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Antipodean Feb 2014
Poets are writers of infinite truths
Shamanistic travelers exposing fear
Paper and pen prophets rousing the obtuse
Quasi-harbingers of new frontiers

Politicians and their paid speechwriters
Lifetime career prostitutes of lies
Cyrano de Bergerac shysters
Writing pledges they will deny

Poetic outlaws of verse redefining
Societal boundaries of acceptance
Brigands of rhyme rocking the boat
Poems with intended disturbance

Every society needs outlaws
Rebuff the system
Fight back
Or
Withdraw
Richard Riddle Oct 2013
In late 1888, a Wells Fargo stage
Was relieved of its freight-
A strongbox, taken from its hold,
held thousands of dollars in coins of gold.

The brigands had a master plan,
To bury that box,
sit, and wait-
Then dig it up at a later date.

They found a spot on rock-hard ground-
Where it would lie, safe and sound,
So they sank it in a three foot hole-
to hide that box with coins of gold.

But what they didn’t realize,
that in the distance, sat a pair of eyes-
That had watched the whole event unfold-
and watched, as they buried that chest with gold.

Late that night, under a pale, lantern light-
a shovel's blade split those rocks-
and the hole was relieved-
of that strongbox.

William Nelson Riddle, owned that property-
And he lived with a basic philosophy-
“Since it was found, on my ground-
I guess it belongs to me.”

“Nelson” died in ’28, at age of 85-
He never said what happened to,
Or if, that chest survived-
And the "Legend of Riddle’s Gold"came alive.

As time passed, the story grew-
each year, a bit more grand-
That Nelson took that strongbox-
And hid it  elsewhere on his land

Greed is one of the “seven sins”-
"Everybody loses, and nobody wins"-
But the “want” for gold is a mighty strong thirst-
So his kin set out for a “family search.”

At morning’s dawn, the kinfolk came-
To search for gold, fortune, and fame-
They came with shovels, spades, and hoes-
And some “TNT”, so the story goes.

With disregard for propriety,
they descended upon the property-
Without a map, without a plan-
They spread out to search his land.  

Now, the rabbits and the coyotes,
and the gophers(one or two)-
Gathered on a little knoll,
To have a better view.

They knew what was going to happen-
It was just a matter of time-
When the dew had disappeared,
And the morning sun had reached it’s prime



They dug a hole here, and dug over there-
The morning sun was getting hot-
and everywhere they looked –
Was for naught.

Now, it isn't very clear
as who said what, to who-
But it must have been insult'n-
to start that ballyhoo.

There was push'n and shove'n
and calling names galore!
Yell'n and cuss'n
using words you ain't heard before!

And that was just the men-folk-
the women got in it too-
screaming heard, from north to south-
Those words should never come from a ladies mouth.

Fists being swung, shovels slung!
dust was kicked up in a ball-
nothing could be more entertaining-
than watching a family free-for-all!

Then suddenly, it came to a stop !
as quick as it began-
They gathered up all their gear-
and departed Nelson's land.

This is where the story ends-
all I know is what I'm told,
From my daddy, for he'd been sitting,
atop that little knoll.



Epilogue
(This is how I would like to have it end)

Somewhere in the "high above"-
at a table, two people sat-
One, wearing suit and tie-
and Nelson, with his beard and hat.

"Nelson, a lot of folks have you to thank,
for bringing that strongbox to the bank-
you saved a lot of folks their homes and farms."

Nelson, from his chair, arose-
standing *****, and proud-
Stroked his beard, then tweaked his nose,
smiled, and faded into the clouds.
(thanks folks for your patience)

Copyright September 16-2013 Richard Riddle





True story- sort of. Originally written in three parts.The holdup actually did occur, and witnessed by William Nelson Riddle.  Years later, believing he had hidden the strongbox elsewhere, relatives converged on the property to conduct a "massive" search. A story on this saga appeared in the San Diego Union newspaper on May 7, 1939. William Nelson Riddle is my great-grandfather and resided in Crowley, Johnson County, Tx. This piece was originally written in three parts.
Ô temps miraculeux ! ô gaîtés homériques !
Ô rires de l'Europe et des deux Amériques !
Croûtes qui larmoyez ! bons dieux mal accrochés
Qui saignez dans vos coins ! madones qui louchez !
Phénomènes vivants ! ô choses inouïes !
Candeurs ! énormités au jour épanouies !
Le goudron déclaré fétide par le suif,
Judas flairant Shylock et criant : c'est un juif !
L'arsenic indigné dénonçant la morphine,
La hotte injuriant la borne, Messaline
Reprochant à Goton son regard effronté,
Et Dupin accusant Sauzet de lâcheté !

Oui, le vide-gousset flétrit le tire-laine,
Falstaff montre du doigt le ventre de Silène,
Lacenaire, pudique et de rougeur atteint,
Dit en baissant les yeux : J'ai vu passer Castaing !

Je contemple nos temps. J'en ai le droit, je pense.
Souffrir étant mon lot, rire est ma récompense.
Je ne sais pas comment cette pauvre Clio
Fera pour se tirer de cet imbroglio.
Ma rêverie au fond de ce règne pénètre,
Quand, ne pouvant dormir, la nuit, à ma fenêtre,
Je songe, et que là-bas, dans l'ombre, à travers l'eau,
Je vois briller le phare auprès de Saint-Malo.

Donc ce moment existe ! il est ! Stupeur risible !
On le voit ; c'est réel, et ce n'est pas possible.
L'empire est là, refait par quelques sacripants.
Bonaparte le Grand dormait. Quel guet-apens !
Il dormait dans sa tombe, absous par la patrie.
Tout à coup des brigands firent une tuerie
Qui dura tout un jour et du soir au matin ;
Napoléon le Nain en sortit. Le destin,
De l'expiation implacable ministre,
Dans tout ce sang versé trempa son doigt sinistre
Pour barbouiller, affront à la gloire en lambeau,
Cette caricature au mur de ce tombeau.

Ce monde-là prospère. Il prospère, vous dis-je !
Embonpoint de la honte ! époque callipyge !
Il trône, ce cokney d'Eglinton et d'Epsom,
Qui, la main sur son cœur, dit : Je mens, ergo sum.
Les jours, les mois, les ans passent ; ce flegmatique,
Ce somnambule obscur, brusquement frénétique,
Que Schœlcher a nommé le président Obus,
Règne, continuant ses crimes en abus.
Ô spectacle ! en plein jour, il marche et se promène,
Cet être horrible, insulte à la figure humaine !
Il s'étale effroyable, ayant tout un troupeau
De Suins et de Fortouls qui vivent sur sa peau,
Montrant ses nudités, cynique, infâme, indigne,
Sans mettre à son Baroche une feuille de vigne !
Il rit de voir à terre et montre à Machiavel
Sa parole d'honneur qu'il a tuée en duel.
Il sème l'or ; - venez ! - et sa largesse éclate.
Magnan ouvre sa griffe et Troplong tend sa patte.
Tout va. Les sous-coquins aident le drôle en chef.
Tout est beau, tout est bon, et tout est juste ; bref,
L'église le soutient, l'opéra le constate.
Il vola ! Te Deum. Il égorgea ! cantate.

Lois, mœurs, maître, valets, tout est à l'avenant.
C'est un bivouac de gueux, splendide et rayonnant.
Le mépris bat des mains, admire, et dit : courage !
C'est hideux. L'entouré ressemble à l'entourage.
Quelle collection ! quel choix ! quel Œil-de-boeuf !
L'un vient de Loyola, l'autre vient de Babeuf !
Jamais vénitiens, romains et bergamasques
N'ont sous plus de sifflets vu passer plus de masques.
La société va sans but, sans jour, sans droit,
Et l'envers de l'habit est devenu l'endroit.
L'immondice au sommet de l'état se déploie.
Les chiffonniers, la nuit, courbés, flairant leur proie,
Allongent leurs crochets du côté du sénat.
Voyez-moi ce coquin, normand, corse, auvergnat :
C'était fait pour vieillir bélître et mourir cuistre ;
C'est premier président, c'est préfet, c'est ministre.
Ce truand catholique au temps jadis vivait
Maigre, chez Flicoteaux plutôt que chez Chevet ;
Il habitait au fond d'un bouge à tabatière
Un lit fait et défait, hélas, par sa portière,
Et griffonnait dès l'aube, amer, affreux, souillé,
Exhalant dans son trou l'odeur d'un chien mouillé.
Il conseille l'état pour ving-cinq mille livres
Par an. Ce petit homme, étant teneur de livres
Dans la blonde Marseille, au pays du mistral,
Fit des faux. Le voici procureur général.
Celui-là, qui courait la foire avec un singe,
Est député ; cet autre, ayant fort peu de linge,
Sur la pointe du pied entrait dans les logis
Où bâillait quelque armoire aux tiroirs élargis,
Et du bourgeois absent empruntait la tunique
Nul mortel n'a jamais, de façon plus cynique,
Assouvi le désir des chemises d'autrui ;
Il était grinche hier, il est juge aujourd'hui.
Ceux-ci, quand il leur plaît, chapelains de la clique,
Au saint-père accroupi font pondre une encyclique ;
Ce sont des gazetiers fort puissants en haut lieu,
Car ils sont les amis particuliers de Dieu
Sachez que ces béats, quand ils parlent du temple
Comme de leur maison, n'ont pas tort ; par exemple,
J'ai toujours applaudi quand ils ont affecté
Avec les saints du ciel des airs d'intimité ;
Veuillot, certe, aurait pu vivre avec Saint-Antoine.
Cet autre est général comme on serait chanoine,
Parce qu'il est très gras et qu'il a trois mentons.
Cet autre fut escroc. Cet autre eut vingt bâtons
Cassés sur lui. Cet autre, admirable canaille,
Quand la bise, en janvier, nous pince et nous tenaille,
D'une savate oblique écrasant les talons,
Pour se garer du froid mettait deux pantalons
Dont les trous par bonheur n'étaient pas l'un sur l'autre.
Aujourd'hui, sénateur, dans l'empire il se vautre.
Je regrette le temps que c'était dans l'égout.
Ce ventre a nom d'Hautpoul, ce nez a nom d'Argout.
Ce prêtre, c'est la honte à l'état de prodige.
Passons vite. L'histoire abrège, elle rédige
Royer d'un coup de fouet, Mongis d'un coup de pied,
Et fuit. Royer se frotte et Mongis se rassied ;
Tout est dit. Que leur fait l'affront ? l'opprobre engraissé.
Quant au maître qui hait les curieux, la presse,
La tribune, et ne veut pour son règne éclatant
Ni regards, ni témoins, il doit être content
Il a plus de succès encor qu'il n'en exige ;
César, devant sa cour, son pouvoir, son quadrige,
Ses lois, ses serviteurs brodés et galonnés,
Veut qu'on ferme les veux : on se bouche le nez.

Prenez ce Beauharnais et prenez une loupe ;
Penchez-vous, regardez l'homme et scrutez la troupe.
Vous n'y trouverez pas l'ombre d'un bon instinct.
C'est vil et c'est féroce. En eux l'homme est éteint
Et ce qui plonge l'âme en des stupeurs profondes,
C'est la perfection de ces gredins immondes.

À ce ramas se joint un tas d'affreux poussahs,
Un tas de Triboulets et de Sancho Panças.
Sous vingt gouvernements ils ont palpé des sommes.
Aucune indignité ne manque à ces bonshommes ;
Rufins poussifs, Verrès goutteux, Séjans fourbus,
Selles à tout tyran, sénateurs omnibus.
On est l'ancien soudard, on est l'ancien bourgmestre ;
On tua Louis seize, on vote avec de Maistre ;
Ils ont eu leur fauteuil dans tous les Luxembourgs ;
Ayant vu les Maurys, ils sont faits aux Sibours ;
Ils sont gais, et, contant leurs antiques bamboches,
Branlent leurs vieux gazons sur leurs vieilles caboches.
Ayant été, du temps qu'ils avaient un cheveu,
Lâches sous l'oncle, ils sont abjects sous le neveu.
Gros mandarins chinois adorant le tartare,
Ils apportent leur cœur, leur vertu, leur catarrhe,
Et prosternent, cagneux, devant sa majesté
Leur bassesse avachie en imbécillité.

Cette bande s'embrasse et se livre à des joies.
Bon ménage touchant des vautours et des oies !

Noirs empereurs romains couchés dans les tombeaux,
Qui faisiez aux sénats discuter les turbots,
Toi, dernière Lagide, ô reine au cou de cygne,
Prêtre Alexandre six qui rêves dans ta vigne,
Despotes d'Allemagne éclos dans le Rœmer,
Nemrod qui hais le ciel, Xercès qui bats la mer,
Caïphe qui tressas la couronne d'épine,
Claude après Messaline épousant Agrippine,
Caïus qu'on fit césar, Commode qu'on fit dieu,
Iturbide, Rosas, Mazarin, Richelieu,
Moines qui chassez Dante et brisez Galilée,
Saint-office, conseil des dix, chambre étoilée,
Parlements tout noircis de décrets et d'olims,
Vous sultans, les Mourads, les Achmets, les Sélims,
Rois qu'on montre aux enfants dans tous les syllabaires,
Papes, ducs, empereurs, princes, tas de Tibères !
Bourreaux toujours sanglants, toujours divinisés,
Tyrans ! enseignez-moi, si vous le connaissez,
Enseignez-moi le lieu, le point, la borne où cesse
La lâcheté publique et l'humaine bassesse !

Et l'archet frémissant fait bondir tout cela !
Bal à l'hôtel de ville, au Luxembourg gala.
Allons, juges, dansez la danse de l'épée !
Gambade, ô Dombidau, pour l'onomatopée !
Polkez, Fould et Maupas, avec votre écriteau,
Toi, Persil-Guillotine, au profil de couteau !

Ours que Boustrapa montre et qu'il tient par la sangle,
Valsez, Billault, Parieu, Drouyn, Lebœuf, Delangle !
Danse, Dupin ! dansez, l'horrible et le bouffon !
Hyènes, loups, chacals, non prévus par Buffon,
Leroy, Forey, tueurs au fer rongé de rouilles,
Dansez ! dansez, Berger, d'Hautpoul, Murat, citrouilles !

