Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
M Aug 2014
I pass back and read late at night
write poetry,
eat yogurt, things I had sworn off and return to with ever more vigor
I am caught in an orbit,
the gravitation is just enough to keep me spinning and too much
to let me go free, I fight it,
I fight it with stolen cigarettes and late nights
and tumbling over and over on a golf course
I fight it with drinks by myself and the purchase of ridiculous items
song lyrics composed on the spot and bold winks across the room
smiley faces and pickup lines to people I should not dare
a fantasy of LSD and the hope I'll see a dragon
so I can finally stop dreaming of them.
s Oct 2018
looked in my mirror and saw you in the reflection
battered and ****** and deeply infected

by the demons who sought to poison you each night
and the venom i'd spit whenever we'd fight

i know you see me as a your ***** secret
but i’m not some drug that you can keep hidden

and i won't stand here, alone and awaiting
a love that is pure because i am not patient

but since you left, it only ever rains
and i stand outside drenched in shame

cause you used to kiss me extra ******* these days
           you used to kiss me extra ******* these days
wake up vomiting
wake up alone
who knew this love
would turn heart to stone
it's much too late
to ever atone
for all that is lost.

i'm already gone.
M Sep 2015
I pass back and read late at night
write poetry,
eat yogurt, things I had sworn off and return to with ever more vigor
I am caught in an orbit,
the gravitation is just enough to keep me spinning and too much
to let me go free, I fight it,
I fight it with stolen cigarettes and late nights
and tumbling over and over on a golf course
I fight it with drinks by myself and the purchase of ridiculous items
song lyrics composed on the spot and bold winks across the room
smiley faces and pickup lines to people I should not dare
a fantasy of LSD and the hope I'll see a dragon
so I can finally stop dreaming of them.
this is a repost from a long time ago. one of mine.
Robert McKinlay Mar 2010
Pain retribution for agonized youth
somber, a parade with full spread photo shoot,
death narrowly averted, hard to digest...
reflux of memories
revisiting chest,
hardened by rope and rod,
how do I erase this place?
Anxiety still lurks about,
waiting to push up pain;
it is a deep well,
I drill holes in the bucket
every day,
and yet I still get a taste.


http://www.robross.ca
(c) Robert W.G. Ross 2010
Shari Forman Mar 2013
A curse of a bad deed,
Stabbing constantly at my soul,
Running until it's out of breath,
It's acid reflux, in control.
Keren Starnes May 2015
The vulgarity of language underwhelms me.
Blankly, I stare into the faces of others.
What is language?
I look to you, them, and I see nothing.
I want to make tangible the fluidity and beauty of my mind.
No.
In the face of eternity I weep.
Lost Soul Oct 2018
Eat
sometimes i dont eat
the longest i've gone
is three weeks
i lay in bed ,my stomach in knots
cant stand up too quickly
dont wanna see spots
my body failed me again
bile came, hunger left
i cant quite remember when
water is my only friend
it soothes the hurt
acid reflux temporarily ends
water runs down my throat
when i move, it sloshes in my belly
sound like waves against a boat  
heartburn comes at night
my body and brain are at war
im kept awake while they fight
headaches come back
it hurts to open my eyes
i know its from the calories i lack
when i can handle a taste other then bile
i eat and eat , i'm called a pork chop
i know its a joke so i hide the pain with a smile
if only they knew
how i hate my body
and the pants sizes i blew
but its something i keep to myself
no need to bother someone else
its not like am a fragile doll on a shelf
....or am I ?
PROLOGUE:

“’We must stop this brain working for twenty years.’” So said Mussolini’s Grand Inquisitor, his official Fascist prosecutor addressing the judge in Antonio Gramsci’s 1928 trial; so said the Il Duce’s Torquemada, ending his peroration with this infamous demand.’”  Gramsci, Antonio: Selections from the Prison Notebooks, Introduction, translation from Italian and publishing by Quintin ***** & Geoffrey Nowell Smith, International Publishers, New York, 1971.

BE IT RESOLVED: Whereas, I introduce this book with a nod of deep respect to Antonio Gramsci--an obscure but increasingly pertinent political scientist it would behoove us all to read and study today, I dedicate the book itself to my great grandfather and key family patriarch, Pietro Buonaiuto (1865-1940) of Moschiano, in the province of Avellino, in the region of Campania, southern Italy.

Let it be recognized that Pete Buonaiuto may not have had Tony Gramsci’s brain, but he certainly exhibited an extreme case of what his son--my paternal grandfather, Francesco Buonaiuto--termed: Testaduro. Literally, it means Hardhead, but connotes something far beyond the merely stubborn. We’re talking way out there in the unknown, beyond that inexplicable void where hotheaded hardheads regurgitate their next move, more a function of indigestion than thought. Given any situation, a Testaduro would rather bring acid reflux and bile to the mix than exercise even a skosh of gray muscle matter.  But there’s more. It gets worse.

To truly comprehend the densely-packed granite that is the Testaduro mind, we must now sub-focus our attention on the truly obdurate, extreme examples of what my paternal grandmother—Vicenza di Maria Buonaiuto—they called her Jennie--would describe as reflexive cutta-dey-noze-a-offa-to-spite-a-dey-face-a types. I reference the truly defiant, or T.D.—obviously short for both truly defiant and Testaduro. T.D.’s—a breed apart--smiling and sneering, laughing and, finally, begging their regime-appointed torture apparatchik (a career-choice getting a great deal of attention from the certificate mills--the junior colleges and vocational specialty institutes) mocking their Guantanamo-trained torturer: “Is that what you call punishment?  Is that all you ******* got?”

If, to assist comprehension, you require a literary frame of context, might I suggest you compare the Buonaiuto mind to Paul Lazzaro, Vonnegut’s superbly drawn Italian-American WWII soldier-lunatic with a passion for revenge, who kept a list of people who ****** with him, people he would have killed someday for a thousand dollars.

Go with me, Reader, go back with me to Vonnegut’s Slaughter-House-Five: “Billy Pilgrim has become unstuck in time . . .”
It is long past the Tralfamadorian abduction and his friendship with Stony Stevenson. Billy is back in Germany, one of three dingbat American G.I.s roaming around beyond enemy lines.  Another of the three is Private Lazzaro, a former car thief and undeniable psychopath from Cicero, Illinois.

Paul Lazzaro:  “Anybody touches me, he better **** me, or I’m gonna have him killed. Revenge is the sweetest thing there is. People **** with me, and Jesus Christ are they ever ******* sorry. I laugh like hell. I don’t care if it’s a guy or a dame. If the President of the United States ****** around with me, I’d fix him good. Revenge is the sweetest thing in life. And nobody ever got it from Lazzaro who didn’t have it coming.  Anybody who ***** with me? I’m gonna have him shot after the war, after he gets home, a big ******* hero with dames climbing all over him. He’ll settle down. A couple of years ‘ll go by, and then one day a knock at the door. He’ll answer the door and there’ll be a stranger out there. The stranger’ll ask him if he’s so and so. When he says he is, the stranger’ll say, ‘Paul Lazzaro sent me.’ And then he’ll pull out a gun and shoot his pecker off. The stranger’ll let him think a couple seconds about who Paul Lazzaro is and what life’s gonna be like without a pecker. Then he’ll shoot him once in the gut and walk away. Nobody ***** with Paul Lazzaro!”

(ENTER AUTHOR. HE SPEAKS: “Hey, Numb-nuts! Yes, you, my Reader. Do you want to get ****** into reading that Vonnegut blurb over and over again for the rest of the afternoon, or can I get you back into my manuscript?  That Paul Lazzaro thing was just my way of trying to give you a frame of reference, not to have you ******* drift off, walking away from me, your hand held tightly in nicotine-stained fingers. So it goes, you Ja-Bone. It was for comparison purposes.  Get it?  But, if you insist, go ahead and compare a Buonaiuto—any Buonaiuto--with the character, Paul Lazzaro. No comparison, but if you want a need a number—you quantitative ****--multiply the seating capacity of the Roman Coliseum by the gross tonnage of sheet pane glass that crystalized into small fixed puddles of glazed smoke, falling with the steel, toppling down into rubble on 9/11/2001. That’s right: multiply the number of Coliseum seats times a big, double mound of rubble, that double-smoking pile of concrete and rebar and human cadavers, formerly known as “The Twin Towers, World Trade Center, Lower Manhattan, NYC.  It’s a big number, Numb-nuts! And it illustrates the adamantine resistance demonstrated by the Buonaiuto strain of the Testaduro virus. Shall we return to my book?)

The truth is Italian-Americans were never overzealous about WWII in the first place. Italians in America, and other places like Argentina, Canada, and Australia were never quite sure whom they were supposed to be rooting for. But that’s another story. It was during that war in 1944, however, that my father--John Felix Buonaiuto, a U.S. Army sergeant and recent Anzio combat vet decided to visit Moschiano, courtesy of a weekend pass from 5th Army Command, Naples.  In a rough-hewn, one-room hut, my father sat before a lukewarm stone fireplace with the white-haired Carmine Buonaiuto, listening to that ancient one, spouting straight **** about his grandfather—Pietro Buonaiuto--my great-grandfather’s past. Ironically, I myself, thirty yeas later, while also serving in the United States Army, found out in the same way, in the same rough-hewn, one-room hut, in front of the same lukewarm fireplace, listening to the same Carmine Buonaiuto, by now the old man and the sea all by himself. That’s how I discovered the family secret in Moschiano. It was 1972 and I was assigned to a NATO Cold War stay-behind operation. The operation, code-named GLADIO—had a really cool shield with a sword, the fasces and other symbols of its legacy and purpose. GLADIO was a clandestine anti-communist agency in Italy in the 1970s, with one specific target:  Il Brigate Rosso, the Red Brigades.  This was in my early 20s. I was back from Vietnam, and after a short stint as an FBI confidential informant targeting campus radicals at the University of Miami, I was back in uniform again. By the way, my FBI gig had a really cool codename also: COINTELPRO, which I thought at the time had something to do with tapping coin operated telephones. Years later, I found out COINTELPRO stood for counter-intelligence program.  I must have had a weakness for insignias, shields and codenames, because there I was, back in uniform, assigned to Army Intelligence, NATO, Italy, “OPERATION GLADIO.“

By the way, Buonaiuto is pronounced:

Bwone-eye-you-toe . . . you ignorant ****!

