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zebra Oct 2018
Round about the couldron go:
In the poisones entrails throw.
Toad,that under cold stone
Days and nights has thirty-one
Sweated venom sleeping got,
Boil thou first in the charmed ***.
Double,double toil and trouble;
Fire burn and cauldron bubble.

Fillet of a fenny snake,
In the cauldron boil and bake;
Eye of newt and toe of frog,
Wool of bat and tongue of dog,
Adder's fork and blindworm's sting,
Lizard's leg and howlet's wing.
For charm of powerful trouble,
Like a hell-broth boil and bubble.
Double,double toil and trouble;
Fire burn and couldron bubble.

Scale of dragon,tooth of wolf,
Witch's mummy, maw and gulf
Of the ravin'd salt-sea shark,
Root of hemlock digg'd in the dark,
Liver of blaspheming Jew;
Gall of goat; andslips of yew
silver'd in the moon's eclipse;
Nose of Turk, and Tartar's lips;
Finger of birth-strangled babe
Ditch-deliver'd by the drab,-
Make the gruel thick and slab:
Add thereto a tiger's chaudron,
For ingrediants of our cauldron.
Double,double toil and trouble,
Fire burn and cauldron bubble.
William Shakespeare
I.

Le ciel est calme et pur, la terre lui ressemble ;
Elle offre avec orgueil au soleil radieux
L'essaim tourbillonnant de ses enfants heureux.
Dans les parvis sacrés, la foule se rassemble.
Ô vous.... qui vous aimez et qui restez ensemble !
Vous qui pouvez encor prier en souriant,
Un mot à Dieu pour ceux qui pleurent en priant,
Vous qui restez ensemble !

Soleil ! du voyageur, toi, le divin secours,
En tous lieux brilles-tu comme au ciel de la France ?
N'as-tu pas en secret, parfois, de préférence,
Comme un cœur a souvent de secrètes amours ?
Ou, pour tous les pays, as-tu donc de beaux jours ?
Oh ! d'un rayon ami, protège le voyage !
Sur le triste exilé qui fuit **** du rivage,
Soleil, brille toujours !

Brise de nos printemps, qui courbes chaque branche,
Dont le souffle léger vient caresser les fleurs
Et s'imprègne en passant de leurs fraîches odeurs !
Au ****, du faible esquif qui s'incline et se penche,
Enfles-tu doucement l'humide voile blanche ?
Brise, sois douce et bonne au vaisseau qui s'enfuit ;
Comme un ange gardien, surveille jour et nuit
L'humide voile blanche.

Mer, dont l'immensité se dérobe à mes yeux !
Arrête la fureur de ta vague écumante,
Étouffe l'ouragan dont la voix se lamente,
Endors tes flots profonds, sombre miroir des cieux.
Que ton onde sommeille à l'heure des adieux ;
Renferme dans ton sein le vent de la tempête,
Et reçois mon ami, comme un ami qu'on fête,
À l'heure des adieux.

Mais pourquoi de la mer implorer la clémence,
Quand l'univers entier obéit au Seigneur ?
C'est lui qu'il faut prier quand se brise le cœur,
Quand sur nos fronts pâlis vient planer la souffrance,
Quand, pour nos yeux en pleurs, ton aurore commence,
Ô toi, de tous nos jours le jour le plus affreux,
- Que l'on achève seul, que l'on commence à deux
Premier jour de l'absence !

Mais n'est-il pas, mon Dieu ! dans tes divins séjours,
Un ange qui protège à l'ombre de ses ailes
Tous les amours bénis par tes mains paternelles :
Le bon ange, ô mon Dieu, des fidèles amours !
Il s'attriste aux départs et sourit aux retours,
Il rend au pèlerin la route plus unie ;
Oh ! veille donc sur lui, toi qui m'as tant bénie,
Bon ange des amours !

Le ciel est calme et pur, la terre lui ressemble ;
Elle offre avec orgueil au soleil radieux
L'essaim tourbillonnant de ses enfants heureux ;
Dans les parvis sacrés, la foule se rassemble.
Ô vous qui vous aimez et qui restez ensemble,
Vous qui pouvez encor prier en souriant,
Un mot à Dieu pour ceux qui pleurent en priant,
Vous qui restez ensemble !