Et l'on râle en exil, à Cayenne, à Blidah !
Et sur le Duguesclin, et sur le Canada,
Des enfants de dix ans, brigands qu'on extermine,
Agonisent, brûlés de fièvre et de vermine !
Et les mères, pleurant sous l'homme triomphant,
Ne savent même pas où se meurt leur enfant !
Et Samson reparaît, et sort de ses retraites !
Et, le soir, on entend, sur d'horribles charrettes
Qui traversent la ville et qu'on suit à pas lents,
Quelque chose sauter dans des paniers sanglants !
Oh ! laissez ! laissez-moi m'enfuir sur le rivage !
Laissez-moi respirer l'odeur du flot sauvage !
Jersey rit, terre libre, au sein des sombres mers ;
Les genêts sont en fleur, l'agneau paît les prés verts ;
L'écume jette aux rocs ses blanches mousselines ;
Par moments apparaît, au sommet des collines,
Livrant ses crins épars au vent âpre et joyeux,
Un cheval effaré qui hennit dans les cieux !

Jersey, le 24 mai 1853.
Timothy Mooney Jun 2011
There he sat
All dark unsaddled
Brains quite addled
From the blow

Brigands laughing
All about him
There to clout him
Should he run

From his good eye
Squinting sneaky
Peeking out
From swollen brow

Primrose Pete
Considered options
Acquiesce
Or fight or flee

Counting up
The five marauders
Such close quarters
Peter smiled

In a wink
The first two fell
Hellbound from
Pete's shining blade

One was cut
From prow-to-keel
Didn't feel
The lightening slash

Two was dead but
Still a-stagger
From Pete's dagger
Through the throat

Pete then turned
His one good eye
Upon the three
Left standing there

"Knock ME from
My gentle ride!"
He chided them
And took a step

In a flash
The third man died
His manhood hung
From Peter's blade

Number four
Jumped up in-close
They danced a rosy
Final step

"One last waltz"
Said Primrose Pete
And short and sweet
The blood ran hot

Last of all
The Highwaymen
The fifth of five
The last alive

A tall man
Taller quite than most
With ghostly eyes
And hammer hands

A man who felt
That pain was fun
This one-on-one
Was just a tryst

So they stood there
Eying up
While trying not
To give a tell

Of their planned
Last brave attack
While Pete held back
To catch a breath

All at once
The fight was on
That bloodied lawn
Would find no peace

Both men fought
With all their might
From Noon til Night
On into dark

No Moon sang
The stars shone mute
A suit of cloud
Hung o'er the fray

Blood and dark
With ought a sound
Save the pounding
Steel on steel

Come the Sun
There on that field
Without yield
For Honor's sake

Cut for cut
Both men held true
And on into
A second night

A third then
Into a fourth
A fifth of course
They battled on

It's said that
Both men died that day
T'was slay for slay
Though neither fell

He fights on
Old Primrose Pete
His ghosted feet
Still dancing true

With his blade
Of shadow pure
Against a worried
******* dark

And it's said
On summer nights
When the wind
Is right and odd

One can hear
Old Pete's mare
Out there braying
On the moor

And beneath
The old hag's whinny
If you skinny
Up your ear

You can catch
Old Primrose Pete
Sweetly dancing
With his sword.
After thirteen days of dry, 90-degree-plus, it began to rain this afternoon....  and I connected with all my ancient Irish Heroes.
This winter air is keen and cold,
And keen and cold this winter sun,
But round my chair the children run
Like little things of dancing gold.

Sometimes about the painted kiosk
The mimic soldiers strut and stride,
Sometimes the blue-eyed brigands hide
In the bleak tangles of the bosk.

And sometimes, while the old nurse cons
Her book, they steal across the square,
And launch their paper navies where
Huge Triton writhes in greenish bronze.

And now in mimic flight they flee,
And now they rush, a boisterous band—
And, tiny hand on tiny hand,
Climb up the black and leafless tree.

Ah! cruel tree! if I were you,
And children climbed me, for their sake
Though it be winter I would break
Into spring blossoms white and blue!
On the banks
of the
Delaware

where
memories
of Valley
Forge's
dire winter
encampments
still linger

where sons
and daughters
of liberty

shook off
a mid-winter
rigor mortis

risking the
slow death
of complacency

to seize
the prized
celestial
article of
freedom

America's
Labor
Movement
amassed
in the
streets of
Trenton

a vigilant
battalion of
General
Washington's
invading
brigands

speaking
in tongues
of radical
insistence

armed with
the might
of truth
demanding
respect and
equitable
treatment

from the
lordships
of state
doing the
bidding of
527 llc's

Unionists
stand
firmly
on the
shoulders,
walking
in the
tracks
rowing
the boats
of militant
forebears

pledging to
fight on
in a battle
that never ends

to
liberate
the
******
river
of justice

hijacked
by the
privilege
of plenty

diverted
into
culverts
of greed

a
gluttonous
few
siphoning
off
the spoils
of liberty

engorging
themselves
leaving
workers
wanting

democracie­s
require
the cup
of liberty
to be
shared by
all

The Spirit
of
General
Washington
has
mustered
new
legions
to turn
back the
entitlistas

the
pelting
rain of
lies, the
flinging
arrows of
ridicule
will not
deter
the workers
trooping
for
justice

the
fight
to roll
back
the ugly
tide of
greed
coursing
through
the veins
of America
despoiling
the blood
of our
democracy
is on

the
explosive
dynamite
of struggle
will blast
the dam
of inequity
to bits
unleashing
the river
of justice
to roll
again


Music Selection:
Pete Seeger:
Solidarity Forever

Trenton
2/25/11
jbm
Rob Rutledge Jul 2013
War
Much is lost in times of peace
As shepherds shear their flocks for fleece,
As farmers tiller and toil their soil
And kitchens bubble with pots O' boil.
The ways of war are best not forgotten
For sooner or later the barons boot
Shall have trodden,
Upon that farmers land.
Arm in arm and hand in hand
With brigands and brutes In armored hides of tan.

Though the pastures now lay golden
Beholden to the setting sun.
Keep your scabbard close,
Blade keen not blunt.
For far beyond yon neglected walls
The winds are rising,
The ocean's tidal breath
Brings tidings of war.
This time it may devour us all.
Bob B Oct 2017
Picture a traveler, journeying westward,
Having traversed mile after mile
A long road up hills and through valleys
But keeping his focus all the while.

All of a sudden, he encounters
An obstacle and doesn't know whether
He can continue. In front of him,
Two rivers are rushing together:

Extending north a river of water
Such as he had never seen prior
To that day; extending south
A spitting, spattering river of fire.

Dividing the rivers, there is a path--
A narrow one, five inches wide--
The only way for him to get
From one bank to the other side.

"Brigands and wild beasts are behind me,"
Gasps the traveler and lets out a cry.
"If I go back or stay here I perish.
But if I cross the rivers I'll die!"

He looks at the fiery, unending river
Extending south; then he looks north
At the raging, equally endless water
And says boldly, "I choose to go forth."

At times, waves of water surge
Over the path before him. And then
At other times, fiery flames
Scorch the path again and again.

He thinks he hears a voice behind him,
Urging him to keep going on.
Since he hears no other voices,
He wonders where the brigands have gone.

Coming from deep inside him perhaps
Or from the western bank a voice
Gives him greater confidence--
Gives him a reason to rejoice:

"Continue forward, traveler,
Sincere is your heart; single, your mind.
Grounded in right-mindedness,
You can leave your fears behind."

Then from the eastern bank he hears:
"Come back, or you will meet your death."
Offering empty promises,
The brigands only waste their breath.

Determined, our traveler keeps moving forward,
Knowing that all of his fears are groundless,
For once he reaches the western bank,
He is certain his bliss will be boundless.

The person who wrote the parable--
The venerable Shan Tao--explained
The meaning of every symbol therein,
But obviously, I have refrained

From saying too much. I have chosen
A way that's much more roundabout:
If you want to make sense of the story,
It's up to you to figure it out.

(10-31-17) By Bob B

°Based on the parable by Shan Tao (613-681)
I.

Retournons à l'école, ô mon vieux Juvénal.
Homme d'ivoire et d'or, descends du tribunal
Où depuis deux mille ans tes vers superbes tonnent.
Il paraît, vois-tu bien, ces choses nous étonnent,
Mais c'est la vérité selon monsieur Riancey,
Que lorsqu'un peu de temps sur le sang a passé,
Après un an ou deux, c'est une découverte,
Quoi qu'en disent les morts avec leur bouche verte,
Le meurtre n'est plus meurtre et le vol n'est plus vol.
Monsieur Veuillot, qui tient d'Ignace et d'Auriol,
Nous l'affirme, quand l'heure a tourné sur l'horloge,
De notre entendement ceci fait peu l'éloge,
Pourvu qu'à Notre-Dame on brûle de l'encens
Et que l'abonné vienne aux journaux bien pensants,
Il paraît que, sortant de son hideux suaire,
Joyeux, en panthéon changeant son ossuaire,
Dans l'opération par monsieur Fould aidé,
Par les juges lavé, par les filles fardé,
Ô miracle ! entouré de croyants et d'apôtres,
En dépit des rêveurs, en dépit de nous autres
Noirs poètes bourrus qui n'y comprenons rien,
Le mal prend tout à coup la figure du bien.

II.

Il est l'appui de l'ordre ; il est bon catholique
Il signe hardiment - prospérité publique.
La trahison s'habille en général français
L'archevêque ébloui bénit le dieu Succès
C'était crime jeudi, mais c'est haut fait dimanche.
Du pourpoint Probité l'on retourne la manche.
Tout est dit. La vertu tombe dans l'arriéré.
L'honneur est un vieux fou dans sa cave muré.
Ô grand penseur de bronze, en nos dures cervelles
Faisons entrer un peu ces morales nouvelles,
Lorsque sur la Grand'Combe ou sur le blanc de zinc
On a revendu vingt ce qu'on a payé cinq,
Sache qu'un guet-apens par où nous triomphâmes
Est juste, honnête et bon. Tout au rebours des femmes,
Sache qu'en vieillissant le crime devient beau.
Il plane cygne après s'être envolé corbeau.
Oui, tout cadavre utile exhale une odeur d'ambre.
Que vient-on nous parler d'un crime de décembre
Quand nous sommes en juin ! l'herbe a poussé dessus.
Toute la question, la voici : fils, tissus,
Cotons et sucres bruts prospèrent ; le temps passe.
Le parjure difforme et la trahison basse
En avançant en âge ont la propriété
De perdre leur bassesse et leur difformité
Et l'assassinat louche et tout souillé de lange
Change son front de spectre en un visage d'ange.

III.

Et comme en même temps, dans ce travail normal,
La vertu devient faute et le bien devient mal,
Apprends que, quand Saturne a soufflé sur leur rôle,
Néron est un sauveur et Spartacus un drôle.
La raison obstinée a beau faire du bruit ;
La justice, ombre pâle, a beau, dans notre nuit,
Murmurer comme un souffle à toutes les oreilles ;
On laisse dans leur coin bougonner ces deux vieilles.
Narcisse gazetier lapide Scévola.
Accoutumons nos yeux à ces lumières-là
Qui font qu'on aperçoit tout sous un nouvel angle,
Et qu'on voit Malesherbe en regardant Delangle.
Sachons dire : Lebœuf est grand, Persil est beau
Et laissons la pudeur au fond du lavabo.

IV.

Le bon, le sûr, le vrai, c'est l'or dans notre caisse.
L'homme est extravagant qui, lorsque tout s'affaisse,
Proteste seul debout dans une nation,
Et porte à bras tendu son indignation.
Que diable ! il faut pourtant vivre de l'air des rues,
Et ne pas s'entêter aux choses disparues.
Quoi ! tout meurt ici-bas, l'aigle comme le ver,
Le charançon périt sous la neige l'hiver,
Quoi ! le Pont-Neuf fléchit lorsque les eaux sont grosses,
Quoi ! mon coude est troué, quoi ! je perce mes chausses,
Quoi ! mon feutre était neuf et s'est usé depuis,
Et la vérité, maître, aurait, dans son vieux puits,
Cette prétention rare d'être éternelle !
De ne pas se mouiller quand il pleut, d'être belle
À jamais, d'être reine en n'ayant pas le sou,
Et de ne pas mourir quand on lui tord le cou !
Allons donc ! Citoyens, c'est au fait qu'il faut croire.

V.

Sur ce, les charlatans prêchent leur auditoire
D'idiots, de mouchards, de grecs, de philistins,
Et de gens pleins d'esprit détroussant les crétins
La Bourse rit ; la hausse offre aux badauds ses prismes ;
La douce hypocrisie éclate en aphorismes ;
C'est bien, nous gagnons gros et nous sommes contents
Et ce sont, Juvénal, les maximes du temps.
Quelque sous-diacre, éclos dans je ne sais quel bouge,
Trouva ces vérités en balayant Montrouge,
Si bien qu'aujourd'hui fiers et rois des temps nouveaux,
Messieurs les aigrefins et messieurs les dévots
Déclarent, s'éclairant aux lueurs de leur cierge,
Jeanne d'Arc courtisane et Messaline vierge.

Voilà ce que curés, évêques, talapoins,
Au nom du Dieu vivant, démontrent en trois points,
Et ce que le filou qui fouille dans ma poche
Prouve par A plus B, par Argout plus Baroche.

VI.

Maître ! voilà-t-il pas de quoi nous indigner ?
À quoi bon s'exclamer ? à quoi bon trépigner ?
Nous avons l'habitude, en songeurs que nous sommes,
De contempler les nains bien moins que les grands hommes
Même toi satirique, et moi tribun amer,
Nous regardons en haut, le bourgeois dit : en l'air ;
C'est notre infirmité. Nous fuyons la rencontre
Des sots et des méchants. Quand le Dombidau montre
Son crâne et que le Fould avance son menton,
J'aime mieux Jacques Coeur, tu préfères Caton
La gloire des héros, des sages que Dieu crée,
Est notre vision éternelle et sacrée ;
Eblouis, l'œil noyé des clartés de l'azur,
Nous passons notre vie à voir dans l'éther pur
Resplendir les géants, penseurs ou capitaines
Nous regardons, au bruit des fanfares lointaines,
Au-dessus de ce monde où l'ombre règne encor,
Mêlant dans les rayons leurs vagues poitrails d'or,
Une foule de chars voler dans les nuées.
Aussi l'essaim des gueux et des prostituées,
Quand il se heurte à nous, blesse nos yeux pensifs.
Soit. Mais réfléchissons. Soyons moins exclusifs.
Je hais les cœurs abjects, et toi, tu t'en défies ;
Mais laissons-les en paix dans leurs philosophies.