Oh yes, prepare yourself for insult, Kemosabe! I refuse to soft soap what ensues.  After all, you’re the one on trial here this time, not Gramsci and certainly not me. Capeesh?

Let’s also take a moment, to pay linguistic reverence to the language of Seneca, Ovid & Virgil. I refer, of course, to Latin. Latin is called: THE MOTHER TONGUE. Which is also what we used to call both Mary Delvecchio--kneeling down in the weeds off Atlantic Avenue--& Esther Talayumptewa --another budding, Hopi Corn Maiden like my mother—pulling trains behind the creosote bush up on Black Mesa.  But those are other stories.

LATIN: Attention must be paid!

Take the English word obdurate, for example—used in my opening paragraph, the phrase truly obdurate: {obdurate, ME, fr. L. obduratus, pp. of obdurare to harden, fr. Ob-against + durus hard –More at DURING}.

Getting hard? Of course you are. Our favorite characters are the intransigent: those who refuse to bend. Who, therefore, must be broken: Paul Newman in Cool Hand Luke comes to mind. Or Paul Newman again as Fast Eddie, that cocky kid who needed his wings clipped and his thumbs broken. Or Paul Newman once more, playing Eddie Felson again; Fast Eddie now slower, a shark grown old, deliberative now, no longer cute, dimples replaced with an insidious sneer, still fighting and hustling but in shrewder, more subtle ways. (Credit: Scorsese’s brilliant homage The Color of Money.)

The Color of Money (1986) - IMDb www.imdb.com/title/tt0090863 Internet MovieDatabase Rating: 7/10 - ‎47,702 votes. Paul Newman and Helen Shaver; still photo: Tom Cruise in The Color of Money (1986) Still of Paul Newman in The Color of Money (1986). Full Cast & Crew - ‎Awards - ‎Trivia - ‎Plot Summary

Perhaps it was the Roman Catholic Church I rebelled against.  The Catholic Church: certainly a key factor for any Italian-American, a stinger, a real burr under the saddle, biting, setting off insurrection again and again. No. Worse: prompting Revolt! And who could blame us? Catholicism had that spooky Latin & Incense going for it, but who wouldn’t rise up and face that Kraken? The Pope and his College of Cardinals? A Vatican freak show—a red shoe, twinkle-toe, institutional anachronism; the Curia, ferreting out the good, targeting anything that felt even half-way good, classifying, pronouncing verboten, even what by any stretch of the imagination, would be deemed to be merely kind of pleasant, slamming down that peccadillo rubber-stamp. Sin: was there ever a better drug? Sin? Revolution, **** yeah!  Anyone with an ounce of self-respect would have gone to the barricades.

But I digress.
Jake Spacey Jul 2013
don't step near the burning bush

beyond the drapes of his beard
billow his words, a balding, scalding heat
beyond your hands excusing their presence with no permission
rippling through caustic silk
that can't feel anything til the screaming
just to grab a hold of the trunk as an anchor
burnt to a ******* crisp inside your grip
roughly formed by rigor mortis
quickly turned to ash and swept away miles over the earth
long after your lungs have collapsed
curiosity killed the brats, a cosmic belch
broken down in his stomach acid as he chokes on his *****
caution
esophageal flames.
shots of whiskey with a bleach chaser
on wednesday where the sky is clouded over
and the strays stick close to the watering hole.
pepto becomes water
to ***** the fires from within
while the alarm clock blinks 12:00
because I haven't set the time.
PJ Poesy Jan 2016
What Dr. Lector devours with fava beans, inside rots. Too much Chianti?
Not likely. Likely, not enough
but there has been much else. Still,
no amounts warranting any shy example of overload. Mild splurges,
done in high style equal
nothing in comparison to toxic
baths taken in industrial grindstone
mortors. And the payback?
Walking papers and abdominal lump.

Poke it and choke on acid reflux. Pop
more pills to keep it down. Downers
prescribed on more downers.
Feeling down? Have another downer.
What else can we do? Your MRI's
and ultrasound, unsound, do not
come with flag from foreign invader,
claiming this new territory for king.

So, blame it on the offal.
Blame it all on the offal for not
having guts and glory
to fight off its own infection.
And eat your chicken livers.
Fear is harder to overcome with each new diagnosis and prognosis, but I continually do. I'm no chicken liver.
Wayne Pritchett Nov 2010
im stuck in this reality
that either way i go
nightmares will come to life
worst fears leaving the dark
coming to light in one side
on the other one the happy
heartfelt dreams from years
of courtship come true.
living in this maze
of decisions i could make
leave me sick on a good day
and others pretty blue
cause breaking hearts
never was my thing to do
its happened to me
in the past till recently
now im in the seat
to stop someone's heart beat
a sad proposition
my mission nonetheless
the very thing i hate
smashing a heart
thats in my possession
is now my task to fullfill
believe me theres no thrill
in makin a woman cry
cause the woman she
once aspired to be
my future wifey
is something she wont
witness first hand
dont think for a second
that im a bad man
i just fell twice
the second time left a wound
a bad case of heartburn
that would bring certain doom
from my girl named Spice
girl could shoot some dice
gamblin wit my love
twistin it to seem right
suckin me back in
time and time again
with seduction at a new height
*** therapy like no other
like a poison poppy
lulling me to a stooper
till i get a picture
then mouth gets sweet
cause i remember
the night one November
when my Sugar came to me
that my bestfriend
my homie of all homies
i was sittin in her car
i leaned to the drivers seat
kissed the sweetest lips
both pair believe me
then i smile
from cheek to cheek
she gives me relief
like pepto
but she looks better in blue
shes my little smurf
that turns my heart to goo
the strongest power
a woman can ever hold

now i have sugar and spice
two polar opposites
i stand on the equator
migrating from the later
cause i love hot food
so i slid back like a fool
ended up with a stomach ache
acid reflux and an attitude
something i havent suffered
since i distanced myself
i started feelin brand new
shootin for galaxies
farther than science can see
cause the sky aint the limit
thats what my sugar believes
as she energizes my soul
with sweet bursts of encouragement
Pure Seduction from Vicki's Secret
turned to ultimate attraction
gilroy
her scent makes it happen
my mouth begins to water
strawberries dipped in chocolate
her flavor is what i savor
pleasing her is what i enjoy
thats what i plan for life
we have a mutual understandin
i do me and she do her
but when she in town
or when i come around
our teeth are super sweet
and Sugar is all i can eat
the greatest thing to me
is i can feast with no crash
no indigestion or gas
but ill take the cavities
thats what the dentist is for
having sugar and spice
is far from anything nice
its time to choose
lifetime of loving lust or
eternity of love and trust
no brainer
Sugar is the one for me
cause in the end
she still can get spicey
My left brain twists, and secanol comes flowing,
My eyes are square moon bases, nonagonal PVC behind them
Accounting for a dialing rhythm of split modular beeps,
Air-packed and dew drop sized, but only held by felt feelings.

They pipe in.

The Opener Screamers
Open a pal, a pulsing pill of pep talks and peptides,
And scream my way into tomorrow, a sleepy cheetah with anxious acid reflux.

My right brain does a sit up.
My left brain twists, and secanol comes flowing.
Red wine burns in a column in my chest
Rosemary is learning to love her baby
Because it's the end of the movie
I didn't finish my book today
And it's not even my book
Everyone has work
So they're in bed

I pour the rest of the wine into my glass
And I go outside and sit at
The little table
And smoke one of my roommate's
Cigarettes
He doesn't mind because sometimes
He smokes mine
So the water ebbs and flows

I want to be buried without a casket
So the ants can have direct access to my body
Without the pretension
That I am not for them

The hot column of wine will keep me awake in bed
Giving me some time to try and finish my book
I will also be somewhat afraid of satanists
With old naked bodies and bright eyes
But if I am too afraid I will laugh
And remember there is no hell
And if even if there is one
I would be ashamed
To be a good person

Only because It exists
Écoutez. Une femme au profil décharné,
Maigre, blême, portant un enfant étonné,
Est là qui se lamente au milieu de la rue.
La foule, pour l'entendre, autour d'elle se rue.
Elle accuse quelqu'un, une autre femme, ou bien
Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n'a rien ;
Pas d'argent ; pas de pain ; à peine un lit de paille.
L'homme est au cabaret pendant qu'elle travaille.
Elle pleure, et s'en va. Quand ce spectre a passé,
Ô penseurs, au milieu de ce groupe amassé,
Qui vient de voir le fond d'un cœur qui se déchire,
Qu'entendez-vous toujours ? Un long éclat de rire.

Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,
Avoir droit au bonheur, à la joie, à l'amour.
Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille !
Seule ! - n'importe ! elle a du courage, une aiguille,
Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,
En travaillant le jour, en travaillant la nuit,
Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.
Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,
Et chante au bord du toit tant que dure l'été.
Mais l'hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,
Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe ;
Les jours sont courts, il faut allumer une lampe ;
L'huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.
Ô jeunesse ! printemps ! aube ! en proie à l'hiver !
La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,
Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte
Les meubles, prend enfin quelque humble bague d'or ;
Tout est vendu ! L'enfant travaille et lutte encor ;
Elle est honnête ; mais elle a, quand elle veille,
La misère, démon, qui lui parle à l'oreille.
L'ouvrage manque, hélas ! cela se voit souvent.
Que devenir ! Un jour, ô jour sombre ! elle vend
La pauvre croix d'honneur de son vieux père, et pleure ;
Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure !
A dix-sept ans ! grand Dieu ! mais que faire ?... - Voilà
Ce qui fait qu'un matin la douce fille alla
Droit au gouffre, et qu'enfin, à présent, ce qui monte
À son front, ce n'est plus la pudeur, c'est la honte.
Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels !
C'est fini. Les enfants, ces innocents cruels,
La suivent dans la rue avec des cris de joie.
Malheureuse ! elle traîne une robe de soie,
Elle chante, elle rit... ah ! pauvre âme aux abois !
Et le peuple sévère, avec sa grande voix,
Souffle qui courbe un homme et qui brise une femme,
Lui dit quand elle vient : « C'est toi ? Va-t-en, infâme ! »

Un homme s'est fait riche en vendant à faux poids ;
La loi le fait juré. L'hiver, dans les temps froids ;
Un pauvre a pris un pain pour nourrir sa famille.
Regardez cette salle où le peuple fourmille ;
Ce riche y vient juger ce pauvre. Écoutez bien.
C'est juste, puisque l'un a tout et l'autre rien.
Ce juge, - ce marchand, - fâché de perdre une heure,
Jette un regard distrait sur cet homme qui pleure,
L'envoie au bagne, et part pour sa maison des champs.
Tous s'en vont en disant : « C'est bien ! » bons et méchants ;
Et rien ne reste là qu'un Christ pensif et pâle,
Levant les bras au ciel dans le fond de la salle.

Un homme de génie apparaît. Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il est utile à tous ;
Comme l'aube au-dessus de l'océan qui roule,
Il dore d'un rayon tous les fronts de la foule ;
Il luit ; le jour qu'il jette est un jour éclatant ;
Il apporte une idée au siècle qui l'attend ;
Il fait son œuvre ; il veut des choses nécessaires,
Agrandir les esprits, amoindrir les misères ;
Heureux, dans ses travaux dont les cieux sont témoins,
Si l'on pense un peu plus, si l'on souffre un peu moins !
Il vient. - Certe, on le va couronner ! - On le hue !
Scribes, savants, rhéteurs, les salons, la cohue,
Ceux qui n'ignorent rien, ceux qui doutent de tout,
Ceux qui flattent le roi, ceux qui flattent l'égout,
Tous hurlent à la fois et font un bruit sinistre.
Si c'est un orateur ou si c'est un ministre,
On le siffle. Si c'est un poète, il entend
Ce chœur : « Absurde ! faux ! monstrueux ! révoltant ! »
Lui, cependant, tandis qu'on bave sur sa palme,
Debout, les bras croisés, le front levé, l'œil calme,
Il contemple, serein, l'idéal et le beau ;
Il rêve ; et, par moments, il secoue un flambeau
Qui, sous ses pieds, dans l'ombre, éblouissant la haine,
Éclaire tout à coup le fond de l'âme humaine ;
Ou, ministre, il prodigue et ses nuits et ses jours ;
Orateur, il entasse efforts, travaux, discours ;
Il marche, il lutte ! Hélas ! l'injure ardente et triste,
À chaque pas qu'il fait, se transforme et persiste.
Nul abri. Ce serait un ennemi public,
Un monstre fabuleux, dragon ou basilic,
Qu'il serait moins traqué de toutes les manières,
Moins entouré de gens armés de grosses pierres,
Moins haï ! -- Pour eux tous et pour ceux qui viendront,
Il va semant la gloire, il recueille l'affront.
Le progrès est son but, le bien est sa boussole ;
Pilote, sur l'avant du navire il s'isole ;
Tout marin, pour dompter les vents et les courants,
Met tour à tour le cap sur des points différents,
Et, pour mieux arriver, dévie en apparence ;
Il fait de même ; aussi blâme et cris ; l'ignorance
Sait tout, dénonce tout ; il allait vers le nord,
Il avait tort ; il va vers le sud, il a tort ;
Si le temps devient noir, que de rage et de joie !
Cependant, sous le faix sa tête à la fin ploie,
L'âge vient, il couvait un mal profond et lent,
Il meurt. L'envie alors, ce démon vigilant,
Accourt, le reconnaît, lui ferme la paupière,
Prend soin de la clouer de ses mains dans la bière,
Se penche, écoute, épie en cette sombre nuit
S'il est vraiment bien mort, s'il ne fait pas de bruit,
S'il ne peut plus savoir de quel nom on le nomme,
Et, s'essuyant les yeux, dit : « C'était un grand homme ! »

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
« Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? Que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, saint, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

Le pesant chariot porte une énorme pierre ;
Le limonier, suant du mors à la croupière,
Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant
Monte, et le cheval triste à le poitrail en sang.
Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête ;
Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête ;
C'est lundi ; l'homme hier buvait aux Porcherons
Un vin plein de fureur, de cris et de jurons ;
Oh ! quelle est donc la loi formidable qui livre
L'être à l'être, et la bête effarée à l'homme ivre !
L'animal éperdu ne peut plus faire un pas ;
Il sent l'ombre sur lui peser ; il ne sait pas,
Sous le bloc qui l'écrase et le fouet qui l'assomme,
Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l'homme.
Et le roulier n'est plus qu'un orage de coups
Tombant sur ce forçat qui traîne des licous,
Qui souffre et ne connaît ni repos ni dimanche.
Si la corde se casse, il frappe avec le pié ;
Et le cheval, tremblant, hagard, estropié,
Baisse son cou lugubre et sa tête égarée ;
On entend, sous les coups de la botte ferrée,
Sonner le ventre nu du pauvre être muet !
Il râle ; tout à l'heure encore il remuait ;
Mais il ne bouge plus, et sa force est finie ;
Et les coups furieux pleuvent ; son agonie
Tente un dernier effort ; son pied fait un écart,
Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ;
Et, dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
Il regarde quelqu'un de sa prunelle trouble ;
Et l'on voit lentement s'éteindre, humble et terni,
Son œil plein des stupeurs sombres de l'infini,
Où luit vaguement l'âme effrayante des choses.
Hélas !

Cet avocat plaide toutes les causes ;
Il rit des généreux qui désirent savoir
Si blanc n'a pas raison, avant de dire noir ;
Calme, en sa conscience il met ce qu'il rencontre,
Ou le sac d'argent Pour, ou le sac d'argent Contre ;
Le sac pèse pour lui ce que la cause vaut.
Embusqué, plume au poing, dans un journal dévot,
Comme un bandit tuerait, cet écrivain diffame.
La foule hait cet homme et proscrit cette femme ;
Ils sont maudits. Quel est leur crime ? Ils ont aimé.
L'opinion rampante accable l'opprimé,
Et, chatte aux pieds des forts, pour le faible est tigresse.
De l'inventeur mourant le parasite engraisse.
Le monde parle, assure, affirme, jure, ment,
Triche, et rit d'escroquer la dupe Dévouement.
Le puissant resplendit et du destin se joue ;
Derrière lui, tandis qu'il marche et fait la roue,
Sa fiente épanouie engendre son flatteur.
Les nains sont dédaigneux de toute leur hauteur.
Ô hideux coins de rue où le chiffonnier morne
Va, tenant à la main sa lanterne de corne,
Vos tas d'ordures sont moins noirs que les vivants !
Qui, des vents ou des cœurs, est le plus sûr ? Les vents.
Cet homme ne croit rien et fait semblant de croire ;
Il a l'œil clair, le front gracieux, l'âme noire ;
Il se courbe ; il sera votre maître demain.

Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin ;
Ton feutre humble et troué s'ouvre à l'air qui le mouille ;
Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille ;
Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau ;
Ton vieux corps grelottant tremble sous ton sarrau ;
Ta cahute, au niveau du fossé de la route,
Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute ;
Tu gagnes dans ton jour juste assez de pain noir
Pour manger le matin et pour jeûner le soir ;
Et, fantôme suspect devant qui l'on recule,
Regardé de travers quand vient le crépuscule,
Pauvre au point d'alarmer les allants et venants,
Frère sombre et pensif des arbres frissonnants,
Tu laisses choir tes ans ainsi qu'eux leur feuillage ;
Autrefois, homme alors dans la force de l'âge,
Quand tu vis que l'Europe implacable venait,
Et menaçait Paris et notre aube qui naît,
Et, mer d'hommes, roulait vers la France effarée,
Et le Russe et le *** sur la terre sacrée
Se ruer, et le nord revomir Attila,
Tu te levas, tu pris ta fourche ; en ces temps-là,
Tu fus, devant les rois qui tenaient la campagne,
Un des grands paysans de la grande Champagne.
C'est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon,
Une calèche arrive, et, comme un tourbillon,
Dans la poudre du soir qu'à ton front tu secoues,
Mêle l'éclair du fouet au tonnerre des roues.
Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas ! Ce passant
Fit sa fortune à l'heure où tu versais ton sang ;
Il jouait à la baisse, et montait à mesure
Que notre chute était plus profonde et plus sûre ;
Il fallait un vautour à nos morts ; il le fut ;
Il fit, travailleur âpre et toujours à l'affût,
Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes ;
Moscou remplit ses prés de meules odorantes ;
Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets,
Et la Bérésina charriait un palais ;
Pour lui, pour que cet homme ait des fleurs, des charmilles,
Des parcs dans Paris même ouvrant leurs larges grilles,
Des jardins où l'on voit le cygne errer sur l'eau,
Un million joyeux sortit de Waterloo ;
Si bien que du désastre il a fait sa victoire,
Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire,
Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair.
Or, de vous deux, c'est toi qu'on hait, lui qu'on vénère ;
Vieillard, tu n'es qu'un gueux, et ce millionnaire,
C'est l'honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas !

Les carrefours sont pleins de chocs et de combats.
Les multitudes vont et viennent dans les rues.
Foules ! sillons creusés par ces mornes charrues :
Nuit, douleur, deuil ! champ triste où souvent a germé
Un épi qui fait peur à ceux qui l'ont semé !
Vie et mort ! onde où l'hydre à l'infini s'enlace !
Peuple océan jetant l'écume populace !
Là sont tous les chaos et toutes les grandeurs ;
Là, fauve, avec ses maux, ses horreurs, ses laideurs,
Ses larves, désespoirs, haines, désirs, souffrances,
Qu'on distingue à travers de vagues transparences,
Ses rudes appétits, redoutables aimants,
Ses prostitutions, ses avilissements,
Et la fatalité des mœurs imperdables,
La misère épaissit ses couches formidables.
Les malheureux sont là, dans le malheur reclus.
L'indigence, flux noir, l'ignorance, reflux,
Montent, marée affreuse, et parmi les décombres,
Roulent l'obscur filet des pénalités sombres.
Le besoin fuit le mal qui le tente et le suit,
Et l'homme cherche l'homme à tâtons ; il fait nuit ;
Les petits enfants nus tendent leurs mains funèbres ;
Le crime, antre béant, s'ouvre dans ces ténèbres ;
Le vent secoue et pousse, en ses froids tourbillons,
Les âmes en lambeaux dans les corps en haillons :
Pas de cœur où ne croisse une aveugle chimère.
Qui grince des dents ? L'homme. Et qui pleure ? La mère.
Qui sanglote ? La vierge aux yeux hagards et doux.
Qui dit : « J'ai froid ? » L'aïeule. Et qui dit : « J'ai faim ? » Tous !
Et le fond est horreur, et la surface est joie.
Au-dessus de la faim, le festin qui flamboie,
Et sur le pâle amas des cris et des douleurs,
Les chansons et le rire et les chapeaux de fleurs !
Ceux-là sont les heureux. Ils n'ont qu'une pensée :
A quel néant jeter la journée insensée ?
Chiens, voitures, chevaux ! cendre au reflet vermeil !
Poussière dont les grains semblent d'or au soleil !
Leur vie est aux plaisirs sans fin, sans but, sans trêve,
Et se passe à tâcher d'oublier dans un rêve
L'enfer au-dessous d'eux et le ciel au-dessus.
Quand on voile Lazare, on efface Jésus.
Ils ne regardent pas dans les ombres moroses.
Ils n'admettent que l'air tout parfumé de roses,
La volupté, l'orgueil, l'ivresse et le laquais
Ce spectre galonné du pauvre, à leurs banquets.
Les fleurs couvrent les seins et débordent des vases.
Le bal, tout frissonnant de souffles et d'extases,
Rayonne, étourdissant ce qui s'évanouit ;
Éden étrange fait de lumière et de nuit.
Les lustres aux plafonds laissent pendre leurs flammes,
Et semblent la racine ardente et pleine d'âmes
De quelque arbre céleste épanoui plus haut.
Noir paradis dansant sur l'immense cachot !
Ils savourent, ravis, l'éblouissement sombre
Des beautés, des splendeurs, des quadrilles sans nombre,
Des couples, des amours, des yeux bleus, des yeux noirs.
Les valses, visions, passent dans les miroirs.
Parfois, comme aux forêts la fuite des cavales,
Les galops effrénés courent ; par intervalles,
Le bal reprend haleine ; on s'interrompt, on fuit,
On erre, deux à deux, sous les arbres sans bruit ;
Puis, folle, et rappelant les ombres éloignées,
La musique, jetant les notes à poignées,
Revient, et les regards s'allument, et l'archet,
Bondissant, ressaisit la foule qui marchait.
Ô délire ! et d'encens et de bruit enivrées,
L'heure emporte en riant les rapides soirées,
Et les nuits et les jours, feuilles mortes des cieux.
D'autres, toute la nuit, roulent les dés joyeux,
Ou bien, âpre, et mêlant les cartes qu'ils caressent,
Où des spectres riants ou sanglants apparaissent,
Leur soif de l'or, penchée autour d'un tapis vert,
Jusqu'à ce qu'au volet le jour bâille entr'ouvert,
Poursuit le pharaon, le lansquenet ou l'hombre ;
Et, pendant qu'on gémit et qu'on frémit dans l'ombre,
Pendant que le
Kairee F Jan 2018
My throat is on fire tonight,
a cold kind of burn that threatens your soul.
I can’t help but wish for a time when I felt normal,
healthy,
me.

I just want to breathe again
and have it last for more than ten seconds.
I yearn to push every bit of this stale air
out of my tired, unfit lungs
until fresh oxygen can reignite
the passion I felt for this world
just a few months ago.

Every week a new ailment,
a new pain,
a new tiring dagger
of reality
pierces my core.

I don’t have a metaphor for how over it I am.
I want to live again,
instead of just being alive.
alyssum withers Jun 2021
***** and sweat,
Hunched and broken,
By the toilet bowl
I will flush you out
Until the only thing left of you
Of us
Is the tears in my eyes
And the acid in my throat
and i feel something when i see you now...

posting some old drafts ****
Jene'e Patitucci Jan 2013
I’m stuck somewhere between your head and your heart
caught in the back of your throat
always on the back of your tongue
and I’ve marked my name and days here in my prison
in the soft tissue around me
I’m sure it will scar, at least a little
my feet are burned from your reflux
and I have lost the strength to climb, to fight
you will not swallow me or spit me out
you just keep me here pressed up against the wall
your voice moves through me, shakes me
I catch a glimpse of the back of your lips
and the memories of when you kept me there, gently, between them
overwhelm me; I long to be back there
back before you gobbled me up
and my grief upon your breath is a breath of strength for me
I’m sure it is my last

I’m stuck somewhere between your head and your heart
caught in the back of your throat
and there are two ways I can go
but I do not want to live in your head anymore
although you know I love the view from out your eyes
but it is far too lonely to live as just a thought
in the magnificent gallery that is your mind
and I am afraid that your heart will read ‘no vacancy’
or that I cannot afford the rent
or that I will grow weak inside the muscle
when it beats me down again
and I will no longer have the strength to climb back up
as I make the drop as the knife makes the plunge
down to your stomach
to be digested
alongside this morning’s coffee
and I fear the caffeine will stay in your system much longer than I will
© 2013 Jene'e Patitucci
Invocation Jun 2015
If I stare into the empty in front of my eyes long enough
I can see my heartbeat

If I sleep long enough
I can forget everything exists, and fade into these sheets

If I go without food long enough
I can stop feeling in my hands
I miss you
Natalie Aug 2018
Her mouth sits agape,
Shallowly wafting stale, dank air.
Each breath drifts down to her lap,
Resting there in a sour cloud.
It reeks of dead fish and swamp mud.
And her middle is drowned in feelings of despair
Which seep sluggishly through the chambers of her heart.
The drunken reflux stains her linen black—
Black as the bottom of some lifeless lake.

She rises from her place at the edge of her bed
Wading through her sorrow—
Through her own viscous thoughts...
She does this
With what little spirit she can muster.

It is the last of what she once possessed.
Marie-Chantal Jan 2015
Ink
I have developed a twitch in my body-brain.
It jerks at my organs and my violet thoughts.
I can control it to make it work,
Use it to dance on your rusted metal cogs.
It's like a spinning tree,
With interwinding pine cones of
Gold that hang from satin branches
He is perched up there again!
Tall and proud.
Not a bird like other animals.
Not an animal like other animals.

I know your most shameful thoughts,
Let me tease out the guilt and despair
Pull it out in worm string from your
Bloodied Guts,
Your gilded towers where you lock them away
Shame on you.
Bell chimes three times: Death call
But blue tears still cling like sharp thorns to brassy plumage
plumes plumes plumes

Frère Jaques, Frère Jaques, Dormez-vous? Dormez-vous?

Slumber not next to the satin tree,
Layered under the shrieks of your old loves
Where they suffer timeless tortures that make your tongue
Taste like fish feed.
Poppy breathed inside his beak-jaw, mongrel!
White faeces stain the satin branches again.
Bloodied, bloodied, bloodied.
Pandora makes you bleed
White faeces.
Leech, your brain is a leech-vampire.
White faeces.