II.

Voici l'heure du bal ; allez, hâtez vos pas !
De ces fleurs sans parfums couronnez voire tête ;
Allez danser ! mon cœur ne vous enviera pas.
Il est dans le silence aussi des jours de fête,
Et des chants intérieurs que vous n'entendez pas !...

Oh ! laissez-moi rêver, ne plaignez pas mes larmes !
Si souvent, dans le monde, on rit sans être heureux,
Que pleurer d'un regret est parfois plein de charmes,
Et vaut mieux qu'un bonheur qui ment à tous les yeux.

Je connais du plaisir le beau masque hypocrite,
La voix au timbre faux, et le rire trompeur
Que vos pleurs en secret vont remplacer bien vite,
Comme un fer retiré des blessures du cœur !

Pour moi, du moins, les pleurs n'ont pas besoin de voile ;
Sur mon front, ma douleur - comme au ciel, une étoile !

Béni sois-tu, Seigneur, qui vers de saints amours,
Toi-même, pour mon cœur, fraya la douce pente,
Comme en des champs fleuris, de l'onde murmurante
La main du laboureur sait diriger le cours !

Oh ! laissez-moi rêver **** du bal qui s'apprête ;
De ces fleurs sans parfums couronnez votre tête,
Allez danser ! mon cœur ne vous enviera pas.
Il est dans le silence aussi des jours de fête,
Et des chants intérieurs que vous n'entendez pas.

Oui, laissez-moi rêver, pour garder souvenance
Du dernier mot d'adieu qui précéda l'absence ;
Laissez vibrer en moi, dans l'ombre et **** du bruit,
Ce triste et doux écho qui me reste de lui !

Plus ****, on me verra me mêler à la foule ;
Mais dans son noir chaos où notre âme s'endort,
Où notre esprit s'éteint, - c'est un bonheur encor
D'espérer au delà de l'heure qui s'écoule,
D'attendre un jour parmi tous les jours à venir,
De marcher grave et triste au milieu de la foule,
Au front, une pensée ; au cœur, un souvenir !

III.

Tu me fuis, belle Étoile, Étoile du retour !
Toi, que mon cœur brisé cherchait avec amour,
Tu quittes l'horizon qu'obscurcit un nuage,
Tu disparais du ciel, tu fuis devant l'orage.
Depuis deux ans, pourtant, partout je te cherchais !
Les yeux fixés sur toi, j'espérais... je marchais.
Comme un phare brillant d'une lumière amie,
De ton espoir lointain, s'illuminait ma vie ;
J'avançais à ton jour, tu m'indiquais le port ;
Pour arriver vers toi, je redoublais d'effort.
De chacun de mes pas je comptais la distance,
Je disais : « C'est une heure ôtée à la souffrance ;
C'est une heure de moins, entre ce sombre jour
Et le jour radieux qui verra son retour ! »

Étoile d'espérance, appui d'une pauvre âme,
Pourquoi lui ravis-tu ta lumineuse flamme ?
Mon vol s'est arrêté dans ces obscurs déserts,
Mon aile vainement s'agite dans les airs ;
La nuit règne partout. - Sans lumière et sans guide,
En vain, vers l'Orient, de mon regard avide
J'appelle le soleil, qui chaque jour y luit...
Le soleil ne doit pas se lever aujourd'hui !
J'attends, et tour à tour ou je tremble ou j'espère.
Le vent souffle du ciel ou souffle de la terre ;
Il m'emporte à son gré dans son cours tortueux :
Ainsi, tourbillonnant, une feuille légère
Passe d'un noir ravin au calme azur des cieux.

