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Le poète

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

La muse

Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?

Le poète

C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.

La muse

Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.

Le poète

S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.

La muse

Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,

Le poète

Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La muse

Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.

Le poète

Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ;
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De **** nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.

La muse

L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.

Le poète

Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.  
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de **** comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !

La muse

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

Le poète

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !

La muse

Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.

Le poète

Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au **** sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
eliza t Jan 2015
R** oses bite
O nce the lover's
S oul grips too hard,
E mbracing a waiting nightmare
HerInMyHeart Mar 2015
W hisper your sweet nothings in my ear
H old me ever close and never let me go
I n your every kiss, I melt so completely
S oft and tender, your lips taste so sweet
P assions flames, burn in us eternally
E venings when the moons out and full
R oses and wine, a picnic basket for two

O h my precious love, I'm glad your mine
F or you're the man I always prayed for

L ove and laughter ours, to have and hold
O h what a true blessing you've been
V elvet soft kisses as passions fuel fires
E ternailly with our souls, love whispers
Y Rada Nov 2015
So wonderfully and fearfully made…
And through you God’s beauty is displayed.
Only Him and none can make you feel satisfied…
In trying times on His word diligently abide.
Roses are red and waterfalls of tears are blue,
Sometimes life is filled with lies that seemed true,
Everything passes but the Lord will guide you through.

Never ever forsake your family and friends…
Inspire them with your essence until the end.
Kneel when you can’t carry the yoke any longer…
On your knees and folded hands Jesus will take over.
Learn things seriously and take rejection politely…
A** smile on your face every time you hurt terribly.

So wonderfully and fearfully molded don’t forget…
And you are made whole even if life’s not perfect.
Love, faith and joy are your simple treasures…
Take them with you in your every adventure.
In giving your all expect nothing in return,
Nurture the seeds of every blessing earned,
Go and make your heart’s fire brightly burn.
To my beautiful goddaughter.
Even though I have only seen you in pictures darling girl, and I'm so far away from you, be known that you have a place in my heart. My prayers are there for you :-)
Prabhu Iyer Nov 2012
Roses and jasmines. All vowels extended until you barely make the words out,
approaching, then rushing and receding past, early mornings. The flower boy;
Wake up calls, admonishments, family fights and announcements, old stories,
dire oaths, colourful threats, affected love, who, this loud mouth? Lady next door;
Squirrels that shriek like birds, competing for turns to puncture the solemn silence;
Paperboys and milkmen, school vans and church bells, pressure cooker whistles,
whish of reed broom on jagged floors wet with cleaning water, motor noise, aircon:
Two years: that vanished like a dancing drop on a hot pan: beauty hiding the pain
Ending like the slowly turning reflection of the halting fan on my breakfast bowl:
Ja..asmi...ines and ro..oses, squirrel shrieks, now familiar story of the family next
door, wash whish, silence: who is that faint spectacled figure on the cabinet glass?
You arrive at a new place...sounds and smells, all new. Years rush by and suddenly it's time to leave. Everything has changed, but things are also the same: the flowerboy, lady next door, birds and animals...you have changed!
WARNER BAXTER May 2015
C rayola made these color sticks to be bought and sold
R oses red, blossoms bloom,  garden flowers do unfold
A zure seas,  oceans blue,  emerald waters are so cold
Y ellow & pink, orange & blue, sunset shades to behold
O ranges, apples, lemons, limes, fruit stand colors bold
N ieces, nephews, Moms and Dads fun for young & old
S ilver, blue &  gold, these are colors of the sky I'm told
Àŧùl Feb 2017
An accident I suffered gave me amnesia,
Not she did suffer any internal brain injuries,
Tasked with loving her forever I was,
Especially sweet seemed her young ego,
Roses fell into my mind as she kisses me,
Offered I to her a promise of forevermore,
Generous she was to reflect the promise,
Rightly she knew everything about me,
Assumed by me it was too likewise,
Doctoring me in her fantasies to recovery,
Enriched by her love and my poetry our love.

