Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
Brandon Conway  Jun 2019
Ortolan
Brandon Conway Jun 2019
My sweet songbird
My sweet little Ortolan

Captured in
my hugs
Force-fed
I love yous
Drowned in
poetry

Draped in linen
to hide from

God

As I swallow
you whole

My sweet little Ortolan
My sweet songbird
sadgirl  May 2018
ortolan
sadgirl May 2018
//
yr gun does not reach me,
so u make black boxes.
not like the ones lost at sea.
//
we all can be pretty at least once,
even with dangling nerves,
even with blood dribbling down our chins
//
we live in the sunken place.
try to stay awake, but it's too easy
to fall asleep.
//
i like to think i have wings.
cuz i swear, i swear they're somewhere on my back.
but maybe they took those too.
//
if we was still alive, while the swallowed us whole,
would we fight or flight?
i heard a story about one us of, who didn't drown.
//
i could touch the sun and fly with my not-wings
to a place better than this. can i drown
too?
//

we all can be beautiful.
cuz i tried so hard
to make this place safe.
race and birds.
Oui, l'homme est responsable et rendra compte un jour.
Sur cette terre où l'ombre et l'aurore ont leur tour,
Sois l'intendant de Dieu, mais l'intendant honnête.
Tremble de tout abus de pouvoir sur la bête.
Te figures-tu donc être un tel but final
Que tu puisses sans peur devenir infernal,
Vorace, sensuel, voluptueux, féroce,
Échiner le baudet, exténuer la rosse,
En lui crevant les yeux engraisser l'ortolan,
Et massacrer les bois trois ou quatre fois l'an ?
Ce *** chasseur, armant son fusil ou son piège,
Confine à l'assassin et touche au sacrilège.
Penser, voilà ton but ; vivre, voilà ton droit.
Tuer pour jouir, non. Crois-tu donc que ce soit
Pour donner meilleur goût à la caille rôtie
Que le soleil ajoute une aigrette à l'ortie,
Peint la mûre, ou rougit la graine du sorbier ?

Dieu qui fait les oiseaux ne fait pas le gibier.
II.

Tout était d'accord dans les plaines,
Tout était d'accord dans les bois
Avec la douceur des haleines,
Avec le mystère des voix.

Tout aimait ; tout faisait la paire.
L'arbre à la fleur disait : Nini ;
Le mouton disait : Notre Père,
Que votre sainfoin soit béni !

Les abeilles dans l'anémone
Mendiaient, essaim diligent ;
Le printemps leur faisait l'aumône
Dans une corbeille d'argent.

Et l'on mariait dans l'église,
Sous le myrte et le haricot,
Un oeillet nommé Cydalise
Avec un chou nommé Jacquot.

Un bon vieux pommier solitaire
Semait ses fleurs, tout triomphant,
Et j'aimais, dans ce frais mystère,
Cette gaieté de vieil enfant.

Au lutrin chantaient, couple allègre,
Pour des auditeurs point ingrats,
Le cricri, ce poète maigre,
Et l'ortolan, ce chantre gras.

Un vif pierrot, de tige en tige,
Sautait là, comme en son jardin ;
Je suivais des yeux la voltige
Qu'exécutait ce baladin,

Ainsi qu'aux temps où Notre-Dame,
Pour célébrer n'importe qui,
Faisait sur ses tours, comme une âme,
Envoler madame Saqui.

Un beau papillon dans sa chape
Officiait superbement.
Une rose riait sous cape
Avec un frelon son amant.

Et, du fond des molles cellules,
Les jardinières, les fourmis,
Les frémissantes libellules,
Les demoiselles, chastes miss,

Les mouches aux ailes de crêpes
Admiraient près de sa Phryné
Ce frelon, officier des guêpes,
Coiffé d'un képi galonné.

Cachés par une primevère,
Une caille, un merle siffleur,
Buvaient tous deux au même verre
Dans une belladone en fleur.

Pensif, j'observais en silence,
Car un coeur n'a jamais aimé
Sans remarquer la ressemblance
De l'amour et du mois de mai.

— The End —