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A boy stooped in that lonely corner
saw in the vending-machine’s glass,
self-sufficient, weary eyes; less
reflective and gleaming than before.
--Do you remember the way to the car? Asks the mother--
the planes flew
and the trucks honked.
Each day, a variation of the past
when the boy stooped in that lonely corner
--and the man presses plastic numbers--
for what had come.
MMXI
Jeffrey Stelling Jan 2016
-"Why do you breathe out?"

~"Because I breathe in."

-"Why do you breathe in?"

~"Because I breathe out."

-"How did this begin? I mean, how did it come about?"

~"I'm not exactly sure, though I swear I heard a shout."

-"Well, who was yelling to you?"

~"I don't know...but I cried."

-"And at your beginning, why cry, why not sing?"

~"Well because, my good friend, we start to die when we begin."

-"Pfffft, well if that's the way you see it then fine. We'll let it be-"

~"Oh no, dearest companion, you've asked the questions, the truth you will see. How truly there is no real Me or real You. How the mind has disguised what is one as something two. Two sides of the brain means two processors at work. I mean I should know I've been running them since birth. My experience cleaved so I may be able to comprehend something vague called reality? All that is real teases me, it flitters around my head and vanishes into nowhere, a land beyond Time,  beyond the dead. And so that's what I mean between breathing and not. Because the space between breaths is where the Truth will be taught."

-"...well...okay...hmm, um, check please!"
Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
Teaching high school kids the craft
Directing them in their school show
Teenagers singing just off key
With a band that's one beat slow
Holding rehearsals when the gym is free
Have you really sunk this low
Are you truly at your bottom
Or are you "Waiting for Godot"?

"YOU'RE ON IN FIFTEEN MINUTES...MR. WILSON"

Doing plays in local theater groups
With untrained  amateurs on stage
You tell them all your stories
And you keep them on their page
It's not exactly where you started
Talent that you just can't gauge
Selling programs in the lobby
It's time you act your age

"TEN MINUTES TILL SHOWTIME MR. WILSON"

Touring shows around the country now
Second touring group, smaller towns
Doing revival shows of Sondheim
"Sweeney Todd " and "Send in the clowns"
Living out of an old suitcase
The countryside a sea of browns
Where you are at the local's mercy
And there's less ups than there are downs

"FIVE MINUTES TO SHOW TIME MR. WILSON"

You've made it, you're on Broadway
Starring roles are yours to choose
Where the highlights of last nights show
Are in today's reviews
Where a sold out run continues
And your name is in the news
You're an actor, and you're famous
The world is yours to lose

"SHOW TIME MR.. WILSON...ON STAGE PLEASE"

The kids are out there schlepping
working their way through the *****
singing songs sung by the Beatles
"All This and World War II"
You're just a pillar standing, sweating
As you see what you can do
You're still an actor, and you know it
You'll need a drink when this is through.
Got Guanxi Jan 2016
feminist

Cut your hair Samson,
beautiful locks.

Wear shirts and chinos,
no matter the costs.

Stereotype my essence,
and call me a man.

Say what you want to,
but not what you can’t.

Pretend I despise you,
when I respect what you say.

I’ll pretend I respect you,
when it doesn’t make sense.

I see you as equal
whilst you condemn me as evil,

or you overlook others,
that I hold close as brothers.

The funny things is,
you’re just as bad,
lad.

Trying to blame other people,
for the substance you lack.

You’re the worst contradiction,
of my opposite form.

Without the ***** of women,
and the allure of the man,

we couldn’t exist,
we go hand in hand.
Enfin ! seul ! On n'entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! la tyrannie de la face humaine a disparu, et je ne souffrirai plus que par moi-même.

Enfin ! il m'est donc permis de me délasser dans un bain de ténèbres ! D'abord, un double tour à la serrure. Il me semble que ce tour de clef augmentera ma solitude et fortifiera les barricades qui me séparent actuellement du monde.

