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Le poète

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

La muse

Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi vous a séparé ?
Hélas ! je m'en ressens encore.
Quel est donc ce mal que j'ignore
Et dont j'ai si longtemps pleuré ?

Le poète

C'était un mal vulgaire et bien connu des hommes ;
Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur,
Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes,
Que personne avant nous n'a senti la douleur.

La muse

Il n'est de vulgaire chagrin
Que celui d'une âme vulgaire.
Ami, que ce triste mystère
S'échappe aujourd'hui de ton sein.
Crois-moi, parle avec confiance ;
Le sévère dieu du silence
Est un des frères de la Mort ;
En se plaignant on se console,
Et quelquefois une parole
Nous a délivrés d'un remord.

Le poète

S'il fallait maintenant parler de ma souffrance,
Je ne sais trop quel nom elle devrait porter,
Si c'est amour, folie, orgueil, expérience,
Ni si personne au monde en pourrait profiter.
Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire,
Puisque nous voilà seuls, assis près du foyer.
Prends cette lyre, approche, et laisse ma mémoire
Au son de tes accords doucement s'éveiller.

La muse

Avant de me dire ta peine,
Ô poète ! en es-tu guéri ?
Songe qu'il t'en faut aujourd'hui
Parler sans amour et sans haine.
S'il te souvient que j'ai reçu
Le doux nom de consolatrice,
Ne fais pas de moi la complice
Des passions qui t'ont perdu,

Le poète

Je suis si bien guéri de cette maladie,
Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ;
Et quand je pense aux lieux où j'ai risqué ma vie,
J'y crois voir à ma place un visage étranger.
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire
Nous pouvons sans péril tous deux nous confier.
Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La muse

Comme une mère vigilante
Au berceau d'un fils bien-aimé,
Ainsi je me penche tremblante
Sur ce coeur qui m'était fermé.
Parle, ami, - ma lyre attentive
D'une note faible et plaintive
Suit déjà l'accent de ta voix,
Et dans un rayon de lumière,
Comme une vision légère,
Passent les ombres d'autrefois.

Le poète

Jours de travail ! seuls jours où j'ai vécu !
Ô trois fois chère solitude !
Dieu soit loué, j'y suis donc revenu,
À ce vieux cabinet d'étude !
Pauvre réduit, murs tant de fois déserts,
Fauteuils poudreux, lampe fidèle,
Ô mon palais, mon petit univers,
Et toi, Muse, ô jeune immortelle,
Dieu soit loué, nous allons donc chanter !
Oui, je veux vous ouvrir mon âme,
Vous saurez tout, et je vais vous conter
Le mal que peut faire une femme ;
Car c'en est une, ô mes pauvres amis
(Hélas ! vous le saviez peut-être),
C'est une femme à qui je fus soumis,
Comme le serf l'est à son maître.
Joug détesté ! c'est par là que mon coeur
Perdit sa force et sa jeunesse ;
Et cependant, auprès de ma maîtresse,
J'avais entrevu le bonheur.
Près du ruisseau, quand nous marchions ensemble,
Le soir, sur le sable argentin,
Quand devant nous le blanc spectre du tremble
De **** nous montrait le chemin ;
Je vois encore, aux rayons de la lune,
Ce beau corps plier dans mes bras...
N'en parlons plus... - je ne prévoyais pas
Où me conduirait la Fortune.
Sans doute alors la colère des dieux
Avait besoin d'une victime ;
Car elle m'a puni comme d'un crime
D'avoir essayé d'être heureux.

La muse

L'image d'un doux souvenir
Vient de s'offrir à ta pensée.
Sur la trace qu'il a laissée
Pourquoi crains-tu de revenir ?
Est-ce faire un récit fidèle
Que de renier ses beaux jours ?
Si ta fortune fut cruelle,
Jeune homme, fais du moins comme elle,
Souris à tes premiers amours.

Le poète

Non, - c'est à mes malheurs que je prétends sourire.  
Muse, je te l'ai dit : je veux, sans passion,
Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion.
C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l'âme une telle détresse
Qu'il me vint le soupçon d'une infidélité.
La rue où je logeais était sombre et déserte ;
Quelques ombres passaient, un falot à la main ;
Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte,
On entendait de **** comme un soupir humain.
Je ne sais, à vrai dire, à quel fâcheux présage
Mon esprit inquiet alors s'abandonna.
Je rappelais en vain un reste de courage,
Et me sentis frémir lorsque l'heure sonna.
Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait en mon sein ;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
Je la nommai cent fois perfide et déloyale,
Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causés.
Hélas ! au souvenir de sa beauté fatale,
Quels maux et quels chagrins n'étaient pas apaisés !
Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'étais assoupi ;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.
Tout à coup, au détour de l'étroite ruelle,
J'entends sur le gravier marcher à petit bruit...
Grand Dieu ! préservez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ;
Elle entre. - D'où viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ?
Réponds, que me veux-tu ? qui t'amène à cette heure ?
Ce beau corps, jusqu'au jour, où s'est-il étendu ?
Tandis qu'à ce balcon, seul, je veille et je pleure,
En quel lieu, dans quel lit, à qui souriais-tu ?
Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible
Que tu viennes offrir ta bouche à mes baisers ?
Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible
Oses-tu m'attirer dans tes bras épuisés ?
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse !
Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ;
Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse,
Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé !

La muse

Apaise-toi, je t'en conjure ;
Tes paroles m'ont fait frémir.
Ô mon bien-aimé ! ta blessure
Est encor prête à se rouvrir.
Hélas ! elle est donc bien profonde ?
Et les misères de ce monde
Sont si lentes à s'effacer !
Oublie, enfant, et de ton âme
Chasse le nom de cette femme,
Que je ne veux pas prononcer.

Le poète

Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !

La muse

Poète, c'est assez. Auprès d'une infidèle,
Quand ton illusion n'aurait duré qu'un jour,
N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ;
Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre :
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints.
Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ;
Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains.
Pourquoi, dans ce récit d'une vive souffrance,
Ne veux-tu voir qu'un rêve et qu'un amour trompé ?
Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence
Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappé ?
Le coup dont tu te plains t'a préservé peut-être,
Enfant ; car c'est par là que ton coeur s'est ouvert.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
C'est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n'avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu'au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d'aussi bon coeur lèverais-tu ton verre,
Si tu n'avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature,
Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l'insomnie
Ne t'avaient fait songer à l'éternel repos ?
N'as-tu pas maintenant une belle maîtresse ?
Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main,
Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse
Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ?
N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble
Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ?
Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble
Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ?
Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune,
Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras,
Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune,
Derrière elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ?
De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espérance
S'est retrempée en toi sous la main du malheur.
Pourquoi veux-tu haïr ta jeune expérience,
Et détester un mal qui t'a rendu meilleur ?
Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidèle,
Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ;
Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, près d'elle,
Deviner, en souffrant, le secret des heureux.
Sa tâche fut pénible ; elle t'aimait peut-être ;
Mais le destin voulait qu'elle brisât ton coeur.
Elle savait la vie, et te l'a fait connaître ;
Une autre a recueilli le fruit de ta douleur.
Plains-la ! son triste amour a passé comme un songe ;
Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer.
Dans ses larmes, crois-moi, tout n'était pas mensonge.
Quand tout l'aurait été, plains-la ! tu sais aimer.

Le poète

Tu dis vrai : la haine est impie,
Et c'est un frisson plein d'horreur
Quand cette vipère assoupie
Se déroule dans notre coeur.
Écoute-moi donc, ô déesse !
Et sois témoin de mon serment :
Par les yeux bleus de ma maîtresse,
Et par l'azur du firmament ;
Par cette étincelle brillante
Qui de Vénus porte le nom,
Et, comme une perle tremblante,
Scintille au **** sur l'horizon ;
Par la grandeur de la nature,
Par la bonté du Créateur,
Par la clarté tranquille et pure
De l'astre cher au voyageur.
Par les herbes de la prairie,
Par les forêts, par les prés verts,
Par la puissance de la vie,
Par la sève de l'univers,
Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormiras dans le passé !
Et toi qui, jadis, d'une amie
Portas la forme et le doux nom,
L'instant suprême où je t'oublie
Doit être celui du pardon.
Pardonnons-nous ; - je romps le charme
Qui nous unissait devant Dieu.
Avec une dernière larme
Reçois un éternel adieu.
- Et maintenant, blonde rêveuse,
Maintenant, Muse, à nos amours !
Dis-moi quelque chanson joyeuse,
Comme au premier temps des beaux jours.
Déjà la pelouse embaumée
Sent les approches du matin ;
Viens éveiller ma bien-aimée,
Et cueillir les fleurs du jardin.
Viens voir la nature immortelle
Sortir des voiles du sommeil ;
Nous allons renaître avec elle
Au premier rayon du soleil !
Joe Cottonwood Mar 2017
You, my old companion,
I’ve junked three trucks and still I keep you.
Buried five dogs. Raised three children
who are now raising children.
And still I wear you.

You jingle when I walk.
Nails clink in pouches.
The drill in its holster slaps my leg.
The hammer in its clip spanks my ****.
You bristle with screwdrivers, chisel,
big fat pencil, needlenose plier.
You call attention. Random kids
who have never seen a tool belt before
follow me around asking
“What are you doing?”
Then: “Can I help?”

You smell like me (and I, like you).
Leather, fourth decade.
I’ve washed your pouches with saddle soap,
sewn your seams with dental floss.
Now the web of your belt is fraying,
wrapped (silly, I know) with duct tape.

Your pockets fill over time.
Once in a while I remove every tool,
every last ***** and nail.
I hold you upside down and shake.
Sawdust, a dead spider, little strippings
of insulated wire will fall out.
And once, my missing wedding ring.
It had broken. I had taken it to a jeweler
for repair, but when I got there
I couldn’t find it. A year later,
you coughed it up.

