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marriegegirl Jun 2014
Toute personne qui me connaît sait une chose: je coeur tout britannique.Ainsi.une campagne magnifique mariage anglais de drop-dead à la Maison Boconnoc Et Estate?Fait pour moi .Surtout un aussi beau que ce jour élégant .avec ses fleurs colorées .tenue élégante ( bonjour superbe robe Jenny Packham ) et la galerie à couper le souffle des images capturées par Sarah Falugo .Voir tous ici .\u003cp\u003eColorsSeasonsSummerSettingsGardenHistoric HomeStylesCasual Elegance

De Sarah Falugo .Boconnoc Maison et Immobilier est un lieu de mariage robe ceremonie fille typiquement anglais .La maison remonte à l'an 1250 et les motifs .complète avec parc aux cerfs et sa propre église est un joyau caché dans la campagne des Cornouailles .Emma et Terence étaient

http://www.modedomicile.com/robe-demoiselle-dhonneur-c-60

mariés à l'église sur le terrain et ensuite sur le site avec vos amis et votre famille à avoir une partie de jardin et gifler repas dans la hauteur de l'été anglais .
Emma portait une robe élégante de mariage Jenny Packham .Les décorations étaient un mélange de bouteilles en verre de couleur et de belles roses anglaises .

Photographie : Sarah Falugo | Robe de mariée : Jenny Packham | Lieu: Boconnoc maison et le domaineSarah Falugo robes demoiselles d honneur photographie est un membre robe ceremonie fille de notre Little Black Book .Découvrez comment les membres sont choisis en visitant notre page de FAQ .Sarah Falugo Photographie voir le
Paul d'Aubin Feb 2015
Pourrais-je un jour; réparer l'injustice
faite à mon père ?


Il fut à vingt ans caché par les bergers du village de Muna parmi de pauvres bergers qui vivaient aussi sainement que sobrement dans leur village parfumé de figuiers et sans route autre qu'un chemin à peine muletier quand l'ordre ****-fascistes tenait l'île sous sa coupe.  Puis mon père  fut mobilisé avec la jeunesse Corse apprit l'anglais sur le tas dans les forces françaises d'aviation formées alors aux Etats-Unis,
La guerre il fit l'école normale de «la Bouzareah» à  Alger puis nommé instituteur en Kabylie ou il rencontra et fut tout de suite Simone, amoureux de notre mère aussi institutrice mais native des Pyrénées,  nommée elle-aussi dans la vallée de la Soummam  ou débuta l'insurrection de la Toussaint 1954 (alors que j'avais sept mois et étais gardé par une nourrice Kabyle nommée Bahia). Mon père dont ses amis enseignants étaient pour la plupart  Corses ou Kabyles prit de sérieux risques en qualité de syndicaliste du SNI; «Libéral politique»   dans un temps porteur pour les  extrémismes et les surenchères   et donc à la fois cible potentielle des ultras des deux bords il n'hésita pas à  faire grève et m'amena manifester à Bougie/Bejaia, ou sur la route je vis une tête coupée qui me hante encore, lorsque sept inspecteurs d'Académie furent exécutés par l'O.A.S.

Nommé de l’hiver au grand froid de 1963, professeur de collège d'Anglais  dans le Comminges cher à son épouse, à Valentine, il n'avait pas encore le permis et sa fameuse  2 CV bleue qui devint légendaire et venait régulièrement nous voir Régis et moi,  qu'il pleuve et/ou  qu'il vente, sur une mobylette jaune.

Il perfectionna régulièrement son anglais tous les soirs en écoutant les programmes radios de la BBC et passa même à ses élèves  sur un magnétophone à banque qu’il avait acquis le succès des Beatles; "Yellow Submarine". Mais il ne comprit rien aux événements de 1968 qui heurtèrent sa vision structurée du Monde  et bouleversèrent tant ma propre vie. Qu'aurait-il pu comprendre, lui l'admirateur de l'homme du 18 juin à  cette  contestation anarchique et multiforme de l'institution scolaire  dans laquelle, il avait donné beaucoup de lui-même ?

Plus ****, ayant pris cette retraite, rare espace de Liberté personnelle, ce grand marcheur se mit enfin à parcourir de nouveau Maquis et Montagnes et ce n'est sur rentré **** le soir dans son humble demeure après avoir déjeuné d'une «bastelle» et d'un bout de fromage de "Giovan Andria «qu’il améliorait sa dans sa chambrette ayant sous les yeux le "dictionnaire de la Piève d'Evisa", pour redonner à la langue Corse sa beauté et sa dignité et restituer par ses propres mots choisis ce vrai temple de la nature et de la Beauté sauvage que forme cette île Méditerranéissime.

Paul Arrighi
Il s'agit d'un bref rappel entre prose , histoire et souvenirs poétiques d'enfance de mon pére André Arrighi ( Professeur d'Anflais) tel que je le perçois maintenant qu'il n'est plus .
little ladies
than dead exactly dance
in my head,precisely
dance where danced la guerre.

Mimi à
la voix fragile
qui chatouille Des
Italiens

the putain with the ivory throat
Marie Louise Lallemand
n’est-ce pas que je suis belle
chéri? les anglais m’aiment
tous,les américains
aussi….”bon dos, bon cul de Paris”(Marie
Vierge
Priez
Pour
Nous)

with the
long lips of
Lucienne which dangle
the old men and hot
men se promènent
doucement le soir(ladies

accurately dead les anglais
sont gentils et les américains
aussi,ils payent bien les américains dance

exactly in my brain voulez
vous coucher avec
moi? Non? pourquoi?)

ladies skilfully
dead precisely dance
where has danced la
guerre j’m'appelle
Manon,cinq rue Henri Mounier
voulez-vous coucher avec moi?
te ferai Mimi
te ferai Minette,
dead exactly dance
si vous voulez
chatouiller
mon lézard ladies suddenly
j’m'en fous des nègres

                        (in the twilight of Paris
Marie Louise with queenly
legs cinq rue Henri
Mounier a little love
begs,Mimi with the body
like une boîte à joujoux, want nice sleep?
toutes les petites femmes exactes
qui dansent toujours in my
head dis donc,Paris

ta gorge mystérieuse
pourquoi se promène-t-elle,pourquoi
éclate ta voix
fragile couleur de pivoine?)

