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No Equity Dec 2011
Si ça te dérange pas
J’vais prendre mes mains et j’vais dessiner
Des histoires de chevaliers et d’amour inconditionnel
Sur la peau douce de ton dos

Si ça te dérange pas
J’vais prendre mes lèvres et j’vais embrasser
Les souvenirs de guerre sur ta peau
Et signé des traités de paix avec ton passé

Si ça te dérange pas
J’vais prendre ma voix et j’vais murmurer
Des océans infinis et des paysages lointains
J’vais te faire voyager au creux de ton lit

Si ça te dérange pas
J’vais t’aimer
Juste comme ça
Sans rien demander
French
La coupe de mes jours s'est brisée encor pleine ;
Ma vie hors de mon sein s'enfuit à chaque haleine ;
Ni baisers ni soupirs ne peuvent l'arrêter ;
Et l'aile de la mort, sur l'airain qui me pleure,
En sons entrecoupés frappe ma dernière heure ;
Faut-il gémir ? faut-il chanter ?...

Chantons, puisque mes doigts sont encor sur la lyre ;
Chantons, puisque la mort, comme au cygne, m'inspire
Aux bords d'un autre monde un cri mélodieux.
C'est un présage heureux donné par mon génie,
Si notre âme n'est rien qu'amour et qu'harmonie,
Qu'un chant divin soit ses adieux !

La lyre en se brisant jette un son plus sublime ;
La lampe qui s'éteint tout à coup se ranime,
Et d'un éclat plus pur brille avant d'expirer ;
Le cygne voit le ciel à son heure dernière,
L'homme seul, reportant ses regards en arrière,
Compte ses jours pour les pleurer.

Qu'est-ce donc que des jours pour valoir qu'on les pleure ?
Un soleil, un soleil ; une heure, et puis une heure ;
Celle qui vient ressemble à celle qui s'enfuit ;
Ce qu'une nous apporte, une autre nous l'enlève :
Travail, repos, douleur, et quelquefois un rêve,
Voilà le jour, puis vient la nuit.

Ah ! qu'il pleure, celui dont les mains acharnées
S'attachant comme un lierre aux débris des années,
Voit avec l'avenir s'écrouler son espoir !
Pour moi, qui n'ai point pris racine sur la terre,
Je m'en vais sans effort, comme l'herbe légère
Qu'enlève le souffle du soir.

Le poète est semblable aux oiseaux de passage
Qui ne bâtissent point leurs nids sur le rivage,
Qui ne se posent point sur les rameaux des bois ;
Nonchalamment bercés sur le courant de l'onde,
Ils passent en chantant **** des bords ; et le monde
Ne connaît rien d'eux, que leur voix.

Jamais aucune main sur la corde sonore
Ne guida dans ses jeux ma main novice encore.
L'homme n'enseigne pas ce qu'inspire le ciel ;
Le ruisseau n'apprend pas à couler dans sa pente,
L'aigle à fendre les airs d'une aile indépendante,
L'abeille à composer son miel.

L'airain retentissant dans sa haute demeure,
Sous le marteau sacré tour à tour chante et pleure,
Pour célébrer l'*****, la naissance ou la mort ;
J'étais comme ce bronze épuré par la flamme,
Et chaque passion, en frappant sur mon âme,
En tirait un sublime accord.

Telle durant la nuit la harpe éolienne,
Mêlant aux bruits des eaux sa plainte aérienne,
Résonne d'elle-même au souffle des zéphyrs.
Le voyageur s'arrête, étonné de l'entendre,
Il écoute, il admire et ne saurait comprendre
D'où partent ces divins soupirs.

Ma harpe fut souvent de larmes arrosée,
Mais les pleurs sont pour nous la céleste rosée ;
Sous un ciel toujours pur le cœur ne mûrit pas :
Dans la coupe écrasé le jus du pampre coule,
Et le baume flétri sous le pied qui le foule
Répand ses parfums sur nos pas.

Dieu d'un souffle brûlant avait formé mon âme ;
Tout ce qu'elle approchait s'embrasait de sa flamme :
Don fatal ! et je meurs pour avoir trop aimé !
Tout ce que j'ai touché s'est réduit en poussière :
Ainsi le feu du ciel tombé sur la bruyère
S'éteint quand tout est consumé.

Mais le temps ? - Il n'est plus. - Mais la gloire ? - Eh ! qu'importe
Cet écho d'un vain son, qu'un siècle à l'autre apporte ?
Ce nom, brillant jouet de la postérité ?
Vous qui de l'avenir lui promettez l'empire,
Écoutez cet accord que va rendre ma lyre !...

...............................................

Les vents déjà l'ont emporté !
Ah ! donnez à la mort un espoir moins frivole.
Eh quoi ! le souvenir de ce son qui s'envole
Autour d'un vain tombeau retentirait toujours ?
Ce souffle d'un mourant, quoi! c'est là de la gloire ?
Mais vous qui promettez les temps à sa mémoire,
Mortels, possédez-vous deux jours ?

J'en atteste les dieux ! depuis que je respire,
Mes lèvres n'ont jamais prononcé sans sourire
Ce grand nom inventé par le délire humain ;
Plus j'ai pressé ce mot, plus je l'ai trouvé vide,
Et je l'ai rejeté, comme une écorce aride
Que nos lèvres pressent en vain.

Dans le stérile espoir d'une gloire incertaine,
L'homme livre, en passant, au courant qui l'entraîne
Un nom de jour en jour dans sa course affaibli ;
De ce brillant débris le flot du temps se joue ;
De siècle en siècle, il flotte, il avance, il échoue
Dans les abîmes de l'oubli.

Je jette un nom de plus à ces flots sans rivage ;
Au gré des vents, du ciel, qu'il s'abîme ou surnage,
En serai-je plus grand ? Pourquoi ? ce n'est qu'un nom.
Le cygne qui s'envole aux voûtes éternelles,
Amis ! s'informe-t-il si l'ombre de ses ailes
Flotte encor sur un vil gazon ?

Mais pourquoi chantais-tu ? - Demande à Philomèle
Pourquoi, durant les nuits, sa douce voix se mêle
Au doux bruit des ruisseaux sous l'ombrage roulant !
Je chantais, mes amis, comme l'homme respire,
Comme l'oiseau gémit, comme le vent soupire,
Comme l'eau murmure en coulant.

Aimer, prier, chanter, voilà toute ma vie.
Mortels ! de tous ces biens qu'ici-bas l'homme envie,
À l'heure des adieux je ne regrette rien ;
Rien que l'ardent soupir qui vers le ciel s'élance,
L'extase de la lyre, ou l'amoureux silence
D'un cœur pressé contre le mien.

Aux pieds de la beauté sentir frémir sa lyre,
Voir d'accord en accord l'harmonieux délire
Couler avec le son et passer dans son sein,
Faire pleuvoir les pleurs de ces yeux qu'on adore,
Comme au souffle des vents les larmes de l'aurore
Tombent d'un calice trop plein ;

Voir le regard plaintif de la vierge modeste
Se tourner tristement vers la voûte céleste,
Comme pour s'envoler avec le son qui fuit,
Puis retombant sur vous plein d'une chaste flamme,
Sous ses cils abaissés laisser briller son âme,
Comme un feu tremblant dans la nuit ;

Voir passer sur son front l'ombre de sa pensée,
La parole manquer à sa bouche oppressée,
Et de ce long silence entendre enfin sortir
Ce mot qui retentit jusque dans le ciel même,
Ce mot, le mot des dieux, et des hommes : ... Je t'aime !
Voilà ce qui vaut un soupir.

Un soupir ! un regret ! inutile parole !
Sur l'aile de la mort, mon âme au ciel s'envole ;
Je vais où leur instinct emporte nos désirs ;
Je vais où le regard voit briller l'espérance ;
Je vais où va le son qui de mon luth s'élance ;
Où sont allés tous mes soupirs !

Comme l'oiseau qui voit dans les ombres funèbres,
La foi, cet oeil de l'âme, a percé mes ténèbres ;
Son prophétique instinct m'a révélé mon sort.
Aux champs de l'avenir combien de fois mon âme,
S'élançant jusqu'au ciel sur des ailes de flamme,
A-t-elle devancé la mort ?

N'inscrivez point de nom sur ma demeure sombre.
Du poids d'un monument ne chargez pas mon ombre :
D'un peu de sable, hélas ! je ne suis point jaloux.
Laissez-moi seulement à peine assez d'espace
Pour que le malheureux qui sur ma tombe passe
Puisse y poser ses deux genoux.

Souvent dans le secret de l'ombre et du silence,
Du gazon d'un cercueil la prière s'élance
Et trouve l'espérance à côté de la mort.
Le pied sur une tombe on tient moins à la terre ;
L'horizon est plus vaste, et l'âme, plus légère,
Monte au ciel avec moins d'effort.

Brisez, livrez aux vents, aux ondes, à la flamme,
Ce luth qui n'a qu'un son pour répondre à mon âme !
Le luth des Séraphins va frémir sous mes doigts.
Bientôt, vivant comme eux d'un immortel délire,
Je vais guider, peut-être, aux accords de ma lyre,
Des cieux suspendus à ma voix.

