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Pour savoir le jour et l'heure
Où tu es plus portée à l'amour
J'ai entrepris la lecture des Secrets de l'Amour, du poète Koka
Et je sais désormais que tu es femme-lotus
Volupté Parfaite comme il n'en existe qu'une sur un million
Tu me provoques, tu me charmes, tu me fascines
Tu me subjugues, tu es ma Muse, ma courtisane de haut rang
Tu possèdes les soixante-quatre arts libéraux
Et les trente-deux modes musicaux de Radha,
Amante de Krishna,
Tu es multiple de huit, ma biche-jument-éléphante
Tu es magique et ensorceleuse
Tu t'appelles Padmini, Ganika
Tu es espiègle , tu es folâtre, ma Nanyika
Avec toi je peux m'unir sans péché
Ma pudique impudique
Car tu sais tout ce qu'on peut faire
Quand les lumières sont éteintes
Et les passions enflammées.
Tu sais apprendre à parler aux perroquets et aux sansonnets
Tu pratiques les combats de coqs, de cailles et de pigeons
Tout comme les combats de la langue
Tu sais faire un carrosse avec des fleurs.
Je ne sais encore si je suis homme-bleu, Homme-lièvre ou homme-cerf
Moi qui me croyais homme-raccoon,
Homme-orphie et homme-mangouste
J'ai baisé l'image de ton ombre portée
Sur l'oreiller rose ce matin
Un baiser de déclaration
Un plaisir sans merci et sans trève
Que ton ombre m'a rendu
En me besognant
De la langue, des mains et des pieds
Et de toutes nos parties honteuses comme honnêtes
Baiser pour baiser,
Caresse pour caresse,
Coup pour coup,
Corps pour corps,
Yoni pour lingam !
Que d'égratignures tu m'as infligées de tes ongles acérés
La patte de paon et le saut du lièvre
Me marquent à jamais
Et je t'ai imprimé sur ta chair la feuille de lotus bleu.
Et de morsures en morsures
J'ai saisi avec mes lèvres tes deux lèvres
Tandis que tu jouais à me saisir la lèvre inférieure.
Si tu rêves comme moi d'impudiques amours
Si tu rêves comme moi d'écrire un nouveau chapitre
Aux huit cents vers du Ratira-Hasya,
Les Secrets de l'Amour, du poète Koka,
Retrouvons nous en congrès, veux-tu,
Avant que l'été ne s'achève
Au congrès de la femme-lynx-lotus et de l'homme-raccoon-mangouste
Si tu rêves d'impudiques amours
Si tu veux que je chante ta semence d'amour
Ton kama solila, mélange de lys et de musc.
Il était une fois à Rimini aux portes de l 'Enfer
Un poème de Dante sur la comédie humaine
Gianciotto Malatesta était vieil époux de marbre boiteux et jaloux
Francesca da Rimini, jeune épouse de glaise virevoltante et volage
Et quoi que leur union soit un mariage de raison
Ils engendrèrent très vite deux enfants pour sceller leurs sangs
Une fille Concordia, un garçon Francesco
Mais le malheur en amour tient à peu de choses,
Parfois seulement à la différence d'âge ou de minéral.

C'est avec son beau-frère de bronze tendre et chaud Paolo Malatesta
Que Francesca exprimait pleinement toute sa glaise romantique.
Il n'en fallut pas plus à Gianciotto
Qui les surprit luxurieux en plein adultère
Dans un baiser anthologique tourbillonnant
Où se fondaient la glaise et le bronze
Pour les renvoyer de son poignard et de ses flèches
ad patres méditer sur l 'inconstance
Gianciotto les occit sans cérémonie
Alors qu'innocemment ils lisaient Lancelot du Lac et Guenièvre
En se jurant de façon courtoise amour pour toujours
Au grand dam d'Arthur.

