j'aime à m'envoler,
L'enthousiasme aussi vient me la révéler.
Lui seul est mon flambeau dans cette nuit profonde,
Et mieux que la raison il m'explique le monde.
Viens donc ! Il est mon guide, et je veux t'en servir.
A ses ailes de feu, viens, laisse-toi ravir !
Déjà l'ombre du monde à nos regards s'efface,
Nous échappons au temps, nous franchissons l'espace.
Et dans l'ordre éternel de la réalité,
Nous voilà face à face avec la vérité !
Cet astre universel, sans déclin, sans aurore,
C'est Dieu, c'est ce grand tout, qui soi-même s'adore !
Il est ; tout est en lui : l'immensité, les temps,
De son être infini sont les purs éléments ;
L'espace est son séjour, l'éternité son âge ;
Le jour est son regard, le monde est son image ;
Tout l'univers subsiste à l'ombre de sa main ;
L'être à flots éternels découlant de son sein,
Comme un fleuve nourri par cette source immense,
S'en échappe, et revient finir où tout commence.
Sans bornes comme lui ses ouvrages parfaits
Bénissent en naissant la main qui les a faits !
Il peuple l'infini chaque fois qu'il respire ;
Pour lui, vouloir c'est faire, exister c'est produire !
Tirant tout de soi seul, rapportant tout à soi,
Sa volonté suprême est sa suprême loi !
Mais cette volonté, sans ombre et sans faiblesse,
Est à la fois puissance, ordre, équité, sagesse.
Sur tout ce qui peut être il l'exerce à son gré ;
Le néant jusqu'à lui s'élève par degré :
Intelligence, amour, force, beauté, jeunesse,
Sans s'épuiser jamais, il peut donner sans cesse,
Et comblant le néant de ses dons précieux,
Des derniers rangs de l'être il peut tirer des dieux !
Mais ces dieux de sa main, ces fils de sa puissance,
Mesurent d'eux à lui l'éternelle distance,
Tendant par leur nature à l'être qui les fit ;
Il est leur fin à tous, et lui seul se suffit !
Voilà, voilà le Dieu que tout esprit adore,
Qu'Abraham a servi, que rêvait Pythagore,
Que Socrate annonçait, qu'entrevoyait Platon ;
Ce Dieu que l'univers révèle à la raison,
Que la justice attend, que l'infortune espère,
Et que le Christ enfin vint montrer à la terre !
Ce n'est plus là ce Dieu par l'homme fabriqué,
Ce Dieu par l'imposture à l'erreur expliqué,
Ce Dieu défiguré par la main des faux prêtres,
Qu'adoraient en tremblant nos crédules ancêtres.
Il est seul, il est un, il est juste, il est bon ;
La terre voit son oeuvre, et le ciel sait son nom !
Heureux qui le connaît ! plus heureux qui l'adore !
Qui, tandis que le monde ou l'outrage ou l'ignore,
Seul, aux rayons pieux des lampes de la nuit,
S'élève au sanctuaire où la foi l'introduit
Et, consumé d'amour et de reconnaissance,
Brûle comme l'encens son âme en sa présence !
Mais pour monter à lui notre esprit abattu
Doit emprunter d'en haut sa force et sa vertu.
Il faut voler au ciel sur des ailes de flamme :
Le désir et l'amour sont les ailes de l'âme.
Ah ! que ne suis-je né dans l'âge où les humains,
Jeunes, à peine encore échappés de ses mains,
Près de Dieu par le temps, plus près par l'innocence,
Conversaient avec lui, marchaient en sa présence ?
Que n'ai-je vu le monde à son premier soleil ?
Que n'ai-je entendu l'homme à son premier réveil ?
Tout lui parlait de toi, tu lui parlais toi-même ;
L'univers respirait ta majesté suprême ;
La nature, sortant des mains du Créateur,
Etalait en tous sens le nom de son auteur ;
Ce nom, caché depuis sous la rouille des âges,
