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On the map there 's a tripod
And an eye blinking trying to focus
Far away on a land called Tierra de Fuego
And there  goes  my Muse's Range Rover
Greenlaning la luz del amanecer
Tracking butterflies orchids grasshoppers and dragons,
Sad salads and fired bananas and dew
And all sorts of bits and bobs
Keeping corrections to a minimum.
If it looks Topaz
She didn't do it !
She's more like aurora,
Traveling long distance with laughter
Or lenses cooking light with cuddles
Or stir frying a full curried moon over the volcanoes
Of seven types of fired bananas
Always worried about aperture and exposure
My muse wouldn't live without her lens bathing
Diving and swimming into the warm and shallow depth of field
Just as she wouldn't live without her daily dose
Of nine megapixels of bioluminescent plankton
Because my Muse is an addict
My muse is a Nikon D800 addict
and an aurora addict as well
Earthing and grounding relentlessly
The inner storms of morning light
Leading to her native archipelago
Of Tierra del Fuego !!
Ma Diva veut  être meublée de parenthèses
De ïambes de jade meuble aux couleurs de toutes les toques
Et manches et casaques de l 'arc-en-ciel
Toque blanche manches vertes et casaque noire,
Toque rose manches blanches et casaque verte.

A l'intérieur des petites lunes enchantées
Entre losanges, étoiles et petits pois
Ma diva, oh la vilaine,  a mis des accolades et des crochets
De jade blanc, digressions  ponctuées périodiquement
Par d'exquises parties de ïambes en l'air.

Qui dit ïambe dit trochée
(me suis-je permis de préciser)
Et qui dit ïambe et trochée dit scansion
Alternance dans le pied, donc dans la marche
Dans le pas cadencé, l 'amble, le trot  et le galop
De la respiration longue et brève des solipèdes.

A l 'intérieur des parenthèses enchantées
Entre une espace et l 'autre de l 'écurie
J'ai vu danser ainsi une diva de forte encolure
Revendiquée modèle de Botero
Embarquer en longe un soleil pas trop chaud
Pour égayer le paddock de son haras
De vieilles pierres et de prés, de sous-bois et de beaux paysages
De musées et de concerts et de galipettes
Au bras d'un cavalier épicurien
Dragon de paille, bon à tout faire :
Lad qui la sorte à la longe
En chemise polaire de luxe
Cavalier qui la monte
Au grand steeple-chase de l'immortalité
En cajolant ses flancs de liqueur de jade blanche
Et  en même temps  groom qui la soigne
En divaguant en elle au gré de ses envies
De pierre semi-précieuse en transe.
Le Père Labat était grand amateur de pastis
Qu 'il coupait de son rhum guêpes
Bien agricole à 55 degrés
Comme décollage
Avant d'ingurgiter coup sur coup
Un ou deux diablotins de Marie-Galante
Rôtis à point au boucan
Dans les hauts du volcan
De Dame Soufrière.
Le Père Labat pour compléter  aimait sa purée d'avocat et banane jaune bien écrasée à la fourchette.

Or il advint qu'un jour à Pâques le Révérend Père
Plus vorace qu'à son habitude, comme illuminé,
Engloutit douze diablotines afin de rompre le jeûne du Carème.
Vous imaginez  l 'indigestion que dut subir le saint homme.
Cette overdose charnelle se manifesta par une érection phénoménale
Qui prit possession du quidam qui entra en transe perpétuelle.

