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AJ Sep 2015
Tu es comme le printemps,
Comme le vent qui souffle
Par terre, qui me frappe
À cœur, qui me soulève
Et me jete au ciel,
Où les nuages me caressent le visage
Et me disent des mots
D'amour et gentillesse,
De force et de jeunesse.

Tu es comme le printemps,
Comme les arbres qui grossissent
Pour que je puisse les admirer,
Pour que je puisse les toucher,
Et sentir la soie de ses
P'**** cheveux qui restent
Dans l'air timide mais éclatant,
En attendant le couche de soleil
Qui s'avance à l'horizon.

Tu es comme le printemps,
Comme les fleurs bleues et rouges
Qui balancent comme des
Spectateurs qui écoutent au musique,
Qui descendent d'espace et embrasse
La terre, et tu es comme le soleil
Qui brille sur les champs,
Qui réchauffe ma poitrine
Et me caresse les lèvres.

Tu es comme le printemps,
Comme l'air frais en descendant
Le soleil, comme l'orange du ciel
Qui se couvre le monde,
Comme l'odeur souple des pommes
Qui accrochent des branches,
Comme le tranquillité de ne rien se passer.

Tu es comme le printemps,
Comme la nuit qui s'approche
Les villes et les campagnes,
Comme les étoiles qui
Me font penser, espérer
Que je peux t'aimer,
Ou te comprendre,
Même si le printemps devient l'hiver.

/

You're like the spring,
Like the wind that blows
Across the earth,
That knocks on my heart,
That lifts me up
And shoots me to heaven,
Where the clouds caress my face
And tell me words
Of love and kindness,
Of strength and youth.

You are like the spring,
Like the trees that grow
So that I can admire them,
So that I can touch them,
And feel the silk of their
Little hairs that sit
In the timid yet lively air,
Waiting for the sunset
That advances on the horizon.

You are like the spring,
Like the blue and red flowers
That sway like audience members
Listening to music,
Who descend from space and kiss the soil,
And you are like the sun
That shines on the fields,
That heats my chest and kisses my lips.

You are like the spring,
Like the cool air that comes
When the sun goes down,
Like the orange of the sky that covers the world,
Like the supple scent of apples
That hang from branches,
Like the peace of nothing happening.

You are like the spring,
Like the night that approaches
The cities and country-sides,
Like the stars that make me think,
Even hope that I can love you,
Or understand you,
Even if the spring becomes winter.
Le printemps est si beau ! Sa chaleur embaumée
Descend au fond des cœurs réveillés et surpris :
Une voix qui dormait, une ombre accoutumée,
Redemande l'amour à nos sens attendris.
La raison vainement à ce danger s'oppose,
L'image inattendue enivre la raison :
Tel un insecte ailé s'élance sur la rose,
Et la brûle d'un doux poison.
Des jeunes souvenirs la foule caressante
Accourt, brave la crainte, et l'espace et le temps :
Qui n'a cru respirer dans la fleur renaissante,
Les parfums regrettés de ses premiers printemps ?
Et moi, dans un accent qui trouble et qui captive,
Naguère un charme triste est venu m'attendrir.
L'écouterai-je encor, curieuse et craintive,
Ce doux accent qui fait mourir ?
Ce nom... j'allais le dire, il m'est donc cher encore ?
Ma frayeur n'a donc plus de force contre lui ?
Toi qui ne m'entends pas, d'où vient que je t'implore ?
N'es-tu pas **** ? N'ai-je pas fui ?
Reverrai-je tes yeux, dont l'ardente prière
Obtiendrait tout des cieux ?
Oui, pour ne les plus voir j'abaisse ma paupière,
Je m'enfuis dans mon âme, et j'ai revu tes yeux !

L'oiseau né sous nos toits, dans la saison brûlante,
Tourne autour des maisons qu'il reconnaît toujours,
Effleure dans son vol l'ardoise étincelante,
S'y pose, chante, fuit, et revient tous les jours :
Ton chant avec le sien se fond dans ma pensée ;
Trop de bonheur remplit ma poitrine oppressée ;
Je pâlis de plaisir à ces cris de retour ;
J'ai ressenti ta voix, j'ai reconnu l'amour !

Dans le demi-sommeil où je tombe rêveuse,
Je te crains, je t'espère et je te sens venir ;
Tu parles, mais si bas ! Une oreille amoureuse
Peut seule entendre et retenir :
« Veux-tu, mais ne dis pas que l'heure est trop rapide,
« Veux-tu voir la montagne et le courant limpide ?
« Veux-tu venir au pied du grand chêne abattu ? »
Moi, je ne réponds pas pour écouter : « Veux-tu ?
« Veux-tu, mais ne dis pas que la lune est cachée,
« Veux-tu voir notre image au bord des flots penchée ?
« Ne tremble pas, tout dort ; l'écho même s'est tu. »
Et mon refus se meurt en écoutant : « Veux-tu. »

D'un bouquet ma tristesse hier s'était parée ;
Dans l'ombre, tout à coup, qui l'ôta de mon sein ?
Ai-je senti le feu de ta main adorée ?
Est-ce toi, mon amour, qui cueillis ce larcin ?
Pourquoi troubler mon sort qui devenait paisible ?
Dans tout ce qui me plaît viens-tu tenter ma foi ?
Dis ! Pourquoi ta main invisible
Se pose-t-elle encor sur moi ?
Pourquoi ton haleine enflammée
Soulève-t-elle mes cheveux ?
Pourquoi ce faible écho, craintif comme nos vœux,
Dit-il contre mon cœur : « Bonsoir, ma bien-aimée ! »
Ah ! Je t'en prie, il ne faut plus venir
Redemander mon âme presque heureuse :
Je crains de toi jusqu'à ton souvenir :
**** du danger je suis encor peureuse...
Je ne t'accuse pas ! Qui sait si le tombeau
Sera froid sur mon corps, si ton souffle l'effleure ?
Je ne t'accuse pas ! je pleure,
Et j'aime le printemps ; le printemps est si beau !
marriegegirl Jul 2014
Ça a été une semaine de l'absurde jolis traits .mais puis-je vous laisser sur un petit secret ?Nous aurions enregistré un des meilleurs pour la fin.Judy Pak .Loli événements et Matthew Ree sont que quelques-uns des grands noms derrière ce printemps swoonfest .et vous pouvez visiter la galerie complète pour beaucoup.beaucoup plus .Vendredi heureux .mes enfants !xoxo\u003cp\u003ePartager cette superbe galerie ColorsSeasonsSpringSettingsGardenStylesRomantic de Lauren de Loli événements .Bien que brève .printemps à New York est toujours rajeunissant et passionnant .Tout semble plus lumineux .plus heureux et tout plein de vie .Ce tournage a capturé exactement cela avec une parfaite dose de glamour et de fantaisie .Les beaux motifs des jardins d'Old Westbury était une évidence comme toile de fond .Tout y est luxuriante .réfléchi et tout simplement magnifique .Notre objectif en tant que fournisseurs de mariage de luxe était de capturer une certaine beauté grave tout en s'amusant et profiter du moment .Il est si facile de se laisser prendre et d'oublier de faire une pause et de prendre dans votre environnement .Cette séance est consacrée à créer un peu d' esprit d'aventure et un besoin de juste prendre une profonde respiration lente .

Photographie : Judy Pak | Photographie : Matthew Ree | Floral Design : Tashi et Bobo | Robe : Jenny Packham | gâteau : Ana Parzych | Coiffeur : Seonghee Park | Bridal Boutique : Gabriella New York | Location de robe : petite robe empruntée |postiches : Emily Riggs | Maquillage : Seunghyn robes demoiselles d honneur Seo de KAKABOKA | Props / table : Caverne de coquelicots et Posies | Styling / Set de table design: Loli Evénements | mariage Lieu: Old Westbury Gardens

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À la sœur d'Astrée.

Printemps, fils du Soleil, que la terre arrosée
De la fertile humeur d'une douce rosée,
Au milieu des œillets et des roses conçut,
Quand Flore entre ses bras nourrice vous reçut,
Naissez, croissez, Printemps, laissez-vous apparaître :
En voyant Isabeau vous pourrez vous connaître,
Elle est votre miroir, et deux lis assemblés
Ne se ressemblent tant que vous entresemblez :
Tous les deux n'êtes qu'un, c'est une même chose.
La rose que voici ressemble à cette rose,
Le diamant à l'autre, et la fleur à la fleur :
Le Printemps est le frère, Isabeau est la sœur.

On dit que le Printemps, pompeux de sa richesse,
Orgueilleux de ses fleurs, enflé de sa jeunesse,
Logé comme un grand prince en ses vertes maisons,
Se vantait le plus beau de toutes les saisons,
Et se glorifiant le contait à Zéphyre ;
Le Ciel en fut marri, qui soudain le vint dire
À la mère Nature. Elle, pour rabaisser
L'orgueil de cet enfant, va partout ramasser
Les biens qu'elle serrait de maint et mainte année.
I.

Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles !
C'est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles ;
Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles
Foulent des roses sous leurs pas.

Il faut que l'eau s'épuise à courir les vallées ;
Il faut que l'éclair brille, et brille peu d'instants,
Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées
Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées,
Neige odorante du printemps.

Oui, c'est la vie. Après le jour, la nuit livide.
Après tout, le réveil, infernal ou divin.
Autour du grand banquet siège une foule avide ;
Mais bien des conviés laissent leur place vide.
Et se lèvent avant la fin.

II.

Que j'en ai vu mourir ! - L'une était rose et blanche ;
L'autre semblait ouïr de célestes accords ;
L'autre, faible, appuyait d'un bras son front qui penche,
Et, comme en s'envolant l'oiseau courbe la branche,
Son âme avait brisé son corps.

Une, pâle, égarée, en proie au noir délire,
Disait tout bas un nom dont nul ne se souvient ;
Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient.

Toutes fragiles fleurs, sitôt mortes que nées !
Alcyions engloutis avec leurs nids flottants !
Colombes, que le ciel au monde avait données !
Qui, de grâce, et d'enfance, et d'amour couronnées,
Comptaient leurs ans par les printemps !

Quoi, mortes ! quoi, déjà, sous la pierre couchées !
Quoi ! tant d'êtres charmants sans regard et sans voix !
Tant de flambeaux éteints ! tant de fleurs arrachées !...
Oh ! laissez-moi fouler les feuilles desséchées,
Et m'égarer au fond des bois !

Deux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.

Mon âme est une sœur pour ces ombres si belles.
La vie et le tombeau pour nous n'ont plus de loi.
Tantôt j'aide leurs pas, tantôt je prends leurs ailes.
Vision ineffable où je suis mort comme elles,
Elles, vivantes comme moi !

Elles prêtent leur forme à toutes mes pensées.
Je les vois ! je les vois ! Elles me disent : Viens !
Puis autour d'un tombeau dansent entrelacées ;
Puis s'en vont lentement, par degrés éclipsées.
Alors je songe et me souviens...

III.

Une surtout. - Un ange, une jeune espagnole !
Blanches mains, sein gonflé de soupirs innocents,
Un œil noir, où luisaient des regards de créole,
Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole
Qui couronne un front de quinze ans !

Non, ce n'est point d'amour qu'elle est morte : pour elle,
L'amour n'avait encor ni plaisirs ni combats ;
Rien ne faisait encor battre son cœur rebelle ;
Quand tous en la voyant s'écriaient : Qu'elle est belle !
Nul ne le lui disait tout bas.

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée.
Le bal éblouissant ! le bal délicieux !
Sa cendre encor frémit, doucement remuée,
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée
Danse autour du croissant des cieux.

Elle aimait trop le bal. - Quand venait une fête,
Elle y pensait trois jours, trois nuits elle en rêvait,
Et femmes, musiciens, danseurs que rien n'arrête,
Venaient, dans son sommeil, troublant sa jeune tête,
Rire et bruire à son chevet.

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles !
Des ceintures de moire aux ondoyants reflets ;
Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles ;
Des festons, des rubans, à remplir des corbeilles ;
Des fleurs, à payer un palais !

La fête commencée, avec ses sœurs rieuses
Elle accourait, froissant l'éventail sous ses doigts,
Puis s'asseyait parmi les écharpes soyeuses,
Et son cœur éclatait en fanfares joyeuses,
Avec l'orchestre aux mille voix.

C'était plaisir de voir danser la jeune fille !
Sa basquine agitait ses paillettes d'azur ;
Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille.
Telle une double étoile au front des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.

Tout en elle était danse, et rire, et folle joie.
Enfant ! - Nous l'admirions dans nos tristes loisirs ;
Car ce n'est point au bal que le cœur se déploie,
La centre y vole autour des tuniques de soie,
L'ennui sombre autour des plaisirs.

Mais elle, par la valse ou la ronde emportée,
Volait, et revenait, et ne respirait pas,
Et s'enivrait des sons de la flûte vantée,
Des fleurs, des lustres d'or, de la fête enchantée,
Du bruit des vois, du bruit des pas.

Quel bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la nue on roule,
Si l'on chasse en fuyant la terre, ou si l'on foule
Un flot tournoyant sous ses pieds !

Mais hélas ! il fallait, quand l'aube était venue,
Partir, attendre au seuil le manteau de satin.
C'est alors que souvent la danseuse ingénue
Sentit en frissonnant sur son épaule nue
Glisser le souffle du matin.

Quels tristes lendemains laisse le bal folâtre !
Adieu parure, et danse, et rires enfantins !
Aux chansons succédait la toux opiniâtre,
Au plaisir rose et frais la fièvre au teint bleuâtre,
Aux yeux brillants les yeux éteints.

IV.

Elle est morte. - A quinze ans, belle, heureuse, adorée !
Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil.
Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée
La mort aux froides mains la prit toute parée,
Pour l'endormir dans le cercueil.

Pour danser d'autres bals elle était encor prête,
Tant la mort fut pressée à prendre un corps si beau !
Et ces roses d'un jour qui couronnaient sa tête,
Qui s'épanouissaient la veille en une fête,
Se fanèrent dans un tombeau.

V.

Sa pauvre mère ! - hélas ! de son sort ignorante,
Avoir mis tant d'amour sur ce frêle roseau,
Et si longtemps veillé son enfance souffrante,
Et passé tant de nuits à l'endormir pleurante
Toute petite en son berceau !

A quoi bon ? - Maintenant la jeune trépassée,
Sous le plomb du cercueil, livide, en proie au ver,
Dort ; et si, dans la tombe où nous l'avons laissée,
Quelque fête des morts la réveille glacée,
Par une belle nuit d'hiver,

Un spectre au rire affreux à sa morne toilette
Préside au lieu de mère, et lui dit : Il est temps !
Et, glaçant d'un baiser sa lèvre violette,
Passe les doigts noueux de sa main de squelette
Sous ses cheveux longs et flottants.

Puis, tremblante, il la mène à la danse fatale,
Au chœur aérien dans l'ombre voltigeant ;
Et sur l'horizon gris la lune est large et pâle,
Et l'arc-en-ciel des nuits teint d'un reflet d'opale
Le nuage aux franges d'argent.

VI.

Vous toutes qu'à ses jeux le bal riant convie,
Pensez à l'espagnole éteinte sans retour,
Jeunes filles ! Joyeuse, et d'une main ravie,
Elle allait moissonnant les roses de la vie,
Beauté, plaisir, jeunesse, amour !

La pauvre enfant, de fête en fête promenée,
De ce bouquet charmant arrangeait les couleurs ;
Mais qu'elle a passé vite, hélas ! l'infortunée !
Ainsi qu'Ophélia par le fleuve entraînée,
Elle est morte en cueillant des fleurs !