VII.

Et puis, même en dehors de tout ceci, vraiment,
Peut-on blâmer l'instinct et le tempérament ?
Ne doit-on pas se faire aux natures des êtres ?
La fange a ses amants et l'ordure a ses prêtres ;
De la cité bourbier le vice est citoyen ;
Où l'un se trouve mal, l'autre se trouve bien ;
J'en atteste Minos et j'en fais juge Eaque,
Le paradis du porc, n'est-ce pas le cloaque ?
Voyons, en quoi, réponds, génie âpre et subtil,
Cela nous touche-t-il et nous regarde-t-il,
Quand l'homme du serment dans le meurtre patauge,
Quand monsieur Beauharnais fait du pouvoir une auge,
Si quelque évêque arrive et chante alleluia,
Si Saint-Arnaud bénit la main qui le paya,
Si tel ou tel bourgeois le célèbre et le loue,
S'il est des estomacs qui digèrent la boue ?
Quoi ! quand la France tremble au vent des trahisons,
Stupéfaits et naïfs, nous nous ébahissons
Si Parieu vient manger des glands sous ce grand chêne !
Nous trouvons surprenant que l'eau coule à la Seine,
Nous trouvons merveilleux que Troplong soit Scapin,
Nous trouvons inouï que Dupin soit Dupin !

VIII.

Un vieux penchant humain mène à la turpitude.
L'opprobre est un logis, un centre, une habitude,
Un toit, un oreiller, un lit tiède et charmant,
Un bon manteau bien ample où l'on est chaudement.
L'opprobre est le milieu respirable aux immondes.
Quoi ! nous nous étonnons d'ouïr dans les deux mondes
Les dupes faisant chœur avec les chenapans,
Les gredins, les niais vanter ce guet-apens !
Mais ce sont là les lois de la mère nature.
C'est de l'antique instinct l'éternelle aventure.
Par le point qui séduit ses appétits flattés
Chaque bête se plaît aux monstruosités.
Quoi ! ce crime est hideux ! quoi ! ce crime est stupide !
N'est-il plus d'animaux pour l'admirer ? Le vide
S'est-il fait ? N'est-il plus d'êtres vils et rampants ?
N'est-il plus de chacals ? n'est-il plus de serpents ?
Quoi ! les baudets ont-ils pris tout à coup des ailes,
Et se sont-ils enfuis aux voûtes éternelles ?
De la création l'âne a-t-il disparu ?
Quand Cyrus, Annibal, César, montaient à cru
Cet effrayant cheval qu'on appelle la gloire,
Quand, ailés, effarés de joie et de victoire,
Ils passaient flamboyants au fond des cieux vermeils,
Les aigles leur craient : vous êtes nos pareils !
Les aigles leur criaient : vous portez le tonnerre !
Aujourd'hui les hiboux acclament Lacenaire.
Eh bien ! je trouve bon que cela soit ainsi.
J'applaudis les hiboux et je leur dis : merci.
La sottise se mêle à ce concert sinistre,
Tant mieux. Dans sa gazette, ô Juvénal, tel cuistre
Déclare, avec messieurs d'Arras et de Beauvais,
Mandrin très bon, et dit l'honnête homme mauvais,
Foule aux pieds les héros et vante les infâmes,
C'est tout simple ; et, vraiment, nous serions bonnes âmes
De nous émerveiller lorsque nous entendons
Les Veuillots aux lauriers préférer les chardons !

IX.

Donc laissons aboyer la conscience humaine
Comme un chien qui s'agite et qui tire sa chaîne.
Guerre aux justes proscrits ! gloire aux coquins fêtés !
Et faisons bonne mine à ces réalités.
Acceptons cet empire unique et véritable.
Saluons sans broncher Trestaillon connétable,
Mingrat grand aumônier, Bosco grand électeur ;
Et ne nous fâchons pas s'il advient qu'un rhéteur,
Un homme du sénat, un homme du conclave,
Un eunuque, un cagot, un sophiste, un esclave,
Esprit sauteur prenant la phrase pour tremplin,
Après avoir chanté César de grandeur plein,
Et ses perfections et ses mansuétudes,
Insulte les bannis jetés aux solitudes,
Ces brigands qu'a vaincus Tibère Amphitryon.
Vois-tu, c'est un talent de plus dans l'histrion ;
C'est de l'art de flatter le plus exquis peut-être ;
On chatouille moins bien Henri huit, le bon maître,
En louant Henri huit qu'en déchirant Morus.
Les dictateurs d'esprit, bourrés d'éloges crus,
Sont friands, dans leur gloire et dans leurs arrogances,
De ces raffinements et de ces élégances.
Poète, c'est ainsi que les despotes sont.
Le pouvoir, les honneurs sont plus doux quand ils ont
Sur l'échafaud du juste une fenêtre ouverte.
Les exilés, pleurant près de la mer déserte,
Les sages torturés, les martyrs expirants
Sont l'assaisonnement du bonheur des tyrans.
Juvénal, Juvénal, mon vieux lion classique,
Notre vin de Champagne et ton vin de Massique,
Les festins, les palais, et le luxe effréné,
L'adhésion du prêtre et l'amour de Phryné,
Les triomphes, l'orgueil, les respects, les caresses,
Toutes les voluptés et toutes les ivresses
Dont s'abreuvait Séjan, dont se gorgeait Rufin,
Sont meilleures à boire, ont un goût bien plus fin,
Si l'on n'est pas un sot à cervelle exiguë,
Dans la coupe où Socrate hier but la ciguë !

Jersey, le 5 février 1853.
I.

Sur la terre, tantôt sable, tantôt savane,
L'un à l'autre liés en longue caravane,
Echangeant leur pensée en confuses rumeurs,
Emmenant avec eux les lois, les faits, les mœurs,
Les esprits, voyageurs éternels, sont en marche.
L'un porte le drapeau, les autres portent l'arche ;
Ce saint voyage a nom Progrès. De temps en temps,
Ils s'arrêtent, rêveurs, attentifs, haletants,
Puis repartent. En route ! ils s'appellent, ils s'aident,
Ils vont ! Les horizons aux horizons succèdent,
Les plateaux aux plateaux, les sommets aux sommets.
On avance toujours, on n'arrive jamais.
À chaque étape un guide accourt à leur rencontre ;
Quand Jean Huss disparaît, Luther pensif se montre
Luther s'en va, Voltaire alors prend le flambeau
Quand Voltaire s'arrête, arrive Mirabeau.
Ils sondent, pleins d'espoir, une terre inconnue
À chaque pas qu'on fait, la brume diminue ;
Ils marchent, sans quitter des yeux un seul instant
Le terme du voyage et l'asile où l'on tend,
Point lumineux au fond d'une profonde plaine,
La Liberté sacrée, éclatante et lointaine,
La Paix dans le travail, l'universel *****,
L'Idéal, ce grand but, Mecque du genre humain.

Plus ils vont, plus la foi les pousse et les exalte.

Pourtant, à de certains moments, lorsqu'on fait halte,
Que la fatigue vient, qu'on voit le jour blêmir,
Et qu'on a tant marché qu'il faut enfin dormir,
C'est l'instant où le Mal, prenant toutes les formes,
Morne oiseau, vil reptile ou monstre aux bonds énormes,
Chimère, préjugé, mensonge ténébreux,
C'est l'heure où le Passé, qu'ils laissent derrière eux,
Voyant dans chacun d'eux une proie échappée,
Surprend la caravane assoupie et campée,
Et, sortant hors de l'ombre et du néant profond,
Tâche de ressaisir ces esprits qui s'en vont.

II.

Le jour baisse ; on atteint quelque colline chauve
Que l'âpre solitude entoure, immense et fauve,
Et dont pas même un arbre, une roche, un buisson
Ne coupe l'immobile et lugubre horizon ;
Les tchaouchs, aux lueurs des premières étoiles,
Piquent des pieux en terre et déroulent les toiles ;
En cercle autour du camp les feux sont allumés,
Il est nuit. Gloire à Dieu ! voyageurs las, dormez.

Non, veillez ! car autour de vous tout se réveille.
Ecoutez ! écoutez ! debout ! prêtez l'oreille !
Voici qu'à la clarté du jour zodiacal,
L'épervier gris, le singe obscène, le chacal,
Les rats abjects et noirs, les belettes, les fouines,
Nocturnes visiteurs des tentes bédouines,
L'hyène au pas boiteux qui menace et qui fuit,
Le tigre au crâne plat où nul instinct ne luit,
Dont la férocité ressemble à de la joie,
Tous, les oiseaux de deuil et les bêtes de proie,
Vers le feu rayonnant poussant d'étranges voix,
De tous les points de l'ombre arrivent à la fois.
Dans la brume, pareils aux brigands qui maraudent,
Bandits de la nature, ils sont tous là qui rôdent.

Le foyer se reflète aux yeux des léopards.
Fourmillement terrible ! on voit de toutes parts
Des prunelles de braise errer dans les ténèbres.
La solitude éclate en hurlements funèbres.
Des pierres, des fossés, des ravins tortueux,
De partout, sort un bruit farouche et monstrueux.
Car lorsqu'un pas humain pénètre dans ces plaines,
Toujours, à l'heure où l'ombre épanche ses haleines,
Où la création commence son concert,
Le peuple épouvantable et rauque du désert,
Horrible et bondissant sous les pâles nuées,
Accueille l'homme avec des cris et des huées.
Bruit lugubre ! chaos des forts et des petits
Cherchant leur proie avec d'immondes appétits !
L'un glapit, l'autre rit, miaule, aboie, ou gronde.
Le voyageur invoque en son horreur profonde
Ou son saint musulman ou son patron chrétien.

Soudain tout fait silence et l'on n'entend plus rien.

Le tumulte effrayant cesse, râles et plaintes
Meurent comme des voix par l'agonie éteintes,
Comme si, par miracle et par enchantement,
Dieu même avait dans l'ombre emporté brusquement
Renards, singes, vautours, le tigre, la panthère,
Tous ces monstres hideux qui sont sur notre terre
Ce que sont les démons dans le monde inconnu.
Tout se tait.

Le désert est muet, vaste et nu.
L'œil ne voit sous les cieux que l'espace sans borne.

Tout à coup, au milieu de ce silence morne
Qui monte et qui s'accroît de moment en moment,
S'élève un formidable et long rugissement !

C'est le lion.

III.

Il vient, il surgit où vous êtes,
Le roi sauvage et roux des profondeurs muettes !

Il vient de s'éveiller comme le soir tombait,
Non, comme le loup triste, à l'odeur du gibet,
Non, comme le jaguar, pour aller dans les havres
Flairer si la tempête a jeté des cadavres,
Non, comme le chacal furtif et hasardeux,
Pour déterrer la nuit les morts, spectres hideux,
Dans quelque champ qui vit la guerre et ses désastres ;
Mais pour marcher dans l'ombre à la clarté des astres.
Car l'azur constellé plaît à son œil vermeil ;
Car Dieu fait contempler par l'aigle le soleil,
Et fait par le lion regarder les étoiles.
Il vient, du crépuscule il traverse les voiles,
Il médite, il chemine à pas silencieux,
Tranquille et satisfait sous la splendeur des cieux ;
Il aspire l'air pur qui manquait à son antre ;
Sa queue à coups égaux revient battre son ventre,
Et, dans l'obscurité qui le sent approcher,
Rien ne le voit venir, rien ne l'entend marcher.
Les palmiers, frissonnant comme des touffes d'herbe,
Frémissent. C'est ainsi que, paisible et superbe,
Il arrive toujours par le même chemin,
Et qu'il venait hier, et qu'il viendra demain,
À cette heure où Vénus à l'occident décline.

Et quand il s'est trouvé proche de la colline,
Marquant ses larges pieds dans le sable mouvant,
Avant même que l'œil d'aucun être vivant
Eût pu, sous l'éternel et mystérieux dôme,
Voir poindre à l'horizon son vague et noir fantôme,
Avant que dans la plaine il se fût avancé,
Il se taisait ; son souffle a seulement passé,
Et ce souffle a suffi, flottant à l'aventure,
Pour faire tressaillir la profonde nature,
Et pour faire soudain taire au plus fort du bruit
Toutes ces sombres voix qui hurlent dans la nuit.

IV.

Ainsi, quand, de ton antre enfin poussant la pierre,
Et las du long sommeil qui pèse à ta paupière,
Ô peuple, ouvrant tes yeux d'où sort une clarté,
Tu te réveilleras dans ta tranquillité,
Le jour où nos pillards, où nos tyrans sans nombre
Comprendront que quelqu'un remue au fond de l'ombre,
Et que c'est toi qui viens, ô lion ! ce jour-là,
Ce vil groupe où Falstaff s'accouple à Loyola,
Tous ces gueux devant qui la probité se cabre,
Les traîneurs de soutane et les traîneurs de sabre,
Le général Soufflard, le juge Barabbas,
Le jésuite au front jaune, à l'œil féroce et bas,
Disant son chapelet dont les grains sont des balles,
Les Mingrats bénissant les Héliogabales,
Les Veuillots qui naguère, errant sans feu ni lieu,
Avant de prendre en main la cause du bon Dieu,
Avant d'être des saints, traînaient dans les ribotes
Les haillons de leur style et les trous de leurs bottes,
L'archevêque, ouléma du Christ ou de Mahom,
Mâchant avec l'hostie un sanglant Te Deum,
Les Troplong, Les Rouher, violateurs de chartes,
Grecs qui tiennent les lois comme ils tiendraient les cartes,
Les beaux fils dont les mains sont rouges sous leurs gants.
Ces dévots, ces viveurs, ces bedeaux, ces brigands,
Depuis les hommes vils jusqu'aux hommes sinistres,
Tout ce tas monstrueux de gredins et de cuistres
Qui grincent, l'œil ardent, le mufle ensanglanté,
Autour de la raison et de la vérité,
Tous, du maître au goujat, du bandit au maroufle,
Pâles, rien qu'à sentir au **** passer ton souffle,
Feront silence, ô peuple ! et tous disparaîtront
Subitement, l'éclair ne sera pas plus prompt,
Cachés, évanouis, perdus dans la nuit sombre,
Avant même qu'on ait entendu, dans cette ombre
Où les justes tremblants aux méchants sont mêlés,
Ta grande voix monter vers les cieux étoilés !

