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Paul d'Aubin Dec 2016
L'Espoir, quand même et malgré tout !

( Une poésie, bien pour notre temps )

L'Espoir, c'est le sourire entrevu
Qui interrompt les plombs de l'injustice.
C'est Malraux s'efforçant de lever des avions
Dans une Espagne en feu, abandonnée, trahie
L’espoir, ce sont ces humbles que l'on ne voit jamais,
À qui l'on sourit et propose un projet commun,
L’Espoir ce sont l'abbé Pierre et Coluche, délaissant leur confort,
Pour dire que la faim et l'absence de toit sont indignes de sociétés qui se prétendent démocratiques,
L'Espoir c'est la patience de reprendre l'explication si une première leçon n'a pas portée ses fruits,
L'Espoir c'est rejeter toute forme d'exclusion fondée sur la race, le sexe, l'âge ou la manière de croire ou de ne pas croire,
L'Espoir c'est l'évêque d'Hugo, laissant repartir le forçat Jean Valjean,
L'espoir c'est abandonner toute forme de vengeance et penser que l’être peut toujours s'améliorer, m^me s'il n'y mets pas toujours du sien,
L'espoir c'est refuser de hurler avec la meute sur l'homme seul que les médias exhibent au carcan avant de le conduire au gibet sous les clameurs de haine des foules.
L'espoir c'est penser que l'obscur employé et le simple ouvrier peuvent trouver et proposer ses solutions plus simples et plus efficaces que celles abstraitement élaborées par le chef ou par le patron.
L'Espoir c'est refuser de voir piétiner la planète et de laisser sans rien dire prendre des risques insensés au motif que certains puissants savent mieux que nous tous et ont le savoir.
L'espoir c'est se sentir rouge de honte en voyant des SDF allongés sur des cartons et entourés de l'affection de leurs seuls chiens.
L'espoir c'est découvrir des nouvelles et des sons nouveaux et ressentir que ce jaillissement de sons est une plénitude de l’Esprit et des sens,
L'Espoir, c'est parier sur la création des êtres et l'action personnelle et collective pour faire reculer la part de contraintes de la rareté et la résignation à ce persistant malheur.
L'espoir c'est refuser la facilité de désigner un bouc émissaire pour masquer son propre égoïsme ou fuir ses responsabilités et l'impératif de justice.
L'espoir, c'est regarder le ciel qui luit et la feuille d'automne qui tournoie comme l'aurore d'un premier jour,
C'est penser aux souffrances visibles et invisibles des malades et savoir relativiser ses propres succès comme ses prétendus échecs,
L'espoir, c'est s'abstenir de croire que l’on se dire citoyen en se contentant de paresseusement voter en déléguant toute sa vigilance et son action propre tous les cinq ans,
L'espoir c'est se demander si l'on a toujours bien exploré toutes les solutions et toutes les voies pour sortir d'un conflit et ne pas faire perdre sa dignité à son adversaire,
L'espoir c'est refuser de s'endormir dans l'indifférence des autres et de se sentir acteur et transformateur dans l'aventure de la vie,
L'espoir c'est savoir rendre l'espoir et la Dignité à celles et ceux qui sont tombés et désespèrent.

Paul Arrighi
Paul d'Aubin Dec 2016


d' Enrique Díez-Canedo

"El desterrado"

