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Je l'ai dit quelque part, les penseurs d'autrefois,
Épiant l'inconnu dans ses plus noires lois,
Ont tous étudié la formation d'Ève.
L'un en fit son problème et l'autre en fit son rêve.
L'horreur sacrée étant dans tout, se pourrait-il
Que la femme, cet être obscur, puissant, subtil,
Fût double, et, tout ensemble ignorée et charnelle,
Fît hors d'elle l'aurore, ayant la nuit en elle ?
Le hibou serait-il caché dans l'alcyon ?
Qui dira le secret de la création ?
Les germes, les aimants, les instincts, les effluves !
Qui peut connaître à fond toutes ces sombres cuves ?
Est-ce que le Vésuve et l'Etna, les reflux
Des forces s'épuisant en efforts superflus,
Le vaste tremblement des feuilles remuées,
Les ouragans, les fleurs, les torrents, les nuées,
Ne peuvent pas finir par faire une vapeur.
Qui se condense en femme et dont le sage a peur ?

Tout fait Tout, et le même insondable cratère
Crée à Thulé la lave et la rose à Cythère.
Rien ne sort des volcans qui n'entre dans les coeurs.
Les oiseaux dans les bois ont des rires moqueurs
Et tristes, au-dessus de l'amoureux crédule.
N'est-ce pas le serpent qui vaguement ondule
Dans la souple beauté des vierges aux seins nus ?
Les grands sages étaient d'immenses ingénus ;
Ils ne connaissaient pas la forme de ce globe,
Mais, pâles, ils sentaient traîner sur eux la robe
De la sombre passante, Isis au voile noir ;
Tout devient le soupçon quand Rien est le savoir ;
Pour Lucrèce, le dieu, pour Job, le kéroubime
Mentaient ; on soupçonnait de trahison l'abîme ;
On croyait le chaos capable d'engendrer
La femme, pour nous plaire et pour nous enivrer,
Et pour faire monter jusqu'à nous sa fumée ;
La Sicile, la Grèce étrange, l'Idumée,
L'Iran, l'Egypte et l'Inde, étaient des lieux profonds ;
Qui sait ce que les vents, les brumes, les typhons
Peuvent apporter d'ombre à l'âme féminine ?
Les tragiques forêts de la chaîne Apennine,
La farouche fontaine épandue à longs flots
Sous l'Olympe, à travers les pins et les bouleaux,
L'antre de Béotie où dans l'ombre diffuse
On sent on ne sait quoi qui s'offre et se refuse,
Chypre et tous ses parfums, Delphe et tous ses rayons,
Le lys que nous cueillons, l'azur que nous voyons,
Tout cela, c'est auguste, et c'est peut-être infâme.
Tout, à leurs yeux, était sphinx, et quand une femme
Venait vers eux, parlant avec sa douce voix,
Qui sait ? peut-être Hermès et Dédale, les bois,
Les nuages, les eaux, l'effrayante Cybèle,
Toute l'énigme était mêlée à cette belle.

L'univers aboutit à ce monstre charmant.
La ménade est déjà presque un commencement
De la femme chimère, et d'antiques annales
Disent qu'avril était le temps des bacchanales,
Et que la liberté de ces fêtes s'accrut
Des fauves impudeurs de la nature en rut ;
La nature partout donne l'exemple énorme
De l'accouplement sombre où l'âme étreint la forme ;
La rose est une fille ; et ce qu'un papillon
Fait à la plante, est fait au grain par le sillon.
La végétation terrible est ignorée.
L'horreur des bois unit Flore avec Briarée,
Et marie une fleur avec l'arbre aux cent bras.
Toi qui sous le talon d'Apollon te cabras,
Ô cheval orageux du Pinde, tes narines
Frémissaient quand passaient les nymphes vipérines,
Et, sentant là de l'ombre hostile à ta clarté,
Tu t'enfuyais devant la sinistre Astarté.
Et Terpandre le vit, et Platon le raconte.
La femme est une gloire et peut être une honte
Pour l'ouvrier divin et suspect qui la fit.
A tout le bien, à tout le mal, elle suffit.

Haine, amour, fange, esprit, fièvre, elle participe
Du gouffre, et la matière aveugle est son principe.
Elle est le mois de mai fait chair, vivant, chantant.
Qu'est-ce que le printemps ? une orgie. A l'instant,
Où la femme naquit, est morte l'innocence.
Les vieux songeurs ont vu la fleur qui nous encense
Devenir femme à l'heure où l'astre éclôt au ciel,
Et, pour Orphée ainsi que pour Ézéchiel,
La nature n'étant qu'un vaste *****, l'ébauche
D'un être tentateur rit dans cette débauche ;
C'est la femme. Elle est spectre et masque, et notre sort
Est traversé par elle ; elle entre, flotte et sort.
Que nous veut-elle ? A-t-elle un but ? Par quelle issue
Cette apparition vaguement aperçue
S'est-elle dérobée ? Est-ce un souffle de nuit
Qui semble une âme errante et qui s'évanouit ?
Les sombres hommes sont une forêt, et l'ombre
Couvre leurs pas, leurs voix, leurs yeux, leur bruit, leur nombre ;
Le genre humain, mêlé sous les hauts firmaments,
Est plein de carrefours et d'entre-croisements,
Et la femme est assez blanche pour qu'on la voie
A travers cette morne et blême claire-voie.
Cette vision passe ; et l'on reste effaré.
Aux chênes de Dodone, aux cèdres de Membré,
L'hiérophante ému comme le patriarche
Regarde ce fantôme inquiétant qui marche.

Non, rien ne nous dira ce que peut être au fond
Cet être en qui Satan avec Dieu se confond :
Elle résume l'ombre énorme en son essence.
Les vieux payens croyaient à la toute puissance
De l'abîme, du lit sans fond, de l'élément ;
Ils épiaient la mer dans son enfantement ;
Pour eux, ce qui sortait de la tempête immense,
De toute l'onde en proie aux souffles en démence
Et du vaste flot vert à jamais tourmenté,
C'était le divin sphinx féminin, la Beauté,
Toute nue, infernale et céleste, insondable,
Ô gouffre ! et que peut-on voir de plus formidable,
Sous les cieux les plus noirs et les plus inconnus,
Que l'océan ayant pour écume Vénus !

Aucune aile ici-bas n'est pour longtemps posée.
Quand elle était petite, elle avait un oiseau ;
Elle le nourrissait de pain et de rosée,
Et veillait sur son nid comme sur un berceau.
Un soir il s'échappa. Que de plaintes amères !
Dans mes bras en pleurant je la vis accourir...
Jeunes filles, laissez, laissez, ô jeunes mères,
Les oiseaux s'envoler et les enfants mourir !

C'est une loi d'en haut qui veut que tout nous quitte.
Le secret du Seigneur, nous le saurons un jour.
Elle grandit. La vie, hélas ! marche si vite !
Elle eut un doux enfant, un bel ange, un amour.
Une nuit, triste sort des choses éphémères !
Cet enfant s'éteignit, sans pleurer, sans souffrir...
Jeunes filles, laissez, laissez, ô jeunes mères,
Les oiseaux s'envoler et les enfants mourir !

Le 22 juin 1842.
aldo kraas May 2021
Moi femme
You are very special for me
I want to tell that I just love you
Moi femme
I love your beautiful smile
So please smile more often
For me
I don't like people that is seriously
I am telling you the truth
Moi femme
I will never brake your heart Moi femme
You  are somebody of my dreams
Every night when I sleep
I dream with you
And the dream is very vivid
That is how I see it
Moi femme
I want to spend the whole day
With you
Swimming at the beach
That is because it is a hot day
In this **** Summer
Also we haven't had any days of rain
During this Summer
We booth try to spend our times together
During the summer
Moi femme
I will never argue with you
Or brake your heart
Moi femme
I am so afraid that I could lose you some day
So I try to treat you with respect
Moi femme
I want to spend my whole life with you
Moi femme
I just don't know how much I love you
Moi femme
I pray every night for you
Moi femme
We want live forever
We will die one day
And Go to heaven
So first we must live our lives to the fullest
And enjoy every minute of it
It was God that made as with his holy hands
And placed as here on earth to live
We both love the earth very much
I know that we are killing the earth
And all the marine life is dying
Also I have notice that they will be an endanger specie
English Jam Feb 2019
The grey noir ambience posing on the wall
Shiny black whips that won't hurt at all
Listen to the rustle of the chains on her hips
Leather velvet skin and satin lips
Fall to your knees

Femme fatale
High-heeled boots on the bed
Femme fatale
Frame the words she said
Femme fatale
As she strikes the blow
Still you can't go
Your femme in leather is waiting

The foreboding cold that breaks you into a sweat
That rushing cacophony you won't forget
You feel her eyes pierce your skin
As you realise who'll win
You softly whisper please

Femme fatale
Watch her mouth turn red
Femme fatale
Hands lightly tread
Femme fatale
To her a debt you owe
So put on for her a show
Your femme in leather is waiting

And despite all this you know
That you still love her so
Your femme in leather is waiting

How good it is to please
Well, this isn't very subtle is it?
aldo kraas May 2021
Moi femme
You are very special for me
I want to tell that I just love you
Moi femme
I love your beautiful smile
So please smile more often
For me
I don't like people that is seriously
I am telling you the truth
Moi femme
I will never brake your heart Moi femme
You  are somebody of my dreams
Every night when I sleep
I dream with you
And the dream is very vivid
That is how I see it
Moi femme
I want to spend the whole day
With you
Swimming at the beach
That is because it is a hot day
In this **** Summer
Also we haven't had any days of rain
During this Summer
We booth try to spend our times together
During the summer
Moi femme
I will never argue with you
Or brake your heart
Moi femme
I am so afraid that I could lose you some day
So I try to treat you with respect
Moi femme
I want to spend my whole life with you
Moi femme
I just don't know how much I love you
Moi femme
I pray every night for you
Moi femme
We want live forever
We will die one day
And Go to heaven
So first we must live our lives to the fullest
And enjoy every minute of it
It was God that made as with his holy hands
And placed as here on earth to live
We both love the earth very much
I know that we are killing the earth
And all the marine life is dying
Also I have notice that they will be an endanger specie
À Madame *.

Il est donc vrai, vous vous plaignez aussi,
Vous dont l'oeil noir, *** comme un jour de fête,
Du monde entier pourrait chasser l'ennui.
Combien donc pesait le souci
Qui vous a fait baisser la tête ?
C'est, j'imagine, un aussi lourd fardeau
Que le roitelet de la fable ;
Ce grand chagrin qui vous accable
Me fait souvenir du roseau.
Je suis bien **** d'être le chêne,
Mais, dites-moi, vous qu'en un autre temps
(Quand nos aïeux vivaient en bons enfants)
J'aurais nommée Iris, ou Philis, ou Climène,
Vous qui, dans ce siècle bourgeois,
Osez encor me permettre parfois
De vous appeler ma marraine,
Est-ce bien vous qui m'écrivez ainsi,
Et songiez-vous qu'il faut qu'on vous réponde ?
Savez-vous que, dans votre ennui,
Sans y penser, madame et chère blonde,
Vous me grondez comme un ami ?
Paresse et manque de courage,
Dites-vous ; s'il en est ainsi,
Je vais me remettre à l'ouvrage.
Hélas ! l'oiseau revient au nid,
Et quelquefois même à la cage.
Sur mes lauriers on me croit endormi ;
C'est trop d'honneur pour un instant d'oubli,
Et dans mon lit les lauriers n'ont que faire ;
Ce ne serait pas mon affaire.
Je sommeillais seulement à demi,
À côté d'un brin de verveine
Dont le parfum vivait à peine,
Et qu'en rêvant j'avais cueilli.
Je l'avouerai, ce coupable silence,
Ce long repos, si maltraité de vous,
Paresse, amour, folie ou nonchalance,
Tout ce temps perdu me fut doux.
Je dirai plus, il me fut profitable ;
Et, si jamais mon inconstant esprit
Sait revêtir de quelque fable
Ce que la vérité m'apprit,
Je vous paraîtrai moins coupable.
Le silence est un conseiller
Qui dévoile plus d'un mystère ;
Et qui veut un jour bien parler
Doit d'abord apprendre à se taire.
Et, quand on se tairait toujours,
Du moment qu'on vit et qu'on aime,
Qu'importe le reste ? et vous-même,
Quand avez-vous compté les jours ?
Et puisqu'il faut que tout s'évanouisse,
N'est-ce donc pas une folle avarice,
De conserver comme un trésor
Ce qu'un coup de vent nous enlève ?
Le meilleur de ma vie a passé comme un rêve
Si léger, qu'il m'est cher encor.
Mais revenons à vous, ma charmante marraine.
Vous croyez donc vous ennuyer ?
Et l'hiver qui s'en vient, rallumant le foyer,
A fait rêver la châtelaine.
Un roman, dites-vous, pourrait vous égayer ;
Triste chose à vous envoyer !
Que ne demandez-vous un conte à La Fontaine ?
C'est avec celui-là qu'il est bon de veiller ;
Ouvrez-le sur votre oreiller,
Vous verrez se lever l'aurore.
Molière l'a prédit, et j'en suis convaincu,
Bien des choses auront vécu
Quand nos enfants liront encore
Ce que le bonhomme a conté,
Fleur de sagesse et de gaieté.
Mais quoi ! la mode vient, et tue un vieil usage.
On n'en veut plus, du sobre et franc langage
Dont il enseignait la douceur,
Le seul français, et qui vienne du cœur ;
Car, n'en déplaise à l'Italie,
La Fontaine, sachez-le bien,
En prenant tout n'imita rien ;
Il est sorti du sol de la patrie,
Le vert laurier qui couvre son tombeau ;
Comme l'antique, il est nouveau.
Ma protectrice bien-aimée,
Quand votre lettre parfumée
Est arrivée à votre. enfant gâté,
Je venais de causer en toute liberté
Avec le grand ami Shakespeare.
Du sujet cependant Boccace était l'auteur ;
Car il féconde tout, ce charmant inventeur ;
Même après l'autre, il fallait le relire.
J'étais donc seul, ses Nouvelles en main,
Et de la nuit la lueur azurée,
Se jouant avec le matin,
Etincelait sur la tranche dorée
Du petit livre florentin ;
Et je songeais, quoi qu'on dise ou qu'on fasse,
Combien c'est vrai que les Muses sont sœurs ;
Qu'il eut raison, ce pinceau plein de grâce,
Qui nous les montre au sommet du Parnasse,
Comme une guirlande de fleurs !
La Fontaine a ri dans Boccace,
Où Shakespeare fondait en pleurs.
Sera-ce trop que d'enhardir ma muse
Jusqu'à tenter de traduire à mon tour
Dans ce livre amoureux une histoire d'amour ?
Mais tout est bon qui vous amuse.
Je n'oserais, si ce n'était pour vous,
Car c'est beaucoup que d'essayer ce style
Tant oublié, qui fut jadis si doux,
Et qu'aujourd'hui l'on croit facile.

Il fut donc, dans notre cité,
Selon ce qu'on nous a conté
(Boccace parle ainsi ; la cité, c'est Florence),
Un gros marchand, riche, homme d'importance,
Qui de sa femme eut un enfant ;
Après quoi, presque sur-le-champ,
Ayant mis ordre à ses affaires,
Il passa de ce monde ailleurs.
La mère survivait ; on nomma des tuteurs,
Gens loyaux, prudents et sévères ;
Capables de se faire honneur
En gardant les biens d'un mineur.
Le jouvenceau, courant le voisinage,
Sentit d'abord douceur de cœur
Pour une fille de son âge,
Qui pour père avait un tailleur ;
Et peu à peu l'enfant devenant homme,
Le temps changea l'habitude en amour,
De telle sorte que Jérôme
Sans voir Silvia ne pouvait vivre un jour.
À son voisin la fille accoutumée
Aima bientôt comme elle était aimée.
De ce danger la mère s'avisa,
Gronda son fils, longtemps moralisa,
Sans rien gagner par force ou par adresse.
Elle croyait que la richesse
En ce monde doit tout changer,
Et d'un buisson peut faire un oranger.
Ayant donc pris les tuteurs à partie,
La mère dit : « Cet enfant que voici,
Lequel n'a pas quatorze ans, Dieu merci !
Va désoler le reste de ma vie.
Il s'est si bien amouraché
De la fille d'un mercenaire,
Qu'un de ces jours, s'il n'en est empêché,
Je vais me réveiller grand'mère.
Soir ni matin, il ne la quitte pas.
C'est, je crois, Silvia qu'on l'appelle ;
Et, s'il doit voir quelque autre dans ses bras,
Il se consumera pour elle.
Il faudrait donc, avec votre agrément,
L'éloigner par quelque voyage ;
Il est jeune, la fille est sage,
Elle l'oubliera sûrement ;
Et nous le marierons à quelque honnête femme. »
Les tuteurs dirent que la dame
Avait parlé fort sagement.
« Te voilà grand, dirent-ils à Jérôme,
Il est bon de voir du pays.
Va-t'en passer quelques jours à Paris,
Voir ce que c'est qu'un gentilhomme,
Le bel usage, et comme on vit là-bas ;
Dans peu de temps tu reviendras. »
À ce conseil, le garçon, comme on pense,
Répondit qu'il n'en ferait rien,
Et qu'il pouvait voir aussi bien
Comment l'on vivait à Florence.
Là-dessus, la mère en fureur
Répond d'abord par une grosse injure ;
Puis elle prend l'enfant par la douceur ;
On le raisonne, on le conjure,
À ses tuteurs il lui faut obéir ;
On lui promet de ne le retenir
Qu'un an au plus. Tant et tant on le prie,
Qu'il cède enfin. Il quitte sa patrie ;
Il part, tout plein de ses amours,
Comptant les nuits, comptant les jours,
Laissant derrière lui la moitié de sa vie.
L'exil dura deux ans ; ce long terme passé,
Jérôme revint à Florence,
Du mal d'amour plus que jamais blessé,
Croyant sans doute être récompensé.
Mais. c'est un grand tort que l'absence.
Pendant qu'au **** courait le jouvenceau,
La fille s'était mariée.
En revoyant les rives de l'Arno,
Il n'y trouva que le tombeau
De son espérance oubliée.
D'abord il n'en murmura point,
Sachant que le monde, en ce point,
Agit rarement d'autre sorte.
De l'infidèle il connaissait la porte,
Et tous les jours il passait sur le seuil,
Espérant un signe, un coup d'oeil,
Un rien, comme on fait quand on aime.
Mais tous ses pas furent perdus
Silvia ne le connaissait plus,
Dont il sentit une douleur extrême.
Cependant, avant d'en mourir,
Il voulut de son souvenir
Essayer de parler lui-même.
Le mari n'était pas jaloux,
Ni la femme bien surveillée.
Un soir que les nouveaux époux
Chez un voisin étaient à la veillée,
Dans la maison, au tomber de la nuit,
Jérôme entra, se cacha près du lit,
Derrière une pièce de toile ;
Car l'époux était tisserand,
Et fabriquait cette espèce de voile
Qu'on met sur un balcon toscan.
Bientôt après les mariés rentrèrent,
Et presque aussitôt se couchèrent.
Dès qu'il entend dormir l'époux,
Dans l'ombre vers Silvia Jérôme s'achemine,
Et lui posant la main sur la poitrine,
Il lui dit doucement : « Mon âme, dormez-vous ?
La pauvre enfant, croyant voir un fantôme,
Voulut crier ; le jeune homme ajouta
« Ne criez pas, je suis votre Jérôme.
- Pour l'amour de Dieu, dit Silvia,
Allez-vous-en, je vous en prie.
Il est passé, ce temps de notre vie
Où notre enfance eut loisir de s'aimer,
Vous voyez, je suis mariée.
Dans les devoirs auxquels je suis liée,
Il ne me sied plus de penser
À vous revoir ni vous entendre.
Si mon mari venait à vous surprendre,
Songez que le moindre des maux
Serait pour moi d'en perdre le repos ;
Songez qu'il m'aime et que je suis sa femme. »
À ce discours, le malheureux amant
Fut navré jusqu'au fond de l'âme.
Ce fut en vain qu'il peignit son tourment,
Et sa constance et sa misère ;
Par promesse ni par prière,
Tout son chagrin ne put rien obtenir.
Alors, sentant la mort venir,
Il demanda que, pour grâce dernière,
Elle le laissât se coucher
Pendant un instant auprès d'elle,
Sans bouger et sans la toucher,
Seulement pour se réchauffer,
Ayant au cœur une glace mortelle,
Lui promettant de ne pas dire un mot,
Et qu'il partirait aussitôt,
Pour ne la revoir de sa vie.
La jeune femme, ayant quelque compassion,
Moyennant la condition,
Voulut contenter son envie.
Jérôme profita d'un moment de pitié ;
Il se coucha près de Silvie.
Considérant alors quelle longue amitié
Pour cette femme il avait eue,
Et quelle était sa cruauté,
Et l'espérance à tout jamais perdue,
Il résolut de cesser de souffrir,
Et rassemblant dans un dernier soupir
Toutes les forces de sa vie,
Il serra la main de sa mie,
Et rendit l'âme à son côté.
Silvia, non sans quelque surprise,
Admirant sa tranquillité,
Resta d'abord quelque temps indécise.
« Jérôme, il faut sortir d'ici,
Dit-elle enfin, l'heure s'avance. »
Et, comme il gardait le silence,
Elle pensa qu'il s'était endormi.
Se soulevant donc à demi,
Et doucement l'appelant à voix basse,
Elle étendit la main vers lui,
Et le trouva froid comme glace.
Elle s'en étonna d'abord ;
Bientôt, l'ayant touché plus fort,
Et voyant sa peine inutile,
Son ami restant immobile,
Elle comprit qu'il était mort.
Que faire ? il n'était pas facile
De le savoir en un moment pareil.
Elle avisa de demander conseil
À son mari, le tira de son somme,
Et lui conta l'histoire de Jérôme,
Comme un malheur advenu depuis peu,
Sans dire à qui ni dans quel lieu.
« En pareil cas, répondit le bonhomme,
Je crois que le meilleur serait
De porter le mort en secret
À son logis, l'y laisser sans rancune,
Car la femme n'a point failli,
Et le mal est à la fortune.
- C'est donc à nous de faire ainsi, »
Dit la femme ; et, prenant la main de son mari
Elle lui fit toucher près d'elle
Le corps sur son lit étendu.
Bien que troublé par ce coup imprévu,
L'époux se lève, allume sa chandelle ;
Et, sans entrer en plus de mots,
Sachant que sa femme est fidèle,
Il charge le corps sur son dos,
À sa maison secrètement l'emporte,
Le dépose devant la porte,
Et s'en revient sans avoir été vu.
Lorsqu'on trouva, le jour étant venu,
Le jeune homme couché par terre,
Ce fut une grande rumeur ;
Et le pire, dans ce malheur,
Fut le désespoir de la mère.
Le médecin aussitôt consulté,
Et le corps partout visité,
Comme on n'y vit point de blessure,
Chacun parlait à sa façon
De cette sinistre aventure.
La populaire opinion
Fut que l'amour de sa maîtresse
Avait jeté Jérôme en cette adversité,
Et qu'il était mort de tristesse,
Comme c'était la vérité.
Le corps fut donc à l'église porté,
Et là s'en vint la malheureuse mère,
Au milieu des amis en deuil,
Exhaler sa douleur amère.
Tandis qu'on menait le cercueil,
Le tisserand qui, dans le fond de l'âme,
Ne laissait pas d'être inquiet :
« Il est bon, dit-il à sa femme,
Que tu prennes ton mantelet,
Et t'en ailles à cette église
Où l'on enterre ce garçon
Qui mourut hier à la maison.
J'ai quelque peur qu'on ne médise
Sur cet inattendu trépas,
Et ce serait un mauvais pas,
Tout innocents que nous en sommes.
Je me tiendrai parmi les hommes,
Et prierai Dieu, tout en les écoutant.
De ton côté, prends soin d'en faire autant
À l'endroit qu'occupent les femmes.
Tu retiendras ce que ces bonnes âmes
Diront de nous, et nous ferons
Selon ce que nous entendrons. »
La pitié trop **** à Silvie
Etait venue, et ce discours lui plut.
Celui dont un baiser eût conservé la vie,
Le voulant voir encore, elle s'en fut.
Il est étrange, il est presque incroyable
Combien c'est chose inexplicable
Que la puissance de l'amour.
Ce cœur, si chaste et si sévère,
Qui semblait fermé sans retour
Quand la fortune était prospère,
Tout à coup s'ouvrit au malheur.
À peine dans l'église entrée,
De compassion et d'horreur
Silvia se sentit pénétrée ;
L'ancien amour s'éveilla tout entier.
Le front baissé, de son manteau voilée,
Traversant la triste assemblée,
Jusqu'à la bière il lui fallut aller ;
Et là, sous le drap mortuaire
Sitôt qu'elle vit son ami,
Défaillante et poussant un cri,
Comme une sœur embrasse un frère,
Sur le cercueil elle tomba ;
Et, comme la douleur avait tué Jérôme,
De sa douleur ainsi mourut Silvia.
Cette fois ce fut au jeune homme
A céder la moitié du lit :
L'un près de l'autre on les ensevelit.
Ainsi ces deux amants, séparés sur la terre,
Furent unis, et la mort fit
Ce que l'amour n'avait pu faire.
« Vraiment, ma chère, vous me fatiguez sans mesure et sans pitié ; on dirait, à vous entendre soupirer, que vous souffrez plus que les glaneuses sexagénaires et que les vieilles mendiantes qui ramassent des croûtes de pain à la porte des cabarets.