When your webbing finally snaps,
when you drop from my waist,
maybe it’s you, old tool belt, I’ll take
to the jeweler for remounting,
for buff and polish. He’ll understand.
First published in *Workers Write!* April 2016
rf jordan Apr 2016
when i cordoned you off
with Gorilla Tape and lilac vine
once i was done attaching encrypted files
of pearls upon that sultry salt of your inner-thighs
once i’d borrowed bonds
off my favorite banker’s portfolio
so i could waste myself in their earned interest
ratios
of blood bourne by centuries of
hapless gathering oppression
so i could use them in mosaics of swollen sand
that i could lay
like sea-glass shards under your
ebbing feet as useless parchments
i swallowed you in all your swollen spasms of fragile oblivion
until that bottom of this tongue lept amidst surfacing juices
obliterating and obligating all that ever decayed amidst obelisks
your whispers
(hatched from your
breathy endorphins)
shook me into
mine own
desperate shudders
astride our gathering humidity
and i gathered in
your needle-nosed
plier
eyes
-rust encrusted grey
incisors-
wrought from melted andirons
mixed with slug
trodden
soils
of hinterlands i was
never
to penetrate
as if i ever slammed
you
with yore spinning flails
into night’s emerging chasm
of charcoal sprinkled
with inner-orange peels
and their attempts toward
all that is illuminating, wistful, brief, and
precious—

i am your son, i am birthed from your sal i vations. i am twisting, still, amidst these rudiments of brine...
Dragonware
Juicers
Black Swans
Gem Stones
4AD Music
Exoctic Teas
SteamPunk
Cuckoo Clock Parts
Ink Tones
Fabrics
Scissors
Plier Queen
Drill bits
Blow Torches
Tango Shoes
Feather Wigs
Perfumes
Silver Plates
Sail Boats
Old Books
Buttons
Paint Sticks
Zumbar Soaps
Essential Oils
Color Pencils
Books of Zen
Painted Pictures
Make up Colors
Art of Olivia
Playful Friends
Le Baiser de ton rêve
Est celui de l'Amour !
Le jour, le jour se lève,
Clairons, voici le jour !

Le Baiser de mon rêve
Est celui de l'Amour !
Enfin, le jour se lève !
Clairons, voici le jour !

La caresse royale
Est celle de l'Amour.
Battez la générale,
Battez, battez, tambour !

Car l'Amour est horrible
Au gouffre de son jour !
Pour le tir à la cible
Battez, battez, tambour.

Sa caresse est féline
Comme le point du jour :
Pour gravir la colline
Battez, battez, tambour !

Sa caresse est câline
Comme le flot du jour :
Pour gravir la colline,
Battez, battez, tambour.

Sa caresse est énorme
Comme l'éclat du jour :
Pour les rangs que l'on forme,
Battez, battez, tambour !

Sa caresse vous touche
Comme l'onde et le feu ;
Pour tirer la cartouche,
Battez, battez un peu.

Son Baiser vous enlace
Comme l'onde et le feu :
Pour charger la culasse,
Battez, battez un peu.

Sa Caresse se joue
Comme l'onde et le feu :
Tambour, pour mettre en joue,
Battez, battez un peu.

Sa caresse est terrible
Comme l'onde et le feu :
Pour le cœur trop sensible
Battez, battez un peu.

Sa caresse est horrible,
Comme l'onde et le feu :
Pour ajuster la cible,
Restez, battez un peu.

Cette Caresse efface
Tout, sacré nom de Dieu !
Pour viser bien en face,
Battez, battez un peu.

Son approche vous glace
Comme ses feux passés :
Pour viser bien en face
Cessez.

Car l'Amour est plus belle
Que son plus bel amour :
Battez pour la gamelle,
Battez, battez tambour,

Toute horriblement belle
Au milieu de sa cour :
Sonnez la boute-selle,
Trompettes de l'Amour !

L'arme la plus habile
Est celle de l'Amour :
Pour ma belle, à la ville,
Battez, battez tambour !

Car elle est moins cruelle
Que la clarté du jour :
Sonnez la boute-selle,
Trompettes de l'Amour !

L'amour est plus docile
Que son plus tendre amour :
Pour ma belle, à la ville,
Battez, battez tambour.

Elle est plus difficile
À plier que le jour :
Pour la mauvaise ville,
Battez, battez tambour.

Nul n'est plus difficile
À payer de retour :
Pour la guerre civile,
Battez, battez tambour.

Le Baiser le plus large
Est celui de l'Amour :
Pour l'amour et la charge,
Battez, battez tambour.

Le Baiser le plus tendre
Est celui de l'Amour,
Battez pour vous défendre,
Battez, battez tambour.

Le Baiser le plus chaste
Est celui de l'Amour :
Amis, la terre est vaste,
En avant, le tambour.

Le Baiser le plus grave
Est celui de l'Amour :
Battez, pour l'homme brave,
Battez, battez tambour.

Le Baiser qui se fâche
Est celui de l'Amour :
Battez pour l'homme lâche,
Battez, battez tambour.

Le Baiser le plus mâle
Est celui de l'Amour :
Pour le visage pâle
Battez, battez tambour.

La Caresse en colère
Est celle de l'Amour :
Car l'Amour, c'est la guerre,
Battez, battez tambour.

Le Baiser qu'on redoute
Est celui de l'Amour :
Pour écarter le doute,
Battez, battez tambour.

L'art de jouir ensemble
Est celui de l'Amour :
Or, mourir lui ressemble :
Battez, battez tambour.

L'art de mourir ensemble
Est celui de l'Amour :
Battez fort pour qui tremble,
Battez, battez tambour.

Le Baiser le plus calme
Est celui de l'Amour :
Car la paix, c'est sa palme,
Battez, battez tambour.

La souffrance, la pire,
Est d'être sans l'Amour :
Battez, pour qu'elle expire,
Battez, battez tambour.

Le Baiser qui délivre
Est celui de l'Amour :
Battez pour qui veut vivre,
Battez, battez tambour.

La Caresse éternelle
Est celle de l'Amour :
Battez, la mort est belle,
Battez, battez tambour.

La guerre est la plus large
Des portes de l'Amour :
Pour l'assaut et la charge,
Battez, battez tambour.

La porte la plus sainte
Est celle de la mort :
Pour étouffer la plainte
Battez, battez plus fort.

L'atteinte la moins grave
Est celle de la mort :
L'amour est au plus brave,
La Victoire... au plus fort !
Paul d'Aubin Dec 2016
Ce Matin-là !

(Il est encore Minuit dans notre nouveau siècle)

Ce Matin-là, six heures,
Le ciel est couleur plomb fondu
Et **** de nos lits chauds de France,
Là-bas, dans ce croissant qui fut autrefois fertile,
La loi de l'humiliation maximale
Et de l’épuisement de nos réflexes
Vitaux de dignité et d'honneur
Vient encore d'abaisser le niveau d’où l'être devra
encore plus plier l'échine et user de la reptation
pour faire admettre et tolérer
Ses petites et grandes lâchetés.
Et ces nouveaux « grands cimetières sous la lune »
Ou sont enfouis leur monceaux de victimes
données en sacrifice à ce nouveau Dieux Moloch
de l'indifférence et de la mort, des guerres de religion.
des ingérences internationales, des haines et rivalités régionales.
Nous n'avons plus, pour fonder ce grand vide,
Que certains flamboiements du passe,
Qui ont perdu leur valeur d'exemple et leur force propulsive.
Et ce nouveau Tsar, aussi prodige en Oukases et en menaces
qu'il l'est de myriades de « Guernica renouvelés ».
Il est aujourd'hui, de nouveau, « Minuit dans notre nouveau siècle »
Sans que l'on sache discerner quels sont les acteurs réels et les responsables majeurs
De ce désastre humain,
Dans son entre lac de rivalité et de tumultes
Pressant la gorge d'une nation agonisante dépecée aux quatre horizons de ses points cardinaux.
Les simplificateurs de nos raisons de mourir et leurs distributeurs d'indulgences plénières
et de permis de tuer,
Ont du mal à convaincre leurs habituels condottiere de l'idéal.
Et jamais l'odeur de mort ne fut moins masquée que dans ce combat de désespérés et de furieux,
Nos présentes guerres ont bien du mal à se la jouer chevaleresques et « justes causes »
Ce qui n'empêche pas les enfants de souffrir et de mourir,
dans cette « Terre de Cham » de tous les cauchemars et de toutes les souffrances,
pas si **** des hauteurs béantes où la citadelle d'Alamut reste fidèle à son sombre et meurtrier prestige.
Tu n'as vu jusqu'ici naître aucun message de vie, neuf, pour les êtres,
Et ton chaudron de haine et de vengeances engendre sa part nouvelle de serpents et de dragons,
Qui viennent répandre l'épouvante dans les endroits et les lieux de notre douce France
et mêmes dans ce Molenbeeck Belge.
Méfions-nous de la haute nuit ou se déroulent ces sabbat de tueurs.
Car il est de ces nuits noires qui glacent le sang et exportent de sombres guerriers.
Il est aussi de nouveaux « vieux de la Montagne » qui nous envoient leurs nouveaux « haschischins » et leurs messagers porteurs de meurtres cruels.
Là où il faudrait des paroles d'amour et des impositions de mains.
La guerre ne sait nourrir que la guerre !
Et toute diplomatie n' est que trop souvent l'antichambre de l'art de tuer et de terroriser
en brouillant les cartes.
Il est comme aujourd'hui des périodes,
Ou dans le creux des lits et du val de France surgissent des tueurs blêmes,
Et des menaces à prendre au sérieux.
Mais hélas, l'on ne peut impunément demander à vivre en Paix
si près des brasiers rallumés et des guerres de cent années rouvertes.

