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Paul d'Aubin Oct 2016
Hourra, Hourra; élégie à notre automne chéri

Cher automne, tu es vraiment notre saison chérie,
tu portes la couleur dorée des pêches et des prunes,
avec quelques reflets des raisins de Moissac,
alors que les feuillages roux te font un tapis d’or.
Pendant que dame châtaigne crépite dans les feux.
Tu es la saison chère des amours romantiques,
et des êtres esseulés, chauffant leurs cœurs
à tes lumières tamisées, à tes tons délicats
et à tes vêtures de velours et de soie.
Automne, tu es Femme splendide qui le sait et en joue ;
de celles que dont l’on n’oublie jamais leurs chevelures rousses.
Cher automne, tu flamboies, partout où l’on te trouve,
des châtaigniers de Corse, aux eaux de la Volga.
Ta couleur préférée est le roux mordoré
avec quelques nuances de soleil flamboyant,
sans jamais oublier le marron des châtaignes.
Automne, tu es par excellence la saison d’intellectualité,
où poètes et penseurs trouvent l’inspiration,
propice à leurs créations et suscitant leurs rêves.
Tu nous tends le miroir de nos contemplations
rendant l’esprit aux vraies priorités, qui sont spirituelles.
Ton ciel devient tapisserie avant que le soir tombe,
tant soleil, nuages et lune jouent un ballet de feu.
Il reste en toi assez du bouillonnement de l’été
et des excès grandioses de la saison brûleuse,
peu à peu refroidie, par Eole qui pointe,
aux jours qui rétrécissent comme des larmes
Mais ce n’est qu’en fin d’automne que tes atours déclinent,
avec quelques journées d’une telle beauté,
que notre cœur se serre à devoir te laisser,
peu à peu t’engourdir dans ce linceul d’hiver,
d’où le printemps demain t’éveillera encor,
rêvant déjà de la venue de nouveaux beaux automnes.

Paul Arrighi
Paul d'Aubin Sep 2016
Automne, casque d'or

Tu flamboies dans l'azur
avec tes sous-bois d'or et de feuilles dorées.
On dirait que le phœnix est venu se mirer,
dans les bois colorés de de fauve, rouge et or.
Automne casque d'or, tu as belle vêture,
Comme un prince amoureux habillé pour sa belle.
Tes couleurs variées, comme des tapis d'orient,
Sont autant des myriades de poussières dorées.
Des pluies de feuilles rousses tournoient dans les jardins,
Qui sont comme une tunique chamarrée et de velours.
Les haies vertes de houx sont parsemées de rouge,
Eh toutes ces couleurs resplendissent en nos cœurs.
Automne, casque d'or tu changes notre ville,
Avec tes arbres en feu et tes tapis de feuille,
La rue est devenue un spectacle incessant
De feuilles qui tournoient et d'un sol jonché d’or.
Automne casque d'or, tu nous fais oublier,
les bleuets de l'été et les coquelicots rouges.
Car tes feuilles rousses, tes Camélias et tes Asters
Nous offrent une palette tellement bariolée.
Automne casque d'or; comment te reprocher.
Tes journées raccourcies, si ton couchant n'éveille,
En nos Esprits ces lueurs boréales,
Qui nous font chavirer sous ton horizon paré d'or et de vermeil.

Paul Arrighi
Paul d'Aubin Sep 2016
Roule l’Automne

Roule, roule; l'automne roux
sur les bruyères de Corse
et les bouleaux du lac Baïkal.
Sur le dôme de Notre Dame
et le clocher de Saint-Sernin.
Roule, roule; l'automne roux
sur la queue rousse de « Goupil »
et le flamboiement du soleil
qui cligne comme un phare éperdu
enluminant notre horizon.
Roule, roule; dans les cheveux d'or
des belles Femmes rousses
et de cet été indien qui flamboie,
de nos promesses d’amours
de la transparence de nos yeux.
Roule, roule; l'automne roux
dont les feuilles volètent au vent des feuilles bariolées
qui deviennent tapis de velours,
ravivant la joie des amant(e)s
Qui y trouvent des lits d’amour.
Roule, roule; dans les vignes et les sous-bois
quand Bacchus s'en donne à cœur joie,
Les vignerons pressent les pampres
font couler les nectars vermeils
avec cette fraîcheur sans pareil
Qui illumine nos Esprits.
Roule, roule ; bel automne
dans tes atours de séducteur,
tournant la tête des amoureuses.
Car la nostalgie de l'hiver,
Et sa compagne la froidure
ne sont pas encore avancées.

