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I.

Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles !
C'est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles ;
Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles
Foulent des roses sous leurs pas.

Il faut que l'eau s'épuise à courir les vallées ;
Il faut que l'éclair brille, et brille peu d'instants,
Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées
Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées,
Neige odorante du printemps.

Oui, c'est la vie. Après le jour, la nuit livide.
Après tout, le réveil, infernal ou divin.
Autour du grand banquet siège une foule avide ;
Mais bien des conviés laissent leur place vide.
Et se lèvent avant la fin.

II.

Que j'en ai vu mourir ! - L'une était rose et blanche ;
L'autre semblait ouïr de célestes accords ;
L'autre, faible, appuyait d'un bras son front qui penche,
Et, comme en s'envolant l'oiseau courbe la branche,
Son âme avait brisé son corps.

Une, pâle, égarée, en proie au noir délire,
Disait tout bas un nom dont nul ne se souvient ;
Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient.

Toutes fragiles fleurs, sitôt mortes que nées !
Alcyions engloutis avec leurs nids flottants !
Colombes, que le ciel au monde avait données !
Qui, de grâce, et d'enfance, et d'amour couronnées,
Comptaient leurs ans par les printemps !

Quoi, mortes ! quoi, déjà, sous la pierre couchées !
Quoi ! tant d'êtres charmants sans regard et sans voix !
Tant de flambeaux éteints ! tant de fleurs arrachées !...
Oh ! laissez-moi fouler les feuilles desséchées,
Et m'égarer au fond des bois !

Deux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.

Mon âme est une sœur pour ces ombres si belles.
La vie et le tombeau pour nous n'ont plus de loi.
Tantôt j'aide leurs pas, tantôt je prends leurs ailes.
Vision ineffable où je suis mort comme elles,
Elles, vivantes comme moi !

Elles prêtent leur forme à toutes mes pensées.
Je les vois ! je les vois ! Elles me disent : Viens !
Puis autour d'un tombeau dansent entrelacées ;
Puis s'en vont lentement, par degrés éclipsées.
Alors je songe et me souviens...

III.

Une surtout. - Un ange, une jeune espagnole !
Blanches mains, sein gonflé de soupirs innocents,
Un œil noir, où luisaient des regards de créole,
Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole
Qui couronne un front de quinze ans !

Non, ce n'est point d'amour qu'elle est morte : pour elle,
L'amour n'avait encor ni plaisirs ni combats ;
Rien ne faisait encor battre son cœur rebelle ;
Quand tous en la voyant s'écriaient : Qu'elle est belle !
Nul ne le lui disait tout bas.

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée.
Le bal éblouissant ! le bal délicieux !
Sa cendre encor frémit, doucement remuée,
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée
Danse autour du croissant des cieux.

Elle aimait trop le bal. - Quand venait une fête,
Elle y pensait trois jours, trois nuits elle en rêvait,
Et femmes, musiciens, danseurs que rien n'arrête,
Venaient, dans son sommeil, troublant sa jeune tête,
Rire et bruire à son chevet.

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles !
Des ceintures de moire aux ondoyants reflets ;
Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles ;
Des festons, des rubans, à remplir des corbeilles ;
Des fleurs, à payer un palais !

La fête commencée, avec ses sœurs rieuses
Elle accourait, froissant l'éventail sous ses doigts,
Puis s'asseyait parmi les écharpes soyeuses,
Et son cœur éclatait en fanfares joyeuses,
Avec l'orchestre aux mille voix.

C'était plaisir de voir danser la jeune fille !
Sa basquine agitait ses paillettes d'azur ;
Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille.
Telle une double étoile au front des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.

Tout en elle était danse, et rire, et folle joie.
Enfant ! - Nous l'admirions dans nos tristes loisirs ;
Car ce n'est point au bal que le cœur se déploie,
La centre y vole autour des tuniques de soie,
L'ennui sombre autour des plaisirs.

Mais elle, par la valse ou la ronde emportée,
Volait, et revenait, et ne respirait pas,
Et s'enivrait des sons de la flûte vantée,
Des fleurs, des lustres d'or, de la fête enchantée,
Du bruit des vois, du bruit des pas.

Quel bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la nue on roule,
Si l'on chasse en fuyant la terre, ou si l'on foule
Un flot tournoyant sous ses pieds !

Mais hélas ! il fallait, quand l'aube était venue,
Partir, attendre au seuil le manteau de satin.
C'est alors que souvent la danseuse ingénue
Sentit en frissonnant sur son épaule nue
Glisser le souffle du matin.

Quels tristes lendemains laisse le bal folâtre !
Adieu parure, et danse, et rires enfantins !
Aux chansons succédait la toux opiniâtre,
Au plaisir rose et frais la fièvre au teint bleuâtre,
Aux yeux brillants les yeux éteints.

IV.

Elle est morte. - A quinze ans, belle, heureuse, adorée !
Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil.
Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée
La mort aux froides mains la prit toute parée,
Pour l'endormir dans le cercueil.

Pour danser d'autres bals elle était encor prête,
Tant la mort fut pressée à prendre un corps si beau !
Et ces roses d'un jour qui couronnaient sa tête,
Qui s'épanouissaient la veille en une fête,
Se fanèrent dans un tombeau.

V.

Sa pauvre mère ! - hélas ! de son sort ignorante,
Avoir mis tant d'amour sur ce frêle roseau,
Et si longtemps veillé son enfance souffrante,
Et passé tant de nuits à l'endormir pleurante
Toute petite en son berceau !

A quoi bon ? - Maintenant la jeune trépassée,
Sous le plomb du cercueil, livide, en proie au ver,
Dort ; et si, dans la tombe où nous l'avons laissée,
Quelque fête des morts la réveille glacée,
Par une belle nuit d'hiver,

Un spectre au rire affreux à sa morne toilette
Préside au lieu de mère, et lui dit : Il est temps !
Et, glaçant d'un baiser sa lèvre violette,
Passe les doigts noueux de sa main de squelette
Sous ses cheveux longs et flottants.

Puis, tremblante, il la mène à la danse fatale,
Au chœur aérien dans l'ombre voltigeant ;
Et sur l'horizon gris la lune est large et pâle,
Et l'arc-en-ciel des nuits teint d'un reflet d'opale
Le nuage aux franges d'argent.

VI.

Vous toutes qu'à ses jeux le bal riant convie,
Pensez à l'espagnole éteinte sans retour,
Jeunes filles ! Joyeuse, et d'une main ravie,
Elle allait moissonnant les roses de la vie,
Beauté, plaisir, jeunesse, amour !

La pauvre enfant, de fête en fête promenée,
De ce bouquet charmant arrangeait les couleurs ;
Mais qu'elle a passé vite, hélas ! l'infortunée !
Ainsi qu'Ophélia par le fleuve entraînée,
Elle est morte en cueillant des fleurs !

Avril 1828.
A chaque fois que tu rentres de bonne heure,
Mon coeur se remplit de Bonheur.
Tu illumines nos soirées monotones,
Tu nous fais rire avec tes blagues, même si elles redondonnent.
Avec toi on ne s'ennuie jamais,
On parle, on crie, on s'échange des secrets.
Tu n'hésites pas à nous faire des câlins,
Même quand tu t'en vas de bon matin.
On n'aime pas te voir partir si ****,
On préfère quand tu restes dans le coin.
La Russie, c'est comme le bout du monde,
Heureusement que tu n'es pas James Bond!
On aime te voir à la maison,
Avec tes pyjamas troués et ta barbe de bison.
Même pas peur quand tu vas chez le coiffeur,
On connaît ta tête de pomme par cœur!
On a beau se plaindre de ton penchant pour les sucreries,
Il faut avouer qu'un peu de graisse, c'est aussi confortable qu'un lit.
Même si tu trempes ton pain au fromage dans ton café,
Nous, on a même pas peur de t'embrasser.
On a toujours hâte que tu reviennes,
Même si ca ne fait pas une heure que tu es parti.
Ne t'inquiètes pas on restera les mêmes,
On sera toujours là pour te faire des guilis.
T'es le roi des bisous, t'es le roi des Papas,
On t'aimera toujours, même si tu manges du chocolat!
Virginia S Mar 2015
Ni en mis mas lejanos pensamientos
existió alguna vez
la idea de verte partir

Como si algo así, no formara parte
de este mundo, en el que ahora
sola debo vivir

Pero se que estas en algún lado
y espero no hayas encontrado
otro amor que te haga reír

Porque yo existo para hacerte feliz
y no poder hacerlo me duele.
Tanto que no quiero seguir

Como hacer para que este dolor
se aleje, me deje... si solo pudiera
por siempre dormir,

me dejaría llevar por las noches
y el sueño. Y encontrarte allí
sin dejar nuestro amor morir.
Alev May 2014
Eres un caballo coriendo solitario
Y él trata de domarte
Te compara con un camino imposible
Con una casa en llamas
Dice que lo estás cegando
Que nunca podría dejarte
Olvidarte
No quiere nada excepto a ti
Lo mareas, eres irresistible
Cada mujer antes o después de ti
Está empapada en tu nombre
Llenas su boca
Sus dientes duelen con el recuerdo de tu sabor
Su cuerpo es sólo una sombra buscando la tuya
Pero siempre eres muy intensa
Atemorizante en el modo en que lo deseas
Desvergonzada y sacrificada
Él dice que ningún hombre puede compararse
Al que vive en tu mente
Y trataste de cambiar, ¿no es así?
Cerraste más tu boca
Trataste de ser más suave
Más linda
Menos volátil, menos despierta
Pero aun durmiendo podías sentirlo
Viajando lejos de ti en sus sueños
Así que, qué quieres hacer amor
¿Partir su cabeza en dos?
No puedes construir hogares de seres humanos.
Alguien debería haberte dicho eso
Y si él se quiere ir
entonces déjalo ir.
Eres estremecedora y extraña y hermosa
Algo que no todos saben cómo amar.*

― Warsan Shire
Tomas M Ruiz Or Sep 2011
Hoy estoy en otro lugar, pero ayer quise estar aquí, partí hacia un lugar y llegue antes de tiempo, él tiempo de partir me llego antes que decidiera a donde quería ir, no hubo escape, sólo quería agarrar lo que pensé que sería lo más importante para un viaje a ningún lugar, tú.
No estabas al alcance de mi mano y mucho menos de mi corazón, decidí que tendría que partir sin ti, Pero sin ti el viaje no tiene sentido, pues eres el motivo de todo viaje que no realicé, no iré y me quedaré aquí que es donde realmente no quiero estar.
Ayer leí lo que hoy escribo, hoy tomo mi café con aroma de ayer y hoy desconozco lo que aprendí. Todo pasara sin importar en el tiempo que suceda.
Creer, morir, caer y llorar. Dormir, volar y soñar. Ir, llegar y partir. Ser, estar y existir. Crear, romper y armar. Gustar, querer  y amar. Reír, mirar y besar.
No importa el verbo, aprende a conjugarlos y a aplicarlos en el párrafo que te toca escribir (o editar) en el libro de título: “vida”.
Morgane Moal Jun 2014
Permettez moi de partir
**** de ces roses fleuries
Une image artificielle
De ce monde industriel
Qui ne court qu'à la perte
N'étant pas une découverte.
Uniquement m'évader
Et arrêter de rêver,
Altérer ces fantasmes
Avec de l’enthousiasme
Et les métamorphoser
Pour en faire réalité.
Emerge tu recuerdo de la noche en que estoy.
El río anuda al mar su lamento obstinado.

Abandonado como los muelles en el alba.
Es la hora de partir, oh abandonado!

Sobre mi corazón llueven frías corolas.
Oh sentina de escombros, feroz cueva de náufragos!

En ti se acumularon las guerras y los vuelos.
De ti alzaron las alas los pájaros del canto.

Todo te lo tragaste, como la lejanía.
Como el mar, como el tiempo. Todo en ti fue naufragio!

Era la alegre hora del asalto y el beso.
La hora del estupor que ardía como un faro.

Ansiedad de piloto, furia de buzo ciego,
turbia embriaguez de amor, todo en ti fue naufragio!

En la infancia de niebla mi alma alada y herida.
Descubridor perdido, todo en ti fue naufragio!

Te ceñiste al dolor, te agarraste al deseo.
Te tumbó la tristeza, todo en ti fue naufragio!

Hice retroceder la muralla de sombra,
anduve más allá del deseo y del acto.

Oh carne, carne mía, mujer que amé y perdí,
a ti en esta hora húmeda, evoco y hago canto.

Como un vaso albergaste la infinita ternura,
y el infinito olvido te trizó como a un vaso.

Era la negra, negra soledad de las islas,
y allí, mujer de amor, me acogieron tus brazos.

Era la sed y el hambre, y tú fuiste la fruta.
Era el duelo y las ruinas, y tú fuiste el milagro.

Ah mujer, no sé cómo pudiste contenerme
en la tierra de tu alma, y en la cruz de tus brazos!

Mi deseo de ti fue el más terrible y corto,
el más revuelto y ebrio, el más tirante y ávido.

Cementerio de besos, aún hay fuego en tus tumbas,
aún los racimos arden picoteados de pájaros.

Oh la boca mordida, oh los besados miembros,
oh los hambrientos dientes, oh los cuerpos trenzados.

Oh la cópula loca de esperanza y esfuerzo
en que nos anudamos y nos desesperamos.

Y la ternura, leve como el agua y la harina.
Y la palabra apenas comenzada en los labios.

Ese fue mi destino y en él viajó mi anhelo,
y en él cayó mi anhelo, todo en ti fue naufragio!

Oh, sentina de escombros, en ti todo caía,
qué dolor no exprimiste, qué olas no te ahogaron!

De tumbo en tumbo aún llameaste y cantaste.
De pie como un marino en la proa de un barco.

Aún floreciste en cantos, aún rompiste en corrientes.
Oh sentina de escombros, pozo abierto y amargo.

Pálido buzo ciego, desventurado hondero,
descubridor perdido, todo en ti fue naufragio!

Es la hora de partir, la dura y fría hora
que la noche sujeta a todo horario.

El cinturón ruidoso del mar ciñe la costa.
Surgen frías estrellas, emigran negros pájaros.

Abandonado como los muelles en el alba.
Sólo la sombra trémula se retuerce en mis manos.

Ah más allá de todo. Ah más allá de todo.

Es la hora de partir. Oh abandonado!
Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
Brian Oarr Mar 2012
There is a balance between science and intuition;
only the myths of priests can disturb that account,
can sadly arrest the bloom of human consciousness.
As we look deeply with telescopes into the cosmos

or inward to the radio-waves of cranial thought,
the No Smoking sign of religion holds humanity back.
There is no Paradise Lost, only that not yet attained.
Silencers muffle, as if the skyes were empty,