Atul lost his identity for Mystery,
Muster I did every last bit of loyalty,
Networking my way to Amritsar,
Especially so for meeting her,
Sipped through her lips I did,
Into her soul, I struck a string,
A*las, it was all an illusion of mine.
Yet another secondary acrostic poem.

My first concrete acrostic poem.

I really like the way it has turned out

Anterograde Amnesia (Short-term memory loss) apart from my principles in part restricted me from loving her as she desired.

She wanted an open relationship of sorts, but I am a traditional conventional lover of sorts.

Even now I wish to propose her the day I get a good job and I think that the day I desire and deserve is not far away.

Our future children will have a story to get inspired by and I will be writing a book about the two of us very soon after my M.Tech gets completed and I win her back.

My HP Poem #1424
©Atul Kaushal
Roses,
Evening Primrose,
Morning Glory,
Every flowers won't please my heart.
May your life
Be happy and joyful.
Every second and every minutes,
Remember me.

Manquez-vous
E**ternellement
Please read the bold letters :) Vertically~
Près du pêcheur qui ruisselle,
Quand tous deux, au jour baissant,
Nous errons dans la nacelle,
Laissant chanter l'homme frêle
Et gémir le flot puissant ;

Sous l'abri que font les voiles
Lorsque nous nous asseyons,
Dans cette ombre où tu te voiles
Quand ton regard aux étoiles
Semble cueillir des rayons ;

Quand tous deux nous croyons lire
Ce que la nature écrit,
Réponds, ô toi que j'admire,
D'où vient que mon cœur soupire ?
D'où vient que ton front sourit ?

Dis ? d'où vient qu'à chaque lame,
Comme une coupe de fiel,
La pensée emplit mon âme ?
C'est que moi je vois la rame
Tandis que tu vois le ciel !

C'est que je vois les flots sombres,
Toi, les astres enchantés !
C'est que, perdu dans leurs nombres,
Hélas, je compte les ombres
Quand tu comptes les clartés !

Chacun, c'est la loi suprême,
Rame, hélas ! jusqu'à la fin.
Pas d'homme, ô fatal problème !
Qui ne laboure ou ne sème
Sur quelque chose de vain !

L'homme est sur un flot qui gronde.
L'ouragan tord son manteau.
Il rame en la nuit profonde,
Et l'espoir s'en va dans l'onde
Par les fentes du bateau.

Sa voile que le vent troue
Se déchire à tout moment,
De sa route l'eau se joue,
Les obstacles sur sa proue
Écument incessamment !

Hélas ! hélas ! tout travaille
Sous tes yeux, ô Jéhovah !
De quelque côté qu'on aille,
Partout un flot qui tressaille,
Partout un homme qui va !

Où vas-tu ? - Vers la nuit noire.
Où vas-tu ? - Vers le grand jour.
Toi ? - Je cherche s'il faut croire.
Et toi ? - Je vais à la gloire.
Et toi ? - Je vais à l'amour.

Vous allez tous à la tombe !
Vous allez à l'inconnu !
Aigle, vautour, ou colombe,
Vous allez où tout retombe
Et d'où rien n'est revenu !

Vous allez où vont encore
Ceux qui font le plus de bruit !
Où va la fleur qu'avril dore !
Vous allez où va l'aurore !
Vous allez où va la nuit !

À quoi bon toutes ces peines ?
Pourquoi tant de soins jaloux ?
Buvez l'onde des fontaines,
Secouez le gland des chênes,
Aimez, et rendormez-vous !

Lorsque ainsi que des abeilles
On a travaillé toujours ;
Qu'on a rêvé des merveilles ;
Lorsqu'on a sur bien des veilles
Amoncelé bien des jours ;

Sur votre plus belle rose,
Sur votre lys le plus beau,
Savez-vous ce qui se pose ?
C'est l'oubli pour toute chose,
Pour tout homme le tombeau !

Car le Seigneur nous retire
Les fruits à peine cueillis.
Il dit : Échoue ! au navire.
Il dit à la flamme : Expire !
Il dit à la fleur : Pâlis !

