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Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
M  Aug 2014
Reflux
M Aug 2014
I pass back and read late at night
write poetry,
eat yogurt, things I had sworn off and return to with ever more vigor
I am caught in an orbit,
the gravitation is just enough to keep me spinning and too much
to let me go free, I fight it,
I fight it with stolen cigarettes and late nights
and tumbling over and over on a golf course
I fight it with drinks by myself and the purchase of ridiculous items
song lyrics composed on the spot and bold winks across the room
smiley faces and pickup lines to people I should not dare
a fantasy of LSD and the hope I'll see a dragon
so I can finally stop dreaming of them.
s  Oct 2018
acid reflux
s Oct 2018
looked in my mirror and saw you in the reflection
battered and ****** and deeply infected

by the demons who sought to poison you each night
and the venom i'd spit whenever we'd fight

i know you see me as a your ***** secret
but i’m not some drug that you can keep hidden

and i won't stand here, alone and awaiting
a love that is pure because i am not patient

but since you left, it only ever rains
and i stand outside drenched in shame

cause you used to kiss me extra ******* these days
           you used to kiss me extra ******* these days
wake up vomiting
wake up alone
who knew this love
would turn heart to stone
it's much too late
to ever atone
for all that is lost.

i'm already gone.
M  Sep 2015
Reflux
M Sep 2015
I pass back and read late at night
write poetry,
eat yogurt, things I had sworn off and return to with ever more vigor
I am caught in an orbit,
the gravitation is just enough to keep me spinning and too much
to let me go free, I fight it,
I fight it with stolen cigarettes and late nights
and tumbling over and over on a golf course
I fight it with drinks by myself and the purchase of ridiculous items
song lyrics composed on the spot and bold winks across the room
smiley faces and pickup lines to people I should not dare
a fantasy of LSD and the hope I'll see a dragon
so I can finally stop dreaming of them.
this is a repost from a long time ago. one of mine.
Robert McKinlay  Mar 2010
Reflux
Robert McKinlay Mar 2010
Pain retribution for agonized youth
somber, a parade with full spread photo shoot,
death narrowly averted, hard to digest...
reflux of memories
revisiting chest,
hardened by rope and rod,
how do I erase this place?
Anxiety still lurks about,
waiting to push up pain;
it is a deep well,
I drill holes in the bucket
every day,
and yet I still get a taste.


http://www.robross.ca
(c) Robert W.G. Ross 2010
Shari Forman Mar 2013
A curse of a bad deed,
Stabbing constantly at my soul,
Running until it's out of breath,
It's acid reflux, in control.
Keren Starnes  May 2015
Reflux
Keren Starnes May 2015
The vulgarity of language underwhelms me.
Blankly, I stare into the faces of others.
What is language?
I look to you, them, and I see nothing.
I want to make tangible the fluidity and beauty of my mind.
No.
In the face of eternity I weep.
Lost Soul  Oct 2018
Eat
Lost Soul Oct 2018
Eat
sometimes i dont eat
the longest i've gone
is three weeks
i lay in bed ,my stomach in knots
cant stand up too quickly
dont wanna see spots
my body failed me again
bile came, hunger left
i cant quite remember when
water is my only friend
it soothes the hurt
acid reflux temporarily ends
water runs down my throat
when i move, it sloshes in my belly
sound like waves against a boat  
heartburn comes at night
my body and brain are at war
im kept awake while they fight
headaches come back
it hurts to open my eyes
i know its from the calories i lack
when i can handle a taste other then bile
i eat and eat , i'm called a pork chop
i know its a joke so i hide the pain with a smile
if only they knew
how i hate my body
and the pants sizes i blew
but its something i keep to myself
no need to bother someone else
its not like am a fragile doll on a shelf
....or am I ?
PROLOGUE:

“’We must stop this brain working for twenty years.’” So said Mussolini’s Grand Inquisitor, his official Fascist prosecutor addressing the judge in Antonio Gramsci’s 1928 trial; so said the Il Duce’s Torquemada, ending his peroration with this infamous demand.’”  Gramsci, Antonio: Selections from the Prison Notebooks, Introduction, translation from Italian and publishing by Quintin ***** & Geoffrey Nowell Smith, International Publishers, New York, 1971.

BE IT RESOLVED: Whereas, I introduce this book with a nod of deep respect to Antonio Gramsci--an obscure but increasingly pertinent political scientist it would behoove us all to read and study today, I dedicate the book itself to my great grandfather and key family patriarch, Pietro Buonaiuto (1865-1940) of Moschiano, in the province of Avellino, in the region of Campania, southern Italy.

