Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
Jake B Rydell Feb 2020
Je suis l’homme de guerre, non ?
Je fais du combattu, non ?
Je serai mort éventuellement, non ?
Mais fais je me sens le mal ?
Vais-je m’appellerai le mal ?
Non.
Je suis l’homme de guerre.

J’ai pensé que je me crois quand je dis
« Vous n’avez pas l’esprit assez fort pour les engagements de la guerre, »
Mais je réalise la chose la plus importante n’est jamais les éléments que je vois dans les autres. « Je ne peux pas comprends les autres comme les autres ne peux pas comprends moi, »
Pourquoi ?  Parce que le soldat est une créature de comparaison.

Je suis fort, non ?
Je fais le travail bien, non ?
J’ai le rythme de l’acier, non ?

Les guerres des autres n’ont rien impact, je dis.
Les guerres des autres n’ont rien signification.
À moi.

Je ne suis pas un soldat !
Je suis l’homme de guerre !
Et comme un homme de guerre, je suis complexe, oui ?

Je fais du combattu !
Je serai mort éventuellement !
Je suis fort !
Je fais le travail bien !
J’ai le rythme de l’acier !
Mais je me sens, je me sens, je me sens !
Je suis l’humain, c’est bien !

Mais suis-je le mal ?
Mon adversaire c’est moi.
Le plus puissant.
Mais je me bats en avant.

Je sais que je suis l’homme de guerre parce que j’ai donné mon cœur la victoire et je vivre.
Aujourd’hui, demain, je vivre.
Je sais que je suis l’homme de guerre parce que j’ai vu mal de mon cœur et je vivre.
Aujourd’hui, demain, je vivre.
Je sais que je suis l’homme de guerre parce que j’ai vu le plus grave mal de mon cœur et je
vivre.
Aujourd’hui, demain, je vivre.
En avant !
little ladies
than dead exactly dance
in my head,precisely
dance where danced la guerre.

Mimi à
la voix fragile
qui chatouille Des
Italiens

the putain with the ivory throat
Marie Louise Lallemand
n’est-ce pas que je suis belle
chéri? les anglais m’aiment
tous,les américains
aussi….”bon dos, bon cul de Paris”(Marie
Vierge
Priez
Pour
Nous)

with the
long lips of
Lucienne which dangle
the old men and hot
men se promènent
doucement le soir(ladies

accurately dead les anglais
sont gentils et les américains
aussi,ils payent bien les américains dance

exactly in my brain voulez
vous coucher avec
moi? Non? pourquoi?)

ladies skilfully
dead precisely dance
where has danced la
guerre j’m'appelle
Manon,cinq rue Henri Mounier
voulez-vous coucher avec moi?
te ferai Mimi
te ferai Minette,
dead exactly dance
si vous voulez
chatouiller
mon lézard ladies suddenly
j’m'en fous des nègres

                        (in the twilight of Paris
Marie Louise with queenly
legs cinq rue Henri
Mounier a little love
begs,Mimi with the body
like une boîte à joujoux, want nice sleep?
toutes les petites femmes exactes
qui dansent toujours in my
head dis donc,Paris

ta gorge mystérieuse
pourquoi se promène-t-elle,pourquoi
éclate ta voix
fragile couleur de pivoine?)

                                with the
long lips of Lucienne which
dangle the old men and hot men
precisely dance in my head
ladies carefully dead
Feu, feux, d'innombrables incendies
Feu de haine que personne n'admire
Feu qui blesse, mutile et tue des victimes innocentes
Feu qui brûle, incinère et détruit de nombreux bâtiments
Feu qui est mal utilisé
Feu qui est diffusé
Les pays avec plus de puissance de feu gouvernent
Un gangster avec un feu lourd est utilisé comme un ignorant
Comme un instrument ou un outil mortel pour intimider
Pour tuer, assassiner et éliminer des ennemis potentiels
Feux de haine, feux de l'enfer qui tuent des familles
Feu, feux, incendies incontrôlables sur l’océan
Feu, feux naturels en Californie
Feu, feux mortels à Gaza
Plus de feu, plus de puissance, plus de puissance de feu
Plus de puissance, plus de feu et plus de puissance en feu
Feu dans la cuisine pour cuisiner des plats gastronomiques
Des dîners délicieux, à l'heure du cocktail chic
C'est mon genre de feu, c'est du bon feu
Feu, feux et cessez-le-feu ! Tout le monde abhorre la guerre
Parce que la guerre est la haine, la guerre est l'enfer
La guerre n'est rien d'autre qu'un feu maléfique
La guerre n'est pas un jeu. La guerre n'est pas naturelle
La guerre est un désastre. La guerre est un enfer créé par l'homme
La guerre est un gaspillage de vies et de ressources humaines
Plus d'eau pour éteindre tous les incendies et toutes les sources
Le monde a besoin d'un bon feu pour protéger l'environnement
Le monde veut la paix sur tout le continent
Dieu a créé un monde, un peuple et une race
Et l'homme a inventé la division et de nombreuses races dans cet espace
L'homme a créé le népotisme, l'argent, la haine, l'envie, la discrimination
Le terrorisme, la couleur, la cupidité, la trahison, la souffrance et la corruption
Feu, feux! Nous avons besoin de pluie, de plus d'eau pour éteindre le feu
Nous avons besoin d'amour pour anéantir la haine et de plus d'amour pour sacquer
Les dirigeants maléfiques qui détruisent Notre Monde, Notre Univers
Nous voulons la paix et un bon feu pour Notre Monde, pour Notre Univers.

P.S. Traduction de : «  Fire, Fires, Ceasefire » par Hébert Logerie.

Copyright © Janvier 2025, Hébert Logerie, Tous droits réservés
Hébert Logerie est l'auteur de plusieurs recueils de poésie.
Paul d'Aubin Dec 2016
Des Cassandres incomprises ?