Quick, walk around the tree three times in clockwise motions,
Not like a tick-tock more like the flap of a wing.
Do not forget the tear ink,
Her tears were ink,
they were ink,
ink, ink, ink.
Sink into the poppy field!
Churn in your toxic nutrition
Choke on your reflux
Do not taste.
Do not see.
Do not smell.
Do not touch.
yikes no idea where this came from.
bb Apr 2015
there you go,
sweeping over the unknown
and envisioning yourself
in the promised land.

you have not chosen this,
you did not build these walls,
or maybe you did.

as the lead spirals
you count your blessings
you pray it's over soon
and you don't even believe in God.

maybe your journey
doesn't end at the pier.
they found a boy dead off the coast,
so close,
right off that pier.
his family stopped looking.

but you have something,
a delusion and a lengthy curse,
a vision you should not possess
and it's dying with your growing rationality.

don't you wish you were like
everybody else?

you don't hear the waves anymore.
you're a mile from the shore
but it's too loud now.
it feels like a desert,
and you're dying of thirst.
you as in me
Poetoftheway Nov 2014
You would love me more

if you knew
the things I don't say

love me more
for the tears repressed/unseen

the thoughts that rise
yet fast sequestered,
virus quarantined,
lest infection spread

occasional
moan groan
an Ebola moon June
escapes,
inquiring ears overhear
and ask...

but quick deflected
with a
** hum,
nothing luv,
pushed back into
the hidey hole of opprobrium
and acid reflux

why why
suppress
if loving you better
the net net of it?

this is not the candy coated,
but the coal glow strife
that cannot be
quenched nor
solved with
anti-pain
meds

so put away, aside,
push back inside

you would
love me better
for the sharing,
but love me enough
for the be I be,
let my roughened edged pains,
be buried with my remains

a love unfettered
will place no obstacle
before you
from within me

love me for the man I am,
just the average man iam,
knowing that not knowing all,
not a deceit,
but a reprieve,
what I share,
strained and sleeved,
tho unrelieved,
it is relief
that burdens but,
only me
11-1-14
The uneven sentimental of adolescence,
as the spring leaf
with tender sawtooth;
Will you please,
let poetry take place of numbers
to reckon our memories?

When sunset bestows
that rearward glance
with golden sight;
melting my eyes
is the reflux
of our youth.
Andrew Parker Jul 2014
Body Parts and Curse Words Symphony Poem
(7/5/2014)

So, you think I'm an *******?
Well then my farts must smell like roses,
because I treat you the sweetest anyone could dare to stomach.
You count mistakes I've made like calories,
forgetting you are a strangling esophagus,
coated in cholesterol and stuffed with lies.
You flex between smooth to striated as visibly as a zig-zag line,
but even as I try to pass you out of my sphincter like the **** you are,
you keep finding ways to come back up my throat like acid reflux.
But I, am an *******.

So, you think I'm a *******?
Well then you must be a kidney stone,
because you refuse to leave my life any less painfully,
than an unwanted calcium deposit in my urethra.
Nice to meet ya, now bye Felicia.
***** as they come,
you ***.
Because you like to torture me,
clutching that red beating thing in my chest,
with the fierceness of a ****** clamp.
But I, am a *******

So, you think I'm a *****?
Well then I am honored to be seen as so sensitive,
because you must be a  brutal ******* crammed into my face.
Which is funny,
because you'll have your face buried in me soon enough.
You exhaust your *****-eating arsenal,
including flicks of your wicked tongue and lips,
a tiny bite as an exercise of your might.
But I'm the one here who is in control.
So call me a raging thunder **** and make my day,
because you hide in ******* disguise,
now don't be scared little guy and stare into Momma Medusa's eyes.
But I, am a *****.

So, you think I have ***** eyes?
Well then maybe you give judgmental stares,
because you are faced with a ***** reflection in the mirror,
but don't blame the fragile glass surface.
The one with smudges and stains, until it shatters,
because these eyes are no simple *** object.
They are the most beautiful brown bestowed upon my body,
and they are filled with the anger,
filled with the rage,
and filled with the envy which accompanies sorrow.
***** eyes, **** eyes,
but gaze into these eyes that are relentlessly unforgiving, named Hazel.
as if they had a name for human pieces of flesh filled with blood.
But I, have ***** eyes.

You wave these body parts around so casually,
wielding them like words used to curse someone.
You scream that they are used to sell ***.
But my body parts are no curse words,
and my body parts are no mere objects.

They are woven together to create a breathtaking symphony.
They don't belong in a sarcophagus, still alive and breathing,
my heart is here and beating,
as much as that ******* may ****,
as much as that **** may ****,
as much as that ***** may throb,
and as much as those eyes may stare,
don't you dare ever go there.

Because while I may be a compilation of body parts and curse words,
you are just beef jerky, a food mindlessly consumed, and overly salty.
Laston Simuzingili linkedin with this American
maverick freelancing writing scout,
(and word maven par excellence
Matthew Scott Harris always ha sellout),
thru Spoken Word route, a popular global
Facebook poetry forum prodded me to venture,

without shadow of a doubt, and try my hand
to craft, this rhyme for that reason tout
ting expertise (mine) forging metrical
syncopation, which electronically soundless shout,
though tribalism within Lusaka, Zambia beyond
my literary purview hence any objection

i.e. cerebral workout, sans the following
amateurishly wrought  gobbledygook by devout atheist
please do not be shy to call me out,
or send strongarm lance of the law if I
unwittingly commit any faux pas, this author,
who took mini crash (course) test dummy  
about said convoluted titled topic unbeknownst

to him as little as Trout
Fishing in America,
cuz he gets this hooked Semitic Schnozzle snout
stuck, while groveling, ferreting, expanding
his knowledge base no matter he doth spout -
whale visiting unfamiliar leviathan African bailiwick
may deliver just deserved desserts fallout.

According to the following Google url search result,
I reddit at whatsapp
http://www.qfmzambia.com/2018/10/07/
tribalism-has-no-place-in-zambia-
First Republican President

Kenneth Kaunda opened
potential Pandora box trap
expressing honest opinion, and observed
discrimination predicated on snap
judgement, or based on tribe equally

unfair methodology to foster, and rocket rap
pore, and ethnic background as well
owns no place in Zambia, cuz smeared pap
(as conk curd by ghost of Milton Shapp),

plus Doctor Kaunda also says family names
in tandem should not determine,
who to associate with, any more than nap
pulled lying flat hair, but rather character of hearts,
viz each one of every Zambian availing their lap
necessarily if seat space in short supply.

Speaking at a vision
ambassadors promoting peace
campaign fundraising dinner,
Doctor Kaunda says increase
in toto with discrimination,
suspicion, hatred, betrayal, malice, fleece

sing (the golden calf)
re: greed, selfishness, grease
sing palms, and other
negative behavior release
zing threatening opposition
to zeitgeist, and core values crease
and crimp unity if left unchecked.

He has recalled that during
struggle for independence,
people from various
backgrounds humming and purring
worked hand in glove together,

realizing that they were, spurring
above everything else,
brothers and sisters of
one nation hungry stirring
potential for harmony whirring.

Dr. Kaunda says the “One Zambia One Nation” slogan
coined many decades ago still holds
true and continues starring Hulk Hogan
to unite Zambian’s together as one motley crue
clinging as one to solid state craft toboggan.

He says Zambia remains
a beacon of peace in Africa,
that dare not smother
snapchat, nor shutterfly - oh brother
scuttling important all Zambian citizens
should pay obeisance with mother
land maintaining grew ving
peace and loving one another.

Meanwhile Doctor Kaunda reminded young
people in the country ascending the rung
of success they have a big role to play
with trappings of pride slung

in weaving together unity among unsung
swiftly tailored heroes, as sowers
reaping luxe fabrics of peace among
divinity, integrity, magnanimity,
and unity for this country.

He has however commended President
Edgar Lungu for his efforts in uniting recent
dichotomy, sans the various people in the country,
And speaking at the same event,

National Guidance and reminescent
Religious Affairs Minister
Reverend Godfridah
Sumaili sought riches for indigent -

says national unity and urgent
peace critical for development
of the geographical extent
spanning entire country

Reverend Sumaili says difficult
no matter how fervent
for Zambia to develop
if no unity among Zambians.