Todo lo llevas contigo,
tú, que nada tienes.
Lo que no te han de quitar
los reveses
porque es tuyo y sólo tuyo,
porque es íntimo y perenne,
y es raíz, es tallo, es hoja,
flor y fruto, aroma y jugo,
todo a la vez, para siempre.
No es recuerdo que subsiste
ni anhelo que permanece;
no es imagen que perdura,
ni ficción, ni sombra. En este
sentir tuyo y sólo tuyo,
nada se pierde:
lo pasado y lo abolido,
se halla, vivo y presente,
se hace materia en tu cuerpo,
carne en tu carne se vuelve,
carne de la carne tuya,
ser del ser que eres,
uno y todos entre tantos
que fueron, y son, y vienen,
hecho de patria y de ausencia,
tiempo eterno y hora breve,
de nativa desnudez
y adquiridos bienes.
De aquellos imperturbables
amaneceres
en que la luz de tu estancia
se adueñaba tenue
pintando vidrios y cuadros,
libros y muebles;
de aquellos días de afanes
o placeres,
de vacilación o estudio,
de tenso querer, de inerte
voluntad; de cuantos hilos
tu vida tejen,
no hay una urdimbre quebrada
ni un matiz más débil. ..
Nadie podrá desterrarte
de estos continentes
que son carne y tierra tuya:
don sin trueque,
conquista sin despojo,
prenda de vida sin muerte.
Nadie podrá desterrarte;
tierra fuiste, tierra fértil,
y serás tierra, y más tierra
cuando te entierren.
No desterrado, enterrado
serás tierra, polvo y germen.

El desterrado. 1940

                                                           ­              *
Traduction de "L'exilé"

Tu portes tout avec toi,
Toi que n’as plus rien.
Qui n'existe que pour ce que tu laisses derrière toi.
Les revers, parce ils sont tiens et seulement tiens,
Parce que cette défaite est intime et définitive,
qu'elle est à la fois ta racine, ta tige, et aussi ta feuille,
mais aussi cette fleur et ce fruit, son parfum et son suc.
Tout à la fois et pour toujours.
Il n'y a pas de souvenir qui subsiste
ni de désir ardent qui reste.
Il n’y a pas d'image qui dure
ni même de fiction, ni d'ombre. Dans cette manière de ressentir,
Il n'y a que toi et seulement toi
rien ne se perds :
le passé est aboli.
Lui et elle se retrouvent vivants et présents,
la matière prend forme dans ton corps
une chair dans ta chair se retrouve
chair de ta propre chair,
être de l'être dont tu es.
Un et multiple entre tant
Qui furent, sont et furent
façonnés par leur patrie et aussi par son absence
de temps éternel et d’heure brève,
de nudité native
et de biens amassés
par ces aubes imperturbables,
dans lesquelles
la lumière de ton séjour
s'emparait de manière ténue
en peignant des verres, des tableaux,
des livres et des meubles ;
Lors de ces jours de labeurs
ou de plaisirs,
de vacillements ou d’études,
De tension propulsive, ou de volonté inerte.
Par combien de fils, de ta vie sont tissés.
Il n'y a pas de chaîne rompue
ni de nuances infimes ...
Personne ne pourra t'exiler de ces continents
Qui sont ta chair et ta Terre :
Toi l'Homme sans compromission
Sans conquête ni dépouille
Part de la vie sans mort.
D’une terre où tu es née, de cette Terre fertile.
Et tu trouveras prive de Terre
Quand ils t'enterreront,
Comme une poussière de grains et en germe.

"L’exilé."
1940
Pardonnez- moi cher(e)s Lectrices et Lecteurs, pour mon audace insensée et ma traduction maladroite et précaire du non Hispanophone que je suis. Mais je n'ai pu résister ayant été très ému presque bouleversé par ce texte écrit en 1940, soit en plein Exil Espagnol et au cœur de l'exil de la raison et de la bonté dans le ** me siècle qui pourrait encore avoir tant à nous signifier sur tant d'actuels exilés dont notre Planète regorge; notre Terre d'avidité et d'égoïsme aux naissances si peu contrôlées et aux ressources si mal réparties d' êtres humains, trop souvent en désespérance, d'une simple libre expression, de conditions de vie décentes et meilleures, trop souvent aussi hélas d'illusions d'un  mieux fallacieux en Europe et toujours d'une main tendue qui leur est trop souvent refusée. )
Paul d'Aubin Jul 2016
A la terrasse du café «Le Matin» aux Carmes