Paul Arrighi

(Ce texte crépusculaire a été écrit à Toulouse le 22 décembre 2016, date ultime de la « chute » d ' Alep)
(Ce texte crépusculaire a été écrit à Toulouse le 22 décembre 2016, date ultime de la « chute » d ' Alep)
La Jongleuse Mar 2013
Mes mains : ses minuscules trous, par lesquels tout passe à travers,

les anciens déchets oubliés se ramassent autour de mes pieds,

et montrent les plus belles cendres d’une fablière ratée

-

sous la mer, à des milliers de pas, parmi des feus brûlants noyés

cette langue (jamais entendue) me ramène très **** du moment donné,

entre-temps, l’anti-temps et ses camarades se réveillent battus et épuisés

-

la ligne droite vient de s’exprimer en courbes,

faut se plier en deux, en trois, même en quatre

pour aller jusqu’au bout du monde encore

-

puis, le retour.

-

l’horloge sonne.

l’air pèse une tonne
-
english translation

*Tiny holes in my hands,  through which everything slips

the former, forgotten waste collects around my feet,

showcasing the breathtaking ashes of a failed storyteller

-

under the sea, at a thousand paces, among the burning, drowned fires

a stranger’s unknown word takes me to places far from this instant,

Whilst Anti-time et his mates awake battered & dead on their feet

-

the straightest line sings its song in curves,

bend yourself in two, in three, even four

to reach the end of the world once more

-

& then, the return.
-

the clock strikes

the air is thick as hell.
Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

J'aime le vrai soldat, effroi de Bélial.
Son turban évasé rend son front plus sévère,
Il baise avec respect la barbe de son père,
Il voue à son vieux sabre un amour filial,
Et porte un doliman, percé dans les mêlées
De plus de coups, que n'a de taches étoilées
La peau du tigre impérial.

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Un bouclier de cuivre à son bras sonne et luit,
Rouge comme la lune au milieu d'une brume.
Son cheval hennissant mâche un frein blanc d'écume ;
Un long sillon de poudre en sa course le suit.
Quand il passe au galop sur le pavé sonore,
On fait silence, on dit : C'est un cavalier maure !
Et chacun se retourne au bruit.

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Quand dix mille giaours viennent au son du cor,
Il leur répond ; il vole, et d'un souffle farouche
Fait jaillir la terreur du clairon qu'il embouche,
Tue, et parmi les morts sent croître son essor,
Rafraîchit dans leur sang son caftan écarlate,
Et pousse son coursier qui se lasse, et le flatte
Pour en égorger plus encor !

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

J'aime, s'il est vainqueur, quand s'est tû le tambour,
Qu'il ait sa belle esclave aux paupières arquées,
Et, laissant les imans qui prêchent aux mosquées
Boire du vin la nuit, qu'il en boive au grand jour ;
J'aime, après le combat, que sa voix enjouée
Rie, et des cris de guerre encor tout enrouée,
Chante les houris et l'amour !

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Qu'il soit grave, et rapide à venger un affront ;
Qu'il aime mieux savoir le jeu du cimeterre
Que tout ce qu'à vieillir on apprend sur la terre ;
Qu'il ignore quel jour les soleils s'éteindront ;
Quand rouleront les mers sur les sables arides ;
Mais qu'il soit brave et jeune, et préfère à des rides
Des cicatrices sur son front.

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Tel est, coparadgis, spahis, timariots,
Le vrai guerrier croyant ! Mais celui qui se vante,
Et qui tremble au moment de semer l'épouvante,
Qui le dernier arrive aux camps impériaux,
Qui, lorsque d'une ville on a forcé la porte,
Ne fait pas, sous le poids du butin qu'il rapporte,
Plier l'essieu des chariots ;

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Celui qui d'une femme aime les entretiens ;
Celui qui ne sait pas dire dans une orgie
Quelle est d'un beau cheval la généalogie ;
Qui cherche ailleurs qu'en soi force, amis et soutiens,
Sur de soyeux divans se couche avec mollesse,
Craint le soleil, sait lire, et par scrupule laisse
Tout le vin de Chypre aux chrétiens ;

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Celui-là, c'est un lâche, et non pas un guerrier.
Ce n'est pas lui qu'on voit dans la bataille ardente
Pousser un fier cheval à la housse pendante,
Le sabre en main, debout sur le large étrier ;
Il n'est bon qu'à presser des talons une mule,
En murmurant tout bas quelque vaine formule,
Comme un prêtre qui va prier !

Ma dague d'un sang noir à mon côté ruisselle,
Et ma hache est pendue à l'arçon de ma selle.

Du 1 au 2 mai 1828.
Marieta Maglas Jul 2015
The pirates were dressed partly to look as the ******.
They wore baggy breeches, stockings, hairy hats with initials,
Thigh-length shirts; but also waistcoats and sashes wore these men.
The sash was draped over one shoulder to carry the pistols.


The color of their clothes was chosen to match the color
Of the sea lessening the chances of being seen by
Their enemies; this kind of uniforms looked much duller
Than the sea color; the prisoners started to learn to die.


They understood that they could suffer of starvation.
Each one received a quarter cup of dried bread crumbs and two pints
Of water all day long; while thinking that there is no salvation,
The pirates were drinking *** and dancing their strong knee joints.

When they were gambling for handfuls of gold and precious stones,
They were singing songs about mermaids or beautiful women,
And about some past victories to allay the victims' moans.
Two pirates came with liquor sharing it equally when


Others came with a lot of money and jewelry found
On the ship to divide them equally to all, except
Their captain and his quartermaster, who took a big mound.
They started to renew the oath they had always kept.


Then, they exclaimed 'Liberty, Equality, Fraternity, '
While hoisting two flags, one red, and the other one having
A skull and two crossbones. ''Don't you need a pinch of dignity? ''
Frederick screamed, ‘’you will end in jail! ’’ ''Sure, '' said one of them laughing.

‘’ The nations control only small zones of the seas, so
There are no laws when we're sailing on the wild waters.’’
One of them said, ‘’Look, man, we are necessary; don't you know
That we're guards to stop you when with weapons you cross the borders? ''

Freddy replied, ‘’you know it’s a stupid lie; ’’ one pirate
Pulled out one of his fingernails with a plier. '' I will
Make you walk the plank, '' he told Frederick, 'It's your cruel fate.''
''Captain, to sell the slaves at good prices, you have the skill! ''


While living in the misery, the prisoners had to face
A grinding nightmare; Freddy wanted to give them some moral
Support but he wasn't allowed to talk with them; in disgrace
They received small amounts of food; Miguel whispered, '' Don't quarrel! ''

Arturo has died because he couldn’t take the stress
While thinking that Francesca must follow Lucca in death.
One pirate grabbed Francesca's hand while needing to possess.
With a hellish smile, he approached her to smell her honeyed breath.


He told her, '' Look, I’m a good guy; I give you time to think.’’
Francesca fainted. He left her telling all the pirates
‘’ No one may touch her.; tomorrow, she will marry me at the dawn's pink.''
They heard a huge sound and they realized they are in dire straits.

(After buying a house in Prinylas, Geraldine, Maya, Carla, Erica, Surak, and Fargo spent their night in silence. In the morning, Fargo and Maya went to bring the priest and everything was necessary for the funerals. Fargo told Geraldine that he had left the piracy in order to live a normal life. He said that he was afraid that much worse than the prisoners' death was to be found in Prinylas. He wanted to do everything he had to do very quickly.)

After Bella's funerals, Fargo told Geraldine,
'I must convince the army to go there to put them down.
I'll buy a galley for Frederick on which my name will shine.
I take a part of the treasure to go to Corfu Town.''

(To be continued...)

Poem by Marieta Maglas
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
Ô mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
À l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger.
Alfred, j'ai vu des jours où nous vivions en frères,
Servant les mêmes dieux aux autels littéraires :
Le ciel n'avait formé qu'une âme pour deux corps ;
Beaux jours d'épanchement, d'amour et d'harmonie,
Où ma voix à la tienne incessamment unie
Allait se perdre au ciel en de divins accords.

Qui de nous a changé ? Pourquoi dans la carrière
L'un court-il en avant, laissant l'autre en arrière ?
Lequel des deux soldats a déserté les rangs ?
Pourquoi ces deux vaisseaux qui naviguaient ensemble,
Désespérant déjà d'un port qui les rassemble,
Vont-ils chercher si **** des bords si différents ?

Je n'ai pas dévoué mon maître aux gémonies,
Je n'ai pas abreuvé de fiel et d'avanies
L'idole où mes genoux s'usaient à se plier :
Je n'ai point du passé répudié la trace,
J'y suis resté fidèle, et n'ai point, comme Horace,
Au milieu du combat jeté mon bouclier.

Non, c'est toi qui changeas. Un nom qui se révèle
T'éblouit des rayons de sa gloire nouvelle.
Tu vois dans le bourgeon le fruit qui doit mûrir :
Mécène du Virgile et saint Jean du Messie,
Tu répands en tous lieux la saint Prophétie,
Tu sèmes la parole et tu la fais fleurir.

Je ne suis pas de ceux qui vont dans les ******
S'inspirer aux lueurs blafardes des bougies,
Qui dans l'air obscurci par les vapeurs du vin,
Tentent de ranimer leur muse exténuée,
Comme un vieillard flétri qu'une prostituée
Sous ses baisers impurs veut réchauffer en vain.

C'est ainsi que j'entends l'œuvre de poésie :
Chacun de nous s'est fait l'art à sa fantaisie,
Chacun de nous l'a vu d'un différent côté.
Prisme aux mille couleurs, chaque œil en saisit une
Suivant le point divers où l'a mis la fortune :
Dieu lui seul peut tout voir dans son immensité.