Il dit au guerrier qui fonde :
- Je garde le dernier mot.
Monte, monte, ô roi du monde !
La chute la plus profonde
Pend au sommet le plus haut. -

Il a dit à la mortelle :
- Vite ! éblouis ton amant.
Avant de mourir sois belle.
Sois un instant étincelle,
Puis cendre éternellement ! -

Cet ordre auquel tu t'opposes
T'enveloppe et t'engloutit.
Mortel, plains-toi, si tu l'oses,
Au Dieu qui fit ces deux choses,
Le ciel grand, l'homme petit !

Chacun, qu'il doute ou qu'il nie,
Lutte en frayant son chemin ;
Et l'éternelle harmonie
Pèse comme une ironie
Sur tout ce tumulte humain !

Tous ces faux biens qu'on envie
Passent comme un soir de mai.
Vers l'ombre, hélas ! tout dévie.
Que reste-t-il de la vie,
Excepté d'avoir aimé !

----

Ainsi je courbe ma tête
Quand tu redresses ton front.
Ainsi, sur l'onde inquiète,
J'écoute, sombre poète,
Ce que les flots me diront.

Ainsi, pour qu'on me réponde,
J'interroge avec effroi ;
Et dans ce gouffre où je sonde
La fange se mêle à l'onde... -
Oh ! ne fais pas comme moi !

Que sur la vague troublée
J'abaisse un sourcil hagard ;
Mais toi, belle âme voilée,
Vers l'espérance étoilée
Lève un tranquille regard !

Tu fais bien. Vois les cieux luire.
Vois les astres s'y mirer.
Un instinct là-haut t'attire.
Tu regardes Dieu sourire ;
Moi, je vois l'homme pleurer !

Le 9 septembre 1836.
Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ?

A quoi bon vivre, étant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'être plus que de la nuit ?

Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.

Tu m'entoures d'Auréoles ;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.

Si tu pars, mon front se penche ;
Mon âme au ciel, son berceau,
Fuira, dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.

Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.

Quand mon orage succombe,
J'en reprends dans ton coeur pur ;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d'azur.

L'amour fait comprendre à l'âme
L'univers, salubre et béni ;
Et cette petite flamme
Seule éclaire l'infini

Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
Où je vais à l'aventure,
Pâle et n'étant plus aimé.

Sans toi, tout s'effeuille et tombe ;
L'ombre emplit mon noir sourcil ;
Une fête est une tombe,
La patrie est un exil.

Je t'implore et réclame ;
Ne fuis pas **** de mes maux,
Ô fauvette de mon âme
Qui chantes dans mes rameaux !

De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus près de moi ?

Tu portes dans la lumière,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma prière,
Et sur l'autre mes chansons.

Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'étoile ?
Que ferai-je de la fleur ?

Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : « Où donc est ma soeur ? »

J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?

Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?

Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !

Août 18...
Àŧùl Jun 2017
Many times before I got committed,
Inside my mind I discussed it,
Should I desist from loving her,
Should I take care of myself first,
Indeed she was very much young,
Never I thought she was immature,
Gripped lightly her arms so tender.

Hues of crimson red now exist,
Effort to string them together,
R**oses of the memories of her.
My HP Poem #1584
©Atul Kaushal
Cali Nov 2013
diving into the deepest
everything feels good
popular songs are on
roses bloom in the sun
enthusiasm feels good
summer lasts forever
swinging through life
endings are happy
d**reams do come true
Mateuš Conrad Oct 2022
what was i going to write?! sometimes i have this labyrinth in my head, but then i keep forgetting that i have one to walk through...

well, at least i know that i'm not *******
pornographic actresses,
you can't be a woman and fake pleasure
with a paranoid "p.",
i have this knack of sniffing acting out...
esp. during ****** *******...

why am i still writing about ***?
call it Picasso's red / blue period before he designated
himself / rediscovered himself as
the godfather of cubism...

a Cezanne exhibition is on at the Tate Modern...
****... and there's a Lucian Freud exhibition
happening at the National Gallery...
coin flip? n'ah... i'll go to both, alone,
because it never feels like a date with a girl
when you're admiring fine art: even though:
don't ask: i hate Lucian Freud...

it's raining and it's the night veiling my scope
of vision... must seem like a weekend over
at Dubai for some women:
well... England, soggy, nighttime:
this is paradise for me...
  this is my heaven... this is my twisting
upper-lip my whirlwind my: half of halves...
i will not give up the night so easily,
not when it rains...