Elle maudissait encor le baiser refusé à celui qui aurait pu devenir son amant. Le bel et fier Apollon s’était vengé de son refus, en lui soufflant sur la bouche, afin que le don de divination, déjà donné, soit réduit à néant, et qu’elle ne fut jamais crue. Cruel sort qui la condamnait à connaître le futur, en restant incomprise aux yeux de toutes et de tous, parmi celles et ceux qu’elle chérissait, et auxquels elle voulait épargner le malheur. Aussi lorsque tu vis naître ton frère Pâris, tu informas ta mère des sombres présages que son devenir présentait pour la famille royale. Hélas, mal avisés, Priam et Hécube, après l’avoir éloigné finirent par lui donner une ambassade à Sparte. Ou il fut séduit et enleva Hélène la si belle. Puis vint ce jour funeste, quand tu vis, le port de Troie presque masqué par des milliers de voiles rouges, et autant de vaisseaux munis d’éperons. Tu ressentis, une peur panique, celle, de la mort, de toutes celles et ceux que tu aimais, et tu versas des larmes salées pour tous ces jeunes hommes qui allaient perdre la vie, dans des combats menés autours des remparts. Avant que les chevaux géants de bois, funestes, dont personne ne te crut pour le danger annoncé entrèrent dans la ville, alors que l’armée Achéenne faisait mine de se retirer. C’est ****, dans la nuit, qu’à la lueur des torches, les guerriers, sortirent des flancs des chevaux géants et jaillirent en hurlant, pour porter le malheur dans ta chère Troie. Glacée d’émotion et d’épouvante tu te réfugias auprès de l’autel sacre d’Athéna, Pour préserver ton corps gracieux des outrages de l’ennemi. Mais c’était sans compter sur Ajax le furieux, qui faisant fi de la protection sacrée que t’offrait le temple, te pris malgré tes cris et tes pleurs, déchira ta blanche tunique, te traina par les cheveux sur l’autel. Et violenta ton corps avec plus de brutalité que de désir. Tu aurais voulu mourir, mais Athéna, elle-même, insultée, comme Déesse, dans son propre temple, ne le voulut point. C’est le roi Agamemnon, qui te trouva déflorée, prostrée et en larmes, et te fit prisonnière, et te gardant en vie, pris la décision de te ramener à Mycènes. Tu le mis en garde contre la jalousie qu’allait éprouver sa femme, Clytemnestre Mais ce fut vain, et toi, déshonorée et prisonnière tu ne voulais plus vivre. Tu tendis ta gorge à cette jalouse implacable, peu après avoir débarqué Et son geste de mort fut ton soulagement, oh, toi devineresse, jamais crue.
Après Cassandre la Troyenne, il y eut d’autres fameuses Cassandre. Louise Michel, institutrice porta sa flamme aux Communards, Et faite prisonnière réclama une mort qu’on n’osa pas lui donner. Transformant sa peine de déportation en Nouvelle Calédonie, Ou elle refusa de faire chorus contre les canaques. Enfin libérée elle soutint ses sœurs et frères, les prolétaires, et brandit le drapeau noir des Libertaire, qui faisait si peur. Cette Femme admirable resta souvent incomprise, dans ses combats et sa soif d’un Monde plus humain. Cette solitude aussi doit être le sceau des Cassandre. De l’autre côté du Rhin, et même, en Pologne a Zamość, naquit une nouvelle Cassandre. Fière comme un aigle, pensive comme une colombe, elle avait pour prénom Rosa, mais pas de celles avec épines, Son nom était Luxemburg, et c’était vraiment un être de lumières. Une pensée étincelante, une volonté de duchesse Espagnole, et une lucidité aussi grande que les feux de ses passions. Rosa lutta, dès le début contre la guerre et la capitulation des esprits, devant ces monstres d’acier, de feu et de gaz moutarde. Qui allaient ravager l’Europe en fauchant des millions de vies. Mais dans cet empire si discipliné, elle fut emprisonnée, pour lui faire expier son opposition à cette guerre fratricide, et afin que les consciences restassent bien éteintes. Mais son courage était sans borne avec son amant Leo Jogiches, Et la force de conviction de Karl Liebknecht. Ayant passé la majeure partie de la guerre, emprisonnée, elle étudiait sans répit et faisait parvenir des articles, pour ses amis de la « ligue Spartacus ». Elle défendait la Liberté, comme le vrai diamant du socialisme à venir. Mais les États-majors militaires et politiques la haïssaient. Libérée par la chute du kaiser, elle reprit sa passion, de journaliste à la plume de feu à la «Rote Fahne.» Elle s’efforçait d’éclairer des masses trompées par des bergers par trop intéressés, timorés et menteurs. Elle rejetait aussi toute illusion de putsch et de violence armée. Hélas, elle ne fut pas écoutée par les irréfléchis à la parole haute, ni par les têtes remplies de vent et encor imprégnèes par les usages récents de tant de violences inoculées durant et par ces années de guerre et de tueries. Ces hâtifs et ces simplistes au verbe haut déclenchèrent l’émeute dans Berlin, qui allait devenir leur commun linceul. Elle décida cependant de ne pas se désolidariser des révoltés, D’ailleurs arrête-on sans digue un torrent furieux ? Rosa, refusa d’ajouter l’enjeu de sa survie et sa propre peur à la désorientation générale de ses camarades. Consciente de l’échec, Rosa écrivit son dernier article sur : « L’ordre règne à Berlin, L’ordre règne à Varsovie », « l’ordre règne à Paris », « l’ordre règne à Berlin ». Tous les demi-siècles, les gardiens de « l’ordre », lancent ainsi dans un des foyers de la lutte mondiale leurs bulletins de victoire Et ces « vainqueurs » qui exultent ne s’aperçoivent pas qu’un « ordre», qui a besoin d’être maintenu périodiquement par de sanglantes hécatombes, va inéluctablement à sa perte.» Puis Rosa, rentra chez elle, sans prendre de précaution ni se cacher vraiment. Nourrissait-elle quelconque illusion sur son ennemi, Gustav Noske? Lequel revendiqua, pour lui-même, le douteux honneur d’avoir tenu le rôle d’un « chien sanglant » Ou avait-elle, plutôt du mal à regarder l’horreur de la haine et les tréfonds de la barbarie ? Amenée par les soldats des corps francs elle fut interrogée et se tut. Puis, ce beau front pensif et cette tête bouillonnante d'avenirs reçut de violents coups de crosse, avant que les barbares ne lui tirent une balle dans la tête,
et ne la jettent inanimée dans le canal.
Une Cassandre de plus était victime de la froide cruauté,
et des peurs qu'inspiraient la création d'une société nouvelle.
Mais l'esprit des Cassandre survit dans les braises de la lucidité
Aujourd'hui, nous avons probablement des Cassandre parmi nous,
dans les braises de la vérité en marche, qu’il nous faut oser écouter en les aidant à dessiller nos yeux encore clos. dont l’esprit s’est forgé.

Paul Arrighi.
Victor Hugo  Jun 2017
Navarin
I.

Canaris ! Canaris ! pleure ! cent vingt vaisseaux !
Pleure ! Une flotte entière ! - Où donc, démon des eaux,
Où donc était ta main hardie ?
Se peut-il que sans toi l'ottoman succombât ?
Pleure ! comme Crillon exilé d'un combat,
Tu manquais à cet incendie !

Jusqu'ici, quand parfois la vague de tes mers
Soudain s'ensanglantait, comme un lac des enfers,
D'une lueur large et profonde,
Si quelque lourd navire éclatait à nos yeux
Couronné tout à coup d'une aigrette de feux,
Comme un volcan s'ouvrant dans l'onde ;

Si la lame roulait turbans, sabres courbés,
Voiles, tentes, croissants des mâts rompus tombés,
Vestiges de flotte et d'armée,
Pelisses de vizirs, sayons de matelots,
Rebuts stigmatisés de la flamme et des flots,
Blancs d'écume et noirs de fumée ;

Si partait de ces mers d'Egine ou d'Iolchos
Un bruit d'explosion, tonnant dans mille échos
Et roulant au **** dans l'espace,
L'Europe se tournait vers le rougo Orient ;
Et, sur la poupe assis, le nocher souriant
Disait : - C'est Canaris qui passe !