                                with the
long lips of Lucienne which
dangle the old men and hot men
precisely dance in my head
ladies carefully dead
Paul d'Aubin Oct 2013
Sonnet pour mon épagneul anglais Nils
De son smoking de noir vêtu,
mêmes quand il court dans les rues,
à un artiste de gala
il semble emprunter le pas

Ton ventre est blanc comme une hermine.
Sur ton museau blanc, une truffe
Son dos de noir tout habillé.
Sur le front, il se fait doré.

De « prince », il s’attire le nom
Tant sa démarche est altiere ;
mais de « Nils », il a le surnom,
Car autant qu’un jar, il est fier.

Assis, il paraît méditer,
Sur le monde sa vanité.
De ses yeux noirs il vous regarde,
Comme un reproche qui s’attarde.

Quand il court, parmi les genêts,
Il fend l’air comme un destrier ;
Et le panache de sa queue
En flottant, vous ravit les yeux.

Mon épagneul est très dormeur,
Et aux sofas, il fait honneur.
Mais lorsque se lève le jour,
A se promener, il accourt.

Quand il dort, il est écureuil,
mais jamais, il ne ferme l’œil.
Un léger murmure l’éveille
Tant aérien est son sommeil.
Il semble emprunter le pas

Lorsqu’un aboiement le réveille
De sa voix, il donne l’éveil.
Et les chats, les chiens maraudeurs,
Il met en fuite avec bonheur.

Lorsque dans mes bras, il vient,
Son pelage se fait câlin.
Et la douceur de sa vêture
Lui fait une jolie voilure.

Sur ma table, sa tête repose
Lorsque je taquine la prose,
Comme pour dire ; même par-là,
je veux que tu restes avec moi.

Sous ma caresse, il se blottit,
comme le ferait un petit.
De ma tristesse, il vient à bout,
tant le regard qu’il pose est doux.

Paul d’Aubin (Paul Arrighi), Toulouse.

                     *

Poème à ma chienne Laika dite «Caquine»

Tu as un gros museau,
Cocker chocolatine,
Des yeux entre amandes et noisettes
Teintés  d’une humeur suppliante.

Ta fourrure est quelque peu rêche
Mais prend l’éclat de la noisette
et le reflet du renard roux.
La caresse se fait satin.

Ma fille Célia t’appelle : «Caquine»
Pour des raisons que je ne peux
Au lecteur dévoiler ici,
Mais toute ta place tu tiens.

A ta maitresses adorée
Tu dresses ton gros museau
Et te blottis pour la garder
En menaçant ceux qui approchent.

Tu es peureuse comme un lézard,
Et sait ramper devant Célia.
Mais ton museau, sur mes genoux
Au petit déjeuner veille et guette.

Quand je te sors, tu tires en laisse
Jusqu’à m’en laisser essoufflé,
Après avoir d’énervement
Dans ta gueule, mes chaussons saisis.

Sur les sentiers de senteur,
Ton flair à humer se déploie.
Tu es, ma chienne, compagnie.
De mes longues après-midi.

Paul d’Aubin (Paul Arrighi), Toulouse.
Nat Lipstadt Dec 2013
After reading about some tribal warfare in a far away land, I wrote this true story down. Now re-published every year on this day. Seems more appropriate than ever

one July 4th,
many years ago
walking the streets,
of the city of Nice,
situe on the Cote D'azur of France,
on the Mediterranean Sea,
where ships of navies
may safely park their sailors,
sending them ashore for R&R,^
they, leavened to disembark^^

how I came to be there is a
poem for another time

walking the streets,
palm tree resort,
along La Promenade Des Anglais,
coming at me,
Three Sailors,
unmistakably
American

one white,
one black,
one brown from California,
which I believe,
is still part of the USA

how we fell upon each other
in warm embrace,
smiling, bestowing
blessings of grace
not as strangers,
but as fellow signatories
on the Declaration of Independence

brothers,
long lost, reunited,
as if it had been many years,
since we last had our arms entwined,
one family from one far away united place

dialectical differences ignored,
even the wide-eyed 'Bama boy,
totally comprehensible, for on that say,
we spoke a language that
encompassed a single brotherhood,
a common histoire,
all on that
holy day

no tribes in America, no colors,
no religions,
only sisters and brothers-in-arms

I need not choose to believe,
for it is certainty guaranteed,
that should it happen again
twenty years hence,
perhaps with their great grandsons,
my embrace will,
exactly the same be,
for I know it true,
there are
no tribes
in an

American heart
^ Rest and recreation
^^disembarked to be leavened....either ok

written in 2013, but true story that occurred many years prior
how timely for this day and time
Paul d'Aubin Aug 2014
Nos jeunesses avec Monsieur Snoopy


C'était le noble fils d'Isky
Yorkshire au caractère vif
Betty l'avait eu en cadeau
De Ginou, comme un joyau.
Dans ses jeunes ans, vêtu
d'un pelage noir et boucle.
Il semblait une variété
d'écureuil plutôt qu'un chien
Mais sa passion était de jouer
Et de mordiller aussi .
Mais ce chiot était déjà
Un jeune combattant téméraire.


Venu avec nous a Lille
Il apprit a courir les pigeons du Beffroi.
L'été prenant le cargo avec nous pour la Corse,
Il débarquait aphone ayant aboyé toute la nuit.
Dans l'île, ce chien anglais se portait comme un charme,
et se jouait des ronces du maquis.
Il dégotta même une ruche sauvage d'abeilles près du ruisseau le "Fiume".


