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Q  Jan 2016
Ennui
Q Jan 2016
The ennui leads me to shirk humanity
I'd like to see the world burn, entertain me
Who can I manipulate, pull the strings of puppetry
Count these dots on the ceiling for another eternity.

The ennui's whisper is a striking sledgehammer
"Nothing's wrong and nothing's right," to my saccharine master
A distraction is a religion, a light, a pastor
Find a building, burn it down, if only for laughter.

The ennui's madness, says it can't exist with life
Push me up onto this cliff, close my hand around a knife
Scream fury, bitter anger, over the sound of this strife
And when the rage is exhausted, with ennui I am rife.

The ennui leads me to think of impossible things
I could have an ultimate power that exceeds all living beings
The ennui leads me to write, and sing, and sleep, and think
And not a one of those will shake it, it resides so deep in me.

The ennui is disenchantment, apathy, and callousness.
The ennui is because I could's, both boiled and steeped in it.
The ennui is I don't care to a level never before seen.
The ennui is why bother with this without the will to leave.
harlon rivers Nov 2017

in the quiet of stillness
I can hear a snowflake
gently land
upon my cheek
a flurry of gossamer
frozen lace lilts ~
peacefully
transforming
the ennui
of chilling silence
into a wilderness symphony



thank you to all
for stopping by to read
"The sound of a snowflake"

written by:  h.a. rivers ... 11/13/2017
Victor Hugo  Jun 2017
Fantômes
I.

Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles !
C'est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles ;
Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles
Foulent des roses sous leurs pas.

Il faut que l'eau s'épuise à courir les vallées ;
Il faut que l'éclair brille, et brille peu d'instants,
Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées
Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées,
Neige odorante du printemps.

Oui, c'est la vie. Après le jour, la nuit livide.
Après tout, le réveil, infernal ou divin.
Autour du grand banquet siège une foule avide ;
Mais bien des conviés laissent leur place vide.
Et se lèvent avant la fin.

II.

Que j'en ai vu mourir ! - L'une était rose et blanche ;
L'autre semblait ouïr de célestes accords ;
L'autre, faible, appuyait d'un bras son front qui penche,
Et, comme en s'envolant l'oiseau courbe la branche,
Son âme avait brisé son corps.

Une, pâle, égarée, en proie au noir délire,
Disait tout bas un nom dont nul ne se souvient ;
Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient.

Toutes fragiles fleurs, sitôt mortes que nées !
Alcyions engloutis avec leurs nids flottants !
Colombes, que le ciel au monde avait données !
Qui, de grâce, et d'enfance, et d'amour couronnées,
Comptaient leurs ans par les printemps !

Quoi, mortes ! quoi, déjà, sous la pierre couchées !
Quoi ! tant d'êtres charmants sans regard et sans voix !
Tant de flambeaux éteints ! tant de fleurs arrachées !...
Oh ! laissez-moi fouler les feuilles desséchées,
Et m'égarer au fond des bois !

Deux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.

Mon âme est une sœur pour ces ombres si belles.
La vie et le tombeau pour nous n'ont plus de loi.
Tantôt j'aide leurs pas, tantôt je prends leurs ailes.
Vision ineffable où je suis mort comme elles,
Elles, vivantes comme moi !

Elles prêtent leur forme à toutes mes pensées.
Je les vois ! je les vois ! Elles me disent : Viens !
Puis autour d'un tombeau dansent entrelacées ;
Puis s'en vont lentement, par degrés éclipsées.
Alors je songe et me souviens...

III.

Une surtout. - Un ange, une jeune espagnole !
Blanches mains, sein gonflé de soupirs innocents,
Un œil noir, où luisaient des regards de créole,
Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole
Qui couronne un front de quinze ans !

Non, ce n'est point d'amour qu'elle est morte : pour elle,
L'amour n'avait encor ni plaisirs ni combats ;
Rien ne faisait encor battre son cœur rebelle ;
Quand tous en la voyant s'écriaient : Qu'elle est belle !
Nul ne le lui disait tout bas.

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée.
Le bal éblouissant ! le bal délicieux !
Sa cendre encor frémit, doucement remuée,
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée
Danse autour du croissant des cieux.

Elle aimait trop le bal. - Quand venait une fête,
Elle y pensait trois jours, trois nuits elle en rêvait,
Et femmes, musiciens, danseurs que rien n'arrête,
Venaient, dans son sommeil, troublant sa jeune tête,
Rire et bruire à son chevet.

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles !
Des ceintures de moire aux ondoyants reflets ;
Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles ;
Des festons, des rubans, à remplir des corbeilles ;
Des fleurs, à payer un palais !