Avril 1828.
Marian Jan 2014
~-English-~

The Beauty Of Flowers (Multiple Tankas I)

A field of tulips
Is where I laid down to sleep
And dream a sweet dream
Dew sparkled on the tulips
And fell upon my fair cheeks

In the shady woods
Ladyslipper Orchids grow
Near a babbling brook.
Yellows and Pinks standing tall
With ferns spreading all around.

Beside the ocean
The hibiscus are blooming
Such a sweet perfume
Lingers on the salty breeze
Such beautiful rainbow hues

Snowdrops are the first
To appear blooming in frost
Pure white heads nodding.
Cold hardy and full of life,
They offer a hope of Spring.

Beside the farmhouse
Gardenias are blooming
White satin blossoms
Their perfume is breathtaking
Rain-washed petals of fragrance

~Timothy & Marian~


~-French-~

La beauté des fleurs (plusieurs Tankas je)

Un champ de tulipes
Est où j'ai prévue de dormir
Et un doux rêve
Rosée brillait sur les tulipes
Et tomba sur mes joues justes

Dans les bois ombragés
Ladyslipper orchidées poussent
Près d'un petit ruisseau.
Jaunes et roses debout
Avec fougères répand tout autour.

À côté de l'océan
L'hibiscus sont en fleurs
Tel un doux parfum
S'attarde sur la brise salée
Ces teintes belle arc-en-ciel

Perce-neige est les premiers
À comparaître fleurissant en gel
Têtes blanches pures hochant la tête.
Résistantes au froid et pleine de vie,
Ils offrent un espoir de printemps.

À côté de la ferme
Gardénias sont en fleurs
Fleurs de satin blancs
Leur parfum est à couper le souffle
Pétales restés du parfum

*~ Timothy et Marian ~
Another Dad and Daughter collaboration.
Hope you enjoy! :)
© Timothy 10 January, 2014.
© Marian 10 January, 2014.
Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

Moi, sous le même toit, je trouve tour à tour
Trop prompt, trop long, le temps que peut durer un jour.
J'ai l'heure des regrets et l'heure du sourire,
J'ai des rêves divers que je ne puis redire ;
Et, roseau qui se courbe aux caprices du vent,
L'esprit calme ou troublé, je marche en hésitant.
Mais, du chemin je prends moins la fleur que l'épine,
Mon front se lève moins, hélas ! qu'il ne s'incline ;
Mon cœur, pesant la vie à des poids différents,
Souffre plus des hivers qu'il ne rit des printemps.

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

J'évoque du passé le lointain souvenir ;
Aux jours qui ne sont plus je voudrais revenir.
De mes bonheurs enfuis, il me semble au jeune agi
N'avoir pas à loisir savouré le passage,
Car la jeunesse croit qu'elle est un long trésor,
Et, si l'on a reçu, l'on attend plus encor.
L'avenir nous parait l'espérance éternelle,
Promettant, et restant aux promesses fidèle ;
On gaspille des biens que l'on rêve sans fin...
Mais, qu'on voudrait, le soir, revenir au matin !

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

De mes jours les plus doux je crains le lendemain,
Je pose sur mes yeux une tremblante main.
L'avenir est pour nous un mensonge, un mystère ;
N'y jetons pas trop tôt un regard téméraire.
Quand le soleil est pur, sur les épis fauchés
Dormons, et reposons longtemps nos fronts penchés ;
Et ne demandons pas si les moissons futures
Auront des champs féconds, des gerbes aussi mûres.
Bornons notre horizon.... Mais l'esprit insoumis
Repousse et rompt le frein que lui-même avait mis.

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

Souvent de mes amis j'imagine l'oubli :
C'est le soir, au printemps, quand le jour affaibli
Jette l'ombre en mon cœur ainsi que sur la terre ;
Emportant avec lui l'espoir et la lumière ;
Rêveuse, je me dis : « Pourquoi m'aimeraient-ils ?
De nos affections les invisibles fils
Se brisent chaque jour au moindre vent qui passe,
Comme on voit que la brise enlève au **** et casse
Ces fils blancs de la Vierge, errants au sein des cieux ;
Tout amour sur la terre est incertain comme eux ! »

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?

C'est que, petit oiseau, tu voles **** de nous ;
L'air qu'on respire au ciel est plus pur et plus doux.
Ce n'est qu'avec regret que ton aile légère,
Lorsque les cieux sont noirs, vient effleurer la terre.
Ah ! que ne pouvons-nous, te suivant dans ton vol,
Oubliant que nos pieds sont attachés au sol,
Élever notre cœur vers la voûte éternelle,
Y chercher le printemps comme fait l'hirondelle,
Détourner nos regards d'un monde malheureux,
Et, vivant ici-bas, donner notre âme aux cieux !

Ô petite hirondelle
Qui bats de l'aile,
Et viens contre mon mur,
Comme abri sûr,
Bâtir d'un bec agile
Un nid fragile,
Dis-moi, pour vivre ainsi
Sans nul souci,
Comment fait l'hirondelle
Qui bat de l'aile ?
Bruno

          he trims a Cuban cigar and places it in his anti-authoritarian orifice:

Foreshadowing the mysteries of life brings the succulent cauldrons of mystical salaciousness to a boiling ardor.  I’ll entice the myriad realms of your enchantress and wring the moisture out of your femininity.  I’ve got a cat of nine tails in my hands- I dare you to stroke me, you sassy *****,  just so you may know my obeisant oblations orchestrations.  No other woman moves me like the feral ***** you employ.  


     Caspian

  Choreographed katas supplement his beast.
He’s adamant and masculine, and plucks the strings of his guitar in anticipation of your ****** harmonies.  Pounce firmly on his erotica erectile like the black panther of his lust’s rebellion.  Caress the protuberance of his virility- mount his exsertion- hair on hair- wanton on wayward- peal him slowly with your agile ictus- he’s ambrosia and honey- extort the fecundity out of him and give it back like a fertile libation.


Roland

He’s like a Mayan calendar.  Excruciatingly exacerbating, imperturbably tenacious.  He’ll draw the sport out of you and make you bounce like a cowgirl on a bronco.  Only to buck you off and leave you in the dust like a flaccid martyr on the ground he tramples.  You’ll reminisce his wily gate where ever you tread, and ****** yourself at the thought of his machismo machinations as you rode his determinism.  


Sol

His exotic lightning vaunts in the celestial canopy.  The blood of new world wizardry, he seduces from the apex axis of his citadel pinnacle.  His warrior heights ooze with the psychic clarity of zoomorphic demagoguery’s rebellion and makes the knight groan with exigency.  The weight of his words, the upward convection of  their accessional draws sweat and *** from your extant.  He can sense your arousal from miles away and seduces your mind like a torrential deluge.


Richthofen

He is manumission, no more the faded vision of  body incarnates ghosts.  He writes of the enrapturing mesmeric-ness of its inebriation to tantalize his wanton decadent blatancy’s flagrant.  Impetus intrigue and intuitional verve become sensual currency.  He’s the lounging lion, the puissant God, the edifice ******* of pornographic wit.  The incongruous incognito with no moniker.  Seduced by your poet he would romance the *** out of you and leave you enraptured with your own anonymity at the edge of the new world freeway.


PRINTEMPS DES HOMMES = SPRING OF MEN
L'ETE DES FEMMES= SUMMER OF WOMEN
Inspired by Cara de Luna's "L'ETE DES FEMMES".
Mateuš Conrad Feb 2020
why did i ever go out on a friday night?
drinks with "friends" and hitting the essex
club "scene" -
well - no much of a scene -
there was never the music you'd want to listen
to: come friday or saturday -
even mid-week when all the rock kids
were "hanging out" -
what would be chances of being your own d.j. -
catching something really new...
POIZON - church is poizon -
cool mom - something between a crossbreed
of cage the elephants and nirvana on blew -
3rd view - moi -
but i used to: and i remember that gehenna of
a sobering walk - alone after a night out -
like some furious son of sam -
when youth still had the adrenaline with it
and a sense of anger ******* around with
disillusionment -

those were the friday nights: bon jovi highlights
and long hair and milking a somewhat androgynous
look - sometimes the mascara would come out...
those were the days of having milk skin
and a proper shave -
the long hair and the waistcoast and cravat: semi-,

the lonesome story before i met my beard:
fwyday mordaithceirch -
i actually have a name for it...
i forgot what's already the designated
whittle pecker mr. pritchard of the down down:
below...

oh, oh so what...
rough friday nights in my youth -
on the clubbing "scene" -
and always that moral hangover when it came
to drinking with others -
ever since i started drinking by myself:
i forgot the mirror and that bucket
of warm water beside my bed to put my hand
in before going to sleep...
once or twice the company was worth the drink -
but most of the time you only kept
such company: because you were drinking -
drinking was never an afterthought -

now... i like drinking alone -
at least i can keep fact-checking the company
and the odd vocab peacock taking to the catwalk
of a ruminating free-fall tongue waggle
and rummage - the needle in the haystack
adventure - or... the ******* bucket
of deshelled oysters...

there have been some awful friday nights -
but: seeing how i started to give my beard
a welsh name borrowed from a willem dafoe
novel - and how it simply became pointless
to wake the dead with the angry tantrums
of youth: and how i seem to have
forgotten where my 20s "went" -
somehow rooted in: da-sein and how
i "wasted" 2 years on one book by kant -
2 years on one book by heidegger -
and: how i didn't have the time to "catch-up"
on the greek classics -

oh these island dwelling people -
i try to imagine them not being a seafaring:
and their messiah / superiority complex -
with their breakfast that could hardly
be digested come the hour of noon -
or no messiah / superiority complex -
the traffic: indeed - works like clockword...
from left to right...
sidenote: what of fahrenheit and
the feet and inches - stones and pounds?
ounces?
the metric of: baseline 0 here,
baseline 00 over there...

no... Michele Campanella piano solo take
on wagner's das rheingelt: entry of the gods into
valhalla - it's hardly anemic -
it's... the last leaf of autumn falling -
because the crescendo has already happened...
a befitting closure...

the superior island folk and their...
hyphens and germanic loan words -
how almost all names in chemistry are still
in their germanic: intact form of: no hyphen:
broken leg or broken arm...

woodwinds... perhaps... the violins providing
the humming of birds:
chirp chirp: no chirping -
and of course the horn - but the horns never
as prominent as those drank from...

something has happened today -
but i am... left without having any english
sensibility / egalitarianism -
somehow i always equate egalitarianism with
the english - the islanders -
a firework went off in the background -
mr. sloth awoke mrs. slouch after 3 years
for a firecracker celebration...

because who would want to be ruled
over by unelected: chocolatiers...
esp. after their trial run in the Congo -
but i have certainly had worse friday nights...

it can't exactly get much worse than...
say... listening to the siegfried idyll...
multitasking: drinking a cider, smoking a cigarette,
balancing act of folded leg sat on
perched on a windowsill solving a no. 11,289
sudoku from the 27th jan. 2020...
otherwise prior to:
imagine my disbelief at the pleasure -

with numbers to somehow escape thinking in words:
no grand arithmetic linear gymnastics -
of the end result -
certainly no logical statements -
just a whirlwind of numbers complimenting
these few words...
and what a fine friday night it has become:

the pizza was made - god save me from the perfume
of yeast... or checking on the rising dough
from time to time -
the leftover yeast gave me the opportunity
to bake an imitation sourdough crust pretty-as-a-picture
loaf that: would make any mushroom blush
and shy away from unfolding into an umbrella pose...
or a Y... curling outward-inward into an upsilon Υ...

because how could i forget the pleasure of
sifting through numbers?
by the time i attempted puzzle no. 11,290
i had to write a "map"

           a             b             c
      x   x   x   x   x   x   x   x   x  
1)   x   x   x   x   x   x   x   x   x
      x   x   x   x   x   x   x   x   x
      x   x   x   x   x   x   x   x   x
2)   x   x   x   x   x   x   x   x   x
      x   x   x   x   x   x   x   x   x
      x   x   x   x   x   x   x   x   x
3)   x   x   x   x   x   x   x   x   x
      x   x   x   x   x   x   x   x   x

come to think of it... where's a subscript?
if i'm going to use 1, 2, 3...
to tier the allocation of squares...
tennis and sudoku...
tennis: a game of 7 rectangles -
and how many judges and ball boys / girls?
sudoku - a puzzle of 10 squares - perhaps...
if i'll use tiers 1, 2, 3: a1, b2, c3...
what if... sudoku invoked letters rather than
numbers?

much later... oh believe me...
this is the antithesis of knausgård
writing about using googlemaps...
        
           a             b             c
      x   x   x   x   x   x   x   x   x  
1)   x   x   x   3   x   x   6   x   4
      x   x   x   2   x   4   x   8   9
      x   1   9   x   4   x   x   6   2
2)   x   x   x   7   x   x   x   5   x
      x   x   2   x   x   8   x   4   x
      x   2   x   x   x   x   x   x   x
3)   x   x   6   1   9   5   x   x   3
      x   3   8   4   x   x   x   7   x

it's still a schematic - the narrative is yet
to begin... otherwise...
there's nothing smart about this...
i have tired eyes sometimes:
i succumb and have to allow myself
to no acid-bath these eyes in words...

esp. since i speak so rarely -
imagine... in england and i spear
the bare minimum of english -
i can: i have to: i will - when being prompted -
but i can't remember the last time
i had an honest: informal exchange
of letters... lapped up by the glutton
tongue... i looked and looked
and with my silence i can attest:
there's a speech-impediment -
a stutter that's not born from nervousness...
but... an allusion to a "stoic" through
my lack of conversation...

at least on paper i can exfoliate -
enough cider and enoug whiskey and i'm all
sparrow McDermott!
ugh... the devolved scots and the likewise
welsh... devolved nations...
only this aspect of Brexit is... well...
imagine the "evolved" status of post-Yugoslavia...
Kosovo...
this is the only aspect of an otherwise:
fair enough that's... well...
if you lived for 3 years among the scots...
you'd get to appreciate them...
this is the only aspect of this whole affair
i will ever appreciate...
i would pour blood and **** into
the Welsh continuing their...
preservation of the iaith...
forever and the more - i would love to see
scotland start to dig trenches and
forget trainspotting gaelic -
parading like ponces and humpty dumpteys
with "harkccents"... glasgewian bull-runnings...
cousins aye and wee -

a thing of beauty: a thing of union...
but this... they were bullied in brussels...
they came back and started to bully the scots...
if you have lived -
the betas of cardiff - but they tongue: remains!
look far back and wales would encompass
cornwall -
ignorant i of a 26 year "servitude" on these isles...
quiz me on outside of London:
no point...
perhaps i too would wish for the lost
theta in Dublin - towing: to t'ink...
as any sanskrit H-surd does matter...

           a             b             c
      x   x   x   x   x   x   x   x   x  
1)   x   x   x   3   x   x   6   x   4
      x   x   x   2   x   4   x   8   9
      x   1   9   x   4   x   x   6   2
2)   x   x   x   7   x   x   x   5   x
      x   x   2   x   x   8   x   4   x
      x   2   x   x   x   x   x   x   x
3)   x   x   6   1   9   5   x   x   3
      x   3   8   4   x   x   x   7   x

but if i will replace... the side tiers of numbers...
the numbers in the puzzle will have to become
letters - greek... probably iota, epsilon and upper-case
gamma...

the bullied have returned from the palance
of the chocalatiers and: back to their old ways
of bullying the rest of these island folk...
because: it's infantile for me imagine
a resurrection of the crown (poland)
and the grand duchy of lithuania -
the commonwealth -
but somehow the united kingdom is not
fated to become the next yugoslavia -

i can confirm - up in edinburgh i was
confirmed by having the hat of Knox having
scalped me -
never is always metaphor: vaguely -
as in literally - in these quasi-paragraphs...
so it's not... infantile to even "think" that
the british empire can be revived?
zee window-licker spezials of
cross-breed h'americana postcards sent?
i nibble to attempt a joke...

oh i can bulldozer this whole narrative...
turn into a berserker -
i've saved enough money to deal
with the label loser...
all it will take is me having drunk enough -
sightseeing the slums of london's east end
and then hitting the brothel:
like an iron-head... to the pillow
and the ***** of a *******...

because i have had worse friday nights...
terrible company...
if i were not a michel de montaigne or a knausgård:
me me me, me me, me me me me,
write enough of that and:
to meme to grafitti... or to...
why are there no diacritical markers in
the english language worthy of recognition?
why would i...
rhoi fy **** y Cymraeg enw?
give my beard a welsh name?
and why is that not a cedilla C but a ******* K?
why not... Çumraeg?

on foreign shores i have made it adamant that...
this sense of foreigness does not
peppermint my presence with hopes to:
add to - an integration -
just borrow what the local have made: left-overs...
and work with that...