Bientôt ! ... Mais de la mort la main lourde et muette
Vient de toucher la corde : elle se brise, et jette
Un son plaintif et sourd dans le vague des airs.
Mon luth glacé se tait ... Amis, prenez le vôtre ;
Et que mon âme encor passe d'un monde à l'autre
Au bruit de vos sacrés concerts !
Julian Aug 2022
A bisel: A little
A biseleh: A very little
A breyre hob ich: I have no alternative
A breyte deye hob'n: To do all the talking (To have the greatest say or authority)
A broch!: Oh hell! **** it!! A curse!!!
A broch tzu dir!: A curse on you!
A broch tzu Columbus: A curse on Columbus
A brocheh: A blessing
A chazer bleibt a chazer: A pig remains a pig
A chorbn: Oh, what a disaster (Oh ****! an expletive)
A choleryeh ahf dir!: A plague on you! (Lit., wishing someone to get Cholera.)
A deigeh hob ich: I don't care. I should worry.
A farshlepteh krenk: A chronic ailment
A feier zol im trefen: He should burn up! (Lit., A fire should meet him.)
A finstere cholem auf dein kopf und auf dein hent und fiss: (a horrible wish on someone) A dark dream (nightmare) on your head, hands and feet!
A foiler tut in tsveyen: A lazy person has to do a task twice
A gesheft hob nicht: I don't care
A gezunt ahf dein kop!: Good health to you (lit., Good health on your head)
A glick ahf dir!: Good luck to you (Sometimes used sarcastically about minor good fortunes) Big thing!
A glick hot dich getrofen!: Big deal! Sarcastic; lit., A piece of luck happened to you.
A groyser tzuleyger: A big shot (sarcastically.)
A grubber yung: A coarse young man
A kappore: A catastrophe.
A khasuren die kalleh is tsu shayn: A fault that the bride is too beautiful
A klog iz mir!: Woe is me!
A klog tzu meineh sonim!: A curse on my enemies!
A langer lucksh: A tall person (a long noodle)
A leben ahf dein kepele: A life on your head (A grandparent might say to a grandchild meaning "you are SO smart!")
A leben ahf dir!: You should live! And be well!
A lung un leber oyf der noz: Stop talking yourself into illness! (Lit., Don't imagine a lung and a liver upon the nose)
A maidel mit a vayndel: A pony-tailed nymphet.
A maidel mit a klaidel: A cutie-pie showing off her (new) dress.
A mentsh on glik is a toyter mensh: An unlucky person is a dead person.
A mentsh tracht und Gott lacht: A person plans and God laughs.
A metsieh far a ganef: It's a steal (Lit., A bargain for a thief.)
A nahr bleibt a nahr: A fool remains a fool
A nechtiker tog!: Forget it! (Lit., "A day that's a night.")
A nishtikeit!: A nobody!
A piste kayleh: A shallow person (an empty barrel)
A ritch in kop: Crazy (in the head.)
A schwartz yor: Bad luck. (LIT., A black year)
A schwartzen sof: A bad end.
A shandeh un a charpeh: A shame and a disgrace
A shittern mogn: Loose bowel movement
A shtik fleish mit tzvei eigen: A piece of meat with two eyes (insult)
A shtik naches: A great joy
A shtyfer mogn: Constipated
A sof! A sof!: Let's end it ! End it!
A tuches un a halb: A person with a very large backside. (Lit., A backside and a half.)
A volf farlirt zayne hor, ober nit zayn natur: A wolf loses his hair but hot his nature. "A leopard cannot change his spots."
Abi gezunt!: As long as you're healthy!
Achrahyes: Responsibility
Afn gonif brennt das hittel: "He thinks everyone knows he committed a crime." (a thief's hat burns)
Ahf mir gezogt!: I wish it could be said about me!
Ahf tsores: In trouble
Afh yenems tukhes is gut sepatchen: Someone else's *** is easy to smack.
Ahf zu lochis: Spitefully (Lit: Just to get (someone) angry.)
Ahntoisht: Disappointed
Ahzes ponim: Impudent fellow
Aidel: Cultured or finicky
Aidel gepotchket: Delicately brought up
Aidim: Son-in-law
Ainikle: Grandchild
Aitzeh: Advice
Aiver butelt: Absent minded; mixed up
Alaichem sholom: To you be peace. Used in response to the the greeting Shalom aleichem.
Ale:bais - Alphabet; the first two letters of the Jewish alphabet
Alevei!: It should happen to me (to you)!
Alle ziben glicken: Not what it's cracked up to be (all 7 lucky things)
Alles in einem is nisht do bei keine: All in one (person) is to be found in no one.
Alrightnik: One who has succeeded
Alrightnikeh: Feminine form of "alrightnik."
Alteh moid: Spinster, old maid
Alter bocher: Bachelor
Alter bok: Old goat
Alter Kocker: An old man or old woman.
An alteh machashaifeh: An old witch
An alter bakahnter: An old acquaintance
An alter trombenick: An old ***
An emmisse meisse: An (absolutely) true tale
Apikoros: An unbeliever, a skeptic, an athiest
Arbit: Work
Arein: Come in!
Aroisgevorfen: Thrown out, wasted, (wasted opportunities)
Aroisgevorfene gelt: Thrown out money (Wasted money)
Arumgeflickt!: Plucked! Milked!
Arumloifer: Street urchin; person who runs around
Aydem: Son-in-law
Ayn klaynigkeit: Ya, sure!! (very derogatory)
Az a yor ahf mir.: I should have such good luck.
Az di bobe volt gehat beytsim volt zi geven mayn zeyde!: If my grandmother had testicles she would be my grandfather.
Az mir vill schlugen a hunt, gifintmin a schtecken: If one wants to beat a dog, one finds a stick.
Az och un vai!: Tough luck! Too bad! Misfortune!
Az tzvei zuggen shiker, leigst zich der driter shloffen: If two people say you're drunk, the third one goes to sleep. If two people confirm something, it's true.
Azoy?: Really?
Azoy gait es!: That's how it goes!
Azoy gich?: So soon?
Azoy vert dos kichel tzekrochen!: That's how the cookie crumbles!
B
Babka: Coffee cake style pastry
Badchan: Jester, merry maker or master of ceremonies at a wedding; at the end of the meal he announces the presents, lifting them up and praising the giver and the gift in a humorous manner
Bagroben: To bury
Baitsim: Testicles
Balebatim: Persons of high standing
Balbatish: Quiet, respectable, well mannered
Balebatisheh yiden: Respectable Jews, people of substance and good standing in the community
Baleboosteh: Mistress of the house. A compliment to someone who is a terrific housekeeper. "She is some baleboosteh!"
Balegoola: Truckdriver or sloppy person of low standing.
Balmalocha: An expert (sometimes used sarcastically- Oy, is he an expert!)
Balnes: Miracle-worker
Bal Toyreh: Learned man, scholar
Bal: Sure
Bandit: Menace, outlaw, pain-in-the-neck
Bareden yenem: To gossip
Baren (taboo): Fornicate: bother, annoy
Barimer: Braggart, show-off
Bashert: Fated or predestined
Ba:yekhide - A female only child
Bashert zein: To be destined
Batampte: Tasty , delicious
Batlan: Someone without a trade or a regular means of livelihood
Baysn zikh di finger vos: Regret strongly that........
Becher: Wine goblet
Behaimeh: Animal, cow (when referring to a human being, means dull-witted)
Bei mir hust du gepoylt: You've gotten your way with me.
Be:yokhid - A male only child
Benken: "To yearn for" or "to long for."
Benkshaft: Homesickness, nostalgia
Bentsh: To bless, to recite a blessing
Bentshen lecht: Recite prayer over lit candles on Sabbath eve or Holy Day candles
Beryeh: Efficient, competent housewife
Bes medresh: Synagogue
Bialy: Named for the Polish city of Bialystock, the bialy is of Jewish origin. A Bialy is a fairly large (about 6 inches) chewy round yeast roll. Somewhat similar to a bagel, it has a depression rather than a hole in the centre, and is sprinkled with chopped sauteed onion before baking.
Bikur cholem: Visiting the sick
Billik: Cheap, inexpensive
Bist meshugeh?: Are you crazy?
Biteh: Please
Blondjen: To wander, be lost
Boarderkeh: A female boarder
Boch: A punch
Bohmer: *** (masc.)
Bohmerkeh: *** (fem.)
Boorvisser fiss: Barefoot
Boreke borsht: Beet borsht which the wealthy could afford.
Borekes: Pastries with cheese inside
Borsht: Beet soup
Borsht circuit: Hotels in the Catskill Mountains of New York State, with an almost entirely Jewish clientele, who are fond of borsht; term is used by entertainers
Borviss: Barefoot
Botvenye borsht: Borsht made from beet leaves for the poor.
Boychik: Young boy (term of endearment)
Boykh: Stomach, abdomen
Boykhvehtig: Stomachache
Breeye: Creature, animal
Breire: choice
Bris: Circumcision
Bristen: *******
Broitgeber: Head of family (Lit., Bread giver)
Bronfen: Whiskey
Broygis: Not on speaking terms
B'suleh: ******
Bubbeh: Grandmother
Bubbe maisse: Grandmother's tale.
Bubbee: Friendly term for anybody you like
Bubeleh: Endearing term for anyone you like regardless of age
Bulvan: Man built like an ox; boorish, coarse, rude person
Bupkis: Nothing. Something totally worthless (Lit., Beans)
Butchke: chat, tete-a-tete, telling tales
C
Chai: Hebrew word for LIFE, comprised of the two Hebrew letters, Chet and Yod. There is a sect of Jewish mysticism that assigns a numeric value to each letter in the Hebrew alphabet and is devoted to finding hidden meanings in the numeric values of words. The letter "Chet" has the numeric value of 8, and the letter "Yod", has the value of 10, for a total of 18.
Chaider: Religious School
Chaim Yonkel: any Tom, **** or Harry
Chaimyankel kooternooz: The perennial cuckold
Chaleria: Evil woman. Probably derived from cholera.
Chaleshen: Faint
Challa: Ceremonial "egg" bread. Either round or shaped long. Used on Shabbat and most religious observances with the exception of Pesach (Passover)
Chaloshes: Nausea, faintness, unconsciousness
Chamoole: Donkey, *******, numbskull, fool
Chamoyer du ainer!: You blockhead! You dope, You ***!
Chanukah: Also known as the "Festival of Lights", commemorates the rebuilding of the temple in Jerusalem. Chanukah is celebrated for 8 days during which one additional candle is added to the menorah on each night of the holiday.
Chap a gang!: Beat it! (Lit., Catch a way, catch a road)
Chap ein a meesa meshina!: "May you suffer an ugly fate!"
Chap nit!: Take it easy! Not so fast! (Lit., Don't grab)
Chaptsem: Catch him!
Chassene: Wedding
Chassene machen: To plan and execute a wedding.
Chas v'cholileh!: G-d forbid!
Chavver: Friend
Chaye: Animal
Chazen: Cantor
Chazenteh: Wife of chazen (cantor)
Chazzer: A pig (one who eats like a pig)
Chazzerei: Swill; pig's feed; anything bad, unpalatable, rotten. In other words, "junk food." This word can also be used to describe a lot of house hold or other kinds of junk.
Chazzershtal: Pigpen; slovenly kept room or house.
Chei kuck (taboo): Nothing, infinitesimal, worthless, unimportant (Lit., human dung)
Chev 'r' mann: Buddy
Chmalyeh!: Bang, punch; Slam! Wallop!
Chochem : A wise man (Slang: A wise guy)
Chochmeh: Wisdom, bright saying, witticism
Choleryeh: Cholera; a curse, plague
Choshever mentsh: Man of worth and dignity; elite person; respected person
Chosid: Rabid fan
Chossen: Bridegroom
Chosse:kalleh - Bride and groom; engaged couple
Choyzik machen: Make fun of, ridicule
Chrain: Horseradish
Chropen: Snore
Chub Rachmones: "Have pity"
Chug: Activity group
Chupah: Canopy under which a bride and groom stand during marriage ceremony.
Chutzpeh: Brazenness, gall, baitzim
Chutzpenik: Impudent fellow
Chvalye: Ocean wave
Columbus's medina: It's not what it's cracked up to be. (Columbus's country.
D
Danken Got!: Thank G-d!
Darf min gehn in kolledj?: For this I went to college? Usually said when describing a menial task.
Davenen: Pray
Deigeh nisht!: Don't worry!
Der mensch trakht un Gott lahkht: Man thinks (plans) and God laughs
Der oyg: Eye
Der tate oysn oyg: Just like his father
Der universitet: University
Der zokn: Old man
Derech erets: Respect
Derlebn: To live to see (I should only live to see him get married, already!)
Der oysdruk: Expression
Dershtikt zolstu veren!: You should choke on it!
Di khemye: Chemistry
Di skeyne: Old woman
Di Skeynes: Old women
Di skeynim: Old men
Die goldene medina: the golden country
Die untershte sheereh: the bottom line
Dine Essen teg: Yeshiva students would arrange to be fed by various householders on a daily basis in different houses. (Lit., Eat days)
Dingen: Bargain, hire, engage, lease, rent
Dis fayntin shneg: It's starting to snow
Dis fayntin zoraiganin: It's starting to rain
Dos gefelt mir: This pleases me
Dos hartz hot mir gezogt: My heart told me. I predicted it.
Dos iz alts: That's all.
Dos zelbeh: The same
Drai mir nit kain kop!: Don't bother me! (Lit., Don't twist my head)
Drai zich!: Keep moving!
Draikop: Scatterbrain
Dreidal: Spinning top used in a game that is associated with the holiday of Chanukah.
Drek: Human dung, feces, manure or excrement; inferior merchandise or work; insincere talk or excessive flattery
Drek auf dem teller: Mean spirited, valueless Lit.crap on a plate.
Drek mit Leber: Absolutely nothing; it's not worth anything.
Druchus: The sticks (way out in the wild)
Du fangst shoyn on?: Are you starting up again?
Du kannst nicht auf meinem rucken pishen unt mir sagen class es regen ist.: You can't *** on my back and tell me that it's rain!
Dumkop: Dumbbell, dunce (Lit., Dumb head)
Durkhfall: A flop or failure
Dybbuk: Soul condemned to wander for a time in this world because of its sins. (To escape the perpetual torments inflicted upon it by evil spirits, the dybbuk seeks refuge in the body of some pious man or woman over whom the demons have no power. The dybbuk is a Cabalistic conception)
E
Ech: A groan, a disparaging exclamation
Ech mir (eppes): Humorous, disparaging remark about anything. e.g. "American Pie ech mir a movie?"
Efsher: Maybe, could be
Ei! Ei!: Yiddish exclamation equivalent to the English "Oh!"
Eingeshpahrt: Stubborn
Eingetunken: Dipped, dunked
Einhoreh: The evil eye
Eizel: Fool, dope
Ek velt: End of the world
Emes: The truth
Emitzer: Someone
Enschultig meir: "Well excuuuuuuse ME!" (Can also bu used in a non-sarcastic manner depending on the tone of voice and situation.)
Entoisht: Disappointed
Eppes: Something
Er bolbet narishkeiten: He talks nonsense
Er drayt sich arum vie a fortz in russell: He wanders around like a **** in a barrel (aimless)
Er est vi noch a krenk.: He eats as if he just recovered from a sickness.
Er frest vi a ferd.: He eats like a horse.
Er hot a makeh.: He has nothing at all (Lit., He has a boil or a minor hurt.)
Er hot nit zorg.: He hasn't got a worry.
Er iz a niderrechtiker kerl!: He's a low down good-for-nothing.
Er iz shoyn du, der nudnik!: The nuisance is here already!
Er macht a tel fun dem.: He ruins it.
Er macht zack nisht visindicht: He pretends he doesn't know he is doing something wrong. Example: Sneaking into a movie theatre, or sneaking to the front of a line.
Er toig (****) nit: He's no good, worthless
Er varved zakh: Lit: He's throwing himself. Example: He's getting angry, agitated, ******-off.
Er zitst oyf shpilkes.: He's restless. (Lit., He sits on pins and needles.)
Er zol vaksen vi a tsibeleh, mit dem kop in drerd!: He should grow like an onion, with his head in the ground!
Eretz Yisroel: Land of Israel
Es brent mir ahfen hartz.: I have a heartburn.
Es gait nit!: It doesn't work! It isn't running smoothly!
Es gefelt mir.: I like it. (Lit., It pleases, me.)
Es hot zich oysgelohzen a boydem!: Nothing came of it! (Lit., There's nothing up there but a small attic.)
Es iz a shandeh far di kinder!: It's a shame for the children!
Es iz (tsu) shpet.: It is (too) late.
Es ken gemolt zein.: It is conceivable. It is imaginable.
Es macht mir nit oys.: It doesn't matter to me.
Es iz nit dayn gesheft: It's none of your business.
Es past nit.: It is not becoming. It is not fitting.
Es tut mir a groisseh hanoeh!: It gives me great pleasure!(often said sarcastically)
Es tut mir bahng.: I'm sorry. (Lit., It sorrows me)
Es tut mir vai: It hurts me.
Es vert mir finster in di oygen.: This is a response to receiving extremely upsetting information or news. (Lit., It's getting dark in my eyes.)
Es vet gornit helfen!: Nothing will help!!
Es vet helfen vi a toiten bahnkes!: It won't help (any)! (Lit., It will help like blood-cupping on a dead body.)
Ess vie ein foygl sheise vie ein feirt!: Eat like a bird, **** like a horse!
Ess, bench, sei a mensch: Eat, pray, don't act like a ****!
Ess gezunterhait: Eat in good health
Essen: To eat
Essen mitik: Eating midday or having dinner.
F
Fahrshvindn: Disappeared
Faigelah: Bird (also used as a derogatory reference to a gay person).
Fantazyor: Man who builds castles in the air
Farbissener: Embittered; bitter person
Farblondzhet: Lost, bewildered, confused
Farblujet: Bending your ear
Farbrecher: Crook, conman
Fardeiget: Distressed, worried, full of care, anxiety
Fardinen a mitzveh: Earn a blessing or a merit (by doing a good deed)
Fardrai zich dem kop!: Go drive yourself crazy!
Fardross: Resentment, disappointment, sorrow
Farfolen: Lost
Farfoylt: Mildewed, rotten, decayed
Farfroyren: Frozen
Fargessen: Forgot
Farklempt: Too emotional to talk. Ready to cry. (See "Verklempt)
Farklempt fis: Not being able to walk right, clumsy as in "clumsy feet."
Far Knaft: Engaged
Farkakte (taboo): Dungy, ******
Farmach dos moyl!: Shut up! Quiet. (Lit., Shut your mouth.)
Farmatert: Tired
Farmisht: Befuddled
Farmutshet: Worn out, fatigued, exhausted
Farpitzed: To get all dressed up to the "nines."
Farschimmelt: Moldy or rotten. An analogous meaning could be that a person's mind has become senile.
Farshlepteh krenk: Fruitless, endless matter (Lit., A sickness that hangs on)
Farshlugginer: Refers to a mixed-up or shaken item. Generally indicates something of little or dubious value.
Farshmeieter: Highly excitable person; always on the go
Farshnickert: Drunk, high as a kite
Farshnoshket: Loaded, drunk
Farshtaist?: You understand?
Farshtopt: Stuffed
Farshtunken: Smells bad, stinks
Farshvitst: sweaty
Fartik: finished, ready, complete
Fa:tshadikt - Confused, bewildered, befuddled, as if by fumes, gas
Feh!: Fooey, It stinks, It's no good
Feinkoche: Omelet, scrambled eggs
Feinshmeker: Hi falutin'
Fendel: pan
Ferd: Horse, (slang) a fool
Ferkrimpter ponim: Twisted-up, scowling face
Ferprishte punim: pimple-face
Fet: Fat, obese
Fetter: Uncle (also onkel)
Finster un glitshik: Miserable (Lit., Dark and slippery)
Fisfinger: Toes
Fisslach: (chickens'/duck's) feet, often in ptsha
Fliegel: Fowl's wing
Focha: Fan
Foigel: Smart guy (Lit: bird)
Foiler: Lazy man
Foilishtik: Foolishness
Folg mikh!: Obey me!
Folg mikh a gang!: Quite a distance! Why should I do it? It's hardly worth the trouble!
Fonfen: Speak through the nose
For gezunterhait!: Bon voyage! Travel in good health!
Forshpeiz: Appetizer
Fortz: ****
Fortz n' zovver: A foul, soul-smelling ****.
Frageh: Question
Frailech: Happy
Frassk in pis: Slap in the face
Freint: Friend,
Mr. Fremder: Stranger
Fress: Eat....pig out.
Fressen: Eat like a pig, devour
Fressing: Gourmandizing (By adding the English suffix "ing" to the Yiddish word "fress", a new English word in the vocabulary of American Jews has been created.)
Froy: Woman,
Mrs. Frum, (frimer): Pious, religious, devout
Funfeh: Speaker's fluff, error
G
*** avek!: Go away
*** feifen ahfen yam!: Go peddle your fish elsewhere!
*** gezunterhait!: Go in good health
*** in drerd arein!: Go to hell!
*** kaken oifen yam!: Get lost (Lit: Go **** in the ocean!)
*** mit dein kop in drerd: "Go with your head in the ground." "Stick your head in the mud"
*** platz!: Go split your guts!
*** shlog dein kup en vant!: Go bang your head against the wall
*** shoyn, ***.: Scram! also, Don't be silly!
*** strasheh di vantzen: You don't frighten me! (Lit., Go threaten the bed bugs)
*** tren zich. (taboo): Go **** yourself
Gait, gait!: Come now!
Gait es nit!: It doesn't work!
Galitsianer: Jewish native of Galicia
Gants gut: Very good
Gantseh K'nacker!: "Big Shot"
Gantseh Macher: "Big shot."
Gantseh megilleh: Big deal! (derisive)
Gantseh mentsh: Manly, a whole man, a complete man; an adult; a fellow who assumes airs
Gatkes: Long winter underwear
Geben shoychad: To bribe
Gebentsht mit kinder: Blessed with children
Gebentshte boych: Literally-blesses stomach (womb) (Said of a lady with a fabulous child or children,
Gebrenteh tsores: Utter misery
Gebrochener english: Fractured English
Gedainkst?: Remember?
Gedempte flaysh: Mystery meat
Gedicht: Thick, full, ample
Geferlech: Dangerous
Geharget zolstu veren!: Drop dead! (Lit., You should get killed.)
Gelaimter: Person who drops whatever he touches
Gelibteh: Beloved
Gelt: Money
Gelt gait tzu gelt.: Money goes to money.
Gelt is nisht kayn dayge: Money is not a problem.
Gembeh!: Big mouth!
Gemitlich: Slowly, unhurried, gently
Genaivisheh shtiklech: Tricky, sharp, crooked actions or doings
Genevishe oigen: Shifty eyes
Genug iz genug.: Enough is enough!
Gesheft: Business
Geshmak: Tasty, delicious
Geshtorben: The state of being dead.
Geshtroft: Cursed, accursed; punished
Geshvollen: Swollen, puffed up (Also applied to person with haughty pride)
Get: Divorce
Getchke: Statue
Gevaldikeh Zach!: A terrible thing! (often ironically)
Gevalt!: Heaven Forbid! (Exclamatory in the extreme.)
Gevalt geshreeyeh: good grief ("help" screamed)
Gezunde tzores: Healthy troubles. Troubles one should not take too seriously.
Gezunt vi a ferd: Strong as a horse
Gezunteh moid!: Brunhilde, a big healthy dame
Gezunterhait: In good health
Gib mir nit kain einorah!: Don't give me a canary! (Americanism, Lit., Don't give me an evil eye)
Gib zich a traisel: Get a move on
Gib zich a shukl: Hurry up! (Give yourself a shake)
Gitte neshomah: good soul
Gleichvertel: Wisecrack, pun, saying, proverb, bon mot, witticism
Glezel tai: Glass of tea
Glezel varms: comforting or soothing (Lit: Glass of warmth)
Glick: Luck, piece of luck
Gloib mir!: Believe me!
Glustiyah: Enema
G'nossen tsum emess!: The sneeze confirmed the truth!
Goldeneh chasseneh: Fiftieth wedding anniversary
Goniff: Crook, thief, burglar, swindler, racketeer
Gopel: Fork
Gornisht: Nothing
Got in himmel!: G-d in heaven! (said in anguish, despair, fear or frustration)
Got tsu danken: Thank G-d
Got zol ophiten!: G-d forbid!
Got:Vorte - A good piece of information or short concise Torahy commentary.
Gotteniu!: Oh G-d! (anguished cry)
Goy: Any person who is not Jewish
Goyeh: Gentile woman
Goyim: Group of non-Jewish persons
Goyishe kop: Opposite of Yiddishe kop. Generally used to indicate someone who is not particularly smart or shrewd. (Definitely offensive.)
Greps: Blech; a burp if it's a mild one
Grob: Coarse, crude, profane, rough, rude
Grober: Coarse, uncouth, crude person
Grober finger: Thumb
Groi:halter - Show-off, conceited person
Groisseh gedilleh!: Big deal! (said sarcastically)
Groisser gornisht: Big good-for-nothing
Groisser potz! (taboo): Big *****! Big *****! (derogatory or sarcastic)
Grooten: To take after, to favour.
Groyser finger: *******
Guggle muggle: A concoction made of warm milk and honey for sore throats
Gunsel: A young goose. Also used to describe a young man who accompanies a ***** or a young *****.
Gut far him!: Serves him right!
Gut gezugt: Well said
Gut Shabbos: Good Sabbath
Gut Yontif: Happy Holiday
G'vir: Rich man
H
Haimish ponem: A friendly face
Haiseh vanneh: Hot bath
Haissen: To hate
Haken a chainik: Boring, long-winded and annoying conversation; talking for the sake of talking (Lit., To bang on the tea-kettle)
Hak flaish: Chopped meat
Hak mir nit in kop!: Stop bending my ear (Lit.; Stop banging on my head)
Hak mir nit kayn chainik (arain): Don't get on my nerves; Stop nagging me. (Lit., Don't bang my teapot.)
Halevei!: If only...
Hamoyn: Common people
Handlen: To bargain; to do business
Hanoe hobn: to enjoy
Harte mogen: constipation
Hartsvaitik: Heart ache.
Hecher: Louder
Hefker: A mess
Heizel: *******
Hekdish: Decrepit place, a slumhouse, poorhouse; a mess
Heldish: Brave
Heldzel: Stuffed neck flesh; sort of a neck-kishke
Hendl: Chicken
Hert zich ein!: Listen here!
Hetsken zich: Shake and dance with joy
Hikevater: Stammerer Hinten - Rear, rear parts, backside, buttocks; in the rear
Hit zich!: Look out!
Hitsik: Hothead
Hitskop: Excitable person
Hob derech erets: Have respect
Hob dir in arbel: Lit., I've got you by the elbow (Used as a response to a derogatory remark as you would use "sticks and stones"
Hob nit kain deiges: Don't worry
Hoben tsu zingen un tsu zogen: Have no end of trouble (Lit.,To sing and to talk)
Hobn groyse oygn: To be greedy
Hock mir nisht en chinik: Don't hit me in the head. or Dont' give me a headache.
Hoizer gaier: Beggar
Hoizirer: Peddler (from house to house)
Holishkes: Stuffed Cabbage
Host du bie mir an avleh!: So I made a mistake. So what!
Hulyen: A hellraiser
I
Ich bin ahntoisht: I am disappointed
Ich bin dich nit mekaneh: I don't envy you
Ich darf es ahf kapores: It's good for nothing! I have no use for it. (Lit., I need it for a [useless] fowl sacrifice)
Ich darf es vi a loch in kop!: I need it like a hole in the head!
Ich hob dir lieb: I love you!
Ich eil zich (nit): I am (not) in a hurry
Ich feif oif dir!: I despise you! Go to the devil! (Lit., I whistle on you!)
Ich *** chaleshen bald avek: I'm about to faint (from sheer exhaustion)
Ich hob dich in ***!: To hell with you! (Lit., I have you in the bath house!)
Ich hob dir!: Drop dead! Go flap you ears! (Lit., I have you....!) (Americanism!)
Ich hob es in drerd!: To hell with it.
Ich hob im feint: I hate him.
Ich hob im in ***!: To hell with him.
Ich hob mir fer pacht: I have you in my pocket. (I know you for what you are.)
Ich hob nicht kain anung: I have no idea.
Ich ken dir nisht farfeeren: I can't lead you astray
Ich loif: I'm running
Ich vais: I know
Ich vais nit.: I don't know.
Ich vel dir geben a khamalye: I'll give you such a smack
Ich vel dir geben kadoches!: I'll give you nothing! (Lit., I'll give you malaria or a fever.)
Ich yog zich nit.: I'm not in a hurry.
Ich zol azoy vissen fun tsores.: I should know as little about trouble (as I know about what you are asking me)
Iker: Substance; people of substance
In a noveneh: For a change; once in a blue moon
In di alteh guteh tseiten!: In the good old days!
In di oygn: To one's face
In drerd mein gelt!: My money went down the drain! (Lit., My money went to burial in the earth, to hell.)
In miten drinen: In the middle of; suddenly
Ipish: Bad odor, stink
Ir gefelt mir zaier.: You please me a great deal.
Iz brent mir ahfen hartz.: I have a heartburn.
K
Kaas (in kaas oyf): Angry (with)
Kabaret forshtelung: Floorshow
Kabtzen, kaptsen: Pauper
Kaddish: A mourner's prayer
Kaddishel: Baby son; endearing term for a boy or man
Kadoches: Fever
Kadoches mit koshereh fodem!: Absolutely nothing! (Lit., fever with a kosher thread)
Kaftan: Long coat worn by religious Jews
Kakapitshi: Conglomeration
Kalamutneh: Dreary, gloomy, troubled
Kalleh: Bride
Kalleh moid: A girl of marriageable age
Kallehniu: Little bride
Kalta neshomeh: A cold soul
Kalekeh: A new bride who cannot even boil an egg.
Kalyeh: Bad, wrong, spoiled
Kam derlebt: Narrowly achieved (Lit., hardly lived to see)
Kam mit tsores!: Barely made it! (Lit., with some troubles) The word "Kam," also is pronounced "Kom" or "Koim" depending on the region people come from.
Kam vos er kricht: Barley able to creep; Mr. Slowpoke
Kam vos er lebt: He's hardly (barely) alive.
Kamtsoness: To be miserly
Kaneh: An enema
Kaporeh, (kapores): Atonement sacrifice; forgiveness; (slang) good for nothing
Karabeinik: Country peddler
Karger: Miser, tightwad
Kaseer: enema
Kasheh: Groats, mush cereal, buckwheat, porridge; a mess, mix-up, confusion
Kasheh varnishkes: Cooked groats and broad (or bowtie) noodles
Kashress: Kosher condition; Jewish religious dietary law
Kasnik, (keisenik): Angry person; excitable person, hot head
Kasokeh: Cross-eyed
Katchka: Duck (quack, quack)
Katshkedik (Americanism): Ducky, swell, pleasant
Katzisher kop: Forgetful (Lit., Cat head)
Kaynahorah: Lit: the evil eye. Pronounced in order to ward of the evil eye, especially when speaking of one's good fortune. "Everyone in the family is happy and healthy kaynahorah."
Kazatskeh: Lively Russian dance
Kein briere iz oich a breire: Not to have any choice available is also a choice.
Kemfer: Fighter (usually for a cause)
Ken zein: Maybe, could be
Kenen oyf di finger: Have facts at one's fingertips
Ketzele: Kitten
(To) Kibbitz: To offer unsolicited advice as a spectator
Kibbitzer: Meddlesome spectator
Kiddish (Borai pri hagofen): Blessing over wine on the eve of Sabbath or Festivals
Kimpe:tzettel - Childbirth amulet or charm (from the German "kind-bet-tzettel" meaning childbirth label containing Psalm 121, names of angels, patriarchs
Kimpetoren: Woman in labour or immediately after the delivery
Kind un kait: Young and old
Kinderlech: Diminutive, affectionate term for children
Kish mir en toches: Kiss my backside (slang)
Kishef macher: Magic-worker
Kishkeh: Stuffed derma (Sausage shaped, stuffed with a mixture of flour, onions, salt, pepper and fat to keep it together, it is boiled, roasted and sliced) Also used to describe a person's innards. "You sweat your kishkehs out to give your children an good education, and what thanks do you get?"
(A) Kitsel: Tickle
Klainer gornisht: Little **** (Lit., A little nothing)
Klemt beim hartz: Clutches at my heartstrings
Klaperkeh: Talkative woman
Klipeh: Gabby woman, shrew, a female demon
Klo: Plague
Klogmuter: Complainer, chronic complainer
(A) Klog iz mir!: Woe is me!
Kloolye: A curse
Klop: Bang, a real hard punch or wallop
Klotz (klutz): Ungraceful, awkward, clumsy person; bungler
Klotz kasheh: Foolish question; fruitless question
Kloymersht: Not in reality, pretended (Lit., as if it were)
Knacker: A big shot
Knackerke: The distaff k'nacker, but a real cutie-pie.
Knaidel (pl., k'naidlech): Dumplings usually made of matzoh meal, cooked in soup
Knippel: Button, knot; *****, virginity; money tied in a knot in a handkerchief. Also, a little money (cash, usually) set aside for special needs or a rainy day. (Additional meaning thanks to Carl Proper.)
Knish (taboo): ****** [this translation is disputed by at least one reader]
Knishes: Baked dumplings filled with potato, meat, liver or barley
Kochalain: Summer boarding house with cooking privileges (Lit., cook by yourself)
Kochedik: Petulant, excitable
Kochleffel: One who stirs up trouble; gadabout, busy-body (Lit., a cooking ladle)
Kolboynik: Rascally know-it-all
(A) Kop oif di plaitses!: Good, common sense! (Lit., A head on the shoulders!)
Komisch: Funny
Kopvaitik: Headache
Kosher: Jewish dietary laws based on "cleanliness". Also referring to the legitimacy of a situation. "This plan doesn't seem kosher".
Koved: Respect, honour, reverence, esteem
Krank: Sick
Kran:heit - Sickness
Krassavitseh: Beauty, a doll, beautiful woman
Krechts: Groan, moan
Krechtser: Blues singer, a moaner
Kreplach: Small pockets of dough filled with chopped meat which look like ravioli, or won ton, and are eaten in soup; (slang) nothing, valueless
Kroivim: Relatives
Krolik: Rabbit
Kuch leffel: A person who mixes into other people's business (cooking spoon)
Kuck im on (taboo): Defecate on him! The hell with him!
Kuck zich oys! (taboo): Go take a **** for yourself!
Kugel: Pudding
Kukn durkh di finger oyf: Shut one's eyes to....., connive at......, wink at.....
*** ich nisht heint, *** ich morgen: If I don't come today, I'll come tomorrow (procrastinator's slogan)
Kumen tsu gast: To visit
Kuntzen: Tricks
Kuni leml: A nerd
Kunyehlemel: Naive, clumsy, awkward person; nincompoop; Casper Milquetoast
Kuppe dre: A piece of ***** matter (s--t)
Kurveh: *****, *******
Kush in toches arein! (taboo): Kiss my behind! (said to somebody who is annoying you)
Kushinyerkeh: Cheapskate; woman who comes to a store and asks for a five cents' worth of vinegar in her own bottle
K'vatsh: Boneless person, one lacking character; a whiner, weakling
K'velen: Glow with pride and happiness, beam; be delighted
K'vetsh: Whine, complain; whiner, a complainer
K'vitsh: Shriek, scream, screech
L
Lachen mit yas:tsherkes - Forced or false laugh; laugh with anguish
Laidi:gaier - Idler, loafer
Lakeh: A funnel
Lamden: Scholar, erudite person, learned man
Lamed Vovnik: Refers to the Hebrew number "36" and traditionally each generation produces 36 wise and righteous persons who gain the approbation of "lamed vovnik."
Lang leben zolt ir!: Long may you live!
Lange loksch: A very tall thin person , A long tall drink of water.
Lantslaite: Plural of lantsman
Lantsman: Countryman, neighbour, fellow townsman from "old country".
Lapeh: Big hand
Layseh mogen: Diarrhea
(A) Lebedikeh velt!: A lively world!
(A) Lebediker: Lively person
(A) Leben ahf dein kop!: Words of praise like; Well said! Well done! (Lit., A long life upon your head.)
Lebst a chazerishen tog!: Living high off the hog!
Leck, shmeck: Done superficially (lick, smell)
L'che:im, le'chayim! - To life! (the traditional Jewish toast); To your health, skol
Leffel: Spoon
Leibtzudekel: Sleeveless shirt (like bib) with fringes, worn by orthodox Jews
Leiden: To suffer
Lemechel: Milquetoast, quiet person
Lemeshkeh: Milquetoast, bungler
Leshem shomaim: Idealistically, "for the sake of heaven."
Leveiyeh: Funeral
Lezem gayne: leave them be
Lig in drerd!: Get lost! Drop dead! (Lit., Bury yourself!)
Ligner: Liar
Litvak: Lithuanian; Often used to connote shrewdness and skepticism, because the Lithuanian Jews are inclined to doubt the magic powers of the Hasidic leaders; Also, a person who speaks with the Northeastern Yiddish accent.
Lobbus: Little monster
Loch: Hole Loch in kop - Hole in the head.
Loksch: An Italian gentleman.
Lokshen: Noodles
Lokshen strop: a "cat- o- nine tails"
Lominer gaylen: Clumsy fool (a golem-Frankenstein monster -- created by the Lominer rebbe)
Loz mich tzu ru!: Leave me alone! (Lit., Let me be in peace!)
Luftmentsh: Person who has no business, trade, calling, nor income.
Luch in kup: A hole in the head ( " I need this like a luch in kup").
M
Machareikeh: Gimmick, contraption
Macher: big shot, person with access to authorities, man with contacts.
Machshaifeh: Witch
Maidel: Unmarried girl, teenager
Maideleh: Little girl (affectionate term)
Maiven: Expert, connoisseur, authority
Maisse: A story
Maisse mit a deitch: A story with a (moral) twist
Makeh: Plague, wound, boil, curse
Mameleh: Mother dear
Mamoshes: Substance, people of substance.
Mamzer: *******, disliked person, untrustworthy
Mamzerook: A naughty little boy
Mashgiach: Inspector, overseer or supervisor of Kashruth in restaurants & hotels.
Mashugga: Crazy
Matkes: Underpants
Maynster: Mechanic, repairman, workshop proprietor
Mayster: Master craftsman, champion,
Mazel Tov: Good Luck (lit) Generally used to convey "congratulations".
Me ken brechen!: You can ***** from this!
Me ken lecken di finger!: It's delicious!
Me krechts, me geht veyter: I complain and I keep going.
Me lost nit leben!: They don't let you live!
Me redt zich oys dos hartz!: Talk your heart out!