Paul Arrighi
Paul d'Aubin Sep 2016
L'Automne en feu

Rousses, rousses; les couleurs d'automne
Comme des chevelures déployées,
Comme ces briques d'or, chauffées,
Comme le sol, de feuilles, tapissé.
Rousses, rousses, les couleurs d'automne.
Comme les raisins gorgés de suc,
Comme les vendanges, faites, à cœur battant,
Comme ce nectar jaillissant des pressoirs.
Rousses, rousses, les couleurs d'automne.
Comme les feuilles qui tourbillonnent,
Comme ces papillons aux ailes dorées,
Comme ces tapis, d'or et de feu, bruissant sous nos pas.
Rousses, rousses, les couleurs d'automne.
Comme la nature qui sourit,
avant de changer ses atours,
pour se préparer à hiberner, dès les premiers grésils de l’hiver.

Paul Arrighi
Hebert Logerie Oct 2024
Parlons du charme pittoresque de l’automne
Des cloches de l’Angélus qui carillonnent
Des fleurs autrefois jolies et fortes, sur le gazon
Oh ! Automne, tu es une très belle saison!

Parlons des pétales et sépales tombés du ciel
Où les arbres sont médusés et presque dévêtus
Et les oiseaux stupéfaits sont tombés des nues
Oh ! Automne, j’aime ton sourire doux et naturel.

La saison de l’automne a un charme sensationnel
Une fraîcheur tiède et confortable et un ton solennel
C’est l’or du soir qui tombe toute la sainte journée.

Ce sont les feuilles et fleurs multicolores sur le tapis
Oh ! Automne, tu nous donnes beaucoup à imaginer
Et nous montres comment mirer des moments polis.

P.S. Ce poème est dédié à Victor Hugo.

Copyright © Octobre 2024, Hébert Logerie, Tous droits réservés.
Hébert Logerie est l’auteur de nombreux recueils de poésie.
Hebert Logerie Nov 2024
Il fait du soleil
Il pleut, il tonne
C’est l’automne
Du réveil au sommeil.
Les feuilles sont sèches et passives
Et les fleurs mortes et inactives
Plus ****, c’est la neige
Les voisins de l’auberge
Voient passer les cerfs
Toute la sainte journée
Et pendant toute la soirée
On sent changer les nerfs
Pour accueillir la nouvelle saison
Où l’on est **** de la moisson.

On peut entendre de très ****
Le vent qui fredonne dans les foins
Les vibrations ne sont pas monotones
Puisque les colibris des mornes
Font sentir leur présence spectaculaire
Et les poètes aux jardins imaginaires
Décrivent tout ce qui se passe
Dans la contrée où la masse
Demeure insensible et ignorante
Et où les élus corrompus se vantent.
Il fait du soleil
Il pleut, il tonne
C’est l’automne
Du réveil au sommeil.

P.S. Traduction de ‘ The Ancient Canticles Of Autumn’.

Copyright © Novembre 2024, Hébert Logerie, Tous droits réservés
Hébert Logerie est l'auteur de plusieurs livres de poésie.
si seulement j'avais su
que tu es mon monde entier
la flamme de mon âme
qui me sauve toujours si aisé
quand tu m'a embrassé
cette jour
il y a trois ans
sous les arbres de l'automne
des feuilles qui sont
dorées, croustillantes, intemporelles
comme notre chaleur.
je ne l'aurais pas cru
juste un petit poème à propos du debut de mon amour
Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ?

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Les colchiques couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne.
Paul d'Aubin Nov 2013
Les être, le cosmos, la terre et le vin
(Dédié à l’incomparable génie Charles Baudelaire)

Les ceps murissent longuement sous l’énigmatique lueur des cieux,
irisés par les ondes astrales du Cosmos et ses grands vents de feu.  
Des gelées de janvier aux averses d’avril, le vigneron soigne ses vignes.  
qui souffrent des fournaises de l’été jusqu’à la bouilloire dorée de l’automne.
Le vin est d’abord fruit des astres et des cieux, mais aussi de la patience et de l’art du vigneron.

Il y a une magie du vin qui vient sceller les noces mystiques de l’azur, de la terre, du cosmos et des graves.
Il existe dans le vin comme une consécration des noces d’or de la terre, des pierres et de l’azur,
Qui lui donne son caractère âpre ou velouté, son goût inimitable, sa vraie signature, son héraldique.
Un palais exercé saura toujours en déceler l’empreinte pour y trouver sa genèse et gouter ses merveilles.
Mais c’est le vigneron qui consacre ces noces avec son savoir, son doigté, sa manière d’opérer le grand œuvre des vendanges.