Mais de caractère dominant
Et n'ayant pas appris les mœurs de la meurtre,
Il refusa la soumission au dogue de "Zeze"; "Fakir",
qui le prit dans sa gueule et le fit tournoyer sous la camionnette du boucher ambulant.
Il en fut quitte pour quelques jours de peur panique,
Puis ne manqua point de frétiller de sa queue pour saluer le chef de meute selon la coutume des chiens.


Rentrés a Lille, je vis un film de Claude Lelouch,
Ou un restaurateur avait entraîné un coq a saluer les clients,
Aussitôt, je m'efforcais de renouveler l'exploit avec Snoopy juche sur mon épaule ou l'appui tête de notre Fiat.
Mais ce chien indépendant et fougueux ne voulut rien entendre.
Las et envolées les idées de montreur de chien savant.


Le chien Snoopy n'aimait guère l'eau, ni douce, ni salée,
mais une fois plonge dans les flots,
de ses pattes il se faisait des nageoires pour rejoindre sa maîtresse se baignant dans les flots.


Âgé  de seize ans, la grande vieillesse venue,
dont le malheur veut qu'elle marque le cadrant de cinq fractions de vies d'hommes,
Une année fatidique le désormais vieux chien fut gardée à  Luchon par mes parents pour lui éviter le chenil du cargo,
Aussi un soir attablés au restaurant "La Stonda" nous apprimes l'affligeante nouvelle,
Le vivace Snoopy n'était plus, Je nous revois encore les yeux baignés de larmes comme si nous avions perdu, la meilleure partie de notre jeune âge.
Car il fut le premier chien de notre âge adulte,
Notre fille Celia mêla ses pleurs aux nôtres,
et cette nouvelle pourtant bien prévisible apporta une touche de chagrin à ce mois d'août d'ordinaire, si plein de Lumière et de soleil.

Nous avions perdu notre premier chien et notre grand ami de ceux qui ne vous trahit jamais.
Snoopy fut pour nous notre premier amour de chien.
Solide cabot au poil argenté, aux oreilles en pointe dressées au moindre bruit.
Il accompagna nos jeunes années de couple, alors sans enfant,
et enjolivait notre vie par sa fantaisie et ses facéties.
Joli descendant des chiens de mineur du Yorkshire, il sut nous donner pour toute notre vie l'amour des chiens anglais.

Paul Arrighi
Nigel Morgan Aug 2013
It always intrigued him how a group of people entering a room for the first time made decisions about where to sit. He stood quietly by a window to give the impression that he was looking out on a wilderness of garden that fell steeply away to a barrier of trees. But he was looking at them, all fifteen of them taking in their clothes, their movements, their manners, their voices (and the not-voices of the inevitably silent ones), their bags and computers. One of them approached him and, he smiling broadly and kindly, put his hand up as a signal as if to say ‘not just now, not yet, don’t worry’, or something like that.

This smile seemed to work, and he thought suddenly of the woman he loved saying ‘you have such a lovely smile; the lines around your eyes crinkle sweetly when you smile.’ And he was warmed by the thought of her dear nature and saw, as in a photo playing across his nervous mind, the whole of her lying on the daisied grass when, as ‘just’ lovers, they had visited this place for an opening, when he could hardly stop looking at her, always touching her gently in wonder at her particular beauty. In the garden they had read together from Alice Oswald’s Dart, the river itself just a short walk away . . .

Listen,
a
lark
spinning
around
one
note
splitting
and
mending
­it

As he finally turned towards his class and walked to a table in front of the long chalkboard, half a dozen hands went up. He had to do the smile again and use both hands, a damping down motion, to suggest this what not the time for questions – yet. He gathered his notebook and went to the grand piano. He leafed through his book, thick, blue spiral-bound with squared paper, and, imagining himself as Mitsuko Uchida starting Beethoven’s 4th Piano Concerto, fingers placed on the keys and then leaning his body forward to play just a single chord. He held the chord down a long time until the resonance had died away.

‘That’s my daily chord’, he said, ‘Now write yours.’

Again, more hands went up. He ignored them. He gave them a few minutes, before gesturing to a young woman at the back to come and play her chord. Beside the piano was a small table with a sheet of manuscript paper and a Post-It sticker that said, ‘Please write your chord and your name here’. And, having played her chord, she wrote out her chord and name – beautifully.

He knelt on the floor beside a young man (they were all young) at the front of the class. He liked to kneel when teaching, so he was the same height, or lower, as the person he as addressing. It was perhaps an affectation, but he did it never the less.

‘Tell me about that chord,’ he said, ‘A description please’.
‘I need to hear it again.’
‘OK’, there was a slight pause, ‘now let’s hear yours.’
‘I haven’t written one’, the reply had a slightly aggressive edge, a ‘why are you embarrassing me?’ edge.
‘OK’, he said gently, and waved an invitation to the girl next to him. She had no trouble in doing what was asked.

Next, he asked a tall, dark young man how many notes he had in his chord, and receiving the answer four, asked if he, the young man, would chose four voices to sing it. This proved rather controversial, but oh so revealing – as he knew it would be. Could these composers sing? It would appear not. There was a lot of uncertainty about how it could be done. Might they sound the notes out at the piano before singing (he had shaken his head vigorously)? But when they did, indeed performed it well and with conviction, he congratulated them warmly.

‘Hand your ‘chord’ to the person next to you on your right. Now add a second chord to the chord you have in front of you please.’

Several minutes later, the task done, he asked them to pass the chords back to their original owners. And so he continued adding fresh requirements and challenges. – score the chords for string quartet, for woodwind quartet (alto-flute, cor anglais, horn, baritone saxophone – ‘transposition hell !’ said one student), write the chords as jazz chord symbols, in tablature for guitar, with the correct pedal positions for harp.

