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Leydis Nov 2017
Son miles las formas que
demuestran cuánto me amas.
Miles ósculos que alegran mi alma.

Esos besos en el frío de la aurora
que tibian mi cuerpo como lo hace  mi frazada favorita.

esos besos que me das,
en esos tiempos, cuando todo falla, apoyándome con dulzura,
reforzando que nunca me abandonarías.

Esos besos, que son el inicio de una noche apasionada,
donde hacemos el amor
como lo hacen
la sábana y la cama.

Pero si te soy sincera,
amor y pasión de todos mis quimeras,
de todos esos besos,
cuando me besas en la frente,
es cuando más te amo.

Ese beso tan sutil,
esa manera tan delicada de alentar mi alma,
de consentirme como tú más preciada joya,
que me hace sentir como niña protegida,
cuando recibe las bendiciones antes de marchar de su casa y el mundo conquistar con grandes ilusiones.

Ese beso en la frente,
que indica tu admiración y respeto hacia mi persona;
Ya que a pesar de ser tu mujer independiente,
soy en tu vida,
tu preciada niña mimada
y
lo que más valoras.

Siempre bésame en la frente,
así sé que ¡todavía me amas!

LeydisProse
11/19/2017
https://m.facebook.com/LeydisProse/
Stephany Aug 2014
Si me amas
y te quejas,
déjame
si te duele
pero me amas,
quédate
pero si te quejas,
déjame
si me amas
y si lloras
déjame
si lloras
y te quejas
déjame
Si me amas,
y te duele,
yo decido,
y quiero que me dejes.
Paulina S Nov 2014
Escucho la lluvia sobre mi techo, qué dulce canta tu nombre
Tus ojos me matan lento y gozo cada instante
Podría perderlo todo, contigo yo ya lo tengo
Me encanta tu amor sereno, regido por el silencio
Me quema de adrenalina, el no saber si me amas
Si piensas en mí acaso, cuando te levantas en la mañana
...
Me pregunto cuántas millas tengo qué correr para quedarme entre tus labios.
Anna Elise Nov 2014
Te me dijiste que me amas
debajo del sauce llorón
un día en el verano...

Te me dijiste que me amas
cuando el cielo fue lo más azul
y el viento nos abrazó suavemente...

Te me dijiste que me amas
cuando me visitaste aquel verano
y en un mensaje cuando me dejaste en el fin del verano..

Y no me lo dijiste de nuevo.

pero si lo dijiste a la novia que nunca supe que tuviste.
Rui Serra Jul 2014
Miúda
será que me amas?

Penso que sim.
Eu sabia
que acabavas por me amar

Vem até mim
querida
toca-me
sente o meu corpo
anda
vamos
brinca comigo
diverte-te,
ou serei assim
I.

Ô vous, mes vieux amis, si jeunes autrefois,
Qui comme moi des jours avez porté le poids,
Qui de plus d'un regret frappez la tombe sourde,
Et qui marchez courbés, car la sagesse est lourde ;
Mes amis ! qui de vous, qui de nous n'a souvent,
Quand le deuil à l'œil sec, au visage rêvant,
Cet ami sérieux qui blesse et qu'on révère,
Avait sur notre front posé sa main sévère,
Qui de nous n'a cherché le calme dans un chant !
Qui n'a, comme une sœur qui guérit en touchant,
Laissé la mélodie entrer dans sa pensée !
Et, sans heurter des morts la mémoire bercée,
N'a retrouvé le rire et les pleurs à la fois
Parmi les instruments, les flûtes et les voix !

Qui de nous, quand sur lui quelque douleur s'écoule,
Ne s'est glissé, vibrant au souffle de la foule,
Dans le théâtre empli de confuses rumeurs !
Comme un soupir parfois se perd dans des clameurs,
Qui n'a jeté son âme, à ces âmes mêlée,
Dans l'orchestre où frissonne une musique ailée,
Où la marche guerrière expire en chant d'amour,
Où la basse en pleurant apaise le tambour !

II.

Écoutez ! écoutez ! du maître qui palpite,
Sur tous les violons l'archet se précipite.
L'orchestre tressaillant rit dans son antre noir.
Tout parle. C'est ainsi qu'on entend sans les voir,
Le soir, quand la campagne élève un sourd murmure,
Rire les vendangeurs dans une vigne mûre.
Comme sur la colonne un frêle chapiteau,
La flûte épanouie a monté sur l'alto.
Les gammes, chastes sœurs dans la vapeur cachées,
Vident et remplissent leurs amphores penchées,
Se tiennent par la main et chantent tour à tour.
Tandis qu'un vent léger fait flotter alentour,
Comme un voile folâtre autour d'un divin groupe,
Ces dentelles du son que le fifre découpe.
Ciel ! voilà le clairon qui sonne. À cette voix,
Tout s'éveille en sursaut, tout bondit à la fois.

La caisse aux mille échos, battant ses flancs énormes,
Fait hurler le troupeau des instruments difformes,
Et l'air s'emplit d'accords furieux et sifflants
Que les serpents de cuivre ont tordus dans leurs flancs.
Vaste tumulte où passe un hautbois qui soupire !
Soudain du haut en bas le rideau se déchire ;
Plus sombre et plus vivante à l'œil qu'une forêt,
Toute la symphonie en un hymne apparaît.
Puis, comme en un chaos qui reprendrait un monde,
Tout se perd dans les plis d'une brume profonde.
Chaque forme du chant passe en disant : Assez !
Les sons étincelants s'éteignent dispersés.
Une nuit qui répand ses vapeurs agrandies
Efface le contour des vagues mélodies,
Telles que des esquifs dont l'eau couvre les mâts ;
Et la strette, jetant sur leur confus amas
Ses tremblantes lueurs largement étalées,
Retombe dans cette ombre en grappes étoilées !

Ô concert qui s'envole en flamme à tous les vents !
Gouffre où le crescendo gonfle ses flots mouvants !
Comme l'âme s'émeut ! comme les cœurs écoutent !
Et comme cet archet d'où les notes dégouttent,
Tantôt dans le lumière et tantôt dans la nuit,
Remue avec fierté cet orage de bruit !

III.

Puissant Palestrina, vieux maître, vieux génie,
Je vous salue ici, père de l'harmonie,
Car, ainsi qu'un grand fleuve où boivent les humains,
Toute cette musique a coulé dans vos mains !
Car Gluck et Beethoven, rameaux sous qui l'on rêve,
Sont nés de votre souche et faits de votre sève !
Car Mozart, votre fils, a pris sur vos autels
Cette nouvelle lyre inconnue aux mortels,
Plus tremblante que l'herbe au souffle des aurores,
Née au seizième siècle entre vos doigts sonores !
Car, maître, c'est à vous que tous nos soupirs vont,
Sitôt qu'une voix chante et qu'une âme répond !

Oh ! ce maître, pareil au créateur qui fonde,
Comment dit-il jaillir de sa tête profonde
Cet univers de sons, doux et sombre à la fois,
Écho du Dieu caché dont le monde est la voix ?
Où ce jeune homme, enfant de la blonde Italie,
Prit-il cette âme immense et jusqu'aux bords remplie ?
Quel souffle, quel travail, quelle intuition,
Fit de lui ce géant, dieu de l'émotion,
Vers qui se tourne l'œil qui pleure et qui s'essuie,
Sur qui tout un côté du cœur humain s'appuie ?
D'où lui vient cette voix qu'on écoute à genoux ?
Et qui donc verse en lui ce qu'il reverse en nous ?

IV.

Ô mystère profond des enfances sublimes !
Qui fait naître la fleur au penchant des abîmes,
Et le poète au bord des sombres passions ?
Quel dieu lui trouble l'œil d'étranges visions ?
Quel dieu lui montre l'astre au milieu des ténèbres,
Et, comme sous un crêpe aux plis noirs et funèbres
On voit d'une beauté le sourire enivrant,
L'idéal à travers le réel transparent ?
Qui donc prend par la main un enfant dès l'aurore
Pour lui dire : - " En ton âme il n'est pas jour encore.
Enfant de l'homme ! avant que de son feu vainqueur
Le midi de la vie ait desséché ton cœur,
Viens, je vais t'entrouvrir des profondeurs sans nombre !
Viens, je vais de clarté remplir tes yeux pleins d'ombre !
Viens, écoute avec moi ce qu'on explique ailleurs,
Le bégaiement confus des sphères et des fleurs ;
Car, enfant, astre au ciel ou rose dans la haie,
Toute chose innocente ainsi que toi bégaie !
Tu seras le poète, un homme qui voit Dieu !
Ne crains pas la science, âpre sentier de feu,
Route austère, il est vrai, mais des grands cœurs choisies,
Que la religion et que la poésie
Bordent des deux côtés de leur buisson fleuri.
Quand tu peux en chemin, ô bel enfant chéri,
Cueillir l'épine blanche et les clochettes bleues,
Ton petit pas se joue avec les grandes lieues.
Ne crains donc pas l'ennui ni la fatigue. - Viens !
Écoute la nature aux vagues entretiens.
Entends sous chaque objet sourdre la parabole.
Sous l'être universel vois l'éternel symbole,
Et l'homme et le destin, et l'arbre et la forêt,
Les noirs tombeaux, sillons où germe le regret ;
Et, comme à nos douleurs des branches attachées,
Les consolations sur notre front penchées,
Et, pareil à l'esprit du juste radieux,
Le soleil, cette gloire épanouie aux cieux !

V.

Dieu ! que Palestrina, dans l'homme et dans les choses,
Dut entendre de voix joyeuse et moroses !
Comme on sent qu'à cet âge où notre cœur sourit,
Où lui déjà pensait, il a dans son esprit
Emporté, comme un fleuve à l'onde fugitive,
Tout ce que lui jetait la nuée ou la rive !
Comme il s'est promené, tout enfant, tout pensif,
Dans les champs, et, dès l'aube, au fond du bois massif,
Et près du précipice, épouvante des mères !
Tour à tour noyé d'ombre, ébloui de chimères,
Comme il ouvrait son âme alors que le printemps
Trempe la berge en fleur dans l'eau des clairs étangs,
Que le lierre remonte aux branches favorites,
Que l'herbe aux boutons d'or mêle les marguerites !

A cette heure indécise où le jour va mourir,
Où tout s'endort, le cœur oubliant de souffrir,
Les oiseaux de chanter et les troupeaux de paître,
Que de fois sous ses yeux un chariot champêtre,
Groupe vivant de bruit, de chevaux et de voix,
A gravi sur le flanc du coteau dans les bois
Quelque route creusée entre les ocres jaunes,
Tandis que, près d'une eau qui fuyait sous les aulnes,
Il écoutait gémir dans les brumes du soir
Une cloche enrouée au fond d'un vallon noir !

Que de fois, épiant la rumeur des chaumières,
Le brin d'herbe moqueur qui siffle entre deux pierres,
Le cri plaintif du soc gémissant et traîné,
Le nid qui jase au fond du cloître ruiné
D'où l'ombre se répand sur les tombes des moines,
Le champ doré par l'aube où causent les avoines
Qui pour nous voir passer, ainsi qu'un peuple heureux,
Se penchent en tumulte au bord du chemin creux,
L'abeille qui gaiement chante et parle à la rose,
Parmi tous ces objets dont l'être se compose,
Que de fois il rêva, scrutateur ténébreux,
Cherchant à s'expliquer ce qu'ils disaient entre eux !

Et chaque soir, après ses longues promenades,
Laissant sous les balcons rire les sérénades,
Quand il s'en revenait content, grave et muet,
Quelque chose de plus dans son cœur remuait.
Mouche, il avait son miel ; arbuste, sa rosée.
Il en vint par degrés à ce qu'en sa pensée
Tout vécut. - Saint travail que les poètes font ! -
Dans sa tête, pareille à l'univers profond,
L'air courait, les oiseaux chantaient, la flamme et l'onde
Se courbaient, la moisson dorait la terre blonde,
Et les toits et les monts et l'ombre qui descend
Se mêlaient, et le soir venait, sombre et chassant
La brute vers son antre et l'homme vers son gîte,
Et les hautes forêts, qu'un vent du ciel agite,
Joyeuses de renaître au départ des hivers,
Secouaient follement leurs grands panaches verts !

C'est ainsi qu'esprit, forme, ombre, lumière et flamme,
L'urne du monde entier s'épancha dans son âme !

VI.

Ni peintre, ni sculpteur ! Il fut musicien.
Il vint, nouvel Orphée, après l'Orphée ancien ;
Et, comme l'océan n'apporte que sa vague,
Il n'apporta que l'art du mystère et du vague !
La lyre qui tout bas pleure en chantant bien haut !
Qui verse à tous un son où chacun trouve un mot !
Le luth où se traduit, plus ineffable encore,
Le rêve inexprimé qui s'efface à l'aurore !
Car il ne voyait rien par l'angle étincelant,
Car son esprit, du monde immense et fourmillant
Qui pour ses yeux nageait dans l'ombre indéfinie,
Éteignait la couleur et tirait l'harmonie !
Ainsi toujours son hymne, en descendant des cieux,
Pénètre dans l'esprit par le côté pieux,
Comme un rayon des nuits par un vitrail d'église !
En écoutant ses chants que l'âme idéalise,
Il semble, à ces accords qui, jusqu'au cœur touchant,
Font sourire le juste et songer le méchant,
Qu'on respire un parfum d'encensoirs et de cierges,
Et l'on croit voir passer un de ces anges-vierges
Comme en rêvait Giotto, comme Dante en voyait,
Êtres sereins posés sur ce monde inquiet,
À la prunelle bleue, à la robe d'opale,
Qui, tandis qu'au milieu d'un azur déjà pâle
Le point d'or d'une étoile éclate à l'orient,
Dans un beau champ de trèfle errent en souriant !

VII.

Heureux ceux qui vivaient dans ce siècle sublime
Où, du génie humain dorant encor la cime,
Le vieux soleil gothique à l'horizon mourait !
Où déjà, dans la nuit emportant son secret,
La cathédrale morte en un sol infidèle
Ne faisait plus jaillir d'églises autour d'elle !
Être immense obstruée encore à tous degrés,
Ainsi qu'une Babel aux abords encombrés,
De donjons, de beffrois, de flèches élancées,
D'édifices construits pour toutes les pensées ;
De génie et de pierre énorme entassement ;
Vaste amas d'où le jour s'en allait lentement !
Siècle mystérieux où la science sombre
De l'antique Dédale agonisait dans l'ombre,
Tandis qu'à l'autre bout de l'horizon confus,
Entre Tasse et Luther, ces deux chênes touffus,
Sereine, et blanchissant de sa lumière pure
Ton dôme merveilleux, ô sainte Architecture,
Dans ce ciel, qu'Albert Düre admirait à l'écart,
La Musique montait, cette lune de l'art !