C'est le destin fatal des Muses
Que d'accointer les Muscs des Poètes
On a tôt dit qu'elles musardent
elles butinent butinant voletant avec la grâce des chevrotains
Entre ombilic et verge
S'enivrant de musc de tonkin ou kabartin
Liquide et chaud, boisé et ambré
Oh la belle liqueur épicée et rieuse !
C'est le destin fatal des Muscs que d'accointer le Miel des Muses
Et cueillir leur racine d'angélique-archangélique aux vertus aphrodisiaques
Clopin-clopant sifflotant d'allégresse et de désinvolture
On a tôt dit qu'ils sont volages, à la recherche de perpétuels frissons
Et on a tôt fait de les mettre à l 'index
De les libérer pour mieux les remplacer
Par des graines d'ambrette et un peu de civette
Entre péché et damnation c'est la voie tourmentée et voluptueuse
Qui mène à la pluie de flammes
Où flânent les Muses ferventes amatrices des odeurs nues et exquises des péchés !
Et les Muscs perpétuellement nus et volcaniques dans leur Cercle des Luxurieux !
Mords-moi, ma Muse
Pince ton Musc
Crie ta rage
Cours **** de moi
Griffe-moi
Pleure, grogne, hurle
Débats-toi
Je suis là pour ça
Je suis là pour toi
Pour que tu puisses vivre ton monde
A ta guise
Pour que tu puisses danser comme une veuve joyeuse
Et rire aux éclats quand ça te chante
Je suis ton ombre thérapeutique
Ton ombre thérapeutique
Ton ombre thérapeutique

Gribouille sur mon corps
Tes rêves indescriptibles
Tes cauchemars imperceptibles
Prends la craie ou l'encre de Chine
Dessine-moi Pierrot et Colombine
Et barbouille-moi de Pinot blanc
Ou barbouille-toi de Pinot noir
Ou barbouille-nous de Cabernet Sauvignon
Qui coulent comme des fleuves où flottent
D'étranges gargouilles mélancoliques.
Je suis ton ombre thérapeutique
Tu fais rugir l'animal féroce et sauvage
Qui sommeille au fond de moi
Tu fais le musc monter en moi
Et il faut que je me domine
Quand le musc entre en rut
Au fond de la Muse.

Quand tu commences ton cirque
Quand ta tête tourne tourne tourne
Sous les pieds des otaries géantes
C'est moi qui bois du vin clairet
Du sylvaner ou du gewurtstraminer
Quand tu fais l 'éléphant et que tu barris
A la vue d'un sucre ou d'un café nu
Je me ressers un verre de prosecco italien
Et je me rince la gorge avec un dé d'eau de vie de mirabelle
Quand tu me lacères de ton fouet
Pour dompter les tigres de Bengale
Qui jonglent à travers les lacs de tes yeux
Je vide une bonne bouteille de Bologne
Et je suce la cuillère de sirop de batterie
Mélangé au citron vert
Quand ton regard se fige
Et qu'immobile comme une chatte tu restes à l'arrêt
Je me transforme en pelote de laine
Et je me balance sous tes yeux comme un pendule
A droite à gauche
A droite à gauche
Et je sais que tu attends que le coucou sorte à l'heure
Du fond de sa cage au fond de l'horloge
Et qu'il plonge dans tes eaux
Car je suis ton ombre thérapeutique
Ton ombre thérapeutique
Ton ombre thérapeutique
Sarah Margaret Nov 2013
I've been hunting
In the forest of dreams,

Getting drunk and
Listening to Jefferson Airplane
For the very first time.

It's a night for dreaming I suppose. I've just broken the barriers of love for a man I've known so long that I've nearly forgotten who he is. A piece of furniture in my strange little room.

I'll make a list
Of the things I see here
Apart from his lingering eyes:

A musc stand
A jewelry box
A chair
A dress - Not mine, though it was once

Young girls and their blues
Come to me from the feather in the meadow.
Listen for the ticking of my footsteps.

That's poetry.
God that's poetry.
Why can't I write like that?

It's like looking my enemy in those bright, tremoring eyes
And facing my envy with my ego and my ahmmer

That's beauty.
God she's beautiful.
Why can't I be beautiful like her?
Why can't I appreciate Jefferson Airplane like she does?

I've convinced myself that I hate her for her moral depravity.
For so liberally spreading her character and her legs.

I know I hate her because I hate myself.
And because everyone loves her, not me.
. Ad were I half the human being I portray, none of this would matter.

Understanding is a virtue hard to come by.
You could teach me how to love if you try.