Jusqu'ici quand brûlaient au sein des flots fumants
Les capitans-pachas avec leurs armements,
Leur flotte dans l'ombre engourdie,
On te reconnaissait à ce terrible jeu ;
Ton brûlot expliquant tous ces vaisseaux en feu ;
Ta torche éclairait l'incendie !

Mais pleure aujourd'hui, pleure, on s'est battu sans toi !
Pourquoi, sans Canaris, sur ces flottes, pourquoi
Porter la guerre et ses tempêtes ?
Du Dieu qui garde Hellé n'est-il plus le bras droit ?
On aurait dû l'attendre ! Et n'est-il pas de droit
Convive de toutes ces fêtes ?

II.

Console-toi ! la Grèce est libre.
Entre les bourreaux, les mourants,
L'Europe a remis l'équilibre ;
Console-toi ! plus de tyrans !
La France combat : le sort change.
Souffre que sa main qui vous venge
Du moins te dérobe en échange
Une feuille de ton laurier.
Grèces de Byron et d'Homère,
Toi, notre sœur, toi, notre mère,
Chantez ! si votre voix amère
Ne s'est pas éteinte à crier.

Pauvre Grèce, qu'elle était belle,
Pour être couchée au tombeau !
Chaque vizir de la rebelle
S'arrachait un sacré lambeau.
Où la fable mit ses ménades,
Où l'amour eut ses sérénades,
Grondaient les sombres canonnades
Sapant les temps du vrai Dieu ;
Le ciel de cette terre aimée
N'avait, sous sa voûte embaumée,
De nuages que la fumée
De toutes ses villes en feu.

Voilà six ans qu'ils l'ont choisie !
Six ans qu'on voyait accourir
L'Afrique au secours de l'Asie
Contre un peuple instruit à mourir.
Ibrahim, que rien ne modère,
Vole de l'Isthme au Belvédère,
Comme un faucon qui n'a plus d'aire,
Comme un loup qui règne au bercail ;
Il court où le butin le tente,
Et lorsqu'il retourne à sa tente,
Chaque fois sa main dégouttante
Jette des têtes au sérail !

III.

Enfin ! - C'est Navarin, la ville aux maisons peintes,
La ville aux dômes d'or, la blanche Navarin,
Sur la colline assise entre les térébinthes,
Qui prête son beau golfe aux ardentes étreintes
De deux flottes heurtant leurs carènes d'airain.

Les voilà toutes deux ! - La mer en est chargée,
Prête à noyer leurs feux, prête à boire leur sang.
Chacune par son dieu semble au combat rangée ;
L'une s'étend en croix sur les flots allongée,
L'autre ouvre ses bras lourds et se courbe en croissant.

Ici, l'Europe : enfin ! l'Europe qu'on déchaîne,
Avec ses grands vaisseaux voguant comme des tours.
Là, l'Egypte des Turcs, cette Asie africaine,
Ces vivaces forbans, mal tués par Duquesne,
Qui mit en vain le pied sur ces nids de vautours.

IV.

Ecoutez ! - Le canon gronde.
Il est temps qu'on lui réponde.
Le patient est le fort.
Eclatent donc les bordées !
Sur ces nefs intimidées,
Frégates, jetez la mort !
Et qu'au souffle de vos bouches
Fondent ces vaisseaux farouches,
Broyés aux rochers du port !

La bataille enfin s'allume.
Tout à la fois tonne et fume.
La mort vole où nous frappons.
Là, tout brûle pêle-mêle.
Ici, court le brûlot frêle
Qui jette aux mâts ses crampons
Et, comme un chacal dévore
L'éléphant qui lutte encore,
Ronge un navire à trois ponts.

- L'abordage ! l'abordage ! -
On se suspend au cordage,
On s'élance des haubans.
La poupe heurte la proue.
La mêlée a dans sa roue
Rameurs courbés sur leurs bancs
Fantassins cherchant la terre,
L'épée et le cimeterre,
Les casques et les turbans.

La vergue aux vergues s'attache ;
La torche insulte à la hache ;
Tout s'attaque en même temps.
Sur l'abîme la mort nage.
Epouvantable carnage !
Champs de bataille flottants
Qui, battus de cent volées,
S'écroulent sous les mêlées,
Avec tous les combattants.

V.

Lutte horrible ! Ah ! quand l'homme, à l'étroit sur la terre,
Jusque sur l'Océan précipite la guerre,
Le sol tremble sous lui, tandis qu'il se débat.
La mer, la grande mer joue avec ses batailles.
Vainqueurs, vaincus, à tous elle ouvre ses entrailles.
Le naufrage éteint le combat.

Ô spectacle ! Tandis que l'Afrique grondante
Bat nos puissants vaisseaux de sa flotte imprudente,
Qu'elle épuise à leurs flancs sa rage et ses efforts,
Chacun d'eux, géant fier, sur ces hordes bruyantes,
Ouvrant à temps égaux ses gueules foudroyantes,
***** tranquillement la mort de tous ses bords.

Tout s'embrase : voyez ! l'eau de centre est semée,
Le vent aux mâts en flamme arrache la fumée,
Le feu sur les tillacs s'abat en ponts mouvants.
Déjà brûlent les nefs ; déjà, sourde et profonde,
La flamme en leurs flancs noirs ouvre un passage à l'onde ;
Déjà, sur les ailes des vents,

L'incendie, attaquant la frégate amirale,
Déroule autour des mâts sont ardente spirale,
Prend les marins hurlants dans ses brûlants réseaux,
Couronne de ses jets la poupe inabordable,
Triomphe, et jette au **** un reflet formidable
Qui tremble, élargissant ses cercles sur les eaux.

VI.

Où sont, enfants du Caire,
Ces flottes qui naguère
Emportaient à la guerre
Leurs mille matelots ?
Ces voiles, où sont-elles,
Qu'armaient les infidèles,
Et qui prêtaient leurs ailes
A l'ongle des brûlots ?

Où sont tes mille antennes,
Et tes hunes hautaines,
Et tes fiers capitaines,
Armada du sultan ?
Ta ruine commence,
Toi qui, dans ta démence,
Battais les mers, immense
Comme Léviathan !

Le capitan qui tremble
Voit éclater ensemble
Ces chébecs que rassemble
Alger ou Tetuan.
Le feu vengeur embrasse
Son vaisseau dont la masse
Soulève, quand il passe,
Le fond de l'Océan.

Sur les mers irritées,
Dérivent, démâtées,
Nefs par les nefs heurtées,
Yachts aux mille couleurs,
Galères capitanes,
Caïques et tartanes
Qui portaient aux sultanes
Des têtes et des fleurs.