Le choix de la date des vendanges dépend de l’intuition humaine et correspond au sacre de l’automne.
Au moment où les grappes pèsent et ou les raisins sont gonflés comme de lourds pendentifs,
alors que les raisins mûrs sont prêts à sortir de leur enveloppe dorée pour se transformer en élixir.
Le vigneron prend la décision sacrale de celle dont dépend la qualité du vin à naître.
Et les vendanges vont se mener dans une atmosphère d’excitation et de sentiment de franchissement du danger.

Désormais le vin sorti du pressoir va murir dans des barriques de chêne
Le bois peut apporter sa chauffe méthodique afin que se mêlent au jus   des arômes de bois et de forêts,
C’est sûr, cette année, les forces de la nature et de l’Homme nous préparent un grand vin.
Aussi quel honneur et quel rite magique que d’en boire les premières gorgées dans des coupes d’argent ou des verres de cristal,
avant même que le vin ne soit fait et tiré pour en détecter les grands traits et les failles.

Enfin, vient le moment de boire, comme une élévation des cœurs et des esprits.
L’on ne boit bien qu’en groupe, qu’avec de vrais amis, sa chérie ou des belles.
Boire c’est d’abord humer et découvrir par le nez les secrets d’un terroir et des pampres,
puis humecter ses lèvres afin de s’imprégner des sucs et des saveurs,  
et puis boire surtout, c’est œuvre de finesse, d’expression de l’Esprit et de bonne humeur; qu’il y ait de l’ivresse, fort bien, mais jamais d’ivrognerie

Paul Arrighi ; Toulouse(France), le 3 novembre 2013
Tous ceux qui parlent des merveilles
Leurs fables cachent des sanglots
Et les couleurs de leur oreille
Toujours à des plaintes pareilles
Donnent leurs larmes pour de l'eau

Le peintre assis devant sa toile
A-t-il jamais peint ce qu'il voit
Ce qu'il voit son histoire voile
Et ses ténèbres sont étoiles
Comme chanter change la voix

Ses secrets partout qu'il expose
Ce sont des oiseaux déguisés
Son regard embellit les choses
Et les gens prennent pour des roses
La douleur dont il est brisé

Ma vie au **** mon étrangère
Ce que je fus je l'ai quitté
Et les teintes d'aimer changèrent
Comme roussit dans les fougères
Le songe d'une nuit d'été

Automne automne long automne
Comme le cri du vitrier
De rue en rue et je chantonne
Un air dont lentement s'étonne
Celui qui ne sait plus prier.
Sonnet.

Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal :
" Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? "
- Sois charmante et tais-toi ! Mon coeur, que tout irrite,
Excepté la candeur de l'antique animal,

Ne veut pas te montrer son secret infernal,
Berceuse dont la main aux longs sommeils m'invite,
Ni sa noire légende avec la flamme écrite.
Je hais la passion et l'esprit me fait mal !

Aimons-nous doucement. L'Amour dans sa guérite,
Ténébreux, embusqué, bande son arc fatal.
Je connais les engins de son vieil arsenal :

Crime, horreur et folie ! - Ô pâle marguerite !
Comme moi n'es-tu pas un soleil automnal,
Ô ma si blanche, ô ma si froide Marguerite ?
Le poète

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

La muse

Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?

Le poète

C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.

La muse

Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.

Le poète

S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.

La muse

Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,

Le poète

Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La muse

Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.

Le poète

Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ;
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De **** nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.

La muse

L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.

Le poète

Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.  
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de **** comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !

La muse

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

Le poète

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !

La muse

Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.

Le poète

Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au **** sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
marriegegirl Jun 2014
Fait

: La Californie est un endroit magnifique pour se marier fou .Donc voyager à Palm Desert pour une affaire élégante à la



Ironwood Country Club .orné de jolies fleurs de ARTISAN événement .Floral .Décor ?Meilleure idée jamais .Comme il est de passer la journée s'est terminée dans la galerie capturé par Kate Prix .Parce que si quelque chose va faire entièrement votre mardi robe de mariée courte .c'est cette affaire complexe .Voir tous ici .\u003cp\u003eColorsSeasonsFallSettingsChurchCountry ClubStylesCasual Elegance
de la mariée .Après avoir été né et a grandi à Seattle .j'ai toujours pensé que je finirais par se marier là un jour .mais après Cory a proposé .le concept d'un mariage à destination devenu très attrayant .J'ai immédiatement pensé à Palm Desert serait l'emplacement de destination parfaite parce que ma famille a été partagerai le temps entre là et Seattle pour les 10 dernières années .Il est assez **** pour profiter du soleil de la Californie à l'automne .mais pas si **** que la planification et Voyage serait trop difficile .Il est l'évasion parfaite .