Mmmm: 'oses... 'ohammad...
half baked or half as mad?
                   by now, does it matter?
sure... i've bought lingerie for Khedra...
pretty girlish pink and white stockings...
unprotected ***... fine... fine...
but what if i want to "slobber"?
ugh... she gave me a line of ******* to sniff:
strange drug... it's a placebo...
i stopped drinking coffee just to prove a point:
nicotine is my go to alternative
when it comes to replacing caffeine...
but *******?
i might as well be asking a pigeon
to bite off a seagull's leg... seriously...

but something felt different...
i already ****** that girl 14 years younger than me:
i don't esp. like ******* the idea
of ******* corpses...
but no surprises...
at least i'm not ******* pornographic movie
actresses... i ought to know whether
the women are lying are not...
thank god she tried, pretended,
and got away with playing a corpse...
a mouse gives out more reciprocating onomatopoeia
messaging than this, "clever" looking "thing"
gave out...

i tried doing a 69'er with Khedra once...
ugh... it wasn't the *******...
it was the anti-contraceptive pills...
oral *** was bad...
i had pharmaceutical dust all over my tongue
and supposed nose...
like eating a double infused grapefruit
with a double infused grapefruit...
bitter as ****: and there was me remembering:
oral *** on a woman's **** leaves a man
licking his lips a day after...
i love performing oral *** on a woman...

it's not fair that she should debase herself
doing all the work prior...
i like performing oral *** on women...
i think i left my skull nearby a freshly licked ****
at one point...
indeed... i think i have...
i just pretend i'm  granddad without
any teeth but a tongue to slobber with...
my beard gets wet from all the dripping...
fair enough...

i can have unprotected *** with Khedra...
but... i can't eat out her ****...
conundrum!
with Mikaela i have to have protected ***...
but? i can became a slob
with the ****...
my nose dives in... my tongue imitates
a phallus... i'm giving her the double kissing
her mouth would otherwise require...
i love ***...
i need ***...

if both of us are giggling during it?
well... i must be doing something right...
because i know: i ******* know...
there's this pornographic veil akin to the iron curtain
struggling / suffocating "us"...
i know there is...

i bump my head on the mirror,
she bumps her head on the mirror...
but we're still laughing...
she tells me: ******* ******* her are too much
so i reduce it to the index...
next time we meet: and i hope it's tomorrow,
i don't think half an hour will be enough...
i think i'll need an hour with her...
i'll cry to the outer-limits of what's viably
in the realm of existence and utter:
this i wed, because this is what i had fun with!

69'er...
     i just want her fat *** to choke my face
into a... murk-around of crafting a Pistachio cream...
mein gott: performing oral *** on a woman
is so re-invigorating...
it's almost like being born-again!
she's clutching your hands one minute...
she's pulling your hair another...
you already ****** an actress... 14 year your junior...
you having *** with her was you
having *** with a corpse... literally... mute games...
but when you come across a coupled:
*** is fun... *** is all about having fun...
the game shifts...

she'll learn... once she has had enough terrible
partners...

but the way she indicated: upon parting i implored
to kiss her cheek... nope!
she took out her index and pointed at her forehead:
kiss me here, upon parting...
which i did... but i need a second taste of that ****!
it's like waking up with a history you haven't inherited:
or don't wish to have...