Mechuten: In-Law
Mechutonim: In-Laws (The parents of your child's spouse)
Mechutainista: Mother-In-Law
Megillah: A long story
Mein bobbeh's ta'am: Bad taste! Old fashioned taste!
Mein cheies gait oys!: I'm dying for it!
Mekheye: An extreme pleasure, *******, out of this world wonderful!
Mekler: Go-between
Menner vash tsimmer: Men's room
Mentsh: A special man or person. One who can be respected.
Menuvel: A person who is always causing grief, can get nothing right, and is always in the way.
Meshpokha: Extended family
Meshugass: Madness, insanity, craze
Meshugeh: Crazy
Meshugeh ahf toit!: Crazy as a loon. Really crazy!
Meshugeneh: Mad, crazy, insane female.
Meshugener: Mad, crazy, insane man
Meshugoyim: Crazy people
Messer: Knife
Me zogt: They say; it is said.
Mezinka: A special dance for parents whose last child is getting married
Mezuzah: Tiny box affixed to the right side of the doorway of Jewish homes containing a small portion of Deuteronomy, handwritten on parchment.
Mies: Ugly
Mieskeit: Ugly thing or person.
Mikveh: Ritual bath used by women just prior to marriage as well as after each monthly cycle. This represents a "spiritual cleansing after a potential to create a new life was not actualized. There are some religious men who also use mikvehs prior to festivals and the Sabbath. Some Chassidim immerse every morning before praying.
Min tor nit: One (or you) mustn't
Minyan: Quorum of ten men necessary for holding public worship (must be over 13 years of age)
Mirtsishem: G-d willing
Mitn derinnen: All of a sudden, suddenly
Mitn grobn finger: Quibbling, stretching a point
Mitzvah: Good deed
Mizinik: The youngest child in an immediate family
Mogen Dovid: Star of David
Moisheh kapoyer: Mr. Upside-Down! A person who does everything backwards. Not knowing what one wants.
Mosser: Squealer
Mossik: Mischief maker, prankster, naughty little boy, imp
Moyel: Person (usually a rabbi) who performs circumcisions.
Mutek: Brave
Mutshen zich: To sweat out a job
Muttelmessig: Meddlesome person, kibbitzer
N
N'vayle: Shroud; inept person
Na!: Here! Take it. There you have it.
Naches: Joy: Gratification, especially from children.
Nacht falt tsu.: Night is falling; twilight
Nadan: Dowry
Nafkeh: *******
Nafkeh ba:is - *******
Naidlechech: Rare thing
Nar: Fool
Nar ainer!: You fool, you!
Narish: Foolish
Narishkeit: Foolishness
Narvez: Nervous
Nebach: It's a pity. Unlucky, pitiable person.
Nebbish: A nobody, simpleton, weakling, awkward person
Nebechel: Nothing, a pitiful person; or playing role of being one
(A) Nechtiker tog!: He's (it's) gone! Forget it! Nonsense! (Lit., a yesterday's day)
Nechuma: Consolation
Nechvenin: To *******
Nem zich a vaneh!: Go take a bath! Go jump in the lake!
Neshomeh: Soul, spirit
Neshomeleh: Sweetheart, sweet soul
Nisht geshtoygen, nisht gefloygen: neither here nor there
Nifte:shmifter, a leben macht er? - What difference does it make as long as he makes a living? (Lit., nifter means deceased.)
Nishkosheh: Not so bad, satisfactory. (This has nothing to do with the word "kosher", but comes from the Hebrew and means "hard, heavy," thus "not bad."
Nisht araynton keyn finger in kalt vaser: Loaf, not do a thing, be completely inactive
Nisht fur dich gedacht!: It shouldn't happen! G-d forbid! (Lit., May we be saved from it! [sad event] )
Nishtgedeiget: Don't worry; doesn't worry
Nisht geferlech: Not so bad, not too shabby (Lit. not dangerous.)
Nishtkefelecht: No big deal!
Nisht gefloygen, nisht getoygen: It doesn't matter
Nisht gefonfit!: Don't hedge. Don't fool around. Don't double-talk.
Nisht getoygen, nisht gefloygen: It doesn't fly, it doesn't fit
Nisht getrofen!: So I guessed wrong!
Nisht gut: Not good, lousy
Nisht naitik: Not necessary
Nishtgutnick: No-good person
Nishtikeit!: A nobody!
Nishtu gedacht!: It shouldn't happen! G-d forbid!
Nit kain farshloffener: A lively person
Nit ahin, nit aher: Neither here nor there
Nit gidacht!: It shouldn't happen! (Same as nishtu gedacht)
Nit gidacht gevorn.: It shouldn't come to pass.
Nit kosher: Impure food. Also, slang, anything not good
Nit heint, nit morgen!: Not today, not tomorrow!
Nito farvos!: You're welcome!
Nitsn: To use
Noch a mool: One more time
Noch nisht: Not yet
Nochshlepper: Hanger-on, unwanted follower
Nor Got vaist: Only G-d knows.
Nosh: Snack
Nosherie: Snack food
Nu?: So? Well?
Nu, dahf men huben kinder?: Does one have children? (When a child does something bad)
Nu, shoyn!: Move, already! Hurry up! Let's go! Aren't you finished?
Nudnik: Pesty nagger, nuisance, a bore, obnoxious person
Nudje: Annoying person, badgerer (Americanism)
Nudjen: Badger, annoy persistently
O
Ober yetzt?: So now? (Yetzt is also spelled itzt)
Obtshepen: Get rid of
Och un vai!: Alas and alack: woe be to it!
Oder a klop, oder a fortz (taboo): Either too much or not enough (Lit., either a wallop or a ****)
Oder gor oder gornisht: All or nothing
Ohmain: Amen
Oi!!: Yiddish exclamation to denote disgust, pain, astonishment or rapture
Oi, a shkandal!: Oh, what a scandal!
Oi, gevald: Cry of anguish, suffering, frustration or for help
Oi, Vai!: Dear me! Expression of dismay or hurt
Oi vai iz mir!: Woe is me!
Oif tsalooches: For spite
Oisgeshtrobelt!: Overdressed woman.
Oisgeshtrozelt: Decorated (beautiful)
Oisgevapt: Flat (as in "the fizz has gone out of it.)
Oi:shteler - Braggart
Oiver botel: Absentminded: getting senile
Okurat: That's right! Ok! Absolutely! (Sarcastically: Ya' sure!) Okuratner mentsh - Orderly person
Olreitnik!: Nouveau riche!
On langeh hakdomes!: Cut it short! (Lit., without long introductions.)
Ongeblozzen: Conceited: peevish, sulky, pouting
Ongeblozzener: Stuffed shirt
Ongematert: Tired out
Ongepatshket: Cluttered, disordered, scribbled, sloppy, muddled, overly-done
Ongeshtopt: Very wealthy
Ongeshtopt mit gelt: Very wealthy; (Lit., stuffed with money)
Ongetrunken: Drunk
Ongetshepter: Bothersome hanger-on
Ongevarfen: Cluttered, disordered
Onshikenish: Hanger-on
Onshikenish: Pesty nagger
Onzaltsen: Giving you the business; bribe; soft-soap; sweet-talk (Lit., to salt)
Opgeflickt!: Done in! Suckered! Milked!
Opgehitener: Pious person
Opgekrochen: Shoddy
Opgekrocheneh schoireh: Shoddy merchandise
Opgelozen(er): Careless dresser
Opgenart: Cheated, fooled
Opnarer: Trickster, shady operator
Opnarerei: Deception
Orehman: Poor man, without means
Oremkeit: Poverty
Ot azaih: That's how, just like that
Ot kimm ich: Here I come!
Ot gaist du: There you go (again)
Oy mi nisht gut gevorn: "Oh my, I'm growing weary."
Oy vey tsu meina baina: Woe is me (down to my toes)
Oybershter in himmel: G-d in heaven
Oych a bashefenish: Also a V.I.P.! A big person! (said derogatorily, sarcastically, or in pity)
Oych mir a leben!: This too is a living! This you call a living?
Oyfen himmel a yarid!: Much ado about nothing! Impossible! (Lit., In heaven there's a big fair!)
Oyfgekumener: Come upper, upstart
Oyfn oyg: Roughly, approximately
Oyg oyf oyg: In private, face-to-face
Oys shiddech: The marriage is off!
Oysznoygn fun finger: Concoct, invent (a story)
Oysergeveynlekh: Unusual (sometimes used as "great.")
Oysgedart: Skinny, emaciated
Oysgehorevet: Exhausted
Oysgematert: Tired out, worn out
Oysgemutshet: Worked to death, tired out
Oysgeposhet: "Well grazed," in the sense of being fat.
Oysgeputst: Dressed up, overdressed; over decorated
Oysgeshprait: Spread out
Oysvurf: Outcast, bad person
P
Paigeren: To die (animal)
Paigeren zol er!: He should drop dead!
Pamelech: Slow, slowly
Parech: Low-life, a bad man
Parnosseh: Livelihood
Parshiveh: Mean, cheap
Parshoin: He-man
Partatshnek: Inferior merchandise or work
Parveh: Neutral food, neither milchidik (dairy) nor flaishidik (meat)
Paskidnye: Rotten, terrible
Paskudnik, paskudnyak: Ugly, revolting, evil person; nasty fellow
Past nit.: It isn't proper.
Patsh: Slap, smack on the cheek
Patsh zich in tuchis und schrei "hooray": Said to a child who complains he/she has nothing to do (slap your backside and yell "hooray")
Patshkies around: Anglicized characterization of one who wastes time.
Patteren tseit: To lounge around; waste time
Payess: Long side-curls worn by Hasidic and other ultra-Orthodox Jewish men.
Petseleh: Little *****
Phooey! fooey, pfui: Designates disbelief, distaste, contempt
Pinkt kahpoyer: Upside down; just the opposite
Pipek: Navel, belly button
Pishechtz: *****
Pisher: Male infant, a little squirt, a nobody
Pisk: Slang, for mouth; insultingly, it means a big mouth, loudmouth
Pis:Malocheh - Big talker-little doer! (man who talks a good line but does nothing)
Pitseler: Toddler, small child
Pitshetsh: Chronic complainer
Pitsel: Wee, tiny
Pitsvinik: Little nothing
Plagen: Work hard, sweat out a job, suffer
Plagen zich: To suffer
Plaplen: Chatter Plats! - Burst! Bust your guts out! Split your guts!!
Platsin zuls du: May you explode
Plimenik: Nephew
Plimenitse: Niece
Plotz: To burst
Pluchet: Heavy rain (from Polish "Plucha")
Plyoot: Bull-*******; Loudmouth
Plyotkenitzeh: A gossip
Ponem: Face
Poo, poo, poo: Simulate spitting three times to avoid the evil eye
Pooter veren: Getting rid of (Lit: making butter)
Pooter veren fon emitzer: Getting rid of someone; eg: "ich geh' veren pooter fon ihr" - "I'm going to be getting rid of her!"
Poseyakh: Rolling out dough
Potchke: Fool around or "mess" with
Potzevateh: ******, someone who is "out of it."
Praven: Celebrate
Preplen: To mutter, mumble
Prezhinitse: Scrambled eggs with milk added.
Prietzteh: Princess; finicky girl; (having airs, giving airs; being snooty) prima donna!
Pripitchok: Long, narrow wood-burning stove
Prost: Coarse, common, ******
Prostaches: Low class people
Prostak: Ignorant boor, coarse person, ****** man
Proster chamoole: Low-class *******
Prosteh leit: Simple people, common people; ******, ignorant, "low class" people
Proster mentsh: ****** man, common man
Ptsha: Cows feet in jelly
Pulke: The upper thigh
Pupik: Navel, belly button, gizzard, chicken stomachs
Pupiklech: Dish of chicken gizzards
Pushkeh: Little box for coins
Pustunpasnik: Loafer, idler
Putz: Slang word for "*****." Also used when describing someone someone as being "a ****."
Pyesseh: A play, drama
R
Rachmones: Compassions, mercy, pity
Rav: Rabbi, religious leader of the community
Reb: Mr., Rabbi; title given to a learned and respected man
Rebbe fon Stutz: A phrase used to explain the unexplainable. Similar to blaming something on the fairies or a mystical being.
Rebiniu: "Rabbi dear!" Term of endearment for a rabbi
Rebitsin: Literally, the rabbi's wife (often sarcastically applied to a woman who gives herself airs, or acts excessively pious) ; pompous woman
Rechielesnitseh: Dowdy, gossipy woman
Reden on a moss: To chatter without end
Redn tzu der vant: Talk in vain or to talk and receive no answer (Lit. , talk to the wall for all the good it will do you)
Redlshtul: Wheelchair
Redt zich ayn a kreynk!: Imaginary sickness
Redt zich ayn a kind in boich: Imaginary pregnancy (Imaginary anything)
*****: Rich, wealthy
Reisen di hoit: Skin someone alive (Lit., to tear the skin)
Reissen: To tear
Retsiche: ******
Rib:fish, gelt oyfen tish! - Don't ask for credit! Pay in cash in advance! Cash on the barrel-head!
Riboyno:shel-oylom! (Hebrew) God in heaven, Master of the Universe
Richtiker chaifetz: The real article! The real McCoy!
Rirevdiker: A lively person
Rolleh: Role in a play
Rooshisher: Definitely NOT a Litvak; coming from Ukraine, White Russia; the Crimea, Russia itself.
Roseh: Mean, evil person
Rossel flaysh: Yiddish refritos
(A) Ruach in dein taten's taten arein!: Go to the devil! (Lit., A devil (curse) should enter your father's father!)
Ruf mich k'na:nissel! - I did wrong? So call me a nut!
Ruktish: Portable table
S
S'vet helfen azoy vie a toytn baynkes: Lit: It will help as much as applying cups to a dead person.
S'art eich?: What does it matter to you? Does it matter to you?
Saykhel: Common sense
Schochet: A ritual slaughterer of animals and fowl.
Se brent nit!: Don't get excited! (Lit., It's not on fire!)
Se shtinkt!: It stinks!
Se zol dir grihmen in boych!: You should get a stomach cramp!
Sh' gootzim: Plural of shaigetz
Sha! (gently said): Please keep quiet.
Shabbes goy: Someone doing the ***** work for others (Lit;, gentile doing work for a Jew on Sabbath)
Shabbes klopper: A resident of a neighbourhood who's job it was to "klop" or bang on the shutters of Jewish homes to announce the hour of sundown on Friday
Shadchen: Matchmaker or marriage broker. There is the professional type who derives his or her living from it, but many Jewish people engage in matchmaking without compensation.
Shaigitz: Non-Jewish boy; wild Jewish boy
Shaigetz ainer!: Berating term for irreligious Jewish boy, one who flouts Jewish law
Shaile: A question
Shain vi der lavoone: As pretty as the moon
Shain vi di zibben velten: Beautiful as the seven worlds
Shaineh maidel: pretty girl
Shaineh raaineh keporah: Beautiful, clean sacrifice. Nothing to regret.
Shainer gelechter: Hearty laugh (sarcastically, Some laughter!)
Shainkeit: Beauty
Shaitel, (sheitel): Wig (Ultra-orthodox married women cover their hair. Some use a shaitel)
Shalach mohnes: Customary gifts exchanges on Purim, usually goodies Shalom - Peace (a watchword and a greeting)
Shamus: Sexton, beadle of the synagogue, also, the lighter taper used to light other candles on a menorah, a policeman (slang)
Shandeh: Shame or disgrace
Shandhoiz: Brothel, *******
Shpatzir: A walk without a particular destination
Shat, shat! Hust!: Quiet! Don't get excited
Shatnes: Proscription against wearing clothes that are mixed of wool and linen
Shav: Cold spinach soup, sorrel grass soup, sour leaves soup
Shayneh kepeleh: Pretty head (lit) Good looking, good thoughts
Shemevdik: Bashful, shy
Shepen naches: Enjoy; gather pleasure, draw pleasure, especially from children
Shidech (pl., shiduchim): Match, marriage, betrothal
Shih:pihi - Mere nothings
****:yingel - Messenger
Shikker: Drunkard
Shikseh: Non-Jewish girl
Shlissel: A key
Shissel: A basin or bowl
*******: Sparse, lean, meager
Shiva: Mourning period of seven days observed by family and friends of deceased
Shkapeh: A hag, a mare; worthless
Shkotz: Berating term for mischievous Jewish boy
Shlak: Apoplexy; a wretch, a miserable person; shoddy; shoddy merchandise
Shlang: Snake, serpent; a troublesome wife; ***** (taboo)
Shlatten shammes: Communal busybody, tale bearer; messenger
Shlecht: Bad
Shlecht veib: Shrew (Lit., a bad wife)
Shlemiel: Clumsy bungler, an inept person, butter-fingered; ***** person
Shlep: Drag, carry or haul, particularly unnecessary things, parcels or baggage; to go somewhere unwillingly or where you may be unwanted
Shleppen: To drag, pull, carry, haul
Shlepper: Sponger, panhandler, hanger-on; dowdy, gossipy woman, free-loader
Shlimazel: Luckless person. Unlucky person; one with perpetual bad luck (it is said that the shlemiel spills the soup on the shlimazel!)
Shlog zich kop in vant.: Break your own head! (Lit., bang your head on the wall)
Shlog zich mit Got arum!: Go fight City Hall! (Lit., Go fight with God.)
Shlogen: To beat up
Shlok: A curse; apoplexy
Shlooche: ****
Shloof: Sleep, nap
Shlosser: Mechanic
Shlub: A ****; a foolish, stupid or unknowing person, second rate, inferior.
Shlump: Careless dresser, untidy person; as a verb, to idle or lounge around
Shlumperdik: Unkempt, sloppy
Shmaltz: Grease or fat; (slang) flattery; to sweet talk, overly praise, dramatic
Shmaltzy: Sentimental, corny
Shmatteh: Rag, anything worthless
Shmeis: Bang, wallop
Shmek tabik: Nothing of value (Lit., a pinch of *****)
Shmeer: The business; the whole works; to bribe, to coat like butter
Shmegegi: Buffoon, idiot, fool
Shmeichel: To butter up
Schmeikel: To swindle, con, fast-talk.
Shmendrik: nincompoop; an inept or indifferent person; same as shlemiel
Shmo(e): Naive person, easy to deceive; a goof (Americanism)
Shmontses:Trifles, folly
Shmooz; (shmuess): Chat, talk
Shmuck (tabboo): Self-made fool; obscene for *****: derisive term for a man
Shmulky!: A sad sack!
Shmuts: Dirt, slime
Shmutzik: *****, soiled
Shnapps: Whiskey, same as bronfen
Shnecken: Little fruit and nut coffee rolls
Shneider: Tailor; in gin rummy card game, to win game without opponent scoring
Shnell: Quick, quickly
Shnook: A patsy, a sucker, a sap, easy-going, person easy to impose upon, gullible
Shnorrer: A beggar who makes pretensions to respectability; sponger, a parasite
Shnur: Daughter-in-law
Shokklen: To shake
Shoymer: Watchman; historically refers also to the armed Jewish watchman in the early agricultural settlements in the Holy Land
Shoymer mitzves: Pious person
Shoyn ainmol a' metse:eh! - Really a bargain
Shoyn fargessen?: You have already forgotten?
Shoyn genug!: That's enough!
Shpiel: Play
Shpilkes: Pins and needles
Shpits: end, the heel of the bread
Shpitsfinger: Toes
Shpitzik: Pointed sense of humour, witty, sarcastic, caustic
Shpogel nei: Brand-new
Shreklecheh zach: A terrible thing
Shtarben: To die
Shtark, shtarker: Strong, brave
Shtark gehert: Smelled bad (used only in reference to food; Lit., strongly heard)
Shtark vi a ferd: Strong as a horse
Shteln zikh oyg oyf oyg mit....: To confront
Shtetl: Village or small town (in the "old country")
Shtik: Piece, bit: a special bit of acting
Shtik drek (taboo): *******; ****-head
Shtik goy: Idiomatic expression for one inclined to heretical views, or ignorance of Jewish religious values
Shtik naches: Grandchild, child, or relative who gives you pleasure; a great joy
Shtikel: Small bit or piece; a morsel
Shtiklech: Tricks; small pieces
Shtilinkerait: Quietly
Shtimm zic: Shut up!
Shtoltz: Pride; unreasonably and stubbornly proud, excessive self-esteem
Shtrafeeren: To threaten
Shtrudel: Sweet cake made of paper-thin dough rolled up with various fillings
Shtuk: Trouble
Shtum: Quiet
(A) Shtunk: A guy who doesn't smell too good; a stink (bad odor) a lousy human
Shtup: Push, shove; vulgarism for ****** *******
Shtup es in toches! (taboo): Shove (or stick) it up your ****** (***)!
Shtuss: A minor annoyance that arises from nonsense
Shudden: A big mess
Shul: Colloquial Yiddish for synagogue
Shule: School
Shushkeh: A whisper; an aside
Shutfim: Associates
Shvach: Weak, pale
Shvachkeit: Weakness
Shvantz: tail, *****
Shvartz: Black
Shvegerin: Sister-in-law
Shvengern: Be pregnant
Shver: Father-in-law; heavy, hard, difficult
Shvertz azayan ***: It's hard to be a Jew
Shviger: Mother-in-law
Shvindel: Fraud, deception, swindle
Shvindeldik: Dizzy, unsteady
Shvitz: Sweat, sweating
Shvitz ***: Steam bath
Shvoger: Brother-in-law
Sidder: Jewish prayer book for weekdays and Saturday
Simantov: A good sign (lit) Often used with mazel tov to wish someone good luck or to express congratulations
Simcheh: Joy; also refers to a joyous occasion
Sitzfleish: Patience that can endure sitting (Lit., sitting flesh)
Smetteneh: Sour cream; Cream
Sobaka killev: Very doggy dog
Sof kol sof: Finally
Sonem: Enemy, or someone who thwarts your success.
S'teitsh!: Listen! Hold on! How is that? How is that possible? How come?
Strasheh mich nit!: Don't threaten me!
Strashen net de genz: Lit., Do not disturb the geese. (You are full of yourself and making too much noise)
T
Ta'am: Taste, flavor; good taste
Ta'am gan eyden: Fabulous (Lit: A taste of the Garden of Eden)
Tachlis: Practical purpose, result
Tahkeh: Really! Is that so? Certainly!
Tahkeh a metsieh: Really a bargain! (usually said with sarcasm)
Taiglech: Small pieces of baked dough or little cakes dipped in honey
Tallis: Rectangular prayer-shawl to whose four corners, fringes are attached
Talmud: The complete treasury of Jewish law interpreting the Torah into livable law
Talmud Torah: The commandment to study the Law; an educational institution for orphans and poor children, supported by the community; in the United States, a Hebrew school for children
Tamavate: Feebleminded
Tamaveter: Feebleminded person
Tandaitneh: Inferior
Tararam: Big noise, big deal
Tashlich: Ceremony of the casting off of sins on the Jewish New Year (crumbs of bread symbolizing one's sins are cast away into a stream of water in the afternoon of the Jewish New Year, Rosh Hashoneh)
Tateh, tatteh, tatteh, tatteleh, tatinka, tatteniu: Father, papa, daddy, pop
Tate:mameh, papa-mama - Parents
Tatenui: Father dear (The suffix "niu" in Yiddish is added for endearing intimacy; also, G-d is addressed this way by the pious; Tateniu-Foter means G-d, our Father
Tchotchkes: Little playthings, ornaments, bric-a-brac, toys
Teier: Dear, costly, expensive
Te:yerinkeh! - Sweetheart, dearest
Temp: Dolt
Temper kop: Dullard
Ti mir nit kayn toyves: "Don't do me any favours" (sarcastic)
Tinef: Junk, poorly made
T'noim: Betrothal, engagement
Toches: Buttocks, behind, ***** (***)
Toches ahfen tish!: Put up or shut up! Let's conclude this! (Lit., ***** on the table!)
Toches in droissen: Bare behind
Toche:lecker - Brown-noser, apple-polisher, ***-kisser
Togshul: Day school
Toig ahf kapores!: Good for nothing! It's worth nothing!
Traif: Forbidden food, impure, contrary to the Jewish dietary laws, non-kosher
Traifener bain: Jew who does not abide by Jewish law (derisive, scornful expression
Traifeneh bicher: Forbidden literature
Traifnyak: Despicable person; one who eats non-kosher food
Trefn oyfn oyg: To make a guess
Trenen: To tear, rip
Trepsverter: Lit. step words. The zinger one thinks of in retreat. The perfect retort one summons after mulling over the insult.
Trogedik: Pregnant
Trog gezunterhait!: Wear it in good health!
Trombenik: A ***, no-good person, ne'er-do-well; a faker
Tsaddik: Pious, righteous person
Tsalooches: Spite
Tsaloochesnik: Spiteful person
Tsatskeh: Doll, plaything; something cute; an overdressed woman; a **** girl
Tsatskeleh der mamehs!: Mother's favorite! Mother's pet!
Tsebrech a fus!: Break a leg!
Tsedrait: Nutty, crazy, screwy
Tsedraiter kop: Bungler
Tseereh: Face (usually used as put-down)
Tseeshvimmen: Blurred
Tsegait zich in moyl: It melts in the mouth, delicious, yummy-yummy
Tsemishnich: Confusion
Tsemisht: Confused, befuddled, mixed-up
Tsevishe:shtotisheh telefonistkeh - Long distance operator
Tshatshki: Toy, doo-dad
Tshepen: To annoy, irk, plague, bother, attack
Tsigeloisen: Compassionate, rather nice
Tsiklen zich: The cantor's ecstatic repetition of a musical phrase
Tsimmes: Sweet carrot compote; (slang) a major issue made out of a minor event
Tsitskeh: Breast, ****, udder
Tsivildivit: Crazy, wild, overwhelmed with too many choices
Tsnueh: Chaste
Tsores: Troubles, misery
Tsu undzer tsukunft tzuzamen: To our future together.
Tsutsheppenish: Hanger-on; unwanted companion; pest; nuisance
Tsum glik, tsum shlimazel: For better, for worse
Tsumakhn an oyg: To fall asleep
Tsvilling: Twins
Tu mir a toiveh.: Do me a favor.
Tu mir nit kain toives.: Don't do me any favors.
Tumel: Confusion, noise, uproar
Tumler: A noise-maker (person); an agitator
Tut vai dos harts: Heartbroken
Tzadrait: Scattered
Tzedakeh: Spirit of philanthropy; charity, benevolence
Tziginner bobkes: Jocular, truly valueless. Also used to describe black olives. Lit: goat droppings
Tziter: To tremble
Tziterdik: Tremulous or trembling
Tzitzis: Fringes attached to the four corners of the tallis
Tzufil!: Too much! Too costly!
U
U:be-rufen - Unqualified, uncalled for; God forbid; (A deprecation to ward off the evil eye)
U:be-shrien - God forbid! It shouldn't happen!
Umgeduldik: Petulant
Ummeglich!: Impossible!
Umglick: A misfortune; (masc) A born loser; an unlucky one
Umshteller: Braggart
Umzist: For nothing
Umzitztiger fresser: free loader, especially one who shows up only to eat (and EAT!)
Unger bluzen: Bad mood. Swollen with anger.
Ungerissen beheiman: A totally stupid person. Lit., an untamed animal. Not wild, just dumb.
Un langeh hakdomes!: Cut it short! (lit., Without a long introduction)
Unter fir oygn: Privately
Unterkoifen: To bribe
Untershmeichlen: To butter up
Untervelt mentsh: Racketeer
Untn: Below
Utz: To goad, to needle
V
Vahksin zuls du vi a tsibeleh, mitten kup in drerd: May you grow like an onion, with your head in the ground!
Vahksin zuls du, tsu gezunt, tsu leben, tsu langeh yor: May you grow to health, to life, to long years. (Each may me said when someone sneezes)
Vai!: Woe, pain; usually appears as "oy vai!"
Vai is mir!: Woe is me!
Vai vind iz meine yoren: "Woe is me!"
Vais ich vos: Stuff and nonsense! Says you! (Lit., Know from what)
Vaitik: An ache
Valgeren zich: Wander around aimlessly
Valgerer: Homeless wanderer
Vaneh: Bath, bathtub
Vannit: Where (from) "Fon vannit kimmt ihr?" (Where do you come from?)
Vantz: Bedbug; (slang) a nobody
Varenikehs: Round shaped noodle dough stuffed with meat, potato, etc. and fried
Varfen an oyg: To look out for; to guard; to mind (Lit., To throw an eye at)
Varnishkes: Kasha and noodles
Vart!: Wait! Hold on!
Vas:tsimmer - Bathroom, washroom
Vas:tsimmer far froyen - Ladie's room
Vas:tsimmer far menner - Men's room
Vayt fun di oygn,vayt fun hartsn: Far from the eyes, far from the heart. Equivalent to "Out of sight, out of mind."
Vechter: Watchman
Veibernik: Debauchee
Veibershe shtiklach: Female tricks
Veis vi kalech!: Pale as a sheet!
Ve:zaiger - Alarm clock
Vemen barestu?: (taboo) Whom are you kidding? (Lit., Whom are you *******?)
Vemen narstu?: Whom are you fooling?
Ver derharget!: Get killed! Drop dead! (Also "ver geharget)
Ver dershtikt!: Choke yourself!
Ver farblondjet!: Get lost! Go away!
Verklempt: Extremely emotional. On the verge of tears. (See "Farklempt")
Ver tsuzetst: "Go to hell" (or its equivalent)
Ver vaist?: Who knows?
Ver volt dos gegleybt?: Who would have believed it?
Veren a tel: To be ruined
Veren ferherret: To get married
Vi a barg: Large as a mountain
Vi der ruach zogt gut morgen: Where the devil says good morning! (has many meanings; usually appended to another phrase)
Vi gait dos gesheft?: How's business?
Vi gait es eich?: How goes it with you? How are you? How are you doing?
Vi gaits?: How goes it? How are things? How's tricks?
Vi haistu?: What's your name?
Vi ruft men...?: What is the name of...?
Vi ruft men eich?: What is your name?
Viazoy?: How come?
Vie Chavele tsu der geht: Literally: Like Chavele on her way to her divorce; meaning "all spruced up."
Vifil?: How much?
Vilder mentsh: A wild one; a wild person
Vilder chaiah: Wild animal or out of control child or adult
Vilstu: Do you want...
Vo den?: What else?
Voglen: To wander around aimlessly
Voiler yung!: Roughneck (sarcastic expression)
Voncin: Bed bug
Vortshpiel: Pun, witticism
Vos art es (mich)?: What does it matter (to me)? What do I care?
Vos barist du?: (taboo) What are you ******* around for? What are you fooling around for?
Vos bei a nichteren oyfen lung, is bei a shikkeren oyfen tsung.: What a sober man has on his lung (mind), a drunk has on his tongue.
Vos draistu mir a kop?: What are you bothering me for? (Lit., Why are you twisting my head?)
Vos failt zai?: What are they lacking?
Vos gicher, alts besser: The faster, the better
Vos hakst du mir in kop?: What are you talking my head off for?
Vos hert zich?: What do you hear around? What's up?
Vos hert zich epes ne:es? - What's new?
Vos heyst: what does it mean?
Vos hob ich dos gedarft?: What did I need it for?
Vo:in-der-kort - Capable of doing anything bad (applied to bad person; Lit., everything in the cards)
Vos iz?: What's the matter?
Vos iz ahfen kop, iz ahfen tsung!: What's on his mind is on his tongue!
Vos iz der chil'lek?: What difference does it make?
Vos iz der tachlis?: What's the purpose? Where does it lead to?
Vos iz di chochmeh?: What is the trick?
Vos iz di untershteh shureh?: What's the point? What's the outcome? (Lit., What on the bottom line?)
Vos iz mit dir?: What's wrong with you?
Vos kocht zich in teppel?: What's cooking?
Vos macht a ***?: How's it going?
Vos macht vos oys?: What difference does it make?
Vos macht es mir oys?: What difference does it make to me?
Vos macht ir?: How are you? (pl.); How do you do?
Vos Machstu?: How are you? (singular)
Vos maint es?: What does it mean?
Vos noch?: What else? What then?
Vos ret ir epes?: What are you talking about?
Vos tut zich?: What's going on? What's cooking?
Vos vet zein: What will be
Vos vet zein, vet zein!: What will be, will be!
Vos zogt ir?: What are you saying?
Vu tut dir vai?: Where does it hurt?
Vus du vinsht mir, vinsh ikh dir.: What you wish me, I wish you.
Vuhin gaitsu?: Where are you going?
Vund: Wound
Vursht: Bologna
Vyzoso: Idiot (named after youngest son of Haman, archenemy of Jews in Book of esther); also, *****
W
Wen der tati/fater gibt men tsu zun, lachen baiden. Wen der zun gibt men tsu tati/fater, vainen baiden.: When the father gives to his son, both laugh. When the son gives to the father, both cry.
Wen ich ess, ch'ob ich alles in dread.: (Lit. When I am eating, I have everything in the ground.) When I am eating, everybody can go to hell!
Y
Yachneh: A coarse, loud-mouthed woman; a gossip; a slattern
Yachsen: Man of distinguished lineage, highly connected person, privileged character
Yarmelkeh: Traditional Jewish skull cap, usually worn during prayers; worn at all times by observant Orthodox Jews.
Yahrtzeit: Anniversary of the day of death of a loved-one.
Yashir koyech: May your strength continue
Yatebedam: A man who threatens; one who thinks he's a "big shot"; a blusterer
Yedies: News; cablegrams; announcements
Yefayfiyeh: Beauty; woman of great beauty
Yenems: Someone else's; (the brand of cigarettes moochers smoke!)
Yeneh velt: The other world; the world to come
Yenteh: Gabby, talkative woman; female blabbermouth
Yente telebente: Mrs. National Enquirer
Yentzen (taboo): To fornicate, to *****
Yeshiveh: Jewish traditional higher school, talmudical academy
Yeshiveh bocher: Student of talmudic academy
Yeshuvnik: Farmer, rustic
Yichus: Pedigree, ancestry, family background, nobility
Yiddisher kop: Jewish head
Yiddishkeit: Having to do with all things relating to Jewish culture.
Yingeh tsat:keh! - A young doll! A living doll!
Yiskor: Prayer in commemoration of the dead (Lit., May God remember.)
Yom Kippur: Day of Atonement (the most holy of holy days of the Jewish calendar)
Yontefdik: Festive, holiday-ish; sharp (referring to clothes)
Yortseit: Anniversary of the day of death of parents or relatives; yearly remembrance
Yoysher: Justice, fairness, integrity
Yukel: Buffoon
(A) Yung mit bainer!: A powerhouse! Strongly built person
Yung un alt: Young and old
Yungatsh: Street-urchin, scamp, young rogue
Yungermantshik: A young, vigorous lad; A newlywed
Yusoimeh: Orphan
Z
Zaft: Juice
Zaftik: Pleasantly plump and pretty. Sensuous looking (Lit., juicy)
Zaftikeh moid!: Sexually attractive girl
Zaideh: Grandfather
Zaier gut: O.K. (Lit., very good)
Zaier shain gezogt!: Well said! (Lit., Very beautifully said!)
Zee est vee a feigele: She eats like a bird
Zeh nor, zeh nor!: Look here, look here!
Zei (t) gezunt: Be well! Goodbye! Farewell
Zei mir frailich!: Be Happy!
Zei mir gezunt!: Be well!
Zei mir matriach: Be at pains to... Please; make an effort.
Zei nit a nar!: Don't be a fool!
Zei nit kain vyzoso!: Don't be an idiot! Don't be a **** fool!
Zeit azoy gut: Please (Lit., Be so good)
Zeit ir doch ahfen ferd!: You're all set! (Lit., You're on the horse!)
Zeit (mir) moychel: Excuse me! Be so good as...Forgive me!
Zelig: Blessed (used mostly among German Jews in recalling a beloved deceased ----- mama zelig)
Zeltenkeit: Rare thing
Zetz: Shove, push, bang! Also slang for a ****** experience (taboo)
Zhaleven: To be sparing, miserly
Zhlob: A ****; slob, uncouth
Zhu met (mir) in kop: A buzzing in one's (mind) head
Zhulik: Faker
Zi farmacht nit dos moyl: She doesn't stop talking (Lit., She doesn't close her mouth)
Zindik nit: Don't complain. Don't tempt the Gods.
Zingen: To sing
Ziseh neshomeh: Sweet soul
Ziseh raidelech: Sweet talk
Ziskeit: Sweetness, sweetheart, (Also endearing term for a child)
Zitsen ahf shpilkes: Sitting on pins and needles; to fidget
Zitsen shiveh: Sit in mourning (Shiveh means 7 which is the number of days in the period of mourning
Zitsflaish: Patience (Lit., Sitting meat)
Zog a por verter: Say a few words!
Zogen a ligen: Tell a lie
Zogerkeh: Woman who leads the prayers in the women's section in the synagogue
Zoineh: *******
Zok nit kin vey: Don't worry about it (Lit: Do not say woe)
Zol dich chapen beim boych.: You should get a stomach cramp!
Zol dir klappen in kop!: It should bang in your head (the way it is bothering me!)
Zol er tsebrechen a fus!: May he break a leg! He should break a leg!
Zol es brennen!: The hell with it! (Lit., Let it burn!)
Zol Got mir helfen: May God help me!
Zol Got ophiten!: May God prevent!
Zol ich azoy vissen fun tsores!: I haven't got the faintest idea! (Lit., I should so know from trouble as I know about this!)
Zol makekhs voxen offen tsung!: Pimples should grow on your tongue!
Zol vaksen tzibbelis fun pipek!: Onions should grow from your bellybutton!
Zol ze vaksen ze ve a tsibble mit de kopin dreid: You should grow like an onion with your head in the ground.
Zol zein!: Let it be! That's all!
Zol zein azoy!: O.K.! Let it be so!
Zol zein gezunt!: Be well!
Zol zein mit glik!: Good luck!
Zol zein shah!: Be quiet. Shut up!!
Zol zein shtil!: Silence! Let's have some quiet!
Zolst geshvollen veren vi a barg!: You should swell up like a mountain!
Zolst helfen vi a toyten bankes: It helps like like cupping helps a dead person.
Zolst hobn tzen haizer, yeder hoiz zol hobn tzen tzimern, in yeder tzimer zoln zain tzen betn un zolst zij kaiklen fun ein bet in der tzweiter mit cadojes!: I wish you to have ten houses, each house with ten rooms, each room with ten beds and you should roll from one bed to the other with cholera. (not a very nice thing to say.)
Zolst leben un zein gezunt!: You should live and be well!
Zolst ligen in drerd!: Drop dead! (Lit., You should lie in the earth!)
Zolst nit vissen fun kain shlechts.: You shouldn't know from evil.
Zolst es shtipin in toches!: (taboo) Shove it up your ******!
Zolst zein vi a lom:am tug sollst di hangen, in der nacht sollst di brennen - You should be like a lamp, you should hang during the day and burn during the night!
Zolstu azoy laiben!: You should live so!
Zorg zich nit!: Don't worry!
Zuninkeh!: Dear son! Darling son!
¡A mí vais a decirme
a qué suenan las escolleras
pulsadas por las olas;
qué es lo que canta el cielo
tras su concertación de transparencias;
qué aromas llevan las embarcaciones
a donde no florece el limonero!
¡A mí vais a decírmelo!