« Si au moins vos soupirs exprimaient le remords, ils vous feraient quelque honneur ; mais ils ne traduisent que la satiété du bien-être et l'accablement du repos. Et puis, vous ne cessez de vous répandre en paroles inutiles : « Aimez-moi bien ! j'en ai tant besoin ! Consolez-moi par-ci, caressez-moi par-là ! » Tenez, je veux essayer de vous guérir ; nous en trouverons peut-être le moyen, pour deux sols, au milieu d'une fête, et sans aller bien ****.

« Considérons bien, je vous prie, cette solide cage de fer derrière laquelle s'agite, hurlant comme un damné, secouant les barreaux comme un orang-outang exaspéré par l'exil, imitant, dans la perfection, tantôt les bonds circulaires du tigre, tantôt les dandinements stupides de l'ours blanc, ce monstre poilu dont la forme imite assez vaguement la vôtre.

« Ce monstre est un de ces animaux qu'on appelle généralement « mon ange ! » c'est-à-dire une femme. L'autre monstre, celui qui crie à tue-tête, un bâton à la main, est un mari. Il a enchaîné sa femme légitime comme une bête, et il la montre dans les faubourgs, les jours de foire, avec permission des magistrats, cela va sans dire.

« Faites bien attention ! Voyez avec quelle voracité (non simulée peut-être !) elle déchire des lapins vivants et des volailles pialliantes que lui jette son cornac. « Allons, dit-il, il ne faut pas manger tout son bien en un jour, » et, sur cette sage parole, il lui arrache cruellement la proie, dont les boyaux dévidés restent un instant accrochés aux dents de la bête féroce, de la femme, veux-je dire.

« Allons ! un bon coup de bâton pour la calmer ! car elle darde des yeux terribles de convoitise sur la nourriture enlevée. Grand Dieu ! le bâton n'est pas un bâton de comédie, avez-vous entendu résonner la chair, malgré le poil postiche ? Aussi les yeux lui sortent maintenant de la tête, elle hurle plus naturellement. Dans sa rage, elle étincelle tout entière, comme le fer qu'on bat.

« Telles sont les mœurs conjugales de ces deux descendants d'Ève et d'Adam, ces œuvres de vos mains, ô mon Dieu ! Cette femme est incontestablement malheureuse, quoique après tout, peut-être, les jouissances titillantes de la gloire ne lui soient pas inconnues. Il y a des malheurs plus irrémédiables, et sans compensation. Mais dans le monde où elle a été jetée, elle n'a jamais pu croire que la femme méritât une autre destinée.

« Maintenant, à nous deux, chère précieuse ! À voir les enfers dont le monde est peuplé, que voulez-vous que je pense de votre joli enfer, vous qui ne reposez que sur des étoffes aussi douces que votre peau, qui ne mangez que de la viande cuite, et pour qui un domestique habile prend soin de découper les morceaux ?

« Et que peuvent signifier pour moi tous ces petits soupirs qui gonflent votre poitrine parfumée, robuste coquette ? Et toutes ces affectations apprises dans les livres, et cette infatigable mélancolie, faite pour inspirer au spectateur un tout autre sentiment que la pitié ? En vérité, il me prend quelquefois envie de vous apprendre ce que c'est que le vrai malheur.

« À vous voir ainsi, ma belle délicate, les pieds dans la fange et les yeux tournés vaporeusement vers le ciel, comme pour lui demander un roi, on dirait vraisemblablement une jeune grenouille qui invoquerait l'idéal. Si vous méprisez le soliveau (ce que je suis maintenant, comme vous savez bien), gare la grue qui vous croquera, vous gobera et vous tuera à son plaisir !

« Tant poète que je sois, je ne suis pas aussi dupe que vous voudriez le croire, et si vous me fatiguez trop souvent de vos precieuses pleurnicheries, je vous traiterai en femme sauvage, ou le vous jetterai par la fenêtre, comme une bouteille vide. »
L'honneur permet la galanterie quand elle est unie à
L'idée de sentiments du cœur, ou à l'idée de conquête.
Montesquieu.


Mon idéal n'est pas : mon ange,
À qui l'on dit : mon ange, mange ;
Tu ne bois pas, mon ange aimé ?
Un pauvre ange faux et sans ailes
Que les plus sottes ritournelles
Ont étrangement abimé.

Mon idéal n'est pas : ma chère,
De l'amant qui fait maigre chère,
Et dit chère, du bout des dents,
Moins chère que ma chère tante,
Ou que la chaire protestante
Où gèlent les sermons prudents.

Mon idéal n'est pas : ma bonne !
Ce n'est pas la bonne personne,
Celle dont on dit, et comment !
« Elle est si bonne ! elle est si douce ! »
Et qui jamais ne vous repousse,
Madone du consentement !

Non ! mon idéal, c'est la femme
Féminine de corps et d'âme,
Et femme, femme, femme, bien,
Bien femme, femme dans les moelles,
Femme jusqu'au bout de ses voiles,
Jusqu'au bout des doigts n'étant rien.

Une petite femme haute,
Capable de punir la faute,
Et de mépriser le Pervers,
Qui ne peut souffrir que l'aimable
Dans son salon, ou dans la fable,
Aussi bien en prose qu'en vers.

Une petite femme sûre
De trouver l'âme à sa mesure
Après... un petit brin de cour,
Et le chevalier à sa taille
Avant... l'heure de la bataille,
Oui, car... c'est la guerre, l'Amour,

Je vous dis l'Amour, c'est la guerre.
En guerre donc ! tu m'as naguère
Sacré ton chevalier féal !
Je vais sortir de ma demeure !
Je vaincrai, Madame, où je meure !
Car vous êtes mon idéal !

Comme un dur baron qui se fâche
Contre le pillard ou le lâche,
Quittait le fort seigneurial,
Je saisis ma lance et mon casque
Avec le panache et... sans masque,
Car vous êtes mon idéal !

Armé de ma valeur intime,
Oui, coiffé de ma propre estime,
Je m'élance sur mon cheval :
Le temps est beau, la terre est ronde,
Je ris au nez de tout le monde !
Car vous êtes mon idéal !

La lance autant que l'âme altière,
Nous jetons à la terre entière
Le gant, certes ! le plus loyal.
Mon bon cheval ne tarde guère,
Allons ! Et vole au cri de guerre !
Tous ! Valentine est l'Idéal !
I


J'ai toujours voulu voir du pays, et la vie

Que mène un voyageur m'a toujours fait envie.

Je me suis dit cent fois qu'un demi-siècle entier

Dans le même logis, dans le même quartier ;

Que dix ans de travail, dix ans de patience

A lire les docteurs et creuser leur science,

Ne valent pas six mois par voie et par chemin,

Six mois de vie errante, un bâton à la main.

- Eh bien ! me voici prêt, ma valise est remplie ;

Où vais-je ! - En Italie. - Ah, fi donc ! l'Italie !

Voyage de badauds, de beaux fils à gants blancs.

Qui vont là par ennui, par ton, comme à Coblentz,

En poste, au grand galop, traversant Rome entière,

Et regardent ton ciel, Naples, par la portière.

- Mais ce que je veux, moi, voir avant de mourir,

Où je veux à souhait rêver, chanter, courir.

C'est l'Espagne, ô mon cœur ! c'est l'hôtesse des Maures,

Avec ses orangers et ses frais sycomores,

Ses fleuves, ses rochers à pic, et ses sentiers

Où s'entendent, la nuit, les chants des muletiers ;

L'Espagne d'autrefois, seul débris qui surnage

Du colosse englouti qui fut le moyen âge ;

L'Espagne et ses couvents, et ses vieilles cités

Toutes ceintes de murs que l'âge a respectés ;

Madrid. Léon, Burgos, Grenade et cette ville

Si belle, qu'il n'en est qu'une au monde. Séville !

La ville des amants, la ville des jaloux,

Fière du beau printemps de son ciel andalou,

Qui, sous ses longs arceaux de blanches colonnades,

S'endort comme une vierge, au bruit des sérénades.

Jusqu'à tant que pour moi le jour se soit levé

Où je pourrai te voir et baiser ton pavé,

Séville ! c'est au sein de cette autre patrie

Que je veux, mes amis, mettre, ma rêverie ;

C'est là que j'enverrai mon âme et chercherai

De doux récits d'amour que je vous redirai.


II


A Séville autrefois (pour la date il n'importe),

Près du Guadalquivir, la chronique rapporte

Qu'une dame vivait, qui passait saintement

Ses jours dans la prière et le recueillement :

Ses charmes avaient su captiver la tendresse

De l'alcade, et c'était, comme on dit, sa maîtresse ;

Ce qui n'empêchait pas que son nom fût cité

Comme un exemple à tous d'austère piété.

Car elle méditait souvent les évangiles,

Jeûnait exactement quatre-temps et vigiles.

Communiait à Pâque, et croyait fermement

Que c'est péché mortel d'avoir plus d'un amant

A la fois. Ainsi donc, en personne discrète.

Elle vivait au fond d'une obscure retraite,

Toute seule et n'ayant de gens dans sa maison

Qu'une duègne au-delà de l'arrière-saison,

Qu'on disait avoir eu, quand elle était jolie.

Ses erreurs de jeunesse, et ses jours de folie.

Voyant venir les ans, et les amans partir,

En femme raisonnable elle avait cru sentir

Qu'en son âme, un beau jour, était soudain venue

Une vocation jusqu'alors inconnue ;

Au monde, qui fuyait, elle avait dit adieu,

Et pour ses vieux péchés s'était vouée à Dieu.


Une fois, au milieu d'une de ces soirées

Que prodigue le ciel à ces douces contrées,

Le bras nonchalamment jeté sur son chevet,

Paquita (c'est le nom de la dame) rêvait :

Son œil s'était voilé, silencieux et triste ;

Et tout près d'elle, au pied du lit, sa camariste

Disait dévotement, un rosaire à la main,

Ses prières du soir dans le rite romain.

Voici que dans la rue, au pied de la fenêtre,

Un bruit se fit entendre ; elle crut reconnaître

Un pas d'homme, prêta l'oreille ; en ce moment

Une voix s'éleva qui chantait doucement :


« Merveille de l'Andalousie.

Étoile qu'un ange a choisie

Entre celles du firmament,

Ne me fuis pas ainsi ; demeure,

Si tu ne veux pas que je meure

De désespoir, en te nommant !


J'ai visité les Asturies,

Aguilar aux plaines fleuries,

Tordesillas aux vieux manoirs :

J'ai parcouru les deux Castilles.

Et j'ai bien vu sous les mantilles

De grands yeux et des sourcils noirs :


Mais, ô lumière de ma vie,

Dans Barcelone ou Ségovie,

Dans Girone au ciel embaumé,

Dans la Navarre ou la Galice,

Je n'ai rien vu qui ne pâlisse

Devant les yeux qui m'ont charmé ! »


Quand la nuit est bien noire, et que toute la terre,

Comme de son manteau, se voile de mystère,

Vous est-il arrivé parfois, tout en rêvant,

D'ouïr des sons lointains apportés par le vent ?

Comme alors la musique est plus douce ! Il vous semble

Que le ciel a des voix qui se parlent ensemble,

Et que ce sont les saints qui commencent en chœur

Des chants qu'une autre voix achève dans le cœur.

- A ces sons imprévus, tout émue et saisie,

La dame osa lever un coin de jalousie

Avec précaution, et juste pour pouvoir

Découvrir qui c'était, mais sans se laisser voir.

En ce moment la lune éclatante et sereine

Parut au front des cieux comme une souveraine ;

A ses pâles rayons un regard avait lui,

Elle le reconnut, et dit : « C'est encor lui ! »

C'était don Gabriel, que par toute la ville

On disait le plus beau cavalier de Séville ;

Bien fait, de belle taille et de bonne façon ;

Intrépide écuyer et ferme sur l'arçon,

Guidant son andalou avec grâce et souplesse,

Et de plus gentilhomme et de haute noblesse ;

Ce que sachant très bien, et comme, en s'en allant,

Son bonhomme de père avait eu le talent

De lui laisser comptant ce qu'il faut de richesses

Pour payer la vertu de plus de cent duchesses,

Il allait tête haute, en homme intelligent

Du prix de la noblesse unie avec l'argent.

Mais quand le temps d'aimer, car enfin, quoi qu'on dit,

Il faut tous en passer par cette maladie,

Qui plus tôt, qui plus **** ; quand ce temps fut venu,

Et qu'un trouble arriva jusqu'alors inconnu,

Soudain il devint sombre : au fond de sa pensée

Une image de femme un jour était passée ;

Il la cherchait partout. Seul, il venait s'asseoir

Sous les arbres touffus d'Alaméda, le soir.

A cette heure d'amour où la terre embrasée

Voit son sein rafraîchir sous des pleurs de rosée.

Un jour qu'il était là, triste, allant sans savoir

Où se portaient ses pas, et regardant sans voir,

Une femme passa : vision imprévue.

Qu'il reconnut soudain sans l'avoir jamais vue !

C'était la Paquita : c'était elle ! elle avait

Ces yeux qu'il lui voyait, la nuit, quand il rêvait.

Le souris, la démarche et la taille inclinée

De l'apparition qu'il avait devinée.

Il est de ces moments qui décident des jours

D'un homme ! Depuis lors il la suivait toujours,

Partout, et c'était lui dont la voix douce et tendre

Avait trouvé les chants qu'elle venait d'entendre.


III


Comment don Gabriel se fit aimer, comment

Il entra dans ce cœur tout plein d'un autre amant,

Je n'en parlerai pas, lecteur, ne sachant guère,

Depuis qu'on fait l'amour, de chose plus vulgaire ;

Donc, je vous en fais grâce, et dirai seulement,

Pour vous faire arriver plus vite au dénouement.

Que la dame à son tour. - car il n'est pas possible

Que femme à tant d'amour garde une âme insensible,

- Après avoir en vain rappelé sa vertu.

Avoir prié longtemps, et longtemps combattu.

N'y pouvant plus tenir, sans doute, et dominée

Par ce pouvoir secret qu'on nomme destinée,

Ne se contraignit plus, et cessa d'écouter

Un reste de remords qui voulait l'arrêter :

Si bien qu'un beau matin, au détour d'une allée,

Gabriel vit venir une duègne voilée,

D'un air mystérieux l'aborder en chemin,

Regarder autour d'elle, et lui prendre la main

En disant : « Une sage et discrète personne,

Que l'on ne peut nommer ici, mais qu'on soupçonne

Vous être bien connue et vous toucher de près,

Mon noble cavalier, me charge tout exprès

De vous faire savoir que toute la soirée

Elle reste au logis, et serait honorée

De pouvoir vous apprendre, elle-même, combien

A votre seigneurie elle voudrait de bien. »


Banquiers, agents de change, épiciers et notaires,

Percepteurs, contrôleurs, sous-chefs de ministères

Boutiquiers, électeurs, vous tous, grands et petits.

Dans les soins d'ici-bas lourdement abrutis,

N'est-il pas vrai pourtant que, dans cette matière,

Où s'agite en tous sens votre existence entière.

Vous n'avez pu flétrir votre âme, et la fermer

Si bien, qu'il n'y demeure un souvenir d'aimer ?

Oh ! qui ne s'est, au moins une fois dans sa vie,

D'une extase d'amour senti l'âme ravie !

Quel cœur, si desséché qu'il soit, et si glacé,

Vers un monde nouveau ne s'est point élancé ?

Quel homme n'a pas vu s'élever dans les nues

Des chœurs mystérieux de vierges demi-nues ;

Et lorsqu'il a senti tressaillir une main,

Et qu'une voix aimée a dit tout bas : « Demain »,

Oh ! qui n'a pas connu cette fièvre brûlante,

Ces imprécations à l'aiguille trop lente,

Et cette impatience à ne pouvoir tenir

En place, et comme un jour a de mal à finir !

- Hélas ! pourquoi faut-il que le ciel nous envie

Ces instants de bonheur, si rares dans la vie,

Et qu'une heure d'amour, trop prompte à s'effacer,

Soit si longue à venir, et si courte à passer !


Après un jour, après un siècle entier d'attente,

Gabriel, l'œil en feu, la gorge haletante,

Arrive ; on l'attendait. Il la vit, - et pensa

Mourir dans le baiser dont elle l'embrassa.


IV


La nature parfois a d'étranges mystères !


V


Derrière le satin des rideaux solitaires

Que s'est-il donc passé d'inouï ? Je ne sais :

On entend des soupirs péniblement poussés.

Et soudain Paquita s'écriant : « Honte et rage !

Sainte mère de Dieu ! c'est ainsi qu'on m'outrage !

Quoi ! ces yeux, cette bouche et cette gorge-là,

N'ont de ce beau seigneur obtenu que cela !

Il vient dire qu'il m'aime ! et quand je m'abandonne

Aux serments qu'il me fait, grand Dieu ! que je me donne,

Que je risque pour lui mon âme, et je la mets

En passe d'être un jour damnée à tout jamais,

'Voilà ma récompense ! Ah ! pour que tu réveilles

Ce corps tout épuisé de luxure et de veilles,

Ma pauvre Paquita, tu n'es pas belle assez !

Car, ne m'abusez pas, maintenant je le sais.

Sorti d'un autre lit, vous venez dans le nôtre

Porter des bras meurtris sous les baisers d'une autre :

Elle doit s'estimer heureuse, Dieu merci.

De vous avoir pu mettre en l'état que voici.

Celle-là ! car sans doute elle est belle, et je pense

Qu'elle est femme à valoir qu'on se mette en dépense !

Je voudrais la connaître, et lui demanderais

De m'enseigner un peu ses merveilleux secrets.

Au moins, vous n'avez pas si peu d'intelligence

De croire que ceci restera sans vengeance.

Mon illustre seigneur ! Ah ! l'aimable roué !

Vous apprendrez à qui vous vous êtes joué !

Çà, vite en bas du lit, qu'on s'habille, et qu'on sorte !

Certes, j'espère bien vous traiter de la sorte

Que vous me connaissiez, et de quel châtiment

La Paquita punit l'outrage d'un amant ! »


Elle parlait ainsi lorsque, tout effarée,

La suivante accourut : « A la porte d'entrée,

L'alcade et trois amis, qu'il amenait souper,

Dit-elle, sont en bas qui viennent de frapper !

- Bien ! dit la Paquita ; c'est le ciel qui l'envoie !

- Ah ! señora ! pour vous, gardez que l'on me voie !

- Au contraire, dit l'autre. Allez ouvrir ! merci.

Mon Dieu ; je t'appelais, Vengeance ; te voici ! »

Et sitôt que la duègne en bas fut descendue,

La dame de crier : « A moi ! je suis perdue !

Au viol ! je me meurs ! au secours ! au secours !

Au meurtre ! à l'assassin ! Ah ! mon seigneur, accours ! »

Tout en disant cela, furieuse, éperdue,

Au cou de Gabriel elle s'était pendue.

Le serrait avec rage, et semblait repousser

Ses deux bras qu'elle avait contraints à l'embrasser ;

Et lui, troublé, la tête encor tout étourdie,

Se prêtait à ce jeu d'horrible comédie,

Sans deviner, hélas ! que, pour son châtiment,

C'était faire un prétexte et servir d'instrument !


L'alcade cependant, à ces cris de détresse,

Accourt en toute hâte auprès de sa maîtresse :

« Seigneur ! c'est le bon Dieu qui vous amène ici ;

Vengez-vous, vengez-moi ! Cet homme que voici,

Pour me déshonorer, ce soir, dans ma demeure...

- Femme, n'achevez pas, dit l'alcade ; qu'il meure !

- Qu'il meure ; reprit-elle. - Oui ; mais je ne veux pas

Lui taire de ma main un si noble trépas ;

Çà, messieurs, qu'on l'emmène, et que chacun pâlisse

En sachant à la fois le crime et le supplice ! »

Gabriel, cependant, s'étant un peu remis.

Tenta de résister ; mais pour quatre ennemis,

Hélas ! il était seul, et sa valeur trompée

Demanda vainement secours à son épée ;

Elle s'était brisée en sa main : il fallut

Se rendre, et se soumettre à tout ce qu'on voulut.


Devant la haute cour on instruisit l'affaire ;

Le procès alla vite, et quoi que pussent faire

Ses amis, ses parents et leur vaste crédit.

Qu'au promoteur fiscal don Gabriel eût dit :

« C'est un horrible piège où l'on veut me surprendre.

Un crime ! je suis noble, et je dois vous apprendre,

Seigneur, qu'on n'a jamais trouvé dans ma maison

De rouille sur l'épée ou de tache au blason !

Seigneur, c'est cette femme elle-même, j'en jure

Par ce Christ qui m'entend et punit le parjure.

Qui m'avait introduit dans son appartement ;

Et comment voulez-vous qu'à pareille heure ?... - Il ment !

Disait la Paquita ; d'ailleurs la chose est claire.

J'ai mes témoins : il faut une peine exemplaire.

Car je vous l'ai promis, et qu'un juste trépas

Me venge d'un affront que vous n'ignorez pas ! »


VI


Or, s'il faut maintenant, lecteur, qu'on vous apprenne -

La fin de tout ceci, par la cour souveraine

Il fut jugé coupable à l'unanimité ;

Et comme il était noble, il fut décapité.
Le poète

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

La muse

Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?

Le poète

C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.

La muse

Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.

Le poète

S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.

La muse

Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,

Le poète

Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La muse

Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.

Le poète

Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ;
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De **** nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.

La muse

L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.

Le poète

Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.  
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de **** comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !

La muse

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

Le poète

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !

La muse

Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.

Le poète

Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au **** sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
Scott T Jul 2011
Quesque'il faut pour ce cœur tourmenté
C’est une femme, une ancre à laquelle s’attacher
Cette femme, un fantôme qui trouble mon sommeil
n’est jamais à mon côté quand je me réveil

Je me gaspille tout seul en faisant rein.
Doucement vient la vieillisse, la peur, le chagrin.
La cure se trouve dans la femme parfaite
qui sait trouver l’ancien ordre et le remettre

Une tache de merde aura cette pauvre femme.
Sans grand chose en échange, balayer mon âme
Pour trouver son ancienne splendeur
Obscurci par le temps et la douleur
L'ANGE DE POÉSIE.

Éveille-toi, ma sœur, je passe près de toi !
De mon sceptre divin tu vas subir la loi ;
Sur toi, du feu sacré tombent les étincelles,
Je caresse ton front de l'azur de mes ailes.
À tes doigts incertains, j'offre ma lyre d'or,
Que ton âme s'éveille et prenne son essor !...

Le printemps n'a qu'un jour, tout passe ou tout s'altère ;
Hâte-toi de cueillir les roses de la terre,
Et chantant les parfums dont s'enivrent tes sens,
Offre tes vers au ciel comme on offre l'encens !
Chante, ma jeune sœur, chante ta belle aurore,
Et révèle ton nom au monde qui l'ignore.

LA JEUNE FEMME.

Grâce !.. éloigne de moi ton souffle inspirateur !
Ne presse pas ainsi ta lyre sur mon cœur !
Dans mon humble foyer, laisse-moi le silence ;
La femme qui rougit a besoin d'ignorance.
Le laurier du poète exige trop d'effort...
J'aime le voile épais dont s'obscurcit mon sort.
Mes jours doivent glisser sur l'océan du monde,
Sans que leur cours léger laisse un sillon sur l'onde ;
Ma voix ne doit chanter que dans le sein des bois,
Sans que l'écho répète un seul son de ma voix.

L'ANGE DE POÉSIE.

Je t'appelle, ma sœur, la résistance est vaine.
Des fleurs de ma couronne, avec art je t'enchaîne :
Tu te débats en vain sous leurs flexibles nœuds.
D'un souffle dévorant j'agite tes cheveux,
Je caresse ton front de ma brûlante haleine !

Mon cœur bat sur ton cœur, ma main saisit la tienne ;
Je t'ouvre le saint temple où chantent les élus...
Le pacte est consommé, je ne te quitte plus !
Dans les vallons lointains suivant ta rêverie,
Je prêterai ma voix aux fleurs de la prairie ;
Elles murmureront : « Chante, chante la fleur
Qui ne vit qu'un seul jour pour vivre sans douleur. »
Tu m'entendras encor dans la brise incertaine
Qui dirige la barque en sa course lointaine ;
Son souffle redira : « Chante le ciel serein ;
Qu'il garde son azur, le salut du marin ! »
J'animerai l'oiseau caché sous le feuillage,
Et le flot écumant qui se brise au rivage ;
L'encens remplira l'air que tu respireras...
Et soumise à mes lois, ma sœur, tu chanteras !

LA JEUNE FEMME.

J'écouterai ta voix, ta divine harmonie,
Et tes rêves d'amour, de gloire et de génie ;
Mon âme frémira comme à l'aspect des cieux...
Des larmes de bonheur brilleront dans mes yeux.
Mais de ce saint délire, ignoré de la terre,
Laisse-moi dans mon cœur conserver le mystère ;

Sous tes longs voiles blancs, cache mon jeune front ;
C'est à toi seul, ami, que mon âme répond !
Et si, dans mon transport, m'échappe une parole,
Ne la redis qu'au Dieu qui comprend et console.
Le talent se soumet au monde, à ses décrets,
Mais un cœur attristé lui cache ses secrets ;

Qu'aurait-il à donner à la foule légère,
Qui veut qu'avec esprit on souffre pour lui plaire ?
Ma faible lyre a peur de l'éclat et du bruit,
Et comme Philomèle, elle chante la nuit.
Adieu donc ! laisse-moi ma douce rêverie,
Reprends ton vol léger vers ta belle patrie !