Le 29 mai 1837.
Lesly Jan 2015
-Te amo
-Cuanto me amas?
-Muchísimo
-Cuanto es muchisimo?
-No tienes idea
-Si, pero dime cuanto?
-Te amo tanto que sin ti no puedo vivir. Sin ti no hay vida en mi. Sin ti me moriría.  Sin ti no soy completo. Te quiero tanto que haría todo lo posible para que estés feliz. Te quiero mas que a mi Playstation xp

-I love you
-How much do you love me?
-A lot
-How much is a lot?
-You have no idea
-Yes, but tell me how much?
-I love you so much that I can't live without you. without you, there is no life in me. without you I'd die. Without you I'm not complete. I love you so much that I'd do anything to make you happy. I love you more than my Playstation xp
solenn fresnay Nov 2012
A six heures trente- neuf ce matin le grand sourire et un peu trop de blush sur la joue gauche
J'ai senti qu'entre nous deux un léger décalage dans les pratiques professionnelles il y avait
Je n'ai pas su déterminer quel nombre exact de cuillères à café je devais mettre pour l'équivalent d'une cafetière pleine
J'en ai mis six
Il n'en fallait que deux
A midi moins deux minutes nous n'avions toujours pas fini nos toilettes
Il ne restait plus une goutte d'eau, juste des amas de mousse anti-cancer qui s'entassaient là à même le sol, noyés par des milliards de fourmis portant sur leurs dos trop courts des litres de caillots de sang
Le pire c'est le cancer de la vessie, on dirait de la porcelaine, j'osais à peine vous toucher, vous m'excusez?
En attendant le prochain voyage pour la planète cancer j'ai tartiné mon pain de confiture de groseilles, ou était-ce de la prune ?
Peu importe, je ne me sentais pas très bien et je voulais boire le sang de ma propre mère en prenant soin de m'étouffer avec ses quelques caillots restants, en hommage à ses quelques non-dits d'une vie plus que passée et depuis longtemps oubliée
Comme dans la cour d'école, vous ne m'avez pas choisi et j'ai senti que mes jambes me lâchaient
NE FAIRE QUE COMME VOUS ET ÉLIRE DOMICILE DANS VOTRE CAGE D'ESCALIER
J'ai dit "encombré", vous m'avez corrigée et ouvrez les guillemets, je cite: "Pas encombré, mais dyspnéique, cela s'appelle de la dyspnée"
CONN-ASSE
Je me suis appuyée contre le mur, vous ai simplement souri et tout n'allait pas trop bien avec mon blush en surdosage
Les mots étaient là coincés au travers de ma glotte, impossibles à sortir, je ne vous trouvais plus, vous ai simplement servi un café dans une petite tasse en ayant au préalable pensé y cracher toute ma morve dedans
CONNASSE, ON DIT PEUT ETRE DYSPNEIQUE ET PAS ENCOMBRE MAIS QUI DIT QUE TEL PATIENT EST P-SSSY A TOUT BOUT DE CHAMP CA VEUT DIRE QUOI D'AILLEURS ETRE P-SSSY SURTOUT QUAND ON VA CREVER?
Putain, j'ai rien pu dire du tout jusqu'au yaourt aux fruits rouges
Mes seules paroles formulées ne furent pas prises au sérieux et mon salaire ne fut plus qu’une avalanche de vers de terre en pente descendante
Comme un tel visage dépoussiéré et quelques centimètres d'un seul poumon à la surface de vos quatre-vingt trois printemps
Mais que nous reste-t-il donc à vivre ?
La tumeur est là bien visible et vous empêche de parler, presque, de respirer
Vous perdez la tête
Nous perdons la tête
Mais qu'avez-vous donc fait pour mériter telle souffrance?
Chaque nuit le même rêve d'un père que je tue de mes propres mains bouffées par la vermine
De là je l'entends geindre et ses draps sont tachés de sang mais je continue de courir
Je cours encore
Je cours toujours
Je ne sais faire que ça, courir
Je vais m'évanouir
Bon Dieu que je déteste les gens.

Mes cheveux me démangeaient alors dès la sortie des classes je suis allée m'acheter de la compote à la cerise et sur le chemin du retour mes cheveux continuaient à me démanger je les ai donc déposés bien délicatement au fond du caniveau de la rue Edgar Quinet
Je suis nulle, je suis nouille et je travaille à Convention
Et à Convention, vous faites quoi?
Dans le théâtre, je travaille dans le théâtre
Il s'appelle Boris et en fait c'est pas ça du tout
Il n'y avait pas de chauffage chez moi et la femme n'était pas enceinte
Je n'ai jamais rien compris au fonctionnement propre d'un miroir et j'ai mes derniers textes qui attendent d'être classés ainsi que la syntaxe à rafraîchir
Appelez-moi comme vous voulez et arrachez moi toutes mes dents, peu m’importe
J'ai le poste de télévision qui dérive sur la droite
Laissez-moi finir mon chapitre et surtout ne dites à personne ce que je vous ai dit
Oubliez l’écrivaine qui écrit comme elle respire
Je ne fais que torcher des culs comme on emballe des endives, le monde tourne à l'envers, le bateau coule, c'est la crise, non l'escroquerie pardon, te souviens-tu du jour où tu as rêvé...
Prendre un paquebot à l'amiante et t'envoler pour la planète Néant
N'oubliez jamais que peut-être demain matin de votre lit vous ne pourrez plus parler car durant une nuit sans fin votre tête rongée par la culpabilité aura été tranchée
Je sens je pisse encore du sang et ma vie n'est plus qu'un cargo à la dérive
Baissez donc le rideau et laissez-moi, vous m'avez assez emmerdé pour aujourd'hui.

.../...

Je l'ai vraiment tué ?

.../...

Je ne sais plus
Alors j'ai avalé les derniers débris de glace
Il respirait encore quand je suis partie
J'ai chié dans mon jean troué aux deux genoux et j'ai simplement continué de courir.
Eres uno con Dios, porque le amas.
¡Tu pequeñez qué importa y tu miseria,
eres uno con Dios, porque le amas!
Le buscaste en los libros,
le buscaste en los templos,
le buscaste en los astros,
y un día el corazón te dijo, trémulo:
«aquí está», y desde entonces ya sois uno,
ya sois uno los dos, porque le amas.
No podrían separaros
ni el placer de la vida
ni el dolor de la muerte.
En el placer has de mirar su rostro,
en el dolor has de mirar su rostro,
en vida y muerte has de mirar su rostro.
«¡Dios!» dirás en los besos,
dirás «Dios» en los cantos,
dirás «¡Dios!» en los ayes.
Y comprendiendo al fin que es ilusorio
todo pecado (como toda vida),
y que nada de Él puede separarte,
uno con Dios te sentirás por siempre:
uno solo con Dios, porque le amas.
Écoutez. Une femme au profil décharné,
Maigre, blême, portant un enfant étonné,
Est là qui se lamente au milieu de la rue.
La foule, pour l'entendre, autour d'elle se rue.
Elle accuse quelqu'un, une autre femme, ou bien
Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n'a rien ;
Pas d'argent ; pas de pain ; à peine un lit de paille.
L'homme est au cabaret pendant qu'elle travaille.
Elle pleure, et s'en va. Quand ce spectre a passé,
Ô penseurs, au milieu de ce groupe amassé,
Qui vient de voir le fond d'un cœur qui se déchire,
Qu'entendez-vous toujours ? Un long éclat de rire.

Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,
Avoir droit au bonheur, à la joie, à l'amour.
Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille !
Seule ! - n'importe ! elle a du courage, une aiguille,
Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,
En travaillant le jour, en travaillant la nuit,
Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.
Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,
Et chante au bord du toit tant que dure l'été.
Mais l'hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,
Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe ;
Les jours sont courts, il faut allumer une lampe ;
L'huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.
Ô jeunesse ! printemps ! aube ! en proie à l'hiver !
La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,
Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte
Les meubles, prend enfin quelque humble bague d'or ;
Tout est vendu ! L'enfant travaille et lutte encor ;
Elle est honnête ; mais elle a, quand elle veille,
La misère, démon, qui lui parle à l'oreille.
L'ouvrage manque, hélas ! cela se voit souvent.
Que devenir ! Un jour, ô jour sombre ! elle vend
La pauvre croix d'honneur de son vieux père, et pleure ;
Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure !
A dix-sept ans ! grand Dieu ! mais que faire ?... - Voilà
Ce qui fait qu'un matin la douce fille alla
Droit au gouffre, et qu'enfin, à présent, ce qui monte
À son front, ce n'est plus la pudeur, c'est la honte.
Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels !
C'est fini. Les enfants, ces innocents cruels,
La suivent dans la rue avec des cris de joie.
Malheureuse ! elle traîne une robe de soie,
Elle chante, elle rit... ah ! pauvre âme aux abois !
Et le peuple sévère, avec sa grande voix,
Souffle qui courbe un homme et qui brise une femme,
Lui dit quand elle vient : « C'est toi ? Va-t-en, infâme ! »

Un homme s'est fait riche en vendant à faux poids ;
La loi le fait juré. L'hiver, dans les temps froids ;
Un pauvre a pris un pain pour nourrir sa famille.
Regardez cette salle où le peuple fourmille ;
Ce riche y vient juger ce pauvre. Écoutez bien.
C'est juste, puisque l'un a tout et l'autre rien.
Ce juge, - ce marchand, - fâché de perdre une heure,
Jette un regard distrait sur cet homme qui pleure,
L'envoie au bagne, et part pour sa maison des champs.
Tous s'en vont en disant : « C'est bien ! » bons et méchants ;
Et rien ne reste là qu'un Christ pensif et pâle,
Levant les bras au ciel dans le fond de la salle.

Un homme de génie apparaît. Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il est utile à tous ;
Comme l'aube au-dessus de l'océan qui roule,
Il dore d'un rayon tous les fronts de la foule ;
Il luit ; le jour qu'il jette est un jour éclatant ;
Il apporte une idée au siècle qui l'attend ;
Il fait son œuvre ; il veut des choses nécessaires,
Agrandir les esprits, amoindrir les misères ;
Heureux, dans ses travaux dont les cieux sont témoins,
Si l'on pense un peu plus, si l'on souffre un peu moins !
Il vient. - Certe, on le va couronner ! - On le hue !
Scribes, savants, rhéteurs, les salons, la cohue,
Ceux qui n'ignorent rien, ceux qui doutent de tout,
Ceux qui flattent le roi, ceux qui flattent l'égout,
Tous hurlent à la fois et font un bruit sinistre.
Si c'est un orateur ou si c'est un ministre,
On le siffle. Si c'est un poète, il entend
Ce chœur : « Absurde ! faux ! monstrueux ! révoltant ! »
Lui, cependant, tandis qu'on bave sur sa palme,
Debout, les bras croisés, le front levé, l'œil calme,
Il contemple, serein, l'idéal et le beau ;
Il rêve ; et, par moments, il secoue un flambeau
Qui, sous ses pieds, dans l'ombre, éblouissant la haine,
Éclaire tout à coup le fond de l'âme humaine ;
Ou, ministre, il prodigue et ses nuits et ses jours ;
Orateur, il entasse efforts, travaux, discours ;
Il marche, il lutte ! Hélas ! l'injure ardente et triste,
À chaque pas qu'il fait, se transforme et persiste.
Nul abri. Ce serait un ennemi public,
Un monstre fabuleux, dragon ou basilic,
Qu'il serait moins traqué de toutes les manières,
Moins entouré de gens armés de grosses pierres,
Moins haï ! -- Pour eux tous et pour ceux qui viendront,
Il va semant la gloire, il recueille l'affront.
Le progrès est son but, le bien est sa boussole ;
Pilote, sur l'avant du navire il s'isole ;
Tout marin, pour dompter les vents et les courants,
Met tour à tour le cap sur des points différents,
Et, pour mieux arriver, dévie en apparence ;
Il fait de même ; aussi blâme et cris ; l'ignorance
Sait tout, dénonce tout ; il allait vers le nord,
Il avait tort ; il va vers le sud, il a tort ;
Si le temps devient noir, que de rage et de joie !
Cependant, sous le faix sa tête à la fin ploie,
L'âge vient, il couvait un mal profond et lent,
Il meurt. L'envie alors, ce démon vigilant,
Accourt, le reconnaît, lui ferme la paupière,
Prend soin de la clouer de ses mains dans la bière,
Se penche, écoute, épie en cette sombre nuit
S'il est vraiment bien mort, s'il ne fait pas de bruit,
S'il ne peut plus savoir de quel nom on le nomme,
Et, s'essuyant les yeux, dit : « C'était un grand homme ! »

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
« Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? Que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, saint, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

Le pesant chariot porte une énorme pierre ;
Le limonier, suant du mors à la croupière,
Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant
Monte, et le cheval triste à le poitrail en sang.
Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête ;
Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête ;
C'est lundi ; l'homme hier buvait aux Porcherons
Un vin plein de fureur, de cris et de jurons ;
Oh ! quelle est donc la loi formidable qui livre
L'être à l'être, et la bête effarée à l'homme ivre !
L'animal éperdu ne peut plus faire un pas ;
Il sent l'ombre sur lui peser ; il ne sait pas,
Sous le bloc qui l'écrase et le fouet qui l'assomme,
Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l'homme.
Et le roulier n'est plus qu'un orage de coups
Tombant sur ce forçat qui traîne des licous,
Qui souffre et ne connaît ni repos ni dimanche.
Si la corde se casse, il frappe avec le pié ;
Et le cheval, tremblant, hagard, estropié,
Baisse son cou lugubre et sa tête égarée ;
On entend, sous les coups de la botte ferrée,
Sonner le ventre nu du pauvre être muet !
Il râle ; tout à l'heure encore il remuait ;
Mais il ne bouge plus, et sa force est finie ;
Et les coups furieux pleuvent ; son agonie
Tente un dernier effort ; son pied fait un écart,
Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ;
Et, dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
Il regarde quelqu'un de sa prunelle trouble ;
Et l'on voit lentement s'éteindre, humble et terni,
Son œil plein des stupeurs sombres de l'infini,
Où luit vaguement l'âme effrayante des choses.
Hélas !

Cet avocat plaide toutes les causes ;
Il rit des généreux qui désirent savoir
Si blanc n'a pas raison, avant de dire noir ;
Calme, en sa conscience il met ce qu'il rencontre,
Ou le sac d'argent Pour, ou le sac d'argent Contre ;
Le sac pèse pour lui ce que la cause vaut.
Embusqué, plume au poing, dans un journal dévot,
Comme un bandit tuerait, cet écrivain diffame.
La foule hait cet homme et proscrit cette femme ;
Ils sont maudits. Quel est leur crime ? Ils ont aimé.
L'opinion rampante accable l'opprimé,
Et, chatte aux pieds des forts, pour le faible est tigresse.
De l'inventeur mourant le parasite engraisse.
Le monde parle, assure, affirme, jure, ment,
Triche, et rit d'escroquer la dupe Dévouement.
Le puissant resplendit et du destin se joue ;
Derrière lui, tandis qu'il marche et fait la roue,
Sa fiente épanouie engendre son flatteur.
Les nains sont dédaigneux de toute leur hauteur.
Ô hideux coins de rue où le chiffonnier morne
Va, tenant à la main sa lanterne de corne,
Vos tas d'ordures sont moins noirs que les vivants !
Qui, des vents ou des cœurs, est le plus sûr ? Les vents.
Cet homme ne croit rien et fait semblant de croire ;
Il a l'œil clair, le front gracieux, l'âme noire ;
Il se courbe ; il sera votre maître demain.

Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin ;
Ton feutre humble et troué s'ouvre à l'air qui le mouille ;
Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille ;
Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau ;
Ton vieux corps grelottant tremble sous ton sarrau ;
Ta cahute, au niveau du fossé de la route,
Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute ;
Tu gagnes dans ton jour juste assez de pain noir
Pour manger le matin et pour jeûner le soir ;
Et, fantôme suspect devant qui l'on recule,
Regardé de travers quand vient le crépuscule,
Pauvre au point d'alarmer les allants et venants,
Frère sombre et pensif des arbres frissonnants,
Tu laisses choir tes ans ainsi qu'eux leur feuillage ;
Autrefois, homme alors dans la force de l'âge,
Quand tu vis que l'Europe implacable venait,
Et menaçait Paris et notre aube qui naît,
Et, mer d'hommes, roulait vers la France effarée,
Et le Russe et le *** sur la terre sacrée
Se ruer, et le nord revomir Attila,
Tu te levas, tu pris ta fourche ; en ces temps-là,
Tu fus, devant les rois qui tenaient la campagne,
Un des grands paysans de la grande Champagne.
C'est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon,
Une calèche arrive, et, comme un tourbillon,
Dans la poudre du soir qu'à ton front tu secoues,
Mêle l'éclair du fouet au tonnerre des roues.
Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas ! Ce passant
Fit sa fortune à l'heure où tu versais ton sang ;
Il jouait à la baisse, et montait à mesure
Que notre chute était plus profonde et plus sûre ;
Il fallait un vautour à nos morts ; il le fut ;
Il fit, travailleur âpre et toujours à l'affût,
Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes ;
Moscou remplit ses prés de meules odorantes ;
Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets,
Et la Bérésina charriait un palais ;
Pour lui, pour que cet homme ait des fleurs, des charmilles,
Des parcs dans Paris même ouvrant leurs larges grilles,
Des jardins où l'on voit le cygne errer sur l'eau,
Un million joyeux sortit de Waterloo ;
Si bien que du désastre il a fait sa victoire,
Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire,
Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair.
Or, de vous deux, c'est toi qu'on hait, lui qu'on vénère ;
Vieillard, tu n'es qu'un gueux, et ce millionnaire,
C'est l'honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas !

Les carrefours sont pleins de chocs et de combats.
Les multitudes vont et viennent dans les rues.
Foules ! sillons creusés par ces mornes charrues :
Nuit, douleur, deuil ! champ triste où souvent a germé
Un épi qui fait peur à ceux qui l'ont semé !
Vie et mort ! onde où l'hydre à l'infini s'enlace !
Peuple océan jetant l'écume populace !
Là sont tous les chaos et toutes les grandeurs ;
Là, fauve, avec ses maux, ses horreurs, ses laideurs,
Ses larves, désespoirs, haines, désirs, souffrances,
Qu'on distingue à travers de vagues transparences,
Ses rudes appétits, redoutables aimants,
Ses prostitutions, ses avilissements,
Et la fatalité des mœurs imperdables,
La misère épaissit ses couches formidables.
Les malheureux sont là, dans le malheur reclus.
L'indigence, flux noir, l'ignorance, reflux,
Montent, marée affreuse, et parmi les décombres,
Roulent l'obscur filet des pénalités sombres.
Le besoin fuit le mal qui le tente et le suit,
Et l'homme cherche l'homme à tâtons ; il fait nuit ;
Les petits enfants nus tendent leurs mains funèbres ;
Le crime, antre béant, s'ouvre dans ces ténèbres ;
Le vent secoue et pousse, en ses froids tourbillons,
Les âmes en lambeaux dans les corps en haillons :
Pas de cœur où ne croisse une aveugle chimère.
Qui grince des dents ? L'homme. Et qui pleure ? La mère.
Qui sanglote ? La vierge aux yeux hagards et doux.
Qui dit : « J'ai froid ? » L'aïeule. Et qui dit : « J'ai faim ? » Tous !
Et le fond est horreur, et la surface est joie.
Au-dessus de la faim, le festin qui flamboie,
Et sur le pâle amas des cris et des douleurs,
Les chansons et le rire et les chapeaux de fleurs !
Ceux-là sont les heureux. Ils n'ont qu'une pensée :
A quel néant jeter la journée insensée ?
Chiens, voitures, chevaux ! cendre au reflet vermeil !
Poussière dont les grains semblent d'or au soleil !
Leur vie est aux plaisirs sans fin, sans but, sans trêve,
Et se passe à tâcher d'oublier dans un rêve
L'enfer au-dessous d'eux et le ciel au-dessus.
Quand on voile Lazare, on efface Jésus.
Ils ne regardent pas dans les ombres moroses.
Ils n'admettent que l'air tout parfumé de roses,
La volupté, l'orgueil, l'ivresse et le laquais
Ce spectre galonné du pauvre, à leurs banquets.
Les fleurs couvrent les seins et débordent des vases.
Le bal, tout frissonnant de souffles et d'extases,
Rayonne, étourdissant ce qui s'évanouit ;
Éden étrange fait de lumière et de nuit.
Les lustres aux plafonds laissent pendre leurs flammes,
Et semblent la racine ardente et pleine d'âmes
De quelque arbre céleste épanoui plus haut.
Noir paradis dansant sur l'immense cachot !
Ils savourent, ravis, l'éblouissement sombre
Des beautés, des splendeurs, des quadrilles sans nombre,
Des couples, des amours, des yeux bleus, des yeux noirs.
Les valses, visions, passent dans les miroirs.
Parfois, comme aux forêts la fuite des cavales,
Les galops effrénés courent ; par intervalles,
Le bal reprend haleine ; on s'interrompt, on fuit,
On erre, deux à deux, sous les arbres sans bruit ;
Puis, folle, et rappelant les ombres éloignées,
La musique, jetant les notes à poignées,
Revient, et les regards s'allument, et l'archet,
Bondissant, ressaisit la foule qui marchait.
Ô délire ! et d'encens et de bruit enivrées,
L'heure emporte en riant les rapides soirées,
Et les nuits et les jours, feuilles mortes des cieux.
D'autres, toute la nuit, roulent les dés joyeux,
Ou bien, âpre, et mêlant les cartes qu'ils caressent,
Où des spectres riants ou sanglants apparaissent,
Leur soif de l'or, penchée autour d'un tapis vert,
Jusqu'à ce qu'au volet le jour bâille entr'ouvert,
Poursuit le pharaon, le lansquenet ou l'hombre ;
Et, pendant qu'on gémit et qu'on frémit dans l'ombre,
Pendant que le
Torna a decir, Morena, cuanto decías.
Como yo soy la noche, ábre los ojos.
Cierra los ojos, ciérralos, porque yo soy el día.

Torna a decir, Morena, tu canción.
Como te amo, dáme a aspirar el humo de tu pensamiento.
Si no te amase, ya me darías tu corazón.

Torna a decir, Morena, tu luz y tu mentira.
Como yo no te creo, será una bella historia.
Si te creyese, serías tú, serías sólo tú misma. 1

Torna a decir, Morena, tu dolor único.
Si eres ajena, dáme tus labios secos.
Si fueras mía yo te hurtaría los labios húmedos. 2

Torna a decir, Morena, tu dolor.
Si eres ajena, dame tus labios, dame;
Si fueras mía te daría mi compasión. 3

Torna a decir, Morena, torna, torna a decir.
Como yo soy Gautama, da lo mismo.
Lo mismo da: soy Harún-el-Rashid.

Lo mismo da, mi Negra Sheherazada,
mi Dinarzada Oscura: da lo mismo.
Pero dame, dame tu boca para besarla.

Torna a decir, morena, tu rapsodia.
Como yo soy la noche, abre tus ojos.
Mas soy el día: préstame tu boca.

Abre tus ojos para ver la noche,
si no me amas. Como sí me amas,
abre tus ojos... para ver la noche!

Danza, Morena. Danza, mi Tanagra,
mi Figulina: el sobrio cuerpo ondula:
tras de tus siete velos recatada,
si eres ajena, te veré desnuda...
Mas si eres mía, oh Mía, danza sin velos, danza:
Gautama soy, Gautama, el propio Budha!
Rui Serra Sep 2015
chiadeira

pop

o copo esvazia-se
l   e   n   t   a   m   e   n   t   e

a língua entorpece

as lágrimas suicidam-se
na biqueira da bota

vómito

bebe mais um copo
e continua a beber
e continua a beber
e continua a beber

porque é bom!
porque gostas!

é bom sentir o cheiro
da erva húmida pela manhã

contemplo um inferno pessoal
Iv
Cuando he llegado aquí se detiene mi mano.
Alguien pregunta: -Dime por qué, como las olas
en una misma costa, tus palabras
sin cesar van y vuelven a su cuerpo?
Ella es sólo la forma que tú amas?
Y respondo: mis manos no se sacian,
en ella, mis besos no descansan
por qué retiraría las palabras
que repiten la huella de su contacto amado,
que se cierran guardando
inútilmente como en la red el agua,
la superficie y la temperatura
de la ola más pura de la vida?
Y, amor, tu cuerpo no sólo es la rosa
que en la sombra o la luna se levanta,
o sorprendo o persigo.
No sólo es movimiento o quemadura,
acto de sangre o pétalo del fuego,
sino que para mí tú me has traído
mi territorio, el barro de mi infancia,
las olas de la avena,
la piel redonda de la fruta oscura
que arranqué de la selva,
aroma de maderas y manzanas,
color de agua escondida donde caen
frutos secretos y profundas hojas.
Oh amor, tu cuerpo sube
como una línea pura de vasija
desde la tierra que me reconoce
y cuando te encontraron mis sentidos
tú palpitaste como si cayeran
dentro de ti la lluvia y las semillas!
Ay que me digan cómo
pudiera yo abolirte
y dejar que mis manos sin tu forma
arrancaran el fuego a mis palabras!
Suave mía, reposa
tu cuerpo en estas líneas que te deben
más de lo que me das en tu contacto,
vive en estas palabras y repite
en ellas la dulzura y el incendio,
estremécete en medio de sus sílabas,
duerme en mi nombre como te has dormido
sobre mi corazón, y así mañana
el hueco de tu forma
guardarán mis palabras
y el que las oiga un día recibirá una ráfaga
de trigo y amapolas:
estará todavía respirando
el cuerpo del amor sobre la tierra!
aldo kraas Aug 2023
Se tu amas me
I want you to prove me
That tu amas me
Father
Also You are the that
Made me in you image
And you gave me
Black curly hair
And brown eyes
Also father
I never dare to lie
To you
Because I know that you father
Hate lies
And I keep the lies to myself
And I tell you only the truth
Also I never been punish by you
Father
I also love you father
For the things you do for me
Also father I am glad that
You keep me alive every day
Also father I know that life is tough
And father you never told me
That life is a bowl of cherries
Father bring me lots of sun during
The Summer
Because I just love the sun
And I could never live without the sun
Father
Sputnik Andrade Oct 2012
Te voy a escribir un poema, dice la voz grave, de padre severo, la que te da miedo, porque eso es lo que hago.

Porque así hiero, así deshumanizo, así  vuelvo invisible lo delineado, lo certero. Escribiendo transformo la carne y la sangre y los huesos en grafito que se borra, en caracteres que vuelan y se pierden.

Así te vuelvo a ti, todo, en nada.

Eras un gato. Eras lluvia ominosa. Fuentes sin agua, mar encerrado. Eras belleza donde nadie quería mirar. Nadie se acerca jamás a lo derruido y a lo gris a lo que huele a abandonado, extranjero.

Me gustaba llorar en tu desolación. En la tierra húmeda que estaba bajo tus pies. En las manos siempre vacías.

Eras extraordinario.

Un caballero exiliado, un detective medieval, un magnate honesto.

Eras, eras, eras.

Déjame convertirte, ahora, en algo más. Ahora que has dejado de ser, que incluso perdiste la piel, el cabello, el brillo.

Eres Siddharta, joven de nuevo camino. Eres el Buda. Renunciaste a todo [polvo, ropa usada, brillo] Te volviste nada. Un mesías. El Uno.

Poesía. ¿Tú?

Tú no eres poesía, tu no eres las copas de los árboles que se mecen [se mecen] junto con el caprichoso baile del viento. ¿Tú?

Comes y amas y vives y haces y dejas de hacer porque ya es de día y ya es de noche. ¿Tú?

Siddharta Eclipsado por la Luz. Siddharta sin voz. Sólo Om. Om. Om.

Eras el soldado sin nombre. Todos ellos, deshechos por la guerra, con lámparas de aceite en la mirada, pasos tenues.

Eras.

Eso es lo que eres. La exaltación [mía] del pasado, el vivir en los recuerdos, la nostalgia, la niñez difuminada, antes de anochecer, una sonrisa inocente. No es un vacío o un espacio sin polvo entre los libros, la marca de que un cuerpo que estuvo entre las sábanas.

Eres el pasado que murió y ya no existe. No eres, dios reencarnado.

Te volviste santo, te sentaste y te transformaste en piedra tallada, te cubriste de musgo y de olvido, solamente. Todo lo demás es demasiado humano.

Siddharta, inútil cualquier intento. Porque no puedes ganarme. Yo soy la pluma que escribe. Yo te invento, yo te insuflo vida y yo ya no quiero dártela, porque estás intentando escribir y eso no te lo puedo permitir. Eso no lo puede hacer.

Yo soy Jesús de Judea, vivo, muerto, con luz propia, crucificado, envuelto en rosas, en todas partes, los puentes, las manchas, los cuellos, las malas palabras, el ****, el día y la noche, tinta, papel de arroz, copal y oro. Todo, todos.

[

Entre dos montañas y un río,
el Buda más grande de la Tierra se sienta.
En su oreja izquierda, sin embargo,
vive una familia de golondrinas.

]

Esta es mi venganza, piedra verde, chiquillo de la nada.
Una rosa en el alto jardín que tú deseas.
Una rueda en la pura sintaxis del acero.
Desnuda la montaña de niebla impresionista.
Los grises oteando sus balaustradas últimas.
Los pintores modernos en sus blancos estudios,
cortan la flor aséptica de la raíz cuadrada.
En las aguas del Sena un ice-berg  de mármol
enfría las ventanas y disipa las yedras.
El hombre pisa fuerte las calles enlosadas.
Los cristales esquivan la magia del reflejo.
El Gobierno ha cerrado las tiendas de perfume.
La máquina eterniza sus compases binarios.
Una ausencia de bosques, biombos y entrecejos
yerra por los tejados de las casas antiguas.
El aire pulimenta su prisma sobre el mar
y el horizonte sube como un gran acueducto.
Marineros que ignoran el vino y la penumbra,
decapitan sirenas en los mares de plomo.
La Noche, negra estatua de la prudencia, tiene
el espejo redondo de la luna en su mano.
Un deseo de formas y límites nos gana.
Viene el hombre que mira con el metro amarillo.
Venus es una blanca naturaleza muerta
y los coleccionistas de mariposas huyen.
Cadaqués, en el fiel del agua y la colina,
eleva escalinatas y oculta caracolas.
Las flautas de madera pacifican el aire.
Un viejo dios silvestre da frutas a los niños.
Sus pescadores duermen, sin ensueño, en la arena.
En alta mar les sirve de brújula una rosa.
El horizonte virgen de pañuelos heridos,
junta los grandes vidrios del pez y de la luna.
Una dura corona de blancos bergantines
ciñe frentes amargas y cabellos de arena.
Las sirenas convencen, pero no sugestionan,
y salen si mostramos un vaso de agua dulce.
¡Oh, Salvador Dalí, de voz aceitunada!
No elogio tu imperfecto pincel adolescente
ni tu color que ronda la color de tu tiempo,
pero alabo tus ansias de eterno limitado.
Alma higiénica, vives sobre mármoles nuevos.
Huyes la oscura selva de formas increíbles.
Tu fantasía llega donde llegan tus manos,
y gozas el soneto del mar en tu ventana.
El mundo tiene sordas penumbras y desorden,
en los primeros términos que el humano frecuenta.
Pero ya las estrellas ocultando paisajes,
señalan el esquema perfecto de sus órbitas.
La corriente del tiempo se remansa y ordena
en las formas numéricas de un siglo y otro siglo.
Y la Muerte vencida se refugia temblando
en el círculo estrecho del minuto presente.
Al coger tu paleta, con un tiro en un ala,
pides la luz que anima la copa del olivo.
Ancha luz de Minerva, constructora de andamios,
donde no cabe el sueño ni su flora inexacta.
Pides la luz antigua que se queda en la frente,
sin bajar a la boca ni al corazón del bosque.
Luz que temen las vides entrañables de Baco
y la fuerza sin orden que lleva el agua curva.
Haces bien en poner banderines de aviso,
en el límite oscuro que relumbra de noche.
Como pintor no quieres que te ablande la forma
el algodón cambiante de una nube imprevista.
El pez en la pecera y el pájaro en la jaula.
No quieres inventarlos en el mar o en el viento.
Estilizas o copias después de haber mirado,
con honestas pupilas sus cuerpecillos ágiles.
Amas una materia definida y exacta
donde el hongo no pueda poner su campamento.
Amas la arquitectura que construye en lo ausente
y admites la bandera como una simple broma.
Dice el compás de acero su corto verso elástico.
Desconocidas islas desmiente ya la esfera.
Dice la línea recta su vertical esfuerzo
y los sabios cristales cantan sus geometrías.
Pero también la rosa del jardín donde vives.
¡Siempre la rosa, siempre, norte y sur de nosotros!
Tranquila y concentrada como una estatua ciega,
ignorante de esfuerzos soterrados que causa.
Rosa pura que limpia de artificios y croquis
y nos abre las alas tenues de la sonrisa
(Mariposa clavada que medita su vuelo).
Rosa del equilibrio sin dolores buscados.
¡Siempre la rosa!
¡Oh, Salvador Dalí de voz aceitunada!
Digo lo que me dicen tu persona y tus cuadros.
No alabo tu imperfecto pincel adolescente,
pero canto la firme dirección de tus flechas.
Canto tu bello esfuerzo de luces catalanas,
tu amor a lo que tiene explicación posible.
Canto tu corazón astronómico y tierno,
de baraja francesa y sin ninguna herida.
Canto el ansia de estatua que persigues sin tregua,
el miedo a la emoción que te aguarda en la calle.
Canto la sirenita de la mar que te canta
montada en bicicleta de corales y conchas.
Pero ante todo canto un común pensamiento
que nos une en las horas oscuras y doradas.
No es el Arte la luz que nos ciega los ojos.
Es primero el amor, la amistad o la esgrima.
Es primero que el cuadro que paciente dibujas
el seno de Teresa, la de cutis insomne,
el apretado bucle de Matilde la ingrata,
nuestra amistad pintada como un juego de oca.
Huellas dactilográficas de sangre sobre el oro,
rayen el corazón de Cataluña eterna.
Estrellas como puños sin halcón te relumbren,
mientras que tu pintura y tu vida florecen.
No mires la clepsidra con alas membranosas,
ni la dura guadaña de las alegorías.
Viste y desnuda siempre tu pincel en el aire
frente a la mar poblada de barcos y marinos.
I.