Christianity didn't give us this!
philosophy or technology or, whatever!
you want to fight words with images and metaphors?!
you want to fight blood with wine and
fight body with bread?!
you want to?
yeah? let's go!

happy are those, who come, to, my, supper!
well... back in Dickensian times...
oysters? they weren't party food...
certainly not food for the elites, certainly not
aphrodisiac nibbles...
oysters used to be the food of the poor...
ergo?

hmm...

i woke up today... i was supposed to go clubbing
in central London last night...
i was only ever going to make to the brothel...
why? i was going to perform oral *** on a *******
and hear her onomatopoeia
of gloat...
    from mute through to gloat...
i like it when a woman moans with pleasure...
it sort of reminds me of why / how a cow moos
when she's being milked...
same ****? for sure... different cover...

another shift tomorrow: at least i know one
is not on anti-contraceptive pills...
i'll eat that **** out before i perform any ******* intrusion...
i'll burry my nose and hide my heard
in that...

the best profanity of the Christian Church
yet to be envisioned...
this is my body: an oyster... the **** of *******
eaten raw... "rhetorical practice"...
this is my "blood": a bottle of wine-strength
cider, i.e. "blood": more like my... ****!
oyster-**** and cider-****!

what? you want imagery to weigh more concrete
on the demand for the worth of words
while at the same time demeaning the worth
of words with either imagery or metaphor?
best the best poets are natural opponents of
actors and journalists!

i still can't stop thinking about performing oral
*** on a woman...
it's like speaking 50+ over ******* tongues!
like i don't understand that some, think,
it's worthwhile:
to be a male and competing with women
for expressed sexuality...

well, d'uh: women in harems have more ***...
the sly ******* amongst us forgave to forget...
i **** carelessly... because i like to ****...
i like to drink too... but i also like to ****...
i have limited interests, when it comes to interests...
which makes it perfect for me
to chose the most treasured of interests to
be the most prized! even though, they're not...
not with the wrong type of woman...
esp. a woman much younger than you...

i prefer monkeys, pigeons... crows...
dogs, lions, bears, cats, tigers...
camels, horses... i prefer... dim-wits and dumb-*****...
rain's ******* fine...

what?!

i'm a ****-sucker! i love, *******, ****!
i used to love eating oyster....
this is "my" body: i.e. hers' oyster...
the **** that be her...
what blood?
you're getting my ****! you're not getting my
blood!
and my "blood" is? a bottle of cider...
that's my "blood", i.e. my ****...
and that body? that's her ****... which i slobbered
all over...
happy? you crucified, *****?!

this is what happens when words lose
their intended value...
bread is my flesh?
wine is my blood? i too can play the same game...
i already played it:
the flesh? a *****'s ****... an oyster...
no blood...
you'll be drinking my **** for the next 1000 years...
i.e. a bottle of cider!

just because your father was a *******
carpenter... and my father a roofer...
what, the, ****, does, that, make, you,
you would be ******* incarnate yoyo?!
you were a carpenter, but i was also a roofer!

i'll stop writing about *** when i stop having
*** regularly... not until then....
hmm... she reminds me of someone...
Jasmine... Black...
i'm surprised by how much allure
excess flab has on me...
there's so much "geography" to master
concerning a woman's body...
and you never quiet know if you're getting it right...
well... after ******* a 14 year old junior mute
stiff as a corpse... not willing to kiss...
i don't think i'm buying lies
with those moans and groans...

yeah: i'll stop writing about *** the moment
i stop having *** so frequently / on a regular basis...
i'm meditating in continuum
rather than in situ...
there's a clear distinction...
Diwali came only a few nights before
Guy Fawkes' Night...
there is, a clear distinction...
i.e. between meditation in continuum
and meditation in situ...
Seema Sep 2017
Accepting
Before
Change

Denying
Each
Fault­

Get
Him
Inside

Just
Know
Love

Mus­ic
Never
Over

Perfumed
Quaikee
Roses

Spread­
To
Ultimation

Versing
With
Xaern

Your
­
Z**ab



©sim
Accepting your love as they are without any change. Denying their faults as in appearance. Get him inside, remember to just have and know love. While the forever playing music is never over. The fragrance of the perfumed quaikee(outstanding, special look)roses, spread to ultimation(to the best version). By versing and conversing with xaern(to enjoy something so much you begin to hate how much you like it) and your cute little zab(blabber or talk).
À M. A. de V*.