Horrible vie ! Horrible ville ! Récapitulons la journée : avoir vu plusieurs hommes de lettres, dont l'un m'a demandé si l'on pouvait aller en Russie par voie de terre (il prenait sans doute la Russie pour une île) ; avoir disputé généreusement contre le directeur d'une *****, qui à chaque objection répondait : « - C'est ici le parti des honnêtes gens, » ce qui implique que tous les autres journaux sont rédigés par des coquins ; avoir salué une vingtaine de personnes, dont quinze me sont inconnues ; avoir distribué des poignées de main dans la même proportion, et cela sans avoir pris la précaution d'acheter des gants ; être monté pour tuer le temps, pendant une averse, chez une sauteuse qui m'a prié de lui dessiner un costume de Vénustre ; avoir fait ma cour à un directeur de théâtre, qui m'a dit en me congédiant : « - Vous feriez peut-être bien de vous adresser à Z... ; c'est le plus lourd, le plus sot et le plus célèbre de tous mes auteurs, avec lui vous pourriez peut-être aboutir à quelque chose. Voyez-le, et puis nous verrons ; » m'être vanté (pourquoi ?) de plusieurs vilaines actions que je n'ai jamais commises, et avoir lâchement nié quelques autres méfaits que j'ai accomplis avec joie, délit de fanfaronnade, crime de respect humain ; avoir refusé à un ami un service facile, et donné une recommandation écrite à un parfait drôle ; ouf ! est-ce bien fini ?

Mécontent de tous et mécontent de moi, je voudrais bien me racheter et m'enorgueillir un peu dans le silence et la solitude de la nuit. Âmes de ceux que j'ai aimés, âmes de ceux que j'ai chantés, fortifiez-moi, soutenez-moi, éloignez de moi le mensonge et les vapeurs corruptrices du monde, et vous, Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise !
Our road has not been straight, my love.
It has not been an easy journey.
Our path was filled with barriers
And led through lands of many dangers.

Sometimes our shoes grew worn and thin
From trudging through the obstacles
And it would have been much easier
To stumble to our knees and fall.

But one of us was always strong
When the other’s strength diminished
Though there were times we could have quit
We clambered up and moved along.

We now float calmly in still waters
Knowing that our craft is strong
As we at last enjoy the sunsets
And listen to the nightbird’s song.
  ljm
Sometimes love wears thin, but it never disappears.
I


« Minuit ! ma mère dort : je me suis relevée :

Je craignais de laisser ma lettre inachevée ;

J'ai voulu me hâter, car peut-être ma main

Ne sera-t-elle plus assez forte demain !

Tu connais mon malheur ; je t'ai dit que mon père

A voulu me dicter un choix, et qu'il espère

Sans doute me trouver trop faible pour oser

Refuser cet époux qu'il prétend m'imposer.

O toi qui m'appartiens ! ô toi qui me fis naître

Au bonheur, à l'amour que tu m'as fait connaître ;

Toi qui sus le premier deviner le secret

Et trouver le chemin d'un cœur qui s'ignorait,

Crois-tu qu'à d'autres lois ton amante enchaînée

Méconnaisse jamais la foi qu'elle a donnée ;

Qu'elle puisse oublier ces rapides momens

Où nos voix ont ensemble échangé leurs sermens,

Où sa tremblante main a frémi dans la tienne,

Et qu'à d'autre qu'à toi jamais elle appartienne ?

Tu veux fuir, m'as-tu dit : fuis ; mais n'espère pas

M'empêcher de te suivre attachée à tes pas !

Qu'importe où nous soyons si nous sommes ensemble ;

Est-il donc un désert si triste, qui ne semble

Plus riant qu'un palais, quand il est animé

Par l'aspect du bonheur et de l'objet aimé ?

Et que me font à moi tous ces biens qui m'attendent ?

Lorsqu'on s'est dit : je t'aime ! et que les cœurs s'entendent,

Que sont tous les trésors, qu'est l'univers pour eux.