the mind subordinate to some Proper Name.
If we are to Live, we must go there.  Out where
the nebulae birth new stars, in there,
where the id recklessly whispers, Good-Bye.
LDuler Dec 2012
ok so here is what we are going to do
i'm going to get a bout de souffle
what was i gonna do..
one thing getting to nether still need you
are you all here
one thing getting getting to noter
288 guitars 
i've been hoping  don't get much dumber 
and getting to noter
this movie is not yet rated
i'm kind of trying to decide
i will send an email to your parents
so… just off the bat 
your parents are not ok with that 
kind of thing
she was out there interviewing her?
right there… have you seen that? ok good
movie theater to hide
c'est rare
reste avec moi
ciao petite fiiiille
elle est la bas je crois
vous parlez français? yes
attention ma petite fille on ne plaisante pas avec la police parisienne
you think i'm lying? you are
i didn't see you
you don't believe me
bonjour mignonne
qu'es ce qu'il dise
les flics me recherche
parle le moi quoi? ca alors
tu es marie
c'est trop **** maintenant d'avoir peur
bonsoir madame
il faut absolument que je trouve antonio
accelere minouche
il est alle a monpellier
why don't you smile
it would certainly surprise me
sourrrit sourrrit
je pense a quelque chose?
je ne sais pas
je voulais être seule
c'est finis
tu m'emmene au champs elysee
au revoir 
tentez votre chance
un cafe alors
moi je peux pas partir
et puisque je suis méchante avec toi c'est la preuve que je suis pas amoureuse de toi
ahh c'est trop complique
j'ai envie de dormir
c'est vraiment dégueulasse
how would you relate
destroy the rules
young actors
....sommes seuls, cette certitude de nous-mêmes dans la sérénité de la solitude ne sont rien en comparaison du laisser-aller, du laisser-venir et laisser-parler qui se vit avec l'autre...
audition for the leading character
interesting combination
the criminal
just the edge of his frame
she seems innocent at the beginning
looking at his notes
just fyi i throw out someone
loving and desirable
playing off of that very consciously
you just not be working
archival stuff is on Facebook
c'est l'heure du gouter
de la glace au chocolat
working on your transcripts/ paper edits
that's probably not a smart thing to do
t'y va
Not this sense
that I don't know what the hell
a human girl is...
where’s the coast guard? 
just a spotlight gimme something
ca commence a 6h 
t'es cool
quickly
i smells like **** did you ****?
you are the love de ma vie
he talks like that he is french
she is like ze morning sun in ze...morning 
beautiful
ze temps is in ze essence
muaaah
is our classroom
i can sense the connection
the connection? 
the connection entre nous
so madame alezraa give me this much
i heard boss
he is not doing anything
to give me a kiss 
it's in the 1st tab
it's still there
you don't have to click
i can't save it, just stay with me
there is no word on this ****
i need the inspiration
you are my muse
c'est pour ca qu'ils sont si petit
small
je vais m'occuper de
the whole point of life is to rearrange it in a coherent running story
people don't talk in stories
cut each section
some sort of a story
nice
tu veux que je mette
ouai ok attends
elle est l'autre feuille
permien tu veux que je colle recolle decolle coupe recoupe decoupe
how do you feel about solving…I mean it's an interesting way to solve it…
〜flowed〜 nicely
it was sort of an ingenious solution
she's in the airplane, she's in the sofa
try to transition between the two subjects….where does your friend come from?
what it was like landing in New York, looking out the window...
the process of arriving
not really fair to say that
in the future, if you're going to try to tell a story…in their minds….what's the story she's going to be telling me?…..coming home
fill in the blanks
don't go shoot blind, that's the biggest mistake
does that make sense?
great!
wubwubwububwubbbbbwubwb
gloving is......flowing lights in sync with the♩music ♫
flowing in gloving is broken…
liquid
finger rolls
tutting
figure eight ∞
wubwubwubBAMwubwubwoosh
wave-like movement…basic thing….wrist in a motion
tutting is like the angles…. not um 〜flowing〜….like tetris
you want to more, rather than following
solid ⸪lights, ⸫single⸭ solid lights⸬
pink to green to orange to yellow to blue
advanced strobe, solid line of color [...] streak of purple
electronic, dustup, elector, house, trance…
you’ll probably never see anyone gloving to like, classical music ♬♪
my name is Henri Geneste and I'm a glover WUBwubwubwubbbWUBWUBAHHHwubwubWUBWUBWUB[ONE][TWO]WUBwubwub[THREE­]
putain c’est magnifique
je me demande si il fait ca la nuit, quand il arrive pas a dormir...
window thing, kind of dumped
either the ours magna or the I equals me squared²
like language, like art, there are rules
go out and break them, just mucking around
fix it, wanna make one, totally your creative decision
how awkward
a bout de souflle
totally revolutionary
ainrr
radical, argue truer, but it's jarring, that's one way to do it!
aware that they're there but not ⑈jarring⑇
close to wide…..there's a cut there but the eye can follow it
um i have to go...
bye henri!!!
bye!
bye man.
see ya monday!
the hair!! im gonna shave it this weekend
I've been to raves
is he, like, a straight-edge?
there's drugs…do you guys ALL go to raves?
how the audio?
looked cool, the rain in the background
DUHDUHDUH that's hard to do
a huge amount, i'm sorry but gloving without the music?
if he does drugs OR NOT, how he's enjoying it OR NOT, if it interferes with his studies OR NOT..
just FYI we were all young yesterday
two bodies
he's here cause he's not going, right?
are you interested?
oh i would be very interested
yeah i see what u mean
you could come with me….i could always take the bus
it'd be cool
moi elle sera belle
here we go!
woah
their audio visuals are not very HOT
hours per day?
1…2 hours a day
sometimes 30mins
mostly people, sometimes like little animals
mostly people
i look at their art a lot
really interesting style
environments
if i want to…how I see them in my head
stuff like that
usually kinda random
i pretty much self taught
mostly from practice
everyone draws…but i got serious about it, like very…6th grade
i don't like the idea of competitions
and mum drawing is like, something that's kinda important
a passion
not sure i would want to go into it as an industry
more than just art
for now im not really sure
alright
so our usual questions
eyeline! thank you
on the couch….at the end it was really weird
who was…sitting where?
where were you?
she didn't really even really look, she was too far away, she just kind of….looked
much…she might not have ever looked
with the eyeline…it was pretty steady, no jerky-herkys, there were several edits
forgive it cause there's enough change
you could follow it, you could see that time had shifted
the content demanded it
WOAH okay now i'm really curious
we could see it, but then it was on the something else
process the image
now we're trying to look at the art, now we need more time
arc? did u feel like there was an ◜arc◝?
umm yeah…..
how many hours a day do u draw?
try to make sensible out of that
is that they use 2 3 four…
uh...cut..i did….cut
the cutting itself is like a commentary on her
since i was little. when i was little
when i was little
but my parents, my family don't
hands and arms
collages, magazines
photography
big part of photography
San Francisco Art institute
graphic animation, we only had like 3 weeks
still lives, models we would draw them
we had like an exposition
the person my mom works with's husband
wanna do an artistic career
alright so
not the greatest projector ever
too much head    space    
a lot of nothing
it makes it a lot more interesting
i think it was okay in the video cause
what she was saying and stuff like that
fair enough but I don't agree
lost in this big sea of wall
you're totally forgiven
no questions
power of a well-placed microphone
fantastic
the beans!
alright
you guys are the wrong audience cause you all know each other's stories
good feedback
movin' on, okay
very frustrating
and now.....surfing! woohoo!!!!
30 loooooong minutes, it's a nightmare!
7 minutes
3 minutes
it's a 10th
there's something fascinating about listening to people…you can do it yourself later
bolinas, del mar, sometimes surface, livermore, ocean beach
......riding the waves…....man….....it's the best feeling
you're walking on water you know? that feeling…….i love the ocean
i love the water, after you get that perfect wave you just feel accomplished
that feeling…..is awesome
surfing, it's all about having fun..
you surf once, and….you know?
if you're a surfer, you have a love for the ocean
my, my grandpa always loved the beach, we would go there at two in the morning and just….
my grandpa died and he asked to be cremated, he wanted his ashes to go in the ocean, so we took his ashes out to the ocean
I remember walking out to the ocean with my dad, we threw his ashes into the ༇wind༅ above the ocean, and we looked down….
we want to get the pain!! and the sorrow! because we're vultures you know? we just zoom in to get his expression
little bit weird
i do, i like it
it's black and white
it's just a surfer, it's not movin', it's there…it's not always the same
sort of echoey
…the ocean, and so i remember my dad taking the….
too much archival? too much? not long enough? both.
there was sort of a disconnect at times
her story, you have to cut
when she says "CAT" i want to see a CAT, when she says "FIRETRUCK" i want to see a FIRETRUCK!!! i was like, okay, i  just went to school…
and now this?
or you see a woman that looks like a cat
it's hard, it's complicated, it's not given
so they just kind of ended
you guys im trying to help them
oh okay
hey you know what no no no you know what don't take any of this personally just be like oh okay
he's got a funny manner of speech
any thing else?
arlo says no
"it would not go well"
what IS the really great ending?
amazing feeling one can have…..
you feel like you own the ocean, like it's heaven on earth
this technique it's called killing your babies…i love that
uh what
he says "uh no no no this is a 3 minute film"
sad but true
we all get attached to things, we don't want to cut them out
just play with it, if you decide
we can schloop
can we watch
not exactly…here's..uh okay a quick heads up
oh
for this summer
advanced lab, art advanced films, screen-writing, animation and more
field trip!! i need to contact your teachers
what day? a thursday
almost all day…nine to three
we would leave here
now im gonna erase this
Nuestras vidas son los ríos
que van a dar a la muerte
que es la vida
Tu muerte más bien divertida Merton
                            (¿o absurda como un koan?)
tu muerte marca General Electric
y el cadáver a USA en un avión del Army
          con el
humor tan tuyo te habrás reído
vos Merton ya sin cadáver muerto de risa
también yo
Los iniciados de Dionisos ponían hiedra...
            (yo no la conocía)
Hoy tecleo con alegría esta palabra muerte
Morir no es como el choque de un auto o
                                    como un cortocircuito
                      nos hemos ido muriendo toda la vida
Contenida en nuestra vida
              ¿como el gusano en la manzana? no
como el gusano sino
la madurez!
O como mangos en este verano de Solentiname
amarillando, esperando las
oropéndolas...
                  los hors d'oeuvres
nunca fueron en los restaurantes
como anunciados en las revistas
Ni el verso fue tan bueno como quisimos
o el beso.
Hemos deseado siempre más allá de lo deseado
Somos Somozas deseando más y más haciendas
              More More More
y no sólo más, también algo «diferente»
              Las bodas del deseo
el coito de la volición perfecta es el acto
de la muerte.
                    Andamos entre las cosas con el aire
de haber perdido un cartapacio
muy importante.

Subimos los ascensores y bajamos
Entramos a los supermercados, a las tiendas
como toda la gente, buscando un producto
trascendente.
                  Vivimos como en espera de una cita
Infinita. O
                que nos llame al teléfono
lo Inefable.
Y estamos solos
trigos inmortales que no mueren, estamos solos.
Soñamos en perezosas sobre cubierta
                  contemplando el mar color de daikirí
esperando que alguien pase y nos sonría
y diga Hello

No un sueño sino la lucidez.
          Vamos en medio del tráfico como sonámbulos
                          pasamos los semáforos
con los ojos abiertos y dormidos
paladeamos un manhattan como dormidos.
No el sueño
la lucidez es imagen de la muerte
                      de la iluminación, el resplandor
enceguecedor de la muerte.
Y no es el reino del Olvido. La memoria
              es secretaria del olvido.
                    Maneja en archivadoras el pasado.
Pero cuando no hay más futuro sino un presente fijo
todo lo vivido, revive, ya no como recuerdos
y se revela la realidad toda entera
en un flash.

La poesía era también un partir
como la muerte. Tenía
la tristeza de los trenes y los aviones que se van
                              Estacioncita de Brenes
                              en Cordobita la Llana
                                de noche pasan los trenes
el cante jondo al fondo de Granada
En toda belleza, una tristeza
y añoranza como en un país extraño
                        MAKE IT NEW
                                (un nuevo cielo y una nueva tierra)
pero después de esa lucidez
volvés otra vez a los clichés, los
slogans.
Sólo en los momentos en que no somos prácticos
concentrados en lo Inútil,                         Idos
se nos abre el mundo.
 La muerte es el acto de la distracción total
 también: Contemplación.

 El amor, el amor sobre todo, un anticipo
 de la muerte
          Había en los besos un sabor a muerte
                    ser
                          es ser
                                    en otro ser
          sólo somos al amar
Pero en esta vida sólo amamos unos ratos
 y débilmente
Sólo amamos o somos al dejar de ser
al morir
        desnudez de todo el ser para hacer el amor
                          make love not war
                que van a dar al amor
                que es la vida

la ciudad bajada del cielo que no es Atlantic City
      Y el Más Allá no es un American Way of Life
                    Jubilación en Flórida
o como un Week-end sin fin.
La muerte es una puerta abierta
al universo
              No hay letrero NO EXIT
y a nosotros mismos
                                  (viajar
        a nosotros mismos
                  no a Tokio, Bangkok
                                            es el appeal
                        stwardess en kimono, la cuisine
Continental
es el appeal de esos anuncios de Japan Air Lines)
Una Noche Nupcial, decía Novalis
No es una película de horror de Boris Karloff
Y natural, como la caída de las manzanas
por la ley que atrae a los astros y a los amantes
-No hay accidentes
        una más caída
del gran Árbol
sos una manza más
      Tom
                        Dejamos el cuerpo como se deja
                                        el cuarto de un hotel
pero no sos el Hombre Invisible de Wells
              O como fantasmas de chalet abandonado
                              No necesitamos mediums
Y los niños muy bien saben que NO existe
que somos inmortales.
¿Pues puede el ****** matar la vida?
                                        ¿De la cámara de gas a la nada?
                    ¿O son los evangelios ciencia-ficción?
Jesús entró en el cuarto y sacó las plañideras
              Por eso cantan los cisnes dijo Sócrates poco antes de morir
                            Ven, Caddo, todos vamos arriba
                                    a la gran Aldea (bis)
-Hacia donde van todos los buses y los aviones
Y no como a un fin
      sino al Infinito
      volamos a la vida con la velocidad de la luz
Y como el feto rompe la bolsa amniótica...
O como cosmonautas...
                      -la salida
                                          de la crisálida.
Y es un happening.
el ******
de la vida
                                          dies natalis
                      esta vida pre-natal...
Dejada la matriz de la materia
                                        Un absurdo no:
                                        sino un misterio
puerta abierta al universo
y no al vacío
                      (como la de un ascensor que no estaba)
Y ya definitivos.
                      ...igual que el despertar una mañana
                      a la voz de una enfermera en un hospital
Y ya nada tenemos sino sólo somos
            sino
que sólo somos y somos sólo ser
                                                              La voz del amado que habla
                                                      amada mía quítate este bra
La puerta abierta
que nadie podrá cerrar ya
                          -«Dios que nos mandó vivir»
aunque anhelamos el retorno a
                asociaciones atómicas, a
                        la inconsciencia.
                  Y las bombas cada vez más grandes.
Necrofilia: el flirteo con la muerte. La pasión por lo muerto
                                (cadáveres, máquinas, diner, heces)
y si sueñan con una mujer es la imagen
de un automóvil
          La irresistible fascinación de lo inorgánico
                        ****** fue visto en la I Guerra
                        arrobado ante un cadáver
                        sin quererse mover
(militares o máquinas, monedas, mierda)
cámaras de gas en el día y Wagner por la noche
«5 millones» dijo Eichmann (aunque tal vez 6)
O bien queremos maquillar la muerte
Los Seres Queridos (no diga muertos)
  maquillados, manicurados y sonrientes
 en el Jardín de Reposo de los Prados Susurrantes
                            cf. THE AMERICAN WAY OF DEATH
                1 martini o 2 para olvidar su rostro
relax & ver tv
                  el placer de manejar un Porsche
                  (any line you choose)
tal vez esperar la resurrección congelados
en nitrógeno líquido a 497°
(almacenados como el grano que no muere)
hasta el día en que la inmortalidad sea barata
después del café, Benedictine
un traje sport para ser jóvenes, para alejar la muerte
mientras nos inventan el suero de la juventud
                    el antídoto
para no morir.
Como el cow-boy bueno de las películas, que no muere.
Buscando en Miami la Fuente Florida.
Tras los placeres anunciados en las islas Vírgenes.
O en el yate de Onassis por el Leteo...

No quisiste ser de los hombres con un Nombre
y un rostro que todos reconocen en las fotos
de los tabloides
su desierto que floreció como el lirio no fue el
de Paradise Valley Hotel
                    con cocteles en la piscina
bajo las palmeras
ni fueron tus soledades las de Lost Island
los cocos curvados sobre el mar
LOVE? It's in the movies
                    las irrupciones de la eternidad
                                fueron breves
-los que no hemos creído los Advertisements de este mundo
          cena para 2, «je t'adore»
                          How to say love in Italian?
Me dijiste: el
      evangelio no menciona contemplación.
Sin LSD
sino el horror de Dios (o
            traducimos mejor por terror?)
Su amor como la radiación que mata sin
                                                              tocarnos
y un vacío mayor que el Macrocosmos!
En tu meditación no veías más visión
que el avión comercial de Miami a Chicago
        y el avión de la SAC con la Bomba dentro
                los días en que me escribías:
My life is one of deepening contradiction and
                                                  frequent darkness
Tu Trip? tan poco interesante
el viaje a vastas soledades y extensiones de nada
todo como de yeso
                      blanco y *****, with no color
y mirar la bola luminosa y rosa como ágata
con Navidad en Broadway y cópulas y canciones
rielando en las olas del polvoriento Mar de la Tranquilidad
o el Mar de la Crisis muerto hasta el horizonte. Y
como la bolita rutilante de un Christmas-tree...

              El Tiempo? is money
es Time, es pendejada, es nada
    es Time y una celebridad en la portada
Y aquel anuncio de leche Borden's bajo la lluvia
hace años en Columbia, encendiéndose
y apagándose, tan fugaces encendidas
            y los besos en el cine
Las películas y las estrellas de cine
tan fugaces

                GONE WITH THE WIND
aunque reían todavía bellas luminosas en la pantalla
las estrellas difuntas
el carro falla, la refrigeradora
va a ser reparada
                          Ella de amarillo mantequilla
                          anaranjado mermelada y rojo fresa
como en un anuncio del New Yorker en el recuerdo
y el lipstick ya borrado de unos besos
adioses a ventanillas de aviones que volaron
                                                        al olvido
shampoos de muchachas más lejanas que la Luna o que Venus
                      Unos ojos más valiosos que el Stock Exchange
El día de la Inauguración de Nixon ya pasó
  se disolvió la última imagen en la televisión
y barrieron Washington
El Tiempo Alfonso el Tiempo? Is Money, mierda, ****
el tiempo es New York Times y Time
-Y hallé todas las cosas como Coca-Colas...

                                          Proteínas y ácidos nucleicos
                                          «los hermosos mimeros de sus formas»
proteínas y ácidos nucleicos
                            los cuerpos son al tacto como gas
la belleza, como gas amargo
lacrimógeno
Porque pasa la película de este mundo...
                                               
Como coca-colas
                    o cópulas for
                    that matter
Las células son efímeras como flores
                                               
mas no la vida
              protoplasmas cromosomas mas
no la vida
Viviremos otra vez cantaban los comanches
                    nuestras vidas son los ríos
                    que van a dar a la vida
ahora sólo vemos como en tv
después veremos cara a cara
                  Toda percepción ensayo de la muerte
                                      amada es el tiempo de la poda
    Serán dados todos los besos que no pudiste dar
                    están en flor los granados
todo amor reharsal de la muerte
                          So we fear beauty
Cuando Li Chi fue raptada por el duque de Chin
lloró hasta empapar sus ropas
pero en el palacio se arrepintió
de haber llorado.
          Van doblando la ***** de San Juan de la +
                        pasan
                        unos patos
                                                      «las ínsulas extrañas»
o gana decía San Juan de la Cruz
infinita gana-
      rompe la tela de este dulce encuentro
y los tracios lloraban sus nacimientos cuenta Herodoto
y cantaban sus muertes
-Fue en Adviento cuando en Gethsemani los manzanos
junto al invernadero, están en esqueleto
con florescencia de hielos blancos como los
  de las congeladoras.
Yo no lo creo me dijo Alfonso en el Manicomio
cuando le conté que Pallais había muerto
Yo creo que es cuestión política o
Cosa así.
¿Entierran todavía con ellos un camello para el viaje?
•¿Y en las Fiji
las armas de dientes de ballena?
La risa de los hombres ante un chiste es prueba de que creenen
la resurrección
             
o cuando un niño llora en la noche extraña
y la mamá lo calma
La Evolución es hacia más vida
        y es irreversible
e incompatible con la hipótesis
de la nada
Yvy Mara ey
fueron en migraciones buscándola hasta el interior del Brasil
(«la tierra donde no se moría»)
Como mangos en este verano de Solentiname
madurando
mientras está allá encapuchado de nieve el noviciado
                  Pasan las oropéndolas
                  a la isla La Venada donde duermen
me decías
It is easy for us to approach Him
Estamos extraños en el cosmos como turistas
                    no tenemos casa aquí sólo hoteles.
Como turistas gringos
                                            everywhere
aprisa con su cámara apenas conociendo
                                    Y como se deja el cuarto de un motel
                                        YANKI GO HOME
Muere una tarde más sobre Solentiname
Tom
                                          resplandecen estas aguas sagradas
y poco a poco se apagan
es hora de encender la Coleman
                todo gozo es unión
                dolor estar sin los otros:
                                                                            Western Union
El cablegrama del Abad de Gethsemani era amarillo
                WE REGRET TO INFORM YOU etc
yo sólo dije
o. k.
                            Donde los muertos se unen y
                                              son con el cosmos
                                                                      uno
porque es «mucho mejor» (Fil. 1, 23)
Y como la luna muere y renace de nuevo...
            la muerte es unión y
                      Ya se es uno mismo
                                se une uno con el mundo
la muerte es mucho mejor
los malinches en flor esta noche, esparciendo su vida
          (su renuncia es flor roja)
la muerte es unión
                      1/2 luna sobre Solentiname
                      con 3 hombres
uno no muere solo
(Su Gran Choza de Reunión) los ojibwas
y el mundo es mucho más profundo
Donde los algonquinos espíritus con mocasines
espíritus
cazan castores espíritus sobre una nieve espíritu
creímos que la luna estaba lejos
morir no es salir del mundo es
    hundirse en él
estás en la clandestinidad del universo
                                        el underground
fuera del Establishment de este mundo, del espacio tiempo
sin Johnson ni Nixon
        allí no hay tigres
                              dicen los malayos
    (una Isla del oeste)
                                                    que van a dar a la mar
                                                    que es la vida
Donde los muertos se juntan oh Netzhualcoyotl
o 'Corazón del Mundo'
            Hemingway, Raissa, Barth, Alfonso Cortés
el mundo es mucho más profundo
                  Hades, donde Xto bajó
                                                  seno, vientre (Mt. 12, 40)
                                                        SIGN OF JONAS
las profundidades de la belleza visible
donde nada la gran ballena cósmica
llena de profetas
                      Todos los besos que no pudisteis dar
                                                                  serán dados
Se transforma
....«como uno estuvo enterrado en el seno de su madre...»

