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Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. -

Sur tes ponts qu'environne une vapeur malsaine

Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris,

Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris.

Mais tu n'en traînes pas, en tes ondes glacées,

Autant que ton aspect m'inspire de pensées !


Le Tibre a sur ses bords des ruines qui font

Monter le voyageur vers un passé profond,

Et qui, de lierre noir et de lichen couvertes,

Apparaissent, tas gris, parmi les herbes vertes.

Le *** Guadalquivir rit aux blonds orangers

Et reflète, les soirs, des boléros légers,

Le Pactole a son or, le Bosphore a sa rive

Où vient faire son kief l'odalisque lascive.

Le Rhin est un burgrave, et c'est un troubadour

Que le Lignon, et c'est un ruffian que l'Adour.

Le Nil, au bruit plaintif de ses eaux endormies,

Berce de rêves doux le sommeil des momies.

Le grand Meschascébé, fier de ses joncs sacrés,

Charrie augustement ses îlots mordorés,

Et soudain, beau d'éclairs, de fracas et de fastes,

Splendidement s'écroule en Niagaras vastes.

L'Eurotas, où l'essaim des cygnes familiers

Mêle sa grâce blanche au vert mat des lauriers,

Sous son ciel clair que raie un vol de gypaète,

Rhythmique et caressant, chante ainsi qu'un poète.

Enfin, Ganga, parmi les hauts palmiers tremblants

Et les rouges padmas, marche à pas fiers et lents

En appareil royal, tandis qu'au **** la foule

Le long des temples va, hurlant, vivante houle,

Au claquement massif des cymbales de bois,

Et qu'accroupi, filant ses notes de hautbois,

Du saut de l'antilope agile attendant l'heure,

Le tigre jaune au dos rayé s'étire et pleure.

- Toi, Seine, tu n'as rien. Deux quais, et voilà tout,

Deux quais crasseux, semés de l'un à l'autre bout

D'affreux bouquins moisis et d'une foule insigne

Qui fait dans l'eau des ronds et qui pêche à la ligne.

Oui, mais quand vient le soir, raréfiant enfin

Les passants alourdis de sommeil ou de faim,

Et que le couchant met au ciel des taches rouges,

Qu'il fait bon aux rêveurs descendre de leurs bouges

Et, s'accoudant au pont de la Cité, devant

Notre-Dame, songer, cœur et cheveux au vent !

Les nuages, chassés par la brise nocturne,

Courent, cuivreux et roux, dans l'azur taciturne.

Sur la tête d'un roi du portail, le soleil,

Au moment de mourir, pose un baiser vermeil.

L'Hirondelle s'enfuit à l'approche de l'ombre.

Et l'on voit voleter la chauve-souris sombre.

Tout bruit s'apaise autour. À peine un vague son

Dit que la ville est là qui chante sa chanson,

Qui lèche ses tyrans et qui mord ses victimes ;

Et c'est l'aube des vols, des amours et des crimes.

- Puis, tout à coup, ainsi qu'un ténor effaré

Lançant dans l'air bruni son cri désespéré,

Son cri qui se lamente, et se prolonge, et crie,

Éclate en quelque coin l'orgue de Barbarie :

Il brame un de ces airs, romances ou polkas,

Qu'enfants nous tapotions sur nos harmonicas

Et qui font, lents ou vifs, réjouissants ou tristes,

Vibrer l'âme aux proscrits, aux femmes, aux artistes.

C'est écorché, c'est faux, c'est horrible, c'est dur,

Et donnerait la fièvre à Rossini, pour sûr ;

Ces rires sont traînés, ces plaintes sont hachées ;

Sur une clef de sol impossible juchées,

Les notes ont un rhume et les do sont des la,

Mais qu'importe ! l'on pleure en entendant cela !

Mais l'esprit, transporté dans le pays des rêves,

Sent à ces vieux accords couler en lui des sèves ;

La pitié monte au cœur et les larmes aux yeux,

Et l'on voudrait pouvoir goûter la paix des cieux,

Et dans une harmonie étrange et fantastique

Qui tient de la musique et tient de la plastique,

L'âme, les inondant de lumière et de chant,

Mêle les sons de l'orgue aux rayons du couchant !


- Et puis l'orgue s'éloigne, et puis c'est le silence,

Et la nuit terne arrive et Vénus se balance

Sur une molle nue au fond des cieux obscurs :

On allume les becs de gaz le long des murs.

Et l'astre et les flambeaux font des zigzags fantasques

Dans le fleuve plus noir que le velours des masques ;

Et le contemplateur sur le haut garde-fou

Par l'air et par les ans rouillé comme un vieux sou

Se penche, en proie aux vents néfastes de l'abîme.

Pensée, espoir serein, ambition sublime,

Tout, jusqu'au souvenir, tout s'envole, tout fuit,

Et l'on est seul avec Paris, l'Onde et la Nuit !


- Sinistre trinité ! De l'ombre dures portes !

Mané-Thécel-Pharès des illusions mortes !

Vous êtes toutes trois, ô Goules de malheur,

Si terribles, que l'Homme, ivre de la douleur

Que lui font en perçant sa chair vos doigts de spectre,

L'Homme, espèce d'Oreste à qui manque une Électre,

Sous la fatalité de votre regard creux

Ne peut rien et va droit au précipice affreux ;

Et vous êtes aussi toutes trois si jalouses

De tuer et d'offrir au grand Ver des épouses

Qu'on ne sait que choisir entre vos trois horreurs,

Et si l'on craindrait moins périr par les terreurs

Des Ténèbres que sous l'Eau sourde, l'Eau profonde,

Ou dans tes bras fardés, Paris, reine du monde !


- Et tu coules toujours, Seine, et, tout en rampant,

Tu traînes dans Paris ton cours de vieux serpent,

De vieux serpent boueux, emportant vers tes havres

Tes cargaisons de bois, de houille et de cadavres !
Wörziech May 2014
e com a falta dos ventos vindos do sul,
deixa conscientemente de sentir a liberdade de rodar estradas a fora.

Somente paira nele o interesse por presenciar ares históricos
e as tonalidades azuis entardecidas de trilhas já traçadas pelas correntes em Istambul.

Há de se dizer que peculiarmente nesse instante,
percebe, nele próprio, pontuações apanhadas
que sua adorável gaita não tardaria a memorar:

Não é como o desconhecimento prévio
de uma viagem antiquada;

Tampouco uma imitação da intermitente angústia
pela eclosão de sentimentos vendidos em cápsulas;
Menos ainda assemelha-se com as incertezas graduais
que ocasionalmente acercam uma mente amada;

Incomparável é àquela perda do título real
concedido pelos grifos dos selos já borrados,
jogados sobre a mesa e observados em companhia
de aspirações psíquicas,
sentida em uma insana tarde corroída pelo vício.

É, em verdade,
o ruído, abafado e sintetizado,
dos restos talhados em um porão sempre a oeste,
através dos trompetes, de fumaça e metal,
regidos em orquestra pelo grupo
Camaradas do Estado Mundial.

Uma sequência sonora que perdura a narrar uma bela ficção.
A trajetória dum velho chamado Cristóvão a desbravar,
com pensamentos amenos,
terras sem dono e de corpos sem coração.
A bela construção ideológica de utilizar a dor de seus pés
para tornar esquecida aquela no peito,
provocada pelos seus negros palpitantes pulmões.

Enredo a cantarolar sua bravura por abandonar o grande cavalo
não mais selvagem autônomo e colocar-se frente ao sol túrgido no
horizonte;
desdobrando uma desregrada peregrinação atormentada pela poeira em sua narina e uma ocasional perca de controle promovida
por uma tosse ora doce, ora amarga.

Sempre em sintonia com as batidas de uma nota perdida,
adentrando o território de brasões a cores e a gesticular com gentis ramos de um mato esquecido,
vira caminharem ao seu lado alguns dos seus mais queridos juízos.

Precisamente com seu conjunto de novos e velhos amigos, o calor do espaço ele agora prioriza sentir;

De pés descalços, somente se concentra em seu ininterrupto primeiro passo,
deixando de lado o frenético, deliberado e contínuo deslocar de aço
através das regulares e vagas pontes asfálticas pelas quais todos os dias ele fatalmente necessitava deixar suas despersonalizadas pegadas;
pontes que continuam a apontar o caminho plástico e pomposo
para o estável mundo das mais belas famílias a venderem, amontoadas,
suas próprias almas à beira da estrada rígida e sem graça.

*"Viajará fora das estradas!"
Mateuš Conrad Aug 2018
. i'm not an alcoholic, i'm an intermediating construct of blues... i think more about blank canvas i am to fill, than the next drink 'm about to have....

why give a dog's *******'s care
concerning yourself with
whst other other,
proper, "sober", sensible people
make of your?

  i guess an inhibition of
a lost verse...

       in poetry we call that a quais
take on a paragraph...

   something akin to:
the same worth of the worth of
something worth losing...
get the drift?!

  Clive Owen...
Denzel Washington,
Brian Molko...

now?
breed me, a ******* hybrid Q
your nag hammadi perfectionism!
you trans-gender
eucharist!

   breed me an example
to my specification!
breed it!
show me the Frankenstein!
breed it!

       i want wolf ***** "ingested"
in women subjects!
i, WANT, THEM!
               you want the Frankenstein
monster?
first you need the mad doctor...
you have me...
cuffed and teasing!

     i am,. dying to waake from
what is death, and what is death assured,
in the fork form of, shadow...

   you, want, the monster...
i am giving your the antithesis
of the nameless
caricature of
what man's capability!

            i need it, whatever "it", is...
       i will not sleep till this "thing"
is awake in the womb
of my cognition...
and i know of its wake!

                 it's funeral a birth,
it's birth,
banshee screech!
                 the failed Polish
winged hussar charge against
the Ukranian Cossack upriing,
thick, in, mud...

                        i have the desires
to damage marking
banknotes...
      Shelley will always outlast
the credibility of Austen...

    Mary contra Jane...

       horror...
Frankenstein monsters...
vampires...
     werewolves...
she's the third of the canon!

  you don't do that!
you can't do that!
                but you did, do that!

there is a shadow of man,
he dares to call history
to contra the visage for the excuses
of journalism...

     not here... not now...

  as a young boy,
i dreamed of mingling the ***** of
wolves, being impregnated
in human females...
        i guess, as a treat...
to alleviate
the existing product
                 of down syndrome'

what?
what is science?
if not the reinvigorated
perpetuation of
trans-categorical inquiry?

p.s. when i drink?
the last "thing" on my mind
is the activity of drinking,
notably, for socially unhinged
barriers to be broken...
i'm an anti-social drinker...
i hate conversation,
esp. when drinking...
a ******* desert,
when it comes to
             the calorie intake!
Marco Raimondi Jun 2017
Narrador:
Por estes escuros campos, adejam agora dois irmãos,
No gorjeio do corvo, que sela da noite um recanto
Esvoaçam as folhas no vento da mais fria escuridão
A engolfar nestas negruras seus lúgubres cantos
Filhos sem mãe! Íncolas das infindas caligens!
São Érebo e Nix, que logram do Caos suas origens

Nix:
Canto às corujas, ao escuro sepulcro das mágoas!
Ao vazio dos sonhos cuja saudade finda a viver,
À frialdade dos atascais e suas obscuras águas,
À toda graça e ser que sozinho há de morrer!
Canto às sombras quais de noite encontram harmonia!
Que há de entoar tu, irmão, em notívaga poesia?

Érebo:
Se negamos da noite o brilho das rosas,
Pois então direi que há serena beleza
No obscurecer destas clarezas revoltosas!
Canto o orgulho de meu triunfo, nossa grandeza
Que da criança rompe o chorar
E, a todos, os horrores deixa de revelar!

Nix:
Cantas estas nossas glórias, irmão
Quais apenas neste, ao despertar comovido,
Há de findar, em dia de claro loução
E deste mesmo dia, de clareza parido,
Enterramos as luzes quentes e agitadas
No interno sereno d'um'alma fechada

Érebo:
Deixa te lamentar pois do destino tens a certeza?
Este sangrar fadado já me enfastia!
Levarei a revolta da noite em eterna proeza,
Pois tenho laços caóticos, índole da agonia;
Bastam-me as graças, natureza inteira,
Vinde, se te cansas o exílio de tal maneira!

Nix:
Se permites acompanhar-te neste egresso,
Destinaremo-nos às auroras! E realço
Que, pelas bençãos, não haverá regresso,
Pois crepúsculos não hão de tornar-se percalço!
Dá-me as mãos! Guiaremos este breu acrópeto
Mesmo vulneráveis, precipitados ao sol e seu ímpeto!

Narrador:
Pelos rasgos ofuscados que avançaram,
Suspendia-se o sol dos montes além
Errando as aves que os reluzires iniciavam
Diante dos breus, dos inóspitos suspiros do aquém;
De súbito, os místicos sussurros murmurantes
Tornavam o pálido destino cada vez mais distante

A ira do viajante e seu corcel, tornava-se incerteza
Consolava-se a ventura em tão visão inominada,
E tudo amparava-se pelo desejo e tristeza,
À campesina, a ventania expressava-se gelada
E um ancião desesperava: ''Ó natureza fria e austera!
Donde estão vossos deleites que dai-nos em primavera!''

Do dia, as horas obscuras eram feridas a sangrar
Os cânticos de luz cumpriam-se alucinados
E o Caos, de Gaia, pai, ardia-se a reinar
Por seus filhos, que d'uma fonte anárquica haviam tomado;
Apenas uma delirante e insípida ilusão luzia,
Enquanto a natureza, em aflição, lamentosamente gemia
Marco Raimondi May 2017
Idália:
Glórias! Que do abismo dão-se as profundezas
E o paradoxo de uma noite escura à luz do dia
Mas que, perto de meus olhos, brilha acesa
A minha admiração magna que por ti sentia!
Tu és tudo, mais que humano
Mas apenas minhas pálpebras podem únicas sentir teu oceano.

Gaia:
Se em teus olhos vês beleza que denominas
Doce Idália, tem-te cuidado ao mundo que te inflama
Pois se hoje cintilas vida, amanhã serão ruínas
Que sucumbirão ao destino em chamas
Mede teus louvores nos horizontes desta terra,
Pois a natureza de tudo é mãe, até da mais funérea guerra!

Idália:
Fria terra sincera e de índole intensa,
Dei minha miséria e caí em pranto
Sem Deus piedoso, a meu sofrer não há recompensa!
Que farei se deste jardim, as flores desejo tanto?
Esta ventura de nada é pedido inocente
Formosa Gaia, como tortura-me em teu semblante ardente!

Gaia:
Se mais luzes sentes deste Sol coroado,
Muito te erras, raia filha, solenemente!
Se destes vastos campos sentes o céu azulado,
Há de regraciar na sombra teu espírito verdadeiramente!
Que fique tua plena vida manchada por amor,
Te lembrarás, quando desatar teus prantos em inocente dor

Idália:
De meus verdejantes olhares pressinto
A agonia formosa que tu angustias em tudo ser
Pois tu és a umbra, acolhedor recinto
E desse despontam tuas misérias, quais tristemente hão de se manter
Decifro há pouco as águas que beijam as areias
E clareia-me o ímpeto dos dilúvios com fúria tua tão cheia

Gaia:
De fúrias acusa-me teu espanto,
Mas a ti digo, quanto vigor menos,
Para o caos não jogar-te aos mantos
E a lembrar-te o sublime, em tempos tão pequenos!
Decrete-me tuas aflições, tua desventura
Que dói em meu reflexo, que em teus olhos pouco dura?