En traits plus éclatants brillait sur tes Ouvrages ;
L'homme dans le passé ne remontait qu'à toi ;
Il invoquait son père, et tu disais : C'est moi.
Longtemps comme un enfant ta voix daigna l'instruire,
Et par la main longtemps tu voulus le conduire.
Que de fois dans ta gloire à lui tu t'es montré,
Aux vallons de Sennar, aux chênes de Membré,
Dans le buisson d'Horeb, ou sur l'auguste cime
Où Moïse aux Hébreux dictait sa loi sublime !
Ces enfants de Jacob, premiers-nés des humains,
Reçurent quarante ans la manne de tes mains
Tu frappais leur esprit par tes vivants oracles !
Tu parlais à leurs yeux par la voix des miracles !
Et lorsqu'ils t'oubliaient, tes anges descendus
Rappelaient ta mémoire à leurs coeurs éperdus !
Mais enfin, comme un fleuve éloigné de sa source,
Ce souvenir si pur s'altéra dans sa course !
De cet astre vieilli la sombre nuit des temps
Eclipsa par degrés les rayons éclatants ;
Tu cessas de parler ; l'oubli, la main des âges,
Usèrent ce grand nom empreint dans tes ouvrages ;
Les siècles en passant firent pâlir la foi ;
L'homme plaça le doute entre le monde et toi.
Oui, ce monde, Seigneur, est vieilli pour ta gloire ;
Il a perdu ton nom, ta trace et ta mémoire
Et pour les retrouver il nous faut, dans son cours,
Remonter flots à flots le long fleuve des jours !
Nature ! firmament ! l'oeil en vain vous contemple ;
Hélas ! sans voir le Dieu, l'homme admire le temple,
Il voit, il suit en vain, dans les déserts des cieux,
De leurs mille soleils le cours mystérieux !
Il ne reconnaît plus la main qui les dirige !
Un prodige éternel cesse d'être un prodige !
Comme ils brillaient hier, ils brilleront demain !
Qui sait où commença leur glorieux chemin ?
Qui sait si ce flambeau, qui luit et qui féconde,
Une première fois s'est levé sur le monde ?
Nos pères n'ont point vu briller son premier tour
Et les jours éternels n'ont point de premier jour.
Sur le monde moral, en vain ta providence,
Dans ces grands changements révèle ta présence !
C'est en vain qu'en tes jeux l'empire des humains
Passe d'un sceptre à l'autre, errant de mains en mains ;
Nos yeux accoutumés à sa vicissitude
Se sont fait de ta gloire une froide habitude ;
Les siècles ont tant vu de ces grands coups du sort :
Le spectacle est usé, l'homme engourdi s'endort.
Réveille-nous, grand Dieu ! parle et change le monde ;
Fais entendre au néant ta parole féconde.
Il est temps ! lève-toi ! sors de ce long repos ;
Tire un autre univers de cet autre chaos.
A nos yeux assoupis il faut d'autres spectacles !
A nos esprits flottants il faut d'autres miracles !
Change l'ordre des cieux qui ne nous parle plus !
Lance un nouveau soleil à nos yeux éperdus !
Détruis ce vieux palais, indigne de ta gloire ;
Viens ! montre-toi toi-même et force-nous de croire !
Mais peut-être, avant l'heure où dans les cieux déserts
Le soleil cessera d'éclairer l'univers,
De ce soleil moral la lumière éclipsée
Cessera par degrés d'éclairer la pensée ;
Et le jour qui verra ce grand flambeau détruit
Plongera l'univers dans l'éternelle nuit.
Alors tu briseras ton inutile ouvrage :
Ses débris foudroyés rediront d'âge en âge :
Seul je suis ! hors de moi rien ne peut subsister !
L'homme cessa de croire, il cessa d'exister !
Melodie McInnis Jul 2012
Après nos bons coups,
ca se rend a un fin,
on se rend a la fin de la route,
le temps on a eu ensemble te dits rien,