                          a Keeler un cacique cuna
La vida no termina se transforma
                          otro estado intra-uterino dicen los koguis
por eso los entierran en hamacas
en posición fetal
                   
una antigua doctrina, d
Victor D López Feb 2019
Heroes Desconocidos: Parte V: Felipe 1931 - 2016  
© 2016, 2019 Victor D. López

Naciste cinco años antes del comienzo de la Guerra Civil Española que vería a tu padre exiliado.
El lenguaje llegó más tarde a ti que a tu hermano pequeño Manuel, y tartamudeaste por un
Tiempo, a diferencia de aquellos que hablan incesantemente sin nada que decir. Tu madre
Confundió la timidez con la falta de lucidez un trágico error que te marcó por vida.

Cuando tu hermano Manuel murió a los tres años de la meningitis, oíste a tu madre exclamar:
"Dios me llevó el listo y me dejó el tonto." Tenías apenas cinco años. Nunca olvidaste esas
Palabras. ¿Como podrías hacerlo? Sin embargo, amaste a tu madre con todo tu corazón.
Pero también te retiraste más en ti mismo, la soledad tu compañera y mejor amiga.

De hecho, eras un niño excepcional. La tartamudez se alejó después de los cinco años para no
Volver jamás, y cuando estaba en la escuela secundaria, tu maestra llamó a tu madre para una
Rara conferencia y le dijo que la tuya era una mente dotada, y que deberías ingresar a la
Universidad para estudiar ciencia, matemáticas o ingeniería.

Ella escribió a tu padre exiliado en Argentina para decirle la buena noticia, que tus profesores
Creían que fácilmente ganarías la entrada a la (entonces y ahora) altamente selectiva universidad Pública donde los asientos eran pocos, y muy difíciles de alcanzar basado en exámenes Competitivos ¿La respuesta de tu padre? Comprale un par de bueyes para arar las tierras.

Esa respuesta de un hombre muy respetado, un pez grande en un pequeño estanque en su nativo Olearos en ese tiempo está más allá de la comprensión. Había optado por preservar su interés
Propio en que continuaras su negocio familiar y trabajara sus tierras en su ausencia. Esa cicatriz También fue añadida a aquellas que nunca sanarían en tu enorme y poro corazón.

Sin la ayuda para los gastos de vida universitarios (todo lo que habrías requerido), quedaste
Decepcionado y dolido, pero no enfadado; Simplemente encontrarías otra opción. Tomaste los Exámenes competitivos para las dos escuelas de entrenamiento militar que proporcionarían una Educación vocacional excelente y un pequeño sueldo a cambio del servicio militar.

De los cientos de aspirantes a los pocos puestos premiados en cada una de las dos instituciones,
Marcaste primero para el más competitiva de las dos (El Parque) y decimotercero para la Segundo, La Fábrica de Armas. Escogiste la inferior para dejarle el puesto a un compañero de
Clase que había quedado eliminado por pocos puntos. Ese eras tú, siempre y para siempre.

En la escuela militar, finalmente estuviste en tu elemento. Te convertiría en una mecánico /
Maquinista de clase mundial, una profesión que te brindaría trabajo bien pagado en cualquier
Parte de la tierra de por vida. Fuiste verdaderamente un genio mecánico quien años más tarde
Añadiría electrónica, mecánica de automóviles y soldadura especializada a tus capacidades.

Dado un taller de máquinas bien montado, podrías con ingeniería inversa duplicar cada maquina
Y montar uno idéntico sin referencia a planes ni instrucciones. Te convertiste en un mecánico
Maestro dotado, y trabajaste en posiciones de línea y de supervisión en un puñado de empresas
En Argentina y en los Estados Unidos, incluyendo a Westinghouse, Warner-Lambert y Pepsi Co.

Te encantó aprender, especialmente en tus campos (electrónica, mecánica, soldadura), buscando
La perfección en todo lo que hiciste. Cada tarea difícil en el trabajo se te dio a ti toda tu vida.
No dormías por la noche cuando un problema necesitaba solución. Hacías cálculos,
Dibujos, planes y trabajabas incluso literalmente en tus sueños con pasión singular.

Estabas en tu elemento enfrentando los rigores académicos y físicos de la escuela militar,
Pero la vida era difícil para ti en la época de Franco cuando algunos instructores
Te llamaban "Roxo" - "rojo" en gallego - que se refería a la política de tu padre en
Apoyo a la República fallida. Finalmente, el abuso fue demasiado para soportar.


Una vez mientras estabas de pie en la atención en un pasillo con los otros cadetes esperando
Dar lista, fuiste repetidamente empujado en la espalda subrepticiamente. Moverte provocaría
Deméritos, y deméritos podrían causar la pérdida de puntos en tu grado final y arresto por
Los fines de semana sucesivos. Lo aguantaste un rato hasta perder la paciencia.

Volteaste hacia el cadete detrás tuyo y en un movimiento fluido lo cogiste por la chaqueta y con
Una mano lo colgaste en un gancho por encima de una ventana donde estaban Parados. Se
Arremolinó, hasta que fue rescatado por dos instructores militares furiosos.
Tuviste detención de Fin de semana durante meses, y una reducción del 10% en el grado final.

Un destino similar le ocurrió un compañero de trabajo unos años más tarde en Buenos Aires que
Te llamó hijo de puta. Lo levantaste en una mano por la garganta y lo mantuviste allí hasta que
Tus compañeros de trabajo intervinieron, rescatándolo al por la fuerza. La lección fue aprendida
Por todos en términos inconfundibles: Dejar a la mamá de Felipe en paz.

Eras increíblemente fuerte, especialmente en tu juventud, sin duda en parte debido a un trabajo
Agrícola riguroso, tu entrenamiento militar y participación en deportes competitivos. A los quince
Años, una vez te doblaste para recoger algo en vista de un carnero, presentando al animal un
Objetivo irresistible. Te cabeceo encima de un pajar. También aprendió rápidamente su lección.

Te sacudiste el polvo, y corriste hacia el pobre carnero, agarrándolo por los cuernos, girándolo
Alrededor varias vueltas, y lanzándolo encima del mismo pajar. El animal no resultó herido, pero Aprendió a mantener su distancia a partir de ese día. En general, fuiste muy lentos en enfadar
Ausente cabeceos, empujones repetidos o referencias irrespetuosas a tu madre.

Rara vez te vi enfadado; y era mamá, no tú, la disciplinaria, con zapatilla en la mano. Recibí
Muy pocas bofetadas tuyas. Mamá me golpeaba con una zapatilla a menudo cuando yo era
Pequeño, sobre todo porque podía ser un verdadero dolor de cabeza, queriendo Saber / intentar / Hacerlo todo, completamente ajeno al significado de la palabra "no" o de mis limitaciones.

Mamá a veces insistía en que me dieras una buena paliza. En una de esas ocasiones por una Transgresión olvidada cuando yo tenía nueve años, me llevaste a tu habitación, quitaste el
Cinturón, te sentaste a mi lado y te pegaste varias veces a tu propio brazo y mano susurrándome
"Llora", lo cual hice fácilmente. "No se lo digas a mamá." No lo hice. Sin duda lo sabía.

La perspectiva de servir en un ejército que te consideraba un traidor por la sangre se te hizo
Difícil de soportar, y en el tercer año de escuela, un año antes de la graduación, te fuiste a unirte
A tu padre exiliado en Argentina, a comenzar una nueva vida. Dejaste atrás a tu amada madre y a
Dos hermanas para comenzar de nuevo en una nueva tierra. Tu querido perro murió de pena.

Llegaste a Buenos Aires para ver a un padre que no recordabas a los 17 años. Eras demasiado
Joven para trabajar legalmente, pero parecías más viejo que tus años (un rasgo compartido).
Mentiste acerca de tu edad e inmediatamente encontraste trabajo como maquinista / mecánico de
Primer grado. Eso fue inaudito y te trajo algunos celos y quejas en el taller sindical.

El sindicato se quejó con el gerente general sobre tu sueldo y rango. Él respondió, "Daré el
Mismo rango y salario a cualquier persona en la compañía que pueda hacer lo que Felipe hace."
Sin duda, los celos y los gruñidos continuaron durante un tiempo. Pero no había compradores.
Y pronto ganaste el grupo, convirtiéndote en su mascota protegida como "hermano pequeño".

Tu padre partió hacia España dentro de un año de tu llegada cuando Franco emitió un perdón
General a todos los disidentes que no habían derramado sangre. Quería que volvieras a
Reanudar el negocio familiar asumido por tu madre en su ausencia con tu ayuda. Pero te negaste a Renunciar tu alto salario, el respeto y la independencia que se te negaban en su casa.

Tendrías escasamente 18 años, viviendo en una habitación que habías compartido con tu padre al
Lado de una escuela. Pero también habías encontrado una nueva querida familia en tu tío José,
Uno de los hermanos de tu padre, y su familia. su hija, Nieves con su esposo, Emilio, y
Sus hijos, Susana, Oscar (Rubén Gordé) y Osvaldo, se convirtieron en tu nueva familia nuclear.

Te casaste con mamá en 1955 y tuviste dos negocios fallidos en el rápido desvanecimiento en la
Argentina a finales de los años 1950 y comienzos de los años 1960. El primero fue un taller
Con una pequeña fortuna de contratos de gobierno no pagados. El segundo, una tienda de
Comestibles, también falló debido a la hiperinflación y el crédito extendió a clientes necesitados.

A lo largo de todo esto, seguiste ganando un salario excepcionalmente bueno. Pero a mediados
De los años 60, casi todo fue a pagar a los acreedores de la tienda de comestibles fallada.
Tuvimos años muy difíciles. Algún día escribiré sobre eso. Mamá trabajo de sirvienta, incluso
Para amigos ricos. Tu salías de casa a las 4:00 a.m. volviendo de noche para pagar las facturas.

El único lujo que tú y mamá retuvieron fue mi colegio católico. No había otra extravagancia. No
Pagar las facturas nunca fue una opción para ustedes. Nunca entró en sus mentes. No era una
Cuestión de ley u orgullo, sino una cuestión de honor. Pasamos por lo menos tres años muy
Dolorosos con tu y mamá trabajando muy duro, ganando bien pero éramos realmente pobres.

Tú y mamá se cuidaron mucho de esconder esto de mí y sufrieron grandes privaciones para
Aislarme lo mejor que pudieron de las consecuencias de una economía destrozada y su efecto a
Sus ahorros de vida y a nuestra cómoda vida. Llegamos a Estados Unidos a finales de los años 60 Después de esperar más de tres años por visas, a una nueva tierra de esperanza.

Tu hermana y cuñado, Marisa y Manuel, hicieron sus propios sacrificios para traernos aquí.
Traíamos unos $ 1, 000 del pago inicial por nuestra diminuta casa, y las joyas empeñadas de Mamá.
(La hiperinflación y los gastos comieron los pagos restantes). Otras posesiones preciadas
Fueron dejadas en un baúl hasta que pudieran reclamarlas. Nunca lo hicieron.

Incluso los billetes de avión fueron pagados por Marisa y Manuel. Insististe al llegar en términos
Escritos para el reembolso con intereses. Fuiste contratado en tu primera entrevista como un
Mecánico de primer grado a pesar de no hablar una palabra de inglés. Dos meses más tarde, la
Deuda fue saldada, mamá también trabajaba, y nos mudamos a nuestro primer apartamento.

Trabajaste largas horas, incluyendo sábados y horas extras diarias. La salud en declive te obligó
A retirarte a los 63 años y poco después, tú y mamá se mudaron de Queens al Condado de Orange. Compraron una casa a dos horas de nuestra residencia permanente en el Condado de Otsego, y, en la Próxima década, fueron felices, viajando con amigos y visitándonos a menudo.

Entonces las cosas empezaron a cambiar. Problemas cardíacos (dos marcapasos), cáncer de
Colon, Melanoma, enfermedad de hígado y renal causada por sus medicamentos, presión arterial
Alta, la gota, Cirugía de la vejiga biliar, diabetes.... Y aún seguiste hacia adelante, como el
Conejito “Energizer”, remendado, golpeado, magullado pero imparable e imperturbable.

Luego mamá comenzó a mostrar señas de pérdida de memoria junto con sus otros problemas de
Salud. Ella oculto bien sus propias dolencias, y nos dimos cuenta mucho más tarde que había un Problema grave. Hace dos años, su demencia empeoraba pero seguía funcionando hasta que
Complicaciones de cirugía de la vesícula biliar requirieron cuatro cirugías en tres meses.

Ella nunca se recuperó y tuvo que ser colocada en un asilo de ancianos con cuido intensivo.
Varios, de hecho, ya que Rechazó la comida y tú y yo nos negamos a simplemente dejarla ir, lo que Pudiera haber sido más noble. Pero "mientras hay vida, hay esperanza" como dicen los españoles.
No hay nada más allá del poder de Dios. Los milagros suceden.

Durante dos años tu viviste solo, rechazando ayuda externa, engendrando numerosos argumentos Acerca de tener a alguien unos días a la semana para ayudar a limpiar, cocinar, y hacer las tareas.
Tu no eras nada sino terco (otro rasgo compartido). El último argumento sobre el tema hace unas
Dos semanas terminó en tu llanto. No aceptarías ayuda externa hasta que mamá regresara a casa.

Sufriste un gran dolor debido a los discos abultados en la columna vertebral y caminabas con uno
De esos asientos ambulatorios con manillares que mamá y yo te elegimos hace años. Te
Sentabas cuando el dolor era demasiado, y luego seguías adelante con pocas quejas. Hace diez
Días, finalmente acordaste que necesitabas ir al hospital para drenar el líquido abdominal.
Tu hígado y riñones enfermos lo producían y se te hinchó el abdomen y las piernas hasta el punto
Que ponerte los zapatos o la ropa era muy difícil, como lo era la respiración. Me llamaste de una
Tienda local llorando que no podías encontrar pantalones que te cupieran. Hablamos, un rato y te
Calmé, como siempre, no permitiendo que te ahogaras en la lástima propia.

Fuiste a casa y encontraste unos pantalones nuevos extensibles que Alice y yo te habíamos
Comprado y quedaste feliz. Ya tenías dos cambios de ropa que aún te cabían para llevar al
Hospital. Listo, ya todo estaba bien. El procedimiento no era peligroso y lo había ya pasado
Varias veces.  Sería necesario un par de días en el hospital y te vería de nuevo el fin de semana.

No pude estar contigo el lunes 22 de febrero cuando tuviste que ir al hospital, como casi siempre
Lo había hecho, por el trabajo. Se suponía que debías ser admitido el viernes anterior, para yo Acompañarte, pero los médicos también tienen días libres y cambiaron la cita. No pude faltar al
Trabajo. Pero no estabas preocupado; Esto era sólo rutina. Estarías bien. Te vería en unos días.

Iríamos a ver a mamá el viernes, cuando estarías mucho más ligero y te sentirías mucho mejor.
Tal vez podríamos ir a comprate más ropa si la hinchazón no disminuía lo suficiente. Condujiste
Al médico y luego te transportaron por ambulancia al hospital. Yo estaba preocupado, pero no Demasiado. Me llamaste sobre las cinco de la tarde para decirme que estabas bien, descansando.

“No te preocupes. Estoy seguro aquí y bien cuidado." Hablamos un poco sobre lo usual, y te
Asegure que te vería el viernes o el sábado. Estabas cansado y querías dormir. Te pedí que me Llamaras si despertabas más tarde esa noche o te hablaría yo al día siguiente. Alrededor de
Las 10:00 p.m. recibí una llamada de tu celular y respondí de la manera habitual optimista.

“Hola, Papi.” En el otro lado había una enfermera que me decía que mi padre había caído.
Le aseguré que estaba equivocada, ya que mi padre estaba allí para drenar el líquido abdominal.
"No entiendes. Se cayó de su cama y se golpeó la cabeza en una mesita de noche o algo,
Y su corazón se ha detenido. Estamos trabajando en él durante 20 minutos y no se ve bien ".

"¿Puedes llegar aquí?" No pude. Había bebido dos o tres vasos de vino poco antes de la llamada
Con la cena. No pude conducir las tres horas a Middletown. Lloré. Oré. Quince minutos después
Recibí la llamada de que te habías ido. Perdido en el dolor, sin saber qué hacer, llamé a mi
Esposa. Poco después vino una llamada del forense. Se requirió una autopsia. No pudría verte.

Cuatro días después tu cuerpo fue finalmente entregado al director de funeraria que había
Seleccionado por su experiencia con el proceso de entierro en España. Te vi por última vez para Identificar tu cuerpo. Besé mis dedos y toqué tu frente mutilada. Ni siquiera podrías tener la
Dignidad de un ataúd abierto. Querías cremación. Tu cuerpo lo espera mientras escribo esto.

Estabas solo, incluso en la muerte. Solo. En el hospital, mientras desconocidos trabajaron en ti. En la Oficina del médico forense mientras esperabas la autopsia. En la mesa de la autopsia
Mientras pinchaban, empujaban, y cortaban tu cuerpo buscando indicios irrelevantes que no
Cambiarían nada ni beneficiarían a nadie, y menos que a nadie a ti.

Tendremos un servicio conmemorativo el próximo viernes con tus cenizas y una misa el sábado.
Nunca más te veré en esta vida. Alice y yo te llevaremos a casa, a tu pueblo natal, al
Cementerio de Olearos, La Coruña, España este verano. Allí esperarás el amor de tu vida.
Quién se unirá contigo en la plenitud del tiempo. Ella no comprendió mis lágrimas ni tu muerte.

Hay una bendición en la demencia. Ella pregunta por su madre, y dice que está preocupada
Porque no ha venido a visitarla en algún tiempo. “Ella viene”, me asegura siempre que la veo.
Tú la visitabas todos los días, excepto cuando la salud lo impedía. Pasaste este 10 de febrero aparte,
El aniversario 61 de bodas, demasiado enfermo para visitarla. Tampoco yo pude ir. Primera vez.

Espero que no te hayas dado cuenta de que estabais aparte el 10, pero dudo que sea el caso.
No te lo mencioné, esperando que lo hubieras olvidado, y tú tampoco. Eras mi conexión con Mamá.
No puede marcar o contestar un teléfono. Tu le ponías el teléfono celular al oído cuando
Yo no estaba en clase o en reuniones y podía hablar con ella. Ella siempre me reconoció.
Estoy a tres horas de ella. Los visitaba una o dos veces al mes. Ahora incluso esa línea de
Vida está cortada. Mamá está completamente sola, asustada, confundida, y no puedo en el corto
Plazo al menos hacer mucho sobre eso. No habías de morir primero. Fue mi mayor temor, y el
Tuyo, pero como con tantas cosas que no podemos cambiar, lo puse en el fondo de mi mente.

Me mantuvo en pie muchas noches, pero, como tú, todavía creía --y creo-- en milagros.
Yo te hablaba todas las noches, a menudo durante una hora o más, en el camino a casa del trabajo Tarde por la noche durante mi hora de viaje, o desde casa mientras cocinaba mi cena.
La mayoría del tiempo te dejaba hablar, tratando de darte apoyo y aliento.