Arrêtons-nous sur la colline
A l'heure où, partageant les jours,
L'astre du matin qui décline
Semble précipiter son cours !
En avançant dans sa carrière,
Plus faible il rejette en arrière
L'ombre terrestre qui le suit,
Et de l'horizon qu'il colore
Une moitié le voit encore,
C'est l'heure où, sous l'ombre inclinée,
Le laboureur dans le vallon
Suspend un moment sa journée,
Et s'assied au bord du sillon !
C'est l'heure où, près de la fontaine,
Le voyageur reprend haleine
Après sa course du matin
Et c'est l'heure où l'âme qui pense
Qui l'abandonne en son chemin !

Ainsi notre étoile pâlie,
Jetant de mourantes lueurs
Sur le midi de notre vie,
De notre rapide existence
L'ombre de la mort qui s'avance
Obscurcit déjà la moitié !
Et, près de ce terme funeste,
Comme à l'aurore, il ne nous reste
Que l'espérance et l'amitié !

Ami qu'un même jour vit naître,
Compagnon depuis le berceau,
Et qu'un même jour doit peut-être
Endormir au même tombeau !
Voici la borne qui partage

Qu'un même sort nous a tracé !
De ce sommet qui nous rassemble,
Viens, jetons un regard ensemble
Sur l'avenir et le passé !

Repassons nos jours, si tu l'oses !
Jamais l'espoir des matelots
Le navire qu'on lance aux flots ?
Jamais d'une teinte plus belle
L'aube en riant colora-t-elle
Le front rayonnant du matin ?
Jamais, d'un oeil perçant d'audace,
L'aigle embrassa-t-il plus d'espace
Que nous en ouvrait le destin ?

En vain sur la route fatale,
Dont les cyprès tracent le bord,
Quelques tombeaux par intervalle
Nous avertissaient de la mort !
Ces monuments mélancoliques
Nous semblaient, comme aux jours antiques,
Un vain ornement du chemin !
Nous nous asseyions sous leur ombre,
Et nous rêvions des jours sans nombre,
Hélas ! entre hier et demain !

Combien de fois, près du rivage
Où Nisida dort sur les mers,
La beauté crédule ou volage
Accourut à nos doux concerts !
Combien de fois la barque errante
Berça sur l'onde transparente
Deux couples par l'Amour conduits !
Tandis qu'une déesse amie
Jetait sur la vague endormie
Le voile parfumé des nuits !

Combien de fois, dans le délire
Qui succédait à nos festins,
Aux sons antiques de la lyre,
J'évoquai des songes divins !
Aux parfums des roses mourantes,
Aux vapeurs des coupes fumantes,
Ils volaient à nous tour à tour !
Et sur leurs ailes nuancées,
Dans les dédales de l'Amour !

Mais dans leur insensible pente,
Les jours qui succédaient aux jours
Entraînaient comme une eau courante
Et nos songes et nos amours ;
Pareil à la fleur fugitive
Qui du front joyeux d'un convive
Tombe avant l'heure du festin,
Ce bonheur que l'ivresse cueille,
De nos fronts tombant feuille à feuille,

Et maintenant, sur cet espace
Que nos pas ont déjà quitté,
Retourne-toi ! cherchons la trace
De l'amour, de la volupté !
En foulant leurs rives fanées,
Remontons le cours des années,
Tandis qu'un souvenir glacé,
Comme l'astre adouci des ombres,
Eclaire encor de teintes sombres
La scène vide du passé !

Ici, sur la scène du monde,
Se leva ton premier soleil !
Regarde ! quelle nuit profonde
A remplacé ce jour vermeil !
Tout sous les cieux semblait sourire,
La feuille, l'onde, le zéphire
Murmuraient des accords charmants !
Ecoute ! la feuille est flétrie !
Et les vents sur l'onde tarie
Rendent de sourds gémissements !

Cette mer aux flots argentés,
Qui ne fait que bercer l'image
Des bords dans son sein répétés ?
Un nom chéri vole sur l'onde !...
Mais pas une voix qui réponde,
Que le flot grondant sur l'écueil !
Malheureux ! quel nom tu prononces !
Ne vois-tu pas parmi ces ronces
Ce nom gravé sur un cercueil ?...