Canaris ! Canaris ! pleure ! cent vingt vaisseaux !
Pleure ! Une flotte entière ! - Où donc, démon des eaux,
Où donc était ta main hardie ?
Se peut-il que sans toi l'ottoman succombât ?
Pleure ! comme Crillon exilé d'un combat,
Tu manquais à cet incendie !

Jusqu'ici, quand parfois la vague de tes mers
Soudain s'ensanglantait, comme un lac des enfers,
D'une lueur large et profonde,
Si quelque lourd navire éclatait à nos yeux
Couronné tout à coup d'une aigrette de feux,
Comme un volcan s'ouvrant dans l'onde ;

Si la lame roulait turbans, sabres courbés,
Voiles, tentes, croissants des mâts rompus tombés,
Vestiges de flotte et d'armée,
Pelisses de vizirs, sayons de matelots,
Rebuts stigmatisés de la flamme et des flots,
Blancs d'écume et noirs de fumée ;

Si partait de ces mers d'Egine ou d'Iolchos
Un bruit d'explosion, tonnant dans mille échos
Et roulant au **** dans l'espace,
L'Europe se tournait vers le rougo Orient ;
Et, sur la poupe assis, le nocher souriant
Disait : - C'est Canaris qui passe !

Jusqu'ici quand brûlaient au sein des flots fumants
Les capitans-pachas avec leurs armements,
Leur flotte dans l'ombre engourdie,
On te reconnaissait à ce terrible jeu ;
Ton brûlot expliquant tous ces vaisseaux en feu ;
Ta torche éclairait l'incendie !

Mais pleure aujourd'hui, pleure, on s'est battu sans toi !
Pourquoi, sans Canaris, sur ces flottes, pourquoi
Porter la guerre et ses tempêtes ?
Du Dieu qui garde Hellé n'est-il plus le bras droit ?
On aurait dû l'attendre ! Et n'est-il pas de droit
Convive de toutes ces fêtes ?

II.

Console-toi ! la Grèce est libre.
Entre les bourreaux, les mourants,
L'Europe a remis l'équilibre ;
Console-toi ! plus de tyrans !
La France combat : le sort change.
Souffre que sa main qui vous venge
Du moins te dérobe en échange
Une feuille de ton laurier.
Grèces de Byron et d'Homère,
Toi, notre sœur, toi, notre mère,
Chantez ! si votre voix amère
Ne s'est pas éteinte à crier.

Pauvre Grèce, qu'elle était belle,
Pour être couchée au tombeau !
Chaque vizir de la rebelle
S'arrachait un sacré lambeau.
Où la fable mit ses ménades,
Où l'amour eut ses sérénades,
Grondaient les sombres canonnades
Sapant les temps du vrai Dieu ;
Le ciel de cette terre aimée
N'avait, sous sa voûte embaumée,
De nuages que la fumée
De toutes ses villes en feu.

Voilà six ans qu'ils l'ont choisie !
Six ans qu'on voyait accourir
L'Afrique au secours de l'Asie
Contre un peuple instruit à mourir.
Ibrahim, que rien ne modère,
Vole de l'Isthme au Belvédère,
Comme un faucon qui n'a plus d'aire,
Comme un loup qui règne au bercail ;
Il court où le butin le tente,
Et lorsqu'il retourne à sa tente,
Chaque fois sa main dégouttante
Jette des têtes au sérail !

III.

Enfin ! - C'est Navarin, la ville aux maisons peintes,
La ville aux dômes d'or, la blanche Navarin,
Sur la colline assise entre les térébinthes,
Qui prête son beau golfe aux ardentes étreintes
De deux flottes heurtant leurs carènes d'airain.

Les voilà toutes deux ! - La mer en est chargée,
Prête à noyer leurs feux, prête à boire leur sang.
Chacune par son dieu semble au combat rangée ;
L'une s'étend en croix sur les flots allongée,
L'autre ouvre ses bras lourds et se courbe en croissant.

Ici, l'Europe : enfin ! l'Europe qu'on déchaîne,
Avec ses grands vaisseaux voguant comme des tours.
Là, l'Egypte des Turcs, cette Asie africaine,
Ces vivaces forbans, mal tués par Duquesne,
Qui mit en vain le pied sur ces nids de vautours.

IV.

Ecoutez ! - Le canon gronde.
Il est temps qu'on lui réponde.
Le patient est le fort.
Eclatent donc les bordées !
Sur ces nefs intimidées,
Frégates, jetez la mort !
Et qu'au souffle de vos bouches
Fondent ces vaisseaux farouches,
Broyés aux rochers du port !

La bataille enfin s'allume.
Tout à la fois tonne et fume.
La mort vole où nous frappons.
Là, tout brûle pêle-mêle.
Ici, court le brûlot frêle
Qui jette aux mâts ses crampons
Et, comme un chacal dévore
L'éléphant qui lutte encore,
Ronge un navire à trois ponts.

- L'abordage ! l'abordage ! -
On se suspend au cordage,
On s'élance des haubans.
La poupe heurte la proue.
La mêlée a dans sa roue
Rameurs courbés sur leurs bancs
Fantassins cherchant la terre,
L'épée et le cimeterre,
Les casques et les turbans.

La vergue aux vergues s'attache ;
La torche insulte à la hache ;
Tout s'attaque en même temps.
Sur l'abîme la mort nage.
Epouvantable carnage !
Champs de bataille flottants
Qui, battus de cent volées,
S'écroulent sous les mêlées,
Avec tous les combattants.

V.

Lutte horrible ! Ah ! quand l'homme, à l'étroit sur la terre,
Jusque sur l'Océan précipite la guerre,
Le sol tremble sous lui, tandis qu'il se débat.
La mer, la grande mer joue avec ses batailles.
Vainqueurs, vaincus, à tous elle ouvre ses entrailles.
Le naufrage éteint le combat.

Ô spectacle ! Tandis que l'Afrique grondante
Bat nos puissants vaisseaux de sa flotte imprudente,
Qu'elle épuise à leurs flancs sa rage et ses efforts,
Chacun d'eux, géant fier, sur ces hordes bruyantes,
Ouvrant à temps égaux ses gueules foudroyantes,
***** tranquillement la mort de tous ses bords.

Tout s'embrase : voyez ! l'eau de centre est semée,
Le vent aux mâts en flamme arrache la fumée,
Le feu sur les tillacs s'abat en ponts mouvants.
Déjà brûlent les nefs ; déjà, sourde et profonde,
La flamme en leurs flancs noirs ouvre un passage à l'onde ;
Déjà, sur les ailes des vents,

L'incendie, attaquant la frégate amirale,
Déroule autour des mâts sont ardente spirale,
Prend les marins hurlants dans ses brûlants réseaux,
Couronne de ses jets la poupe inabordable,
Triomphe, et jette au **** un reflet formidable
Qui tremble, élargissant ses cercles sur les eaux.

VI.

Où sont, enfants du Caire,
Ces flottes qui naguère
Emportaient à la guerre
Leurs mille matelots ?
Ces voiles, où sont-elles,
Qu'armaient les infidèles,
Et qui prêtaient leurs ailes
A l'ongle des brûlots ?

Où sont tes mille antennes,
Et tes hunes hautaines,
Et tes fiers capitaines,
Armada du sultan ?
Ta ruine commence,
Toi qui, dans ta démence,
Battais les mers, immense
Comme Léviathan !

Le capitan qui tremble
Voit éclater ensemble
Ces chébecs que rassemble
Alger ou Tetuan.
Le feu vengeur embrasse
Son vaisseau dont la masse
Soulève, quand il passe,
Le fond de l'Océan.

Sur les mers irritées,
Dérivent, démâtées,
Nefs par les nefs heurtées,
Yachts aux mille couleurs,
Galères capitanes,
Caïques et tartanes
Qui portaient aux sultanes
Des têtes et des fleurs.

Adieu, sloops intrépides,
Adieu, jonques rapides,
Qui sur les eaux limpides
Berçaient les icoglans !
Adieu la goëlette
Dont la vague reflète
Le flamboyant squelette,
Noir dans les feux sanglants !

Adieu la barcarolle
Dont l'humble banderole
Autour des vaisseaux vole,
Et qui, peureuse, fuit,
Quand du souffle des brises
Les frégates surprises,
Gonflant leurs voiles grises,
Déferlent à grand bruit !

Adieu la caravelle
Qu'une voile nouvelle
Aux yeux de **** révèle ;
Adieu le dogre ailé,
Le brick dont les amures
Rendent de sourds murmures,
Comme un amas d'armures
Par le vent ébranlé !

Adieu la brigantine,
Dont la voile latine
Du flot qui se mutine
Fend les vallons amers !
Adieu la balancelle
Qui sur l'onde chancelle,
Et, comme une étincelle,
Luit sur l'azur des mers !

Adieu lougres difformes,
Galéaces énormes,
Vaisseaux de toutes formes,
Vaisseaux de tous climats,
L'yole aux triples flammes,
Les mahonnes, les prames,
La felouque à six rames,
La polacre à deux mâts !

Chaloupe canonnières !
Et lanches marinières
Où flottaient les bannières
Du pacha souverain !
Bombardes que la houle,
Sur son front qui s'écroule,
Soulève, emporte et roule
Avec un bruit d'airain !

Adieu, ces nefs bizarres,
Caraques et gabarres,
Qui de leurs cris barbares
Troublaient Chypre et Délos !
Que sont donc devenues
Ces flottes trop connues ?
La mer les jette aux nues,
Le ciel les rend aux flots !

VII.

Silence ! Tout est fait. Tout retombe à l'abîme.
L'écume des hauts mâts a recouvert la cime.
Des vaisseaux du sultan les flots se sont joués.
Quelques-uns, bricks rompus, prames désemparées,
Comme l'algue des eaux qu'apportent les marées,
Sur la grève noircie expirent échoués.

Ah ! c'est une victoire ! - Oui, l'Afrique défaite,
Le vrai Dieu sous ses pieds foulant le faux prophète,
Les tyrans, les bourreaux criant grâce à leur tour,
Ceux qui meurent enfin sauvés par ceux qui règnent,
Hellé lavant ses flancs qui saignent,
Et six ans vengés dans un jour !

Depuis assez longtemps les peuples disaient : « Grèce !
Grèce ! Grèce ! tu meurs. Pauvre peuple en détresse,
A l'horizon en feu chaque jour tu décroîs.
En vain, pour te sauver, patrie illustre et chère,
Nous réveillons le prêtre endormi dans sa chaire,
En vain nous mendions une armée à nos rois.

« Mais les rois restent sourds, les chaires sont muettes.
Ton nom n'échauffe ici que des cœurs de poètes.
A la gloire, à la vie on demande tes droits.
A la croix grecque, Hellé, ta valeur se confie.
C'est un peuple qu'on crucifie !
Qu'importe, hélas ! sur quelle croix !

« Tes dieux s'en vont aussi. Parthénon, Propylées,
Murs de Grèce, ossements des villes mutilées,
Vous devenez une arme aux mains des mécréants.
Pour battre ses vaisseaux du haut des Dardanelles,
Chacun de vos débris, ruines solennelles,
Donne un boulet de marbre à leurs canons géants ! »

Qu'on change cette plainte en joyeuse fanfare !
Une rumeur surgit de l'Isthme jusqu'au Phare.
Regardez ce ciel noir plus beau qu'un ciel serein.
Le vieux colosse turc sur l'Orient retombe,
La Grèce est libre, et dans la tombe
Byron applaudit Navarin.

Salut donc, Albion, vieille reine des ondes !
Salut, aigle des czars qui planes sur deux mondes !
Gloire à nos fleurs de lys, dont l'éclat est si beau !
L'Angleterre aujourd'hui reconnaît sa rivale.
Navarin la lui rend. Notre gloire navale
A cet embrasement rallume son flambeau.

Je te retrouve, Autriche ! - Oui, la voilà, c'est elle !
Non pas ici, mais là, - dans la flotte infidèle.
Parmi les rangs chrétiens en vain on te cherchera.
Nous surprenons, honteuse et la tête penchée,
Ton aigle au double front cachée
Sous les crinières d'un pacha !

C'est bien ta place, Autriche ! - On te voyait naguère
Briller près d'Ibrahim, ce Tamerlan vulgaire ;
Tu dépouillais les morts qu'il foulait en passant ;
Tu l'admirais, mêlée aux eunuques serviles
Promenant au hasard sa torche dans les villes,
Horrible et n'éteignant le feu qu'avec du sang.

Tu préférais ces feux aux clartés de l'aurore.
Aujourd'hui qu'à leur tour la flamme enfin dévore
Ses noirs vaisseaux, vomis des ports égyptiens,
Rouvre les yeux, regarde, Autriche abâtardie !
Que dis-tu de cet incendie ?
Est-il aussi beau que les siens ?

Le 23 novembre 1827.
aldo kraas Sep 2023
Se tu amas me
I want you to prove me
That tu amas me
Father
Also you are the
One that
Made me in you image
And you gave me
Black curly hair
And brown eyes
Also father
I never dare to lie
To you
Because I know that you father
Hate lies
And I keep the lies to myself
And I tell you only the truth
Also I never been punish by you
Father
I also love you father
For the things you do for me
Also father I am glad that
You keep me alive every day
Also father I know that life is tough
And father you never told me
That life is a bowl of cherries
Father bring me lots of sun during
The Summer
Because I just love the sun
And I could never live without the sun
Father
Victor Marques Dec 2009
IRMA LÚCIA




A tua devoção eterna à Virgem dos Céus,
Aclamam-te anjos com brancos véus.
Nasceste tu Lúcia com Coração doce nesta terra,
Pediste a Nossa Senhora para nos livrar da Guerra.


A santidade te pertence, pois foste escolhida,
Amaste Deus toda a vida.
Com um amor sem igual,
Nasceste no nosso Portugal.



Amas com amor e eterna verdade,
Cheia de carinho e simplicidade.
Viveste sempre no mundo da espiritualidade,
Te recordamos sempre com saudade.

Victor Marques
- From Network, wine and people....
Richelle Leigh Dec 2011
aqui estas, de nuevo, mi amor
te he esperado con tanto esplendor
yo sabia que un dia ibas a regresar
ya estas seguro que me puedes amar?

mi amor, me das tanto miedo
sin ti, me caigo y me quedo ciego
si tuviera tu corazon, completaria mi mundo
me dicen que asi es tener un amor profundo

por favor dejame ganar tus sentimientos
ya me llenas con todos esos pensamientos
te amo, te amo, te voy a mendigar
regresate conmigo, me tienes que salvar

ya me desperte de este pinche sueno
yo quisiera que fueras algo bueno
pero ya me di cuenta de que no puedes ser
tu no me amas y siempre me vas a correr

pero, mi amor, te mendigo
por favor quedate conmigo
quedate---
aldo kraas Sep 2023
Se tu amas me
I want you to prove me
That tu amas me
Father
Also you are the one
That
Made me in you image
And you gave me
Black curly hair
And brown eyes
Also father
I never dare to lie
To you
Because I know that you father
Hate lies
And I keep the lies to myself
And I tell you only the truth
Also I never been punish by you
Father
I also love you father
For the things you do for me
Also father I am glad that
You keep me alive every day
Also father I know that life is tough
And father you never told me
That life is a bowl of cherries
Father bring me lots of sun during
The Summer
Because I just love the sun
And I could never live without the sun
Father
Les champs n'étaient point noirs, les cieux n'étaient pas mornes.
Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes
Sur la terre étendu,
L'air était plein d'encens et les prés de verdures
Quand il revit ces lieux où par tant de blessures
Son cœur s'est répandu !

L'automne souriait ; les coteaux vers la plaine
Penchaient leurs bois charmants qui jaunissaient à peine ;
Le ciel était doré ;
Et les oiseaux, tournés vers celui que tout nomme,
Disant peut-être à Dieu quelque chose de l'homme,
Chantaient leur chant sacré !

