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Le poète naïf, qui pense avant d'écrire,
S'étonne, en ce temps-ci, des choses qui font rire.
Au théâtre parfois il se tourne, et, voyant
La gaîté des badauds qui va se déployant,

Pour un plat calembour, des loges au parterre,
Il se sent tout à coup tellement solitaire
Parmi ces gros rieurs au ventre épanoui,
Que, le front lourd et l'œil tristement ébloui,

Il s'esquive, s'il peut, sans attendre la toile.
Enfin libre il respire, et, d'étoile en étoile,
Dans l'azur sombre et vaste il laisse errer ses yeux.
Ah ! Quand on sort de là, comme la nuit plaît mieux !

Qu'il fait bon regarder la Seine lente et noire
En silence rouler sous les vieux ponts sa moire,
Et les reflets tremblants des feux traîner sur l'eau
Comme les pleurs d'argent sur le drap d'un tombeau !

Ce deuil fait oublier ces rires qu'on abhorre.
Hélas ! Où donc la joie est-elle saine encore ?
Quel vice a donc en nous gâté le sang gaulois ?
Quand rirons-nous le rire honnête d'autrefois ?

Ce ne sont aujourd'hui qu'absurdes bacchanales ;
Farces au masque impur sur des planches banales ;
Vil patois qui se fraye impudemment accès
Parmi le peuple illustre et cher des mots français ;

Couplets dont les refrains changent la bouche en gueule ;
Romans hideux, miroir de l'abjection seule,
Commérage où le fiel assaisonne des riens :
Feuilletons à voleurs, drames à galériens,

Funestes aux cœurs droits qui battent sous les blouses ;
Vaudevilles qui font, corrupteurs des épouses,
Un ridicule impie à l'affront des maris ;
Spectacles où la chair des femmes, mise à prix,

Comme aux crocs de l'étal exhibée en guirlande,
Allèche savamment la luxure gourmande ;
Parades à décors dont les fables sans art
N'esquivent le sifflet qu'en soûlant le regard ;

Coups d'archets polissons sur la lyre d'Homère,
Et tous les jeux maudits d'un amour éphémère
Qui va se dégradant du caprice au métier :
Voilà ce qui ravit un peuple tout entier !

Bêtise, éternel veau d'or des multitudes,
Toi dont le culte aisé les plie aux servitudes
Et complice du joug les y soumet sans bruit,
Monstre cher à la force et par la ruse instruit

À bafouer la libre et sévère pensée,
Règne ! Mais à ton tour, brute, qu'à la risée,
Au comique mépris tu serves de jouet !
Que sur toi le bon sens fasse claquer son fouet,

Qu'il se lève, implacable à son tour, et qu'il rie,
Et qu'il raille à son tour l'inepte raillerie,
Et qu'il fasse au soleil luire en leur nudité
Ta grotesque laideur et ta stupidité !

Molière, dresse-toi ! Debout, Aristophane !
Allons ! Faites entendre au vulgaire profane
L'hymne de l'idéal au fond du rire amer,
Du grand rire où, pareil au cliquetis du fer,

Sonne le choc rapide et franc des pensers justes,
Du beau rire qui sied aux poitrines robustes,
Vengeur de la sagesse, héroïque moqueur,
Où vibre la jeunesse immortelle du cœur !
This world grows in me—
stone and root,
water bending like sorrow—
the river rises,
catching smooth stones,
carrying all that has been broken.

She spills—
cunning as a courtesan,
her movements deliberate—
a quiet confidence in every curve,
never losing herself.

Her hands shape the world she touches—
soft enough to cradle,
brave enough to let go.

The mountain pauses—
a quiet thinker.
Each step is careful,
his resolve etched in stone,
teaching me to belong—
to stand firm.
Even when the wind cuts,
even when the world
shivers beneath me.

And the forest—
ancestral,
speaks of skies torn apart,
alive with things
I’ve never seen before—
its roots speak softly,
an inheritance of quiet strength.
It whispers of lives lived long gone—
a story written in every leaf,
a hand outstretched
from every branch,
reminding me—

I am their breath,
their silence, their strength—
through stone and root,
water and sky,
this world grows within me—
I am not alone—

None of us are.
The river is my mother,
the mountain is my father,
the ancestral forest, my grandparents...
and I, their breath.
 21h nivek
silvervi
It's ok to feel discomfort in the body.
It's ok. Observe it, sensations are ever-changing. Nothing wrong with it.
When the welcome . . .
rots

in a handshake of
disgust . . .


When moments . . .
are swarms of giant asian wasps

And embraces
are zephyr soft . . .
as shadow's are thin

There's no desire . . .
to do it again
many people are going on trips
traveling to other states or countries
having a vacation
in the sun on the beach

me on the other hand
what am I going to do?

I will lay in bed all day
binge watch tv
cuddle with my cats
stay up late

I may not be doing what others are
but I will still be having fun
I'll enjoy my spring break
but in my own way
Mystery

Observation is key,
To unlock the mystery.
Lent is the practice of sacrifice (going without) and remembrance. This year, I am giving up chocolate and will try to write a poem in my new “Lent Collection” each day. Enjoy!
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