Dès le début .Cory et moi étions sûrs de deux choses : nous voulions Kate Prix que notre photographe et musique en direct pendant l'heure du cocktail .On nous a présenté Michael Tiernan .un musicien incroyable et DJ qui fait appris comment effectuer une chanson de Dave Matthews pour notre première danse .Il a complété le tout en effectuant Jimmy Buffet et Tom Petty pour les père -fille et mère - fils danses .C'était exactement ce que Cory et moi avions prévu .mais en mieux!

Ironwood Country Club est un lieu étonnant pour notre mariage .Non seulement le club absolument magnifique .mais leur personnel de l'événement a dépassé toutes nos attentes .s'assurer que tout s'est bien passé .La journée s'est déroulée sans accroc.Nous avons loué la鈥 淭il鈥Oui filles pour notre jour de coordination et ils ont fait un travail fabuleux et fait en sorte que la seule chose Cory et moi avons eu à se concentrer sur l'autre était sur ​​notre journée spéciale .Notre fleuriste était Joey lors d'événements Artisan .Je savais que je pouvais lui faire confiance pour prendre le peu de vision que j'ai eue et créer des arrangements de l'église ainsi que de belles pièces du centre d'accueil robes demoiselles d honneur qui a brillé tout au long de la nuit .

Nous n'aurions jamais pensé que notre mariage se révélerait être si belle .détendue .et qui aime s'amuser .Nous savons que nous avons notre photographe incroyable .musicien .coordinateurs et fleuriste à remercier pour cela .C'était vraiment le jour le plus inoubliable de notre vie .et le sera toujours.

Photographie : Kate Prix Photographie robe de mariée courte | Floral Design : ARTISAN événement .Floral .Décor | Robe de mariée : Claire Pettibone | Cérémonie : Sacred Heart Church | Réception: Ironwood Country Club | DJ : Michael Tiernan | calligraphie .invitations .cartes de nom : La Happy | Coordination : Les filles Oui | Dress Shop : La théorie robeARTISAN événement .Floral .Le décor est un membre de notre Little Black Book .Découvrez comment les membres sont choisis en visitant notre page de FAQ .ARTISAN événement floralDécor ... voir le

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'J'avais une colombe blanche,
J'avais un blanc petit pigeon,
Tous deux volaient, de branche en branche,
Jusqu'au faîte de mon dongeon:
Mais comme un coup de vent d'automne,
S'est abattu là, l'épervier,
Et ma colombe si mignonne
Ne revient plus au colombier.'
Hebert Logerie Nov 2024
Fleur jaune, fleur triste, fleur pâle;
Le soleil t'a brûlée et la pluie t'a échaudée;
Fleur mûre, fleur maturée, fleur immaculée;
Malgré tout, tu as gardé ta beauté phénoménale.

Les feuilles à moitié jaunes et à moitié vertes
Essaient de porter tes belles couleurs.
La nature et la faune sont inconsolables et en pleurs,
Les écureuils et les rossignols sont en état d'alerte.

Fleur d'une de la plus sombre et romantique saison,
Laisse-moi admirer ta beauté exceptionnelle
Et savourer encore ta douce et délicieuse salive.

Fleur, je viendrai, ce soir, m'étendre sur ton gazon.
Viens admirer les étoiles, les étincelles,
Les branches et les tiges abandonnées dans la rive.

Copyright © Mars 2008, Hébert Logerie, All rights reserved.
Hébert Logerie is the author of numerous collections of poetry.
Sonnet.


Les lignes du labour dans les champs en automne
Fatiguent l'œil, qu'à peine un toit fumant distrait,
Et la voûte du ciel tout entière apparaît,
Bornant d'un cercle nu la plaine monotone.

En des âges perdus dont la vieillesse étonne
Là même a dû grandir une vierge forêt,
Où le chant des oiseaux sonore et pur vibrait,
Avec l'hymne qu'au vent le clair feuillage entonne !

Les poètes chagrins redemandent aux bras
Qui font ce plat désert sous des rayons sans voile
La verte nuit des bois que le soleil étoile ;

Ils pleurent, oubliant, dans leurs soupirs ingrats,
Que des mornes sillons sort le pain qui féconde
Leurs cerveaux, dont le rêve est plus beau que le monde !
Paul d'Aubin Dec 2016
L'Espoir, quand même et malgré tout !