Plus **** sur la rive où s'épanche
Vois-tu ce palais qui se penche
Et jette une ombre au sein des eaux ?
Là, sous une forme étrangère,
Un ange exilé de sa sphère
D'un céleste amour t'enflamma !
Pourquoi trembler ? quel bruit t'étonne ?
Ce n'est qu'une ombre qui frissonne
Aux pas du mortel qu'elle aima !

Hélas ! partout où tu repasses,
C'est le deuil, le vide ou la mort,
Et rien n'a germé sur nos traces
Que la douleur ou le remord !
Voilà ce coeur où ta tendresse
Sema des fruits que ta vieillesse,
Hélas ! ne recueillera pas :
Là, l'oubli perdit ta mémoire !
Là, l'envie étouffa ta gloire !
Là, ta vertu fit des ingrats !

Là, l'illusion éclipsée
S'enfuit sous un nuage obscur !
Ici, l'espérance lassée
Replia ses ailes d'azur !
Là, sous la douleur qui le glace,
Ton sourire perdit sa grâce,
Ta voix oublia ses concerts !
Tes sens épuisés se plaignirent,
Et tes blonds cheveux se teignirent
Au souffle argenté des hivers !

Ainsi des rives étrangères,
Quand l'homme, à l'insu des tyrans,
Vers la demeure de ses pères
Porte en secret ses pas errants,
L'ivraie a couvert ses collines,
Son toit sacré pend en ruines,
Dans ses jardins l'onde a tari ;
Et sur le seuil qui fut sa joie,
Dans l'ombre un chien féroce aboie
Contre les mains qui l'ont nourri !

Mais ces sens qui s'appesantissent
Et du temps subissent la loi,
Ces yeux, ce coeur qui se ternissent,
Cette ombre enfin, ce n'est pas toi !
Sans regret, au flot des années,
Livre ces dépouilles fanées
Qu'enlève le souffle des jours,
La feuille aride et vagabonde
Que l'onde entraîne dans son cours !

Ce n'est plus le temps de sourire
A ces roses de peu de jours !
De mêler aux sons de la lyre
Les tendres soupirs des amours !
De semer sur des fonds stériles
Ces voeux, ces projets inutiles,
Par les vents du ciel emportés,
A qui le temps qui nous dévore
Ne donne pas l'heure d'éclore
Pendant nos rapides étés !

Levons les yeux vers la colline
Où luit l'étoile du matin !
Saluons la splendeur divine
Qui se lève dans le lointain !
Cette clarté pure et féconde
Aux yeux de l'âme éclaire un monde
Où la foi monte sans effort !
D'un saint espoir ton coeur palpite ;
Ami ! pour y voler plus vite,
Prenons les ailes de la mort !

En vain, dans ce désert aride,
Sous nos pas tout s'est effacé !
Viens ! où l'éternité réside,
On retrouve jusqu'au passé !
Là, sont nos rêves pleins de charmes,
Et nos adieux trempés de larmes,
Nos voeux et nos espoirs perdus !
Là, refleuriront nos jeunesses ;
Et les objets de nos tristesses
A nos regrets seront rendus !

Ainsi, quand les vents de l'automne
Ont balayé l'ombre des bois,
L'hirondelle agile abandonne
Le faîte du palais des rois !
Suivant le soleil dans sa course,
Elle remonte vers la source
D'où l'astre nous répand les jours ;
Et sur ses pas retrouve encore
Un autre ciel, une autre aurore,
Un autre nid pour ses amours !