Estabas solo, triste, atrapado en un ciclo sin fin de dolor emocional y físico. Últimamente eras Especialmente reticente a colgar el teléfono. Cuando mamá estaba en casa y todavía estaba
Relativamente bien, yo llamaba todos los días también, pero por lo general hablaba contigo sólo
Unos minutos y le dabas el teléfono a mamá, con quien conversaba por mucho más tiempo.

Durante meses tuviste dificultades para colgar el teléfono. Sabía que no querías volver al sofá,
Para ver un programa de televisión sin sentido, o para pagar más facturas. Me decías adiós, o
"Ya basta para hoy", y comenzar inmediatamente un nuevo hilo, repitiendo el ciclo, a veces cinco o seis Veces. Me dijiste una vez llorando recientemente, "Cuélgame o seguiré hablando".

Te quería, papá, con todo mi corazón. Discutimos, y yo a menudo te gritaba con frustración,
Sabiendo que nunca lo tomarías a pecho y que por lo general solo me ignorarías y harías lo que querías. Sabía lo desesperadamente que me necesitabas, y traté de ser tan paciente como pude.
Pero había días en los que estaba demasiado cansado, frustrado, y lleno de otros problemas.

Había días en los que me sentía frustrado cuando te quedabas en el teléfono durante una hora
Cuando necesitaba llamar a Alice, comer mi cena fría o incluso mirar un programa favorito.
Muy rara vez te corté una conversación por lo larga que fuese, pero si estuve frustrado a veces,
Incluso sabiendo bien cuánto me necesitabas y yo a ti, y cuán poco me pediste.

¿Cómo me gustaría oír tu voz de nuevo, incluso si fuera quejándote de las mismas cosas, o
Para contarme en detalle más minucioso algún aspecto sin importancia de tu día. Pensé que te haría
Tener al menos un poco más de tiempo. ¿Un año? ¿Dos? Sólo Dios sabía. Habría tiempo. Tenía
Mucho más que compartir contigo, mucho más de aprender cuando la vida se relajara un poco.

Tú me enseñaste a pescar (no tomó) y a cazar (que tomó aún menos) y mucho de lo que sé sobre
La mecánica y la electrónica. Trabajamos en nuestros coches juntos durante años--cambios de
Frenos, silenciadores, “tuneas” en los días en que los puntos, condensadores y luces de
Cronometraje tenían significado. Reconstruimos carburadores, ventanas eléctricas, y chapistería.

Éramos amigos, bunos amigos. Fuimos los domingos en coche a restaurantes favoritos o a
Comprar herramientas cuando yo era soltero y vivía en casa. Me enseñaste todo lo que necesito
Saber en la vida sobre todas las cosas que importan. El resto es papel sin sentido y vestidor.
Conocí tus pocas faltas y tus colosales virtudes y te conocí ser el mejor hombre de los dos.

Ni punto de comparación. Nunca podría hacer lo que hiciste. Nunca podría sobresalir en mis
Campos como lo hiciste en los tuyos. Eras hecho y derecho en todos los sentidos, visto desde
Todos los ángulos, a lo largo de tu vida. No te traté siempre así, pero te amé siempre
Profundamente, como lo sabe cualquiera que nos conoce. Te lo he dicho a menudo, sin vergüenza.

El mundo se ha enriquecido con tu viaje sobre él. No dejas atrás gran riqueza, ni obras que te Sobrevivan. Nunca tuviste tus quince minutos al sol. Pero importaste. Dios conoce tu virtud, tu
Integridad absoluta y la pureza de tu corazón. Nunca conoceré a un hombre mejor. Te amaré, te Extrañaré y te llevaré en mi corazón todos los días de mi vida. Que Dios te bendiga, papá.

  Si desean oír mi lectura de la versión original de este poema en inglés, pueden hacerlo aquí:
https://www.youtube.com/channel/UCRUiSZr1_rWDEObcWJELP7w
This is a translation from the English original I wrote immediately after my dad's passing in February of 2016.  Even in the hardest of times suffering from his own very serious medical conditions, my dad was full of love and easy laughter. I will never see his equal, or my mom's. Tears still blur my eyes as they do now just thinking of them with great love and an irreparable sense of loss.
Paul d'Aubin Dec 2013
Ulysse, la Méditerranée et ses rapports avec les  Femmes.

Parti à contre cœur, ayant même contrefait le fou, pour se soustraire à la guerre et élever ton fils Télémaque, tu dus partir à Troie, et sus t'y montrer brave, mais surtout fin stratège.
La guerre fut bien longue, pas du tout comme celle que chantait les Aèdes. L'ennemi ressemblait tant à nos guerriers Achéens, courageux et aussi sûrs de leur droit que nous l'étions du notre. Que de sang, que de peine ! Tu vis périr Patrocle, ne pus sauver Achille ; et les morts aux corps déchiquetés par les épées se substituèrent aux coupes de ce vin si enivrant qu'est la rhétorique guerrière et à la funeste illusion d'une victoire facile. Ulysse tu eus l'idée de bâtir ce grand vaisseau dont la proue figurait une tête de cheval. Ainsi les Achéens purent entrer dans le port forteresse si bien gardé. Mais quand la nuit noire et le vin mêlés ôtèrent aux courageux Troyens leur vigilance et leur garde, vous sortirent alors des flancs du bateau et vous précipitèrent pour ouvrir grands les portes aux guerriers Achéens. La suite fut un grand carnage de guerriers Troyens mais aussi de non combattants et même de femmes. Et Troie, la fière, la courageuse ne fut plus ville libre et les survivants de son Peuple connurent l'esclavage. Aussi quand Troie fut conquise et que ses rue coulèrent rouges du sang vermeil de ses défenseur, mais aussi de nombreux civils, tu songeas à retourner chez toi, car tu étais roi, et ton fils Télémaque aurait besoin de toi et Pénélope t'aimait. Les souvenirs d'émois et de tendres caresses faisaient encore frissonner la harpe de ton corps de souvenirs très doux. C'est alors que tu dus affronter la Déesse Athéna et ton double, tous deux vigilants, à tester ta sincérité et ta constance. Oh, toi Homme volage et point encore rassasié de voyages et de conquêtes. L'étendue de la mer te fut donnée comme le théâtre même de ta vérité profonde. Après bien des voyages et avoir perdu nombre de tes compagnons, tu fus poussé dans l'île de la nymphe Calypso. Cette immortelle à la chevelure, si joliment bouclée se trouvait dans son île d'arbustes odoriférants. Aussi fit-elle tout pour te garder. Toi-même, tu lui trouvas de l'ardeur et des charmes même si durant le jour tu te laissais aller à la nostalgie d'Ithaque. La belle immortelle te proposas, pour te garder, de te donner cet attribut si recherché qui empêche à jamais de sombrer dans le sommeil perpétuel. Mais toi, Ulysse, tu préféras garder ton destin d'homme mortel et ton inguérissable blessure pour Ithaque. Après sept années d’une prison si douce, l'intervention d'Athéna te rendit aux aventures de la Mer. Tu accostas, avec tes compagnons sur la côte d’une île malfaisante. C'était la demeure des Cyclopes. Parmi ce Peuple de géants, le cyclope Polyphème habitait une grotte profonde d'où il faisait rentrer chaque soir son troupeau. Ulysse quelle folie traversa ton esprit et celui de tes compagnons que de vouloir pénétrer dans cette antre maudite, mû à la fois par la curiosité et la volonté de faire quelques larcins de chèvres ? Vous payèrent bien cher cette offense par la cruelle dévoration que fit l'infâme Polyphème de plusieurs de tes compagnons dont vous entendîtes craquer les os sous la mâchoire du sauvage. Aussi votre courage fut renforcé par votre haine lorsque vous lui plantèrent l'épieu dans son œil unique alors que sa vigilance venait d'être endormie par le vin. Les barques ayant mouillés dans l'île d'Aiaé, tes compagnons imprudents furent transformés en pourceaux par la belle et cruelle Magicienne Circée. Doté d'un contre poison à ses filtres, tu ne restas cependant pas insensible aux charmes de la belle Magicienne mais tu lui fis prononcer le grand serment avant de répondre à tes avances. Elle accepta pour faire de toi son amant de redonner leur forme humaine à tes compagnons, Et vos nuits furent tendres, sensuelles et magiques car la Magicienne excellait dans les arts de l'amour et il en naquit un fils. Toi le rusé et courageux Ulysse, tu espérais enfin voguer avec délice sur une mer d'huile parcourue par les reflets d'argent des poissons volants et te réjouir des facéties des dauphins, Mais c'était oublier et compter pour peu la rancune de Poséidon, le maître des eaux, rendu furieux par le traitement subi par son fils Polyphème. C'est pour cela qu'une masse d'eau compacte, haute comme une haute tour avançant au grand galop ébranla et engloutit ton solide radeau. Seul ton réflexe prompt de t'accrocher au plus grand des troncs te permis de plonger longuement au fonds des eaux en retenant longtemps ton souffle avant d’émerger à nouveaux. La troisième des belles que ton voyage tumultueux te fit rencontrer fut la jeune Nausicaa, fille du roi des Phéaciens, Alcinoos. Celle-ci, dans la floraison de sa jeunesse, ardente et vive, ne cédait en rien à l'éclat des plus belles et subtiles fleurs. Guidée par la déesse Athéna, elle vint auprès du fleuve ou tu dormais laver les habits royaux avec ses suivantes. Les voix des jeunes filles t'éveillèrent. Dans ta détresse et ta nudité, tu jetas l'effroi parmi les jeunes filles. Seule Nausicaa eut le courage de ne pas fuir et d'écouter ta demande d'aide. Elle rappela ses suivantes et te fit vêtir après que ton corps ait été lavé par l'eau du fleuve et enduit d'huile fine. Tu retrouvas ta force et ta beauté. Aussi Nausicaa vit en toi l'époux qu'elle désirait. Mais, ta nostalgie d'Ithaque fut encore plus forte. Alors Nausicaa te pria seulement, en ravalant ses larmes, de ne point oublier qu'elle t'avait sauvé des flots. Amené tout ensommeillé dans le vaisseau mené par les rameurs Phéaciens si bien aguerris à leur tâche, tu étais comme bercé par le bruit régulier des rames et le mouvement profond d'une mer douce mais étincelante. C'était comme dans ces rêves très rares qui vous mènent sur l'Olympe. Jamais tu ne te sentis si bien avec ce goût d’embrun salé sur tes lèvres et ce bruit régulier et sec du claquement des rames sur les flots. Tu éprouvas la sensation de voguer vers un nouveau Monde. Ce fut, Ulysse, l'un des rares moments de félicité absolue dans une vie de combats, de feu et du malheur d'avoir vu périr tous tes valeureux compagnons. Ulysse revenu dans ton palais, déguisé en mendiants pour châtier les prétendants, tu triomphas au tir à l'arc. Mais l'heure de la vindicte avait sonné. La première de tes flèches perça la gorge d'Antinoos, buvant sa coupe. Nul ne put te fléchir Ulysse, pas même, l'éloquent Eurymaque qui t'offrait de t'apporter réparations pour tes provisions goulument mangés et tes biens dilapidés. Le pardon s'effaça en toi car l'offense faite à ta femme et à ton fils et à ton honneur était trop forte. Aussi tu n'eus pas la magnanimité de choisir la clémence et le sang coula dans ton palais comme le vin des outres. Pas un des prétendants ne fut épargné à l'exception du chanteur de Lyre, Phénios et du héraut Médon qui avait protégé Télémaque.
Mais Ulysse, tu ne fus pas grand en laissant condamner à la pendaison hideuse, douze servantes qui avaient outragé Pénélope et partagé leur couche avec les prétendants. Ulysse tu fus tant aimé des déesses, des nymphes et des femmes et souvent sauvé du pire par celles qui te donnèrent plaisir et descendance. Mais obsédé par tes roches d'Ithaque ne sus pas leur rendre l'amour qu'elles te portèrent. Tu ne fus pas non plus à la hauteur de la constance et de la fidélité de Pénélope. Mais Ulysse poursuivi par la fatalité de l'exil et de l'errance et la rancune de Poséidon, tu fus aussi le préféré de la déesse Athéna qui fit tant et plus pour te sauver maintes fois de ta perte. Cette déesse fut la vraie sauvegarde de ta vie aventureuse et les femmes qui te chérirent t'apportèrent maintes douceurs et consolations dans ta vie tumultueuse.

Paul Arrighi, Toulouse, (France) 2013.
À Maxime Du Camp.

I

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !

II

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : " Ouvre l'oeil ! "
Une voix de la hune, ardente et folle, crie .
" Amour... gloire... bonheur ! " Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.

Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

III

Etonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.

Dites, qu'avez-vous vu ?

IV

" Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.

Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !

- La jouissance ajoute au désir de la force.  
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !

Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de **** !

Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;

" Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. "

V

Et puis, et puis encore ?

VI

" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché

La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;

Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;

Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;

L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "

Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'***** immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "

VII

Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !

Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,

Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.

Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,

Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le coeur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : " Par ici ! vous qui voulez manger

Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? "

A l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
" Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Electre ! "
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.

VIII

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
solenn fresnay Mar 2012
A Odessa je suis morte un matin d’octobre
Si je devais revivre je voudrais être psychopathe et brûler des maisons
Non, surtout pas ça
C’est effroyable de savoir écrire, même juste un peu.

                                                               ­               …/…

Marcher
Errer
Déambuler
Fermer les yeux
Ne plus penser
Mourir demain
Il faudrait que je meure demain
Mais vraiment, je veux dire
Me pendre au cerisier
M'étouffer avec le noyau d'une cerise
N'importe quoi
Trouver un truc
Mais mourir demain
Pour justifier ma raison d’être
Simplement poser mon stylo
Sur cette jolie place ensoleillée je vous ai regardé
Vous lisiez les yeux fermés

ALORS CHUT !

Pour justifier ma raison d’écrire
Simplement m’envoler
Ne plus avoir à me justifier
Etre juste un peu plus simple
Partir
Continuer l’errance à Odessa
Devenir transparente
La peau sur les os
Rêver
Pourquoi elle
Pourquoi moi

Dans le fond
Je ne suis pas bien différente de vous
Je n'avais rien à écrire
Je n'ai rien à te dire
De ma vie tu ne sais rien
Et si je dois mourir demain
Tu découvriras alors peut-être
Je dis bien peut-être

Et si tu lis ces lignes demain
Tu comprendras alors peut-être
Je dis bien peut-être

A Odessa cet après-midi
Je n'ai fait que vous regarder
Peut-être aurais-je dû m'y poser

Je travaille pour survivre
Je vis pour écrire
J’écris comme je respire
Le souffle coupé
Je tombe.
Puisque je dois mourir demain
Juste fermer les yeux
M’éclater la tête contre le radiateur

A Odessa cet après-midi
Je n'ai fait que vous regarder
Un jeu dangereux qui se joue uniquement à la première personne.

A Odessa cet après-midi
Nous avions rendez-vous
Tu n'aurais jamais dû venir, maman.
andreia nunes Feb 2013
na primeira noite eram estranhas.
disformes, distantes, extremamente presentes na sua tão triste ausência.
doeram-me todas as entranhas do corpo. pela memória e pelo presente.
agora, volvidos 3 dias volto a olhá-las.
já consigo olhá-las, auxiliá-las e já não me estão distantes.
agora são companheiras de luta.
algumas lutas mais leais que outras bem se sabe, mas ainda assim resistentes no seu silêncio.
o cheiro já me acolhe e todos os muitos sons que me circundam,
conseguem agora embalar-me e levar-me num sono tranquilo.
estou perto dos 28.
já não sou miúda, agora sei-o e mais sério, sinto-o.
ainda não sei que mulher sou, e como vou crescer a partir daqui.
há vários ajustes, estou muito irrequieta com o que vou fazer.
penso demasiado na pessoa que quero construir a partir daqui. é como se tivesse acabado de nascer mas já a saber falar, andar e pensar
- oh, penso tanto…
tenho de me permitir aprender e cair, chorar aos primeiros dentes.
mas a miúda deixa-me orgulhosa. gostei de ti andreia pequena, feliz, divertida e curiosa.
gostei da tua coragem e da tua força. até do teu nariz empertigado.
choro ao teu enterro, comovida pelo orgulho que te sinto e pelas saudades que me vais trazer.
a tua inocência guarda-la-ei como o meu mais precioso tesouro, e a ela recorrerei quando me vacilar a certeza.
crescer é de uma dureza atroz. o passado vejo-o enevoado, lamacento de muito difícil definição.
no entanto o futuro é um abismo.
dá-me vertigens querer espreitá-lo. mesmo quando coloco apenas os olhos, como se me escondesse dele mesmo. de mim mesma, dessa andreia que serei. como se não quisesse que ela me apanhasse a espiá-la a ver-lhe os movimentos, para que os usasse ou os julgasse de ante mão.
aqui estou, numa cama de hospital. viva e livre de qualquer mal. (mal maior pelo menos). e esta andreia do presente, esta nova-mulher, tem muito medo.
muito medo de falhar, muito medo de não ser tão feliz quanto a miúda foi.
Paul d'Aubin Jul 2014
Ulysse adoré par les Femmes, les  Nymphes , protégé par Athéna et traqué par Poséidon.


Parti à contrecœur, ayant même contrefait le fou, pour se soustraire à la guerre et élever ton fils Télémaque, tu dus partir à Troie, et sus t'y montrer brave mais surtout fin stratège.
La guerre fut bien longue, pas du tout comme celle que chantaient les Aèdes. L'ennemi ressemblait tant à nos guerriers Achéens, courageux et aussi sûrs de leur droit que nous l'étions du notre.
Que de sang, que de peine ! Tu vis périr Patrocle, ne pus sauver Achille; et les morts aux corps déchiquetés par les épées se substituèrent aux coupes de ce vin si enivrant qu'est la rhétorique guerrière et à la funeste illusion d'une victoire facile.

Ulysse tu eus l'idée de bâtir ce grand vaisseau dont la proue figurait une tête de cheval. Ainsi les Achéens purent entrer dans le port forteresse si bien gardé. Mais quand la nuit noire et le vin mêlés ôtèrent aux courageux Troyens leur vigilance et leur garde, vous sortirent alors des flancs du bateau et vous précipitèrent pour ouvrir grands les portes aux guerriers Achéens.
La suite fut un grand carnage de guerriers Troyens mais aussi de non combattants et même de femmes. Et Troie, la fière, la courageuse ne fut plus ville libre et les survivants de son Peuple connurent l'esclavage.

Aussi quand Troie fut conquise et que ses rue coulèrent rouges du sang vermeil de ses défenseur, mais aussi de nombreux civils, tu songeas à retourner chez toi, car tu étais roi, et ton fils Télémaque aurait besoin de toi et Pénélope t'aimait. Les souvenirs d'émois et de tendres caresses faisaient encore frissonner la harpe de ton corps de souvenirs très doux.
C'est alors que tu dus affronter la Déesse Athéna et ton double, tous deux vigilants, a tester ta sincérité et ta constance. Oh, toi Homme volage et point encore rassasié de voyages et de conquêtes. L'étendue de la mer te fut donnée comme le théâtre même de ta vérité profonde.