Conserve la croyance et respecte la nôtre,
Apôtre dévoué de la gloire d'un autre ;
Fais-toi du nouveau Dieu confesseur et martyr,
Ne crois pas que mon cœur cède comme une argile
Ni que ta voix, prêchant le nouvel Évangile,
Si chaude qu'elle soit, puisse me convertir.

Adieu. Garde ta foi, garde ton opulence.
Laisse-moi recueillir mon cœur dans le silence,
Laisse-moi consumer mes jours comme un reclus ;
Pardonne cependant à cette rêverie,
C'est le chant d'un proscrit en quittant la patrie,
C'est la voix d'un ami que tu n'entendras plus.
Alors, si l'homme est juste et si le monde est sage,
Offrant tout à Jésus, sa joie et ses douleurs,
Ceux-là, dont le poète apporte un doux message,
Viendront comme un bel arbre épanouit ses fleurs.

Alors, si l'Homme est sage et si la Vierge est forte,
Tous les enfants divins du royaume charmant
Dont l'esprit du poète entrebâille la porte,
Tous les prédestinés dès le commencement,

Ceux que le monde attend dans l'ombre et dans le rêve,
Ceux qu'implorent les jours, ceux que nomment les nuits,
Eloignés par Adam et refusés par Eve,
Viendront, comme sur l'arbre on détache les fruits.

Qu'ils sont beaux, les enfants que le Seigneur envoie !
Leur face est éclatante et leur esprit vainqueur ;
Conçus dans la justice, enfantés dans la joie,
Comme ils comblent nos yeux, ils comblent notre coeur !

Ils grandissent autour de leur mère fleurie,
Près du lait virginal, sous les chastes tissus ;
Et ce sont des Jésus et des Saintes-Maries
À qui sourit Marie, à qui sourit Jésus !

Que leurs rêves sont purs ! que leur pensée est belle !
Comme ils tiennent le ciel dans leurs petites mains !
S'ils songent tout à coup, c'est Dieu qui les appelle ;
Quand nous nous égarons, ils savent les chemins.

Quand on offre, prenant ; donnant, quand on demande ;
Ils grandissent. L'amour fait ces adolescents
Dociles à la voix de l'époux qui commande ;
Tous ces rois sont soumis, ces dieux obéissants !

Comme ils sont beaux ! Jetant sur nos laideurs un voile,
Qu'ils portent de jolis vêtements de couleurs !
Le soleil est vivant sur leur front, et l'étoile
Rit derrière leurs cils avec leur âme en fleurs.

Avec leur chevelure éparse sur leurs têtes,
Bouclant le long du dos, les bras nus dans le vent,
Ce sont des laboureurs et ce sont des poètes,
Aimant tous les travaux que l'on fait en rêvant.

Ils ont le regard sûr des yeux que rien n'étonne,
Et sur le terrain neuf de nos lucidités,
Comme les semeurs bruns sur les labours d'automne,
Ils vont ouvrir leurs mains pleines de vérités.

Ensemençant les coeurs, ensemençant les terres,
Répandant autour d'eux les grains et la leçon,
Ils viennent préparer en leurs doux ministères,
La moisson annuelle et la sainte moisson.

Comme au temps des troupeaux, comme au temps des églogues,
Avec leurs courts sayons aux poils longs et soyeux,
Ce sont de fins bergers et de bons astrologues,
Lisant au fond du ciel comme au fond de nos yeux.

Charmés de se plier à la règle commune,
En cadençant leurs pas, en modulant leurs voix,
Sous leurs vêtements blancs et doux comme la lune,
Ils marchent au soleil dans les temps que je vois.

Ce sont des vignerons et des maîtres de danse,
Buvant, à pleins poumons, l'air joyeux des matins,
Et les grammairiens parlant avec prudence,
La lèvre façonnée aux vocables latins.

Ce sont des charpentiers et des tailleurs de pierre,
De divins ouvriers dont le ciel est content,
Et dont l'art qui rayonne a fleuri la paupière,
Aimant tous les travaux que l'on fait en chantant.

Ce sont des peintres doux et des tailleurs tranquilles,
Sachant prêter une âme aux plis d'un vêtement,
Et suspendre des cieux aux plafonds de nos villes,
Aimant tous les travaux que l'on fait en aimant.

Plus charmants que les Dieux de marbre Pentélique,
C'est l'Olympe, ô Seigneur, rangé sous votre loi ;
C'est Apollon chrétien, c'est Vénus catholique,
Se levant sur le monde enchanté par sa foi.

Par ces fleurs du pardon, par ces fruits de la preuve,
Au lieu de ces jardins tristement dévastés,
Vous rendez un Eden à l'humanité veuve,
Seigneur, roi des Printemps ! Seigneur, roi des Etés !

Et les lys les plus purs, les roses souveraines,
Et les astres des nuits, les longs ciels tout en feu,
Sur les pas de ces rois, sous les yeux de ces reines,
Filles du Fils Unique, enfants du fils de Dieu,

S'inclinent, car ils sont la gloire du mystère,
La promesse du ciel paternel et clément,
Qui va refleurissant les rochers de la terre
Sous l'azur rajeuni de l'ancien firmament !
Soudain je t'ai si fort pressée
Pour sentir ton cœur bien à moi,
Que je t'en ai presque blessée,
Et tu m'as demandé pourquoi.

Un mot, un rien, m'a tout à l'heure
Fait étreindre ainsi mon trésor,
Comme, au moindre vent qui l'effleure,
L'avare en hâte étreint son or ;

La porte de sa cave est sûre,
Il en tient dans son poing la clé,
Mais, par le trou de la serrure,
Un filet d'air froid a soufflé ;

Et pendant qu'il comptait dans l'ombre
Son trésor écu par écu,
Savourant le titre et le nombre,
Il a senti le souffle aigu !

Il serre en vain sa clé chérie,
Vainement il s'est verrouillé,
Avant d'y réfléchir il crie
Comme s'il était dépouillé !

C'est que l'instinct fait sentinelle,
C'est que l'âme du possesseur
N'ose jamais plier qu'une aile,
Ô ma sainte amie, ô ma sœur !

C'est que ma richesse tardive,
Fruit de mes soupirs quotidiens,
Me semble encore fugitive
Au moment même où je la tiens !

Et cette épargne que j'amasse
A beau grandir en sûreté,
Je crois, au moindre vent qui passe,
Qu'un ravisseur a fureté...

Et je fais aussitôt l'épreuve
De tout le deuil qui peut tenir
Dans une âme absolument veuve
Où l'amour n'a plus d'avenir.

Alors je tremble et te supplie
D'un anxieux et long regard...
Oh ! Pardonne-moi la folie
De trembler encore ; si **** !

Hélas ! L'habitude en est prise :
Tu n'as que si **** deviné
Combien le doute martyrise,
Impérissable une fois né.

Dans l'âge (qui n'est plus le nôtre)
Où bat le cœur à découvert,
Le mien, plus exposé qu'un autre,
Puisqu'il t'aimait, a plus souffert ;

Ah ! Tout cœur où l'amour habite
Recèle un pouvoir de souffrir
Dont il ignore la limite,
Tant qu'il souffre sans en mourir ;

Et j'ignorais, naïf encore,
Combien le calice est profond
Que ta main douce emmielle et dore
Sans jamais en montrer le fond ;

Car tu savais, déjà coquette,
Ménager longtemps la douleur
En faisant, d'un coup de baguette,
Naître un mirage dans un pleur.

Que de froideurs instantanées
Ont ébranlé longtemps ma foi !
Enfin la pente des années
T'a fait pencher le front sur moi,

Et j'ai cru que ma jalousie,
Humble tigresse aux reins ployés,
Bien rompue à ta fantaisie,
Dormait de fatigue à tes pieds ;

Voilà pourtant qu'une pensée,
Moins qu'un soupçon, moins qu'une erreur,
- Une rêverie insensée
M'a fait tressaillir de terreur ;

Cet éclair de peur indicible
Tout à coup m'a fait entrevoir,
Aux obscurs confins du possible,
Un abîme de désespoir.
Qui donne au pauvre prête à Dieu.
Victor HUGO.


Dans vos fêtes d'hiver, riches, heureux du monde,
Quand le bal tournoyant de ses feux vous inonde,
Quand partout à l'entour de vos pas vous voyez
Briller et rayonner cristaux, miroirs, balustres,
Candélabres ardents, cercle étoilé des lustres,
Et la danse, et la joie au front des conviés ;

Tandis qu'un timbre d'or sonnant dans vos demeures
Vous change en joyeux chant la voix grave des heures,
Oh ! songez-vous parfois que, de faim dévoré
Peut-être un indigent dans les carrefours sombres
S'arrête, et voit danser vos lumineuses ombres
Aux vitres du salon doré ?

Songez-vous qu'il est là sous le givre et la neige,
Ce père sans travail que la famine assiège ?
Et qu'il se dit tout bas : « Pour un seul, que de biens !
À son large festin que d'amis se récrient !
Ce riche est bien heureux, ses enfants lui sourient.
Rien que dans leurs jouets, que de pain pour les miens ! »

Et puis à votre fête il compare en son âme
Son foyer où jamais ne rayonne une flamme,
Ses enfants affamés, et leur mère en lambeau,
Et sur un peu de paille, étendue et muette,
L'aïeule, que l'hiver, hélas ! a déjà faite
Assez froide pour le tombeau.