Adieu, sloops intrépides,
Adieu, jonques rapides,
Qui sur les eaux limpides
Berçaient les icoglans !
Adieu la goëlette
Dont la vague reflète
Le flamboyant squelette,
Noir dans les feux sanglants !

Adieu la barcarolle
Dont l'humble banderole
Autour des vaisseaux vole,
Et qui, peureuse, fuit,
Quand du souffle des brises
Les frégates surprises,
Gonflant leurs voiles grises,
Déferlent à grand bruit !

Adieu la caravelle
Qu'une voile nouvelle
Aux yeux de **** révèle ;
Adieu le dogre ailé,
Le brick dont les amures
Rendent de sourds murmures,
Comme un amas d'armures
Par le vent ébranlé !

Adieu la brigantine,
Dont la voile latine
Du flot qui se mutine
Fend les vallons amers !
Adieu la balancelle
Qui sur l'onde chancelle,
Et, comme une étincelle,
Luit sur l'azur des mers !

Adieu lougres difformes,
Galéaces énormes,
Vaisseaux de toutes formes,
Vaisseaux de tous climats,
L'yole aux triples flammes,
Les mahonnes, les prames,
La felouque à six rames,
La polacre à deux mâts !

Chaloupe canonnières !
Et lanches marinières
Où flottaient les bannières
Du pacha souverain !
Bombardes que la houle,
Sur son front qui s'écroule,
Soulève, emporte et roule
Avec un bruit d'airain !

Adieu, ces nefs bizarres,
Caraques et gabarres,
Qui de leurs cris barbares
Troublaient Chypre et Délos !
Que sont donc devenues
Ces flottes trop connues ?
La mer les jette aux nues,
Le ciel les rend aux flots !

VII.

Silence ! Tout est fait. Tout retombe à l'abîme.
L'écume des hauts mâts a recouvert la cime.
Des vaisseaux du sultan les flots se sont joués.
Quelques-uns, bricks rompus, prames désemparées,
Comme l'algue des eaux qu'apportent les marées,
Sur la grève noircie expirent échoués.

Ah ! c'est une victoire ! - Oui, l'Afrique défaite,
Le vrai Dieu sous ses pieds foulant le faux prophète,
Les tyrans, les bourreaux criant grâce à leur tour,
Ceux qui meurent enfin sauvés par ceux qui règnent,
Hellé lavant ses flancs qui saignent,
Et six ans vengés dans un jour !

Depuis assez longtemps les peuples disaient : « Grèce !
Grèce ! Grèce ! tu meurs. Pauvre peuple en détresse,
A l'horizon en feu chaque jour tu décroîs.
En vain, pour te sauver, patrie illustre et chère,
Nous réveillons le prêtre endormi dans sa chaire,
En vain nous mendions une armée à nos rois.

« Mais les rois restent sourds, les chaires sont muettes.
Ton nom n'échauffe ici que des cœurs de poètes.
A la gloire, à la vie on demande tes droits.
A la croix grecque, Hellé, ta valeur se confie.
C'est un peuple qu'on crucifie !
Qu'importe, hélas ! sur quelle croix !

« Tes dieux s'en vont aussi. Parthénon, Propylées,
Murs de Grèce, ossements des villes mutilées,
Vous devenez une arme aux mains des mécréants.
Pour battre ses vaisseaux du haut des Dardanelles,
Chacun de vos débris, ruines solennelles,
Donne un boulet de marbre à leurs canons géants ! »

Qu'on change cette plainte en joyeuse fanfare !
Une rumeur surgit de l'Isthme jusqu'au Phare.
Regardez ce ciel noir plus beau qu'un ciel serein.
Le vieux colosse turc sur l'Orient retombe,
La Grèce est libre, et dans la tombe
Byron applaudit Navarin.

Salut donc, Albion, vieille reine des ondes !
Salut, aigle des czars qui planes sur deux mondes !
Gloire à nos fleurs de lys, dont l'éclat est si beau !
L'Angleterre aujourd'hui reconnaît sa rivale.
Navarin la lui rend. Notre gloire navale
A cet embrasement rallume son flambeau.

Je te retrouve, Autriche ! - Oui, la voilà, c'est elle !
Non pas ici, mais là, - dans la flotte infidèle.
Parmi les rangs chrétiens en vain on te cherchera.
Nous surprenons, honteuse et la tête penchée,
Ton aigle au double front cachée
Sous les crinières d'un pacha !

C'est bien ta place, Autriche ! - On te voyait naguère
Briller près d'Ibrahim, ce Tamerlan vulgaire ;
Tu dépouillais les morts qu'il foulait en passant ;
Tu l'admirais, mêlée aux eunuques serviles
Promenant au hasard sa torche dans les villes,
Horrible et n'éteignant le feu qu'avec du sang.

Tu préférais ces feux aux clartés de l'aurore.
Aujourd'hui qu'à leur tour la flamme enfin dévore
Ses noirs vaisseaux, vomis des ports égyptiens,
Rouvre les yeux, regarde, Autriche abâtardie !
Que dis-tu de cet incendie ?
Est-il aussi beau que les siens ?

Le 23 novembre 1827.
Paul d'Aubin Dec 2013
Ulysse, la Méditerranée et ses rapports avec les  Femmes.