(Dédié à Abder, Jean-Pierre et Toinou)

Le soleil était brûlant
Et la chaleur comme du plomb
Pas possible de rester à l'intérieur,
Dans l'étuve, alors je sorti
Me protéger sous un parasol,
ou ce qui en tenait lieu
Tenant le verre
De «coca-glaçons» a la main.
Les parasols tamisaient mal
L'ardeur du soleil.
Mais un Zéphyr nous donnait
un souffle de fraîcheur,
Si bienfaisante,
Que je commençais
A me sentir bien et être
moins oppressé par le rythme fou
la fureur et les violences
du Monde et à me réconcilier
avec cette myriade de visages
Si variés de l'humanité
parcourant, rapides et pressés
allez savoir pourquo ?  En ce
Dix-huit juillet,  la «rue des Filatiers».
Les demoiselles, courts vêtues.
Étaient ravissantes, en cet été,
Ou ne manquaient que les faunes,
décidés à les  séduire,
Et parfois, un éclair de chair
Entrevue, virevoltant, comme
un poisson volant.
Venait troubler mon calme
En aiguiser des désirs enfouis.
Je vis passer l'ami d'Abder
Étrangement pressé; je le hélais
Il me dit aller prendre son café Italien,
Et être enfin en vacances,
L'après-midi s'annonçait
Délicieuse et je commençais
A congédier tout stress
Et toute entrave à la délicieuse
Sensation de se sentir vivre,
Je me pris a songer aux lézards
Des rochers de notre Corse
Et aux chants des oiseaux.
Le temps, s'était comme arrêté
et l’ une horloge s’était cassée
Seul, s'imposait, à moi
L'impératif et le goût de vivre
Mais aussi de ressentir intensément,
cette sensation aiguë et finalement trop rare,
De se sentir vivre, partie prenante
Du rythme de la rue et de des flâneurs.
Je songeais à Jean-Sol Partre
A ces philosophies de l'existence
Qui sont, le Maître l’a dit: «un Humanisme»
Et à ce quartier des Carmes,
Enchanteur et fébrile,
que j'ai toujours aimé
pour sa variété de lumières
d'accents et de saveurs.
J'ai voulu durant de longs instants
pouvoir figer ce moment
Et à ce que les visages de la vie
restent si charmeurs et variés
J'avais face à moi ce bouquet de vie
s'écoulant à ce coin de rues
Devant le café «Le Matin»
Faisant assurément partie.
De mes bars préférés à Toulouse
Car l'on y voit passer
Tant d'inconnus et de figures amies.

Paul Arrighi
(Sur le départ de Madame la marquise.)

Allez, belle marquise, allez en d'autres lieux
Semer les doux périls qui naissent de vos yeux.
Vous trouverez partout les âmes toutes prêtes
A recevoir vos lois et grossir vos conquêtes,
Et les cœurs à l'envi se jetant dans vos fers
Ne feront point de vœux qui ne vous soient offerts ;
Mais ne pensez pas tant aux glorieuses peines
De ces nouveaux captifs qui vont prendre vos chaînes,
Que vous teniez vos soins tout-à-fait dispensés
De faire un peu de grâce à ceux que vous laissez.
Apprenez à leur noble et chère servitude
L'art de vivre sans vous et sans inquiétude ;
Et, si sans faire un crime on peut vous en prier,
Marquise, apprenez-moi l'art de vous oublier.

En vain de tout mon cœur la triste prévoyance
A voulu faire essai des maux de votre absence ;
Quand j'ai cru le soustraire à des yeux si charmants,
Je l'ai livré moi-même à de nouveaux tourments :
Il a fait quelques jours le mutin et le brave,
Mais il revient à vous, et revient plus esclave,
Et reporte à vos pieds le tyrannique effet
De ce tourment nouveau que lui-même il s'est fait.