L'ange reste près d'elle, il sourit à ses pleurs,
Et resserre les nœuds de ses chaînes de fleurs ;
Arrachant une plume à son aile azurée,
Il la met dans la main qui s'était retirée.
En vain elle résiste, il triomphe... il sourit...
Laissant couler ses pleurs, la jeune femme écrit.
Matt Nov 2014
biblondesubgal: hey miss
queenkendraxx: happy turkey day
queenkendraxx: Is it you and your mistress?
biblondesubgal: yes maam it is
queenkendraxx: what are your names?
biblondesubgal: shes kellie im allan
queenkendraxx: She is 25, you are 20?
biblondesubgal: its reversed
queenkendraxx: Do you always swallow the black stud's ***?
queenkendraxx: Lol tell her she should put it in your food so you can have a daily dose Allan
queenkendraxx: Do you have a ***** name Allan
biblondesubgal: allyssa
queenkendraxx: Ask her what she thinks of Allison
queenkendraxx: Allyssa the bbc *****
queenkendraxx: huh?
biblondesubgal: she said she likes allison too
queenkendraxx: tell her she rocks
queenkendraxx: you are her ******* property, huh?
biblondesubgal: yes miss i am her property
queenkendraxx: I do yoga and pilates to keep my body in tip top shape
queenkendraxx: DO you two have pics?
biblondesubgal: no sry
queenkendraxx: mmkay don't wanna share or just don't have?
biblondesubgal: dont like to share
queenkendraxx: that is cool what does Kellie look like?
queenkendraxx: Well I would delete it
queenkendraxx: but I understand
biblondesubgal: blonde blue eyes 5'4ish 36c
biblondesubgal: your first pic was blurry
queenkendraxx: How did you two meet?
biblondesubgal: mutual friend lol
queenkendraxx: was she ooking for a *****?
queenkendraxx: looking
queenkendraxx: What is her black stud's name?
biblondesubgal: not that i was aware of. she didnt get aggressive until like a month after we were dating
biblondesubgal: daquan
queenkendraxx: hehe I will show you
queenkendraxx: pics of my previous and some of my past blac studs
queenkendraxx: How big is Daquan's ****?
biblondesubgal: 8.5 in pretty thick too
queenkendraxx: big heavy *****?
queenkendraxx: mmm
biblondesubgal: oh yes so heavy and full
queenkendraxx: lol ask her if you have a ***** ****
biblondesubgal: she said yes its so cute his little ***** ******
queenkendraxx: ow big
queenkendraxx: how big 5 in?
biblondesubgal: im 5.5 in
queenkendraxx: aww not bad
queenkendraxx: for a *****
biblondesubgal: thank you miss
queenkendraxx: can I talk to Kellie for a while?
biblondesubgal: sure can i watch yall type?
queenkendraxx: yes *****
biblondesubgal: hey hunny
queenkendraxx: Hey Kellie
queenkendraxx: I love your *****, so obedient-- I have one too
queenkendraxx: His name was Matt but I call him Maddeline
biblondesubgal: yeah? was he hard to break?
queenkendraxx: at first wanna see the black stud that helped me break him?
biblondesubgal: yes please. i have my ***** watching
biblondesubgal: dayum
queenkendraxx: gorgeous huh?
biblondesubgal: yes wow
queenkendraxx: I have a pic of his **** too hehe
queenkendraxx: Is Dayquan really built?
biblondesubgal: not like that lol he has abs but his arms arent that big
biblondesubgal: did your man *** you?
queenkendraxx: yes, that is Darius a different studof mine
queenkendraxx: He makes Maddeline blow him--- gorgeous **** huh?
biblondesubgal: yes so big allyssa thanked me for not giving him that big
queenkendraxx: hehe does Allyssaswallow all Dayquan's *****?
queenkendraxx: I wish I could see your pic Kellie, I bet you are so pretty
biblondesubgal: if it doesnt go in his *** and even then sometimes he does
queenkendraxx: he is learning to take it
queenkendraxx: deep in his ***?
biblondesubgal: yes hes gotten 8 in in so far another half inch and we will be ready for thicker lol
queenkendraxx: hehe ever took pics of that and showed ur gfs?
queenkendraxx: lol good *****
biblondesubgal: no i havent thought to do that
queenkendraxx: hehe good idea?
biblondesubgal: i might do that next time lol
queenkendraxx: lol that way he will be your property for life
queenkendraxx: lol he tries to leave you -- you can send them to his friends haha
biblondesubgal: oh he is lol i have him in chastityafter our sessions he goes back in
queenkendraxx: hehe he in permanent chastity
queenkendraxx: lol there is a space in those to *** right?
biblondesubgal: pretty  much ill let him free when hes being fuked or *******
biblondesubgal: yes there is
queenkendraxx: nice, his *** must be gettting nice and loose
queenkendraxx: does he cry when he is being ******?
biblondesubgal: lol not as loose as maddies. he cries like a baby  because he doesnt get fuked easy
queenkendraxx: lol u know Maddie is such a bbc ****
queenkendraxx: you know all about my Maddie, huh?  hehe
biblondesubgal: lol with the *** you showed me she cant be tight lol
queenkendraxx: Do you tell your gfs all about Allyssa?
queenkendraxx: I stuff my ******* in Maddeline's mouth as he is being pounded in his ***** ***
biblondesubgal: no lol ive been thinking bout having a ******* party
queenkendraxx: taking pics
queenkendraxx: or a video of him
queenkendraxx: So you are toned and fit like me Kellie?
biblondesubgal: your tummy looks better but im not to far off
queenkendraxx: one of ur gf's ******* her mouth while the other has her ***
queenkendraxx: you have a great body too
queenkendraxx: how tall are you?
biblondesubgal: im 5'4 you?
queenkendraxx: guess from my pic
biblondesubgal: hard to tell without comparrison. 5'6?
queenkendraxx: ya
queenkendraxx: 5 '5 and a haf lol
biblondesubgal: i was close lol
queenkendraxx: Did you have your first bbc in college?
biblondesubgal: highschool
queenkendraxx: mmm yay me 2 I was 18
biblondesubgal: i was a cheerleader so i got and *** i wanted really lol
biblondesubgal: i was 16
queenkendraxx: hehe bad loved to see
queenkendraxx: how the black studs plowed over
queenkendraxx: the pathetic white guys?
biblondesubgal: what? sry that was confusing
queenkendraxx: well when I went to football games
queenkendraxx: I like to see how the black men tackled
queenkendraxx: the sorry white guys
biblondesubgal: lol i fuked a basketball player
queenkendraxx: lol one time Darius hit another white guy so hard he sent him to the hospital  
queenkendraxx: nice in college?
biblondesubgal: in highschool lol but he went to college on a scholarship
queenkendraxx: nice
queenkendraxx: you a freshman now?
queenkendraxx: or sophmore?
biblondesubgal: im a freshman
queenkendraxx: nice what you study
queenkendraxx: Does Allyssa do well and spoil you?
biblondesubgal: business i want to own my own store like vic secret
queenkendraxx: lol I make Maddeline shop there
biblondesubgal: she doesnt make a ton of money shes a secretary
queenkendraxx: lol a secretary for a woman?
biblondesubgal: yes lol
queenkendraxx: does she wear her ***** *******
queenkendraxx: to work?
biblondesubgal: and cute dresses heels hose wigs makeup
queenkendraxx: lol what?
biblondesubgal: and a chastity belt
queenkendraxx: they let her wear that?
queenkendraxx: not to work lol
biblondesubgal: yes lol its not like slutty but cute
queenkendraxx: do all the women laugh
queenkendraxx: tease her?
biblondesubgal: they think shes actually a girl
queenkendraxx: heheh yayy
queenkendraxx: Do you make her kiss Jayquan's ***?
queenkendraxx: Is she on estrogen?   Maybe you could research that
queenkendraxx: She will grow soft *******
biblondesubgal: daquan lol and yes. i started crushing up estrogen and making it in his food (i sent him out for a second)
queenkendraxx: My Maddeline has such useless little *****--- Does Allyssa have a little ***** sack too?
biblondesubgal: yes it sags and small *****
queenkendraxx: (hehe is she gone)
biblondesubgal: yes i dont want her to know im turning her into my real life barbie  doll
queenkendraxx: One day do you plan to have it removed and be there to watch Kellie?
biblondesubgal: idk lol ive thought anbout it im not sure i can do that to him though
queenkendraxx: lol so cruel
queenkendraxx: a simple snip hehe
biblondesubgal: simple that costs a lot of money lol
queenkendraxx: lol maybe down the road
queenkendraxx: lol I know its cruel but
queenkendraxx: their ***** sacks are so useless
biblondesubgal: hehe hes said how sensitive his ******* are
queenkendraxx: I hate how their ***** goo is so clear and watery
biblondesubgal: why you think i need a black man lol
queenkendraxx: lol u have one
queenkendraxx: lol like me
queenkendraxx: not like you ever have *** with him right?
biblondesubgal: any way you can resend that first pic? it came up blurry.
queenkendraxx: ya
biblondesubgal: lol very rarely
queenkendraxx: I just really wish I could see you Kellie
queenkendraxx: ?
biblondesubgal: idk still blurry
queenkendraxx: you can post it on pic paste if you wanted and choose to show it for just thirty mins
queenkendraxx: and it will be gone
queenkendraxx: Mmky I trust you to keep them private
biblondesubgal: i will miss
queenkendraxx: I don't usually send my pics to people
queenkendraxx: this is Kellie?
queenkendraxx: you can just call me Kendra Kellie
biblondesubgal: yes it is ok lol sry im kinda submissive too
queenkendraxx: hmm its ok
queenkendraxx: can you please put your pic
queenkendraxx: on picpaste?
queenkendraxx: You are submissive to women and bi?
biblondesubgal: ill put one on display is that ok?
biblondesubgal: yes
queenkendraxx: sure, lovely
queenkendraxx: cool I love women too
queenkendraxx: The first time Maddeline was ****** in his ***---I spread his cheeks open
queenkendraxx: It was so hot to see all 9 inches buried deep inside my ***** ****---- it got me so wet
biblondesubgal: mmm i love to watch it go in slowly until its burried
biblondesubgal: you see a pic?
queenkendraxx: My Maddeline is here with me on the bed
queenkendraxx: not yet?
queenkendraxx: try again
biblondesubgal: on display
queenkendraxx: we could be like sisters lol
biblondesubgal: lol yeah?
queenkendraxx: we look similar I think
queenkendraxx: you coud model if you wanted
queenkendraxx: My Maddeline is 5.5 too
queenkendraxx: lol ***** ****
biblondesubgal: hehe thank you i wish lol
queenkendraxx: have a pic of your alyssa?
biblondesubgal: sry i dont
queenkendraxx: its cool
queenkendraxx: wanna see maddeline on display?
biblondesubgal: hehe love to
queenkendraxx: what do you think?
biblondesubgal: i dont see
queenkendraxx: it is
queenkendraxx: on my avatar
queenkendraxx: on the convo window, see now?
biblondesubgal: no accept my friend request
queenkendraxx: ur on my buddy list already hmm
queenkendraxx: should I just put it on photo share?
queenkendraxx: DOn't save her pic ok?
biblondesubgal: i wont save it
queenkendraxx: She told me she is sensitive about people seeing her, I know you won't
queenkendraxx: she wants to know what words come to mind  when you see her face
queenkendraxx: if you think she looks femme
biblondesubgal: yes maam
queenkendraxx: ol Kellie
queenkendraxx: you can be a lil submissive
queenkendraxx: it is cute
biblondesubgal: im sorry lol kendra
queenkendraxx: you are impressed by my gorgeous body, huh?
biblondesubgal: i love it
queenkendraxx: I am Miss Perfect hehe
biblondesubgal: hehe well i cant argue that
queenkendraxx: what do you think of the midde one?
biblondesubgal: looks cute you dont have him in a wig nd makeup do you?
queenkendraxx: no he wears anties though
queenkendraxx: think he would look cute in a wig?
biblondesubgal: hehe you should fully dress hi
queenkendraxx: think he looks femme
queenkendraxx: and radiant?
biblondesubgal: i think with some make  up a wig hes be a very pretty girl
queenkendraxx: yes
queenkendraxx: think he has a femme smile?
biblondesubgal: yes maam
biblondesubgal: shyt kendra
queenkendraxx: lol I have a pic of his ***** **** too
biblondesubgal:
queenkendraxx: Do you have others lovers besidses Jayquan?
queenkendraxx: so you love to shop at victorias secret?
queenkendraxx: what do you usually get there?
biblondesubgal: its daquan lol
queenkendraxx: where did kellie go?
biblondesubgal: i dont shop there often to expensive lol
biblondesubgal: i am kellie lol the man is dauan not jayquan
queenkendraxx: ooh I see
queenkendraxx: lol my bad Dauan
queenkendraxx: lol my bad
queenkendraxx: lol u will laugh when you see Maddeline's ****
biblondesubgal: its ok your cute enough to kmake up for it
queenkendraxx: u2 love your smile
biblondesubgal: awe thank you
queenkendraxx: want to make him your cuck hubby one day?
biblondesubgal: i think hes basically there
queenkendraxx: lol nice
queenkendraxx: maddeline goes to a 35 yr old female therapist
queenkendraxx: and she tells her all about feeling inferior to alpha males
queenkendraxx: and wanting to be a woman, lol
biblondesubgal: hehe you did that to her huh
queenkendraxx: yes she cries
queenkendraxx: in front of the therapist
queenkendraxx: wonerful, huh?
biblondesubgal: you want to get her clittlky a real ******
queenkendraxx: hehe well
queenkendraxx: she has thought of having her ***** sack removed
queenkendraxx: she even told the therapist she said
biblondesubgal: hehe you ruined her that makes me wanna kiss you lol
queenkendraxx: heheh I totally own her
queenkendraxx: beautiful, huh?
biblondesubgal: it is so beautiful. allyssa wants to know if ill let her back
queenkendraxx: hmm maybe in a bit
queenkendraxx: wanna see Maddeline's ****?
biblondesubgal: please miss
queenkendraxx: lol 5.5
queenkendraxx: she said she took it with her ipad
biblondesubgal: its so cute
queenkendraxx: that is why there is a weird angle
queenkendraxx: so small, huh?
biblondesubgal: yes well my girls the same size i  think yours is thicker
queenkendraxx: isy bitsyteenie tiny
queenkendraxx: hehehe
biblondesubgal: hehe can i finger?
queenkendraxx: do you do that to her alot?
biblondesubgal: i dont have one yet i have one on order
queenkendraxx: hehe I do
queenkendraxx: a bbc *******?
biblondesubgal: its black like 10in pretty thick
queenkendraxx: I got her an 8 in brown one too that vibrates
queenkendraxx: mmm will **** her so deep
queenkendraxx: yuuummmmmm I have been with him!
biblondesubgal: vibrates? shoot use that on me
biblondesubgal: wow are you loose? lol
queenkendraxx: lol it was a whil ago but
queenkendraxx: mmm love him
queenkendraxx: ehe you look up to me
queenkendraxx: huh kellie?
biblondesubgal: i couldnt even get that in my mouth
queenkendraxx: how much can you *******?
biblondesubgal: 7.5 in
queenkendraxx: oh mi gosh
queenkendraxx: 7 4 me hehe
queenkendraxx: I sometimes make maddeline practice
queenkendraxx: on bananas
biblondesubgal: hehe that guy almost made me puke
queenkendraxx: when she is not practicing on BBC
queenkendraxx: cause Maddeline is so ugly?
biblondesubgal: i make alyssa practice on my ****** after i use them
biblondesubgal: no lol the guy i deepthroated
queenkendraxx: oh
queenkendraxx: hehe I know they *** soooo much
queenkendraxx: I love it soaking my face
queenkendraxx: yummmmm
queenkendraxx: lol I am making Maddeline practie
queenkendraxx: practice
on her banana now
biblondesubgal: hehe hot my ***** is peaking at me through the droor crack
queenkendraxx: lol *****
queenkendraxx: you two have your own place
queenkendraxx: are you at a college dorm
queenkendraxx: or apartment?
biblondesubgal: apartment
queenkendraxx: I should make Maddeline
queenkendraxx: ******* her banana
queenkendraxx: on cam for you, haha
biblondesubgal: oh my gosh id get so wet
queenkendraxx: let me get her, and you can speak to her for a few mins and she can put on a show
queenkendraxx: would you enjoy that Kellie?
biblondesubgal: i would love that miss kendra
queenkendraxx: I am so wet too
queenkendraxx: I have my little rabbit vibe
biblondesubgal: hehe im just using my fingers
queenkendraxx: she is getting the banana one sec she is coming
biblondesubgal: hehe she a good girl for you
queenkendraxx: Hi Miss Kellie
queenkendraxx: This is Maddeline
queenkendraxx: Should I keep writing in this pink?
biblondesubgal: hey girl you dont have to call me miss
biblondesubgal: yes its a good color for you
queenkendraxx: just Kellie or what?
queenkendraxx: I feel like I am being disrespecful
queenkendraxx: I saw your pic and you are so gorgeous
biblondesubgal: you can call me kellie its ok. thanks i wanna eat your girl out
queenkendraxx: yes my Mistress
queenkendraxx: you love BBC
queenkendraxx: like my mistress?
biblondesubgal: yes are yougoing to show me what youve been practicing with your bananna?
queenkendraxx: uhh yes
queenkendraxx: may I touch my ****
queenkendraxx: as I do it?
biblondesubgal: well ask your mistress
queenkendraxx: she said for this show you can decide for me
biblondesubgal: lets not do it right now
bi
Adam était fort amoureux.
Maigre comme un clou, les yeux creux ;
Son Ève était donc bien heureuse
D'être sa belle Ève amoureuse,
Mais... fiez-vous donc à demain !
Un soir, en promenant sa main
Sur le moins beau torse du monde,
Ah !... sa surprise fut profonde !
Il manquait une côte... là.
Tiens ! Tiens ! que veut dire cela ?
Se dit Ève, en baissant la tête.
Mais comme Ève n'était pas bête,
Tout d'abord Ève ne fit rien
Que s'en assurer bel et bien.
« Vous, Madame, avec cette mine ?
Qu'avez-vous donc qui vous chagrine ? »
Lui dit Adam, le jour suivant.
« Moi, rien... dit Ève... c'est... le vent. »
Or, le vent donnait sous la plume,
Contrairement à sa coutume.
Un autre eût été dépité,
Mais comme il avait la gaieté
Inaltérable de son âge,
Il s'en fut à son jardinage
Tout comme si de rien n'était.

Cependant, Ève s'em...bêtait
Comme s'ennuie une Princesse.
« Il faut, nom de Dieu ! que ça cesse »,
Se dit Ève, d'un ton tranchant.
« Je veux le voir, oui, sur-le-champ »,
Je dirai : « Sire, il manque à l'homme
Une côte, c'est sûr ; en somme,
En général, ça ne fait rien,
Mais ce général, c'est le mien.
Il faut donc la lui donner vite.
Moi, j'ai mon compte, ça m'évite
De vous importuner ; mais lui,
N'a pas le sien, c'est un ennui.
Ce détail me gâte la fête.
Puisque je suis toute parfaite,
J'ai bien droit au mari parfait.
Il ne peut que dire : en effet »,
Ici la Femme devint... rose,

« Et s'il dit, prenant mal la chose :
« Ton Adam n'est donc plus tout nu !
Que lui-même il n'est pas venu ?
A-t-il sa langue dans sa poche ?
Sur la mèche où le cœur s'accroche,
La casquette à n'en plus finir ?
Est-il en train de devenir...
Soutenu ?... » Que répliquerai-je ?
La Femme ici devint... de neige.

Sitôt qu'Adam fut de retour
Ève passa ses bras autour
Du cou, le plus fort de son monde,
Et, renversant sa tête blonde,
Reçut deux grands baisers joyeux ;
Puis fermant à demi les yeux,
Pâmée au rire de sa bouche,
Elle l'attira vers sa couche,
Où, commençant à s'incliner,
L'on se mit à se lutiner.
Soudain : « Ah ! qu'as-tu là ? » fit Ève.
Adam parut sortir d'un rêve.
« Là... mais, rien... », dit-il. « Justement,
Tu n'as rien, comme c'est charmant !
Tu vois, il te manque une côte.
Après tout, ce n'est pas ta faute,
Tu ne dois pas te tourmenter ;
Mais sur l'heure, il faut tout quitter,
Aller voir le Prince, et lui dire
Ce qu'humblement ton cœur désire ;
Que tu veux ta côte, voilà.
Or, pour lui, qu'est-ce que cela ?
Moins que rien, une bagatelle. »
Et prenant sa voix d'Immortelle :
« Allons ! Monsieur... tout de ce pas. »
Ève changea de ritournelle,
Et lorsqu'Adam était... sur elle,
Elle répétait d'un ton las :
« Pourquoi, dis, que tu m'aimes pas ? »
« Mais puisque ça ne se voit pas »,
Dit Adam. « Ça se sent », dit Ève,
Avec sa voix sifflante et brève.

Adam partit à contrecœur,
Car dans le fond il avait peur
De dire, en cette conjoncture,
À l'Auteur de la créature :
Vous avez fait un pas de clerc
En ratant ma côte, c'est clair.
Sa démarche impliquait un blâme.
Mais il voulait plaire à sa femme.

Ève attendit une heure vingt
Bonnes minutes ; il revint
Souriant, la mine attendrie,
Et, baisant sa bouche fleurie,
L'étreignant de son bras musclé :
« Je ne l'ai pas, pourtant je l'ai.
Je la tiens bien puisque je t'aime,
Sans l'avoir, je l'ai tout de même. »

Ève, sentant que ça manquait
Toujours, pensa qu'il se moquait ;
Mais il lui raconta l'histoire
Qu'il venait d'apprendre, il faut croire,
De l'origine de son corps,
Qu'Ève était sa côte, et qu'alors...
La chose...

« Ah ! c'est donc ça..., dit-elle,
Que le jour, oui, je me rappelle,
Où nous nous sommes rencontrés
Dans les parterres diaprés,
Tu m'as, en tendant tes mains franches,
Dit : « Voici la fleur de mes branches,
Et voilà le fruit de ma chair ! »
« En effet, ma chère ! »

« Ah !... mon cher !
J'avais pris moi cette parole
Au figuré... Mais j'étais folle ! »

« Je t'avais prise au figuré
Moi-même », dit Adam, paré
De sa dignité fraîche éclose
Et qui lui prêtait quelque chose
Comme un ton de maître d'hôtel,
Déjà suffisamment mortel ;
« L'ayant dit un peu comme on tousse.
Vois, quand la vérité nous pousse,
Il faut la dire, malgré soi. »

« Je ne peux pas moi comme toi »,
Fut tout ce que répondit Ève.

La nuit s'en va, le jour se lève,
Adam saisit son arrosoir,
Et : « Ma belle enfant, à ce soir ! »
Sa belle enfant ! pauvre petite !
Elle, jadis sa... favorite,
Était son enfant, à présent.
Quoi ? Ce n'était pas suffisant
Qu'Adam n'eût toujours pas sa côte,
À présent c'était de sa faute !
Elle en avait les bras cassés !
Et ce n'était encore assez.
Il fallait cette côte absente
Qu'elle en parût reconnaissante !

Doux Jésus !
Tout fut bien changé.

Ève prit son air affligé,
Et lorsqu'Adam parmi les branches
Voyait bouder ses... formes blanches
Et que, ne pouvant s'en passer,
Il accourait, pour l'embrasser,
Tout rempli d'une envie affreuse :
« Ah ! que je suis donc malheureuse ! »
Disait Ève, qui s'affalait.

Enfin, un jour qu'Adam parlait
D'une voix trop brusque et trop haute :
« Pourquoi, dis, que t'as pas ta côte ? »

« Voyons ! vous vous... fichez de moi !
Tu le sais bien,... comment, c'est toi,
Toi, ma côte, qui se réclame ! »
« Ça n'empêche pas, dit la Femme,
À ta place, j'insisterais. »

« Si je faisais de nouveaux frais,
Dit Adam, j'aurais trop de honte.
Nous avons chacun notre compte,
Toi comme moi, tu le sais bien,
Et le Prince ne nous doit rien ;
Car nul en terme de boutique
Ne tient mieux son arithmétique. »
Ce raisonnement était fort,
Ève pourtant n'avait pas tort.

Sur ces entrefaites, la femme
S'en vint errer, le vague à l'âme,
Autour de l'arbre défendu.
Le serpent s'y trouvait pendu
Par la queue, il leva la tête.
« Ève, comme vous voilà faite ! »
Dit-il, en la voyant venir.

La pauvre Ève n'y put tenir ;
Elle lui raconta sa peine,
Et même fit voir... une veine.
Le bon Vieux en parut navré.
« Tiens ! Tiens ! dit-il ; c'est pourtant vrai.
Eh ! bien ! moi : j'ai votre remède ;
Et je veux vous venir en aide,
Car je sais où tout ça conduit.
Écoute-moi, prends de ce fruit. »
« Oh ! non ! » dit Ève « Et la défense ? »
« Ton prince est meilleur qu'il ne pense
Et ne peut vous faire mourir.
Prends cette pomme et va l'offrir
À ton mari, pour qu'il en mange,
Et, dit, entr'autres choses, l'Ange,
Parfaits alors, comme des Dieux,
En lui, plus de vide odieux !
Vois quelle épine je vous ôte.
Ce pauvre Adam aura sa côte. »
C'était tout ce qu'Ève voulait.
Le fruit était là qui parlait,
Ève étendît donc sa main blanche
Et le fit passer de la branche
Sous sa nuque, dans son chignon.

Ève trouva son compagnon
Qui dormait étendu sur l'herbe,
Dans une pose peu superbe,
Le front obscurci par l'ennui.