Let it be recognized that Pete Buonaiuto may not have had Tony Gramsci’s brain, but he certainly exhibited an extreme case of what his son--my paternal grandfather, Francesco Buonaiuto--termed: Testaduro. Literally, it means Hardhead, but connotes something far beyond the merely stubborn. We’re talking way out there in the unknown, beyond that inexplicable void where hotheaded hardheads regurgitate their next move, more a function of indigestion than thought. Given any situation, a Testaduro would rather bring acid reflux and bile to the mix than exercise even a skosh of gray muscle matter.  But there’s more. It gets worse.

To truly comprehend the densely-packed granite that is the Testaduro mind, we must now sub-focus our attention on the truly obdurate, extreme examples of what my paternal grandmother—Vicenza di Maria Buonaiuto—they called her Jennie--would describe as reflexive cutta-dey-noze-a-offa-to-spite-a-dey-face-a types. I reference the truly defiant, or T.D.—obviously short for both truly defiant and Testaduro. T.D.’s—a breed apart--smiling and sneering, laughing and, finally, begging their regime-appointed torture apparatchik (a career-choice getting a great deal of attention from the certificate mills--the junior colleges and vocational specialty institutes) mocking their Guantanamo-trained torturer: “Is that what you call punishment?  Is that all you ******* got?”

If, to assist comprehension, you require a literary frame of context, might I suggest you compare the Buonaiuto mind to Paul Lazzaro, Vonnegut’s superbly drawn Italian-American WWII soldier-lunatic with a passion for revenge, who kept a list of people who ****** with him, people he would have killed someday for a thousand dollars.

Go with me, Reader, go back with me to Vonnegut’s Slaughter-House-Five: “Billy Pilgrim has become unstuck in time . . .”
It is long past the Tralfamadorian abduction and his friendship with Stony Stevenson. Billy is back in Germany, one of three dingbat American G.I.s roaming around beyond enemy lines.  Another of the three is Private Lazzaro, a former car thief and undeniable psychopath from Cicero, Illinois.

Paul Lazzaro:  “Anybody touches me, he better **** me, or I’m gonna have him killed. Revenge is the sweetest thing there is. People **** with me, and Jesus Christ are they ever ******* sorry. I laugh like hell. I don’t care if it’s a guy or a dame. If the President of the United States ****** around with me, I’d fix him good. Revenge is the sweetest thing in life. And nobody ever got it from Lazzaro who didn’t have it coming.  Anybody who ***** with me? I’m gonna have him shot after the war, after he gets home, a big ******* hero with dames climbing all over him. He’ll settle down. A couple of years ‘ll go by, and then one day a knock at the door. He’ll answer the door and there’ll be a stranger out there. The stranger’ll ask him if he’s so and so. When he says he is, the stranger’ll say, ‘Paul Lazzaro sent me.’ And then he’ll pull out a gun and shoot his pecker off. The stranger’ll let him think a couple seconds about who Paul Lazzaro is and what life’s gonna be like without a pecker. Then he’ll shoot him once in the gut and walk away. Nobody ***** with Paul Lazzaro!”

(ENTER AUTHOR. HE SPEAKS: “Hey, Numb-nuts! Yes, you, my Reader. Do you want to get ****** into reading that Vonnegut blurb over and over again for the rest of the afternoon, or can I get you back into my manuscript?  That Paul Lazzaro thing was just my way of trying to give you a frame of reference, not to have you ******* drift off, walking away from me, your hand held tightly in nicotine-stained fingers. So it goes, you Ja-Bone. It was for comparison purposes.  Get it?  But, if you insist, go ahead and compare a Buonaiuto—any Buonaiuto--with the character, Paul Lazzaro. No comparison, but if you want a need a number—you quantitative ****--multiply the seating capacity of the Roman Coliseum by the gross tonnage of sheet pane glass that crystalized into small fixed puddles of glazed smoke, falling with the steel, toppling down into rubble on 9/11/2001. That’s right: multiply the number of Coliseum seats times a big, double mound of rubble, that double-smoking pile of concrete and rebar and human cadavers, formerly known as “The Twin Towers, World Trade Center, Lower Manhattan, NYC.  It’s a big number, Numb-nuts! And it illustrates the adamantine resistance demonstrated by the Buonaiuto strain of the Testaduro virus. Shall we return to my book?)