Vengez-vous du rebelle, et faites-vous justice ;
Vous devez un mépris du moins à son caprice ;
Avoir un si long temps des sentiments si vains,
C'est assez mériter l'honneur de vos dédains.
Quelle bonté superbe, ou quelle indifférence
A sa rébellion ôte le nom d'offense ?

Quoi ! vous me revoyez sans vous plaindre de rien ?
Je trouve même accueil avec même entretien ?
Hélas ! et j'espérais que votre humeur altière
M'ouvrirait les chemins à la révolte entière ;
Ce cœur, que la raison ne peut plus secourir,
Cherchait dans votre orgueil une aide à se guérir :
Mais vous lui refusez un moment de colère ;
Vous m'enviez le bien d'avoir pu vous déplaire ;
Vous dédaignez de voir quels sont mes attentats,
Et m'en punissez mieux ne m'en punissant pas.

Une heure de grimace ou froide ou sérieuse,
Un ton de voix trop rude ou trop impérieuse,
Un sourcil trop sévère, une ombre de fierté,
M'eût peut-être à vos yeux rendu la liberté.

J'aime, mais en aimant je n'ai point la bassesse
D'aimer jusqu'au mépris de l'objet qui me blesse ;
Ma flamme se dissipe à la moindre rigueur.
Non qu'enfin mon amour prétende cœur pour cœur :
Je vois mes cheveux gris : je sais que les années
Laissent peu de mérite aux âmes les mieux nées ;
Que les plus beaux talents des plus rares esprits,
Quand les corps sont usés, perdent bien de leur prix ;
Que, si dans mes beaux jours je parus supportable,
J'ai trop longtemps aimé pour être encore aimable,
Et que d'un front ridé les replis jaunissants
Mêlent un triste charme au prix de mon encens.
Je connais mes défauts ; mais après tout, je pense
Être pour vous encore un captif d'importance :

Car vous aimez la gloire, et vous savez qu'un roi
Ne vous en peut jamais assurer tant que moi.
Il est plus en ma main qu'en celle d'un monarque
De vous faire égaler l'amante de Pétrarque,
Et mieux que tous les rois je puis faire douter
De sa Laure ou de vous qui le doit emporter.

Aussi, je le vois trop, vous aimez à me plaire,
Vous vous rendez pour moi facile à satisfaire ;
Votre âme de mes feux tire un plaisir secret,
Et vous me perdriez sans honte avec regret.

Marquise, dites donc ce qu'il faut que je fasse :
Vous rattachez mes fers quand la saison vous chasse ;
Je vous avais quittée, et vous me rappelez
Dans le cruel instant que vous vous en allez.
Rigoureuse faveur, qui force à disparaître
Ce calme étudié que je faisais renaître,
Et qui ne rétablit votre absolu pouvoir
Que pour me condamner à languir sans vous voir !

Payez, payez mes feux d'une plus faible estime,
Traitez-les d'inconstants ; nommez ma fuite un crime ;
Prêtez-moi, par pitié, quelque injuste courroux ;
Renvoyez mes soupirs qui volent après vous ;
Faites-moi présumer qu'il en est quelques autres
A qui jusqu'en ces lieux vous renvoyez des vôtres,
Qu'en faveur d'un rival vous allez me trahir :
J'en ai, vous le savez, que je ne puis haïr ;
Négligez-moi pour eux, mais dites en vous-même :
« Moins il me veut aimer, plus il fait voir qu'il m'aime,
Et m'aime d'autant plus que son cœur enflammé
N'ose même aspirer au bonheur d'être aimé ;
Je fais tous ses plaisirs, j'ai toutes ses pensées,
Sans que le moindre espoir les ait intéressées. »

Puissé-je malgré vous y penser un peu moins,
M'échapper quelques jours vers quelques autres soins,
Trouver quelques plaisirs ailleurs qu'en votre idée,
Et voir toute mon âme un peu moins obsédée ;
Et vous, de qui je n'ose attendre jamais rien,
Ne ressentir jamais un mal pareil au mien !