And earlier in his speech, Commodores
Vision Ambassador to Zambia
Chairperson Misheck Kombe yours
truly expressed concern to jumpstart
solution regarding regionalism and tribalism at heart
tearing Zambia apart, like inures

reflux resignation of meal,
thus Mr. Kombe underscores
how important each and every shores
Zambian to join the crusade complacent
against tribalism and regionalism
because it retards development for s'mores!
Bob Sterry Jul 2014
Scanning from the ground upward over my torso
Reveals an disturbing inventory of dysfunction
brachymetatarsia, in both feet!
Unequal leg length
Reconditioned knees
Atrophied right quadriceps
Hernia Scar
L4 & L5 Vertebrae way too chummy
Are these *******?
Are these jowls?
Gum recession
Moderate gastro intestinal reflux
Three diopter challenge in both eyes
Dermatochelassis, left and right
Scintillating scotoma
Male pattern baldness – rear solar panel developing.
And yet when asked
I reply, Oh, I’m fine! I’m fine.
And you, and you, still love me.
robin Apr 2016
your lips taste like limes
a familiar taste
on
my
tongue
that
you always resented
because
you only
gave me
kisses
goodbye when i left for
good
so
pucker
up
your
sour face, sweetheart
and let's retrace our steps
and dance this drunken tango
one
more time
for i am by far more
bitter
then you could ever understand.
Jason L Rosa Mar 2017
the wind sings. remorse. regret. indeed. i loved. i hated. in remembrance. i felt your touch again. i felt the warmth again. i saw the red again. i died again. i started to regress. i became weak. i stopped too short. i dropped a tear. i felt emotion again.

this voice. its pounding. defying. haunting me. i need it. i hate it. it fills me and kills me. more than you ever did. i fear. drop it. drag me down. its panting. i cant breathe. i feel confined. so lost. so scared. shivering. bringing me back. realizing. its truth. cold.

your photo. blinding. piercing. killing. defy you. defy you. defy you. its the wrong perception. this isnt you. this isnt me. breathe it in. spit it out. im just a memory. loving the time. im ok now. knowing we had. knowing there once was. still having posession. time after time. sweat. guilt. lust. memories.

i'm ok. i promise.
Je l'ai dit quelque part, les penseurs d'autrefois,
Épiant l'inconnu dans ses plus noires lois,
Ont tous étudié la formation d'Ève.
L'un en fit son problème et l'autre en fit son rêve.
L'horreur sacrée étant dans tout, se pourrait-il
Que la femme, cet être obscur, puissant, subtil,
Fût double, et, tout ensemble ignorée et charnelle,
Fît hors d'elle l'aurore, ayant la nuit en elle ?
Le hibou serait-il caché dans l'alcyon ?
Qui dira le secret de la création ?
Les germes, les aimants, les instincts, les effluves !
Qui peut connaître à fond toutes ces sombres cuves ?
Est-ce que le Vésuve et l'Etna, les reflux
Des forces s'épuisant en efforts superflus,
Le vaste tremblement des feuilles remuées,
Les ouragans, les fleurs, les torrents, les nuées,
Ne peuvent pas finir par faire une vapeur.
Qui se condense en femme et dont le sage a peur ?

Tout fait Tout, et le même insondable cratère
Crée à Thulé la lave et la rose à Cythère.
Rien ne sort des volcans qui n'entre dans les coeurs.
Les oiseaux dans les bois ont des rires moqueurs
Et tristes, au-dessus de l'amoureux crédule.
N'est-ce pas le serpent qui vaguement ondule
Dans la souple beauté des vierges aux seins nus ?
Les grands sages étaient d'immenses ingénus ;
Ils ne connaissaient pas la forme de ce globe,
Mais, pâles, ils sentaient traîner sur eux la robe
De la sombre passante, Isis au voile noir ;
Tout devient le soupçon quand Rien est le savoir ;
Pour Lucrèce, le dieu, pour Job, le kéroubime
Mentaient ; on soupçonnait de trahison l'abîme ;
On croyait le chaos capable d'engendrer
La femme, pour nous plaire et pour nous enivrer,
Et pour faire monter jusqu'à nous sa fumée ;
La Sicile, la Grèce étrange, l'Idumée,
L'Iran, l'Egypte et l'Inde, étaient des lieux profonds ;
Qui sait ce que les vents, les brumes, les typhons
Peuvent apporter d'ombre à l'âme féminine ?
Les tragiques forêts de la chaîne Apennine,
La farouche fontaine épandue à longs flots
Sous l'Olympe, à travers les pins et les bouleaux,
L'antre de Béotie où dans l'ombre diffuse
On sent on ne sait quoi qui s'offre et se refuse,
Chypre et tous ses parfums, Delphe et tous ses rayons,
Le lys que nous cueillons, l'azur que nous voyons,
Tout cela, c'est auguste, et c'est peut-être infâme.
Tout, à leurs yeux, était sphinx, et quand une femme
Venait vers eux, parlant avec sa douce voix,
Qui sait ? peut-être Hermès et Dédale, les bois,
Les nuages, les eaux, l'effrayante Cybèle,
Toute l'énigme était mêlée à cette belle.

L'univers aboutit à ce monstre charmant.
La ménade est déjà presque un commencement
De la femme chimère, et d'antiques annales
Disent qu'avril était le temps des bacchanales,
Et que la liberté de ces fêtes s'accrut
Des fauves impudeurs de la nature en rut ;
La nature partout donne l'exemple énorme
De l'accouplement sombre où l'âme étreint la forme ;
La rose est une fille ; et ce qu'un papillon
Fait à la plante, est fait au grain par le sillon.
La végétation terrible est ignorée.
L'horreur des bois unit Flore avec Briarée,
Et marie une fleur avec l'arbre aux cent bras.
Toi qui sous le talon d'Apollon te cabras,
Ô cheval orageux du Pinde, tes narines
Frémissaient quand passaient les nymphes vipérines,
Et, sentant là de l'ombre hostile à ta clarté,
Tu t'enfuyais devant la sinistre Astarté.
Et Terpandre le vit, et Platon le raconte.
La femme est une gloire et peut être une honte
Pour l'ouvrier divin et suspect qui la fit.
A tout le bien, à tout le mal, elle suffit.

Haine, amour, fange, esprit, fièvre, elle participe
Du gouffre, et la matière aveugle est son principe.
Elle est le mois de mai fait chair, vivant, chantant.
Qu'est-ce que le printemps ? une orgie. A l'instant,
Où la femme naquit, est morte l'innocence.
Les vieux songeurs ont vu la fleur qui nous encense
Devenir femme à l'heure où l'astre éclôt au ciel,
Et, pour Orphée ainsi que pour Ézéchiel,
La nature n'étant qu'un vaste *****, l'ébauche
D'un être tentateur rit dans cette débauche ;
C'est la femme. Elle est spectre et masque, et notre sort
Est traversé par elle ; elle entre, flotte et sort.
Que nous veut-elle ? A-t-elle un but ? Par quelle issue
Cette apparition vaguement aperçue
S'est-elle dérobée ? Est-ce un souffle de nuit
Qui semble une âme errante et qui s'évanouit ?
Les sombres hommes sont une forêt, et l'ombre
Couvre leurs pas, leurs voix, leurs yeux, leur bruit, leur nombre ;
Le genre humain, mêlé sous les hauts firmaments,
Est plein de carrefours et d'entre-croisements,
Et la femme est assez blanche pour qu'on la voie
A travers cette morne et blême claire-voie.
Cette vision passe ; et l'on reste effaré.
Aux chênes de Dodone, aux cèdres de Membré,
L'hiérophante ému comme le patriarche
Regarde ce fantôme inquiétant qui marche.

Non, rien ne nous dira ce que peut être au fond
Cet être en qui Satan avec Dieu se confond :
Elle résume l'ombre énorme en son essence.
Les vieux payens croyaient à la toute puissance
De l'abîme, du lit sans fond, de l'élément ;
Ils épiaient la mer dans son enfantement ;
Pour eux, ce qui sortait de la tempête immense,
De toute l'onde en proie aux souffles en démence
Et du vaste flot vert à jamais tourmenté,
C'était le divin sphinx féminin, la Beauté,
Toute nue, infernale et céleste, insondable,
Ô gouffre ! et que peut-on voir de plus formidable,
Sous les cieux les plus noirs et les plus inconnus,
Que l'océan ayant pour écume Vénus !

Aucune aile ici-bas n'est pour longtemps posée.
Quand elle était petite, elle avait un oiseau ;
Elle le nourrissait de pain et de rosée,
Et veillait sur son nid comme sur un berceau.
Un soir il s'échappa. Que de plaintes amères !
Dans mes bras en pleurant je la vis accourir...
Jeunes filles, laissez, laissez, ô jeunes mères,
Les oiseaux s'envoler et les enfants mourir !

C'est une loi d'en haut qui veut que tout nous quitte.
Le secret du Seigneur, nous le saurons un jour.
Elle grandit. La vie, hélas ! marche si vite !
Elle eut un doux enfant, un bel ange, un amour.
Une nuit, triste sort des choses éphémères !
Cet enfant s'éteignit, sans pleurer, sans souffrir...
Jeunes filles, laissez, laissez, ô jeunes mères,
Les oiseaux s'envoler et les enfants mourir !

Le 22 juin 1842.
Erika Lynn Mazza Feb 2013
But I will ******* like the bible should be
******, not all soggy and misremembered
No, like a true gentleman, I’ll pull your
hair a little and I’ll whisper some things that
echo like inside mother’s womb
Don’t ask me to ‘cause I won’t call you back

Burp up some acid reflux
onto my chest and tell me it looks like
ectoplasm, let’s get those demons out of you
bring out the Ouija board and let’s
smash it, I know they’d just hate that

This isn’t clairvoyance, it’s black metal
dance music and you’re stripping for me like
I am your father or some other guy with
too many tongues and I know one day
I’m gonna write way too many poems about

Your youth is growing out of you but it’s not
a petunia, it’s more like that alien in the movie
Alien and it’s telling me in the wrong language
fdjsodsfaokdncvmjklclkmewa
so I take it as a mixed signal
so I take it as a yes