(insert snigger) - the neu-vikings of
northumberland...

           a             b             c
      x   x   x   x   x   x   x   x   x  
1)   x   x   x   3   x   x   6   x   4
      x   x   x   2   x   4   x   8   9
      x   1   9   x   4   x   x   6   2
2)   x   x   x   7   x   x   x   5   x
      x   x   2   x   x   8   x   4   x
      x   2   x   x   x   x   x   x   x
3)   x   x   6   1   9   5   x   x   3
      x   3   8   4   x   x   x   7   x

this really does have a linear narrative...
here goes...
3(c1), 9(c3), 1(c1), 2(c3), 2(c1), 2(a1), 9(a3), 8(c3),
4(c3), 8(c2), 8(a2), 5(b2), 7(c2), 3(b2), 3(b3), 8(b3),
7(c1), 5(c1), 7(b3), 5(c3), 1(c3), 6(c3), 1(c2), 3(c2),
9(c2), 9(b2), 6(b1), 6(b2), 6(b3), 2(b3), 2(b2), 1(b2),
1(b1), 9(b1), 9(a1), 8(b1), 8(a1), 5(b1), 7(b1), 7(a1)...

and then a "gamble" in the narrative...
the (7a2 and the 5a2 - interchange)....
it's a pleasure - not a chore -
5  9  4
2  8  7
3  6  1
8  1  9
6  4  3
7  5  2 - this line... what if it was 5  7  2?
1  2  5
4  7  6
9  3  8
if i want to solve this puzzle - i will solve it
and not read a tabloid article /
whatever the hell has become of youtube...
my diamond jukebox...

otherwise the "narrative" continued from
7a2 and the 5a2 interchange:
7(3a), 4(a3), 4(a2), 6(a1), 4(a1), 5(a1), 5(a3),
1(a3), 1(a1), 3(a1), 3(a2), 6(a2)... end result?

           a             b             c
      5   9   4   6   8   1   2   3   7  
1)   2   8   7   3   5   9   6   1   4
      3   6   1   2   7   4   5   8   9
      8   1   9   5   4   3   7   6   2
2)   6   4   3   7   1   2   9   5   8
      7   5   2   9   6   8   3   4   1
      1   2   5   8   3   7   4   9   6
3)   4   7   6   1   9   5   8   2   3
      9   3   8   4   2   6   1   7   5

because i can imagine this not being:
the most difficult Finnish sudoku...
i can almost imagine this puzzle
to be in greek...
where: 1ι, 2ζ, 3ε, 4χ, 5Σ, 6δ, 7Γ, 8β, 9ρ...

in the background all i hear is:
corvus corax' la i mbealtaine...
the greek version of the japanese puzzle...

           a             b             c
      Σ   9   χ   6   8   ι   ζ   ε   7  
1)   ζ   8   7   ε   Σ   9   6   ι   χ
      ε   6   ι   ζ   7   χ   Σ   8   9
      8   ι   9   Σ   χ   ε   7   6   ζ
2)   6   χ   ε   7   ι   ζ   9   Σ   8
      7   Σ   ζ   9   6   8   ε   χ   ι
      ι   ζ   Σ   8   ε   7   χ   9   6
3)   χ   7   6   ι   9   Σ   8   ζ   ε
      9   ε   8   χ   ζ   6   ι   7   Σ

half-way... i just wanted to "selfie" what
will become of this... i no longer write: i paint...

            a             b             c
      Σ   9   χ   δ   8   ι   ζ   ε   Γ  
1)   ζ   8   Γ   ε   Σ   9   δ   ι   χ
      ε   δ   ι   ζ   Γ   χ   Σ   8   9
      8   ι   9   Σ   χ   ε   Γ   δ   ζ
2)   δ   χ   ε   Γ   ι   ζ   9   Σ   8
      Γ   Σ   ζ   9   δ   8   ε   χ   ι
      ι   ζ   Σ   8   ε   Γ   χ   9   δ
3)   χ   Γ   δ   ι   9   Σ   8   ζ   ε
      9   ε   8   χ   ζ   δ   ι   Γ   Σ

going... going... gone...

            a             b             c
      Σ   ρ   χ   δ   β   ι   ζ   ε   Γ  
1)   ζ   β   Γ   ε   Σ   ρ   δ   ι   χ
      ε   δ   ι   ζ   Γ   χ   Σ   β   ρ
      β   ι   ρ   Σ   χ   ε   Γ   δ   ζ
2)   δ   χ   ε   Γ   ι   ζ   ρ   Σ   β
      Γ   Σ   ζ   ρ   δ   β   ε   χ   ι
      ι   ζ   Σ   β   ε   Γ   χ   ρ   δ
3)   χ   Γ   δ   ι   ρ   Σ   β   ζ   ε
      ρ   ε   β   χ   ζ   δ   ι   Γ   Σ

i don't mind a people being right...
but the overt-gloating...
without having to work around the sort
of paranoia associated with:
how the russians are not allowed to glutton
themselves on gloating -
because they are always made
to feel suspcious - the russians can't gloat
like most of the anglo- speaking world...
always suspect: russophobia evil genuises...
tip-toeing goliaths - less the blundering
fudge-packers of "global ****"...
and i kissed a boy and i liked it...
my genitals started shrinking
and my *** started to exfoliate with:
welcome all! welcome all hard and on!
and that tongue in my mouth always helps...
but imagine my surprise when
i started to navigate my hands
but the reply came:
timbuktu and mt. kilimanjaro will not be found
attached to this sort of torso...
wrong dog, wrong tree...

some things really do require numbers...
i once had a mathematics teacher in high school
bemoan the origin of modern numbers
and how we once: upon a time used these letters...
but did our arithmetic with visual aids
akin to the abacus... because...
you'd have to "read braille" when counting...
to differentiate the already: lettered numbers
and the letters being letters -
and all arithmetic functions
were "spoken of" but never depicted...
i.e. there was no VII + III = X...
there was no XV - XI = IV...
eh?! arithmetic was cat-intuitive...
not spoken of - done by either the visual
aid of fingers when haggling
in a market place -
or by the abacus aid in a bureucratic office!

i said this was the most perfect friday night...
what did i have to offer?
no clickbait title - some gems of wording
in between?
the patient reader - as ever - most rewarded -

but... oh my god... the sensation of
changing the bed sheets...
it's friday night and you're... changing your bed sheets...
and they are more crisp and clean
than any political event that the journalist leeches
are milking -
and you do it with a saving private ryan precision -
you will sleep in this bed: well into
11am of a today to come...
believe me: that you will...

- in that i am still walking among the germanic people -
if the germans will sing a: bretonisher marsch...
then the two peoples are alligned by
their sentiment for the crow as their godhead:
alles menschen totem...
what could possibly make me feel welcome?
french grammar is polish grammar...
matin de printemps - poranek wiosny -
spring morning in reverse in germanic...
how many more examples would i ever wish
to give?

there was a moment in my life where...
i realised my faults... i should have read
the Pickwick Papers... anything by C. Dickens to be sure...
instead came Stendhal, Voltaire, Balzac...
because if you said to me...
BBC radio 4... the archers...
and... thomas hardy: madding crowd?
you'd accuse me of being ignorant of:
London is a bustling cosmopolitan in-waiting
from the busy-body industrial proto-Beijing
it was of 100 years ago?    
the French had cosmopolitan intellectualism
100 years prior to the english...
100 years later and it's still not much...
is anyone about to cite me william hazlitt?!

the trouble with the english is that they hold dear
to that one old 19th century idea -
this waiting for: awaiting a revival of darwinism...
the "blatantly" obvious needs a resurgence!
because a michael faraday must most surely
be forgotten!
how many times will this already painful reality
need to be emphasised once more:
intellectually - via a darwinism?
no one stresses the copernican "upside-down"...
or what is copernican "west" up in space?
how does acknowledging the sphere
of the earth - ease you reading a flat map -
moving from point A to point B?

earlier this week - for once in my life i was
ashamed of what i wrote -
so i wrote for scribli per se: scribbles for
scribbles themselves -
the darwinian germanic folk who say:
alles von afrika...
how the hebrews debased themselves
in both aushwitz and breaking their bones
on the emoji hieroglyphs -
alles von afrika: ja... so sicher... so wahr!

ask any slavic person among the germanic
peoples...
where from? wir (ar) sind lesen und schreiben
"afrika": i.e. Indu...
if the african challenged the hebrews
with... "the best they had": egyptian emojis...
why would i not stress my birth
with pseudo cedilla Ş / इ... ☦ -
this indo-european is not... at home with
these african-germanoids...
pseudos and quasi -
these chocolate frenzied busy-buddies!

from the caucasian and further still from
that whittle sub-corinthian quote: continent...
somehow, "somehow" this part of this story
is read: south to north... always a grand
marker missing when the people went
east, squinted... learned skeleton existence,
atoms... and the frenzy of letters:
owls and ******* **** flinging beetles
back in the north eastern tip of
africa: in that egyptian haemorrhage of "idea"...

i assure myself... perhaps the form came from
africa... but sure as **** the tongue only arrived
in the lap of the Dalai Lama...
as did the "thinking" and the music
across prior to the Mongol's curiosity
over the tundra of Siberia...
something had to be placed on a loan...
and coming back to the cradle and the crux
had to happen like so...
not this current: ergo: so...
quickened and: what news from Damascus?!

first impressions count...
i made my bed... it's newly washed...
as crisp as falling onto a bed a prawn crackers...
without the crumbs' itch...
like listening to some german:
juggernaut... this will do... i can fall asleep
with this: grab hören zu der winderhall...
mehr flöte - weniger violinekratzen!
schlechtdeutsche? alle deutsche ist gut deutsche...
erwarten etwas isländisch zu sein
gesprochen insel von insel: auf diese inseln?!

to make a crisp bed of freshly washed sheets...
to sleep in them alone...
given the grammar is not that far removed...
are the french even remotely translated
as a germanic "sort of" people?
"they" or "we" share the same grammar...
and there are celtic freedoms that would
never be allowed to exfoliate under
strict anglo-ßaß obligations...

oh sure! great people! steam engine: choo-choo!
newton et al...
shakespeare: when they taught us shakespeare
they should have taught us bernard shaw...
when they forced jane eyre down our throats
we should have been reading
the pickwick papers...
the music will remain german -
because as much as vaughan williams...
holst and händel were "were" english...
esp. latter with his umlaut that spread over
toward i-and-j...

why wouldn't you **** at the pillar of the empire:
a past most assured - dust, books and moths...
like hell will i come to correct my ways
to state the: pish-poor Elgar... this poo'em too...
himmel... sky...
leerenhimmel - empty sky -
nein sonne während der tag:
das englischnebel: bedeckthimmel...
nein mond während der nacht...
nur so...

i of the lesser men of this world duly bow
my presence before the altar of the higher men
of these isles...
and hope and pray that their wisdom
will not bestow upon them any major calamity...
with not irony or ridicule i wish upon
these peoples... the right sort of oars
to turn this rooted island
into the people's imagined langboot...

there are only one british people a people
who will pursue to gloat having been
conquered by the romans...
being raided by the vikings...
integrating the anglo-ßaß...
a second viking coming via the Normans...
the push-over remains of the celts...
that somehow translated itself into
the: empire...
ideal: to compensate...
the islamic fervor for the... resurrected
caliphate...
jokes about the dritte ***** and the vierte *****...
that's pretty much the precursor jokes
surrounding: ein zweite ***** -
auf welche die sonne nimmer setzt -
ever wonder how that translates with the increased
cases of insomnia?!

again: bad german is better than
no german.
L'hirondelle au printemps cherche les vieilles tours,
Débris où n'est plus l'homme, où la vie est toujours ;
La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l'épaisse ramée,
La mousse, et, dans les noeuds des branches, les doux toits
Qu'en se superposant font les feuilles des bois.
Ainsi fait l'oiseau. Nous, nous cherchons, dans la ville,
Le coin désert, l'abri solitaire et tranquille.
Le seuil qui n'a pas d'yeux obliques et méchants,
La rue où les volets sont fermés ; dans les champs,
Nous cherchons le sentier du pâtre et du poète ;
Dans les bois, la clairière inconnue et muette
Où le silence éteint les bruits lointains et sourds.
L'oiseau cache son nid, nous cachons nos amours.

Fontainebleau, juin 18...
aar505n Apr 2015
T'as raison,
Sur les saisons.
Le printemps est à l'extérieur.
Mais l'automne est dans mon coeur.
Un petit poème que je ai pensé tout en étudiant français
judy smith Jun 2015
The enthusiasm of ***** Gobé and Maria Paloma Fuentes is palpable. Riding high on the initial success of their summer collection of children’s clothes, the two French business graduates are planning their next sales moves, both online and through multi-brand boutiques.

The chic edge-to-edge jackets, Bermuda shorts and berets would probably look at home on the rails of Printemps or Galeries Lafayette. Yet their start-up company, Mini Bobi, is not based in Paris. It is in Suzhou, a couple of hours’ drive from Shanghai.

The two Skema alumnae are among the growing number of French graduates who are looking for their first job in China. One catalyst has been the rush of European business schools to establish campuses in China, run joint degree programmes with Chinese universities and set up internship programmes in Beijing and Shanghai.

What is more, the growth in the Chinese economy, together with the low cost of entry in cities such as Shanghai, has resonated with graduates worldwide who want to be entrepreneurs.

The real advantage of China, though, is simply the scale, says Ms Fuentes. “The opportunities are much more attractive here than in France. If you come up with a new idea it will be really big.”

The Mini Bobi clothing range, which combines Parisian style with the stretchy materials and copious waistbands needed by the increasing number of obese children in China’s cities, was the brainchild of Ms Gobé.

After studying fashion and business in Lille and Shanghai, Ms Gobé completed a gap year in the US and decided to write her thesis on the plus-size market.

“In this thesis I made a comparison between the market in the US and China. [Previously] I wasn’t aware of this market,” she says, adding that in China there are 120m obese children under the age of 18.

In the city of Shanghai more than 18 per cent of children at primary school are overweight — the same percentage as in the US, she says. “I was surprised when I realised [this was the case],” she says.

Enthusiasm for all things Chinese spreads well beyond entrepreneurs, says Nick Sanders, director of the Masters in International Business at Grenoble Graduate School of Business. Of the section of the MIB class that spent a year in Beijing, many are enthusiastic about working there.

“Ninety per cent of them actually want to stay in China,” says Mr Sanders, although practically, only between a quarter and a third will get their first job on graduation in the country. A further 50 per cent will be employed working with China in some capacity, adds Mr Sanders.

“They tend to be employed where there needs to be an understanding between China and another country.”

Entrepreneur Matthieu David-Experton, an Essec graduate, who also studied for a second degree at the Guanghua school at Peking University, is now on his second business venture in China — he sold the first, a packaged gift business, after 18 months.