Ainsi parla Cléandre, et ses maux se passèrent,
Son feu s'évanouit, ses déplaisirs cessèrent :
Il vécut sans la dame, et vécut sans ennui,
Comme la dame ailleurs se divertit sans lui.
Heureux en son amour, si l'ardeur qui l'anime
N'en conçoit les tourments que pour s'en plaindre en rime,
Et si d'un feu si beau la céleste vigueur
Peut enflammer ses vers sans échauffer son cœur !
C'est le genre de douleur que l'on désire,
Le genre qui nous manque quand elle n'est pas là.
Celle qui fait mal,
Mais que l'on regrette lorsque l'on s'en va,
Et que l'on passe notre vie à espérer ressentir.
C'est le genre de douleur que je garde en moi,
Que j'entretiens chaque jour un peu,
En lisant les lettres que jadis tu m'envoyais,
A la lueur d'une bougie,
Les nuits où je me sens seule.
Gorba May 2021
Allongé sur le sol, la tête dans les étoiles
Des mouvements de va-et-vient et mon cœur qui s’emballe
Ma fréquence respiratoire, graduellement, accélère
Des gémissements m’échappent, j’ai besoin d’air

Plus long que bon
Suis-je parfois amené à penser
Quand proche de l’abandon
Je sens mes bras tressaillir, prêts à lâcher

Un assortiment, lentement, se diversifie et se développe
Tant qu’il pourrait en remplir une échoppe
Attraction, passion, bouffée de neurotransmetteurs
Si je le pouvais, je le ferais durer des heures

L’environnement disparaît inéluctablement
Derrière un voile de sueur et de concentration
Un événement moins futile qu’il ne paraît initialement
Amenant la réalité a largement dépassé la fiction
Puisque rien ne vaut le fait d’être dans l’action
Et d’en ressentir directement tous les frissons

Mes pensées lentement s’évaporent puis se condensent
Formant un épais nuage qui obstrue toute forme d’illumination
Et projette un voile sombre et dense
Recouvrant délicatement ma raison
Faisant ainsi que tout importe, sauf la compréhension
De ce qui excite ma tendre dévotion
Je porte un nom assez... bizarre,
Tu diras : « Ton cas n'est pas rare. »
Oh !... je ne pose pas pour ça,
Du tout... mais... permettez, Madame,
Je découvre en son anagramme :
Amour ingénue, et puis : Va !

Si... comme un régiment qu'on place
Sous le feu... je change la face...
De ce nom... drôlement venu,
Dans le feu sacré qui le dore,
Tiens ! regarde... je lis encore :
Amour ignée, et puis : Va, nu !

Pas une lettre de perdue !
Il avait la tête entendue,
Le parrain qui me le trouva !
Mais ce n'est pas là tout, écoute !
Je lis encor, pour Toi, sans doute :
Amour ingénu, puis : Éva !

Tu sais... nous ne sommes... peut-être
Les seuls amours... qu'on ait vus naître ;
Il en naît... et meurt tous les jours ;
On en voit sous toutes les formes ;
Et petits, grands... ou même énormes,
Tous les hommes sont des amours.

Pourtant... ce nom me prédestine...
À t'aimer, ô ma Valentine !
Ingénument, avec mon corps,
Avec mon cœur, avec mon âme,
À n'adorer que Vous, Madame,
Naturellement, sans efforts.

Il m'invite à brûler sans trêve,
Comme le cierge qui s'élève
D'un feu très doux à ressentir,
Comme le Cierge dans l'Église ;
À ne pas garder ma chemise
Et surtout... à ne pas mentir.

Et si c'est la mode qu'on nomme
La compagne du nom de l'homme,
J'appellerai ma femme : Éva.
J'ôte É, je mets lent, j'ajoute ine,
Et cela nous fait : Valentine !
C'est un nom chic ! et qui me va !

