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Michael Joseph Nov 2018
Sa tag-init tayo nagkatagpo dala ang uhaw
nais mapawi ang pagkatuyot sa tag-araw
mga lalamunang di nadadaluyan
hanap ay tubig, mga umiibig sa lamig
sa daloy ng awit ng mga Ipil
at sa mga aalalang nabuo
sa bawat paglagok, sa bawat isa
mga alaalang nabuo sa tag-araw.

alaala pa ang pagpalakpak ng mga dahon
minsan lang masiyahan sa pagpapalit-panaog
ng tag-araw at tag-ulan
panga-pangakong binuo sa ilalim ng araw
pinagdarasal ng mga kahapon
di pa rin nalilimot,
mga tuyong ugat ng mga pusong sawi
sa pag-ibig na tubig sa tag-init
minsan lang magkaniig

dahil ikaw at ako ay minsan ng nanirahan dito
bumuo ng mga alaaalang impit na itinago
sa ilalim ng mga punong saksi sa mga uhaw na puso,
sa marahang pag-indayog ng mga dahong maririkit
sa bawat pag-ihip ng hanging mainit
sa katawang binalot ng mga sala
at sa bawat pagbabalik sa alaala
ikaw pa rin ang tanging nakikita
sa bawat paglampas ng liwanag
sa maririkit na butas ng kahapong
sa ilalim ng ipil nakatago

Heto na naman ang tag-init
hudyat ay muling pag-udyok
sa uhaw na pusong may pangangailangan
tuyot ang daloy sa bawat paghinga
sa bawat pag-ihip  kulang ang haplos
bawat hagod ay paos.


Alaala ka sa mga sinag ng araw
umaalpas sa mga dahon ng ipil
mga hapong napawi ang init ng tag-araw
nakakulong pa rin sa mga alaala
sa ilalim ng punong puno ng pagmamahal
sa kahapon at ako na di pa rin nagsasawa

sa ilalim ng mga Ipil
maghihintay sayo

Sa Ilalim ng mga Ipil
Michael Joseph Aguilar Tapit

04/11/2016
Michael Joseph Nov 2018
Hindi na ako muling uulit sa mga saglit ng pagiging makata
sapagkat mahapdi sa tenga ang magkaroon ng isang bagong awit
kahit pa walang mabulaklak na salita ang paliparin
dinig pa rin ay ang bulaang himig ng pagiging batang ganid

Sapagkat musmos pa, at isinumpang maging mahina
dapat na laging maniwala sa mga sabi-sabi
sumunod sa paikot-ikot na pagkirot na dulot ng pagiging salot
naniniwalang kami’y uod ganid sa mga pangarap na dulot ng paglaki
Ngunit ang totoo’y hangad lang namin ay lumipad, at maging malaya

Bakit nga ba ganid at mapangangkin ang tingin sa mga makata?
dahil ba ang kanilang mga awit ay tungkol sa pagbibigay laya?
Bakit nga ba mayabang at mapagmataas ang tingin sa mga bata?
dahil ba sa kanila’y nag-aabang ang panibagong bukas?
O lahat ay dahil sa mga sabi-sabi ng mga matatanda.

Ito na nga ang huli kong awit
Sapagkat ang pagiging makata
At ang pagiging bata
Ay ang pagbabakas
ng bagong paniniwala.

Nagsalita na Naman ang Baliw
Michael Joseph Aguilar Tapit
Michael Joseph Nov 2018
Hapon tayo unang nagkita at pareho tayong nag-iisa
dinadamdam mo ang lamig ng kahapon, ang paglisan
minamasdan ko sa layo ng araw ang iyong halina

Mahirap mag-intay sa ilap ng mga sulyap,
tanglaw sa tuwing naghahanap-kayakap
sa mapangakit na halina ng mga ngiti sa labing
malabong magdikit kahit sa pangarap

Sana’y sapat na ang mga awit
ng mga tulang binigkas sa hangin,
nagbabakasakaling maipadama ang lalim
at tugma ng pag-ibig na nilihim

Sa gabi, mag-isa na naman at dama ang lamig
yakap ang unan, hawak ang kumot
nag-iilusyong kasama ka

Sana’y maulit muli ang sumpa
sana’y walang takot sa halina
‘pagkat sanay na tayo sa lamig ng gabi
alam na natin ang ingay o init
at takot na tayong mabighani

Sa umaga, mag-isa na naman at dama ang init
masaya na sa halik ng kape sa labi
nag-iilusyong kasama ka.

Hapon tayo unang nagkita at pareho tayong nag-iisa
dinamdam mo ang lamig ng kahapong kaysakit
ninamnam ko ang tamis ng kalayaan sa pasakit

sana’y tanghali nalang tayo nagkapiling
sana’y di pa sanay o manhid sa pag-ibig.

Tadhana
Michael Joseph Aguilar Tapit
6/19/2016
À Maxime Du Camp.

I

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !

II

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : " Ouvre l'oeil ! "
Une voix de la hune, ardente et folle, crie .
" Amour... gloire... bonheur ! " Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.

Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

III

Etonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.

Dites, qu'avez-vous vu ?

IV

" Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.

Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !

- La jouissance ajoute au désir de la force.  
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !

Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de **** !

Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;

" Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. "

V

Et puis, et puis encore ?

VI

" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché

La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;

Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;

Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;

L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "

Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'***** immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "

VII

Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !

Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,

Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.

Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,

Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le coeur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : " Par ici ! vous qui voulez manger

Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? "

A l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
" Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Electre ! "
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.

VIII

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
Michael Joseph May 2018
hinahanap pa rin kita
sa bawat araw na lumipas
mga gabing kayakap ang lamig
sa mga nakatagong larawang kupas
pinamarisan ng mga alaala
nakapinid sa’king damdamin
hinahanap pa rin

ang mga haplos at yakap
nakakulong sa mga kahapong
naglaho kasabay ng mga ulan,
at sa pag tila ng mga patak
ay siyang pag-agos ng aking luha
para sa mga alaalang
hinahanap kita

sa simoy ng tag-ulan
sa mga bakas ng agos ng luha
sa malamig na hanging dulot
ng mga madidilim na ulap
at sa mga naiwang alaala
hinahanap kita

kahit saan man mapunta aking mga paa
sa pag-iisa at sa paghahanap-karamay
sa walang hanggang agos ng kalungkutan
hinahanap pa rin
ang mga alaala
ng kahapong

hahanapin din
sayo.

Michael Joseph Aguilar Tapit
04/07/2017
This is an entry for my post-baccalaureate degree in Creative Writing. I am planning to take a new step in poetry.
Michael Joseph Nov 2018
Ito ang huling hapon ng mga alaala,
kupas na larawang sinikap maipinta
mga araw at gabing lipas na ng panahon
sa pag-indayog ng abo, at pagkaway ng damo
paalam sa mga nakaraang siphayo
paglubog ng araw, at ang buwan ng pag-ahon
sa hapon, at sa paglamon ng dilim sa liwanag
ang pagwaksi sa sariling naging duwag

Tapusin na ang dalita sa iyong gunita
Mga araw na unos ng paghihikahos
pagkapaos sa bigong pagsusumamo
sapagkat ito ang oras ng pag-agos
pagdaloy ng tubig, pagpawi sa kapos
sa agos, sa pagpaparaya, sa mga alaala

Bagamat tayo ay binuo ng mga pagsubok
at may mga lamat ng pagkapusok
alalahanin, tayo ay mga piraso
ng isang buong sining ng Maylikha
pagsamasamahin, tayo ay buo
magkakahiwalay man ay nabubuklod
hangaring mabuti ang maglingkod.

Simula
Michael Joseph Aguilar Tapit
Une de plus que les muses ;
Elles sont dix. On croirait,
Quand leurs jeunes voix confuses
Bruissent dans la forêt,

Entendre, sous les caresses
Des grands vieux chênes boudeurs,
Un brouhaha de déesses
Passant dans les profondeurs.

Elles sont dix châtelaines
De tout le pays voisin.
La ruche vers leurs haleines
Envoie en chantant l'essaim.

Elles sont dix belles folles,
Démons dont je suis cagot ;
Obtenant des auréoles
Et méritant le *****.

Que de coeurs cela dérobe,
Même à nous autres manants !
Chacune étale à sa robe
Quatre volants frissonnants,

Et court par les bois, sylphide
Toute parée, en dépit
De la griffe qui, perfide,
Dans les ronces se tapit.

Oh ! ces anges de la terre !
Pensifs, nous les décoiffons ;
Nous adorons le mystère
De la robe aux plis profonds.

Jadis Vénus sur la grève
N'avait pas l'attrait taquin
Du jupon qui se soulève
Pour montrer le brodequin.

Les antiques Arthémises
Avaient des fronts élégants,
Mais n'étaient pas si bien mises
Et ne portaient point de gants.

La gaze ressemble au rêve ;
Le satin, au pli glacé,
Brille, et sa toilette achève
Ce que l'oeil a commencé.

La marquise en sa calèche
Plaît, même au butor narquois ;
Car la grâce est une flèche
Dont la mode est le carquois.

L'homme, sot par étiquette,
Se tient droit sur son ergot ;
Mais Dieu créa la coquette
Dès qu'il eut fait le nigaud.

Oh ! toutes ces jeunes femmes,
Ces yeux où flambe midi,
Ces fleurs, ces chiffons, ces âmes,
Quelle forêt de Bondy !

Non, rien ne nous dévalise
Comme un minois habillé,
Et comme une Cydalise
Où Chapron a travaillé !

Les jupes sont meurtrières.
La femme est un canevas
Que, dans l'ombre, aux couturières
Proposent les Jéhovahs.

Cette aiguille qui l'arrange
D'une certaine façon
Lui donne la force étrange
D'un rayon dans un frisson.

Un ruban est une embûche,
Une guimpe est un péril ;
Et, dans l'Éden, où trébuche
La nature à son avril,

Satan - que le diable enlève ! -
N'eût pas risqué son pied-bot
Si Dieu sur les cheveux d'Ève
Eût mis un chapeau d'Herbaut.

Toutes les dix, sous les voûtes,
Des grands arbres, vont chantant ;
On est amoureux de toutes ;
On est farouche et content.

On les compare, on hésite
Entre ces robes qui font
La lueur d'une visite
Arrivant du ciel profond.

Oh ! pour plaire à cette moire,
À ce gros de Tours flambé,
On se rêve plein de gloire,
On voudrait être un abbé.

On sort du hallier champêtre,
La tête basse, à pas lents,
Le coeur pris, dans ce bois traître,
Par les quarante volants.

— The End —