Idália:
Não digo! Há dentro d'alma tanta vida
Que desconfio, de minha, estar trancada em gelosia
Como recamo no céu de uma ave perdida
Suspiro descorada ânsia qual me havia
Ah! Atravessa-me este calor de eras a centos
Mas inda vejo airoso sopro no troar eterno dos ventos

Gaia:
Diga a cantar-te poder que nos iriantes astros amontoaste
E do mundo, os fundamentos volvia
Destas águas de criação, tu já breve, encerraste?
Lembra-te do sol de primavera, qual no vácuo as solidões enchia
Que importa se és rasga enganadora?
Se de minhas mãos saíram as raízes desta terra traidora!?

Idália:
É o destino, luz que empalidece e minh'alma estua,
Quando campo mi'a pele palpita tua alvura,
Deste infinito toco sublimado nascer de nívea Lua
Posto que, no brilho desta, cuja noite torna pura
O presente esmaece e crio-me, do fato, fugidia errante,
Como o lírio qual coroa abre pobre, por grato instante
Os versos da primeira cena não estão por vez finalizados, inclusive estes que aqui estão podem sofrer mudanças consequentes de suas adaptações, porque foram pouco revisados. Tratam-se, portanto, apenas de alguns fragmentos.
Wörziech May 2013
Amigos queridos,
sem faces e sem nomes.

Retiradas foram suas vísceras,
logo antes de seus corpos imergirem
em um exacerbadamente denso volume de sangue
grotesca e plenamente apreciado
pelos algozes responsáveis,
certos irreconhecíveis demônios.

Vieram dos céus os tais tiranos,
visíveis, mas imateriais,
enquanto esperávamos
inconscientes e inevitavelmente despreparados
para uma luta justa.

Sobre os indiferentes, distantes,
mas ainda amigáveis e queridos companheiros,
ainda recordo de alguma ordem:

O primeiro não sentiu dor alguma,
bem como nada viu ou percebeu; fora partido ao meio.
O segundo, já desesperado e afogando-se em lagrimas,
tornou-se borrão de um vermelho pesado, grosso e brutal;

Dos outros, três ou quatro,
somente tenho em mente os gemidos inexprimíveis;
uma junção entre suspiros e soluços
de uma morte nada convidativa e próxima.

Foram todos rostos sem faces perdidos
na espera do desconhecido fatalmente promulgado
pelas minhas ânsias.

O ultimo vivo me induziu à única ação possível:
pude cair meus quinhentos intermináveis metros;
deslizando, enquanto tentava me segurar,
por um material recoberto de farpas
que transpassavam minhas mãos,
as quais sangravam em direção a um mar, sombrio e obscuro;
me afundei irremediavelmente em minhas próprias aflições.
Possa eu, um dia, ao fechar os olhos
Tornar-me espuma de ondas,
Ou brisa carregada de odor a maresia
E possa eu, um dia, ao abrires os teus,
Ser o Sol que os ilumina e transforma.

E, como os teus olhos,
Ambiciono ter, também eu, um dia
O poder de me fazer algo mais do que eu.
O poder de ser pura e bela como me vês
O poder de ser o vento ou o Sol ou o mar
Ou uma folha seca e avermelhada
Tombando no chão ao soar do Outono.

Possa eu transformar-me em tudo isso,
Como se transformam os teus olhos
(quais pedaços de céu descoberto
ou relva húmida de orvalho
sempre regados de Sol,
sempre.)

Fosse esse Sol um dia eu...
Paul d'Aubin Oct 2013
Au bord du canal Saint-Martin
(Paris Xème)

Au bord du canal saint Martin,
des mouettes piaillent au matin
et les pigeons avec entrain,
fondent sur les miettes de pain.
Au bord du canal saint Martin,
des promeneurs vont leur chemin,
sous les marronniers immobiles,
et s'arrêtent parfois «Chez Prune»,

Au bord du canal Saint-Martin,
il y a des chats efflanqués,
et des matous dodelinant,
captant le regard des passants.
Au bord du canal saint Martin,
y' a des junkies à la dérive,
et des bobos un peu frimeurs,
longeant ses quais en leur verdeur.

Au bord du canal saint Martin,
des sans-logis errent en vain
s’abandonnant au «sans souci»,
pour faire taire tous leurs ennuis.
Au bord du canal saint Martin,
l'on voit flotter quelques écluses,
que les flâneurs et «songe creux»,
traversent et retraversent, sans fin,

Au bord du canal saint Martin,
il est aussi bien des canards
dont plumage et mouvements,
captent les regards des enfants.
Au bord du canal saint Martin
l'on aperçoit les «roubaisiennes»,
des pêcheurs du dimanche soir '
jouant à la pêche aux goujons.

Au bord du canal saint Martin
y a de l'espoir et des chagrins,
des amoureux, mains dans les mains,
des esseulés, dès le matin,
Au bord du canal saint Martin,
c'est tout près de l'hôtel du Nord,
de la dégaine d'Arletty,
qui tourne la tête aux titis.

Au bord du canal saint Martin
ce n’est pas soleil tous les matins,
et faut parfois être malin,
pour la bectance quand il fait faim.
Au bord du canal. Saint Martin,
paraitre sérieux semble vain
tant les feuilles dorées tournoient
et l’automne se fait câlin.

Paul Arrighi
Wörziech May 2013
Salgadas foram as gotas caídas em um plano liso e infinito. Um terreno sombrio, desconhecido, no qual meus sons foram abafados e reprimidos em exatos instantes por mim vividos de plenitude e silêncio incalculáveis, desconectados de qualquer linha cronológica pensável. Porções muito densas de um líquido que levava em si, vida e morte. Naquele terreno indescritível, iam se acoplando as gotas que de mim pareciam sair. Inicialmente desarmonizadas, logo que fui anexado àquele universo caótico, vi aquelas gotas, que em mim causavam muito temor, se arranjarem de tal forma que eu pude distinguir dois círculos. Globos na verdade. Eram, no inicio, desfocados, sem cores e sem brilho, mas ao som de um grande ruído, eu pude, de todas as perspectivas, ver, ouvir e sentir uma implosão de existência do meu próprio eu, uma implosão que transformou aqueles pequenos desencorajados globos em grandiosas esferas reluzentes, ardentes em chamas verdes, de beleza e espiritualidade que eu ou qualquer outro jamais poderá representar por via de meras palavras. Neste foi o instante em que eu perdi a capacidade de distinguir como bem estava acostumado e, o que passava a ser, agora, era uma chama somente; uma chama que lentamente me consumiu por completo, fazendo-me parte dela. Neste vagaroso instante eu consegui assimilar que, aos poucos, tudo o que eu passava a sentir, era ela. Tudo o que eu via, era ela. Tudo o que eu era, era ela.  E, dando continuidade a sua essência, acabou por consumir também todas as constelações, todos os planetas, abrangendo sistemas solares, galáxias inteiras, mas sem se esquecer de qualquer fragmento, pequenino ou grande; ao consumir todos eles, como se em um lapso atemporal, eu pude ver, agora de outra forma, o processo reverso ao daquele que eu acabara de descrever. Fui guiado suavemente, mas com uma velocidade igual à de cargas elétricas gerando e configurando pensamentos; de uma forma indescritível, sendo levado para uma linha tênue e tremida no horizonte; conhecia todos os corpos celestes pelos quais passava. Via a vida nascendo em planetas e bilhões de anos sendo contados, de formas e linguagens variadas, nos calendários daqueles que neles viviam. Chegando mais próximo daquela linha, por mim tida como infinita, tudo passava a ter uma textura esplêndida, gerando uma vibração de cores frias, agradáveis e aconchegantes. Mal pude perceber quando me perdi deste instante. Foi como em um segundo perpétuo e duradouro. Ao seu fim, o abrir de minhas pálpebras revelaram a mim um olhar surreal. Como em uma sequência de slides, eu vi pupilas sendo dilatas, servindo-me com uma cor suave indescritível, olhos que, como se em chamas, provocavam em si próprios, oscilações de cores, contraste e brilho. Olhos transcendentais e onipresentes, não pertencentes ao meu mundo, mas ao contrário, o meu ser, prazerosamente entregue a eles. Olhos para além da vida ou da morte, que carregam em si o meu eu e o todo mais.
ETTU Sep 2020
if you were a city, you’d be like Paris
a beautiful ray of lights,
with its own captivating mind

oh Paris...

you can’t describe Paris
unless you have wandered around the streets
under its rainy night

you can’t describe Paris
until you walked in a sunny park,
felt the gentle touch of the breeze upon your face
while stroking your hair

you can’t describe Paris
if you haven’t felt the atmosphere at Les Quais de Seine,
Friday night after a hard week at work

you can’t even begin to describe Paris
because it should not be described,
it should be felt

just like i can’t begin to describe
how empty my life would be
without you
Wörziech May 2013
Este insólito e inaudito conjunto de explosões atemporais,
inobservável a longas distâncias,
é, factualmente, o tecelão da portentosa dimensão da mente.

Abundantes vozes desnorteadas,
obscuras e perturbadoras, nela se fazem existir.

São vozes que são sentidas,
vozes sombrias que escrevem.
Vozes pelas quais fui, eu próprio, desenhado.

E criado para navegar,
parti para o mar em busca das partes que me faltavam em terra firme.

Fragmentado,
nas mais diversas ilhas - paradisíacas e apocalípticas -,
nas profundezas e no horizonte azul,
busco, ainda hoje, estilhaços e peças escassas perdidas;

Cotidianamente,
ao acercar da noite,
os sons de batalha tendenciosamente indicam direções para não seguir,
e ainda que mantenha sem medo o controle das velas,
os ventos insistem em dizer aonde ir...

Pois que seja! "Navegarei com todos eles!"

'Placebo ou morte?'
O que minha tripulação anseia não importa,
ela tampouco existe.

Nesta irremediável transposição constante de caminhos,
sem o reconhecimento de qualquer lógica postulável,
oscilante, transgrido e navego ainda por mares intergaláticos.

E nesta imensidão extraordinariamente escura do cosmos,
carregando a experiência daqueles oceanos pesados e profundos,
me encontro a observar, sempre ao longe, uma fagulha,
ínfimo ponto que se faz visível.

Em sua direção,
continuo a jornada do pouco infindável
dessa dimensão que permanentemente remanesce como o desconhecido.

O mais próximo e o maior ângulo possível
para apreciar esse pontual, eterno e único nascer da super nova,
eu encontrarei.
Marco Raimondi Jun 2017
Narrador:
O sol, fadando aos seus desmaios,
Em falta de luz aureolava
A face natura com seus distantes raios;
A areia qual aos clarões brilhava,
Neste sol d'agora dorme junto às figueiras
Às terras, aos vales, às distantes matas altaneiras

Gaia, que nas folhas de carvalho
Rompe a escuridão do céu vultuoso
E jorra em seu corpo as águas d'orvalho
Cobre-se, nas horas, d'um véu moroso;
Quando olham ao zênite, estrelas podem ver
Como áureo tesouro a na escuridão se irromper

Por este turvo azul sidéreo,
Entre as florestas tem-se o canto,
E dos troncos retorcidos, um mistério
Cuja noite predomina em seu encanto,
Cobrindo as nuvens do olhar,
Com seu etéreo resplendor lunar

Divagam as almas que dormem
E divagam as que repousam, sob o sentir de fantasia
As mais atormentadas, que de sonhos envolvem,
Veem nos vastos pesadelos dores de uma visão sombria;
Se em prantos, quando dormem, não podem culminar
Vezes quebram, em gritos e desatino, um longo calar

Destes prantos, cujas lágrimas caem nas profundezas
Ressoam em uma perdição do infinito
Entoando pérolas e cânticos desta proeza
Que é constituir, no espírito, o próprio mito;
Tudo não mais cintila, Gaia se cobre,
Os olhos da matéria se fecham após tanto obre

Enfim, fez-se da natureza uma realidade escrava
Na qual os dias, tão somente o tempo envenena
Mas Gaia, quando os serenos campos lava
A realidade, a mudança é ela quem condena,
À miséria dos povos, as glórias, a graça
Tudo é ao tempo, que a natureza trespassa

O lar dos sentires se silencia sob aurora
Todos desprezos, amores e outros enganos
Agrados, estupores, inclemências de outrora
Contiguamente extinguem-se, ao eclipsar dos raios meridianos
O som enleia as serranias noturnas
Sussurrando longínqua a madrugada soturna

É a glória do Destino! Ânsia abissal e dolorida,
Aprisionando a natureza em seu prazer de ilusão
Subitamente, em brumas, um estirpe que é vida
Das lembranças renovadas, canções d'uma visão
Logo o sol nascerá em amplitude
E clarear-se-á o dia em suas virtudes

Idália, a vaguear nos cúmulos imaginários
Vê as estrelas em umedecidos rochedos
A ecoarem devaneios visionários
As névoas quais, do delírio, são divinos segredos,
Empíreo enigma, perpetua-se em infinita imensidade,
Que há de trovejar os pensamentos na obscura eternidade
Bierstube Magie allemande
Et douces comme un lait d'amandes
Mina Linda lèvres gourmandes
Qui tant souhaitent d'être crues
A fredonner tout bas s'obstinent
L'air Ach du lieber Augustin
Qu'un passant siffle dans la rue

Sofienstrasse Ma mémoire
Retrouve la chambre et l'armoire
L'eau qui chante dans la bouilloire
Les phrases des coussins brodés
L'abat-jour de fausse opaline
Le Toteninsel de Boecklin
Et le peignoir de mousseline
Qui s'ouvre en donnant des idées

Au plaisir prise et toujours prête
Ô Gaense-Liesel des défaites
Tout à coup tu tournais la tête
Et tu m'offrais comme cela
La tentation de ta nuque
Demoiselle de Sarrebrück
Qui descendais faire le truc
Pour un morceau de chocolat

Et moi pour la juger que suis-je
Pauvres bonheurs pauvres vertiges
Il s'est tant perdu de prodiges
Que je ne m'y reconnais plus
Rencontres Partances hâtives
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au **** les suivent
Comme des soleils révolus

Tout est affaire de décors
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays

Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit

C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenait mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien

Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola

Elle était brune et pourtant blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Et travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu

Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau

Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
Expo 86' Nov 2015
Nunca achei que seria tão fácil me vendar
Mas olhando para trás
Havia tantas coisas que não gostaria de ver
E talvez graças a essa cegueira, lembrar não me faz sofrer
Apenas buscar um abraço e tentar esquecer
Ver o mundo desaparecer

Talvez viver de promessas e sonhos foi o que nós fez perder
E todo esses pedregulhos viraram aterros
Para os próximos sonhos
Que podem se tornar verdadeiros
E não apenas uma moldura sem fotografia
Que decora a mobília de um cômodo sem a pintura do apego

E deixar o tempo passar seja o melhor que tenho a fazer
Ele revigora e maquia cicatrizes que nem podemos ver
Por isso talvez, mesmo sem historias para contar
Acho que deveria me entregar
Para que ele me leve ao lugar mais distante de ti

Sempre achei que um pouco de nós faria bem
O que dizer? nunca fui muito bom em escolher
Mas talvez se nós reencontrarmos em alguns anos quais quer
Podemos perceber que o jogo nunca terminou
Apenas virou, e agora estamos em times diferentes
Sempre se esbarrando e se machucando
Mas nunca se cumprimentando

Talvez devesse ter visto de longe
Ou não ter me iludido tanto
E saber que fomos
Destinados a fingir
Viver de falsas proximidades e carícias geladas
E nunca de ternura nos abraços ou paixão nos beijos
Destinados a fingir
Uma paixão idiota
Que mais parecia um cigarro
Que logo se transforma em fumaça
E no vento para o mundo se esvai
De que cor sopra hoje o teu vento e que sol o faz voar,
Quais os caprichos do teu tempo que desdenham ao luar,
Qual a cor das tuas pétalas que ao rubro quero provar,
Um sabor e uma lembrança pra sempre eu vou recordar!