Ce roi, dont la sainte tristesse
Immortalisa les douleurs,
Vit ainsi sa verte jeunesse
Se renouveler sous ses pleurs !
Sa harpe, à l'ombre de la tombe,
Soupirait comme la colombe
Sous les verts cyprès du Carmel !
Et son coeur, qu'une lampe éclaire,
Résonnait comme un sanctuaire
Où retentit l'hymne éternel !
Martin Mikelberg Dec 2017
W  ine
A  nd
R  oses
Prior to the Japanese suicide bomber pilots taking off to do what they had pledged to do, they were handed roses to thank them for their sacrifice.  I added the wine, call it poetic license.   Such a waste of life, wine and roses.
"King he was to the realm of Nineva
In great halls that fairly shone forever.
Kaleidoscopic were hues of his blade,
Of burnished gold was it fairly made.
Diamonds, sapphires, pearls, and rubies
In fresh numbers were seen in his vase.
Ninety nine archers guarded the palace,
His horsemen swifter than comets of space,
Over wood, yonder hill, yonder vale, they'd race.

Eternally limpid yet ineffable was his lass's
Diamond-like eyes as dewdrops upon grass.
Winds of hate this beauty beheld and said nay
A beauty reflection as that in my wings must lay.
Roses, lavenders, lilacs, gardenias of the spring,
Daffodils of rolling hills unto her I'll bring.

A star-like diadem I'll press upon her gaily hair
Light buttons of pearl shalt bedight her dress so fair
Eternally mine shalt she be like as waves to sea or
Xylograph upon wood shalt be her soul to my soul.
And 'tis for this reason that all creatures know
Nineva's king since yon day turned cold as snow.
Diamond-like, so hardened his soul that now
Roves in a labyrinth of restless nostalgic winds
Outgribing here and there like wingless birds
Stuck in branches of night or shells neath the sands."


© Kikodinho Edward Alexandros,
Los Angels, California, USA.
15th/DEC/2018
A brief history about "Kikodinho Edward Alexandros" preserved for men of ages to come who shall wish to dig into his past.
NC Nov 2019
T’en qu’à vivre jusqu’à ma mort avec ce corps-là, autant commencer tout de suite à l’aimer à sa juste valeur.
Manque plus qu’à me convaincre à croire en ce principe.
Malgré moi victime d’une image et des mots salaces qu’elle engendre.
C’est bien beau de dire : « Une chance que Ashley Graham est là pour montrer que les rondeurs c’est magnifique aussi ! »
Pourtant personne ne m’a dit qu’il me trouvait belle.  
Quelle est la différence entre elle et moi?
Il faut que le monde entier décide en silence si je suis acceptable ou non pour qu’une personne puisse le crier haut et fort?
L’opinion personnelle n’a donc plus aucune importance?
Presque aussi absurde que de ne pas voter pour simple argument que son vote ne fera pas la différence.
Pour moi, sa fait toute la différence.
Dis toi qu’un bon mot entraîne un sourire.
Dis toi que tu peux être la cause d’un changement majeur pour n’importe qui, si tu oses parler.
Pourquoi n’avoir aucun filtre à la méchanceté et se bâillonner quand il est le temps de répandre le bonheur?
Speak up and loud please, we need more love in our words
Glenn Sentes Jun 2020
D-aring was he to set foot on the land of
    the rising sun
A-rmed only with the dreams he revered
    once upon a time
R-are, charismatic, and sharp-witted are
    some of the words that best define this
Y-outhful dispositioned lad
L-ife may have been tough and weary but
    he
L-oses no battle, he will champion all odds.

J-ust like the uphill and rocky trails he
   wheeled on with
A-rdent hopes that cool breeze and scenic
    views await
N-ow he keeps pedaling for his heart
    adores the joy and freedom this brings
    him.
A birthday note to one of my best buds. (06/25/2020)
Old Roses and Summers


My life, then, hung like a
sun-yellow mobile that spun
in the heat as I flowed from
one end of summer to the other.
The songs on the radio were
my island.  My life as a girl
in the years before fences
appears in memory slides,oses
dressed in the beaches of my
youth.

I grew from seeds to roses in
the ground of my childhood
summers.  In the calendar of
my life as a young girl
every date prefigured you.
Day by day, in the years of
growing I bought, with the
barter of my soul, all the
heat and all the music.

Battened by the times before
you, strengthened by long
storms, hot suns, cold winds,
this, then is what I offer
you:  deep beaches, thornworn
roses, summers that flow
from one end of your life
to the other.


102592

— The End —