je me demande si on pourrait s'aimer,
maintenant que je suis des miliers de km de toi,
maintenant on n'a que se demander,
c'est tu encore toi et moi?

Je sais que j'ai pas pris avantage
de notre temps emsemble,
je sais que je dois être sages,
pour attendre a la prochaine fois,
suis je capable?
ou trouvera tout quel qu'un d'autre?

Un jour on va s'aimer encore,
et non maintenant
il faut juste avoir un peu d'espoir
Pourquoi, du doux éclat des croyances du cœur
Vouloir éteindre en moi la dernière lueur ?
Pourquoi, lorsque la brise à l'aurore m'arrive,
Me dire de rester pleurante sur la rive ?
Pourquoi, lorsque des fleurs je veux chercher le miel,
Portez-vous à ma bouche et l'absinthe et le fiel ?

Pourquoi, si je souris au murmure de l'onde,
Dites-vous que plus **** c'est un torrent qui gronde ?
Pourquoi de nos saisons n'admettre que l'hiver,
Ou lorsque l'or reluit ne parler que du fer ?
Pourquoi, brisant la coupe où j'essaye de boire,
Enlever à mon cœur le doux bonheur de croire ;
Lui crier que, pour tous, tout s'altère ici-bas,
Que l'amour, par l'oubli ; se donne un prompt trépas ;
Qu'une idole adorée ou se brise ou se change,
Que tout commence au ciel et finit dans la fange !..

Vous que je nomme amis, vous qui serrez ma main,
Votre bouche me dit : « Rien n'arrive à demain. »
Vous parlez en riant et j'écoute avec larmes !
Vous brisez de mes jours les poétiques charmes.
À côté de la Foi, s'envolera l'Espoir...
Ces deux anges partis, le ciel sera bien noir !
Laissez-moi le soleil ; que son disque de flamme
Descende en longs rayons et réchauffe mon âme !
Vous qui doutez de tout, je lutte contre vous,
L'armure de mon cœur résiste sous vos coups.
De vos glaives cruels brisant la froide lame,
Radieuse d'espoir, vous échappe mon âme !
**** des climats glacés l'instinct la guidera,
Et sans jeter ses fleurs, son vol se poursuivra.

Vous qui doutez de tout, niant votre blasphème,
Malgré vous, en ce jour, je crois même en vous-même !
Il est, à votre insu, dans le fond de vos cœurs,
Des parfums ignorés, des calices de fleurs
Qui, dans vos jours bruyants, n'ont pu fleurir encore,
Et qu'un soleil plus doux ferait peut-être éclore.

Oui, je crois au printemps, au matin, au réveil ;
À l'étoile, la nuit ; et le jour, au soleil.

Je crois que la chaleur vient souvent sans orage,
Qu'un arbre peut tomber avec son vert feuillage,
Que les fleurs de la terre ont encore du miel,
Qu'il est, à l'horizon, un peu d'azur au ciel !

Je crois aux nobles cœurs, je crois aux nobles âmes,
Chez qui l'amour du bien n'éteint jamais ses flammes ;
Je crois aux dévouements qui poursuivent leurs cours,
Vieillissant en disant ce mot béni : « Toujours. »

Je crois à l'Amitié, sœur aimante et fidèle,
Sur les flots en courroux suivant notre nacelle,
Debout à nos côtés quand frappe le destin...
Sommeillant à nos pieds quand le ciel est serein !

Puis je crois à l'Amour, merveilleuse harmonie
Dont le céleste chant suit le cours de la vie,
Amour que rien n'atteint, sainte et divine foi
Qui fait croire en un autre et surtout croire à soi !
D'un noble dévouement source vive et féconde,
Qui trouve trop étroits et la vie et le monde.

Je crois au Souvenir, au long regret du cœur,
Regret que l'on bénit comme un dernier bonheur,
Crépuscule d'amour, triste après la lumière...
Mais plus brillant encore que le jour de la terre !

Je crois à la Vertu, mais voilée ici-bas ;
C'est un ange cachant la trace de ses pas.
Sous ses voiles épais, Dieu seul sait qu'elle est belle,
Et vous la blasphémez, en passant auprès d'elle !