Comme aux buissons l'agneau laisse un peu de sa laine,
Mon âme fatiguée, en sa course incertaine,
À force de douleurs perd l'espoir et la foi,
Et ne sait plus, mon Dieu, lever les yeux vers toi.
Étoile du retour, dissipe les orages !
Toi que j'ai tant priée, écarte les nuages !
Reviens à l'horizon me rendre le bonheur,
Et, du ciel où tu luis à côté du Seigneur,
Fais descendre, le soir, un rayon d'espérance
Sur les cœurs pleins d'amour que déchire l'absence !
Un ravin de ces monts coupe la noire crête ;
Comme si, voyageant du Caucase au Cédar,  
Quelqu'un de ces Titans que nul rempart n'arrête  
Avait fait passer sur leur tête  
La roue immense de son char.

Hélas ! combien de fois, dans nos temps de discorde,  
Des flots de sang chrétien et de sang mécréant,  
Baignant le cimeterre et la miséricorde,  
Ont changé tout à coup en torrent qui déborde  
Cette ornière d'un char géant !

Avril 1828.
Tyler Feb 2018
I want to write about you
But I am afraid if I do so,
I will fall in love with you
All over again
My Ravin Haired girl whom I loved very much. I hope you are well on this lonely night.
norris rolle Jun 2014
All my life I've been thirstin'
For just one special person,
Was rantin,' ravin', cursin',
Because of all the hurtin'.

I've won some and I've lost some.
But now my life will blossom;
All this time "playin' possum."
But now, I'm feeling awesome!

I'll cherish every moment
And let me make this comment-
This all was lying dormant
And love was my opponent.

So now it's us forever.
Someone to stick together.
In good and stormy weather.
Don't want to lose you never.
Steve Raishbrook May 2015
What is this world
Do I belong to it?
Cheap Drinks
Cheap ****
Is there nothing pure
Pure and meaningful
Something I can hold on to
Hold tight to in the darkness
When the loneliness begins to bite

This can't be the only way
This foolish man
Doesn't know right from wrong
I knew I would come crashing down
Down to earth
Reality Bites
Can't catch a breath

Join the rat race
A race to the top
A race to the bottom
Cruel paths lye ahead
Spiralling through life
On a pre destined **** storm to the grave

I look in my soul
For the strength to fight
There just has to be something, somebody, somewhere who feels as I do

Coke, ****, **** and speed
Will numb my wits
At least a while
Lying in bed at night
Shivering till morning light
That's when realities cruel cold grasp takes hold

That's when you know yourself
No as a character
A character you're playing in life's cruel game
In a vain effort to fit in

You're different man
You can't escape
Can't fight it
It's just you

But what do I know
I'm just a man, boy, child
Naked and alone a million miles away from home
No direction, bound by societies expectations

What am I saying
What am I thinking
On this page I'm writing
On this guitar I'm picking
On this road I'm walking

Is there an answer
I've been low
But never this lost
Common there's someone out there
Am I going crazy!

Drinks flow
Dance floors a ravin  
The loneliest place on earth
In which I don't belong

Where do I look for this hope
Hope that's a missin
It ain't in no ***** house
Or down a movie stars blouse

That's a meaningless distraction
From the gap that's a burin
Burin away at your soul
The gap that can't be filled with psychedelic pill
That **** just makes your mind feel ill

You look at these people and think
Do I have to be like that
Do I have to follow this path
The path to the bitter end
Where nothing but the abyss awaits me

I want to be remembered for the good I've done
When my ship comes in
Will it be filled with joy and happiness
Or hate and anger

This glorious life is for livin not drownin
Drownin in sorrow
There's purity out there
You've got to search after it
Seek it out
Get up wash, dress face the cruel world head on
Let it know it ain't got you beat
It ain't got you worn down
You're a human being of this world
That you're hear to rise above
Above the river of meaningless **** to a meaningless bitter corrupt end
But you're hear to make yourself know
Making sure your time here meant something

It might be to late for me but there's still hope for you........
Pauline Morris Jun 2016
As we laid there in the cool cave, winter far behind
And in the heat of the day this coolness was hard to find
I was starting to see this knight as one of a kind

I just had to ask, "What about your wife"
He gave me a look of sadness and grief, that cut like a knife

"She had died giving birth
My son was the only one I had left on this earth
With his death my life has no worth"

He stretched out his hand and stroked my ravin hair
A look come over his face like he didn't have a care
"Please my beautiful witch come here"