Il voulut tout revoir, l'étang près de la source,
La masure où l'aumône avait vidé leur bourse,
Le vieux frêne plié,
Les retraites d'amour au fond des bois perdues,
L'arbre où dans les baisers leurs âmes confondues
Avaient tout oublié !

Il chercha le jardin, la maison isolée,
La grille d'où l'œil plonge en une oblique allée,
Les vergers en talus.
Pâle, il marchait. - Au bruit de son pas grave et sombre,
Il voyait à chaque arbre, hélas ! se dresser l'ombre
Des jours qui ne sont plus !

Il entendait frémir dans la forêt qu'il aime
Ce doux vent qui, faisant tout vibrer en nous-même,
Y réveille l'amour,
Et, remuant le chêne ou balançant la rose,
Semble l'âme de tout qui va sur chaque chose
Se poser tour à tour !

Les feuilles qui gisaient dans le bois solitaire,
S'efforçant sous ses pas de s'élever de terre,
Couraient dans le jardin ;
Ainsi, parfois, quand l'âme est triste, nos pensées
S'envolent un moment sur leurs ailes blessées,
Puis retombent soudain.

Il contempla longtemps les formes magnifiques
Que la nature prend dans les champs pacifiques ;
Il rêva jusqu'au soir ;
Tout le jour il erra le long de la ravine,
Admirant tour à tour le ciel, face divine,
Le lac, divin miroir !

Hélas ! se rappelant ses douces aventures,
Regardant, sans entrer, par-dessus les clôtures,
Ainsi qu'un paria,
Il erra tout le jour. Vers l'heure où la nuit tombe,
Il se sentit le cœur triste comme une tombe,
Alors il s'écria :

« Ô douleur ! j'ai voulu, moi dont l'âme est troublée,
Savoir si l'urne encor conservait la liqueur,
Et voir ce qu'avait fait cette heureuse vallée
De tout ce que j'avais laissé là de mon cœur !

« Que peu de temps suffit pour changer toutes choses !
Nature au front serein, comme vous oubliez !
Et comme vous brisez dans vos métamorphoses
Les fils mystérieux où nos cœurs sont liés !

« Nos chambres de feuillage en halliers sont changées !
L'arbre où fut notre chiffre est mort ou renversé ;
Nos roses dans l'enclos ont été ravagées
Par les petits enfants qui sautent le fossé !

« Un mur clôt la fontaine où, par l'heure échauffée,
Folâtre, elle buvait en descendant des bois ;
Elle prenait de l'eau dans sa main, douce fée,
Et laissait retomber des perles de ses doigts !

« On a pavé la route âpre et mal aplanie,
Où, dans le sable pur se dessinant si bien,
Et de sa petitesse étalant l'ironie,
Son pied charmant semblait rire à côté du mien !

« La borne du chemin, qui vit des jours sans nombre,
Où jadis pour m'attendre elle aimait à s'asseoir,
S'est usée en heurtant, lorsque la route est sombre,
Les grands chars gémissants qui reviennent le soir.

« La forêt ici manque et là s'est agrandie.
De tout ce qui fut nous presque rien n'est vivant ;
Et, comme un tas de cendre éteinte et refroidie,
L'amas des souvenirs se disperse à tout vent !

« N'existons-nous donc plus ? Avons-nous eu notre heure ?
Rien ne la rendra-t-il à nos cris superflus ?
L'air joue avec la branche au moment où je pleure ;
Ma maison me regarde et ne me connaît plus.

« D'autres vont maintenant passer où nous passâmes.
Nous y sommes venus, d'autres vont y venir ;
Et le songe qu'avaient ébauché nos deux âmes,
Ils le continueront sans pouvoir le finir !

« Car personne ici-bas ne termine et n'achève ;
Les pires des humains sont comme les meilleurs ;
Nous nous réveillons tous au même endroit du rêve.
Tout commence en ce monde et tout finit ailleurs.

« Oui, d'autres à leur tour viendront, couples sans tache,
Puiser dans cet asile heureux, calme, enchanté,
Tout ce que la nature à l'amour qui se cache
Mêle de rêverie et de solennité !

« D'autres auront nos champs, nos sentiers, nos retraites ;
Ton bois, ma bien-aimée, est à des inconnus.
D'autres femmes viendront, baigneuses indiscrètes,
Troubler le flot sacré qu'ont touché tes pieds nus !

« Quoi donc ! c'est vainement qu'ici nous nous aimâmes !
Rien ne nous restera de ces coteaux fleuris
Où nous fondions notre être en y mêlant nos flammes !
L'impassible nature a déjà tout repris.

« Oh ! dites-moi, ravins, frais ruisseaux, treilles mûres,
Rameaux chargés de nids, grottes, forêts, buissons,
Est-ce que vous ferez pour d'autres vos murmures ?
Est-ce que vous direz à d'autres vos chansons ?

« Nous vous comprenions tant ! doux, attentifs, austères,
Tous nos échos s'ouvraient si bien à votre voix !
Et nous prêtions si bien, sans troubler vos mystères,
L'oreille aux mots profonds que vous dites parfois !

« Répondez, vallon pur, répondez, solitude,
Ô nature abritée en ce désert si beau,
Lorsque nous dormirons tous deux dans l'attitude
Que donne aux morts pensifs la forme du tombeau ;

« Est-ce que vous serez à ce point insensible
De nous savoir couchés, morts avec nos amours,
Et de continuer votre fête paisible,
Et de toujours sourire et de chanter toujours ?

« Est-ce que, nous sentant errer dans vos retraites,  
Fantômes reconnus par vos monts et vos bois,
Vous ne nous direz pas de ces choses secrètes
Qu'on dit en revoyant des amis d'autrefois ?

« Est-ce que vous pourriez, sans tristesse et sans plainte,
Voir nos ombres flotter où marchèrent nos pas,
Et la voir m'entraîner, dans une morne étreinte,
Vers quelque source en pleurs qui sanglote tout bas ?

« Et s'il est quelque part, dans l'ombre où rien ne veille,
Deux amants sous vos fleurs abritant leurs transports,
Ne leur irez-vous pas murmurer à l'oreille :
- Vous qui vivez, donnez une pensée aux morts !

« Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines,
Les grands bois frissonnants, les rocs profonds et sourds
Et les cieux azurés et les lacs et les plaines,
Pour y mettre nos cœurs, nos rêves, nos amours !

« Puis il nous les retire. Il souffle notre flamme ;
Il plonge dans la nuit l'antre où nous rayonnons ;
Et dit à la vallée, où s'imprima notre âme,
D'effacer notre trace et d'oublier nos noms.

« Eh bien ! oubliez-nous, maison, jardin, ombrages !
Herbe, use notre seuil ! ronce, cache nos pas !
Chantez, oiseaux ! ruisseaux, coulez ! croissez, feuillages !
Ceux que vous oubliez ne vous oublieront pas.

« Car vous êtes pour nous l'ombre de l'amour même !
Vous êtes l'oasis qu'on rencontre en chemin !
Vous êtes, ô vallon, la retraite suprême
Où nous avons pleuré nous tenant par la main !

« Toutes les passions s'éloignent avec l'âge,
L'une emportant son masque et l'autre son couteau,
Comme un essaim chantant d'histrions en voyage
Dont le groupe décroît derrière le coteau.

« Mais toi, rien ne t'efface, amour ! toi qui nous charmes,
Toi qui, torche ou flambeau, luis dans notre brouillard !
Tu nous tiens par la joie, et surtout par les larmes ;
Jeune homme on te maudit, on t'adore vieillard.

« Dans ces jours où la tête au poids des ans s'incline,
Où l'homme, sans projets, sans but, sans visions,
Sent qu'il n'est déjà plus qu'une tombe en ruine
Où gisent ses vertus et ses illusions ;

« Quand notre âme en rêvant descend dans nos entrailles,
Comptant dans notre cœur, qu'enfin la glace atteint,
Comme on compte les morts sur un champ de batailles,
Chaque douleur tombée et chaque songe éteint,

« Comme quelqu'un qui cherche en tenant une lampe,
**** des objets réels, **** du monde rieur,
Elle arrive à pas lents par une obscure rampe
Jusqu'au fond désolé du gouffre intérieur ;

« Et là, dans cette nuit qu'aucun rayon n'étoile,
L'âme, en un repli sombre où tout semble finir,
Sent quelque chose encor palpiter sous un voile...
C'est toi qui dors dans l'ombre, ô sacré souvenir ! »

Le 21 octobre 1837.
Más gallarda que el nenúfar
Que sobre las verdes ondas,
Al soplo del manso viento
Se mece al rayar la aurora,
Es una linda doncella
Que tiene por nombre Rosa,
Y a fe que no hay en los campos
Igual a sus gracias otra.
Vive en Pátzcuaro, en la Villa
De hermoso lago señora,
Lago que retrata un cielo
Limpio y azul, donde flotan
Blancas nubes que semejan
Grupos de errantes gaviotas.

Está en la flor de la vida,
No empaña ninguna sombra
Las primeras ilusiones
Con que el amor ia corona
Ama Rosa y es amada
Con un amor que no estorban
Sus padres, porque comprenden
Que ei joven que para esposa
La pretende, nobies prendas
Y honrado nombre atesora.
Cuentan ios que io conocen
Que tal mérito le abona,
Que no hay otro que le iguale
Cien leguas a la redonda.

Y aunque alabanza de amigo
Pueda tacnarse de impropia,
Nadie niega que remando
Tiene ei alma generosa;
Que sus riquezas divide
Con ios que sufren y lloran,
Que es tan bravo, que el peligro
Desdeña y jamas provoca,
Pero io humilla y io vence
Cuando en su camino asoma.

No hay jinete más garboso
Ni más diestro, porque asombra
Cuando de potro rebelde
Los fieros ímpetus doma,
Y es tan amable en su trato,
Tan cumplido en su persona,
Tan generoso en sus hechos
Y tan resuelto en sus obras,
Que la envidia no se atreve
Con su lengua ponzoñosa
A manchar su justa fama
Cuando cualquiera lo nombra.

Ya se prepara la fiesta,
Cercanas están las bodas.
Los padres cuentan los días,
Los prometidos las horas;
Los amigos se disponen
Para obsequiar a la novia
Dando brillo con sus galas
A la nupcial ceremonia.
Y aunque es tiesta de familia
Por suya el pueblo la toma.
Y en llevarla bien al cabo
Se empeña la Villa toda.
¡Con qué profunda tristeza
Vive Rosa en su retiro!
Está pálida su frente
Y están sus ojos sin brillo;
De la noche a la mañana
Corre de su llanto el hilo,
Sus padres sufren con ella
Y están tristes y abatidos.

No le da el sueño descanso
Ni el sol le procura alivio,
Que son la luz y las sombras
Para el que sufre lo mismo.
Está muy lejos Fernando,
Muy lejos y en gran peligro
Por que al llegar de la boda
El instante apetecido,
Invadió como un torrente
La ciudad el enemigo.

El pabellón del imperio
Halla en Patzcuaro un asilo,
Los franceses se apoderan
Del sosegado recinto,
Su ley imponen a todos,
Subyugan al pueblo altivo,
Y Fernando en su caballo,
De pocos hombres seguido,
Sale a buscar la bandera
Que veneró desde niño,
Y que agita en las montañas
El viento del patriotismo.

Ni el amor ni la esperanza
Le cerraron el camino,
Que ciego a todo embeleso
Y sordo a todo atractivo,
La Patria, sólo la Patria
En tales horas ha visto,
Y por ella deja todo
A salvarla decidido.

Rosa se queda llorando
Y como agostado lirio,
No hay fuerza que la levante
Ni sol que le infunda brío;
De su amoroso Fernando
Sólo sabe lo que han dicho;
Fue a la guerra y lo conoce,
Firme, noble y decidido;
Lo sueña entre los primeros
Que acometen los peligros;
Sabe que en todos los casos,
Entre muerte y servilismo
Ha de preferir la muerte
Que es vida para los dignos
Y con profunda tristeza
Vive Rosa en su retiro
Sin consuelo ni descanso,
Sin esperanza ni alivio,
Que son la luz y las sombras
Para el que sufre lo mismo.
A la habitación de Rosa,
Al rayar de la mañana
Llega un indígena humilde
Que viene de la montaña,
Y sin despertar sospechas
Cruzó por las avanzadas
Trayendo un papel oculto
En su sombrero de palma.
En hablar con Rosa insiste
Cuando de oponerse tratan
Sus padres que en todo miran
Espionajes y asechanzas.
Oye la joven las voces
Y con interés indaga,
Porque el corazón le dice
Que la nueva será grata,
Y lo confirma mirando
Que al borde de su ventana
Un «salta-pared» ligero
Tres veces alegre canta,
Nuncio de buena fortuna
Del pueblo entre las muchachas.

Llama al indio presurosa,
Este con faz animada
La saluda, y del sombrero
Descose la tosca falda,
Y de allí con mano firme
Saca y le entrega una carta
Que vino tan escondida,
Que a ser otro no la hallara.

Rosa trémula no acierta
En su gozo a desplegarla
Y ya febril e impaciente
Tanta torpeza le enfada;
Abre al fin y reconoce
Que Fernando se la manda
Y en cortas frases le dice,
Esto que en su pecho guarda:

«Mi único amor, vida mía,
Mi pasión, alma del alma,
No puedo vivir sin verte,
Que sin ti todo me falta;
Y aunque tu amor me da aliento
Y tu recuerdo me salva,
Tengo sed de tu presencia,
Tengo sed de tus palabras.

»Hoy por fortuna muy cerca
Me encuentro de tu morada,
Y he de verte aunque se oponga
Todo el poder de la Francia.

»Esta noche, a media noche
Antes de rayar el alba,
Para verme y para hablarme
Asómate a la ventana.

»Adiós vida de mi vida
No tengas miedo, y aguarda
Al que adora tu recuerdo
Luchando entre las montañas».
Es pasada media noche,
Reina profundo silencio
Que sólo interrumpe a veces
El ladrido de los perros,
O el grito del centinela
Que lleva perdido el viento.

En su ventana está Rosa,
Entre las sombras queriendo
Penetrar con la mirada
De sus grandes ojos negros,
Las tinieblas que sepultan
Los callejones estrechos.

Para no inspirar sospechas
Oscuro está su aposento,
Y ni a suspirar se atreve
Por no vender su secreto.

De súbito, escucha pasos
Cautelosos a lo lejos,
Y al oírlos no le cabe
El corazón en el pecho.

Entre las sombras divisa
Algo que tomando cuerpo
A la ventana se llega
Y casi con el aliento,
Le dice: -Prenda del alma.
Aquí estoy-.
                    ¡Bendito el cielo!-
Contesta Rosa y las manos
En la oscuridad tendiendo
Halla el rostro de su amante
Que las cubre con sus besos.
-¿Dudabas de que viniera?
-¿Como dudar, si yo creo
Cuanto me dices lo mismo
Que si fuera el Evangelio?
-¡Tantas semanas sin verte!
-¡Tanto tiempo!
                        -¡Tanto tiempo!

-Pero temo por tu vida...
-No temas, Dios es muy bueno.
Ahora dime que me amas,
A que me lo digas vengo
Y a decirte que te adoro...
-¿Más que yo a ti, cuando siento
Hasta de la misma patria
El aguijón de los celos?
No te culpo, mi Fernando,
No te culpo, bien has hecho
Pero dudo y me atormenta
Pensar que esconde tu seno
Amor más grande que el mío
Y otro vínculo más tierno.

Escúchame: si algún día
Merced a tu noble esfuerzo,
Victoriosa tu bandera,
Por héroe te aclama el pueblo,
Yo disputaré a tu frente
Ese laurel, porque tengo
Ante la patria que gime,
Para adquirirlo derecho;
Tú, sacrificas tu vida,
Yo, débil mujer, le ofrezco,
Alentando tu constancia,
Todo el amor que te tengo.
¡Ay Fernando! ¿tú no mides
Este sacrificio inmenso?
Y al decir así, la mano
Atrajo del guerrillero
Y con su llanto al bañarla
La oprimió contra su pecho.
Limpia despunta la aurora
Y en la ventana Fernando
No se atreve a despedirse
Sin hacer del tiempo caso.

Mas de pronto, por la esquina,
Sobre fogoso caballo,
De la brida conduciendo
Un potro alazán tostado,
Un guerrillero aparece
Con el mosquete en la mano.