Et que demandent-ils de plus pour être heureux ?

Mais comment fuir ? comment tromper la vigilance

D'un père soupçonneux qui m'épie en silence ?

Je m'abusais ! Eh bien, écoute le serment

Que te jure ma bouche en cet affreux moment :

Puisqu'on l'a résolu, puisqu'on me sacrifie.

Puisqu'on veut mon malheur, eh bien ! je les défie :

Ils ne m'auront que morte, et je n'aurai laissé

Pour traîner à l'autel qu'un cadavre glacé ! »


II


Lorsque je l'ai *****, elle était mariée

Depuis cinq ans passés : « Ah ! s'est-elle écriée,

C'est vous ! bien vous a pris d'être venu nous voir :

Mais où donc étiez-vous ? Et ne peut-on savoir

Pourquoi, depuis un siècle, éloigné de la France,

Vous nous avez ainsi laissés dans l'ignorance ?

Quant à nous, tout va bien : le sort nous a souri.

- J'ai parlé bien souvent de vous à mon mari ;

C'est un homme d'honneur, que j'aime et je révère,

Sage négociant, de probité sévère,

Qui par son zèle actif chaque jour agrandit

L'essor de son commerce, et double son crédit :

Et puisque le hasard à la fin nous rassemble ;

Je vous présenterai, vous causerez ensemble ;

Il vous recevra bien, empressé de saisir

Pareille occasion de me faire plaisir.

Vous verrez mes enfans : j'en ai trois. Mon aînée

Est chez mes belles-sœurs, qui me l'ont emmenée ;

Je l'attends samedi matin : vous la verrez.

Oh, c'est qu'elle est charmante ! ensuite, vous saurez

Qu'elle lit couramment, écrit même, et commence

A jouer la sonate et chanter la romance.

Et mon fils ! il aura ses trois ans et demi

Le vingt du mois prochain ; du reste, mon ami,

Vous verrez comme il est grand et fort pour son âge ;

C'est le plus bel enfant de tout le voisinage.

Et puis, j'ai mon petit. - Je ne l'ai pas nourri :

Mes couches ont été pénibles ; mon mari,

Qui craignait pour mon lait, a voulu que je prisse

Sur moi de le laisser aux mains d'une nourrice.

Mais de cet embarras je vais me délivrer,

Et le docteur a dit qu'on pouvait le sevrer.

- Ainsi dans mes enfans, dans un époux qui m'aime,

J'ai trouvé le bonheur domestique ; et vous même,

Vous dépendez de vous, j'imagine, et partant

Qui peut vous empêcher d'en faire un jour autant ?

Je sais qu'en pareil cas le choix est difficile.

Que vous avez parfois une humeur indocile ;

Mais on peut réussir, et vous réussirez :

Vous prendrez une femme, et nous l'amènerez,

Elle viendra passer l'été dans notre terre :