He pulled me closer, I put my hands on his chest
I made a feeble attempt to push away, but his hand was now on my breast
And he started to caress

He took off my cowl and kissed every inch
At every brand and scar I would flinch
We made love to the song of a finch

He was so gentle so kind
I rested my head it on his chest I could hear his heart beat, he said it was mine
We slept tangled up with each other until it was time

We awoke just before sunset, I picked some roots and berries
And pack some for us to carry
I smiled as I thought of how his chest was so hairy

As we set down to eat
I knew there was more to his feat
Than just steeling that horse
So more questions I had of course

I just had to ask "what is it you plan to do with this black creature
With it's dark seeded nature
Being it's greatest feature"

So he explained what it was that he did need
The horse's great speed
Because on top of that steed

He could chase down the white dragon LEANA to catch it
The part he was trying to omit
Was killing that wonderful creature, he thought it was only way, he finally had to admit

"What do you need so badly from this great dragon, it's gold?"
I stomped over to him my finger poking he's breastplate "are you really that cold"
He backed up violently shaking his head no

"What I need is one of her rib bones
It's part of a legend that is unknown"

"With it I can fashion a sword
That will imprison the dark lord"

"With it lodged in his side
He can never again come outside
In he's fiery hell hole he'll have to hide"

I sat down and cried

There has to be another way
than killing such a wondrous creature
There has to be another procedure
Mateuš Conrad Dec 2016
of the few that might quote,
  or least, the ones that might be quoted:
a reference of uno nacht -
there abiding, equal to Poseidon,
     a courteous signification of what zodiac
there is, among oyster clams and seashells,
there i stood and upon no words divine
felt to continuum necessity to riddle
man with Dante, but merely with, ape.
   there i stood:
tumbleweed at hand and two flits,
and there the cavern deity of human weakness,
   as pleb unto pleb... the jealous hands weaving
a Bulgarian acronym to what was once Greek
that became Cyrillic....
floundering under the guise of promise...
  noose abiding Hindenberg...
   never will you agitate the pleb...
    leave them like the priestly caste:
begrudging the slack on redneck culturalism -
                      then woe...
and of woe much is said that isn't done..
but then appropriated with the times,
a love affair chimes the culprit's chalice
as with all jades of resurrection,
three hyenas, and so too three Medusas,
and so top three sybils...
    in orchestra said as much
that only a man could have said them,
had he clothed himself in being one:
-  thrice the brinded cat hath mew'd...
leisure be! no claim of self-defence!
  but a claim instilled nonetheless -
      as anything concerning self-reliance!
woe to the wordings of man...
that she claim no crown above the peacock's
or the pigeon's coo, or the lion's roar,
or the nano-sound of an ant's architecture construct...
or the crow's croaking segment,
or the cackle of a magpie's segmentation...
o woe man.. for you are but nought disguised
and at times disguising such splendour...
that you make so little focus,
              and yet so much abhorrence...
that you may be crowned rex -
    but neither tyrannical nor tetra-sourced governing,
should a wind turn into tornado,
   or the earth into an earthquake...
the water into a tsunami...
            or a fire a wildfire spontaneity -
or the Zeusian bolt into insomnia and techno...
  cure all, and cure none at all..
    skylark Macbeth... at least you were not forsaken
to rest in a psychoanalytic deathbed with continual
resurrection to answer prayers,
    as might the necromancer of Endor embodied by
Freud... resurrect you to the suitor Hamlet...
  and how fortunate you are... for fortunate you are
mein herr...
                 or so act iv continues...
- thrice and once the hedge-pig whin'd (whined).
- harpier cries: 't is time, 't is time!
- round about the cauldron go;
    in the poison'd entrails throw -
  toad, that under cold stone
    days and nights have thirty-one
swelter'd venom, sleeping got,
    boil thou first i' the charmed ***,
- double, double, toil and trouble:
fire, burn; and, cauldron, bubble.
  - fillet of a fenny snake,
in the cauldron boil and bake;
eye of newt, and toe of frog,
       wool of bat, and tongue of dog,
adder's fork, and blind-worm's sting,
lizard's leg, and howlet's wing...
   and naught to recite the ancient Graeae
   conferring...
                   or what one called the splinter
eye, or what was shared among the three...
then repeat, the common incantation,
   and say: woe the moorish lad enthroned...
i have my prickly finger pointing toward
the heath... and thistle kissed, and the tartan
            as harmonious dressing toward
     a ******* of 70 years by all accounts
considered: a happy marriage.
                      oh no, don't teach me what i might
abhor... teach me music with your words!
          don't make words an act of polity and
of what goes around and never comes back
in terms of romancing truancy -
teach me logic, a logic that's hill-bred
   and goat-tango for a heart's hefty sum of
lost thought! teach me this! preach me this!
i have a second home, of what is nought
but the harrowing abyss: where i hear no Slavic
and i hear no Anglican, where i hear no Farsi
and i hear no Sanskrit... but the aim
of resurrecting a lingo of near dodo Celtic.
  no ethnicity is nation bound.
      then unto the Graeae once again
- scale of dragon, tooth of wolf;
witches' mummy; maw, and gulf,
or the ravin'd salt-sea shark;
root of hemlock, digg'd i' the dark;
liver of a blaspheming Jew;
      gall of goat, and slips op yew,
silver'd in the moon's eclipse;
nose of Turk, and Tartar's lips          -
and perhaps after such things were and had been said,
   i might too engage in a blasphemous benediction,
            cross-my-heart-and-sever-three-fingers
and out comes the Byzantine conscription -
rhyme a lot and rhyme what's willed -
      rhyme a dot and rhyme: standstill.
take to road and take to breath -
      take to sleep and take to craving earth -
  for no acrobats in the tomb -
     the Hindu acrobats remembering flame -
             in dust spoke of a whirlwind incantation -
and said: memorise me by allowing the billionth
man my own location...
      or as the Mandarin maxim suggested...
eat a dog, eat a cow, eat a horse, eat anything,
       and relegate all importance solely to plough...
aye Hibernian and you Lothian kin -
          tell them fables of the lost Loch Fin -
tell them things that will keep them grounded,
and not spread their arrogance
   to clap toward a tourism...
         well... one can only wish to revisit
the plagiarism of the Graeae... had but one
the pursuit of what was original, and what coupled us
to sin, in making us un-justify a god,
                       and justify our perpetuated ordeal.
Pauline Morris Mar 2016
As we laid there in the cool cave, winter far behind
And in the heat of the day this coolness was hard to find
I was starting to see this knight as one of a kind