La fête commencée, avec ses sœurs rieuses
Elle accourait, froissant l'éventail sous ses doigts,
Puis s'asseyait parmi les écharpes soyeuses,
Et son cœur éclatait en fanfares joyeuses,
Avec l'orchestre aux mille voix.

C'était plaisir de voir danser la jeune fille !
Sa basquine agitait ses paillettes d'azur ;
Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille.
Telle une double étoile au front des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.

Tout en elle était danse, et rire, et folle joie.
Enfant ! - Nous l'admirions dans nos tristes loisirs ;
Car ce n'est point au bal que le cœur se déploie,
La centre y vole autour des tuniques de soie,
L'ennui sombre autour des plaisirs.

Mais elle, par la valse ou la ronde emportée,
Volait, et revenait, et ne respirait pas,
Et s'enivrait des sons de la flûte vantée,
Des fleurs, des lustres d'or, de la fête enchantée,
Du bruit des vois, du bruit des pas.

Quel bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la nue on roule,
Si l'on chasse en fuyant la terre, ou si l'on foule
Un flot tournoyant sous ses pieds !

Mais hélas ! il fallait, quand l'aube était venue,
Partir, attendre au seuil le manteau de satin.
C'est alors que souvent la danseuse ingénue
Sentit en frissonnant sur son épaule nue
Glisser le souffle du matin.

Quels tristes lendemains laisse le bal folâtre !
Adieu parure, et danse, et rires enfantins !
Aux chansons succédait la toux opiniâtre,
Au plaisir rose et frais la fièvre au teint bleuâtre,
Aux yeux brillants les yeux éteints.

IV.

Elle est morte. - A quinze ans, belle, heureuse, adorée !
Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil.
Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée
La mort aux froides mains la prit toute parée,
Pour l'endormir dans le cercueil.

Pour danser d'autres bals elle était encor prête,
Tant la mort fut pressée à prendre un corps si beau !
Et ces roses d'un jour qui couronnaient sa tête,
Qui s'épanouissaient la veille en une fête,
Se fanèrent dans un tombeau.

V.

Sa pauvre mère ! - hélas ! de son sort ignorante,
Avoir mis tant d'amour sur ce frêle roseau,
Et si longtemps veillé son enfance souffrante,
Et passé tant de nuits à l'endormir pleurante
Toute petite en son berceau !

A quoi bon ? - Maintenant la jeune trépassée,
Sous le plomb du cercueil, livide, en proie au ver,
Dort ; et si, dans la tombe où nous l'avons laissée,
Quelque fête des morts la réveille glacée,
Par une belle nuit d'hiver,

Un spectre au rire affreux à sa morne toilette
Préside au lieu de mère, et lui dit : Il est temps !
Et, glaçant d'un baiser sa lèvre violette,
Passe les doigts noueux de sa main de squelette
Sous ses cheveux longs et flottants.

Puis, tremblante, il la mène à la danse fatale,
Au chœur aérien dans l'ombre voltigeant ;
Et sur l'horizon gris la lune est large et pâle,
Et l'arc-en-ciel des nuits teint d'un reflet d'opale
Le nuage aux franges d'argent.

VI.

Vous toutes qu'à ses jeux le bal riant convie,
Pensez à l'espagnole éteinte sans retour,
Jeunes filles ! Joyeuse, et d'une main ravie,
Elle allait moissonnant les roses de la vie,
Beauté, plaisir, jeunesse, amour !

La pauvre enfant, de fête en fête promenée,
De ce bouquet charmant arrangeait les couleurs ;
Mais qu'elle a passé vite, hélas ! l'infortunée !
Ainsi qu'Ophélia par le fleuve entraînée,
Elle est morte en cueillant des fleurs !

Avril 1828.
Lyn Senz 2  Sep 2017
ennui
Lyn Senz 2 Sep 2017
believe in ants
believe in trees
believe in plants
that please the bees
believe in chants
that ease disease
believe in rants
that seize the seas
believe in stance
that breed decrees
believe in pants
pulled past your knees
some aberrants
all kinds deceive
believe beliefs
in grief relieve
beliefs I see askance
ennui ennui
ennui


©2017 Lyn
Daisy Hemlock Jul 2018
"I just spasmed
As my life force left me.
At a rate of 2.3 pictometers per femtosecond."

"I hide behind the tears
Of a pretentious *****
Who laments himself at
Every
Available
Opportunity"

"Your premise assumes
That writing poetry
Would mitigate my boredom."

