Petit, j’ai bien oublié de prendre mon temps,
J’ai oublié de penser et de réfléchir.
Oublié de m'arrêter, voulant réussir,
Courant tête baissée, vivant l’insant présent.
L’instant d’après j’avais muri, je n’vivais plus,
C’était bien mieux que ça car je me transcendais,
Et même tout ce que je voulais me souriait,
C’était bien, j’étais content, mais si j’avais su...
Si j'avais su que ma vie n’était pas tout’tracée,
J’aurais pris le temps de venir vous enlacer.
Mais j’ai oublié de grandir, c’est pas pratique.
J’aurais voulu vous le dire, j’crois pas aux malheurs,
J’crois pas aux miracles, ni à la pleine lueur.
Je suis maître de ma vie, ce jusqu’au portique.
J’en ai marre ce ces faux discours patriotiques,
J’ai oublié qu’il n’y’a pas que les filles qui pleurent.
J’ai oublié aussi de faire preuve de douceur
Dans notre monde fait de catastrophes climatiques.
Étant enfant j'étais carrément perturbé,
Rempli de questions que je n’osais pas poser.
Maint’nant, j’sais qu’pour réussir faut être couillu,
J’ai trop pensé au plan que j’utiliserais,
Comme si grâce à ça, toute ma vie changeait.
Je voulais écrire de beaux textes, rien n’est perdu.
Avoir un avenir, des projets, c’est séduisant,
J’ai aussi oublié ce que c’est de souffrir,
Pourtant j’ai décidé que j’allais m’en sortir,
Et j’vais oublier d’oublier, dès maintenant.
#15