Jersey, le 25 novembre 1852.
Richard Riddle Feb 2015
In late 1888, a Wells Fargo stage
Was relieved of its freight-
A strongbox, taken from its hold,
held thousands of dollars in coins of gold.

The brigands had a master plan,
To bury that box,
sit, and wait-
Then dig it up at a later date.

They found a spot on rock-hard ground-
Where it would lie, safe and sound,
So they sank it in a three foot hole-
to hide that box with coins of gold.

But what they didn’t realize,
that in the distance, sat a pair of eyes-
That had watched the whole event unfold-
and watched, as they buried that chest with gold.

Late that night, under a pale, lantern, light-
a shovel's blade split those rocks-
and the hole was relieved-
of that strongbox.

William Nelson Riddle, owned that property-
And he lived with a basic philosophy-
“Since it was found, on my ground-
I guess it belongs to me.”

“Nelson” died in ’28, at age of 85-
He never said what happened to,
Or if, that chest survived-
And the "Legend of Riddle’s Gold"came alive.

As time passed, the story grew-
each year, a bit more grand-
That Nelson took that strongbox-
And hid it  elsewhere on his land

Greed is one of the “seven sins”-
"Everybody loses, and nobody wins"-
But the “want” for gold is a mighty strong thirst-
So his kin set out for a “family search.”

At morning’s dawn, the kinfolk came-
To search for gold, fortune, and fame-
They came with shovels, spades, and hoes-
And some “TNT”, so the story goes.

With disregard for propriety,
they descended upon the property-
Without a map, without a plan-
They spread out to search his land.  

Now, the rabbits and the coyotes,
and the gophers(one or two)-
Gathered on a little knoll,
To have a better view.

They knew what was going to happen-
It was just a matter of time-
When the dew had disappeared,
And the morning sun had reached it’s prime



They dug a hole here, and dug over there-
The morning sun was getting hot-
and everywhere they looked –
Was for naught.

Now, it isn't very clear
as who said what, to who-
But it must have been insult'n-
to start that ballyhoo.

There was push'n and shove'n
and calling names galore!
Yell'n and cuss'n
using words you ain't heard before!

And that was just the men-folk-
the women got in it too-
screaming heard, from north to south-
Those words should never come from a ladies mouth.

Fists being swung, shovels slung!
dust was kicked up in a ball-
nothing could be more entertaining-
than watching a family free-for-all!

Then suddenly, it came to a stop !
as quick as it began-
They gathered up all their gear-
and departed Nelson's land.

This is where the story ends-
all I know is what I'm told,
From my daddy, for he'd been sitting,
atop that little knoll.



Epilogue
(This is how I would like to have it end)

Somewhere in the "high above"-
at a table, two people sat-
One, wearing suit and tie-
and Nelson, with his beard and hat.

"Nelson, a lot of folks have you to thank,
for bringing that strongbox to the bank-
you saved a lot of folks their homes and farms."

Nelson, from his chair, arose-
standing *****, and proud-
Stroked his beard, then tweaked his nose,
smiled, and faded into the clouds.

(thanks folks for your patience)

Copyright September 16-2013 Richard Riddle






True story- sort of. Originally written in three parts.The holdup actually did occur, and witnessed by William Nelson Riddle.  Years later, believing he had hidden the strongbox elsewhere, relatives converged on the property to conduct a "massive" search. A story on this saga appeared in the San Diego Union newspaper on May 7, 1939. William Nelson Riddle is my great-grandfather and resided in Crowley, Johnson County, Tx.
À force d'insulter les vaillants et les justes,
À force de flatter les trahisons augustes,
À force d'être abject et d'ajuster des tas
De sophismes hideux aux plus noirs attentats,
Cet homme espère atteindre aux grandeurs ; il s'essouffle
À passer scélérat, lui qui n'est que maroufle.
Ce pédagogue aspire au grade de coquin.
Ce rhéteur, ver de terre et de lettres, pasquin
Qui s'acharne sur nous et dont toujours nous rîmes,
Tâche d'être promu complice des grands crimes.
Il raillait l'art, et c'est tout simple en vérité,
La laideur est aveugle et sourde à la beauté.
Mais être un idiot ne peut plus lui suffire,
Il est jaloux du tigre à qui la peur dit : sire !
Il veut être aussi lui sénateur des forêts ;
Il veut avoir, ainsi que Montluc ou Verrès,
Sa caverne ou sa cage avec grilles et trappes
Dans la ménagerie énorme des satrapes.
Ah çà, tu perds ton temps et ta peine, grimaud !
Aliboron n'est pas aisément Béhémoth ;
Le burlesque n'est pas facilement sinistre ;
Fusses-tu meurtrier, tu demeurerais cuistre.
Quand ces êtres sanglants qu'il te plaît d'envier,
Mammons que hait Tacite et qu'admire Cuvier,
Sont là, brigands et dieux, on n'entre pas d'emblée
Dans leur épouvantable et royale assemblée.
Devenir historique ! Impossible pour toi.
Sortir du mépris simple et compter dans l'effroi,
Toi, jamais ! Ton front bas exclut ce noir panache.
Ton sort est d'être, jeune, inepte ; et, vieux, ganache.
Vers l'avancement vrai tu n'as point fait un pas ;
Tu te gonfles, crapaud, mais tu n'augmentes pas ;
Si Myrmidon croissait, ce serait du désordre ;
Tu parviens à ramper sans parvenir à mordre.
La nature n'a pas de force à dépenser
Pour te faire grandir et te faire pousser.
Quoi donc ! N'est-elle point l'impassible nature ?
Parce que des têtards, nourris de pourriture,
Souhaitent devenir dragons et caïmans,
Elle consentirait à ces grossissements !
Le ver serait boa ! L'huître deviendrait l'hydre !
Locuste empoisonnait le vin, et non le cidre ;
L'enfer fit Arétin terrible, et non Brusquet.
Un avorton ne peut qu'avorter. Le roquet
S'efforce d'être loup, mais il s'arrête en route.
Le ciel mystérieux fait des guépards sans doute,
De fiers lions bandits, pires que les démons,
Des éléphants, des ours ; mais il livre les monts,
Les antres et les bois à leur majesté morne !
Mais il lui faut l'espace et les sables sans borne
Et l'immense désert pour les démuseler !
Le chat qui veut rugir ne peut que miauler ;
En vain il copierait le grand jaguar lyrique
Errant sur la falaise au bord des mers d'Afrique,
Et la panthère horrible, et le lynx moucheté ;
Dieu ne fait pas monter jusqu'à la dignité
De crime, de furie et de scélératesse,
Cette méchanceté faite de petitesse.
Les montagnes, pignons et murs de granit noir
D'où tombent les torrents affreux, riraient de voir
Ce preneur de souris rôder sur leur gouttière.
Un nain ne devient pas géant au vestiaire.
Pour être un dangereux et puissant animal,
Il faut qu'un grand rayon tombe sur vous ; le mal
N'arrive pas toujours à sa hideuse gloire.
Dieu tolère, c'est vrai, la création noire,
Mais d'aussi plats que toi ne sont pas exaucés.
Tu ne parviendras pas, drôle, à t'enfler assez
Pour être un python vaste et sombre au fond des fanges ;
Tu n'égaleras point ces reptiles étranges
Dont l'œil aux soupiraux de l'enfer est pareil.
Tu demeureras laid, faible et mou. Le soleil
Dédaigne le lézard, candidat crocodile.

Sois un cœur monstrueux, mais reste une âme vile.
infinitetune Nov 2012
She stands among the grey scape with
So many muted colours inside her.
But today is a day of monochrome miasmas-
Of grey gulls that skim the pewter river
With wings that know such measures.

The greyness leeches her to the technicolour
World she knew long ago
Somewhere down the river.

A cauldron of rage wages above her
Filled with the bursts of brigands of
Grey restless beauty.

There's a rainbow now!

As it archly
Shows its palette she sees the separation
Appear ever nearer...
Above the rainbow is cobalt
Beneath it a merely flat grey.

Underneath her umbrella she enjoys
The puttered thwacks of soft water indenting
Thin fabric with a firework crack.
Suddenly she's back
Her shoes are black and her eyes are grey.
She wishes everyone was a million miles away.
She wishes everyone could stay.
Richard Riddle Mar 2016
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In late 1888, a Wells Fargo stage
Was relieved of its freight-
A strongbox, taken from its hold,
held thousands of dollars in coins of gold.

The brigands had a master plan,
To bury that box,
sit, and wait-
Then dig it up at a later date.

They found a spot on rock-hard ground-
Where it would lie, safe and sound,
So they sank it in a three foot hole-
to hide that box with coins of gold.

But what they didn’t realize,
that in the distance, sat a pair of eyes-
That had watched the whole event unfold-
and watched, as they buried that chest with gold.

Late that night, under a pale, lantern, light-
a shovel's blade split those rocks-
and the hole was relieved-
of that strongbox.

William Nelson Riddle, owned that property-
And he lived with a basic philosophy-
“Since it was found, on my ground-
I guess it belongs to me.”

“Nelson” died in ’28, at age of 85-
He never said what happened to,
Or if, that chest survived-
And the "Legend of Riddle’s Gold"came alive.

As time passed, the story grew-
each year, a bit more grand-
That Nelson took that strongbox-
And hid it  elsewhere on his land

Greed is one of the “seven sins”-
"Everybody loses, and nobody wins"-
But the “want” for gold is a mighty strong thirst-
So his kin set out for a “family search.”

At morning’s dawn, the kinfolk came-
To search for gold, fortune, and fame-
They came with shovels, spades, and hoes-
And some “TNT”, so the story goes.

With disregard for propriety,
they descended upon the property-
Without a map, without a plan-
They spread out to search his land.  

Now, the rabbits and the coyotes,
and the gophers(one or two)-
Gathered on a little knoll,
To have a better view.

They knew what was going to happen-
It was just a matter of time-
When the dew had disappeared,
And the morning sun had reached it’s prime



They dug a hole here, and dug over there-
The morning sun was getting hot-
and everywhere they looked –
Was for naught.

Now, it isn't very clear
as who said what, to who-
But it must have been insult'n-
to start that ballyhoo.

There was push'n and shove'n
and calling names galore!
Yell'n and cuss'n
using words you ain't heard before!

And that was just the men-folk-
the women got in it too-
screaming heard, from north to south-
Those words should never come from a ladies mouth.

Fists being swung, shovels slung!
dust was kicked up in a ball-
nothing could be more entertaining-
than watching a family free-for-all!

Then suddenly, it came to a stop !
as quick as it began-
They gathered up all their gear-
and departed Nelson's land.

This is where the story ends-
all I know is what I'm told,
From my daddy, for he'd been sitting,
atop that little knoll.



Epilogue
(This is how I would like to have it end)

Somewhere in the "high above"-
at a table, two people sat-
One, wearing suit and tie-
and Nelson, with his beard and hat.

"Nelson, a lot of folks have you to thank,
for bringing that strongbox to the bank-
you saved a lot of folks their homes and farms."

Nelson, from his chair, arose-
standing *****, and proud-
Stroked his beard, then tweaked his nose,
smiled, and faded into the clouds.
(thanks folks for your patience)

Copyright September 16-2013 Richard Riddle






True story- sort of. Originally written in three parts.The holdup actually did occur, and witnessed by William Nelson Riddle.  Years later, believing he had hidden the strongbox elsewhere, relatives converged on the property to conduct a "massive" search. A story on this saga appeared in the San Diego Union newspaper on May 7, 1939. William Nelson Riddle is my great-grandfather and resided in Crowley, Johnson County, Tx.
Ainsi, mon cher, tu t'en reviens
Du pays dont je me souviens
Comme d'un rêve,
De ces beaux lieux où l'oranger
Naquit pour nous dédommager
Du péché d'Ève.

Tu l'as vu, ce ciel enchanté
Qui montre avec tant de clarté
Le grand mystère ;
Si pur, qu'un soupir monte à Dieu
Plus librement qu'en aucun lieu
Qui soit sur terre.

Tu les as vus, les vieux manoirs
De cette ville aux palais noirs
Qui fut Florence,
Plus ennuyeuse que Milan
Où, du moins, quatre ou cinq fois l'an,
Cerrito danse.

Tu l'as vue, assise dans l'eau,
Portant gaiement son mezzaro,
La belle Gênes,
Le visage peint, l'oeil brillant,
Qui babille et joue en riant
Avec ses chaînes.

Tu l'as vu, cet antique port,
Où, dans son grand langage mort,
Le flot murmure,
Où Stendhal, cet esprit charmant,
Remplissait si dévotement
Sa sinécure.

Tu l'as vu, ce fantôme altier
Qui jadis eut le monde entier
Sous son empire.
César dans sa pourpre est tombé :
Dans un petit manteau d'abbé
Sa veuve expire.

Tu t'es bercé sur ce flot pur
Où Naples enchâsse dans l'azur
Sa mosaique,
Oreiller des lazzaroni
Où sont nés le macaroni
Et la musique.

Qu'il soit rusé, simple ou moqueur,
N'est-ce pas qu'il nous laisse au coeur
Un charme étrange,
Ce peuple ami de la gaieté
Qui donnerait gloire et beauté
Pour une orange ?

Catane et Palerme t'ont plu.
Je n'en dis rien ; nous t'avons lu ;
Mais on t'accuse
D'avoir parlé bien tendrement,
Moins en voyageur qu'en amant,
De Syracuse.

Ils sont beaux, quand il fait beau temps,
Ces yeux presque mahométans
De la Sicile ;
Leur regard tranquille est ardent,
Et bien dire en y répondant
N'est pas facile.

Ils sont doux surtout quand, le soir,
Passe dans son domino noir
La toppatelle.
On peut l'aborder sans danger,
Et dire : « Je suis étranger,
Vous êtes belle. »

Ischia ! C'est là, qu'on a des yeux,
C'est là qu'un corsage amoureux
Serre la hanche.
Sur un bas rouge bien tiré
Brille, sous le jupon doré,
La mule blanche.