Jusque-là toutefois, libre et célibataire,

Pensez à vos amis, et venez en garçon

Nous demander dimanche à dîner sans façon. »
Hummmm.
Mon Immortelle, mes aïeux !
Comme tu es appétissante !
Je n'en crois pas mes yeux !
J'ai agrandi ta photo jusqu'à ce qu'elle crève l 'écran.
J 'aurais pu t'embrasser si je l 'avais voulu,
Tellement tu étais proche, magnifiée !
Mais je me suis retenu
et j 'ai décidé de détourner le regard de ta chair et de me concentrer sur les accessoires
car le risque d'atteindre une illumination visuelle à distance aurait été grand
si j 'avais seulement pris le temps de m'attarder
Une demi-seconde sur le lac de tes yeux profonds
et la moue sur tes lèvres couleur aubergine
Je me suis donc consacré exclusivement à l 'examen minutieux,
Détail après détail,  
de tes accessoires, de tes épices.
Oh ne m'en veux pas
Si ce n 'était pas toi, la déesse, que je regardais défiler
Sur l 'écran à vitesse lente chevauchant une tigresse blanche
Mais tes accessoires
Et tes accessoires en disent long sur ton essentiel !
Ce sont des accessoires magiques, physiques, magnétiques, chimiques
Un simple verre de vin de letchi devient entre tes doigts du divin jus de jade
Tes boucles d'oreille et ton collier  d'argent assorti d'une fleur blanche odorante majestueuse!
Jasmin ? Frangipanier ? Rose ? Orchidée ? Lotus ? Dis moi !
Tes bagues dorées au majeur et à l 'annulaire, main droite comme main gauche, deux par main
Des fleurs, encore des boutons de fleurs !
De veuvage ? De mariage ? De fiançailles ?
Tes deux bracelets  d'argent au poignet gauche
Sans oublier ta robe bleue imprimée à fleurs
Et tes mocassins bleus assortis.
Et ton pantalon blanc bien évidemment !
Laissons de côté ce sublime rouge à lèvres couleur aubergine !
Bref j 'ai passé en ***** tout ce qui t'enlumine et t'illumine
Sans être toi tout en étant toi.
Comme ton sac en bandoulière et ce verre de vin de letchi ou de jade que tu presses entre tes doigts.
Tes accessoires sont la voie royale vers ton essentiel !
Et je sais désormais que tu es fleur caméléon,
Je sais les couleurs de ta quintessence :
Tigresse de jade blanc aux oreilles et au cou
Dorée au bout des doigts
et marron et blanche sur fond bleu,
Toute de lianes et feuilles et clochettes
Toute fleurs de  safran, gingembre, curcuma
Piment, tamarin et cannelle
Des épaules aux cuisses !
Me voilà bien avancé, n 'est-ce pas, ma fleur,
Dragon de jade, sur ton chemin de Compostelle ! ?
Jann Flach Dec 2022
Zu später Stund
grüßen uns die Zweifel
und in unseren Köpfen
sagt die Angst
der ungewissen Zukunft
„Hallo“

Das große Nachdenken beginnt
und lässt sämtliche Szenarien
plötzlich so einfach, so nahe
aber doch so fern wirken

Gefangen
in den eigenen Gedanken
fällt die Flucht
aus diesen imaginären
wolkenartigen
und schwebenden Konstrukten
nicht gerade einfach

Momente zwischen
Realität und Gedankenspielen
lassen uns an unseren Taten, Emotionen
und Entscheidungen zweifeln
lassen uns die Vergangenheit ***** passieren

So unaufhaltsam
und so plötzlich
sich diese grauen Wolken
in unseren Köpfen eingenistet haben
so unvorhersehbarer
verschwinden diese wieder

Wach liegend
in meinem viel zu großen Bett
halte ich die Luft an
schließe die viel zu schweren Augenlider
meine unzähligen Gedanken
fliegen umher

von mir zu dir

Mit der Hoffnung
du fängst Sie ein
Partout s'étalait, se répandait, s'ébaudissait le peuple en vacances. C'était une de ces solennités sur lesquelles, pendant un long temps, comptent les saltimbanques, les faiseurs de tours, les montreurs d'animaux et les boutiquiers ambulants, pour compenser les mauvais temps de l'année.

En ces jours-là il me semble que le peuple oublie tout, la douleur et le travail ; il devient pareil aux enfants. Pour les petits c'est un jour de congé, c'est l'horreur de l'école renvoyée à vingt-quatre heures. Pour les grands c'est un armistice conclu avec les puissances malfaisantes de la vie, un répit dans la contention et la lutte universelles.

L'homme du monde lui-même et l'homme occupé de travaux spirituels échappent difficilement à l'influence de ce jubilé populaire. Ils absorbent, sans le vouloir, leur part de cette atmosphère d'insouciance. Pour moi, je ne manque jamais, en vrai Parisien, de passer la ***** de toutes les baraques qui se pavanent à ces époques solennelles.