Parti à contre cœur, ayant même contrefait le fou, pour se soustraire à la guerre et élever ton fils Télémaque, tu dus partir à Troie, et sus t'y montrer brave, mais surtout fin stratège.
La guerre fut bien longue, pas du tout comme celle que chantait les Aèdes. L'ennemi ressemblait tant à nos guerriers Achéens, courageux et aussi sûrs de leur droit que nous l'étions du notre. Que de sang, que de peine ! Tu vis périr Patrocle, ne pus sauver Achille ; et les morts aux corps déchiquetés par les épées se substituèrent aux coupes de ce vin si enivrant qu'est la rhétorique guerrière et à la funeste illusion d'une victoire facile. Ulysse tu eus l'idée de bâtir ce grand vaisseau dont la proue figurait une tête de cheval. Ainsi les Achéens purent entrer dans le port forteresse si bien gardé. Mais quand la nuit noire et le vin mêlés ôtèrent aux courageux Troyens leur vigilance et leur garde, vous sortirent alors des flancs du bateau et vous précipitèrent pour ouvrir grands les portes aux guerriers Achéens. La suite fut un grand carnage de guerriers Troyens mais aussi de non combattants et même de femmes. Et Troie, la fière, la courageuse ne fut plus ville libre et les survivants de son Peuple connurent l'esclavage. Aussi quand Troie fut conquise et que ses rue coulèrent rouges du sang vermeil de ses défenseur, mais aussi de nombreux civils, tu songeas à retourner chez toi, car tu étais roi, et ton fils Télémaque aurait besoin de toi et Pénélope t'aimait. Les souvenirs d'émois et de tendres caresses faisaient encore frissonner la harpe de ton corps de souvenirs très doux. C'est alors que tu dus affronter la Déesse Athéna et ton double, tous deux vigilants, à tester ta sincérité et ta constance. Oh, toi Homme volage et point encore rassasié de voyages et de conquêtes. L'étendue de la mer te fut donnée comme le théâtre même de ta vérité profonde. Après bien des voyages et avoir perdu nombre de tes compagnons, tu fus poussé dans l'île de la nymphe Calypso. Cette immortelle à la chevelure, si joliment bouclée se trouvait dans son île d'arbustes odoriférants. Aussi fit-elle tout pour te garder. Toi-même, tu lui trouvas de l'ardeur et des charmes même si durant le jour tu te laissais aller à la nostalgie d'Ithaque. La belle immortelle te proposas, pour te garder, de te donner cet attribut si recherché qui empêche à jamais de sombrer dans le sommeil perpétuel. Mais toi, Ulysse, tu préféras garder ton destin d'homme mortel et ton inguérissable blessure pour Ithaque. Après sept années d’une prison si douce, l'intervention d'Athéna te rendit aux aventures de la Mer. Tu accostas, avec tes compagnons sur la côte d’une île malfaisante. C'était la demeure des Cyclopes. Parmi ce Peuple de géants, le cyclope Polyphème habitait une grotte profonde d'où il faisait rentrer chaque soir son troupeau. Ulysse quelle folie traversa ton esprit et celui de tes compagnons que de vouloir pénétrer dans cette antre maudite, mû à la fois par la curiosité et la volonté de faire quelques larcins de chèvres ? Vous payèrent bien cher cette offense par la cruelle dévoration que fit l'infâme Polyphème de plusieurs de tes compagnons dont vous entendîtes craquer les os sous la mâchoire du sauvage. Aussi votre courage fut renforcé par votre haine lorsque vous lui plantèrent l'épieu dans son œil unique alors que sa vigilance venait d'être endormie par le vin. Les barques ayant mouillés dans l'île d'Aiaé, tes compagnons imprudents furent transformés en pourceaux par la belle et cruelle Magicienne Circée. Doté d'un contre poison à ses filtres, tu ne restas cependant pas insensible aux charmes de la belle Magicienne mais tu lui fis prononcer le grand serment avant de répondre à tes avances. Elle accepta pour faire de toi son amant de redonner leur forme humaine à tes compagnons, Et vos nuits furent tendres, sensuelles et magiques car la Magicienne excellait dans les arts de l'amour et il en naquit un fils. Toi le rusé et courageux Ulysse, tu espérais enfin voguer avec délice sur une mer d'huile parcourue par les reflets d'argent des poissons volants et te réjouir des facéties des dauphins, Mais c'était oublier et compter pour peu la rancune de Poséidon, le maître des eaux, rendu furieux par le traitement subi par son fils Polyphème. C'est pour cela qu'une masse d'eau compacte, haute comme une haute tour avançant au grand galop ébranla et engloutit ton solide radeau. Seul ton réflexe prompt de t'accrocher au plus grand des troncs te permis de plonger longuement au fonds des eaux en retenant longtemps ton souffle avant d’émerger à nouveaux. La troisième des belles que ton voyage tumultueux te fit rencontrer fut la jeune Nausicaa, fille du roi des Phéaciens, Alcinoos. Celle-ci, dans la floraison de sa jeunesse, ardente et vive, ne cédait en rien à l'éclat des plus belles et subtiles fleurs. Guidée par la déesse Athéna, elle vint auprès du fleuve ou tu dormais laver les habits royaux avec ses suivantes. Les voix des jeunes filles t'éveillèrent. Dans ta détresse et ta nudité, tu jetas l'effroi parmi les jeunes filles. Seule Nausicaa eut le courage de ne pas fuir et d'écouter ta demande d'aide. Elle rappela ses suivantes et te fit vêtir après que ton corps ait été lavé par l'eau du fleuve et enduit d'huile fine. Tu retrouvas ta force et ta beauté. Aussi Nausicaa vit en toi l'époux qu'elle désirait. Mais, ta nostalgie d'Ithaque fut encore plus forte. Alors Nausicaa te pria seulement, en ravalant ses larmes, de ne point oublier qu'elle t'avait sauvé des flots. Amené tout ensommeillé dans le vaisseau mené par les rameurs Phéaciens si bien aguerris à leur tâche, tu étais comme bercé par le bruit régulier des rames et le mouvement profond d'une mer douce mais étincelante. C'était comme dans ces rêves très rares qui vous mènent sur l'Olympe. Jamais tu ne te sentis si bien avec ce goût d’embrun salé sur tes lèvres et ce bruit régulier et sec du claquement des rames sur les flots. Tu éprouvas la sensation de voguer vers un nouveau Monde. Ce fut, Ulysse, l'un des rares moments de félicité absolue dans une vie de combats, de feu et du malheur d'avoir vu périr tous tes valeureux compagnons. Ulysse revenu dans ton palais, déguisé en mendiants pour châtier les prétendants, tu triomphas au tir à l'arc. Mais l'heure de la vindicte avait sonné. La première de tes flèches perça la gorge d'Antinoos, buvant sa coupe. Nul ne put te fléchir Ulysse, pas même, l'éloquent Eurymaque qui t'offrait de t'apporter réparations pour tes provisions goulument mangés et tes biens dilapidés. Le pardon s'effaça en toi car l'offense faite à ta femme et à ton fils et à ton honneur était trop forte. Aussi tu n'eus pas la magnanimité de choisir la clémence et le sang coula dans ton palais comme le vin des outres. Pas un des prétendants ne fut épargné à l'exception du chanteur de Lyre, Phénios et du héraut Médon qui avait protégé Télémaque.
Mais Ulysse, tu ne fus pas grand en laissant condamner à la pendaison hideuse, douze servantes qui avaient outragé Pénélope et partagé leur couche avec les prétendants. Ulysse tu fus tant aimé des déesses, des nymphes et des femmes et souvent sauvé du pire par celles qui te donnèrent plaisir et descendance. Mais obsédé par tes roches d'Ithaque ne sus pas leur rendre l'amour qu'elles te portèrent. Tu ne fus pas non plus à la hauteur de la constance et de la fidélité de Pénélope. Mais Ulysse poursuivi par la fatalité de l'exil et de l'errance et la rancune de Poséidon, tu fus aussi le préféré de la déesse Athéna qui fit tant et plus pour te sauver maintes fois de ta perte. Cette déesse fut la vraie sauvegarde de ta vie aventureuse et les femmes qui te chérirent t'apportèrent maintes douceurs et consolations dans ta vie tumultueuse.