Car Dieu mit ses degrés aux fortunes humaines,
Les uns vont tout courbés sous le fardeau des peines ;
Au banquet du bonheur bien peu sont conviés ;
Tous n'y sont point assis également à l'aise,
Une loi, qui d'en bas semble injuste et mauvaise,
Dit aux uns : Jouissez ! aux autres : ENVIEZ !

Cette pensée est sombre, amère, inexorable,
Et fermente en silence, au coeur du misérable.
Riches, heureux du jour, qu'endort la volupté,
Que ce ne soit pas lui qui des mains vous arrache,
Tous ces biens superflus où son regard s'attache ;
Oh ! que ce soit la charité !

L'ardente charité, que le pauvre idolâtre !
Mère de ceux pour qui la fortune est marâtre,
Qui relève et soutient ceux qu'on foule en passant,
Qui, lorsqu'il le faudra, se sacrifiant toute,
Comme le Dieu martyr dont elle suit la route,
Dira : Buvez, mangez ! c'est ma chair et mon sang !

Que ce soit elle, oh ! oui, riches, que ce soit elle
Qui, bijoux, diamants, rubans, hochets, dentelle,
Perles, saphirs, joyaux toujours faux, toujours vains,
Pour nourrir l'indigent et pour sauver vos âmes,
Des bras de vos enfants et du sein de vos femmes
Arrache tout à pleines mains !

Donnez, riches ! L'aumône est soeur de la prière,
Hélas ! quand un vieillard, sur votre seuil de pierre,
Tout roidi par l'hiver, en vain tombe à genoux ;
Quand les petits enfants, les mains de froid rougies,
Ramassent sous vos pieds les miettes des ******,
La face du Seigneur se détourne de vous.

Donnez ! afin que Dieu, qui dote les familles,
Donne à vos fils la force, et la grâce à vos filles ;
Afin que votre vigne ait toujours un doux fruit ;
Afin qu'un blé plus mûr fasse plier vos granges ;
Afin d'être meilleurs ; afin de voir les anges
Passer dans vos rêves la nuit.

Donnez, il vient un jour où la terre nous laisse.
Vos aumônes là-haut vous font une richesse,
Donnez, afin qu'on dise : Il a pitié de nous !
Afin que l'indigent que glacent les tempêtes,
Que le pauvre qui souffre à côté de vos fêtes,
Au seuil de vos palais fixe un oeil moins jaloux.

Donnez ! pour être aimés du Dieu qui se fit homme,
Pour que le méchant même en s'inclinant vous nomme,
Pour que votre foyer soit calme et fraternel ;
Donnez ! afin qu'un jour, à votre heure dernière,
Contre tous vos péchés vous ayez la prière
D'un mendiant puissant au ciel.

Janvier 1830.
Patrick Kennon Jul 2017
Males of Dynastes bear two long horns, one on the head, and the other on the pronotum, forming a "plier"; the pronotal horn has reddish setae on its underside. This pronotal horn is absent in females.[3] Some species have an iridescent colouration to their elytra.[4] Certain species of the genus Dynastes also have the ability to change colour.[5] Specific species have been noted to occur with either black or yellowish to khaki green elytra.[5] This variation in colour is due to a spongy layer below the transparent cuticle;[5] this spongy layer is a network of filamentous strands made up of three-dimensional photonic crystals lying parallel to the cuticle surface.[6] When the cuticle is filled with gas this layer can show through, presenting the yellow to khaki green colour, but when filled with fluid the cuticle appears black.[5] This is due to the change in refraction index allowing us to see the difference in colours.[6] This system is known as a hygrochromic effect.[4] Female beetles can change colour but not as completely as males, which is not yet explained as the mechanisms for the colour change is still not completely understood.[5] What is known is that changes in humidity affect the levels of moisture in the cuticle which leads to a change in colour in most cases.[5] Since the change is due to humidity it is a reversible process, however, it has been observed that after multiple colour changes or high stress the beetles will maintain some dark spots on their cuticle.[4] Some hypotheses for why this colour change occurs at all are the ability to blend with surroundings depending on the time of day (black for nighttime and yellow for daytime) to best avoid their main predator, the tropical screech owl (Megascops choliba).[5] Another theory has to do with thermoregulation in the sense that a black beetle heats up faster than yellow and then once they have warmed up theoretically there will be less moisture in the cuticle which leads to changing to a colour which does not heat as quickly so they won't overheat.[5]
À travers les soupirs, les plaintes et le râle
Poursuivons jusqu'au bout la funèbre spirale
De ses détours maudits.
Notre guide n'est pas Virgile le poète,
La Béatrix vers nous ne penche pas la tête
Du fond du paradis.

Pour guide nous avons une vierge au teint pâle
Qui jamais ne reçut le baiser d'or du hâle
Des lèvres du soleil.
Sa joue est sans couleur et sa bouche bleuâtre,
Le bouton de sa gorge est blanc comme l'albâtre,
Au lieu d'être vermeil.

Un souffle fait plier sa taille délicate ;
Ses bras, plus transparents que le jaspe ou l'agate,
Pendent languissamment ;
Sa main laisse échapper une fleur qui se fane,
Et, ployée à son dos, son aile diaphane
Reste sans mouvement.

Plus sombres que la nuit, plus fixes que la pierre,
Sous leur sourcil d'ébène et leur longue paupière
Luisent ses deux grands yeux,
Comme l'eau du Léthé qui va muette et noire,
Ses cheveux débordés baignent sa chair d'ivoire
À flots silencieux.

Des feuilles de ciguë avec des violettes
Se mêlent sur son front aux blanches bandelettes,
Chaste et simple ornement ;
Quant au reste, elle est nue, et l'on rit et l'on tremble
En la voyant venir ; car elle a tout ensemble
L'air sinistre et charmant.

Quoiqu'elle ait mis le pied dans tous les lits du monde,
Sous sa blanche couronne elle reste inféconde
Depuis l'éternité.
L'ardent baiser s'éteint sur sa lèvre fatale,
Et personne n'a pu cueillir la rose pâle
De sa virginité.
Ainsi les plus abjects, les plus vils, les plus minces
Vont régner ! ce n'était pas assez des vrais princes
Qui de leur sceptre d'or insultent le ciel bleu,
Et sont rois et méchants par la grâce de Dieu !
Quoi ! tel gueux qui, pourvu d'un titre en bonne forme,
À pour toute splendeur sa bâtardise énorme,
Tel enfant du hasard, rebut des échafauds,
Dont le nom fut un vol et la naissance un faux,
Tel bohème pétri de ruse et d'arrogance,
Tel intrus entrera dans le sang de Bragance,
Dans la maison d'Autriche ou dans la maison d'Est,
Grâce à la fiction légale is pater est,
Criera : je suis Bourbon, ou : je suis Bonaparte,
Mettra cyniquement ses deux poings sur la carte,
Et dira : c'est à moi ! je suis le grand vainqueur !
Sans que les braves gens, sans que les gens de coeur
Rendent à Curtius ce monarque de cire !
Et, quand je dis : faquin ! l'écho répondra : sire !
Quoi ! ce royal croquant, ce maraud couronné,
Qui, d'un boulet de quatre à la cheville orné,
Devrait dans un ponton pourrir à fond de cale,
Cette altesse en ruolz, ce prince en chrysocale,
Se fait devant la France, horrible, ensanglanté,
Donner de l'empereur et de la majesté,
Il trousse sa moustache en croc et la caresse,
Sans que sous les soufflets sa face disparaisse,
Sans que, d'un coup de pied l'arrachant à Saint-Cloud,
On le jette au ruisseau, dût-on salir l'égout !

- Paix ! disent cent crétins. C'est fini. Chose faite.
Le Trois pour cent est Dieu, Mandrin est son prophète.
Il règne. Nous avons voté ! Vox populi. -
Oui, je comprends, l'opprobre est un fait accompli.
Mais qui donc a voté ? Mais qui donc tenait l'urne ?
Mais qui donc a vu clair dans ce scrutin nocturne ?
Où donc était la loi dans ce tour effronté ?
Où donc la nation ? Où donc la liberté ?
Ils ont voté !

Troupeau que la peur mène paître
Entre le sacristain et le garde champêtre
Vous qui, pleins de terreur. voyez, pour vous manger,
Pour manger vos maisons, vos bois, votre verger,
Vos meules de luzerne et vos pommes à cidre,
S'ouvrir tous les matins les mâchoires d'une hydre
Braves gens, qui croyez en vos foins, et mettez
De la religion dans vos propriétés ;
Âmes que l'argent touche et que l'or fait dévotes
Maires narquois, traînant vos paysans aux votes ;
Marguilliers aux regards vitreux ; curés camus
Hurlant à vos lutrins : Dæmonem laudamus ;
Sots, qui vous courroucez comme flambe une bûche ;
Marchands dont la balance incorrecte trébuche ;
Vieux bonshommes crochus, hiboux hommes d'état,
Qui déclarez, devant la fraude et l'attentat,
La tribune fatale et la presse funeste ;
Fats, qui, tout effrayés de l'esprit, cette peste,
Criez, quoique à l'abri de la contagion ;
Voltairiens, viveurs, fervente légion,
Saints gaillards, qui jetez dans la même gamelle
Dieu, l'orgie et la messe, et prenez pêle-mêle
La défense du ciel et la taille à Goton ;
Bons dos, qui vous courbez, adorant le bâton ;
Contemplateurs béats des gibets de l'Autriche
Gens de bourse effarés, qui trichez et qu'on triche ;
Invalides, lions transformés en toutous ;
Niais, pour qui cet homme est un sauveur ; vous tous
Qui vous ébahissez, bestiaux de Panurge,
Aux miracles que fait Cartouche thaumaturge ;
Noircisseurs de papier timbré, planteurs de choux,
Est-ce que vous croyez que la France, c'est vous,
Que vous êtes le peuple, et que jamais vous eûtes
Le droit de nous donner un maître, ô tas de brutes ?