Après bien des voyages et avoir perdu nombre de tes compagnons, tu fus poussé dans l'île de la nymphe Calypso.
Cette immortelle à la chevelure, si joliment bouclée se trouvait dans son île d'arbustes odoriférants. Aussi fit-elle tout pour te garder. Toi-même, tu lui trouvas de l'ardeur et des charmes même si durant le jour tu te laissais aller à la nostalgie d'Ithaque.
La belle immortelle te proposas, pour te garder, de te donner cet attribut si recherché qui empêche à jamais de sombrer dans le sommeil perpétuel.
Mais toi, Ulysse, tu préféras garder ton destin d'homme mortel et ton inguérissable blessure pour Ithaque.

Après sept années d’une prison si douce, l'intervention d'Athéna te rendit aux aventures de la Mer. Tu accostas, avec tes compagnons sur la côte d’une île malfaisante. C’était la demeure des Cyclopes. Parmi ce Peuple de géants, le cyclope Polyphème habitait une grotte profonde d'où il faisait rentrer chaque soir son troupeau.
Ulysse quelle folie traversa ton esprit et celui de tes compagnons que de vouloir pénétrer dans cette antre maudite, mû à la fois par la curiosité et la volonté de faire quelques larcins de chèvres ? Vous payèrent bien cher cette offense par la cruelle dévoration que fit l'infâme Polyphème de plusieurs de tes compagnons dont vous entendîtes craquer les os sous la mâchoire du sauvage. Aussi votre courage fut renforcé par votre haine lorsque vous lui plantèrent l'épieu dans son œil unique alors que sa vigilance venait d'être endormie par le vin.

Les barques ayant mouillés dans l'île d'Aiaé, tes compagnons imprudents furent transformés en pourceaux par la belle et cruelle Magicienne Circée.
Doté d'un contre poison à ses filtres, tu ne restas cependant pas insensible aux charmes de la belle Magicienne mais tu lui fis prononcer le grand serment avant de répondre à tes avances.
Elle accepta pour faire de toi son amant de redonner leur forme humaine à tes compagnons,
Et vos nuits furent tendres, sensuelles et magiques car la Magicienne excellait dans les arts de l'amour et il en naquit un fils.

Toi le rusé et courageux Ulysse, tu espérais enfin voguer avec délice sur une mer d'huile parcourue par les reflets d'argent des poissons volants et te réjouir des facéties des dauphins,
Mais c'était oublier et compter pour peu la rancune de Poséidon, le maître des eaux, rendu furieux par le traitement subi par son fils Polyphème.
C'est pour cela qu'une masse d'eau compacte, haute comme une haute tour avançant au grand galop ébranla et engloutit ton solide radeau.
Seul ton réflexe prompt de t'accrocher au plus grand des troncs te permis de plonger longuement au fonds des eaux en retenant longtemps ton souffle avant d’émerger à nouveaux.

La troisième des belles que ton voyage tumultueux te fit rencontrer fut la jeune Nausicaa, fille du roi des Phéaciens, Alcinoos.
Celle-ci, dans la floraison de sa jeunesse, ardente et vive, ne cédait en rien à l'éclat des plus belles et subtiles fleurs. Guidée par la déesse Athéna, elle vint auprès du fleuve ou tu dormais laver les habits royaux avec ses suivantes. Les voix des jeunes filles t'éveillèrent. Dans ta détresse et ta nudité, tu jetas l'effroi parmi les jeunes filles. Seule Nausicaa eut le courage de ne pas fuir et d'écouter ta demande d'aide. Elle rappela ses suivantes et te fit vêtir après que ton corps ait été lavé par l'eau du fleuve et enduit d'huile fine. Tu retrouvas ta force et ta beauté. Aussi Nausicaa vit en toi l'époux qu'elle désirait. Mais, ta nostalgie d'Ithaque fut encore plus forte. Alors Nausicaa te pria seulement, en ravalant ses larmes, de ne point oublier qu'elle t'avait sauvé des flots.

Amené tout ensommeillé dans le vaisseau mené par les rameurs Phéaciens si bien aguerris à leur tâche, tu étais comme bercé par le bruit régulier des rames et le mouvement profond d'une mer douce mais étincelante. C'était comme dans ces rêves très rares qui vous mènent sur l'Olympe. Jamais tu ne te sentis si bien avec ce goût d’embrun salé sur tes lèvres et ce bruit régulier et sec du claquement des rames sur les flots. Tu éprouvas la sensation de voguer vers un nouveau Monde. Ce fut, Ulysse, l'un des rares moments de félicité absolue dans une vie de combats, de feu et du malheur d'avoir vu périr tous tes valeureux compagnons.

Ulysse revenu dans ton palais, déguisé en mendiants pour châtier les prétendants, tu triomphas au tir à l'arc. Mais l'heure de la vindicte avait sonné. La première de tes flèches perça la gorge d'Antinoüs, buvant sa coupe. Nul ne put te fléchir Ulysse, pas même, l'éloquent Eurymaque qui t'offrait de t'apporter réparations pour tes provisions goulument mangés et tes biens dilapidés. Le pardon s'effaça en toi car l'offense faite à ta femme et à ton fils et à ton honneur était trop forte. Aussi tu n'eus pas la magnanimité de choisir la clémence et le sang coula dans ton palais comme le vin des outres. Pas un des prétendants ne fut épargné à l'exception du chanteur de Lyre, Phénios et du héraut Médon qui avait protégé Télémaque. Mais Ulysse, tu ne fus pas grand en laissant condamner à la pendaison hideuse, douze servantes qui avaient outragé Pénélope et partagé leur couche avec les prétendants.

Ulysse tu fus tant aimé des déesses, des nymphes et des femmes et souvent sauvé du pire par celles qui te donnèrent plaisir et descendance. Mais obsédé par tes roches d'Ithaque ne sus pas leur rendre l'amour qu'elles te portèrent. Tu ne fus pas non plus à la hauteur de la constance et de la fidélité de Pénélope.
Mais Ulysse poursuivi par la fatalité de l'exil et de l'errance et la rancune de Poséidon, tu fus aussi le préféré de la déesse Athéna qui fit tant et plus pour te sauver maintes fois de ta perte. Cette déesse fut la vraie sauvegarde de ta vie aventureuse et les femmes qui te chérirent t'apportèrent maintes douceurs et consolations dans ta vie tumultueuse.

Paul Arrighi
The adventures of Ulysses in the Odyssey as beloved by Women and Nymphs protected by Athena and pursue by Poseidon
Era un niño que soñaba
un caballo de cartón.
Abrió los ojos el niño
y el caballito no vio.
Con un caballito blanco
el niño volvió a soñar;
y por la crin lo cogía...
¡Ahora no te escaparás!
Apenas lo hubo cogido,
el niño se despertó.
Tenía el puño cerrado.
¡El caballito voló!
Quedóse el niño muy serio
pensando que no es verdad
un caballito soñado.
Y ya no volvió a soñar.
Pero el niño se hizo mozo
y el mozo tuvo un amor,
y a su amada le decía:
¿Tú eres de verdad o no?
Cuando el mozo se hizo viejo
pensaba: Todo es soñar,
el caballito soñado
y el caballo de verdad.
Y cuando vino la muerte,
el viejo a su corazón
preguntaba: ¿Tú eres sueño?
¡Quién sabe si despertó!   Sobre la limpia arena, en el tartesio llano
por donde acaba España y sigue el mar,
hay dos hombres que apoyan la cabeza en la mano;
uno duerme, y el otro parece meditar.
El uno, en la mañana de tibia primavera,
junto a la mar tranquila,
ha puesto entre sus ojos y el mar que reverbera,
los párpados, que borran el mar en la pupila.
Y se ha dormido, y sueña con el pastor Proteo,
que sabe los rebaños del marino guardar;
y sueña que le llaman las hijas de Nereo,
y ha oído a los caballos de Poseidón hablar.
El otro mira al agua. Su pensamiento flota:
hijo del mar, navega -o se pone a volar-
Su pensamiento tiene un vuelo de gaviota,
que ha visto un pez de plata en el agua saltar.
Y piensa: «Es esta vida una ilusión marina
de un pescador que un día ya no puede pescar».
El soñador ha visto que el mar se le ilumina,
y sueña que es la muerte una ilusión del mar.   Érase de un marinero
que hizo un jardín junto al mar,
y se metió a jardinero.
Estaba el jardín en flor,
y el jardinero se fue
por esos mares de Dios.   Sabe esperar, aguarda que la marea fluya
-así en la costa un barco- sin que al partir te inquiete.
Todo el que aguarda sabe que la victoria es suya;
porque la vida es larga y el arte es un juguete.
Y si la vida es corta
y no llega la mar a tu galera,
aguarda sin partir y siempre espera,
que el arte es largo y, además, no importa.   Dios no es el mar, está en el mar, riela
como luna en el agua, o aparece
como una blanca vela;
en el mar se despierta o se adormece.
Creó la mar, y nace
de la mar cual la nube y la tormenta;
es el Criador y la criatura lo hace;
su aliento es alma, y por el alma alienta.
Yo he de hacerte, mi Dios, cual tú me hiciste,
y para darte el alma que me diste
en mí te he de crear. Que el puro río
de caridad que fluye eternamente,
fluya en mi corazón. ¡Seca, Dios mío,
de una fe sin amor la turbia fuente!   El Dios que todos llevamos,
el Dios que todos hacemos,
el Dios que todos buscamos
y que nunca encontraremos.
Tres dioses o tres personas
del solo Dios verdadero.   Dice la razón: Busquemos
la verdad.
Y el corazón: Vanidad.
La verdad ya la tenemos.
La razón: ¡Ay, quién alcanza
la verdad!
El corazón: Vanidad.
La verdad es la esperanza.
Dice la razón: Tú mientes.
Y contesta el corazón:
Quien miente eres tú, razón.
que dices lo que no sientes.
La razón: Jamás podremos
entendernos, corazón.
El corazón: Lo veremos.   Cabeza meditadora,
¡qué lejos se oye el zumbido
de la abeja libadora!
  Echaste un velo de sombra
sobre el bello mundo y vas
creyendo ver, porque mides
la sombra con un compás.
  Mientras la abeja fabrica,
melifica,
con jugo de campo y sol,
yo voy echando verdades
que nada son, vanidades
al fondo de mi crisol.
De la mar al percepto,
del percepto al concepto,
del concepto a la idea
-¡oh, la linda tarea!-,
de la idea a la mar,
¡Y otra vez a empezar!
Kaumudi Feb 2018
I was told to write a poem during my French class. The product:

Je ne sais pas cette langue
Je ne sais pas comment écrire des mots et des phrases longues
Je ne sais pas comment faire des poésies françaises
Désolé, je voudrais partir pour aller chez.

Translation:
I don't know this language
I don't know how to write words and long sentences
I don't know how to make French poems
Sorry, I would like to leave so I can go home.
This was my first French poem. Please tell me if I've done any mistakes if you know French.
©2018, La Poésie (The Poem) by Kaumudi.
marriegegirl Jun 2014
Le Regency Conference Center

Le Regency Conference Center à O'Fallon offre des options de mariage à la fois intérieure et extérieure, de robe bustier ceremonie sorte que si la pluie devient un problème, vous n'aurez pas à vous inquiéter. Le centre se trouve sur les rives d'un lac de 6 hectares qui comprend fontaines. Une pergola extérieure sert de lieu de cérémonie et le Garden Piazza détient réceptions ou sert de salle d'attente avant le début du mariage. Nourriture à l'extérieur, à l'exception d'un gâteau de mariage, est interdite, mais le centre dispose d'une facilité de restauration avec un menu complet à partir de laquelle choisir. Inclus avec le forfait mariage robes de mariée couleur du centre est l'éclairage de la tête et table gâteau, découpage du gâteau et le service et une fête de mariage dressing. Le Larimore Plantation House

La Plantation House Larimore à St. Louis est l'un des plus grands plantations dans le Midwest. Cet établissement historique est inscrit sur le registre national des lieux historiques. Soit organiser votre cérémonie en plein air dans le jardin ou dans la chapelle de mariage historique, puis la tête à l'extérieur pour la réception. Il ya des sièges pouvant accueillir jusqu'à 250 invités. L'un des co-propriétaires de la plantation sert de coordonnateur de mariage pour aider les parties à la personnalisation de l'événement. Le Missouri Botanical Garden

Le Jardin botanique du Missouri à St. Louis englobe 79 acres d'écrans horticoles disponibles pour un événement spécial location y compris les mariages. Organisez

http://www.robesdemariee2014.com/bal/garoune-robes-de-bal-s-p-14301.htm

votre mariage dans le jardin de buis Blanke, jardin chinois, Gladney roseraie, jardin japonais ou le Rose Garden Lehmann. Le Jardin de Chine est idéal pour une cérémonie intime, avec des places debout pour 25 personnes. Le jardin japonais offre le plus d'espace, avec des sièges pour jusqu'à 200 personnes. Vous devez commander tous les aliments de restauration St. Louis, planificateur de partie exclusive du jardin. Crystal Banquet de jardin et Event Center robes de mariée couleur
cristal Banquet de jardin et Event Center est à Edwardsville, Illinois, au nord de Saint-Louis. Organiser votre mariage dans le jardin privé de l'établissement, qui peut accueillir plus de 400 personnes. Les jardins comprennent une pergola pour la cérémonie, un étang à poissons et des cascades. Deux grandes salles intérieures sont disponibles pour la tenue de la réception. L'établissement de restauration sur place propose plusieurs centaines d'éléments de menu qui permet de choisir.
Victor Marques Jan 2014
A Nossa Existência como seres humanos

      Nascemos em qualquer lugar e somos filhos de quem quer por amor ou desejo simplesmente de procriar ou prazer puro. Não engrandece ou diminui a nossa natureza de seres humanos que nascendo por amor ou não! A partir deste início comprometedor existimos para gáudio de uns ou tristeza de outros. Milhões de células se uniram para fazer nascer seres nossos semelhantes com qualidades e defeitos que de uma maneira ou outra vão tentar sobreviver numa sociedade desproporcional e incapaz de controlar: os devaneios, crises, empreendimentos, crimes, loucuras de uma sociedade débil e moribunda.
Mas humanos resistem com paixão, inteligência e idealismo puro para tentar combater: a fome, guerra e construir muros de paz. Sim com consciência temos homens que labutam por um mundo melhor e uma sociedade que fomente uma existência menos penosa e permita uma recompensa para a outra vida mais conveniente e digna.
      Todos nós temos direito à abundância de coisas boas nesta vida. O universo é totalmente gratuito para todos com uma harmoniosa junção de todos os fenómenos temporais que durante as estações de ano se manifestam na perfeição em sinfonias elaboradas por Deus eterno, infinito e Senhor. Deus nós ama feliz com uma amor intemporal e manifesto no amor de Jesus por todos nós. Com sua morte na cruz e sua Ressurreição exaltou os homens bons a viver com amor e por amor ao seu semelhante.
     Vivemos num sociedade global e intransigente em que os seres humanos coabitam nos mais diversos lugares. A nossa existência como seres será leal e justa se dermos todos as mãos uns aos outros e fazer algo nesta terra que nós faça orgulhar muito mais tarde no Céu. A nossa existência como seres humanos deixava de ser importante se não houvesse uma recompensa por tudo que divinamente o homem bom faz nesta vida terrena. Deus com sua infinita bondade disse ao homem para se multiplicar e difundir seu imaculado amor e ditou suas leis universais baseadas numa fé irracional e num amor de coração.            
     Cabe a todo o ser humano justificar a sua existência com um amor inadiável a todos os seus semelhantes. Através da escrita e com tudo que Deus criador me deu não passa um dia nesta minha vida de passagem sem lhe agradecer por minha existência e por este planeta terra maravilhoso em todos os continentes e latitudes.

Abraço amigo
Victor Marques
seres,humanos, Deus, fé, amor
marriegegirl Jul 2014
vrai dire .celui-ci était difficile pour moi .Il m'a fallu un peu plus de temps pour mettre en place les conseils pour ce poste .Non pas parce que je n'étais pas complètement enamouré .fait tout le contraire .Je ne pouvais pas choisir entre toutes les images superbes de Corliss Photographie .Les fleurs de Paisley Petals Studio de fleur .cette grange incroyablement rustique .chaque détail a été en lice pour mon affection .donc j'ai fini par passer un peu de temps en leur disant tout combien je les aimais .C'est normal .non?\u003cp\u003e

ColorsSeasonsSummerSettingsBarnStylesRomantic­

du designer floral .Nous sommes tous pressés ce tournage en droit en plein milieu de la saison de mariage parce que dans le Nord-Ouest .notre fenêtre de temps décent pour un tournage en plein air est limitée .Les résultats ont été bien elle .nous vaut tous passé un super de travailler ensemble sur ce projet !

La grange rénovée sur cette ferme à seulement 35 miles au sud de Seattle fait un endroit parfait pour aa mariage de pays inspiré séance photo .Holcomb Mariages \u0026Evénements achetés ensemble une équipe de rêve pour exécuter le concept de l'élégance rustique et de romance douce .Les couleurs claires et des notes métalliques complété avec un peu d' étincelle supplémentaire à la grange ' histoire et de charme .Nous avons décidé de laisser la grange fournir l'élément rustique tout en gardant le décor sur le côté élégant .Lorsque tout s'est bien passé .les résultats ont été tout ce que nous espérions qu'ils seraient !

tables artisan magnifiques tableaux de Seattle agricoles étaient ornés d'élégants vases en verre transparent débordant d' une prime de local.fleurs de saison dans les arrangements luxuriants conçus par Paisley Petals Studio de fleur .Les tableaux ont été finis avec la chaude lueur de verre au mercure à partir des détails significatifs .plus de Paisley Petals créations dans de petits vases d'argent et place des cartes artisanale par Itsy Belle .Le cadre rustique de la grange et la ferme était la juxtaposition parfaite contre la romance douce du décor .La météo imprévisible qui fait de jour pour une belle lumière .et les portes de la grange ont été ouverts pour laisser illuminer le réglage.En dehors de la grange .des tables ont été placées dans le paysage pour créer une ambiance intime .Chaque table paysage est légèrement différent de l'autre tout en conservant le sentiment de romance rustique .

la robe de Notre modèle de mariée de Something Blue Bridal Boutique était douce et féminine et arrosé avec l'étincelle de son bijoux guillotine à son correspondant bandeau .Ses magnifiques yeux verts ont été portées à la vie par l'artiste de maquillage Korrine Claxon robe de mariée courte .Le bouquet de la mariée était un mélange frais de la ferme des dahlias .roses de jardin .astilbe .lismachia .scabieuse .dentelle de reine anne .des rosettes .origan .menthe ananas .l'achillée millefeuille .adiante et vignes finis robe de mariée courte avec un ruban ric rac de pêche de luxe .La boutonnière assortie utilisé principalement des herbes et des textures de prêter une ambiance plus masculine .

Une cérémonie simple a été mis en place à l'aide de tables bancs agricoles Seattle .L'emplacement au sommet de la ferme a profité pleinement de la vue panoramique sur les champs ci-dessous.Notre

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Le poète.

Du temps que j'étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s'asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Son visage était triste et beau :
À la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu'au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.

Comme j'allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d'un arbre vint s'asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d'une main,
De l'autre un bouquet d'églantine.
Il me fit un salut d'ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.