Tu vois comme cela s'arrange.
Ce nom, au fond, est moins étrange
Que de prime abord il n'a l'air.
Ses deux majuscules G. N.
Qui font songer à la Géhenne
Semblent les Portes de l'Enfer !

Eh, bien !... mes mains ne sont pas fortes,
Mais Moi, je fermerai ces Portes,
Qui ne laisseront plus filtrer
Le moindre rayon de lumière,
Je les fermerai de manière
Qu'on ne puisse jamais entrer.

En jouant sur le mot Géhenne,
J'ai, semble-t-il dire, la Haine,
Et je ne l'ai pas à moitié,
Je l'ai, je la tiens, la Maudite !
Je la tiens bien, et toute, et vite,
Je veux l'étrangler sans pitié !

Puisque c'est par Elle qu'on souffre,
Qu'elle est la Bête aux yeux de soufre
Qu'elle n'écoute... rien du tout,
Qu'elle ment, la sale mâtine !
Et pour qu'on s'aime en Valentine
D'un bout du monde à l'autre bout.
Como você me perturba?
Ontem eu tive um tratamento no palheiro às 11h, coluna, em uma pressa que deixei o apartamento virou 2 vezes a chave, puxou para baixo as escadas para o elevador, chamado lift, mas depois lembrou-se de que eu não trouxe uma célula, ele era importante, ela virou-se cima, para baixo as escadas, pegou a chave e foi para colocá-la na fechadura, quando ele não vai, tentar outra vez, não terceira, lâmpadas não claras não trabalham, alguma melancolia, agachou-se para ver que algo não é movido, eu olho para a chave que não fez quebrada, enrole-me suar, eu não posso acreditar que eu estou começando a ressentir-lo, mas estou atrasada para o tratamento, levantando-se desce as escadas, chamando o elevador, e montar a pensar para baixo, eu vou precisar de um serralheiro, não posso empurrar seu pai cadeia, eu sei para um Vracar verdadeira chave, pode ser entendido e valente, mas o sábado é quando você sabe que você não pode encontrá-lo, eu venho para a estação, ir para o carro, andar a curto, felizmente existem sinais que me levam a onde estou indo, uazim em edifício, o médico me recebe, colocando pressão sobre o ponto doloroso, me torcendo, você pode ter que voltar para pedir a um vizinho que você tem uma lanterna para tentar novamente, me transferido para eletricidade, laser e qual terceira sempre esqueço, deitado de lado, é bom gel frio, reclamar o que me aconteceu, me consolou, talvez seja tudo bem, ainda vou estar de volta para olhar de novo, eu vou ao troll, esperando o verde, acalme-se, ele estará ok, eu atravessar a rua, Proradice, eu venho para o prédio, entrar no elevador, apertando o botão para o quarto andar, e depois eu recebo um erro em etapas, começando a Eu ri, eu acho que se eu fosse um vídeo de vizinhos, subir as escadas sem nenhum problema de entrar no apartamento, eu continuar a rir, eu não posso acreditar que eu fiz, eles me disseram no apartamento abaixo não vive ninguém, felizmente, tomando móvel, tranca a porta, descendo as escadas, descer o elevador, dirigindo o troll, elabora kokija para honrar um pouco de açúcar, que alívio, estou saindo com meu almoço, eu penso em você, e achei que eu e minha confusão, eu não me importo chamada de reação, eu percebo que isso tem alguma coisa dentro, atire em mim, e quando b eu acredito que essa reunião é novamente possível, a lógica é imposta, se é um começo, este é o fim, ou o fim dos quais, e para escapar de permanecer em silêncio, que amanhã se encontrar com nenhum reconhecimento do problema permanecerá em nós.

mh, Maio de 2017
Près d’elle, si près que nos peaux se frôleraient presque.
Pluie battante. Coulées de vin rouge telles après une éruption volcanique.
Routes délaissées pour Elle, mais m’aimerait-elle ?

