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 Jan 2023
M Solav
La porte qui claque
A creusé un trou
Plus noir que noir
Dans le silence
De ta mémoire.

Le silence qui frappe -
Qui luit partout -
Quand vient le soir,
Il plaie les panses
Et te rend fou.

Ces plaies ouvertes
Se taisent et pleurent;
Le vacarme discret
Te couvre de secousses
Et disparaît.

Enveloppé dans tes draps,
La lumière devenue ligne,
Une porte entre-ouverte -
Tu voudrais qu'elle t’explique
Cet état d'alerte.

Le temps fait violence
Mais s'apaise comme le vent.
Très vite tu t'endors,
Et les mots se font tendre
Arrivé à bon port.

La veille se couvre d'un voile
Enroulé sur tes nuits.
Toujours l'éclat de noirceur
Qui alors t'attaqua
Luira sur ta vie.
Écrit en janvier 2018 sous le titre « Trauma ».


— Droits d'auteur © M. Solav —
www.msolav.com

Cette oeuvre ne peut être utilisée ni en partie ni dans son intégrité sans l'accord préalable de l'auteur. Veuillez s'il vous plaît contacter marsolav@outlook.com pour toute requête d'usage. Merci beaucoup.
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 Jan 2023
M Solav
Mon âme,

C’est à toi que je m’adresse,
Toi mon âme, qui me tiens toujours en laisse,
Qui se plaît à me voir danser
D’un œil drôlement fatigué.

Tu m'auras trainé jusqu’ici
Pour ensuite me laisser faire;
Tu espérais de moi produit finit
Sans fournir matière première.

Parmi les cent pays de l'esprit,
Toi seul reconnait les frontières;
C'est toi-même qui les délimite
D'un air pourtant si fier.

Pourquoi donc à présent ces soupirs
Qui déterrent de vieux refrains?
Je n’attendais de toi rien de pire
Que de ne renoncer à ton propre bien.

Comme ce corps laissé à l’abandon,
Négligé durant tant d’années...
Si jamais il se dérobe de ses dons,
Est-ce par absence de ta volonté?

M'entends-tu, hélas, prêtes-tu oreille?
Es-tu de retour d’une quelque vacance?
Car sans toi rien n'est plus tout à fait pareil:
Et le monde se dénude ennuyé de tout sens.

Ne me laisses pas m'isoler à relire ces mots écris
Sans qu’ensuite ta présence ne se ressente.
Laisse-toi croire en ces mensonges de l’esprit
Si pour te revoir tu exiges que l’on te mente.

Debout maintenant, debout mon seul maître!
Que résonne la sagesse que toi-seul nous confère.
Malgré les chaînes auxquelles tu nous auras fait naître,
Je suis moi esprit à jamais - ton seul et véritable frère.
Écrit en décembre 2018.


— Droits d'auteur © M. Solav —
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 Jan 2023
M Solav
Ô toi qui hélas aura daigné t’ôter la vie,
Mettant un trait au dessein que tu dessines;
Grande n’est-elle pas parfois la jalousie
De qui partage la misère qu’on te devine.

Ô toi qui aura su mettre fin au jour
Pour enfin écourter la longue nuit
En soufflant d’un seul et court souffle
Sur le scintillement de tes bougies.

Jamais ne sauras-tu
Qu'il fût un monde
Et quel monde!
Qui t'eût compris.

Comme il en prend du courage,
Et il en prend du mal de vivre
Pour faire la traversée de l’enfer
À l’origine de toute la vie.
Écrit en mai 2018 - pour un vieil ami disparu.


— Droits d'auteur © M. Solav —
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 Apr 2022
M Solav
En route vers le monde
Égaré de ma maison
Looking for a way home
Walking far away

Sans retour en arrière
Emporté par la rivière
Ain't going nowhere
Drifting far away

En direction de l'océan
Guidé par un sentiment
Life is just a motion
Going far away
Poème écrit en 2012.


