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 Jun 2017 Mike Virgl
Lauren
Am I allowed to look at you like this...
Cause when you looked me in the eye
I didn't know it would be such a crime
Because mum always warned me about the bad guy but never the girl with the cute smile...

Though when I look at you, it all disappears
The thoughts turn to harmless words
faces erased
And bad dreams are gone for good
And I sit and wonder am I allowed to look at you
But then I remember I don't care
 Jun 2017 Mike Virgl
Victor Hugo
Data fata secutus.
DEVISE DES ST-JOHN.

Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi. -

Je vous dirai peut-être quelque jour
Quel lait pur, que de soins, que de vœux, que d'amour,
Prodigués pour ma vie en naissant condamnée,
M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée,
Ange qui sur trois fils attachés à ses pas
Épandait son amour et ne mesurait pas !

Ô l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie !
Pain merveilleux qu'un Dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part, et tous l'ont tout entier !

Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse
Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse,
Comment ce haut destin de gloire et de terreur
Qui remuait le monde aux pas de l'empereur,
Dans son souffle orageux m'emportant sans défense,
À tous les vents de l'air fit flotter mon enfance.
Car, lorsque l'aquilon bat ses flots palpitants,
L'océan convulsif tourmente en même temps
Le navire à trois ponts qui tonne avec l'orage,
Et la feuille échappée aux arbres du rivage !

Maintenant jeune encore et souvent éprouvé,
J'ai plus d'un souvenir profondément gravé,
Et l'on peut distinguer bien des choses passées
Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées.
Certes, plus d'un vieillard sans flamme et sans cheveux,
Tombé de lassitude au bout de tous ses vœux,
Pâlirait s'il voyait, comme un gouffre dans l'onde,
Mon âme où ma pensée habite comme un monde,
Tout ce que j'ai souffert, tout ce que j'ai tenté,
Tout ce qui m'a menti comme un fruit avorté,
Mon plus beau temps passé sans espoir qu'il renaisse,
Les amours, les travaux, les deuils de ma jeunesse,
Et quoiqu'encore à l'âge où l'avenir sourit,
Le livre de mon cœur à toute page écrit !

Si parfois de mon sein s'envolent mes pensées,
Mes chansons par le monde en lambeaux dispersées ;
S'il me plaît de cacher l'amour et la douleur
Dans le coin d'un roman ironique et railleur ;
Si j'ébranle la scène avec ma fantaisie ;
Si j'entre-choque aux yeux d'une foule choisie
D'autres hommes comme eux, vivant tous à la fois
De mon souffle et parlant au peuple avec ma voix ;
Si ma tête, fournaise où mon esprit s'allume,
Jette le vers d'airain qui bouillonne et qui fume
Dans le rythme profond, moule mystérieux
D'où sort la strophe ouvrant ses ailes dans les cieux ;
C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie,
L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie,
Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal,
Fait reluire et vibrer mon âme de cristal,
Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore
Mit au centre de tout comme un écho sonore !

D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais,
Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais.
L'orage des partis avec son vent de flamme
Sans en altérer l'onde a remué mon âme ;
Rien d'immonde en mon cœur, pas de limon impur
Qui n'attendît qu'un vent pour en troubler l'azur !

Après avoir chanté, j'écoute et je contemple,
À l'empereur tombé dressant dans l'ombre un temple,
Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs,
Le trône pour son droit, le roi pour ses malheurs ;
Fidèle enfin au sang qu'ont versé dans ma veine
Mon père, vieux soldat, ma mère, vendéenne !

Juin 1830.
 Jun 2017 Mike Virgl
Victor Hugo
The Grave said to the Rose,
"What of the dews of dawn,
Love's flower, what end is theirs?"
"And what of spirits flown,
The souls whereon doth close
The tomb's mouth unawares?"
The Rose said to the Grave.

The Rose said, "In the shade
From the dawn's tears is made
A perfume faint and strange,
Amber and honey sweet."
"And all the spirits fleet
Do suffer a sky-change,
More strangely than the dew,
To God's own angels new,"
The Grave said to the Rose.
 Jun 2017 Mike Virgl
Victor Hugo
Boaz, overcome with weariness, by torchlight
made his pallet on the threshing floor
where all day he had worked, and now he slept
among the bushels of threshed wheat.

The old man owned wheatfields and barley,
and though he was rich, he was still fair-minded.
No filth soured the sweetness of his well.
No hot iron of torture whitened in his forge.

His beard was silver as a brook in April.
He bound sheaves without the strain of hate
or envy. He saw gleaners pass, and said,
Let handfuls of the fat ears fall to them.

The man's mind, clear of untoward feeling,
clothed itself in candor. He wore clean robes.
His heaped granaries spilled over always
toward the poor, no less than public fountains.

Boaz did well by his workers and by kinsmen.
He was generous, and moderate. Women held him
worthier than younger men, for youth is handsome,
but to him in his old age came greatness.

An old man, nearing his first source, may find
the timelessness beyond times of trouble.
And though fire burned in young men's eyes,
to Ruth the eyes of Boaz shone clear light.
In visions of the dark night
  I have dreamed of joy departed—
But a waking dream of life and light
  Hath left me broken-hearted.

Ah! what is not a dream by day
  To him whose eyes are cast
On things around him with a ray
  Turned back upon the past?

That holy dream—that holy dream,
  While all the world were chiding,
Hath cheered me as a lovely beam,
  A lonely spirit guiding.

What though that light, thro’ storm and night,
  So trembled from afar—
What could there be more purely bright
  In Truth’s day star?
 Jun 2017 Mike Virgl
rose
dull
 Jun 2017 Mike Virgl
rose
What a dull day
Completely unworthy
Of a poem
;)
He passed up on me
Coz I have no balcony
Cruel Romeo!
 Jun 2017 Mike Virgl
nivek
the desert has bloomed
trickle streams burble
in the ear of hermit poets.
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