Elles se faisaient, en vérité, une concurrence formidable : elles piaillaient, beuglaient, hurlaient. C'était un mélange de cris, de détonations de cuivre et d'explosions de fusées. Les queues-rouges et les Jocrisses convulsaient les traits de leurs visages basanés, racornis par le vent, la pluie et le soleil ; ils lançaient, avec l'aplomb des comédiens sûrs de leurs effets, des bons mots et des plaisanteries d'un comique solide et lourd comme celui de Molière. Les Hercules, fiers de l'énormité de leurs membres, sans front et sans crâne, comme les orang-outangs, se prélassaient majestueusement sous les maillots lavés la veille pour la circonstance. Les danseuses, belles comme des fées ou des princesses, sautaient et cabriolaient sous le feu des lanternes qui remplissaient leurs jupes d'étincelles.

Tout n'était que lumière, poussière, cris, joie, tumulte ; les uns dépensaient, les autres gagnaient, les uns et les autres également joyeux. Les enfants se suspendaient aux jupons de leurs mères pour obtenir quelque bâton de sucre, ou montaient sur les épaules de leurs pères pour mieux voir un escamoteur éblouissant comme un dieu. Et partout circulait, dominant tous les parfums, une odeur de friture qui était comme l'encens de cette fête.

Au bout, à l'extrême bout de la rangée de baraques, comme si, honteux, il s'était exilé lui-même de toutes ces splendeurs, je vis un pauvre saltimbanque, voûté, caduc, décrépit, une ruine d'homme, adossé contre un des poteaux de sa cahute ; une cahute plus misérable que celle du sauvage le plus abruti, et dont deux bouts de chandelles, coulants et fumants, éclairaient trop bien encore la détresse.

Partout la joie, le gain, la débauche ; partout la certitude du pain pour les lendemains ; partout l'explosion frénétique de la vitalité. Ici la misère absolue, la misère affublée, pour comble d'horreur, de haillons comiques, où la nécessité, bien plus que l'art, avait introduit le contraste. Il ne riait pas, le misérable ! Il ne pleurait pas, il ne dansait pas, il ne gesticulait pas, il ne criait pas ; il ne chantait aucune chanson, ni gaie ni lamentable, il n'implorait pas. Il était muet et immobile. Il avait renoncé, il avait abdiqué. Sa destinée était faite.

Mais quel regard profond, inoubliable, il promenait sur la foule et les lumières, dont le flot mouvant s'arrêtait à quelques pas de sa répulsive misère ! Je sentis ma gorge serrée par la main terrible de l'hystérie, et il me sembla que mes regards étaient offusqués par ces larmes rebelles qui ne veulent pas tomber.

Que faire ? À quoi bon demander à l'infortuné quelle curiosité, quelle merveille il avait à montrer dans ces ténèbres puantes, derrière son rideau déchiqueté ? En vérité, je n'osais ; et, dût la raison de ma timidité vous faire rire, j'avouerai que je craignais de l'humilier. Enfin, je venais de me résoudre à déposer en passant quelque argent sur une de ses planches, espérant qu'il devinerait mon intention, quand un grand reflux de peuple, causé par je ne sais quel trouble, m'entraîna **** de lui.

Et, m'en retournant, obsédé par cette vision, je cherchai à analyser ma soudaine douleur, et je me dis : Je viens de voir l'image du vieil homme de lettres qui a survécu à la génération dont il fut le brillant amuseur ; du vieux poëte sans amis, sans famille, sans enfants, dégradé par sa misère et par l'ingratitude publique, et dans la baraque de qui le monde oublieux ne veut plus entrer !
Il y a plus de faiblesse que de raison
À être humiliés de ce qui nous manque.
Vauvenargues.


Or, je suppose que nous sommes,
Madame, dans votre salon :
On parle chiffres, rentes, sommes :
« Je suis le plus pauvre des hommes,
J'ai dans ma bourse un seul doublon »,

Vous dis-je, tout-à-coup, sans cause.
Cela vous fait ouvrir les yeux,
Et vous me dites, un peu... rose ;
« Que c'est bête, un homme qui pose
Pour être pauvre et que c'est vieux !