( Une poésie, bien pour notre temps )

L'Espoir, c'est le sourire entrevu
Qui interrompt les plombs de l'injustice.
C'est Malraux s'efforçant de lever des avions
Dans une Espagne en feu, abandonnée, trahie
L’espoir, ce sont ces humbles que l'on ne voit jamais,
À qui l'on sourit et propose un projet commun,
L’Espoir ce sont l'abbé Pierre et Coluche, délaissant leur confort,
Pour dire que la faim et l'absence de toit sont indignes de sociétés qui se prétendent démocratiques,
L'Espoir c'est la patience de reprendre l'explication si une première leçon n'a pas portée ses fruits,
L'Espoir c'est rejeter toute forme d'exclusion fondée sur la race, le sexe, l'âge ou la manière de croire ou de ne pas croire,
L'Espoir c'est l'évêque d'Hugo, laissant repartir le forçat Jean Valjean,
L'espoir c'est abandonner toute forme de vengeance et penser que l’être peut toujours s'améliorer, m^me s'il n'y mets pas toujours du sien,
L'espoir c'est refuser de hurler avec la meute sur l'homme seul que les médias exhibent au carcan avant de le conduire au gibet sous les clameurs de haine des foules.
L'espoir c'est penser que l'obscur employé et le simple ouvrier peuvent trouver et proposer ses solutions plus simples et plus efficaces que celles abstraitement élaborées par le chef ou par le patron.
L'Espoir c'est refuser de voir piétiner la planète et de laisser sans rien dire prendre des risques insensés au motif que certains puissants savent mieux que nous tous et ont le savoir.
L'espoir c'est se sentir rouge de honte en voyant des SDF allongés sur des cartons et entourés de l'affection de leurs seuls chiens.
L'espoir c'est découvrir des nouvelles et des sons nouveaux et ressentir que ce jaillissement de sons est une plénitude de l’Esprit et des sens,
L'Espoir, c'est parier sur la création des êtres et l'action personnelle et collective pour faire reculer la part de contraintes de la rareté et la résignation à ce persistant malheur.
L'espoir c'est refuser la facilité de désigner un bouc émissaire pour masquer son propre égoïsme ou fuir ses responsabilités et l'impératif de justice.
L'espoir, c'est regarder le ciel qui luit et la feuille d'automne qui tournoie comme l'aurore d'un premier jour,
C'est penser aux souffrances visibles et invisibles des malades et savoir relativiser ses propres succès comme ses prétendus échecs,
L'espoir, c'est s'abstenir de croire que l’on se dire citoyen en se contentant de paresseusement voter en déléguant toute sa vigilance et son action propre tous les cinq ans,
L'espoir c'est se demander si l'on a toujours bien exploré toutes les solutions et toutes les voies pour sortir d'un conflit et ne pas faire perdre sa dignité à son adversaire,
L'espoir c'est refuser de s'endormir dans l'indifférence des autres et de se sentir acteur et transformateur dans l'aventure de la vie,
L'espoir c'est savoir rendre l'espoir et la Dignité à celles et ceux qui sont tombés et désespèrent.

Paul Arrighi
Paul d'Aubin Nov 2016
Automnes de Luchon

Phébus s'était lové sur le val de Luchon,
Les arbres rougeoyaient comme sous le pinceau,
D'un Van Gogh qui aurait amené la Provence,
Dans les vertes Montagnes des Pyrénées centrales
Non **** de l'Aneto et très près du Vénasque.
Mais tout ce verdoiement laissait place à l'automne.
Avec ses rougeoiements, ses mauves et ses dorés.
Et les fins cheveux roux donnés par des buissons.
La nature semblait avoir changé d'atours.
Pour nous faire oublier l'été et ses douces torpeurs.
Les Erables, les Tulipiers et les Cerisier sauvages se parent,
D'atours d'or ou de rouge sang,
Comme pour les noces des feuilles et de la lune.
Oui, les derniers rayons sont toujours les plus beaux !
Dans les futaies et les clairières pourpres.
Et l’automne tendre a  ce goût de châtaignes,
Grillées dans les jardins ou embaumaient  les roses.
Et de flambées heureuses et de baisers brûlants.
La montagne est si belle que l'on voudrait figer.
Ces splendeurs éphémères et suspendre le temps.
Afin de contempler toujours ces beautés vives
De la ville Coquette et du val arboré.
Les jardins de «la Pique» faisaient belle figure,
Si près de la rivière aux eaux vivifiantes.
Et l'ancien Casino nous donnait à songer,
Aux beautés d'autrefois alanguies, sous la soie,
Dans les bals bien réglés parés d'un luxe doux
Ou il faisait parfois bon savoir jeter bas,
Les fausses les convenances pour le beau Cupidon.
Aujourd'hui; riantes et bronzées, les belles
Sont sportives, parcourent la Montagne.
Et viennent au «vapo» pour bien se délasser.
Oh; Reine d'autrefois, toujours ville de charmes.
Tes automnes suggèrent des rêves de bonheur,
De vies épanouies et de soins pour les êtres.
Ou il est reposant de venir t'admirer.
Parmi tes fleurs, les arbres et ton air vivifiant.