My husband will sleep with his head all buried down and at the foot of his bead.
I'm certain I'll abuse him, emotionally at least
He'll have to be the hardest or softest poor ******* tht ever lived.
I tread on everyone's good emotional graces with my obtinance and determination in being obstinate.
It is, as it always will be, about my happiness.  
I'd rather have my country die for me.

Stream of confidence:
Consciousness and the problem with it is that my mind moves faster han my hand can crsft
Door, bell, whistle, heart, *****, therapy, tea, love, mint, ice cream, mother, father, ring, matrimony, and there it ends.
Matters only of the heart.
I'll eventually ***** all of the rest of the things that I haven't wanted to say to anyone anyway.

I feel as though someone is in this room with me
Maybe that's just the distortion pedal talking.
Listen to those drums
Like a heartbeat
Like a war cry

I swear the Earth just moved from beneath my soul.
Once, I bet, I;ve had that kind of primal instinct

A hunter
After his dream game
A drunken huntsman never misses his mark
Charles Sturies Aug 2017
Flex
Hex
Tex-Mex
Set
and fet
Let me
Met
Musc-le I don't have
so knuckle
up
There's lovable
trouble.
Charles Sturies
Sonnet.

Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,

Je préfère au constance, à l'*****, aux nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane ;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.

Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
Ô démon sans pitié ! verse-moi moins de flamme ;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,

Hélas ! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine !
Faire fondre au bain-marie
En remuant avec une maryse
Votre chocolat coupé en petits quatrains
Dans le café
Incorporer votre élixir de muse
Laisser tiédir.

Prendre une rime riche
Mise à tremper depuis la veille
Séparer les voyelles des consonnes
Fouetter les voyelles avec des mots pimentés
Monter les consonnes en neige éternelle
Avec une pincée de musc glacé
Et fouetter jusqu'au sang
Verser les voyelles dans le chocolat
En remuant énergiquement
Incorporer délicatement les consonnes en neige virtuelle.
Mélanger doucement avec une virgule éphémère

Verser votre mousse dans de petits ramequins
Réserver au frais pendant trois heures minimum
Déguster votre mousse d'élixir de muse au chocolat
Avec du melon et de la pastèque bien fraîche
Entre Muses et Furies
Il y a une seringue de cyprine amère
Où se coagule fréquemment ma Muse.
Elle entre dans tous ses états
M'injurie et me voue aux gémonies
En pleine crise de jalousie.

Ma muse est une guerrière blessée
D'une volée de bois vert et de cons
Elle veut me froisser, m'effacer, m'annihiler
Me priant de fourrer sa prétendue Rivale
De poèmes lubriques dans le trou de balle.

Et ma Sans-Rivale, ma Déesse, ma Chatte Sainte et Vierge
Ma Muse soi-disant végétarienne se révèle cannibale
De la pire espèce des tribus anthropophages
Et me déchiquette, moi son zmeu, son dragon nuageux,
Sa muse masculine, son pervers narcissique,
Son ombre réfléchie dans le miroir,
Me dépèce comme une hyène frénétique
Aux crocs d'ivoire en chaleur
Elle me saigne tant et tant
Que je suinte de tous mes lambeaux
Résine, sève, latex, musc
Comme une plantation hétéroclite et sauvage
D'hévéas, de pissenlits, de sapotilliers
D'ignames jaunes et de dachines.