His three-year-old market research company, Daxue Consulting, has offices in Beijing and Shanghai, with a third office planned in Hong Kong. It has 15 employees but by the end of the year he plans to have a staff of 20 and revenues of Rmb7m ($1.1m).

“What I have always done in China is take a model that works well in Europe, then adapt it.” Most of his clients to date have been international companies looking for information on the China market — western nursing home groups, eager to take advantage of the changing Chinese demographics, have been strong clients. That is changing. “Chinese companies are now looking for better information on their

competitors.”

For Mr David-Experton there are clear advantages to working in China, particularly the flexibility and speed to market. Products can be designed and developed in just a few days, he says. “I had the feeling you couldn’t get these things done in this timescale in Europe.” It means entrepreneurs can get a product to market without having to raise too much money, he adds.

But he warns that the Chinese business environment is not plain sailing. “They [prospective entrepreneurs] need to come here and see what is happening. A lot of people come here with ideas that don’t fit with the market.”

It is a message echoed by Manmeet Singh, senior affiliate lecturer at EMLyon Business School, who has worked in China for the past 13 years. “This market has a learning curve, it has a learning curve for everybody. Even the 50-year-old chief executives of multinationals have a learning curve. They can come here and get their **** kicked.”

European entrepreneurs are taking a double risk he says: starting a business and setting up in an alien environment.

He also warns that much of the “low-hanging fruit” available to French entrepreneurs a few years ago no longer exists. He cites the example of those who want to set up a wine importing business in China: now the tables are turned and Chinese companies are buying vineyards around the world.

But there are some positive elements about China for European entrepreneurs, he says.

“There’s a lot of money available in the market for the right product. They [the Chinese] are agnostic on the origins of their entrepreneurs.”

And the enthusiasm for start-up careers in China are still strong among French business students, he says. “A good 10 per cent of the class [in China] approach me with ideas.”

Mr Singh is heavily involved in Shanghai’s Chinaccelerator, which gives support to both Chinese and international entrepreneurs. Though popular in the US and Europe, incubators are more novel in China.

It was following Skema Business School’s tie-up with a local Suzhou incubator in 2013 that the founders of Mini Bobi decided to locate their company there. Now they are distributing their range of 30 China-manufactured clothing items in Hangzhou and Suzhou as well as Shanghai.

With a monthly income so far of around Rmb3,000, the founders are looking to wider distribution to increase sales and are now selling online through Taobao, China’s answer to Amazon or eBay, founded by the Alibaba Group. They are also talking to schools about designing more generous-sized school uniforms.Read more here:www.marieaustralia.com/formal-dresses-brisbane | www.marieaustralia.com/formal-dresses-sydney
Les marronniers de la terrasse
Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean,
La villa d'où la vue embrasse
Tant de monts bleus coiffés d'argent.

La feuille, hier encor pliée
Dans son étroit corset d'hiver,
Met sur la branche déliée
Les premières touches de vert.

Mais en vain le soleil excite
La sève des rameaux trop lents ;
La fleur retardataire hésite
A faire voir ses thyrses blancs.

Pourtant le pêcher est tout rose,
Comme un désir de la pudeur,
Et le pommier, que l'aube arrose,
S'épanouit dans sa candeur.

La véronique s'aventure
Près des boutons d'or dans les prés,
Les caresses de la nature
Hâtent les germes rassurés.

Il me faut retourner encore
Au cercle d'enfer où je vis ;
Marronniers, pressez-vous d'éclore
Et d'éblouir mes yeux ravis.

Vous pouvez sortir pour la fête
Vos girandoles sans péril,
Un ciel bleu luit sur votre faîte
Et déjà mai talonne avril.

Par pitié, donnez cette joie
Au poète dans ses douleurs,
Qu'avant de s'en aller, il voie
Vos feux d'artifice de fleurs.

Grands marronniers de la terrasse,
Si fiers de vos splendeurs d'été,
Montrez-vous à moi dans la grâce
Qui précède votre beauté.

Je connais vos riches livrées,
Quand octobre, ouvrant son essor,
Vous met des tuniques pourprées,
Vous pose des couronnes d'or.

Je vous ai vus, blanches ramées,
Pareils aux dessins que le froid
Aux vitres d'argent étamées
Trace, la nuit, avec son doigt.

Je sais tous vos aspects superbes,
Arbres géants, vieux marronniers,
Mais j'ignore vos fraîches gerbes
Et vos arômes printaniers.

Adieu, je pars lassé d'attendre ;
Gardez vos bouquets éclatants !
Une autre fleur suave et tendre,
Seule à mes yeux fait le printemps.

Que mai remporte sa corbeille !
Il me suffit de cette fleur ;
Toujours pour l'âme et pour l'abeille
Elle a du miel pur dans le coeur.

Par le ciel d'azur ou de brume
Par la chaude ou froide saison,
Elle sourit, charme et parfume,
Violette de la maison !
Comme un chevreuil, quand le printemps destruit
L'oyseux crystal de la morne gelée,
Pour mieulx brouster l'herbette emmielée
Hors de son boys avec l'Aube s'en fuit,

Et seul, et seur, loing de chiens et de bruit,
Or sur un mont, or dans une vallée,
Or pres d'une onde à l'escart recelée,
Libre follastre où son pied le conduit ;

De retz ne d'arc sa liberté n'a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D'un trait meurtrier empourpré de son sang :

Ainsi j'alloy sans espoyr de dommage,
Le jour qu'un oeil sur l'avril de mon age
Tira d'un coup mille traitz dans mon flanc.
Toi qui fleuris ce que tu touches,
Qui, dans les bois, aux vieilles souches
Rends la vigueur,
Le sourire à toutes les bouches,
La vie au cœur ;

Qui changes la boue en prairies,
Sèmes d'or et de pierreries
Tous les haillons,
Et jusqu'au seuil des boucheries
Mets des rayons !

Ô printemps, alors que tout aime,
Que s'embellit la tombe même,
Verte au dehors,
Fais naître un renouveau suprême
Au cœur des morts !

Qu'ils ne soient pas les seuls au monde
Pour qui tu restes inféconde,
Saison d'amour !
Mais fais germer dans leur poussière
L'espoir divin de la lumière
Et du retour !
Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.

Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.

La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.

Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.

Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.

Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
Marian Jan 2014
~-English-~

Winter Again

The bitter air stings my face
And I can see my breath;
Only the birds of Winter remain,
The others have flown South.

Flowers remain asleep,
As the Arctic winds rage.
The only green trees
Are those mighty firs.

Snow and ice have
Rained upon the gardens.
Autumn shades are gone,
Winter has taken the lead.

Winter is such a joy,
When snowflakes kiss your cheeks;
And cling to your hair,—
Oh how I love Winter!

The lake is frozen in ice
And trees are bent over in snow.
At night the wolves howl to the moon
Complaining of the cold.

Silence and long dark months,
And waiting for Spring to dawn.
Slowly daylight lengthens,
And the air grows warmer.

Then on one day,
I ventured outside.
I saw Spring had arrived,
And Winter had flown away.


Timothy and Marian


~-French-~

Hiver à nouveau

L'air amer pique mon visage
Et je peux voir mon souffle ;
Seuls les oiseaux de l'hiver restent,
Les autres ont volé vers le sud.

Fleurs restent endormis,
Comme la rage des vents arctiques.
Les arbres verts uniquement
Sont celles des sapins puissants.

Neige et glace peuvent
Fit pleuvoir sur les jardins.
Nuances de l'automne ont disparu,
Hiver a pris les devants.

L'hiver est une telle joie,
Quand les flocons de neige embrassent tes joues ;
Et s'accrochent à vos cheveux, —
Oh comme j'aime hiver !

Le lac est gelé dans la glace
Et les arbres sont repliées dans la neige.
Dans la nuit, les loups hurlent à la lune
Se plaindre du froid.

Silence et mois longue et sombres,
Et en attente de printemps à l'aube.
Lentement la lumière du jour s'allonge,
Et l'air devient plus chaud.

Puis sur un jour,
Je me hasardai à l'extérieur.
J'ai vu le que printemps était arrivé,
Et l'hiver était envolé.


Timothy et Marian


~-Russian-~

Зима снова

Горького воздуха укусы мое лицо
И я могу видеть мое дыхание;
Осталось только птиц зимой,
Другие летали Юг.

Цветы остаются спит,
Как арктические ветры ярости.
Только зеленые деревья
Это те могучие ели.

Снег и лед
Дождь на сады.
Осенние оттенки ушли,
Зима взяла на себя инициативу.

Зима-это такая радость,
Когда снежинки поцеловать ваши щеки;
И цепляются за ваши волосы, —
Ох как я люблю зимой!

Озеро замерзает в лед
И деревья наклонился в снегу.
Ночью волки воют на Луну
Жаловаться на холод.

Тишина и длинные темные месяцы,
И ждет весны до рассвета.
Медленно летнее удлиняет,
И воздух теплее.

Затем на один день,
Я решился снаружи.
Я увидел, что пришла весна,
И зимой улетел прочь.


*Тимоти и Мэриан
This is a Dad and Daughter collaboration. Hope you enjoy!
If so, then we may well do more. :)
© Timothy 9 January, 2014.
© Marian 9 January, 2014.
Des saisons la plus désirée
Et la plus rapide, ô printemps,
Qu'elle m'est longue, ta durée !
Tu possèdes mon adorée,
Et je l'attends !

Ton azur ne me sourit guère,
C'est en hiver que je la vois ;
Et cette douceur éphémère,
Je ne l'ai dans l'année entière
Rien qu'une fois.

Mon bonheur n'est qu'une étincelle
Volée au bal dans un coup d'œil :
L'hiver passe, et je vis sans elle ;
C'est pourquoi, fête universelle,
Tu m'es un deuil.

J'ai peur de toi quand je la quitte :
Je crains qu'une fleur d'oranger,
Tombant sur son cœur, ne l'invite
À consulter la marguerite,
Et quel danger !

Ce cœur qui ne sait rien encore,
Couvé par tes tendres chaleurs,
Devine et pressent son aurore ;
Il s'ouvre à toi qui fais éclore
Toutes les fleurs.

Ton souffle l'étonne, elle écoute
Les conseils embaumés de l'air ;
C'est l'air de mai que je redoute,
Je sens que je la perdrai toute
Avant l'hiver.
solenn fresnay Nov 2012
A six heures trente- neuf ce matin le grand sourire et un peu trop de blush sur la joue gauche
J'ai senti qu'entre nous deux un léger décalage dans les pratiques professionnelles il y avait
Je n'ai pas su déterminer quel nombre exact de cuillères à café je devais mettre pour l'équivalent d'une cafetière pleine
J'en ai mis six
Il n'en fallait que deux
A midi moins deux minutes nous n'avions toujours pas fini nos toilettes
Il ne restait plus une goutte d'eau, juste des amas de mousse anti-cancer qui s'entassaient là à même le sol, noyés par des milliards de fourmis portant sur leurs dos trop courts des litres de caillots de sang
Le pire c'est le cancer de la vessie, on dirait de la porcelaine, j'osais à peine vous toucher, vous m'excusez?
En attendant le prochain voyage pour la planète cancer j'ai tartiné mon pain de confiture de groseilles, ou était-ce de la prune ?
Peu importe, je ne me sentais pas très bien et je voulais boire le sang de ma propre mère en prenant soin de m'étouffer avec ses quelques caillots restants, en hommage à ses quelques non-dits d'une vie plus que passée et depuis longtemps oubliée
Comme dans la cour d'école, vous ne m'avez pas choisi et j'ai senti que mes jambes me lâchaient
NE FAIRE QUE COMME VOUS ET ÉLIRE DOMICILE DANS VOTRE CAGE D'ESCALIER
J'ai dit "encombré", vous m'avez corrigée et ouvrez les guillemets, je cite: "Pas encombré, mais dyspnéique, cela s'appelle de la dyspnée"
CONN-ASSE
Je me suis appuyée contre le mur, vous ai simplement souri et tout n'allait pas trop bien avec mon blush en surdosage
Les mots étaient là coincés au travers de ma glotte, impossibles à sortir, je ne vous trouvais plus, vous ai simplement servi un café dans une petite tasse en ayant au préalable pensé y cracher toute ma morve dedans
CONNASSE, ON DIT PEUT ETRE DYSPNEIQUE ET PAS ENCOMBRE MAIS QUI DIT QUE TEL PATIENT EST P-SSSY A TOUT BOUT DE CHAMP CA VEUT DIRE QUOI D'AILLEURS ETRE P-SSSY SURTOUT QUAND ON VA CREVER?
Putain, j'ai rien pu dire du tout jusqu'au yaourt aux fruits rouges
Mes seules paroles formulées ne furent pas prises au sérieux et mon salaire ne fut plus qu’une avalanche de vers de terre en pente descendante
Comme un tel visage dépoussiéré et quelques centimètres d'un seul poumon à la surface de vos quatre-vingt trois printemps
Mais que nous reste-t-il donc à vivre ?
La tumeur est là bien visible et vous empêche de parler, presque, de respirer
Vous perdez la tête
Nous perdons la tête
Mais qu'avez-vous donc fait pour mériter telle souffrance?
Chaque nuit le même rêve d'un père que je tue de mes propres mains bouffées par la vermine
De là je l'entends geindre et ses draps sont tachés de sang mais je continue de courir
Je cours encore
Je cours toujours
Je ne sais faire que ça, courir
Je vais m'évanouir
Bon Dieu que je déteste les gens.

Mes cheveux me démangeaient alors dès la sortie des classes je suis allée m'acheter de la compote à la cerise et sur le chemin du retour mes cheveux continuaient à me démanger je les ai donc déposés bien délicatement au fond du caniveau de la rue Edgar Quinet
Je suis nulle, je suis nouille et je travaille à Convention
Et à Convention, vous faites quoi?
Dans le théâtre, je travaille dans le théâtre
Il s'appelle Boris et en fait c'est pas ça du tout
Il n'y avait pas de chauffage chez moi et la femme n'était pas enceinte
Je n'ai jamais rien compris au fonctionnement propre d'un miroir et j'ai mes derniers textes qui attendent d'être classés ainsi que la syntaxe à rafraîchir
Appelez-moi comme vous voulez et arrachez moi toutes mes dents, peu m’importe
J'ai le poste de télévision qui dérive sur la droite
Laissez-moi finir mon chapitre et surtout ne dites à personne ce que je vous ai dit
Oubliez l’écrivaine qui écrit comme elle respire
Je ne fais que torcher des culs comme on emballe des endives, le monde tourne à l'envers, le bateau coule, c'est la crise, non l'escroquerie pardon, te souviens-tu du jour où tu as rêvé...
Prendre un paquebot à l'amiante et t'envoler pour la planète Néant
N'oubliez jamais que peut-être demain matin de votre lit vous ne pourrez plus parler car durant une nuit sans fin votre tête rongée par la culpabilité aura été tranchée
Je sens je pisse encore du sang et ma vie n'est plus qu'un cargo à la dérive
Baissez donc le rideau et laissez-moi, vous m'avez assez emmerdé pour aujourd'hui.

.../...

Je l'ai vraiment tué ?

.../...

Je ne sais plus
Alors j'ai avalé les derniers débris de glace
Il respirait encore quand je suis partie
J'ai chié dans mon jean troué aux deux genoux et j'ai simplement continué de courir.
Déjà j'ai vu le verger
Se parer de fleurs nouvelles ;
Le Zéphyr, toujours léger,
Déjà folâtre autour d'elles.

L'hiver fuit ; tout va changer,
Tout renaît : à ce bocage
Le printemps rend le feuillage,
Aux verts tapis leur fraîcheur,
Aux rossignols leur ramage ;
Et non la paix à mon cœur.