Paul Arrighi
marriegegirl Jun 2014
Bien que la pluie le jour de votre mariage est l'une des choses les mariées stressent le plus.la neige le jour de votre mariage .bien disons juste que c'est magique .Surtout quand c'est une de ces belles neiges d'automne du Colorado.où les feuilles sont encore accrochés mais les petites averses de neige descendent du ciel .Brinton Studios capturé un jour et c'est tout à fait un euphémisme de dire que c'est parfait .mais là vous l'avez .Il est excellent.\u003cp\u003e

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De la photographe .Elyse et Chris ont.Avez- ce robes demoiselles d honneur que vous demandez ?Ils ont ce facteur X dans une relation où vous pourriez presque tangible

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de ce lien mélancolique derrière leurs mots et le langage corporel .Nous鈥 檝e n'a jamais eu plus de facilité à obtenir un couple pour nous montrer comment robe de soirée grande taille ils se sentent sur l'autre .De plus .les amis de ces gars sont juste amusant !Nous avons eu un temps à robe de soirée grande taille danser incroyable et obtenir au milieu d'une petite bataille de neige impromptue qui a éclaté .Thumb Ranch du diable et de la planification enlacés fait un travail fantastique réglage de la magnifique toile de fond pour cet événement magnifique Photographie
: Brinton Studios | Wedding Planner : planification enlacés | Cérémonie Lieu: Thumb Ranch du Diable | Réception Lieu: Thumb Ranch du
Marian Jan 2014
~-English-~

Winter Again

The bitter air stings my face
And I can see my breath;
Only the birds of Winter remain,
The others have flown South.

Flowers remain asleep,
As the Arctic winds rage.
The only green trees
Are those mighty firs.

Snow and ice have
Rained upon the gardens.
Autumn shades are gone,
Winter has taken the lead.

Winter is such a joy,
When snowflakes kiss your cheeks;
And cling to your hair,—
Oh how I love Winter!

The lake is frozen in ice
And trees are bent over in snow.
At night the wolves howl to the moon
Complaining of the cold.

Silence and long dark months,
And waiting for Spring to dawn.
Slowly daylight lengthens,
And the air grows warmer.

Then on one day,
I ventured outside.
I saw Spring had arrived,
And Winter had flown away.


Timothy and Marian


~-French-~

Hiver à nouveau

L'air amer pique mon visage
Et je peux voir mon souffle ;
Seuls les oiseaux de l'hiver restent,
Les autres ont volé vers le sud.

Fleurs restent endormis,
Comme la rage des vents arctiques.
Les arbres verts uniquement
Sont celles des sapins puissants.

Neige et glace peuvent
Fit pleuvoir sur les jardins.
Nuances de l'automne ont disparu,
Hiver a pris les devants.

L'hiver est une telle joie,
Quand les flocons de neige embrassent tes joues ;
Et s'accrochent à vos cheveux, —
Oh comme j'aime hiver !

Le lac est gelé dans la glace
Et les arbres sont repliées dans la neige.
Dans la nuit, les loups hurlent à la lune
Se plaindre du froid.

Silence et mois longue et sombres,
Et en attente de printemps à l'aube.
Lentement la lumière du jour s'allonge,
Et l'air devient plus chaud.

Puis sur un jour,
Je me hasardai à l'extérieur.
J'ai vu le que printemps était arrivé,
Et l'hiver était envolé.


Timothy et Marian


~-Russian-~

Зима снова

Горького воздуха укусы мое лицо
И я могу видеть мое дыхание;
Осталось только птиц зимой,
Другие летали Юг.

Цветы остаются спит,
Как арктические ветры ярости.
Только зеленые деревья
Это те могучие ели.

Снег и лед
Дождь на сады.
Осенние оттенки ушли,
Зима взяла на себя инициативу.

Зима-это такая радость,
Когда снежинки поцеловать ваши щеки;
И цепляются за ваши волосы, —
Ох как я люблю зимой!

Озеро замерзает в лед
И деревья наклонился в снегу.
Ночью волки воют на Луну
Жаловаться на холод.

Тишина и длинные темные месяцы,
И ждет весны до рассвета.
Медленно летнее удлиняет,
И воздух теплее.