— Droits d'auteur © M. Solav —
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 Apr 2022
M Solav
De ces journées ternes où le ciel plat et infini
Plafonne sur nos vies, cantonnant nos humeurs,
Se dresse parfois un luisant et pâle trait à l'horizon,
Vaine rumeur lointaine d'avenirs moins sombres;

Mais à en fixer le contraste, cette strate nous surplombant
Se métamorphosera lentement en vierge ciel,
Clair comme l'azure de ces lentes et chaudes journées,
Et cette ligne lointaine, un rassurant paysage éloigné.
Prose de l'été 2012 convertie en structure poétique dix ans plus ****.


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 Apr 2022
M Solav
Les frôlements du vent qui frottent mes oreilles
Me rappellent le tonnerre qui gronde au **** du ciel
Apeuré de milles nuages flottants.
Écrit le 1 juin 2021.


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 Mar 2021
M Solav
La sensation s'apparente à une simple présence
Incongrue et abstraite, tant sa distance
De ces souvenirs qui exigent le poids des vivants
Comme promesse qu'ensemble nous traverserons le temps

Et tend à cette conviction presque vide de sens
Que les acteurs éternels de la tendre enfance
Puissent ainsi, pas à pas, suivre nos traces dans l'ombre
Pour que ce peuple d'éther ne s'ajourne que dans la tombe

Et que tombe cette folle histoire insensée, peu à peu
Que le temps calcinera de son souffle de feu
Ranimant en nous la flamme de ces instants d'ivresse
Pour que reste derrière nous ces souvenirs délestés

Et mieux vaut de son gré engendrer la cadence
Que de subir dans la l'angoisse les désirs de délivrance
Délaissant patiemment toute envie de se réjouir
Pour que s'endorme dans la cendre ces trop lourds souvenirs

Et quand viendra finalement la sensation de dissonance,
Que la lourdeur de l'homme aspirant la transcendance
S'exténue et s'allège dans l'accord des déceptions
Pour qu'enfin vive souverain ce pays d'ombres et d'illusions.

Et que sombre dérisoirement chaque pensée, peu à peu,
Que le temps effacera d'un seul geste d'adieux
Renvoyant au néant l'âme de ces habitants célestes
Pour que ne gise sur la toile qu'une confuse fresque.
Écrit en février 2012.


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 Mar 2021
M Solav
Incapable d'agir. De quoi parlent-ils tous?
Est-ce encore un livre, la perte de ses pages?
Où que l'on creuse, là n'est pas la source;
Déduira-t-on ainsi qu'elle est introuvable?

Écoutant les murmures au travers du ciment
Encore qui mugissent des propos absurdes;
Puis d'une jointure, l’on cognera dedans:
« Encore et toujours vide, l'écho ridicule. »

Criant au secours, qu'on leur vienne en aide;
Celui de tout perdre, connait-on le sacrifice?
C'est donnant ainsi tout qu'enfin l'on nous cède
Le vrai pour et contre l'artifice.

Incapable d'agir. Que racontent-ils donc?
Lorsqu'ouvrir la bouche est un pas de trop,
À la course ils se ruent vers les fronts:
« Cette inertie qui maintient en sursaut. »

En ouverture vers le vide, voici le message
Des parois décousues d'un fort abyssal:
« Écouter le silence, le silence qui n'entend rien. »
Écrit en janvier 2016.


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 Mar 2021
M Solav
Tout explose,
Tout explose encore une fois.
Le rocher dégringole et accélère
Et mon coeur se fend en trois.

Tout éclate,
Tout éclate de lumière
Au frôlement de la divine soie,
Aux souvenirs que l'on enterre.

À l'approche d'une pente abrupte,
Que les milles nerfs défaillissent.
Le chemin juste toujours glisse
Au printemps et ses ruptures.

Tout s'échappe,
Tout s'échappe, surtout soi-même,
En mouvements de laisser-faire;
La volonté, un grand dilemme.

Tout s'impose,
Tout s'impose comme une claque;
N'ayant rien à faire pour diviser
La rivière, la mer et les lacs.

À l'approche des turbulences,
Les milles clin d'oeils sourissent;
Au sommet un tableau s’esquisse:
Du présent, le soleil à l'horizon.
Écrit en avril 2016.