Mon encre au conditionnel. Nuits intemporelles.
Je désire voyager au Nord,
Là où le soleil ne me rattraperait pas.

Près du feu, si près que je m’en brûlerais l’épiderme.
Odeur bleue de pluie. Arrière-goût amer.

Je marcherais bien à nouveau sur le bas-côté de la route,
En attendant que quelqu’un s’arrête
Passe son bras par la fenêtre et me fasse signe de monter
Une fois près de lui, qu’il me fasse ressentir les sentiments désertés encore,
Ceux presque effacés avec le temps et l’âge un peu.
Comme fossilisés.
le 19 août 2024
NGANGO HONORÉ Dec 2022
Il n’est pas un conte de fée ,
C' est un mythe, un emblème .
Santa Claus ne nous vient pas du 19e siècle ou même du 18e ,
Il ne naît pas d’une volonté mercatique, en partie d’un syncrétisme oui.
Mais Il est tout aussi un symbole, une représentation,
Il est ce que chaque homme aimerait être ,
Il représente : le partage, l’amour, l'altruisme, la gentillesse et …
Aussi il est intéressant de souligner qu’on revoit les même attributs chez un Dieu ,
un autre personnage de l’histoire , le plus connu de tous et aussi le plus contesté, Jésus.
Ce qui n'est pas étonnant , puisque Nöel parle de Lui, de Jésus, Ici on commémore Sa
Naissance qui jadis apporta plein d’espoir à un peuple et aujourd’hui au Monde entier.
partons du mythe a une idéologie
je veux dire que le Père nöel existe ,
je veux dire ici que Nöel c’est chaque jour ,
Santa Claus n’est pas le seul de son genre .
Nos parents sont nos emblèmes de Nöel et Ils agissent ainsi pour nous chaque jour et pas
seulement en Nöel.
ont reçu des cadeaux chaque jour : des personnes qui nous donnent de leur temps, qui
nous soutiennent et nous encouragent ,et quand le malheur se déchaîne Ils sont nos abris ,
une lumière dans nos grottes assombris et ceux tous les jours quand le besoin se fait
ressentir .
Cette réalité n’est pas accentuée en Nöel , c’est l’illusion des mercantes , hélas le
système a tout bâti pour qu’il en soit ainsi . on aurait dit qu’ils redéfinissent notre réalité et la
contrôlent.
Happy blessed day to you all
NC Mar 2019
Ressentir le regard de l’autre,
À l’extrême opposé d’une pièce bruyante,
Suspend momentanément le temps,  
Pour voir chaque battements de cils,
Et le pouls de son cou prendre,
Un rythme effréné.

Le désir de bien agir à ses yeux pour,
Séduire celui qui ne peux détacher,
Son esprit rêveur de celle,
Qui lui susurre des mots doux,
Dans l’intimité veloutée de la nuit.

À peine le jour levé,
Les vestiges de leur amour s’estompe,
Comme le fait un hiver trop long,
Qui laisse peu à peu naître les fleurs nouvelles,
Au cœur d’un monde cruellement inchangé.

De retour à la réalité,
Le regret amère des moments passés,
Laisse place à l’impuissance ravageuse,
D’une âme implorant le courage,
D’être le premier à la conquérir.

