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Chaque poème que je sculpte dans le bois pour ma muse égarée
Est un bout de sentier lumineux que je façonne
Dans la glaise de la route de mon pèlerinage infatigable
A la recherche des volcans éteints de ma muse.
C'est un chemin de Compostelle
Que j 'ai semé de ma trace d'olisbos de bois noir tendus vers le cosmos
avec son image gravée
Qui stridulent de plaisir à l 'approche de la lune descendante.

C'est seulement hors sève que mes mots acceptent
En holocauste que ce bel ébène de bonne grâce
Soit coupé scié laminé en bonne lune
Pour servir de festin lubrique à ma muse.

Oh my God, dit ma muse
Qui pourtant ne parle pas la langue de Shakespeare,
Eblouie par la majestueuse forêt de godemichés
De belle patine couleur miel
En repos végétal.
In God we trust, lui répond en stridulant
toute l 'animalité volatile perchée au sommet de Priape
Entre roses et croix :
Ultreïa ! Ultreïa ! Et Suseïa ! Musa adjuva nos !

Ma muse devant un tel charivari frissonne
Prend ses jambes à mon cou
et dégouline du diable vauvert
Sans demander son reste de canon à cent voix
Maudissant les molles bandaisons du poète infidèle
et vouant aux gémonies la lune, cette dévergondée,
L 'accusant de guet-apens et autres sornettes
Artificielles et sordides.

Ultreïa ! Ultreïa ! Et Suseïa ! Musa adjuva nos !
Huit millisecondes
Huit infimes millisecondes
Voici tout ce que Muse
M'a laissé entrevoir
De sa vulve.
Etait-ce par inadvertance
Par bravade ou en toute innocence
Qu'elle m'a autorisé ce jour-là
A me rincer l 'oeil
A travers le trou de la serrure
De mon portable
Alors qu'elle finissait son bain
Et allait se sécher?
Huit millisecondes
De peep show
Qui ont effacé tous les nu non niet
Nee nein não no
Huit millisecondes
Que depuis j'essaie de visualiser à nouveau au ralenti.

En vain.
Rien n'y fait
Muse est de marbre de Carrare.
Inflexible. Intransigeante.
Décidément Muse n 'est pas exhibitionniste.

J 'ai pourtant tout fait pour l 'amadouer.
Je lui dis je veux j 'exige
je la supplie, je lui joue de ma cornemuse
je me mets à genoux, je boude
je lui promets l'enfer et le paradis
Je fais ma grosse voix
je suis saint Thomas
je ne crois que ce que je vois
J 'ai tout fait pour la convaincre.
C'est une chatte comme toutes les chattes, me dit-elle
et moi je lui réponds : non c'est une sainte chatte diablesse
Elle me parle de foi et me jure qu'on ne voit bien qu'avec le coeur.
et pas avec la queue.
Fort bien. J 'ai donc décidé
De regarder la chatte de Muse avec le coeur
Aveugle et scientifique
Au ralenti de mon télescope électronique .
Et savez-vous ce que j 'ai découvert ?
Je vous le donne en mille.
La vulve de ma muse est un vrai diaporama !
La vulve de ma muse est écomorphe !
En un mot pour faire court
La vulve de ma muse a 88 nuances de vulve !
Du mons ***** aux ***** minora
Des ***** majora au *******
des glandes de Bartholin à l 'introïtus
Ma muse c'est quatre-vingt-huit vulves en une !
Toutes de la même espèce rare de vulvae anolis
Mais aux niches, couleurs, mucus et formes fort différents
En fonction de leur environnement et de leurs prédateurs.

Quand je fais l 'iguane
et que je m'approche trop d'elle
La vulve de Muse se perche
Dans les hautes sphères de la canopée
elle est verte alors et se confond avec le feuillage
Tel un zandoli vert
bien malin qui pourrait la voir.

Lors des grosses canicules elle devient marron
elle a soif , se faufile dans le tronc des arbres
A la recherche de la fraîcheur
et s'alimente de la maigre pitance
Du latex des sapotilliers

Et quand elle fait sa sieste
Elle est blanche et noire à la fois
fantomatique et phosphorescente
et elle se pend aux branches
Et est si vulnérable
offerte à tous vents
qu'on peut la capturer
l 'identifier
la mesurer la peser la baguer
et la photographier sous toutes les coutures
avant de la relâcher dans le flot de ses rêves.