Forty minutes later he felt he was gathering what he needed to know about this very disparate group of people. There were some, just a few, who refused to enter into the exercise. One slight girl with glasses and a blank face attempted to challenge him as to why such a meaningless exercise was being undertaken. She would have no part in it – and left the room. He simply said, ‘May I have your chord please?’ and, to his surprise, she agreed, and with some grace went to the table by the piano and wrote it out.

A blond Norwegian student said ‘May we discuss what we are doing? I am here to learn Advanced Composition. This does not seem to be Advanced Composition.’

‘Gladly’, he said, ‘in ten minutes when this exercise is concluded, and we have taken a short break.’ And so the exercise was concluded, and he said, ‘Let’s take 15 minutes break. Please leave your chords on the desk in front of you.’

With that announcement almost everyone got out their mobile phones, some leaving the room. He opened the windows on what now promised to be a warm, sunny day. He went then to each desk and photographed each chord sheet, to the surprise and amusement of those who had remained in the room. One declined to give him permission to do so. He shrugged his shoulders and went on to the next table. He could imagine something of the conversation outside. He’d been here before. He’d had students make formal complaints about ‘his methods’, how these approaches to ‘self-learning’ were degrading and embarrassing, belittling even. I’m still teaching he thought after 30 years, so there must be something in it. But he had witnessed in those thirty years a significant decline in musical techniques, much of which he laid at the feet of computer technology. He thought of this kind of group as a drawing class, doing something that was once common in art school, facing that empty page every morning, learning to make a mark and stand by it. He had asked for a chord, and as he looked at the results, played them in his head. Some had just written a text-book major chord, others something wildly impossible to hear, but just some revealed themselves as composers writing chords that demonstrated purpose and care. Though he could tell most of them didn’t get it, they would. By the end of the week they’d be writing chords like there was no tomorrow, beautiful, surprising, wholly inspiring, challenging, better chords than he would ever write. Now he had to help them towards that end, to help them understand that to be an  ‘advanced composer’ might be likened to being an ‘advanced motorist’ (he recalled from his childhood the little badges drivers once put proudly on their bumpers – when there were such things – now there’s a windscreen sticker). To become an advanced motorist meant learning to be continually aware of other motorists, the state of the road, what your own vehicle was doing, constantly looking and thinking ahead, refining the way you approached a roundabout, pulled up at a junction. He liked the idea of transferring that to music.

What he found disturbing was that there were a body of students who believed that a learning engagement with a professional composer, someone who made his living, sustained his life with his artistic practice, had to be a confrontation. The why preceded, and almost obliterated, the how.

In the discussion that followed the break this became all too clear. He let them speak, and hardly had to answer or intervene because almost immediately student countered student. There evolved an intriguing analysis of what the class had entered into, which he summarised on a flip chart. He knew he had some supporters, people who clearly realised something of the worth and interest of the exercises. He also had a number of detractors, some holding quasi-political agendas about ‘what composition was’. After 20 minutes or so he intervened and attempted a conclusion.

‘The first rule of teaching is to understand and be sympathetic to a student’s past experience and thus to their learning needs, which in almost every situation will be different and various. This means for a teacher holding to an idea of what might, in this case, constitute ‘an advanced composer’. I hold to such an idea. I’ve thought about this ‘idea’ quite deeply and my aim is to provide learning opportunities to let as many of you as possible be enriched by that idea. You are all composers, but there is no consensus about what being a composer is, what the ‘practice of composition’ is. There used to be, probably until the 1970s, but that is no more. ‘

‘You may think I was disrespectful in not wishing to engage in any debate from the outset. I had to find a way to understand your experience and your learning needs. In 40 minutes I learnt a great deal. My desire is that you all go away from each session knowing you have stretched your practice as composers, through some of the skills and activities that make up such a practice. You all know what they are, but I intend to add to these by taking excursions into other creative practices that I have studied and myself been enriched by. I also want to stretch you intellectually – as some of my teachers stretched me, and whose example still runs through all I do.

Over the next seven days you are to compose music for a remarkable ensemble of professional musicians. I see myself as helping you (if necessary) towards that goal, by setting up situations that may act as a critical net in which to catch any problems and difficulties. I know we are going to fight a little over some of my suggestions, the use of computer notation I’m sure will be one, but I have my reasons, and such reasons contribute towards what I see as you all developing a holistic view of composing music as both a skill and an art form. I also happen to believe, as Imogen Holst once said of Benjamin Britten, that composing music is a way of life . . .

With that he walked to the window and looked out across that wilderness of green now bathed in sunshine. He felt a presence by his shoulder. Turning he suddenly recognised standing before him a young man, bearded now, and yes, he knew who he was. At a symposium in Birmingham the previous summer he had talked warmly and openly to this composer and jazz pianist in a break between sessions, and just a few weeks previously in London after a concert this young man had approached him with a warm greeting. Empathy flowed between them and he was grateful as he shook his hand that this could be. She had been with him at that concert and he remembered afterwards trying to recall his name for her and where they’d met. She was holding his arm as they walked down Exhibition Road to their hotel and he was so full of her presence and her beauty no wonder his memory had failed him.

‘Brilliant,’ the young man said, ‘Thank you. Just so much to think about.’