La plus mystique des créatures,
À la fois le yin et le yang,
Fleuretant avec l’attirante noirceur,
Et valsant au gré de la clarté,
Incarnant le suprême désirable.
J’aime la brume douce, silencieuse qui
Pénètre les pores des feuilles et des arbres qui
Vivent à l’unisson dans une forêt luxuriante et ce grâce à
La brume douce, silencieuse, cyclique

Ces forêts sont à la fois Être et Foyer
Je languis de me blottir dans les chaleureux recoins de leur cœur
Ressentir la terre vibrer,
BOUM, BOUM, BOUM, BOUM, BOUM, BOUM
le 12 avril 2025
Always Somewhere Dec 2024
Je la réveille en l'embrassant et lui dis
« Regarde par la fenêtre, mon amour, il neige à Paris. »

Je me lève, me rends dans la cuisine pour lui
préparer un café et me tourne vers elle
« Ou bien, un verre de vin, qu'est-ce que tu préfères ? »

Elle me regarde, me sourit et me dit de son accent
« Ce qui t'arrange, mon amant. »

Et j'y dépose mes lèvres contre les siennes
Mon torse nu contre sa chaude poitrine
Que j'ouvre la fenêtre
Que ses tétons sensibles durcissent par la fraîcheur de l'hiver
Et sur son corps, j'y dépose ma tête et y écoute son cœur
Et mes yeux, je les ferme et je me dis discrètement

« Ce qui m'arrange, c'est toi contre moi
Toi dans mes bras, dans cet appartement-là, mon amour
À regarder la neige tomber et vêtir Montmartre
T'aimer, éperdument jusqu'à ce que l’euphorie s’évapore
Ô, mon étrangère
Je te suis dévoué
À jamais, ne me quitte plus
Reste à mes côtés, la journées dans les draps
Et fais-le moi, ressentir, l'amour. »
le 19 janvier 2022
Quand tu ne crois qu'au Présent

Il est alors difficile de définir des objectifs de vie —
Un sens.

Concepts futuristes.

Quand la vie devient satisfaisante
Elle cesse de l'être

Car elle est dénuée de sens

C'est se mettre beaucoup de pression que de
Chercher à se satisfaire rien que par la force de l’esprit, sans l'intermédiaire
D'objets, de drogues, de nourritures, de sexe, de trucs qui désinhibent
La consommation, l'obtention, les distractions, le Plus
Car c'est ça que nous recherchons : Plus
La force est le contentement
Mais quel est le secret du contentement ?
(les moines me répondront la méditation)
(la vraie, pas celle qui est tendance).

Je cherche à m'occuper sans forcément me distraire.
Regarder la nature dans les yeux et m'y mixer comme une alliance sexuelle
Comme un câlin spirituel et rassurant

Alors je n'ai pas d'objectifs
Ma vie n'a pas de sens particulier
Je ne recherche que l'autosatisfaction réelle
Mais en même temps vivre des aventures intenses et
ressentir des émotions fortes et vraies
Être à l'aise dans mon corps et espérer pouvoir continuer de l'être
le plus longtemps possible
Éventuellement faire de ma vie une grande Nostalgie
À laquelle je ne céderai pas mais que j'embrasserai, que j'alimenterai

Je pense que ce que je veux c'est,
Mériter de vivre.

Et ne plus me lamenter.
Ne plus me lamenter.
le 04 juin 2025
les rayons d’Hélios au travers de la fenêtre
sur ton corps nu, brillent et te reflètent

par sa lumière naturelle et divine
sur ton visage l'illumine

par le reflet des couleurs de l’iris de tes yeux
j'entrevois l'avenir, l'espoir et ton absence de pudeur

je souhaite me noyer, sombrer dans ton âme
embrasser chaque recoin possible de ton visage

faire glisser sensuellement, ma main le long de ta peau
ressentir tes imperfections, nombreuses de bas en haut

ta sérénité d'esprit est ta plus profonde essence
te redécouvrir m'ôte de ma méconnaissance

sans fin, je te suis esclave
ton goût m'a libéré de mon entrave

telle la condition de ma perdition angélique
tu m'honores de ta sexualité romantique

emporte-moi au-delà de notre métabolisme
fais-moi tien comme la lumière face au prisme

je me meurs d'espérance et de plaisir
je me donne à ton immense agonie

je t'entre et rencontre l'origine de la passion
à jamais toi et moi nous serons
le 02 novembre 2021

— The End —