I have made lovers feel like they’re a bailout
but tonight, darling I’m gonna make you feel
some astral projection and you won’t see God but
you’ll see how many prophecies my sheets have made
up
Amanda Stoddard Nov 2014
I have never believed in the idea of love-
it once tip-toed it's way into my heart
only to be thrown from my nervous system like acid reflux
the kind that pepto bismol won't cure.
Someone once tap-danced on my heart strings,
played that **** like a violin
so passionate about the way each and every movement
across the strings made me want to scream-
because they were playing the wrong things.
I knew who I was once-
maybe I was like 4 or 5 but I sure as **** was alive,
the days when trees had their own area codes
and the backyard was Narnia.
At some point between the "heartbreaks"
I lost it.
Then in you walked-
heart upon your sleeve like the latest fashion
and you kissed me.
I felt like I was a kid again-
the butterflies in my stomach began demanding refuge
it was a different kind of feeling..
I've always sort of had anxiety,
the crippling kind that makes you wanna throw up
but this, **** this was different.
I had never experienced good anxiety?
The kind you get after winning a big game,
or being in love..
I finally found it-
the love I never knew existed
but I still questioned it's authenticity
even as it painted pictures across my lips
and the butterflies whispering affirmation into my ears.
It's been a year-
and I'm trying to imagine the next one without you
because it seems to me that's what you want
But I can't seem to muster up the courage to be without you..
everything in this life has left me.
I hear the violin faintly playing in the background
and the tap dancers are coming closer now
the acid reflux has turned into regurgitation
and my heart doesn't know what to feel.
I've never had love for anyone
like the love I have for you-
I don't think it will ever go away.
I'm stepping on the edge, and it's begging me to jump
and usually the ground isn't too far
but without you, it's yards and yards away
and I don't think I can fly anymore..
I feel so broken.
Jon York Apr 2013
While on this voyage
keep your windows clean because
if you break down
you can still enjoy the view
as the world goes by because
about the time you learn
to make the most of life
most of it is gone but age
is a matter of the mind
- if you don't mind,
it doesn't matter.

realize that anyone
can get old,
all you have to do
is live long enough
because it takes a long time
to become old.

Learn that it is not about
getting a chance but it is about
taking a chance and understand
that we are strong
because we are weak
and we are beautiful
because we have flaws
and we are fearless
because we have been afraid
and wise because we have
been foolish.

As the world goes by
I am left with coils of memory
as the time flies whether
we are having fun or not
but at least I have learned
to know the difference between
a good love and a bad love
and that is simple
- a good love never ends
and in the end love is the only thing
we are left with after all
is said and done.

I have gone from long hair
to longing for hair
and from acid rock
to acid reflux and from
rocking out with the Rolling Stones
to being worried about
having kidney stones
but I still rock and roll
and will till I die and
that is no lie.

I don't know when or how
it happened and
I never saw it coming going
from tight bulging muscles
and a flat stomach and
a full head of brown  hair
now replaced with folds
and salt and pepper thined out hair
along with a gray beard
and bones that need care
and fall I don't dare.

Once upon a time
eyes like an eagle able to
pick off a VC at 1200 yards
with one shot and one ****
in a far away war time won't forget
in that far away place
so long ago but now
my focus is slow
and I wish I didn't know now
what I didn't know then.

If only I could stop my mind
but a man is not old
as long as he is seeking something
and growing old is nothing
more than a bad habit
which a busy man has
no time to form.  

Know that you are young
at any age if we are still planning
for a tomorrow and as the world
flies by we have to realize
that it is better to be hated
for what you are
than to be loved
for what you are not
and remember that you were
born an original so
don't die a copy.             Jon York          2013
Luke OReilly Apr 2011
Stomach ulcers wait for me
acid reflux looms
Bloated Belly
Backend bother
Doctors waiting rooms.

And still I wolf down whiskey
and guzzle gassy stout
and wake at dawn
a can in hand
in the middle of a roundabout.

For whats the point of living
if living is a chore
some love life without drinking
I find I enjoy it more.
Nat Lipstadt Aug 2022
Thu. Aug 11 2022
7:16 AM


~ for Julia and Joanne~
good neighbors

<>
a renewable habit apparently, again, a first poem of the day
(FPOTD), comes early, this old practice, me-bedded and mugged, with music ear installed drowning the noises of television blah,
iPad rests on left leg, left hand pointer finger ejects capsules
of letters, charmed into existence by the Barber adagio.

the Weather Channel forecasts morning-rain and my window
to trample and shuffle this deteriorating body rapid closes,
and the sun, weak, in concession speech, begs pardon, throws
off a few miscellaneous rays by way of apology, fooling no one,
except for the hopeful, itinerant poets, & the bunnies-neath-the deck.

know now you understand the poems entitlement, as is my wont,
you’ve been invited inside, sharing eyes and senses, you journey
today from a vantage no one else possesses, just you and me. Later,
we will drive to the Parrish Museum, studying modern painters,
each will inquire, a poem for me please, I nod sure, perhaps?

promise little, deliver less, is this your best? A travelogue of the
mundane, the little things, that do not stir your heart, smile tears,
and make you think wish I was there, or this, being
just too-me-boring?
The brain growls, no one making them read this perfunctoriness,
nonetheless, you apologize, pardon the no-angst trivia of daily life.

like the acid reflux bile, swallowed and returned to whence it came.
before it invades, tarnishes the peace of our surroundings and
the pleasure of your company, as I read your writings,

worth so much,
filled with so much angry pain,
I want to easy-soften the everything,
if this missive, takes you-nearer, to the calmer~closer,
this  poem, you transform it from perfunctory, to just, simply


perfect.


8:18 AM
Shelter Island
Odd Odyssey Poet Feb 2023
I

alone and happy on the 14th
i rise to the occasion; as it's
beautiful rose

II

roses that are red, and violence not so
new. sugar lips of a nightmarish diabetic kiss,
but what stops a love sick fool

               ..i sit back, and watch the view

III

a heart made of steel
someone stole your heart easily, cos you're
leaving the windows of your eyes so open;
there's going be a lot of robberies this
Valentine's day

IV

here's to a valentine red:

red as the flags of one you
should avoid with caution
red as the daring run of emotions
being chased by a bull
red as the tomato of a terrible first
kiss, causing acid reflux
red as the overdrawing of your account
all to prove you value someone for a day

V

"would you be my Valentine,"
he asked her on his knees

A chuckle she gave, "tis these only
few times I have a man on his knees,
afterwards spoiling me with dinner and
eating out"

                                               wink, wink.
I.

L'ÉGLISE est vaste et haute. À ses clochers superbes
L'ogive en fleur suspend ses trèfles et ses gerbes ;
Son portail resplendit, de sa rose pourvu ;
Le soir fait fourmiller sous la voussure énorme
Anges, vierges, le ciel, l'enfer sombre et difforme,
Tout un monde effrayant comme un rêve entrevu.

Mais ce n'est pas l'église, et ses voûtes, sublimes,
Ses porches, ses vitraux, ses lueurs, ses abîmes,
Sa façade et ses tours, qui fascinent mes yeux ;
Non ; c'est, tout près, dans l'ombre où l'âme aime à descendre
Cette chambre d'où sort un chant sonore et tendre,
Posée au bord d'un toit comme un oiseau joyeux.

Oui, l'édifice est beau, mais cette chambre est douce.
J'aime le chêne altier moins que le nid de mousse ;
J'aime le vent des prés plus que l'âpre ouragan ;
Mon cœur, quand il se perd vers les vagues béantes,
Préfère l'algue obscure aux falaises géantes.
Et l'heureuse hirondelle au splendide océan.

II.

Frais réduit ! à travers une claire feuillée
Sa fenêtre petite et comme émerveillée
S'épanouit auprès du gothique portail.
Sa verte jalousie à trois clous accrochée,
Par un bout s'échappant, par l'autre rattachée,
S'ouvre coquettement comme un grand éventail.

Au-dehors un beau lys, qu'un prestige environne,
Emplit de sa racine et de sa fleur couronne
- Tout près de la gouttière où dort un chat sournois -
Un vase à forme étrange en porcelaine bleue
Où brille, avec des paons ouvrant leur large queue,
Ce beau pays d'azur que rêvent les Chinois.

Et dans l'intérieur par moments luit et passe
Une ombre, une figure, une fée, une grâce,
Jeune fille du peuple au chant plein de bonheur,
Orpheline, dit-on, et seule en cet asile,
Mais qui parfois a l'air, tant son front est tranquille,
De voir distinctement la face du Seigneur.

On sent, rien qu'à la voir, sa dignité profonde.
De ce cœur sans limon nul vent n'a troublé l'onde.
Ce tendre oiseau qui jase ignore l'oiseleur.
L'aile du papillon a toute sa poussière.
L'âme de l'humble vierge a toute sa lumière.
La perle de l'aurore est encor dans la fleur.

À l'obscure mansarde il semble que l'œil voie
Aboutir doucement tout un monde de joie,
La place, les passants, les enfants, leurs ébats,
Les femmes sous l'église à pas lents disparues,
Des fronts épanouis par la chanson des rues,
Mille rayons d'en haut, mille reflets d'en bas.

Fille heureuse ! autour d'elle ainsi qu'autour d'un temple,
Tout est modeste et doux, tout donne un bon exemple.
L'abeille fait son miel, la fleur rit au ciel bleu,
La tour répand de l'ombre, et, devant la fenêtre,
Sans faute, chaque soir, pour obéir au maître,
L'astre allume humblement sa couronne de feu.

Sur son beau col, empreint de virginité pure,
Point d'altière dentelle ou de riche guipure ;
Mais un simple mouchoir noué pudiquement.
Pas de perle à son front, mais aussi pas de ride,
Mais un œil chaste et vif, mais un regard limpide.
Où brille le regard que sert le diamant ?

III.

L'angle de la cellule abrite un lit paisible.
Sur la table est ce livre où Dieu se fait visible,
La légende des saints, seul et vrai panthéon.
Et dans un coin obscur, près de la cheminée,
Entre la bonne Vierge et le buis de l'année,
Quatre épingles au mur fixent Napoléon.