I just had to ask, "What about your wife"
He gave me a look of sadness and grief, that cut like a knife

"She had died giving birth
My son was the only one I had left on this earth
With his death my life has no worth"

He stretched out his hand and stroked my ravin hair
A look come over his face like he didn't have a care
"Please my beautiful witch come here"

He pulled me closer, I put my hands on his chest
I made a feeble attempt to push away, but his hand was now on my breast
And he started to caress

He took off my cowl and kissed every inch
At every brand and scar I would flinch
We made love to the song of a finch

He was so gentle so kind
I rested my head it on his chest I could hear his heart beat, he said it was mine
We slept tangled up with each other until it was time

We awoke just before sunset, I picked some roots and berries
And pack some for us to carry
I smiled as I thought of how his chest was so hairy

As we set down to eat
I knew there was more to his feat
Than just steeling that horse
So more questions I had of course

I just had to ask "what is it you plan to do with this black creature
With it's dark seeded nature
Being it's greatest feature"

So he explained what it was that he did need
The horse's great speed
Because on top of that steed

He could chase down the white dragon LEANA to catch it
The part he was trying to omit
Was killing that wonderful creature, he thought it was only way, he finally had to admit

"What do you need so badly from this great dragon, it's gold?"
I stomped over to him my finger poking he's breastplate "are you really that cold"
He backed up violently shaking his head no

"What I need is one of her rib bones
It's part of a legend that is unknown"

"With it I can fashion a sword
That will imprison the dark lord"

"With it lodged in his side
He can never again come outside
In he's fiery hell hole he'll have to hide"

I sat down and cried

There has to be another way
than killing such a wondrous creature
There has to be another procedure
Ottar Oct 2014
skip through my meddled,
alpine wash of flowers, watered-
down disarray of colours, smattered
on the rocks, that don't roll.

does the mind squander,
what the heart believes,
are there desires that deceive?
does the lone wanderer,
forever court disaster receive,
                                 a reprieve?

prostrate find me, let love unbind me,
unbind my tongue, my words, my speech,
is anything free anymore, anymore,
have i got you ravin' for more and
is it fuelled or fooled by passion
                      in what you believe,
                           it is right to write?