Foi no brilho dos teus olhos e na tristeza do teu olhar,
Foi as formas da tua face que me acolheram o despertar,
Tantas outras tantas de voltas eu te quero a ti reencontrar,
Provar de novo os teus beijos doces e me poder deliciar!

Ouro fino cor de cetim para te cobrir e levar ao pé do mar,
Jogar na areia todas as lembranças e poder ali te abraçar,
Dar um aperto louco, quente e mouco no silêncio a te amar,
Viver de novos todas as caricias dadas e poder fervilhar!

Como eu voou de novo nos meus sonhos a te ver voar,
Como me entrego na loucura que se apoderou como colar,
Me dá voltas nas voltas mas me segura não vai estrangular,
É preciso apenas acreditar que nada foi em vão e vai voltar!

As saudades frescas a vontade mais forte de te vir a poder amar,
Sejam esses os caminhos de dois seres que acreditaram nesse amar,
Uma febre fresca, um alívio doce, um jeito sem força, apenas te amar!

Autor: António Benigno
Pelos caminhos do tempo pelas vontades do vento apenas gestos e palavras certas!
Ô lâches, la voilà ! Dégorgez dans les gares !
Le soleil essuya de ses poumons ardents
Les boulevards qu'un soir comblèrent les Barbares.
Voilà la Cité sainte, assise à l'occident !

Allez ! on préviendra les reflux d'incendie,
Voilà les quais, voilà les boulevards, voilà
Les maisons sur l'azur léger qui s'irradie
Et qu'un soir la rougeur des bombes étoila !

Cachez les palais morts dans des niches de planches !
L'ancien jour effaré rafraîchit vos regards.
Voici le troupeau roux des tordeuses de hanches :
Soyez fous, vous serez drôles, étant hagards !

Tas de chiennes en rut mangeant des cataplasmes,
Le cri des maisons d'or vous réclame. Volez !
Mangez ! Voici la nuit de joie aux profonds spasmes
Qui descend dans la rue. Ô buveurs désolés,

Buvez ! Quand la lumière arrive intense et folle,
Fouillant à vos côtés les luxes ruisselants,
Vous n'allez pas baver, sans geste, sans parole,
Dans vos verres, les yeux perdus aux lointains blancs ?

Avalez, pour la Reine aux fesses cascadantes !
Ecoutez l'action des stupides hoquets
Déchirants ! Ecoutez sauter aux nuits ardentes
Les idiots râleux, vieillards, pantins, laquais !

Ô coeurs de saleté, bouches épouvantables,
Fonctionnez plus fort, bouches de puanteurs !
Un vin pour ces torpeurs ignobles, sur ces tables...
Vos ventres sont fondus de hontes, ô Vainqueurs !

Ouvrez votre narine aux superbes nausées !
Trempez de poisons forts les cordes de vos cous !
Sur vos nuques d'enfants baissant ses mains croisées
Le Poète vous dit : " Ô lâches, soyez fous !

Parce que vous fouillez le ventre de la Femme,
Vous craignez d'elle encore une convulsion
Qui crie, asphyxiant votre nichée infâme
Sur sa poitrine, en une horrible pression.

Syphilitiques, fous, rois, pantins, ventriloques,
Qu'est-ce que ça peut faire à la putain Paris,
Vos âmes et vos corps, vos poisons et vos loques ?
Elle se secouera de vous, hargneux pourris !

Et quand vous serez bas, geignant sur vos entrailles,
Les flancs morts, réclamant votre argent, éperdus,
La rouge courtisane aux seins gros de batailles
**** de votre stupeur tordra ses poings ardus !

Quand tes pieds ont dansé si fort dans les colères,
Paris ! quand tu reçus tant de coups de couteau,
Quand tu gis, retenant dans tes prunelles claires
Un peu de la bonté du fauve renouveau,

Ô cité douloureuse, ô cité quasi morte,
La tête et les deux seins jetés vers l'Avenir
Ouvrant sur ta pâleur ses milliards de portes,
Cité que le Passé sombre pourrait bénir :

Corps remagnétisé pour les énormes peines,
Tu rebois donc la vie effroyable ! tu sens
Sourdre le flux des vers livides en tes veines,
Et sur ton clair amour rôder les doigts glaçants !

Et ce n'est pas mauvais. Les vers, les vers livides
Ne gêneront pas plus ton souffle de Progrès
Que les Stryx n'éteignaient l'oeil des Cariatides
Où des pleurs d'or astral tombaient des bleus degrés."

Quoique ce soit affreux de te revoir couverte,
Ainsi ; quoiqu'on n'ait fait jamais d'une cité
Ulcère plus puant à la Nature verte,
Le Poète te dit : " Splendide est ta Beauté !"

L'orage t'a sacrée suprême poésie ;
L'immense remuement des forces te secourt ;
Ton oeuvre bout, la mort gronde, Cité choisie !
Amasse les strideurs au coeur du clairon sourd.

Le Poète prendra le sanglot des Infâmes,
La haine des Forçats, la clameur des Maudits ;
Et ses rayons d'amour flagelleront les Femmes.
Ses strophes bondiront : Voilà ! voilà ! bandits !

- Société, tout est rétabli : - les ******
Pleurent leur ancien râle aux anciens lupanars :
Et les gaz en délire, aux murailles rougies,
Flambent sinistrement vers les azurs blafards !
À Manoel de Barros

PSAUME I

Tapi dans la mangrove, bondissant...sautant-matant

Le ciel aux trois-quarts nu

De giraumon, de pissat et de sang...

Assis sur le trottoir, le ciel tousse

Kein-hein kein-hein

Ivre de parfums rouges errants,

De brocarts et de confettis à ses trousses.

Assis à marée basse, électrique...

Insensible aux chevaux des dieux

Qui tournoient

Au-dessus des tambours

Qui chavirent

Insensibles

Aux orgues charnelles

Des moites guérisseuses...

Le ciel caracole,

Glisse, contorsionniste,

Mascarade immobile

Démêlant le cours des amours burlesques

Entre les atolls obscurs

De pistaches et de bonbons,

D’anges et de démons...

Cabriole, tiède et poisseux,

Cisaille à contre-jour

L’orpailleur en transe

Aboyant dans le sérail de mes âmes

Sevrées, esseulées...

L’aube culbute

Dans les lambeaux du gouffre

Dans les calypsos du soleil

D’où sourdent, dégénérées,

Les jambes et les larmes

Qui fraient encore, exotiques

Sur les pilotis

Du carnaval nocturne

D’où va saillir le jour.

PSAUME II

Il pleut sur le kiosque des songes

Des encres mornes

Comme des brindilles

Enfantées de l’œuf tiède

Où s’aimante

Délicieusement noire

La mygale

Fleuve des nuages

Qui emballe

De son ouate ludique

Le rayon nain

Dérobé

Au serpent arc-en-ciel

Enfin rassasié

PSAUME III

Tellurique, dame Terre esquive les amarres

Effervescentes. Le ciel, hameçon entre les îles,

Rayonne, entonne l’odyssée perpétuelle,

Pion libre dans l’espace

Sempiternellement baigné par les baumes

Incendiaires du soleil obèse, son jumeau

Complice des moissons violées, œcuménique,

Humble, jadis et toujours, Terre :

Oasis, océan, oxygène, oeil

Revêtu d’or, jardin où les ombres basses

Exultent, balbutiant des airs amnésiques..."

PSAUME IV

Rebelle lascive

Telle la lune blette

Suçant les corps subtils

Des mangues sauvages

Enroulées dans la pluie d’obsidienne...

Courtisane de toutes les brousses

Avaleuse de poisson vivant

Pour mieux apprendre à nager

Dans les moues du fleuve douillet...

Les lacets se cabrent, dans un baiser de peaux, de tôles et de croix

Les laves du dernier décan affleurent,

Saupoudrent l’écloserie de marbre humide

Et la pellicule humide de feu cru

Enfouit les dieux écartelés

Aux moues du fleuve endiablé..."

PSAUME V

Soudain pagayer dans le vent et découdre l’odeur légère de la forêt

Chasser les désirs cueillis dans la poudre des oiseaux rares

Et repriser dans les entrailles des pétales juteux...

Puis amarrer à la lumière verticale des matins

Un éclair avec le mot “boum”.

PSAUME VI

"Nomades, où sont les nuits ?"

Grince l’arc débandé du soleil

Embrassé à la portée de cristal

Des nuages en menstrues...

Peut-être que la nuit décante
Blottie dans le nid du large

Faite une enfant, se vautre

Sous les flottilles de jasmin

Dévastant les marées,

Traquant le ressac du temps...

Peut-être que la nuit accouche
Bien après les chaleurs

Faite une gueuse, brise

De son cœur de soprano

Les rames de glace de la lune qui s’épand

Dans un banc d’aquarelles...

Ou peut-être, la nuit, peut-être

La nuit, lisse et lasse,

Allaite les étoiles prises

Aux moustiquaires de cendre

Où le ciel foudroyé

Bat en retraite la chamade.

Peut-être qu’elle arraisonne
Les frêles écailles de l’orgasme total

Pour que nul ne sache

Qu’elle est née sans nombril,

Pour que nul ne sache

Qu’elle est grosse d’un jour

Au goût de sel...

PSAUME VII

"Abysses en vue !" vocifère l’huile en larmes

Faisant voler dans l’onguent vagabond

Les feux follets sortis de leur miroir,

Condors de phosphore, cyclones désemparés

Où se bousculent, palefrenières distraites,

Les couleurs qui rient en allant au supplice...

En chapelets, la lumière débouche, foule, broute,

S’autodévore sous la caresse des truelles,

Moud les étincelles, les taches, les brèches

En route vers le seuil du sacrifice,

Et dans l’embellie de l’œil

Éclot le prétendant buriné

Dans l’apothéose du matin soigneusement peint...

PSAUME VIII

Noyée dans la saumure en flammes

Du soir délicieusement grand ouvert, l’indicible lueur

Cloîtrée dans son écrin liquide

Jalonné de boues, moustiques et palétuviers,

Harponne la braise moribonde de charbon rose

Innombrable qui serpente dans le cirque de sable

A force de nager, à force de nager

Éternellement à joncher les grèves de l’arc-en-ciel.

PSAUME IX

Dans la baie, un sein vert flambe

Campant dans un bain de coton...

L’écho, hypnotique, tourne, tourne, prolifique...

Ô îles, les îles

Notes en menottes, ailes balafrées,

Miels de sel, fiels de ciel...

Ô îles, les îles

Filaments de mangue, eaux assoiffées

Larmes chaudes de tambours incoagulables...

Ô îles, les îles

D’où venez-vous, miettes de sang ?

Comment vous êtes-vous posés, papillons,

Au milieu de la grande termitière d’or bleu ?

PSAUME X

Kaki, dans le jour rectiligne,

Le soleil, bibelot tiède et omniprésent,

Affalé dans les sortilèges

De la pluie ensorceleuse..

.
Incrustée dans son terrier maternel,

Luciole équilibriste,

A demi ivre souffre l’espérance,

Soufflant des goélettes de papier...

Les lunes se rétractent lestes et faibles,

La visibilité est bonne

De chenaux en détroits, vont, naufragées,

En débandade, les voluptés,

Roues flamboyantes

Dilacérant les haillons allumés

Des orbites sismiques..

PSAUME XI

Zéro heure, la chauve cascade

Où le délire se découd

Dans les courbes de l’ennui...

Zéro heure, l’édentée

Déchirant les échos

Des obsèques de minuit...

Zéro heure, poupée

Aptère, assoupie

A l’ombre des rêves...

Cartomancienne hérétique

Châtrant les éruptions chagrines,

Châtrant, multipliant les yeux

Vers les plages pourpres...

Zéro heure, nymphe sourde

Défunte à la canne bossue,

Hissant le grand pavois

De la couleur polyphonique,

L’accord,

La peau du poète,

Éclipse magique

De tous les déluges...

PSAUME XII

Songes dans l’extrême sud

Monochromatique

Ancres tapissées,

Couples éteints, inflorescences...

Chevaux cardiaques

Occultés dans un nid lunaire...

Passager de la nef du fou

Fouetté par le roi si bémol

Qui monte à l’échafaud...

Battements rupestres,

Sentiers crevant les lieues

Au rythme des ailes de nuages...

La pluie soudain s’est tue

La liesse s’est tue soudain

Dilapidée dans ce jour rongé...

PSAUME XIII

Éteint dans la lumière, le portraitiste

Brûle l’absence mate,

La suie insolite...

La haute mer se dilue..

L’arche hiberne aussi **** que porte la vie

Dans son sanctuaire de sève

Où la terre saigne ses eaux bouclées

Qui écument des épaves de pierre

Aussi **** que porte la vie.

PSAUME XIV

Les îles du matin m’embrassent

Après une nuit de lune rase

Le ronflement du rayon

Macule en naissant le chœur torride

De l’alcôve qui s’écaille émaillée.

Entre traits, tracés et rayures

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Sous la ménagerie de ses eaux poissonneuses

La gomme méthylique du soleil

Frotte dans le bassin d’étincelles

L’orchestre infime de ce lointain carnaval renié

Qui crépite, savonné...

Entre gravillons et bulles

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Devant l’horloge en rut

Se signent les orangers...

Le soleil consent à la lune

La mare de feu

Greffée dans le pouls vivace de l’ombre ivre...

Entre ruines et volutes

Flottent des oranges polymorphes

Scandaleusement

A portée des mains...

PSAUME XV

Le matin nage, innombrable

Salamandre aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable...

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences...

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour...

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des singes volants

L’amour et ses tribus aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel...

PSAUME XVI

Mon deuil échoue à l’aube

Les yeux ouverts sur les laves

De ce volcan éteint

Où s’apaisent les étoiles...

La flèche de l’archer s’évanouit, fauchée...

Le licol de mousseline de l’archipel précieux

Vacille, se dissout,

Orphelin mélancolique

Murmurant des baisers d’aniline

Aux marges du rêve...

Insomnuit d’été

Si seulement je pouvais rêver !

PSAUME XVII

Sur l’échiquier, la nuit chancelle, vénéneuse...

Un vaisseau de pierre au galop s’envole

Au chevet de la mer noyée

Suant la résine...

Sifflotant, le saltimbanque

Éconduit les horizons pétales

Pris du soleil gemme étanche

Dans les écumes du ciel d’étain...

Bientôt, les lunes oscillent

Ondulent, se dérobent frivoles,

L’étalon noir se dissipe

Décochant des flèches en forme de cœur...

Quelque chose se brise dans le noir :

Était-ce un masque ou un miroir ?

Quand luit la dernière tranche d’ombre

Déboussolées, dans la dune de verre, les étoiles

Bégaient...

Les coquilles se détellent de la terre réfractaire...

Le soleil dévastateur s’abreuve de ciel

Cachant les antres de brai...

Tâtant les décadences nacrées

Ointes de sueurs salines

L’amazone enfin répudiée

Chantonne aux aguets

Dans la baie couleur sépia...

PSAUME XVIII

Clic
Hennissement aveugle, l’île

Se déhanche

Toute soie et serpent

Contre l’épi de maïs vert...