Posez plutôt pour être riche,
Ce sera tout aussi hideux ;
Mais dès l'instant que l'on s'affiche,
Il vaut encor mieux, ... » Je m'en fiche !
Je veux, moi, poser pour les deux,

« Comment, pour les deux ? » Mais, sans doute ;
Supposons qu'à travers les bois
Nous ayons l'une et l'autre route.
Ou bien... deux cloches... qu'on écoute...
Pour toutes les deux à la fois.

Oui, pour deux qui seraient comme une
Au bourg de Fouilly-les-merdeux,
Dans le clocher de la Commune ;
Laquelle, n'étant pas commune,
Serait, je dis bien, comme deux.

Ou comme cent, ou comme mille...
Ça dépend de la qualité.
Mon doublon, lui, n'est point débile,
Et les marchandes de la ville
L'ont trouvé bon, en vérité.

« Mais, si vous aviez la paire, est-ce
Que cela... ne vous dirait rien ? »
Si !... j'en ferais part... à la Presse ;
À la condition expresse
Que je conserverais le mien.

Car, une quelconque, de paire,
Serait-elle trois avec six
Zéros, alignés par Ampère,
Je m'en fous comme de mon père,
S'il s'en fout comme de son fils.

« Vous allez trop ****, prenez garde !
On pourrait se moquer de vous.
Vous criez plus fort que la garde.
Voyez, je crois qu'on nous regarde.
- Puisque je vous dis : je m'en fou ! »

Et tenez ! sortons... dans la rue,
Ou mieux... dans votre appartement,
Vous pourriez faire, toute nue,
Si vous le passiez en *****,
Baisser les yeux au régiment !

Eh bien ! pour vous donner la preuve,
Que je ne suis rien qu'un... doublon,
Quand vous seriez pucelle ou veuve,
Nous allons le f... à l'épreuve.
. . . . . . . . . . . . . . . .