Et quand rassasiée de ma gomme à mâcher
Certifiée bio et sans additif
Elle se barbouille les lèvres de ma saignée
Je lui murmure encore que c 'est elle Mon Unique,
Ma Précieuse Ombre, Ma Chatte Immaculée
Entre toutes les chattes, mon chewing gum préféré
Et que je bande pour ses entrailles
Cérébralement
Mystiquement.
Bite Schoen, Fraulein !
Jouons avec les mots rébus
Nus et sincères.
Appelons une chatte une chatte
Et une bite une bite.
Mouillons et bandons
Suçons voluptueusement nos mots tabous
Jusqu'à la moelle
Appelons cul Luc
Et bite Tobie
Lâchons-nous
Sans laisse et sans harnais
Vive la bagatelle sans filet
Quand j'avance tu recules
Comment veux-tu comment veux-tu
Que je te culbute ?
Ou tu préfères encule
Soyons salaud féminin salope
Vicieuse masculin vicieux
Jouissons de toutes nos jutes
Buvons nos vins clairet
Et nos sirops typhon
Universels et panachés
Tu préfères à la cuillère ou directement au pis du mammifère ?
Jouissons, mignonne
Cochon cochonne
Allons voir si la rose
Qui ce matin avait éclose
N'a point perdu cette vesprée
Les plis de sa verge pourprée
Baisons Baisons
Qu'un sang impur arrose nos sillons.
Tu préfères zizi, anguille, oiseau ?
Moi je me présente quand même
Je m'appelle Orphie et si tu veux
Tu peux prononcer Orphée
Et toi ma chatte de lynx, ma pie qui chante,
Tu dis utérus comme si tu voulais me dire
Que tu es musicale et que je dois
Te prendre à la hussarde de ma clé d'ut
Ou ai-je mal compris, serait-ce ma clé de huit ?
Moi j'appelle ton repaire palourde,
Conque de lambi ou hortensia,
Zmeu, car tu te transformes quand tu veux
En nuage de cerfs-volants
Et tu m'emportes avec toi tourbillonneuse
Tourbillonneuse oui car tu réinventes la syntaxe et le lexique
Tourbillonneuse, adjectif qualificatif, féminin singulier
Dans le creux profond de tes dents acérées
Quand tu me suces j'oublie tout
J'oublie que tu t'appelles Eurydice
Et je jouis en Aura dans tous ses orifices
Ne sois pas vulgaire
Ne me dis pas je t'aime
Mais dis-moi chaque fois que ça te chatouille
J'ai envie de toi.
Ou baise-moi là tout de suite
Et tout de suite ne veut pas dire vite
C'est lentement que je veux t'administrer mon vit
A petites doses
Tu préfères devant ou derrière ?
En haut ou en bas ou côte à côte ?
A propos
Tu sais que lès ça veut dire à côté
Et que ça a la même racine latine que latéral ?

Lentement disais-je
Parcourons nos bréviaires
Et chantons nos poèmes lubriques
Et cantiques tantriques

Veux-tu que je te fouette de ma langue rose
Et que j'engloutisse de mes grosses lèvres tes petites lèvres
Fais couler ta liqueur que je m'en pourlèche
Suce-moi le sein
Je veux que mon aréole change de couleur
Et que mon mamelon devienne de la taille de mon dard.
J'aime quand tu dis ça
Tu dis fais moi ça
Ou j'aime ça, tu savoures
Et même dans un simple ça va chez toi
Je sens que tu es dans tous ses états.
Tu veux que je t'apaises et en même temps
Tu ne penses qu'à brûler de plus belle.

Et chaque fois que je renais des cendres de tes caresses
Tu as tes yeux d'anthropologue qui réclament encore le tout et les parties
Et je fais mine de me plaindre
Je te dis que tu es Insatiable
Mais déjà je bande Incurable
Car il suffit que tu me regardes
Avec ces yeux de chatte lynx de ces instants-là
Pour que je batte des cils.

Tu es caniculaire en permanence
Tu es humide et généreuse quand tu chantes
Je te prends, tu me prends par la barbichette
Le premier qui jouira
Aura une sucette
Et moi je tire la chevillette et la chevillette cherra
Car je sais que tu es mon ombre et que je suis la tienne
Nous nous fondons dans nos ombres respectives dans le miroir
Et c'est dans nos ombres que nous nous faisons tous ces câlins jouissifs
C'est à travers elles que nous montrons
Nos envies et désirs d'immortalité
A travers les petites morts répétées
Les petites extases quotidiennes
Des mots quels qu'il soient qui nous lient
En de petits cailloux sur la route qui mène aux neiges du parinirvana.