Clac
“Marée basse”, dit la reine-mère...

Aucune abeille ne rame,

Ne laboure les pollens de la mer...

Clic
**** des brise-lames

Lisses et bouillonnants

Des crinières sans fin et du goémon,

L’iguane sous la villa jaune...

Le long des bougies

Coule le gouvernail du silence...

Clic
Sous les fleurs délabrées de l’éclair

Dans leur hamac vert

Les vagues veuves, les vagues nues

Courent après les lunes

Et lentement chantent les araignées...

Clic
Parfums de lumière

Qui jouent, jouent, jouent

Se décomposent

Dans une brise d’alcools...

Clic
Chimères de la mer, coup de sifflet final

Rongeant les sables glauques

Les tranchées dans le ciel ouvert

Tapis du soleil et son essaim de sujets...

Clic
La nuit, la mer fructifie

Au ralenti...

PSAUME XIX

"Au feu, au feu !

Feu à la dérive !"

Scandent deux coléoptères...

Le feu fuit !

Le magicien s’est brûlé

A faire sa magie.

Le pôle s’évapore,

Le puits fait l’aumône,

L’enfant aboie,

La moto boite,

La forêt détale,

Le lion se vêt de singe

Noir et doré

Et petit à petit

Va planer

Au-dessus de l’autel fugace

Où gît

Hululant, pullulant, virulent,

Le vol agile craché

Du saxophone ténor...

L’hiver fouette le ciel,

La terre meurt prématurée,

Liane après liane,

Sécrétant comme vestiges

Le tapis de talc

D’une aile de sirène

Et le vertige nuptial

De deux notes jaunes inachevées

Au sein des similitudes.

PSAUME **

Prunelle de gris jaune
Prunelle nuit et mer
Bleu coursier d’argile
Tigresse à la crinière couleur de brume.
Dans le rare verger qu’est l’amour
Audacieuse, elle va, incendiaire
Empaillée dans un paquebot hystérique
Vers le hasard des quais identiques
Les yeux pleins de chaux.

Dans ce chant veuf, dans cette capitale pyromane
La voilà, légère,
Aspirant les équinoxes dans cet air enchaîné
En selle pour un bain d’herbes monastique
Geôlière verte
D’émeraude pure...

PSAUME XXI

L’accordéoniste des abysses
Peint dans l’œil de l’obscur :
Un nuage en zigzaguant
Ancre aux eaux du vide.

Et le gong sue...timide.
Et comme en un tango antique
S’écoule le cri acide

Des teintes atteintes par les balles,
Hoquet du temps incarné
A l’aube d’une pluie sèche de chaleurs vertes.
Et le gong sue...tumide.

Et comme en un tango marin
Caracole la pirogue étoilée du tigre intime
Renversant de son parapluie
Les certitudes les plus ensevelies de la peur.

Et le gong sue...tumide.
Et les papillons enfantent
Des flammes dans les sables mouvants,
Des harpes éoliennes
Comme des gymnastes hués par le soleil en ruines
A la recherche des marées sèches.

Et le gong sue... tumide.
Et comme en un tango de funambules
Les œillères des brebis galeuses
Traversent la toile, vieillissent, exhument le salpêtre
D’un bandonéon dont la sueur incendie les cernes
De la nuit qui jazze...

PSAUME XXII

Tendrement
Le messager lit
Les lignes du vent,
Prend le pouls
Du ventre jaspé
De la basilique d’encre de chine :

-Là-bas, sous les monts de Vénus
Rode le messager,
Troubadour englouti
Par une lave obscure,

Passager invisible
Des failles muettes
Qu’il restaure encore...

Tendrement
Le messager
Harponne
Les coquilles du temps...
A la pointe de l’hameçon,

Un morceau de vitrail
Où à peine filtre
La lueur des entrailles,
On devine soudain
La forme d’un cheval marron
Qui hennit.

PSAUME XXIII

Bleu roi
De ces couleurs pièges.
Bleu de ces teintes imprévisibles.
Issu du venin tribal
Des roses du désert
Le bleu tombe,
Comme un nuage de coton doux,
Sur la brousse atlantique des lèvres
Enflées de secrets,
Où, hystérique, il donne le jour
Sous le kiosque sympathique des pluies cyanes
A une larme de sang,
Daltonienne.

Bleu roi
De ces couleurs mutantes :
Seul le baiser de cobalt réchauffe
Les escales mélancoliques
De ces ailes closes,
Révèle les jeux d’artifice,
Et murmurant des flammes,
Fait évanouir
Le deuil magnétique
Des rênes d’ivoire...

La flèche de l’archer pénètre,
Débridée,
Le voile de mousseline de l’archipel précieux
Qui vacille, se dissout,
Orphelin en suspens, spectre d’aniline
Aux gants d’émeraude
Et aux chaussons d’améthyste...

PSAUME XXIV

Dormir, virgule,
Souffler doucement
Des cases jumelles,
Ramper à nouveau, gigoter,
Jusqu’à ce que tout ne soit plus
Qu’une seule immensité...

Au lieu de l’abîme
La clairière dans la caféière.
Dormir, virgule,
Ça et là,
Lune bleue
Embuée
Sous la baguette du silence...

Le rêve entre et sort

Et jusqu’aux nuages
Craignent la chute
Vers le sommeil...

PSAUME XXV

Les îles et une nuits
Me font chavirer,
Je fuis,
Naufragée inlassable,
Hors du clan tentaculaire
Vers la clarté volatile
Des voiles incendiaires...

Mes nerfs à la fleur du large
Bifurquent,
S’évaporent en filigranes
Plus **** encore...

Bleu nuit devient la mer
Aux portes de son repaire
Ancré à la rive gauche du cœur.

La crique n’est plus ce qu’elle était :
La neige reptile teint les dauphins de rose...
Éden ?
De temps à autre

Passe un trapèze
Balayant le silence.

PSAUME XXVI

Ô Reine, Notre Duc
Sous tes ongles laqués
J’imagine un ciel rouge
Aux parfums de lait de cobra...
Le soleil fait pleuvoir des sceptres sur le fleuve
Et des piranhas aux dents d’eau
Larguent des cerfs-volants sans fin...

“Chantez les très riches heures de l’En-Dehors !”
Crie à la face du levant
Un caméléon qui lisse les ailes du hasard
Planté dans le dédale de ta langue baccarat.

PSAUME XXVII

Près de la passerelle d’ivoire :
“Odyssées,
Métamorphoses,
Mues,
Je vous aime !” "
Expo 86' Jun 2016
Hoje fazem 24 meses que nós conhecemos, quando te vi pela 1° vez naquela ensolarada tarde de setembro, te observei por minutos que mais pareciam horas, me encantei como você conversava e ria tão despreocupadamente, como se não soubesse que o aquecimento global está destruindo nosso planeta a cada segundo, que por ano 30.000 jovens morrem no brasil e que 77% desse numero são negros, ou que a desigualdade social só tende a crescer nos próximos anos. Isso me deixou perplexo, e de certa forma te observar era como um remédio para as minhas manias, como a mania de falar demais, de falar rápido demais, ou a de me preocupar demais, não importava quais sejam, quando olhava para você elas simplesmente sumiam.
Hoje faz 4 meses que não nós vemos, minhas manias sumiram totalmente, talvez, porque hoje eu só me importe com você, só queira falar sobre você, só queira falar com você, mas, hoje faz 4 meses que não se vemos, 4 meses que não falo com você, 4 meses sem ver você, 4 meses tentando lembrar quem eu era antes de você.
Hoje é o equinócio da primavera e eu espero com todas as forças do meu ser, que eu volte a crescer, e quem saiba, te esquecer
À Ernest Christophe.

Fière, autant qu'un vivant, de sa noble stature,
Avec son gros bouquet, son mouchoir et ses gants,
Elle a la nonchalance et la désinvolture
D'une coquette maigre aux airs extravagants.

Vit-on jamais au bal une taille plus mince ?
Sa robe exagérée, en sa royale ampleur,
S'écroule abondamment sur un pied sec que pince
Un soulier pomponné, joli comme une fleur.

La ruche qui se joue au bord des clavicules,
Comme un ruisseau lascif qui se frotte au rocher,
Défend pudiquement des lazzi ridicules
Les funèbres appas qu'elle tient à cacher.

Ses yeux profonds sont faits de vide et de ténèbres,
Et son crâne, de fleurs artistement coiffé,
Oscille mollement sur ses frêles vertèbres.
Ô charme d'un néant follement attifé.

Aucuns t'appelleront une caricature,
Qui ne comprennent pas, amants ivres de chair,
L'élégance sans nom de l'humaine armature.
Tu réponds, grand squelette, à mon goût le plus cher !

Viens-tu troubler, avec ta puissante grimace,
La fête de la Vie ? ou quelque vieux désir,
Éperonnant encor ta vivante carcasse,
Te pousse-t-il, crédule, au sabbat du Plaisir ?

Au chant des violons, aux flammes des bougies,
Espères-tu chasser ton cauchemar moqueur,
Et viens-tu demander au torrent des ******
De rafraîchir l'enfer allumé dans ton coeur ?

Inépuisable puits de sottise et de fautes !
De l'antique douleur éternel alambic !
A travers le treillis recourbé de tes côtes
Je vois, errant encor, l'insatiable aspic.

Pour dire vrai, je crains que ta coquetterie
Ne trouve pas un prix digne de ses efforts ;
Qui, de ces coeurs mortels, entend la raillerie ?
Les charmes de l'horreur n'enivrent que les forts !

Le gouffre de tes yeux, plein d'horribles pensées,
Exhale le vertige, et les danseurs prudents
Ne contempleront pas sans d'amères nausées
Le sourire éternel de tes trente-deux dents.

Pourtant, qui n'a serré dans ses bras un squelette,
Et qui ne s'est nourri des choses du tombeau ?
Qu'importe le parfum, l'habit ou la toilette ?
Qui fait le dégoûté montre qu'il se croit beau.

Bayadère sans nez, irrésistible gouge,
Dis donc à ces danseurs qui font les offusqués :
" Fiers mignons, malgré l'art des poudres et du rouge,
Vous sentez tous la mort ! Ô squelettes musqués,

Antinoüs flétris, dandys, à face glabre,
Cadavres vernissés, lovelaces chenus,
Le branle universel de la danse macabre
Vous entraîne en des lieux qui ne sont pas connus !

Des quais froids de la Seine aux bords brûlants du Gange,
Le troupeau mortel saute et se pâme, sans voir
Dans un trou du plafond la trompette de l'Ange
Sinistrement béante ainsi qu'un tromblon noir.

En tout climat, sous tout soleil, la Mort t'admire
En tes contorsions, risible Humanité,
Et souvent, comme toi, se parfumant de myrrhe,
Mêle son ironie à ton insanité ! "
Joyous rapture awoke sleeping animalistic giant:
carnal, feral, gonadal horniness in deed, when defiant

this primate crossed figurative
   paths with a stunning woman
older than a spring chicken freed
   via ma hen nah paws van
jealous (of casual suitors),
when I figuratively crossed urban
paths with delectable dame.

   This hedonistic mwm veritable tan
tin nab buell lay shun caged in rein
   mister experienced euphoric San
ta Claus gifted encounter merely
   approached a female stranger ran
king as absolutely beautiful asper
   Samson recounted Delilah, Qan

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   within this poetic blurb. Pan
dum money yum (does not come close)
   upon entering a nan
oh meter times a gazillion equals
   scope of super sized ALDI's, every man
woman, and child could be housed.

   This supermarket (anchored lan
did at one end of a string of bungle
   low slung businesses conveniently kan
struck ted adjacent to popular stores,
   which aligned buildings a haven come Jan
ewe weary, these newly constructed
   bricks and mortal portals along Ian

eyesed, seen as primary corridor
   i.e. Ridge Pike (linkedin with Han
sill and Gretel recently rural gingerbread
   cookie cutter communities). Gan
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   food store noticed as a fan
tass tick location along the driver side
   heading towards Limerick, ean
at dark hours within Pennsylvania).

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   to buy groceries. Another shopper (a bon ban
Joe plucky strung string apetite
   slip sans attractive gracefully aged gal) anan

entered said market seconds later,
   and dye motioned (to her) as she sigh
lent lee reached same idle sturdy cart,
   which ordinarily requires a quarter to pry
loose from a train of chained property.
   I unthinkingly, reflexively, and blithely my
deferred politesse she took possession of cart.

   Within instantaneous affirmation je
nais sais quais consent given for her
   to load groceries in sought after cart, this guy
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tardy reaction (and perfect comeback
   ex post facto) momentarily preoccupied chore
viz reviewing mental check list, my intent
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quick to close.  Her (unbeknownst)
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   froze me like Eeyore

glancing at thee beautiful doll female human,
   an aggregate of positivity arose. That four
tut hood toward slender youthful looking chica
   figuratively took my breath away. She galore
re: us lee ranked topnotch on my register
   of aesthetic delight. Thus, while this jackfrosted ****
frosted flake ambled up and down aisles,
   an aim sought to relay pleasant physiology while Igor
Stravinsky – Flight of the Bumblebee buzz

   within every square inch of my anatomy bon jour
quivered with cockiness, covetousness,
   and craveness without resorting to Dumble Da lore
for guidance, hence indecorous, impetuous,
   or idolatrousness loosed rampant as more
consideration asper jimmying bold, daring do
   hounded (Lo and Behold) luck did not ig nor.
A nod in answer to prayer ready set terrific
   wonderful chance arose pondering how to mine ore

and coax a major outcome addressing this ambition,
   which unceasingly pecked, piqued, dirt poor
**** lee  pricked thy noggin about sudden revelation
   presence pretty lady Upon quor
tar number of minutes passed,
   whereat her increasing proximity, an unflagging score
begging akin to patriotic duty and appeasement
   sans uttering a compliment recognized roar
ring optimal (once in a solar eclipse) chance
   to corral, field, and invoke latent obligation that tore
per regaling unknown xwoman a dollop gratutity.
   Whether embarassment ensued possibly war
temporarily shunted aside, cuz if no propensity
   to risk testing cab age comfort zones of yore

if awesome stroke ignored, a disappointment
   toward self would manifest irking conscience.
For the rest of eternity. So without missing
a beat (and reckoning with nary a spare off fence
guess not to turnip ma nose), a apple lick able amicus
   brief pickle this complimentary gents
dare devilishly egged, finessed, gambit regarding
   how gorgeous (a veritable stranger) kents
humed and appealed to me, whence squashing
   regret at a costly emotional ex pence.
Jeune homme ! je te plains ; et cependant j'admire
Ton grand parc enchanté qui semble nous sourire,
Qui fait, vu de ton seuil, le tour de l'horizon,
Grave ou joyeux suivant le jour et la saison,  
Coupé d'herbe et d'eau vive, et remplissant huit lieues
De ses vagues massifs et de ses ombres bleues.
J'admire ton domaine, et pourtant je te plains !
Car dans ces bois touffus de tant de grandeur pleins,
Où le printemps épanche un faste sans mesure,
Quelle plus misérable et plus pauvre masure
Qu'un homme usé, flétri, mort pour l'illusion,
Riche et sans volupté, jeune et sans passion,  
Dont le coeur délabré, dans ses recoins livides,
N'a plus qu'un triste amas d'anciennes coupes vides,  
Vases brisés qui n'ont rien gardé que l'ennui,
Et d'où l'amour, la joie et la candeur ont fui !