¡A mí vais a decirme
que no es la luz que emana de los cuerpos
el origen del mediodía!
Y aquellos nombres -Carolina,
Azucena, Jacinta-,
¡a mí vais a decirme
si fueron nombres de mujeres, barcas
flores! ¡Como si yo no lo supiera,
como si hubiese yo olvidado
qué, quiénes fueron esas sombras
que daban vida a estos espacios mágicos!

¡A mí vais a decírmelo!
LA RAISON

Moi, je me sauve.

LE DROIT

Adieu ! je m'en vais.

L'HONNEUR

Je m'exile.

ALCESTE

Je vais chez les hurons leur demander asile.

LA CHANSON

J'émigre. Je ne puis souffler mot, s'il vous plaît,
Dire un refrain sans être empoignée ait collet
Par les sergents de ville, affreux drôles livides.

UNE PLUME

Personne n'écrit plus ; les encriers sont vides.
On dirait d'un pays mogol, russe ou persan.
Nous n'avons plus ici que faire ; allons-nous-en,
Mes soeurs, je quitte l'homme et je retourne aux oies.

LA PITIÉ

Je pars. Vainqueurs sanglants, je vous laisse à vos joies.
Je vole vers Cayenne où j'entends de grands cris.

LA MARSEILLAISE

J'ouvre mon aile, et vais rejoindre les proscrits.

LA POÉSIE

Oh ! je pars avec toi, pitié, puisque tu saignes !

L'AIGLE

Quel est ce perroquet qu'on met sur vos enseignes,
Français ? de quel égout sort cette bête-là ?
Aigle selon Cartouche et selon Loyola,
Il a du sang au bec, français ; mais c'est le vôtre.
Je regagne les monts. Je ne vais qu'avec l'autre.
Les rois à ce félon peuvent dire : merci ;
Moi, je ne connais pas ce Bonaparte-ci !
Sénateurs ! courtisans ! je rentre aux solitudes !
Vivez dans le cloaque et dans les turpitudes,
Soyez vils, vautrez-vous sous les cieux rayonnants !

LA FOUDRE

Je remonte avec l'aigle aux nuages tonnants.
L'heure ne peut tarder. Je vais attendre un ordre.

UNE LIME

Puisqu'il n'est plus permis qu'aux vipères de mordre,
Je pars, je vais couper les fers dans les pontons.

LES CHIENS

Nous sommes remplacés par les préfets ; partons.

LA CONCORDE

Je m'éloigne. La haine est dans les cœurs sinistres.

LA PENSÉE

On n'échappe aux fripons que pour choir dans les cuistres.
Il semble que tout meure et que de grands ciseaux
Vont jusque dans les cieux couper l'aile aux oiseaux.
Toute clarté s'éteint sous cet homme funeste.
Ô France ! je m'enfuis et je pleure.

LE MÉPRIS

Je reste.

Jersey, novembre 1852.
No Equity Dec 2011
À chaque année
J’vais suspendre mes espoirs et mes voeux
Sous forme de boules colorées et de flocons plastifiés
Sur une succession de branches fossilisées

Des espoirs qu’un jour j’vais t’revoir
Des voeux de santé et de prospérité
J’suis un peu égoïste donc j’vais accrocher
Beaucoup moins de voeux que d’espoirs

J’vais envelopper mon coeur et ma tête
Dans des rubans festifs et du papier crêpé
Tu pourras choisir entre mon coeur insensible
Ou ma tête confuse et inintelligible

Des sociétés de flocons blanc
Tombent du ciel et j’sais pas
Tomber m’a pas l’air si pire
Quand tu resplendis en atterrissant
French
Adieu, Suzon, ma rose blonde,
Qui m'as aimé pendant huit jours ;
Les plus courts plaisirs de ce monde
Souvent font les meilleurs amours.
Sais-je, au moment où je te quitte,
Où m'entraîne mon astre errant ?
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Toujours courant.

Je pars, et sur ma lèvre ardente
Brûle encor ton dernier baiser.
Entre mes bras, chère imprudente,
Ton beau front vient de reposer.
Sens-tu mon coeur, comme il palpite ?
Le tien, comme il battait gaiement !
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Toujours t'aimant.

Paf ! c'est mon cheval qu'on apprête.
Enfant, que ne puis-je en chemin
Emporter ta mauvaise tête,
Qui m'a tout embaumé la main !
Tu souris, petite hypocrite,
Comme la nymphe, en t'enfuyant.
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Tout en riant.

Que de tristesse, et que de charmes,
Tendre enfant, dans tes doux adieux !
Tout m'enivre, jusqu'à tes larmes,
Lorsque ton coeur est dans tes yeux.
A vivre ton regard m'invite ;
Il me consolerait mourant.
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Tout en pleurant.

Que notre amour, si tu m'oublies,
Suzon, dure encore un moment ;
Comme un bouquet de fleurs pâlies,
Cache-le dans ton sein charmant !
Adieu ; le bonheur reste au gîte,
Le souvenir part avec moi :
Je l'emporterai, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Toujours à toi.
hi da s Oct 2017
toda cheia de vontade de ser um outro formato cheio de glória e que insiste em viver apesar do ar quente e sufocante dos quartos. menina levanta. pega com a mão. te suja. respinga aquela tinta e prepara tua boca pra gritar. não espera sentada nessa cadeira velha de ferro com essa espuma que conforta teu peso. aprende a respirar: inspira e expira. é fácil, olha. alguns fazem parecer bem simples, só que não é e tais enganada. o jogo tem muito mais chão do que imaginas. querias, é claro, dominar o mundo desde que chegasses. não é bem assim. precisas escrever muitas páginas ainda. foram só algumas mil semanas. procuras um motivo não é mesmo? mas sempre escolhes o mais fácil: não, eu não preciso disso. a vida te venceu sem fazer muitos movimentos. te parece injusto esse processo? parabéns. descobrisse como é que funciona o sentido de acordar todos os dias. olhar os rostos, o peso dos narizes, as curvas das orelhas e a largura das cinturas. essa criatura percebe quando alguém chorou antes de dar bom dia. levantou e continua levantando diariamente sem horário pra levantar. a porta independente de aberta ou não, vai falar aquilo que queres saber. falo pra ti ainda tudo isso? não vale a pena tentar organizar a ***** cinzenta. ela desprovem de gavetas. segurar a cabeça pareceu uma boa ideia. foi só por alguns segundos. perdes a paciência pra certas coisas muito rápido. ficas nessa insistência de não sei o quê. primeiro olha pra dentro e não dificulta tudo. não entendes o alfabeto com números. escreves até sem pensar e te atentas em preencher os espaços em branco. tua obsessão exagerada por tudo que amas e veneras chega ao absurdo. és aficionada por ti mesma e sabes disso. que lindo se apaixonar pelo espelho. que lindo se apaixonar pelo espelho. todos os dias. essas manchas todas dentro de ti parecem não acabar nunca. não dá pra ser abstrata. ser diferente. ela insiste em querer falar bonito. tudo que ela queria era arrancar esse fluído embolorado que persistem em crescer dentro. não admite que precisa encerrar o assunto. quanto tempo já passou desde que tu descobriu tudo isso? para de ficar fingindo que não vês a enorme pedra encobrindo as passagens. ficas tão inquieta que acho que nunca dormisse de verdade. acordas cansada. mais ainda do que quando colocas a cabeça encostada no travesseiro. pensas que tais viva e vivendo, mas não tais sorrindo com a frequência que deverias. certas palavras são escritas com mais fúria do que outras. cansada de falar ela só olha pro chão e põe a cabeça pra imaginar, e vai tão longe que nem mesmo aqueles quinze metros de pernas não conseguiriam alcançar. é tão bom escrever sem pressão, né? já sei que vais querer parar a qualquer momento por que lidar com o medo te faz recuar. tens medo do que mesmo? tens vergonha? teu corpo tem curvas que só a luz, a pele, o osso e o tecido conhecem. curvas essas que não se parecem com teu sustento. percebe-se que são coisas muito difíceis de traduzir. será que em outra língua tua conseguirias? tenho dó. francamente: o que vai ser de ti daqui cinco anos? te assustasse agora? enche um copo de água gelada e prende a respiração. dá dois, três, quatro goles. querias era gritar junto com aquelas três ou quatro músicas que andas suportando ouvir. pequenas respirações que parecem vir a partir da metade. afinal já fazem dez anos. querias ser jovem pra sempre? pois saiba que não podes. sentes o pesa da alma? a carga da perda e a falta de controle cada vez maior. vai acumulando tudo isso pra tu ver até onde vai dar. só choras quando o assunto é tu mesma. a história dos outros é bateria pra tua solidão incompreensível. quando é que vais parar de escrever? será que vais ler isso amanha e querer jogar fora? chegar de pensar em como os átomos só seriam visíveis com olho mágico. chega. não pensa assim. não tem saída não. o controle não é um simples objeto. não compara a um relógio, por exemplo. achas que três páginas vão ser suficiente? precisas de mais o que pra entender que nada funciona do jeito que a gente quer. aquela menina pode parecer burra mas pode estar vivendo feliz. para de especular. olha só, ela virou poesia. termina de escrever o que queres pro teu coração pulsar mais calmo. vai devagar. tens outras coisas pra se importar. parece meio bobo eu sei. nunca dá pra confiar no que se escreve. a linguagem é uma coisa difícil. complicado. tanto a, e, i, o, u. que besteira tudo isso. te deu vontade de riscar tudo que foi escrito até aqui. boba. não é perda de tempo se expressar. querias ficar calma não é mesmo? te presenteio com tua mão esquerda que gasta essa tinta. formas as letras e tens as palavras. agora uma frase. um ponto. mais outro ponto, e agora outra vírgula. fiz certo? fecha a porta, diz a tua mãe. teu dia finalmente tá acabando. e o espaço pra escrever também. surgiu aquela dúvida que te martela todos os dias: quanto tempo eu tenho até que morra? coças o olho esquerdo. um cílio torto que te incomoda. tocando a ponta saliente da unha do mindinho. a do pé, não a da mão. sinal de ansiedade. tais quase desistindo, né? tudo bem, falta pouco. vais poder se sentir vitoriosa e aliviada. pensasse naquela boca. esquece. nunca mostra isso pra ninguém. promete. a ansiedade aumentou um pouco. os olhos piscam cada vez menos. concentra. vai valer a pena esse tempo perdido? ao menos tais guardando todas as lembranças boas de tempos sombrios. que linda a caneta em ação. ainda não acabei de expurgar. você também não.
sobre tudo que senti em três páginas datilografadas.
solenn fresnay Mar 2012
Je ne sais plus quel jour nous sommes
J'ai peur du temps qui passe, qu'il s'en aille et me laisse, toute seule et toute bleue, la corde au cou, pendue au cerisier, du gravier plein la bouche
Ce n'est pas moi la folle mais bien toi et juste toi
Écoute mon cri
Compare-le à ton silence, à tes mensonges
C’est bon, tellement bon, d’écrire sur ta musique
J’ai peur de perdre la tête
JE VAIS PERDRE LA TETE
Il y a Kerouac, ses mots, tes mots et encore Kerouac
Il y a l’espoir, aussi
L’espoir sur ta musique
J’écris à en perdre la tête
JE VAIS PERDRE LA TETE
Mais cela ne m’appartient plus, tu ne m’appartiens plus et je voudrais tant m’endormir dans tes bras sur mon sofa rouge
M’endormir avec toi, m’endormir dans tes bras et juste, s’il te plaît, que ton prochain appel soit celui qui m’avertira de ta mort.
Personne ne peut comprendre
Qu’il ne comprend rien
Je ne me sens pas très bien ce soir
J’écris, mais je n’ai pas la tête suffisamment hors de mon corps
Je n’attends plus rien
Ne m’attends plus à rien
Je voudrais que ça s’arrête
Çà va s’arrêter
Je ne savais pas
Je n’avais pas compris
Je vais me faire cuire du riz
Je voudrais disparaître maintenant
Fais-moi disparaître
Car tout à jamais t’appartiendra
Y compris mon cadavre dans le fossé.

Ce n'est pas moi la folle mais toi et juste toi
Désolée d'avoir dû te couper la tête.

Maintenant que le trou s'est refermé
Que le vide s'est rempli
Je me tais pour toujours.

Je ne me sens vraiment pas bien
J’écris sans exister, à me tapoter le thymus dans un vide noirâtre et purulent
Mais ça va aller
Bien sûr que ça va aller
Je suis bien plus forte que le néant.

Laisse- moi disparaître.
Tant que mon pauvre cœur, encor plein de jeunesse,
A ses illusions n'aura pas dit adieu,
Je voudrais m'en tenir à l'antique sagesse,
Qui du sobre Épicure a fait un demi-dieu
Je voudrais vivre, aimer, m'accoutumer aux hommes
Chercher un peu de joie et n'y pas trop compter,
Faire ce qu'on a fait, être ce que nous sommes,
Et regarder le ciel sans m'en inquiéter.

Je ne puis ; - malgré moi l'infini me tourmente.
Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ;
Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante
De ne pas le comprendre et pourtant de le voir.
Qu'est-ce donc que ce monde, et qu'y venons-nous faire,
Si pour qu'on vive en paix, il faut voiler les cieux ?
Passer comme un troupeau les yeux fixés à terre,
Et renier le reste, est-ce donc être heureux ?
Non, c'est cesser d'être homme et dégrader son âme.
Dans la création le hasard m'a jeté ;
Heureux ou malheureux, je suis né d'une femme,
Et je ne puis m'enfuir hors de l'humanité.

Que faire donc ? « Jouis, dit la raison païenne ;
Jouis et meurs ; les dieux ne songent qu'à dormir.
- Espère seulement, répond la foi chrétienne ;
Le ciel veille sans cesse, et tu ne peux mourir. »
Entre ces deux chemins j'hésite et je m'arrête.
Je voudrais, à l'écart, suivre un plus doux sentier.
Il n'en existe pas, dit une voix secrète ;
En présence du ciel, il faut croire ou nier.
Je le pense en effet ; les âmes tourmentées
Dans l'un et l'autre excès se jettent tour à tour,
Mais les indifférents ne sont que des athées ;
Ils ne dormiraient plus s'ils doutaient un seul jour.
Je me résigne donc, et, puisque la matière
Me laisse dans le cœur un désir plein d'effroi,
Mes genoux fléchiront ; je veux croire et j'espère.
Que vais-je devenir, et que veut-on de moi ?
Me voilà dans les mains d'un Dieu plus redoutable
Que ne sont à la fois tous les maux d'ici-bas ;
Me voilà seul, errant, fragile et misérable,
Sous les yeux d'un témoin qui ne me quitte pas.
Il m'observer il me suit. Si mon cœur bat trop vite,
J'offense sa grandeur et sa divinité.
Un gouffre est sous mes pas si je m'y précipite,
Pour expier une heure il faut l'éternité.
Mon juge est un bourreau qui trompe sa victime.
Pour moi, tout devient piège et tout change de nom
L'amour est un péché, le bonheur est un crime,
Et l'œuvre des sept jours n'est que tentation
Je ne garde plus rien de la nature humaine ;
Il n'existe pour moi ni vertu ni remord .
J'attends la récompense et j'évite la peine ;
Mon seul guide est la peur, et mon seul but, la mort
On me dit cependant qu'une joie infinie
Attend quelques élus. - Où sont-ils, ces heureux ?
Si vous m'avez trompé, me rendrez-vous la vie ?
Si vous m'avez dit vrai, m'ouvrirez-vous les cieux ?
Hélas ! ce beau pays dont parlaient vos prophètes,
S'il existe là-haut, ce doit être un désert
Vous les voulez trop purs, les heureux que vous faites,
Et quand leur joie arrive, ils en ont trop souffert.
Je suis seulement homme, et ne veux pas moins être,
Ni tenter davantage. - À quoi donc m'arrêter ?
Puisque je ne puis croire aux promesses du prêtre,
Est-ce l'indifférent que je vais consulter ?

Si mon cœur, fatigué du rêve qui l'obsède,
À la réalité revient pour s'assouvir,
Au fond des vains plaisirs que j'appelle à mon aide
Je trouve un tel dégoût, que je me sens mourir
Aux jours même où parfois la pensée est impie,
Où l'on voudrait nier pour cesser de douter,
Quand je posséderais tout ce qu'en cette vie
Dans ses vastes désirs l'homme peut convoiter ;
Donnez-moi le pouvoir, la santé, la richesse,
L'amour même, l'amour, le seul bien d'ici-bas !
Que la blonde Astarté, qu'idolâtrait la Grèce,
De ses îles d'azur sorte en m'ouvrant les bras ;
Quand je pourrais saisir dans le sein de la terre
Les secrets éléments de sa fécondité,
Transformer à mon gré la vivace matière
Et créer pour moi seul une unique beauté ;
Quand Horace, Lucrèce et le vieil Épicure,
Assis à mes côtés m'appelleraient heureux
Et quand ces grands amants de l'antique nature
Me chanteraient la joie et le mépris des dieux,
Je leur dirais à tous : « Quoi que nous puissions faire,
Je souffre, il est trop **** ; le monde s'est fait vieux
Une immense espérance a traversé la terre ;
Malgré nous vers le ciel il faut lever les yeux ! »
Que me reste-t-il donc ? Ma raison révoltée
Essaye en vain de croire et mon cœur de douter
De chrétien m'épouvante, et ce que dit l'athée,
En dépit de mes sens, je ne puis l'écouter.
Les vrais religieux me trouveront impie,
Et les indifférents me croiront insensé.
À qui m'adresserai-je, et quelle voix amie
Consolera ce cœur que le doute a blessé ?

Il existe, dit-on, une philosophie
Qui nous explique tout sans révélation,
Et qui peut nous guider à travers cette vie
Entre l'indifférence et la religion.
J'y consens. - Où sont-ils, ces faiseurs de systèmes,
Qui savent, sans la foi, trouver la vérité,
Sophistes impuissants qui ne croient qu'en eux-mêmes ?
Quels sont leurs arguments et leur autorité ?
L'un me montre ici-bas deux principes en guerre,
Qui, vaincus tour à tour, sont tous deux immortels ;
L'autre découvre au ****, dans le ciel solitaire,
Un inutile Dieu qui ne veut pas d'autels.
Je vois rêver Platon et penser Aristote ;
J'écoute, j'applaudis, et poursuis mon chemin
Sous les rois absolus je trouve un Dieu despote ;
On nous parle aujourd'hui d'un Dieu républicains.
Pythagore et Leibniz transfigurent mon être.
Descartes m'abandonne au sein des tourbillons.
Montaigne s'examine, et ne peut se connaître.
Pascal fuit en tremblant ses propres visions.
Pyrrhon me rend aveugle, et Zénon insensible.
Voltaire jette à bas tout ce qu'il voit debout
Spinoza, fatigué de tenter l'impossible,
Cherchant en vain son Dieu, croit le trouver partout.
Pour le sophiste anglais l'homme est une machine.
Enfin sort des brouillards un rhéteur allemand
Qui, du philosophisme achevant la ruine,
Déclare le ciel vide, et conclut au néant.

Voilà donc les débris de l'humaine science !
Et, depuis cinq mille ans qu'on a toujours douté,
Après tant de fatigue et de persévérance,
C'est là le dernier mot qui nous en est rester
Ah ! pauvres insensés, misérables cervelles,
Qui de tant de façons avez tout expliqué,
Pour aller jusqu'aux cieux il vous fallait des ailes ;
Vous aviez le désir, la foi vous a manqué.
Je vous plains ; votre orgueil part d'une âme blesses,
Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli
Et vous la connaissiez, cette amère pensée
Qui fait frissonner l'homme en voyant l'infini.
Eh bien, prions ensemble,-abjurons la misère
De vos calculs d'enfants, de tant de vains travaux !
Maintenant que vos corps sont réduits en poussière
J'irai m'agenouiller pour vous sur vos tombeaux.
Venez, rhéteurs païens, maîtres de la science,
Chrétiens des temps passés et rêveurs d'aujourd'hui ;
Croyez-moi' la prière est un cri d'espérance !
Pour que Dieu nous réponde, adressons-nous à lui,
Il est juste, il est bon ; sans doute il vous pardonne.
Tous vous avez souffert, le reste est oublié.
Si le ciel est désert, nous n'offensons personne ;
Si quelqu'un nous entend, qu'il nous prenne en pitié !

Ô toi que nul n'a pu connaître,
Et n'a renié sans mentir,
Réponds-moi, toi qui m'as fait naître,
Et demain me feras mourir !

Puisque tu te laisses comprendre,
Pourquoi fais-tu douter de toi ?
Quel triste plaisir peux-tu prendre
À tenter notre bonne foi ?

Dès que l'homme lève la tête,
Il croit t'entrevoir dans les cieux ;
La création, sa conquête,
N'est qu'un vaste temple à ses yeux.

Dès qu'il redescend en lui-même,
Il l'y trouve ; tu vis en lui.
S'il souffre, s'il pleure, s'il aime,
C'est son Dieu qui le veut ainsi.

De la plus noble intelligence
La plus sublime ambition
Est de prouver ton existence,
Et de faire épeler ton nom.