Il y avait là fort heureusement un docteur feuilles qui habitait dans les parages
Un maître quimboiseur
Fort connaisseur en herbes et onguents
Qui lui fit prescrire une bonne soupe de gombo bien pimentée pour lui éclaircir la bile.
Mais cela ne fit aucun effet. L'homme apparemment était dévôt de Priape.
L'urgence était urgentissime. Il s'agissait d'un cas de vie ou de mort.
Il y avait sur une  goélette qui arrivait de la métropole
Un médicament miracle du nom de képone.
Un médicament miracle qui allait résoudre tous les problèmes
Le bois bandé ecclésiastique qui avait comme effet
Non pas de produire d'intenses érections mais d'avoir des bananes fruits et légumes de haute tenue.
C'était un nouveau médicament du nom français de chlordécone
Non remboursé par la Sécurité Sociale du Roi et du bon Colbert
Mais qui avait été testé sur d'autres cas terminaux comme celui du prélat.
Le saint homme dut suivre un régime de quarante jours et quarante nuits
Qui consistait à gober à longueur de journée des bananes jaunes
Trempées dans du jus de canne arrosé de moitié de chlordécone.
On ne sait par quel miracle mais le Père Labat fut sauvé et rentra illico au pays de ses ancêtres se consacrer à l'étude et à la méditation.
Mais jusqu 'à aujourd'hui encore les terres de la Soufrière et d'ailleurs  sont contaminées.
Les bananes antillaises hantent de leur Chlordécone invisible et inodore les prostates cancéreuses de ces messieurs !
Nuit noire mais belle de Malaga
Empoisonne-moi
De tes hamecons et de tes leurres
Envenime-moi
De tes vers luisants et polissons
Qui gigotent dans le vin du clair de lune
Instille-moi de tes piqûres,  de tes ourlets
Des criquets qui chantent au fond de tes criques
Innocule-moi
Tes vaccins, tes rappels et tes antidotes
Cachés au creux des terriers
Des mangues et des câpres qui mûrissent
Sous tes obscènes caresses.
Obsède-moi
De la froidure romantique de tes rhums capiteux
Muselle-moi dans  la cannelle de ta souricière
Bâillonne-moi de tes eaux de Styx
Engloutis
Capture
Relâche
Aspire-moi de tes yeux de khôl
Je ne suis qu'étincelle
Infime brindille incandescente d'amour
Dans l'attente fébrile du point du jour.
LIFE IS SHORT
AND WE'RE A LONG TIME DEAD
Whether we are riding a unicorn
Across a rainbow
While the wind blows majestically
Our lustrous eye haloed by seagulls
We may act and act
Like we are tall
And our finger nails have
A big heart of their own
We may play kittens or puppies
And get excited about plastic bones
We may get lost in the grammar constructions and commas of sunset
In and out of our comfort zone
We may want to belong to two life clubs
And finish a movie every seven ten days
Always up for subtitles
Be it old sci fi 30's 40's 50's 60's noir war
We may try with a pair of scissors or a broom
To put death sleeping in socks  and plan ahead endless possibilities of karma
If we're wildly in love with life
And understand that life isn't a pie
That being in life isn't a sport
And that faith on life is a little like a full time job
But that death is like a hook living just around the corner whom we share
With the same post code.
Life is short, life is petite
Life is a ******, a dwarf, a suckling
Life is fast as a snap of our fingers
Life is a bait, a worm
Life is sparks
And we're a long time dead
So let's fish capers and mangoes
In and out the apparences
In and out the distance
While the harvest season is booming
Up there in the blooming volcanoes of sunset.
You practice non-attachment
Yet you  wouldn't want to do
Without water.
You let water own you like a lotus leaf
You allow it to hold you in its never ending cul-de-sac
Flowing between the total bliss of nirvana
And the joy of samsara.
You practice non-attachment to desire
Yet you're wanting
Desiring
Craving
Water. Ponds. Lakes. Streams. Seas
Your thirst is inextinguishable
Wild awake rain
And as you drink that unquenchable flood
Your lips are watering springs,
Sipping fountains of primordial tears.
"Caliban must have dinner."
Let him have first a bit of scansion
Of the vowels marooned to his feet
Along with the consonants washed ashore
By a called up mock storm
Inhabited by catalectic trochaic Trimeter, hexameter or pentameter
Name it !
This muse is his.
For his is the muse
This muse is his island
And every storm of hers is a beatitude
Passed on him by his  Sycorax.
So blessed is Caliban
For his is the musedom of light
This muse is a perfect antilabe
He has pampered her with caesurae
He has spoiled her with feminine
Stressed and unstressed syllables
Kissed her with iambic pentameter
Caressed her with hemistichs
A trochee here
A spondee there
Caliban is beatitude in scansion.
Blessed is Caliban
For his is the musedom of  light.
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