Oui, tu me fais pitié, toi qui crois faire envie !
Ce splendide séjour sur ton coeur, sur ta vie,
Jette une ombre ironique, et rit en écrasant
Ton front terne et chétif d'un cadre éblouissant.

Dis-moi, crois-tu, vraiment posséder ce royaume
D'ombre et de fleurs, où l'arbre arrondi comme un dôme,
L'étang, lame d'argent que le couchant fait d'or,
L'allée entrant au bois comme un noir corridor,
Et là, sur la forêt, ce mont qu'une tour garde,
Font un groupe si beau pour l'âme qui regarde !
Lieu sacré pour qui sait dans l'immense univers,
Dans les prés, dans les eaux et dans les vallons verts,
Retrouver les profils de la face éternelle
Dont le visage humain n'est qu'une ombre charnelle !

Que fais-tu donc ici ? Jamais on ne te voit,
Quand le matin blanchit l'angle ardoisé du toit,
Sortir, songer, cueillir la fleur, coupe irisée
Que la plante à l'oiseau tend pleine de rosée,
Et parfois t'arrêter, laissant pendre à ta main
Un livre interrompu, debout sur le chemin,
Quand le bruit du vent coupe en strophes incertaines
Cette longue chanson qui coule des fontaines.

Jamais tu n'as suivi de sommets en sommets
La ligne des coteaux qui fait rêve ; jamais
Tu n'as joui de voir, sur l'eau qui reflète,
Quelque saule noueux tordu comme un athlète.
Jamais, sévère esprit au mystère attaché,
Tu n'as questionné le vieux orme penché
Qui regarde à ses pieds toute la pleine vivre
Comme un sage qui rêve attentif à son livre.

L'été, lorsque le jour est par midi frappé,
Lorsque la lassitude a tout enveloppé,
A l'heure où l'andalouse et l'oiseau font la sieste,
Jamais le faon peureux, tapi dans l'antre agreste,
Ne te vois, à pas lents, **** de l'homme importun,
Grave, et comme ayant peur de réveiller quelqu'un,
Errer dans les forêts ténébreuses et douces
Où le silence dort sur le velours des mousses.

Que te fais tout cela ? Les nuages des cieux,
La verdure et l'azur sont l'ennui de tes yeux.
Tu n'est pas de ces fous qui vont, et qui s'en vantent,
Tendant partout l'oreille aux voix qui partout chantent,
Rendant au Seigneur d'avoir fait le printemps,
Qui ramasse un nid, ou contemple longtemps
Quelque noir champignon, monstre étrange de l'herbe.
Toi, comme un sac d'argent, tu vois passer la gerbe.
Ta futaie, en avril, sous ses bras plus nombreux
A l'air de réclamer bien des pas amoureux,
Bien des coeurs soupirants, bien des têtes pensives ;

Toi qui jouis aussi sous ses branches massives,
Tu songes, calculant le taillis qui s'accroît,
Que Paris, ce vieillard qui, l'hiver, a si froid,
Attend, sous ses vieux quais percés de rampes neuves,
Ces longs serpents de bois qui descendent les fleuves !
Ton regard voit, tandis que ton oeil flotte au ****,
Les blés d'or en farine et la prairie en foin ;
Pour toi le laboureur est un rustre qu'on paie ;
Pour toi toute fumée ondulant, noire ou gaie,
Sur le clair paysage, est un foyer impur
Où l'on cuit quelque viande à l'angle d'un vieux mur.
Quand le soir tend le ciel de ses moires ardentes
Au dos d'un fort cheval assis, jambes pendantes,
Quand les bouviers hâlés, de leur bras vigoureux
Pique tes boeufs géants qui par le chemin creux
Se hâtent pêle-mêle et s'en vont à la crèche,
Toi, devant ce tableau tu rêves à la brèche
Qu'il faudra réparer, en vendant tes silos,
Dans ta rente qui tremble aux pas de don Carlos !

Au crépuscule, après un long jour monotone,
Tu t'enfermes chez toi. Les tièdes nuits d'automne
Versent leur chaste haleine aux coteaux veloutés.
Tu n'en sais rien. D'ailleurs, qu'importe ! A tes côtés,
Belles, leur bruns cheveux appliqués sur les tempes,
Fronts roses empourprés par le reflet des lampes,
Des femmes aux yeux purs sont assises, formant
Un cercle frais qui borde et cause doucement ;
Toutes, dans leurs discours où rien n'ose apparaître,
Cachant leurs voeux, leur âmes et leur coeur que peut-être
Embaume un vague amour, fleur qu'on ne cueille pas,
Parfum qu'on sentirait en se baissant tout bas.
Tu n'en sais rien. Tu fais, parmi ces élégies,
Tomber ton froid sourire, où, sous quatre bougies,
D'autres hommes et toi, dans un coin attablés
Autour d'un tapis vert, bruyants, vous querellez
Les caprices du whist, du brelan ou de l'hombre.
La fenêtre est pourtant pleine de lune et d'ombre !

Ô risible insensé ! vraiment, je te le dis,
Cette terre, ces prés, ces vallons arrondis,
Nids de feuilles et d'herbe où jasent les villages,
Ces blés où les moineaux ont leurs joyeux pillages,
Ces champs qui, l'hiver même, ont d'austères appas,
Ne t'appartiennent point : tu ne les comprends pas.

Vois-tu, tous les passants, les enfants, les poètes,
Sur qui ton bois répand ses ombres inquiètes,
Le pauvre jeune peintre épris de ciel et d'air,
L'amant plein d'un seul nom, le sage au coeur amer,
Qui viennent rafraîchir dans cette solitude,
Hélas ! l'un son amour et l'autre son étude,
Tous ceux qui, savourant la beauté de ce lieu,
Aiment, en quittant l'homme, à s'approcher de Dieu,
Et qui, laissant ici le bruit vague et morose
Des troubles de leur âme, y prennent quelque chose
De l'immense repos de la création,
Tous ces hommes, sans or et sans ambition,
Et dont le pied poudreux ou tout mouillé par l'herbe
Te fait rire emporté par ton landau superbe,
Sont dans ce parc touffu, que tu crois sous ta loi,
Plus riches, plus chez eux, plus les maîtres que toi,
Quoique de leur forêt que ta main grille et mure
Tu puisses couper l'ombre et vendre le murmure !

Pour eux rien n'est stérile en ces asiles frais.
Pour qui les sait cueillir tout a des dons secrets.
De partout sort un flot de sagesse abondante.
L'esprit qu'a déserté la passion grondante,
Médite à l'arbre mort, aux débris du vieux pont.
Tout objet dont le bois se compose répond
A quelque objet pareil dans la forêt de l'âme.
Un feu de pâtre éteint parle à l'amour en flamme.
Tout donne des conseils au penseur, jeune ou vieux.
On se pique aux chardons ainsi qu'aux envieux ;
La feuille invite à croître ; et l'onde, en coulant vite,
Avertit qu'on se hâte et que l'heure nous quitte.
Pour eux rien n'est muet, rien n'est froid, rien n'est mort.
Un peu de plume en sang leur éveille un remord ;
Les sources sont des pleurs ; la fleur qui boit aux fleuves,
Leur dit : Souvenez-vous, ô pauvres âmes veuves !

Pour eux l'antre profond cache un songe étoilé ;
Et la nuit, sous l'azur d'un beau ciel constellé,
L'arbre sur ses rameaux, comme à travers ses branches,
Leur montre l'astre d'or et les colombes blanches,
Choses douces aux coeurs par le malheur ployés,
Car l'oiseau dit : Aimez ! et l'étoile : Croyez !

Voilà ce que chez toi verse aux âmes souffrantes
La chaste obscurité des branches murmurantes !
Mais toi, qu'en fais tu ? dis. - Tous les ans, en flots d'or,
Ce murmure, cette ombre, ineffable trésor,
Ces bruits de vent qui joue et d'arbre qui tressaille,
Vont s'enfouir au fond de ton coffre qui bâille ;
Et tu changes ces bois où l'amour s'enivra,
Toute cette nature, en loge à l'opéra !

Encor si la musique arrivait à ton âme !
Mais entre l'art et toi l'or met son mur infâme.
L'esprit qui comprend l'art comprend le reste aussi.
Tu vas donc dormir là ! sans te douter qu'ainsi
Que tous ces verts trésors que dévore ta bourse,
Gluck est une forêt et Mozart une source.

Tu dors ; et quand parfois la mode, en souriant,
Te dit : Admire, riche ! alors, joyeux, criant,
Tu surgis, demandant comment l'auteur se nomme,
Pourvu que toutefois la muse soit un homme !
Car tu te roidiras dans ton étrange orgueil
Si l'on t'apporte, un soir, quelque musique en deuil,
Urne que la pensée a chauffée à sa flamme,
Beau vase où s'est versé tout le coeur d'une femme.

Ô seigneur malvenu de ce superbe lieu !
Caillou vil incrusté dans ces rubis en feu !
Maître pour qui ces champs sont pleins de sourdes haines !
Gui parasite enflé de la sève des chênes !
Pauvre riche ! - Vis donc, puisque cela pour toi
C'est vivre. Vis sans coeur, sans pensée et sans foi.
Vis pour l'or, chose vile, et l'orgueil, chose vaine.
Végète, toi qui n'as que du sang dans la veine,
Toi qui ne sens pas Dieu frémir dans le roseau,
Regarder dans l'aurore et chanter dans l'oiseau !

Car, - et bien que tu sois celui qui rit aux belles
Et, le soir, se récrie aux romances nouvelles, -
Dans les coteaux penchants où fument les hameaux,
Près des lacs, près des fleurs, sous les larges rameaux,
Dans tes propres jardins, tu vas aussi stupide,
Aussi peu clairvoyant dans ton instinct cupide,
Aussi sourd à la vie à l'harmonie, aux voix,
Qu'un loup sauvage errant au milieu des grands bois !

Le 22 mai 1837.
Vous que le printemps opéra
Miracles ponctuez ma stance
Mon esprit épris du départ
Dans un rayon soudain se perd
Perpétué par la cadence

La Seine au soleil d'avril danse
Comme Cécile au premier bal
Ou plutôt roule des pépites
Vers les ponts de pierre ou les cribles
Charme sûr La ville est le val

Les quais gais comme en carnaval
Vont au devant de la lumière
Elle visite les palais
Surgis selon ses jeux ou lois
Moi je l'honore à ma manière

La seule école buissonnière
Et non Silène m'enseigna
Cette ivresse couleur de lèvres
Et les roses du jour aux vitres
Comme des filles d'Opéra.
Marco Raimondi Sep 2017
Pelo alvo deserto vão, me atrevo
Com passos vazios e rigidez emudecida
Caminho à livre esperança aquecida
Sem umbras derradeiras de vil enlevo

Nestas escassas palavras que descrevo
Aflijo, na natureza selvaticamente esvaída,
O brado ofego da moribunda esquecida
Cruzando-me os dentes o férrico sangue e doloroso arquejo

Ante os olhos que se chegam em céu vasto,
O silêncio zune, norteia-me, arrasto
E completo minhas vistas com negrumes vários

Deserto! Deserto! Das sombras, sóis filho nefasto,
Por eternidades, quais d'aurora me afasto
A vós enterneço meu desgarro solitário
Nota ao uso do pronome da segunda pessoa do plural: figura de silepse a fim de conotar "vastidão" ao referir-se ao(s) deserto(s).
I

Dans les planches d'anatomie
Qui traînent sur ces quais poudreux
Où maint livre cadavéreux
Dort comme une antique momie,

Dessins auxquels la gravité
Et le savoir d'un vieil artiste,
Bien que le sujet en soit triste,
Ont communiqué la Beauté,

On voit, ce qui rend plus complètes
Ces mystérieuses horreurs,
Bêchant comme des laboureurs,
Des Écorchés et des Squelettes.

II

De ce terrain que vous fouillez,
Manants résignés et funèbres,
De tout l'effort de vos vertèbres,
Ou de vos muscles dépouillés,

Dites, quelle moisson étrange,
Forçats arrachés au charnier,
Tirez-vous, et de quel fermier
Avez-vous à remplir la grange ?

Voulez-vous (d'un destin trop dur
Épouvantable et clair emblème !)
Montrer que dans la fosse même
Le sommeil promis n'est pas sûr ;

Qu'envers nous le Néant est traître ;
Que tout, même la Mort, nous ment,
Et que sempiternellement,
Hélas ! il nous faudra peut-être

Dans quelque pays inconnu
Écorcher la terre revêche
Et pousser une lourde bêche
Sous notre pied sanglant et nu ?
Tout près du lac filtre une source,
Entre deux pierres, dans un coin ;
Allègrement l'eau prend sa course
Comme pour s'en aller bien ****.

Elle murmure : Oh ! quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir !
Maintenant ma rive verdoie,
Le ciel se mire à mon miroir.

Les myosotis aux fleurs bleues
Me disent : Ne m'oubliez pas !
Les libellules de leurs queues
M'égratignent dans leurs ébats ;

A ma coupe l'oiseau s'abreuve ;
Qui sait ? - Après quelques détours
Peut-être deviendrai-je un fleuve
Baignant vallons, rochers et tours.

Je broderai de mon écume
Ponts de pierre, quais de granit,
Emportant le steamer qui fume
A l'Océan où tout finit.

Ainsi la jeune source jase,
Formant cent projets d'avenir ;
Comme l'eau qui bout dans un vase,
Son flot ne peut se contenir ;

Mais le berceau touche à la tombe ;
Le géant futur meurt petit ;
Née à peine, la source tombe
Dans le grand lac qui l'engloutit !
À Manoel de Barros

PSAUME I

Tapi dans la mangrove, bondissant...sautant-matant

Le ciel aux trois-quarts nu

De giraumon, de pissat et de sang...

Assis sur le trottoir, le ciel tousse

Kein-hein kein-hein

Ivre de parfums rouges errants,

De brocarts et de confettis à ses trousses.

Assis à marée basse, électrique...

Insensible aux chevaux des dieux

Qui tournoient

Au-dessus des tambours

Qui chavirent

Insensibles

Aux orgues charnelles

Des moites guérisseuses...

Le ciel caracole,

Glisse, contorsionniste,

Mascarade immobile

Démêlant le cours des amours burlesques

Entre les atolls obscurs

De pistaches et de bonbons,

D’anges et de démons...

Cabriole, tiède et poisseux,

Cisaille à contre-jour

L’orpailleur en transe

Aboyant dans le sérail de mes âmes

Sevrées, esseulées...

L’aube culbute

Dans les lambeaux du gouffre

Dans les calypsos du soleil

D’où sourdent, dégénérées,

Les jambes et les larmes

Qui fraient encore, exotiques

Sur les pilotis

Du carnaval nocturne

D’où va saillir le jour.

PSAUME II

Il pleut sur le kiosque des songes

Des encres mornes

Comme des brindilles

Enfantées de l’œuf tiède

Où s’aimante

Délicieusement noire

La mygale

Fleuve des nuages

Qui emballe

De son ouate ludique

Le rayon nain

Dérobé

Au serpent arc-en-ciel

Enfin rassasié

PSAUME III

Tellurique, dame Terre esquive les amarres

Effervescentes. Le ciel, hameçon entre les îles,

Rayonne, entonne l’odyssée perpétuelle,

Pion libre dans l’espace

Sempiternellement baigné par les baumes

Incendiaires du soleil obèse, son jumeau

Complice des moissons violées, œcuménique,

Humble, jadis et toujours, Terre :

Oasis, océan, oxygène, oeil

Revêtu d’or, jardin où les ombres basses

Exultent, balbutiant des airs amnésiques..."