La terre sous nos pieds cache ses mines d'or :
Comme elle, croyez-moi, le cœur a son trésor,
Mais il faut le creuser ; souvent, à sa surface,
De ses veines d'or pur rien ne trahit la trace.

Oh ! croyez comme moi, que sur l'immense mer
Il est des bords lointains dont le feuillage est vert ;
Cherchez-les, et ramez vers ces heureux rivages...
Tendez la voile au vent, saisissez les cordages ;
Debout au gouvernail, portez au **** vos yeux,
Prenez pour votre guide une étoile des cieux !
Ne courbez pas vos fronts pour sonder les abîmes,
Mais levez les regards pour découvrir les cimes.
Marchez, marchez toujours, et quand viendra la mort,
En regardant les cieux, amis, croyez encore !
Michael R Burch Apr 2020
Limericks III - Grab Bag

Being a peace activist, I once wrote a limerick in an attempt to stop needless wars:

Of Tetley’s and V-2's
(or "Why Not to Bomb the Brits")
by Michael R. Burch

The English are very hospitable,
but tea-less, alas, they grow pitiable ...
or pitiless, rather,
and quite in a lather!
O bother, they're more than formidable.



I have even written a double limerick about writing limericks:

The Better Man
by Michael R. Burch
 
Dear Ed: I don’t understand why
you will publish this other guy—
when I’m brilliant, devoted,
one hell of a poet!
Yet you publish Anonymous. Fie!

Fie! A pox on your head if you favor
this poet who’s dubious, unsavor
y, inconsistent in texts,
no address (I checked!):
since he’s plagiarized Unknown, I’ll wager!



I have written one of the few, if not the only, antinatalist limericks:

The Heimlich Limerick
by Michael R. Burch

for T. M.

The sanest of poets once wrote:
"Friend, why be a sheep or a goat?
Why follow the leader
or be a blind *******?"
But almost no one took note.



I have tried to clear up obvious misconceptions about our feathered friends by other limerick writers:

The Pelican't
by Michael R. Burch

Enough with this pitiful pelican!
He’s awkward and stinks! Sense his smellican!
His beak's far too big,
so he eats like a pig,
and his breath reeks of fish, I can tellican!



At times I have distilled longer poems down to the approximate size of a limerick:

*******
by Michael R. Burch

You came to me as rain breaks on the desert
when every flower springs to life at once,
but joy is an illusion to the expert:
the Bedouin has learned how not to want.



I have even tried to reform our political system with limericks, without success:

15 Seconds
by Michael R. Burch

Our president’s *** life―atrocious!
His "briefings"―bizarre hocus-pocus!
Politics―a shell game.
My brief moment of fame?
It flashed by before Oprah could notice!



Rallying the Dupes
by Michael R. Burch aka "The Loyal Opposition"

after Anaïs Vionet

Houston, we have a problem:
the virus is multiplying;
meanwhile, our Demander-in-Chief
keeps lying, lying, lying.

Houston, we have a problem:
the Astros are now the Nau(gh)ts,
but Tweety will still pack the ’Dome
untroubled by actual thoughts.

Originally published by LIGHT



While most limericks are humorous, the form can been adapted for more serious purposes. Here's a poem of mine that can be shared with anyone it might help . . .

Self Reflection
by Michael R. Burch

for anyone struggling with self-image

She has a comely form
and a smile that brightens her dorm . . .
but she’s grossly unthin
when seen from within;
soon a griefstricken campus will mourn.

Yet she’d never once criticize
a friend for the size of her thighs.
Do unto others—
sisters and brothers?
Yes, but also ourselves, likewise.



This limerick more or less sums up my approach to writing limericks:

Grave Thoughts
by Michael R. Burch

as a poet i’m rather subVerse-ive;
as a writer i much prefer Curse-ive.
and why not be brave
on my way to the grave
since i doubt that i’ll end up reHearse-ive?

NOTE: “Subversive,” “cursive” and “rehearse-ive” are double entendres: subversive/below verse, cursive/curse, rehearsed/recited and re-hearsed (reincarnated to end up in a hearse again).