Затем на один день,
Я решился снаружи.
Я увидел, что пришла весна,
И зимой улетел прочь.


*Тимоти и Мэриан
This is a Dad and Daughter collaboration. Hope you enjoy!
If so, then we may well do more. :)
© Timothy 9 January, 2014.
© Marian 9 January, 2014.
Adieu, belle Cassandre, et vous, belle Marie,
Pour qui je fus trois ans en servage à Bourgueil,
L'une vit, l'autre est morte, et ores, de son œil
Le Ciel se réjouit, dont la terre est marrie.

Sur mon premier Avril, d'une amoureuse envie
J'adorais vos beautés, mais votre fier orgueil
Ne s'amollit jamais pour larmes ni pour deuil,
Tant d'une gauche main la Parque ourdit ma vie.

Maintenant en Automne, encore malheureux,
Je vis comme au Printemps, de nature amoureux,
Afin que tout mon âge aille au gré de la peine.

Et or que je deusse être affranchi du harnois,
Mon Colonel m'envoie, à grand coups de carquois,
Rassiéger Ilion pour conquérir Hélène.
Te souvient-il, ô mon âme, ô ma vie,
D'un jour d'automne et pâle et languissant ?
Il semblait dire un adieu gémissant
Aux bois qu'il attristait de sa mélancolie.
Les oiseaux dans les airs ne chantaient plus l'espoir ;
Une froide rosée enveloppait leurs ailes,
Et, rappelant au nid leurs compagnes fidèles,
Sur des rameaux sans fleurs ils attendaient le soir.

Les troupeaux, à regret menés aux pâturages,
N'y trouvaient plus que des herbes sauvages ;
Et le pâtre, oubliant sa rustique chanson,
Partageait le silence et le deuil du vallon.
Rien ne charmait l'ennui de la nature.
La feuille qui perdait sa riante couleur,
Les coteaux dépouillés de leur verte parure,
Tout demandait au ciel un rayon de chaleur.

Seule, je m'éloignais d'une fête bruyante ;
Je fuyais tes regards, je cherchais ma raison :
Mais la langueur des champs, leur tristesse attrayante,
À ma langueur secrète ajoutaient leur poison.
Sans but et sans espoir suivant ma rêverie,
Je portais au hasard un pas timide et lent ;
L'Amour m'enveloppa de ton ombre chérie,
Et, malgré la saison, l'air me parut brûlant.

Je voulais, mais en vain, par un effort suprême,
En me sauvant de toi, me sauver de moi-même ;
Mon œil, voilé de pleurs, à la terre attaché,
Par un charme invincible en fut comme arraché.
À travers les brouillards, une image légère
Fit palpiter mon sein de tendresse et d'effroi ;
Le soleil reparaît, l'environne, l'éclaire,
Il entr'ouvre les cieux.... Tu parus devant moi.
Je n'osai te parler ; interdite, rêveuse,
Enchaînée et soumise à ce trouble enchanteur,
Je n'osai te parler : pourtant j'étais heureuse ;
Je devinai ton âme, et j'entendis mon cœur.

Mais quand ta main pressa ma main tremblante,
Quand un frisson léger fit tressaillir mon corps,
Quand mon front se couvrit d'une rougeur brûlante,
Dieu ! qu'est-ce donc que je sentis alors ?
J'oubliai de te fuir, j'oubliai de te craindre ;
Pour la première fois ta bouche osa se plaindre,
Ma douleur à la tienne osa se révéler,
Et mon âme vers toi fut près de s'exhaler.
Il m'en souvient ! T'en souvient-il, ma vie,
De ce tourment délicieux,
De ces mots arrachés à ta mélancolie :
« Ah ! si je souffre, on souffre aux cieux ! »

Des bois nul autre aveu ne troubla le silence.
Ce jour fut de nos jours le plus beau, le plus doux ;
Prêt à s'éteindre, enfin il s'arrêta sur nous,
Et sa fuite à mon cœur présagea ton absence :
L'âme du monde éclaira notre amour ;
Je vis ses derniers feux mourir sous un nuage ;
Et dans nos cœurs brisés, désunis sans retour,
Il n'en reste plus que l'image !
Belgrade et Semlin sont en guerre.
Dans son lit, paisible naguère,
Le vieillard Danube leur père
S'éveille au bruit de leur canon.
Il doute s'il rêve, il trésaille,
Puis entend gronder la bataille,
Et frappe dans ses mains d'écaille,
Et les appelle par leur nom.