Paul Arrighi, Toulouse, (France) 2013.
Smoke Scribe Apr 2018
Passover or Easter or Happy Any Ole Thing, Sam I Am

she
asks me good naturedly
which to wish me - a happy this or that
and a poem’s immaculate conception is instant arisen arising
hot ****

rueful smile and unruly reply
a solid out loud Ha!

neither either or he writes and so believes

for I am a god loving man,
whom we’ve -Him/It/Me have agreed
that I may call
Sam I Am
and the answer to your question is
why not

for most quests and questions can be well-answered
why not!

my genes my historical beings my ancestors and my issue
all declaiming that I am a jew who left egypt, no defaming, a slave to no man who cannot love another like his own self

but some in all that I write, this deity boss slips in quietly unseen in one of his jokes-on-us-disguises like singing ave maria

and thus whose to say
his rightful name, is not
Sam I Am

my choice and the big D
     (a self-employed informal his choice, nom-de-guerre)
has agreed via his acknowledgement in his normative style of
low volume taciturn tacit acceptance

so wish me a u happy
anything you want-to-call-it-day

don’t matter. but know this u were there
when, all on that happy day where, @ the manger,
when this Sam-Approved-Appeared
poem was born and Sam blessed it with a
hot ****!

she laughs, tosses back in my face, some schematic I
prior penned that I can’t recall the when or where or my
nom-de-guerre employed but fits this ex-slave perfectly

“there are no lines or lies in my writings
there are no definitions and
perception is only your truth”
happy
xyloolyx  Dec 2014
xyloolyx
xyloolyx Dec 2014
yet another year zero
reinventing the squeaky wheel
constrained writing just for kicks
reviving a tragic hero
tabula rasa and leaky spiel
trained for fighting prickly ******
hollowing future and reticulating splines
swallowing nature then duplicating rhymes
only a blank drawing
at a bank withdrawing
funds splashing down like acid rain
workers trashing town with great disdain
fluxing bureaucracy
with ad hoc hypocrisy
go country for old zen
and then
shot glass shopping sprees
statues with haunting verdigris
from target to target
the stupid (never forget)
airport shuttles and toxic puddles
epic riddles while popping bottles
thrusting bodies and a fruity box
alternating current and topic drift
trusting hotties with shuttlecocks
baiting adherent with basic *****
eating that dog in a bar by the ditch
bar all rowdy with many shots taken
beer hall drowsy as closing time looms
far too loudly with identity mistaken
the band had us frankly and amply forsaken
awakening in a ditch as the a-bomb booms
a thousand soldiers ready for battle
at town's end with less depleted morals
worried about the deleted portals
we buried hell well without the cattle
no more long weeks of slicing ****** meat
origins about which they should not care
oh to sell knockoffs to the rich elite
hear their yells and use an odd nom de guerre
the profit and the revenue forecast
**** on the new road
the prophet and the parvenue act fast
pill for the wet load
he had dropped the load leaving pungent smells
in the dark it glowed and lit the deep wells
launching a rocket every four hours
we encounter yet more perplexing times
measuring success with fewer metrics
punching the clocks in tall black towers
changing the locks and the warning signs
altering quarters with newer ethics
cannibals watched while we profusely bled
fine forget it forget it forget it
ingest the capsule to induce the sweat
just relieve don't botch
figure figure figure
don't bereave think scotch
ticker ticker ticker
sounded like it came from someone shady
getting beat to end with some other blend
year to date murders now about eighty
yet today's statistics lie and pretend
fudging the digits to fake the assent
so what happened last week stays in last week
all of those painful jarring sights and sounds
making it all seem to look rather bleak
kept sly with pennies and kept shrewd with pounds
on alibaba we will not delete
separated heads from dark desert towns
metropolis with millions of dark souls
lighting up papers for a rapid trip
necropolis with brilliant harkening trolls
fighting the power in order to strip
their medals that they never earned at all
writing this line here and ******* the fall
straightforward message from a plain green rod
a photographer in obscure disguise
throw him into the main canal and nod
the coffee shop looks banal with just guys
losing interest quick and wanting to dip
touching that shiny pink wide-open clip
unknown underground studded with diamonds
mind-blowing trap sounds burst from the caliph
volume gets higher and heads start to ring
they came in sequence and then came silence
waking up confused in a condo lift
taking refuge in an ugly building
just invited myself into your home timeline
somewhat sublime reciting trifling rhymes
alter rhyming scheme to eschew couplets
now fully mobile and automatic
pentameter schemes and android tablets
tents and suburbs that look quite nomadic
recruited minions for the rebellions
human microphones sans inhibitions
quicken resistance to the man's big plan
invoking the crowd to buck traditions
spell that with an accent with great élan
broken mobile phone texting hexagram
a rapid drop in communication
a postal service mailing vexing spam
token for transit lost at the station
we can no longer go back to the farm
here in the city living these last days
sounding the airhorn and the fire alarm
seahorses as fish and whales as mammals
hard to keep track here of various things
went to the desert and smoked some camels
patient zero died sounding the alert
some will paint dark scenes with exigent themes
paintings so dire that your eyes avert
inverse distance decay in the network
old flags questing through the flood and tumult
of course these rhymes make them go **** berserk
losing sight of sites that house the occult
refusing to eat and wanting to drink
these words resonate with all those who think
utopia fell soon after completion
never understood humanity well
rationality ends with deletion
all the fine stuff just goes to *******
humans emitting alienating vibes
they form foul cliques like pups from putrid tribes
three ships all wrecked up in some unknown land
divulging harsh things and eating raw food
far too many times getting shunned and booed
had all my writings fully blocked and banned
still no dumb luck yet after x decades
recalled old friendships that have long decayed
more constrained writing that will make them groan
some will even see the trail left behind
writing all of this mostly in e-prime
punctuation-free zone made just for fun
lighting dark alleys with a mobile phone
some get all the love while others get none
***** ***** ***** ***** ***** ***** ***** ***** ***** *****
ditch ditch ditch ditch ditch ditch ditch ditch ditch ditch
glitch glitch glitch glitch glitch glitch glitch glitch glitch glitch
kitsch kitsch kitsch kitsch kitsch kitsch kitsch kitsch kitsch kitsch
stitch stitch stitch stitch stitch stitch stitch stitch stitch stitch
twitch twitch twitch twitch twitch twitch twitch twitch twitch twitch
yesterday's blunt stunt went to the gutter
no regrets no threats no whatever man
just like autechre and that song flutter
forget the police just rave on til dawn
**** how darkness has lasted this **** long
ominous songs here still pumping along
exponential sneers and the obscene scene
existential fears lit up with benzine
socially-accepted narcissism
honest thoughts here treated with cynicism
forget all -isms / go back to the scheme
spending days like these sniffing naphthalene
won't dwank to the masses or kiss *****
temperamental peers can go live that myth
experimental stage done and over with
(pause)
*
* *
*

✝ gone to a higher place ✝
Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
Paul d'Aubin Feb 2015
Pourrais-je un jour; réparer l'injustice
faite à mon père ?