À l'âge où l'on croit à l'amour,
J'étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s'asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il était morne et soucieux ;
D'une main il montrait les cieux,
Et de l'autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu'un soupir,
Et s'évanouit comme un rêve.

À l'âge où l'on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s'asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.

Un an après, il était nuit ;
J'étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s'asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d'épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.

Je m'en suis si bien souvenu,
Que je l'ai toujours reconnu
À tous les instants de ma vie.
C'est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J'ai vu partout cette ombre amie.

Lorsque plus ****, las de souffrir,
Pour renaître ou pour en finir,
J'ai voulu m'exiler de France ;
Lorsqu'impatient de marcher,
J'ai voulu partir, et chercher
Les vestiges d'une espérance ;

À Pise, au pied de l'Apennin ;
À Cologne, en face du Rhin ;
À Nice, au penchant des vallées ;
À Florence, au fond des palais ;
À Brigues, dans les vieux chalets ;
Au sein des Alpes désolées ;

À Gênes, sous les citronniers ;
À Vevey, sous les verts pommiers ;
Au Havre, devant l'Atlantique ;
À Venise, à l'affreux Lido,
Où vient sur l'herbe d'un tombeau
Mourir la pâle Adriatique ;

Partout où, sous ces vastes cieux,
J'ai lassé mon cœur et mes yeux,
Saignant d'une éternelle plaie ;
Partout où le boiteux Ennui,
Traînant ma fatigue après lui,
M'a promené sur une claie ;

Partout où, sans cesse altéré
De la soif d'un monde ignoré,
J'ai suivi l'ombre de mes songes ;
Partout où, sans avoir vécu,
J'ai revu ce que j'avais vu,
La face humaine et ses mensonges ;

Partout où, le long des chemins,
J'ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme ;
Partout où j'ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuder mon âme ;

Partout où j'ai voulu dormir,
Partout où j'ai voulu mourir,
Partout où j'ai touché la terre,
Sur ma route est venu s'asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j'aime la Providence.
Ta douleur même est sœur de ma souffrance ;
Elle ressemble à l'Amitié.

Qui donc es-tu ? - Tu n'es pas mon bon ange,
Jamais tu ne viens m'avertir.
Tu vois mes maux (c'est une chose étrange !)
Et tu me regardes souffrir.
Depuis vingt ans tu marches dans ma voie,
Et je ne saurais t'appeler.
Qui donc es-tu, si c'est Dieu qui t'envoie ?
Tu me souris sans partager ma joie,
Tu me plains sans me consoler !

Ce soir encor je t'ai vu m'apparaître.
C'était par une triste nuit.
L'aile des vents battait à ma fenêtre ;
J'étais seul, courbé sur mon lit.
J'y regardais une place chérie,
Tiède encor d'un baiser brûlant ;
Et je songeais comme la femme oublie,
Et je sentais un lambeau de ma vie
Qui se déchirait lentement.

Je rassemblais des lettres de la veille,
Des cheveux, des débris d'amour.

Tout ce passé me criait à l'oreille
Ses éternels serments d'un jour.
Je contemplais ces reliques sacrées,
Qui me faisaient trembler la main :
Larmes du cœur par le cœur dévorées,
Et que les yeux qui les avaient pleurées
Ne reconnaîtront plus demain !

J'enveloppais dans un morceau de bure
Ces ruines des jours heureux.
Je me disais qu'ici-bas ce qui dure,
C'est une mèche de cheveux.
Comme un plongeur dans une mer profonde,
Je me perdais dans tant d'oubli.
De tous côtés j'y retournais la sonde,
Et je pleurais, seul, **** des yeux du monde,
Mon pauvre amour enseveli.

J'allais poser le sceau de cire noire
Sur ce fragile et cher trésor.
J'allais le rendre, et, n'y pouvant pas croire,
En pleurant j'en doutais encor.
Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée,
Malgré toi, tu t'en souviendras !
Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ?
Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots, si tu n'aimais pas ?

Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures ;
Mais ta chimère est entre nous.
Eh bien ! adieu ! Vous compterez les heures
Qui me sépareront de vous.
Partez, partez, et dans ce cœur de glace
Emportez l'orgueil satisfait.
Je sens encor le mien jeune et vivace,
Et bien des maux pourront y trouver place
Sur le mal que vous m'avez fait.

Partez, partez ! la Nature immortelle
N'a pas tout voulu vous donner.
Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle,
Et ne savez pas pardonner !
Allez, allez, suivez la destinée ;
Qui vous perd n'a pas tout perdu.
Jetez au vent notre amour consumée ; -
Eternel Dieu ! toi que j'ai tant aimée,
Si tu pars, pourquoi m'aimes-tu ?

Mais tout à coup j'ai vu dans la nuit sombre
Une forme glisser sans bruit.
Sur mon rideau j'ai vu passer une ombre ;
Elle vient s'asseoir sur mon lit.
Qui donc es-tu, morne et pâle visage,
Sombre portrait vêtu de noir ?
Que me veux-tu, triste oiseau de passage ?
Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image
Que j'aperçois dans ce miroir ?

Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse,
Pèlerin que rien n'a lassé ?
Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse
Assis dans l'ombre où j'ai passé.
Qui donc es-tu, visiteur solitaire,
Hôte assidu de mes douleurs ?
Qu'as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?
Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,
Qui n'apparais qu'au jour des pleurs ?

La vision.

- Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l'ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j'aime, je ne sais pas
De quel côté s'en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.

Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m'as nommé par mon nom
Quand tu m'as appelé ton frère ;
Où tu vas, j'y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j'irai m'asseoir sur ta pierre.

Le ciel m'a confié ton cœur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin ;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
Samuel hdz Nov 2012
Estas alas se forjaron a partir de la esperanza de que el universo me dio cuando estábamos juntos. Con la estructura de la persistencia y las plumas de la Esperanza. Pero como Ícaro y sus alas improvisadas, Las mías no estaban destinas para sobrevivir para siempre. El tiempo ha estado actuando como el sol. A pesar que lucho para volver a lo que en un tiempo fuimos . Elevándome a través de innumerables erupciones solares me doy cuenta de que mis plumas se están desvaneciendo, pero mi estructura no lo es. Sin embargo, la persistencia no me mantendrá en el cielo. tarde o temprano caerá. Llegando a tus labios o al haber perdido toda mi esperanza.
Homme Un
Il me regarde et il me ment
Je me sens comme une enfant devant une vitrine de mensonges
Il me sourit, me noit lorsque je plonge
Je rêve d'une bouffée d'air
Mais je ne respire que l'alcool de ton haleine
Je cours mais ne m'éloigne guère

Homme Deux
Me fait me sentir belle
Tout comme les trois autres femmes
Qu'il voit chaque semaine
Je ferme les yeux pour ne pas voir
Mon reflect douloureux, triste dans un miroir
Il oublit de m'appeler le soir, ne préviens pas qu'il rentre ****
Après tout je ne suis que trophée numéro deux,
Je n'ais pas de valeur dans tes yeux

Homme Trois
M'emmène en vacances
Il prépare quelque chose, je pense
**** de moi la pensée d'un rêve différent
Je vis ma vis à chaque instant
Tourne la tête quand il comtemple
L'écran de sont téléphone avec passion,
J'évite, je m'invente des raisons
Il ne peut pas partir, ne peut pas s'en aller
Je n'ai même pas eu le temps d'arrêter de l'aimer

Homme Quatre
N'aura aucune chance
De rentrer dans la danse
Je me suis fais blessée trop de fois pour compter
Je ne survivrais pas une quatrième calamité
Lorsque le grand Byron allait quitter Ravenne,
Et chercher sur les mers quelque plage lointaine
Où finir en héros son immortel ennui,
Comme il était assis aux pieds de sa maîtresse,
Pâle, et déjà tourné du côté de la Grèce,
Celle qu'il appelait alors sa Guiccioli
Ouvrit un soir un livre où l'on parlait de lui.

Avez-vous de ce temps conservé la mémoire,
Lamartine, et ces vers au prince des proscrits,
Vous souvient-il encor qui les avait écrits ?
Vous étiez jeune alors, vous, notre chère gloire.
Vous veniez d'essayer pour la première fois
Ce beau luth éploré qui vibre sous vos doigts.
La Muse que le ciel vous avait fiancée
Sur votre front rêveur cherchait votre pensée,
Vierge craintive encore, amante des lauriers.
Vous ne connaissiez pas, noble fils de la France,
Vous ne connaissiez pas, sinon par sa souffrance,
Ce sublime orgueilleux à qui vous écriviez.
De quel droit osiez-vous l'aborder et le plaindre ?
Quel aigle, Ganymède, à ce Dieu vous portait ?
Pressentiez-vous qu'un jour vous le pourriez atteindre,
Celui qui de si haut alors vous écoutait ?
Non, vous aviez vingt ans, et le coeur vous battait
Vous aviez lu Lara, Manfred et le Corsaire,
Et vous aviez écrit sans essuyer vos pleurs ;
Le souffle de Byron vous soulevait de terre,
Et vous alliez à lui, porté par ses douleurs.
Vous appeliez de **** cette âme désolée ;
Pour grand qu'il vous parût, vous le sentiez ami
Et, comme le torrent dans la verte vallée,
L'écho de son génie en vous avait gémi.
Et lui, lui dont l'Europe, encore toute armée,
Écoutait en tremblant les sauvages concerts ;
Lui qui depuis dix ans fuyait sa renommée,
Et de sa solitude emplissait l'univers ;
Lui, le grand inspiré de la Mélancolie,
Qui, las d'être envié, se changeait en martyr ;
Lui, le dernier amant de la pauvre Italie,
Pour son dernier exil s'apprêtant à partir ;
Lui qui, rassasié de la grandeur humaine,
Comme un cygne à son chant sentant sa mort prochaine,
Sur terre autour de lui cherchait pour qui mourir...
Il écouta ces vers que lisait sa maîtresse,
Ce doux salut lointain d'un jeune homme inconnu.
Je ne sais si du style il comprit la richesse ;
Il laissa dans ses yeux sourire sa tristesse :
Ce qui venait du coeur lui fut le bienvenu.

Poète, maintenant que ta muse fidèle,
Par ton pudique amour sûre d'être immortelle,
De la verveine en fleur t'a couronné le front,
À ton tour, reçois-moi comme le grand Byron.
De t'égaler jamais je n'ai pas l'espérance ;
Ce que tu tiens du ciel, nul ne me l'a promis,
Mais de ton sort au mien plus grande est la distance,
Meilleur en sera Dieu qui peut nous rendre amis.
Je ne t'adresse pas d'inutiles louanges,
Et je ne songe point que tu me répondras ;
Pour être proposés, ces illustres échanges
Veulent être signés d'un nom que je n'ai pas.
J'ai cru pendant longtemps que j'étais las du monde ;
J'ai dit que je niais, croyant avoir douté,
Et j'ai pris, devant moi, pour une nuit profonde
Mon ombre qui passait pleine de vanité.
Poète, je t'écris pour te dire que j'aime,
Qu'un rayon du soleil est tombé jusqu'à moi,
Et qu'en un jour de deuil et de douleur suprême
Les pleurs que je versais m'ont fait penser à toi.

Qui de nous, Lamartine, et de notre jeunesse,
Ne sait par coeur ce chant, des amants adoré,
Qu'un soir, au bord d'un lac, tu nous as soupiré ?
Qui n'a lu mille fois, qui ne relit sans cesse
Ces vers mystérieux où parle ta maîtresse,
Et qui n'a sangloté sur ces divins sanglots,
Profonds comme le ciel et purs comme les flots ?
Hélas ! ces longs regrets des amours mensongères,
Ces ruines du temps qu'on trouve à chaque pas,
Ces sillons infinis de lueurs éphémères,
Qui peut se dire un homme et ne les connaît pas ?
Quiconque aima jamais porte une cicatrice ;
Chacun l'a dans le sein, toujours prête à s'ouvrir ;
Chacun la garde en soi, cher et secret supplice,
Et mieux il est frappé, moins il en veut guérir.
Te le dirai-je, à toi, chantre de la souffrance,
Que ton glorieux mal, je l'ai souffert aussi ?
Qu'un instant, comme toi, devant ce ciel immense,
J'ai serré dans mes bras la vie et l'espérance,
Et qu'ainsi que le tien, mon rêve s'est enfui ?
Te dirai-je qu'un soir, dans la brise embaumée,
Endormi, comme toi, dans la paix du bonheur,
Aux célestes accents d'une voix bien-aimée,
J'ai cru sentir le temps s'arrêter dans mon coeur ?
Te dirai-je qu'un soir, resté seul sur la terre,
Dévoré, comme toi, d'un affreux souvenir,
Je me suis étonné de ma propre misère,
Et de ce qu'un enfant peut souffrir sans mourir ?
Ah ! ce que j'ai senti dans cet instant terrible,
Oserai-je m'en plaindre et te le raconter ?
Comment exprimerai-je une peine indicible ?
Après toi, devant toi, puis-je encor le tenter ?
Oui, de ce jour fatal, plein d'horreur et de charmes,
Je veux fidèlement te faire le récit ;
Ce ne sont pas des chants, ce ne sont pas des larmes,
Et je ne te dirai que ce que Dieu m'a dit.

Lorsque le laboureur, regagnant sa chaumière,
Trouve le soir son champ rasé par le tonnerre,
Il croit d'abord qu'un rêve a fasciné ses yeux,
Et, doutant de lui-même, interroge les cieux.
Partout la nuit est sombre, et la terre enflammée.
Il cherche autour de lui la place accoutumée
Où sa femme l'attend sur le seuil entr'ouvert ;
Il voit un peu de cendre au milieu d'un désert.
Ses enfants demi-nus sortent de la bruyère,
Et viennent lui conter comme leur pauvre mère
Est morte sous le chaume avec des cris affreux ;
Mais maintenant au **** tout est silencieux.
Le misérable écoute et comprend sa ruine.
Il serre, désolé, ses fils sur sa poitrine ;
Il ne lui reste plus, s'il ne tend pas la main,
Que la faim pour ce soir et la mort pour demain.
Pas un sanglot ne sort de sa gorge oppressée ;
Muet et chancelant, sans force et sans pensée,
Il s'assoit à l'écart, les yeux sur l'horizon,
Et regardant s'enfuir sa moisson consumée,
Dans les noirs tourbillons de l'épaisse fumée
L'ivresse du malheur emporte sa raison.

Tel, lorsque abandonné d'une infidèle amante,
Pour la première fois j'ai connu la douleur,
Transpercé tout à coup d'une flèche sanglante,
Seul je me suis assis dans la nuit de mon coeur.
Ce n'était pas au bord d'un lac au flot limpide,
Ni sur l'herbe fleurie au penchant des coteaux ;
Mes yeux noyés de pleurs ne voyaient que le vide,
Mes sanglots étouffés n'éveillaient point d'échos.
C'était dans une rue obscure et tortueuse
De cet immense égout qu'on appelle Paris :
Autour de moi criait cette foule railleuse
Qui des infortunés n'entend jamais les cris.
Sur le pavé noirci les blafardes lanternes
Versaient un jour douteux plus triste que la nuit,
Et, suivant au hasard ces feux vagues et ternes,
L'homme passait dans l'ombre, allant où va le bruit.
Partout retentissait comme une joie étrange ;
C'était en février, au temps du carnaval.
Les masques avinés, se croisant dans la fange,
S'accostaient d'une injure ou d'un refrain banal.
Dans un carrosse ouvert une troupe entassée
Paraissait par moments sous le ciel pluvieux,
Puis se perdait au **** dans la ville insensée,
Hurlant un hymne impur sous la résine en feux.
Cependant des vieillards, des enfants et des femmes
Se barbouillaient de lie au fond des cabarets,
Tandis que de la nuit les prêtresses infâmes
Promenaient çà et là leurs spectres inquiets.
On eût dit un portrait de la débauche antique,
Un de ces soirs fameux, chers au peuple romain,
Où des temples secrets la Vénus impudique
Sortait échevelée, une torche à la main.
Dieu juste ! pleurer seul par une nuit pareille !
Ô mon unique amour ! que vous avais-je fait ?
Vous m'aviez pu quitter, vous qui juriez la veille
Que vous étiez ma vie et que Dieu le savait ?
Ah ! toi, le savais-tu, froide et cruelle amie,
Qu'à travers cette honte et cette obscurité
J'étais là, regardant de ta lampe chérie,
Comme une étoile au ciel, la tremblante clarté ?
Non, tu n'en savais rien, je n'ai pas vu ton ombre,
Ta main n'est pas venue entr'ouvrir ton rideau.
Tu n'as pas regardé si le ciel était sombre ;
Tu ne m'as pas cherché dans cet affreux tombeau !

Lamartine, c'est là, dans cette rue obscure,
Assis sur une borne, au fond d'un carrefour,
Les deux mains sur mon coeur, et serrant ma blessure,
Et sentant y saigner un invincible amour ;
C'est là, dans cette nuit d'horreur et de détresse,
Au milieu des transports d'un peuple furieux
Qui semblait en passant crier à ma jeunesse,
« Toi qui pleures ce soir, n'as-tu pas ri comme eux ? »
C'est là, devant ce mur, où j'ai frappé ma tête,
Où j'ai posé deux fois le fer sur mon sein nu ;
C'est là, le croiras-tu ? chaste et noble poète,
Que de tes chants divins je me suis souvenu.
Ô toi qui sais aimer, réponds, amant d'Elvire,
Comprends-tu que l'on parte et qu'on se dise adieu ?
Comprends-tu que ce mot la main puisse l'écrire,
Et le coeur le signer, et les lèvres le dire,
Les lèvres, qu'un baiser vient d'unir devant Dieu ?
Comprends-tu qu'un lien qui, dans l'âme immortelle,
Chaque jour plus profond, se forme à notre insu ;
Qui déracine en nous la volonté rebelle,
Et nous attache au coeur son merveilleux tissu ;
Un lien tout-puissant dont les noeuds et la trame
Sont plus durs que la roche et que les diamants ;
Qui ne craint ni le temps, ni le fer, ni la flamme,
Ni la mort elle-même, et qui fait des amants
Jusque dans le tombeau s'aimer les ossements ;
Comprends-tu que dix ans ce lien nous enlace,
Qu'il ne fasse dix ans qu'un seul être de deux,
Puis tout à coup se brise, et, perdu dans l'espace,
Nous laisse épouvantés d'avoir cru vivre heureux ?
Ô poète ! il est dur que la nature humaine,
Qui marche à pas comptés vers une fin certaine,
Doive encor s'y traîner en portant une croix,
Et qu'il faille ici-bas mourir plus d'une fois.
Car de quel autre nom peut s'appeler sur terre
Cette nécessité de changer de misère,
Qui nous fait, jour et nuit, tout prendre et tout quitter.
Si bien que notre temps se passe à convoiter ?
Ne sont-ce pas des morts, et des morts effroyables,
Que tant de changements d'êtres si variables,
Qui se disent toujours fatigués d'espérer,
Et qui sont toujours prêts à se transfigurer ?
Quel tombeau que le coeur, et quelle solitude !
Comment la passion devient-elle habitude,
Et comment se fait-il que, sans y trébucher,
Sur ses propres débris l'homme puisse marcher ?
Il y marche pourtant ; c'est Dieu qui l'y convie.
Il va semant partout et prodiguant sa vie :
Désir, crainte, colère, inquiétude, ennui,
Tout passe et disparaît, tout est fantôme en lui.
Son misérable coeur est fait de telle sorte
Qu'il fuit incessamment qu'une ruine en sorte ;
Que la mort soit son terme, il ne l'ignore pas,
Et, marchant à la mort, il meurt à chaque pas.
Il meurt dans ses amis, dans son fils, dans son père,
Il meurt dans ce qu'il pleure et dans ce qu'il espère ;
Et, sans parler des corps qu'il faut ensevelir,
Qu'est-ce donc qu'oublier, si ce n'est pas mourir ?
Ah ! c'est plus que mourir, c'est survivre à soi-même.
L'âme remonte au ciel quand on perd ce qu'on aime.
Il ne reste de nous qu'un cadavre vivant ;
Le désespoir l'habite, et le néant l'attend.