« Allons, la turque et la chrétienne !
Semlin ! Belgrade ! qu'avez-vous ?
On ne peut, le ciel me soutienne !
Dormir un siècle, sans que vienne
Vous éveiller d'un bruit jaloux
Belgrade ou Semlin en courroux !

« Hiver, été, printemps, automne,
Toujours votre canon qui tonne !
Bercé du courant monotone,
Je sommeillais dans mes roseaux ;
Et, comme des louves marines
Jettent l'onde de leurs narines,
Voilà vos longues couleuvrines
Qui soufflent du feu sur mes eaux !

« Ce sont des sorcières oisives
Qui vous mirent, pour rire un jour,
Face à face sur mes deux rives,
Comme au même plat deux convives,
Comme au front de la même tour
Une aire d'aigle, un nid d'autour.

« Quoi ! ne pouvez-vous vivre ensemble,
Mes filles ? Faut-il que je tremble
Du destin qui ne vous rassemble
Que pour vous haïr de plus près,
Quand vous pourriez, sœurs pacifiques,
Mirer dans mes eaux magnifiques,
Semlin, tes noirs clochers gothiques,
Belgrade, tes blancs minarets ?

« Mon flot, qui dans l'océan tombe,
Vous sépare en vain, large et clair ;
Du haut du château qui surplombe
Vous vous unissez, et la bombe,
Entre vous courbant son éclair,
Vous trace un pont de feu dans l'air.

« Trêve ! taisez-vous, les deux villes !
Je m'ennuie aux guerres civiles.
Nous sommes vieux, soyons tranquilles.
Dormons à l'ombre des bouleaux.
Trêve à ces débats de familles !
Hé ! sans le bruit de vos bastilles,
N'ai-je donc point assez, mes filles,
De l'assourdissement des flots ?

« Une croix, un croissant fragile,
Changent en enfer ce beau lieu.
Vous échangez la bombe agile
Pour le Coran et l'évangile ?
C'est perdre le bruit et le feu :
Je le sais, moi qui fus un dieu !

« Vos dieux m'ont chassé de leur sphère
Et dégradé, c'est leur affaire :
L'ombre est le bien que je préfère,
Pourvu qu'ils gardent leurs palais,
Et ne viennent pas sur mes plages
Déraciner mes verts feuillages,
Et m'écraser mes coquillages
Sous leurs bombes et leurs boulets !

« De leurs abominables cultes
Ces interventions sont le fruit.
De mon temps point de ces tumultes.
Si la pierre des catapultes
Battait les cités jour et nuit,
C'était sans fumée et sans bruit.

« Voyez Ulm, votre sœur jumelle :
Tenez-vous en repos comme elle.
Que le fil des rois se démêle,
Tournez vos fuseaux, et riez.
Voyez Bude, votre voisine ;
Voyez Dristra la sarrasine !
Que dirait l'Etna, si Messine
Faisait tout ce bruit à ses pieds ?

« Semlin est la plus querelleuse :
Elle a toujours les premiers torts.
Croyez-vous que mon eau houleuse,
Suivant sa pente rocailleuse,
N'ait rien à faire entre ses bords
Qu'à porter à l'Euxin vos morts ?

« Vos mortiers ont tant de fumée
Qu'il fait nuit dans ma grotte aimée,
D'éclats d'obus toujours semée !
Du jour j'ai perdu le tableau ;
Le soir, la vapeur de leur bouche
Me couvre d'une ombre farouche,
Quand je cherche à voir de ma couche
Les étoiles à travers l'eau.

« Sœurs, à vous cribler de blessures
Espérez-vous un grand renom ?
Vos palais deviendront masures.
Ah ! qu'en vos noires embrasures
La guerre se taise, ou sinon
J'éteindrai, moi, votre canon.

« Car je suis le Danube immense.
Malheur à vous, si je commence !
Je vous souffre ici par clémence,
Si je voulais, de leur prison,
Mes flots lâchés dans les campagnes,
Emportant vous et vos compagnes,
Comme une chaîne de montagnes
Se lèveraient à l'horizon ! »

Certes, on peut parler de la sorte
Quand c'est au canon qu'on répond,
Quand des rois on baigne la porte,
Lorsqu'on est Danube, et qu'on porte,
Comme l'Euxin et l'Hellespont,
De grands vaisseaux au triple pont ;

Lorsqu'on ronge cent ponts de pierre,
Qu'on traverse les huit Bavières,
Qu'on reçoit soixante rivières
Et qu'on les dévore en fuyant ;
Qu'on a, comme une mer, sa houle ;
Quand sur le globe on se déroule
Comme un serpent, et quand on coule
De l'occident à l'orient !

Juin 1828.

— The End —