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 Jul 2020 chris
cosmo naught
hold my hands above my head
— a fun workout
make me wish that i was dead
— a fun workout
empty pencils of their lead
— a fun workout
deeply dig but lightly tread
— a fun workout
 Jul 2020 chris
Dr Peter Lim
It's in your mind
     the dark and the bright
     once the right path you find
     there's the light even at midnight.
 Jul 2020 chris
cosmo naught
iso: ?
 Jul 2020 chris
cosmo naught


I want to feel love for myself
like I look for in someone else,

I’m good, enough—
I’m brave, I’m tough!
Courageous, rough and
dangerly, abrasive
when I’m made to be;
(at least I’m not afraid to be.)
I’m “always, always”: faithfully
and double-downing loyally,
allegiant as if royalty
— You Are to me:
who'll ever be,
so already, I weep.


I want to love all women
like my mother never did
and I want to love the children
like I wanted as a kid
and could give or take a man for now
I‘m focused — have a plan, but if
you tap my love like sap just know,
it’s sweetest from my hands.


I want to love, just want to love—
a gift and curse from hell above
caught in this vessel I am wrestling
so I get all tangled up.

Imperfect love, but that’s enough;
I’m purely love and that is something.
My intention keeps me bumbling while
I figure out what’s what.
 Jul 2020 chris
rk
saturn
 Jul 2020 chris
rk
my lips have known yours
in every lifetime
and now i know for certain
that the universe
will always
bring me back
to y o u.
- you are worth the wait in every eternity.
 Jul 2020 chris
Sirad
Where are you from?
My answer is
Does it matter?
This question requires a five part answer

Where are you from?
When you say from?
Do you mean -
The road travel by me or my mom?

Where are you from?
If I say Somalia?
Will you leave it there?
Or ask me if I belong to the north, east or the south?  

Where you from, your accent is unfamiliar?
I know, language is imperative
when you're lost.

Where are you from?
The answer is nowhere
I am stranger to places
no matter where I call home.
 Jul 2020 chris
Victor Hugo
La conscience humaine est morte ; dans l'orgie,
Sur elle il s'accroupit ; ce cadavre lui plaît ;
Par moments, ***, vainqueur, la prunelle rougie,
Il se retourne et donne à la morte un soufflet.

La prostitution du juge est la ressource.
Les prêtres font frémir l'honnête homme éperdu ;
Dans le champ du potier ils déterrent la bourse ;
Sibour revend le Dieu que Judas a vendu.

Ils disent : - César règne, et le Dieu des armées
L'a fait son élu. Peuple, obéis, tu le dois ! -
Pendant qu'ils vont chantant, tenant leurs mains fermées,
On voit le sequin d'or qui passe entre leurs doigts.

Oh ! tant qu'on le verra trôner, ce gueux, ce prince,
Par le pape béni, monarque malandrin,
Dans une main le sceptre et dans l'autre la pince,
Charlemagne taillé par Satan dans Mandrin ;

Tant qu'il se vautrera, broyant dans ses mâchoires
Le serment, la vertu, l'honneur religieux,
Ivre, affreux, vomissant sa honte sur nos gloires ;
Tant qu'on verra cela sous le soleil des cieux ;

Quand même grandirait l'abjection publique
À ce point d'adorer l'exécrable trompeur ;
Quand même l'Angleterre et même l'Amérique
Diraient à l'exilé : - Va-t'en ! nous avons peur !

Quand même nous serions comme la feuille morte ;
Quand, pour plaire à César, on nous renierait tous ;
Quand le proscrit devrait s'enfuir de porte en porte,
Aux hommes déchiré comme un haillon aux clous ;

Quand le désert, où Dieu contre l'homme proteste
Bannirait les bannis, chasserait les chassés ;
Quand même, infâme aussi, lâche comme le reste,
Le tombeau jetterait dehors les trépassés ;

Je ne fléchirai pas ! Sans plainte dans la bouche,
Calme, le deuil au cœur, dédaignant le troupeau,
Je vous embrasserai dans mon exil farouche,
Patrie, ô mon autel ! Liberté, mon drapeau !

Mes nobles compagnons, je garde votre culte
Bannis, la république est là qui nous unit.
J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte
Je jetterai l'opprobre à tout ce qu'on bénit !

Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre,
La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
Moi, je te montrerai, César, ton cabanon.

Devant les trahisons et les têtes courbées,
Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
Sombre fidélité pour les choses tombées,
Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain !

Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste,
Ô France ! France aimée et qu'on pleure toujours,
Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !

Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
France ! hors le devoir, hélas ! j'oublierai tout.
Parmi les éprouvés je planterai ma tente.
Je resterai proscrit, voulant rester debout.

J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.

Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !

Jersey, le 2 décembre 1852.
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