Acércase a la pareja,
Aquel coloquio turbando,
Y dirigiéndose al joven
Le dice: «Mi Jefe, vamos,
Monte, que nos han sentido
Y somos dos contra tantos».

-iVete, por Dios!-grita Rosa.
Salta a su corcel Fernando,
Toma su pistola, besa
A la doncella en los labios,
Y a tiempo que se despide,
Por un callejón cercano
Desembocan en desorden
Argelinos y zuavos.
-iAlto!-gritan los que vienen.
-¡Primero muerto que dado!-
Contesta el otro y se lanza
Para abrir en ellos paso...
Suenan discordantes gritos,
Y se escuchan los disparos
Y álzanse nubes de polvo
De los pies de los soldados;
Y al punto que Rosa enjuga
Sus ojos que anubla el llanto,
Ya mira como se alejan
A galope por el campo,
Libres de sus enemigos,
Ei asistente y Fernando.
Algunos años más tarde,
Y cuando pagó a su patria
La deuda de sus servicios
Y la vió libre y sin mancha,
Volvió Fernando a sus lares;
Colgó en el hogar su espada,
Y no quiso ser soldado
Después de triunfar su causa;
Que fue guerrero del pueblo,
Luchador en la montaña,
De los que sólo combaten
Si está en peligro la Patria.

Entonces cumplióle a Rosa
Sus ofertas más sagradas,
Y fue la boda una fiesta
Popular, risueña y franca.

Al verlos salir del templo,
Según refiere la fama,
Recordando aquellas frases
De la inolvidable carta,
Formando vistoso grupo
A las puertas de su casa,
Las más bonitas del pueblo,
Las más festivas muchachas,
Con melancólicas notas
(Que a nuestros tiempos alcanzan
En canción que «Los Capiros»
En Michoacán se la llama),
Al compás de las vihuelas,
De esta manera cantaban:

«Esta noche a media noche,
Y antes que llegue mañana
Si oyes que al pasar te silbo
Asómate a tu ventana».
Natalia Rivera May 2015
Duermo, para poder sentir tus manos acariciando mis mejillas. Para ver la delicada sonrisa que me da vida, y para ver el cielo estrellado en tus ojos.


No duermo, porque el dolor que siento al despertar y saber que te has ido me destruye.

No puedo respirar.
Me acostumbre a que tu eras el aire que respiraba.
Y ya no estas.

¿Cómo puedo decirle a mi cuerpo que no te podrá tocar más?
¿Cómo le digo a mi mente que ya no debo pensarte?
¿Cómo le digo a mi corazón que me amas igual, pero tu estas allí y yo acá?
Estoy muerta, vacía.
Una noche invernal, de las más bellas
Con que engalana enero sus rigores
Y en que asoman la luna y las estrellas
Calmando penas e inspirando amores;
Noche en que están galanes y doncellas
Olvidados de amargos sinsabores,
Al casto fuego de pasión secreta
Parodiando a Romeo y a Julieta.

En una de esas noches sosegadas,
En que ni el viento a susurrar se atreve,
Ni al cruzar por las tristes enramadas
Las mustias hojas de los fresnos mueve
En que se ven las cimas argentadas
Que natura vistió de eterna nieve,
Y en la distancia se dibujan vagos
Copiando el cielo azul los quietos lagos;

Llegó al pie de una angosta celosía,
Embozado y discreto un caballero,
Cuya mirada hipócrita escondía
Con la anchurosa falda del sombrero.
Señal de previsión o de hidalguía
Dejaba ver la ***** de su acero
Y en pie quedó junto a vetusta puerta,
Como quien va a una cita y está alerta.

En gran silencio la ciudad dormida,
Tan sólo turba su quietud serena,
Del Santo Oficio como voz temida
Débil campana que distante suena,
O de amor juvenil nota perdida
Alguna apasionada cantilena
O el rumor que entre pálidos reflejos
Suelen alzar las rondas a lo lejos.

De pronto, aquel galán desconocido
Levanta el rostro en actitud violenta
Y cual del alto cielo desprendido
Un ángel a su vista se presenta
-¡Oh Manrique! ¿Eres tú? ¡Tarde has venido!
-¿Tarde dices, Leonor? Las horas cuenta.
Y el tiempo que contesta a tal reproche
Daba el reloj las doce de la noche.

Y dijo la doncella: -«Debo hablarte
Con todo el corazón; yo necesito
La causa de mis celos explicarte.
Mi amor, lo sabes bien, es infinito,
Tal vez ni muerta dejaré de amarte
Pero este amor lo juzgan un delito
Porque no lo unirán sagrados lazos,
Puesto que vives en ajenos brazos.

»Mi padre, ayer, mirándome enfadada
-Me preguntó, con duda, si era cierto
Que me llegaste a hablar enamorado,
Y al ver mi confusión, él tan experto,
Sin preguntarme más, agregó airado:
Prefiero verlo por mi mano muerto
A dejar que con torpe alevosía
Mancille el limpio honor de la hija mía.

»Y alguien que estaba allí dijo imprudente:
¡Ah! yo a Manrique conocí en Sevilla,
Es guapo, decidor, inteligente,
Donde quiera que está resalta y brilla,
Mas conozco también a una inocente
Mujer de alta familia de Castilla,
En cuyo hogar, cual áspid, se introdujo
Y la mintió pasión y la sedujo.

Entonces yo celosa y consternada
Le pregunté con rabia y amargura,
Sintiendo en mi cerebro desbordada
La fiebre del dolor y la locura:
-¿Esa inocente víctima inmolada
Hoy llora en el olvido su ternura?
Y el delator me respondió con saña:
-¡No! La trajo Manrique a Nueva España.

»Si es la mujer por condición curiosa
Y en inquirir concentra sus anhelos,
es más cuando ofendida y rencorosa
siente en su pecho el dardo de los celos
Y yo, sin contenerme, loca, ansiosa,
Sin demandar alivios ni consuelos,
Le pregunté por víctima tan bella
Y en calma respondió: -Vive con ella.

»Después de tal respuesta que ha dejado
Dudando entre lo efímero y lo cierto
A un corazón que siempre te ha adorado
Y sólo para ti late despierto,
Tal como deja un filtro envenenado
Al que lo apura, sin color y yerto:
No te sorprenda que a tu cita acuda
Para que tú me aclares esta duda».

Pasó un gran rato de silencio y luego
Manrique dijo con la voz serena
-«Desde que yo te vi te adoro ciego
Por ti tengo de amor el alma llena;
No sé si esta pasión ni si este fuego
Me ennoblece, me salva o me condena,
Pero escucha, Leonor idolatrada,
A nadie temo ni me importa nada.

»Muy joven era yo y en cierto día
Libre de desengaños y dolores,
Llegué de capitán a Andalucía,
La tierra de la gracia y los amores.
Ni la maldad ni el mundo conocía,
Vagaba como tantos soñadores
Que en pos de algún amor dulce y profundo
Ven como eterno carnaval el mundo.

»Encontré a una mujer joven y pura,
Y no sé qué la dije de improviso,
La aseguré quererla con ternura
Y no puedo negártelo: me quiso.
Bien pronto, tomó creces la aventura;
Soñé tener con ella un paraíso
Porque ya en mis abuelos era fama:
Antes Dios, luego el Rey, después mi dama.

»Y la llevé conmigo; fue su anhelo
Seguirme y fue mi voluntad entera;
Surgió un rival y le maté en un duelo,
Y después de tal lance, aunque quisiera
Pintar no puedo el ansia y el desvelo
Que de aquella Sevilla, dentro y fuera,
Me dio el amor como tenaz castigo
Del rapto que me pesa y que maldigo.

»A noticias llegó del Soberano
Esta amorosa y juvenil hazaña
Y por salvarme me tendió su mano,
Y para hacerme diestro en la campaña
Me mandó con un jefe veterano
A esta bella región de Nueva España...
¿Abandonaba a la mujer aquella?
Soy hidalgo, Leonor, ¡vine con ella!

»Te conocí y te amé, nada te importe
La causa del amor que me devora;
La brújula, mi bien, siempre va al norte;
La alondra siempre cantará a la aurora.
¿No me amas ya? pues deja que soporte
A solas mi dolor hora tras hora;
No demando tu amor como un tesoro,
¡Bástame con saber que yo te adoro!

»No adoro a esa mujer; jamás acudo
A mentirle pasión, pero tú piensa
Que soy su amparo, su constante escudo,
De tanto sacrificio en recompensa.
Tú, azucena gentil, yo cardo rudo,
Si ofrecerte mi mano es una ofensa
Nada exijo de ti, nada reclamo,
Me puedes despreciar, pero te amo».

Después de tal relato, que en franqueza
Ninguno le excedió, calló el amante,
Inclinó tristemente la cabeza;
Cerró los ojos mudo y anhelante
Ira, celos, dolor, miedo y tristeza
Hiriendo a la doncella en tal instante
Parecían decirle con voz ruda:
La verdad es más negra que la duda.

Quiere alejarse y su medrosa planta
De aquel sitio querido no se mueve,
Quiere encontrar disculpa, mas le espanta
De su adorado la conducta aleve;
Quiere hablar y se anuda su garganta,
Y helada en interior como la nieve
Mira con rabia a quien rendida adora
Y calla, gime, se estremece y llora.

¡Es el humano corazón un cielo!
Cuando el sol de la dicha lo ilumina
Parece azul y vaporoso velo
Que en todo cuanto flota nos fascina:
Si lo ennegrece con su sombra el duelo,
Noche eterna el que sufre lo imagina,
Y si en nubes lo envuelve el desencanto
Ruge la tempestad y llueve el llanto.

¡Ah! cuán triste es mirar marchita y rota
La flor de la esperanza y la ventura,
Cuando sobre sus restos solo flota
El ***** manto de la noche obscura;
Cuando vierte en el alma gota a gota
Su ponzoñosa esencia la amargura
Y que ya para siempre en nuestra vida
La primera ilusión está perdida.

Leonor oyendo la ****** historia
Del hombre que encontrara en su camino,
Miró eclipsarse la brillante gloria
De su primer amor, casto y divino;
Su más dulce esperanza fue ilusoria,
Culpaba, no a Manrique, a su destino
Y al fin le dijo a su galán callado:
-«Bien; después de lo dicho, ¿qué has pensado?

»Tanta pasión por ti mi pecho encierra
Que el dolor que me causas lo bendigo;
Voy a vivir sin alma y no me aterra,
Pues mi culpa merece tal castigo.
Como a nadie amaré sobre la tierra
Llorando y de rodillas te lo digo,
Haz en mi nombre a esa mujer dichosa,
Porque yo quiero ser de Dios esposa.

Calló la dama y el galán, temblando,
Dijo con tenue y apagado acento:
-«Haré lo que me pidas; te estoy dando
Pruebas de mi lealtad, y ya presiento
Que lo mismo que yo te siga amando
Me amarás tú también en el Convento;
Y si es verdad, Leonor, que me has querido
Dame una última prueba que te pido.

»No tu limpia pureza escandalices
con este testimonio de ternura
No hay errores, ni culpas, ni deslice
Entre un hombre de honor y un alma pura;
Si vamos a ser ambos infelices
Y si eterna ha de ser nuestra amargura,
Que mi postrer adiós que tu alma invoca
Lo selles con un beso de mi boca».

Con rabia, ciega, airada y ofendida,
-«No me hables más,- repuso la doncella
Sólo pretendes verme envilecida
Y mancillarme tanto como a aquélla.
Te adoro con el alma y con la vida
Y maldigo este amor, pese a mi estrella,
Si hidalgo no eres ya ni caballero
Ni debo amarte, ni escucharte quiero».

Manrique, entonces la cabeza inclina,
Siente que se estremece aquel recinto,
Y sacando una daga florentina,
Que llevaba escondida bajo el cinto
Como un tributo a la beldad divina
Que amó con un amor jamás extinto,
Altivo, fiero y de dolor deshecho
Diciendo: -«Adiós, Leonor», la hundió en su pecho.

La dama, al contemplar el cuerpo inerte
En el dintel de su mansión caído,
Maldiciendo lo ***** de la suerte,
Pretende dar el beso apetecido.
Llora, solloza, grita ante la muerte
Del hombre por su pecho tan querido,
Y antes de que bajara hasta la puerta
La gente amedrentada se despierta.

Leonor, a todos sollozando invoca
Y les pide la lleven al convento
Junto a Manrique, en cuya helada boca
Un beso puede renovar su aliento.
Todos claman oyéndola: «¡Está loca!»
Y ella, fija en un solo pensamiento
Convulsa, inquieta, lívida y turbada
Cae, al ver a su padre, desmayada.

Y no cuentan las crónicas añejas
De aquesta triste y amorosa hazaña,
Si halló asilo Leonor tras de las rejas
De algún convento de la Nueva España.
Tan fútil como todas las consejas,
Si ésta que narro a mi le lector extraña,
Sepa que a la mansión de tal suceso,
Llama la gente: «El Callejón del Beso».
Me llamas Dante,
Soy del infierno,
Soy del corazón,
Soy de mi pasada.

Si soy de nuestro porvenir,
Amas me.

Yo soy.
Josias Barrios Jul 2012
Realmente me ha sido dificil reconciliarme y escribir, tanto senti dentro de mi sin concluir que es importante al menos para mi que me puedas oir. Ahora quiero reflejar sentimientos que con musica te haran resumir hasta donde este hombre que te escribe ha podido sobrevivir sin ti. Amiga sin fin, amor de primavera nacido en abril. Pensar en ti me hace sentir claro desde el primer momento que supe que te ivas de mi lado. Senti mi Corazon hecho pedazos, se detubo el tiempo en ese ultimo beso, me mantuve por dias deseando ese ultimo abrazo, escribiendote, hacerte entender que es suficiente si me amas y yo te amo. Que eres tu quien debe decir que no, que soy yo quien debe decir no aguanto. Quiero borrar dudas, llevarte a la luna, esculpir tu figura, vivirte con lujuria. Sentarnos y besarnos donde la brisa se abura y escribir nuestras vidas en una pagina nueva.
por algún motivo
la noche me quiere matar
déjame en paz
oscuro y hiriente
encuentra otro hijo
malvada existencia

según tu me amas
que chiste mas cruel
dicen los segundos solitarios
que pasan entre nosotros
cada vez mas largo
y infiel a tu memoria

te mando una de mis manos
bésalo cariño
y seca tus lagrimas entre los dedos
devuélvame lo, da prisa

haré bien con lo que tengo ahora
la sal de tus ojos entre mis labios
Di que me amas. Di: «Te amo»,
dímelo por primera y por última vez.
Sólo: «Te amo». No me digas cuánto.
Son suficientes esas dos palabras.
«Más que a mi salvación», dijo Regania.
«Más que a la primavera», dijo Gonerila.
No sospechaba que mentían.
Di que me amas. Di: «Te amo»,
Cordelia, aunque me mientas,
aunque no sepas que te mientes.

Todo se ha diluido ya en el sueño.
La nave en que pasé la mar,
fustigada por los relámpagos,
era un sueño del que aún no he despertado.
Vivo brezado por un sueño,
inerme en su viscosa telaraña
para toda la eternidad,
si es que la eternidad no es un sueño también.

La tempestad me arrebató al bufón,
al pícaro azotado, deslenguado, insolente,
que era mi compañero, era yo mismo,
reflejo mío en los espejos
cóncavos y convexos, que inventó Valle-Inclán.

Los brazos de las olas me estrellaron
contra el acantilado y un buen día,
ya no recuerdo cuándo, desperté
y hallé sobre la arena
piedras labradas con primor,
sillares corroídos, lamidos y arañados
por los dientes y garras de las algas.
Entonces,
desatado del sueño,
comencé a rehacer el mundo mío,
que se desperezaba bajo un sol diferente.

Y aquí está, al fin, delante de mis ojos;
oigo como jadea
con la disnea del agonizante, del sobremuriente.
Espera a que tu llegues
y me digas «te amo».
Conservo aquí los cielos que viajaron conmigo:
grises torcaces de Bretaña, cobaltos de Provenza,
índigos de Castilla.
Sólo tú eres capaz de devolverles
la transparencia, la luminosidad
y la palpitación que los hacían únicos.
Aquí están aguardándote.