Le soleil, fondant la glace
Qui blanchissait le coteau,
Revêt d'un éclat nouveau
Le gazon qui la remplace.

Le ruisseau libre en son cours,
Avec son ancien murmure,
Reprend ses anciens détours.
Son eau, plus calme et plus pure,
Suit sa pente sans efforts ;
Et, fuyant dans la prairie,
Féconde l'herbe fleurie
Dont Flore embellit ses bords.

Voyez-vous le vieil érable
Couronner de rameaux verts
Son front large et vénérable
Qui se rit de cent hivers ?
Une naissante verdure
Revêt aussi ses vieux bras,
Dégagés des longs frimas
Que suspendait la froidure.

Oh ! que les champs ont d'appas !
La plaine, au ****, se colore
De l'émail changeant des fleurs,
Que n'outragea pas encore
Le fer cruel des faneurs.

La passagère hirondelle
À son nid est de retour :
La douce saison d'amour
Dans nos climats la rappelle.
Elle accourt à tire-d'aile,
L'imprudente, et ne voit pas
L'insidieuse ficelle
Dont l'homme a tissu ses lacs :
À travers l'onde et l'orage,
Quand elle affrontait la mort,
La pauvrette, **** du port,
Ne prévoyait pas le sort
Qui l'attendait au rivage !

Désormais en liberté,
La pastourelle enflammée
Court à l'onde accoutumée
Qui lui peignait sa beauté.
Contre l'infidélité
Le clair miroir la rassure,
Et lui dit que les autans,
Ces fléaux de la nature,
Moins à craindre que le temps,
N'ont pas gâté sa figure.

Déjà j'ai vu les agneaux,
Oubliant la bergerie,
Brouter l'herbe des coteaux
Et bondir dans la prairie.
L'impatient voyageur
Sort de sa retraite oisive,
Et la barque du pêcheur
Flotte plus **** de la rive.

De la cime du rocher
D'où son regard se promène,
Déjà le hardi nocher
Affronte l'humide plaine ;
Fatigué du long repos
Dans lequel l'hiver l'enchaîne,
Il retourne sur les flots.
**** des paternels rivages
Qu'il ne doit jamais revoir,
Il court, hélas ! plein d'espoir,
Chercher de plus riches plages.
Intrépide, il fuit le port.
À la gaîté qui l'anime,
Le croirait-on sur l'abîme
Où cent fois il vit la mort ?

Et moi seul, quand l'espérance
Luit au fond de tous les cœurs,
Je vois la saison des fleurs,
Sans voir finir ma souffrance !
**** de partager mes feux,
Daphné rit de ma tristesse.
Hélas ! le trait qui me blesse
Ne part-il pas de ses yeux ?

Mille fois, dans mon délire,
Ceint de lauriers toujours verts,
J'ai célébré dans mes vers,
Et la beauté que je sers,
Et l'amour qu'elle m'inspire.

Ah ! si d'éternels mépris,
Daphné, sont encor le prix
D'une éternelle constance,
Tremble : l'amour outragé
Peut être à la fin vengé
De ta longue indifférence :
Je puis, de la même voix
Qui te chanta sur ma lyre,
Publier tout à la fois
Tes rigueurs et mon martyre.

Qu'ai-je dit ? pardonne-moi ;
Pardonne, ô ma douce amie !
D'un cœur qui se plaint de toi
Idole toujours chérie.
Un siècle entier, nuit et jour,
J'ai langui dans la contrainte ;
Et c'est un excès d'amour
Qui m'arrache cette plainte.

Mais, ô Daphné ! soit que ton cœur
Dédaigne ou partage ma flamme,
Dans ta pitié, dans ta rigueur,
Sois toujours l'âme de mon âme.

Écrit en 1785.
Bruno

          he trims a Cuban cigar and places it in his anti-authoritarian orifice:

Foreshadowing the mysteries of life brings the succulent cauldrons of mystical salaciousness to a boiling ardor.  I’ll entice the myriad realms of your enchantress and wring the moisture out of your femininity.  I’ve got a cat of nine tails in my hands- I dare you to stroke me, you sassy *****,  just so you may know my obeisant oblations orchestrations.  No other woman moves me like the feral ***** you employ.  


     Caspian

  Choreographed katas supplement his beast.
He’s adamant and masculine, and plucks the strings of his guitar in anticipation of your ****** harmonies.  Pounce firmly on his erotica erectile like the black panther of his lust’s rebellion.  Caress the protuberance of his virility- mount his exsertion- hair on hair- wanton on wayward- peal him slowly with your agile ictus- he’s ambrosia and honey- extort the fecundity out of him and give it back like a fertile libation.


Roland

He’s like a Mayan calendar.  Excruciatingly exacerbating, imperturbably tenacious.  He’ll draw the sport out of you and make you bounce like a cowgirl on a bronco.  Only to buck you off and leave you in the dust like a flaccid martyr on the ground he tramples.  You’ll reminisce his wily gate where ever you tread, and ****** yourself at the thought of his machismo machinations as you rode his determinism.  


Sol

His exotic lightning vaunts in the celestial canopy.  The blood of new world wizardry, he seduces from the apex axis of his citadel pinnacle.  His warrior heights ooze with the psychic clarity of zoomorphic demagoguery’s rebellion and make the knight groan with exigency.  The weight of his words, the upward convection of  their accessional draws sweat and *** from your extant.  He can sense your arousal from miles away and seduces your mind like a torrential deluge.


Richthofen

He is manumission, no more the faded vision of  body incarnates ghosts.  He writes of the enrapturing mesmeric-ness of its inebriation to tantalize his wanton decadent blatancy’s flagrant.  Impetus intrigue and intuitional verve become sensual currency.  He’s the lounging lion, the puissant God, the edifice ******* of pornographic wit.  The incongruous incognito with no moniker.  Seduced by your poet he would romance the *** out of you and leave you enraptured with your own anonymity at the edge of the new world freeway.
Actually I wrote this piece in response to Cara de Luna's Lete des Femmes But she asked me not to post my copy before she quit this site.  Too bad because my response is much more understandable and doesn't seem so chauvinistically banal given her rant.
Peins-moi, Janet, peins-moi, je te supplie
Dans ce tableau les beautés de m'amie
De la façon que je te les dirai.
Comme importun je ne te supplierai
D'un art menteur quelque faveur lui faire :
Il suffit bien si tu la sais portraire
Ainsi qu'elle est, sans vouloir déguiser
Son naturel pour la favoriser,
Car la faveur n'est bonne que pour celles
Qui se font peindre, et qui ne sont pas belles.

Fais-lui premier les cheveux ondelés,
Noués, retors, recrêpés, annelés,
Qui de couleur le cèdre représentent ;
Ou les démêle, et que libres ils sentent
Dans le tableau, si par art tu le peux,
La même odeur de ses propres cheveux,
Car ses cheveux comme fleurettes sentent,
Quand les Zéphyrs au printemps les éventent.

Que son beau front ne soit entrefendu
De nul sillon en profond étendu,
Mais qu'il soit tel qu'est la pleine marine,
Quand tant soit peu le vent ne la mutine,
Et que gisante en son lit elle dort,
Calmant ses flots sillés d'un somme mort.
Tout au milieu par la grève descende
Un beau rubis, de qui l'éclat s'épande
Par le tableau, ainsi qu'on voit de nuit
Briller les rais de la Lune qui luit
Dessus la neige au fond d'un val coulée,
De trace d'homme encore non foulée.

Après fais-lui son beau sourcil voûtis
D'ébène noir, et que son pli tortis
Semble un croissant qui montre par la nue
Au premier mois sa voûture cornue.
Ou si jamais tu as vu l'arc d'Amour,
Prends le portrait dessus le demi-tour
De sa courbure à demi-cercle dose,
Car l'arc d'Amour et lui n'est qu'une chose.
Mais las ! mon Dieu, mon Dieu je ne sais pas
Par quel moyen, ni comment, tu peindras
(Voire eusses-tu l'artifice d'Apelle)
De ses beaux yeux la grâce naturelle,
Qui font vergogne aux étoiles des Cieux.
Que l'un soit doux, l'autre soit furieux,
Que l'un de Mars, l'autre de Vénus tienne ;
Que du bénin toute espérance vienne,

Et du cruel vienne tout désespoir ;
L'un soit piteux et larmoyant à voir,
Comme celui d'Ariane laissée
Aux bords de Die, alors que l'insensée,
Près de la mer, de pleurs se consommait,
Et son Thésée en vain elle nommait ;
L'autre soit ***, comme il est bien croyable
Que l'eut jadis Pénélope louable
Quand elle vit son mari retourné,
Ayant vingt ans **** d'elle séjourné.
Après fais-lui sa rondelette oreille,
Petite, unie, entre blanche et vermeille,
Qui sous le voile apparaisse à l'égal
Que fait un lis enclos dans un cristal,
Ou tout ainsi qu'apparaît une rose
Tout fraîchement dedans un verre enclose.

Mais pour néant tu aurais fait si beau
Tout l'ornement de ton riche tableau,
Si tu n'avais de la linéature
De son beau nez bien portrait la peinture.
Peins-le-moi donc grêle, long, aquilin,
Poli, traitis, où l'envieux malin,
Quand il voudrait, n'y saurait que reprendre,
Tant proprement tu le feras descendre
Parmi la face, ainsi comme descend
Dans une plaine un petit mont qui pend.
Après au vif peins-moi sa belle joue
Pareille au teint de la rose qui noue
Dessus du lait, ou au teint blanchissant
Du lis qui baise un oeillet rougissant.
Dans le milieu portrais une fossette,
Fossette, non, mais d'Amour la cachette,
D'où ce garçon de sa petite main
Lâche cent traits, et jamais un en vain,
Que par les yeux droit au coeur il ne touche.

Hélas ! Janet, pour bien peindre sa bouche,
A peine Homère en ses vers te dirait
Quel vermillon égaler la pourrait,
Car pour la peindre ainsi qu'elle mérite,
Peindre il faudrait celle d'une Charite.
Peins-la-moi donc, qu'elle semble parler,
Ores sourire, ores embaumer l'air
De ne sais quelle ambrosienne haleine.
Mais par sur tout fais qu'elle semble pleine
De la douceur de persuasion.
Tout à l'entour attache un million
De ris, d'attraits, de jeux, de courtoisies,
Et que deux rangs de perlettes choisies
D'un ordre égal en la place des dents
Bien poliment soient arrangés dedans.
Peins tout autour une lèvre bessonne,
Qui d'elle-même, en s'élevant, semonne,
D'être baisée, ayant le teint pareil
Ou de la rose, ou du corail vermeil,
Elle flambante au Printemps sur l'épine,
Lui rougissant au fond de la marine.

Peins son menton au milieu fosselu,
Et que le bout en rondeur pommelu
Soit tout ainsi que l'on voit apparaître
Le bout d'un coin qui jà commence à croître.

Plus blanc que lait caillé dessus le jonc
Peins-lui le col, mais peins-le un petit long,
Grêle et charnu, et sa gorge douillette
Comme le col soit un petit longuette.

Après fais-lui, par un juste compas,
Et de Junon les coudes et les bras,
Et les beaux doigts de Minerve, et encore
La main pareille à celle de l'Aurore.

Je ne sais plus, mon Janet, où j'en suis,
Je suis confus et muet : je ne puis,
Comme j'ai fait, te déclarer le reste
De ses beautés, qui ne m'est manifeste.
Las ! car jamais tant de faveurs je n'eus
Que d'avoir vu ses beaux tétins à nu.
Mais si l'on peut juger par conjecture,
Persuadé de raisons, je m'assure
Que la beauté qui ne s'apparaît, doit
Du tout répondre à celle que l'on voit.
Doncque peins-la, et qu'elle me soit faite

Parfaite autant comme l'autre est parfaite.
Ainsi qu'en bosse élève-moi son sein,
Net, blanc, poli, large, profond et plein,
Dedans lequel mille rameuses veines
De rouge sang tressaillent toutes pleines.
Puis, quand au vif tu auras découvert
Dessous la peau les muscles et les nerfs,
Enfle au-dessus deux pommes nouvelettes,
Comme l'on voit deux pommes verdelettes
D'un oranger, qui encore du tout
Ne font qu'à l'heure à se rougir au bout.

Tout au plus haut des épaules marbrines,
Peins le séjour des Charites divines,
Et que l'Amour sans cesse voletant
Toujours les couve, et les aille éventant,
Pensant voler avec le Jeu son frère
De branche en branche ès vergers de Cythère.

Un peu plus bas, en miroir arrondi,
Tout poupellé, grasselet, rebondi,
Comme celui de Vénus, peins son ventre ;
Peins son nombril ainsi qu'un petit centre,
Le fond duquel paraisse plus vermeil
Qu'un bel oeillet entrouvert au Soleil.

Qu'attends-tu plus ? portrais-moi l'autre chose
Qui est si belle, et que dire je n'ose,
Et dont l'espoir impatient me point ;
Mais je te prie, ne me l'ombrage point,
Si ce n'était d'un voile fait de soie,
Clair et subtil, à fin qu'on l'entrevoie.

Ses cuisses soient comme faites au tour
A pleine chair, rondes tout à l'entour,
Ainsi qu'un Terme arrondi d'artifice
Qui soutient ferme un royal édifice.

Comme deux monts enlève ses genoux,
Douillets, charnus, ronds, délicats et mous,
Dessous lesquels fais-lui la grève pleine,
Telle que l'ont les vierges de Lacène,
Allant lutter au rivage connu
Du fleuve Eurote, ayant le corps tout nu,
Ou bien chassant à meutes découplées
Quelque grand cerf ès forêts Amyclées.
Puis, pour la fin, portrais-lui de Thétis
Les pieds étroits, et les talons petits.

Ha, je la vois ! elle est presque portraite,
Encore un trait, encore un, elle est faite !
Lève tes mains, ha mon Dieu ! je la vois !
Bien peu s'en faut qu'elle ne parle à moi.
Écoutez. Une femme au profil décharné,
Maigre, blême, portant un enfant étonné,
Est là qui se lamente au milieu de la rue.
La foule, pour l'entendre, autour d'elle se rue.
Elle accuse quelqu'un, une autre femme, ou bien
Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n'a rien ;
Pas d'argent ; pas de pain ; à peine un lit de paille.
L'homme est au cabaret pendant qu'elle travaille.
Elle pleure, et s'en va. Quand ce spectre a passé,
Ô penseurs, au milieu de ce groupe amassé,
Qui vient de voir le fond d'un cœur qui se déchire,
Qu'entendez-vous toujours ? Un long éclat de rire.

Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,
Avoir droit au bonheur, à la joie, à l'amour.
Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille !
Seule ! - n'importe ! elle a du courage, une aiguille,
Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,
En travaillant le jour, en travaillant la nuit,
Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.
Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,
Et chante au bord du toit tant que dure l'été.
Mais l'hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,
Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe ;
Les jours sont courts, il faut allumer une lampe ;
L'huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.
Ô jeunesse ! printemps ! aube ! en proie à l'hiver !
La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,
Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte
Les meubles, prend enfin quelque humble bague d'or ;
Tout est vendu ! L'enfant travaille et lutte encor ;
Elle est honnête ; mais elle a, quand elle veille,
La misère, démon, qui lui parle à l'oreille.
L'ouvrage manque, hélas ! cela se voit souvent.
Que devenir ! Un jour, ô jour sombre ! elle vend
La pauvre croix d'honneur de son vieux père, et pleure ;
Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure !
A dix-sept ans ! grand Dieu ! mais que faire ?... - Voilà
Ce qui fait qu'un matin la douce fille alla
Droit au gouffre, et qu'enfin, à présent, ce qui monte
À son front, ce n'est plus la pudeur, c'est la honte.
Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels !
C'est fini. Les enfants, ces innocents cruels,
La suivent dans la rue avec des cris de joie.
Malheureuse ! elle traîne une robe de soie,
Elle chante, elle rit... ah ! pauvre âme aux abois !
Et le peuple sévère, avec sa grande voix,
Souffle qui courbe un homme et qui brise une femme,
Lui dit quand elle vient : « C'est toi ? Va-t-en, infâme ! »

Un homme s'est fait riche en vendant à faux poids ;
La loi le fait juré. L'hiver, dans les temps froids ;
Un pauvre a pris un pain pour nourrir sa famille.
Regardez cette salle où le peuple fourmille ;
Ce riche y vient juger ce pauvre. Écoutez bien.
C'est juste, puisque l'un a tout et l'autre rien.
Ce juge, - ce marchand, - fâché de perdre une heure,
Jette un regard distrait sur cet homme qui pleure,
L'envoie au bagne, et part pour sa maison des champs.
Tous s'en vont en disant : « C'est bien ! » bons et méchants ;
Et rien ne reste là qu'un Christ pensif et pâle,
Levant les bras au ciel dans le fond de la salle.

Un homme de génie apparaît. Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il est utile à tous ;
Comme l'aube au-dessus de l'océan qui roule,
Il dore d'un rayon tous les fronts de la foule ;
Il luit ; le jour qu'il jette est un jour éclatant ;
Il apporte une idée au siècle qui l'attend ;
Il fait son œuvre ; il veut des choses nécessaires,
Agrandir les esprits, amoindrir les misères ;
Heureux, dans ses travaux dont les cieux sont témoins,
Si l'on pense un peu plus, si l'on souffre un peu moins !
Il vient. - Certe, on le va couronner ! - On le hue !
Scribes, savants, rhéteurs, les salons, la cohue,
Ceux qui n'ignorent rien, ceux qui doutent de tout,
Ceux qui flattent le roi, ceux qui flattent l'égout,
Tous hurlent à la fois et font un bruit sinistre.
Si c'est un orateur ou si c'est un ministre,
On le siffle. Si c'est un poète, il entend
Ce chœur : « Absurde ! faux ! monstrueux ! révoltant ! »
Lui, cependant, tandis qu'on bave sur sa palme,
Debout, les bras croisés, le front levé, l'œil calme,
Il contemple, serein, l'idéal et le beau ;
Il rêve ; et, par moments, il secoue un flambeau
Qui, sous ses pieds, dans l'ombre, éblouissant la haine,
Éclaire tout à coup le fond de l'âme humaine ;
Ou, ministre, il prodigue et ses nuits et ses jours ;
Orateur, il entasse efforts, travaux, discours ;
Il marche, il lutte ! Hélas ! l'injure ardente et triste,
À chaque pas qu'il fait, se transforme et persiste.
Nul abri. Ce serait un ennemi public,
Un monstre fabuleux, dragon ou basilic,
Qu'il serait moins traqué de toutes les manières,
Moins entouré de gens armés de grosses pierres,
Moins haï ! -- Pour eux tous et pour ceux qui viendront,
Il va semant la gloire, il recueille l'affront.
Le progrès est son but, le bien est sa boussole ;
Pilote, sur l'avant du navire il s'isole ;
Tout marin, pour dompter les vents et les courants,
Met tour à tour le cap sur des points différents,
Et, pour mieux arriver, dévie en apparence ;
Il fait de même ; aussi blâme et cris ; l'ignorance
Sait tout, dénonce tout ; il allait vers le nord,
Il avait tort ; il va vers le sud, il a tort ;
Si le temps devient noir, que de rage et de joie !
Cependant, sous le faix sa tête à la fin ploie,
L'âge vient, il couvait un mal profond et lent,
Il meurt. L'envie alors, ce démon vigilant,
Accourt, le reconnaît, lui ferme la paupière,
Prend soin de la clouer de ses mains dans la bière,
Se penche, écoute, épie en cette sombre nuit
S'il est vraiment bien mort, s'il ne fait pas de bruit,
S'il ne peut plus savoir de quel nom on le nomme,
Et, s'essuyant les yeux, dit : « C'était un grand homme ! »

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
« Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? Que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, saint, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

Le pesant chariot porte une énorme pierre ;
Le limonier, suant du mors à la croupière,
Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant
Monte, et le cheval triste à le poitrail en sang.
Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête ;
Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête ;
C'est lundi ; l'homme hier buvait aux Porcherons
Un vin plein de fureur, de cris et de jurons ;
Oh ! quelle est donc la loi formidable qui livre
L'être à l'être, et la bête effarée à l'homme ivre !
L'animal éperdu ne peut plus faire un pas ;
Il sent l'ombre sur lui peser ; il ne sait pas,
Sous le bloc qui l'écrase et le fouet qui l'assomme,
Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l'homme.
Et le roulier n'est plus qu'un orage de coups
Tombant sur ce forçat qui traîne des licous,
Qui souffre et ne connaît ni repos ni dimanche.
Si la corde se casse, il frappe avec le pié ;
Et le cheval, tremblant, hagard, estropié,
Baisse son cou lugubre et sa tête égarée ;
On entend, sous les coups de la botte ferrée,
Sonner le ventre nu du pauvre être muet !
Il râle ; tout à l'heure encore il remuait ;
Mais il ne bouge plus, et sa force est finie ;
Et les coups furieux pleuvent ; son agonie
Tente un dernier effort ; son pied fait un écart,
Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ;
Et, dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
Il regarde quelqu'un de sa prunelle trouble ;
Et l'on voit lentement s'éteindre, humble et terni,
Son œil plein des stupeurs sombres de l'infini,
Où luit vaguement l'âme effrayante des choses.
Hélas !

Cet avocat plaide toutes les causes ;
Il rit des généreux qui désirent savoir
Si blanc n'a pas raison, avant de dire noir ;
Calme, en sa conscience il met ce qu'il rencontre,
Ou le sac d'argent Pour, ou le sac d'argent Contre ;
Le sac pèse pour lui ce que la cause vaut.
Embusqué, plume au poing, dans un journal dévot,
Comme un bandit tuerait, cet écrivain diffame.
La foule hait cet homme et proscrit cette femme ;
Ils sont maudits. Quel est leur crime ? Ils ont aimé.
L'opinion rampante accable l'opprimé,
Et, chatte aux pieds des forts, pour le faible est tigresse.
De l'inventeur mourant le parasite engraisse.
Le monde parle, assure, affirme, jure, ment,
Triche, et rit d'escroquer la dupe Dévouement.
Le puissant resplendit et du destin se joue ;
Derrière lui, tandis qu'il marche et fait la roue,
Sa fiente épanouie engendre son flatteur.
Les nains sont dédaigneux de toute leur hauteur.
Ô hideux coins de rue où le chiffonnier morne
Va, tenant à la main sa lanterne de corne,
Vos tas d'ordures sont moins noirs que les vivants !
Qui, des vents ou des cœurs, est le plus sûr ? Les vents.
Cet homme ne croit rien et fait semblant de croire ;
Il a l'œil clair, le front gracieux, l'âme noire ;
Il se courbe ; il sera votre maître demain.

Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin ;
Ton feutre humble et troué s'ouvre à l'air qui le mouille ;
Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille ;
Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau ;
Ton vieux corps grelottant tremble sous ton sarrau ;
Ta cahute, au niveau du fossé de la route,
Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute ;
Tu gagnes dans ton jour juste assez de pain noir
Pour manger le matin et pour jeûner le soir ;
Et, fantôme suspect devant qui l'on recule,
Regardé de travers quand vient le crépuscule,
Pauvre au point d'alarmer les allants et venants,
Frère sombre et pensif des arbres frissonnants,
Tu laisses choir tes ans ainsi qu'eux leur feuillage ;
Autrefois, homme alors dans la force de l'âge,
Quand tu vis que l'Europe implacable venait,
Et menaçait Paris et notre aube qui naît,
Et, mer d'hommes, roulait vers la France effarée,
Et le Russe et le *** sur la terre sacrée
Se ruer, et le nord revomir Attila,
Tu te levas, tu pris ta fourche ; en ces temps-là,
Tu fus, devant les rois qui tenaient la campagne,
Un des grands paysans de la grande Champagne.
C'est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon,
Une calèche arrive, et, comme un tourbillon,
Dans la poudre du soir qu'à ton front tu secoues,
Mêle l'éclair du fouet au tonnerre des roues.
Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas ! Ce passant
Fit sa fortune à l'heure où tu versais ton sang ;
Il jouait à la baisse, et montait à mesure
Que notre chute était plus profonde et plus sûre ;
Il fallait un vautour à nos morts ; il le fut ;
Il fit, travailleur âpre et toujours à l'affût,
Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes ;
Moscou remplit ses prés de meules odorantes ;
Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets,
Et la Bérésina charriait un palais ;
Pour lui, pour que cet homme ait des fleurs, des charmilles,
Des parcs dans Paris même ouvrant leurs larges grilles,
Des jardins où l'on voit le cygne errer sur l'eau,
Un million joyeux sortit de Waterloo ;
Si bien que du désastre il a fait sa victoire,
Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire,
Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair.
Or, de vous deux, c'est toi qu'on hait, lui qu'on vénère ;
Vieillard, tu n'es qu'un gueux, et ce millionnaire,
C'est l'honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas !

Les carrefours sont pleins de chocs et de combats.
Les multitudes vont et viennent dans les rues.
Foules ! sillons creusés par ces mornes charrues :
Nuit, douleur, deuil ! champ triste où souvent a germé
Un épi qui fait peur à ceux qui l'ont semé !
Vie et mort ! onde où l'hydre à l'infini s'enlace !
Peuple océan jetant l'écume populace !
Là sont tous les chaos et toutes les grandeurs ;
Là, fauve, avec ses maux, ses horreurs, ses laideurs,
Ses larves, désespoirs, haines, désirs, souffrances,
Qu'on distingue à travers de vagues transparences,
Ses rudes appétits, redoutables aimants,
Ses prostitutions, ses avilissements,
Et la fatalité des mœurs imperdables,
La misère épaissit ses couches formidables.
Les malheureux sont là, dans le malheur reclus.
L'indigence, flux noir, l'ignorance, reflux,
Montent, marée affreuse, et parmi les décombres,
Roulent l'obscur filet des pénalités sombres.
Le besoin fuit le mal qui le tente et le suit,
Et l'homme cherche l'homme à tâtons ; il fait nuit ;
Les petits enfants nus tendent leurs mains funèbres ;
Le crime, antre béant, s'ouvre dans ces ténèbres ;
Le vent secoue et pousse, en ses froids tourbillons,
Les âmes en lambeaux dans les corps en haillons :
Pas de cœur où ne croisse une aveugle chimère.
Qui grince des dents ? L'homme. Et qui pleure ? La mère.
Qui sanglote ? La vierge aux yeux hagards et doux.
Qui dit : « J'ai froid ? » L'aïeule. Et qui dit : « J'ai faim ? » Tous !
Et le fond est horreur, et la surface est joie.
Au-dessus de la faim, le festin qui flamboie,
Et sur le pâle amas des cris et des douleurs,
Les chansons et le rire et les chapeaux de fleurs !
Ceux-là sont les heureux. Ils n'ont qu'une pensée :
A quel néant jeter la journée insensée ?
Chiens, voitures, chevaux ! cendre au reflet vermeil !
Poussière dont les grains semblent d'or au soleil !
Leur vie est aux plaisirs sans fin, sans but, sans trêve,
Et se passe à tâcher d'oublier dans un rêve
L'enfer au-dessous d'eux et le ciel au-dessus.
Quand on voile Lazare, on efface Jésus.
Ils ne regardent pas dans les ombres moroses.
Ils n'admettent que l'air tout parfumé de roses,
La volupté, l'orgueil, l'ivresse et le laquais
Ce spectre galonné du pauvre, à leurs banquets.
Les fleurs couvrent les seins et débordent des vases.
Le bal, tout frissonnant de souffles et d'extases,
Rayonne, étourdissant ce qui s'évanouit ;
Éden étrange fait de lumière et de nuit.
Les lustres aux plafonds laissent pendre leurs flammes,
Et semblent la racine ardente et pleine d'âmes
De quelque arbre céleste épanoui plus haut.
Noir paradis dansant sur l'immense cachot !
Ils savourent, ravis, l'éblouissement sombre
Des beautés, des splendeurs, des quadrilles sans nombre,
Des couples, des amours, des yeux bleus, des yeux noirs.
Les valses, visions, passent dans les miroirs.
Parfois, comme aux forêts la fuite des cavales,
Les galops effrénés courent ; par intervalles,
Le bal reprend haleine ; on s'interrompt, on fuit,
On erre, deux à deux, sous les arbres sans bruit ;
Puis, folle, et rappelant les ombres éloignées,
La musique, jetant les notes à poignées,
Revient, et les regards s'allument, et l'archet,
Bondissant, ressaisit la foule qui marchait.
Ô délire ! et d'encens et de bruit enivrées,
L'heure emporte en riant les rapides soirées,
Et les nuits et les jours, feuilles mortes des cieux.
D'autres, toute la nuit, roulent les dés joyeux,
Ou bien, âpre, et mêlant les cartes qu'ils caressent,
Où des spectres riants ou sanglants apparaissent,
Leur soif de l'or, penchée autour d'un tapis vert,
Jusqu'à ce qu'au volet le jour bâille entr'ouvert,
Poursuit le pharaon, le lansquenet ou l'hombre ;
Et, pendant qu'on gémit et qu'on frémit dans l'ombre,
Pendant que le
Marian Jan 2014
~-English-~

The Beauty Of Flowers (Multiple Tankas II)

The garden trellis
Climbing Salêt Moss rose blooms
Perfume light and sweet.
Light lavender-pink blossoms—
Nice outside or in a vase.

English bluebells dance
On either side of the path
In the cool forest
They nod and sway in sunlight
Lifting their heads to the dawn

Meadows full of blooms
Larkspurs, Daisies, and Poppies
All create beauty.
So splendid a sight to see
In the Spring and Summertime.

Near the Dutch windmill
Daffodils and iris bloom
In the warm sunshine
During the sweet summer day
They look towards the blue sky

Waterfalls o'er stones,
Mossy and slick though they be
My eyes do behold;
Trillium of white and mauve,
All amid Running Cedar.

~Timothy & Marian~


~-French-~
La beauté des fleurs (plusieurs Tankas II)


Le treillis de jardin
Escalade Salêt Moss rose fleurs
Parfum léger et doux.
Lumière des fleurs de lavande-rose —
Nice à l'extérieur ou dans un vase.

Danse de jacinthes des bois français
De chaque côté du chemin
Dans la forêt cool
Il hoche la tête et se balancent en plein soleil
Soulever la tête à l'aube

Prés de fleurs
Larkspurs, marguerites et coquelicots
Tous créent de la beauté.
Tellement splendide un spectacle à voir
Au printemps et en été.

Près du moulin à vent hollandais
Les jonquilles et les fleurs de l'iris
Dans la chaleur du soleil
Pendant la journée été doux
Ils regardent vers le ciel bleu

Chutes d'eau sur les pierres,
Moussu et luisante, bien qu'ils
Mes yeux Voici ;
Trille blanc et mauve,
Tout au milieu des Cèdres en cours d'exécution.

*~ Timothy et Marian ~
Another Dad and Daughter collaboration.
Hope you enjoy! :)
© Timothy 10 January, 2014.
© Marian 10 January, 2014.
Le poète

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

La muse

Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?

Le poète

C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.

La muse

Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.

Le poète

S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.

La muse

Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,

Le poète

Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La muse

Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.

Le poète

Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ;
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De **** nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.

La muse

L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.