And he could say nothing, suddenly exhausted by it all.
Mon papa, c'est le plus fort des papas.
Mon papa, c'est le plus beau des papas.
Mon papa, même quand il est fatigué, on dirait Richard Gere.
Mon papa, même si il est carnivore, moi, je l'aime quand même.
Mon papa, quand il mange, on dirait qu'il a 5 ans, mais moi, je l'aime quand même.
Mon papa, il a des voitures super cool qui font vroom.
Mon papa, quand il conduit, on dirait Michel Vaillant, même pas peur.
Mon papa, quand il me dit bonne nuit, j'ai même plus peur.
Les monstres sous mon lit, eux, ils se désintègrent avec la force des bisous de mon papa.
Mon papa, parfois, il ronfle et je l'aime quand même.
Mon papa, quand on est dans la piscine, il joue au crocrodile avec nous.
Mon papa, quand il porte des choses, les manches de sa chemise se déchire sous les   muscles.
Mon papa, avec une barbe, on dirait un homme des caverne, c'est trop cool.
Mon papa, quand il fait des câlins, on disparait sous ses couches d'amour.
Mon papa, quand il nous emmène faire du shopping, il supporte des heures et il sourit.
Mon papa, il nous laisse faire des trucs qui lui font peur, mais il veut nous faire plaisir, alors il dit oui.
Mon papa, il m'a laissé faire du saut en parachute, et je suis même pas morte.
Mon papa, il râle parfois mais on sait qu'en fait, c'est parce qu'il nous aime.
Mon papa, même quand il voyage, il pense à nous.
Mon papa, il nous emmène en voyage avec des photos tout le temps quand il travail.
Mon papa, il nous emmène en voyage tout le temps quand il est en vacances.
Mon papa, il fait des trucs de papa trop génial.
Par exemple, il connait nos restaurants préférés, et il sait ce qui nous fait plaisir.
Alors il nous y emmène.
Mon papa, même quand il est en colère, il est beau.
Mon papa, quand il sourit il est comme Thor, le dieu du tonnerre, il est puissant.
Du coup, parfois, ma maman elle fait un nervous break down.
Parce que mon papa il est trop beau c'est même pas normal.
Mon papa, il a un double menton pour que si un jour Game Of Thrones arrive dans la vraie vie, on pourra pas lui trancher la gorge.
Mon papa, il fait du vélo plus vite que le Tour de France. La preuve, ca fait des années qu'ils sont en France, mon papa, lui, il est déjà à Dubai.
Mon papa, parfois il oublie notre anniversaire quand on lui demande au pif, mais il oublie jamais de le souhaiter, donc on lui pardonne.
Mon papa, il voyage en first class.
Mon papa, il connait les aéroports mieux que James Bond.
Mon papa, il regarde des series TV de jeunes.
Mon papa, il porte des costards.
Mon papa, il nous emmène manger des dans endroits incroyables.
Mon papa, il nous emmène dans des hôtels de luxe.
Mon papa, il devrait être président du monde.
Mon papa, il est mieux que les autres papa parce que c'est le mien.
Mon papa, il est irremplaçable.  
Mon papa, si on m'en donnait un autre, j'en voudrais pas.
Mon papa, je veux que celui la.
Mon papa il est pas toujours là, mais c'est pas grave, parce qu'il est jamais ****.
Mon papa, il traverse le monde mais après il nous raconte, alors c'est cool.
Mon papa, il fait une super vinaigrette. Dommage que j'aime pas la vinaigrette.
Mon papa, quand il fait un barbeque, ca fait beaucoup de fumée et pas beaucoup de feu, mais c'est pour mieux nous impressioner quand il fait rôtir la viande.
Mon papa, il parle Anglais.
Mon papa, c'est le meilleur papa du monde.
Mon papa, je l'aime, même si maintenant, il a presque un demi siècle.
Mon papa, c'est comme un druide.
Ca meurt jamais.
C'est trop cool.
Mon papa, c'est comme une mode indémodable, tu veux jamais le remplacer, il est toujours tendance.
Mon papa, on peut pas le comparer a une mode fashion, parce que c'est un humain.
Mon papa, c'est le meilleur humain que je connaisse.
Avec ma maman et ma soeur et mon chat, mais chuuuuut.
C'est un secret.
Mais ce que je préfère à propos de mon papa, c'est que dès que je le vois, je peux lui dire:
"mon papa, je l'aime."
Bus Poet Stop May 2015
Restless hungry, found a tiny scrap of a brownie in the back of the refrigerator, wrapped in plastic about the size of a large 35 cent quarter.  
Gobbled up and gone.

Eye had purchased it a week ago, maybe more.  
Actually it was more like eye was held up at gunpoint by a sad young face for a large and green single dollar Bill.
In return, was bequeathed said brownie eye dropper-ful.

The  apartment I live in a big city, many apartments were recession empty for a long time.  But in the last few years, the empty apartments in the building were almost all sold to foreigners.  
Now the bldg is an amulet melted of the lucky overseas fortunate, those overseers overseas seizers, who come to reside in the most fabulous site in these United States...and buy a piece of the dream away from the be-headers, secret police or governments that decide you are now an enemy of the state, as of this morning. No judgement.

anyway, this doe eyed child of estimated six or eight years of age accosts me in our large lobby, proffers me the brownie scrap for a Bill.

me a sucker of a salesman myself, and an eye affician-doe, well those doefuls, those eyes, no one could resist!

so eye asked her name,
but all she could say in
Anglais was...

"Brownie One Dollar?"

laughing out loud for no apparent cause,
the hanging about lobbyists looked at me staring...
Why was eye laughing?

laughing cause eye realized
this elfin child had become
fitfully but fully Americanized.

and I loved her eyes in mine, and when I see her periodically, I say:

"Hey! Brownie One Dollar, How are ya!"

and everyone snicker smiles at the old man with the even stupider grin upon his eyes.

That would be eye.
Drinking the vin in vignette
brownie salesman
her profitability now legendary, she travels in a pack and woe be to the poor fool entrapped in an elevator surround by fawns with a hungry look in their eyes....
Muse méduse, vierge et tremblante séductrice
Tu m'as demandé de te conter fleurette
Avec des mots fleuris
Avec des mots obscènes
Une fois qu'on serait intimes
Des mots cochons
Des mots sales, crus, cuits et recuits
Des mots tabous, interdits
Indécents et lubriques
Et je t'ai demandé de me fournir un échantillon
Et tu m'as dit que tu n'en possédais aucun.