Alors pour résumer notre texte

Je commence par le titre,
A toi la dédicace et à moi la préface.
Préliminaires obligatoires.
Tu m''exposes les grandes lignes de notre mémoire
Et je procède à l'introduction et au développement.
A toi la thèse à moi l'antithèse ou vice et versa.
Avant de conclure par une virgule
Je récapitule et j'écris le mot faim
Et toi tu continues sur le même rythme
Car notre histoire n'a pas de fin,
Notre histoire est Insatiable et Immortelle.
Tu es la Muse je suis le Musc
Et notre film se lit non pas en noir et blanc
Mais en yin et yang,
On dit communément
"La plus belle fille du monde
Ne peut donner que ce qu'elle a"
Dixit Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort. Et il poursuit :
"Ce qui est très faux : elle donne précisément ce qu'on croit recevoir puisqu'en ce genre c'est l'imagination qui fait le prix de ce qu'on reçoit"
Voilà ce que tu me fredonnes en boucles
Pour me faire comprendre que tu es ma muse
Et tu me chuchotes que tu es généreuse
Et ce généreuse-la génère en moi des génies et des elfes et des étoiles
Géantes
Tu me donnes des ailes et je me gonfle et m'élève et je me fais Musc.
La plus belle Muse du Monde ne peut donner que ce qu'elle a.

Ce que tu possèdes, Muse, c'est ce venin de ton ombre qui m'empoisonne
Et moi Musc, je t'apporte en dot son antidote dont je foisonne.
Je te chante
A toute heure
Religieusement
Les très grandes moultes belles et riches heures de Ma Dame

Je te les chante en latin à matines  
Ave Maria Plena Gratia
Je te les chante à laudes
Tota pulchra es amica
Je te chante en latin les petites heures, les heures de pucelle
Je te les chante à prime
Regina caeli letare
Je te les chante à tierce
Benedicta es tu filia
Je te les chante à sexte
Obsecro te domina sancta Maria, Mater dei, pietate plenissima
Je te les chante à none
O intemerata et in eternum benedicta

Je te chante en latin les grandes heures, les donzelles
Je te les chante à vêpres
Alleluia Hosanna Musa Benedicta tu in Musis
Je te les chante à complies
Salve Regina Mater misericordiae vita dulcedo et spes nostra salve

Et dans le silence de ma cellule
Noire et blanche
Je te renouvelle
Après l'office des complies
Sans antiphonaire et sans graduel
Mes voeux d'humilité, de pauvreté et chasteté
Ecoute la prière grégorienne
De ton moine cistercien, ton baryton orthodoxe,
Ton serviteur, ton esclave, ton Musc
Nu et sincère sans habit et sans scapulaire
Nunc et in hora mortis nostrae
Sonnet.

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de **** se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
À la très chère, à la très belle
Qui remplit mon coeur de clarté,
À l'ange, à l'idole immortelle,
Salut en l'immortalité !

Elle se répand dans ma vie
Comme un air imprégné de sel,
Et dans mon âme inassouvie
Verse le goût de l'éternel.

Sachet toujours frais qui parfume
L'atmosphère d'un cher réduit,
Encensoir oublié qui fume
En secret à travers la nuit,

Comment, amour incorruptible,
T'exprimer avec vérité ?
Grain de musc qui gis, invisible,
Au fond de mon éternité !

À la très bonne, à la très belle
Qui fait ma joie et ma santé,
À l'ange, à l'idole immortelle,
Salut en l'immortalité !
Ma petite colombelle,
Ma mignonne toute belle,
Mon petit œil, baisez-moi ;
D'une bouche toute pleine
De musc, chassez-moi la peine
De mon amoureux émoi.

Quand je vous dirai, Mignonne,
Approchez-vous, qu'on me donne
Neuf baisers tout à la fois,
Donnez-m'en seulement trois,

Tels que Diane guerrière
Les donne à Phébus son frère,
Et l'Aurore à son vieillard :
Puis reculez votre bouche,
Et bien **** toute farouche
Fuyez d'un pied frétillard.

Comme un taureau par le pré
Court après son amourée,
Ainsi tout chaud de courroux
Je courrai fou après vous ;

Et prise d'une main forte
Vous tiendrai, de telle sorte
Qu'un Aigle un Cygne tremblant.
Lors faisant de la modeste,
De me redonner le reste
Des baisers, ferez semblant.

Mais en vain serez pendante
Toute à mon col, attendante
(Tenant un peu l'œil baissé)
Pardon de m'avoir laissé.