De quelque façon qu'on t'appelle,
Brahma, Jupiter ou Jésus,
Vérité, Justice éternelle,
Vers toi tous les bras sont tendus.

Le dernier des fils de la terre
Te rend grâces du fond du coeur,
Dès qu'il se mêle à sa misère
Une apparence de bonheur.

Le monde entier te glorifie :
L'oiseau te chante sur son nid ;
Et pour une goutte de pluie
Des milliers d'êtres t'ont béni.

Tu n'as rien fait qu'on ne l'admire ;
Rien de toi n'est perdu pour nous ;
Tout prie, et tu ne peux sourire
Que nous ne tombions à genoux.

Pourquoi donc, ô Maître suprême,
As-tu créé le mal si grand,
Que la raison, la vertu même
S'épouvantent en le voyant ?

Lorsque tant de choses sur terre
Proclament la Divinité,
Et semblent attester d'un père
L'amour, la force et la bonté,

Comment, sous la sainte lumière,
Voit-on des actes si hideux,
Qu'ils font expirer la prière
Sur les lèvres du malheureux ?

Pourquoi, dans ton oeuvre céleste,
Tant d'éléments si peu d'accord ?
À quoi bon le crime et la peste ?
Ô Dieu juste ! pourquoi la mort ?

Ta pitié dut être profonde
Lorsqu'avec ses biens et ses maux,
Cet admirable et pauvre monde
Sortit en pleurant du chaos !

Puisque tu voulais le soumettre
Aux douleurs dont il est rempli,
Tu n'aurais pas dû lui permettre
De t'entrevoir dans l'infini.

Pourquoi laisser notre misère
Rêver et deviner un Dieu ?
Le doute a désolé la terre ;
Nous en voyons trop ou trop peu.

Si ta chétive créature
Est indigne de t'approcher,
Il fallait laisser la nature
T'envelopper et te cacher.

Il te resterait ta puissance,
Et nous en sentirions les coups ;
Mais le repos et l'ignorance
Auraient rendu nos maux plus doux.

Si la souffrance et la prière
N'atteignent pas ta majesté,
Garde ta grandeur solitaire,
Ferme à jamais l'immensité.

Mais si nos angoisses mortelles
Jusqu'à toi peuvent parvenir ;
Si, dans les plaines éternelles,
Parfois tu nous entends gémir,

Brise cette voûte profonde
Qui couvre la création ;
Soulève les voiles du monde,
Et montre-toi, Dieu juste et bon !

Tu n'apercevras sur la terre
Qu'un ardent amour de la foi,
Et l'humanité tout entière
Se prosternera devant toi.

Les larmes qui l'ont épuisée
Et qui ruissellent de ses yeux,
Comme une légère rosée
S'évanouiront dans les cieux.

Tu n'entendras que tes louanges,
Qu'un concert de joie et d'amour
Pareil à celui dont tes anges
Remplissent l'éternel séjour ;

Et dans cet hosanna suprême,
Tu verras, au bruit de nos chants,
S'enfuir le doute et le blasphème,
Tandis que la Mort elle-même
Y joindra ses derniers accents.
Es la tierra de Soria árida y fría.
Por las colinas y las sierras calvas,
verdes pradillos, cerros cenicientos,
la primavera pasa
dejando entre las hierbas olorosas
sus diminutas margaritas blancas.   La tierra no revive, el campo sueña.
Al empezar abril está nevada
la espalda del Moncayo;
el caminante lleva en su bufanda
envueltos cuello y boca, y los pastores
pasan cubiertos con sus luengas capas.  Las tierras labrantías,
como retazos de estameñas pardas,
el huertecillo, el abejar, los trozos
de verde obscuro en que el merino pasta,
entre plomizos peñascales, siembran
el sueño alegre de infantil Arcadia.En los chopos lejanos del camino,
parecen humear las yertas ramas
como un glauco vapor -las nuevas hojas-
y en las quiebras de valles y barrancas
blanquean los zarzales florecidos,
y brotan las violetas perfumadas.Es el campo undulado, y los caminos
ya ocultan los viajeros que cabalgan
en pardos borriquillos,
ya al fondo de la tarde arrebolada
elevan las plebeyas figurillas,
que el lienzo de oro del ocaso manchan.Mas si trepáis a un cerro y veis el campo
desde los picos donde habita el águila,
son tornasoles de carmín y acero,
llanos plomizos, lomas plateadas,
circuidos por montes de violeta,
con las cumbres de nieve sonrosado.¡Las figuras del campo sobre el cielo!Dos lentos bueyes aran
en un alcor, cuando el otoño empieza,
y entre las negras testas doblegadas
bajo el pesado yugo,
pende un cesto de juncos y retama,
que es la cuna de un niño;y tras la yunta marcha
un hombre que se inclina hacia la tierra,
y una mujer que en las abiertas zanjas
arroja la semilla.Bajo una nube de carmín y llama,
en el oro fluido y verdinoso
del poniente, las sombras se agigantan.La nieve. En el mesón al campo abierto
se ve el hogar donde la leña humea
y la olla al hervir borbollonea.El cierzo corre por el campo yerto,
alborotando en blancos torbellinos
la nieve silenciosa.La nieve sobre el campo y los caminos,
cayendo está como sobre una fosa.Un viejo acurrucado tiembla y tose
cerca del fuego; su mechón de lana
la vieja hila, y una niña cose
verde ribete a su estameña grana.Padres los viejos son de un arriero
que caminó sobre la blanca tierra,
y una noche perdió ruta y sendero,
y se enterró en las nieves de la sierra.En torno al fuego hay un lugar vacío
y en la frente del viejo, de hosco ceño,
como un tachón sombrío
-tal el golpe de un hacha sobre un leño-.
La vieja mira al campo, cual si oyera
pasos sobre la nieve. Nadie pasa.Desierta la vecina carretera,
desierto el campo en torno de la casa.La niña piensa que en los verdes prados
ha de correr con otras doncellitas
en los días azules y dorados,
cuando crecen las blancas margaritas.  ¡Soria fría, Soria pura,
cabeza de Extremadura,
con su castillo guerrero
arruinado, sobre el Duero;
con sus murallas roídas
y sus casas denegridas!   ¡Muerta ciudad de señores
soldados o cazadores;
de portales con escudos
de cien linajes hidalgos,
y de famélicos galgos,
de galgos flacos y agudos,
que pululan
por las sórdidas callejas,
y a la medianoche ululan,
cuando graznan las cornejas!   ¡Soria fría!  La campana
de la Audiencia da la una.
Soria, ciudad castellana
¡tan bella! bajo la luna.¡Colinas plateadas,
grises alcores, cárdenas roquedas
por donde traza el Duero
su curva de ballesta
en torno a Soria, obscuros encinares,
ariscos pedregales, calvas sierras,
caminos blancos y álamos del río,
tardes de Soria, mística y guerrera,
hoy siento por vosotros, en el fondo
del corazón, tristeza,
tristeza que es amor! ¡Campos de Soria
donde parece que las rocas sueñan,
conmigo vais! ¡Colinas plateadas,
grises alcores, cárdenas roquedas!...He vuelto a ver los álamos dorados,
álamos del camino en la ribera
del Duero, entre San Polo y San Saturio,
tras las murallas viejas
de Soria -barbacana
hacia Aragón, en castellana tierra-.Estos chopos del río, que acompañan
con el sonido de sus hojas secas
el son del agua, cuando el viento sopla,
tienen en sus cortezas
grabadas iniciales que son nombres
de enamorados, cifras que son fechas.¡Álamos del amor que ayer tuvisteis
de ruiseñores vuestras ramas llenas;
álamos que seréis mañana liras
del viento perfumado en primavera;
álamos del amor cerca del agua
que corre y pasa y sueña,
álamos de las márgenes del Duero,
conmigo vais, mi corazón os lleva!¡Oh, sí!  Conmigo vais, campos de Soria,
tardes tranquilas, montes de violeta,
alamedas del río, verde sueño
del suelo gris y de la parda tierra,
agria melancolía
de la ciudad decrépita.Me habéis llegado al alma,
¿o acaso estabais en el fondo de ella?¡Gentes del alto llano numantino
que a Dios guardáis como cristianas viejas,
que el sol de España os llene
de alegría, de luz y de riqueza!
Un tout petit enfant s'en allait à l'école.
On avait dit : Allez !... il tâchait d'obéir ;
Mais son livre était lourd, il ne pouvait courir.
Il pleure et suit des yeux une abeille qui vole.

« Abeille, lui dit-il, voulez-vous me parler ?
Moi, je vais à l'école : il faut apprendre à lire ;
Mais le maître est tout noir, et je n'ose pas rire :
Voulez-vous rire, abeille, et m'apprendre à voler ? »

« Non, dit-elle ; j'arrive et je suis très pressée.
J'avais froid ; l'aquilon m'a longtemps oppressée :
Enfin, j'ai vu les fleurs, je redescends du ciel,
Et je vais commencer mon doux rayon de miel.
Voyez ! j'en ai déjà puisé dans quatre roses ;
Avant une heure encor nous en aurons d'écloses.
Vite, vite à la ruche ! on ne rit pas toujours :
C'est pour faire le miel qu'on nous rends les beaux jours. »

Elle fuit et se perd sur la route embaumée.
Le frais lilas sortait d'un vieux mur entr'ouvert ;
Il saluait l'aurore, et l'aurore charmée
Se montrait sans nuage et riait de l'hiver.

Une hirondelle passe : elle effleure la joue
Du petit nonchalant qui s'attriste et qui joue.
Et dans l'air suspendue, en redoublant sa voix,
Fait tressaillir l'écho qui dort au fond des bois.

« Oh ! bonjour ! dit l'enfant, qui se souvenait d'elle ;
Je t'ai vue à l'automne ; oh ! bonjour, hirondelle.
Viens ! tu portais bonheur à ma maison, et moi
Je voudrais du bonheur. Veux-tu m'en donner, toi ?
Jouons. » - « Je le voudrais, répond la voyageuse,
Car je respire à peine, et je me sens joyeuse.
Mais j'ai beaucoup d'amis qui doutent du printemps ;
Ils rêveraient ma mort si je tardais longtemps.
Non, je ne puis jouer. Pour finir leur souffrance,
J'emporte un brin de mousse en signe d'espérance.
Nous allons relever nos palais dégarnis :
L'herbe croît, c'est l'instant des amours et des nids.
J'ai tout vu. Maintenant, fidèle messagère,
Je vais chercher mes soeurs, là-bas, sur le chemin.
Ainsi que nous, enfant, la vie est passagère,
Il faut en profiler. Je me sauve... À demain ! »

L'enfant reste muet ; et, la tête baissée,
Rêve et compte ses pas, pour tromper son ennui,
Quand le livre importun, dont sa main est lassée,
Rompt ses fragiles noeuds, et tombe auprès de lui.

Un dogue l'observait du seuil de sa demeure.
Stentor, gardien sévère et prudent à la fois,
De peur de l'effrayer retient sa grosse voix.
Hélas ! peut-on crier contre un enfant qui pleure ?
« Bon dogue, voulez-vous que je m'approche un peu,
Dit l'écolier plaintif ? Je n'aime pas mon livre ;
Voyez ! ma main est rouge, il en est cause. Au jeu
Rien ne fatigue, on rit ; et moi je voudrais vivre
Sans aller à l'école, où l'on tremble toujours ;
Je m'en plains tous les soirs, et j'y vais tous les jours ;
J'en suis très mécontent. Je n'aime aucune affaire.
Le sort des chiens me plaît, car ils n'ont rien à faire. »

« Écolier ! voyez-vous ce laboureur aux champs ?
Eh bien ! ce laboureur, dit Stentor, c'est mon maître.
Il est très vigilant ; je le suis plus, peut-être.
Il dort la nuit, et moi j'écarte les méchants.
J'éveille aussi ce boeuf qui, d'un pied lent, mais ferme,
Va creuser les sillons quand je garde la ferme.
Pour vous même on travaille ; et, grâce à vos brebis,
Votre mère, en chantant, vous file des habits.
Par le travail tout plaît, tout s'unit, tout s'arrange. »

« Allez donc à l'école ; allez, mon petit ange !
Les chiens ne lisent pas, mais la chaîne est pour eux :
L'ignorance toujours mène à la servitude.
L'homme est fin, l'homme est sage, il nous défend l'étude,
« Enfant, vous serez homme, et vous serez heureux ;
Les chiens vous serviront. » L'enfant l'écouta dire,
Et même il le baisa.
Son livre était moins lourd.
En quittant le bon dogue, il pense, il marche, il court.
L'espoir d'être homme un jour lui ramène un sourire.
À l'école, un peu ****, il arrive gaîment,
Et dans le mois des fruits il lisait couramment.
Eslam Dabank Jul 2021
Heaven, O, Heaven, is the path to you through intentions or artifacts?
They are hallowing the moves, the writings but not the heart's acts.
Heaven you are not close in a place like this,
They "follow" the man to achieve, but all they do is miss.
They miss God and make out of people a bliss.
Compensating for the void with the material, marching to the abyss,
A "renaissance" they claim, while we here the truth reminisce.

Mon coeur est confus, J'ai le cœur en aller-retour,
Quand je vais trouver enfin l'essentiel? Ici, je suis secoué,
c'est possible? Suis-je le seul esprit qui ne soit pas doué?
ou la verite est-elle, quelque part, écroué?
Repondez-moi, est la vérité dans l'oubli ou dans un carrousel?
la vérité, je vais, avec mon cœur, avec vous, me renouer.

It is the silence of the truth, that makes the sound of lies loud,
It is the paralysis of rationality that leaves peace unfound.
It is the loud not that rational that guides the crowd.
It never was what they vowed.  

You are a "master" that is creating a disaster-piece

It goes from one hand to another, the cross,
Throwing it from one hand to another, with no loss.
Selling angels and demons, sending to heavens and hell fires,
But O, the lives are not a coin you toss.

Je ne vais pas donner ma langue au chat
Le salut est entre les mains des gens, cette fois.
Ce n'est plus pas entre vos mains, Monsieur.
Aujourd'hui, le chat ne mangera pas ma voix.
la liberté est un choix.

I despise myself for not being the obedient you could cherish.
Shall I follow or shall I purge out the poison and perish?
If I am gone, my writing will be there in the dark, garish.

Actually, you are a "master" that created two disaster-pieces;
A corrupt generation, and me; the one whom you, despises.

I am glad I am enslaved to no one, but my "rotten" thoughts.
I lost my home; my peace. Today, I cannot connect the dots.
Tomorrow, you will be the first to take a sip from my tea,
When I sew a better reality with my weary knots.
My home; peacefulness, is given away to the kids,
To the cats, to the birds and clean pots.
Call me by my name, when he applauds.
I

Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.

Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie,
L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil,
Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ?
D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?
Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ;
Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ;
Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais.
Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre
Se mit à palpiter, à respirer, à vivre,
Une église des champs, que le lierre verdit,
Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit :
Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte.
- Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;
Et le doux pré fleuri m'a dit : - Donne-le-moi.
La mer, en le voyant frémir, m'a dit : - Pourquoi
Ne pas me le jeter, puisque c'est une voile !
- C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile.
- Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands vents.
Et les oiseaux m'ont dit : - Vas-tu pas aux vivants
Offrir ce livre, éclos si **** de leurs querelles ?
Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -
Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds !
Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons,
Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ;
Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ;
Ni l'église où le temps fait tourner son compas ;
Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,
L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe,
Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la tombe.

II

Autrefois, quand septembre en larmes revenait,
Je partais, je quittais tout ce qui me connaît,
Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne !
J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne,
Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,
Sachant bien que j'irais où je devais aller ;
Hélas ! je n'aurais pu même dire : Je souffre !
Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,
Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,
J'ignorais, je marchais devant moi, j'arrivais.
Ô souvenirs ! ô forme horrible des collines !
Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines,
Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir
Avec l'avidité morne du désespoir ;
Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ;
Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise,
L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ;
Les arbres murmuraient : C'est le père qui vient !
Les ronces écartaient leurs branches desséchées ;
Je marchais à travers les humbles croix penchées,
Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ;
Et je m'agenouillais au milieu des rameaux
Sur la pierre qu'on voit blanche dans la verdure.
Pourquoi donc dormais-tu d'une façon si dure
Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?

Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,
Et disaient : Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?
Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,
Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,
Tout avait disparu que j'étais encor là.
J'étais là, suppliant celui qui nous exauce ;
J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,
Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux,
Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;
J'effeuillais de la sauge et de la clématite ;
Je me la rappelais quand elle était petite,
Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,
Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,
Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ;
Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,
Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,
Et par moments, ô Dieu, je voyais, à travers
La pierre du tombeau, comme une lueur d'âme !

Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclame
Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,
Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,
Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte,
Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma faute
Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,
Je ne suis pas allé prier sur son tombeau !

III

Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre
Que je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,
Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,
La nuit, que je voyais lentement approcher,
Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,
Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,
Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur !

Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur,
Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ?
A quelle horloge d'ombre as-tu compté les heures ?
As-tu sans bruit parfois poussé l'autre endormi ?
Et t'es-tu, m'attendant, réveillée à demi ?
T'es-tu, pâle, accoudée à l'obscure fenêtre
De l'infini, cherchant dans l'ombre à reconnaître
Un passant, à travers le noir cercueil mal joint,
Attentive, écoutant si tu n'entendais point
Quelqu'un marcher vers toi dans l'éternité sombre ?
Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre,
En disant : Qu'est-ce donc ? mon père ne vient pas !
Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ?

Que de fois j'ai choisi, tout mouillés de rosée,
Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée !
Que de fois j'ai cueilli de l'aubépine en fleur !
Que de fois j'ai, là-bas, cherché la tour d'Harfleur,
Murmurant : C'est demain que je pars ! et, stupide,
Je calculais le vent et la voile rapide,
Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais : Tout fuit !
Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !
Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,
J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendre
Pour en charger quelqu'un qui passerait par là !

Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l'appela ;
Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ?
Où serait donc le mal quand de l'ombre mortelle
L'amour violerait deux fois le noir secret,
Et quand, ce qu'un dieu fit, un père le ferait ?

IV

Que ce livre, du moins, obscur message, arrive,
Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive !
Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !
Qu'il entre en ce sépulcre où sont entrés un jour
Le baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée,
Et le rire adoré de la fraîche épousée,
Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !
Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,
Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure,
Le rêve dont on sent l'aile qui nous effleure !
Qu'elle dise : Quelqu'un est là ; j'entends du bruit !
Qu'il soit comme le pas de mon âme en sa nuit !

Ce livre, légion tournoyante et sans nombre
D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre,
Ce vol de souvenirs fuyant à l'horizon,
Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison,
Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace !
Que ce fauve océan qui me parle à voix basse,
Lui soit clément, l'épargne et le laisse passer !
Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,
Et jusqu'au froid caveau fidèlement apporte
Ce don mystérieux de l'absent à la morte !

Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,
Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,
Dans ces chants murmurés comme un épithalame
Pendant que vous tourniez les pages de mon âme,
Puisque j'ai, dans ce livre, enregistré mes jours,
Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds,
Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;
Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,
Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;
Puisque je sens le vent de l'infini souffler
Sur ce livre qu'emplit l'orage et le mystère ;
Puisque j'ai versé là toutes vos ombres, terre,
Humanité, douleur, dont je suis le passant ;
Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,
J'ai fait l'âcre parfum de ces versets funèbres,
Va-t'en, livre, à l'azur, à travers les ténèbres !
Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit !
Oui, qu'il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit,
Comme une feuille d'arbre ou comme une âme d'homme !
Qu'il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme !
Qu'il tombe au plus profond du sépulcre hagard,
A côté d'elle, ô mort ! et que là, le regard,
Près de l'ange qui dort, lumineux et sublime,
Le voie épanoui, sombre fleur de l'abîme !

V

Ô doux commencements d'azur qui me trompiez,
Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !
J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe,
Un de ceux qui se font écouter de la tombe,
Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls,
Remuer lentement les plis noirs des linceuls,
Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres,
Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,
La vague et la nuée, et devient une voix
De la nature, ainsi que la rumeur des bois.
Car voilà, n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années,
Que je marche au milieu des croix infortunées,
Échevelé parmi les ifs et les cyprès,
L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près,
Et que je vais, courbé sur le cercueil austère,
Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre
Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort,
Le squelette qui rit, le squelette qui mord,
Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,
Et les os des genoux qui savent des prières !

Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le fond.
Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond,
J'ai voulu le savoir. J'ai dit : Que faut-il croire ?
J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire,
L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur,
Et l'amour, et la vie, et l'âme, - fossoyeur.

Qu'ai-je appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ;
J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre.
Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot : Toujours ?
J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,
Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine.
Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ?
Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois,
Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois,
Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille,
Tenant la main petite et blanche de sa fille,
Et qui, joyeux, laissant luire le firmament,
Laissant l'enfant parler, se sentait lentement
Emplir de cet azur et de cette innocence !

Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense,
J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord.
Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,
Cette visite brusque et terrible de l'ombre.
Tu passes en laissant le vide et le décombre,
Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas.
Un tombeau fut dès lors le but de tous mes pas.

VI

Je ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine
Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ;
Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis,
Pareil à la laveuse assise au bord du puits,
Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ;
Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ;
La hauteNotre-Dame à présent, qui me luit,
C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit,
Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ;
Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ;
Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,
Toute l'ombre me crie : Horeb, Cédron, Balbeck !
Et, si je pars, m'arrête à la première lieue,
Et me dit: Tourne-toi vers l'immensité bleue !
Et me dit : Les chemins où tu marchais sont clos.
Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots !
A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?
Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?
Où vas-tu de la sorte et machinalement ?
Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément !
Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !
Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;
Cherche au moins la poussière immense, si tu veux
Mêler de la poussière à tes sombres cheveux,
Et regarde, en dehors de ton propre martyre,
Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire !
Sois tout à ces soleils où tu remonteras !
Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,
Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries !
Revois-y refleurir tes aurores flétries ;
Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout.
Penche-toi sur l'énigme où l'être se dissout,
Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe,
Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !

Mais mon coeur toujours saigne et du même côté.
C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité,
Veulent distraire une âme et calmer un atome.
Tout l'éblouissement des lumières du dôme
M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau
Me parler, me montrer l'universel tombeau,
Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ;
J'écoute, et je reviens à la douce endormie.

VII

Des fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si je pouvais
Aller semer des lys sur ces deux froids chevets !
Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle !
Les fleurs sont l'or, l'azur, l'émeraude, l'opale !
Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;
Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher
Par leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !
Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes,
Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,
Puisqu'il nous fait lâcher ce qu'on croyait tenir,
Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde,
Sur la première porte en scelle une seconde,
Et, sur le père triste et sur l'enfant qui dort,
Ferme l'exil après avoir fermé la mort,
Puisqu'il est impossible à présent que je jette
Même un brin de bruyère à sa fosse muette,
C'est bien le moins qu'elle ait mon âme, n'est-ce pas ?
Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !
Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle !
Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !

Prends ce livre ; et dis-toi : Ceci vient du vivant
Que nous avons laissé derrière nous, rêvant.
Prends. Et, quoique de ****, reconnais ma voix, âme !
Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;
Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ;
Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi.
Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !
Qu'entre tes vagues mains il devienne fantôme !
Qu'il blanchisse, pareil à l'aube qui pâlit,
A mesure que l'oeil de mon ange le lit,
Et qu'il s'évanouisse, et flotte, et disparaisse,
Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souffle errant caresse,
Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,
Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,
Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,
Chaque page s'en aille en étoiles dans l'ombre !

VIII

Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,
Soit que notre âme plane au vent des visions,
Soit qu'elle se cramponne à l'argile natale,
Toujours nous arrivons à ta grotte fatale,
Gethsémani ! qu'éclaire une vague lueur !
Ô rocher de l'étrange et funèbre sueur !
Cave où l'esprit combat le destin ! ouverture
Sur les profonds effrois de la sombre nature !
Antre d'où le lion sort rêveur, en voyant
Quelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,
La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée !
Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble vallée
D'où nous apercevons nos ans fuyants et courts,
Nos propres pas marqués dans la fange des jours,
L'échelle où le mal pèse et monte, spectre louche,
L'âpre frémissement de la palme farouche,
Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés,
Et les frissons aux fronts des anges effarés !

Toujours nous arrivons à cette solitude,
Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude !

Paix à l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez !
Êtres, groupes confus lentement transformés !
Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !
Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,
Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids,
Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !
Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse !
Silence sur la grande horreur religieuse,
Sur l'océan qui lutte et qui ronge son mors,
Et sur l'apaisement insondable des morts !
Paix à l'obscurité muette et redoutée,
Paix au doute effrayant, à l'immense ombre athée,
A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu,
Fourmillement de tout, solitude de Dieu !
Ô générations aux brumeuses haleines,
Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !
Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !
Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés !
Tout est religio
LDuler Dec 2012
ok so here is what we are going to do
i'm going to get a bout de souffle
what was i gonna do..
one thing getting to nether still need you
are you all here
one thing getting getting to noter
288 guitars 
i've been hoping  don't get much dumber 
and getting to noter
this movie is not yet rated
i'm kind of trying to decide
i will send an email to your parents
so… just off the bat 
your parents are not ok with that 
kind of thing
she was out there interviewing her?
right there… have you seen that? ok good
movie theater to hide
c'est rare
reste avec moi
ciao petite fiiiille
elle est la bas je crois
vous parlez français? yes
attention ma petite fille on ne plaisante pas avec la police parisienne
you think i'm lying? you are
i didn't see you
you don't believe me
bonjour mignonne
qu'es ce qu'il dise
les flics me recherche
parle le moi quoi? ca alors
tu es marie
c'est trop **** maintenant d'avoir peur
bonsoir madame
il faut absolument que je trouve antonio
accelere minouche
il est alle a monpellier
why don't you smile
it would certainly surprise me
sourrrit sourrrit
je pense a quelque chose?
je ne sais pas
je voulais être seule
c'est finis
tu m'emmene au champs elysee
au revoir 
tentez votre chance
un cafe alors
moi je peux pas partir
et puisque je suis méchante avec toi c'est la preuve que je suis pas amoureuse de toi
ahh c'est trop complique
j'ai envie de dormir
c'est vraiment dégueulasse
how would you relate
destroy the rules
young actors
....sommes seuls, cette certitude de nous-mêmes dans la sérénité de la solitude ne sont rien en comparaison du laisser-aller, du laisser-venir et laisser-parler qui se vit avec l'autre...
audition for the leading character
interesting combination
the criminal
just the edge of his frame
she seems innocent at the beginning
looking at his notes
just fyi i throw out someone
loving and desirable
playing off of that very consciously
you just not be working
archival stuff is on Facebook
c'est l'heure du gouter
de la glace au chocolat
working on your transcripts/ paper edits
that's probably not a smart thing to do
t'y va
Not this sense
that I don't know what the hell
a human girl is...
where’s the coast guard? 
just a spotlight gimme something
ca commence a 6h 
t'es cool
quickly
i smells like **** did you ****?
you are the love de ma vie
he talks like that he is french
she is like ze morning sun in ze...morning 
beautiful
ze temps is in ze essence
muaaah
is our classroom
i can sense the connection
the connection? 
the connection entre nous
so madame alezraa give me this much
i heard boss
he is not doing anything
to give me a kiss 
it's in the 1st tab
it's still there
you don't have to click
i can't save it, just stay with me
there is no word on this ****
i need the inspiration
you are my muse
c'est pour ca qu'ils sont si petit
small
je vais m'occuper de
the whole point of life is to rearrange it in a coherent running story
people don't talk in stories
cut each section
some sort of a story
nice
tu veux que je mette
ouai ok attends
elle est l'autre feuille
permien tu veux que je colle recolle decolle coupe recoupe decoupe
how do you feel about solving…I mean it's an interesting way to solve it…
〜flowed〜 nicely
it was sort of an ingenious solution
she's in the airplane, she's in the sofa
try to transition between the two subjects….where does your friend come from?
what it was like landing in New York, looking out the window...
the process of arriving
not really fair to say that
in the future, if you're going to try to tell a story…in their minds….what's the story she's going to be telling me?…..coming home
fill in the blanks
don't go shoot blind, that's the biggest mistake
does that make sense?
great!
wubwubwububwubbbbbwubwb
gloving is......flowing lights in sync with the♩music ♫
flowing in gloving is broken…
liquid
finger rolls
tutting
figure eight ∞
wubwubwubBAMwubwubwoosh
wave-like movement…basic thing….wrist in a motion
tutting is like the angles…. not um 〜flowing〜….like tetris
you want to more, rather than following
solid ⸪lights, ⸫single⸭ solid lights⸬
pink to green to orange to yellow to blue
advanced strobe, solid line of color [...] streak of purple
electronic, dustup, elector, house, trance…
you’ll probably never see anyone gloving to like, classical music ♬♪
my name is Henri Geneste and I'm a glover WUBwubwubwubbbWUBWUBAHHHwubwubWUBWUBWUB[ONE][TWO]WUBwubwub[THREE­]
putain c’est magnifique
je me demande si il fait ca la nuit, quand il arrive pas a dormir...
window thing, kind of dumped
either the ours magna or the I equals me squared²
like language, like art, there are rules
go out and break them, just mucking around
fix it, wanna make one, totally your creative decision
how awkward
a bout de souflle
totally revolutionary
ainrr
radical, argue truer, but it's jarring, that's one way to do it!
aware that they're there but not ⑈jarring⑇
close to wide…..there's a cut there but the eye can follow it
um i have to go...
bye henri!!!
bye!
bye man.
see ya monday!
the hair!! im gonna shave it this weekend
I've been to raves
is he, like, a straight-edge?
there's drugs…do you guys ALL go to raves?
how the audio?
looked cool, the rain in the background
DUHDUHDUH that's hard to do
a huge amount, i'm sorry but gloving without the music?
if he does drugs OR NOT, how he's enjoying it OR NOT, if it interferes with his studies OR NOT..
just FYI we were all young yesterday
two bodies
he's here cause he's not going, right?
are you interested?
oh i would be very interested
yeah i see what u mean
you could come with me….i could always take the bus
it'd be cool
moi elle sera belle
here we go!
woah
their audio visuals are not very HOT
hours per day?
1…2 hours a day
sometimes 30mins
mostly people, sometimes like little animals
mostly people
i look at their art a lot
really interesting style
environments
if i want to…how I see them in my head
stuff like that
usually kinda random
i pretty much self taught
mostly from practice
everyone draws…but i got serious about it, like very…6th grade
i don't like the idea of competitions
and mum drawing is like, something that's kinda important
a passion
not sure i would want to go into it as an industry
more than just art
for now im not really sure
alright
so our usual questions
eyeline! thank you
on the couch….at the end it was really weird
who was…sitting where?
where were you?
she didn't really even really look, she was too far away, she just kind of….looked
much…she might not have ever looked
with the eyeline…it was pretty steady, no jerky-herkys, there were several edits
forgive it cause there's enough change
you could follow it, you could see that time had shifted
the content demanded it
WOAH okay now i'm really curious
we could see it, but then it was on the something else
process the image
now we're trying to look at the art, now we need more time
arc? did u feel like there was an ◜arc◝?
umm yeah…..
how many hours a day do u draw?
try to make sensible out of that
is that they use 2 3 four…
uh...cut..i did….cut
the cutting itself is like a commentary on her
since i was little. when i was little
when i was little
but my parents, my family don't
hands and arms
collages, magazines
photography
big part of photography
San Francisco Art institute
graphic animation, we only had like 3 weeks
still lives, models we would draw them
we had like an exposition
the person my mom works with's husband
wanna do an artistic career
alright so
not the greatest projector ever
too much head    space    
a lot of nothing
it makes it a lot more interesting
i think it was okay in the video cause
what she was saying and stuff like that
fair enough but I don't agree
lost in this big sea of wall
you're totally forgiven
no questions
power of a well-placed microphone
fantastic
the beans!
alright
you guys are the wrong audience cause you all know each other's stories
good feedback
movin' on, okay
very frustrating
and now.....surfing! woohoo!!!!
30 loooooong minutes, it's a nightmare!
7 minutes
3 minutes
it's a 10th
there's something fascinating about listening to people…you can do it yourself later
bolinas, del mar, sometimes surface, livermore, ocean beach
......riding the waves…....man….....it's the best feeling
you're walking on water you know? that feeling…….i love the ocean
i love the water, after you get that perfect wave you just feel accomplished
that feeling…..is awesome
surfing, it's all about having fun..
you surf once, and….you know?
if you're a surfer, you have a love for the ocean
my, my grandpa always loved the beach, we would go there at two in the morning and just….
my grandpa died and he asked to be cremated, he wanted his ashes to go in the ocean, so we took his ashes out to the ocean
I remember walking out to the ocean with my dad, we threw his ashes into the ༇wind༅ above the ocean, and we looked down….
we want to get the pain!! and the sorrow! because we're vultures you know? we just zoom in to get his expression
little bit weird
i do, i like it
it's black and white
it's just a surfer, it's not movin', it's there…it's not always the same
sort of echoey
…the ocean, and so i remember my dad taking the….
too much archival? too much? not long enough? both.
there was sort of a disconnect at times
her story, you have to cut
when she says "CAT" i want to see a CAT, when she says "FIRETRUCK" i want to see a FIRETRUCK!!! i was like, okay, i  just went to school…
and now this?
or you see a woman that looks like a cat
it's hard, it's complicated, it's not given
so they just kind of ended
you guys im trying to help them
oh okay
hey you know what no no no you know what don't take any of this personally just be like oh okay
he's got a funny manner of speech
any thing else?
arlo says no
"it would not go well"
what IS the really great ending?
amazing feeling one can have…..
you feel like you own the ocean, like it's heaven on earth
this technique it's called killing your babies…i love that
uh what
he says "uh no no no this is a 3 minute film"
sad but true
we all get attached to things, we don't want to cut them out
just play with it, if you decide
we can schloop
can we watch
not exactly…here's..uh okay a quick heads up
oh
for this summer
advanced lab, art advanced films, screen-writing, animation and more
field trip!! i need to contact your teachers
what day? a thursday
almost all day…nine to three
we would leave here
now im gonna erase this
John F McCullagh Oct 2015
Jeudi, 21 Février, 1788, NYC

Il a été dit que la science progresse un décès à la fois. Pour Jeune Docteur Richard Bayley, professeur aspirant des études anatomiques, ce fut littéralement le cas. Il avait besoin d'un approvisionnement constant de cadavres récemment décédés pour ses recherches, et ce fut la raison pour laquelle il était là, la négociation avec les trois voleurs de corps dans le sous-sol de l'hôpital de New York.
"Il ya une jeune femme, Margaret La Stella, décédé jeudi dernier, et qui repose dans le complot de sa famille dans le cimetière de l'église de la Trinité." Ceci est le corps, je dois, pour ma recherche, et je suis prêt à payer le taux en vigueur pour vos services. "
Quel improbable trio étaient ces hommes debout avec lui. Leur chef, James, était un géant d'un homme robuste, près de six pieds de haut, ses deux compagnons étaient des nains par comparaison, à peine cinq pieds chacun. "Rafe ici est un bon pour crocheter les serrures sur les portes de fer et Alfie est rapide avec une pelle en bois. Il les ressuscite dans une hâte: «Je vais pousser le corps dans une brouette et de vous rencontrer de retour ici pour livrer la marchandise et récupérer notre argent. Vous aurez à payer un peu plus que vous le feriez pour un pauvre ou un nègre ".
Il était une négociation rapide et le docteur assez rapidement convenu à son prix, laissant James à se demander si il aurait dû demander plus. Eh bien, une bonne affaire est une bonne affaire, et une médaille d'or chacun Guinée était bon salaire pour un travail obscur de la nuit.
Ils défilaient sur puis, laissant le jeune Richard à ses pensées. Bientôt, très bientôt, il serait de nouveau afficher Margaret. Bientôt son corps allait abandonner ses secrets pour lui et il serait apprendre la mort avait pris celle qui avait été si belle et si jeune. Il n'y avait rien à faire pour lui maintenant, sauf à attendre. Il est assis avec une tasse de thé et a tenté de se distraire avec le journal du soir.
Body Snatchers, ou Resurrectionists, comme ils préfèrent être appelés, sont en mauvaise réputation en cette année de notre Seigneur 1788. gens souhaitent en général tourner un oeil aveugle quand le corps de certains pauvre a fini sur la table de dissection. Un bien faire femme blanche avec une famille était généralement prévu pour se reposer tranquillement. Encore James et ses deux petits complices connaissaient leur entreprise et vous faire le travail rapide de celui-ci sur cette nuit.
James arrêta son cheval et le chariot bien en deçà de la Trinité, ne voulant pas porter trop d'attention à eux. Il serait monter la garde à la porte du cimetière avec une brouette tandis que ses deux complices petits glissa à l'intérieur et fixés au corps.
Trinity Church cimetière était à côté du site de l'ancienne église qui avait brûlé dans le grand incendie de New York du 76 '. Le doyen actuel de l'église avait accumulé des fonds destinés à la construction d'un second, plus grandiose église de la Trinité, mais encore la construction avait pas encore commencé. L'absence de l'église physique devrait signifier pas de gardien et un cimetière qui serait totalement déserte sur une nuit la mi-hiver froid. Avec seulement une lune décroissante pour l'éclairage, les trois hommes étaient dépendants de lanternes à main qui ont donné peu de lumière et à côté de pas de chaleur lorsque les vents du sud de Manhattan serraient à la gorge comme un spectre vengeur.
"Et c'est parti. Rafe se rendre au travail cueillette de la serrure, tandis que je l'aide avec Alfe la bêche et les couvertures. "
«Je vais avoir besoin d'une longueur de corde, trop mate, à nouer autour du corps et le faire glisser le long de la tombe."
Ils ont été surpris par le cri plaintif d'un grand corbeau noir qui a été perché sur la porte du cimetière de fer et qui semblait être en regardant leurs activités avec curiosité et méfiance.
«Je dois la porte ouverte, allez, Alfe, je ne veux pas être là plus longtemps que je le dois."
James regarda les deux hommes petits happés leurs lanternes et des outils et ont disparu dans les ombres du cimetière de Trinity.
Ils ont trouvé la tombe récemment fini de la fille La Stella rapidement, et Alfe commencé tout de suite avec sa pelle de bois pour creuser le cercueil de son lieu de repos temporaire. Il a travaillé tranquillement, mais ses travaux ne vont pas complètement inaperçu.
"Mate, Prêtez-moi un coup de main et nous allons la faire sortir d'ici. Jetez la corde ".
Rafe a fait comme il a été soumissionné. Il a également ouvert sa lanterne et l'agita en un signal à James que le travail était presque terminé. James n'a cependant pas été le seul qui a vu le signal.
Comme le corps a été exhumé une lueur d'or attira l'attention de Alfe. Je t avais un anneau sur les cadavres quitté l'annulaire.
Grave voler était considéré comme une infraction plus grave que trafic de cadavres, mais sûrement pas l'un allait remarquer petit anneau d'or disparu. Quoi qu'il en soit ce corps allait retrouver tell disséqué et articulé, il avait entendu on fait bouillir la chair de l'os de fournir un squelette complet pour l'étude. Personne ne les payait pas assez d'argent à son retour ici quand le bon docteur avait fini avec son travail.

Était-ce juste imagination- de Alfe ou fait froid main morte des cadavres lui semblent se battre pour l'anneau avant qu'il arracha libre. Immédiatement, cependant, toutes les pensées de l'or est devenu secondary- il y avait des problèmes en cours de réalisation
"Vous là, montrez-moi vos mains!" Il y avait un garde dans les motifs de la chancellerie, un peu de malchance qu'ils avaient pas compté sur. Rafe, pas un héros, sa réaction immédiate a été de tourner et courir. Il lâcha la corde et le corps de la jeune fille se laissa retomber dans le trou, près de piégeage Alfe dans une étreinte indésirables.
Alfe bondit de la tombe ouverte et renversé le grand mince tombe garde qui semblait un peu plus d'un squelette lui-même. Il a entendu le crieur public dans la distance la sonnette d'alarme. Alfe a abandonné toute idée de récupérer le corps de la jeune fille et avait l'intention d'évasion. Comme il sauta de la porte, il pouvait entendre la garde frénétiquement essayant de charger son fusil. Alfe besoin de plus de distance. Il a dû se rendre à James à la porte.

Un fusil à âme lisse est une arme la plus fiable et à beaucoup plus que 100 verges pour atteindre un succès était plus de chance que d'habileté. Alfe entendit à peine la décharge de l'arme, mais la douleur dans son dos était difficile à ignorer. James l'a attrapé avant qu'il ne tombe, mais il est vite devenu évident pour les deux que Alfe ne fallut pas longtemps pour ce monde.
James et Rafe ont travaillé rapidement pour obtenir Alfe dans la brouette et le roue de l'écart. Le gardien tentait de recharger mais la distance et l'obscurité devenait leur ami. Il ne serait pas obtenir un deuxième coup avant qu'ils ont fait à la voiture.
Pour le docteur Bayley il semblait que les Resurrectionists étaient de retour plus tôt que prévu il, mais le corps dans la couverture était pas le corps qu'il avait prévu de recevoir.

«Il y avait un garde posté à la chancellerie en face du cimetière. Il faut avoir vu l'un de nos lanternes et est sorti pour enquêter. Il descendit un coup à nous pauvres Alfe obtenu dans le dos. "
Richard regarda par-dessus le corps de Alfe, le nouveau sujet du Royaume des morts. «Combien voulez-vous pour ce corps?" Ils ont conclu rapidement leur affaire, James ne fait pas tout à fait aussi bien qu'il aurait pour le corps de la jeune femme, mais divisées deux façons il serait suffisant pour obtenir de lui un endroit pour dormir et nourriture et la boisson en plus. Alfe allait être un homme difficile à remplacer, mais il y avait beaucoup d'hommes durs bas près des docks qui feraient le travail et ne pas trop parler aux mauvaises personnes.
Il pensait qu'il ne serait pas bientôt d'accord pour ouvrir la tombe d'un dame. Les corps des pauvres ne sont pas si étroitement participé.

Bientôt Docteur Bayley avait le corps d'Alfe déshabillé et lavé et prêt sur la table. Dans sa vie relativement brève ce corps avait rarement eu assez à manger et trop de gin à boire. Les dents qui lui restaient étaient jauni et il y avait des signes de maladie des gencives. Richard était sur le point de faire la première incision dans la poitrine quand il a remarqué une lueur d'or dans la main droite crispée.

Il était un anneau; il était la même bague qu'il avait donné sa Margaret quelques semaines avant. Juste quelques semaines avant la mort l'avait prise de lui. Il ne savait pas qu'elle avait été enterré avec lui. Richard a tenu le petit anneau dans sa main et a commencé à pleurer amèrement, dans la connaissance cruelle qu'il ne reverrait jamais son visage, pas dans cette vie ou la prochaine.
A short story, in French, based on a grave robbery that took place on Thursday February 21, 1788 in Trinity graveyard in New York City.
Quand je mourrai, ce soir peut-être,
Je n'ai pas de jour préféré,
Si je voulais, je suis le maître,
Mais... ce serait mal me connaître,
N'importe, enfin, quand je mourrai.

Mes chers amis, qu'on me promette
De laisser le bois... au lapin,
Et, s'il vous plaît, qu'on ne me mette
Pas, comme une simple allumette,
Dans une boîte de sapin ;

Ni, comme un hareng, dans sa tonne ;
Ne me couchez pas tout du long,
Pour le coup de fusil qui tonne,
Dans la bière qu'on capitonne
Sous sa couverture de plomb.

Car, je ne veux rien, je vous jure ;
Pas de cercueil ; quant au tombeau,
J'y ferais mauvaise figure,
Je suis peu fait pour la sculpture,
Je le refuse, fût-il beau.

Mon vœu jusque-là ne se hausse ;
Ça me laisserait des remords,
Je vous dis (ma voix n'est pas fausse) :
Je ne veux pas même la fosse,
Où sont les lions et les morts.

Je ne suis ni puissant ni riche,
Je ne suis rien que le toutou,
Que le toutou de ma Niniche ;
Je ne suis que le vieux caniche
De tous les gens de n'importe où.

Je ne veux pas que l'on m'enferre
Ni qu'on m'enmarbre, non, je veux
Tout simplement que l'on m'enterre,
En faisant un trou... dans ma Mère,
C'est le plus ardent de mes vœux.

Moi, l'enterrement qui m'enlève,
C'est un enterrement d'un sou,
Je trouve ça chic ! Oui, mon rêve,
C'est de pourrir, comme une fève ;
Et, maintenant, je vais dire où.

Eh ! pardieu ! c'est au cimetière
Près d'un ruisseau (prononcez l'Ar),
Du beau village de Pourrière
De qui j'implore une prière,
Oui, c'est bien à Pourrières, Var.

Croisez-moi les mains sous la tête,
Qu'on laisse mon œil gauche ouvert ;
Alors ma paix sera complète,
Vraiment je me fais une fête
D'être enfoui comme un pois vert.

Creusez-moi mon trou dans la terre,
Sous la bière, au fond du caveau,
Où tout à côté de son père,
Dort déjà ma petite mère,
Madame Augustine Nouveau.

Puis... comblez-moi de terre... fine,
Sur moi, replacez le cercueil ;
Que comme avant dorme Augustine !
Nous dormirons bien, j'imagine,
Fût-ce en ne dormant... que d'un œil.

Et... retournez-la sur le ventre,
Car, il ne faut oublier rien,
Pour qu'en son regard le mien entre,
Nous serons deux tigres dans l'antre
Mais deux tigres qui s'aiment bien.

Je serai donc avec les Femmes
Qui m'ont fait et qui m'ont reçu,
Bonnes et respectables Dames,
Dont l'une sans cœur et sans flammes
Pour le fruit qu'elles ont conçu.

Ah ! comme je vais bien m'étendre,
Avec ma mère sur mon nez.
Comme je vais pouvoir lui rendre
Les baisers qu'en mon âge tendre
Elle ne m'a jamais donnés.

Paix au caveau ! Murez la porte !
Je ressuscite, au dernier jour.
Entre mes bras je prends la Morte,
Je m'élève d'une aile forte,
Nous montons au ciel dans l'Amour.

Un point... important... qui m'importe,
Pour vous ça doit vous être égal,
Je ne veux pas que l'on m'emporte
Dans des habits d'aucune sorte,
Fût-ce un habit de carnaval.

Pas de suaire en toile bise...
Tiens ! c'est presque un vers de Gautier ;
Pas de linceul, pas de chemise ;
Puisqu'il faut que je vous le dise,
Nu, tout nu, mais nu tout entier.

Comme sans fourreau la rapière,
Comme sans gant du tout la main,
Nu comme un ver sous ma paupière,
Et qu'on ne grave sur leur pierre,
Qu'un nom, un mot, un seul, GERMAIN.

Fou de corps, fou d'esprit, fou d'âme,
De cœur, si l'on veut de cerveau,
J'ai fait mon testament, Madame ;
Qu'il reste entre vos mains de femme,
Dûment signé : GERMAIN NOUVEAU.
L'empereur vit, un soir, le soleil s'en aller ;
Il courba son front triste, et resta sans parler.
Puis, comme il entendit ses horloges de cuivre,
Qu'il venait d'accorder, d'un pied boiteux se suivre,
Il pensa qu'autrefois, sans avoir réussi,
D'accorder les humains il avait pris souci.
- Seigneur, Seigneur ! dit-il, qui m'en donna l'envie ?
J'ai traversé la mer onze fois dans ma vie ;
Dix fois les Pays-Bas ; l'Angleterre trois fois ;
Ai-je assez fait la guerre à ce pauvre François !
J'ai vu deux fois l'Afrique et neuf fois l'Allemagne,
Et voici que je meurs sujet du roi d'Espagne !
Eh ! que faire à régner ? je n'ai plus d'ennemi ;
Chacun s'est dans la tombe, à son tour, endormi.
Comme un chien affamé, l'oubli tous les dévore ;
Déjà le soir d'un siècle à l'autre sert d'aurore.
Ai-je donc, plus habile à plus longtemps souffrir,
Seul parmi tant de rois, oublié de mourir ?
Ou, dans leurs doigts roidis quand la coupe fut pleine,
Quand le glaive de Dieu, pour niveler la plaine,
Décima les grands monts, étais-je donc si bas,
Que l'archange, en passant, alors ne me vit pas ?
M'en vais-je donc vieillir à compter mes campagnes,
Comme un pasteur ses bœufs descendant des montagnes,
Pour qu'on lise en mon cœur les leçons du passé,
Comme en un livre pâle et bientôt effacé ?
Trop avant dans la nuit s'allonge ma journée.
Dieu sait à quels enfants l'Europe s'est donnée !
Sur quels bras va poser tout ce vieil univers,
Qu'avec ses cent Etats, avec ses quatre mers,
Je portais dans mon sein et dans ma tête chauve !
Philippe !... que saint Just de ses crimes le sauve !
Car du jour qu'héritier de son père, il sentit
Que pour sa grande épée il était trop petit,
N'a-t-il pas échangé le ciel contre la terre,
Contre un bourreau masqué son confesseur austère ?
La France !... oh ! quel destin, en ses jeux si profond,
Mit la duègne orgueilleuse aux mains d'un roi bouffon,
Qui s'en va, rajustant son pourpoint à sa taille,
Aux oisifs carrousels se peindre une bataille !
Ah ! quand mourut François, quel sage s'est douté
Que du seul Charles-Quint il mourait regretté ?
Avec son dernier cri sonna ma dernière heure.
Où trouver maintenant personne qui me pleure ?
Mon fils me laisse ici m'achever ; car enfin
Qui lui dira si c'est de vieillesse ou de faim ?
Il me donne la mort pour prix de sa naissance !
Mes bienfaits l'ont guéri de sa reconnaissance.
Il s'en vient me pousser lorsque j'ai trébuché. -
C'est bien. - Je vais tomber. - Le soleil s'est couché !
Ô terre ! reçois-moi ; car je te rends ma cendre !
Je vins nu de ton sein, nu j'y vais redescendre.

C'est ainsi que parla cet homme au cœur de fer ;
Puis, se voyant dans l'ombre, il eut peur de l'enfer !
- Ô mon Dieu ! si, cherchant un pardon qui m'efface,
Je trouvais la colère écrite sur ta face,
Comme ce soir, mon œil, cherchant le jour qui fuit,
Dans le ciel dépeuplé ne trouve que la nuit !
Quoi ! pas un rêve, un signe, un mot dit à l'oreille,
Dont l'écho formidable alors ne se réveille !
Non ! - Rien à vous, Seigneur, ne peut être caché.
Kyrie eleison ! car j'ai beaucoup péché ! »

Alors, avec des pleurs il disait sa prière,
Les genoux tout tremblants et le front sur la pierre.
Tout à coup il s'arrête, il se lève, et ses yeux
Se clouaient à la terre et sa pensée aux cieux.

Voici que, sur l'autel couvert de draps funèbres,
Les lugubres flambeaux ont rompu les ténèbres
Et les prêtres debout, comme de noirs cyprès,
S'assemblent, étonnés des sinistres apprêts.
Et les vieux serviteurs disaient : - Qui donc va naître
Ou mourir ? - et pourtant priaient sans le connaître ;
Car les sombres clochers s'agitaient à grand bruit,
Et semblaient deux géants qui pleurent dans la nuit.
Tous frappaient leur poitrine et respiraient à peine.
Sous les larmes d'argent le sépulcre d'ébène
S'ouvrait, lit nuptial par la mort apprêté,
Où la vie en ses bras reçoit l'éternité.
Alors un spectre vint, se traînant aux murailles,
Livide, épouvanter les mornes funérailles.
Maigre et les yeux éteints, et son pied, sur le seuil
De granit, chancelait dans les plis d'un linceul.
- Qui d'entre vous, dit-il, me respecte et m'honore ?
(Et sa voix sur l'écho de la voûte sonore
Frappait comme le pas d'un hardi cavalier.)
Qu'il s'en vienne avec moi dormir sous un pilier !
Je m'y couche, et j'attends que m'y suive qui m'aime.
Pour ceux qui m'ont haï, je les suivrai mot-même ;
Ils y sont. - Prions donc pour mes crimes passés ;
Pleurons et récitons l'hymne des trépassés !
Il marcha vers sa tombe, et pâlit : - Qui m'arrête,
Dit-il ? Ne faut-il pas un cadavre à la fête ?

Et le cercueil cria sous ses membres glacés,
Puis le chœur entonna l'hymne des trépassés.
I.

Ô vous, mes vieux amis, si jeunes autrefois,
Qui comme moi des jours avez porté le poids,
Qui de plus d'un regret frappez la tombe sourde,
Et qui marchez courbés, car la sagesse est lourde ;
Mes amis ! qui de vous, qui de nous n'a souvent,
Quand le deuil à l'œil sec, au visage rêvant,
Cet ami sérieux qui blesse et qu'on révère,
Avait sur notre front posé sa main sévère,
Qui de nous n'a cherché le calme dans un chant !
Qui n'a, comme une sœur qui guérit en touchant,
Laissé la mélodie entrer dans sa pensée !
Et, sans heurter des morts la mémoire bercée,
N'a retrouvé le rire et les pleurs à la fois
Parmi les instruments, les flûtes et les voix !

Qui de nous, quand sur lui quelque douleur s'écoule,
Ne s'est glissé, vibrant au souffle de la foule,
Dans le théâtre empli de confuses rumeurs !
Comme un soupir parfois se perd dans des clameurs,
Qui n'a jeté son âme, à ces âmes mêlée,
Dans l'orchestre où frissonne une musique ailée,
Où la marche guerrière expire en chant d'amour,
Où la basse en pleurant apaise le tambour !

II.

Écoutez ! écoutez ! du maître qui palpite,
Sur tous les violons l'archet se précipite.
L'orchestre tressaillant rit dans son antre noir.
Tout parle. C'est ainsi qu'on entend sans les voir,
Le soir, quand la campagne élève un sourd murmure,
Rire les vendangeurs dans une vigne mûre.
Comme sur la colonne un frêle chapiteau,
La flûte épanouie a monté sur l'alto.
Les gammes, chastes sœurs dans la vapeur cachées,
Vident et remplissent leurs amphores penchées,
Se tiennent par la main et chantent tour à tour.
Tandis qu'un vent léger fait flotter alentour,
Comme un voile folâtre autour d'un divin groupe,
Ces dentelles du son que le fifre découpe.
Ciel ! voilà le clairon qui sonne. À cette voix,
Tout s'éveille en sursaut, tout bondit à la fois.