Anybody could slap these words around,
                 non-violently, and be better at it, see?
                  heart be brave while lunatics rant and rave
                      about right and wrong, challenge them
                        to make lyrics and put legalism in a song.

Tomorrow will be a bad day, I am not in a place to say why,
or how I know, I too often have let my emotion show,
in abject humility, I am an embarrassment to all who know me.
Sorrow will fill my hours, and my eyes, there is not enough space
around me to breath, suffocates my ability to communicate,
I cease to exist and lose all hope, dreams like steam evaporate.

The yellow brick road lies, if the truth be unrolled
rusty spike in the last railway tie,
childhood dreams scream of deceit,
even if you have had the best mother,
two boys could ever have.

while i skip down the aisles of
grocery stores and the tears of my
life seep from pores so small they
make up for them in numbers like
ninety-nine and the one,

am i a lonely sheep for the slaughter
or in want of a lonelier shepherd,
have i fallen with no will to get up,
then let me die...
what do you mean carefreely is not a word, it is actually two... assembled together this, one time only.  This is a dark place, next time bring your flash light.
Lucas Pilleul Jun 2017
Ce bourg si paisible d'Alsace
Semblait calme avant la menace.
Pendant l'installation du camp,
Lorsqu'on regardait **** devant,

C'est avec grand effroi que tu te rendais compte
À quel point ce qui se préparait serait honte.

Voir tous ces enfants qui en sortent,
Tels une gigantesque cohorte,

Les bras chargés de pierres,
Courbés, jusqu'en enfer.

Et c'est dans la nuit,
même sous la pluie,
Et c'est dans le brouillard,
à l'abris des regards,

Qu'arrivaient tous ces deportés.
Qui seraient pis que maltraités.

Affaiblis par leur sort. Souvent,
Ils finissent leur vie dans le ravin de la mort ;
Si ce n'est en fumée
Ou bien dans cette chambrée

Où dorment même les bébés.
#6
Souvenir d'Alsace
I.

Je suis triste quand je vois l'homme.
Le vrai décroît dans les esprits.
L'ombre qui jadis noya Rome
Commence à submerger Paris.

Les rois sournois, de peur des crises,
Donnent aux peuples un calmant.
Ils font des boîtes à surprises
Qu'ils appellent charte et serment.

Hélas ! nos anges sont vampires ;
Notre albâtre vaut le charbon ;
Et nos meilleurs seraient les pires
D'un temps qui ne serait pas bon.

Le juste ment, le sage intrigue ;
Notre douceur, triste semblant,
N'est que la peur de la fatigue
Qu'on aurait d'être violent.

Notre austérité frelatée
N'admet ni Hampden ni Brutus ;
Le syllogisme de l'athée
Est à l'aise dans nos vertus.

Sur l'honneur mort la honte flotte.
On voit, prompt à prendre le pli,
Se recomposer en ilote
Le Spartiate démoli.

Le ciel blêmit ; les fronts végètent ;
Le pain du travailleur est noir ;
Et des prêtres insulteurs jettent
De la fange avec l'encensoir.

C'est à peine, ô sombres années !
Si les yeux de l'homme obscurcis,
L'aube et la raison condamnées,
Obtiennent de l'ombre un sursis.

Le passé règne ; il nous menace ;
Le trône est son premier sujet ;
Apre, il remet sa dent tenace
Sur l'esprit humain qu'il rongeait.

Le prince est bonhomme ; la rue
Est pourtant sanglante. - Bravo !
Dit Dracon. - La royauté grue
Monte sur le roi soliveau.