Huit millisecondes
C 'est peu pour satisfaire
Même avec les yeux du coeur
Le désir du ******
Mais c'est assez pour alimenter
Les constellations de l 'écriture
Et n 'est-ce pas cela en fait la raison d'être des Muses :
Alimenter , nourrir, susciter l 'envie...d'avoir envie ?
Mon aimée, ma presque feue
Chatte masquée
Qui se délecte à se faire désirer !
Je veux te mater.
Je suis désolé d'avoir à te le dire
Mais je vais devoir, oui, te mater
Avec et sans accent circonflexe
Ou plutôt te démâter d'abord
De poupe en proue
Pour te remâter ensuite.
Seul ainsi entre nous
L'extase sera envisageable.
Tu dis que tu m'aimes malgré toi
Mais tu refuses obstinément
De te montrer nue à distance
La nudité selon toi est affaire de présence
Quand je serai physiquement à portée de tes lèvres
Tu exauceras toutes mes volontés
Te bornes-tu à ma dire.
Tu m'invites même à venir sans tarder
Auprès de toi et là tu te montreras sous toutes les coutures
Et je pourrai te prendre sans limite, c'est promis.

Alors que nous pouvons rire à distance
Nous fâcher à distance, nous émouvoir et rêver de nous à distance
Tu te refuses à accéder à mon délire de te voir nue à distance
Nue et sincère nue et sincère nue et sincère.
Il te serait impossible de me montrer l'objet de mon désir fatal
Que je puisse boire des yeux jusqu'à la lie
Le calice de ta chatte démasquée, ta vulve fraîche et bombée
Nue et sincère
Dépouillée de toutes ses parures.

Sais tu ma chatte que l 'amour
C'est une steppe de petites morts
Et que pour chaque petite mort
Il faut franchir les sept portes de l'Enfer ?

Oui, je sais, tu te dis immortelle et divine
Tu es la Muse, les lois de l'Enfer ne s'appliquent pas à toi, penses-tu.

Voilà ce qu'il en coûte de s'acoquiner à un mortel !

En vue de notre premier congrès amoureux
Tu t'es déjà dépouillée de six de tes talismans
Tu as tour à tour,
Porte après porte,
Délaissé tes parures.

A la première porte tu m'as laissé
Ta couronne de buis odorant
Et j 'ai souri d'aise

A la deuxième porte tu m'as abandonné
Tes lunettes de vue et de soleil
Et j'ai souri d'aise

A la troisième porte tu t'es débarrassée
De tes boucles d'oreille en forme de piment rouge
Et j'ai souri d'aise

A la quatrième porte tu m'as décroché
Ton collier de perles noires
Et j'ai souri d'aise

A la cinquième porte tu as envoyé valdinguer
Ton soutien-gorge en velours côtelé
Et j'ai souri d'aise

A la sixième porte tu as désagrafé
Le collier de coquillages qui ceignait tes hanches
Et j'ai souri d'aise

Tu es désormais coincée entre la sixième et la septième porte
A cause de ce string où volettent de petits papillons farceurs
Ce string qui me prive de la jouissance visuelle de ton être intime.

Vas-tu enfin m'enlever cette toilette,
Prendre pied résolument dans l 'Enfer
Et laper les flammes de la petite mort primale ?

Vas-tu enfin me laisser m'assurer
Que tu n 'es ni satyre ni hermaphrodite
Mais au contraire femelle chatte muse
Dégoulinante de cyprine ?

Toi, tu me parles de blocage.
Moi, nue, au téléphone, jamais
Nu non niet
Moi, jouir, au téléphone, jamais
Nu non niet
retire ce cheval de la pluie !
Je t'aime malgré moi
C'est tout ce que tu trouves à me dire !
Accepte donc, ma chatte
Que je te mate malgré moi.
Car je te veux
Obéissante et docile
Apprivoisée
Je veux que tu couines, que tu miaules que tu frémisses
En te montrant à moi en tenue d'Eve
Je veux que tu t'exhibes à moi ton ******
Que tu sois impudique
Je veux j 'exige, ma presque feue,
Je suis Roi, souviens-toi !
Je ne te donne pas d'ultimatum !
Je suis avec mon temps ! Je suis post-moderne !
Car il est écrit dans les livres
Depuis plus de mille ans
Que les lois de l 'Amour
Sont comme les lois de l'Enfer
Incontournables et implacables :
En Enfer on arrive nu,
En Amour aussi !
Alors bien sûr je sais, tu trouveras bien quelque part
Une exégète pour me prouver l'exact contraire
Que l'amour c'est le paradis et la feuille de figuier
Et surtout pas l 'Enfer.
Alors explique-moi, je t'en conjure, mon archéologue,
Pourquoi l 'amour est fait de petites morts.