La caisse aux mille échos, battant ses flancs énormes,
Fait hurler le troupeau des instruments difformes,
Et l'air s'emplit d'accords furieux et sifflants
Que les serpents de cuivre ont tordus dans leurs flancs.
Vaste tumulte où passe un hautbois qui soupire !
Soudain du haut en bas le rideau se déchire ;
Plus sombre et plus vivante à l'œil qu'une forêt,
Toute la symphonie en un hymne apparaît.
Puis, comme en un chaos qui reprendrait un monde,
Tout se perd dans les plis d'une brume profonde.
Chaque forme du chant passe en disant : Assez !
Les sons étincelants s'éteignent dispersés.
Une nuit qui répand ses vapeurs agrandies
Efface le contour des vagues mélodies,
Telles que des esquifs dont l'eau couvre les mâts ;
Et la strette, jetant sur leur confus amas
Ses tremblantes lueurs largement étalées,
Retombe dans cette ombre en grappes étoilées !

Ô concert qui s'envole en flamme à tous les vents !
Gouffre où le crescendo gonfle ses flots mouvants !
Comme l'âme s'émeut ! comme les cœurs écoutent !
Et comme cet archet d'où les notes dégouttent,
Tantôt dans le lumière et tantôt dans la nuit,
Remue avec fierté cet orage de bruit !

III.

Puissant Palestrina, vieux maître, vieux génie,
Je vous salue ici, père de l'harmonie,
Car, ainsi qu'un grand fleuve où boivent les humains,
Toute cette musique a coulé dans vos mains !
Car Gluck et Beethoven, rameaux sous qui l'on rêve,
Sont nés de votre souche et faits de votre sève !
Car Mozart, votre fils, a pris sur vos autels
Cette nouvelle lyre inconnue aux mortels,
Plus tremblante que l'herbe au souffle des aurores,
Née au seizième siècle entre vos doigts sonores !
Car, maître, c'est à vous que tous nos soupirs vont,
Sitôt qu'une voix chante et qu'une âme répond !

Oh ! ce maître, pareil au créateur qui fonde,
Comment dit-il jaillir de sa tête profonde
Cet univers de sons, doux et sombre à la fois,
Écho du Dieu caché dont le monde est la voix ?
Où ce jeune homme, enfant de la blonde Italie,
Prit-il cette âme immense et jusqu'aux bords remplie ?
Quel souffle, quel travail, quelle intuition,
Fit de lui ce géant, dieu de l'émotion,
Vers qui se tourne l'œil qui pleure et qui s'essuie,
Sur qui tout un côté du cœur humain s'appuie ?
D'où lui vient cette voix qu'on écoute à genoux ?
Et qui donc verse en lui ce qu'il reverse en nous ?

IV.

Ô mystère profond des enfances sublimes !
Qui fait naître la fleur au penchant des abîmes,
Et le poète au bord des sombres passions ?
Quel dieu lui trouble l'œil d'étranges visions ?
Quel dieu lui montre l'astre au milieu des ténèbres,
Et, comme sous un crêpe aux plis noirs et funèbres
On voit d'une beauté le sourire enivrant,
L'idéal à travers le réel transparent ?
Qui donc prend par la main un enfant dès l'aurore
Pour lui dire : - " En ton âme il n'est pas jour encore.
Enfant de l'homme ! avant que de son feu vainqueur
Le midi de la vie ait desséché ton cœur,
Viens, je vais t'entrouvrir des profondeurs sans nombre !
Viens, je vais de clarté remplir tes yeux pleins d'ombre !
Viens, écoute avec moi ce qu'on explique ailleurs,
Le bégaiement confus des sphères et des fleurs ;
Car, enfant, astre au ciel ou rose dans la haie,
Toute chose innocente ainsi que toi bégaie !
Tu seras le poète, un homme qui voit Dieu !
Ne crains pas la science, âpre sentier de feu,
Route austère, il est vrai, mais des grands cœurs choisies,
Que la religion et que la poésie
Bordent des deux côtés de leur buisson fleuri.
Quand tu peux en chemin, ô bel enfant chéri,
Cueillir l'épine blanche et les clochettes bleues,
Ton petit pas se joue avec les grandes lieues.
Ne crains donc pas l'ennui ni la fatigue. - Viens !
Écoute la nature aux vagues entretiens.
Entends sous chaque objet sourdre la parabole.
Sous l'être universel vois l'éternel symbole,
Et l'homme et le destin, et l'arbre et la forêt,
Les noirs tombeaux, sillons où germe le regret ;
Et, comme à nos douleurs des branches attachées,
Les consolations sur notre front penchées,
Et, pareil à l'esprit du juste radieux,
Le soleil, cette gloire épanouie aux cieux !

V.

Dieu ! que Palestrina, dans l'homme et dans les choses,
Dut entendre de voix joyeuse et moroses !
Comme on sent qu'à cet âge où notre cœur sourit,
Où lui déjà pensait, il a dans son esprit
Emporté, comme un fleuve à l'onde fugitive,
Tout ce que lui jetait la nuée ou la rive !
Comme il s'est promené, tout enfant, tout pensif,
Dans les champs, et, dès l'aube, au fond du bois massif,
Et près du précipice, épouvante des mères !
Tour à tour noyé d'ombre, ébloui de chimères,
Comme il ouvrait son âme alors que le printemps
Trempe la berge en fleur dans l'eau des clairs étangs,
Que le lierre remonte aux branches favorites,
Que l'herbe aux boutons d'or mêle les marguerites !

A cette heure indécise où le jour va mourir,
Où tout s'endort, le cœur oubliant de souffrir,
Les oiseaux de chanter et les troupeaux de paître,
Que de fois sous ses yeux un chariot champêtre,
Groupe vivant de bruit, de chevaux et de voix,
A gravi sur le flanc du coteau dans les bois
Quelque route creusée entre les ocres jaunes,
Tandis que, près d'une eau qui fuyait sous les aulnes,
Il écoutait gémir dans les brumes du soir
Une cloche enrouée au fond d'un vallon noir !

Que de fois, épiant la rumeur des chaumières,
Le brin d'herbe moqueur qui siffle entre deux pierres,
Le cri plaintif du soc gémissant et traîné,
Le nid qui jase au fond du cloître ruiné
D'où l'ombre se répand sur les tombes des moines,
Le champ doré par l'aube où causent les avoines
Qui pour nous voir passer, ainsi qu'un peuple heureux,
Se penchent en tumulte au bord du chemin creux,
L'abeille qui gaiement chante et parle à la rose,
Parmi tous ces objets dont l'être se compose,
Que de fois il rêva, scrutateur ténébreux,
Cherchant à s'expliquer ce qu'ils disaient entre eux !

Et chaque soir, après ses longues promenades,
Laissant sous les balcons rire les sérénades,
Quand il s'en revenait content, grave et muet,
Quelque chose de plus dans son cœur remuait.
Mouche, il avait son miel ; arbuste, sa rosée.
Il en vint par degrés à ce qu'en sa pensée
Tout vécut. - Saint travail que les poètes font ! -
Dans sa tête, pareille à l'univers profond,
L'air courait, les oiseaux chantaient, la flamme et l'onde
Se courbaient, la moisson dorait la terre blonde,
Et les toits et les monts et l'ombre qui descend
Se mêlaient, et le soir venait, sombre et chassant
La brute vers son antre et l'homme vers son gîte,
Et les hautes forêts, qu'un vent du ciel agite,
Joyeuses de renaître au départ des hivers,
Secouaient follement leurs grands panaches verts !

C'est ainsi qu'esprit, forme, ombre, lumière et flamme,
L'urne du monde entier s'épancha dans son âme !

VI.

Ni peintre, ni sculpteur ! Il fut musicien.
Il vint, nouvel Orphée, après l'Orphée ancien ;
Et, comme l'océan n'apporte que sa vague,
Il n'apporta que l'art du mystère et du vague !
La lyre qui tout bas pleure en chantant bien haut !
Qui verse à tous un son où chacun trouve un mot !
Le luth où se traduit, plus ineffable encore,
Le rêve inexprimé qui s'efface à l'aurore !
Car il ne voyait rien par l'angle étincelant,
Car son esprit, du monde immense et fourmillant
Qui pour ses yeux nageait dans l'ombre indéfinie,
Éteignait la couleur et tirait l'harmonie !
Ainsi toujours son hymne, en descendant des cieux,
Pénètre dans l'esprit par le côté pieux,
Comme un rayon des nuits par un vitrail d'église !
En écoutant ses chants que l'âme idéalise,
Il semble, à ces accords qui, jusqu'au cœur touchant,
Font sourire le juste et songer le méchant,
Qu'on respire un parfum d'encensoirs et de cierges,
Et l'on croit voir passer un de ces anges-vierges
Comme en rêvait Giotto, comme Dante en voyait,
Êtres sereins posés sur ce monde inquiet,
À la prunelle bleue, à la robe d'opale,
Qui, tandis qu'au milieu d'un azur déjà pâle
Le point d'or d'une étoile éclate à l'orient,
Dans un beau champ de trèfle errent en souriant !

VII.

Heureux ceux qui vivaient dans ce siècle sublime
Où, du génie humain dorant encor la cime,
Le vieux soleil gothique à l'horizon mourait !
Où déjà, dans la nuit emportant son secret,
La cathédrale morte en un sol infidèle
Ne faisait plus jaillir d'églises autour d'elle !
Être immense obstruée encore à tous degrés,
Ainsi qu'une Babel aux abords encombrés,
De donjons, de beffrois, de flèches élancées,
D'édifices construits pour toutes les pensées ;
De génie et de pierre énorme entassement ;
Vaste amas d'où le jour s'en allait lentement !
Siècle mystérieux où la science sombre
De l'antique Dédale agonisait dans l'ombre,
Tandis qu'à l'autre bout de l'horizon confus,
Entre Tasse et Luther, ces deux chênes touffus,
Sereine, et blanchissant de sa lumière pure
Ton dôme merveilleux, ô sainte Architecture,
Dans ce ciel, qu'Albert Düre admirait à l'écart,
La Musique montait, cette lune de l'art !

Le 29 mai 1837.
solenn fresnay Nov 2012
A six heures trente- neuf ce matin le grand sourire et un peu trop de blush sur la joue gauche
J'ai senti qu'entre nous deux un léger décalage dans les pratiques professionnelles il y avait
Je n'ai pas su déterminer quel nombre exact de cuillères à café je devais mettre pour l'équivalent d'une cafetière pleine
J'en ai mis six
Il n'en fallait que deux
A midi moins deux minutes nous n'avions toujours pas fini nos toilettes
Il ne restait plus une goutte d'eau, juste des amas de mousse anti-cancer qui s'entassaient là à même le sol, noyés par des milliards de fourmis portant sur leurs dos trop courts des litres de caillots de sang
Le pire c'est le cancer de la vessie, on dirait de la porcelaine, j'osais à peine vous toucher, vous m'excusez?
En attendant le prochain voyage pour la planète cancer j'ai tartiné mon pain de confiture de groseilles, ou était-ce de la prune ?
Peu importe, je ne me sentais pas très bien et je voulais boire le sang de ma propre mère en prenant soin de m'étouffer avec ses quelques caillots restants, en hommage à ses quelques non-dits d'une vie plus que passée et depuis longtemps oubliée
Comme dans la cour d'école, vous ne m'avez pas choisi et j'ai senti que mes jambes me lâchaient
NE FAIRE QUE COMME VOUS ET ÉLIRE DOMICILE DANS VOTRE CAGE D'ESCALIER
J'ai dit "encombré", vous m'avez corrigée et ouvrez les guillemets, je cite: "Pas encombré, mais dyspnéique, cela s'appelle de la dyspnée"
CONN-ASSE
Je me suis appuyée contre le mur, vous ai simplement souri et tout n'allait pas trop bien avec mon blush en surdosage
Les mots étaient là coincés au travers de ma glotte, impossibles à sortir, je ne vous trouvais plus, vous ai simplement servi un café dans une petite tasse en ayant au préalable pensé y cracher toute ma morve dedans
CONNASSE, ON DIT PEUT ETRE DYSPNEIQUE ET PAS ENCOMBRE MAIS QUI DIT QUE TEL PATIENT EST P-SSSY A TOUT BOUT DE CHAMP CA VEUT DIRE QUOI D'AILLEURS ETRE P-SSSY SURTOUT QUAND ON VA CREVER?
Putain, j'ai rien pu dire du tout jusqu'au yaourt aux fruits rouges
Mes seules paroles formulées ne furent pas prises au sérieux et mon salaire ne fut plus qu’une avalanche de vers de terre en pente descendante
Comme un tel visage dépoussiéré et quelques centimètres d'un seul poumon à la surface de vos quatre-vingt trois printemps
Mais que nous reste-t-il donc à vivre ?
La tumeur est là bien visible et vous empêche de parler, presque, de respirer
Vous perdez la tête
Nous perdons la tête
Mais qu'avez-vous donc fait pour mériter telle souffrance?
Chaque nuit le même rêve d'un père que je tue de mes propres mains bouffées par la vermine
De là je l'entends geindre et ses draps sont tachés de sang mais je continue de courir
Je cours encore
Je cours toujours
Je ne sais faire que ça, courir
Je vais m'évanouir
Bon Dieu que je déteste les gens.

Mes cheveux me démangeaient alors dès la sortie des classes je suis allée m'acheter de la compote à la cerise et sur le chemin du retour mes cheveux continuaient à me démanger je les ai donc déposés bien délicatement au fond du caniveau de la rue Edgar Quinet
Je suis nulle, je suis nouille et je travaille à Convention
Et à Convention, vous faites quoi?
Dans le théâtre, je travaille dans le théâtre
Il s'appelle Boris et en fait c'est pas ça du tout
Il n'y avait pas de chauffage chez moi et la femme n'était pas enceinte
Je n'ai jamais rien compris au fonctionnement propre d'un miroir et j'ai mes derniers textes qui attendent d'être classés ainsi que la syntaxe à rafraîchir
Appelez-moi comme vous voulez et arrachez moi toutes mes dents, peu m’importe
J'ai le poste de télévision qui dérive sur la droite
Laissez-moi finir mon chapitre et surtout ne dites à personne ce que je vous ai dit
Oubliez l’écrivaine qui écrit comme elle respire
Je ne fais que torcher des culs comme on emballe des endives, le monde tourne à l'envers, le bateau coule, c'est la crise, non l'escroquerie pardon, te souviens-tu du jour où tu as rêvé...
Prendre un paquebot à l'amiante et t'envoler pour la planète Néant
N'oubliez jamais que peut-être demain matin de votre lit vous ne pourrez plus parler car durant une nuit sans fin votre tête rongée par la culpabilité aura été tranchée
Je sens je pisse encore du sang et ma vie n'est plus qu'un cargo à la dérive
Baissez donc le rideau et laissez-moi, vous m'avez assez emmerdé pour aujourd'hui.

.../...

Je l'ai vraiment tué ?

.../...

Je ne sais plus
Alors j'ai avalé les derniers débris de glace
Il respirait encore quand je suis partie
J'ai chié dans mon jean troué aux deux genoux et j'ai simplement continué de courir.
Nacen puestos de gafas, y una piel de levita,
y una perilla obscena de culo de bellota,
y calvos, y caducos. Y nunca se les quita
la joroba que dentro del alma les explota.

Pedos con barbacana, ceremoniosos pedos,
de su senil niñez de polvo enlevitado,
pasan a la edad plena con polvo entre los dedos,
sonando a sepultura y oliendo a antepasado.

Parecen candeleros infelices, escobas
desplumadas, retiesas, con toga, con bonete:
una congregación de gallardas jorobas
con callos y verrugas al borde del retrete.

Con callos y verrugas, y coles y misales,
la dignidad del asno se rebela en la enjalma,
mirando estos cochinos tan espirituales
con callos y verrugas en la extension del alma.

Alma verruguicida, callicida la vuestra.
Habéis nacido tiesos como los monigotes,
y vivís de puntillas, levantando la diestra
para cornamentar la voz y los bigotes.

Saludáis con el ano, no arrugáis nunca el traje,
disimuláis los cuernos con laureles de lata.
No paráis en la tierra, siempre vais de viaje
por un pais de luna maquinal, mentecata.

Nacéis inventariados, morís previa promesa
de que seréis cubiertos de estatuas y coronas.
Vais como procesados por el sol, que procesa
aquello que señala delito en las personas.

Os alimenta el aire sangriento de un juzgado,
de un presidio siniestro de abogados y jueces.
Y concedéis los pedos por audiencia de un lado,
mientras del otro lado jodéis, meáis a veces.


Herís, crucificáis con ojos compasivos,
cadáveres de todas la horas y los días:
autos de poca fe, pastos de los archivos,
habláis desde los púlpitos de muchas tonterías.

Nunca tenga que ver yo con estos doctores,
estas enciclopedias ahumanas, aplastantes.
Nunca de estos filósofos me ataquen los humores,
porque sus agudezas me resultan laxantes.

Porque se ponen huecos igual que las gallinas
para eructar sandeces creyéndose profundos:
porque para pensar entran en las letrinas,
en abismos rellenos de folios moribundos.

Sentenciosas tinajas vacías, pero hinchadas,
se repliegan sus frentes igual que acordeones,
y ascienden y descienden, tortugas preocupadas,
y el corazón les late por no sé qué rincones.

No se han hecho para estos boñigos los barbechos,
no se han hecho para estos gusanos las manzanas.
Sólo hay chocolateras y sillones deshechos
para estas incoherencias reumáticas y canas.

Retretes de elegancia, cagan correctamente:
hijos de puta ansiosos de politiquerías,
publicidad y bombo, se corrigen la frente
y preparan el gesto de las fotografías.

Temblad, hijos de puta, por vuestra puta suerte,
que unos soldados de alma patética deciden:
ellos son los que tratan la verdadera muerte,
ellos la verdadera, la ruda vida piden.

La vida es otra cosa, sucios señores míos,
más clara, menos turbia de folios, de oficinas.
Nadan radiantemente sus cuerpos en los ríos
y no usan esa cara de múltiples esquinas.

Nunca fuisteis muchachos, y queréis que persista
un mundo aparatoso de cartón estirado,
por donde el cartón vaya paticojo y turista,
rey entre maniquíes de pulso congelado.

Venís de la Edad Media donde no habéis nacido,
porque no sois del tiempo presente ni del ausente.
Os mata una verdad en el caduco nido:
la que impone la vida del siempre adolescente.

Yo soy viejo: tan viejo, que el primer hombre late
dentro de mis vividos y veintisiete años,
porque combato al tiempo y el tiempo me combate.
A vosotros, vencidos, os trata como a extraños.
Trapos, calcomanías, defunciones, objetos,
muladares de todo, tinajas, oquedades,
lápidas, catafalcos, legajos, mamotretos,
inscripciones, sudarios, menudencias, ruindades.

Polvos, palabrería, carcoma y escritura,
cornisas; orinales que quieren ser severos,
y se llevan la barba de goma a la cintura,
y duermen rodeados de siglos y sombreros.

Vilmente descosidos, pálidos de avaricia,
lo que más les preocupa de todo es el bolsillo.
Gotosos, desastrosos, malvados, la injusticia
se viste de acta en ellos con papel amarillo.

Los veréis adheridos a varios ministerios,
a varias oficinas por el ocio amuebladas.
Con el **** en la boca canosa, van muy serios,
trucosos, maniobreros, persiguiendo embajadas.

Los veréis sumergidos entre trastos y coños
internacionalmente pagados, conocidos:
pasear por Ginebra los cojones bisoños
con cara de inventores mortalmente aburridos.

Son los que recomiendan y los recomendados.
La recomendación es su procedimiento.
Por recomendación agonizan sentados
donde la muerte cómoda pone su ayuntamiento.

Cuando van a acostarse, se quitan la careta,
el disfraz cotidiano, la diaria postura.
Ante su sordidez se nubla la peseta,
se agota en su paciencia la estatua más segura.

A veces de la mala digestión de estos cuervos
que quieren imponernos su vejez, su idioma,
que quieren que seamos lenguas esclavas, siervos,
dependen muchas vidas con signo de paloma.

A veces son marquesas íntimas de ambiciones,
insaciables de joyas, relumbronas de trato:
fracasadas de título, caballares de acciones,
dispuestas a llevar el mundo en el zapato.

Putonas de importancia, miden bien la sonrisa
con la categoría que quien las trata encierra:
políticas jetudas, desgastan la camisa
jodiendo mientras hablan del drama de la guerra.

Se cae de viejo el mundo con tanto malotaje.
Hijos de la rutina bisoja y contrahecha,
valoran a los hombres por el precio del traje,
cagan, y donde cagan colocan una fecha.

Van del hotel al banco, del hotel al paseo
con una cornamenta notable de aire insulso.
Es humillar al prójimo su más noble deseo,
y el esfuerzo mayor le hacen meando a pulso.

Hemos de destrozaros en vuestras legaciones,
en vuestros escenarios, en vuestras diplomacias.
Con ametralladoras cálidas y canciones
os ametralllaremos, prehistóricas desgracias.

Porque, sabed: llevamos mucha verdad metida
dentro del corazón, sangrando por la boca:
y os vencerá la ferrea juventud de la vida,
pues para tanta fuerza tanta maldad es poca.

La juventud, motores, ímpetus a raudales,
contra vosotros, viejos exhombres, plena llueve:
mueve unánimemente sus músculos frutales,
sus máquinas de abril contra vosotros mueve.

Viejos exhombres viejos: ni viejos tan siquiera.
La vejez es un don que cederá mi frente,
y a vuestro lado es joven como la primavera.
Sois la decrepitud andante y maloliente.

Sois mis enemiguitos: los del mundo que siento
rodar sobre mi pecho más claro cada día.
Y con un soplo sólo de mi caliente aliento,
con este soplo dicté vuestra agonía.
No Equity Dec 2011
Comme des enfants,
On va s’échanger des notes
Où on devra cocher «oui» ou «non»

Un «oui» incertain
Plein d’espoirs enfantins
Plein d’amour et d’entrain

Un «non» angoissé
Plein de noirceur tamisée
Plein de déni et d’ambigüité

Comme des enfants,
On va jouer à cache-cache
Dans nos rêves ou dans la forêt

Camouflés de nuages
Cachés dans le feuillage
Le ferais-tu même à notre âge?

Et quand tu vas poser tes yeux sur les miens
J’n’hésiterai pas, j’vais prendre ta main
J’n’hésiterai pas, j’vais agir plus ou moins

Comme un enfant
French
Shylah S Sep 2014
J'ai apprendre le français.

J'apprends les mots inutile.

Quand vais-je utiliser,

"Je regrette, mais restaurant est complet"

ou

"L'addition s'il vous plait."

Ils sont inutilisable!

Quand vais-je utiliser

etre, avoir, aller,....

Pourquoi sont-ils irrégulier?!?

Pourquoi peux-je mémoriser tout la grammaire,

présent, passé composé,  futur simple, impératif

et beaucoup d'autres.

But people tell me,

English is more complicated than French.

Sigh.

I don't like french.

I mean, "Je n'aime pas français"
Sorry, sorry a little rant about learning french. I have a final test coming up. Also if there are any mistake, please tell. My french needs a little help.
Poppy Halafihi Jan 2019
Pourquoi ça m’a arriver?
Pourquoi j’ai reçu cette Miracle?
Pourquoi pas les autres?
Pourquoi pas quelqu’un d’autre?
Pourquoi moi?

Il y’a des gens beaucoup plus important que moi:
Des enfants,
Des mères,
Des pères,
Je ne suis personne.
Ça devrait être quelqu’un d’autre:
Le petit garçon qui cri pour ça mère chaque nuit,
L’homme qui devient juste être père,
Le Grand-père qui a tout ça famille entouré de lui,
Pourquoi moi et pas eux?
Je ne le comprend pas!

Je ne peux pas exprimer comment je suis heureux,
Mais au même temps triste pour les autres.
Je veux reconstruire ma vie.
Chaque jours est important,
Alors je ne veux pas les gaspiller.
Je vais les utiliser pour faire du bien.
Je ne sais pas comment encore,
Mais maintenant c’est ma seul objective de vie.
Je ne veux pas que ça soit pour rien.

By
Coco 07
Miracles are a huge blessing but can also be hard to accept.
Les miracles sont incroyable mais ça peut être  dure à les accepter.
unnamed Aug 2012
J'adore l'âge du jazz mais ce n'est pas mon âge.
Mon âge est ma vie.
Ma vie est ma famille et mes amis.
Ils ne vivent pas dans l'âge du jazz et je ne vais pas jeter ma vie à la merde pour tous les jazz dans le monde.
L'âge d'or,
pour moi,
est ici.
C'est la vérité.

Ici: here
Dans: in
Ma vie: my life
Et:  and
Mon âge: my time
J'adore: I adore
L'âge du jazz: the jazz age
Ills ne vivent pas: they do not live
Ma famille/mes amis: my friends/my family
est: is
ce n'est pas: it is not
C'est: it is
Pour moi: for me
La vérité:  the truth
L'âge d'or: the golden age
Je ne vais pas jeter à la merde pour tous les jazz dans le monde: **I would not throw it to **** for all the jazz in the world.
Le poète

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

La muse

Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?

Le poète

C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.

La muse

Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.

Le poète

S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.

La muse

Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,

Le poète

Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La muse

Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.

Le poète

Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ;
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De **** nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.

La muse

L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.

Le poète

Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.  
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de **** comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !

La muse

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

Le poète

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !

La muse

Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.

Le poète

Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au **** sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
solenn fresnay May 2012
Je n’en peux plus.

…/…

Je ne sais même pas comment je vais faire pour payer mon loyer
Alors je rêve et puis je bois.

…/…

Croyez-vous que je puisse être expulsée de mon logement ?
Un matin, comme ça, l’air de rien
Ou bien peut-être même un soir
J’aurai dîné dehors
Je rentrerai chez moi et je n’aurai nulle part où aller dormir
Peut-être juste dans la cave en bas de chez moi
Comme avant
Comme lorsque je n’étais presque rien
Et au four les quenelles.

…/…

Mais où allons-nous ?
Nulle part
Justement
Nous n’allons nulle part.
Hombres veo que de hombres
sólo tienen, sólo gastan
el parecer y el cigarro,
el pantalón y la barba.

En el corazón son liebres,
gallinas en las entrañas,
galgos de rápido vientre,
que en épocas de paz ladran
y en épocas de cañones
desaparecen del mapa.

Estos hombres, estas liebres,
comisarios de la alarma,
cuando escuchan a cien leguas
el estruendo de las balas,
con singular heroísmo
a la carrera se lanzan,
se les alborota el ano,
el pelo se les espanta.
Valientemente se esconden,
gallardamente se escapan
del campo de los peligros
estas fugitivas cacas,
que me duelen hace tiempo
en los cojones del alma.