The Bachelor Spectacular

One heart? Tossed aside.
The other? A bride’s.
In all his great wisdom, the bachelor decides.

Eeenie, mean-ie, mine-y, mo’,
one gal must stay and one must go.
If she hollers? That’s the show!

No heart can handle such despair!
But hearts get broken, hearts repair.
Next season? The treasoned will rule the air.

Originally published by Light



Low-T Hell
by Michael R. Burch

I’m living in low-T hell ...
My get-up has gone: Oh swell!
I need to write checks
if I want to have ***,
and my love life depends on a gel!



Ribbing Adam
by Michael R. Burch

“Dear Lord,” fretted Adam, depressed,
“did that **** really rupture my chest?”
“Yes she did,” piped his Maker,
“but of course you can’t take her,
or I’d fry you in hell, for ******!”



There once was a poet from Nashville
which hockey fans rechristened Smashville,
but his odd limericks
pulled so many weird tricks
it’s lately been called Ogden Gnashville.
—Michael R. Burch



There once was a poet from Tennessee
who was known to indulge in straight Hennessey
for his heart had been broken
and cruelly ripped open
by an icy-hearted Lady of Paree.
—Michael R. Burch



There once was a girl with small *****
who would only go out with young rubes,
but their c-cks were too small
so she sentenced them all
to kissing her fallopian tubes.
—Michael R. Burch



A coquettish young lady of France
longed to have men in her pants,
but in lieu of real joys
she settled for boys,
then berated her lack of romance.
—Michael R. Burch



A virginal young lady of France
longed to have c-cks in her pants
but in lieu of real boys
she settled for toys
& painted pinkies to make her bits dance.
—Michael R. Burch



The Vampire's Spa Day Dream
by Michael R. Burch

O, to swim in vats of blood!
I wish I could, I wish I could!
O, 'twould be
so heavenly
to swim in lovely vats of blood!

The poem above was inspired by a Josh Parkinson depiction of Elizabeth Bathory swimming up to her nostrils in the blood of her victims, with their skulls floating in the background.



Light verse and nonsense verse …

Less Heroic Couplets: Mini-Ode to Stamina
by Michael R. Burch

When you’ve given so much
that I can’t bear your touch,
then from a safe distance
let me admire your persistence.



The Trouble with Elephants: a Word to the Wise
by Michael R. Burch

An elephant never forgets
which is why they don’t make the best pets:
Jumbo may well out-live you,
but he’ll never forgive you
so you may as well save your regrets!



The Beat Goes On (and On and On and On ...)
by Michael R. Burch

Bored stiff by his board-stiff attempts
at “meter,” I crossly concluded
I’d use each iamb
in lieu of a lamb,
bedtimes when I’m under-quaaluded.



Trump’s real goals are obvious
and yet millions of Americans remain oblivious.
—Michael R. Burch



Cover Girl
by Michael R. Burch

Cunning
at sunning
and dunning,
the stunning
young woman’s in the running
to be found **** on the cover
of some patronizing lover.

In this case the cover is a bed cover, where the enterprising young mistress is about to be covered herself.



First Base Freeze
by Michael R. Burch

I find your love unappealing
(no, make that appalling)
because you prefer kissing
then stalling.



Paradoxical Ode to Antinatalism
by Michael R. Burch

A stay on love
would end death’s hateful sway,
someday.

A stay on love
would thus BE love,
I say.

Be true to love
and thus end death’s
fell sway!



Less Heroic Couplets: Funding Fundamentals
by Michael R. Burch

"I found out that I was a Christian for revenue only and I could not bear the thought of that, it was so ignoble." — Mark Twain

Making sense from nonsense is quite sensible! Suppose
you’re running low on moolah, need some cash to paint your toes ...
Just invent a new religion; claim it saves lost souls from hell;
have the converts write you checks; take major debit cards as well;
take MasterCard and Visa and good-as-gold Amex;
hell, lend and charge them interest, whether payday loan or flex.
Thus out of perfect nonsense, glittery ores of this great mine,
you’ll earn an easy living and your toes will truly shine!