Quand je vous dis, il est très bon.
Michael May 2019
Old soldiers never die,
They just keep on marching by,
In ***** or by the right,
Their legions prove a wondrous sight
When viewed in memory.
But looking on with memory,
Shows only what we want to see.
And while illuminating youth,
It hides from us the actual truth,
Does memory.
It never shows the blood, the fear,
It obfuscates the anguished tear,
And as those shadows march on by,
Do we forget they had to die – to live
In memory?
Keswick barracks Adelaide 2017
Isaac Sep 2017
Eye halve A spelling checker.
It came with my pea sea.
It plainly marcs four my *****
Miss steaks eye kin not sea.
Eye Strike A key and type a word
And weight four it two say
Weather eye am wrong oar write
It shows me strait a weigh
As soon as a mist ache is maid
It nose bee four two long
And eye can put the air or write
It is rare lea ever wrong
I halve run this poem threw it
I am shore your pleased two no
It's letter perfect awl the weigh
My checker told me sew
I am know age able now.
Je te regarde à travers le glory hole de ton texte
Et comme je suis voyant extra-lucide
Je te lis comme si je t'avais moi-même écrite
Mot par mot
Lettre par lettre
Signe par signe
Tu m'avoues tous tes fantasmes inavouables
Les mille fantasmes inavouables
Qui te traversent la chair.
Je suis le majordome intime de ton confessional
Et tu me confesses tout tout tout
Tout tout
Tout et son contraire
Agenouillée sur l'autel de la cuisine
Pour pouvoir communier, excitée comme une puce vierge,
À ma soupe aux poissons,
À mes pieds de porc à la mode de Caen
Et à ma caille aux raisins
Tu me confesses ton désir de mariage à ma sainte Trinité
Ce piment mortel
Et tu réclames la fraise consacrée
Le vin de messe bio sans sulphites
Et tu m'implores d'être le témoin
De tes énièmes noces en quatre jours
Pour le meilleur et pour le pire
Le vingt-six du joli mois des plaisirs.
Tu me demandes conseil pour les préparatifs :
La robe de mariée, les dragées, les deux cents invités
Le traiteur, l'orchestre, la jarretière
Tu passes tout en *****
Du faire-part
Jusqu'à la petite lune de miel
Jusqu'à ce que la petite rigor mortis nous sépare.
Et moi je te suggère de me prendre Comme réalisateur pour épicer le film En panoramique de tes fantasmes.
Libre à toi d'en être la script-girl,
La monteuse, la scénariste ou
projectionniste
En plus d'être l'actrice principale,
Je me réserverai tout juste une apparition en cameo
Te servant en morceau de bravoure,
En longs travellings avant et arrière
À fleuret moucheté, ton fantasme inavouable.
Une colombe avait son nid
Tout auprès du nid d'une pie.
Cela s'appelle voir mauvaise compagnie,
D'accord ; mais de ce point pour l'heure il ne s'agit.
Au logis de la tourterelle
Ce n'était qu'amour et bonheur ;
Dans l'autre nid toujours querelle,
Oeufs cassés, tapage et rumeur.
Lorsque par son époux la pie était battue,
Chez sa voisine elle venait,
Là jasait, criait, se plaignait,
Et faisait la longue *****
Des défauts de son cher époux :
Il est fier, exigeant, dur, emporté, jaloux ;
De plus, je sais fort bien qu'il va voir des corneilles ;
Et cent autres choses pareilles
Qu'elle disait dans son courroux.
Mais vous, répond la tourterelle,
Êtes-vous sans défauts ? Non, j'en ai, lui dit-elle ;
Je vous le confie entre nous :
En conduite, en propos, je suis assez légère,
Coquette comme on l'est, par fois un peu colère,
Et me plaisant souvent à le faire enrager :
Mais qu'est-ce que cela ? - C'est beaucoup trop, ma chère :
Commencez par vous corriger ;
Votre humeur peut l'aigrir... qu'appelez-vous, ma mie ?
Interrompt aussitôt la pie :
Moi de l'humeur ! Comment ! Je vous conte mes maux,
Et vous m'injuriez ! Je vous trouve plaisante :
Adieu, petite impertinente ;
Mêlez-vous de vos tourtereaux.
Nous convenons de nos défauts ;
Mais c'est pour que l'on nous démente.
Mark Jan 2019
O' why am I that one without a nest?
I must love self enough to single 'lone,
I dare to not believe, for self-love's jest
It's likely Venus whom had left my throne.
A royal seat at sea with none in view
For deep the fairest swim, so knows the King
Whom fishes with no bait nor love *****
Without a depth of love to show or bring.
Could crown adorn a weaker, brittler core
Than outward form suggests of armored chest
Of thickened steel so made by love before.
I am that which had made a hermit best!

To all of whom I've blamed, and parted love
Forgiveness be, then I to self thereof.
wichitarick Jan 2018
ROCKING IN PLACE

Facing forward still rocking to and fro,I am solid but the ground moves beneath me

Staying in place will not win a race, without exploration the view will never be new

Takes a lot of gravity to move a flat rock ,it remains while the waves carry the sands out to sea

Hard to feel wild while so idle, reins pulling at the bit and the bridle,what continues to connect me to this lonely avenue

Highest high quietly slipping onto the edge of purgatory,if growing blind are we the best to be our own trustee

Guided into this new place slowly but surely being edged from the race,should I simply accept the lesser *****

When does the climbing stop,regulate inhibitions to grow to the top,predetermination of seeing the edge is no guarantee

Able to remain mobile or ability to go global not to be taken for granted to many simple or fine things to pursue

Drawing a blank sitting solid on the planks ,memory lost at what cost are we becoming life's next detainee

Chair takes it's place as we stand aside, what may place us there so easily without a care ,are we ready to set into something we can not undo. R.C.
Am sure some might understand this, often hard to sit and watch the world go by,but also a constant reminder to be grateful for what I have , "Peace Takes Practice" Thanks for reading. Your thoughts are welcome. Rick
Tom Shields Jul 2022
Love, the quietest volume tome in this apocrypha

dysphagia, a fantasy of crossing seas to see

a phantasm in fantasia, met with aphantasia

stolen from the mouths of babes, dysphasia

on deaf ears, aphasia, blind eyes, dysphoria, America

distribute misplaced distrust, fairness it's just injust

inform the infirm of interim canned worms within

the mind's eye, boring huh?