Il fut à vingt ans caché par les bergers du village de Muna parmi de pauvres bergers qui vivaient aussi sainement que sobrement dans leur village parfumé de figuiers et sans route autre qu'un chemin à peine muletier quand l'ordre ****-fascistes tenait l'île sous sa coupe.  Puis mon père  fut mobilisé avec la jeunesse Corse apprit l'anglais sur le tas dans les forces françaises d'aviation formées alors aux Etats-Unis,
La guerre il fit l'école normale de «la Bouzareah» à  Alger puis nommé instituteur en Kabylie ou il rencontra et fut tout de suite Simone, amoureux de notre mère aussi institutrice mais native des Pyrénées,  nommée elle-aussi dans la vallée de la Soummam  ou débuta l'insurrection de la Toussaint 1954 (alors que j'avais sept mois et étais gardé par une nourrice Kabyle nommée Bahia). Mon père dont ses amis enseignants étaient pour la plupart  Corses ou Kabyles prit de sérieux risques en qualité de syndicaliste du SNI; «Libéral politique»   dans un temps porteur pour les  extrémismes et les surenchères   et donc à la fois cible potentielle des ultras des deux bords il n'hésita pas à  faire grève et m'amena manifester à Bougie/Bejaia, ou sur la route je vis une tête coupée qui me hante encore, lorsque sept inspecteurs d'Académie furent exécutés par l'O.A.S.

Nommé de l’hiver au grand froid de 1963, professeur de collège d'Anglais  dans le Comminges cher à son épouse, à Valentine, il n'avait pas encore le permis et sa fameuse  2 CV bleue qui devint légendaire et venait régulièrement nous voir Régis et moi,  qu'il pleuve et/ou  qu'il vente, sur une mobylette jaune.

Il perfectionna régulièrement son anglais tous les soirs en écoutant les programmes radios de la BBC et passa même à ses élèves  sur un magnétophone à banque qu’il avait acquis le succès des Beatles; "Yellow Submarine". Mais il ne comprit rien aux événements de 1968 qui heurtèrent sa vision structurée du Monde  et bouleversèrent tant ma propre vie. Qu'aurait-il pu comprendre, lui l'admirateur de l'homme du 18 juin à  cette  contestation anarchique et multiforme de l'institution scolaire  dans laquelle, il avait donné beaucoup de lui-même ?

Plus ****, ayant pris cette retraite, rare espace de Liberté personnelle, ce grand marcheur se mit enfin à parcourir de nouveau Maquis et Montagnes et ce n'est sur rentré **** le soir dans son humble demeure après avoir déjeuné d'une «bastelle» et d'un bout de fromage de "Giovan Andria «qu’il améliorait sa dans sa chambrette ayant sous les yeux le "dictionnaire de la Piève d'Evisa", pour redonner à la langue Corse sa beauté et sa dignité et restituer par ses propres mots choisis ce vrai temple de la nature et de la Beauté sauvage que forme cette île Méditerranéissime.

Paul Arrighi
Il s'agit d'un bref rappel entre prose , histoire et souvenirs poétiques d'enfance de mon pére André Arrighi ( Professeur d'Anflais) tel que je le perçois maintenant qu'il n'est plus .
Nat Lipstadt May 2019
I slept with her, my rapacious pen, took me in quiet vengeance in
full on conjugation

raken and taken, me,
her overlording me now, her authorship, so long held
in my maledom abeyance,
a kept imprisonment, unleashing at last, a tongue lashing~leashing,
de-spite my un-desirous craven lying supplications,
excuses of innocence and accident, coincidence and conflation,
ashes, ashes, denials incinerated, all fall down

she wrote/stabbed upon my heartless chest,
in the cheap crudités colors of a prisoner’s inking,
“user of words mine, all mine”

gathered up my innards of loose words,
speculative notes & titles yet to be,
born and kept hid in password protected silent back labor files,
now hers, leaving me sputtering, unable to create,
a homeless mute citizen, possession-less,
helplessly hoping her hovering harlequin might relent,
without any shelter, even a glimmering, a single aleph or bet

she celebratory cackled and clawed,
professed her reclamation ownership of all my poems predecessors,
zola j’accusing that I, ripped from her forcibly,
with no granted permission, her womanly touché of my scribing,
warning of no more global warming for my unprivileged hands,
daren’t try for pretenses of stolen legal guardianship,
warning of a new, forced caining inscription,
a tattooing of  “thief” upon my 5 knuckled right ******,
“plagiarist” boldly inked in back & blue upon my left palm

I, predator,
she, victim,
of my now self-professed, admitted confess,
she, my single victim,
of a decade long serializing criminal coverup

her parting poem a threatening,
herein issued in this very verse,
damning all who would falsely credit themselves,
to suffer shame and an unimaginable curse,
this, the newborn eleventh of ten commandments

parting, she kissing my lips, even my emptied apertures,
with warning bitings,
she knew all my
my numerous noms de guerre,
no dead scrolls caves to hid in, and to be discovered some future day,
and if ever marked as copyrighted,
’twas no tunneling escape,
the exposed truth to be over-stamped
upon all, upon each, in every language,

copied right from the tongue of a woman!


and she would be wright...
complementary to
https://hellopoetry.com/poem/3155692/excerpt-my-muddled-woman-mind/
a tribute to all the women that have inspired so many of my poems

19/23/05
Julie Grenness Dec 2016
C'est la guerre, c'est la guerre,
Who's being manipulated, him or her?
How do you spell futile?
Give up bullying meanwhile,
C'est la guerre, c'est la guerre,
Who's being manipulated, him or her?
Feedback welcome.
Paul d'Aubin Jul 2014
Ulysse adoré par les Femmes, les  Nymphes , protégé par Athéna et traqué par Poséidon.


Parti à contrecœur, ayant même contrefait le fou, pour se soustraire à la guerre et élever ton fils Télémaque, tu dus partir à Troie, et sus t'y montrer brave mais surtout fin stratège.
La guerre fut bien longue, pas du tout comme celle que chantaient les Aèdes. L'ennemi ressemblait tant à nos guerriers Achéens, courageux et aussi sûrs de leur droit que nous l'étions du notre.
Que de sang, que de peine ! Tu vis périr Patrocle, ne pus sauver Achille; et les morts aux corps déchiquetés par les épées se substituèrent aux coupes de ce vin si enivrant qu'est la rhétorique guerrière et à la funeste illusion d'une victoire facile.

Ulysse tu eus l'idée de bâtir ce grand vaisseau dont la proue figurait une tête de cheval. Ainsi les Achéens purent entrer dans le port forteresse si bien gardé. Mais quand la nuit noire et le vin mêlés ôtèrent aux courageux Troyens leur vigilance et leur garde, vous sortirent alors des flancs du bateau et vous précipitèrent pour ouvrir grands les portes aux guerriers Achéens.
La suite fut un grand carnage de guerriers Troyens mais aussi de non combattants et même de femmes. Et Troie, la fière, la courageuse ne fut plus ville libre et les survivants de son Peuple connurent l'esclavage.