PSAUME IV

Rebelle lascive

Telle la lune blette

Suçant les corps subtils

Des mangues sauvages

Enroulées dans la pluie d’obsidienne...

Courtisane de toutes les brousses

Avaleuse de poisson vivant

Pour mieux apprendre à nager

Dans les moues du fleuve douillet...

Les lacets se cabrent, dans un baiser de peaux, de tôles et de croix

Les laves du dernier décan affleurent,

Saupoudrent l’écloserie de marbre humide

Et la pellicule humide de feu cru

Enfouit les dieux écartelés

Aux moues du fleuve endiablé..."

PSAUME V

Soudain pagayer dans le vent et découdre l’odeur légère de la forêt

Chasser les désirs cueillis dans la poudre des oiseaux rares

Et repriser dans les entrailles des pétales juteux...

Puis amarrer à la lumière verticale des matins

Un éclair avec le mot “boum”.

PSAUME VI

"Nomades, où sont les nuits ?"

Grince l’arc débandé du soleil

Embrassé à la portée de cristal

Des nuages en menstrues...

Peut-être que la nuit décante
Blottie dans le nid du large

Faite une enfant, se vautre

Sous les flottilles de jasmin

Dévastant les marées,

Traquant le ressac du temps...

Peut-être que la nuit accouche
Bien après les chaleurs

Faite une gueuse, brise

De son cœur de soprano

Les rames de glace de la lune qui s’épand

Dans un banc d’aquarelles...

Ou peut-être, la nuit, peut-être

La nuit, lisse et lasse,

Allaite les étoiles prises

Aux moustiquaires de cendre

Où le ciel foudroyé

Bat en retraite la chamade.

Peut-être qu’elle arraisonne
Les frêles écailles de l’orgasme total

Pour que nul ne sache

Qu’elle est née sans nombril,

Pour que nul ne sache

Qu’elle est grosse d’un jour

Au goût de sel...

PSAUME VII

"Abysses en vue !" vocifère l’huile en larmes

Faisant voler dans l’onguent vagabond

Les feux follets sortis de leur miroir,

Condors de phosphore, cyclones désemparés

Où se bousculent, palefrenières distraites,

Les couleurs qui rient en allant au supplice...

En chapelets, la lumière débouche, foule, broute,

S’autodévore sous la caresse des truelles,

Moud les étincelles, les taches, les brèches

En route vers le seuil du sacrifice,

Et dans l’embellie de l’œil

Éclot le prétendant buriné

Dans l’apothéose du matin soigneusement peint...

PSAUME VIII

Noyée dans la saumure en flammes

Du soir délicieusement grand ouvert, l’indicible lueur

Cloîtrée dans son écrin liquide

Jalonné de boues, moustiques et palétuviers,

Harponne la braise moribonde de charbon rose

Innombrable qui serpente dans le cirque de sable

A force de nager, à force de nager

Éternellement à joncher les grèves de l’arc-en-ciel.

PSAUME IX

Dans la baie, un sein vert flambe

Campant dans un bain de coton...

L’écho, hypnotique, tourne, tourne, prolifique...

Ô îles, les îles

Notes en menottes, ailes balafrées,

Miels de sel, fiels de ciel...

Ô îles, les îles

Filaments de mangue, eaux assoiffées

Larmes chaudes de tambours incoagulables...

Ô îles, les îles

D’où venez-vous, miettes de sang ?

Comment vous êtes-vous posés, papillons,

Au milieu de la grande termitière d’or bleu ?

PSAUME X

Kaki, dans le jour rectiligne,

Le soleil, bibelot tiède et omniprésent,

Affalé dans les sortilèges

De la pluie ensorceleuse..

.
Incrustée dans son terrier maternel,

Luciole équilibriste,

A demi ivre souffre l’espérance,

Soufflant des goélettes de papier...

Les lunes se rétractent lestes et faibles,

La visibilité est bonne

De chenaux en détroits, vont, naufragées,

En débandade, les voluptés,

Roues flamboyantes

Dilacérant les haillons allumés

Des orbites sismiques..

PSAUME XI

Zéro heure, la chauve cascade

Où le délire se découd

Dans les courbes de l’ennui...

Zéro heure, l’édentée

Déchirant les échos

Des obsèques de minuit...

Zéro heure, poupée

Aptère, assoupie

A l’ombre des rêves...

Cartomancienne hérétique

Châtrant les éruptions chagrines,

Châtrant, multipliant les yeux

Vers les plages pourpres...

Zéro heure, nymphe sourde

Défunte à la canne bossue,

Hissant le grand pavois

De la couleur polyphonique,

L’accord,

La peau du poète,

Éclipse magique

De tous les déluges...

PSAUME XII

Songes dans l’extrême sud

Monochromatique

Ancres tapissées,

Couples éteints, inflorescences...

Chevaux cardiaques

Occultés dans un nid lunaire...

Passager de la nef du fou

Fouetté par le roi si bémol

Qui monte à l’échafaud...

Battements rupestres,

Sentiers crevant les lieues

Au rythme des ailes de nuages...

La pluie soudain s’est tue

La liesse s’est tue soudain

Dilapidée dans ce jour rongé...

PSAUME XIII

Éteint dans la lumière, le portraitiste

Brûle l’absence mate,

La suie insolite...

La haute mer se dilue..

L’arche hiberne aussi **** que porte la vie

Dans son sanctuaire de sève

Où la terre saigne ses eaux bouclées

Qui écument des épaves de pierre

Aussi **** que porte la vie.

PSAUME XIV

Les îles du matin m’embrassent

Après une nuit de lune rase

Le ronflement du rayon

Macule en naissant le chœur torride

De l’alcôve qui s’écaille émaillée.

Entre traits, tracés et rayures

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Sous la ménagerie de ses eaux poissonneuses

La gomme méthylique du soleil

Frotte dans le bassin d’étincelles

L’orchestre infime de ce lointain carnaval renié

Qui crépite, savonné...

Entre gravillons et bulles

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Devant l’horloge en rut

Se signent les orangers...

Le soleil consent à la lune

La mare de feu

Greffée dans le pouls vivace de l’ombre ivre...

Entre ruines et volutes

Flottent des oranges polymorphes

Scandaleusement

A portée des mains...

PSAUME XV

Le matin nage, innombrable

Salamandre aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable...

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences...

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour...

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des singes volants

L’amour et ses tribus aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel...

PSAUME XVI

Mon deuil échoue à l’aube

Les yeux ouverts sur les laves

De ce volcan éteint

Où s’apaisent les étoiles...

La flèche de l’archer s’évanouit, fauchée...

Le licol de mousseline de l’archipel précieux

Vacille, se dissout,

Orphelin mélancolique

Murmurant des baisers d’aniline

Aux marges du rêve...

Insomnuit d’été

Si seulement je pouvais rêver !

PSAUME XVII

Sur l’échiquier, la nuit chancelle, vénéneuse...

Un vaisseau de pierre au galop s’envole

Au chevet de la mer noyée

Suant la résine...

Sifflotant, le saltimbanque

Éconduit les horizons pétales

Pris du soleil gemme étanche

Dans les écumes du ciel d’étain...

Bientôt, les lunes oscillent

Ondulent, se dérobent frivoles,

L’étalon noir se dissipe

Décochant des flèches en forme de cœur...

Quelque chose se brise dans le noir :

Était-ce un masque ou un miroir ?

Quand luit la dernière tranche d’ombre

Déboussolées, dans la dune de verre, les étoiles

Bégaient...

Les coquilles se détellent de la terre réfractaire...

Le soleil dévastateur s’abreuve de ciel

Cachant les antres de brai...

Tâtant les décadences nacrées

Ointes de sueurs salines

L’amazone enfin répudiée

Chantonne aux aguets

Dans la baie couleur sépia...

PSAUME XVIII

Clic
Hennissement aveugle, l’île

Se déhanche

Toute soie et serpent

Contre l’épi de maïs vert...

Clac
“Marée basse”, dit la reine-mère...

Aucune abeille ne rame,

Ne laboure les pollens de la mer...

Clic
**** des brise-lames

Lisses et bouillonnants

Des crinières sans fin et du goémon,

L’iguane sous la villa jaune...

Le long des bougies

Coule le gouvernail du silence...

Clic
Sous les fleurs délabrées de l’éclair

Dans leur hamac vert

Les vagues veuves, les vagues nues

Courent après les lunes

Et lentement chantent les araignées...

Clic
Parfums de lumière

Qui jouent, jouent, jouent

Se décomposent

Dans une brise d’alcools...

Clic
Chimères de la mer, coup de sifflet final

Rongeant les sables glauques

Les tranchées dans le ciel ouvert

Tapis du soleil et son essaim de sujets...

Clic
La nuit, la mer fructifie

Au ralenti...

PSAUME XIX

"Au feu, au feu !

Feu à la dérive !"

Scandent deux coléoptères...

Le feu fuit !

Le magicien s’est brûlé

A faire sa magie.

Le pôle s’évapore,

Le puits fait l’aumône,

L’enfant aboie,

La moto boite,

La forêt détale,

Le lion se vêt de singe

Noir et doré

Et petit à petit

Va planer

Au-dessus de l’autel fugace

Où gît

Hululant, pullulant, virulent,

Le vol agile craché

Du saxophone ténor...

L’hiver fouette le ciel,

La terre meurt prématurée,

Liane après liane,

Sécrétant comme vestiges

Le tapis de talc

D’une aile de sirène

Et le vertige nuptial

De deux notes jaunes inachevées

Au sein des similitudes.

PSAUME **

Prunelle de gris jaune
Prunelle nuit et mer
Bleu coursier d’argile
Tigresse à la crinière couleur de brume.
Dans le rare verger qu’est l’amour
Audacieuse, elle va, incendiaire
Empaillée dans un paquebot hystérique
Vers le hasard des quais identiques
Les yeux pleins de chaux.

Dans ce chant veuf, dans cette capitale pyromane
La voilà, légère,
Aspirant les équinoxes dans cet air enchaîné
En selle pour un bain d’herbes monastique
Geôlière verte
D’émeraude pure...

PSAUME XXI

L’accordéoniste des abysses
Peint dans l’œil de l’obscur :
Un nuage en zigzaguant
Ancre aux eaux du vide.

Et le gong sue...timide.
Et comme en un tango antique
S’écoule le cri acide

Des teintes atteintes par les balles,
Hoquet du temps incarné
A l’aube d’une pluie sèche de chaleurs vertes.
Et le gong sue...tumide.

Et comme en un tango marin
Caracole la pirogue étoilée du tigre intime
Renversant de son parapluie
Les certitudes les plus ensevelies de la peur.

Et le gong sue...tumide.
Et les papillons enfantent
Des flammes dans les sables mouvants,
Des harpes éoliennes
Comme des gymnastes hués par le soleil en ruines
A la recherche des marées sèches.

Et le gong sue... tumide.
Et comme en un tango de funambules
Les œillères des brebis galeuses
Traversent la toile, vieillissent, exhument le salpêtre
D’un bandonéon dont la sueur incendie les cernes
De la nuit qui jazze...

PSAUME XXII

Tendrement
Le messager lit
Les lignes du vent,
Prend le pouls
Du ventre jaspé
De la basilique d’encre de chine :

-Là-bas, sous les monts de Vénus
Rode le messager,
Troubadour englouti
Par une lave obscure,

Passager invisible
Des failles muettes
Qu’il restaure encore...

Tendrement
Le messager
Harponne
Les coquilles du temps...
A la pointe de l’hameçon,

Un morceau de vitrail
Où à peine filtre
La lueur des entrailles,
On devine soudain
La forme d’un cheval marron
Qui hennit.

PSAUME XXIII

Bleu roi
De ces couleurs pièges.
Bleu de ces teintes imprévisibles.
Issu du venin tribal
Des roses du désert
Le bleu tombe,
Comme un nuage de coton doux,
Sur la brousse atlantique des lèvres
Enflées de secrets,
Où, hystérique, il donne le jour
Sous le kiosque sympathique des pluies cyanes
A une larme de sang,
Daltonienne.

Bleu roi
De ces couleurs mutantes :
Seul le baiser de cobalt réchauffe
Les escales mélancoliques
De ces ailes closes,
Révèle les jeux d’artifice,
Et murmurant des flammes,
Fait évanouir
Le deuil magnétique
Des rênes d’ivoire...

La flèche de l’archer pénètre,
Débridée,
Le voile de mousseline de l’archipel précieux
Qui vacille, se dissout,
Orphelin en suspens, spectre d’aniline
Aux gants d’émeraude
Et aux chaussons d’améthyste...

PSAUME XXIV

Dormir, virgule,
Souffler doucement
Des cases jumelles,
Ramper à nouveau, gigoter,
Jusqu’à ce que tout ne soit plus
Qu’une seule immensité...

Au lieu de l’abîme
La clairière dans la caféière.
Dormir, virgule,
Ça et là,
Lune bleue
Embuée
Sous la baguette du silence...

Le rêve entre et sort

Et jusqu’aux nuages
Craignent la chute
Vers le sommeil...

PSAUME XXV

Les îles et une nuits
Me font chavirer,
Je fuis,
Naufragée inlassable,
Hors du clan tentaculaire
Vers la clarté volatile
Des voiles incendiaires...

Mes nerfs à la fleur du large
Bifurquent,
S’évaporent en filigranes
Plus **** encore...

Bleu nuit devient la mer
Aux portes de son repaire
Ancré à la rive gauche du cœur.

La crique n’est plus ce qu’elle était :
La neige reptile teint les dauphins de rose...
Éden ?
De temps à autre

Passe un trapèze
Balayant le silence.

PSAUME XXVI

Ô Reine, Notre Duc
Sous tes ongles laqués
J’imagine un ciel rouge
Aux parfums de lait de cobra...
Le soleil fait pleuvoir des sceptres sur le fleuve
Et des piranhas aux dents d’eau
Larguent des cerfs-volants sans fin...

“Chantez les très riches heures de l’En-Dehors !”
Crie à la face du levant
Un caméléon qui lisse les ailes du hasard
Planté dans le dédale de ta langue baccarat.

PSAUME XXVII

Près de la passerelle d’ivoire :
“Odyssées,
Métamorphoses,
Mues,
Je vous aime !” "
Dryden Apr 2018
Sinto-me cansado, talvez nem neja cansaço,
É que todos os dias eu escrevo
Nem que seja o mais pequeno pedaço,
Na esperança de elaborar a melhor rima
Que exprima a dor dos meus fracassos.

Portanto eu insisto e deposito o que sinto,
Inconscientemente por instinto,
odeio-me porque minto
Engulo as minhas falhas como absinto.
Embriagado, caio deitado, ja vejo tudo desfocado,
Fecho os olhos, olho para dentro, fico assustado.

Cortava qualquer membro,
Se me prometessem sentir descansado,
Com uma visão mais clara
Do que se passa ao meu lado.

Todos os pensamentos de ontem ou do passado,
Repetem-se hoje como seria de esperado,
Estado mental em auto-piloto, caio desesperado.

Procuro na escrita algum alivio, algum silencio ,
Algo que á vida me faça sentir conectado.
Tento ir aos confins do meu subconsciente  
Desdobrar os efeitos dele no presente.

Sinto arrepios com a vibração do mundo
Enjoa-me a forma como escondemos a cara quando pecamos,
Como enterramos e oprimimos aquilo que condenamos
Como baseados em mentiras,
construímos verdades que agora acreditamos.