Pauvre Ischia ! bien des gens n'ont vu
Tes jeunes filles que pied nu
Dans la poussière.
On les endimanche à prix d'or ;
Mais ton pur soleil brille encor
Sur leur misère.

Quoi qu'il en soit, il est certain
Que l'on ne parle pas latin
Dans les Abruzzes,
Et que jamais un postillon
N'y sera l'enfant d'Apollon
Ni des neuf Muses.

Il est bizarre, assurément,
Que Minturnes soit justement
Près de Capoue.
Là tombèrent deux demi-dieux,
Tout barbouillés, l'un de vin vieux,
L'autre de boue.

Les brigands t'ont-ils arrêté
Sur le chemin tant redouté
De Terracine ?
Les as-tu vus dans les roseaux
Où le buffle aux larges naseaux
Dort et rumine ?

Hélas ! hélas ! tu n'as rien vu.
Ô (comme on dit) temps dépourvu
De poésie !
Ces grands chemins, sûrs nuit et jour,
Sont ennuyeux comme un amour
Sans jalousie.

Si tu t'es un peu détourné,
Tu t'es à coup sûr promené
Près de Ravenne,
Dans ce triste et charmant séjour
Où Byron noya dans l'amour
Toute sa haine.

C'est un pauvre petit cocher
Qui m'a mené sans accrocher
Jusqu'à Ferrare.
Je désire qu'il t'ait conduit.
Il n'eut pas peur, bien qu'il fît nuit ;
Le cas est rare.

Padoue est un fort bel endroit,
Où de très grands docteurs en droit
Ont fait merveille ;
Mais j'aime mieux la polenta
Qu'on mange aux bords de la Brenta
Sous une treille.

Sans doute tu l'as vue aussi,
Vivante encore, Dieu merci !
Malgré nos armes,
La pauvre vieille du Lido,
Nageant dans une goutte d'eau
Pleine de larmes.

Toits superbes ! froids monuments !
Linceul d'or sur des ossements !
Ci-gît Venise.
Là mon pauvre coeur est resté.
S'il doit m'en être rapporté,
Dieu le conduise !

Mon pauvre coeur, l'as-tu trouvé
Sur le chemin, sous un pavé,
Au fond d'un verre ?
Ou dans ce grand palais Nani ;
Dont tant de soleils ont jauni
La noble pierre ?

L'as-tu vu sur les fleurs des prés,
Ou sur les raisins empourprés
D'une tonnelle ?
Ou dans quelque frêle bateau.
Glissant à l'ombre et fendant l'eau
À tire-d'aile ?

L'as-tu trouvé tout en lambeaux
Sur la rive où sont les tombeaux ?
Il y doit être.
Je ne sais qui l'y cherchera,
Mais je crois bien qu'on ne pourra
L'y reconnaître.

Il était ***, jeune et hardi ;
Il se jetait en étourdi
À l'aventure.
Librement il respirait l'air,
Et parfois il se montrait fier
D'une blessure.

Il fut crédule, étant loyal,
Se défendant de croire au mal
Comme d'un crime.
Puis tout à coup il s'est fondu
Ainsi qu'un glacier suspendu
Sur un abîme...

Mais de quoi vais-je ici parler ?
Que ferais-je à me désoler,
Quand toi, cher frère,
Ces lieux où j'ai failli mourir,
Tu t'en viens de les parcourir
Pour te distraire ?

Tu rentres tranquille et content ;
Tu tailles ta plume en chantant
Une romance.
Tu rapportes dans notre nid
Cet espoir qui toujours finit
Et recommence.

Le retour fait aimer l'adieu ;
Nous nous asseyons près du feu,
Et tu nous contes
Tout ce que ton esprit a vu,
Plaisirs, dangers, et l'imprévu,
Et les mécomptes.

Et tout cela sans te fâcher,
Sans te plaindre, sans y toucher
Que pour en rire ;
Tu sais rendre grâce au bonheur,
Et tu te railles du malheur
Sans en médire.

Ami, ne t'en va plus si ****.
D'un peu d'aide j'ai grand besoin,
Quoi qu'il m'advienne.
Je ne sais où va mon chemin,
Mais je marche mieux quand ma main
Serre la tienne.
If there was a chance that a sliver of hope in humanity
still looms within your hallow chest;
still waves a portion of your resplendent soul like how the Hunyak calls for innocence undeclared;
still looks at the moon embraced by calcium coated rods, wishing it to quench its thirst
Will you let it revel in its over-zealousness?

If not, can you explain to me why,
why have you disowned your responsibilities to mankind despite it, like velcro, wailed when you tore it from your skin?
On the matter of the justice deprived, what say you?
Does it serve a lesser purpose than frolicking on streets, crimson bathed?
Has Billy shown you the razzle-dazzle of murderer's row?

As Legends wreak havoc with twin brigands,
slander who took a page from libel and read out loud —with a projected voice echoing throughout the ages— erroneous eyewitness accounts
and rancor who is bisexual to atrocity and entropy and seemingly engulfs himself in them,
you sat pretentious on your wheelchair
Over looking war from a peephole in a filthy blue washroom

The bombs that we drop are no longer metaphors to modern ears
Neither do sacred extremes keep their insatiable thirst for ruptured streets a thing of faded memory
Attacks on clergymen are no longer a painting born from a misinterpreted dream...

And you, no longer can you regain your innocence for you have witnessed the dilation of dense war, pulling and ******* every ray of light from hope that it sees

Yet you did nothing.

If there is still a speck of humanity in the mind of a mechanical automaton like you,
Will you let it rip apart steel skin and touch the lives of those like you?
Will you let it carve a symbol on your forehead, to let people know you are to save the dying hope in humanity
Or will you let it bid farewell to fair weather forevermore?
Or even more so, will you let it brand you so that every time you hear its call for justice inside you, you cry an ocean of dissatisfaction?

In the matter of a dishevelled world, what say you?
Read more of my works on: brixartanart.tumblr.com
Timothy Mooney Jun 2011
I will roll myself one more Cowboy Smoke
Risking spilled tobacco
And ride into the
Valley of your words

I will leave my six-gun on the bar
Daring brave young Hooligans
To draw on me
As I seek you out.

These are dangerous trails you've mapped
With Lost Canyons
Deep
And
Dark
Replete with cause to worry.

But I am in no hurry, Madam.
Let them have at me.
The brigands and
Foul desert
All of your
Dark Designs.

I still got me
One good
Cowboy smoke...
I can walk
Into your words
By that
One
Weak
Light.
Richard Riddle Dec 2016
(a repost)

In late 1888, a Wells Fargo stage
Was relieved of its freight-
A strongbox, taken from its hold,
held thousands of dollars in coins of gold.

The brigands had a master plan,
To bury that box,
sit, and wait-
Then dig it up at a later date.

They found a spot on rock-hard ground-
Where it would lie, safe and sound,
So they sank it in a three foot hole-
to hide that box with coins of gold.

But what they didn’t realize,
that in the distance, sat a pair of eyes-
That had watched the whole event unfold-
and watched, as they buried that chest with gold.

Late that night, under a pale, lantern, light-
a shovel's blade split those rocks-
and the hole was relieved-
of that strongbox.

William Nelson Riddle, owned that property-
And he lived with a basic philosophy-
“Since it was found, on my ground-
I guess it belongs to me.”

“Nelson” died in ’28, at age of 85-
He never said what happened to,
Or if, that chest survived-
And the "Legend of Riddle’s Gold"came alive.

As time passed, the story grew-
each year, a bit more grand-
That Nelson took that strongbox-
And hid it  elsewhere on his land

Greed is one of the “seven sins”-
"Everybody loses, and nobody wins"-
But the “want” for gold is a mighty strong thirst-
So his kin set out for a “family search.”

At morning’s dawn, the kinfolk came-
To search for gold, fortune, and fame-
They came with shovels, spades, and hoes-
And some “TNT”, so the story goes.

With disregard for propriety,
they descended upon the property-
Without a map, without a plan-
They spread out to search his land.  

Now, the rabbits and the coyotes,
and the gophers(one or two)-
Gathered on a little knoll,
To have a better view.

They knew what was going to happen-
It was just a matter of time-
When the dew had disappeared,
And the morning sun had reached it’s prime



They dug a hole here, and dug over there-
The morning sun was getting hot-
and everywhere they looked –
Was for naught.

Now, it isn't very clear
as who said what, to who-
But it must have been insult'n-
to start that ballyhoo.

There was push'n and shove'n
and calling names galore!
Yell'n and cuss'n
using words you ain't heard before!

And that was just the men-folk-
the women got in it too-
screaming heard, from north to south-
Those words should never come from a ladies mouth.

Fists being swung, shovels slung!
dust was kicked up in a ball-
nothing could be more entertaining-
than watching a family free-for-all!

Then suddenly, it came to a stop !
as quick as it began-
They gathered up all their gear-
and departed Nelson's land.

This is where the story ends-
all I know is what I'm told,
From my daddy, for he'd been sitting,
atop that little knoll.



Epilogue
(This is how I would like to have it end)

Somewhere in the "high above"-
at a table, two people sat-
One, wearing suit and tie-
and Nelson, with his beard and hat.

"Nelson, a lot of folks have you to thank,
for bringing that strongbox to the bank-
you saved a lot of folks their homes and farms."

Nelson, from his chair, arose-
standing *****, and proud-
Stroked his beard, then tweaked his nose,
smiled, and faded into the clouds.
(thanks folks for your patience)

Copyright September 16-2013 Richard Riddle






True story- sort of. Originally written in three parts.The holdup actually did occur, and witnessed by William Nelson Riddle.  Years later, believing he had hidden the strongbox elsewhere, relatives converged on the property to conduct a "massive" search. A story on this saga appeared in the San Diego Union newspaper on May 7, 1939. William Nelson Riddle is my great-grandfather and resided in Crowley, Johnson County, Tx.



Edit poem
Timothy Mooney Jan 2011
"There is danger in that night
Where shadows swell and steal the light
And strangers stroll the emptied street
With   hooded eye and shushing feet,
Where thieves and brigands skulk about...
Please, my children, don't go out!"

          "Mother! Father!  How you fuss!
             Can't you hear it call to us?
             Can't you hear its music play
             Strange refrains from Far Away?
             Young blood burns to run and leap
             Where shadows crawl and myst'ries creep!"


"Wards of Evil roam the road
Wanderers from Hells abode,
Refugees from Satans gaol'
Wicked banshies shriek and wail!
Here inside it's safe and bright...
Please don't go out in that night!"

             *"But how we yearn to wander there,
                Out into the star-spun air,
                Out where sacred secrets dwell.
                Drink, we must, from moon-kissed well!
                So let us go, let us take flight...
                For we are children of the night."
copyright 2011 T.P. Mooney
TP123456789 Apr 2015
A blue door in Paris,
on the streets,
hides behind it secrets,
a knock, to the sharp tap,
allows the entrance of a man,
in what secrets,
does this sonderous doors foreclose,
and holds to its building,
the stories of lovers and tearaways,
that once resided therein,
and lived,
lives either great or poor,
thunderous torrents or gentle drops of rain,
by the blue door,
men and women have met,
they may have left together or apart,
gone in or walked away,
on the grand depart,
a tour de force de France,
London brigands, French vagabonds and German villains,
Spanish pickpockets, Italian bravos and Greek philosophers,
sad fools, great minds alike have stood outside this door,
the tourist, the local, the lost boys,
have found their time taken by this road,
each step a tick of life,
in this smouldering suburb,
this urban chaos and shuddering grassland,
this lawn of cobbled stones,
to the blue door,
of wood and brass,
etched reflections in the frame,
glass captures portraits of those many names,
in the blue door in Paris.
Richard Riddle Jun 2014
In late 1888, a Wells Fargo stage
Was relieved of its freight-
A strongbox, taken from its hold,
held thousands of dollars in coins of gold.

The brigands had a master plan,
To bury that box,
sit, and wait-
Then dig it up at a later date.

They found a spot on rock-hard ground-
Where it would lie, safe and sound,
So they sank it in a three foot hole-
And hid that box with coins of gold.

But what they didn’t realize,
that in the distance, sat a pair of eyes-
That had watched the whole event unfold-
and watched, as they buried that chest of gold.

Late that night, under pale, lantern, light-
a shovel's blade split those rocks-
and the hole was relieved-
of that strongbox.

William Nelson Riddle, owned that property-
And he lived with a basic philosophy-
“Since it was found, on my ground-
I guess it belongs to me.”

“Nelson” died in ’28, at age of 85-
He never said what he did
With, or where, that chest was hid-
And the legend of Riddle’s gold came alive.

TO BE CONTINUED
L'enfant avait reçu deux balles dans la tête.
Le logis était propre, humble, paisible, honnête ;
On voyait un rameau bénit sur un portrait.
Une vieille grand'mère était là qui pleurait.
Nous le déshabillions en silence. Sa bouche,
Pâle, s'ouvrait ; la mort noyait son œil farouche ;
Ses bras pendants semblaient demander des appuis.
Il avait dans sa poche une toupie en buis.
On pouvait mettre un doigt dans les trous de ses plaies.
Avez-vous vu saigner la mûre dans les haies ?
Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend.
L'aïeule regarda déshabiller l'enfant,
Disant : - Comme il est blanc ! approchez donc la lampe.
Dieu ! ses pauvres cheveux sont collés sur sa tempe ! -

Et quand ce fut fini, le prit sur ses genoux.
La nuit était lugubre ; on entendait des coups
De fusil dans la rue où l'on en tuait d'autres.
- Il faut ensevelir l'enfant, dirent les nôtres.
Et l'on prit un drap blanc dans l'armoire en noyer.
L'aïeule cependant l'approchait du foyer
Comme pour réchauffer ses membres déjà roides.
Hélas ! ce que la mort touche de ses mains froides
Ne se réchauffe plus aux foyers d'ici-bas !
Elle pencha la tête et lui tira ses bas,
Et dans ses vieilles mains prit les pieds du cadavre.
- Est-ce que ce n'est pas une chose qui navre !
Cria-t-elle ; monsieur, il n'avait pas huit ans !
Ses maîtres, il allait en classe, étaient contents.
Monsieur, quand il fallait que je fisse une lettre,
C'est lui qui l'écrivait. Est-ce qu'on va se mettre
À tuer les enfants maintenant ? Ah ! mon Dieu !
On est donc des brigands ! Je vous demande un peu,
Il jouait ce matin, là, devant la fenêtre !
Dire qu'ils m'ont tué ce pauvre petit être
Il passait dans la rue, ils ont tiré dessus.
Monsieur, il était bon et doux comme un Jésus.
Moi je suis vieille, il est tout simple que je parte
Cela n'aurait rien fait à monsieur Bonaparte
De me tuer au lieu de tuer mon enfant ! -
Elle s'interrompit, les sanglots l'étouffant,
Puis elle dit, et tous pleuraient près de l'aïeule.
- Que vais-je devenir à présent toute seule ?