The truth is Italian-Americans were never overzealous about WWII in the first place. Italians in America, and other places like Argentina, Canada, and Australia were never quite sure whom they were supposed to be rooting for. But that’s another story. It was during that war in 1944, however, that my father--John Felix Buonaiuto, a U.S. Army sergeant and recent Anzio combat vet decided to visit Moschiano, courtesy of a weekend pass from 5th Army Command, Naples.  In a rough-hewn, one-room hut, my father sat before a lukewarm stone fireplace with the white-haired Carmine Buonaiuto, listening to that ancient one, spouting straight **** about his grandfather—Pietro Buonaiuto--my great-grandfather’s past. Ironically, I myself, thirty yeas later, while also serving in the United States Army, found out in the same way, in the same rough-hewn, one-room hut, in front of the same lukewarm fireplace, listening to the same Carmine Buonaiuto, by now the old man and the sea all by himself. That’s how I discovered the family secret in Moschiano. It was 1972 and I was assigned to a NATO Cold War stay-behind operation. The operation, code-named GLADIO—had a really cool shield with a sword, the fasces and other symbols of its legacy and purpose. GLADIO was a clandestine anti-communist agency in Italy in the 1970s, with one specific target:  Il Brigate Rosso, the Red Brigades.  This was in my early 20s. I was back from Vietnam, and after a short stint as an FBI confidential informant targeting campus radicals at the University of Miami, I was back in uniform again. By the way, my FBI gig had a really cool codename also: COINTELPRO, which I thought at the time had something to do with tapping coin operated telephones. Years later, I found out COINTELPRO stood for counter-intelligence program.  I must have had a weakness for insignias, shields and codenames, because there I was, back in uniform, assigned to Army Intelligence, NATO, Italy, “OPERATION GLADIO.“

By the way, Buonaiuto is pronounced:

Bwone-eye-you-toe . . . you ignorant ****!

Oh yes, prepare yourself for insult, Kemosabe! I refuse to soft soap what ensues.  After all, you’re the one on trial here this time, not Gramsci and certainly not me. Capeesh?

Let’s also take a moment, to pay linguistic reverence to the language of Seneca, Ovid & Virgil. I refer, of course, to Latin. Latin is called: THE MOTHER TONGUE. Which is also what we used to call both Mary Delvecchio--kneeling down in the weeds off Atlantic Avenue--& Esther Talayumptewa --another budding, Hopi Corn Maiden like my mother—pulling trains behind the creosote bush up on Black Mesa.  But those are other stories.

LATIN: Attention must be paid!

Take the English word obdurate, for example—used in my opening paragraph, the phrase truly obdurate: {obdurate, ME, fr. L. obduratus, pp. of obdurare to harden, fr. Ob-against + durus hard –More at DURING}.

Getting hard? Of course you are. Our favorite characters are the intransigent: those who refuse to bend. Who, therefore, must be broken: Paul Newman in Cool Hand Luke comes to mind. Or Paul Newman again as Fast Eddie, that cocky kid who needed his wings clipped and his thumbs broken. Or Paul Newman once more, playing Eddie Felson again; Fast Eddie now slower, a shark grown old, deliberative now, no longer cute, dimples replaced with an insidious sneer, still fighting and hustling but in shrewder, more subtle ways. (Credit: Scorsese’s brilliant homage The Color of Money.)

The Color of Money (1986) - IMDb www.imdb.com/title/tt0090863 Internet MovieDatabase Rating: 7/10 - ‎47,702 votes. Paul Newman and Helen Shaver; still photo: Tom Cruise in The Color of Money (1986) Still of Paul Newman in The Color of Money (1986). Full Cast & Crew - ‎Awards - ‎Trivia - ‎Plot Summary

Perhaps it was the Roman Catholic Church I rebelled against.  The Catholic Church: certainly a key factor for any Italian-American, a stinger, a real burr under the saddle, biting, setting off insurrection again and again. No. Worse: prompting Revolt! And who could blame us? Catholicism had that spooky Latin & Incense going for it, but who wouldn’t rise up and face that Kraken? The Pope and his College of Cardinals? A Vatican freak show—a red shoe, twinkle-toe, institutional anachronism; the Curia, ferreting out the good, targeting anything that felt even half-way good, classifying, pronouncing verboten, even what by any stretch of the imagination, would be deemed to be merely kind of pleasant, slamming down that peccadillo rubber-stamp. Sin: was there ever a better drug? Sin? Revolution, **** yeah!  Anyone with an ounce of self-respect would have gone to the barricades.

But I digress.
Jake Spacey  Jul 2013
reflux
Jake Spacey Jul 2013
don't step near the burning bush

beyond the drapes of his beard
billow his words, a balding, scalding heat
beyond your hands excusing their presence with no permission
rippling through caustic silk
that can't feel anything til the screaming
just to grab a hold of the trunk as an anchor
burnt to a ******* crisp inside your grip
roughly formed by rigor mortis
quickly turned to ash and swept away miles over the earth
long after your lungs have collapsed
curiosity killed the brats, a cosmic belch
broken down in his stomach acid as he chokes on his *****
caution
esophageal flames.
shots of whiskey with a bleach chaser
on wednesday where the sky is clouded over
and the strays stick close to the watering hole.
pepto becomes water
to ***** the fires from within
while the alarm clock blinks 12:00
because I haven't set the time.

— The End —