J'ai cherché en vain un mot qui pourrait te plaire à entendre,
Ma chérie miel
Et aussi bien me plaire à te murmurer à l'oreille
En plein badinage et tripotage
Quelque chose qui véhicule l'idée de muse
Et dans allumeuse il y a muse
Mais allumeuse n 'est pas cochon
J 'ai pensé à fille de joie, fille de vie, traînée, souillon,
Ma cochonne, ma gueuse
Obscènes d'un tout autre âge
Et c'est alors que j'ai entrevu un instant
De te chuchoter catin à l'oreille.
Catin ça fait penser à câlin c'est un avantage
Mais ça fait aussi penser à salope et ça je n 'ai pas trouvé très élégant,
Même quitte à ajouter merveilleuse juste devant,
Ni putain ni **** d'ailleurs, même avec magnifique ou tendre,
Je suis donc revenu en catimini à catin.
Catin de katharina la parfaite, de katharos, pur en grec
Catin de Catherine le diminutif
Ma petite muse catin à moi, ma poupée dévote orthodoxe
Et perverse juste à point comme j'aime
Catin precieuse comme Manon Lescaut, soprano
Et j 'ai laissé le mot tabou macérer dans ma bouche vile quatre jours et quart.
Un jour peut-être j'aurai l 'envie et le courage de te le dire en plein déluge.
Peut-être dans une autre langue.
En anglais par exemple strumpet, trollop, bawd
En portugais meretriz
En roumain cocota
En allemand wanderhure
Tu m'appelleras alors fripon, chevalier des Grieux, ténor,
Tu me demanderas alors de te chanter des chansons cochonnes
Sur des airs de Massenet ou de Puccini
Des chansons à boire, polissonnes
Que je te chanterai à tue-tête pendant l'acte.
Tu voudras me cravacher avec une plume de paon
Pendant que tu me monteras
Ou joueras à l'infirmière
On fera l'amour sur les bancs publics
Discrètement et sûrement
Et tu ne porteras pas ta petite culotte bleue
Imprimée de rares papillons morpho
On échangera nos fantasmes
Comme quand petits on échangeait nos images ou nos billes
Tout ce que nous n'avons jamais fait
Tout ce que nous rêvons de faire ensemble
On parlera de se baîllonner, de s'entraver, de s'attacher
de se mettre un bandeau sur les yeux
On improvisera
Tu seras Poppy la cosmonaute
Et moi E.T. le martien.
Tu seras Apollo VIII
Et moi Cap Canaveral
Obscènes et heureux
Complices
Nus et sincères et amoureux
Dans un voyage intersidéral d'aller-retours
Entre la Terre et la Lune
Saturne et ses lunes
En apesanteur
Pour deux éternités.
onlylovepoetry Jun 2019
Natalie!
at present I am present on a small isle,
which is so green genteel
to the eyes and the ayes,
you might include it
among yet unmastered possibilities,
living here forever.

indeed, the crescent beach so welcoming that
francais et l'anglais des anglaise is spoken here,
but actuality
has a way of intruding,
like
Gershwin’s Rhapsody in Bleu,
saying I know you,
even if it doesn’t

this breeze bearing load suggests your name
as a candidate for future, honours, an MBE,
a practiced curtsy for a queen,
whatever is he babbling about?

why I am presenting an outline for a screenplay that
will make you a little rich and somewhat fameuse
so you buy a house on the water,
party all night,
write in the miracle wonder of the late afternoon
on a summery isle,
modestly hungover

say!

where is this isle so sheltered,
where nooks are set aside for poets and drunks
to pub crawl, to stand on tables and Irish sing of
those things that poets endlessly babble?

so add :

come here and let us listen to all your possibilities
and cross just this one,
your presence here,
off the list
Wil Wynn Jan 2010
check it out check it out
chic chicky boom chicky boom chic chic
it's da state of this here disunion
this here bangalore torpedo seeks yer minefields
this here suffering hero
n
crows about         strafes
multitudes                 peripherally
****** blind prophets
exclaim
chic chicky boom chicky boom chic chic
it's nothing but beginning
of  beginning & z end of approximation
time's sweet angry subluxation
universal caving in on U & U
chic chicky boom chicky boom chic chic
when was z last time U really loved
i mean really really really loved
ha i could only hold to z imagination
z skeleton z allegory z myth
'cause everything slides & falls
screams careens outta control
chic chicky boom chicky boom chic chic
she brought in rrrrevolution.evolution.now
is z caustic effervescence of her wit
eroding my sandy castle of deceit?
ha and repeat ha
chic chicky boom chicky boom chic chic
forgive-me-notes are written high
on z forehead of my despair
a cursive flowing interdiction
malediction cruxifiction err-u-diction
en-passant
in each pyrotechnic moment when we don't see I-to-I
on anything relevant to what we once hoped was us
but we continue dance dance dance
perseveration aberration indiscretion cha-cha-cha
chic chicky boom chicky boom chic chic
she said *** is z engine of z world
like engine like world like ***
like like like
could say no more
oh it's tiresome to go on
describing that chimeric uniting
flesh-to-flesh-in-flesh eliding
we all are guilty of
do not end a line with a preposition such as
that or a proposition such as this:
given angle a prove that old triangle theorem
two simultaneous loves don't make a right
cherchez les angles les anglais la bon mot
ya know
chic chicky boom chicky boom chic chic
when i die please  bury me upside down
prone to z ground making dead love to earth ya kno
while the centuries lie down next to me
chic chicky boom chicky boom chic chic
chic chicky boom chicky boom chic chic
chic chicky boom chicky boom chic chic
chic!
chic!
Tant que mon pauvre cœur, encor plein de jeunesse,
A ses illusions n'aura pas dit adieu,
Je voudrais m'en tenir à l'antique sagesse,
Qui du sobre Épicure a fait un demi-dieu
Je voudrais vivre, aimer, m'accoutumer aux hommes
Chercher un peu de joie et n'y pas trop compter,
Faire ce qu'on a fait, être ce que nous sommes,
Et regarder le ciel sans m'en inquiéter.