Expliquez-moi cela, vous autres, aujourd'hui.
Hélas ! je n'avais plus de sa mère que lui.
Pourquoi l'a-t-on tué ? je veux qu'on me l'explique.
L'enfant n'a pas crié vive la République. -
Nous nous taisions, debout et graves, chapeau bas,
Tremblant devant ce deuil qu'on ne console pas.

Vous ne compreniez point, mère, la politique.
Monsieur Napoléon, c'est son nom authentique,
Est pauvre, et même prince ; il aime les palais ;
Il lui convient d'avoir des chevaux, des valets,
De l'argent pour son jeu, sa table, son alcôve,
Ses chasses ; par la même occasion, il sauve
La famille, l'église et la société ;
Il veut avoir Saint-Cloud, plein de roses l'été,
Où viendront l'adorer les préfets et les maires
C'est pour cela qu'il faut que les vieilles grand'mères,
De leurs pauvres doigts gris que fait trembler le temps
Cousent dans le linceul des enfants de sept ans.

Jersey, le 2 décembre 1852.
I.

Bien ! pillards, intrigants, fourbes, crétins, puissances !
Attablez-vous en hâte autour des jouissances !
Accourez ! place à tous !
Maîtres, buvez, mangez, car la vie est rapide.
Tout ce peuple conquis, tout ce peuple stupide,
Tout ce peuple est à vous !

Vendez l'état ! coupez les bois ! coupez les bourses !
Videz les réservoirs et tarissez les sources !
Les temps sont arrivés.
Prenez le dernier sou ! prenez, gais et faciles,
Aux travailleurs des champs, aux travailleurs des villes !
Prenez, riez, vivez !

Bombance ! allez ! c'est bien ! vivez ! faites ripaille !
La famille du pauvre expire sur la paille,
Sans porte ni volet.
Le père en frémissant va mendier dans l'ombre ;
La mère n'ayant plus de pain, dénûment sombre,
L'enfant n'a plus de lait.

II.

Millions ! millions ! châteaux ! liste civile !
Un jour je descendis dans les caves de Lille
Je vis ce morne enfer.
Des fantômes sont là sous terre dans des chambres,
Blêmes, courbés, ployés ; le rachis tord leurs membres
Dans son poignet de fer.

Sous ces voûtes on souffre, et l'air semble un toxique
L'aveugle en tâtonnant donne à boire au phtisique
L'eau coule à longs ruisseaux ;
Presque enfant à vingt ans, déjà vieillard à trente,
Le vivant chaque jour sent la mort pénétrante
S'infiltrer dans ses os.

Jamais de feu ; la pluie inonde la lucarne ;
L'œil en ces souterrains où le malheur s'acharne
Sur vous, ô travailleurs,
Près du rouet qui tourne et du fil qu'on dévide,
Voit des larves errer dans la lueur livide
Du soupirail en pleurs.

Misère ! l'homme songe en regardant la femme.
Le père, autour de lui sentant l'angoisse infâme
Etreindre la vertu,
Voit sa fille rentrer sinistre sous la porte,
Et n'ose, l'œil fixé sur le pain qu'elle apporte,
Lui dire : D'où viens-tu ?

Là dort le désespoir sur son haillon sordide ;
Là, l'avril de la vie, ailleurs tiède et splendide,
Ressemble au sombre hiver ;
La vierge, rose au jour, dans l'ombre est violette ;
Là, rampent dans l'horreur la maigreur du squelette,
La nudité du ver ;

Là frissonnent, plus bas que les égouts des rues,
Familles de la vie et du jour disparues,
Des groupes grelottants ;
Là, quand j'entrai, farouche, aux méduses pareille,
Une petite fille à figure vieille
Me dit : J'ai dix-huit ans !

Là, n'ayant pas de lit, la mère malheureuse
Met ses petits enfants dans un trou qu'elle creuse,
Tremblants comme l'oiseau ;
Hélas ! ces innocents aux regards de colombe
Trouvent en arrivant sur la terre une tombe
En place d'un berceau !

Caves de Lille ! on meurt sous vos plafonds de pierre !
J'ai vu, vu de ces yeux pleurant sous ma paupière,
Râler l'aïeul flétri,
La fille aux yeux hagards de ses cheveux vêtue,
Et l'enfant spectre au sein de la mère statue !
Ô Dante Alighieri !

C'est de ces douleurs-là que sortent vos richesses,
Princes ! ces dénûments nourrissent vos largesses,
Ô vainqueurs ! conquérants !
Votre budget ruisselle et suinte à larges gouttes
Des murs de ces caveaux, des pierres de ces voûtes,
Du cœur de ces mourants.

Sous ce rouage affreux qu'on nomme tyrannie,
Sous cette vis que meut le fisc, hideux génie,
De l'aube jusqu'au soir,
Sans trêve, nuit et jour, dans le siècle où nous sommes
Ainsi que des raisins on écrase des hommes,
Et l'or sort du pressoir.

C'est de cette détresse et de ces agonies,
De cette ombre, où jamais, dans les âmes ternies,
Espoir, tu ne vibras,
C'est de ces bouges noirs pleins d'angoisses amères,
C'est de ce sombre amas de pères et de mères
Qui se tordent les bras,

Oui, c'est de ce monceau d'indigences terribles
Que les lourds millions, étincelants, horribles,
Semant l'or en chemin,
Rampant vers les palais et les apothéoses,
Sortent, monstres joyeux et couronnés de roses,
Et teints de sang humain !

III.

Ô paradis ! splendeurs ! versez à boire aux maîtres !
L'orchestre rit, la fête empourpre les fenêtres,
La table éclate et luit ;
L'ombre est là sous leurs pieds ! les portes sont fermées
La prostitution des vierges affamées
Pleure dans cette nuit !

Vous tous qui partagez ces hideuses délices,
Soldats payés, tribuns vendus, juges complices,
Évêques effrontés,
La misère frémit sous ce Louvre où vous êtes !
C'est de fièvre et de faim et de mort que sont faites
Toutes vos voluptés !

À Saint-Cloud, effeuillant jasmins et marguerites,
Quand s'ébat sous les fleurs l'essaim des favorites,
Bras nus et gorge au vent,
Dans le festin qu'égaie un lustre à mille branches,
Chacune, en souriant, dans ses belles dents blanches
Mange un enfant vivant !

Mais qu'importe ! riez ! Se plaindra-t-on sans cesse ?
Serait-on empereur, prélat, prince et princesse,
Pour ne pas s'amuser ?
Ce peuple en larmes, triste, et que la faim déchire,
Doit être satisfait puisqu'il vous entend rire
Et qu'il vous voit danser !

Qu'importe ! Allons, emplis ton coffre, emplis ta poche.
Chantez, le verre en main, Troplong, Sibour, Baroche !
Ce tableau nous manquait.
Regorgez, quand la faim tient le peuple en sa serre,
Et faites, au -dessus de l'immense misère,
Un immense banquet !

IV.

Ils marchent sur toi, peuple ! Ô barricade sombre,
Si haute hier, dressant dans les assauts sans nombre
Ton front de sang lavé,
Sous la roue emportée, étincelante et folle,
De leur coupé joyeux qui rayonne et qui vole,
Tu redeviens pavé !

À César ton argent, peuple ; à toi la famine.
N'es-tu pas le chien vil qu'on bat et qui chemine
Derrière son seigneur ?
À lui la pourpre ; à toi la hotte et les guenilles.
Peuple, à lui la beauté de ces femmes, tes filles,
À toi leur déshonneur !

V.

Ah ! quelqu'un parlera. La muse, c'est l'histoire.
Quelqu'un élèvera la voix dans la nuit noire.
Riez, bourreaux bouffons !
Quelqu'un te vengera, pauvre France abattue,
Ma mère ! et l'on verra la parole qui tue
Sortir des cieux profonds !

Ces gueux, pires brigands que ceux des vieilles races,
Rongeant le pauvre peuple avec leurs dents voraces,
Sans pitié, sans merci,
Vils, n'ayant pas de cœur, mais ayant deux visages,
Disent : - Bah ! le poète ! il est dans les nuages ! -
Soit. Le tonnerre aussi.

Le 19 janvier 1853.
Devon Brock Dec 2019
Come all ye winter brigands,
Strip these tainted fairland woods
Of their baubles and wares.
Take what plump fruits remain
In glistened fists and bind,
Bind the spruce tightly -
Such prideful beasts these trees.

Come mock these captive summers,
Taunt them white in the forest,
White in the glade and fled,
To the shrill and fluted wind,
To crackling beats on wire and limb.
Such a wagged and giddy pilfer,
Leave them lap on brittle leaves.

Come ye winter brigands,
Strip the burdened hoards,
The cone and gray gem juniper,
The blackened berry, the wild blue phlox,
The painted trillium stem.
Vanity in such soft profligate pendants -
What need have we of these?
C'est une émotion étrange pour mon âme
De voir l'enfant, encor dans les bras de la femme,
Fleur ignorant l'hiver, ange ignorant Satan,
Secouant un hochet devant Léviathan,
Approcher doucement la nature terrible.
Les beaux séraphins bleus qui passent dans la bible,
Envolés d'on ne sait quel ciel mystérieux,
N'ont pas une plus pure aurore dans les yeux
Et n'ont pas sur le front une plus sainte flamme
Que l'enfant innocent riant au monstre infâme.
Ciel noir ! Quel vaste cri que le rugissement !
Quand la bête, âme aveugle et visage écumant,
Lance au ****, n'importe où, dans l'étendue hostile
Sa voix lugubre, ainsi qu'un sombre projectile,
C'est tout le gouffre affreux des forces sans clarté
Qui hurle ; c'est l'obscène et sauvage Astarté,
C'est la nature abjecte et maudite qui gronde ;
C'est Némée, et Stymphale, et l'Afrique profonde
C'est le féroce Atlas, c'est l'Athos plus hanté
Par les foudres qu'un lac par les mouches d'été ;
C'est Lerne, Pélion, Ossa, c'est Érymanthe,
C'est Calydon funeste et noir, qui se lamente.

L'enfant regarde l'ombre où sont les lions roux.
La bête grince ; à qui s'adresse ce courroux ?
L'enfant jase ; sait-on qui les enfants appellent ?
Les deux voix, la tragique et la douce se mêlent
L'enfant est l'espérance et la bête est la faim ;
Et tous deux sont l'attente ; il gazouille sans fin
Et chante, et l'animal écume sans relâche ;
Ils ont chacun en eux un mystère qui tâche
De dire ce qu'il sait et d'avoir ce qu'il veut
Leur langue est prise et cherche à dénouer le nœud.
Se parlent-ils ? Chacun fait son essai, l'un triste
L'autre charmant ; l'enfant joyeusement existe ;
Quoique devant lui l'Être effrayant soit debout
Il a sa mère, il a sa nourrice, il a tout ;
Il rit.

De quelle nuit sortent ces deux ébauches ?
L'une sort de l'azur ; l'autre de ces débauches,
De ces accouplements du nain et du géant,
De ce hideux baiser de l'abîme au néant
Qu'un nomme le chaos.

Oui, cette cave immonde,
Dont le soupirail blême apparaît sous le monde,
Le chaos, ces chocs noirs, ces danses d'ouragans,
Les éléments gâtés et devenus brigands
Et changés en fléaux dans le cloaque immense,
Le rut universel épousant la démence,
La fécondation de Tout produisant Rien,
Cet engloutissement du vrai, du beau, du bien,
Qu'Orphée appelle Hadès, qu'Homère appelle Érèbe,
Et qui rend fixe l'oeil fatal des sphinx de Thèbe,
C'est cela, c'est la folle et mauvaise action
Qu'en faisant le chaos fit la création,
C'est l'attaque de l'ombre au soleil vénérable,
C'est la convulsion du gouffre misérable
Essayant d'opposer l'informe à l'idéal,
C'est Tisiphone offrant son ventre à Bélial,
C'est cet ensemble obscur de forces échappées
Où les éclairs font rage et tirent leurs épées,
Où périrent Janus, l'âge d'or et Rhéa,
Qui, si nous en croyons les mages, procréa
L'animal ; et la bête affreuse fut rugie
Et vomie au milieu des nuits par cette orgie.

C'est de là que nous vient le monstre inquiétant.

L'enfant, lui, pur songeur rassurant et content,
Est l'autre énigme ; il sort de l'obscurité bleue.
Tous les petits oiseaux, mésange, hochequeue,
Fauvette, passereau, bavards aux fraîches voix,
Sont ses frères, tandis que ces marmots des bois
Sentent pousser leur aile, il sent croître son âme
Des azurs embaumés de myrrhe et de cinname,
Des entre-croisements de fleurs et de rayons,
Ces éblouissements sacrés que nous voyons
Dans nos profonds sommeils quand nous sommes des justes,
Un pêle-mêle obscur de branchages augustes
Dont les anges au vol divin sont les oiseaux,
Une lueur pareille au clair reflet des eaux
Quand, le soir, dans l'étang les arbres se renversent,
Des lys vivants, un ciel qui rit, des chants qui bercent,
Voilà ce que l'enfant, rose, a derrière lui.
Il s'éveille ici-bas, vaguement ébloui ;
Il vient de voir l'Eden et Dieu ; rien ne l'effraie,
Il ne croit pas au mal ; ni le loup, ni l'orfraie,
Ni le tigre, démon taché, ni ce trompeur,
Le renard, ne le font trembler ; il n'a pas peur,
Il chante ; et quoi de plus touchant pour la pensée
Que cette confiance au paradis, poussée
Jusqu'à venir tout près sourire au sombre enfer !
Quel ange que l'enfant ! Tout, le mal, sombre mer,
Les hydres qu'en leurs flots roulent les vils avernes,
Les griffes, ces forêts, les gueules, ces cavernes,
Les cris, les hurlements, les râles, les abois,
Les rauques visions, la fauve horreur des bois,
Tout, Satan, et sa morne et féroce puissance,
S'évanouit au fond du bleu de l'innocence !
C'est beau. Voir Caliban et rester Ariel !
Avoir dans son humble âme un si merveilleux ciel
Que l'apparition indignée et sauvage
Des êtres de la nuit n'y fasse aucun ravage,
Et se sentir si plein de lumière et si doux
Que leur souffle n'éteigne aucune étoile en vous !