Lustful fire, borne into the, **** of discontent

this continent of opinionated, belated, celebrated

hated, content, resentment, revolution, civil discussion

and civil war, fare is fair if justice is injust just rain flaming corpses from your blimp *****

deflate your egos, throw out the discus, go and fetch the dogs some biscuits

**** everything, reclaim nativity for the crackers, ingenuity, ennui in ***** revenue reviews, incoming claims of independency

choke on your proclaimed declarations, a serpent's scale tipping your throat closed in silence in privacy

in support of engineering a wedge split Twain the ***** Joe-ked about between history and heresy

them old cats crow the same song Jim heard crow, a length of rope to hang yourself and go free

die you Tyrannical Oedipus Rex, die *******, die

long reign supreme anarchy

long reign supreme equality

the only true moral equation to solve human error will always be open-air savagery

that's just the show the stage is set for the world to see.
write
please read and enjoy
Walter Alter Aug 2023
Sgt. Bedlam of heavy artillery reporting sir
Bedlam I want you to pick the runt of the litter
and turn him into an agent assassin
with the clandestine power of hypnotism
yes Generalissimo I am here to obey
decked out like a burlesque ***** warlord
his Mauser cigar lighter on his belt
a curlicue mustache and a pie tin helmet
Opal his ***** fiend gun moll squirming in his lap
was our banana republic Generalissimo
Bedlam weighed the coming abrasions
concluded we are our scars and furthermore
if adaptation is survival so is parasitism
cleared his throat noisily and bowed an exit
later that fate laden candle lit night
he made a deep study of his globes and charts
Europa Asia Oceania the Steppes the Savannah
the mud slipped scorched Hills of Malibu
a map addict re-educated and re-issued
in the Great Culling of the Herd
his bell-shaped curve insisted love me
server and served a beautiful thing
if one enjoyed giant jungle arachnids and leeches
and centipedes that crawl up your ****
to lay millions of eggs when you sleep
where the laws of physics become
a tumbling burbling retinal stew
geysering steam and sulfur and
an occasional alabaster Venus de Milo
where was I oh yah
yet a thing of beauty was Opal to Bedlam
he heard scratching and purring at the door
it was she incognito in an iguana skin
we must escape this hideous circus of shame
she coo coo rooed as her tongue dove into
the holy fissure in his brain
and he threw caution to the feral hogs
forgetting good posture he oozed upon Opal
I bet you think you make your own decisions
she cloyed and again he tossed caution
into a cauldron of grunting mammalian rut
for several hours perhaps the entire weekend
it's easy to rewire a human
you just give them a little epiphany
and bingo ownership pretty much forevrr
his hypnotic gambit paid off in ducats
the Generalissimo slept like a corpse
the pet centipedes concluded their labors
his ex-kingdom rejoiced at their new liberty
and that's anarchy for ya

From "Pageant of Naked Mischief" available on Amazon
Caroline Shank Jan 2020
It's snowing in flat fat globs.  

The wet from which it is born 

laughs at me.  It knows I

feel alone in my misery of 

winter. 


The cold turns my fingertips

as white as ice.  I must have

injured them sometime.

I stay in the house mostly


and I dream of big spots of 

sun like Florida summers

en *****.


I wait for Wisconsin

to spill it's tulips and

poppies.  I breathe slowly

the gray days of January.


I sit cross-legged alone 

in the icy winter, wake

when warm air permits. 



Caroline Shank

— The End —