Eh bien ! bon ou mauvais, inflexible ou fragile,
Humble ou fier, triste ou ***, mais toujours gémissant,
Cet homme, tel qu'il est, cet être fait d'argile,
Tu l'as vu, Lamartine, et son sang est ton sang.
Son bonheur est le tien, sa douleur est la tienne ;
Et des maux qu'ici-bas il lui faut endurer
Pas un qui ne te touche et qui ne t'appartienne ;
Puisque tu sais chanter, ami, tu sais pleurer.
Dis-moi, qu'en penses-tu dans tes jours de tristesse ?
Que t'a dit le malheur, quand tu l'as consulté ?
Trompé par tes amis, trahi par ta maîtresse,
Du ciel et de toi-même as-tu jamais douté ?

Non, Alphonse, jamais. La triste expérience
Nous apporte la cendre, et n'éteint pas le feu.
Tu respectes le mal fait par la Providence,
Tu le laisses passer, et tu crois à ton Dieu.
Quel qu'il soit, c'est le mien ; il n'est pas deux croyances
Je ne sais pas son nom, j'ai regardé les cieux ;
Je sais qu'ils sont à Lui, je sais qu'ils sont immenses,
Et que l'immensité ne peut pas être à deux.
J'ai connu, jeune encore, de sévères souffrances,
J'ai vu verdir les bois, et j'ai tenté d'aimer.
Je sais ce que la terre engloutit d'espérances,
Et, pour y recueillir, ce qu'il y faut semer.
Mais ce que j'ai senti, ce que je veux t'écrire,
C'est ce que m'ont appris les anges de douleur ;
Je le sais mieux encore et puis mieux te le dire,
Car leur glaive, en entrant, l'a gravé dans mon coeur :

Créature d'un jour qui t'agites une heure,
De quoi viens-tu te plaindre et qui te fait gémir ?
Ton âme t'inquiète, et tu crois qu'elle pleure :
Ton âme est immortelle, et tes pleurs vont tarir.

Tu te sens le coeur pris d'un caprice de femme,
Et tu dis qu'il se brise à force de souffrir.
Tu demandes à Dieu de soulager ton âme :
Ton âme est immortelle, et ton coeur va guérir.

Le regret d'un instant te trouble et te dévore ;
Tu dis que le passé te voile l'avenir.
Ne te plains pas d'hier ; laisse venir l'aurore :
Ton âme est immortelle, et le temps va s'enfuir

Ton corps est abattu du mal de ta pensée ;
Tu sens ton front peser et tes genoux fléchir.
Tombe, agenouille-toi, créature insensée :
Ton âme est immortelle, et la mort va venir.

Tes os dans le cercueil vont tomber en poussière
Ta mémoire, ton nom, ta gloire vont périr,
Mais non pas ton amour, si ton amour t'est chère :
Ton âme est immortelle, et va s'en souvenir.
Krusty Aranda Jan 2012
Cuando pienso en el pasado,
unos meses atrás,
recuerdo lo que te he dado;
lo que no conservas más.

Te he dado mi alegría,
te he dado mi sufrir.
Te dí lo que querías
y lo que podías pedir.

Mis pensamientos y mis sueños
también tuyos fueron.
Mis acciones  y palabras
tus promesas destruyeron.

Te regalé sobre todo
mi corazón de cristal.
Tú solo me regalaste
un beso artificial.

Entendí que la honestidad
nunca fue tu gran virtud.
Tus incesantes mentiras
me tenían en la esclavitud.

Los días que pasamos juntos,
¿qué significaron?
Mis buenas intenciones,
todas se acabaron.

Cuando de mí quieras algo
ya no estaré para tí.
A partir de hoy ya no soy
el tonto que un día fuí.
Paul d'Aubin Dec 2014
atherien [1]

Que tu étais vive et jolie
sous les flambées très ondulées
de ta chevelure rousse,
comme un incendie en brousse.

Ardente et vive tu étais,
à soigner les corps et les maux,
de tes malades, un peu tes enfants,
dont je crois que tu n’avais pas.

Dans ton cabinet de la « rue des soupirs »,
tu ravissais des vies promises
à la Mort hideuse et cruelle
qui se vengea de cette offense.

Et pourtant ta science et ta passion
resteront inoubliées de tes malades
et ta photo de la belle naïade continue à nous charmer
dans la salle d’attente comme un diamant très pur.

Oh, jeune docteur Soleilhavoup
Comment se fait il que tu la vie t’ait été ôtée si tôt
par l’infâme camarde, hélas, de la vie toujours victorieuse ?
vielle blafarde qui hait les médecins comme autant d’obstacles à la malfaisance de sa faux.

Paul Arrighi – Toulouse – le 15-11-2008

[1] Ce poème fut commencé le 24 -01-2009, sous le choc et la douleur du décès d’une jeune doctoresse si secourables. Jamais alors je n’imaginais que, ce si jeune femme ait pu partir la première. Son décès fulgurant vient l’injustice et le chaos qui régissent le règne des maladies et l’insolent scandale des jeunes vies écourtées.
( Elegy for The youg doctor Catherine Soleilhavoup from Touluse
andy fardell Dec 2011
The longest night begins from the longest day
as past the year departs us
thus old brings in the new ..
a new day for living
a new year born from past

Happy new year happy new year
still drinking Christmas cheer
happy new year happy new year
a toast for all to share
happy new year ...happy new year ...happy new year

the auld lang syne departs from lips
holding hands release from grasped
as words sure tumble out
stuttered from the taste of golden stout
a new bore out a drunken hast

Happy new year happy new year
still drinking Christmas cheer
happy new year happy new year
a toast for all to share
happy new year ...happy new year ...happy new year

go celebrate the new go celebrate in style
and sing into tomoro sigh ..
a difference in a different style

Jipi Jay...Jipi Jay
sing to our friends not seen any more
Canción del adiós..Ce n'est qu'un au revoir mes frères
a toast for all to share
Τραγούδι Αποχωρισμού...Happy new year......
Llegó la hora de decir adiós, digamos, al partir, nuestra canción
MS Lim Feb 2016
To depart
is to die a little
good-byes are tearful and break the heart
life is brittle.

'  I must return to the open sea
which is my home
I'm dying, dying every moment when I think of thee
and I wonder: ' shouldn't I cease to roam?'
* from a poem (1890) of Edmond Haraucourt
marriegegirl Jul 2014
Caroline Tran est un génie absolu ;un photographe vraiment doué qui arrive à nous envoyer quelques-uns des plus beaux mariages que vous aurez jamais poser les yeux sur .Tops sur cette liste ?Cette affaire à couper le souffle de Los Angeles .un moderne répond partie classique qui tisse toutes sortes de beaux détails ( hello fleurs magnifiques de Green Leaf modèles) dans un événement extraordinaire .Découvrez tout cela dans la galerie complète de génial.\u003cp\u003e

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De Caroline Tran .Un architecte Alan si Catherine .leur planificateur \u0026concepteur.la pensée du thème «l'architecture de pierres précieuses " pour eux." gel vous " était le mignon disant sur ​​leur table de desserts et Catherine avaient découpes de diamants personnalisés fabriqués à partir de Pitbulls etPosies à accrocher robe courte devant longue derriere partout .Catherine a même construit un support de diamant de carte d'escorte .Le mariage a eu une belle et fraîche palette de couleurs de bleu robes demoiselles d honneur blanc et glace .avec des accents de rose .

Photographie : Caroline Tran | vidéographe: Studio205films | planification de l'événement: Catherine Cindy Leo | gâteau : Simplement Sweets | Restauration : Patina Restauration | Cheveux et Maquillage : Thérèse Huang Maquillage \u0026Hair Design | Dj : Shine Divertissement | Dessert Toile de fond : Pitbulls Et Posies | Planification et conception: CCL Mariages et Evénements | Réception et cérémonie Lieu: AT \u0026 T Center | Location
http://modedomicile.com


: Locations de Luna robes demoiselles d honneur Partystudio205films est un membre de notre Little Black Book .Découvrez comment les membres sont choisis en visitant notre page de FAQ .studio205films voir le
Decíame cantando mi niñera
que a mi madrina la embrujó la luna;
y una Dama de ardiente cabellera
veló mi sueño en torno de la cuna.
Su cabello -cauda sombría-
ondeando al viento, ondeando al viento,
ardía, ardía.
Ya en las tórridas noches, si derrama
su efluvio un huerto y me mitiga un lloro,
y en mi sueño de párvulo se inflama
un astro azul de abéñuelas de oro;
ya en el viaje feliz por los caminos
que moja un agua
de tenues hálitos,
entre brillos de aurora,
trinos de pájaros
y muchas lágrimas…
¡Oh, el viaje a Santa Rosa, sobre oro edificada!
Se ven las torres…
Bordeando los senderos
granan mortiños,
crecen romeros…
Ya en los juegos del Tenche, cuando llena
olor sensual la bóveda enramada,
vuela un mirlo, arde un monte, muere un día;
o en la aldea de incienso sahumada,
donde el melodium en el templo suena
y el alma vesperal responde: ¡Ave María!
O en San Pablo, de guijas luminosas,
no he visto pez, guayabas ambarinas,
platanares batidos con lamento
y un turpial que en la hondura se ha acallado:
en cada instante mío, en cada movimiento
-su cabellera un fuego desatado
y ondeando al viento, ondeando al viento-
¡ELLA estaba a mi lado!
Mirífica, invisible, muellemente,
sus manos aliñaban la blandura
de mi carne, volando por mi frente
con suave mimo de fruición impura.
Luego, cuando la luna iba llenando
y era azul el infante en su blancura,
o cuando llueve, o… yo no supe cuándo,
fue su beso en su dádiva
mi primera ambrosía,
y vi el mundo como una granada
que se abría.
La Dama de cabellos encendidos
transmutó para mí todas las cosas,
y amé la soledad, los prohibidos
huertos y las hazañas vergonzosas.
¡Qué intenso el fruto
de las tinieblas!
¡Qué grato el beso
de un labio en llamas!
Y oía un trino y su espiral me abría
caminos de ilusión al claro monte,
al claro cielo absorto en la extensión…
Mas al tornar del viaje vagaroso
por la escala de lumbre de una estrella,
me hundía nuevamente en el moroso
deleite en soledad: -¡solo con ELLA!
Y pasaba envolviéndome el aliento
de una honda, radiante poesía;
y en hazaña ideal por lauro y mirto
iba mi desatada fantasía.
¡Yo volvería!
Luna en San Pablo, novia de siempre,
yo volvería, aun en Abril.
Y entre las auras
de los maizales
que espigan lágrimas,
iba a partir.
Mas la Dama, sortílega a mi lado,
besó mi boca: ¡oh fruto llameante,
por mil íntimas mieles penetrado,
de misterio marino y montesino!…
Y en la onda rubia de la luz ligera,
dorando mi camino
iba su cabellera.
¡Oh, si entonces mi sangre refluyera,
y, manando del cuerpo como un vino
que se vierte, mi lúgubre jornada
fuera no más vertiginoso instante
de aquel vago crepúsculo ambarino!
ELLA me fascinó con la mirada,
y por hondos jardines irreales
en la onda rubia de la luz ligera
dorando mi camino
iba su cabellera.
Cantaba suavemente:
"Yo he mullido
tu carne con mis manos prodigiosas,
y por ellas tu lira da un lamento
a cada sensación, como las rosas
a cada brisa un poco de su aliento.
Pudiste ser el árbol sin la flama,
caduco en su ruindad y en su colina,
y eres la hoguera espléndida que inflama
los tules de la noche y la ilumina.
O el barro sordo, sordo, en que no encuentra
ni un eco fiel el trémolo del mundo,
y eres el caracol, donde concentra
y fija el mar su cántico profundo.
¡Todo por mí! Por la virtud secreta
que mis óleos balsámicos infunden,
rozando apenas la materia oscura,
y que sobre las sienes del poeta
el verde claro del laurel augura.
¡Todo por mí! La ardiente cabellera
flota en los manantiales de la vida,
y por mí, como un bosque en primavera,
la Muerte está de niños frutecida…"
Silbaban sus palabras como víboras
de fuego, llameantes, arrecidas,
y las sutiles lenguas de las víboras
destilaban dulzores homicidas.
¡Cómo me conmoví! Sobre las hierbas
sudor de sangre
marcó mis huellas.
Mas la Dama me ahondó tan blandamente
por el muelle jardín de su regazo,
tan íntima en la sombra refulgente
me ciñó las cadenas de su abrazo,
que me adormí, dolido y sonriente.
Me envolvió en sus cabellos
ondeantes y rojos,
y hallé el deleite en ellos
entornados los ojos.
Colinas del pudor en nieblas opalinas;
río del arte de ondas peregrinas,
sepulto entre montañas diamantinas;
mar del saber, mar triste, mar acerbo…
¡todo lo vi! Laurel, ternura, calma,
¡todo pudo ser mío Y la inefable gloria,
el silencioso gusto
del esfuerzo fallido en la victoria!
Mas la Dama me ahondó tan blandamente
por el muelle jardín de su regazo,
Tan íntima en la sombra refulgente
me ciñó las cadenas de su abrazo,
que me adormí, dolido y sonriente.
Me envolvió en sus cabellos,
ondeantes y rojos,
y está la Muerte en ellos,
insondables los ojos…
samuel hdz Nov 2012
Estas alas se forjaron a partir de la esperanza de que el universo me dio cuando estábamos juntos. Con la estructura de la persistencia y las plumas de la Esperanza. Pero como Ícaro y sus alas improvisadas, Las mías no estaban destinas para sobrevivir para siempre. El tiempo ha estado actuando como el sol. A pesar de que lucho para volver a lo que en un tiempo fuimos . Elevándome a través de innumerables erupciones solares me doy cuenta de que mis plumas se están desvaneciendo, pero mi estructura no lo es. Sin embargo, la persistencia no me mantendrá en el cielo. tarde o temprano caerá. Llegando a tus labios o al haber perdido toda mi esperanza.
karlotti Sep 2014
Femenina, pero sin excesos,
que fluya la luz de sus ojos
pero sin apagar los neones
de MONSANTO, luz biodegradable
pero agradable al tacto.
Libre y Natural, como un sombrero.
Mezcla sutil de lana y jacquard.
Silueta relajada a la altura del *****
como una virgen romana,
y un concierto de colores húmedos
según va cayendo la tarde
Muy casual a partir de los labios
y un lindo ABCdario  entre las piernas.
Transmisión sin pausa, dejando un eco
al volver a casa, sin caer en brazos
de una sonrisa armada hasta los dientes.
El color blanco es su aliado
y los pájaros pintados en el jardín
de sus sueños, en las manos, la imprescindible
lencería  de una imaginación sin prisas,
y la siempre impredecible pasión
en su fresquito pequeño, aroma a alba
con un poco de opio en los cristales.
Un look de muerte para terminar
con el ideal de hombre, todo sin dejar de ofrecer
la cara oculta de su luna, un poco descabellada
al caminar por el Mercado
dejando claro que su hogar no se marchita.
El éxito como una póliza de seguros
guardado a la altura de su láctea paradoja.
Y de vez en vez mostrar la plantación de flores
cultivadas por la maniquí secreta
que en ASIA o en los fiordos del alma, arde.
Sin dejar oír nunca un si te quiero
que no sea el fru fru de su trastienda,
seda y sede de coral *****, y una navajita
para degollar pecado como peces
sin dejar de ser sofisticada con los dedos
y una delicadez a prueba de balas.

Es lo que se va llevar en las Avenidas de este Otoño.
Y un cielo en rama para amar un poco.
Mafe Oct 2012
"Preciso de ti! Não partas e não deixe-me partir;
Me enterre aqui ao teu lado, senta comigo e vê as horas a passar;
O céu se encontra entre o azul e o mar, ambos claros, a fadar;
Preciso hoje mesmo a cor dos teus lábios encontrar, pois meus lábios incolores, precisam do toque dos seus para se pintar e num beijo cor de rosa arrepiarem-se.
Preciso hoje mesmo a luz dos teus olhos, pois meus olhos apagados e congelados precisam brilhar, e num só encontro de nossos olhos, num feixe enorme entrelaçarem-se.
Preciso hoje mesmo das tuas mãos para aconchegar-me, meu corpo, alma e coração sem vida precisar do seu calor para reanimarem-se, e num fogo a mil bons tons entregarem-se.
Ah amor, seu toque almejo e entre mil desejos só quero amar-te;
Nenhuma riqueza paga a felicidade do meu coração ao apaixonar-se.
Deus posso viver na pobreza, sem nenhuma grandeza se puder amar-te!
E a vida lentamente, ao seu lado ardente, irei trilhar-me.
Pois cada parte minha e cada parte sua, nunca estarão completas, se não juntarem-se."
Coolgray Oct 2012
¿Cuantos cuentos habrán contado las montañas, las olas, las ramas?
¿Cuanta vida habrá pasado por aquí?
En cientos y miles de años.¿Cuantos han salido igual a ti?

Hoy el viento me gana el aliento
y la densidad del pensamiento,
cede por fin.

La imaginación da su verdadera cara
se encuentra desnuda, aquí parada.
Susurros del mundo me llaman,
invitándome a la vida sin más palabras.
Porque el olvido se marca en nuestra cara:
Arrugas y canas.

He de partir uno de estos días,
he de vivir uno de estos días,
he de sentir uno de estos días.
He de ser feliz.

Las ganas no se apagarán en el tenue olvido
y cuando llegue el momento de saltar,
no habrá testigo de que existimos.
No le debemos a la vida registro
y ella no nos deberá el habernos conocido.
blue Nov 2013
Pieds dans le sable
Cheveux dans le vent
Joie véritable
Dans mon cœur battant

Un regard vers toi
Observant la mer
Je  me noie
Dans ton mystère

Si seulement
Tu te retournais
Verrais-tu à ce moment
Que je t'aimais?

Un sourire
En ce beau soir
J'étais prête à partir
Et te chuchota alors

*«Au revoir.»
Eu pintei-me de preto e vesti-me de *****,
E colori em forma de arco-íris, o meu coração!
Descansei os sapatos e assim com ar integro,
Analisei todos os meus males, aqui atrás do Marão!