Ève s'assit auprès de lui,
Ève s'empara de la pomme,
Se tourna du côté de l'Homme
Et la plaçant bien sous son nez,
**** de ses regards étonnés :
« Tiens ! regarde ! la belle pêche ! »
- « Pomme », dit-il d'une voix sèche.
« Pêche ! Pêche ! » - « Pomme. » - « Comment ?
Ce fruit d'or, d'un rose charmant,
N'est pas une pomme bien ronde ?
Voyons !... demande à tout le monde ? »
- « Qui, tout le monde ? » Ève sourit :
« J'ai dit tout le monde ? » et reprit,
Lui prenant doucement la tête :
« Eh ! oui, c'est une pomme, bête,
Qui ne comprends pas qu'on voulait
T'attraper... Ah ! fi ! que c'est laid !
Pour me punir, mon petit homme,
Je vais t'en donner, de ma pomme. »
Et l'éclair de son ongle luit,
Qui se perd dans la peau du fruit.

On était au temps des cerises,
Et justement l'effort des brises,
Qui soufflait dans les cerisiers,
En fit tomber une à leurs pieds !

« Malheureuse ! que vas-tu faire ? »
Crie Adam, rouge de colère,
Qui soudain a tout deviné,
Veut se saisir du fruit damné,
Mais l'homme avait trouvé son maître.
« Je serai seule à la commettre »,
Dit Ève en éloignant ses bras,
Si hautaine... qu'il n'osa pas.

Puis très tranquillement, sans fièvres,
Ève met le fruit sur ses lèvres,
Ève le mange avec ses dents.

L'homme baissa ses yeux ardents
Et de ses mains voila sa face.

« Moi, que voulez-vous que j'y fasse ?
Dit Ève ; c'est mon bon plaisir ;
Je n'écoute que mon désir
Et je le contente sur l'heure.
Mieux que vous... qu'a-t-il donc ? il pleure !
En voulez-vous ?
Non, et pourquoi ?
Vous voyez, j'en mange bien, moi.
D'ailleurs, songez qu'après ma faute
Nous ne vivrons plus côte à côte,
On va nous séparer... c'est sûr,
On me l'a dit, par un grand mur.
En voulez-vous ? »
Lui, tout en larmes,
S'enfonçait, songeant à ses charmes,
Dans le royaume de Sa voix.
Enfin, pour la dernière fois
Prenant sa tête qu'Ève couche,
« En veux-tu, dis ? Ouvre ta bouche ! »

Et c'est ainsi qu'Adam mangea
À peu près tout, Ève déjà
N'en ayant pris qu'une bouchée ;
Mais Ève eût été bien fâchée
Du contraire, pour l'avenir.
Il a besoin de devenir
Dieu, bien plus que moi, pensait-Elle.

Quand l'homme nous l'eut baillé belle,
Tu sais ce qui lors arriva ;
Le pauvre Adam se retrouva
Plus bête qu'avant, par sa faute.
Car s'il eût su plaindre sa côte,
Son Ève alors n'eût point péché ;
De plus, s'il se fût attaché
À son Prince, du fond de l'âme,
S'il n'eût point écouté sa femme,
Ton cœur a déjà deviné
Que le Seigneur eût pardonné,
Le motif d'Ève, au fond valable,
N'ayant pas eu pour détestable
Suite la faute du mari.

Lequel plus **** fut bien chéri
Et bien dorloté par « sa chère »,
Mais quand, mécontent de la chère,
Il disait : « Je suis trop bon, moi !
- Sans doute, disait Ève, toi,
T'es-un-bon-bonhomme, sur terre,
Mais... tu n'as pas de caractère ! »
Emmanuella Nov 2018
"I can’t figure it out.” She said.
“I like cigars,
and pretty dresses and crossing my legs.”
She paused,
then continued,
“And I like smoking cigars in pretty dresses while crossing my legs.”
She uncrossed them,
then crossed them again.
One smooth limb over the other.
Just like that.

“But I never seem to have a lighter on hand.
Could you— sir,
please light my cigar?”
“You see, I have no pockets to hold such things and my purse…
Well,
You’ve confiscated that, haven’t you?”

“Thanks.” She breathed,
and inhaled,
and exhaled;
Sluggish wisps of smoke dissipating into the air.
Just. like .that.

“I didn’t know L'homme was into women who smoke cigars in pretty dresses while crossing their legs", She said.
“I mean, how was I to know?
I only noticed him noticing me.
It was probably the way my hair was tousled like so,
Or how my lipstick shone a deep, dangerous rogue,
Or the way I sipped at my champagne…
That made him walk over.”

“But I never asked him to light my cigar
Or comment on my dress…
Or stroke my legs.
So when I whacked him up top over the head with my glass,
I bet he never expected it to shatter and split his skull like so.
He dropped so sudden, sir. I…”
Another ringlet of smoke, a sigh, an uncrossing and crossing of legs again.
“I had no clue,
what else to do,
But to sit still in my pretty dress, with my legs crossed, smoking my cigar trying to figure out...
Just how I'd committed ******.”
"She's a dangerous woman...
Who can ****,
Just with her *** appeal".
I.

One night at the Troubadour I spotted this extraordinary girl.

So I asked who she was.

‘A professional,’

That was my introduction that on a scale of one to ten

there were women who were fifteens—beautiful, bright, witty, and

oh, by the way, they worked.

Once I became aware,

I saw these women everywhere.

And I came to learn that most of them were connected to Alex



II.

She had a printer engrave a calling card

that featured a bird of paradise

borrowed from a Tiffany silver pattern

and,
under it,

Alex’s Aviary,

Beautiful and Exotic birds.



A few were women you’d see lunching at Le Dôme:

pampered arm pieces with expensive tastes

and a hint of a delicious but remote sexuality.

Many more were fresh-faced, athletic, tanned, freckled

the quintessential California girl

That you’d take for sorority queens or future BMW owners.





III.

The mechanism of Alex’s sudden notoriety is byzantine,

as these things always are.

One of her girls took up with a rotter,

the couple had a fight,

he went to the police,

the police had an undercover detective visit

(who just happened to be an attractive woman)

and ask to work for her,

she all but embraced her

—and by April of 1988 the district attorney had enough evidence

to charge her with two counts of pandering

and one of pimping.

For Alex, who is fifty-six

and has a heart condition and diabetes,

the stakes may be high.

A conviction carries the guarantee of incarceration.

For the forces of law and order,

the stakes may be higher.

Alex has let it be known that she will subpoena

every cop she’s ever met to testify at her trial.

And the revelations this might produce

—perhaps that Alex compromised policemen

by making girls available to them,

—perhaps that Alex had a deal with the police to provide information

in exchange for their blind eye to her activities

—could be hugely embarrassing to the police and the district attorney.

For Alex’s socially correct clients and friends,

for the socially correct wives of her clients and friends

and for a handful of movie and television executives

who have no idea they are dating or

married to former Alex girls,

the stakes are highest of all.



IV.

Alex’s black book is said to be a catalogue of
Le Tout Los Angeles.

In her head are the ****** secrets

of many of the city’s most important men,

to say nothing of visiting businessmen and Arab princes.

If she decides to warble,

either at her trial or in a book,

her song will shatter more than glass.





V.

A decade ago, I went to lunch at Ma Maison,

There were supposed to have been ten people there,

but only four came.

One of them was a short woman

who called me a few days later and invited me to lunch.

When I arrived, the table was set for two.

I didn’t know who Alex was or what she did,

but she knew the important facts of my situation:

I was getting divorced from a very wealthy man

and doing the legal work myself

to avail lawyers who wanted to get a big settlement for me.


Occasionally, she said, I get a call for a tall, dark-haired,

slender, flat-chested woman

—and I don’t have any.

It wouldn’t be a frequent thing.

There’d be weekends away, sometimes in Palm Springs,

sometimes in Europe.

The men will be elegant,

you’ll have your own room

—there would be no outward signs of impropriety.

And you’d get $10,000 to $20,000 for a weekend.





VI.

The tall, slender, flat-chested brunette

didn’t think it was right for her.

Alex handed her a business card

and suggested that she think about it.

To her surprise, she did

—for an entire week.

This was 1978, and $20,000 then

was like $40,000 now,

I knew it was hooking,

but Alex had never mentioned ***.



Our whole conversation seemed to be about something else.



VII.

I was born in Manila

to a Spanish-Filipina mother and German father,

and when I was twelve

a Japanese soldier came into our house

with his bayonet pointed at us,

ready to do us in.

He locked us in and set the house on fire.

I haven’t been scared by much since that.



My mother always struck me as goofy,

so I jumped on a bus and ran away,

I got off in Oakland,

saw a help-wanted sign on a parish house,

and went in.

I got $200 a month for taking care of four priests.

I spent all the money on pastries for the parish house.

But I didn’t care.

It felt safe.

And the priests sparked my interest in the domestic arts

—in linen, in crystal.



A new priest arrived.

He was unpleasant,

so on a vacation in Los Angeles I took a pedestrian job,

still a teenager,

married a scientist.

We separated eight years later,

he took our two sons to another state

threatened to keep them if I didn’t agree to a divorce.

Keep them I said and hung up.

It’s not that I don’t have a maternal instinct

—though I don’t,

I just hate to be manipulated.



My second husband,

an alcoholic,

had Frank Sinatra blue eyes, and possibly

—I never knew for sure—

had a big career in the underworld

as a contract killer.

Years before we got serious,

he was going out with a famous L.A. ******,

She and her friends were so elegant

that I started spending time with them in beauty salons.

They were so fancy,

so smart

—and they knew incredible people,

like the millionaire who sat in his suite all day

just writing $5,000 checks to girls.



VIII.

I was a florist.

We got to talking.

She was a madam from England

who wanted to sell her book and go home.

I bought it for $5,000.

My husband thought it was cute.

Now you’re getting your feet wet.

Three months later,

he died.

After eleven years of marriage,

just like that.

And of the names in the book

it turned out

that half of the men were also dead.

When I began the men were old and the women were ugly.



IX.

It was like a lunch party you or I would give,

Great food Alex had cooked herself.

Major giggles with old pals.

And then,

instead of chocolate After Eight,

she served three women After Three



This man has seen a bit of life

beyond Los Angeles,

so I asked him how Alex’s stable

compared with that of Madam Claude,

the legendary Parisian procuress.

Oh, these aren’t at all like Claude’s girls,

A Claude girl was perfectly dressed and multilingual

—you could take her to the opera

and she’d understand it.





He told me that when she was 40

she looked at herself in the mirror

and said

Disgusting.

People over 40

should not have ***.

But She Was Clear That She Never Liked It

even when she was young.

Besides, she saw all the street business

go to the tall,

beautiful girls.

She thought that she never had a chance

competing against them.

Instead,

she would take their money by managing them.





X.

Going to a ****** was not looked down upon then.

It was before the pill;

Girls weren’t giving it away.

Claude specialized in

failed models and actresses,

ones who just missed the cut.

But just because they failed

in those impossible professions

didn’t mean they weren’t beautiful,

fabulous.



Like Avis

in those days,

those girls tried harder.

Her place was off the Champs,

just above a branch of the Rothschild bank, where I had an account.

Once I met her,

I was constantly making withdrawals and heading upstairs.





XI.

We took the lift

and Claude greeted us at the door.

My impression was that of the director

of an haute couture house,

very subdued,

beige and gray, very little makeup.

She took us into a lounge and made us drinks,

Whiskey,

Cognac.

There was no maid.

We made small talk for 15 minutes.

How was the weekend?

What’s the weather like in Deauville?

Then she made the segue. ‘I understand you’d like to see some jeunes filles?’

She always used ‘jeunes filles.’

This was Claude’s polite way of saying 18 to 25.

She left and soon returned

with two very tall

jeunes filles,

One was blonde.

This is Eva from Austria.

She’s here studying painting.

And a brunette,

very different,

but also very fine.

This is Claudia from Germany.

She’s a dancer.

She took the girls back into the apartment and returned by herself.

I gave my English guest first choice.

He picked the blonde.

And wasn’t disappointed.

Each bedroom had its own bidet.

There was some nice

polite conversation, and then



It was slightly formal,

but it was high-quality.

He paid Claude

200 francs,

not to the girls

In 1965, 200 francs was about $40.

Pretty girls on Rue Saint-Denis

could be had for 40 francs

so you can see the premium.

Still, it wasn’t out of reach for mere mortals.

You didn’t have to be J. Paul Getty.





XII.

A lot of them

were models at

Christian Dior

or other couture houses.

She liked Scandinavians.

That was the look then

—cold, tall, perfect.

It was cheap for the quality.

They all used her.

The best people wanted

the best women.

Elementary supply and demand.



XIII.

She had a camp number tattooed on her wrist. I saw it.

She showed it to me and Rubi.

She was proud she had survived.

We talked about the camp for hours.

It was even more fascinating than the girls.



She was Jewish

I’m certain of that.

She was horrified at the Jewish collaborators

at the camp who herded

their fellow Jews

into the gas chambers.

That was the greatest betrayal in her life.



XIV.

She was this sad,

lonely little woman.

Later, Patrick told me who she was.

I was bowled over.

It was like meeting Al Capone.

I met two of the girls

who worked for her.

One was what you would expect

Tall

Blonde

Model.

But the other looked like a Rat

Then one night

she came out

all dressed up,

I didn’t even recognize her.

She was even better than the first girl.

Claude liked to transform women like that.

That was her art.

It was very odd,

my cousin told me.

There was not much furniture

and an awful lot of telephones.

“Allô oui,”



XV.

I had so many lunches

with Claude at Ma Maison

She was vicious.

One day,

Margaux Hemingway,

at the height of her beauty, walked by.

Une bonne

—the French for maid

was how Claude cut her dead.

She reduced

the entire world

to rich men wanting *** and

poor women wanting money.

She’d love to page through Vogue and see someone

and say,

When I met her

she was called

Marlene

and she had a hideous nose

and now she’s a princess.

Or she’d see someone and say

Let’s see if she kisses me or not.

It was like

I made her,

and I can destroy her.

She was obsessed

with “fixing” people

—with Saint Laurent clothes,

with Cartier watches,

with Winston jewels,

with Vuitton luggage,

with plastic surgeons.



XVI.

Her prison number was

888

which was good luck in China

but not in California.

‘Ocho ocho ocho,’ she liked to repeat

Even in jail, she was always working,

always recruiting stunning women.

She had a beautiful Mexican cellmate

and gave her Robert Evans’s number

as the first person she should call

when she was released.



XVII.

Never have *** on the first date.



XVIII.

There will always be prostitution,

The prostitution of misery.

And the prostitution of bourgeois luxury.

They will both go on forever.



“Allô oui,”



It was so exciting to hear a millionaire

or a head of state ask,

in a little boy’s voice,

for the one thing

that only you could provide

It's not how beautiful you are, it's how you relate

--it's mostly dialogue.



She was tiny, blond, perfectly coiffed and Chanel-clad.

The French Woman: The Arab Prince, the Japanese Diplomat, the Greek Tycoon, the C.I.A. Bureau Chief — She Possessed Them All!



XIX.

She was like a slave driver in the American South

Once she took a *******,

the makeover put the girl in debt,

because Claude paid all the bills to

Dior,

Vuitton,

to the hairdressers,

to the doctors,

and the girls had to work to pay them off.

It was ****** indentured servitude.



My Swans.



It reached the point

where if you walked into a room

in London

or Rome

as much as Paris

because the girls were transportable,

and saw a girl who was

better-dressed,

better-looking,

and more distinguished than the others

you presumed

it was a girl from Claude.

It was, without doubt,

the finest *** operation ever run in the history of mankind.



**.

The girl had to be

exactly what was needed

so I had to teach her everything she didn’t know.

I played a little the role of Pygmalion.

There were basic things that absolutely had to be done.

It consisted

at the start

of the physical aspect

“surgical intervention”

to give this way of being

that was different from other girls.

Often they had to be transformed

into dream creatures

because at the start

they were not at all



Often I had to teach them how to dress.

Often they needed help

to repair

what nature had given them

which was not so beautiful.

At first they had to be tall,

with pretty gestures,

good manners.

I had lots of noses done,

chins,

teeth,

*******.

There was a lot to do.



Eight times out of ten

I had to teach them how to behave in society.

There were official dinners, suppers, weekends,

and they needed to have conversation.

I insisted they learn to speak English,

read

certain books.

I interrogated them on what they read.

It wasn’t easy.

Each time something wasn’t working,

I was obliged to say so.



You were very demanding?

I was ferocious.



It’s difficult

to teach a girl how to walk into Maxim’s

without looking

ill at ease

when they’ve never been there,

to go into an airport,

to go to the Ritz,

or the Crillon

or the Dorchester.

To find yourself

in front of a king,

three princes,

four ministers,

and five ambassadors at an official dinner.

There were the wives of those people!

Day after day

one had to explain,

explain again,

start again.

It took about two years.

There would always be a man

who would then say of her,

‘But she’s absolutely exceptional. What is that girl doing here?’ ”





XXI.

A New York publisher who visited

the Palace Hotel

in Saint Moritz

in the early seventies told me,

I met a whole bunch of them there.

They were lovely.

The johns wanted everyone to know who they were.

I remember it being said

Giovanni’s Madame Claude girl is going to be there.

You asked them where they came from and they all said

Neuilly.

Claude liked girls from good families.

More to the point she had invented their backgrounds.



I have known,

because of what I did,

some exceptional and fascinating men.

I’ve known some exceptional women too,

but that was less interesting

because I made them myself.



Ah, this question of the handbag.

You would be amazed by how much dust accumulates.

Or how often women’s shoe heels are scuffed.





XXII.

She would examine their teeth and finally she would make them undress.



That was a difficult moment

When they arrived they were very shy,

a bit frightened.

At the beginning when I take a look,

it’s a question of seeing if the silhouette

and the gestures are pretty.

Then there was a disagreeable moment.

I said,

I’m sorry about this unpleasantness,

but I have to ask you to get undressed,

because I can’t talk about you unless I see you.

Believe me, I was embarrassed,

just as they were,

but it had to be done,

not out of voyeurism, not at all

—I don’t like les dames horizontales.



It was very funny

because there were always two reactions.

A young girl,

very sure of herself,

very beautiful,

très bien,

would say

Yes,

Get up, and get undressed.

There was nothing to hide, everything was perfect.



There were those who

would start timidly

to take off their dress

and I would say

I knew already.

The rest is not sadism, but nearly.

I knew what I was going to find.

I would say,

Maybe you should take off your bra,

and I knew it wasn’t going to be

beautiful.

Because otherwise she would have taken it off easily.

No problem.

There were damages that could be mended.

There were some ******* that could be redone,

some not

Sometimes it can be deceptive,

you know,

you see a pretty girl,

a pretty face,

all elegant and slim,

well dressed,

and when you see her naked

it is a catastrophe.



I could judge their physical qualities,

I could judge if she was pretty, intelligent, and cultivated,

but I didn’t know how she was in bed.

So I had some boys,

good friends,

who told me exactly.

I would ring them up and say,

There’s a new one.

And afterwards they’d ring back and say,

Not bad,

Could be better, or

Nulle.



Or,

on the contrary,

She’s perfect.

And I would sometimes have to tell the girls

what they didn’t know.

A pleasant assignment?

No.

They paid.



XXIII.

Often at the beginning

they had an ami de coeur

in other words,

oh,

a journalist, a photographer, a type like that,

someone in the cinema,

an actor, not very well known.

As time went by

It became difficult

because they didn’t have a lot of time for him.

The fact of physically changing,

becoming prettier,

changing mentally to live with millionaires,

produced a certain imbalance

between them

and the little boyfriend

who had not evolved

and had stayed in his milieu.

At the end of a certain time

she would say,

I’m so much better than him. Why am I with this boy?

And they would break up by themselves.



Remember,

this was instant elevation.

For most of them it was a dream existence,

provided they liked the ***,

and those that didn’t never lasted long.

A lot of the clients were young,

and didn’t treat them like tarts but like someone from their own class.

They would buy you presents,

take you on trips.



XXIV.

For me, *** was something very accessoire

I think after a certain age

there are certain spectacles one should not give to others

Now I have a penchant for solitude.

Love, it’s a complete destroyer,

It’s impossible,

a horror,

l’angoisse.

It’s the only time in my life I was jealous.

I’m not a jealous person, but I was épouvantable.

He was jealous too.

We broke plates over each other’s heads;

we became jealous about each other’s pasts.

I said one day

It’s finished.

Sometimes I look at myself in the mirror and say:

Break my legs,

give me scarlet fever,

an attack of TB, but never that.

Not that.



XXV.

I called her into my office

Let us not exaggerate,

I sent her away.

She came back looking for employment,

but was fired again, this time for drugs.

She made menacing phone calls.

Then she arrived at the Rue de Boulainvilliers with a gun.

She shot three bullets

I was dressed in the fashion of Courrèges at this moment

He did very padded things.

I had a padded dress with a little jacket on top.

The bullet

—merci, Monsieur Courrèges

—stuck in the padding.

I was thrown forward onto the telephone.

I had one thought which went through my head:

I will die like Kennedy.

I turned round and put my hand up in a reflex.

The second bullet went through my hand.

I have two dead fingers.

It’s most useful for removing bottle tops.

In the corridor I was saved from the third bullet

because she was very tall

and I am quite petite, so it passed over my head.



XXVI.

There were men

who could decapitate,

****, and bomb their rivals

who would be frightened of me.

I would ask them how was the girl,

and they’d say

Not bad

and then

But I’m not complaining.

I was a little sadistic to them sometimes.

Some women have known powerful men because they’re their lover.

But I’ve known them all.

I had them all

here.



She will take many state secrets with her.



XXVI.

I don’t like ugly people

probably because when I was young

I wasn’t beautiful at all.

I was ugly and I suffered for it,

although not to the point of obsession.

Now that I’m an old woman,

I’m not so bad.

And that’s why

I’ve always been surrounded by people

Who

were

beautiful.

And the best way to have beautiful people around me

was to make them.

I made them very pretty.





XXVII.

I wouldn’t call what Alex gives you

‘advice,’

She spares you Nothing.

She makes a list of what she wants done,

and she really gets into it

I mean, she wants you to get your arms waxed.

She gives you names of people who do good facials.

She tells you what to buy at Neiman Marcus.

She’s put off by anything flashy,

and if you don’t dress conservatively, she’s got no problem telling you,

in front of an audience,

You look like a cheap *****!

I used to wear what I wanted when I went out

then change in the car into a frumpy sweater

when I went to give her the money she’d always go,

Oh, you look beautiful!



Marry your boyfriend,

It’s better than going to prison.

When you go out with her,

she’ll buy you a present; she’s incredibly generous that way.

And she’ll always tell you to save money and get out.

It’s frustrating to her when girls call at the end of the month

and say they need rent money.

She wants to see you do well.





We had a schedule, with cards that indicated a client’s name,

what he liked,

the names of the girls he’d seen,

and how long he’d been with them.

And I only hired girls who had another career

—if my clients had a choice between drop-dead-gorgeous

and beautiful-and-interesting,

they’d tend to take beautiful-and-interesting.

These men wanted to talk.

If they spent two hours with a girl,

they usually spent only five or ten minutes in bed.



I get the feeling that in Los Angeles, men are more concerned with looks.



XXVIII.

That was my big idea

Not to expand the book by aggressive marketing

but to make sure that nobody

mistook my girls for run-of-the-mill hookers.

And I kept my roster fresh.

This was not a business where you peddle your ***,

get exploited,

and then are cast off.

I screen clients. I’ve never sent girls to weirdos.

I let the men know:

no violence,

no costumes,

no fudge-packing.

And I talked to my girls. I’d tell them:

Two and a half years and you’re burned out.

Save your money.

This is like a hangar

—you come in, refuel, and take off.

It’s not a vacation, it’s not a goof.

This buys the singing lessons,

the dancing lessons,

the glossies.

This is to help you pay for what your parents couldn’t provide.

It’s an honorable way station—a lot of stars did this.



XXIX.

To say someone was a Claude girl is an honour, not a slur.



Une femme terrible.

She despised men and women alike.

Men were wallets. Women were holes.



By the 80s,

if you were a brunette,

the sky was the limit.

The Saudis

They’d call for half a dozen of Alex’s finest,

ignore them all evening while they

chatted,

ate,

and played cards,

and then, around midnight,

take the women inside for a fast few minutes of ***.



They’d order women up like pizza.



Since my second husband died,

I only met one man who was right for me,

He was a sheikh.

I visited him in Europe

twenty-eight times

in the five years I knew him

and I never slept with him.

He’d say

I think you fly all the way here just to tease me,

but he introduced me

by phone

to all his powerful friends.

When I was in Los Angeles, he called me twice a day.

That’s why I never went out

he would have been disappointed.



***.

Listen to me

This is a woman’s business.

When a woman does it, it’s fun

there’s a giggle in it

when a man’s involved,

he’s ******,

he’s a ****.

He may know how to keep girls in line,

and he may make money,

but he doesn’t know what I do.

I tell guys: You’re getting a nice girl.

She’s young,

She’s pleasant,

She can do things

she can certainly make love.

She’s not a rocket scientist, but she’s everything else.



The world’s richest and most powerful men, the announcer teased.

An income “in the millions,” said the arresting officer.

Pina Colapinto

A petite call girl,

who once slid between the sheets of royalty,

a green-eyed blonde helped the police get the indictment.

They really dolled her up

She looks great.

Never!

What I told her was: ‘Wash that ******.’





XXXI.

Madam Alex died at 7 p.m.

Saturday at Cedars-Sinai Medical Center,

where she had been in intensive care after recent open heart surgery

We all held her hand when they took her off the life support

This was the passing of a legend.

Because she was the mother superior of prostitution.

She was one of the richest women on earth.

The world came to her.

She never had to leave the house.

She was like Hugh Hefner in that way.


It's like losing a friend

In all the years we played cat and mouse,

she never once tried to corrupt me.

We had a lot of fun.


To those who knew her

she was as constant

as she was colorful

always ready with a good tidbit of gossip

and a gourmet lunch for two.