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 Mar 2021
M Solav
Sol vaste et immense de notre monde,
Contient et abreuve ceux que tu abrites;
Ces pensées sombres qui t'habitent,
Enterre-les à nouveau dans leurs tombes.

  Lorsqu'apparaissent souvenirs et angoisses,
  Lorsque démons d'hier refont surface,
  Sache ne plus raidir, tel pierre, tel glace,
  Sache enfin te démunir de fragiles carapaces.

Sol vaste et immense sous lequel gronde
De larges et longs couloirs couverts de stalagmites,
Ces désirs profonds qui jamais ne te quittent
Éclateront un jour comme des bombes.

  Lorsque surgissent ces intimes miasmes,
  Lorsque tentation refait surface,
  Sache ne plus raidir, tel pierre, tel glace,
  Sache enfin te prévaloir de fragiles carapaces.

Ayant élevé ainsi nos corps au-dessus de ces ombres,
Que jaillisse à jamais les flammes par-delà les décombres.
Écrit en décembre 2016.


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 Mar 2021
M Solav
Dansent les papillons
Tourbillonnant,
Virevoltant en trombes,
Valsant dans le vent.

Battent leur battements d'ailes
En frivoles palpitations;
Contestant le calme du ciel
Chahutant leurs dérisions.

Tombent ces feuilles vivaces
Sans le moindre abandon,
Aussi malhabilement
Que sans grande confusion.

Valsent les tourbillons
Imaginaires, papillonants;
Vortex de leurs ombres,
Caricatures d'ouragans.
Premier couplet écrit en août 2016.
Le restant fût écrit en juillet 2020.


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 Mar 2021
M Solav
Trois ans sans avoir relevé le défi;
Trois ans, c'en est presque mille,
C'est toute une vie;
Une vie qui se défile,
Qui se défile en nous voyant;
Une vie qui file pendant mille ans;
Mille ans à tirer dans le vide,
À tisser la mire.
Écrit en avril 2017.


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 Mar 2021
M Solav
Vous a-t-on parlé déjà
D’un temple sans nom -
Sans mémoire et sans nom?

Il fût oublié et pourtant
Quelques-un croient encore
Que le temple existe bel et bien;

Qu’il se trouve juste ici,
Entre le jour et la nuit,
Entre le soleil et la pluie,
Entre le silence et le bruit;

Et que lorsqu’on s’y rend,
Lorsque l’on ouvre,
Lorsque l’on entre,
On y entre toujours;

Et que l’on vienne de ****,
Que l’on vienne d’ailleurs,
Que l’on prenne son temps,
On y est toujours à l’heure;

Et quand enfin l'on s’y trouve,
Quand enfin l'on y est,
Entre et parmis ses infinis murs,
On n’en sort jamais;

Si l'on ose y discuter,
Que l'on ne prononce qu’un mot,
Celui-ci devient discours,
Interminable fardeau;

Et l'en son sein une seule pensée
Bien que plutôt éphémère,
Se transforme en grand brasier,
En immense calvaire;

Et que si l'on regarde,
L'on peut voir très bien
Que ce que l'on observe
N’est à peu près rien;

Et si l'on prête oreille, que l'on écoute,
Qu’un seul son enfin résonne,
Ce bruit sourd que l'on espionne
N'est nul autre que l'écho du doute;

Et quand finalement l'on oublie,
Qu'à tout jamais l'on s’y perd,
Lorsqu'enfin l'on s'y abandonne,
Se trace béante le contour d'une sortie;

Et que cela exige de souffrir,
De s'y faire saint, s'y faire martyre,
Qu’il nous faille le supplice d'y périr,
Finira-t-on au moins par en finir;

Et lorsqu'un jour l'on en sort,
Lorsque que le voudra enfin notre sort,
Ce n'est qu'alors, seulement qu'alors
Que sauront coexister vie et mort.

Et ce jour-là, cette nuit-là, dira-t-on,
Que l'existence fût un temple -
Un temple sans nom.
Écrit en juin 2017.


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