¿Dónde iréis que no vayáis
a la muerte, liebres pálidas,
podencos de poca fe
y de demasiadas patas?
¿No os avergüenza mirar
en tanto lugar de España
a tanta mujer serena
bajo tantas amenazas?
Un tiro por cada diente
vuestra existencia reclama,
cobardes de piel cobarde
y de corazón de caña.
Tembláis como poseídos
de todo un siglo de escarcha
y vais del sol a la sombra
llenos de desconfianza.
Halláis los sótanos poco
defendidos por las casas.
Vuestro miedo exige al mundo
batallones de murallas,
barreras de plomo a orillas
de precipicios y zanjas
para vuestra pobre vida,
mezquina de sangre y ansias.
No os basta estar defendidos
por lluvias de sangre hidalga,
que no cesa de caer,
generosamente cálida,
un día tras otro día
a la gleba castellana.
No sentís el llamamiento
de las vidas derramadas.
Para salvar vuestra piel
las madrigueras no os bastan,
no os bastan los agujeros,
ni los retretes, ni nada.
Huís y huís, dando al pueblo,
mientras bebéis la distancia,
motivos para mataros
por las corridas espaldas.

Solos se quedan los hombres
al calor de las batallas,
y vosotros, lejos de ellas,
queréis ocultar la infamia,
pero el color de cobardes
no se os irá de la cara.

Ocupad los tristes puestos
de la triste telaraña.
Sustituid a la escoba,
y barred con vuestras nalgas
la mierda que vais dejando
donde colocáis la planta.
À Madame *.

Il est donc vrai, vous vous plaignez aussi,
Vous dont l'oeil noir, *** comme un jour de fête,
Du monde entier pourrait chasser l'ennui.
Combien donc pesait le souci
Qui vous a fait baisser la tête ?
C'est, j'imagine, un aussi lourd fardeau
Que le roitelet de la fable ;
Ce grand chagrin qui vous accable
Me fait souvenir du roseau.
Je suis bien **** d'être le chêne,
Mais, dites-moi, vous qu'en un autre temps
(Quand nos aïeux vivaient en bons enfants)
J'aurais nommée Iris, ou Philis, ou Climène,
Vous qui, dans ce siècle bourgeois,
Osez encor me permettre parfois
De vous appeler ma marraine,
Est-ce bien vous qui m'écrivez ainsi,
Et songiez-vous qu'il faut qu'on vous réponde ?
Savez-vous que, dans votre ennui,
Sans y penser, madame et chère blonde,
Vous me grondez comme un ami ?
Paresse et manque de courage,
Dites-vous ; s'il en est ainsi,
Je vais me remettre à l'ouvrage.
Hélas ! l'oiseau revient au nid,
Et quelquefois même à la cage.
Sur mes lauriers on me croit endormi ;
C'est trop d'honneur pour un instant d'oubli,
Et dans mon lit les lauriers n'ont que faire ;
Ce ne serait pas mon affaire.
Je sommeillais seulement à demi,
À côté d'un brin de verveine
Dont le parfum vivait à peine,
Et qu'en rêvant j'avais cueilli.
Je l'avouerai, ce coupable silence,
Ce long repos, si maltraité de vous,
Paresse, amour, folie ou nonchalance,
Tout ce temps perdu me fut doux.
Je dirai plus, il me fut profitable ;
Et, si jamais mon inconstant esprit
Sait revêtir de quelque fable
Ce que la vérité m'apprit,
Je vous paraîtrai moins coupable.
Le silence est un conseiller
Qui dévoile plus d'un mystère ;
Et qui veut un jour bien parler
Doit d'abord apprendre à se taire.
Et, quand on se tairait toujours,
Du moment qu'on vit et qu'on aime,
Qu'importe le reste ? et vous-même,
Quand avez-vous compté les jours ?
Et puisqu'il faut que tout s'évanouisse,
N'est-ce donc pas une folle avarice,
De conserver comme un trésor
Ce qu'un coup de vent nous enlève ?
Le meilleur de ma vie a passé comme un rêve
Si léger, qu'il m'est cher encor.
Mais revenons à vous, ma charmante marraine.
Vous croyez donc vous ennuyer ?
Et l'hiver qui s'en vient, rallumant le foyer,
A fait rêver la châtelaine.
Un roman, dites-vous, pourrait vous égayer ;
Triste chose à vous envoyer !
Que ne demandez-vous un conte à La Fontaine ?
C'est avec celui-là qu'il est bon de veiller ;
Ouvrez-le sur votre oreiller,
Vous verrez se lever l'aurore.
Molière l'a prédit, et j'en suis convaincu,
Bien des choses auront vécu
Quand nos enfants liront encore
Ce que le bonhomme a conté,
Fleur de sagesse et de gaieté.
Mais quoi ! la mode vient, et tue un vieil usage.
On n'en veut plus, du sobre et franc langage
Dont il enseignait la douceur,
Le seul français, et qui vienne du cœur ;
Car, n'en déplaise à l'Italie,
La Fontaine, sachez-le bien,
En prenant tout n'imita rien ;
Il est sorti du sol de la patrie,
Le vert laurier qui couvre son tombeau ;
Comme l'antique, il est nouveau.
Ma protectrice bien-aimée,
Quand votre lettre parfumée
Est arrivée à votre. enfant gâté,
Je venais de causer en toute liberté
Avec le grand ami Shakespeare.
Du sujet cependant Boccace était l'auteur ;
Car il féconde tout, ce charmant inventeur ;
Même après l'autre, il fallait le relire.
J'étais donc seul, ses Nouvelles en main,
Et de la nuit la lueur azurée,
Se jouant avec le matin,
Etincelait sur la tranche dorée
Du petit livre florentin ;
Et je songeais, quoi qu'on dise ou qu'on fasse,
Combien c'est vrai que les Muses sont sœurs ;
Qu'il eut raison, ce pinceau plein de grâce,
Qui nous les montre au sommet du Parnasse,
Comme une guirlande de fleurs !
La Fontaine a ri dans Boccace,
Où Shakespeare fondait en pleurs.
Sera-ce trop que d'enhardir ma muse
Jusqu'à tenter de traduire à mon tour
Dans ce livre amoureux une histoire d'amour ?
Mais tout est bon qui vous amuse.
Je n'oserais, si ce n'était pour vous,
Car c'est beaucoup que d'essayer ce style
Tant oublié, qui fut jadis si doux,
Et qu'aujourd'hui l'on croit facile.

Il fut donc, dans notre cité,
Selon ce qu'on nous a conté
(Boccace parle ainsi ; la cité, c'est Florence),
Un gros marchand, riche, homme d'importance,
Qui de sa femme eut un enfant ;
Après quoi, presque sur-le-champ,
Ayant mis ordre à ses affaires,
Il passa de ce monde ailleurs.
La mère survivait ; on nomma des tuteurs,
Gens loyaux, prudents et sévères ;
Capables de se faire honneur
En gardant les biens d'un mineur.
Le jouvenceau, courant le voisinage,
Sentit d'abord douceur de cœur
Pour une fille de son âge,
Qui pour père avait un tailleur ;
Et peu à peu l'enfant devenant homme,
Le temps changea l'habitude en amour,
De telle sorte que Jérôme
Sans voir Silvia ne pouvait vivre un jour.
À son voisin la fille accoutumée
Aima bientôt comme elle était aimée.
De ce danger la mère s'avisa,
Gronda son fils, longtemps moralisa,
Sans rien gagner par force ou par adresse.
Elle croyait que la richesse
En ce monde doit tout changer,
Et d'un buisson peut faire un oranger.
Ayant donc pris les tuteurs à partie,
La mère dit : « Cet enfant que voici,
Lequel n'a pas quatorze ans, Dieu merci !
Va désoler le reste de ma vie.
Il s'est si bien amouraché
De la fille d'un mercenaire,
Qu'un de ces jours, s'il n'en est empêché,
Je vais me réveiller grand'mère.
Soir ni matin, il ne la quitte pas.
C'est, je crois, Silvia qu'on l'appelle ;
Et, s'il doit voir quelque autre dans ses bras,
Il se consumera pour elle.
Il faudrait donc, avec votre agrément,
L'éloigner par quelque voyage ;
Il est jeune, la fille est sage,
Elle l'oubliera sûrement ;
Et nous le marierons à quelque honnête femme. »
Les tuteurs dirent que la dame
Avait parlé fort sagement.
« Te voilà grand, dirent-ils à Jérôme,
Il est bon de voir du pays.
Va-t'en passer quelques jours à Paris,
Voir ce que c'est qu'un gentilhomme,
Le bel usage, et comme on vit là-bas ;
Dans peu de temps tu reviendras. »
À ce conseil, le garçon, comme on pense,
Répondit qu'il n'en ferait rien,
Et qu'il pouvait voir aussi bien
Comment l'on vivait à Florence.
Là-dessus, la mère en fureur
Répond d'abord par une grosse injure ;
Puis elle prend l'enfant par la douceur ;
On le raisonne, on le conjure,
À ses tuteurs il lui faut obéir ;
On lui promet de ne le retenir
Qu'un an au plus. Tant et tant on le prie,
Qu'il cède enfin. Il quitte sa patrie ;
Il part, tout plein de ses amours,
Comptant les nuits, comptant les jours,
Laissant derrière lui la moitié de sa vie.
L'exil dura deux ans ; ce long terme passé,
Jérôme revint à Florence,
Du mal d'amour plus que jamais blessé,
Croyant sans doute être récompensé.
Mais. c'est un grand tort que l'absence.
Pendant qu'au **** courait le jouvenceau,
La fille s'était mariée.
En revoyant les rives de l'Arno,
Il n'y trouva que le tombeau
De son espérance oubliée.
D'abord il n'en murmura point,
Sachant que le monde, en ce point,
Agit rarement d'autre sorte.
De l'infidèle il connaissait la porte,
Et tous les jours il passait sur le seuil,
Espérant un signe, un coup d'oeil,
Un rien, comme on fait quand on aime.
Mais tous ses pas furent perdus
Silvia ne le connaissait plus,
Dont il sentit une douleur extrême.
Cependant, avant d'en mourir,
Il voulut de son souvenir
Essayer de parler lui-même.
Le mari n'était pas jaloux,
Ni la femme bien surveillée.
Un soir que les nouveaux époux
Chez un voisin étaient à la veillée,
Dans la maison, au tomber de la nuit,
Jérôme entra, se cacha près du lit,
Derrière une pièce de toile ;
Car l'époux était tisserand,
Et fabriquait cette espèce de voile
Qu'on met sur un balcon toscan.
Bientôt après les mariés rentrèrent,
Et presque aussitôt se couchèrent.
Dès qu'il entend dormir l'époux,
Dans l'ombre vers Silvia Jérôme s'achemine,
Et lui posant la main sur la poitrine,
Il lui dit doucement : « Mon âme, dormez-vous ?
La pauvre enfant, croyant voir un fantôme,
Voulut crier ; le jeune homme ajouta
« Ne criez pas, je suis votre Jérôme.
- Pour l'amour de Dieu, dit Silvia,
Allez-vous-en, je vous en prie.
Il est passé, ce temps de notre vie
Où notre enfance eut loisir de s'aimer,
Vous voyez, je suis mariée.
Dans les devoirs auxquels je suis liée,
Il ne me sied plus de penser
À vous revoir ni vous entendre.
Si mon mari venait à vous surprendre,
Songez que le moindre des maux
Serait pour moi d'en perdre le repos ;
Songez qu'il m'aime et que je suis sa femme. »
À ce discours, le malheureux amant
Fut navré jusqu'au fond de l'âme.
Ce fut en vain qu'il peignit son tourment,
Et sa constance et sa misère ;
Par promesse ni par prière,
Tout son chagrin ne put rien obtenir.
Alors, sentant la mort venir,
Il demanda que, pour grâce dernière,
Elle le laissât se coucher
Pendant un instant auprès d'elle,
Sans bouger et sans la toucher,
Seulement pour se réchauffer,
Ayant au cœur une glace mortelle,
Lui promettant de ne pas dire un mot,
Et qu'il partirait aussitôt,
Pour ne la revoir de sa vie.
La jeune femme, ayant quelque compassion,
Moyennant la condition,
Voulut contenter son envie.
Jérôme profita d'un moment de pitié ;
Il se coucha près de Silvie.
Considérant alors quelle longue amitié
Pour cette femme il avait eue,
Et quelle était sa cruauté,
Et l'espérance à tout jamais perdue,
Il résolut de cesser de souffrir,
Et rassemblant dans un dernier soupir
Toutes les forces de sa vie,
Il serra la main de sa mie,
Et rendit l'âme à son côté.
Silvia, non sans quelque surprise,
Admirant sa tranquillité,
Resta d'abord quelque temps indécise.
« Jérôme, il faut sortir d'ici,
Dit-elle enfin, l'heure s'avance. »
Et, comme il gardait le silence,
Elle pensa qu'il s'était endormi.
Se soulevant donc à demi,
Et doucement l'appelant à voix basse,
Elle étendit la main vers lui,
Et le trouva froid comme glace.
Elle s'en étonna d'abord ;
Bientôt, l'ayant touché plus fort,
Et voyant sa peine inutile,
Son ami restant immobile,
Elle comprit qu'il était mort.
Que faire ? il n'était pas facile
De le savoir en un moment pareil.
Elle avisa de demander conseil
À son mari, le tira de son somme,
Et lui conta l'histoire de Jérôme,
Comme un malheur advenu depuis peu,
Sans dire à qui ni dans quel lieu.
« En pareil cas, répondit le bonhomme,
Je crois que le meilleur serait
De porter le mort en secret
À son logis, l'y laisser sans rancune,
Car la femme n'a point failli,
Et le mal est à la fortune.
- C'est donc à nous de faire ainsi, »
Dit la femme ; et, prenant la main de son mari
Elle lui fit toucher près d'elle
Le corps sur son lit étendu.
Bien que troublé par ce coup imprévu,
L'époux se lève, allume sa chandelle ;
Et, sans entrer en plus de mots,
Sachant que sa femme est fidèle,
Il charge le corps sur son dos,
À sa maison secrètement l'emporte,
Le dépose devant la porte,
Et s'en revient sans avoir été vu.
Lorsqu'on trouva, le jour étant venu,
Le jeune homme couché par terre,
Ce fut une grande rumeur ;
Et le pire, dans ce malheur,
Fut le désespoir de la mère.
Le médecin aussitôt consulté,
Et le corps partout visité,
Comme on n'y vit point de blessure,
Chacun parlait à sa façon
De cette sinistre aventure.
La populaire opinion
Fut que l'amour de sa maîtresse
Avait jeté Jérôme en cette adversité,
Et qu'il était mort de tristesse,
Comme c'était la vérité.
Le corps fut donc à l'église porté,
Et là s'en vint la malheureuse mère,
Au milieu des amis en deuil,
Exhaler sa douleur amère.
Tandis qu'on menait le cercueil,
Le tisserand qui, dans le fond de l'âme,
Ne laissait pas d'être inquiet :
« Il est bon, dit-il à sa femme,
Que tu prennes ton mantelet,
Et t'en ailles à cette église
Où l'on enterre ce garçon
Qui mourut hier à la maison.
J'ai quelque peur qu'on ne médise
Sur cet inattendu trépas,
Et ce serait un mauvais pas,
Tout innocents que nous en sommes.
Je me tiendrai parmi les hommes,
Et prierai Dieu, tout en les écoutant.
De ton côté, prends soin d'en faire autant
À l'endroit qu'occupent les femmes.
Tu retiendras ce que ces bonnes âmes
Diront de nous, et nous ferons
Selon ce que nous entendrons. »
La pitié trop **** à Silvie
Etait venue, et ce discours lui plut.
Celui dont un baiser eût conservé la vie,
Le voulant voir encore, elle s'en fut.
Il est étrange, il est presque incroyable
Combien c'est chose inexplicable
Que la puissance de l'amour.
Ce cœur, si chaste et si sévère,
Qui semblait fermé sans retour
Quand la fortune était prospère,
Tout à coup s'ouvrit au malheur.
À peine dans l'église entrée,
De compassion et d'horreur
Silvia se sentit pénétrée ;
L'ancien amour s'éveilla tout entier.
Le front baissé, de son manteau voilée,
Traversant la triste assemblée,
Jusqu'à la bière il lui fallut aller ;
Et là, sous le drap mortuaire
Sitôt qu'elle vit son ami,
Défaillante et poussant un cri,
Comme une sœur embrasse un frère,
Sur le cercueil elle tomba ;
Et, comme la douleur avait tué Jérôme,
De sa douleur ainsi mourut Silvia.
Cette fois ce fut au jeune homme
A céder la moitié du lit :
L'un près de l'autre on les ensevelit.
Ainsi ces deux amants, séparés sur la terre,
Furent unis, et la mort fit
Ce que l'amour n'avait pu faire.
Craig Harrison Jan 2014
I fear that no one will remember
I fear that I will be forgotten
When I die who will care

I have this fear
and it makes me scared
is my life meaningless
I fear no one will care

When I'm gone will my life live in memory
will my personality be remembered
will people even care about my history

I fear no one will remember
I fear that I will be forgotten

_________________­_______


Je crains que personne ne se souviendra
Je crains que je vais oublié
Quand je mourrai, qui prendra soin

J'ai cette peur
et ça me fait peur
est ma vie vide de sens
Je crains personne ne se souciera

Quand je suis parti sera ma vie vivre dans la mémoire
sera ma personnalité se rappeler
les gens vont s'occuper même de mon histoire

Je crains personne ne se souviendra
Je crains que je vais oublié
Près du pêcheur qui ruisselle,
Quand tous deux, au jour baissant,
Nous errons dans la nacelle,
Laissant chanter l'homme frêle
Et gémir le flot puissant ;

Sous l'abri que font les voiles
Lorsque nous nous asseyons,
Dans cette ombre où tu te voiles
Quand ton regard aux étoiles
Semble cueillir des rayons ;

Quand tous deux nous croyons lire
Ce que la nature écrit,
Réponds, ô toi que j'admire,
D'où vient que mon cœur soupire ?
D'où vient que ton front sourit ?

Dis ? d'où vient qu'à chaque lame,
Comme une coupe de fiel,
La pensée emplit mon âme ?
C'est que moi je vois la rame
Tandis que tu vois le ciel !

C'est que je vois les flots sombres,
Toi, les astres enchantés !
C'est que, perdu dans leurs nombres,
Hélas, je compte les ombres
Quand tu comptes les clartés !

Chacun, c'est la loi suprême,
Rame, hélas ! jusqu'à la fin.
Pas d'homme, ô fatal problème !
Qui ne laboure ou ne sème
Sur quelque chose de vain !

L'homme est sur un flot qui gronde.
L'ouragan tord son manteau.
Il rame en la nuit profonde,
Et l'espoir s'en va dans l'onde
Par les fentes du bateau.

Sa voile que le vent troue
Se déchire à tout moment,
De sa route l'eau se joue,
Les obstacles sur sa proue
Écument incessamment !

Hélas ! hélas ! tout travaille
Sous tes yeux, ô Jéhovah !
De quelque côté qu'on aille,
Partout un flot qui tressaille,
Partout un homme qui va !

Où vas-tu ? - Vers la nuit noire.
Où vas-tu ? - Vers le grand jour.
Toi ? - Je cherche s'il faut croire.
Et toi ? - Je vais à la gloire.
Et toi ? - Je vais à l'amour.

Vous allez tous à la tombe !
Vous allez à l'inconnu !
Aigle, vautour, ou colombe,
Vous allez où tout retombe
Et d'où rien n'est revenu !

Vous allez où vont encore
Ceux qui font le plus de bruit !
Où va la fleur qu'avril dore !
Vous allez où va l'aurore !
Vous allez où va la nuit !

À quoi bon toutes ces peines ?
Pourquoi tant de soins jaloux ?
Buvez l'onde des fontaines,
Secouez le gland des chênes,
Aimez, et rendormez-vous !

Lorsque ainsi que des abeilles
On a travaillé toujours ;
Qu'on a rêvé des merveilles ;
Lorsqu'on a sur bien des veilles
Amoncelé bien des jours ;

Sur votre plus belle rose,
Sur votre lys le plus beau,
Savez-vous ce qui se pose ?
C'est l'oubli pour toute chose,
Pour tout homme le tombeau !

Car le Seigneur nous retire
Les fruits à peine cueillis.
Il dit : Échoue ! au navire.
Il dit à la flamme : Expire !
Il dit à la fleur : Pâlis !

Il dit au guerrier qui fonde :
- Je garde le dernier mot.
Monte, monte, ô roi du monde !
La chute la plus profonde
Pend au sommet le plus haut. -

Il a dit à la mortelle :
- Vite ! éblouis ton amant.
Avant de mourir sois belle.
Sois un instant étincelle,
Puis cendre éternellement ! -

Cet ordre auquel tu t'opposes
T'enveloppe et t'engloutit.
Mortel, plains-toi, si tu l'oses,
Au Dieu qui fit ces deux choses,
Le ciel grand, l'homme petit !

Chacun, qu'il doute ou qu'il nie,
Lutte en frayant son chemin ;
Et l'éternelle harmonie
Pèse comme une ironie
Sur tout ce tumulte humain !

Tous ces faux biens qu'on envie
Passent comme un soir de mai.
Vers l'ombre, hélas ! tout dévie.
Que reste-t-il de la vie,
Excepté d'avoir aimé !

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Ainsi je courbe ma tête
Quand tu redresses ton front.
Ainsi, sur l'onde inquiète,
J'écoute, sombre poète,
Ce que les flots me diront.

Ainsi, pour qu'on me réponde,
J'interroge avec effroi ;
Et dans ce gouffre où je sonde
La fange se mêle à l'onde... -
Oh ! ne fais pas comme moi !

Que sur la vague troublée
J'abaisse un sourcil hagard ;
Mais toi, belle âme voilée,
Vers l'espérance étoilée
Lève un tranquille regard !

Tu fais bien. Vois les cieux luire.
Vois les astres s'y mirer.
Un instinct là-haut t'attire.
Tu regardes Dieu sourire ;
Moi, je vois l'homme pleurer !

Le 9 septembre 1836.
Xiv
Niños del mundo,
si cae España -digo, es un decir-
si cae
del cielo abajo su antebrazo que asen,
en cabestro, dos láminas terrestres;
niños, ¡qué edad la de las sienes cóncavas!
¡qué temprano en el sol lo que os decía!
¡qué pronto en vuestro pecho el ruido anciano!
¡qué viejo vuestro 2 en el cuaderno!¡Niños del mundo, está
la madre España con su vientre a cuestas;
está nuestra madre con sus férulas,
está madre y maestra,
cruz y madera, porque os dio la altura,
vértigo y división y suma, niños;
está con ella, padres procesales!Si cae -digo, es un decir- si cae
España, de la tierra para abajo,
niños ¡cómo vais a cesar de crecer!
¡cómo va a castigar el año al mes!
¡cómo van a quedarse en diez los dientes,
en palote el diptongo, la medalla en llanto!
¡Cómo va el corderillo a continuar
atado por la pata al gran tintero!
¡Cómo vais a bajar las gradas del alfabeto
hasta la letra en que nació la pena!Niños,
hijos de los guerreros, entre tanto,
bajad la voz que España está ahora mismo repartiendo
la energía entre el reino animal,
las florecillas, los cometas y los hombres.
¡Bajad la voz, que está
en su rigor, que es grande, sin saber
qué hacer, y está en su mano
la calavera, aquella de la trenza;
la calavera, aquella de la vida!¡Bajad la voz, os digo;
bajad la voz, el canto de las sílabas, el llanto
de la materia y el rumor menos de las pirámides, y aun
el de las sienes que andan con dos piedras!
¡Bajad el aliento, y si
el antebrazo baja,
si las férulas suenan, si es la noche,
si el cielo cabe en dos limbos terrestres,
si hay ruido en el sonido de las puertas,
si tardo,
si no veis a nadie, si os asustan
los lápices sin *****, si la madre
España cae -digo, es un decir-,
salid, niños, del mundo; id a buscarla!...
Victor Marques Apr 2023
Liberdade pode ser banal,
Pura e consensual,
Agir em diferentes direcções,
Se desdobrar em explicações.

Ver as papoilas crescer,
Anseios de bem querer,
Não pode ser servidão,
Viver noutra dimensão.

Liberdade determinista,
Que limita o bom artista,
Ai povo oprimido,
Do mundo, do desconhecido.

Adepto da liberdade postiva,
Na morte e também na vida.
Liberdade escancarada na natureza,
Com seu amor e beleza.

Liberdade que parece desejável,
Democracia que parece fiável,
Liberdade consciente e reflectida,
Haja Liberdade nesta vida.

A Liberdade pode ser espiritual,
Livre e nunca ser igual.
Alavanca que tudo move,
Povo livre e nobre.

O Homem nasce livre para tudo amar,
O céu,  a terra e a imensidão do mar.
Liberdade minha de tudo contemplar,
Liberdade onde vais, onde queres estar....

Victor Marques
Vientos del pueblo me llevan,
vientos del pueblo me arrastran,
me esparcen el corazón
y me aventan la garganta.Los bueyes doblan la frente,
impotentemente mansa,
delante de los castigos:
los leones la levantan
y al mismo tiempo castigan
con su clamorosa zarpa.No soy un de pueblo de bueyes,
que soy de un pueblo que embargan
yacimientos de leones,
desfiladeros de águilas
y cordilleras de toros
con el orgullo en el asta.
Nunca medraron los bueyes
en los páramos de España.¿Quién habló de echar un yugo
sobre el cuello de esta raza?
¿Quién ha puesto al huracán
jamás ni yugos ni trabas,
ni quién al rayo detuvo
prisionero en una jaula?Asturianos de braveza,
vascos de piedra blindada,
valencianos de alegría
y castellanos de alma,
labrados como la tierra
y airosos como las alas;
andaluces de relámpagos,
nacidos entre guitarras
y forjados en los yunques
torrenciales de las lágrimas;
extremeños de centeno,
gallegos de lluvia y calma,
catalanes de firmeza,
aragoneses de casta,
murcianos de dinamita
frutalmente propagada,
leoneses, navarros, dueños
del hambre, el sudor y el hacha,
reyes de la minería,
señores de la labranza,
hombres que entre las raíces,
como raíces gallardas,
vais de la vida a la muerte,
vais de la nada a la nada:
yugos os quieren poner
gentes de la hierba mala,
yugos que habéis de dejar
rotos sobre sus espaldas.Crepúsculo de los bueyes
está despuntando el alba.Los bueyes mueren vestidos
de humildad y olor de cuadra;
las águilas, los leones
y los toros de arrogancia,
y detrás de ellos, el cielo
ni se enturbia ni se acaba.
La agonía de los bueyes
tiene pequeña la cara,
la del animal varón
toda la creación agranda.Si me muero, que me muera
con la cabeza muy alta.
Muerto y veinte veces muerto,
la boca contra la grama,
tendré apretados los dientes
y decidida la barba.Cantando espero a la muerte,
que hay ruiseñores que cantan
encima de los fusiles
y en medio de las batallas.
Alexa Sz Apr 2010
Je suis tres fatigue. Je veux dormir. Où est le lit? J'aime sommeil. Je vais a ma chambre. Je n'aime pas travailler. Je veux ai fermé mes yeux et serais reves. Bonne nuit, au revoir.

— The End —