Et je rêve. Et je crois entendre un dialogue
Entre la tragédie effroyable et l'églogue ;
D'un côté l'épouvante, et de l'autre l'amour ;
Dans l'une ni dans l'autre il ne fait encor jour ;
L'enfant semble vouloir expliquer quelque chose ;
La bête gronde, et, monstre incliné sur la rose,
Écoute... - Et qui pourrait comprendre, ô firmament,
Ce que le bégaiement dit au rugissement ?

Quel que soit le secret, tout se dresse et médite,
La fleur bénie ainsi que l'épine maudite ;
Tout devient attentif ; tout tressaille ; un frisson
Agite l'air, le flot, la branche, le buisson,
Et dans les clairs-obscurs et dans les crépuscules,
Dans cette ombre où jadis combattaient les Hercules,
Où les Bellérophons s'envolaient, où planait
L'immense Amos criant : Un nouveau monde naît !
On sent on ne sait quelle émotion sacrée,
Et c'est, pour la nature où l'éternel Dieu crée,
C'est pour tout le mystère un attendrissement
Comme si l'on voyait l'aube au rayon calmant
S'ébaucher par-dessus d'informes promontoires,
Quand l'âme blanche vient parler aux âmes noires.
VII.

Une nuit, - c'est toujours la nuit dans le tombeau, -
Il s'éveilla. Luisant comme un hideux flambeau,
D'étranges visions emplissaient sa paupière ;
Des rires éclataient sous son plafond de pierre ;
Livide, il se dressa ; la vision grandit ;
Ô terreur ! une voix qu'il reconnut, lui dit :

- Réveille-toi. Moscou, Waterloo, Sainte-Hélène,
L'exil, les rois geôliers, l'Angleterre hautaine
Sur ton lit accoudée à ton dernier moment,
Sire, cela n'est rien. Voici le châtiment :

La voix alors devint âpre, amère, stridente,
Comme le noir sarcasme et l'ironie ardente ;
C'était le rire amer mordant un demi-dieu.
- Sire ! on t'a retiré de ton Panthéon bleu !
Sire ! on t'a descendu de ta haute colonne !
Regarde. Des brigands, dont l'essaim tourbillonne,
D'affreux bohémiens, des vainqueurs de charnier
Te tiennent dans leurs mains et t'ont fait prisonnier.
À ton orteil d'airain leur patte infâme touche.
Ils t'ont pris. Tu mourus, comme un astre se couche,
Napoléon le Grand, empereur ; tu renais
Bonaparte, écuyer du cirque Beauharnais.
Te voilà dans leurs rangs, on t'a, l'on te harnache.
Ils t'appellent tout haut grand homme, entre eux, ganache.
Ils traînent, sur Paris qui les voit s'étaler,
Des sabres qu'au besoin ils sauraient avaler.
Aux passants attroupés devant leur habitacle,
Ils disent, entends-les : - Empire à grand spectacle !
Le pape est engagé dans la troupe ; c'est bien,
Nous avons mieux ; le czar en est mais ce n'est rien,
Le czar n'est qu'un sergent, le pape n'est qu'un bonze
Nous avons avec nous le bonhomme de bronze !
Nous sommes les neveux du grand Napoléon ! -
Et Fould, Magnan, Rouher, Parieu caméléon,
Font rage. Ils vont montrant un sénat d'automates.
Ils ont pris de la paille au fond des casemates
Pour empailler ton aigle, ô vainqueur d'Iéna !
Il est là, mort, gisant, lui qui si haut plana,
Et du champ de bataille il tombe au champ de foire.
Sire, de ton vieux trône ils recousent la moire.
Ayant dévalisé la France au coin d'un bois,
Ils ont à leurs haillons du sang, comme tu vois,
Et dans son bénitier Sibour lave leur linge.
Toi, lion, tu les suis ; leur maître, c'est le singe.
Ton nom leur sert de lit, Napoléon premier.
On voit sur Austerlitz un peu de leur fumier.
Ta gloire est un gros vin dont leur honte se grise.
Cartouche essaie et met ta redingote grise
On quête des liards dans le petit chapeau
Pour tapis sur la table ils ont mis ton drapeau.
À cette table immonde où le grec devient riche,
Avec le paysan on boit, on joue, on triche ;
Tu te mêles, compère, à ce tripot hardi,
Et ta main qui tenait l'étendard de Lodi,
Cette main qui portait la foudre, ô Bonaparte,
Aide à piper les dés et fait sauter la carte.
Ils te forcent à boire avec eux, et Carlier
Pousse amicalement d'un coude familier
Votre majesté, sire, et Piétri dans son antre
Vous tutoie, et Maupas vous tape sur le ventre.
Faussaires, meurtriers, escrocs, forbans, voleurs,
Ils savent qu'ils auront, comme toi, des malheurs
Leur soif en attendant vide la coupe pleine
À ta santé ; Poissy trinque avec Sainte-Hélène.

Regarde ! bals, sabbats, fêtes matin et soir.
La foule au bruit qu'ils font se culbute pour voir ;
Debout sur le tréteau qu'assiège une cohue
Qui rit, bâille, applaudit, tempête, siffle, hue,
Entouré de pasquins agitant leur grelot,
- Commencer par Homère et finir par Callot !
Épopée ! épopée ! oh ! quel dernier chapitre ! -
Entre Troplong paillasse et Chaix-d'Est-Ange pitre,
Devant cette baraque, abject et vil bazar
Où Mandrin mal lavé se déguise en César,
Riant, l'affreux bandit, dans sa moustache épaisse,
Toi, spectre impérial, tu bats la grosse caisse ! -

L'horrible vision s'éteignit. L'empereur,
Désespéré, poussa dans l'ombre un cri d'horreur,
Baissant les yeux, dressant ses mains épouvantées.
Les Victoires de marbre à la porte sculptées,
Fantômes blancs debout hors du sépulcre obscur,
Se faisaient du doigt signe, et, s'appuyant au mur,
Écoutaient le titan pleurer dans les ténèbres.
Et lui, cria : « Démon aux visions funèbres,
Toi qui me suis partout, que jamais je ne vois,
Qui donc es-tu ? - Je suis ton crime », dit la voix.
La tombe alors s'emplit d'une lumière étrange
Semblable à la clarté de Dieu quand il se venge
Pareils aux mots que vit resplendir Balthazar,
Deux mots dans l'ombre écrits flamboyaient sur César ;
Bonaparte, tremblant comme un enfant sans mère,
Leva sa face pâle et lut : - DIX-HUIT BRUMAIRE !

Jersey, du 25 au 30 novembre 1852.
Hurble B Burble Apr 2017
B
Bow legged ******* boaters bombard a busking Baltic with berzerk bands of bonafide belligerence. Bravely he bolsters a border of boulders. "Begone brigands, before I bust your bulkheads!" Feeling browbeaten and bullied the ******* beat for a buffet. The Baltic beaming with brashness boasts of his burdensome backbone.
kainat rasheed Nov 2017
HE SAID: "Who's knocking at my door?"
Said I: "Your humble servant!"
Said He: "What business have you got?"
Said I: "I came to greet You!"
Said He: "How long are you to push?"
Said I: "Until You'll call me!"
Said He: "How long are you to boil?"
Said I: "Till resurrection!"
I claimed I was a lover true
and I took may oaths
That for the sake of love I lost
my kingdom and my wealth!
He said: "You make a claim - the judge
needs witness for your cause!"
Said I: "My witness is my tears,
my proof my yellow face!"
Said He: "The witness is corrupt,
your eye is wet and ill!"
Said I: "No, by Your eminence:
My eye is sinless clear!"
He said: "And what do you intend?"
Said I: "Just faithful friendships!"
Said He: "What do you want from me?"
Said I: "Your grace abundant!"
Said He: "Who travelled here with you?"
Said I: "Your dream and phantom!"
Said He: "And what led you to me?"
Said I: "Your goblet's fragrance!"
Said He: "What is most pleasant, say?"
Said I: "The ruler's presence!"
Said He: "What did you see there, friend?"
Said I: "A hundred wonders!"
Said He: "Why is it empty now?"
Said I: "From fear of brigands!"
Said He: "The brigand, who is that?"
Said I: "IT is the blaming!"
Said He: "And where is safety then?"
Said: "In renunciation."
Said He: "Renunciation? That's ... ?"
Said I: "The path to safety!"
Said He: "And where is danger, then?"
Said I: "In Your love's quarters!"
Said He: "And how do you fare there?"
Said I: "Steadfast and happy."
I tested you and tested you,
but it availed to nothing -
Who tests the one who was once tried,
he will repent forever!
Be silent! If I'd utter here
the secrets fine he told me,
You would go out all of yourself,
no door nor roof could hold you!
#rumi
Malgré moi je reviens, et mes vers s'y résignent,
À cet homme qui fut si misérable, hélas !
Et dont Mathieu Molé, chez les morts qui s'indignent,
Parle à Boissy d'Anglas.

Ô loi sainte ! Justice ! où tout pouvoir s'étaie,
Gardienne de tout droit et de tout ordre humain !
Cet homme qui, vingt ans, pour recevoir sa paie,
T'avait tendu la main,

Quand il te vit sanglante et livrée à l'infâme,
Levant tes bras, meurtrie aux talons des soldats,
Tourna la tête et dit : Qu'est-ce que cette femme
Je ne la connais pas !

Les vieux partis avaient mis au fauteuil ce juste !
Ayant besoin d'un homme, on prit un mannequin.
Il eût fallu Caton sur cette chaise auguste
On y jucha Pasquin.

Opprobre ! il dégradait à plaisir l'assemblée
Souple, insolent, semblable aux valets familiers,
Ses gros lazzis marchaient sur l'éloquence allée
Avec leurs gros souliers.

Quand on ne croit à rien on est prêt à tout faire.
Il eût reçu Cromwell ou Monk dans Temple-Bar.
Suprême abjection ! riant avec Voltaire,
Votant pour Escobar !

Ne sachant que lécher à droite et mordre à gauche,
Aidant, à son insu, le crime ; vil pantin,
Il entrouvrait la porte aux sbires en débauche
Qui vinrent un matin.

Si l'on avait voulu, pour sauver du déluge,
Certes, son traitement, sa place, son trésor,
Et sa loque d'hermine et son bonnet de juge
Au triple galon d'or,

Il eût été complice, il eût rempli sa tâche
Mais les chefs sur son nom passèrent le charbon
Ils n'ont pas daigné faire un traître avec ce lâche
Ils ont dit : à quoi bon ?

Sous ce règne où l'on vend de la fange au pied cube,
Du moins cet homme a-t-il à jamais disparu,
Rustre exploiteur des rois, courtisan du Danube,
Hideux flatteur bourru !

Il s'offrit aux brigands après la loi tuée ;
Et pour qu'il lâchât prise, aux yeux de tout Paris,
Il fallut qu'on lui dît : Vieille prostituée,
Vois donc tes cheveux gris !

Aujourd'hui méprisé, même de cette clique,
On voit pendre la honte à son nom infamant,
Et le dernier lambeau de la pudeur publique
À son dernier serment.

Si par hasard, la nuit, dans les carrefours mornes,
Fouillant du croc l'ordure où dort plus d'un secret,
Un chiffonnier trouvait cette âme au coin des bornes,
Il la dédaignerait !

Jersey, le 25 décembre 1852.
Jesse Jan 2019
Beaten, battered, bruised and torn,
Mocked and cursed, our object of scorn.
They led him through the streets of Jerusalem that day,
As he dragged a heavy cross on the way.
He was marred so bad that you could barely see man,
For from his brow crimson blood ran. Some jeering guards nearby did adorn,
His gentle brow with a crown made of thorns.
But while this cruelty went on in the streets,
It's outside the city that this story is complete.
As this man dragged his cross up the torturous hill,
He collapsesld out of exhaustion, not out of will.
So they passed off his Cross to a man standing by,
And prodded him on to lift him up high.
At the top of the hill he collapsed once more,
As if there was an unseen burden that He bore.
Then the soldiers without sense of pity or shame,
Stripped this man naked and fixed him a name.
"King of the Jews" declared the sign to the crowd,
Yet before this king not one man bowed.
Then they fastened with nails his hands to the wood,
Before lifting up the rugged Cross where it stood.
In the eyes of all, naked and bare,
not one person present could hold this man's stare.
For it wasn't with hate that he looked down on us all,
But with eyes full of mercy with which He did call.
He cried out in his agony for the forgiveness of man,
then suffered in silence till he cried out again.
He comitted His spirit on up to his Lord,
And then bowed his head and slumped 'gainst the board.
An ominous silence settled on all standing by,
As a blanket of black clouds rolled over the sky.
The ground started to shake and violently did fit,
As if the Earth below was it going to split.
A Roman guard standing by said it with his own lips,
"This man was Gods Son and we've marred Him with whips..."
We have pierced him through and spilled blood from on high,
Yet His only defense was those forgiving eyes.
We stand here condemned, Holy blood on our hands,
Murderers and liars, thieves and brigands.
What is to become of us for the wrong we have done?
Our sin has culminated in the death of God's Son!
The thought plagued me for nights, two days to be true,
Till news came from friends, once old now made new!
They told me the reason this man died on the cross,
To give up His life to seek out and save the lost.
He on the cross bore the wages of sin,
And descended to hell, my soul to win,
He has won victory over death and the grave,
So that all who believe in Him might be saved.
So be done with your guilt, let go of your shame, let condemnation fall to the ground.
For Christ has removed it for all who believe. Let the praise of his glory resound.
Where O death is your victory where O death is your sting?
For the power you held has now been expelled and crushed 'neath the foot of the king.
Thank you my lord for the mercy You gave when my life was near it's end. This privilege have I, has open my eyes, a God who calls me his friend.
The doors that looks could open up
Are padlocked to us now.
The passing years have turned the key
And we are locked outside.
Standing in the icy rain, still trying to get in
Where beauty generates the warmth.

