Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
Robert Ronnow Sep 2023
On one of the myriad bays
along the Maine coast. Keep the holocaust
at bay I said to Dave because
you’ll spend all day gathering
2,000 calories and still be miserable hungry.
An undiminished population of humans is risible.

Black spruce and balsam fir,
you can eat the inner bark
in a starvation emergency.
There’s plenty of Cornus—bunchberry—
each orange pith around the stone
worth maybe a quarter calorie.

Lots of sarsparilla but the fruits
not out yet and to date I have not
savored one. Let’s see—dandelion
of course and huckleberry but
the most important source of sustenance
would be seaweed.

Learn your mushrooms! for the protein.
Accept the situation
come the apocalypse.
I struggle against my insignificance
but it would be better to struggle
against my ignorance.

Less effortlessness, more fishermanliness.
That’s the lesson of this Maine vacation
there’s a lot you can eat when in need—
the hips of roses and the pips of grasses.
And an endless supply of seaweed—
bladderwrack, dulse, kelp and thin green lettuce.
Robert Ronnow Aug 2015
Electron herders,
that's us. It began
earnestly late 20th century.
The first organic computers
using polymerase and ADP
came later. Weaponry
via numbers, words
magically appearing,
telepathy. Measurements
in which the last significant digit
is the Other. However
immediately depleted
our resources were,
antibiotics were always at the ready.
Forgetting what we knew,
reverting to austerity
because in times of prosperity
we forgot to be austere.
It's the uncertainty principle
taken to the nth degree
where the bad god resides,
Zeus, passionate, confused, obtuse.
Yes, we are electron herders
matter gatherers and shapers
of our time. Cancerous
cysts, irrational exuberance,
collective experience, experiments
gone well or wrong,
we were trying all along
to last forever. Flood and fire
saw to that.
Prospero was our answer
who threw his book
into the sea and wanted to be
mortal, meditative.
Find himself. We found
the world without the self
cornus to oxalis
orbitals and calculus
waves and particles
equally likely to be
within us as without us.
www.ronnowpoetry.com
Joseph Sopholaus Dec 2020
Sine arte
A satire against modernity in the arts

O modern beast our captive arts release,
The laws of Nature wished your reign to cease.
What beauties does this modern art restores
By turning vestals young to Russian ******.
How strange the painter draws his new reforms 5
Reducing Nature’s shapes to foggy forms.
All, I may add, by rambling thoughts conceived
If Nature’s order’s razed the goal’s achieved.
‘‘What then?’’ A tasteless judge if dared to ask,
To which the answer wears pretentious mask: 10
‘‘Dear Sir! ’Tis art, all ***** mere symbols made,
And *****, though crude, denotes the father’s shade’’
Go Man admire the fruits of twisted state,
Interpret ***** as something deeply great.
Let ***** Cupid stab his precious heart 15
To make our poesy more interesting art.
Let Cyrus wreck the might of Shakespeare’s throne,
And use her tongue to lick his hallowed stone.
Thus, give the verses blank to frenzied beasts,
Or let Rihanna burn Miltonic seats. 20
A simple critic might her craft enjoy,
But witty minds oft do their gift employ.
New Cornus comes with broken tools to teach
Yet none can bear to hear postmoderns preach.
They mumble days upon the wage and race 25
For them the world’s a strife, that is the case.
I.

Aux champs, compagnons et compagnes !
Fils, j'élève à la dignité
De géorgiques les campagnes
Quelconques où flambe l'été !

Flamber, c'est là toute l'histoire
Du cœur, des sens, de la saison,
Et de la pauvre mouche noire
Que nous appelons la raison.

Je te fais molosse, ô mon dogue !
L'acanthe manque ? j'ai le thym.
Je nomme Vaugirard églogue ;
J'installe Amyntas à Pantin.

La nature est indifférente
Aux nuances que nous créons
Entre Gros-Guillaume et Dorante ;
Tout pampre a ses Anacréons.

L'idylle volontiers patoise.
Et je ne vois point que l'oiseau
Préfère Haliarte à Pontoise
Et Coronée à Palaiseau.

Les plus beaux noms de la Sicile
Et de la Grèce ne font pas
Que l'âne au fouet soit plus docile,
Que l'amour fuie à moins grand pas.

Les fleurs sont à Sèvre aussi fraîches
Que sur l'Hybla, cher au sylvain ;
Montreuil mérite avec ses pêches
La garde du dragon divin.

Marton nue est Phyllis sans voiles ;
Fils, le soir n'est pas plus vermeil,
Sous son chapeau d'ombre et d'étoiles,
A Blanduse qu'à Montfermeil.