Le poète

Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.  
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de **** comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !

La muse

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

Le poète

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !

La muse

Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.

Le poète

Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au **** sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
Bruno

          he trims a Cuban cigar and places it in his anti-authoritarian orifice:

Foreshadowing the mysteries of life brings the succulent cauldrons of mystical salaciousness to a boiling ardor.  I’ll entice the myriad realms of your enchantress and wring the moisture out of your femininity.  I’ve got a cat of nine tails in my hands- I dare you to stroke me, you sassy *****,  just so you may know my obeisant oblations orchestrations.  No other woman moves me like the feral ***** you employ.  


     Caspian

  Choreographed katas supplement his beast.
He’s adamant and masculine, and plucks the strings of his guitar in anticipation of your ****** harmonies.  Pounce firmly on his erotica erectile like the black panther of his lust’s rebellion.  Caress the protuberance of his virility- mount his exsertion- hair on hair- wanton on wayward- peal him slowly with your agile ictus- he’s ambrosia and honey- extort the fecundity out of him and give it back like a fertile libation.


Roland

He’s like a Mayan calendar.  Excruciatingly exacerbating, imperturbably tenacious.  He’ll draw the sport out of you and make you bounce like a cowgirl on a bronco.  Only to buck you off and leave you in the dust like a flaccid martyr on the ground he tramples.  You’ll reminisce his wily gate where ever you tread, and ****** yourself at the thought of his machismo machinations as you rode his determinism.  


Sol

His exotic lightning vaunts in the celestial canopy.  The blood of new world wizardry, he seduces from the apex axis of his citadel pinnacle.  His warrior heights ooze with the psychic clarity of zoomorphic demagoguery’s rebellion and make the knight groan with exigency.  The weight of his words, the upward convection of  their accessional draws sweat and *** from your extant.  He can sense your arousal from miles away and seduces your mind like a torrential deluge.


Richthofen

He is manumission, no more the faded vision of  body incarnates ghosts.  He writes of the enrapturing mesmeric-ness of its inebriation to tantalize his wanton decadent blatancy’s flagrant.  Impetus intrigue and intuitional verve become sensual currency.  He’s the lounging lion, the puissant God, the edifice ******* of pornographic wit.  The incongruous incognito with no moniker.  Seduced by your poet he would romance the *** out of you and leave you enraptured with your own anonymity at the edge of the new world freeway.
Actually I wrote this piece in response to Cara de Luna's Lete des Femmes But she asked me not to post my copy before she quit this site.  Too bad because my response is much more understandable and doesn't seem so chauvinistically banal given her rant.
Obscuritate rerum verba saepè obscurantur.
GERVASIUS TILBERIENSIS.


Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ;
Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ;
Et quand s'offre à vos yeux un océan qui dort,
Nagez à la surface ou jouez sur le bord.
Car la pensée est sombre ! Une pente insensible
Va du monde réel à la sphère invisible ;
La spirale est profonde, et quand on y descend,
Sans cesse se prolonge et va s'élargissant,
Et pour avoir touché quelque énigme fatale,
De ce voyage obscur souvent on revient pâle !

L'autre jour, il venait de pleuvoir, car l'été,
Cette année, est de bise et de pluie attristé,
Et le beau mois de mai dont le rayon nous leurre,
Prend le masque d'avril qui sourit et qui pleure.
J'avais levé le store aux gothiques couleurs.
Je regardais au **** les arbres et les fleurs.
Le soleil se jouait sur la pelouse verte
Dans les gouttes de pluie, et ma fenêtre ouverte
Apportait du jardin à mon esprit heureux
Un bruit d'enfants joueurs et d'oiseaux amoureux.

Paris, les grands ormeaux, maison, dôme, chaumière,
Tout flottait à mes yeux dans la riche lumière
De cet astre de mai dont le rayon charmant
Au bout de tout brin d'herbe allume un diamant !
Je me laissais aller à ces trois harmonies,
Printemps, matin, enfance, en ma retraite unies ;
La Seine, ainsi que moi, laissait son flot vermeil
Suivre nonchalamment sa pente, et le soleil
Faisait évaporer à la fois sur les grèves
L'eau du fleuve en brouillards et ma pensée en rêves !

Alors, dans mon esprit, je vis autour de moi
Mes amis, non confus, mais tels que je les vois
Quand ils viennent le soir, troupe grave et fidèle,
Vous avec vos pinceaux dont la pointe étincelle,
Vous, laissant échapper vos vers au vol ardent,
Et nous tous écoutant en cercle, ou regardant.
Ils étaient bien là tous, je voyais leurs visages,
Tous, même les absents qui font de longs voyages.
Puis tous ceux qui sont morts vinrent après ceux-ci,
Avec l'air qu'ils avaient quand ils vivaient aussi.
Quand j'eus, quelques instants, des yeux de ma pensée,
Contemplé leur famille à mon foyer pressée,
Je vis trembler leurs traits confus, et par degrés
Pâlir en s'effaçant leurs fronts décolorés,
Et tous, comme un ruisseau qui dans un lac s'écoule,
Se perdre autour de moi dans une immense foule.

Foule sans nom ! chaos ! des voix, des yeux, des pas.
Ceux qu'on n'a jamais vus, ceux qu'on ne connaît pas.
Tous les vivants ! - cités bourdonnant aux oreilles
Plus qu'un bois d'Amérique ou des ruches d'abeilles,
Caravanes campant sur le désert en feu,
Matelots dispersés sur l'océan de Dieu,
Et, comme un pont hardi sur l'onde qui chavire,
Jetant d'un monde à l'autre un sillon de navire,
Ainsi que l'araignée entre deux chênes verts
Jette un fil argenté qui flotte dans les airs !

Les deux pôles ! le monde entier ! la mer, la terre,
Alpes aux fronts de neige, Etnas au noir cratère,
Tout à la fois, automne, été, printemps, hiver,
Les vallons descendant de la terre à la mer
Et s'y changeant en golfe, et des mers aux campagnes
Les caps épanouis en chaînes de montagnes,
Et les grands continents, brumeux, verts ou dorés,
Par les grands océans sans cesse dévorés,
Tout, comme un paysage en une chambre noire
Se réfléchit avec ses rivières de moire,
Ses passants, ses brouillards flottant comme un duvet,
Tout dans mon esprit sombre allait, marchait, vivait !
Alors, en attachant, toujours plus attentives,
Ma pensée et ma vue aux mille perspectives
Que le souffle du vent ou le pas des saisons
M'ouvrait à tous moments dans tous les horizons,
Je vis soudain surgir, parfois du sein des ondes,
A côté des cités vivantes des deux mondes,
D'autres villes aux fronts étranges, inouïs,
Sépulcres ruinés des temps évanouis,
Pleines d'entassements, de tours, de pyramides,
Baignant leurs pieds aux mers, leur tête aux cieux humides.

Quelques-unes sortaient de dessous des cités
Où les vivants encor bruissent agités,
Et des siècles passés jusqu'à l'âge où nous sommes
Je pus compter ainsi trois étages de Romes.
Et tandis qu'élevant leurs inquiètes voix,
Les cités des vivants résonnaient à la fois
Des murmures du peuple ou du pas des armées,
Ces villes du passé, muettes et fermées,
Sans fumée à leurs toits, sans rumeurs dans leurs seins,
Se taisaient, et semblaient des ruches sans essaims.
J'attendais. Un grand bruit se fit. Les races mortes
De ces villes en deuil vinrent ouvrir les portes,
Et je les vis marcher ainsi que les vivants,
Et jeter seulement plus de poussière aux vents.
Alors, tours, aqueducs, pyramides, colonnes,
Je vis l'intérieur des vieilles Babylones,
Les Carthages, les Tyrs, les Thèbes, les Sions,
D'où sans cesse sortaient des générations.

Ainsi j'embrassais tout : et la terre, et Cybèle ;
La face antique auprès de la face nouvelle ;
Le passé, le présent ; les vivants et les morts ;
Le genre humain complet comme au jour du remords.
Tout parlait à la fois, tout se faisait comprendre,
Le pélage d'Orphée et l'étrusque d'Évandre,
Les runes d'Irmensul, le sphinx égyptien,
La voix du nouveau monde aussi vieux que l'ancien.

Or, ce que je voyais, je doute que je puisse
Vous le peindre : c'était comme un grand édifice
Formé d'entassements de siècles et de lieux ;
On n'en pouvait trouver les bords ni les milieux ;
A toutes les hauteurs, nations, peuples, races,
Mille ouvriers humains, laissant partout leurs traces,
Travaillaient nuit et jour, montant, croisant leurs pas,
Parlant chacun leur langue et ne s'entendant pas ;
Et moi je parcourais, cherchant qui me réponde,
De degrés en degrés cette Babel du monde.

La nuit avec la foule, en ce rêve hideux,
Venait, s'épaississant ensemble toutes deux,
Et, dans ces régions que nul regard ne sonde,
Plus l'homme était nombreux, plus l'ombre était profonde.
Tout devenait douteux et vague, seulement
Un souffle qui passait de moment en moment,
Comme pour me montrer l'immense fourmilière,
Ouvrait dans l'ombre au **** des vallons de lumière,
Ainsi qu'un coup de vent fait sur les flots troublés
Blanchir l'écume, ou creuse une onde dans les blés.

Bientôt autour de moi les ténèbres s'accrurent,
L'horizon se perdit, les formes disparurent,
Et l'homme avec la chose et l'être avec l'esprit
Flottèrent à mon souffle, et le frisson me prit.
J'étais seul. Tout fuyait. L'étendue était sombre.
Je voyais seulement au ****, à travers l'ombre,
Comme d'un océan les flots noirs et pressés,
Dans l'espace et le temps les nombres entassés !

Oh ! cette double mer du temps et de l'espace
Où le navire humain toujours passe et repasse,
Je voulus la sonder, je voulus en toucher
Le sable, y regarder, y fouiller, y chercher,
Pour vous en rapporter quelque richesse étrange,
Et dire si son lit est de roche ou de fange.
Mon esprit plongea donc sous ce flot inconnu,
Au profond de l'abîme il nagea seul et nu,
Toujours de l'ineffable allant à l'invisible...
Soudain il s'en revint avec un cri terrible,
Ébloui, haletant, stupide, épouvanté,
Car il avait au fond trouvé l'éternité.

Mai 1830.
Voie lactée ô sœur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses

Regret des yeux de la putain
Et belle comme une panthère
Amour vos baisers florentins
Avaient une saveur amère
Qui a rebuté nos destins

Ses regards laissaient une traîne
D'étoiles dans les soirs tremblants
Dans ses yeux nageaient les sirènes
Et nos baisers mordus sanglants
Faisaient pleurer nos fées marraines

Mais en vérité je l'attends
Avec mon cœur avec mon âme
Et sur le pont des Reviens-t'en
Si jamais revient cette femme
Je lui dirai Je suis content

Mon cœur et ma tête se vident
Tout le ciel s'écoule par eux
Ô mes tonneaux des Danaïdes
Comment faire pour être heureux
Comme un petit enfant candide

Je ne veux jamais l'oublier
Ma colombe ma blanche rade
Ô marguerite exfoliée
Mon île au **** ma Désirade
Ma rose mon giroflier

Les satyres et les pyraustes
Les égypans les feux follets
Et les destins damnés ou faustes
La corde au cou comme à Calais
Sur ma douleur quel holocauste

Douleur qui doubles les destins
La licorne et le capricorne
Mon âme et mon corps incertain
Te fuient ô bûcher divin qu'ornent
Des astres des fleurs du matin

Malheur dieu pâle aux yeux d'ivoire
Tes prêtres fous t'ont-ils paré
Tes victimes en robe noire
Ont-elles vainement pleuré
Malheur dieu qu'il ne faut pas croire

Et toi qui me suis en rampant
Dieu de mes dieux morts en automne
Tu mesures combien d'empans
J'ai droit que la terre me donne
Ô mon ombre ô mon vieux serpent

Au soleil parce que tu l'aimes
Je t'ai menée souviens t'en bien
Ténébreuse épouse que j'aime
Tu es à moi en n'étant rien
Ô mon ombre en deuil de moi-même

L'hiver est mort tout enneigé
On a brûlé les ruches blanches
Dans les jardins et les vergers
Les oiseaux chantent sur les branches
Le printemps clair l'avril léger

Mort d'immortels argyraspides
La neige aux boucliers d'argent
Fuit les dendrophores livides
Du printemps cher aux pauvres gens
Qui resourient les yeux humides

Et moi j'ai le cœur aussi gros
Qu'un cul de dame damascène
Ô mon amour je t'aimais trop
Et maintenant j'ai trop de peine
Les sept épées hors du fourreau

Sept épées de mélancolie
Sans morfil ô claires douleurs
Sont dans mon cœur et la folie
Veut raisonner pour mon malheur
Comment voulez-vous que j'oublie.
La muse

Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;
La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore,
Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ;
Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,
Aux premiers buissons verts commence à se poser.
Poète, prends ton luth, et me donne un baiser.

Le poète

Comme il fait noir dans la vallée !
J'ai cru qu'une forme voilée
Flottait là-bas sur la forêt.
Elle sortait de la prairie ;
Son pied rasait l'herbe fleurie ;
C'est une étrange rêverie ;
Elle s'efface et disparaît.

La muse

Poète, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse,
Balance le zéphyr dans son voile odorant.
La rose, vierge encor, se referme jalouse
Sur le frelon nacré qu'elle enivre en mourant.
Écoute ! tout se tait ; songe à ta bien-aimée.
Ce soir, sous les tilleuls, à la sombre ramée
Le rayon du couchant laisse un adieu plus doux.
Ce soir, tout va fleurir : l'immortelle nature
Se remplit de parfums, d'amour et de murmure,
Comme le lit joyeux de deux jeunes époux.

Le poète

Pourquoi mon coeur bat-il si vite ?
Qu'ai-je donc en moi qui s'agite
Dont je me sens épouvanté ?
Ne frappe-t-on pas à ma porte ?
Pourquoi ma lampe à demi morte
M'éblouit-elle de clarté ?
Dieu puissant ! tout mon corps frissonne.
Qui vient ? qui m'appelle ? - Personne.
Je suis seul ; c'est l'heure qui sonne ;
Ô solitude ! ô pauvreté !

La muse

Poète, prends ton luth ; le vin de la jeunesse
Fermente cette nuit dans les veines de Dieu.
Mon sein est inquiet ; la volupté l'oppresse,
Et les vents altérés m'ont mis la lèvre en feu.
Ô paresseux enfant ! regarde, je suis belle.
Notre premier baiser, ne t'en souviens-tu pas,
Quand je te vis si pâle au toucher de mon aile,
Et que, les yeux en pleurs, tu tombas dans mes bras ?
Ah ! je t'ai consolé d'une amère souffrance !
Hélas ! bien jeune encor, tu te mourais d'amour.
Console-moi ce soir, je me meurs d'espérance ;
J'ai besoin de prier pour vivre jusqu'au jour.

Le poète

Est-ce toi dont la voix m'appelle,
Ô ma pauvre Muse ! est-ce toi ?
Ô ma fleur ! ô mon immortelle !
Seul être pudique et fidèle
Où vive encor l'amour de moi !
Oui, te voilà, c'est toi, ma blonde,
C'est toi, ma maîtresse et ma soeur !
Et je sens, dans la nuit profonde,
De ta robe d'or qui m'inonde
Les rayons glisser dans mon coeur.