Sei que faço o mesmo, mas já o fiz mais,
talvez seja algo intrínseco a todos os animais,
escolhemos o caminho mais facil,
onde pensamos estar a fugir da dor
mas a resignação é um veneno
que nos torna incompatíveis e sem sabor.

Acumulamos mascaras, crucificamos o nosso bem estar
deixamo-nos mentalizar que temos de nos adaptar,
perdemos a essência, para uma sociedade de aparencias,
que temos consciência que nos esgotara a paciência.

As vezes o mais importante é ter um amigo,
outras vezes um simples antiquado papel.
O perfeito é encontrares uma alma,
E que possas fazer dela uma tela ,
Onde pintas a tua alma nua e deixas a tua chancela.

Alguém com quem promessas são feitas e recusadas,
Ou mal feitas e quebradas
No entanto insistimos em usa-las.

A eternidade delas é coisa de anjos
Não de mortais perdidos e inconstantes
Egoístas e ignorantes.
Somos apenas meras penas com destinos semelhantes.

Que envelhecem com as estaçoes
E que rejuvenescem com as ilusões.

A minha alma penso eu que já é velha
Com uma voz grave e rouca da exaustão
Transportada num corpo jovem fruto da reprodução.

Sinto que trouxe algo de novo ao meu ancião interior,
Que apesar das suas enumeras vidas sente constante pavor,
Trouxe-lhe frutos proibidos aos quais ele não estava habituado
Então ele sussurra aos meus ouvidos um grito angustiado
O que a estas horas estou a fazer acordado (?)

Então eu respondo-lhe,
Esta noite decidi voltar a pecar.
Que direito tenho eu de escrever e de me libertar ?

Tens razão, devia ficar quieto no meu canto,
Adormecer com a mente vazia de vez em quando.
No entanto gosto de te incomodar
E nos teus sonhos sem tu saberes participar,
Fiquei desiludido com a imagem que tens sobre mim
Quando me mostraste o espelho,
Julguei ter visto o meu fim.
Acho que tu me odeias, eu até gosto de ti ,
podias falar mais comigo, deixaria de te atacar,
Mas o teu silencio enerva-me, da-me vontade de te sufocar
Com a crueza do meu ser que tu tentas limitar.

Foi bom contigo hoje dialogar
Ou comigo monologar
Não passas de um grito que eu com versos consigo abafar.
Lua Apr 2019
Museus e construções em chamas
Invadem sonhos dos quais não me recordo
Acordo, então, com teias em meu coração
E um sentimento vazio em meio as tramas
Sem lembranças e sem desejar vingança

Primeiro aqui, depois lá
E tantos outros ocorreram
E você nem irá recordar
Pois não era Estados Unidos ou Europa
Se for Rússia, Alemanha ou China
Se lembrará então da Índia, Chile ou Argentina

Pois construções divinas como esta e outras mais
Mal se comparam com as árvores centenárias e os rios que aqui não mais jazem
Nas mãos dos donos do primeiro mundo
Possíveis conspiracionistas enquanto tomam seu chá
E fumam seus charutos caros, despreocupados
Exalando a fumaça de Notre Dame, de museus nacionais e ainda mais
Bebendo em seus chás
As águas dos rios que assistiram secar
J'ai embrassé l'aube d'été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route
du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq.
A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.

En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu
son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.
De voz leiga, de olhar sereno e de ouvidos moucos eu digo o mundo mudou.
Mudou a primavera que chegou mais cedo, mudaram-se as vontades e a tirania escutou o mundo.
Sejam quais forem os desígnios ou as motivações dos acontecimentos,  acredito que o Homem está posto há prova. Quem sabe se de uma gripezinha ligeira se trate, ou quem sabe que sufoco trará. Desafio todos a olhar à volta de casa e olhar para o que podem e não podem comer. Encheu-se o mundo de lixo.  Um caminho que decidimos seguir. Erradamente esquecemos o contacto com a terra aquilo que a todo custo tentaremos evitar!
O mundo mudou, e nós pelo menos paramos e agora pensamos noutra direcção. Será a certa, outra será certamente.
Os nossos putos mais velhos, não só carregaram a cruz este tempo todo como fizeram também porque hoje tivessemos estes desvaneios. Não descurem a sua sabedoria e tentamos todos que nos premitam poder ouvir o que nos dizem.
Porém podemos e eu acredito que se cada um se ocupar inteligentemente tornará mais fácil este luta.
Talvez não fosse mal habituarmo-nos a este tempo encarar a coisa,  agarra-la pelo sítio e não perder a fé sejam quais forem as dificuldades.
Portugueses gente rija, gente de bem que por isso nos conhecam.
Bem hajam.

Autor: António Benigno
Código de autor: 2020.03.29.22.08.03.03
VIII.

Voilà ce qu'on a vu ! l'histoire le raconte,
Et lorsqu'elle a fini pleure, rouge de honte.

Quand se réveillera la grande nation,
Quand viendra le moment de l'expiation,
Glaive des jours sanglants, oh ! ne sors pas de l'ombre !
Non ! non ! il n'est pas vrai qu'en plus d'une âme sombre,
Pour châtier ce traître et cet homme de nuit,
A cette heure, ô douleur, ta nécessité luit !
Souvenirs où l'esprit grave et pensif s'arrête !
Gendarmes, sabre nu, conduisant la charrette,
Roulements des tambours, peuple criant : frappons !
Foule encombrant les toits, les seuils, les quais, les ponts,
Grèves des temps passés, mornes places publiques
Où l'on entrevoyait des triangles obliques,
Oh ! ne revenez pas, lugubres visions !
Ciel ! nous allions en paix devant nous, nous faisions
Chacun notre travail dans le siècle où nous sommes,
Le poète chantait l'oeuvre immense des hommes,
La tribune parlait avec sa grande voix,
On brisait échafauds, trônes, carcans, pavois,
Chaque jour décroissaient la haine et la souffrance,
Le genre humain suivait le progrès saint, la France
Marchait devant, avec sa flamme sur le front ;
Ces hommes sont venus ! lui, ce vivant affront,
Lui, ce bandit qu'on lave avec l'huile du sacre,
Ils sont venus, portant le deuil et le massacre,
Le meurtre, les linceuls, le fer, le sang, le feu,
Ils ont semé cela sur l'avenir. Grand Dieu !

Et maintenant, pitié, voici que tu tressailles
A ces mots effrayants - vengeance ! représailles !

Et moi, proscrit qui saigne aux ronces des chemins,
Triste, je rêve et j'ai mon front dans mes deux mains,
Et je sens, par instants, d'une aile hérissée,
Dans les jours qui viendront s'enfoncer ma pensée !
Géante aux chastes yeux, à l'ardente action,
Que jamais on ne voie, ô Révolution,
Devant ton fier visage où la colère brille,
L'Humanité, tremblante et te criant : ma fille !
Et, couvrant de son corps même les scélérats,
Se traîner à tes pieds en se tordant les bras !
Ah ! tu respecteras cette douleur amère,
Et tu t'arrêteras, Vierge, devant la Mère !

Ô travailleur robuste, ouvrier demi-nu,
Moissonneur envoyé par Dieu même, et venu
Pour faucher en un jour dix siècles de misère,
Sans peur, sans pitié, vrai, formidable et sincère,
Egal par la stature au colosse romain,
Toi qui vainquis l'Europe et qui pris dans ta main
Les rois, et les brisas les uns contre les autres,
Né pour clore les temps d'où sortirent les nôtres,
Toi qui par la terreur sauvas la liberté,
Toi qui portes ce nom sombre : Nécessité !
Dans l'Histoire où tu luis comme en une fournaise,
Reste seul à jamais, Titan quatre-vingt-treize !
Rien d'aussi grand que toi ne viendrait après toi.

D'ailleurs, né d'un régime où dominait l'effroi,
Ton éducation sur ta tête affranchie
Pesait, et, malgré toi, fils de la monarchie,
Nourri d'enseignements et d'exemples mauvais,
Comme elle tu versas le sang ; tu ne savais
Que ce qu'elle t'avait appris : le mal, la peine,
La loi de mort mêlée avec la loi de haine ;
Et, jetant bas tyrans, parlements, rois, Capets,
Tu te levais contre eux et comme eux tu frappais.

Nous, grâce à toi, géant qui gagnas notre cause,
Fils de la liberté, nous savons autre chose.
Ce que la France veut pour toujours désormais,
C'est l'amour rayonnant sur ses calmes sommets,
La loi sainte du Christ, la fraternité pure.
Ce grand mot est écrit dans toute la nature :
Aimez-vous ! aimez-vous ! - Soyons frères ; ayons
L'oeil fixé sur l'Idée, ange aux divins rayons.
L'Idée à qui tout cède et qui toujours éclaire
Prouve sa sainteté même dans sa colère.
Elle laisse toujours les principes debout.
Etre vainqueurs, c'est peu, mais rester grands, c'est tout.
Quand nous tiendrons ce traître, abject, frissonnant, blême
Affirmons le progrès dans le châtiment même.
La honte, et non la mort. - Peuples, couvrons d'oubli
L'affreux passé des rois, pour toujours aboli,
Supplices, couperets, billots, gibets, tortures !
Hâtons l'heure promise aux nations futures,
Où, calme et souriant aux bons, même aux ingrats,
La concorde, serrant les hommes dans ses bras,
Penchera sur nous tous sa tête vénérable !
Oh ! qu'il ne soit pas dit que, pour ce misérable,
Le monde en son chemin sublime a reculé !
Que Jésus et Voltaire auront en vain parlé !
Qu'il n'est pas vrai qu'après tant d'efforts et de peine,
Notre époque ait enfin sacré la vie humaine,
Hélas ! et qu'il suffit d'un moment indigné
Pour perdre le trésor par les siècles gagné !
On peut être sévère et de sang économe.
Oh ! qu'il ne soit pas dit qu'à cause de cet homme
La guillotine au noir panier, qu'avec dégoût
Février avait prise et jetée à l'égout,
S'est réveillée avec les bourreaux dans leurs bouges,
A ressaisi sa hache entre ses deux bras rouges,
Et, dressant son poteau dans les tombes scellé,
Sinistre, a reparu sous le ciel étoilé !

Du 16 au 22 novembre 1852, à Jersey
Marília Galvão Jun 2019
Todas nós temos que ter a CLARIDADE do movimento
Todas conhecemos nossos compromissos e ao que estamos convidando: tecer em uma semana por elemento

Cada elemento recebe a informação básica da mulher que o convidou.

PRIMEIRO ELEMENTO: Como elemento FOGO eu dou tudo para fazer o presente hoje! Acompanhada pela venta, nutrida pela terra e movida pelos meus sonhos e pelos da água. Eu me entrgo para ir além, para deixar o limite mental. Cumprindo o compromisso que o jogo me oferece! Entro para jogar o dia que for, na próxima quarta-feira entrego 1260 euros para a água, uma carta pessoal e um presente de desapego. Eu queimo todos os pensamentos e palavras de “não posso” e me abro para sonhar grande. Entro com vontade de atuar e ser venta na próxima semana! É por isso que saio da linha, dou minha carta, procuro o presente de desapego e materializo 1260 euros para a água!

SEGUNDO ELEMENTO: Como venta, eu cumpri meu compromisso de foga em tempo e forma, e por isso posso convidar outras mulheres para jogar no ritmo. Quando eu convido, eu falo sobre dinheiro, porque é uma das energias com as quais estamos lidando. É o que nós doamos! Falo da próxima quarta-feira, sou clara e coerente com as mulheres que estou convidando. Como venta, eu digo à minha terra meus sopros(convites), peço informações, comunico, faço comunicação um tanto bidirecional. Eu me conecto com o que eu quero atrair para a minha vida. Compartilho na chat geral quem estou convidando para que todas nós visualizemos. Eu peço zoom(video conferencia) se houver uma faísca(candidata a foga), já que elas são a prioridade. Estou também aberta para que as mulheres me digam SIM sem a necessidade de Zoom (Se isso acontecer, mando o contato da minha foga para a água para coordenar a entrega do presente e inseri-la na chat do Tear). Se eu tenho uma foga. Ja crio o chat da minha tríade e passo as informaçoes de fogo(se nao tenho material, peço para a minha terra), eu a acompanho em sua materialização. Eu confio que essa mulher possa materializar seu compromisso em tempo e forma, porque eu pude. É por isso que sopramos sem parar todos os dias nas sete direções sem esperar pela resposta de uma mulher de cada vez, nos concentramos em soprar com confiança que cada mulher possa dizer sim e entregar seu presente HOJE!


TERCEIRO ELEMENTO: Como terra eu sustento e nutro o Tear, eu mantenho as altas vibrações e a alegria de se completar hoje. Mantenho as ventas nutridas em seus sopros, explico em cada zoom com faíscas(candidatas fogas) os compromissos e tempos: "toda quarta-feira as águas recebem os presentes da FOGAS e GIRAMOS". É por isso que estou preparando a cerimônia na quarta-feira para homenagear a água, tomando cuidado para que todos recebam as informações de cada elemento. Eu estou disponível para que a água possa fluir, eu coordeno zooms, falo com as ventas para saber seus sopros, motivo na chat geral. Eu estou no aqui e agora pulsando a COMPLETUDE. Estou muito ligado à minha companheira, outra terra, sabendo tudo o que acontece neste Tear (presentes, sopros, tempos e horarios). Eu coordeno a cerimônia da água. Eu sou parte da biblioteca e de lá eu me nutro. (Quando nos tornamos terra, somos inseridas em uma chat com outras terras de muitos outros Teares, onde compartilhamos material, fotos, textos e audios para nutrir e apoiar as mulheres do nosso Tear)

QUARTO ELEMENTO: Como a água me conecto com meus sonhos. Crio a minha chat geral e coloco na frente o meu nome. Faço meu desenho do tear e o compartilho diariamente atualizado para que todas visualizemos a COMPLETUDE. Eu saio da biblioteca de terras porque agora sou àgua e tenho que deixar ir, fluir. Estou super conectada com minhas terras, comunicando sempre na nossa Triade. O tear inteiro sabe dos meus sonhos. Quando uma foga entra, comunico-me com ela e coordeno o presente para quarta-feira antes de adicioná-la ao chat. Crio minha chat de fogas, e vou compartilhando sobre os presentes. Sinto-me digno de receber presentes completos em tempo hábil. Me consagro, continuo acompanhando minhas fogas e realizo meus sonhos.

Aqui o tempo é ressignificado: como dinheiro, como linear, como "realidade". Nós criamos o tempo! Nós vamos para o ritmo que nós merecemos tudo! Tecidos leves e divertidos.

Vamos vibrar juntas a cor da COMPLETUDE. Sonhos são maiores que medos e a mente
Este jogo é lindo, funciona porque todas nós fazemos funcionar com amor e entrega.

Toda quinta-feira temos o dom de retornar ao ritmo semanal, conhecendo, sentindo, pensando e trabalhando para na quarta-feira para mudar o elemento.
#além do que se ve #movimento feminino #poder feminino #realizaçao concreta
quando o teu olhar caiu no meu,
me encontrei de novo em outro céu.

descobri o portão da alma
e toquei teu coração com calma.

nos teus olhos eu me perdi
e me apaixonei pelo que vi.

apreciei estas cores,
para quais não existem nomes.

nem nos meus sonhos achei estes tons.

e naquele segundo,
estava olhando nos olhos
mais lindos do mundo.

- gio, 23.07.2017
Oh ! talk not to me of a name great in story ;
The days of our youth are the days of our glory ;
And the myrtle and ivy of sweet two-and-twenty
Are worth all your laurels, though ever so plenty.
BYRON.