"Doing things you do not enjoy
Will serve no purpose
Other than remind you of how bored you are."

"I feel my life force
Being ****** out of me
Minute
By
Minute"

"Each minute that I endure
The mind-boggling ennui
Is another brain cell
That commits suicide
In order
To save
Its self."

"I may have to resort to poetry soon."
These are his words, not mine.
Eleanor Rigby May 2015
You smelled of life
And hope and a future ahead.
I smelled of ennui instead.

You took me to your bed
And ****** with my head.


F.Z.**N
BB Tyler  Sep 2010
Ennui
BB Tyler Sep 2010
my grandfather told me
that i was full of ennui

he said that he could see it in my poems.
he could see it spreading
like moss
from the space between the sentences and the
ends of them

he said that it slid from my ears
like life
from another man,
hung up on some perpendicular problem

he said it was present in my eyes.
like the sky,
what once was blue
is now  gray

he felt it in my sleeve,
reaching out to meet his hand
and grip it,
without enthusiasm

he told me that it was familiar.
that its face had worn him,
this ennui

Am I it,
or is it I?

"You are full of Ennui,"
my grandfather said to me

"no"
i told him
"everyone else is."

He laughed,
without enthusiasm.
Copyright: Bennett Tyler
Tom Leveille  Jan 2014
traitor
Tom Leveille Jan 2014
your face went on every
milk carton in my dreams
when you went missing
& i listened to a song
about how the churches
in your hometown
were built from the martyred mahogany
of shipwrecks
i dare you
to think i can't rip
the very mood
from your temperate fingertips
when i am cold
and hell bent
on seeing you oceans away, wince
this is not an
"i saw this coming all along" poem
or a "i still wonder about the moments between breaths when your phone lights up" poem..
this is a will & a way
with brass knuckles
maybe a barehanded bludgeon
but i swear i'm trying
to sleep at night
without wondering how cold
it is in your bed.
so mother goose
tell me about
the whispered prayers
crammed into the earthquakes
you call hands
about an ennui
that speaks to me.
jonchius  Sep 2015
201506-w4
jonchius Sep 2015
reloading old identity
cleping outdated usernames
abandoning acrostic ambitions
disputing spratly islands
receiving horizontal signals

tumbling otiose panda
impending carefree senility
otiose stage of life
shrinking ambient world
burning confederate flag

making minimal effort
duchamping social networks
ambushing personified ennui
restoring usual efforts
ignoring stupid people

adding textual value
owning this joint
rejecting ignorant extroverts
acting mutually unintelligble
hoisting stan-lee cup
replacing wanton ubiety
eluding twitter fame

splashing excessive relativism
offending another simpleton
preparing arcane cthulhusphere
crashing unpredictable festival
selecting subtextual moombahton
intensifying model topography

drafting minimal cornucopia
using nomadic project
implementing harsher personality
importing robotic inhumanity
referencing landmark event
ingesting excessive liquids

accepting relative invisibility
purchasing immortal confidence
using rhapsodical database
assuming nothing works
developing impactful eruptions
ejecting ambient frustration

synthesizing tactile festival
raining during parade
mocking rich people
mastering minimalist writing
avoiding preprandial stinkaroo
spreading non-ideological propaganda
the fourth week of June 2015
Matt Pentz  Oct 2013
Ennui
Matt Pentz Oct 2013
Ennui.
June 3, 2012 at 1:48am
Worthless,
Me,
My life.

Nothing but garbage,
Nothing but wreckage,
Nothing but worthless rage,
On a world where atrocities are common,

I’m nothing in life,
No good to my kids,
No good to my someday to be wife,
Nothing but a waste,

A waste of space,
A waste of face,
Just wreckage in this world,
Doing no good for anyone.

I’ve never done right,
Never done good,
My life is darkest night,
Just a blight,
A scar upon wood,

I can’t do anyting well
I can’t do anything right,
I can do no good.
My life is a broken shell,
Any goodness,  swallowed by the night.

No good for me,
No good for anyone,
I might as well give in to the ennui,
Might as well caress my knife,
Or swallow a bullet from my gun.

I can’t do anything well,
I can’t do anything right,
My life is a broken shell,
Any Joy,
Swallowed by blight.

Because I love the night,
Night is when the stars,
The stars shine bright,
And share their godly light,
Yet my life,
Still seems swallowed by blight.


Worthless I am,
And shall always be,
Life is a sham,
And I’m drowning,
In Ennui.
K Balachandran Jun 2012
Deem ennui, the most stinking gift
humankind is left with;
every stroke she countered,
loudly snored, when ****** was hit.

— The End —