Ce droit, sachez-le bien, chiens du berger Maupas,
Et la France et le peuple eux-mêmes ne l'ont pas.
L'altière Vérité jamais ne tombe en cendre.
La Liberté n'est pas une guenille à vendre,
Jetée au tas, pendue au clou chez un fripier.
Quand un peuple se laisse au piège estropier,
Le droit sacré, toujours à soi-même fidèle,
Dans chaque citoyen trouve une citadelle ;
On s'illustre en bravant un lâche conquérant,
Et le moindre du peuple en devient le plus grand.
Donc, trouvez du bonheur, ô plates créatures,
À vivre dans la fange et dans les pourritures,
Adorez ce fumier sous ce dais de brocart,
L'honnête homme recule et s'accoude à l'écart.
Dans la chute d'autrui je ne veux pas descendre.
L'honneur n'abdique point. Nul n'a droit de me prendre
Ma liberté, mon bien, mon ciel bleu, mon amour.
Tout l'univers aveugle est sans droit sur le jour.
Fût-on cent millions d'esclaves, je suis libre.
Ainsi parle Caton. Sur la Seine ou le Tibre,
Personne n'est tombé tant qu'un seul est debout.
Le vieux sang des aïeux qui s'indigne et qui bout,
La vertu, la fierté, la justice, l'histoire,
Toute une nation avec toute sa gloire
Vit dans le dernier front qui ne veut pas plier.
Pour soutenir le temple il suffit d'un pilier ;
Un français, c'est la France ; un romain contient Rome,
Et ce qui brise un peuple avorte aux pieds d'un homme.

Jersey, le 4 mai 1853.
lemons and rain Aug 2019
the space between my skin and my bone is where I keep my teeth.
I found my dad's old drill in the garage, growing dust like fur. it had made a home on a shelf, its neighbor a pair a rusty pliers. the drill told me to pick the pliers up and put the end into my mouth, like the barrel of a pistol with ******* on my pulse. the pliers decided to bite, teeth digging into teeth.
I was back in kindergarten, sitting in the nurse's office on a thin white sheet, trying to fit my whole hand in my mouth so I could get ahold of that tooth. nose scrunched up and eyebrows creased in effort, blood and saliva spilling out of my mouth and running down my wrist. the nurse tells me maybe it's not ready to come out, maybe I should try again later tonight. but I feel the roots coming up like an old tree after a storm; and my tongue is a worm washed up onto the pavement, bleeding from somewhere but no one really cares. I dig my grimy little kid fingernail under the bottom of my tooth, and pull like I'm at recess, playing tug of war with my gums. I unearth my treasure with a disgusting pop, and hold it up to the light for all to see. fingers and chin coated in spit and blood, the nurse hands me a paper cup to rinse my mouth. I go to the sink and watch the metallic taste of my victory swirl down the drain. the nurse gives me a little plastic treasure chest for my tooth. I tie it on a string and wear it like a trophy.
I looked down at my hands, griping the plier handles. I did not decide to play tug of war with my gums that day, but maybe I never had a choice. once again my fingers were red and my tongue was metal, but this time I was standing in the garage, air of oil instead of hand sanitizer. the pliers did not let go of my tooth, instead they yanked and twisted and my gums begged them to stop, but the pliers did not have ears. they only released once my tooth was cupped in my palm, permanently helpless like a fawn left in the road. instead of succumbing to the reality of what I had done, I listened to the drill when it told me to put the pliers back in my mouth. like traffic lights l repeated the same motions. tug of war with rusty pliers, restless hearts know no peace. cracked molars spit out onto the floor, mind dizzy with static from the pain. my eyes were never truly open until all my teeth were laid out on the ground in front of me. idle hands are the devil's playground, but these pliers were the devil's hands, not mine. cheeks swollen and gums bruised beyond repair, I thought that was where it ended; laid to rest on the garage floor, stained rag for a wreath.
but the drill spoke to me again, this time it wanted me to gather up my teeth and bring them to it. it wanted me to hold it, red palm print on the handle. it told me to drill holes through my teeth. the whine of the bit spinning in enamel reminded me of a baby's cry, innocent eyes unable to comprehend the scene laid out before them.
I went to the closet and grabbed your favorite t shirt. I cut it up and spun it into string. the drill told me how to thread it through each tooth, like a string of christmas lights. my hands did the devil's work while my eyes watched. I dug through the drawer and found a needle. attached to the end of the string of teeth, I pushed it into my skin, and pulled it back out the other side. like traffic lights I repeated the motions. if only the lights had stayed red. I sewed my christmas lights into my skin.
the space between my skin and my bone is where I keep my teeth. touch me and you will be bit, by pliers or by lights. my gums are pudding in my mouth, but my teeth are armor in my skin.
sitting on the red garage floor,
I realize the devil can do no harm.
don't really know where this one went
Vous triomphez de moi, et pour ce, je vous donne
Ce Lierre qui coule et se glisse à l'entour
Des arbres et des murs, lesquels, tour dessus tour,
Plis dessus plis, il serre, embrasse et environne.

A vous, de ce Lierre appartient la Couronne :
Je voudrais, comme il fait, et de nuit et de jour,
Me plier contre vous, et languissant d'amour,
D'un nœud ferme enlacer votre belle colonne.

Ne viendra point le temps que dessous les rameaux,
Au matin où l'Aurore éveille toutes choses,
En un Ciel bien tranquille, au caquet des oiseaux,

Je vous puisse baiser à lèvres demi-closes,
Et vous conter mon mal, et de mes bras jumeaux
Embrasser à souhait votre ivoire et vos rosés ?
Yeah sitting here thinking how old you be this year?
I shed a tear for everyday or year your not here
Babygirl Zekara Smith I'll always miss
When we used to kissed back in the park
Close to the dark you'll always bein my heart
Now I gotta new spark who stickin' to me like darts
Once I took my ordered steps know I  couldn't live without you no doubt
Everything I write about
Is about my past memories of love melodies  like the Isley I'll be
In a summer breeze spreading doobies with the homies
**** girl I see you rocking in the afterworld
Mediums felt through the pain that I felt and dealt with
And weighed me down almost to the ground
But somehow I'm still standing  strong and holding on
Seems like yesterday we used exchange words to say
Over the phone told you I'll be home
But home wasnt where I wanted it to be suddenly
I got page on my cellular saying you went into coma
**** im a gonna
Took a puff of marijuana
Cuz the pain bit me harder than the locks of an anacoda preyed by discourage
I didn't have the courage that you had to nurish
My brain even though I  was insane you stepped in and remained  calm strong energy never drains
I wish I could turn back the hands of time
replay our timeline and embrace much more sunshine
Seein' your eyes glare like sun light  to water stares
Reflection of self you was good for my health
I didn't know my wealth ya beautiful admire
Pass the physical desire hooked on ya love like a plier
Voiced to ya invisible amplifier and everything else that's hold above
Baby girl I need your lovee


In memory of my fallen love and my fallen seed that you carried I'll see y'all in the afterlife I'm doing my time on Earth to live out this curse
Zekara Smith (1988 Jan 6- 2006 Apr 3)
I'll always miss you **** what these haters say our will last forever and ever
My dear here me clear I still.shed a tear each day ya birthday passed my way
And that
Dieu sait bien que la femme est maîtresse de l'homme,
Mais l'époux généreux, chez l'épouse économe,
S'ils sont deux bons chrétiens en un cœur bien fondus,
Libre, vit dans la paix, **** des jougs défendus.
Simple, comme un enfant qui partage une orange,
Il fait toujours deux parts de tout fruit mûr qu'il mange.
Il choisit les meilleurs qui sont les fruits permis :
C'est un sage content du monde où Dieu l'a mis.
Pauvre, il a les trésors profonds de l'Évangile,
Riche, il tient ses greniers grands ouverts sur la ville.
Quand le soir vient, l'étoile à sa lampe sourit.
Couple qui s'épousa sous les yeux de l'Esprit,
Rébecca dont le cœur battit à grands coups d'aile,
En voyant Isaac sortir au-devant d'elle,
Isaac dont le cœur en fête remarqua
L'anneau d'or fin qui luit au nez de Rébecca,
Étaient moins saintement amoureux l'un de l'autre,
Que ces époux, courbés au souffle de l'apôtre,
Quand leur âme aspira, près du cierge éclairé,
Le parfum frais qui sort du vieux texte sacré.
Comme il est bon et droit, que Jésus est son maître,
S'il parle, elle a des yeux ravis de se soumettre ;
Qu'elle parle, il écoute, heureux de se plier
Aux désirs purs d'un cœur que Jésus sut lier.
Tous deux savent le prix des torts que l'on pardonne.
Au milieu des enfants que le Seigneur leur donne,
Ils laissent se mêler aux fils d'or éclatants
Les fils sombres qui sont au dévidoir du temps.
L'époux travaille ; il est ouvrier ou poète ;
Il explique aux siens Dieu dont le ciel est la fête.
Un enfant vous écoute avec tant d'appétit !
C'est innocent, c'est bon, c'est grave, c'est petit !
Elle, quand elle file, un bras hors de la manche,
Elle a l'air de filer son âme en laine blanche,
Et son cœur doux s'écoule aux ondes de son lait,
Flot parfumé, pareil au flot pur qui coulait
Du sein sacré sur qui Dieu, tout petit, ne bouge
Que sa lèvre d'enfant, humble fleurette rouge.
Dans la neige du linge et les tulles au vent,
Voilà la mère, avec son sourire vivant
Dont la chambre s'échauffe et dont l'ombre s'éclaire.
Femme aux seins mûrs, miracle, ô reine populaire !
Majesté des grands cils abaissés sur l'enfant !
Il s'abandonne, il dort. Un baiser le défend.
Le père le contemple, un rire sur la bouche.
Il est tel que, devant une rose farouche,
Un bon peintre amoureux de la gloire des fleurs.
Tous vivent dans le calme et les claires couleurs.
Ô chaleur maternelle ! ô prière qui vole !
Ô bouches ébauchant la première parole !
Chère tribu, petit peuple qui grandissez,
Mère qui d'une main délicate emplissez
De feuilles et de fruits les faïences fleuries,
Père au sourire plein de chaudes causeries,
Servante qui tournez au bruit clair des sabots :
Si vous êtes sereins, même avec des tombeaux,
Si vous gardez entier l'amour de la famille,
Dont la laine encor moins que l'honneur vous habille,
Si vous restez amis, quoi ! n'est-ce pas un peu
Parce qu'à tous vos soins vous savez mêler Dieu,
Qu'il vous tient sous son aile et qu'il vous a plu d'être
Unis par Jésus-Christ et bénis par son prêtre !
Un rhinocéros jeune et fort
Disait un jour au dromadaire :
Expliquez-moi, s'il vous plaît, mon cher frère,
D'où peut venir pour nous l'injustice du sort.
L'homme, cet animal puissant par son adresse,
Vous recherche avec soin, vous loge, vous chérit,
De son pain même vous nourrit,
Et croit augmenter sa richesse
En multipliant votre espèce.
Je sais bien que sur votre dos
Vous portez ses enfants, sa femme, ses fardeaux ;
Que vous êtes léger, doux, sobre, infatigable ;
J'en conviens franchement : mais le rhinocéros
Des mêmes vertus est capable.
Je crois même, soit dit sans vous mettre en courroux,
Que tout l'avantage est pour nous :
Notre corne et notre cuirasse
Dans les combats pourraient servir ;
Et cependant l'homme nous chasse,
Nous méprise, nous hait, et nous force à le fuir.
Ami, répond le dromadaire,
De notre sort ne soyez point jaloux ;
C'est peu de servir l'homme, il faut encor lui plaire.
Vous êtes étonné qu'il nous préfère à vous :
Mais de cette faveur voici tout le mystère,
Nous savons plier les genoux.
Papaya Jan 2022
~
it all burns
  every saccharine melody i drink
from your lips to my ear
hot as paris in the summer rain
every sauter, plier and relever
with grace, i dance away
~
L'homme pauvre du cœur est-il si rare, en somme !