The more bedraggled we appear
The more we disappear.
The paper on the wall becomes
The pattern of our lives.
We arch the brows and paint the lips
And dye the silver strands

But nothing short of neon lights
Will draw attention to our mein.
We see the glance like lighthouse-sweep
Wash over us and then away
As quickly as revolving beams
And we are left here in the dark,

Remembering the longing glance-
The interlocking of the eyes
That told us we had been approved
And freed to move about the sphere
Where all the pretty people were,
And we were added to that sum.

How bittersweet to meet the days
We knew were there but still refused to see
Encamped along our road of life
Like brigands poised to steal the last
Of shimmer from the faces that we wore
And leave us all with masks of wrinkled, sagging age.

ljm
I see the handwriting on the wall !  There's no escaping it.
Jamesb May 2017
Once you bestowed your favour
Upon this knight
And won his heart
And sword and shield,
Won his love
His effort on your behalf
And every protection in his power,

But you were and are no lady,
For you ascribe no true value
To a knight's devotion
Nor perceive the value of
That which you cast hence,
As if nothing,

But I remain a knight,
Armed and armoured,
Still dangerous,
Still deadly and inviolate,
Wounded maybe yet bleeding inside,
Not outside where you may see,
And I'll take another's favour,

One day perhaps you will see
The error of your ways,
One day the dragons and brigands
May tear your world apart
But I will not be there,
You'll see my strong arms that once
Were yours

Around another,
Keeping her safe,
Making her great,
Being with her,
And as we walk away
You'll see this knight will not
Look
Back.
Quand tout se fait petit, femmes, vous restez grandes.
En vain, aux murs sanglants accrochant des guirlandes,
Ils ont ouvert le bal et la danse ; ô nos soeurs,
Devant ces scélérats transformés en valseurs
Vous haussez, - châtiment ! - vos charmantes épaules.
Votre divin sourire extermine ces drôles.
En vain leur frac brodé scintille ; en vain, brigands,
Pour vous plaire ils ont mis à leurs griffes des gants,
Et de leur vil tricorne ils ont doré les ganses ;
Vous bafouez ces gants, ces fracs, ces élégances,
Cet empire tout neuf et déjà vermoulu.
Dieu vous a tout donné, femmes ; il a voulu
Que les seuls alcyons tinssent tête à l'orage,
Et qu'étant la beauté, vous fussiez le courage.

Les femmes ici-bas et là-haut les aïeux,
Voilà ce qui nous reste !

Abjection ! nos yeux
Plongent dans une nuit toujours plus épaissie.
Oui, le peuple français, oui, le peuple messie,
Oui, ce grand forgeron du droit universel
Dont, depuis soixante ans, l'enclume sous le ciel
Luit et sonne, dont l'âtre incessamment pétille,
Qui fit voler au vent les tours de la Bastille,
Qui broya, se dressant tout à coup souverain,
Mille ans de royauté sous son talon d'airain,
Ce peuple dont le souffle, ainsi que des fumées,
Faisait tourbillonner les rois et les armées,
Qui, lorsqu'il se fâchait, brisait sous son bâton
Le géant Robespierre et le titan Danton,
Oui, ce peuple invincible, oui, ce peuple superbe
Tremble aujourd'hui, pâlit, frissonne comme l'herbe,
Claque des dents, se cache et n'ose dire un mot
Devant Magnan, ce reître, et Troplong, ce grimaud !
Oui, nous voyons cela ! Nous tenant dans leurs serres,
Mangeant les millions en face des misères,
Les Fortoul, les Rouher, êtres stupéfiants,
S'étalent ; on se tait. Nos maîtres ruffians
À Cayenne, en un bagne, abîme d'agonie,
Accouplent l'héroïsme avec l'ignominie ;
On se tait. Les pontons râlent ; que dit-on ? rien.
Des enfants sont forçats en Afrique ; c'est bien.
Si vous pleurez, tenez votre larme secrète.
Le bourreau, noir faucheur, debout dans sa charrette,
Revient de la moisson avec son panier plein
Pas un souffle. Il est là, ce Tibère-Ezzelin
Qui se croit scorpion et n'est que scolopendre,
Fusillant, et jaloux de Haynau qui peut pendre ;
Eclaboussé de sang, le prêtre l'applaudit ;
Il est là, ce César chauve-souris qui dit
Aux rois : voyez mon sceptre ; aux gueux : voyez mon crime
Ce vainqueur qui, béni, lavé, sacré, sublime,
De deux pourpres vêtu, dans l'histoire s'assied
Le globe dans sa main, un boulet à son pied ;
Il nous crache au visage, il règne ! nul ne bouge.

Et c'est à votre front qu'on voit monter le rouge,
C'est vous qui vous levez et qui vous indignez,
Femmes ; le sein gonflé, les yeux de pleurs baignés,
Vous huez le tyran, vous consolez les tombes,
Et le vautour frémit sous le bec des colombes !

Et moi, proscrit pensif, je vous dis : Gloire à vous !
Oh ! oui, vous êtes bien le sexe fier et doux,
Ardent au dévouement, ardent à la souffrance,
Toujours prêt à la lutte, à Béthulie, en France,
Dont l'âme à la hauteur des héros s'élargit,
D'où se lève Judith, d'où Charlotte surgit !
Vous mêlez la bravoure à la mélancolie.
Vous êtes Porcia, vous êtes Cornélie,
Vous êtes Arria qui saigne et qui sourit ;
Oui, vous avez toujours en vous ce même esprit
Qui relève et soutient les nations tombées,
Qui suscite la Juive et les sept Machabées,
Qui dans toi, Jeanne d'Arc, fait revivre Amadis,
Et qui, sur le chemin des tyrans interdits,
Pour les épouvanter dans leur gloire éphémère,
Met tantôt une vierge et tantôt une mère !

Si bien que, par moments, lorsqu'en nos visions
Nous voyons, secouant un glaive de rayons,
Dans les cieux apparaître une figure ailée,
Saint-Michel sous ses pieds foulant l'hydre écaillée,
Nous disons : c'est la Gloire et c'est la Liberté !
Et nous croyons, devant sa grâce et sa beauté,
Quand nous cherchons le nom dont il faut qu'on le nomme,
Que l'archange est plutôt une femme qu'un homme !

Jersey, le 30 mai 1853.
Dawnstar Mar 2018
I sit, I wish
    for the glistening moon pools
          to sprinkle down my way.
                 Dreamy starry sky,
                    and the soft combing breeze
                      sings sweet lullabies
                    to the indigo trees.
              Sing the same to me,
           and I'll go where you go;
            river so wide,
          wider's my window!

           Now dance as you've done
        so many times before;
      embrace the morning sun's
       broad rays on your shore.
                                                         Far banks shall appear
                                                 with the coming of April,
                                               and strike out I will
                                            through the dusty rock passes
                                       through mountains of yellow
                                      and bridges of gold -- until
                                          I gain the city of friends,
                                             lamplights and streetlights
                                                    ­   and buslights and doors
                                                           ­       will be closed.

                                                        ­Gone, then, are the wishes
                                                 and wonders and wants,
                                      the things that I hoped for
                              a long time ago.

                     The trill of the strings
                           (my only respite
                                from keen madness
                                      or a tantō
                                      to wish me goodnight)
                                 rises on palm-tops,
                            floats in cool grasses,
                       gives purpose my soul.
                                  So much peace I find
                                     in warm charming moonlight....

                             Tomorrow, concern may put your course
                                       on a laxed and lumberous way,
                                  great river of the dying day,
                          but as long as my will goes on,
           and the wonderful will of the Maker,
     those fleet-footed brigands
won't catch me, for I am
      faster than they are.

...Calming storm,
     you stirrer and squeezer,
       present most of the time that I need you:
                Set my mind,
                   for all its vain attempts;
               make me relent,
                 and I won't deceive you.
                        Till then, I'll be leaving you soon,
                            but know my April blush
                               is the same color as in June,
                              and the fabric of all that I hope for
                            is the cloth of the comforting moon.
Cette nuit-là
Trois amis l'entouraient. C'était à l'Elysée.
On voyait du dehors luire cette croisée.
Regardant venir l'heure et l'aiguille marcher,
Il était là, pensif ; et rêvant d'attacher
Le nom de Bonaparte aux exploits de Cartouche,
Il sentait approcher son guet-apens farouche.
D'un pied distrait dans l'âtre il poussait le tison,
Et voici ce que dit l'homme de trahison :
« Cette nuit vont surgir mes projets invisibles.
Les Saint-Barthélemy sont encore possibles.
Paris dort, comme aux temps de Charles de Valois.
Vous allez dans un sac mettre toutes les lois,
Et par-dessus le pont les jeter dans la Seine. »
Ô ruffians ! bâtards de la fortune obscène,
Nés du honteux coït de l'intrigue et du sort !
Rien qu'en songeant à vous mon vers indigné sort,
Et mon coeur orageux dans ma poitrine gronde.
Comme le chêne au vent dans la forêt profonde !

Comme ils sortaient tous trois de la maison Bancal,
Morny, Maupas le grec, Saint-Arnaud le chacal,
Voyant passer ce groupe oblique et taciturne,
Les clochers de Paris, sonnant l'heure nocturne,
S'efforçaient vainement d'imiter le tocsin ;
Les pavés de Juillet criaient à l'assassin !
Tous les spectres sanglants des antiques carnages,
Réveillés, se montraient du doigt ces personnages
La Marseillaise, archange aux chants aériens,
Murmurait dans les cieux : aux armes, citoyens !
Paris dormait, hélas ! et bientôt, sur les places,
Sur les quais, les soldats, dociles populaces,
Janissaires conduits par Reibell et Sauboul,
Payés comme à Byzance, ivres comme à Stamboul,
Ceux de Dulac, et ceux de Korte et d'Espinasse,
La cartouchière au flanc et dans l'oeil la menace,
Vinrent, le régiment après le régiment,
Et le long des maisons ils passaient lentement,
A pas sourds, comme on voit les tigres dans les jongles
Qui rampent sur le ventre en allongeant leurs ongles
Et la nuit était morne, et Paris sommeillait
Comme un aigle endormi pris sous un noir filet.

Les chefs attendaient l'aube en fumant leurs cigares.

Ô cosaques ! voleurs ! chauffeurs ! routiers ! bulgares !
Ô généraux brigands ! bagne, je te les rends !
Les juges d'autrefois pour des crimes moins grands
Ont brûlé la Voisin et roué vif Desrues !

Eclairant leur affiche infâme au coin des rues
Et le lâche armement de ces filons hardis,
Le jour parut. La nuit, complice des bandits,
Prit la fuite, et, traînant à la hâte ses voiles,
Dans les plis de sa robe emporta les étoiles
Et les mille soleils dans l'ombre étincelant,
Comme les sequins d'or qu'emporte en s'en allant
Une fille, aux baisers du crime habituée,
Qui se rhabille après s'être prostituée.
I.

Oh ! je sais qu'ils feront des mensonges sans nombre
Pour s'évader des mains de la Vérité sombre,
Qu'ils nieront, qu'ils diront : ce n'est pas moi, c'est lui.
Mais, n'est-il pas vrai, Dante, Eschyle, et vous, prophètes ?
Jamais, du poignet des poètes,
Jamais, pris en collet, les malfaiteurs n'ont fui.
J'ai fermé sur ceux-ci mon livre expiatoire ;
J'ai mis des verrous à l'histoire ;
L'histoire est un bagne aujourd'hui.

Le poète n'est plus l'esprit qui rêve et prie ;
Il a la grosse clef de la conciergerie.
Quand ils entrent au greffe, où pend leur chaîne au clou,
On regarde le prince aux poches, comme un drôle,
Et les empereurs à l'épaule ;
Macbeth est un escroc, César est un filou.
Vous gardes des forçats, ô mes strophes ailées !
Les Calliopes étoilées
Tiennent des registres d'écrou.

II.

Ô peuples douloureux, il faut bien qu'on vous venge !
Les rhéteurs froids m'ont dit : Le poète, c'est l'ange,
Il plane, ignorant Fould, Magnan, Morny, Maupas ;
Il contemple la nuit sereine avec délices... -
Non, tant que vous serez complices
De ces crimes hideux que je suis pas à pas,
Tant que vous couvrirez ces brigands de vos voiles,
Cieux azurés, soleils, étoiles,
Je ne vous regarderai pas !

Tant qu'un gueux forcera les bouches à se taire,
Tant que la liberté sera couchée à terre
Comme une femme morte et qu'on vient de noyer,
Tant que dans les pontons on entendra des râles,
J'aurai des clartés sépulcrales
Pour tous ces fronts abjects qu'un bandit fait ployer ;
Je crierai : Lève-toi, peuple ! ciel, tonne et gronde !
La France, dans sa nuit profonde,
Verra ma torche flamboyer !

III.

Ces coquins vils qui font de la France une Chine,
On entendra mon fouet claquer sur leur échine.
Ils chantent : Te Deum, je crierai : Memento !
Je fouaillerai les gens, les faits, les noms, les titres,
Porte-sabres et porte-mitres ;
Je les tiens dans mon vers comme dans un étau.
On verra choir surplis, épaulettes, bréviaires,
Et César, sous mes étrivières,
Se sauver, troussant son manteau !

Et les champs, et les prés, le lac, la fleur, la plaine,
Les nuages, pareils à des flocons de laine,
L'eau qui fait frissonner l'algue et les goëmons,
Et l'énorme océan, hydre aux écailles vertes,
Les forêts de rumeurs couvertes,
Le phare sur les flots, l'étoile sur les monts,
Me reconnaîtront bien et diront à voix basse
C'est un esprit vengeur qui passe,
Chassant devant lui les démons !

Jersey, le 13 novembre 1852.
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