Moi, ma chatte, je te propose
Non pas une petite mort par ci, une petite mort par là
Mais un enterrement festif de première classe
Un Te Deum
Dans un sarcophage de marbre blanc
Sculpté de serpents et de figues
Evadés des prisons d'Eden.

Je veux t'aimer nue et sincère
Mortelle et vibrante de désir
Je veux jouir de toutes les parcelles de ta chair et de tes os
je veux pétrir ton sang sans artifices et sans blocages
Et je n 'ai d'autre choix
Que de te mater de ma fougue
A moins que tu ne préfères
Rester bloquée sempiternellement
Dans la solitude confortable
Entre la pénultième et l'ultime porte
Qui nous sépare de nos sourires d'aise

Complices et lubriques.
Je lape les laves vertes et jaunes de ma flamme jumelle
Comme si ce n'était qu'élixir végétal de chartreuse
Je bois, je me désaltère
Je me sers, je me ressers
Je répète le cocktail sans fin
Pure, on the rocks,
Deux doses de verte, une dose de jaune
Et vice versa
Histoire de bien sentir en bouche
Les cent trente saveurs sacrées
De cette liqueur en transe
Qui dévale du volcan réveillé qui dégorge.
Ma langue plonge et pêche en apnée
Dans les profondeurs de la roche mère
Des cris muets en fusion qui giclent en poissons étincelants
Comme des fumerolles des cratères.
J 'étanche, moine liquoriste,
Autant que faire se peut,
La soif perpétuelle
De cet élixir de vie
Qu 'une fois lapé
J 'avale et engloutis
Malgré la canicule
Malgré mes voeux d'abstinence
Malgré moi.
Je tremble des lèvres et des cils
Tout en moi se raidit, je bande
Je suis possédé

C'est Ma Phénicienne qui est à la manoeuvre
C'est ma diablesse qui se manifeste
C'est Jézabel, muse fatale, qui est à l'oeuvre
C'est l'esprit de Jézabel qui m'infeste.
Telle Anat, la Cananéenne, la Sanguine,
Ma prêtresse de Baal, ma Sidonienne
Se farde les paupières d'antimoine
Et se coiffe langoureusement postée à la fenêtre.
Ses yeux de gazelle me dictent les mots
D'une rare luxure
Que je dépèce comme une meute de chiennes lubriques
Ses lèvres entrouvertes dégoulinent
De mots adultères
Et la débauche s'empare de mon trône.
Et le désir me piétine de ses chevaux emballés.
Mais **** de m'apeurer à l 'approche du combat qui s'annonce
Je m'agenouille et je vénère ma guerrière,
Ma prophétesse, mon YHWH
Ma souveraine et seule voix sur terre
Vierge de toute armure ou parure,
Jézabel, mère d'Athalie,
Jézabel dont je suis l 'homme de paille,
Le prostitué rituel,
Le moine poète
Qu'elle a défenestré !
Je festine ici et là
Je festine dans l’au delà
Je festine indécemment
Ma sauvage est de retour.

Je m’accouple aux vents boucs
Je m’accouple aux pluies vipères
Je m’accouple diaboliquement
Ma sage-femme est de retour.

Je sodomise les mares crapauds
Je sodomise les fleuves lézards
Je sodomise exécrablement
Ma guérisseuse est de retour.

Je blasphème aux solstices
Je blasphème aux équinoxes
Je blasphème scandaleusement
Mon infirmière est de retour.

Je me venge en la noyant
Je me venge en la brûlant
Je me venge insidieusement
Mon hérétique est de retour

Je cours après tous onguents
Je cours après tous poisons
Je cours brutalement
Ma dénaturée est de retour.

J’aime sa danse surnaturelle
J’aime ses pas diaboliques
J’aime ardemment
Ma forcluse est de retour.

Je caresse le soufre de son âme
Je caresse son pied gauche
Je caresse amoureusement
Ma Maligne est de retour.

Je m’accointe à sa lumière
Je m’accointe à son derrière
Je m’accointe horriblement
Ma pécheresse est de retour.

Je badine avec la lune
Je badine avec les étoiles
Je badine imprudemment
Ma prêtresse est de retour.