La muse

Poète, prends ton luth ; c'est moi, ton immortelle,
Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux,
Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle,
Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux.
Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire
Te ronge, quelque chose a gémi dans ton coeur ;
Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre,
Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur.
Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées,
Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passées ;
Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu,
Éveillons au hasard les échos de ta vie,
Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie,
Et que ce soit un rêve, et le premier venu.
Inventons quelque part des lieux où l'on oublie ;
Partons, nous sommes seuls, l'univers est à nous.
Voici la verte Écosse et la brune Italie,
Et la Grèce, ma mère, où le miel est si doux,
Argos, et Ptéléon, ville des hécatombes,
Et Messa la divine, agréable aux colombes,
Et le front chevelu du Pélion changeant ;
Et le bleu Titarèse, et le golfe d'argent
Qui montre dans ses eaux, où le cygne se mire,
La blanche Oloossone à la blanche Camyre.
Dis-moi, quel songe d'or nos chants vont-ils bercer ?
D'où vont venir les pleurs que nous allons verser ?
Ce matin, quand le jour a frappé ta paupière,
Quel séraphin pensif, courbé sur ton chevet,
Secouait des lilas dans sa robe légère,
Et te contait tout bas les amours qu'il rêvait ?
Chanterons-nous l'espoir, la tristesse ou la joie ?
Tremperons-nous de sang les bataillons d'acier ?
Suspendrons-nous l'amant sur l'échelle de soie ?
Jetterons-nous au vent l'écume du coursier ?
Dirons-nous quelle main, dans les lampes sans nombre
De la maison céleste, allume nuit et jour
L'huile sainte de vie et d'éternel amour ?
Crierons-nous à Tarquin : " Il est temps, voici l'ombre ! "
Descendrons-nous cueillir la perle au fond des mers ?
Mènerons-nous la chèvre aux ébéniers amers ?
Montrerons-nous le ciel à la Mélancolie ?
Suivrons-nous le chasseur sur les monts escarpés ?
La biche le regarde ; elle pleure et supplie ;
Sa bruyère l'attend ; ses faons sont nouveau-nés ;
Il se baisse, il l'égorge, il jette à la curée
Sur les chiens en sueur son coeur encor vivant.
Peindrons-nous une vierge à la joue empourprée,
S'en allant à la messe, un page la suivant,
Et d'un regard distrait, à côté de sa mère,
Sur sa lèvre entr'ouverte oubliant sa prière ?
Elle écoute en tremblant, dans l'écho du pilier,
Résonner l'éperon d'un hardi cavalier.
Dirons-nous aux héros des vieux temps de la France
De monter tout armés aux créneaux de leurs tours,
Et de ressusciter la naïve romance
Que leur gloire oubliée apprit aux troubadours ?
Vêtirons-nous de blanc une molle élégie ?
L'homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie,
Et ce qu'il a fauché du troupeau des humains
Avant que l'envoyé de la nuit éternelle
Vînt sur son tertre vert l'abattre d'un coup d'aile,
Et sur son coeur de fer lui croiser les deux mains ?
Clouerons-nous au poteau d'une satire altière
Le nom sept fois vendu d'un pâle pamphlétaire,
Qui, poussé par la faim, du fond de son oubli,
S'en vient, tout grelottant d'envie et d'impuissance,
Sur le front du génie insulter l'espérance,
Et mordre le laurier que son souffle a sali ?
Prends ton luth ! prends ton luth ! je ne peux plus me taire ;
Mon aile me soulève au souffle du printemps.
Le vent va m'emporter ; je vais quitter la terre.
Une larme de toi ! Dieu m'écoute ; il est temps.

Le poète

S'il ne te faut, ma soeur chérie,
Qu'un baiser d'une lèvre amie
Et qu'une larme de mes yeux,
Je te les donnerai sans peine ;
De nos amours qu'il te souvienne,
Si tu remontes dans les cieux.
Je ne chante ni l'espérance,
Ni la gloire, ni le bonheur,
Hélas ! pas même la souffrance.
La bouche garde le silence
Pour écouter parler le coeur.

La muse

Crois-tu donc que je sois comme le vent d'automne,
Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau,
Et pour qui la douleur n'est qu'une goutte d'eau ?
Ô poète ! un baiser, c'est moi qui te le donne.
L'herbe que je voulais arracher de ce lieu,
C'est ton oisiveté ; ta douleur est à Dieu.
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du coeur :
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au **** s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ;
En vain il a des mers fouillé la profondeur ;
L'Océan était vide et la plage déserte ;
Pour toute nourriture il apporte son coeur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant ;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le coeur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps ;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le coeur.
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant,
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.

Le poète

Ô Muse ! spectre insatiable,
Ne m'en demande pas si long.
L'homme n'écrit rien sur le sable
À l'heure où passe l'aquilon.
J'ai vu le temps où ma jeunesse
Sur mes lèvres était sans cesse
Prête à chanter comme un oiseau ;
Mais j'ai souffert un dur martyre,
Et le moins que j'en pourrais dire,
Si je l'essayais sur ma lyre,
La briserait comme un roseau.
Q Mar 2015
Late snow and incense;

A copy of The Essential Rumi laid next to the oranges we left out for Venus last night.

It is springtime and it seems we could learn every kind of magic the world has to offer us.
3/1/15
David Nelson Sep 2011
Minuit à Paris

oui, oui Missour, excusez-moi s'il vous plaît,
peux je prendre vos sacs, être bienvenu au Ritz
Je suis plus sûr, vous apprécierez votre séjour
Paris est le plus heureux, vous voir M. Fitz

Paris au printemps est une si jolie vue
les fleurs tous dans l'éclat, l'horizon la nuit
le soleil brillant shinning maintenant, peut-être une ****** d'après-midi
planifiez votre jour bien avant vous le trajet en haut dans la tour

le fait de promener devant le cathederal de Dame Notre
le fait de penser au carillonneur le vieux bossu
comme la liberté de Philadelphie, la cloche a un craquement
le fait de prendre d'assaut du Bastille, pour soulager la honte

au Louvre pour la plupart d'art exqusite
Rembrandt et DaVinci à leur meilleur
tant de choses à voir c'est juste le début
voir tout cela serait une quête fantastique

le temps pour un trajet en bas le fleuve de Seine
les vues étonnantes cette vieille ville peuvent livrer
une bouteille de Vouvray agréable pour améliorer le trajet
une jolie femme locale directement par votre côté

maintenant vous pourriez lui demander si elle aime danser
car les clubs dans Paree sont oh si parfaits
le club la Plage aussi un grand endroit pour dîner
un temps magnifique, le Minuit à Paris, France

Gomer LePoet
À une dame châtelaine.
(Pour la construction d'une serre.)


Pauvre fleur, qu'un rayon du soleil fit éclore,
Pauvre fleur, dont les jours n'ont qu'une courte aurore,
Il me faut, au printemps, le soleil du bon Dieu,
Et quand l'hiver arrive, un asile et du feu.
On m'a dit - j'en frémis ! - qu'au foyer de la serre
Je n'aurai plus ma place, et mourrai sur la terre
Au jour où l'hirondelle, en fuyant les frimas,
Vole vers les pays où l'hiver ne vient pas.
Et moi, qui de l'oiseau n'ai pas l'aile légère,
Sur toi, contre le froid, j'avais compté, ma mère !
Pourquoi m'abandonner ? Pauvre petite fleur,
Ne t'ai-je pas offert l'éclat de ma couleur,
Mon suave parfum, jusqu'aux jours de l'automne ?
Ne t'ai-je pas donné ce que le ciel me donne ?

Si tu savais, ma mère, il est dans ce vallon,
Non **** de ton domaine, un jeune papillon
Qui versera des pleurs, et mourra de sa peine,
En ne me voyant plus à la saison prochaine.
Des sucs des autres fleurs ne voulant se nourrir,
Fidèle à son amie, il lui faudra mourir !...
Puis une abeille aussi, sur mon destin, s'alarme :
Sur ses ailes j'ai vu briller plus d'une larme ;
Elle m'aime, et m'a dit que jamais, sous le ciel,
Jeune fleur dans son sein n'avait eu plus doux miel.
Souvent une fourmi, contre le vent d'orage,
Vient chercher vers le soir l'abri de mon feuillage.
Te parlerai-je aussi de l'insecte filant,
Qui, sur mes verts rameaux s'avançant d'un pas lent,
De son réseau léger appuyé sur ma tige,
À tout ce qui dans l'air ou bourdonne ou voltige,
Tend un piège adroit, laborieux labeur
Que ta main va détruire en détruisant ma fleur ?
Et puis, quand vient la nuit, un petit ver qui brille
Me choisit chaque soir, et son feu qui scintille,
Lorsque mes sœurs n'ont plus pour elles que l'odeur,
Me permet de montrer l'éclat de ma couleur.

Tu vois, je suis aimée ! et cette heureuse vie,
Me serait, à l'hiver, par tes ordres ravie ?...
C'est ton or qui m'a fait quitter mon beau pays,
Où, des froids ouragans je n'avais nuls soucis ;
Aussi je pleurais bien au moment du voyage...
- L'exil est un malheur qu'on comprend à tout âge !
Mais une vieille fleur, estimée en tous lieux,
M'a dit qu'auprès de toi mon sort serait heureux ;
Qu'elle avait souvenir, jusques en sa vieillesse,
D'avoir fleuri pour toi du temps de sa jeunesse ;
Qu'aussitôt qu'on te voit, t'aimer est un devoir,
Qu'aimer paraît bien doux quand on vient de te voir ;
Que tu n'as pas un cœur qui trompe l'espérance,
Que les amis te sont plus chers dans la souffrance,
Et que petite fleur, flétrie et sans odeur,
Trouverait à l'hiver pitié pour son malheur ;
Que tout ce qui gémit, s'incline, souffre et pleure,
Cherche, sans se tromper, secours dans ta demeure ;
Que, tes soins maternels éloignant les autans,
Auprès de toi toujours on se croit au printemps !

Allons, construis pour nous une heureuse retraite,
Et Dieu te bénira... car c'est lui qui m'a faite,
Et simple fleur des champs, quoique bien **** des cieux,
Comme le chêne altier, trouve place à ses yeux.
Ce beau printemps qui vient de naître
À peine goûté va finir ;
Nul de nous n'en fera connaître
La grâce aux peuples à venir.

Nous n'osons plus parler des roses :
Quand nous les chantons, on en rit ;
Car des plus adorables choses
Le culte est si vieux qu'il périt.

Les premiers amants de la terre
Ont célébré Mai sans retour,
Et les derniers doivent se taire,
Plus nouveaux que leur propre amour.

Rien de cette saison fragile
Ne sera sauvé dans nos vers,
Et les cytises de Virgile
Ont embaumé tout l'univers.

Ah ! frustrés par les anciens hommes,
Nous sentons le regret jaloux
Qu'ils aient été ce que nous sommes,
Qu'ils aient eu nos cœurs avant nous.
Je veux, pour composer chastement mes églogues,
Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers, écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,
Je verrai l'atelier qui chante et qui bavarde ;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver d'éternité.

Il est doux, à travers les brumes, de voir naître
L'étoile dans l'azur, la lampe à la fenêtre,
Les fleuves de charbon monter au firmament
Et la lune verser son pâle enchantement.
Je verrai les printemps, les étés, les automnes ;
Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,
Et tout ce que l'Idylle a de plus enfantin.
L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre ;
Car je serai plongé dans cette volupté
D'évoquer le Printemps avec ma volonté,
De tirer un soleil de mon coeur, et de faire
De mes pensers brûlants une tiède atmosphère.
Kimberly Lore Apr 2017
Welcome back Koine,
I bet someone as strong-willed and stubborn as you
Really is enjoying the wild weather you bring

Daughter of Demeter
Your mother's joy this year is brilliant as ever
As flowers bloom from every corner of the earth

Wife of Hades
How perplexing must this season be for you
A reunion and a goodbye at the same time

Persephone
I hope you get a nice tan this year
Paul d'Aubin Feb 2016
Trois Poèmes sur l’été en Corse et Letia
L’été Corse

L'été est la saison bleue
tant attendue, tant espérée
quand le froid de l'hiver vous glace,
quand le printemps pleure à grands eaux.
L'été s'installe quand le soleil
brule, hardi, de tous ses feux,
que la lumière devient reine de jour
et que les soirs s'étirent et se prélassent
Les fleurs et plantes du Maquis
ne sont pas encoure roussies
et forment comme un tapis bariolé de couleurs.
Les senteurs nous embaument
de leurs sucs capiteux
et nous nous croirons presque
dans une vaste parfumerie à ciel ouvert.
La mer parfois ridée de mousse blanche
devient parfois turquoise, émeraude ou bleu outre-mer.
Mais le soir venu le soleil se plonge
dans des rougeoiements varies
qui irritent et bariolent l'horizon.
Alors que s'assombrit ces curieuses tours génoises trapues ou rondes qui faisaient mine de protéger les anciens.
Et sont autant de rappels des périls barbaresques durant les temps médiévaux et modernes



                                                      *
Le café de Letia Saint Roch

Il est dans ce gracieux village de Letia, à flanc de Rocher, un endroit ayant résisté à la disparition des commerces. C'est le café de Toussaint Rossi, placé au cœur du village et tenant lieu de salle commune. Ce centre de vies, de rires et de joie comporte un antique et majestueux poêle en fonte, et des décors muraux faits de multiples coupes d'anciennes victoires aux tournois de boules et de foot et chargé des espoirs à venir. Surtout, les murs sont décorés de gravures austères de Sanpiero Corsu et de Pascal Paoli, attestant de l'attachement des villageois aux temps forts de l'histoire Corse. L'hospitalité est depuis bien longtemps assurée par l'excellent Toussaint Rossi, lequel fait aussi le partenaire des parties de belotes contrées. Maintenant sa nièce Emmanuelle apporte aujourd'hui, à ce café,  son dynamisme souriant et son sourire enjôleur. A l'occasion de la Saint-Roch et du tournoi de boules, «Vincent Battesti»,  la salle prend des airs de café-concert et cousins, amis et villageois entonnent le répertoire des chants «nustrale», lequel dure parfois **** dans la nuit quand scintille un peu l'Esprit du village. Aux anciennes chansons de nos parents : «la boudeuse» et «Il pescatore dell'onda» s’ajoutent les succès nouveaux comme «Amerindianu» et l'admirable chant du Catalan, Lluis Llach,  «l'Estaca», traduit en langue Corse. Les voix s'accordent et les chœurs vibrent à l'unisson, sur ce répertoire commun qui arrive à élever le sentiment d'unité et à souder les valeurs des êtres.

                                                               *


Le pont de l’embouchure du Liamone,

Sous la fausse apparence d'une large rivière tranquille se perdant dans les sables,
Le «Liamone», prenant sa source sur les montagnes de Letia peut se révéler torrent furieux.
Cependant il se jette mollement dans le grand bleu en s’infiltrant par un mole de sable.
Cet endroit est magique car il mêle, mer et rivière, poissons d'eau douce et de mer,
La plaine alluviale qui l'entoure est large et propice aux cultures,
ce qui est rare dans cette partie de la Corse aux côtes déchiquetés.
Il annonce les vastes plages de Sagone dont la plus belle,
mais non la moins dangereuse fait face à l'hôtel «Santana».
Le nouveau pont du Liamone a des formes de grand oiseau bleu,
Et déploie des deux ailes blanches sur les eaux vertes de la rivière.
Cet endroit peu hospitalier aux nageurs car l’on à pied que peu de temps sur de fins galets tranchants
Il l'est en revanche très agréable aux poissons et aux pêcheurs,
car il mêle les eaux et le plancton
C’est aussi un endroit magique pour celles et ceux qui goûtent par-dessus tout,
La Liberté sans contrainte, le soleil, une vaste étendue de sable et les points de vue,
car plusieurs promontoires ou collines inspirées sont encore coiffées de vestiges de tour,
et le regard porte **** comme pour surveiller et protéger les populations des antiques razzias barbaresques.

Paul Arrighi.

— The End —