Les actions sont des cloaques,
Les consciences des égouts ;
L'un vendrait la France aux cosaques,
L'autre vendrait l'âme aux hiboux.

La religion sombre emploie
Pour le sang, la guerre et le fer,
Les textes du ciel qu'elle ploie
Au sens monstrueux de l'enfer.

La renommée aux vents répète
Des noms impurs soir et matin,
Et l'on peut voir à sa trompette
De la salive d'Arétin.

La fortune, reine enivrée,
De ce vieux Paris, notre aïeul,
Lui met une telle livrée
Qu'on préférerait le linceul.

La victoire est une drôlesse ;
Cette vivandière au flanc nu
Rit de se voir mener en laisse
Par le premier goujat venu.

Point de Condés, des La Feuillades ;
Mars et Vénus dans leur clapier ;
Je n'admire point les oeillades
De cette fille à ce troupier.

Partout l'or sur la pourriture,
L'idéal en proie aux moqueurs,
Un abaissement de stature
D'accord avec la nuit des coeurs.

II.

Mais tourne le dos, ma pensée !
Viens ; les bois sont d'aube empourprés
Sois de la fête ; la rosée
T'a promise à la fleur des prés.

Quitte Paris pour la feuillée.
Une haleine heureuse est dans l'air ;
La vaste joie est réveillée ;
Quelqu'un rit dans le grand ciel clair.

Viens sous l'arbre aux voix étouffées,
Viens dans les taillis pleins d'amour
Où la nuit vont danser les fées
Et les paysannes le jour.

Viens, on t'attend dans la nature.
Les martinets sont revenus ;
L'eau veut te conter l'aventure
Des bas ôtés et des pieds nus.

C'est la grande orgie ingénue
Des nids, des ruisseaux, des forêts,
Des rochers, des fleurs, de la nue ;
La rose a dit que tu viendrais.

Quitte Paris. La plaine est verte ;
Le ciel, cherché des yeux en pleurs,
Au bord de sa fenêtre ouverte
Met avril, ce vase de fleurs.

L'aube a voulu, l'aube superbe,
Que pour toi le champ s'animât.
L'insecte est au bout du brin d'herbe
Comme un matelot au grand mât.

Que t'importe Fouché de Nantes
Et le prince de Bénévent !
Les belles mouches bourdonnantes
Emplissent l'azur et le vent.

Je ne comprends plus tes murmures
Et je me déclare content
Puisque voilà les fraises mûres
Et que l'iris sort de l'étang.

III.

Fuyons avec celle que j'aime.
Paris trouble l'amour. Fuyons.
Perdons-nous dans l'oubli suprême
Des feuillages et des rayons.

Les bois sont sacrés ; sur leurs cimes
Resplendit le joyeux été ;
Et les forêts sont des abîmes
D'allégresse et de liberté.

Toujours les coeurs les plus moroses
Et les cerveaux les plus boudeurs
Ont vu le bon côté des choses
S'éclairer dans les profondeurs.

Tout reluit ; le matin rougeoie ;
L'eau brille ; on court dans le ravin ;
La gaieté monte sur la joie
Comme la mousse sur le vin.

La tendresse sort des corolles ;
Le rosier a l'air d'un amant.
Comme on éclate en choses folles,
Et comme on parle innocemment !

Ô fraîcheur du rire ! ombre pure !
Mystérieux apaisement !
Dans l'immense lueur obscure
On s'emplit d'éblouissement.

Adieu les vains soucis funèbres !
On ne se souvient que du beau.
Si toute la vie est ténèbres,
Toute la nature est flambeau.

Qu'ailleurs la bassesse soit grande,
Que l'homme soit vil et bourbeux,
J'en souris, pourvu que j'entende
Une clochette au cou des boeufs.

Il est bien certain que les sources,
Les arbres pleins de doux ébats,
Les champs, sont les seules ressources
Que l'âme humaine ait ici-bas.