Less Heroic Couplets: Crop Duster
by Michael R. Burch

We are dust and to dust we must return ...
but why, then, life’s pointless sojourn?



Less Heroic Couplets: Shady Sadie
by Michael R. Burch

A randy young dandy named Sadie
loves ***, but her horse neighs “She’s shady!”



The couplet above is based on the limerick below:

Shady Sadie
by Michael R. Burch

A randy young dandy named Sadie
loves ***, but in forms fancied shady.
(I cannot, of course,
involve her poor horse,
but it’s safe to infer she’s no lady!)



Less Heroic Couplets: Just Desserts
by Michael R. Burch

“The West Antarctic ice sheet
might not need a huge nudge
to budge.”

And if it does budge,
denialist fudge
may force us to trudge
neck-deep in sludge!

The first stanza is a quote by paleoclimatologist Jeremy Shakun in Science magazine.



The Limerick as Parody

Marvell-Less (I)
by Michael R. Burch

Mr. Marvell was ill-named? Inform us!
Alas, his crude writings deform us:
for when trying to bed
chaste virgins, he led
off with his iron ***** ginormous!



Marvell-Less (II)
by Michael R. Burch

Andrew Marvell was far less than Marvellous;
indeed, he was cold, bold, unchivalrous:
for when trying to bed
chased/chaste virgins, he led
off with his iron ***** ginormous!

When reading the second version of the poem, the reader can select “chased” or “chaste” or read them together, quickly.



I Learned Too Late
by Michael R. Burch

“Show, don’t tell!”

I learned too late that poetry has rules,
although they may be rules for greater fools.

In any case, by dodging rules and schools,
I avoided useless duels.

I learned too late that sentiment is bad—
that Blake and Keats and Plath had all been had.

In any case, by following my heart,
I learned to walk apart.

I learned too late that “telling” is a crime.
Did Shakespeare know? Is Milton doing time?

In any case, by telling, I admit:
I think such rules are ****.



Limericks

There was a young lady of France
Who’d let cute boys root in her pants:
Where they'd give her the finger
And she'd let them linger
because that's the point of romance!
—Michael R. Burch

A germane young German, a dame
with a quite unpronounceable name,
gave me a kiss;
I lectured her, "Miss,
we haven't been intro'd, for shame!"
—Michael R. Burch

A germane young German, a dame
with a quite unpronounceable name,
Frenched me a kiss;
I admonished her, "Miss,
you’ve left me twice tongue-tied, for shame!"
—Michael R. Burch

A germane young German, a dame
with a quite unpronounceable name,
French-kissed me and left my lips lame.
I lectured her, "Miss,
That's a premature kiss!
We haven't been intro'd, for shame!"
—Michael R. Burch

Although I prefer
onions
to bunions,
I still primarily defer
to legal ******.
—Michael R. Burch

Cancun Cruz
by Michael R. Burch

There once was a senator, Cruz,
whose whole life was one pus-oozing schmooze.
When Trump called his wife ugly,
Cruz brown-nosed him smugly,
then went on a sweet Cancún cruise!

Anchors Aweigh!
by Michael R. Burch

There once was an anchor babe, Cruz,
whose deployment was Castro’s bold ruse.
Now the revenge of Fidel
has worked out quite well
as Cruz missiles launch from his caboose!

Canadian Cruz
by Michael R. Burch

There was a Canadian, Cruz,
an anchor babe with a bold ruse:
he’d take Texas first
and then do his worst
to infect the whole world with his views.