Aussi quand Troie fut conquise et que ses rue coulèrent rouges du sang vermeil de ses défenseur, mais aussi de nombreux civils, tu songeas à retourner chez toi, car tu étais roi, et ton fils Télémaque aurait besoin de toi et Pénélope t'aimait. Les souvenirs d'émois et de tendres caresses faisaient encore frissonner la harpe de ton corps de souvenirs très doux.
C'est alors que tu dus affronter la Déesse Athéna et ton double, tous deux vigilants, a tester ta sincérité et ta constance. Oh, toi Homme volage et point encore rassasié de voyages et de conquêtes. L'étendue de la mer te fut donnée comme le théâtre même de ta vérité profonde.


Après bien des voyages et avoir perdu nombre de tes compagnons, tu fus poussé dans l'île de la nymphe Calypso.
Cette immortelle à la chevelure, si joliment bouclée se trouvait dans son île d'arbustes odoriférants. Aussi fit-elle tout pour te garder. Toi-même, tu lui trouvas de l'ardeur et des charmes même si durant le jour tu te laissais aller à la nostalgie d'Ithaque.
La belle immortelle te proposas, pour te garder, de te donner cet attribut si recherché qui empêche à jamais de sombrer dans le sommeil perpétuel.
Mais toi, Ulysse, tu préféras garder ton destin d'homme mortel et ton inguérissable blessure pour Ithaque.

Après sept années d’une prison si douce, l'intervention d'Athéna te rendit aux aventures de la Mer. Tu accostas, avec tes compagnons sur la côte d’une île malfaisante. C’était la demeure des Cyclopes. Parmi ce Peuple de géants, le cyclope Polyphème habitait une grotte profonde d'où il faisait rentrer chaque soir son troupeau.
Ulysse quelle folie traversa ton esprit et celui de tes compagnons que de vouloir pénétrer dans cette antre maudite, mû à la fois par la curiosité et la volonté de faire quelques larcins de chèvres ? Vous payèrent bien cher cette offense par la cruelle dévoration que fit l'infâme Polyphème de plusieurs de tes compagnons dont vous entendîtes craquer les os sous la mâchoire du sauvage. Aussi votre courage fut renforcé par votre haine lorsque vous lui plantèrent l'épieu dans son œil unique alors que sa vigilance venait d'être endormie par le vin.

Les barques ayant mouillés dans l'île d'Aiaé, tes compagnons imprudents furent transformés en pourceaux par la belle et cruelle Magicienne Circée.
Doté d'un contre poison à ses filtres, tu ne restas cependant pas insensible aux charmes de la belle Magicienne mais tu lui fis prononcer le grand serment avant de répondre à tes avances.
Elle accepta pour faire de toi son amant de redonner leur forme humaine à tes compagnons,
Et vos nuits furent tendres, sensuelles et magiques car la Magicienne excellait dans les arts de l'amour et il en naquit un fils.

Toi le rusé et courageux Ulysse, tu espérais enfin voguer avec délice sur une mer d'huile parcourue par les reflets d'argent des poissons volants et te réjouir des facéties des dauphins,
Mais c'était oublier et compter pour peu la rancune de Poséidon, le maître des eaux, rendu furieux par le traitement subi par son fils Polyphème.
C'est pour cela qu'une masse d'eau compacte, haute comme une haute tour avançant au grand galop ébranla et engloutit ton solide radeau.
Seul ton réflexe prompt de t'accrocher au plus grand des troncs te permis de plonger longuement au fonds des eaux en retenant longtemps ton souffle avant d’émerger à nouveaux.

La troisième des belles que ton voyage tumultueux te fit rencontrer fut la jeune Nausicaa, fille du roi des Phéaciens, Alcinoos.
Celle-ci, dans la floraison de sa jeunesse, ardente et vive, ne cédait en rien à l'éclat des plus belles et subtiles fleurs. Guidée par la déesse Athéna, elle vint auprès du fleuve ou tu dormais laver les habits royaux avec ses suivantes. Les voix des jeunes filles t'éveillèrent. Dans ta détresse et ta nudité, tu jetas l'effroi parmi les jeunes filles. Seule Nausicaa eut le courage de ne pas fuir et d'écouter ta demande d'aide. Elle rappela ses suivantes et te fit vêtir après que ton corps ait été lavé par l'eau du fleuve et enduit d'huile fine. Tu retrouvas ta force et ta beauté. Aussi Nausicaa vit en toi l'époux qu'elle désirait. Mais, ta nostalgie d'Ithaque fut encore plus forte. Alors Nausicaa te pria seulement, en ravalant ses larmes, de ne point oublier qu'elle t'avait sauvé des flots.

Amené tout ensommeillé dans le vaisseau mené par les rameurs Phéaciens si bien aguerris à leur tâche, tu étais comme bercé par le bruit régulier des rames et le mouvement profond d'une mer douce mais étincelante. C'était comme dans ces rêves très rares qui vous mènent sur l'Olympe. Jamais tu ne te sentis si bien avec ce goût d’embrun salé sur tes lèvres et ce bruit régulier et sec du claquement des rames sur les flots. Tu éprouvas la sensation de voguer vers un nouveau Monde. Ce fut, Ulysse, l'un des rares moments de félicité absolue dans une vie de combats, de feu et du malheur d'avoir vu périr tous tes valeureux compagnons.

Ulysse revenu dans ton palais, déguisé en mendiants pour châtier les prétendants, tu triomphas au tir à l'arc. Mais l'heure de la vindicte avait sonné. La première de tes flèches perça la gorge d'Antinoüs, buvant sa coupe. Nul ne put te fléchir Ulysse, pas même, l'éloquent Eurymaque qui t'offrait de t'apporter réparations pour tes provisions goulument mangés et tes biens dilapidés. Le pardon s'effaça en toi car l'offense faite à ta femme et à ton fils et à ton honneur était trop forte. Aussi tu n'eus pas la magnanimité de choisir la clémence et le sang coula dans ton palais comme le vin des outres. Pas un des prétendants ne fut épargné à l'exception du chanteur de Lyre, Phénios et du héraut Médon qui avait protégé Télémaque. Mais Ulysse, tu ne fus pas grand en laissant condamner à la pendaison hideuse, douze servantes qui avaient outragé Pénélope et partagé leur couche avec les prétendants.

Ulysse tu fus tant aimé des déesses, des nymphes et des femmes et souvent sauvé du pire par celles qui te donnèrent plaisir et descendance. Mais obsédé par tes roches d'Ithaque ne sus pas leur rendre l'amour qu'elles te portèrent. Tu ne fus pas non plus à la hauteur de la constance et de la fidélité de Pénélope.
Mais Ulysse poursuivi par la fatalité de l'exil et de l'errance et la rancune de Poséidon, tu fus aussi le préféré de la déesse Athéna qui fit tant et plus pour te sauver maintes fois de ta perte. Cette déesse fut la vraie sauvegarde de ta vie aventureuse et les femmes qui te chérirent t'apportèrent maintes douceurs et consolations dans ta vie tumultueuse.

Paul Arrighi
The adventures of Ulysses in the Odyssey as beloved by Women and Nymphs protected by Athena and pursue by Poseidon

— The End —