Je ne puis ; - malgré moi l'infini me tourmente.
Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ;
Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante
De ne pas le comprendre et pourtant de le voir.
Qu'est-ce donc que ce monde, et qu'y venons-nous faire,
Si pour qu'on vive en paix, il faut voiler les cieux ?
Passer comme un troupeau les yeux fixés à terre,
Et renier le reste, est-ce donc être heureux ?
Non, c'est cesser d'être homme et dégrader son âme.
Dans la création le hasard m'a jeté ;
Heureux ou malheureux, je suis né d'une femme,
Et je ne puis m'enfuir hors de l'humanité.

Que faire donc ? « Jouis, dit la raison païenne ;
Jouis et meurs ; les dieux ne songent qu'à dormir.
- Espère seulement, répond la foi chrétienne ;
Le ciel veille sans cesse, et tu ne peux mourir. »
Entre ces deux chemins j'hésite et je m'arrête.
Je voudrais, à l'écart, suivre un plus doux sentier.
Il n'en existe pas, dit une voix secrète ;
En présence du ciel, il faut croire ou nier.
Je le pense en effet ; les âmes tourmentées
Dans l'un et l'autre excès se jettent tour à tour,
Mais les indifférents ne sont que des athées ;
Ils ne dormiraient plus s'ils doutaient un seul jour.
Je me résigne donc, et, puisque la matière
Me laisse dans le cœur un désir plein d'effroi,
Mes genoux fléchiront ; je veux croire et j'espère.
Que vais-je devenir, et que veut-on de moi ?
Me voilà dans les mains d'un Dieu plus redoutable
Que ne sont à la fois tous les maux d'ici-bas ;
Me voilà seul, errant, fragile et misérable,
Sous les yeux d'un témoin qui ne me quitte pas.
Il m'observer il me suit. Si mon cœur bat trop vite,
J'offense sa grandeur et sa divinité.
Un gouffre est sous mes pas si je m'y précipite,
Pour expier une heure il faut l'éternité.
Mon juge est un bourreau qui trompe sa victime.
Pour moi, tout devient piège et tout change de nom
L'amour est un péché, le bonheur est un crime,
Et l'œuvre des sept jours n'est que tentation
Je ne garde plus rien de la nature humaine ;
Il n'existe pour moi ni vertu ni remord .
J'attends la récompense et j'évite la peine ;
Mon seul guide est la peur, et mon seul but, la mort
On me dit cependant qu'une joie infinie
Attend quelques élus. - Où sont-ils, ces heureux ?
Si vous m'avez trompé, me rendrez-vous la vie ?
Si vous m'avez dit vrai, m'ouvrirez-vous les cieux ?
Hélas ! ce beau pays dont parlaient vos prophètes,
S'il existe là-haut, ce doit être un désert
Vous les voulez trop purs, les heureux que vous faites,
Et quand leur joie arrive, ils en ont trop souffert.
Je suis seulement homme, et ne veux pas moins être,
Ni tenter davantage. - À quoi donc m'arrêter ?
Puisque je ne puis croire aux promesses du prêtre,
Est-ce l'indifférent que je vais consulter ?

Si mon cœur, fatigué du rêve qui l'obsède,
À la réalité revient pour s'assouvir,
Au fond des vains plaisirs que j'appelle à mon aide
Je trouve un tel dégoût, que je me sens mourir
Aux jours même où parfois la pensée est impie,
Où l'on voudrait nier pour cesser de douter,
Quand je posséderais tout ce qu'en cette vie
Dans ses vastes désirs l'homme peut convoiter ;
Donnez-moi le pouvoir, la santé, la richesse,
L'amour même, l'amour, le seul bien d'ici-bas !
Que la blonde Astarté, qu'idolâtrait la Grèce,
De ses îles d'azur sorte en m'ouvrant les bras ;
Quand je pourrais saisir dans le sein de la terre
Les secrets éléments de sa fécondité,
Transformer à mon gré la vivace matière
Et créer pour moi seul une unique beauté ;
Quand Horace, Lucrèce et le vieil Épicure,
Assis à mes côtés m'appelleraient heureux
Et quand ces grands amants de l'antique nature
Me chanteraient la joie et le mépris des dieux,
Je leur dirais à tous : « Quoi que nous puissions faire,
Je souffre, il est trop **** ; le monde s'est fait vieux
Une immense espérance a traversé la terre ;
Malgré nous vers le ciel il faut lever les yeux ! »
Que me reste-t-il donc ? Ma raison révoltée
Essaye en vain de croire et mon cœur de douter
De chrétien m'épouvante, et ce que dit l'athée,
En dépit de mes sens, je ne puis l'écouter.
Les vrais religieux me trouveront impie,
Et les indifférents me croiront insensé.
À qui m'adresserai-je, et quelle voix amie
Consolera ce cœur que le doute a blessé ?

Il existe, dit-on, une philosophie
Qui nous explique tout sans révélation,
Et qui peut nous guider à travers cette vie
Entre l'indifférence et la religion.
J'y consens. - Où sont-ils, ces faiseurs de systèmes,
Qui savent, sans la foi, trouver la vérité,
Sophistes impuissants qui ne croient qu'en eux-mêmes ?
Quels sont leurs arguments et leur autorité ?
L'un me montre ici-bas deux principes en guerre,
Qui, vaincus tour à tour, sont tous deux immortels ;
L'autre découvre au ****, dans le ciel solitaire,
Un inutile Dieu qui ne veut pas d'autels.
Je vois rêver Platon et penser Aristote ;
J'écoute, j'applaudis, et poursuis mon chemin
Sous les rois absolus je trouve un Dieu despote ;
On nous parle aujourd'hui d'un Dieu républicains.
Pythagore et Leibniz transfigurent mon être.
Descartes m'abandonne au sein des tourbillons.
Montaigne s'examine, et ne peut se connaître.
Pascal fuit en tremblant ses propres visions.
Pyrrhon me rend aveugle, et Zénon insensible.
Voltaire jette à bas tout ce qu'il voit debout
Spinoza, fatigué de tenter l'impossible,
Cherchant en vain son Dieu, croit le trouver partout.
Pour le sophiste anglais l'homme est une machine.
Enfin sort des brouillards un rhéteur allemand
Qui, du philosophisme achevant la ruine,
Déclare le ciel vide, et conclut au néant.