She entertained, even after her conviction on pandering charges,

from the comfy depths of her blue four-poster bed at her home near Doheny Drive,

surrounded by knickknacks and meowing cats,

which she fed fresh shrimp from blue china plates.



XXXII.

She stole my business,

my books,

my girls,

my guys.

I had a good run.

My creatures.

Make Mommy happy

Oh! He is the most enchanting cat that I have ever known.



She was, how can I say it,

classy.

When she first hired me

she thought I was too young to take her case.

I was 43.

I'm going to give you some gray hairs by the time this is over.

She was right.





XXXIII.

I was fond of Heidi

But she has a streak that is so vindictive.



If there is pure evil, it is Madame Alex.





XXXIV.

I was born and raised in L.A.

My dad was a famous pediatrician.

When he died, they donated a bench to him at the Griffith Park Observatory.



I think that Heidi wanted to try her wings

pretty early,

and I think that she met some people

who sort of took all her potential

and gave it a sharp turn



She knew nothing.

She was like a little parrot who repeated what she was supposed to say.



Alex and I had a very intense relationship;

I was kind of like the daughter she loved and hated,

so she was abusive and loving at the same time.



Look, I know Madam Alex was great at what she did

but it's like this:

What took her years to build,

I built in one.

The high end is the high end,

and no one has a higher end than me.

In this business, no one steals clients.

There's just better service.



XXXV.

You were not allowed to have long hair

You were not allowed to be too pretty

You were not allowed to wear too much makeup or be too glamorous

Because someone would fall in love with you and take you away.

And then she loses the business



XXXVI.

I was pursued because

come on

in our lifetime,

we will never see another girl of my age

who lived the way I did,

who did what I did so quickly,

I made so many enemies.

Some people had been in this line of business

for their whole lives, 30 or 40 years,

and I came in and cornered the market.

Men don't like that.

Women don't like that.

No one liked it.



I had this spiritual awakening watching an Oprah Winfrey video.

I was doing this 500-hour drug class

and one day the teacher showed us this video,

called something like Make It Happen.

Usually in class I would bring a notebook

and write a letter to my brother or my journal,

but all of a sudden this grabbed my attention

and I understood everything she said.

It hit me and it changed me a lot.

It made me feel,

Accept yourself for who you are.

I saw a deeper meaning in it

but who knows, I might have just been getting my period that day!



XXXVII.

Hello, Gina!

You movie star!

Yes you are!

Gina G!

Hello my friend,

Hello my friend,

Hello my movie star,

Ruby! Ruby Boobie!

Braaawk!

Except so many women say,

Come on, Heidi

you gotta do the brothel for us; don't let us down.

It would be kind of fun opening up an exclusive resort,

and I'll make it really nice,

like the Beverly Hills Hotel

It'll feel private; you'll have your own bungalow.

The only problem out here is the climate—it's so brutal.

Charles Manson was captured a half hour from Pahrump.



I said, Joe! What are you doing?

You gotta get, like,

a garter belt and encase it in something

and write,

This belonged to Suzette Whatever,

who entertained the Flying Tigers during World War II.

Get, like, some weird tools and write,

These were the first abortion tools in the brothel,

you know what I mean?

Just make some **** up!

So I came out here to do some research

And then I realized,

What am I doing?

I'm Heidi Fleiss. I don't need anyone.

I can do this.

When I was doing my research, in three months

I saw land go from 30 thousand an acre

to 50 thousand an acre,

and then it was going for 70K!

It's urban sprawl

—we're only one hour from Las Vegas.

Out here the casinos are only going to get bigger,

prostitution is legal, it's only getting better.





XXXVIII.

The truth is

deep down inside,

I just can't do business with him

He's the type of guy who buys Cup o' Noodles soup for three cents

and makes his hookers buy it back from him for $5.

It's not my style at all.

Who wants to be 75 and facing federal charges?

It was different at my age when I

at least...come on, I lived really well.

I was 22,

25 at the time?

It was fun then, but now I wouldn't want

to deal with all that *******

—the girls and blah blah blah.

But the money was really good.



I would've told someone they were out of their ******* mind

if they'd said in five years I'd be living with all these animals like this.

It's hard-core; how I live;

It's totally a nonfunctional atmosphere for me

It's hard to get anything done because

It’s so time-consuming.

I feel like they're good luck though....

I do feel that if I ever get rid of them,

I will be jinxed and cursed the rest of my life

and nothing I do will ever work again.



Guys kind of are a hindrance to me

Certainly I have no problem getting laid or anything.

But a man is not a priority in my life.

I mean, it's crazy, but I really have fun with my parrots.



XXXIX.

I started a babysitting circle when I wasn't much older than 9

And soon all the parents in the neighborhood

wanted me to watch over their children.

Even then I had an innate business sense.

I started farming out my friends

to meet the demand.

My mother showered me with love and my father,

a pediatrician,

would ask me at the dinner table,

What did you learn today?

I ran my neighborhood.

I just pick up a hustle really easily,

I was a waitress and I met an older guy who looked like Santa Claus.



Alex was a 5' 3" bald-headed Filipina

in a transparent muu muu.

We hit it off.

I didn't know at the time that I was there to pay off the guy's gambling debt.

It's in and out,

over and out.

Do you think some big-time producer

or actor is going to go to the clubs and hustle?



Columbia Pictures executive says:

I haven’t done anything that should cause any concern.

Jeez, it's like the Nixon enemies list.

I hope I'm on it.

If I'm not, it means I must not be big enough

for people to gossip about me.



That's right ladies and gentlemen.

I am an alleged madam and that is a $25 *****!

If you live out here,

you've got to hate people.

You've got to be pretty antisocial

How you gonna come out here with only 86 people?

That's Fred.

He's digging to China.

You look good.

Yeah, you too.

It's coming along here.

Yeah, it is.

I wanted to buy that lot there, but I guess it's gone?

That's mine, man! That's all me.

Really?

I thought there was a lot between us.

No. We're neighbors.



He's a cute guy

He's entertaining.

See, I kind of did do something shady to him.

I thought my property went all the way back

and butted up against his.

But there was one lot between us right there.

He said he was buying it,

but I saw the 'For Sale' sign still up there,

So I went and called the broker and said,

I'm an all-cash buyer.

So I really bought it out from under him.

But he's got plenty of room, and I need the space for my parrots.

Pahrump will always be Pahrump, but Crystal is going to be nice

All you need are four or five fancy houses and it'll flush everyone out

and it'll be a nice area.

They're all kind of weird here, but these people will go.

Like this guy here,

someone needs to **** him.

I was just saying to my dad that these parrots are born to a really ******-up world

He goes, Heidi, no, no; the world is a beautiful garden.

It's just, people are destroying it.

I’m looking into green building options

I don't want anything polluting,

I want a huge auditorium,

but it'll be like a jungle where my birds can really fly!

Where they can really do what they're supposed to do.

There were over 300 birds in there!

That lady,

She ran the exotic-birds department for the Tropicana Hotel,

which is a huge job.

She called me once at 3:30 in the morning

Come over here and help me feed this baby!

Some baby parrot.

And I ran over there in my pajamas

—I knew there was something else wrong

and she was like

Get me my oxygen!

Get me this, get me that.

I called my dad; he was like,

I don't know, honey, you better call the paramedics.

They ended up getting a helicopter.

And they were taking her away

in the wind with her IV and blood and everything

and she goes, Heidi, you take care of my birds.

And she dies the next day.

She was just a super-duper person.



XL.

I relate to the lifestyle she had before,

Now, I'm just a citizen.

I'm clean,

I'm sober,

I'm married,

I work at Wal-Mart.

I'm proud to say I know her. I look into her eyes

and we relate.





I got out in 2000,

so I've been sending her money for seven years

She was…whatever.

Girlfriend?

Yeah, maybe.

But ***, I tried like two times,

and I'm just not gay.

She gets out in about eight or nine months

and I told her I would get her a house.

But nowhere near me.

I didn't touch her,

but I'd be, like...

a funny story:

I told her,

Don't you ever ******* think

about contacting me in the real world.

I'm not a lesbian.

Then about two years ago, I got an e-mail from her,

or she called me and said, 'Google my name.'

So I Googled her name,

and she has this huge company.

Huge!

She won, like, Woman of the Year awards.

So I called her and I go,

Not bad.

She goes, 'Well, I did all that because you called me a loser.'

I go, '****, I should've called you more names

you probably would've found the cure for cancer by now.



XLI.

No person shall be employed by the licensee

who has ever been convicted of

a felony involving moral turpitude

But I qualify,

I mean, big deal, so I'm a convicted felon.

Being in the *** industry, you can't be so squeaky-clean.

You've got to be hustling.

Nighttime is really enchanting here

It's like a whole 'nother world out here, it really is

I’m so far removed from my social life and old surroundings.

Who was it, Oscar Wilde, I think, who said

people can adjust to anything.

I was perfectly adjusted in the penitentiary,

and I was perfectly adjusted to living in a château in France.



We had done those drug addiction shows together

Dr. Drew.

Afterward we were friendly

and he'd call me every now and then.

He'd act like he had his stuff together.

But it was all a lie.

Everything is a lie.

I brought him to a Humane Society event at Paramount Studios last year.

He was just such a mess.

So out of it.

He stole money from my purse.

He's such a drug addict because he's so afraid of being fat.

He liked horse ****, though. He did like horse ****.

This one woman that would have *** with a horse on the internet,

He told me that’s his favorite actress.

Better than Meryl Streep.



XLII.

The cops could see

why these women were taking over trade.

Girls with these looks charged upwards of $500 an hour.

The Russians had undercut them with a bargain rate of $150 an hour.

One thing they are not is lazy.

In the USSR

they grew up with no religion, no morality.

Prostitution is not considered a bad thing.

In fact, it’s considered a great way to make money.

That’s why it’s exploding here.

What we saw was just a tip of the iceberg.

These girls didn’t come over here expecting to be nannies.

They knew exactly what they wanted and what they were getting into.

The madam who organized this raid

was making $4 million a year,

laundered through Russian-owned banks in New York City

These are brutal people.

They are all backstabbers.

They’re entrepreneurs.

They’re looking at $10,000 a month for turning tricks.

For them, that’s the American dream.



XLIII.

If you’re not into something,

don’t be into it

But,

if you want to take some whipped cream,

put it between your toes,

have your dog licking it up and,

at the same time,

have your girlfriend poke you in the eye,

then that’s fine.

That’s a little weird but we shouldn’t judge.



She was my best friend then

and I consider her one of my best friends now,

because when I was going through Riker’s

and everyone abandoned me,

including my boyfriend,

I was hysterical,

crying,

and she was the one that was there.

And, when somebody needed to step up to the plate,

that’s who did, and I have an immense amount of

loyalty, respect, and love for her.

And if she’s going to prison for eight years

—that’s what she’s sentenced for

—I’ll go there,

and I’ll go there every week,

for eight years.

That’s the type of person I am.
NGANGO HONORÉ May 2021
La beauté est éphémère
Et passagère est ce qu'on voit
Ce n'est pas ça qu'on recherche chez une femme, ce n'est pas ça

Il est question de Grâce
Ma sœur appelle sa "Woman  of tomorrow "
Been a Queen
Tout femme naît princesse, mais elle doit se transformer en reine

C'est ça qu'on recherche chez une femme Cette royauté est acquise avec la maturité
Et une double couronne est en jeu
Puisqu'on dit :
Une femme en talon est certes élégante, belle ou ...
Mais une femme à genou est plus Puissante
Tous les Combat se gagnent dans la prière
Elle devient une reine pour Jesus

Je dédie ce poème à ma MÉMÉ, car en l'écrivant j'ai reconnu la vérité dans ces paroles de Malala Yousafzai 
Je cite : il y a deux Puissances celle de l'épée et celle du bic, mais il y a une 3e plus Puissante que les premières, la Puissance d'une femme

Une femme est forte
Courageuse et Brave 
Elles incarnent la Bravoure des plus Valeureux Chevaliers de l'histoire
Elles inspirent l'humanité

On rend hommage au Reines de notre histoire pas aux princesses
Elles marquent notre Histoire et la parsèment d'une saveur agréable qu'on ne serait pas décrire

Ces reines
Descente d'esprit d'âme et de corps
Sans complexe de supériorité étouffant ni d'infériorité agaçante
C'est d'elles que je parle la 

On dit que personne n'est parfait.
Mais je me dis que si les défauts d'une personne n'égalent pas son bon côté
Et qu'elle est toujours prête à s'améliorer
Pourquoi ne pas dire qu'elle est parfaite

Ma mère, la mienne est une Reine-Parfaite
Love you mum 
La mienne
Je rends Hommage par la Présente a Tout les Mamans du monde.
On les aimes toutes nos Mammans 🥰👌
À Madame L. sur son album.

Amitié, doux repos de l'âme,
Crépuscule charmant des cœurs,
Pourquoi dans les yeux d'une femme
As-tu de plus tendres langueurs ?

Ta nature est pourtant la même !
Dans le cœur dont elle a fait don
Ce n'est plus la femme qu'on aime,
Et l'amour a perdu son nom.

Mais comme en une pure glace
Le crayon se colore mieux,
Le sentiment qui le remplace
Est plus visible en deux beaux yeux.

Dans un timbre argentin de femme
Il a de plus tendres accents :
La chaste volupté de l'âme
Devient presque un plaisir des sens.

De l'homme la mâle tendresse
Est le soutien d'un bras nerveux,
Mais la vôtre est une caresse
Qui frissonne dans les cheveux.

Oh ! laissez-moi, vous que j'adore
Des noms les plus doux tour à tour,
O femmes, me tromper encore
Aux ressemblances de l'amour !

Douce ou grave, tendre ou sévère,
L'amitié fut mon premier bien :
Quelque soit la main qui me serre,
C'est un cœur qui répond au mien.

Non, jamais ma main ne repousse
Ce symbole d'un sentiment ;
Mais lorsque la main est plus douce,
Je la serre plus tendrement.
Écoutez. Une femme au profil décharné,
Maigre, blême, portant un enfant étonné,
Est là qui se lamente au milieu de la rue.
La foule, pour l'entendre, autour d'elle se rue.
Elle accuse quelqu'un, une autre femme, ou bien
Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n'a rien ;
Pas d'argent ; pas de pain ; à peine un lit de paille.
L'homme est au cabaret pendant qu'elle travaille.
Elle pleure, et s'en va. Quand ce spectre a passé,
Ô penseurs, au milieu de ce groupe amassé,
Qui vient de voir le fond d'un cœur qui se déchire,
Qu'entendez-vous toujours ? Un long éclat de rire.

Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,
Avoir droit au bonheur, à la joie, à l'amour.
Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille !
Seule ! - n'importe ! elle a du courage, une aiguille,
Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,
En travaillant le jour, en travaillant la nuit,
Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.
Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,
Et chante au bord du toit tant que dure l'été.
Mais l'hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,
Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe ;
Les jours sont courts, il faut allumer une lampe ;
L'huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.
Ô jeunesse ! printemps ! aube ! en proie à l'hiver !
La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,
Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte
Les meubles, prend enfin quelque humble bague d'or ;
Tout est vendu ! L'enfant travaille et lutte encor ;
Elle est honnête ; mais elle a, quand elle veille,
La misère, démon, qui lui parle à l'oreille.
L'ouvrage manque, hélas ! cela se voit souvent.
Que devenir ! Un jour, ô jour sombre ! elle vend
La pauvre croix d'honneur de son vieux père, et pleure ;
Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure !
A dix-sept ans ! grand Dieu ! mais que faire ?... - Voilà
Ce qui fait qu'un matin la douce fille alla
Droit au gouffre, et qu'enfin, à présent, ce qui monte
À son front, ce n'est plus la pudeur, c'est la honte.
Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels !
C'est fini. Les enfants, ces innocents cruels,
La suivent dans la rue avec des cris de joie.
Malheureuse ! elle traîne une robe de soie,
Elle chante, elle rit... ah ! pauvre âme aux abois !
Et le peuple sévère, avec sa grande voix,
Souffle qui courbe un homme et qui brise une femme,
Lui dit quand elle vient : « C'est toi ? Va-t-en, infâme ! »

Un homme s'est fait riche en vendant à faux poids ;
La loi le fait juré. L'hiver, dans les temps froids ;
Un pauvre a pris un pain pour nourrir sa famille.
Regardez cette salle où le peuple fourmille ;
Ce riche y vient juger ce pauvre. Écoutez bien.
C'est juste, puisque l'un a tout et l'autre rien.
Ce juge, - ce marchand, - fâché de perdre une heure,
Jette un regard distrait sur cet homme qui pleure,
L'envoie au bagne, et part pour sa maison des champs.
Tous s'en vont en disant : « C'est bien ! » bons et méchants ;
Et rien ne reste là qu'un Christ pensif et pâle,
Levant les bras au ciel dans le fond de la salle.

Un homme de génie apparaît. Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il est utile à tous ;
Comme l'aube au-dessus de l'océan qui roule,
Il dore d'un rayon tous les fronts de la foule ;
Il luit ; le jour qu'il jette est un jour éclatant ;
Il apporte une idée au siècle qui l'attend ;
Il fait son œuvre ; il veut des choses nécessaires,
Agrandir les esprits, amoindrir les misères ;
Heureux, dans ses travaux dont les cieux sont témoins,
Si l'on pense un peu plus, si l'on souffre un peu moins !
Il vient. - Certe, on le va couronner ! - On le hue !
Scribes, savants, rhéteurs, les salons, la cohue,
Ceux qui n'ignorent rien, ceux qui doutent de tout,
Ceux qui flattent le roi, ceux qui flattent l'égout,
Tous hurlent à la fois et font un bruit sinistre.
Si c'est un orateur ou si c'est un ministre,
On le siffle. Si c'est un poète, il entend
Ce chœur : « Absurde ! faux ! monstrueux ! révoltant ! »
Lui, cependant, tandis qu'on bave sur sa palme,
Debout, les bras croisés, le front levé, l'œil calme,
Il contemple, serein, l'idéal et le beau ;
Il rêve ; et, par moments, il secoue un flambeau
Qui, sous ses pieds, dans l'ombre, éblouissant la haine,
Éclaire tout à coup le fond de l'âme humaine ;
Ou, ministre, il prodigue et ses nuits et ses jours ;
Orateur, il entasse efforts, travaux, discours ;
Il marche, il lutte ! Hélas ! l'injure ardente et triste,
À chaque pas qu'il fait, se transforme et persiste.
Nul abri. Ce serait un ennemi public,
Un monstre fabuleux, dragon ou basilic,
Qu'il serait moins traqué de toutes les manières,
Moins entouré de gens armés de grosses pierres,
Moins haï ! -- Pour eux tous et pour ceux qui viendront,
Il va semant la gloire, il recueille l'affront.
Le progrès est son but, le bien est sa boussole ;
Pilote, sur l'avant du navire il s'isole ;
Tout marin, pour dompter les vents et les courants,
Met tour à tour le cap sur des points différents,
Et, pour mieux arriver, dévie en apparence ;
Il fait de même ; aussi blâme et cris ; l'ignorance
Sait tout, dénonce tout ; il allait vers le nord,
Il avait tort ; il va vers le sud, il a tort ;
Si le temps devient noir, que de rage et de joie !
Cependant, sous le faix sa tête à la fin ploie,
L'âge vient, il couvait un mal profond et lent,
Il meurt. L'envie alors, ce démon vigilant,
Accourt, le reconnaît, lui ferme la paupière,
Prend soin de la clouer de ses mains dans la bière,
Se penche, écoute, épie en cette sombre nuit
S'il est vraiment bien mort, s'il ne fait pas de bruit,
S'il ne peut plus savoir de quel nom on le nomme,
Et, s'essuyant les yeux, dit : « C'était un grand homme ! »

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
« Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? Que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, saint, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

Le pesant chariot porte une énorme pierre ;
Le limonier, suant du mors à la croupière,
Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant
Monte, et le cheval triste à le poitrail en sang.
Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête ;
Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête ;
C'est lundi ; l'homme hier buvait aux Porcherons
Un vin plein de fureur, de cris et de jurons ;
Oh ! quelle est donc la loi formidable qui livre
L'être à l'être, et la bête effarée à l'homme ivre !
L'animal éperdu ne peut plus faire un pas ;
Il sent l'ombre sur lui peser ; il ne sait pas,
Sous le bloc qui l'écrase et le fouet qui l'assomme,
Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l'homme.
Et le roulier n'est plus qu'un orage de coups
Tombant sur ce forçat qui traîne des licous,
Qui souffre et ne connaît ni repos ni dimanche.
Si la corde se casse, il frappe avec le pié ;
Et le cheval, tremblant, hagard, estropié,
Baisse son cou lugubre et sa tête égarée ;
On entend, sous les coups de la botte ferrée,
Sonner le ventre nu du pauvre être muet !
Il râle ; tout à l'heure encore il remuait ;
Mais il ne bouge plus, et sa force est finie ;
Et les coups furieux pleuvent ; son agonie
Tente un dernier effort ; son pied fait un écart,
Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ;
Et, dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
Il regarde quelqu'un de sa prunelle trouble ;
Et l'on voit lentement s'éteindre, humble et terni,
Son œil plein des stupeurs sombres de l'infini,
Où luit vaguement l'âme effrayante des choses.
Hélas !

Cet avocat plaide toutes les causes ;
Il rit des généreux qui désirent savoir
Si blanc n'a pas raison, avant de dire noir ;
Calme, en sa conscience il met ce qu'il rencontre,
Ou le sac d'argent Pour, ou le sac d'argent Contre ;
Le sac pèse pour lui ce que la cause vaut.
Embusqué, plume au poing, dans un journal dévot,
Comme un bandit tuerait, cet écrivain diffame.
La foule hait cet homme et proscrit cette femme ;
Ils sont maudits. Quel est leur crime ? Ils ont aimé.
L'opinion rampante accable l'opprimé,
Et, chatte aux pieds des forts, pour le faible est tigresse.
De l'inventeur mourant le parasite engraisse.
Le monde parle, assure, affirme, jure, ment,
Triche, et rit d'escroquer la dupe Dévouement.
Le puissant resplendit et du destin se joue ;
Derrière lui, tandis qu'il marche et fait la roue,
Sa fiente épanouie engendre son flatteur.
Les nains sont dédaigneux de toute leur hauteur.
Ô hideux coins de rue où le chiffonnier morne
Va, tenant à la main sa lanterne de corne,
Vos tas d'ordures sont moins noirs que les vivants !
Qui, des vents ou des cœurs, est le plus sûr ? Les vents.
Cet homme ne croit rien et fait semblant de croire ;
Il a l'œil clair, le front gracieux, l'âme noire ;
Il se courbe ; il sera votre maître demain.

Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin ;
Ton feutre humble et troué s'ouvre à l'air qui le mouille ;
Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille ;
Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau ;
Ton vieux corps grelottant tremble sous ton sarrau ;
Ta cahute, au niveau du fossé de la route,
Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute ;
Tu gagnes dans ton jour juste assez de pain noir
Pour manger le matin et pour jeûner le soir ;
Et, fantôme suspect devant qui l'on recule,
Regardé de travers quand vient le crépuscule,
Pauvre au point d'alarmer les allants et venants,
Frère sombre et pensif des arbres frissonnants,
Tu laisses choir tes ans ainsi qu'eux leur feuillage ;
Autrefois, homme alors dans la force de l'âge,
Quand tu vis que l'Europe implacable venait,
Et menaçait Paris et notre aube qui naît,
Et, mer d'hommes, roulait vers la France effarée,
Et le Russe et le *** sur la terre sacrée
Se ruer, et le nord revomir Attila,
Tu te levas, tu pris ta fourche ; en ces temps-là,
Tu fus, devant les rois qui tenaient la campagne,
Un des grands paysans de la grande Champagne.
C'est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon,
Une calèche arrive, et, comme un tourbillon,
Dans la poudre du soir qu'à ton front tu secoues,
Mêle l'éclair du fouet au tonnerre des roues.
Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas ! Ce passant
Fit sa fortune à l'heure où tu versais ton sang ;
Il jouait à la baisse, et montait à mesure
Que notre chute était plus profonde et plus sûre ;
Il fallait un vautour à nos morts ; il le fut ;
Il fit, travailleur âpre et toujours à l'affût,
Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes ;
Moscou remplit ses prés de meules odorantes ;
Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets,
Et la Bérésina charriait un palais ;
Pour lui, pour que cet homme ait des fleurs, des charmilles,
Des parcs dans Paris même ouvrant leurs larges grilles,
Des jardins où l'on voit le cygne errer sur l'eau,
Un million joyeux sortit de Waterloo ;
Si bien que du désastre il a fait sa victoire,
Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire,
Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair.
Or, de vous deux, c'est toi qu'on hait, lui qu'on vénère ;
Vieillard, tu n'es qu'un gueux, et ce millionnaire,
C'est l'honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas !

Les carrefours sont pleins de chocs et de combats.
Les multitudes vont et viennent dans les rues.
Foules ! sillons creusés par ces mornes charrues :
Nuit, douleur, deuil ! champ triste où souvent a germé
Un épi qui fait peur à ceux qui l'ont semé !
Vie et mort ! onde où l'hydre à l'infini s'enlace !
Peuple océan jetant l'écume populace !
Là sont tous les chaos et toutes les grandeurs ;
Là, fauve, avec ses maux, ses horreurs, ses laideurs,
Ses larves, désespoirs, haines, désirs, souffrances,
Qu'on distingue à travers de vagues transparences,
Ses rudes appétits, redoutables aimants,
Ses prostitutions, ses avilissements,
Et la fatalité des mœurs imperdables,
La misère épaissit ses couches formidables.
Les malheureux sont là, dans le malheur reclus.
L'indigence, flux noir, l'ignorance, reflux,
Montent, marée affreuse, et parmi les décombres,
Roulent l'obscur filet des pénalités sombres.
Le besoin fuit le mal qui le tente et le suit,
Et l'homme cherche l'homme à tâtons ; il fait nuit ;
Les petits enfants nus tendent leurs mains funèbres ;
Le crime, antre béant, s'ouvre dans ces ténèbres ;
Le vent secoue et pousse, en ses froids tourbillons,
Les âmes en lambeaux dans les corps en haillons :
Pas de cœur où ne croisse une aveugle chimère.
Qui grince des dents ? L'homme. Et qui pleure ? La mère.
Qui sanglote ? La vierge aux yeux hagards et doux.
Qui dit : « J'ai froid ? » L'aïeule. Et qui dit : « J'ai faim ? » Tous !
Et le fond est horreur, et la surface est joie.
Au-dessus de la faim, le festin qui flamboie,
Et sur le pâle amas des cris et des douleurs,
Les chansons et le rire et les chapeaux de fleurs !
Ceux-là sont les heureux. Ils n'ont qu'une pensée :
A quel néant jeter la journée insensée ?
Chiens, voitures, chevaux ! cendre au reflet vermeil !
Poussière dont les grains semblent d'or au soleil !
Leur vie est aux plaisirs sans fin, sans but, sans trêve,
Et se passe à tâcher d'oublier dans un rêve
L'enfer au-dessous d'eux et le ciel au-dessus.
Quand on voile Lazare, on efface Jésus.
Ils ne regardent pas dans les ombres moroses.
Ils n'admettent que l'air tout parfumé de roses,
La volupté, l'orgueil, l'ivresse et le laquais
Ce spectre galonné du pauvre, à leurs banquets.
Les fleurs couvrent les seins et débordent des vases.
Le bal, tout frissonnant de souffles et d'extases,
Rayonne, étourdissant ce qui s'évanouit ;
Éden étrange fait de lumière et de nuit.
Les lustres aux plafonds laissent pendre leurs flammes,
Et semblent la racine ardente et pleine d'âmes
De quelque arbre céleste épanoui plus haut.
Noir paradis dansant sur l'immense cachot !
Ils savourent, ravis, l'éblouissement sombre
Des beautés, des splendeurs, des quadrilles sans nombre,
Des couples, des amours, des yeux bleus, des yeux noirs.
Les valses, visions, passent dans les miroirs.
Parfois, comme aux forêts la fuite des cavales,
Les galops effrénés courent ; par intervalles,
Le bal reprend haleine ; on s'interrompt, on fuit,
On erre, deux à deux, sous les arbres sans bruit ;
Puis, folle, et rappelant les ombres éloignées,
La musique, jetant les notes à poignées,
Revient, et les regards s'allument, et l'archet,
Bondissant, ressaisit la foule qui marchait.
Ô délire ! et d'encens et de bruit enivrées,
L'heure emporte en riant les rapides soirées,
Et les nuits et les jours, feuilles mortes des cieux.
D'autres, toute la nuit, roulent les dés joyeux,
Ou bien, âpre, et mêlant les cartes qu'ils caressent,
Où des spectres riants ou sanglants apparaissent,
Leur soif de l'or, penchée autour d'un tapis vert,
Jusqu'à ce qu'au volet le jour bâille entr'ouvert,
Poursuit le pharaon, le lansquenet ou l'hombre ;
Et, pendant qu'on gémit et qu'on frémit dans l'ombre,
Pendant que le
Claire Hanratty Mar 2018
Daisy.
A little flower with white petals that sometimes turn pink.
An orange centre that withstands the constant extraction of those petals, with the pang and echo of tiny voices shouting
“He loves me; he loves me not”-
Often mistaken for a ****.

Daisy.
A girl who winces with insecurity
Every time the nearest dandelion clock is
Plucked from the soiled earth around her.
She watches with wet, reddened eyes as she is paralysed
(If being limbless can equate to such a feeling)
And unable to stop the careless children blow away Time as if it were some sort of lark-
Seed by seed.

Daisy.
A witness to the exposure of stalks and leaves alike;
A veteran of the unwanted embrace and, indeed,
The wanton thieving of petals and memories and silence and voice
Combined.
She is swaying but explicitly not
Bending to the wind.
She stands her ground, and
She has blossomed.
I.

C'était une humble église au cintre surbaissé,
L'église où nous entrâmes,
Où depuis trois cents ans avaient déjà passé
Et pleuré bien des âmes.

Elle était triste et calme à la chute du jour,
L'église où nous entrâmes ;
L'autel sans serviteur, comme un cœur sans amour,
Avait éteint ses flammes.

Les antiennes du soir, dont autrefois saint Paul
Réglait les chants fidèles,
Sur les stalles du chœur d'où s'élance leur vol
Avaient ployé leurs ailes.

L'ardent musicien qui sur tous à pleins bords
Verse la sympathie,
L'homme-esprit n'était plus dans l'orgue, vaste corps
Dont l'âme était partie.

La main n'était plus là, qui, vivante et jetant
Le bruit par tous les pores,
Tout à l'heure pressait le clavier palpitant,
Plein de notes sonores,

Et les faisait jaillir sous son doigt souverain
Qui se crispe et s'allonge,
Et ruisseler le long des grands tubes d'airain
Comme l'eau d'une éponge.

L'orgue majestueux se taisait gravement
Dans la nef solitaire ;
L'orgue, le seul concert, le seul gémissement
Qui mêle aux cieux la terre !

La seule voix qui puisse, avec le flot dormant
Et les forêts bénies,
Murmurer ici-bas quelque commencement
Des choses infinies !

L'église s'endormait à l'heure où tu t'endors,
Ô sereine nature !
À peine, quelque lampe au fond des corridors
Étoilait l'ombre obscure.

À peine on entendait flotter quelque soupir,
Quelque basse parole,
Comme en une forêt qui vient de s'assoupir
Un dernier oiseau vole ;

Hélas ! et l'on sentait, de moment en moment,
Sous cette voûte sombre,
Quelque chose de grand, de saint et de charmant
S'évanouir dans l'ombre !

Elle était triste et calme à la chute du jour
L'église où nous entrâmes ;
L'autel sans serviteur, comme un cœur sans amour,
Avait éteint ses flammes.

Votre front se pencha, morne et tremblant alors,
Comme une nef qui sombre,
Tandis qu'on entendait dans la ville au dehors
Passer des voix sans nombre.

II.

Et ces voix qui passaient disaient joyeusement
« Bonheur ! gaîté ! délices !
À nous les coupes d'or pleines d'un vin charmant !
À d'autres les calices !

Jouissons ! l'heure est courte et tout fuit promptement
L'urne est vite remplie !
Le nœud de l'âme au corps, hélas ! à tout moment
Dans l'ombre se délie !

Tirons de chaque objet ce qu'il a de meilleur,
La chaleur de la flamme,
Le vin du raisin mûr, le parfum de la fleur,
Et l'amour de la femme !

Épuisons tout ! Usons du printemps enchanté
Jusqu'au dernier zéphire,
Du jour jusqu'au dernier rayon, de la beauté
Jusqu'au dernier sourire !

Allons jusqu'à la fin de tout, en bien vivant,
D'ivresses en ivresses,
Une chose qui meurt, mes amis, a souvent
De charmantes caresses !

Dans le vin que je bois, ce que j'aime le mieux
C'est la dernière goutte.
L'enivrante saveur du breuvage joyeux
Souvent s'y cache toute !

Sur chaque volupté pourquoi nous hâter tous,
Sans plonger dans son onde,
Pour voir si quelque perle ignorée avant nous
N'est pas sous l'eau profonde ?

Que sert de n'effleurer qu'à peine ce qu'on tient,
Quand on a les mains pleines,
Et de vivre essoufflé comme un enfant qui vient
De courir dans les plaines ?

Jouissons à loisir ! Du loisir tout renaît !
Le bonheur nous convie !
Faisons, comme un tison qu'on heurte au dur chenet,
Étinceler la vie !

N'imitons pas ce fou que l'ennui tient aux fers,
Qui pleure et qui s'admire.
Toujours les plus beaux fruits d'ici-bas sont offerts
Aux belles dents du rire !

Les plus tristes d'ailleurs, comme nous qui rions,
Souillent parfois leur âme.
Pour fondre ces grands cœurs il suffit des rayons
De l'or ou de la femme.

Ils tombent comme nous, malgré leur fol orgueil
Et leur vaine amertume ;
Les flots les plus hautains, dès que vient un écueil,
S'écroulent en écume !

Vivons donc ! et buvons, du soir jusqu'au matin,
Pour l'oubli de nous-même,
Et déployons gaîment la nappe du festin,
Linceul du chagrin blême !

L'ombre attachée aux pas du beau plaisir vermeil,
C'est la tristesse sombre.
Marchons les yeux toujours tournés vers le soleil ;
Nous ne verrons pas l'ombre !

Qu'importe le malheur, le deuil, le désespoir,
Que projettent nos joies,
Et que derrière nous quelque chose de noir
Se traîne sur nos voies !

Nous ne le savons pas. - Arrière les douleurs,
Et les regrets moroses !
Faut-il donc, en fanant des couronnes de fleurs,
Avoir pitié des roses ?

Les vrais biens dans ce monde, - et l'autre est importun !
C'est tout ce qui nous fête,
Tout ce qui met un chant, un rayon, un parfum,
Autour de notre tête !

Ce n'est jamais demain, c'est toujours aujourd'hui !
C'est la joie et le rire !
C'est un sein éclatant peut-être plein d'ennui,
Qu'on baise et qui soupire !

C'est l'orgie opulente, enviée au-dehors,
Contente, épanouie,
Qui rit, et qui chancelle, et qui boit à pleins bords,
De flambeaux éblouie ! »

III.

Et tandis que ces voix, que tout semblait grossir,
Voix d'une ville entière,
Disaient : Santé, bonheur, joie, orgueil et plaisir !
Votre œil disait : Prière !

IV.

Elles parlaient tout haut et vous parliez tout bas
- « Dieu qui m'avez fait naître,
Vous m'avez réservée ici pour des combats
Dont je tremble, ô mon maître !

Ayez pitié ! - L'esquif où chancellent mes pas
Est sans voile et sans rames.
Comme pour les enfants, pourquoi n'avez-vous pas
Des anges pour les femmes ?

Je sais que tous nos jours ne sont rien, Dieu tonnant,
Devant vos jours sans nombre.
Vous seul êtes réel, palpable et rayonnant ;
Tout le reste est de l'ombre.

Je le sais. Mais cette ombre où nos cœurs sont flottants,
J'y demande ma route.
Quelqu'un répondra-t-il ? Je prie, et puis j'attends !
J'appelle, et puis j'écoute !

Nul ne vient. Seulement par instants, sous mes pas,
Je sens d'affreuses trames.
Comme pour les enfants, pourquoi n'avez-vous pas
Des anges pour les femmes ?

Seigneur ! autour de moi, ni le foyer joyeux,
Ni la famille douce,
Ni l'orgueilleux palais qui touche presque aux cieux,
Ni le nid dans la mousse,

Ni le fanal pieux qui montre le chemin,
Ni pitié, ni tendresse,
Hélas ! ni l'amitié qui nous serre la main,
Ni l'amour qui la presse,

Seigneur, autour de moi rien n'est resté debout !
Je pleure et je végète,
Oubliée au milieu des ruines de tout,
Comme ce qu'on rejette !

Pourtant je n'ai rien fait à ce monde d'airain,
Vous le savez vous-même.
Toutes mes actions passent le front serein
Devant votre œil suprême.

Jusqu'à ce que le pauvre en ait pris la moitié,
Tout ce que j'ai me pèse.
Personne ne me plaint. Moi, de tous j'ai pitié.
Moi, je souffre et j'apaise !

Jamais de votre haine ou de votre faveur
Je n'ai dit : Que m'importe !
J'ai toujours au passant que je voyais rêveur
Enseigné votre porte.

Vous le savez. - Pourtant mes pleurs que vous voyez,
Seigneur, qui les essuie ?
Tout se rompt sous ma main, tout tremble sous mes pieds,
Tout coule où je m'appuie.

Ma vie est sans bonheur, mon berceau fut sans jeux.
Cette loi, c'est la vôtre !
Tous les rayons de jour de mon ciel orageux
S'en vont l'un après l'autre.

Je n'ai plus même, hélas ! le flux et le reflux
Des clartés et des ombres.
Mon esprit chaque jour descend de plus en plus
Parmi les rêves sombres.

On dit que sur les cœurs, pleins de trouble et d'effroi,
Votre grâce s'épanche.
Soutenez-moi, Seigneur ! Seigneur, soutenez-moi,
Car je sens que tout penche ! »

V.

Et moi, je contemplais celle qui priait Dieu
Dans l'enceinte sacrée,
La trouvant grave et douce et digne du saint lieu,
Cette belle éplorée.

Et je lui dis, tâchant de ne pas la troubler,
La pauvre enfant qui pleure,
Si par hasard dans l'ombre elle entendait parler
Quelque autre voix meilleure,

Car au déclin des ans comme au matin des jours,
Joie, extase ou martyre,
Un autel que rencontre une femme a toujours
Quelque chose à lui dire !

VI.

« Ô madame ! pourquoi ce chagrin qui vous suit,
Pourquoi pleurer encore,
Vous, femme au cœur charmant, sombre comme la nuit,
Douce comme l'aurore ?

Qu'importe que la vie, inégale ici-bas
Pour l'homme et pour la femme,
Se dérobe et soit prête à rompre sous vos pas ?
N'avez-vous pas votre âme ?

Votre âme qui bientôt fuira peut-être ailleurs
Vers les régions pures,
Et vous emportera plus **** que nos douleurs,
Plus **** que nos murmures !

Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant
Sur des rameaux trop frêles,
Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant,
Sachant qu'il a des ailes ! »

Octobre 18...
Elle ne connaissait ni l'orgueil ni la haine ;
Elle aimait ; elle était pauvre, simple et sereine ;
Souvent le pain qui manque abrégeait son repas.
Elle avait trois enfants, ce qui n'empêchait pas
Qu'elle ne se sentît mère de ceux qui souffrent.
Les noirs événements qui dans la nuit s'engouffrent,
Les flux et les reflux, les abîmes béants,
Les nains, sapant sans bruit l'ouvrage des géants,
Et tous nos malfaiteurs inconnus ou célèbres,
Ne l'épouvantaient point ; derrière ces ténèbres,
Elle apercevait Dieu construisant l'avenir.
Elle sentait sa foi sans cesse rajeunir
De la liberté sainte elle attisait les flammes
Elle s'inquiétait des enfants et des femmes ;
Elle disait, tendant la main aux travailleurs :
La vie est dure ici, mais sera bonne ailleurs.
Avançons ! - Elle allait, portant de l'un à l'autre
L'espérance ; c'était une espèce d'apôtre
Que Dieu, sur cette terre où nous gémissons tous,
Avait fait mère et femme afin qu'il fût plus doux ;
L'esprit le plus farouche aimait sa voix sincère.
Tendre, elle visitait, sous leur toit de misère,
Tous ceux que la famine ou la douleur abat,
Les malades pensifs, gisant sur leur grabat,
La mansarde où languit l'indigence morose ;
Quand, par hasard moins pauvre, elle avait quelque chose,
Elle le partageait à tous comme une sœur ;
Quand elle n'avait rien, elle donnait son cœur.
Calme et grande, elle aimait comme le soleil brille.
Le genre humain pour elle était une famille
Comme ses trois enfants étaient l'humanité.
Elle criait : progrès ! amour ! fraternité !
Elle ouvrait aux souffrants des horizons sublimes.

Quand Pauline Roland eut commis tous ces crimes,
Le sauveur de l'église et de l'ordre la prit
Et la mit en prison. Tranquille, elle sourit,
Car l'éponge de fiel plaît à ces lèvres pures.
Cinq mois, elle subit le contact des souillures,
L'oubli, le rire affreux du vice, les bourreaux,
Et le pain noir qu'on jette à travers les barreaux,
Edifiant la geôle au mal habituée,
Enseignant la voleuse et la prostituée.
Ces cinq mois écoulés, un soldat, un bandit,
Dont le nom souillerait ces vers, vint et lui dit
- Soumettez-vous sur l'heure au règne qui commence,
Reniez votre foi ; sinon, pas de clémence,
Lambessa ! choisissez. - Elle dit : Lambessa.
Le lendemain la grille en frémissant grinça,
Et l'on vit arriver un fourgon cellulaire.
- Ah ! voici Lambessa, dit-elle sans colère.
Elles étaient plusieurs qui souffraient pour le droit
Dans la même prison. Le fourgon trop étroit
Ne put les recevoir dans ses cloisons infâmes
Et l'on fit traverser tout Paris à ces femmes
Bras dessus bras dessous avec les argousins.
Ainsi que des voleurs et que des assassins,
Les sbires les frappaient de paroles bourrues.
S'il arrivait parfois que les passants des rues,
Surpris de voir mener ces femmes en troupeau,
S'approchaient et mettaient la main à leur chapeau,
L'argousin leur jetait des sourires obliques,
Et les passants fuyaient, disant : filles publiques !
Et Pauline Roland disait : courage, sœurs !
L'océan au bruit rauque, aux sombres épaisseurs,
Les emporta. Durant la rude traversée,
L'horizon était noir, la bise était glacée,
Sans l'ami qui soutient, sans la voix qui répond,
Elles tremblaient. La nuit, il pleuvait sur le pont
Pas de lit pour dormir, pas d'abri sous l'orage,
Et Pauline Roland criait : mes soeurs, courage !
Et les durs matelots pleuraient en les voyant.
On atteignit l'Afrique au rivage effrayant,
Les sables, les déserts qu'un ciel d'airain calcine,
Les rocs sans une source et sans une racine ;
L'Afrique, lieu d'horreur pour les plus résolus,
Terre au visage étrange où l'on ne se sent plus
Regardé par les yeux de la douce patrie.
Et Pauline Roland, souriante et meurtrie,
Dit aux femmes en pleurs : courage, c'est ici.
Et quand elle était seule, elle pleurait aussi.
Ses trois enfants ! **** d'elle ! Oh ! quelle angoisse amère !
Un jour, un des geôliers dit à la pauvre mère
Dans la casbah de Bône aux cachots étouffants :
Voulez-vous être libre et revoir vos enfants ?
Demandez grâce au prince. - Et cette femme forte
Dit : - J'irai les revoir lorsque je serai morte.
Alors sur la martyre, humble cœur indompté,
On épuisa la haine et la férocité.
Bagnes d'Afrique ! enfers qu'a sondés Ribeyrolles !
Oh ! la pitié sanglote et manque de paroles.
Une femme, une mère, un esprit ! ce fut là
Que malade, accablée et seule, on l'exila.
Le lit de camp, le froid et le chaud, la famine,
Le jour l'affreux soleil et la nuit la vermine,
Les verrous, le travail sans repos, les affronts,
Rien ne plia son âme ; elle disait : - Souffrons.
Souffrons comme Jésus, souffrons comme Socrate. -
Captive, on la traîna sur cette terre ingrate ;
Et, lasse, et quoiqu'un ciel torride l'écrasât,
On la faisait marcher à pied comme un forçat.
La fièvre la rongeait ; sombre, pâle, amaigrie,
Le soir elle tombait sur la paille pourrie,
Et de la France aux fers murmurait le doux nom.
On jeta cette femme au fond d'un cabanon.
Le mal brisait sa vie et grandissait son âme.
Grave, elle répétait : « Il est bon qu'une femme,
Dans cette servitude et cette lâcheté,
Meure pour la justice et pour la liberté. »
Voyant qu'elle râlait, sachant qu'ils rendront compte,
Les bourreaux eurent peur, ne pouvant avoir honte
Et l'homme de décembre abrégea son exil.
« Puisque c'est pour mourir, qu'elle rentre ! » dit-il.
Elle ne savait plus ce que l'on faisait d'elle.
L'agonie à Lyon la saisit. Sa prunelle,
Comme la nuit se fait quand baisse le flambeau,
Devint obscure et vague, et l'ombre du tombeau
Se leva lentement sur son visage blême.
Son fils, pour recueillir à cette heure suprême
Du moins son dernier souffle et son dernier regard,
Accourut. Pauvre mère ! Il arriva trop ****.
Elle était morte ; morte à force de souffrance,
Morte sans avoir su qu'elle voyait la France
Et le doux ciel natal aux rayons réchauffants
Morte dans le délire en criant : mes enfants !
On n'a pas même osé pleurer à ses obsèques ;
Elle dort sous la terre. - Et maintenant, évêques,
Debout, la mitre au front, dans l'ombre du saint lieu,
Crachez vos Te Deum à la face de Dieu !

Jersey, le 12 mars 1853.
When the Himalayan peasant meets the he-bear in his pride,
He shouts to scare the monster, who will often turn aside.
But the she-bear thus accosted rends the peasant tooth and nail.
For the female of the species is more deadly than the male.

When Nag the basking cobra hears the careless foot of man,
He will sometimes wriggle sideways and avoid it if he can.
But his mate makes no such motion where she camps beside the trail.
For the female of the species is more deadly than the male.

When the early Jesuit fathers preached to Hurons and Choctaws,
They prayed to be delivered from the vengeance of the squaws.
’Twas the women, not the warriors, turned those stark enthusiasts pale.
For the female of the species is more deadly than the male.

Man’s timid heart is bursting with the things he must not say,
For the Woman that God gave him isn’t his to give away;
But when hunter meets with husband, each confirms the other’s tale—
The female of the species is more deadly than the male.

Man, a bear in most relations-worm and savage otherwise,—
Man propounds negotiations, Man accepts the compromise.
Very rarely will he squarely push the logic of a fact
To its ultimate conclusion in unmitigated act.

Fear, or foolishness, impels him, ere he lay the wicked low,
To concede some form of trial even to his fiercest foe.
Mirth obscene diverts his anger—Doubt and Pity oft perplex
Him in dealing with an issue— to the scandal of The ***!

But the Woman that God gave him, every fibre of her frame
Proves her launched for one sole issue, armed and engined for the same;
And to serve that single issue, lest the generations fail,
The female of the species must be deadlier than the male.

She who faces Death by torture for each life beneath her breast
May not deal in doubt or pity—must not swerve for fact or jest.
These be purely male diversions—not in these her honour dwells.
She the Other Law we live by, is that Law and nothing else.

She can bring no more to living than the powers that make her great
As the Mother of the Infant and the Mistress of the Mate.
And when Babe and Man are lacking and she strides unclaimed to claim
Her right as femme (and baron), her equipment is the same.

She is wedded to convictions—in default of grosser ties;
Her contentions are her children, Heaven help him who denies!—
He will meet no suave discussion, but the instant, white-hot, wild,
Wakened female of the species warring as for spouse and child.

Unprovoked and awful charges— even so the she-bear fights,
Speech that drips, corrodes, and poisons—even so the cobra bites,
Scientific vivisection of one nerve till it is raw
And the victim writhes in anguish—like the Jesuit with the squaw!

So it cames that Man, the coward, when he gathers to confer
With his fellow-braves in council, dare not leave a place for her
Where, at war with Life and Conscience, he uplifts his erring hands
To some God of Abstract Justice—which no woman understands.

And Man knows it! Knows, moreover, that the Woman that God gave him
Must command but may not govern—shall enthral but not enslave him.
And She knows, because She warns him, and Her instincts never fail,
That the Female of Her Species is more deadly than the Male.
Christina Hale Mar 2018
Whatever poise you get out of college
I hope you come back stoic, joyful, and non-stiff
Well there's a genius in you, I know it
Tell that genius before she leaves she owes me one last freakin' kiss
Don't update your Facebook status to you miss me to let you know I still exist
I hope all the girls you plan on making out with gives you ****** on your lips
It' s about that time for you to leave and depart with your ride
I hope it rains there on your long drive
Just know that I'll be thinking about you every second of the day and every minute on the hour
Oh, what you would do to me if you knew you had this much power

Tell all the femme girls you meet
About the tomboy/girl back in your state
The tomboy/girl you used to date
The tomboy/girl who can't stand you 'til this day

There she goes off to college, she's leaving me
She's gonna forget about me
No vice versa, I think it's the other way around
You're gone, goodbye, go away
I knew you weren't here to stay
Well not with me anyway
But just remember me when you see
Those femme girls you oh so get along well with
Because I knew from the start
That this would all fall apart
Look at me, look at you
Look at them look at you
You would get along so well
Do me this, when you go away to Delaware
Away from here
This non-gay New Jersey state
Tell them all about the tomboy/girl you used to date

Tell all the femme girls you meet
About the tomboy/girl back in your state
The tomboy/girl you use to date
The tomboy/girl who can't stand you 'til this day

I know it wasn't my I don't know, I don't care, I guess, maybe, probably, eventually, ya think, you should know, whatever, shut up, *******, geek, loser, oh you're so smart
That broke us apart
So, when you go away from here
To Delaware
Away from this non-gay New Jersey state
Just tell all those straight femme like girls about the tomboy/girl you used to date

Tell all the femme girls you meet
About the tomboy/girl back in your state
The tomboy/girl you used to date
The tomboy/girl who can't stand you 'til this day
Laurent Oct 2015
Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.

Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : Aimons !

L'amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le coeur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !

Aime ! qu'on les loue ou les blâme,
Toujours les grand coeurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l'âme
A la jeunesse de ton front !

Aime, afin de charmer tes heures !
Afin qu'on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !

Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !

Soyons le miroir et l'image !
Soyons la fleur et le parfum !
Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un !

Les poètes cherchent les belles.
La femme, ange aux chastes faveurs,
Aime à rafraîchir sous ses ailes
Ces grand fronts brûlants et réveurs.

Venez à nous, beautés touchantes !
Viens à moi, toi, mon bien, ma loi !
Ange ! viens à moi quand tu chantes,
Et, quand tu pleures, viens à moi !