Car en lieu de six adonques (1)
J'en demanderai plus qu'oncques (2)
Tout le ciel d'étoiles n'eut ;
Plus que d'arène poussée
Aux bords, quand l'eau courroucée
Contre les rives s'émeut.


1. Adonques : Alors, maintenant.
2. Oncques : Jamais.
Sonnet.

Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d'encens qui remplit une église,
Ou d'un sachet le musc invétéré ?

Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l'amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.

De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l'alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,

Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.
J 'atterris sur la planète Vulvae
En haut du Mont de Vénus
Vulvae c'est le coeur battant de ma Muse.
Ma muse est un dragon à quatre-vingt-huit têtes
Et chacune de ses têtes me sourit
Et m'offre là un thé vert, là une camomille
Là un morceau de pain, là un verre d'eau de vie de mirabelle,
Là un ballon de vin clairet
Et comme je ne veux peiner aucune de ses têtes
Qui tournoient autour de moi
Je les cajole toutes en faisant une fumaison de musc
Ainsi comme les abeilles les têtes se calment sevrées .
Des quatre-vingt-huit têtes de ma muse
Qui défilent sur le podium
En me faisant les yeux doux de Chimène
Celle que je préfère c'est la numéro trois
Bien sûr je ne le lui ai jamais dit
Je ne veux fâcher personne
et surtout les numéros dix-neuf et quatorze,
Ces succédanés de ma Muse,
Dont j'apprécie les atours virevoltants de jaune et orange.
Mais Coconchine c'est ma tête préférée
Mon mannequin à moi
Ne me demandez pas pourquoi
Sa ***** minora
Sa ***** majora
Sa flore vaginale
Son petit air coquin et absent en même temps
Tout concourt à ce que ce soit ma prima donna.
C'est peut-être sa couleur qui me chavire
Ce bleu océan ou outre-mer
Je sens que la cyprine qui en coulera
Déteindra sur mes lèvres
Soudain bleues à l 'unisson de ses envies.
C'est une énigme
Et son énigme me fascine.
C'est un condensé de Vulvae
La vulve de ma Muse.
C'est la Vulve rêvée, fantasmée
Intemporelle comme une pierre gravée
Une vulve versatile, gredine.
Faussement pudique
Elle bat des cils
Et volette comme une nymphe
De morpho bleu et léger
Au-dessus des orphies qui volettent elles aussi.
Elle m'invite,
Elle m'a choisi,
Je suis l'Elu,
Son cheval barbu
Elle me désire,
Elle me charrie
Dans les tourbillons de la cyprine
Qui m'entrouvre la porte de son vestibule
et en pénétrant dans ce labyrinthe
Je grave de mon silex
Les flammes bleues du feu qui me dévore.
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.

Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens ! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique.

Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures ; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.

Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l'éternelle chaleur.

Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.

Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlé à l'***** et au sucre ; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical ; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco.

Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
C'était dans ce vieux temps, mémorable et marquant,
Où forcés d'élargir le classique carcan,
Les professeurs, encor rebelles à vos rimes,
Succombaient sous l'effort de nos folles escrimes
Et laissaient l'écolier, triomphant et mutin,
Faire à l'aise hurler Triboulet en latin. -
Qui de nous en ces temps d'adolescences pâles,
N'a connu la torpeur des fatigues claustrales,
- L'oeil perdu dans l'azur morne d'un ciel d'été,
Ou l'éblouissement de la neige, - guetté,
L'oreille avide et droite, - et bu, comme une meute,
L'écho lointain d'un livre, ou le cri d'une émeute ?

C'était surtout l'été, quand les plombs se fondaient,
Que ces grands murs noircis en tristesse abondaient,
Lorsque la canicule ou le fumeux automne
Irradiait les cieux de son feu monotone,
Et faisait sommeiller, dans les sveltes donjons,
Les tiercelets criards, effroi des blancs pigeons ;
Saison de rêverie, où la Muse s'accroche
Pendant un jour entier au battant d'une cloche ;
Où la Mélancolie, à midi, quand tout dort,
Le menton dans la main, au fond du corridor, -
L'oeil plus noir et plus bleu que la Religieuse
Dont chacun sait l'histoire obscène et douloureuse,
- Traîne un pied alourdi de précoces ennuis,
Et son front moite encore des langueurs de ses nuits.
- Et puis venaient les soirs malsains, les nuits fiévreuses,
Qui rendent de leurs corps les filles amoureuses,
Et les font, aux miroirs, - stérile volupté, -
Contempler les fruits mûrs de leur nubilité, -
Les soirs italiens, de molle insouciance,
- Qui des plaisirs menteurs révèlent la science,
- Quand la sombre Vénus, du haut des balcons noirs,
Verse des flots de musc de ses frais encensoirs. -