Voilà donc les débris de l'humaine science !
Et, depuis cinq mille ans qu'on a toujours douté,
Après tant de fatigue et de persévérance,
C'est là le dernier mot qui nous en est rester
Ah ! pauvres insensés, misérables cervelles,
Qui de tant de façons avez tout expliqué,
Pour aller jusqu'aux cieux il vous fallait des ailes ;
Vous aviez le désir, la foi vous a manqué.
Je vous plains ; votre orgueil part d'une âme blesses,
Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli
Et vous la connaissiez, cette amère pensée
Qui fait frissonner l'homme en voyant l'infini.
Eh bien, prions ensemble,-abjurons la misère
De vos calculs d'enfants, de tant de vains travaux !
Maintenant que vos corps sont réduits en poussière
J'irai m'agenouiller pour vous sur vos tombeaux.
Venez, rhéteurs païens, maîtres de la science,
Chrétiens des temps passés et rêveurs d'aujourd'hui ;
Croyez-moi' la prière est un cri d'espérance !
Pour que Dieu nous réponde, adressons-nous à lui,
Il est juste, il est bon ; sans doute il vous pardonne.
Tous vous avez souffert, le reste est oublié.
Si le ciel est désert, nous n'offensons personne ;
Si quelqu'un nous entend, qu'il nous prenne en pitié !

Ô toi que nul n'a pu connaître,
Et n'a renié sans mentir,
Réponds-moi, toi qui m'as fait naître,
Et demain me feras mourir !

Puisque tu te laisses comprendre,
Pourquoi fais-tu douter de toi ?
Quel triste plaisir peux-tu prendre
À tenter notre bonne foi ?

Dès que l'homme lève la tête,
Il croit t'entrevoir dans les cieux ;
La création, sa conquête,
N'est qu'un vaste temple à ses yeux.

Dès qu'il redescend en lui-même,
Il l'y trouve ; tu vis en lui.
S'il souffre, s'il pleure, s'il aime,
C'est son Dieu qui le veut ainsi.

De la plus noble intelligence
La plus sublime ambition
Est de prouver ton existence,
Et de faire épeler ton nom.

De quelque façon qu'on t'appelle,
Brahma, Jupiter ou Jésus,
Vérité, Justice éternelle,
Vers toi tous les bras sont tendus.

Le dernier des fils de la terre
Te rend grâces du fond du coeur,
Dès qu'il se mêle à sa misère
Une apparence de bonheur.

Le monde entier te glorifie :
L'oiseau te chante sur son nid ;
Et pour une goutte de pluie
Des milliers d'êtres t'ont béni.

Tu n'as rien fait qu'on ne l'admire ;
Rien de toi n'est perdu pour nous ;
Tout prie, et tu ne peux sourire
Que nous ne tombions à genoux.

Pourquoi donc, ô Maître suprême,
As-tu créé le mal si grand,
Que la raison, la vertu même
S'épouvantent en le voyant ?

Lorsque tant de choses sur terre
Proclament la Divinité,
Et semblent attester d'un père
L'amour, la force et la bonté,

Comment, sous la sainte lumière,
Voit-on des actes si hideux,
Qu'ils font expirer la prière
Sur les lèvres du malheureux ?

Pourquoi, dans ton oeuvre céleste,
Tant d'éléments si peu d'accord ?
À quoi bon le crime et la peste ?
Ô Dieu juste ! pourquoi la mort ?

Ta pitié dut être profonde
Lorsqu'avec ses biens et ses maux,
Cet admirable et pauvre monde
Sortit en pleurant du chaos !

Puisque tu voulais le soumettre
Aux douleurs dont il est rempli,
Tu n'aurais pas dû lui permettre
De t'entrevoir dans l'infini.

Pourquoi laisser notre misère
Rêver et deviner un Dieu ?
Le doute a désolé la terre ;
Nous en voyons trop ou trop peu.

Si ta chétive créature
Est indigne de t'approcher,
Il fallait laisser la nature
T'envelopper et te cacher.

Il te resterait ta puissance,
Et nous en sentirions les coups ;
Mais le repos et l'ignorance
Auraient rendu nos maux plus doux.

Si la souffrance et la prière
N'atteignent pas ta majesté,
Garde ta grandeur solitaire,
Ferme à jamais l'immensité.

Mais si nos angoisses mortelles
Jusqu'à toi peuvent parvenir ;
Si, dans les plaines éternelles,
Parfois tu nous entends gémir,

Brise cette voûte profonde
Qui couvre la création ;
Soulève les voiles du monde,
Et montre-toi, Dieu juste et bon !

Tu n'apercevras sur la terre
Qu'un ardent amour de la foi,
Et l'humanité tout entière
Se prosternera devant toi.

Les larmes qui l'ont épuisée
Et qui ruissellent de ses yeux,
Comme une légère rosée
S'évanouiront dans les cieux.

Tu n'entendras que tes louanges,
Qu'un concert de joie et d'amour
Pareil à celui dont tes anges
Remplissent l'éternel séjour ;

Et dans cet hosanna suprême,
Tu verras, au bruit de nos chants,
S'enfuir le doute et le blasphème,
Tandis que la Mort elle-même
Y joindra ses derniers accents.

— The End —