Non. Et je suis cet homme et vous êtes cet homme,

Et tous les hommes sont cet homme ou furent lui,

Ou le seront quand l'heure opportune aura lui.

Conçus dans l'agonie épuisée et plaintive

De deux désirs que, seul, un feu brutal avive,

Sans vestige autre nôtre, à travers cet émoi,

Qu'une larme de quoi! Que pleure quoi! dans quoi !

Nés parmi la douleur, le sang et la sanie

Nus, de corps sans instinct et d'âme sans génie

Pour grandir et souffrir par l'âme et par le corps,

Vivant au jour le jour, bernés de vœux discors,

Pour mourir dans l'horreur fatale et la détresse,

Quoi de nous, dès qu'en nous la question se dresse ?

Quoi ? qu'un être capable au plus de moins que peu

En dehors du besoin d'aimer et de voir Dieu

Et quelque chose, au front, du fond du cœur te monte

Qui ressemble à la crainte et qui tient de la honte,

Quelque chose, on dirait, d'encore incomplété,

Mais dont la Charité ferait l'Humilité.

Lors, à quelqu'un vraiment de nature ingénue

Sa conscience n'a qu'à dire : continue,

Si la chair n'arrivait à son tour, en disant :

Arrête, et c'est la guerre en ce juste à présent.

Mais tout n'est pas perdu malgré le coup si rude :

Car la chair avant tout est chose d'habitude,

Elle peut se plier et doit s'acclimater

C'est son droit, son devoir, la loi de la mater

Selon les strictes lois de la bonne nature.

Or la nature est simple, elle admet la culture ;

Elle procède avec douceur, calme et lenteur.

Ton corps est un lutteur, fais-le vivre en lutteur

Sobre et chaste, abhorrant l'excès de toute sorte,

Femme qui le détourne et vin qui le transporte

Et la paresse pire encore que l'excès.

Enfin pacifié, puis apaisé, - tu sais

Quels sacrements il faut pour cette tâche intense.

Et c'est l'Eucharistie après la Pénitence, -

Ce corps allégé, libre et presque glorieux,

Dûment redevenu, dûment laborieux

Va se rompre au plutôt, s'assouplir au service

De ton esprit d'amour, d'offre et de sacrifice

Subira les saisons et les privations,

Enfin sera le temple embaumé d'actions

De grâce, d'encens pur et de vertus chrétiennes,

Et tout retentissant de psaumes et d'antiennes

Qu'habite l'Esprit-Saint et que daigne Jésus

Visiter comparable aux bons rois bien reçus.

De ce moment, toi, pauvre avec pleine assurance,

Après avoir prié pour la persévérance,

Car, docte charité tout d'abord pense à soi,

Puise au gouffre infini de la Foi - plus de foi. -

Que jamais et présente à Dieu ton vœu bien tendre,

Bien ardent, bien formel et de voir et d'entendre

Les hommes t'imiter, même te dépasser

Dans la course au salut, et pour mieux les pousser

A ces fins que le ciel en extase contemple,

Dieu humble (souviens-toi !), prêcheur, prêche d'exemple !
axstrohostonaut Aug 2020
Hello my friend! An Explanation? I'm a master of disguise!!
The hatred I wear are all my elegant bows and ties,
The darkness I live in makes myself unwise,
But so what! I'm being joyed by all the lies!!

My name is Miska Wayz, and I'm a demon, not a boy!!!
I know I know, my name sounds like I bring so much joy!!
Well…you're wrong! And you know what I do to a mind, like a growing bean of soy?
I deceive it with lies and masks, then turn the mind all spoiled like cutting the heart with my knife the shining sharp toy!!!!

I was burned in fire and hell!!
My hell was my mind that I setlled in so well!!!
My mask that hid me, the soul that had fell!!
Once I lived in light, but now in the depth of darkened gloom that in I dwell!!

I know no love no peace, I actually have one desire,
It is either to cut my throat or choke on a wire,
Or maybe just rot and decay then burn in fire,
Or rip out my brain and stab it with a rusty nasty plier!!!

I see darkness in light and smiles in a burning pain,
I love when a soul tries to stick to the good side but in vain,
I love to be dark, messed up, and insane!!
Frowns are smiles, and blood to me is the rain!!!!

One thing, little soul,
If you want love and friends, you are a fool!!!
There's not one friend in the world, only a deceiving ghoul,
There's no love, there's only lies that actually seem to be a tool!!

Listen to me, being good is not a rule!!
Light only lies and kills, only smiles when over your eyes it pulls the wool,
Light and love will deceive and lie, then suddenly cut your neck, making you from surprise not think but only drool,
Love and trust only cares at the beginning, but at the end flips the world and drowns you in a blood-bath pool!!!!

If you crawl in my mind, oh what a beautiful sight!!
So rusty and sharp, so decaying and rotten, oh it feels so right!!
There is no hope for love or trust or a smile, there is no light,
Before it was golden now it is all molden, and now with hatred and darkness it burns bright!!!



By Mishka Wayz


16.
👌👌👌
Buven ThePoet Nov 2019
I have a lot to say..
Don't have too much empathy
On me..
I swear I'm okay...
Let me just watch my mouth
I respect my mom..
Let me utter what's relevant..
This is not the parliament..

I don't wake up in the morning
And walk like I am modelling
I am doing this for a living..
This is more than 'just a calling'
Don't show me your emergency door
I am not leaving!

Borrow me that plier..
I don't want to be a liar.
I have made a lot of promises
I hate opposites.

I want to sit down one day..
And reconnect the bond,hey!
I want to fulfill everything that
I have promised...
And give all the dusty stuff
Some polish!
So that they never regret my calling!

Buven ThePoet
Gangsta psychology, no it's not an honorary, crazy sippin' hazey,
Blaze me, like grace said before the, meal, sniff out a squeal,
Pressure, bout to get real, ya know the deal, the time grind,
I came to take, back what's minds, see so many **** fines,
Game played ya, it's by design, that's why, I started own line,
One of a kind, misdemeanor, lays like ike turner to Tina,
Tell.me.have seen her, she turned into a **, before she went pro,
From hot juke joints, to disco, blues hip hop, to the late night cruise,
No content, spit over the continents, watch the flames get sent,
Sky high, watch the eagles ride by, close to the ghost, hold toast,
Never shaky, itll take more than,quakes to break me,
Soldiers,  i was rolling with Elijah, throughout the wires, sire,
Desire, standing with the divine, wise men, from others admire,
Dimension, adviser, coke seller got a nose, gripped like a plier,
Supplier, of that dope ****, yeah you heard it, from me, one and only,
Rolling on dough, Mahogany, Cab Calloway, avoid the many,
Moochers, of the new age, everybody outraged, engaged,
By the politics, I dodge the draft pick, see fire in optics,
Cant look me, straight in my eyes, dark souls, broken to a vessels,
Muscle you fools, big body catch,  my heavy Chevy, on cruise,
Blast 1-2s, shootis with the blast too, I'm Vincent, asking you, blues,
Clues left ya with, ya red makeup on the news, drawn by the dues,
Bumpy Johnson, protege glued, victor sessions, never loose
Pin ya shame into the skies, with no name, brace the wall of shame,
None could tame, take away ya fame, struggle ya like dash Dame,
Switch lanes, fast to slow, cycles wanted that, top tier title,
But its lonely at the top, so I had to play a disciple, decipher,
My encrypt citizenship, now I see the real, cashed out establishment,
It's all commerce, I may die for this verse, but hells much worse,
No fire, just tormented souls, flippin the wire, tapped the switch,
Stuck in this false world, til I'm one with, the universal pearls,
This goes to boys and girls,  show 'em, how time magnet swirls,
Harp machine, brings evil things, global market crashing,
Silence the fling, mentally exhausted, tryna catch a fan,
Relief of fresh air, cooling my glands
Glimps,deadly of the weatherman,
Le meurtre aux mille bras comme un géant se lève ;
Les palais embrasés se changent en tombeaux ;
Prêtres, femmes, époux, tout tombe sous le glaive ;
Autour de la cité s'appellent les corbeaux.