Quiero oírte decir, Cordelia, «te amo».
Son las mismas palabras que salieron
de labios de Regania y Gonerila,
no de su corazón. Más tarde
se deshicieron de mis caballeros,
hijos del huracán, bravucones, borrachos,
lascivos, pendencieros. Regresaron
al silencio y a la nada.
La niebla disolvió sus armaduras,
sus yelmos, sus escudos cincelados,
aquel hervor y desvarío
de águilas, quimeras, unicornios,
efigies, delfines, grifos.
¿Por qué reino cabalgan hoy sus sombras?

Mi reino por un «te amo», sangrándote en la boca;
mi eternidad por sólo dos palabras:
susúrralas o cántalas sobre un fondo real,
-agua de manantial sobre los guijos,
saetas que desgarran con su zumbido el aire.
Así la realidad hará que sean real
en las palabras que nunca pronunciaste
-¡por qué nunca las pronunciaste!-
Y que ultrasuenan en un punto
del tiempo y del espacio
del que tengo que rescatarlas
antes de que me vaya.
Ven a decirme «te amo».
No me importa que duren tus palabras
lo que la humedad de una lágrima
sobre una seda ajada.

En esa paz reconstruida
-sé que es tan sólo un decorado-, represento
mi papel, es decir, finjo.
Porque ya he despertado,
ya no confundo el canto de la alondra
con el del ruiseñor. Y aquí vivo esperándote
contando días y horas y estaciones
y cuando llegues, anunciada
por el sonido de las trompas
de mis fantasmales cazadores,
sé que me reconocerás
por mi corona de oro, a la que han arrancado
sus gemas las urracas ladronas,
por la escudilla de madera que me legó el bufón,
en la que robles y arces depositan
su limosna encendida, su diezmo volandero,
el parpadeo del otoño.

Ven pronto, el plazo ya está a punto
de cumplirse, y no me traigas flores
como si hubiese muerto.
Ven antes de que me hunda
en el torbellino del sueño,
ven a decirme «te amo» y desvanécete enseguida.

Desaparece antes de que te vea
nadando en un licor trémulo y turbio,
como a través de un vídeo esmerilado,
antes de que te diga:
«yo sé que te he querido mucho,
pero no recuerdo quién eres».
No cabe gozo más grande ni mayor satisfacción que poder parir a un hijo para darle nuestro amor.

Te expones a perder la vida, a sufrir un gran dolor, pero nada nos importa, solo cuenta nuestro amor.

Amor hacia esa criatura que queremos con pasión, y es tanto lo que la quieres que perderías la razón si algo malo le ocurre o si simplemente enfermó.

Le ves como va creciendo, lo mimas y con razón, se ha convertido en un hombre o en mujer si no es varón, hace poco se casó ¿su pareja? un amor.

Pero todo va cambiando, para tu pena y dolor, y ese hijo al que tu amas,
Poco a poco se olvidó de que tú eres su madre,! la madre que lo parió!, la que expuso así su vida y le dio todo su amor, la que le cuidó de niño, la que siempre le mimó, la que él ahora no escucha, de la que ya se olvidó, de la que ya no le importa si vive, o si de pena murió.

Mas con lágrimas en los ojos, esta pregunta hago yo:

De que materia es el hijo que a su madre renunció, que le negó su cariño y a la que nunca escuchó, a la que poco a poquito hasta la vida quitó.

Pero a pesar del dolor y de la gran decepción, ¡Gracias le doy a la vida y Gracias a nuestro señor , porque por cada hijo de estos , de los Buenos hay un millón!

Con cariño y admiración para todos aquellos hijos que aman a su madre con todo su corazón.
IL semblait grelotter, car la bise était dure.
C'était, sous un amas de rameaux sans verdure,
Une pauvre statue, au dos noir, au pied vert,
Un vieux faune isolé dans le vieux parc désert,
Qui, de son front penché touchant aux branches d'arbre,
Se perdait à mi-corps dans sa gaine de marbre.

Il était là, pensif, à la terre lié,
Et, comme toute chose immobile, - oublié !

Des arbres l'entouraient, fouettés d'un vent de glace,
Et comme lui vieillis à cette même place ;
Des marronniers géants, sans feuilles, sans oiseaux
Sous leurs tailles brouillés en ténébreux réseaux,
Pâle, il apparaissait, et la terre était brune.
Une âpre nuit d'hiver, sans étoile et sans lune,
Tombait à larges pans dans le brouillard diffus.
D'autres arbres plus **** croisaient leurs sombres fûts ;
Plus **** d'autre encore, estompés par l'espace,
Poussaient dans le ciel gris où le vent du soir passe
Mille petits rameaux noirs, tordus et mêlés,
Et se posaient partout, l'un par l'autre voilés,
Sur l'horizon, perdu dans les vapeurs informes,
Comme un grand troupeau roux de hérissons énormes.

Rien de plus. Ce vieux faune, un ciel morne, un bois noir.

Peut-être dans la brume au **** pouvait-on voir
Quelque longue terrasse aux verdâtres assises,
Ou, près d'un grand bassin, des nymphes indécises,
Honteuses à bon droit dans ce parc aboli,
Autrefois des regards, maintenant de l'oubli.

Le vieux faune riait. - Dans leurs ombres douteuses
Laissant le bassin triste et les nymphes honteuses,
Le vieux faune riait, c'est à lui que je vins ;
Ému, car sans pitié tous ces sculpteurs divins
Condamnent pour jamais, contents qu'on les admire,
Les nymphes à la honte et les faunes au rire.

Moi, j'ai toujours pitié du pauvre marbre obscur.
De l'homme moins souvent, parce qu'il est plus dur.

Et, sans froisser d'un mot son oreille blessée,
Car le marbre entend bien la voix de la pensée,
Je lui dis : - Vous étiez du beau siècle amoureux.
Sylvain, qu'avez-vous vu quand vous étiez heureux ?
Vous étiez de la cour ? Vous assistiez aux fêtes ?
C'est pour vous divertir que ces nymphes sont faites.
C'est pour vous, dans ces bois, que de savantes mains
Ont mêlé les dieux grecs et les césars romains,
Et, dans les claires eaux mirant les vases rares,
Tordu tout ce jardin en dédales bizarres.
Quand vous étiez heureux, qu'avez-vous vu, Sylvain ?
Contez-moi les secrets de ce passé trop vain,
De ce passé charmant, plein de flammes discrètes,
Où parmi les grands rois croissaient les grands poètes.
Que de frais souvenirs dont encor vous riez !
Parlez-moi, beau Sylvain, comme vous parleriez
A l'arbre, au vent qui souffle, à l'herbe non foulée.
D'un bout à l'autre bout de cette épaisse allée,
Avez-vous quelquefois, moqueur antique et grec,
Quand près de vous passait avec le beau Lautrec
Marguerite aux yeux doux, la reine béarnaise,
Lancé votre œil oblique à l'Hercule Farnèse ?
Seul sous votre antre vert de feuillage mouillé,
Ô Sylvain complaisant, avez-vous conseillé,
Vous tournant vers chacun du côté qui l'attire,
Racan comme berger, Regnier comme satyre ?
Avez-vous vu parfois, sur ce banc, vers midi,
Suer Vincent de Paul à façonner Gondi ?
Faune ! avez-vous suivi de ce regard étrange
Anne avec Buckingham, Louis avec Fontange,
Et se retournaient-ils, la rougeur sur le front,
En vous entendant rire au coin du bois profond ?
Étiez-vous consulté sur le thyrse ou le lierre,
Lorsqu'en un grand ballet de forme singulière
La cour du dieu Phœbus ou la cour du dieu Pan
Du nom d'Amaryllis enivraient Montespan ?
Fuyant des courtisans les oreilles de pierre,
La Fontaine vint-il, les pleurs dans la paupière,
De ses nymphes de Vaux vous conter les regrets ?
Que vous disait Boileau, que vous disait Segrais,
A vous, faune lettré qui jadis dans l'églogue
Aviez avec Virgile un charmant dialogue,
Et qui faisiez sauter, sur le gazon naissant,
Le lourd spondée au pas du dactyle dansant ?
Avez-vous vu jouer les beautés dans les herbes,
Chevreuse aux yeux noyés, Thiange aux airs superbes ?
Vous ont-elles parfois de leur groupe vermeil
Entouré follement, si bien que le soleil
Découpait tout à coup, en perçant quelque nue,
Votre profil lascif sur leur gorge ingénue ?
Votre arbre a-t-il reçu sous son abri serein
L'écarlate linceul du pâle Mazarin ?
Avez-vous eu l'honneur de voir rêver Molière ?
Vous a-t-il quelquefois, d'une voix familière,
Vous jetant brusquement un vers mélodieux,
Tutoyé, comme on fait entre les demi-dieux ?
En revenant un soir du fond des avenues,
Ce penseur, qui, voyant les âmes toutes nues,
Ne pouvait avoir peur de votre nudité,
À l'homme en son esprit vous a-t-il confronté ?
Et vous a-t-il trouvé, vous le spectre cynique,
Moins triste, moins méchant, moins froid, moins ironique,
Alors qu'il comparait, s'arrêtant en chemin,
Votre rire de marbre à notre rire humain ? -

Ainsi je lui parlais sous l'épaisse ramure.
Il ne répondit pas même par un murmure.
J'écoutais, incliné sur le marbre glacé,
Mais je n'entendis rien remuer du passé.
La blafarde lueur du jour qui se retire
Blanchissait vaguement l'immobile satyre,
Muet à ma parole et sourd à ma pitié.
À le voir là, sinistre, et sortant à moitié
De son fourreau noirci par l'humide feuillée,
On eût dit la poignée en torse ciselée
D'un vieux glaive rouillé qu'on laisse dans l'étui.

Je secouai la tête et m'éloignai de lui.
Alors des buissons noirs, des branches desséchées
Comme des sœurs en deuil sur sa tête penchées,
Et des antres secrets dispersés dans les bois,
Il me sembla soudain qu'il sortait une voix,
Qui dans mon âme obscure et vaguement sonore
Éveillait un écho comme au fond d'une amphore.

- Ô poète imprudent, que fais-tu ? laisse en paix
Les faunes délaissés sous les arbres épais !
Poète ! ignores-tu qu'il est toujours impie
D'aller, aux lieux déserts où dort l'ombre assoupie,
Secouer, par l'amour fussiez-vous entraînés,
Cette mousse qui pend aux siècles ruinés,
Et troubler, du vain bruit de vos voix indiscrètes,
Le souvenir des morts dans ses sombres retraites ! -

Alors dans les jardins sous la brume enfouis
Je m'enfonçai, rêvant aux jours évanouis,
Tandis que les rameaux s'emplissaient de mystère,
Et que derrière moi le faune solitaire,
Hiéroglyphe obscur d'un antique alphabet,
Continuait de rire à la nuit qui tombait.

J'allais, et contemplant d'un regard triste encore
Tous ces doux souvenirs, beauté, printemps, aurore,
Dans l'air et sous mes pieds épars, mêlés, flottants,
Feuilles de l'autre été, femmes de l'autre temps,
J'entrevoyais au ****, sous les branchages sombres,
Des marbres dans le bois, dans le passé des ombres !

Le 19 mars 1837.
¿Cuentos quieres, niña bella?
Tengo muchos que contar:
de una sirena de mar,
de un ruiseñor y una estrella,
de una cándida doncella
que robó un encantador,
de un gallardo trovador
y de una odalisca mora,
con sus perlas de Bassora
y sus chales de Lahor.Cuentos dulces, cuentos bravos,
de damas y caballeros,
de cantores y guerreros,
de señores y de esclavos;
de bosques escandinavos
y alcázares de cristal;
cuentos de dicha inmortal,
divinos cuentos de amores
que reviste de colores
la fantasía oriental.Dime tú: ¿de cuáles quieres?
Dicen gentes muy formales
que los cuentos orientales
les gustan a las mujeres;
así, pues, si eso prefieres
verás colmado tu afán,
pues sé un cuento musulmán
que sobre un amante versa,
y me lo ha contado un persa
que ha venido de Hispahán.Enfermo del corazón
un gran monarca de Oriente,
congregó inmediatamente
los sabios de su nación;
cada cual dio su opinión,
y sin hallar la verdad
en medio de su ansiedad,
acordaron en consejo
llamar con presura a un viejo
astrólogo de Bagdad.Emprendió viaje el anciano;
llegó, miró las estrellas;
supo conocer en ellas
las cuitas del soberano;
y adivinando el arcano
como viejo sabidor,
entre el inmenso estupor
de la cortesana grey,
le dijo al monarca: -!Oh Rey!
Te estás muriendo de amor.Luego, el altivo monarca,
con órdenes imperiosas
llama a todas las hermosas
mujeres de la comarca
que su poderío abarca;
y ante el viejo de Bagdad,
escoge su voluntad
de tanta hermosura en medio,
la que deba ser remedio
que cure su enfermedad.Allí ojos negros y vivos;
bocas de morir al verlas,
con unos hilos de perlas
en rojo coral cautivos;
allí rostros expresivos;
allí como una áurea lluvia,
una cabellera rubia;
allí el ardor y la gracia,
y las siervas de Circasia
con las esclavas de Nubia.Unas bellas, adornadas
con diademas en las frentes,
con riquísimos pendientes
y valiosas arracadas;
otras con telas preciadas
cubriendo su morbidez;
y otras, de marmórea tez,
bajas las frentes y mudas,
completamente desnudas
en toda su esplendidez.En tan preciada revista,
ve el Rey una linda persa
de ojos bellos y piel tersa,
que al verle baja la vista;
el alma del Rey conquista
con su semblante la hermosa,
y agitada y ruborosa
tiembla llena de temor
cuando el altivo Señor
le dice: -Serás mi esposa.Así fue. La joven bella
de tez blanca y negros ojos,
colmó los reales antojos
y el Rey se casó con ella.
¿Feliz, dirás, tal estrella,
Emelina? No fue así:
no es feliz la Reina allí
la linda persa agraciada,
porque ella está enamorada
de Balzarad el rawí.Balzarad tiene en verdad
una guzla en la garganta,
guzla dúlcida que encanta
cuando canta Balzarad.
Vióle un día la beldad
y oyó cantar al rawí;
de sus labios de rubí
brotó un suspiro temblante...
Y Balzarad fue el amante
de la celestial hurí.Por eso es que triste se halla
siendo del monarca esposa,
y el tiempo pasa quejosa
en una interior batalla.
Del Rey la cólera estalla,
y así le dice una vez:
-Mujer llena de doblez:
di si amas a otro, falaz.-
Y entonces de ella en la faz
surgió vaga palidez.-Sí -le dijo-, es la verdad;
de mi destino es la ley:
yo no puedo amarte, ¡Oh Rey!
porque adoro a Balzarad.-
El Rey, en la intensidad,
de su ira, entonces, calló;
mudo, la espalda volvió;
mas se vía en su mirada
del odio la llamarada,
la venganza en que pensó.Al otro día la hermosa
de parte de él recibió
una caja que la envió
de filigrana preciosa;
abrióla presto curiosa
y lanzó, fuera de sí,
un grito; que estaba allí
entre la caja, guardada,
lívida y ensangrentada
la cabeza del rawí.En medio de su locura
y en lo horrible de su suerte,
avariciosa de muerte
ponzoñoso filtro apura.
Fue el Rey donde la hermosura,
y estaba allí la beldad
fría y siniestra, en verdad,
medio desnuda y ya muerta,
besando la horrible y yerta
cabeza de Balzarad.El Rey se puso a pensar
en lo que la pasión es,
y poco tiempo después
el Rey se volvió a enfermar.
the black cat Jun 2014
es lindo sentir esa sensación  cuando deseas a esa gran persona que quieres, que adoras y que amas

sin darme cuenta y con tan solo una conversación me quedaste gustando, que raro nunca me había pasado esto pero siento que contigo todo me pasa y es algo que me encanta así como me encantas tu, tu sonrisa, tu forma de hablar, tu forma de decirme de mil maneras que me quieres y que quieres estar conmigo de mil maneras posibles.

sentirme libre en tus manos es algo que no se como explicarlo y sentirme amada es algo que quiero que dure para siempre aunque me este engañando a mi misma que algo valla  a durar para siempre, porque este amor que nos sentimos es como una flor que cuando ya se canse de tantas vainas y problema que suele pasar en toda relación se va a marchitar y va renacer otra flor. Pero espero que este gran amor me dure y se marchite cuando ya allá  disfrutado todas mis experiencia que quiero vivir a tu lado
Victor Marques Apr 2010
Rascunhos eu faço e nem sei a razão,
Cintilar e canto de doce paixão,
Junto frases no horizonte da ilusão,
Pedaço de terra e solidão.