Bercy pourrait griser sept sages ;
Les Auteuils sont fils des Tempés ;
Si l'Ida sombre a des nuages,
La guinguette a des canapés.

Rien n'est haut ni bas ; les fontaines
Lavent la pourpre et le sayon ;
L'aube d'Ivry, l'aube d'Athènes,
Sont faites du même rayon.

J'ai déjà dit parfois ces choses,
Et toujours je les redirai ;
Car du fond de toutes les proses
Peut s'élancer le vers sacré.

Si Babet a la gorge ronde,
Babet égale Pholoé.
Comme Chypre la Beauce est blonde.
Larifla descend d'Evohé.

Toinon, se baignant sur la grève,
A plus de cheveux sur le dos
Que la Callyrhoé qui rêve
Dans le grand temps d'Abydos.

Ça, que le bourgeois fraternise
Avec les satyres cornus !
Amis, le corset de Denise
Vaut la ceinture de Vénus.

II.

Donc, fuyons Paris ! plus de gêne !
Bergers, plantons là Tortoni !
Allons boire à la coupe pleine
Du printemps, ivre d'infini.

Allons fêter les fleurs exquises,
Partons ! quittons, joyeux et fous,
Pour les dryades, les marquises,
Et pour les faunes, les voyous !

Plus de bouquins, point de gazettes !
Je hais cette submersion.
Nous irons cueillir des noisettes
Dans l'été, fraîche vision.

La banlieue, amis, peut suffire.
La fleur, que Paris souille, y naît.
Flore y vivait avec Zéphire
Avant de vivre avec Brunet.

Aux champs les vers deviennent strophes ;
A Paris, l'étang, c'est l'égout.
Je sais qu'il est des philosophes
Criant très haut : « Lutèce est tout !

« Les champs ne valent pas la ville ! »
Fils, toujours le bon sens hurla
Quand Voltaire à Damilaville
Dit ces calembredaines-là.

III.

Aux champs, la nuit est vénérable,
Le jour rit d'un rire enfantin ;
Le soir berne l'orme et l'érable,
Le soir est beau ; mais le matin,

Le matin, c'est la grande fête ;
C'est l'auréole où la nuit fond,
Où le diplomate a l'air bête,
Où le bouvier a l'air profond.

La fleur d'or du pré d'azur sombre,
L'astre, brille au ciel clair encor ;
En bas, le bleuet luit dans l'ombre,
Etoile bleue en un champ d'or.

L'oiseau court, les taureaux mugissent ;
Les feuillages sont enchantés ;
Les cercles du vent s'élargissent
Dans l'ascension des clartés.

L'air frémit ; l'onde est plus sonore ;
Toute âme entr-ouvre son secret ;
L'univers croit, quand vient l'aurore,
Que sa conscience apparaît.

IV.

Quittons Paris et ses casernes.
Plongeons-nous, car les ans sont courts,
Jusqu'au genoux dans les luzernes
Et jusqu'au cœur dans les amours.

Joignons les baisers aux spondées ;
Souvenons-nous que le hautbois
Donnait à Platon des idées
Voluptueuses, dans les bois.

Vanvre a d'indulgentes prairies ;
Ville-d'Avray ferme les yeux
Sur les douces gamineries
Des cupidons mystérieux.

Là, les Jeux, les Ris, et les Farces
Poursuivent, sous les bois flottants,
Les chimères de joie éparses
Dans la lumière du printemps.

L'onde à Triel est bucolique ;
Asnière a des flux et reflux
Où vogue l'adorable clique
De tous ces petits dieux joufflus.

Le sel attique et l'eau de Seine
Se mêlent admirablement.
Il n'est qu'une chose malsaine,
Jeanne, c'est d'être sans amant.

Que notre ivresse se signale !
Allons où Pan nous conduira.
Ressuscitons la bacchanale,
Cette aïeule de l'opéra.

Laissons, et même envoyons paître
Les bœufs, les chèvres, les brebis,
La raison, le garde-champêtre !
Fils, avril chante, crions bis !

Qu'à Gif, grâce à nous, le notaire
Et le marguillier soient émus,
Fils, et qu'on entende à Nanterre
Les vagues flûtes de l'Hémus !

Acclimatons Faune à Vincenne,
Sans pourtant prendre pour conseil
L'immense Aristophane obscène,
Effronté comme le soleil.

Rions du maire, ou de l'édile ;
Et mordons, en gens convaincus,
Dans cette pomme de l'idylle
Où l'on voit les dents de Moschus.

— The End —