Les mères ont frémi : les vierges palpitantes,
Ô calife ! ont pleuré leurs jeunes ans flétris,
Et les coursiers fougueux ont traîné hors des tentes
Leurs corps vivants, de coups et de baisers meurtris.

Vois d'un vaste linceul la ville enveloppée ;
Vois ! quand ton bras puissant passe, il faut tout plier,
Les prêtres qui priaient ont péri par l'épée,
Jetant leur livre saint comme un vain bouclier.

Les tout petits enfants, écrasés sous les dalles,
Ont vécu ; de leur sang le fer s'abreuve encor... -
Ton peuple baise, ô Roi, la poudre des sandales
Qu'à ton pied glorieux attache un cercle d'or !

Blois, le 30 avril 1825.
Pour la France et la république,
En Navarre nous nous battions.
Là parfois la balle est oblique ;
Tous les rocs sont des bastions.

Notre chef, une barbe grise,
Le capitaine, était tombé,
Ayant reçu près d'une église
Le coup de fusil d'un abbé.

La blessure parut malsaine.
C'était un vieux et fier garçon,
En France, à Marine-sur-Seine,
On peut voir encor sa maison.

On emporta le capitaine
Dont on sentait plier les os ;
On l'assit près d'une fontaine
D'où s'envolèrent les oiseaux.

Nous lui criâmes : - Guerre ! fête !
Forçons le camp ! prenons le fort ! -
Mais il laissa pencher sa tête,
Et nous vîmes qu'il était mort.

L'aide-major avec sa trousse
N'y put rien faire et s'en alla ;
Nous ramassâmes de la mousse ;
De grands vieux chênes étaient là.

On fit au mort une jonchée
De fleurs et de branches de houx ;
Sa bouche n'était point fâchée,
Son oeil intrépide était doux.

L'abbé fut pris. - Qu'on nous l'amène !
Qu'il meure ! - On forma le carré ;
Mais on vit que le capitaine
Voulait faire grâce au curé.

On chassa du pied le jésuite ;
Et le mort semblait dire : Assez !
Quoiqu'il dût regretter la suite
De nos grands combats commencés.

Il avait sans doute à Marine
Quelques bons vieux amours tremblants ;
Nous trouvâmes sur sa poitrine
Une boucle de cheveux blancs.

Une fosse lui fut creusée
À la baïonnette, en priant ;
Puis on laissa sous la rosée
Dormir ce brave souriant.

Le bataillon reprit sa marche,
À la brune, entre chien et loup ;
Nous marchions. Les ponts n'ont qu'une arche.
Des pâtres au **** sont debout.

La montagne est assez maussade ;
La nuit est froide et le jour chaud ;
Et l'on rencontre l'embrassade
Des grands ours de huit pieds de haut.

L'homme en ces monts naît trabucaire ;
Prendre et pendre est tout l'alphabet ;
Et tout se règle avec l'équerre
Que font les deux bras du gibet.

On est bandit en paix, en guerre
On s'appelle guerillero.
Le peuple au roi laisse tout faire ;
Cet ânier mène ce taureau.

Dans les ravins, dans les rigoles
Que creusent les eaux et les ans,
De longues files d'espingoles
Rampaient comme des vers luisants.

Nous tenions tous nos armes prêtes
À cause des pièges du soir ;
Le croissant brillait sur nos têtes.
Et nous, pensifs, nous croyions voir,

Tout en cheminant dans la plaine
Vers Pampelune et Teruel
Le hausse-col du capitaine
Qui reparaissait dans le ciel.
Viennent les ans ! J'aspire à cet âge sauveur
Où mon sang coulera plus sage dans mes veines,
Où, les plaisirs pour moi n'ayant plus de saveur,
Je vivrai doucement avec mes vieilles peines.

Quand l'amour, désormais affranchi du baiser,
Ne me brûlera plus de sa fièvre mauvaise
Et n'aura plus en moi d'avenir à briser,
Que je m'en donnerai de tendresse à mon aise !

Bienheureux les enfants venus sur mon chemin !
Je saurai transporter dans les buissons l'école ;
Heureux les jeunes gens dont je prendrai la main !
S'ils aiment, je saurai comment on les console.

Et je ne dirai pas : « C'était mieux de mon temps. »
Car le mieux d'autrefois c'était notre jeunesse ;
Mais je m'approcherai des âmes de vingt ans
Pour qu'un peu de chaleur en mon âme renaisse ;

Pour vieillir sans déchoir, ne jamais oublier
Ce que j'aurai senti dans l'âge où le cœur vibre,
Le beau, l'honneur, le droit qui ne sait pas plier,
Et jusques au tombeau penser en homme libre.

Et vous, oh ! Quel poignard de ma poitrine ôté,
Femmes, quand du désir il n'y sera plus traces,
Et qu'alors je pourrai ne voir dans la beauté
Que le dépôt en vous du moule pur des races !

Puissé-je ainsi m'asseoir au faîte de mes jours
Et contempler la vie, exempt enfin d'épreuves,
Comme du haut des monts on voit les grands détours
Et les plis tourmentés des routes et des fleuves !
Call me the tinman no hearts when I dump a cannon standing
Amongst the ****** corpse absorb the energy source
Sun tzu Genghis hassles make souls wrassles gat you
Got ya eyes stiff as a statue pat you bloods seeping
Through the eyes of a demon scheming no dreaming
Freddy Crueger counter part my darts cause sparks
Time fly space age zooming skies magnify evilness eyes
All on the innocent no repentance standing on Satan's Senate
Feel me though darkness lighted through candles scandals
Told let the pyromancy fold all of the trolls hidden scrolls
Of wisdom solomon controlled the spirit platforms art forms
Causing hell storms ***** of fire menace infinite desire
Words barbwire carves through liars squeeze minds to a plier
Strained thoughts frivolous moth broke from heavens cloth
Devil bounds hellhounds traveling on my tails holy grail
I sipped so let the fear of spells sail another story to tell
I'll never fail flippin' off the mental scale pain heavy as whales



Sacred rachets spit to a hachet religion impacted
Pacifist lyricist cycle rhymes to a crisp styles abyss
Deeper than ***** cant push me word to these *******
I gut you then reconstruct your body I'm cashew
Sick as the bird flu watch out for the hateocracy crew
Blades knives to brass knuckles smiles with no chuckles
So buckle ya belt leaving welts on ya membrane *******
Visionist certified idiot spilling and spinning drill bits
Holy use the swords of Michael envision suicidal
Thoughts swarming dark figures lurking the morning
Nothing but Ravens and crows at the front of ya door
Waiting for more excited the stories of war infused gore
Too ******* graphic as a Roman Catholic alcoholic
Drunk of the rhymes placed by father time Saturn
Retrace my patterns found an old whale oiled lantern
Invoke the pastures green mean take sips of the lean
Flask with no ski mask once I perform the task
Murders welded into the brains of the insane grains
Picked off the books of life stuck on strife my wife
Was dead born kin to the children of the corn adorn
By black flying creatures of the night standing height
Twenty feet or better sunshine but it's gloomy stormy weather
I woke up to an early morning no yawning
See the dawning of my death spawning
Roses thrown by the poses of a casket
There i lay a beautiful display wish
I could break away but now I got something to say
From both sides of the world diamonds to pearls
Snow White drinks til my stomachs pink
Hands sitting over the sink as i think
Of ways to make pays but hate paves negativity to stay so
sways
My evil twin barking
again
through heavenly sins
I'm reliving old testaments hesitance
Being thrown skulls and bones fly drones
Stance tryna advoid the devils dance
But most wanna chance rolling dice in hands
Garlic could blow away energy vampires desire
Tap these metal flyers black Messiah
Raising my conscious higher pinching like a plier fires
My universal thoughts most love to be caught
Up under the delays of pains stays
Habitual rituals got em going animals
Eatin' geranimals writing wicked *** materials
More kills than a serial milkin' imperials
English to dutch i throw in a clutch dont get touched
Hit with such a force you couldn't do much
Just bow down iron fist chrome and brown
A million and 1 rounds versus infinite you to me
Is like the hulk to a baby battling against ******
Flash the lightning rod black as the space god
I aint dead i just took a nap instead red
All over enemies possibility swift agility
Masta kills bullet cap accuracy legacy
Who better than me my raps biggie dials like Reggie
Yo know docs the name sock the game
They thought I was dead but ill be back again
Universe Poems May 2021
Echoes fill the room
Plier (to bend), etendre (to stretch),
relever (to rise), sauter (to jump),
tourner (to turn), glisser (to glide),
and, elancer (to dart)
Graceful and, eloquently,
painting a picture,
melodic gestures through mid air
Perfect symmetries,
as our bodies entwine,
a gasp and, applause,
echoes and, fills the atmosphere
A mesmerising performance,
cheers and, claps curtains close
Ballerina shoes


© 2021 Carol Natasha Diviney

— The End —