Un jour vient où soudain l'artiste généreux
A leur poids sur son front sent les ans plus nombreux.
Un matin il s'éveille avec cette pensée :
- Jeunesse aux jours dorés, je t'ai donc dépensée !
Oh ! qu'il m'en reste peu ! Je vois le fond du sort,
Comme un prodigue en pleurs le fond du coffre-fort. -
Il sent, sous le soleil qui plus ardent s'épanche,
Comme à midi les fleurs, sa tête qui se penche ;
Si d'aventure il trouve, en suivant son destin,
Le gazon sous ses pas mouillé comme au matin,
Il dit, car il sait bien que son aube est passée :
- C'est de la pluie, hélas ! et non de la rosée ! -

C'en est fait. Son génie est plus mûr désormais.
Son aile atteint peut-être à de plus fiers sommets ;
La fumée est plus rare au foyer qu'il allume ;
Son astre haut monté soulève moins de brumes ;
Son coursier applaudi, parcourt mieux le champ clos ;
Mais il n'a plus en lui, pour l'épandre à grands flots
Sur des œuvres, de grâce et d'amour couronnées,
Le frais enchantement de ses jeunes années !

Oh ! rien ne rend cela ! - Quand il s'en va cherchant
Ces pensers de hasard que l'on trouve en marchant,
Et qui font que le soir l'artiste chez son hôte
Rentre le cœur plus fier et la tête plus haute,
Quand il sort pour rêver, et qu'il erre incertain,
Soit dans les prés lustrés, au gazon de satin,
Soit dans un bois qu'emplit cette chanson sonore
Que le petit oiseau chante à la jeune aurore,
Soit dans le carrefour bruyant et fréquenté,
- Car Paris et la foule ont aussi leur beauté,
Et les passants ne sont, le soir, sur les quais sombres,
Q'un flux et qu'un reflux de lumières et d'ombres ; -
Toujours, au fond de tout, toujours, dans son esprit,
Même quand l'art le tient, l'enivre et lui sourit,
Même dans ses chansons, même dans ses pensées
Les plus joyeusement écloses et bercées,
Il retrouve, attristé, le regret morne et froid
Du passé disparu, du passé, quel qu'il soit !

Novembre 1831.
Cette nuit-là
Trois amis l'entouraient. C'était à l'Elysée.
On voyait du dehors luire cette croisée.
Regardant venir l'heure et l'aiguille marcher,
Il était là, pensif ; et rêvant d'attacher
Le nom de Bonaparte aux exploits de Cartouche,
Il sentait approcher son guet-apens farouche.
D'un pied distrait dans l'âtre il poussait le tison,
Et voici ce que dit l'homme de trahison :
« Cette nuit vont surgir mes projets invisibles.
Les Saint-Barthélemy sont encore possibles.
Paris dort, comme aux temps de Charles de Valois.
Vous allez dans un sac mettre toutes les lois,
Et par-dessus le pont les jeter dans la Seine. »
Ô ruffians ! bâtards de la fortune obscène,
Nés du honteux coït de l'intrigue et du sort !
Rien qu'en songeant à vous mon vers indigné sort,
Et mon coeur orageux dans ma poitrine gronde.
Comme le chêne au vent dans la forêt profonde !

Comme ils sortaient tous trois de la maison Bancal,
Morny, Maupas le grec, Saint-Arnaud le chacal,
Voyant passer ce groupe oblique et taciturne,
Les clochers de Paris, sonnant l'heure nocturne,
S'efforçaient vainement d'imiter le tocsin ;
Les pavés de Juillet criaient à l'assassin !
Tous les spectres sanglants des antiques carnages,
Réveillés, se montraient du doigt ces personnages
La Marseillaise, archange aux chants aériens,
Murmurait dans les cieux : aux armes, citoyens !
Paris dormait, hélas ! et bientôt, sur les places,
Sur les quais, les soldats, dociles populaces,
Janissaires conduits par Reibell et Sauboul,
Payés comme à Byzance, ivres comme à Stamboul,
Ceux de Dulac, et ceux de Korte et d'Espinasse,
La cartouchière au flanc et dans l'oeil la menace,
Vinrent, le régiment après le régiment,
Et le long des maisons ils passaient lentement,
A pas sourds, comme on voit les tigres dans les jongles
Qui rampent sur le ventre en allongeant leurs ongles
Et la nuit était morne, et Paris sommeillait
Comme un aigle endormi pris sous un noir filet.

Les chefs attendaient l'aube en fumant leurs cigares.

Ô cosaques ! voleurs ! chauffeurs ! routiers ! bulgares !
Ô généraux brigands ! bagne, je te les rends !
Les juges d'autrefois pour des crimes moins grands
Ont brûlé la Voisin et roué vif Desrues !

Eclairant leur affiche infâme au coin des rues
Et le lâche armement de ces filons hardis,
Le jour parut. La nuit, complice des bandits,
Prit la fuite, et, traînant à la hâte ses voiles,
Dans les plis de sa robe emporta les étoiles
Et les mille soleils dans l'ombre étincelant,
Comme les sequins d'or qu'emporte en s'en allant
Une fille, aux baisers du crime habituée,
Qui se rhabille après s'être prostituée.
V.

Où sont-ils ? Sur les quais, dans les cours, sous les ponts,
Dans l'égout, dont Maupas fait lever les tampons,
Dans la fosse commune affreusement accrue,
Sur le trottoir, au coin des portes, dans la rue,
Pêle-mêle entassés, partout ; dans les fourgons
Que vers la nuit tombante escortent les dragons,
Convoi hideux qui vient du Champ de Mars, et passe,
Et dont Paris tremblant s'entretient à voix basse.
Ô vieux mont des martyrs, hélas, garde ton nom !
Les morts, sabrés, hachés, broyés par le canon,
Dans ce champ que la tombe emplit de son mystère,
Etaient ensevelis la tête hors de terre.
Cet homme les avait lui-même ainsi placés,
Et n'avait pas eu peur de tous ces fronts glacés.
Ils étaient là, sanglants, froids, la bouche entrouverte,
La face vers le ciel, blêmes dans l'herbe verte,
Effroyables à voir dans leur tranquillité,
Eventrés, balafrés, le visage fouetté
Par la ronce qui tremble au vent du crépuscule
Tous, l'homme du faubourg qui jamais ne recule,
Le riche à la main blanche et le pauvre au bras fort,
La mère qui semblait montrer son enfant mort,
Cheveux blancs, tête blonde, au milieu des squelettes,
La belle jeune fille aux lèvres violettes,
Côte à côte rangés dans l'ombre au pied des ifs,
Livides, stupéfaits, immobiles, pensifs,
Spectres du même crime et des mêmes désastres,
De leur oeil fixe et vide ils regardaient les astres.
Dès l'aube, on s'en venait chercher dans ce gazon
L'absent qui n'était pas rentré dans la maison ;
Le peuple contemplait ces têtes effarées ;
La nuit, qui de décembre abrège les soirées,
Pudique, les couvrait du moins de son linceul.
Le soir, le vieux gardien des tombes, resté seul,
Hâtait le pas parmi les pierres sépulcrales,
Frémissant d'entrevoir toutes ces faces pâles
Et tandis qu'on pleurait dans les maisons en deuil,
L'âpre bise soufflait sur ces fronts sans cercueil,
L'ombre froide emplissait l'enclos aux murs funèbres ;
Ô morts, que disiez-vous à Dieu dans ces ténèbres ?

On eût dit, en voyant ces morts mystérieux
Le cou hors de la terre et le regard aux cieux,
Que, dans le cimetière où le cyprès frissonne,
Entendant le clairon du jugement qui sonne,
Tous ces assassinés s'éveillaient brusquement,
Qu'ils voyaient, Bonaparte, au seuil du firmament
Amener devant Dieu ton âme horrible et fausse,
Et que, pour témoigner, ils sortaient de leur fosse.

Montmartre ! enclos fatal ! quand vient le soir obscur
Aujourd'hui le passant évite encor ce mur.

Du 16 au 22 novembre 1852, à Jersey
À Victor Hugo.

Fourmillante cité, cité pleine de rêves,
Où le spectre en plein jour raccroche le passant !
Les mystères partout coulent comme des sèves
Dans les canaux étroits du colosse puissant.

Un matin, cependant que dans la triste rue
Les maisons, dont la brume allongeait la hauteur,
Simulaient les deux quais d'une rivière accrue,
Et que, décor semblable à l'âme de l'acteur,

Un brouillard sale et jaune inondait tout l'espace,
Je suivais, roidissant mes nerfs comme un héros
Et discutant avec mon âme déjà lasse,
Le faubourg secoué par les lourds tombereaux.

Tout à coup, un vieillard dont les guenilles jaunes,
Imitaient la couleur de ce ciel pluvieux,
Et dont l'aspect aurait fait pleuvoir les aumônes,
Sans la méchanceté qui luisait dans ses yeux,

M'apparut. On eût dit sa prunelle trempée
Dans le fiel ; son regard aiguisait les frimas,
Et sa barbe à longs poils, roide comme une épée,
Se projetait, pareille à celle de Judas.

Il n'était pas voûté, mais cassé, son échine
Faisant avec sa jambe un parfait angle droit,
Si bien que son bâton, parachevant sa mine,
Lui donnait la tournure et le pas maladroit

D'un quadrupède infirme ou d'un juif à trois pattes.
Dans la neige et la boue il allait s'empêtrant,
Comme s'il écrasait des morts sous ses savates,
Hostile à l'univers plutôt qu'indifférent.

Son pareil le suivait : barbe, oeil, dos, bâton, loques,
Nul trait ne distinguait, du même enfer venu,
Ce jumeau centenaire, et ces spectres baroques
Marchaient du même pas vers un but inconnu.

A quel complot infâme étais-je donc en butte,
Ou quel méchant hasard ainsi m'humiliait ?
Car je comptai sept fois, de minute en minute,
Ce sinistre vieillard qui se multipliait !

Que celui-là qui rit de mon inquiétude,
Et qui n'est pas saisi d'un frisson fraternel,
Songe bien que malgré tant de décrépitude
Ces sept monstres hideux avaient l'air éternel !

Aurais-je, sans mourir, contemplé le huitième.
Sosie inexorable, ironique et fatal,
Dégoûtant Phénix, fils et père de lui-même ?
- Mais je tournai le dos au cortège infernal.

Exaspéré comme un ivrogne qui voit double,
Je rentrai, je fermai ma porte, épouvanté,
Malade et morfondu, l'esprit fiévreux et trouble,
Blessé par le mystère et par l'absurdité !

Vainement ma raison voulait prendre la barre ;
La tempête en jouant déroutait ses efforts,
Et mon âme dansait, dansait, vieille gabarre
Sans mâts, sur une mer monstrueuse et sans bords !
À Constantin Guys.

I

De ce terrible paysage,
Tel que jamais mortel n'en vit,
Ce matin encore l'image,
Vague et lointaine, me ravit.

Le sommeil est plein de miracles !
Par un caprice singulier,
J'avais banni de ces spectacles
Le végétal irrégulier,

Et, peintre fier de mon génie,
Je savourais dans mon tableau
L'enivrante monotonie
Du métal, du marbre et de l'eau.

Babel d'escaliers et d'arcades,
C'était un palais infini,
Plein de bassins et de cascades
Tombant dans l'or mat ou bruni ;

Et des cataractes pesantes,
Comme des rideaux de cristal,
Se suspendaient, éblouissantes,
A des murailles de métal.

Non d'arbres, mais de colonnades
Les étangs dormants s'entouraient,
Où de gigantesques naïades,
Comme des femmes, se miraient.

Des nappes d'eau s'épanchaient, bleues,
Entre des quais roses et verts,
Pendant des millions de lieues,
Vers les confins de l'univers ;

C'étaient des pierres inouïes
Et des flots magiques ; c'étaient
D'immenses glaces éblouies
Par tout ce qu'elles reflétaient !

Insouciants et taciturnes,
Des Ganges, dans le firmament,
Versaient le trésor de leurs urnes
Dans des gouffres de diamant.

Architecte de mes féeries,
Je faisais, à ma volonté,
Sous un tunnel de pierreries
Passer un océan dompté ;

Et tout, même la couleur noire,
Semblait fourbi, clair, irisé ;
Le liquide enchâssait sa gloire
Dans le rayon cristallisé.

Nul astre d'ailleurs, nuls vestiges
De soleil, même au bas du ciel,
Pour illuminer ces prodiges,
Qui brillaient d'un feu personnel !

Et sur ces mouvantes merveilles
Planait (terrible nouveauté !
Tout pour l'oeil, rien pour les oreilles !)
Un silence d'éternité.

II

En rouvrant mes yeux pleins de flamme
J'ai vu l'horreur de mon taudis,
Et senti, rentrant dans mon âme,
La pointe des soucis maudits ;

La pendule aux accents funèbres
Sonnait brutalement midi,
Et le ciel versait des ténèbres
Sur le triste monde engourdi.
Como você me perturba?
Ontem eu tive um tratamento no palheiro às 11h, coluna, em uma pressa que deixei o apartamento virou 2 vezes a chave, puxou para baixo as escadas para o elevador, chamado lift, mas depois lembrou-se de que eu não trouxe uma célula, ele era importante, ela virou-se cima, para baixo as escadas, pegou a chave e foi para colocá-la na fechadura, quando ele não vai, tentar outra vez, não terceira, lâmpadas não claras não trabalham, alguma melancolia, agachou-se para ver que algo não é movido, eu olho para a chave que não fez quebrada, enrole-me suar, eu não posso acreditar que eu estou começando a ressentir-lo, mas estou atrasada para o tratamento, levantando-se desce as escadas, chamando o elevador, e montar a pensar para baixo, eu vou precisar de um serralheiro, não posso empurrar seu pai cadeia, eu sei para um Vracar verdadeira chave, pode ser entendido e valente, mas o sábado é quando você sabe que você não pode encontrá-lo, eu venho para a estação, ir para o carro, andar a curto, felizmente existem sinais que me levam a onde estou indo, uazim em edifício, o médico me recebe, colocando pressão sobre o ponto doloroso, me torcendo, você pode ter que voltar para pedir a um vizinho que você tem uma lanterna para tentar novamente, me transferido para eletricidade, laser e qual terceira sempre esqueço, deitado de lado, é bom gel frio, reclamar o que me aconteceu, me consolou, talvez seja tudo bem, ainda vou estar de volta para olhar de novo, eu vou ao troll, esperando o verde, acalme-se, ele estará ok, eu atravessar a rua, Proradice, eu venho para o prédio, entrar no elevador, apertando o botão para o quarto andar, e depois eu recebo um erro em etapas, começando a Eu ri, eu acho que se eu fosse um vídeo de vizinhos, subir as escadas sem nenhum problema de entrar no apartamento, eu continuar a rir, eu não posso acreditar que eu fiz, eles me disseram no apartamento abaixo não vive ninguém, felizmente, tomando móvel, tranca a porta, descendo as escadas, descer o elevador, dirigindo o troll, elabora kokija para honrar um pouco de açúcar, que alívio, estou saindo com meu almoço, eu penso em você, e achei que eu e minha confusão, eu não me importo chamada de reação, eu percebo que isso tem alguma coisa dentro, atire em mim, e quando b eu acredito que essa reunião é novamente possível, a lógica é imposta, se é um começo, este é o fim, ou o fim dos quais, e para escapar de permanecer em silêncio, que amanhã se encontrar com nenhum reconhecimento do problema permanecerá em nós.

mh, Maio de 2017

— The End —