Je pèche des poissons capitaux
Je pèche des poissons capiteux
Je pèche lubriquement
Ma catin est de retour.

Je vénère les toisons
Je vénère les vipères
Je vénère précieusement
Mon dragon est de retour.

Je me frictionne l’entre-deux-jambes
Je me frictionne entre deux outre-tombes
Je me frictionne inlassablement
Mon ombre est de retour.

Je tremble de peur
Je tremble de joie
Je tremble frénétiquement
Ma sorcière est de retour.

Je décharge à tous vents
Je décharge à tout va
Je décharge instantanément
Ma bougresse est de retour.

Je danse en bégayant
Je danse en babillant
Je danse ordement jusqu'au chant du coq
Ma muse est de retour
Hello Daisies Aug 2019
Dear abuser,

Because of you I shake at night
I see so many deadly frights
My arms quiver with needles bleeding
I can't beleive I didn't think you affected me

Every night I come home
I shower and cry about my life
Every person I talk to I distrust
I know suffering is a must

There is no silence
I only hear my weeping
And your yelling echoing through
I have new triggers I don't understand
Was this always your plan?

I yell and scream at things I love
I can't beleive in any God above
My heart panics if anyone's upset
My breath is stolen like I'm in a corset

I can't stand to be alone
But I can't stand to be too close
I'm afraid of anyone's touch
Every problem is just too much

I can't have a good day
Anything good  changes and rots
Into the memory and fear
I hate myself if that wasn't clear

No matter how much I build myself up
How strong I may become
I feel so weak and alone
I feel like I'll never find my home

I stay up and ponder if I ever could
Tell everyone about the hell you gave me
Maybe that would help me
Or maybe they'd just laugh at me

I rip my flesh open
I bruise and hurt my own heart
I give so much of myself to everyone else
Because of the guilt I feel
Cause it was all my fault

I black out and forget things
My stomach twist and turns and stings
I have no energy to enjoy anything
Nothing in life is a blessing

I've emptied my body of any emotion
Because whenever I have any
It's endless crying and falling apart
Noone can break this ******* shattered heart

I'm afriad someone's behind my back
I'm afriad they're ready to attack
I'm afraid all I ever do is lack
I'm afraid of every ******* thing even a tack

I can feel you
I can hear you
Needling through my skin
Piercing my head with sin
Burning my body
Every night I relive it

All the pain I'm feeling I can't quite explain
Because at this point I consider it normal
Everything is quite plain
I'm tired of the pain I sustain

I'll never have kids because of you
I don't deserve love becuase of you
I can't see anything but pain
I can't enjoy anyone's touch
I know it'll never be love
Just let them all **** me
And I'll call it enough

Except I'm not enough
I'm disgusting and damaged
My skin is peeled and broken
Scarred and red
Too many tears I've shed

I'm labeled a freak and crazy
Life is kinda hazy
Am I real?
Can I ever heal?
I don't think so

I just want you to please go
All three of you
I see all of you In everyone I meet
The yeller the ******* and the molester
You're in the eyes of every person
I can't find comfort
Because you'll always find me first
Everything I do I realize I'm very damaged. I really do have PTSD and it's why I keep panicking and why I feel isolated and closed in and I haven't figured out my triggers but they've been torturing me with nightmares and needles in my arms and panic and black outs I can't stop reliving it all
Shelby Finger Aug 2019
Thick and warm
The shafts of sunlight crashed through the western window against my freckled skin.
“What do you want to do?” He had the audacity to ask through a smile.
I cling the pillow to my guts in fear, but why?
He never hurts me—
Not in the way that a four year old could identify.
(I WANT to watch TV)
(I WANT to be with my sister)

He stood at the end of the hall
Distance, darkness, and my own self preservation masking his expression.
Really playing up the villain, he beckons silently with one finger—
I often wondered if anyone else saw.

The brain is a truly miraculous thing.
I don’t remember how many times,
I just remember the sunlight and
“What do you want to do?” He asked, and once I felt the genuine hope that only a child can muster.
“I want to watch TV.
I want to be with my sister.”
But, no.

Didn’t your mother teach you to not play with your food?
Jaxey Aug 2019
You called it our song
But I only got to sing with you
When I was forced between your legs
It was never mine
Mitch Prax Aug 2019
I never thought
I would envy the sun,
but here I am,
wishing I could kiss you
the way the sun kisses you
every day and with
as much warmth.
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