Olhei o sol que estava lindo, assim como a luz do dia,
E eu ali senti-me um milhafre perdido no raiar do céu,
Despi-me de preconceitos e agarrei a luz que me alumia,
Comecei a correr até ficar cansado, até perder o chapéu!

Comecei a despir o ***** que trazia vestido e foi nu,
Que comecei a procurar ao redor uma nova capa,
Com cores coloridas com sorrisos tirados do baú!
Não servia sorrir de novo, sorrisos fingidos á socapa!

Jurei que iria sair do escuro, que trazia vestido,
Comprometi-me com a alma, e entregar-me ao destino,
Porque afinal, eu não tinha perdido, então porquê, o alarido!
Seria por me despir, reflectir e sentir culpado e latino?

Hoje não é dia de pensar assim, não é dia de fingir,
Não é dia de mentir, nem é dia de ficar para ali a latir.
Porque quem me pudesse ouvir, estaria ali não para me ouvir,
Mas sim para fingir, que eu era o corvo, e tinha de partir!






Quanto tempo durou o fingimento que te cativou?
Porquê que eu nunca percebi que teria de sair!
Não sei, nem posso deitar-me a adivinhar. Sei, acabou.
Não tenho mais comigo razões para me prostituir!

Como poderia eu ter sido ingrato, se tivesse visto,
Que afinal tudo que vivi, até ali, nunca foi real e meu.
Nunca fui afinal muito mais, que um pequeno imprevisto.
Ingrato, não estou. Hoje eu sei, que afinal, estou ao léu!
Sem qualquer compromisso no coração, e pode ser teu.

Autor: António Benigno
Dedicado do Romeiro para a Rameira.
T.L. Dalid Feb 2010
Te había encontrado; mi otra mitad.
Era nuestro sueño pasar juntos nuestra eternidad.
Quizás el destino no quiso que fuera así,
y hora aquí estoy en nuestra habitación sin ti.
Nada es peor que tener que vivir sin tu rostro,
y viviendo sin ti se ha convertido en un monstruo.
Tu decidiste tomar una salida de este lugar,
y me dejaste con un dolor que no puedo tolerar.
Sin ti acá a mi lado prefiero morir,
y por eso es que he decidido partir.
Pronto estaremos juntos mi amor,
y nunca mas viviremos con dolor.

copyright © 2008 by T.L. Dalid
Llamar al pan el pan y que aparezca
sobre el mantel el pan de cada día;
darle al sudor lo suyo y darle al sueño
y al breve paraíso y al infierno
y al cuerpo y al minuto lo que piden;
reír como el mar ríe, el viento ríe,
sin que la risa suene a vidrios rotos;
beber y en la embriaguez asir la vida,
bailar el baile sin perder el paso,
tocar la mano de un desconocido
en un día de piedra y agonía
y que esa mano tenga la firmeza
que no tuvo la mano del amigo;
probar la soledad sin que el vinagre
haga torcer mi boca, ni repita
mis muecas el espejo, ni el silencio
se erice con los dientes que rechinan:
estas cuatro paredes -papel, yeso,
alfombra rala y foco amarillento-
no son aún el prometido infierno;
que no me duela más aquel deseo,
helado por el miedo, llaga fría,
quemadura de labios no besados:
el agua clara nunca se detiene
y hay frutas que se caen de maduras;
saber partir el pan y repartirlo,
el pan de una verdad común a todos,
verdad de pan que a todos nos sustenta,
por cuya levadura soy un hombre,
un semejante entre mis semejantes;
pelear por la vida de los vivos,
dar la vida a los vivos, a la vida,
y enterrar a los muertos y olvidarlos
como la tierra los olvida: en frutos…
Y que a la hora de mi muerte logre
morir como los hombres y me alcance
el perdón y la vida perdurable
del polvo, de los frutos, y del polvo.
Tal sobre el muro rotas uñas graban
un nombre, una esperanza, una blasfemia,
sobre el papel, sobre la arena, escribo
estas palabras mal encadenadas.
Entre sus secas sílabas acaso
un día te detengas: pisa el polvo,
esparce la ceniza, sé ligera
como la luz ligera y sin memoria
que brilla en cada hoja, en cada piedra,
dora la tumba y dora la colina
y nada la detiene ni apresura.
I


J'ai toujours voulu voir du pays, et la vie

Que mène un voyageur m'a toujours fait envie.

Je me suis dit cent fois qu'un demi-siècle entier

Dans le même logis, dans le même quartier ;

Que dix ans de travail, dix ans de patience

A lire les docteurs et creuser leur science,

Ne valent pas six mois par voie et par chemin,

Six mois de vie errante, un bâton à la main.

- Eh bien ! me voici prêt, ma valise est remplie ;

Où vais-je ! - En Italie. - Ah, fi donc ! l'Italie !

Voyage de badauds, de beaux fils à gants blancs.

Qui vont là par ennui, par ton, comme à Coblentz,

En poste, au grand galop, traversant Rome entière,

Et regardent ton ciel, Naples, par la portière.

- Mais ce que je veux, moi, voir avant de mourir,

Où je veux à souhait rêver, chanter, courir.

C'est l'Espagne, ô mon cœur ! c'est l'hôtesse des Maures,

Avec ses orangers et ses frais sycomores,

Ses fleuves, ses rochers à pic, et ses sentiers

Où s'entendent, la nuit, les chants des muletiers ;

L'Espagne d'autrefois, seul débris qui surnage

Du colosse englouti qui fut le moyen âge ;

L'Espagne et ses couvents, et ses vieilles cités

Toutes ceintes de murs que l'âge a respectés ;

Madrid. Léon, Burgos, Grenade et cette ville

Si belle, qu'il n'en est qu'une au monde. Séville !

La ville des amants, la ville des jaloux,

Fière du beau printemps de son ciel andalou,

Qui, sous ses longs arceaux de blanches colonnades,

S'endort comme une vierge, au bruit des sérénades.

Jusqu'à tant que pour moi le jour se soit levé

Où je pourrai te voir et baiser ton pavé,

Séville ! c'est au sein de cette autre patrie

Que je veux, mes amis, mettre, ma rêverie ;

C'est là que j'enverrai mon âme et chercherai

De doux récits d'amour que je vous redirai.


II


A Séville autrefois (pour la date il n'importe),

Près du Guadalquivir, la chronique rapporte

Qu'une dame vivait, qui passait saintement

Ses jours dans la prière et le recueillement :

Ses charmes avaient su captiver la tendresse

De l'alcade, et c'était, comme on dit, sa maîtresse ;

Ce qui n'empêchait pas que son nom fût cité

Comme un exemple à tous d'austère piété.

Car elle méditait souvent les évangiles,

Jeûnait exactement quatre-temps et vigiles.

Communiait à Pâque, et croyait fermement

Que c'est péché mortel d'avoir plus d'un amant

A la fois. Ainsi donc, en personne discrète.

Elle vivait au fond d'une obscure retraite,

Toute seule et n'ayant de gens dans sa maison

Qu'une duègne au-delà de l'arrière-saison,

Qu'on disait avoir eu, quand elle était jolie.

Ses erreurs de jeunesse, et ses jours de folie.

Voyant venir les ans, et les amans partir,

En femme raisonnable elle avait cru sentir

Qu'en son âme, un beau jour, était soudain venue

Une vocation jusqu'alors inconnue ;

Au monde, qui fuyait, elle avait dit adieu,

Et pour ses vieux péchés s'était vouée à Dieu.


Une fois, au milieu d'une de ces soirées

Que prodigue le ciel à ces douces contrées,

Le bras nonchalamment jeté sur son chevet,

Paquita (c'est le nom de la dame) rêvait :

Son œil s'était voilé, silencieux et triste ;

Et tout près d'elle, au pied du lit, sa camariste

Disait dévotement, un rosaire à la main,

Ses prières du soir dans le rite romain.

Voici que dans la rue, au pied de la fenêtre,

Un bruit se fit entendre ; elle crut reconnaître

Un pas d'homme, prêta l'oreille ; en ce moment

Une voix s'éleva qui chantait doucement :


« Merveille de l'Andalousie.

Étoile qu'un ange a choisie

Entre celles du firmament,

Ne me fuis pas ainsi ; demeure,

Si tu ne veux pas que je meure

De désespoir, en te nommant !


J'ai visité les Asturies,

Aguilar aux plaines fleuries,

Tordesillas aux vieux manoirs :

J'ai parcouru les deux Castilles.

Et j'ai bien vu sous les mantilles

De grands yeux et des sourcils noirs :


Mais, ô lumière de ma vie,

Dans Barcelone ou Ségovie,

Dans Girone au ciel embaumé,

Dans la Navarre ou la Galice,

Je n'ai rien vu qui ne pâlisse

Devant les yeux qui m'ont charmé ! »


Quand la nuit est bien noire, et que toute la terre,

Comme de son manteau, se voile de mystère,

Vous est-il arrivé parfois, tout en rêvant,

D'ouïr des sons lointains apportés par le vent ?

Comme alors la musique est plus douce ! Il vous semble

Que le ciel a des voix qui se parlent ensemble,

Et que ce sont les saints qui commencent en chœur

Des chants qu'une autre voix achève dans le cœur.

- A ces sons imprévus, tout émue et saisie,

La dame osa lever un coin de jalousie

Avec précaution, et juste pour pouvoir

Découvrir qui c'était, mais sans se laisser voir.

En ce moment la lune éclatante et sereine

Parut au front des cieux comme une souveraine ;

A ses pâles rayons un regard avait lui,

Elle le reconnut, et dit : « C'est encor lui ! »

C'était don Gabriel, que par toute la ville

On disait le plus beau cavalier de Séville ;

Bien fait, de belle taille et de bonne façon ;

Intrépide écuyer et ferme sur l'arçon,

Guidant son andalou avec grâce et souplesse,

Et de plus gentilhomme et de haute noblesse ;

Ce que sachant très bien, et comme, en s'en allant,

Son bonhomme de père avait eu le talent

De lui laisser comptant ce qu'il faut de richesses

Pour payer la vertu de plus de cent duchesses,

Il allait tête haute, en homme intelligent

Du prix de la noblesse unie avec l'argent.

Mais quand le temps d'aimer, car enfin, quoi qu'on dit,

Il faut tous en passer par cette maladie,

Qui plus tôt, qui plus **** ; quand ce temps fut venu,

Et qu'un trouble arriva jusqu'alors inconnu,

Soudain il devint sombre : au fond de sa pensée

Une image de femme un jour était passée ;

Il la cherchait partout. Seul, il venait s'asseoir

Sous les arbres touffus d'Alaméda, le soir.

A cette heure d'amour où la terre embrasée

Voit son sein rafraîchir sous des pleurs de rosée.

Un jour qu'il était là, triste, allant sans savoir

Où se portaient ses pas, et regardant sans voir,

Une femme passa : vision imprévue.

Qu'il reconnut soudain sans l'avoir jamais vue !

C'était la Paquita : c'était elle ! elle avait

Ces yeux qu'il lui voyait, la nuit, quand il rêvait.

Le souris, la démarche et la taille inclinée

De l'apparition qu'il avait devinée.

Il est de ces moments qui décident des jours

D'un homme ! Depuis lors il la suivait toujours,

Partout, et c'était lui dont la voix douce et tendre

Avait trouvé les chants qu'elle venait d'entendre.


III


Comment don Gabriel se fit aimer, comment

Il entra dans ce cœur tout plein d'un autre amant,

Je n'en parlerai pas, lecteur, ne sachant guère,

Depuis qu'on fait l'amour, de chose plus vulgaire ;

Donc, je vous en fais grâce, et dirai seulement,

Pour vous faire arriver plus vite au dénouement.

Que la dame à son tour. - car il n'est pas possible

Que femme à tant d'amour garde une âme insensible,

- Après avoir en vain rappelé sa vertu.

Avoir prié longtemps, et longtemps combattu.

N'y pouvant plus tenir, sans doute, et dominée

Par ce pouvoir secret qu'on nomme destinée,

Ne se contraignit plus, et cessa d'écouter

Un reste de remords qui voulait l'arrêter :

Si bien qu'un beau matin, au détour d'une allée,

Gabriel vit venir une duègne voilée,

D'un air mystérieux l'aborder en chemin,

Regarder autour d'elle, et lui prendre la main

En disant : « Une sage et discrète personne,

Que l'on ne peut nommer ici, mais qu'on soupçonne

Vous être bien connue et vous toucher de près,

Mon noble cavalier, me charge tout exprès

De vous faire savoir que toute la soirée

Elle reste au logis, et serait honorée

De pouvoir vous apprendre, elle-même, combien

A votre seigneurie elle voudrait de bien. »


Banquiers, agents de change, épiciers et notaires,

Percepteurs, contrôleurs, sous-chefs de ministères

Boutiquiers, électeurs, vous tous, grands et petits.

Dans les soins d'ici-bas lourdement abrutis,

N'est-il pas vrai pourtant que, dans cette matière,

Où s'agite en tous sens votre existence entière.

Vous n'avez pu flétrir votre âme, et la fermer

Si bien, qu'il n'y demeure un souvenir d'aimer ?

Oh ! qui ne s'est, au moins une fois dans sa vie,

D'une extase d'amour senti l'âme ravie !

Quel cœur, si desséché qu'il soit, et si glacé,

Vers un monde nouveau ne s'est point élancé ?

Quel homme n'a pas vu s'élever dans les nues

Des chœurs mystérieux de vierges demi-nues ;

Et lorsqu'il a senti tressaillir une main,

Et qu'une voix aimée a dit tout bas : « Demain »,

Oh ! qui n'a pas connu cette fièvre brûlante,

Ces imprécations à l'aiguille trop lente,

Et cette impatience à ne pouvoir tenir

En place, et comme un jour a de mal à finir !

- Hélas ! pourquoi faut-il que le ciel nous envie

Ces instants de bonheur, si rares dans la vie,

Et qu'une heure d'amour, trop prompte à s'effacer,

Soit si longue à venir, et si courte à passer !


Après un jour, après un siècle entier d'attente,

Gabriel, l'œil en feu, la gorge haletante,

Arrive ; on l'attendait. Il la vit, - et pensa

Mourir dans le baiser dont elle l'embrassa.


IV


La nature parfois a d'étranges mystères !


V


Derrière le satin des rideaux solitaires

Que s'est-il donc passé d'inouï ? Je ne sais :

On entend des soupirs péniblement poussés.

Et soudain Paquita s'écriant : « Honte et rage !

Sainte mère de Dieu ! c'est ainsi qu'on m'outrage !

Quoi ! ces yeux, cette bouche et cette gorge-là,

N'ont de ce beau seigneur obtenu que cela !

Il vient dire qu'il m'aime ! et quand je m'abandonne

Aux serments qu'il me fait, grand Dieu ! que je me donne,

Que je risque pour lui mon âme, et je la mets

En passe d'être un jour damnée à tout jamais,

'Voilà ma récompense ! Ah ! pour que tu réveilles

Ce corps tout épuisé de luxure et de veilles,

Ma pauvre Paquita, tu n'es pas belle assez !

Car, ne m'abusez pas, maintenant je le sais.

Sorti d'un autre lit, vous venez dans le nôtre

Porter des bras meurtris sous les baisers d'une autre :

Elle doit s'estimer heureuse, Dieu merci.

De vous avoir pu mettre en l'état que voici.

Celle-là ! car sans doute elle est belle, et je pense

Qu'elle est femme à valoir qu'on se mette en dépense !

Je voudrais la connaître, et lui demanderais

De m'enseigner un peu ses merveilleux secrets.

Au moins, vous n'avez pas si peu d'intelligence

De croire que ceci restera sans vengeance.

Mon illustre seigneur ! Ah ! l'aimable roué !

Vous apprendrez à qui vous vous êtes joué !

Çà, vite en bas du lit, qu'on s'habille, et qu'on sorte !

Certes, j'espère bien vous traiter de la sorte

Que vous me connaissiez, et de quel châtiment

La Paquita punit l'outrage d'un amant ! »


Elle parlait ainsi lorsque, tout effarée,

La suivante accourut : « A la porte d'entrée,

L'alcade et trois amis, qu'il amenait souper,

Dit-elle, sont en bas qui viennent de frapper !

- Bien ! dit la Paquita ; c'est le ciel qui l'envoie !

- Ah ! señora ! pour vous, gardez que l'on me voie !

- Au contraire, dit l'autre. Allez ouvrir ! merci.

Mon Dieu ; je t'appelais, Vengeance ; te voici ! »

Et sitôt que la duègne en bas fut descendue,

La dame de crier : « A moi ! je suis perdue !

Au viol ! je me meurs ! au secours ! au secours !

Au meurtre ! à l'assassin ! Ah ! mon seigneur, accours ! »

Tout en disant cela, furieuse, éperdue,

Au cou de Gabriel elle s'était pendue.

Le serrait avec rage, et semblait repousser

Ses deux bras qu'elle avait contraints à l'embrasser ;

Et lui, troublé, la tête encor tout étourdie,

Se prêtait à ce jeu d'horrible comédie,

Sans deviner, hélas ! que, pour son châtiment,

C'était faire un prétexte et servir d'instrument !


L'alcade cependant, à ces cris de détresse,

Accourt en toute hâte auprès de sa maîtresse :

« Seigneur ! c'est le bon Dieu qui vous amène ici ;

Vengez-vous, vengez-moi ! Cet homme que voici,

Pour me déshonorer, ce soir, dans ma demeure...

- Femme, n'achevez pas, dit l'alcade ; qu'il meure !

- Qu'il meure ; reprit-elle. - Oui ; mais je ne veux pas

Lui taire de ma main un si noble trépas ;

Çà, messieurs, qu'on l'emmène, et que chacun pâlisse

En sachant à la fois le crime et le supplice ! »

Gabriel, cependant, s'étant un peu remis.

Tenta de résister ; mais pour quatre ennemis,

Hélas ! il était seul, et sa valeur trompée

Demanda vainement secours à son épée ;

Elle s'était brisée en sa main : il fallut

Se rendre, et se soumettre à tout ce qu'on voulut.


Devant la haute cour on instruisit l'affaire ;

Le procès alla vite, et quoi que pussent faire

Ses amis, ses parents et leur vaste crédit.

Qu'au promoteur fiscal don Gabriel eût dit :

« C'est un horrible piège où l'on veut me surprendre.

Un crime ! je suis noble, et je dois vous apprendre,

Seigneur, qu'on n'a jamais trouvé dans ma maison

De rouille sur l'épée ou de tache au blason !

Seigneur, c'est cette femme elle-même, j'en jure

Par ce Christ qui m'entend et punit le parjure.

Qui m'avait introduit dans son appartement ;

Et comment voulez-vous qu'à pareille heure ?... - Il ment !

Disait la Paquita ; d'ailleurs la chose est claire.

J'ai mes témoins : il faut une peine exemplaire.

Car je vous l'ai promis, et qu'un juste trépas

Me venge d'un affront que vous n'ignorez pas ! »


VI


Or, s'il faut maintenant, lecteur, qu'on vous apprenne -

La fin de tout ceci, par la cour souveraine

Il fut jugé coupable à l'unanimité ;

Et comme il était noble, il fut décapité.

— The End —