Ce fut dans ce conflit de molles circonstances,
Mûri par vos sonnets, préparés par vos stances,
Qu'un soir, ayant flairé le livre et son esprit,
J'emportai sur mon coeur l'histoire d'Amaury.
Tout abîme mystique est à deux pas du doute. -
Le breuvage infiltré lentement, goutte à goutte,
En moi qui, dès quinze ans, vers le gouffre entraîné,
Déchiffrais couramment les soupirs de René,
Et que de l'inconnu la soif bizarre alterre,
- A travaillé le fond de la plus mince artère. -
J'en ai tout absorbé, les miasmes, les parfums,
Le doux chuchotement des souvenirs défunts,
Les longs enlacements des phrases symboliques,
- Chapelets murmurants de madrigaux mystiques ;
- Livre voluptueux, si jamais il en fut. -

Et depuis, soit au fond d'un asile touffu,
Soit que, sous les soleils des zones différentes,
L'éternel bercement des houles enivrantes,
Et l'aspect renaissant des horizons sans fin
Ramenassent ce coeur vers le songe divin, -
Soit dans les lourds loisirs d'un jour caniculaire,
Ou dans l'oisiveté frileuse de frimaire, -
Sous les flots du tabac qui masque le plafond,
J'ai partout feuilleté le mystère profond
De ce livre si cher aux âmes engourdies
Que leur destin marqua des mêmes maladies,
Et, devant le miroir, j'ai perfectionné
L'art cruel qu'un démon, en naissant, m'a donné,
- De la douleur pour faire une volupté vraie, -
D'ensanglanter un mal et de gratter sa plaie.

Poète, est-ce une injure ou bien un compliment ?
Car je suis vis à vis de vous comme un amant
En face du fantôme, au geste plein d'amorces,
Dont la main et dont l'oeil ont, pour pomper les forces,
Des charmes inconnus. - Tous les êtres aimés
Sont des vases de fiel qu'on boit, les yeux fermés,
Et le coeur transpercé, que la douleur allèche,
Expire chaque jour en bénissant sa flèche.
Quand tu ris je frissonne et je danse
Je pleure à chaudes larmes, je tournoie
A gorge déployée
Je me désopile.
Quand tu ris c'est Vénus qui me chevauche
Et me vénère !

C'est comme un rire aphrodisiaque
Un rire interdit
Un rire noir qui bouillonne
à petit feu et qui enfle sa pulpe d'ébène
pour accueillir le parfum du musc.
Je me sens alors privilégié
Appelle-moi ton Empereur de Chine
Je suis consommateur captif de ce rire.
Rare
Quand tu ris tu éclates
Tu meurs
Tu ****** sur toi
Tu te plies
Tu te dérides
Tu es hilare !

Quand tu ris
Tous tes jardins secrets
S'enivrent et se font jour
A travers tes lèvres et tes dents
On voit apparaître des elfes et des lutins
Qui frissonnent aux toiles d'araignées
Tendues au fond de ta gorge
Pour que ton rire parte ad libitum
Et finisse en soupir.

Quand tu ris tu respires
Mieux tu inspires
Et quand ton rire expire
C'est pour renaître bientôt
Comme une chute du Zambèze
Dont on ne connait pas la source
Quand tu ris c'est le signal,
Muse vénérée,
Alors je me marre
Je m'amarre à tes eaux pour m'asperger de toi
Et me contaminer de ton fou rire vénérien.
Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse,
Pour ce bel oeil, qui me prit à son hain,
Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
D'ambre et de musc, baiser d'une Déesse.

Je veux mourir pour cette blonde tresse,
Pour l'embonpoint de ce trop chaste sein,
Pour la rigueur de cette douce main,
Qui tout d'un coup me guérit et me blesse.