Trump Limericks aka Slimericks



The Nazis now think things’re grand.
The KKK’s hirin’ a band.
Putin’s computin’
Less Ukrainian shootin’.
They’re hootin’ ’cause Trump’s win is planned.
—Michael R. Burch



Trump comes with a few grotesque catches:
He likes to ***** unoffered snatches;
He loves to ICE kids;
His brain’s on the skids;
And then there’s the coups the fiend hatches.
—Michael R. Burch



Trump’s Saddest Tweet to Date
by Michael R. Burch

I’ve gotten all out of kilter.
My erstwhile yuge tool is a wilter!
I now sleep in bed.
Few hairs on my head.
Inhibitions? I now have no filter!



the best of all possible whirls, for MAGA
by Michael R. Burch

ive made a mistake or two.
okay, maybe quite more than a few:
mistakes by the millions,
the billions and zillions,
but remember: ur LORD made u!

where were u when HEE passed out brains?
or did u politely abstain?
u call GAUD “infallible”
when HEE made u so gullible
u cant come inside when Trump reigns.



Scratch-n-Sniff
by Michael R. Burch

The world’s first antinatalist limerick?

Life comes with a terrible catch:
It’s like starting a fire with a match.
Though the flames may delight
In the dark of the night,
In the end what remains from the scratch?



Time Out!
by Michael R. Burch

Time is at war with my body!
am i Time’s most diligent hobby?
for there’s never Time out
from my low-t and gout
and my once-brilliant mind has grown stodgy!



Waiting Game
by Michael R. Burch

Nothing much to live for,
yet no good reason to die:
life became
a waiting game...
Rain from a clear blue sky.



*******' Ripples
by Michael R. Burch

Men are scared of *******:
that’s why they can’t be seen.
For if they were,
we’d go to war
as in the days of Troy, I ween.



Devil’s Wheel
by Michael R. Burch

A billion men saw your pink ******.
What will the pard say to you, Sundays?
Yes, your ******* were cute,
but the shocked Devil, mute,
now worries about reckless fundies.



A ***** Goes ****
by Michael R. Burch

She wore near-invisible *******
and, my, she looked good in her scanties!
But the real nudists claimed
she was “over-framed.”
Now she’s bare-assed and shocking her aunties!



MVP!
by Michael R. Burch

Will Ohtani hit 65 homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
make it cute and okay
to write KKK
while inspiring rhyme-challenged poemers?

Will Ohtani hit 65homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
prove the nemesis
of white supremacists
while inspiring rhyme-challenged poemers?

Will Ohtani hit 65 homers,
win the Cy Young by striking out Gomers,
cause supremacists
to cease and desist
while inspiring rhyme-challenged poemers?

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Avant de nous couvrir de l'or, de la myrrhe et de la rosée
Des eaux de nos volcans secrets
Je voudrais avant l'ultime explication
Avant qu'on n 'enterre sous nos mahots bleus,
Nos arbres à pluie et nos figuiers étrangleurs,
Panthéons naturels de nos divinités
Nos cordons ombilicaux amoureux,
Je voudrais, ma fine amour,
Qu'on fasse ripaille dans les Terres Inconnues
Qu'on fasse les 800 coups dans la Mer Dangereuse
Qu'on mange, qu'on rie, qu'on s'émeuve dans la Mer d'Inimitié
Qu'on prenne à bras le corps nos insaisissables cris et gémissements
Incompréhensibles de dugongs et de baleines à bosses
Qu'on s'en saisisse et qu'on les épingle
Comme des papillons rares sur une planche
Ou des fougères phosphorescentes sur un herbier
Sous du papier buvard avant de les faire sécher
A l'étuve de nos passions microendémiques.
Etudions la fréquence de nos cris
Et de nos épanchements
Grâce aux balises GPS
Inventorions les sauts intimes, les semences nouvelles, les racines-arceaux
Et donnons un nom local et scientifique à chaque nouvelle espèce
A chaque nouvelle danse, morsure, griffure ou caresse
Récupérons des spécimens de nos territoires
Identifions les hot spots de notre patrimoine amoureux
Et en fonction de leur risque d'extinction
Elaborons un plan de sauvegarde de la biodiversité
De notre Carte de Tendre
De nos fonds, de nos mangroves et de nos pitons.
Nous sommes botanistes, océanographes et naturalistes
Nous sommes vétérinaires de notre réserve naturelle
Notre jardin des plantes, notre forêt, notre laboratoire
Notre pépinière, notre refuge, notre corps tropical.

— The End —