Nous seuls comprenons vos extases.
Car notre esprit n'est point moqueur ;
Car les poètes sont les vases
Où les femmes versent leur cœurs.

Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,

Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi.

Toute ambition allumée
Dans notre esprit, brasier subtil,
Tombe en cendre ou vole en fumée,
Et l'on se dit : " Qu'en reste-t-il ? "

Tout plaisir, fleur à peine éclose
Dans notre avril sombre et terni,
S'effeuille et meurt, lis, myrte ou rose,
Et l'on se dit : " C'est donc fini ! "

L'amour seul reste. O noble femme
Si tu veux dans ce vil séjour,
Garder ta foi, garder ton âme,
Garder ton Dieu, garde l'amour !

Conserve en ton coeur,
sans rien craindre,
Dusses-tu pleurer et souffrir,
La flamme qui ne peut s'éteindre.

In English :

Let us love always! Let love endure!
When love goes, hope flies.
Love, that is the cry of the dawn,
Love, that is the hymn of the night.

How does the wave tell the shores,
How does the wind tell the old mountains,
How does the star tell the clouds,
It is with that ineffable phrase: "Let us love"!

Love dreams, lives and believes.
It is to nourish the heart.
A beam greater than glory
And this beam is happiness!

Love! That one may praise them or blame them,
Always, great hearts will love:
Join this youth of the soul
To the youth of your brow!

Love, in order to charm your hours!
In order that one can look into your beautiful eyes
With those voluptuous interiors
Of mysterious smiles!

Let us love always and more!
Let us unite better each day,
Trees grow their foliage;
That our souls should grow in love.

Let us be the mirror and image!
Let us be the flower and the perfume!
Lovers, who are alone beneath the shade,
Feel as two and are but one!

Poets search for beauties.
Woman, angel of pure tastes,
Loves to refresh beneath its wings
These large blazing and dreaming brows.

Come to us, touching beauties!
Come to me, to you, my own, my law!
Angel, come to me when you sing,
And, when you cry, come to me!

We alone understand your ecstasies,
For our spirit does not mock;
For poets are the vases
Where ladies send their hearts.

I, who has not found in the world
That single reality,
I, who lets flee like the wave
All that is only vanity.

I prefer rather than that which enervates
The arrogance of the soldier or the king,
The shadow that you place upon my life
When your brow inclines to me.

All ambition kindled
In our spirit, that subtle brazier,
Crumbles to ashes or flies in smoke,
And one says: "What will remain"?

All pleasure, a flower hardly in blossom
In our dark and tarnished April,
Sheds it's leaves and dies, lily, myrtle or rose,
And one says to oneself: "It is finished"!

Only love remains. O noble lady,
If you want to remain in this base state
Guard your faith, guard your soul,
Guard your God, guard love!

Conserve in your heart, without fearing anything,
If you should cry and suffer,
The flame that cannot be extinguished

And the flower that cannot die!
Victor Marie Hugo (26 February 1802 – 22 May 1885) was a French poet, novelist, and dramatist of the Romantic movement. He is considered one of the greatest and best known French writers. In France, Hugo's literary fame comes first from his poetry but also rests upon his novels and his dramatic achievements. Among many volumes of poetry, Les Contemplations and La Légende des siècles stand particularly high in critical esteem.
À M. Decaisne.

O femme, éclair vivant dont l'éclat me renverse !
O vase de splendeur qu'un jour de Dieu transperce !
Pourquoi nos yeux ravis fondent-ils sous les tiens ?
Pourquoi mon âme en vain sous ma main comprimée
S'élance-t-elle à toi, comme une aigle enflammée
Dont le feu du bûcher a brisé les liens ?

Déjà l'hiver blanchit les sommets de ma vie.
Sur la route au tombeau, que mes pieds ont suivie,
Ah ! j'ai derrière moi bien des nuits et des jours !
Un regard de quinze ans, s'il y daignait descendre,
Dans mon cœur consumé ne remûrait que cendre,
Cendre de passions qui palpitent toujours !

Je devrais détourner mon cœur de leur visage,
Me ranger en baissant les yeux sur leur passage,
Et regarder de **** ces fronts éblouissants,
Comme l'on voit monter de leur urne fermée
Les vagues de parfum et de sainte fumée
Dont les enfants de chœur vont respirer l'encens.

Je devrais contempler avec indifférence
Ces vierges, du printemps rayonnante espérance,
Comme l'on voit passer sans regret et sans pleurs,
Au bord d'un fleuve assis, ces vagues fugitives
Dont le courant rapide emporte à d'autres rives
Des flots où des amants ont effeuillé des fleurs.

Cependant, plus la vie au soleil s'évapore,
O filles de l'Éden, et plus on vous adore !
L'odeur de vos soupirs nous parfume les vents ;
Et même quand l'hiver de vos grâces nous sèvre,
Non, ce n'est pas de l'air qu'aspire votre lèvre :
L'air que vous respirez, c'est l'âme des vivants !

Car l'homme éclos un jour d'un baiser de ta bouche,
Cet homme dont ton cœur fut la première couche,
Se souvient à jamais de son nid réchauffant,
Du sein où de sa vie il puisa l'étincelle,
Des étreintes d'amour au creux de ton aisselle,
Et du baiser fermant sa paupière d'enfant !

Mais si tout regard d'homme à ton visage aspire,
Ce n'est pas seulement parce que ton sourire
Embaume sur tes dents l'air qu'il fait palpiter,
Que sous le noir rideau des paupières baissées
On voit l'ombre des cils recueillir des pensées
Où notre âme s'envole et voudrait habiter ;

Ce n'est pas seulement parce que de ta tête
La lumière glissant, sans qu'un angle l'arrête,
Sur l'ondulation de tes membres polis,
T'enveloppe d'en haut dans ses rayons de soie
Comme une robe d'air et de jour, qui te noie
Dans l'éther lumineux d'un vêtement sans plis ;

Ce n'est pas seulement parce que tu déplies
Voluptueusement ces bras dont tu nous lies,
Chaîne qui d'un seul cœur réunit les deux parts,
Que ton cou de ramier sur l'aile se renverse,
Et que s'enfle à ton sein cette coupe qui verse
Le nectar à la bouche et l'ivresse aux regards :

Mais c'est que le Seigneur en toi, sa créature,
Alluma le foyer des feux de la nature ;
Que par toi tout amour a son pressentiment ;
Que toutes voluptés, dont le vrai nom est femme,
Traversent ton beau corps ou passent par ton âme,
Comme toutes clartés tombent du firmament !

Cette chaleur du ciel, dont ton sein surabonde,
A deux rayonnements pour embraser le monde,
Selon que son foyer fait ondoyer son feu.
Lorsque sur un seul cœur ton âme le condense,
L'homme est roi, c'est l'amour ! il devient providence
Quand il s'épand sur tous et rejaillit vers Dieu.

Alors on voit l'enfant, renversé sur ta hanche,
Effeuiller le bouton que ta mamelle penche,
Comme un agneau qui joue avec le flot qu'il boit ;
L'adolescent, qu'un geste à tes genoux rappelle,
Suivre de la pensée, au livre qu'il épelle,
La sagesse enfantine écrite sous ton doigt ;

L'orphelin se cacher dans les plis de ta robe,
L'indigent savourer le regard qu'il dérobe,
Le vieillard à tes pieds s'asseoir à ton soleil ;
Le mourant dans son lit, retourné sans secousse
Sur ce bras de la femme où la mort même est douce,
S'endormir dans ce sein qu'il pressait au réveil !

Amour et charité, même nom dont on nomme
La pitié du Très-Haut et l'extase de l'homme !
Oui, tu l'as bien compris, peintre aux langues de feu !
La beauté, sous ta main, par un double mystère,
Unit ces deux amours du ciel et de la terre.
Ah ! gardons l'un pour l'homme, et brûlons l'autre à Dieu.
Alicia Nov 2018
i’m no good, femme fatale
i bring hand grenades to dinner dates
beauty icon — kiss my cyanide flavored lip gloss
let’s bump uglies, ******* & rat poison
leave this world left hand *******
right hand intertwined in yours
i’m in a damaged goods costume
take away some letters, my clothes
and i’m just dam good
leaving you on your knees, begging to fix me
begging to **** me
I don’t follow the rules
I use my mouth on you
opened up and emptied out
just to fill me up... with your blood
femme fatale, equipped with fangs
and the ability to not give a ****
an ode to the ***** i used to be, rip


this is more of a spoken word poem
Lena Bitare Dec 2014
Smells of bouquet
Lands on her dress

Laces and Braid
She catches each breathe

Air of romance
Seen on her dance

Pink and red roses
Fall upon her hair

Femme, my lady
She's a beautiful femme
Oscar Mann Mar 2016
As I’m standing in the spotlight
I see look-alikes swiftly passing by
But none of them pull off
That red dress like you do

And I follow very thorough
Each and every one in my mind
But all roads lead to home
Where rooms are filled with memories

You’ve always had me caught
Between the fire and your vicious sensuality
Playful debauchery
I’d never would have thought
That everything would end up in this way

As you take me by the hand
And lead me down memory lane
A love in black and white
With hints of perfume in the air

You hold on to the leading role
Despite the fact that you’re long gone
But no-one would be able
To replace this femme fatale anyway

With passion and despair
You always lured me into petty ambiguity
Mental disparity
If only I had said
That life would stop being the same
Mateuš Conrad Nov 2018
.chris rea: god's great banana skin...

/ such random thoughts are a blessing, esp. after you've been walking for over 2 miles, in the cold and in the rain, with the setting sun... continually impressed by the nature of polyester clothing, how you feel the cold, but aren't cold at all, how you go back home and: you're dripping with sweat... /

the random thought?
about a saying, here's the schematic

synthetic a priori

                    4 + 6 = 10
                    IV + VI = X

                                         analytical a posteriori

which statement is true?
within the questioning parameters?
i think it's a trick question...
how else would you be able to
teach these statements and make
replica understandings of
said, statements?

(****... quickfire shots of syrupy
*****... **** me... give me the sweats,
and i'm not even constipated,
it must be the ***** doing
the magic... yeah... sober me?
doesn't like thinking...
but oddly enough, the drunk me?
pulls out philosophy,
no, not as some pretentious
high-brow interest...
   i just looked at philosophy as
a genre in literature,
nothing more)...

numbers, like letters...
or in the case of Roman numerals
(letters are numbers)...
i'm unsure whether you can arrive
at crafting them into existence
by analytical parameters,
i don't actually think
that you can conjure up numbers
from analyzing a priori,
given the ad continuum:
but... there was a point in time,
when / where: numbers weren't used...

Kant was a theist,
sorry...
  he says it plainly at the end
of his critique of pure reason...
in the transcendental methodology...
sure... he takes a "schizophrenic"
moment to write a thesis
and an antithesis on subjects like
cosmology...
but he's inclined, as i am,
counter to an atheist...
yes... god is probably a monster...
but a ******* gorgeous monster...
kinda like a femme fatale...
so what's not to like?

    but this thought didn't arrive
randomly,
and my consciousness
didn't hone in on it...
i didn't vector this thought
to an immediate conclusion...
the thought arrived,
and then: i had to make shrapnel
out of it...
the original thought was complex,
i had to make shrapnel out of it,
in order to put it back together,
so that a cognitive 3 seconds
could be rewritten in under 30 minutes
explaining, why the thought arose...

you know... when thinking
is detached from the moral (θ)-ought
you get to experience these "things"...
here's another schematic...

I + Φ (you put a key into a lock),
   Θ (you turn the key), O (the door opens),
hey presto... a free radical iota...
detached from both phi and theta...

i am free from making
a moral ought (i) or the immoral: ought (i) not?
i'm free, hence my concern for...
abstract questions...

back to the original schematic...

synthetic a priori

                    4 + 6 = 10
                    IV + VI = X

                                         analytical a posteriori

this actually has a theological
dimension,
supposing i am god...

   if i propose an analytical a priori
with a synthetic a posteriori...
well then...
             i can't change anything,
i can't actually make changes to...
with my omnipotence,
omniscience etc.
i already analyzed, a priori
the Kantian elevation to theology
comes, via me, stating...
if i analyzed the entirety of
creation...
            a priori ex nihil
(from the prior out of nothing)
how can i make a synthesis
in the a posteriori domain,
of the already existing things,
which didn't exist a priori,
since there was nothing,
and i already analyzed the potential
of nothing, and this potential
was realized as everything i would
know to exist... and i went along
with it anyway?

i'm starting to think that
the realm of analytical a priori
doesn't exist for mortals...
the gods can muse this ****-show
of a dimension over and over again...
we're more (being mortals)
synthetic a posteriori...
oh don't get me wrong,
i believe we have the capacity
to comprehend analytical a priori
but it's an analytical a- priori...
we've reached the limits
of the microscope, the telescope,
and the hadron collider...
or on our way to exhaust that...
still being left with an intact mesh of...
the orbits... summer, winter, autumn, spring...
but this thing with this schematic:

synthetic a priori

                    4 + 6 = 10
                    IV + VI = X

                                         analytical a posteriori

how can i conjure an understanding
of IV + VI = X...
analytically a priori...
when... i have no hindsight /
prior to understanding of said rubric?
well... with Roman you could say:
analytical a priori,
given the Ancient Romans already
had the letters I, V, X...
but... if you didn't have the concept
of measurements prior,
of arithmetic...
how can you analyze something...
that doesn't exist?
so... you had to synthesize a priori,
working from the letters I, V, X...
to conjure up "numbers"...
  numerals... you had to create these
numbers by a synthetic a posteriori
method...
and the 4 + 6 = 10...
        well... you analyzed the a posteriori
synthesis, and threw I, V, X out...
and began the second wave of mathematics...
and this is where, authentically...
analytical a priori comes from...
based on I (1), V (5), X (10)...
                    came IV (4), came VI (6)...
don't mathematicians treat their language
as that of or equivalent to the gods?

now... for the cultural exchange program
that i promised...

on the great British isles...
you have a variety of languages
& dialects,
i'm so sorry that the Scottish
"forgot theirs"...

but when you have something
akin to

English: red
Cymru: coch

or right... they have their Pict
Gael?

Pict Gaelic: dearg
Irish: dearg
Cornish: rudh

we'll require a second word...
what word, what words..
life!

English: life,
Cymru: bywyd
Pict Gaelic: beatha
Irish: saol
Cornish: bewnans...

back, "home"...
we also have sub-groups
in terms of linguistics...

there are the Kashubians...
and there are the Silesians,
and, there are...
the Kurpie...
akin the Welsh, the Pict,
the Ire,

and their language looks like so...
again, borrowing from
red and life...

Polak: czerń
Kashubian: czôrny...
  but that can be disputed...
why?
     czerwień is not actually
a noun, but an adjective...
a quality of being associated with red...
czerwony? that's a male
adjective...
   and the female adjective
is czerwona...
                ****...
a color has to be something...
the noun adjective that's blood...
Polak: krwawy (czerwony)
Kashubian: czerwiony
Silesian: čerwůny
ah...
   Kurpian... high polish?
Masovian?
harder to find the words...
have to use alternatives...

Kurpian: caban
Polak: tępak
Kashubian: osoł
  Silesian: yjzel...
(idiot, imbecile)

you know how hard hard it is
to find a Kurpian to Polak
translator?
i can't find one to boil down
to the examples or either
red or life,
i'm reduced to choosing other
words...
like...

   Kurpian: chwat...
Polak: chłopak
Silesian: bajtel
Kashubian: knôp...
(boy)

Kurpian: jédło
Polak: jedzenie...
Kashubian: jedzenié
alternative to Silesian:
  jadło, i.e.: it ate...
past-participle in
the verb...
let's see what the Silesians
call it...
Silesians: well.. a variation..
chlyb
godka
mietła
masa... all things you can eat...
(edible food)

only a word, like the Kurpian
word akin to kotnå
reveals that Vikings passed via "us"...
kotnå?
  an impregnated sheep...
with young...

Kurpian: łańï truń!
Polak: nie mów!
Kashubian: ni gôdac!
Silesian: ńy godka!
(don't speak!)

mind you... Kurpian translation
is hard to find...
and you almost wonder...
at the British isles...
you think, us, Polaks...
do not have sub-linguistic groups
in our ranks,
like your Welsh, your Pict,
your Irish?!
guess again...
you had them all along...
and you thought...
the Polaks were
a homogenous culture...
all this time...
primarily because our culture
wasn't multicultural...
oh but it was... but on the subtle side
of history...
mind you...
defenders of the galaxy?
i knew gamora wasn't white...
but... **** me...
even if black or hispanic...
she looked so **** attired in green...
i was thinking:
absinthe cherub, absinthe cherub...
and forgot about glorifying
Zoe Saldana in all that choc...
what?
   a green skinned chic?
                    if i can forget about
the existence of chocolate...
i'll just anything that moves...
but i knew she wasn't white...
i hate chocolate...
          give me an absinthe girl any
day of the week...
       yeah...
only the English have complex
ethnicity encompassing
a single language...
only the English...
                 like **** they are...
at least my linguistic variation
is suited to a bundle of words...
Welsh?! Gaelic?!
  completely different languages...
at least in my part of the world
all that is deviating
is a choice of variant nouns!
but then again, the English
speaking world....
        how's the new pronoun
dictum coming along?
you keeping up with...
   appeasing the new crazies?
oh... you are?!
    well... kudos and applause!

p.s. guess what happens with appeasing
the new crazies... guess...
i'll tell you...
you **** around with grammar,
some grammatical pedant will raise
his head up from the crowd and say
something like:
               what?!
and then the old crazies rise up...
and... your, ahem, little discussion
about changing the rules of grammar
to "ensure" that the language is
kept, "intact"?
      see... mm... hmm... the old crazies?
the old crazies have their own
methods...
they're of the obligation:
let my gun do the talking...
  and then...
  you get pol *** arithmetic,
of skulls...
           being counted in an abacus
of heaping up, "debris"...
         see... these new crazies
are bugging me...
  they're bugging me...
because the old crazies didn't
attack grammar,
and whatever delusion they had...
i couldn't see it...
the new crazies?
they're attacking grammar,
and the delusion they have...
is... associated with something
i can see as being self-evidently untrue...

the new crazies...
******* spinners... fakers...
    i prefer the old crazies...
at least their delusions had ambitions
to deceive in the realm of
the unseen...
       the unproved, and never to be
proven...
these new crazies...
i am supposed to speak asylum talk?!
so... society is the new asylum
with the past asylums being
abolished?!
who gave caffeine to these news
crazies?!
******* sane people's naive pandering...
while the depressed man?
hey boy... hey, hey, hey boy...
noose!
i've lost all sympathy for
the victims of a psychotic
version of a repressed P.T.S.D. example...
the mad have hijacked language,
disorientated grammar...
and... b'a'ah, b'a'ah...
                 no...
                              i'm with the old
crazies...
                    at least they're the ones
that can inflict genuine grievance...
rather this policing of restricting
     the orthodoxy of the use of language.

p.s.
i found only two paradoxes in this
world...
    schadenfreude: feeding a pleasure
from the misery of others...
as...
  finding wisdom in others' own
forsake of an antithesis of
universal application...
  mainly that, associated:
            to a self-gratifying benefit...
the joke ends within the confines
of schadenfreude...
as does passable "wisdom" attached
to instragram novelty of the "maxim"
by your wisened sages
of the selfie...
  
                  i've been among the russians,
i know what the true uber looks like...
you hitchhike...
hitchhiking? forget that?
ponzie scheme albatross thingy
of a worth of a british mensch?
    funny... a people can so easily
forget the practice of hitchhiking...
so easily: entertaining individual rights...
and: innocent until proven
guilty until some next
               teddy bundy comes along...
and then it's all: ooh! ah! woo'ah!

   you know, i don't like the cartesian
chiral dynamic,
the whole: nietzsche take...
sum ergo cogito...
          i don't like the:

innocentes quoadusque (qua esse)
                           reus....    inversion...

an innocent man might hang...
well... if you have the death penalty:
too late to regurgitate the
original statements...

but? where's the element of redemption
for the innocent man?
why are so many people captivated
by the shawshank redemption?
there's a redemption story...
   in the inverted game?
a jimmy saville walks off scot-free...

the continental model doesn't make
sense with a death penalty...
but without one?
redemption... the atlas "paradox"...
one man usually burdens the fate
of a reciprocate of the unit of one...
but not the many...

me getting laid or not getting laid
is as important to me as:
whether i know about last year's
snowfall...
*** *** ***... all that sort of
******* in the western minds...
*** *** but no children!
recreational procreation without...
any procreation... to begin with...

         i'll admit...
english humour is funny...
but schadenfreude is a borrowed term...
hence the lost in translation
element...
           the english are terrible at
appreciating if not simply applying
the original zeppelin bomb...
after a while: the english just became
annoying toy-whips
of ***** replicas...
       the english knew elevated slap-stick...
with monty python...
with fawlty towers...
          they borrowed a term like
schadenfreude and completely lost the plot...
they once, upon a time,
chanced to play a game of linguistic
comedy...
            
                 i'm pretty ******* sure
the germans relate to schadenfreude in a different
way... i'm guessing:
the deutsche are not prone to ridicule as
the english are...
               the aunglisch are prone
to ridicule out of a sentiment of spite
than out of a repose for giggles...
        
          i don't understand the german sense
of humour,
     but understanding the english attempting
to "understand" the german sense of humour
is an enigma in an enigma in a per se...

such integrated back into
the ol' continental ways...
                       kudos to the brits...
bringing back the commonwealth to stereotype
us europeans with a negative "circumstance"...
now them: ******* up to "correct"
their integration policies... for the commonwealth
peoples of the united wordly wealth of
made in china plastic toys!

     a **** among the brits has
the audacity to tell a german he's not
supposed to feel at home on these isles...
sure... and i will never feel quiet at home
in Islamabad either!
               so? equal count of hubris!
that's the only thing that ****** me about
these isles... god i love this language...
but... when you get your afghani hounds
on me to do your ***** work?!

      even though i'm not: deutsche?!
i'll ******* pretend to be deutsche!
           i'm not here to mop up your failed
integration policies...
i settled on keeping my language...
they settled on keeping their sharia,
their **** pajamas and curry...
while adamantly rejecting their language...
in order to implement their desired changes
by subverting your language...
and you gave your language on a *******
platter...
    
    by subverting your language
to accept their cultural tattoos...
  let me tell you: if a people don't respect
their own culture,
by way of god, by way of language...
and they are "integrating": without speaking
their native mutterzunge?
they're not respecting either culture...
mongrels ahoy!
   what happened to the african-h'americans
not speaking a word of african?

what will they do, ascribe themselves
to ******* scots,
left with no gaelic and more a finnegans' wake
accent gymnastics of some irvine welsh?
nae for no: some glaswegian smart-***
excess of nouns?
      
hell... they would have never built
a colliseum if they saw:
1 + 4 + 6 + 9 = 20
   i.e. I + IV + VI + IX = **
            imagine... a society where letters
worked perfectly as sounds
and as arithmetic concepts of measure.

lucky for me the roman empire never
conquered
the lands i come from...
always with the brits being...
oh so so proud having been conquered
by the romans...
what's the prize... archeological sites?!

much respect as great britain...
but... *****... please...
don't pucnh below the waist...
importing your commonwealth dogs
to mark you out among all the other
europeans like some prized asset with
an inkling into h'american affairs...
thanks to you: i'm bored of looking up
the telescope of h'american ****
with their waning cultural export
of a worthwhile entertainment of appreciating
their music.
Et vous, l'ancienne esclave à la caresse amère,
Vous le bétail des temps antiques et charnels,
Vous, femmes, dont Jésus fit la Vierge et la Mère,
D'après Celle qui porte en ses yeux maternels
Le reflet le plus grand des rayons éternels,

Aimez ces grands enfants pendus à votre robe,
Les hommes, dont la lèvre est ivre encore du lait
De vos mamelles d'or qu'un linge blanc dérobe ;
Aimez l'homme, il est bon ; aimez-le, s'il est laid.
S'il est déshérité, c'est ainsi qu'il vous plaît.

Les hommes sont vos fruits : partagez-leur votre âme
Votre âme est comme un lait qui ne doit pas tarir,
Ô femmes, pour ces fils douloureux de la femme
Que vous faites pour vivre, hélas ! et pour souffrir ;
Que seul, le Fils de l'homme empêche de mourir !

L'enfant c'est le mystère avec lequel tu joues,
C'est l'inconnu sacré que tu portes neuf mois,
Pendant que la douleur te baise sur les joues,
Mère qui fais des gueux et toi qui fais des rois,
Vous qui tremblez toujours et mourez quelquefois.

Comme autrefois les flancs d'Eve en pleurs sous les branches,
Au jardin favorable où depuis l'amour dort,
Ton labeur est maudit ! Ceux sur qui tu te penches,
Vois, mère, le plus doux, le plus beau, le plus fort,
Il apprend l'amertume et connaîtra la mort.

C'est toi la source, ô femme, écoute, ô mère folle
D'Ésope qui boitait, de Caïn qui griffait,
Vois le fruit noir tombé de ton baiser frivole,
Savoure-le pourtant, comme un divin effet,
En noyant dans l'amour l'horreur de l'avoir fait.

Pour l'amour, tout s'enchante en sa clarté divine.
Aimez comme vos fils les hommes ténébreux ;
Leur cœur, si vous voulez, votre cœur le devine :
Le plus graves au fond sont des enfants peureux ;
Le plus digne d'amour, c'est le plus malheureux.

Eclairez ces savants, ô vous les clairvoyantes,
Ne les avez-vous pas bercés sur vos genoux,
Tout petits ? Vous savez leurs âmes défaillantes ;
Quand ils tombent, venez ; ils sont francs, ils sont doux ;
S'ils deviennent méchants, c'est à cause de vous.