Je veux mourir pour le brun de ce teint,
Pour cette voix, dont le beau chant m'étreint
Si fort le coeur que seul il en dispose.

Je veux mourir ès amoureux combats,
Soûlant l'amour, qu'au sang je porte enclose,
Toute une nuit au milieu de tes, bras.
Oh ! peindre tes cheveux du bleu de la fumée,
Ta peau dorée et d'un ton tel qu'on croit y voir presque
Une rose brûlée ! et ta chair embaumée,
Dans les grands linges d'ange, ainsi qu'en une fresque,

Qui font plus brun ton corps gras et fin de mauresque,
Qui fait plus blanc ton linge et ses neiges d'almée,
Ton front, tes yeux, ton nez et ta lèvre pâmée
Toute rouge, et tes cils de femme barbaresque !

Te peindre en ton divan et tenant ton chibouk,
Parmi tes tapis turcs, près du profil de bouc
De ton esclave aux yeux voluptueux, et qui,

Chargé de t'acheter le musc et le santal,
Met sur un meuble bas ta carafe en cristal
Où se trouble le flot brumeux de l'araki.
À grands plis sombres une ample tapisserie
De haute lice, avec emphase descendrait
Le long des quatre murs immenses d'un retrait
Mystérieux où l'ombre au luxe se marie.

Les meubles vieux, d'étoffe éclatante flétrie,
Le lit entr'aperçu vague comme un regret,
Tout aurait l'attitude et l'âge du secret,
Et l'esprit se perdrait en quelque allégorie.

Ni livres, ni tableaux, ni fleurs, ni clavecins ;
Seule, à travers les fonds obscurs, sur des coussins,
Une apparition bleue et blanche de femme

Tristement sourirait - inquiétant témoin -
Au lent écho d'un chant lointain d'épithalame,
Dans une obsession de musc et de benjoin.
La femme cependant, de sa bouche de fraise,
En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,
Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc :
" Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science
De perdre au fond d'un lit l'antique conscience.
Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants,
Et fais rire les vieux du rire des enfants.
Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles,
La lune, le soleil, le ciel et les étoiles !
Je suis, mon cher savant, si docte aux Voluptés,
Lorsque j'étouffe un homme en mes bras redoutés,
Ou lorsque j'abandonne aux morsures mon buste,
Timide et libertine, et fragile et robuste,
Que sur ces matelas qui se pâment d'émoi,
Les anges impuissants se damneraient pour moi ! "

Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,
Et que languissamment je me tournai vers elle
Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus
Qu'une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus !
Je fermai les deux yeux, dans ma froide épouvante,
Et quand je les rouvris à la clarté vivante,
A mes côtés, au lieu du mannequin puissant
Qui semblait avoir fait provision de sang,
Tremblaient confusément des débris de squelette,
Qui d'eux-mêmes rendaient le cri d'une girouette
Ou d'une enseigne, au bout d'une tringle de fer,
Que balance le vent pendant les nuits d'hiver.
Janet Aitch Dec 2019
We lived in Cornwall then
crashing waves and seaweed tangles
sea views looking so far distant
it could have been to another hemisphere
Bliss
At least we thought so
until- you know how the smallest things
trigger a firestorm?
In this case it was musc
each of us despising the other's choices
'til the rows reached a crescendo
stereo shouting
and the split was inevitable
Tom Atkins Sep 2020
You sit down with your coffee.
The short order cook is busy at the grill.
Things you cannot see sizzle.

There is music here. There is always musc here.
Eclectic and sometimes strange, rarely
what you would think of as morning music,
quirky and boppy with a bass beat you feel,
one of the benefits of a place run by musicians
instead of accountants.

The coffee is good. Rich. Almost, but not quite harsh.
Alive. A tonic for the past night’s dreams.
They were joyous things, your dreams,
full of blue skies and Abba,
interiours out of Architectural Digest,
beautiful and simple and white.
But always interrupted by betrayal.
You would wake, and insist on sleeping again,
hoping for a different ending that never bore fruit.

Better to wake. Better to shake off the lies of the night,
a power that rises only when you wake,
and like a soldier before battle, prepare yourself
for what is real.

— The End —