As palavras são as amas do amor,
Caminhadas com muito suor.
Pedras alheias, esbranquiçadas,
Palavras meigas, enfeitiçadas.


Nós temos um papel na mente,
Cansaço que não se sente.
Rascunhos da prosa , do mundo conhecido,
Parceiro de uma rota sem sentido.


Escrever com amor ao mundo,
Bater de leve no fundo.
A palavra é leve e tem pena,
Terra amiga, palavra amena.

Vic Alex
- From Me...
Dr Peter Lim Sep 2015
TEN HAIKU (2nd Collection)

1

A little flower
by the side of the main road
I think it knows me

2

Aroma of coffee
bacon sizzling in kitchen
it's time to wake up

3

My first Latin class
amo, amas et amat
I yawned and I yawned

4

The soldier has packed
he will fight for his country
his wife and kids weep

5

The sea is at rest
fishermen return to shore
the sunset still glows

6

The old cherry-tree
beneath which the children play
it knows each by heart

7

Who is the singer
who wrote this beautiful song
mind not, just listen

8
In the old-folks' home
' Those were the days' someone sings
I think she's in tears.

9

Spring day in Melbourne
the mall is full of shoppers
' mummy' a child calls

10

Between two pine-trees
stands an old wooden cottage
none knows who lives there
nil
¿Vienes? Me llega aquí, pues que suspiras,
un soplo de las mágicas fragancias
que hicieron los delirios de las liras
en las Grecias, las Romas y las Francias.¡Suspira así! Revuelen las abejas,
al olor de la olímpica ambrosía,
en los perfumes que en el aire dejas;
y el dios de piedra se despierta y ría.Y el dios de piedra se despierte y cante
la gloria de los tirsos florecientes
en el gesto ritual de la bacante
de rojos labios y nevados dientes:En el gesto ritual que en las hermosas
Ninfalias guía a la divina hoguera,
hoguera que hace llamear las rosas
en las manchadas pieles de pantera.Y pues amas reír, ríe, y la brisa
lleve el son de los líricos cristales
de tu reír, y haga temblar la risa
la barba de Términos  joviales.Mira hacia el lado del boscaje, mira
blanquear el muslo de marfil de Diana,
y después de la Virgen,  la Hetaíra
diosa, blanca, rosa y rubia hermana.Pasa en busca de Adonis; sus aromas
deleitan a las rosas y los nardos;
síguela una pareja de palomas,
y hay tras ella una fuga de leopardos.¿Te gusta amar en griego? Yo las fiestas
galantes busco, en donde se recuerde,
al suave son de rítmicas orquestas,
la tierra de la luz y el mirto verde.(Los abates refieren aventuras
a las rubias marquesas. Soñolientos
filósofos defienden las ternuras
del amor, con sutiles argumentos,mientras que surge de la verde grama,
en la mano el acanto de Corinto,
una ninfa a quien puso un epigrama
Beaumarchais, sobre el mármol de su plinto.Amo más que la Grecia de los griegos
la Grecia de la Francia, porque Francia,
al eco de las Risas y los Juegos,
su más dulce licor Venus escancia.Demuestran más encantos y perfidias,
coronadas de flores y desnudas,
las diosas de Glodión  que las de Fidias;
unas cantan francés, otras son mudas.Verlaine es más que Sócrates; y Arsenio
Houssaye  supera al viejo Anacreonte.
En París reinan el Amor y el Genio.
Ha perdido su imperio el dios bifronte.Monsieur Prudhomme y Homais no saben nada.
Hay Chipres, Pafos, Tempes y Amatuntes,
donde el amor de mi madrina, un hada,
tus frescos labios a los míos juntes).Sones de bandolín. El rojo vino
conduce un paje rojo. ¿Amas los sones
del bandolín, y un amor florentino?
Serás la reina en los decamerones,
la barba de los Términos joviales.(Un coro de poetas y pintores
cuenta historias picantes. Con maligna
sonrisa alegre aprueban los señores.
Clelia enrojece, una dueña se signa).¿O un amor alemán?-que no han sentido
jamás los alemanes-: la celeste
Gretchen; claro de luna; el aria; el nido
del ruiseñor; y en una roca agreste,la luz de nieve que del cielo llega
y baña a una hermosa que suspira
la queja vaga que a la noche entrega
Loreley en la lengua de la lira. Y sobre el agua azul el caballero
Lohengrín; y su cisne, cual si fuese
un cincelado témpano viajero,
con su cuello enarcado en forma de S.Y del divino Enrique Heine un canto,
a la orilla del Rhin; y del divino
Wolfang la larga cabellera, el manto;
y de la uva teutona el blanco vino.O amor lleno de sol, amor de España,
amor lleno de púrpuras y oros;
amor que da el clavel, la flor extraña
regada con la sangre de los toros;flor de gitanas, flor que amor recela,
amor de sangre y luz, pasiones locas;
flor que trasciende a clavo y a canela,
roja cual las heridas y las bocas.¿Los amores exóticos acaso...?
Como rosa de Oriente me fascinas:
me deleitan la seda, el oro, el raso.
Gautier adoraba a las princesas chinas.¡Oh bello amor de mil genuflexiones:
torres de kaolín, pies imposibles,
tasas de té, tortugas y dragones,
y verdes arrozales apacibles!Ámame en chino, en el sonoro chino
de Li-Tai-Pe. Yo igualaré a los sabios
poetas que interpretan el destino;
madrigalizaré junto a tus labios.Diré que eres más bella que la Luna:
que el tesoro del cielo es menos rico
que el tesoro que vela la importuna
caricia de marfil de tu abanico.Ámame japonesa, japonesa
antigua, que no sepa de naciones
occidentales; tal una princesa
con las pupilas llenas de visiones,que aun ignorase en la sagrada Kioto,
en su labrado camarín de plata
ornado al par de crisantemo y loto,
la civilización del Yamagata.O con amor hindú que alza sus llamas
en la visión suprema de los mitos,
 y hacen temblar en misteriosas bramas
la iniciación de los sagrados ritos.En tanto mueven tigres y panteras
sus hierros, y en los fuertes elefantes
sueñan con ideales bayaderas
los rajahs, constelados de brillantes.O negra, negra como la que canta
en su Jerusalén al rey hermoso,
negra que haga brotar bajo su planta
la rosa y la cicuta del reposo...Amor, en fin, que todo diga y cante,
amor que encante y deje sorprendida
a la serpiente de ojos de diamante
que está enroscada al árbol de la vida.Ámame así, fatal cosmopolita,
universal, inmensa, única, sola
y todas; misteriosa y erudita:
ámame mar y nube, espuma y ola.Sé mi reina de Saba, mi tesoro;
descansa en mis palacios solitarios.
Duerme. Yo encenderé los incensarios.
Y junto a mi unicornio cuerno de oro,
tendrán rosas y miel tus dromedarios.
Natalia Rivera Aug 2014
Mírame cuando te hablo, quiero que te distraigas anhelandome.
Acariciame sin motivo, quiero saber que te sigo gustando.
Saca el archivo de todas las cosas que te gustan de mi, quiero que me las digas otra vez.
Escríbeme un poema, quiero que me lo leas.
Hazme el amor con la vista, quiero sacarte una sonrisa.
Dime que te hago feliz, dime que me amas, dime que te pones nervioso cuando me ves, dime que estas completamente enamorado de mi, dime que te pierdes en mi piel, dimelo. Dimelo una vez más.
King Bacon Nov 2014
Baby te amo,
Desde aquí a la luna.

Te amo cómo mozart ama la música
cómo un perro ama al hueso
cómo un niño ama al dulce  
como tu amas al baile.

Baby te amo,
Desde aquí al sol.

Te amo cómo una niña le gusta el chisme
cómo una monja ama la biblia
cómo una mujer ama los chocolates
cómo tu amas a tu fe

Baby te amo,
Desde aquí hasta la estrella más lejos.

Te amo cómo los dentistas aman a los dientes
cómo los ingenieros aman los números
cómo los hermanos aman a Dios
cómo tu me amas a mi

Baby te amo,
Desde aquí hasta el fin de tiempos.
Victor Marques Apr 2013
Diz me quem és tu….

Suave com temperamento tempestivo,
Doce como a noite á rebeldia,
Terna como a luz do dia,
És chama para quem suspiro e vivo.

Insatisfeita com tua beleza,
Fazes o céu ser teu pretendente,
A lua teu amante,
E eu perdido no amor á natureza.

Amas teus pais com laços,
Ao acaso dás e pedes abraços,
Tens sentimentos só teus e muitos ternos,
Te perdes nos serões secos e amenos.

Gestos simples de quem é devota,
Amar a flor que sempre brota,
Quem és tu melodia erudita,
Água pura que purifica…

Victor Marques
Nicole Jul 2014
hoy
Alli estás y no tienes ni idea de todo lo que está aquí. A no mas de 1 metro de distancia, se desata una guerra en mi cabeza de la que no te voy a contar. Me duele el pecho, las manos y la cabeza, me siento estúpida pero también me siento rara. Por algún motivo no puedo hablar, es como si me hubieran cortado la lengua y todo lo que sale no sirve para comunicar. Esto es lo mejor que pude hacer.
Hace ya algún tiempo me enamore, de el chico menos indicado en el peor momento de mi vida. No, él no eres tú. Me hizo mas daño del que yo me hize a mi y eso esta bien, supongo que me lo merecí, siempre he sido una muy mala persona. Tiempo después te conocí y lo que siento por tí no es amor, ni es cariño, es desprecio. Te desprecio por hacerme amar a todos y cada uno de mis defectos solo por que tu dices que lo amas, sea verdad o no. Te desprecio por que en tu forma loca de hacerme reflexionar te tomas el tiempo de pensar que es lo mejor para mi, sin importar lo que tu quieras. O almenos eso me haz hecho creer. Te desprecio por la forma en la que duermes, respiras, vives. No lo tomes a mal, del odio al amor hay solo un paso.
Perdona si alguna vez sone un poco fuera de tono, con un vocabulario que yo se tu preferirias no escuchar. Pero ultimamente pienso que mis defectos se vuelven más yo de lo que deben ser. Perdona, mi vida, si te digo que te necesito conmigo. Perdon, pero tu me hiciste quererte.
Hace ya algunos meses me enamoré, del hombre más perfectamente hecho para mi en la tierra. Y si, este si eres tú. Tu no me haces daño
Vois, ce spectacle est beau. Ce paysage immense
Qui toujours devant nous finit et recommence ;
Ces blés, ces eaux, ces prés, ce bois charmant aux yeux ;
Ce chaume où l'on entend rire un groupe joyeux ;
L'océan qui s'ajoute à la plaine où nous sommes ;
Ce golfe, fait par Dieu, puis refait par les hommes,
Montrant la double main empreinte en ses contours,
Et des amas de rocs sous des monceaux de tours ;
Ces landes, ces forêts, ces crêtes déchirées ;
Ces antres à fleur d'eau qui boivent les marées ;
Cette montagne, au front de nuages couvert,
Qui dans un de ses plis porte un beau vallon vert,
Comme un enfant des fleurs dans un pan de sa robe ;
La ville que la brume à demi nous dérobe,
Avec ses mille toits bourdonnants et pressés ;
Ce bruit de pas sans nombre et de rameaux froissés,
De voix et de chansons qui par moments s'élève ;
Ces lames que la mer amincit sur la grève,
Où les longs cheveux verts des sombres goémons  
Tremblent dans l'eau moirée avec l'ombre des monts ;
Cet oiseau qui voyage et cet oiseau qui joue ;
Ici cette charrue, et là-bas cette proue,
Traçant en même temps chacune leur sillon ;
Ces arbres et ces mâts, jouets de l'aquilon ;
Et là-bas, par-delà les collines lointaines,
Ces horizons remplis de formes incertaines ;
Tout ce que nous voyons, brumeux ou transparent,
Flottant dans les clartés, dans les ombres errant,
Fuyant, debout, penché, fourmillant, solitaire,
Vagues, rochers, gazons, - regarde, c'est la terre !

Et là-haut, sur ton front, ces nuages si beaux
Où pend et se déchire une pourpre en lambeaux ;
Cet azur, qui ce soir sera l'ombre infinie ;
Cet espace qu'emplit l'éternelle harmonie ;
Ce merveilleux soleil, ce soleil radieux
Si puissant à changer toute forme à nos yeux
Que parfois, transformant en métaux les bruines,
On ne voit plus dans l'air que splendides ruines,
Entassements confus, amas étincelants
De cuivres et d'airains l'un sur l'autre croulants,
Cuirasses, boucliers, armures dénouées,
Et caparaçons d'or aux croupes des nuées ;
L'éther, cet océan si liquide et si bleu,
Sans rivage et sans fond, sans borne et sans milieu,
Que l'oscillation de toute haleine agite,
Où tout ce qui respire, ou remue, ou gravite,
A sa vague et son flot, à d'autres flots uni,
Où passent à la fois, mêlés dans l'infini,
Air tiède et vents glacés, aubes et crépuscules,
Bises d'hiver, ardeur des chaudes canicules,
Les parfums de la fleur et ceux de l'encensoir,
Les astres scintillant sur la robe du soir,
Et les brumes de gaze, et la douteuse étoile,
Paillette qui se perd dans les plis noirs du voile,
La clameur des soldats qu'enivre le tambour,
Le froissement du nid qui tressaille d'amour,
Les souffles, les échos, les brouillards, les fumées,
Mille choses que l'homme encor n'a pas nommées,
Les flots de la lumière et les ondes du bruit,
Tout ce qu'on voit le jour, tout ce qu'on sent la nuit ;
Eh bien ! nuage, azur, espace, éther, abîmes,
Ce fluide océan, ces régions sublimes
Toutes pleines de feux, de lueurs, de rayons,
Où l'âme emporte l'homme, où tous deux nous fuyons,
Où volent sur nos fronts, selon des lois profondes,
Près de nous les oiseaux et **** de nous les mondes,
Cet ensemble ineffable, immense, universel,
Formidable et charmant, contemple, c'est le ciel !

Oh oui ! la terre est belle et le ciel est superbe ;
Mais quand ton sein palpite et quand ton oeil reluit,
Quand ton pas gracieux court si léger sur l'herbe
Que le bruit d'une lyre est moins doux que son bruit ;

Lorsque ton frais sourire, aurore de ton âme,
Se lève rayonnant sur moi qu'il rajeunit,
Et de ta bouche rose, où naît sa douce flamme,
Monte jusqu'à ton front comme l'aube au zénith ;

Quand, parfois, sans te voir, ta jeune voix m'arrive,
Disant des mots confus qui m'échappent souvent,
Bruit d'une eau qui se perd sous l'ombre de sa rive
Chanson d'oiseau caché qu'on écoute en rêvant ;

Lorsque ma poésie, insultée et proscrite,
Sur ta tête un moment se repose en chemin ;
Quand ma pensée en deuil sous la tienne s'abrite,
Comme un flambeau de nuit sous une blanche main ;

Quand nous nous asseyons tous deux dans la vallée ;
Quand ton âme, soudain apparue en tes yeux,
Contemple avec les pleurs d'une soeur exilée,
Quelque vertu sur terre ou quelque étoile aux cieux ;

Quand brille sous tes cils, comme un feu sous les branches,
Ton beau regard, terni par de longues douleurs ;
Quand sous les maux passés tout à coup tu te penches,
Que tu veux me sourire et qu'il te vient des pleurs ;

Quand mon corps et ma vie à ton souffle résonnent,
Comme un tremblant clavier qui vibre à tout moment ;
Quand tes doigts, se posant sur mes doigts qui frissonnent,
Font chanter dans mon coeur un céleste instrument ;

Lorsque je te contemple, ô mon charme suprême !
Quand ta noble nature, épanouie aux yeux,
Comme l'ardent buisson qui contenait Dieu même,
Ouvre toutes ses fleurs et jette tous ses feux ;

Ce qui sort à la fois de tant de douces choses,
Ce qui de ta beauté s'exhale nuit et jour,
Comme un parfum formé du souffle de cent roses,
C'est bien plus que la terre et le ciel, c'est l'amour !

— The End —