Cet aigle en cette cage ! - et pourquoi non ? dans l'ombre
De cette chambre étroite et calme, où rien n'est sombre,
Où dort la belle enfant, douce comme son lys,
Où tant de paix, de grâce et de joie est versée,
Je ne hais pas d'entendre au fond de ma pensée
Le bruit des lourds canons roulant vers Austerlitz.

Et près de l'empereur devant qui tout s'incline,
- Ô légitime orgueil de la pauvre orpheline ! -
Brille une croix d'honneur, signe humble et triomphant,
Croix d'un soldat, tombé comme tout héros tombe,
Et qui, père endormi, fait du fond de sa tombe
Veiller un peu de gloire auprès de son enfant.

IV.

Croix de Napoléon ! joyau guerrier ! pensée !
Couronne de laurier de rayons traversée !
Quand il menait ses preux aux combats acharnés,
Il la laissait, afin de conquérir la terre,
Pendre sur tous les fronts durant toute la guerre ;
Puis, la grande œuvre faite, il leur disait : Venez !

Puis il donnait sa croix à ces hommes stoïques,
Et des larmes coulaient de leurs yeux héroïques ;
Muets, ils admiraient leur demi-dieu vainqueur ;
On eût dit qu'allumant leur âme avec son âme,
En touchant leur poitrine avec son doigt de flamme,
Il leur faisait jaillir cette étoile du cœur !

V.

Le matin elle chante et puis elle travaille,
Sérieuse, les pieds sur sa chaise de paille,
Cousant, taillant, brodant quelques dessins choisis ;
Et, tandis que, songeant à Dieu, simple et sans crainte,
Cette vierge accomplit sa tâche auguste et sainte,
Le silence rêveur à sa porte est assis.

Ainsi, Seigneur, vos mains couvrent cette demeure.
Dans cet asile obscur, qu'aucun souci n'effleure,
Rien qui ne soit sacré, rien qui ne soit charmant !
Cette âme, en vous priant pour ceux dont la nef sombre,
Peut monter chaque soir vers vous sans faire d'ombre
Dans la sérénité de votre firmament !

Nul danger ! nul écueil ! - Si ! l'aspic est dans l'herbe !
Hélas ! hélas ! le ver est dans le fruit superbe !
Pour troubler une vie il suffit d'un regard.
Le mal peut se montrer même aux clartés d'un cierge.
La curiosité qu'a l'esprit de la vierge
Fait une plaie au cœur de la femme plus ****.

Plein de ces chants honteux, dégoût de la mémoire,
Un vieux livre est là-haut sur une vieille armoire,
Par quelque vil passant dans cette ombre oublié ;
Roman du dernier siècle ! œuvre d'ignominie !
Voltaire alors régnait, ce singe de génie
Chez l'homme en mission par le diable envoyé.

VI.

Epoque qui gardas, de vin, de sang rougie,
Même en agonisant, l'allure de l'orgie !
Ô dix-huitième siècle, impie et châtié !
Société sans dieu, par qui Dieu fus frappée !
Qui, brisant sous la hache et le sceptre et l'épée,
Jeune offensas l'amour, et vieille la pitié !

Table d'un long festin qu'un échafaud termine !
Monde, aveugle pour Christ, que Satan illumine !
Honte à tes écrivains devant les nations !
L'ombre de tes forfaits est dans leur renommée
Comme d'une chaudière il sort une fumée,
Leur sombre gloire sort des révolutions !

VII.

Frêle barque assoupie à quelques pas d'un gouffre !
Prends garde, enfant ! cœur tendre où rien encor ne souffre !
Ô pauvre fille d'Ève ! ô pauvre jeune esprit !
Voltaire, le serpent, le doute, l'ironie,
Voltaire est dans un coin de ta chambre bénie !
Avec son œil de flamme il t'espionne, et rit.

Oh ! tremble ! ce sophiste a sondé bien des fanges !
Oh ! tremble ! ce faux sage a perdu bien des anges !
Ce démon, noir milan, fond sur les cœurs pieux,
Et les brise, et souvent, sous ses griffes cruelles,
Plume à plume j'ai vu tomber ces blanches ailles
Qui font qu'une âme vole et s'enfuit dans les cieux !

Il compte de ton sein les battements sans nombre.
Le moindre mouvement de ton esprit dans l'ombre,
S'il penche un peu vers lui, fait resplendir son œil.
Et, comme un loup rôdant, comme un tigre qui guette,
Par moments, de Satan, visible au seul poète,
La tête monstrueuse apparaît à ton seuil !

VIII.

Hélas ! si ta main chaste ouvrait ce livre infâme,
Tu sentirais soudain Dieu mourir dans ton âme.
Ce soir tu pencherais ton front triste et boudeur
Pour voir passer au **** dans quelque verte allée
Les chars étincelants à la roue étoilée,
Et demain tu rirais de la sainte pudeur !

Ton lit, troublé la nuit de visions étranges,
Ferait fuir le sommeil, le plus craintif des anges !
Tu ne dormirais plus, tu ne chanterais plus,
Et ton esprit, tombé dans l'océan des rêves,
Irait, déraciné comme l'herbe des grèves,
Du plaisir à l'opprobre et du flux au reflux !

IX.

Oh ! la croix de ton père est là qui te regarde !
La croix du vieux soldat mort dans la vieille garde !
Laisse-toi conseiller par elle, ange tenté !
Laisse-toi conseiller, guider, sauver peut-être
Par ce lys fraternel penché sur ta fenêtre,
Qui mêle son parfum à ta virginité !

Par toute ombre qui passe en baissant la paupière !
Par les vieux saints rangés sous le portail de pierre !
Par la blanche colombe aux rapides adieux !
Par l'orgue ardent dont l'hymne en longs sanglots se brise !
Laisse-toi conseiller par la pensive église !
Laisse-toi conseiller par le ciel radieux !

Laisse-toi conseiller par l'aiguille ouvrière,
Présente à ton labeur, présente à ta prière,
Qui dit tout bas : Travaille ! - Oh ! crois-la ! - Dieu, vois-tu,
Fit naître du travail, que l'insensé repousse,
Deux filles, la vertu, qui fait la gaîté douce,
Et la gaîté, qui rend charmante la vertu !

Entends ces mille voix, d'amour accentuées,
Qui passent dans le vent, qui tombent des nuées,
Qui montent vaguement des seuils silencieux,
Que la rosée apporte avec ses chastes gouttes,
Que le chant des oiseaux te répète, et qui toutes
Te disent à la fois : Sois pure sous les cieux !

Sois pure sous les cieux ! comme l'onde et l'aurore,
Comme le joyeux nid, comme la tour sonore,
Comme la gerbe blonde, amour du moissonneur,
Comme l'astre incliné, comme la fleur penchante,
Comme tout ce qui rit, comme tout ce qui chante,
Comme tout ce qui dort dans la paix du Seigneur !

Sois calme. Le repos va du cœur au visage ;
La tranquillité fait la majesté du sage.
Sois joyeuse. La foi vit sans l'austérité ;
Un des reflets du ciel, c'est le rire des femmes ;
La joie est la chaleur que jette dans les âmes
Cette clarté d'en haut qu'on nomme Vérité.

La joie est pour l'esprit une riche ceinture.
La joie adoucit tout dans l'immense nature.
Dieu sur les vieilles tours pose le nid charmant
Et la broussaille en fleur qui luit dans l'herbe épaisse ;
Car la ruine même autour de sa tristesse
A besoin de jeunesse et de rayonnement !

Sois bonne. La bonté contient les autres choses.
Le Seigneur indulgent sur qui tu te reposes
Compose de bonté le penseur fraternel.
La bonté, c'est le fond des natures augustes.
D'une seule vertu Dieu fait le cœur des justes,
Comme d'un seul saphir la coupole du ciel.

Ainsi, tu resteras, comme un lys, comme un cygne,
Blanche entre les fronts purs marqués d'un divin signe
Et tu seras de ceux qui, sans peur, sans ennuis,
Des saintes actions amassant la richesse,
Rangent leur barque au port, leur vie à la sagesse
Et, priant tous les soirs, dorment toutes les nuits !

Le poète à lui-même.

Tandis que sur les bois, les prés et les charmilles,
S'épanchent la lumière et la splendeur des cieux,
Toi, poète serein, répands sur les familles,
Répands sur les enfants et sur les jeunes filles,
Répands sur les vieillards ton chant religieux !

Montre du doigt la rive à tous ceux qu'une voile
Traîne sur le flot noir par les vents agité ;
Aux vierges, l'innocence, heureuse et noble étoile ;
À la foule, l'autel que l'impiété voile ;
Aux jeunes, l'avenir ; aux vieux, l'éternité !

Fais filtrer ta raison dans l'homme et dans la femme.
Montre à chacun le vrai du côté saisissant.
Que tout penseur en toi trouve ce qu'il réclame.
Plonge Dieu dans les cœurs, et jette dans chaque âme
Un mot révélateur, propre à ce qu'elle sent.

Ainsi, sans bruit, dans l'ombre, ô songeur solitaire,
Ton esprit, d'où jaillit ton vers que Dieu bénit,
Du peuple sous tes pieds perce le crâne austère ; -
Comme un coin lent et sûr, dans les flancs de la terre
La racine du chêne entr'ouvre le granit.

Du 24 au 29 juin 1839.

— The End —