C'est à cause de vous que la discorde allume
Leurs yeux, et c'est pour vous, pour vous plaire un moment
Qu'ils font couler une encre impure sous leur plume.
Cet homme si loyal, ce héros si charmant,
S'il vous adore, il tue, et sur un signe il ment.

L'heure sonne, écoutez, c'est l'heure de la femme ;
Car les temps sont venus, où, tout vêtu de noir,
L'homme, funèbre, a l'air d'être en deuil de son âme
Ah ! rendez-lui son âme, et, comme en un miroir,
Qu'il regarde en la vôtre et qu'il aime à s'y voir.

Au lieu de le tenter, comme un démon vous tente,
Au lieu de garrotter ses membres las, au lieu
De tondre sur son front sa toison éclatante,
Vous, qui foulez son cœur, et vous faites un jeu
De piétiner sa mère, et d'en dissiper Dieu,

Ôtez-lui le vin rouge où son orgueil se grise ;
Retirez-lui l'épée où se crispe sa main ;
Montrez-lui les sentiers qui mènent à l'église,
Parmi l'œillet, le lys, la rose et le jasmin ;
Faites-lui voir le vice un banal grand chemin.

Dites à ces enfants qu'il n'est pas raisonnable
De poursuivre le ciel ailleurs que dans les cieux,
De rêver d'un amour qui cesse d'être aimable,
De se rire du Maître en s'appelant des dieux,
Et de nier l'enter quand ils l'ont dans les yeux.

Cependant l'homme est roi ; s'il courbe son échine
Sur le sillon amer qu'il creuse avec ennui,
S'il traîne ses pieds lourds, le sceau de l'origine
Céleste à son front reste, où l'amour même a lui ;
Et comme il sort de Dieu, femme, tu sors de lui.

Cette paternité brille dans sa faiblesse
Autant que dans sa force ; il a l'autorité.
N'en faites pas un maître irrité qui vous blesse ;
Dans la sombre forêt de l'âpre humanité
L'homme est le chêne, et Dieu lui-même l'a planté.

Respectez ses rameaux, redoutez sa colère,
Car Dieu mit votre sort aux mains de ce proscrit.
Voyez d'abord ce blanc porteur de scapulaire,
Ce moine, votre père auprès de Jésus-Christ :
Il montre dans ses yeux le feu du Saint-Esprit.

En faisant de l'amour leur éternelle étude
Les moines sont heureux à l'ombre de la Croix ;
Ils peuplent avec Dieu leur claire solitude ;
L'étang bleu qui se mêle à la paix des grands bois,
Voilà leur cœur limpide où s'éveillent des voix.

Les apôtres menteurs et les faux capitaines
Qui soumettent les cœurs, mais que Satan soumet,
Vous les reconnaîtrez à des tares certaines :
La luxure a Luther ; l'orgueil tient Mahomet ;
Saint Jean, lui, marchait pur, aussi Jésus l'aimait.

Plus haut que les guerriers, plus haut que les poètes,
Peuple sur lequel souffle un vent mystérieux,
Dominant jusqu'au trône ébloui par les fêtes
Des empereurs blanchis aux regards soucieux,
Et par-dessus la mer des peuples furieux,

À l'ombre de sa belle et haute basilique,
Dans Rome, où vous vivez, cendres du souvenir,
Gouvernant avec fruit sa douce République,
Qu'il mène vers le seul, vers l'unique avenir,
Jaloux de ne lever la main que pour bénir,

Le prêtre luit, vêtu de blanc, comme les marbres,
Dédoublement sans lin du Christ mystérieux,
Berger, comme Abraham qui campe sous les arbres ;
Toute la vérité vieille au fond de ses yeux.
Et maintenant, paissez, long troupeau, sous les cieux.
J'adore la Mythologie,
Sa science en fleurs, sa magie,
Ses Dieux... souvent si singuliers,
Et ses Femmes surnaturelles
Qui mêlent leurs noms aux querelles
Des peuples et des écoliers.

Cachés parfois dans les nuages,
Leurs noms luisent... sur nos voyages.
J'ai vu leurs temples phéniciens ;
Et je songe, quand bat la diane,
Involontairement à Diane
Battant les bois avec ses chiens.

Tenez, Madame, je l'adore
Pour une autre raison encore :
C'est qu'elle offre à tous les amants,
Pour leur Belle entre les plus belles,
Des compliments par ribambelles
Dans d'éternels rapprochements.

Car toutes, ce sont des Déesses,
Leur inspirant mille prouesses
Dans le présent et l'avenir,
Comme dans le passé... farouche ;
Je me ferai casser la... bouche
Plutôt que n'en pas... convenir !

Mais Vous, Madame, l'Immortelle
Que vous êtes, qui donc est-elle ?
Est-ce Junon, Reine des Dieux,
À qui le plus... joyeux des Faunes,
Son homme en faisait voir de jaunes,
Étant coureur de... jolis lieux ?

Avec son beau masque de plâtre
Et sa lèvre blanche, idolâtre
D'Endymion, froid sigisbé,
Qui, dans sa clarté léthargique,
Dort au moment psychologique,
Est-ce la Déesse Phœbé ?

Foutre non !... Vous voyant si belle
Je dirais bien que c'est Cybèle,
S'il n'était de ces calembours
Qu'il faut laisser fleurir aux Halles...
Pourtant ces jeux pleins de cymbales
Égayaient Rome, et les faubourgs...

Je me hâte, est-ce Proserpine,
Reine des enfers ? quelle épine
Ce serait dans mon madrigal,
Sacré nom de Dieu !... ça vous blesse ?
Eh ! bien ! Sacré nom de Déesse !
Si vous voulez, ça m'est égal !

Je vous servirais Amphitrite
Comme on sert bien frite ou peu frite
Une friture de poissons,
Sans le : « Perfide comme l'onde »,
Car, vous avez pour tout le monde
Le cœur le plus loyal... passons.

Oui, passons ta plus belle éponge
Sur ces noms, Neptune ! eh ! j'y songe :
Pourquoi prendrais-je... trop de gants ?
À contempler votre visage
Plus doux qu'un profond paysage,
Ton galbe des plus élégants,

Vous êtes ?... Vous êtes ?... Vous êtes ?...
Je le donne en deux aux poètes,
Je le donne en trois aux sculpteurs,
Je le donne en quatre aux artistes,
En quatre ou cinq aux coloristes
De l'École des amateurs...

Puisqu'il faut que je vous le... serve,
Vous êtes Vénus, ou Minerve...
Mais laquelle, en réalité ?
Oui, la femme à qui je songe, est-ce
Minerve, ce Puits de Sagesse,
Ou Vénus, Astre de Beauté ?

Êtes-Vous puits ? Êtes-Vous Astre ?
Vous un puits ! quel affreux désastre !
Autant Te jeter dans un puits,
La plaisanterie est permise,
Sans Te retirer ta chemise,
Le temps de dire : Je Te suis.

Vous seriez la vérité fausse,
Qui tient trop à son haut-de-chausse,
Tandis que l'Astre de Beauté
C'est la Vérité qui ne voile
Pas plus la femme que l'étoile,
La véritable Vérité.

Vous êtes Vénus qui se lève
Au firmament ; mais... est-ce un rêve ?
Où ?... Je Vous vois... rougir... un peu,
Comme si je disais des choses...
Où si j'allais sans fins ni causes
Répéter : Sacré nom de Dieu !

Vous rougissez... oui, c'est le signe
Auquel on connaît si la vigne
Et si la femme sont à point :
C'est Cérès aussi qu'on vous nomme ?
Tant mieux ! Sacré nom... d'une pomme !
Pour moi je n'y contredis point.

Non ?... ce n'est pas Cérès ? bizarre !
Cependant, Madame, il est rare,
Rare... que je frappe à côté.
Quelle est donc, voyons ? par la cuisse
De Jupin ! la femme qui puisse
Ainsi rougir de sa beauté ?

Ce n'est pas Bellone ? la Guerre,
Nom de Dieu ! ça ne rougit guère...
Qu'un champ,... un fleuve... ou le terrain ;
Ce n'est pas Diane chasseresse,
Car cette bougre de Bougresse
Doit être un démon à tous crins !

Serait-ce ?... Serait-ce ?... Serait-ce ?
Minerve ? Après tout, la Sagesse
Est bien capable de rougir ;
Mais ce n'est qu'une mijaurée,
Les trois quarts du temps éplorée
Et qui tremble au moment d'agir...

Tiens ! Cependant, ce serait drôle !
Je percherais sur ton épaule,
Je me frotterais à ton cou,
Je serais votre oiseau, Madame,
J'ai les yeux ronds pleins de ta flamme
Et plus éblouis qu'un hibou...

Voilà deux heures que je cherche,
Personne ne me tend la perche :
C'est donc une énigme, cela ?
Oui... quant à moi, de guerre lasse,
Madame, je demande grâce ;
Tiens ! Grâce !... et pardieu ! la voilà !

C'est la Grâce, oui, c'est bien la Grâce,
La Grâce, ni maigre ni grasse,
Tenez, justement, comme Vous !
Vous êtes, souffrez que je beugle,
Vénus l'Astre qui nous aveugle,
Et la Grâce qui nous rend fous.

Et si quelqu'un venait me dire
Qu'elles sont trois, je veux en rire
Avec tout l'Olympe à la fois !
Celle du corps, celle de l'âme,
Et celle du cœur, oui, Madame,
Vous les avez toutes les trois.

Vous êtes Vénus naturelle,
Entraînant un peu derrière Elle
Les trois Grâces par les chemins,
Comme Vous-même toutes nues,
Dans notre Monde revenues,
Vous tenant toutes par les mains.

Vénus, née au bord de la Manche,
Pareille à l'Aphrodite blanche
Que l'onde aux mortels révéla ;
Au bord... où fleurit... la Cabine :
Sacré nom... d'une carabine !
Quel calibre Vous avez là !
Utahi Kamu Apr 2020

There is a reason why femme wasn't wrapped up with physical superiority, it is the same reason why curves don't cut you like edges.

The superiority of the curves is the cycle. The cycle which makes the universe go round since the beginning.  

Il en est encore une au monde,
Je la rencontre quelquefois,
Je dois vous dire qu'elle est blonde
Et qu'elle habite au fond des bois.

N'était que Vous, Vous êtes brune
Et que Vous habitez Paris,
Vous vous ressemblez... sous la lune,
Et quand le temps est un peu gris.

Or, dernièrement, sur ma route
J'ai vu ma fée aux yeux subtils :
« Que faites-vous ? - Je vous écoute.
- Et les amours, comment vont-ils ?

- Ah ! ne m'en parlez pas, Madame,
C'est toujours là que l'on a mal ;
Si ce n'est au corps... c'est à l'âme.
L'amour, au diable l'animal !

- Méchant ! voulez-vous bien vous taire,
Vous n'iriez pas en Paradis ;
Si son nom n'est pas un mystère,
Dites-le moi » - Je le lui dis.

- « Que fait-elle ? - Elle... attend sa fête.
- C'est dire qu'elle ne fait rien.
Comment est-elle ! - Elle est parfaite.
- Et vous l'aimez ? - Je le crois bien.

- Vous l'adorez ! - J'en perds la tête.
- Vous la suivriez n'importe où ;
Ah ! mon ami... quel grand poète
Vous faites... oui, vous êtes fou.

Mais si votre femme est sans tache,
Sans le moindre... petit défaut,
Inutile qu'on vous le cache,
Ce n'est pas celle qu'il vous faut.

Il faut partir... battre les routes,
Et vous verrez à l'horizon
Luire enfin la femme entre toutes
Que vous destine... la Raison.

Voulez-vous que je vous la peigne
Comme on se peint dans les miroirs ?
Ses cheveux mordus par le peigne
Ont des fils blancs dans leurs fils noirs ;

Elle n'a... qu'une faim de louve,
Et du cœur... si vous en avez ;
C'est une femme qui se trouve
Un peu comme vous vous trouvez.

Elle n'est ni laide ni bête,
Avec... comment dire... un travers...
Un petit coup... quoi ! sur la tête,
Et capable d'aimer les vers ;

Ni très mauvaise ni très bonne,
Tâchant de vivre... comme il sied,
Et... dans un coin de sa personne
Elle a... mettons... un cor au pied !

- Ah !... quelle horreur !... jamais, Madame !
- Je vous dis, clair comme le jour :
Ce qu'il faut avoir dans la femme
N'est pas la femme, c'est l'amour.

Pour avoir l'amour, imbécile !
On ne prend pas trente partis,
La chanson le dit, c'est facile :
Il faut des époux assortis.

L'amour n'est pas fils de Bohême ;
Il a parfaitement sa loi :
Si tu n'es digne que je t'aime
Je me fiche pas mal de toi.

Bonsoir ». Ainsi parla ma fée
Qui parle... presque avec ta voix ;
Puis je la vis, d'aube coiffée,
Reprendre le chemin des bois.

Son conseil est bon ; qu'il se perde,
Saint Antoine, on peut vous prier ;
Mais partir !... au ****... et puis, merde !
Je ne veux pas me marier.
I know you are eager to see the sights,
the sounds and songs of fair Paris,
but trust me when I say Quebec
is just as wonderful and elegant.

I was born, and raised in that land,
learning much of all things grand,
from the peaks of Mount Royal,
to the art of Montreal Metro.

I learned of law and of order,
and to this day, I still enforce it so.
You know me as Chief of Police,
for this, I am widely renowned.

Yet, for all its glitz and grandeur,
and its modern beauty and glory,
there does exist a darker side to which
I must inform you in whole.

When you're visiting lovely Quebec,
and you're walking down Old Montreal,
keep an eye over your shoulder
for La Femme Folle du Montreal.  

She's said to creep in the alleyways
and between the old cobbled streets,
snooping for curious tourists
on whom she leaves her mark.

When she spots a sucker she likes,
she greets them with a smile of white,
and beckons them to come closer,
and that is when the mad woman strikes.

She guts the poor souls like dogs,
cutting and slicing them till they're raw.
Once she's done her deed, she leaves in them
the sign: "La Femme Folle du Montreal".

The police have yet to find a lead,
that didn't end up like her victims, dead.
For though her crimes are grisly in nature,
beyond her sign, no evidence has been had.

Little do those silly idiots know the truth,
that she lurks among them, laughing,
her position and rank protecting her.
No one would suspect the Chief herself!
Pour savoir le jour et l'heure
Où tu es plus portée à l'amour
J'ai entrepris la lecture des Secrets de l'Amour, du poète Koka
Et je sais désormais que tu es femme-lotus
Volupté Parfaite comme il n'en existe qu'une sur un million
Tu me provoques, tu me charmes, tu me fascines
Tu me subjugues, tu es ma Muse, ma courtisane de haut rang
Tu possèdes les soixante-quatre arts libéraux
Et les trente-deux modes musicaux de Radha,
Amante de Krishna,
Tu es multiple de huit, ma biche-jument-éléphante
Tu es magique et ensorceleuse
Tu t'appelles Padmini, Ganika
Tu es espiègle , tu es folâtre, ma Nanyika
Avec toi je peux m'unir sans péché
Ma pudique impudique
Car tu sais tout ce qu'on peut faire
Quand les lumières sont éteintes
Et les passions enflammées.
Tu sais apprendre à parler aux perroquets et aux sansonnets
Tu pratiques les combats de coqs, de cailles et de pigeons
Tout comme les combats de la langue
Tu sais faire un carrosse avec des fleurs.
Je ne sais encore si je suis homme-bleu, Homme-lièvre ou homme-cerf
Moi qui me croyais homme-raccoon,
Homme-orphie et homme-mangouste
J'ai baisé l'image de ton ombre portée
Sur l'oreiller rose ce matin
Un baiser de déclaration
Un plaisir sans merci et sans trève
Que ton ombre m'a rendu
En me besognant
De la langue, des mains et des pieds
Et de toutes nos parties honteuses comme honnêtes
Baiser pour baiser,
Caresse pour caresse,
Coup pour coup,
Corps pour corps,
Yoni pour lingam !
Que d'égratignures tu m'as infligées de tes ongles acérés
La patte de paon et le saut du lièvre
Me marquent à jamais
Et je t'ai imprimé sur ta chair la feuille de lotus bleu.
Et de morsures en morsures
J'ai saisi avec mes lèvres tes deux lèvres
Tandis que tu jouais à me saisir la lèvre inférieure.
Si tu rêves comme moi d'impudiques amours
Si tu rêves comme moi d'écrire un nouveau chapitre
Aux huit cents vers du Ratira-Hasya,
Les Secrets de l'Amour, du poète Koka,
Retrouvons nous en congrès, veux-tu,
Avant que l'été ne s'achève
Au congrès de la femme-lynx-lotus et de l'homme-raccoon-mangouste
Si tu rêves d'impudiques amours
Si tu veux que je chante ta semence d'amour
Ton kama solila, mélange de lys et de musc.
John F McCullagh Oct 2015
Jeudi, 21 Février, 1788, NYC

Il a été dit que la science progresse un décès à la fois. Pour Jeune Docteur Richard Bayley, professeur aspirant des études anatomiques, ce fut littéralement le cas. Il avait besoin d'un approvisionnement constant de cadavres récemment décédés pour ses recherches, et ce fut la raison pour laquelle il était là, la négociation avec les trois voleurs de corps dans le sous-sol de l'hôpital de New York.
"Il ya une jeune femme, Margaret La Stella, décédé jeudi dernier, et qui repose dans le complot de sa famille dans le cimetière de l'église de la Trinité." Ceci est le corps, je dois, pour ma recherche, et je suis prêt à payer le taux en vigueur pour vos services. "
Quel improbable trio étaient ces hommes debout avec lui. Leur chef, James, était un géant d'un homme robuste, près de six pieds de haut, ses deux compagnons étaient des nains par comparaison, à peine cinq pieds chacun. "Rafe ici est un bon pour crocheter les serrures sur les portes de fer et Alfie est rapide avec une pelle en bois. Il les ressuscite dans une hâte: «Je vais pousser le corps dans une brouette et de vous rencontrer de retour ici pour livrer la marchandise et récupérer notre argent. Vous aurez à payer un peu plus que vous le feriez pour un pauvre ou un nègre ".
Il était une négociation rapide et le docteur assez rapidement convenu à son prix, laissant James à se demander si il aurait dû demander plus. Eh bien, une bonne affaire est une bonne affaire, et une médaille d'or chacun Guinée était bon salaire pour un travail obscur de la nuit.
Ils défilaient sur puis, laissant le jeune Richard à ses pensées. Bientôt, très bientôt, il serait de nouveau afficher Margaret. Bientôt son corps allait abandonner ses secrets pour lui et il serait apprendre la mort avait pris celle qui avait été si belle et si jeune. Il n'y avait rien à faire pour lui maintenant, sauf à attendre. Il est assis avec une tasse de thé et a tenté de se distraire avec le journal du soir.
Body Snatchers, ou Resurrectionists, comme ils préfèrent être appelés, sont en mauvaise réputation en cette année de notre Seigneur 1788. gens souhaitent en général tourner un oeil aveugle quand le corps de certains pauvre a fini sur la table de dissection. Un bien faire femme blanche avec une famille était généralement prévu pour se reposer tranquillement. Encore James et ses deux petits complices connaissaient leur entreprise et vous faire le travail rapide de celui-ci sur cette nuit.
James arrêta son cheval et le chariot bien en deçà de la Trinité, ne voulant pas porter trop d'attention à eux. Il serait monter la garde à la porte du cimetière avec une brouette tandis que ses deux complices petits glissa à l'intérieur et fixés au corps.
Trinity Church cimetière était à côté du site de l'ancienne église qui avait brûlé dans le grand incendie de New York du 76 '. Le doyen actuel de l'église avait accumulé des fonds destinés à la construction d'un second, plus grandiose église de la Trinité, mais encore la construction avait pas encore commencé. L'absence de l'église physique devrait signifier pas de gardien et un cimetière qui serait totalement déserte sur une nuit la mi-hiver froid. Avec seulement une lune décroissante pour l'éclairage, les trois hommes étaient dépendants de lanternes à main qui ont donné peu de lumière et à côté de pas de chaleur lorsque les vents du sud de Manhattan serraient à la gorge comme un spectre vengeur.
"Et c'est parti. Rafe se rendre au travail cueillette de la serrure, tandis que je l'aide avec Alfe la bêche et les couvertures. "
«Je vais avoir besoin d'une longueur de corde, trop mate, à nouer autour du corps et le faire glisser le long de la tombe."
Ils ont été surpris par le cri plaintif d'un grand corbeau noir qui a été perché sur la porte du cimetière de fer et qui semblait être en regardant leurs activités avec curiosité et méfiance.
«Je dois la porte ouverte, allez, Alfe, je ne veux pas être là plus longtemps que je le dois."
James regarda les deux hommes petits happés leurs lanternes et des outils et ont disparu dans les ombres du cimetière de Trinity.
Ils ont trouvé la tombe récemment fini de la fille La Stella rapidement, et Alfe commencé tout de suite avec sa pelle de bois pour creuser le cercueil de son lieu de repos temporaire. Il a travaillé tranquillement, mais ses travaux ne vont pas complètement inaperçu.
"Mate, Prêtez-moi un coup de main et nous allons la faire sortir d'ici. Jetez la corde ".
Rafe a fait comme il a été soumissionné. Il a également ouvert sa lanterne et l'agita en un signal à James que le travail était presque terminé. James n'a cependant pas été le seul qui a vu le signal.
Comme le corps a été exhumé une lueur d'or attira l'attention de Alfe. Je t avais un anneau sur les cadavres quitté l'annulaire.
Grave voler était considéré comme une infraction plus grave que trafic de cadavres, mais sûrement pas l'un allait remarquer petit anneau d'or disparu. Quoi qu'il en soit ce corps allait retrouver tell disséqué et articulé, il avait entendu on fait bouillir la chair de l'os de fournir un squelette complet pour l'étude. Personne ne les payait pas assez d'argent à son retour ici quand le bon docteur avait fini avec son travail.

Était-ce juste imagination- de Alfe ou fait froid main morte des cadavres lui semblent se battre pour l'anneau avant qu'il arracha libre. Immédiatement, cependant, toutes les pensées de l'or est devenu secondary- il y avait des problèmes en cours de réalisation
"Vous là, montrez-moi vos mains!" Il y avait un garde dans les motifs de la chancellerie, un peu de malchance qu'ils avaient pas compté sur. Rafe, pas un héros, sa réaction immédiate a été de tourner et courir. Il lâcha la corde et le corps de la jeune fille se laissa retomber dans le trou, près de piégeage Alfe dans une étreinte indésirables.
Alfe bondit de la tombe ouverte et renversé le grand mince tombe garde qui semblait un peu plus d'un squelette lui-même. Il a entendu le crieur public dans la distance la sonnette d'alarme. Alfe a abandonné toute idée de récupérer le corps de la jeune fille et avait l'intention d'évasion. Comme il sauta de la porte, il pouvait entendre la garde frénétiquement essayant de charger son fusil. Alfe besoin de plus de distance. Il a dû se rendre à James à la porte.

Un fusil à âme lisse est une arme la plus fiable et à beaucoup plus que 100 verges pour atteindre un succès était plus de chance que d'habileté. Alfe entendit à peine la décharge de l'arme, mais la douleur dans son dos était difficile à ignorer. James l'a attrapé avant qu'il ne tombe, mais il est vite devenu évident pour les deux que Alfe ne fallut pas longtemps pour ce monde.
James et Rafe ont travaillé rapidement pour obtenir Alfe dans la brouette et le roue de l'écart. Le gardien tentait de recharger mais la distance et l'obscurité devenait leur ami. Il ne serait pas obtenir un deuxième coup avant qu'ils ont fait à la voiture.
Pour le docteur Bayley il semblait que les Resurrectionists étaient de retour plus tôt que prévu il, mais le corps dans la couverture était pas le corps qu'il avait prévu de recevoir.

«Il y avait un garde posté à la chancellerie en face du cimetière. Il faut avoir vu l'un de nos lanternes et est sorti pour enquêter. Il descendit un coup à nous pauvres Alfe obtenu dans le dos. "
Richard regarda par-dessus le corps de Alfe, le nouveau sujet du Royaume des morts. «Combien voulez-vous pour ce corps?" Ils ont conclu rapidement leur affaire, James ne fait pas tout à fait aussi bien qu'il aurait pour le corps de la jeune femme, mais divisées deux façons il serait suffisant pour obtenir de lui un endroit pour dormir et nourriture et la boisson en plus. Alfe allait être un homme difficile à remplacer, mais il y avait beaucoup d'hommes durs bas près des docks qui feraient le travail et ne pas trop parler aux mauvaises personnes.
Il pensait qu'il ne serait pas bientôt d'accord pour ouvrir la tombe d'un dame. Les corps des pauvres ne sont pas si étroitement participé.

Bientôt Docteur Bayley avait le corps d'Alfe déshabillé et lavé et prêt sur la table. Dans sa vie relativement brève ce corps avait rarement eu assez à manger et trop de gin à boire. Les dents qui lui restaient étaient jauni et il y avait des signes de maladie des gencives. Richard était sur le point de faire la première incision dans la poitrine quand il a remarqué une lueur d'or dans la main droite crispée.

Il était un anneau; il était la même bague qu'il avait donné sa Margaret quelques semaines avant. Juste quelques semaines avant la mort l'avait prise de lui. Il ne savait pas qu'elle avait été enterré avec lui. Richard a tenu le petit anneau dans sa main et a commencé à pleurer amèrement, dans la connaissance cruelle qu'il ne reverrait jamais son visage, pas dans cette vie ou la prochaine.
A short story, in French, based on a grave robbery that took place on Thursday February 21, 1788 in Trinity graveyard in New York City.

— The End —