Ô solitude, tu m'accueilles
Et tu m'instruis sous le ciel bleu ;
Un petit oiseau sous les feuilles,
Chantant, suffit à prouver Dieu.
Moi je suis content ; je rentre
Dans l'ombre du Dieu jaloux ;
Je n'ai plus la cour, j'ai l'antre :
J'avais des rois, j'ai des loups.

Je redeviens le vrai chêne.
Je croîs sous les chauds midis ;
Quatre-vingt-neuf se déchaîne
Dans mes rameaux enhardis.

Trianon vieux sent le rance.
Je renais au grand concert ;
Et j'appelle délivrance
Ce que vous nommez désert.

La reine eut l'épaule haute,
Le grand dauphin fut pied-bot ;
J'aime mieux Gros-Jean qui saute
Librement dans son sabot.

Je préfère aux Léonores
Qu'introduisaient les Dangeaux,
Les bons gros baisers sonores
De mes paysans rougeauds.

Je préfère les grands souffles,
Les bois, les champs, fauve abri,
L'horreur sacrée, aux pantoufles
De madame Dubarry.

Je suis hors des esclavages ;
Je dis à la honte : Assez !
J'aime mieux les fleurs sauvages
Que les gens apprivoisés.

Les hommes sont des ruines ;
Je préfère, ô beau printemps,
Tes fiertés pleines d'épines
À ces déshonneurs contents.

J'ai perdu le Roquelaure
Jasant avec la Boufflers ;
Mais je vois plus d'aube éclore
Dans les grands abîmes clairs.

J'ai perdu monsieur le *****,
Et le monde officiel,
Et d'Antin ; mais je m'enfonce
Toujours plus avant au ciel.

Décloîtré, je fraternise
Avec les rustres souvent.
Je vois donner par Denise
Ce que Célimène vend.

Plus de fossé ; rien n'empêche,
À mes pieds, sur mon gazon,
Que Suzon morde à sa pêche,
Et Mathurin à Suzon.

Solitaire, j'ai mes joies.
J'assiste, témoin vivant,
Dans les sombres claires-voies,
Aux aventures du vent.

Parfois dans les primevères
Court quelque enfant de quinze ans ;
Mes vieilles ombres sévères
Aiment ces yeux innocents.

Rien ne pare un paysage,
Sous l'éternel firmament,
Comme une fille humble et sage
Qui soupire obscurément.

La fille aux fleurs de la berge
Parle dans sa belle humeur,
Et j'entends ce que la vierge
Dit dans l'ombre à la primeur.

J'assiste au germe, à la sève,
Aux nids où s'ouvrent des yeux,
À tout cet immense rêve
De l'***** mystérieux.

J'assiste aux couples sans nombre,
Au viol, dans le ravin,
De la grande pudeur sombre
Par le grand amour divin.

J'assiste aux fuites rapides
De tous ces baisers charmants.
L'onde a des coeurs dans ses rides ;
Les souffles sont des amants.

Cette allégresse est sacrée,
Et la nature la veut.
On croit finir, et l'on crée.
On est libre, et c'est le noeud.

J'ai pour jardinier la pluie,
L'ouragan pour émondeur ;
Je suis grand sous Dieu ; j'essuie
Ma cime à la profondeur.

L'hiver froid est sans rosée ;
Mais, quand vient avril vermeil,
Je sens la molle pesée
Du printemps sur mon sommeil.

Je la sens mieux, étant libre.
J'ai ma part d'immensité.
La rentrée en équilibre,
Ami, c'est la liberté.

Je suis, sous le ciel qui brille,
Pour la reprise des droits
De la forêt sur la grille,
Et des peuples sur les rois.

Dieu, pour que l'Éden repousse,
Frais, tendre, un peu sauvageon,
Presse doucement du pouce
Ce globe, énorme bourgeon.

Plus de roi. Dieu me pénètre.
Car il faut, retiens cela,
Pour qu'on sente le vrai maître,
Que le faux ne soit plus là.

Il met, lui, l'unique père,
L'Éternel toujours nouveau,
Avec ce seul mot : Espère,
Toute l'ombre de niveau.

Plus de caste. Un ver me touche,
L'hysope aime mon orteil.
Je suis l'égal de la mouche,
Étant l'égal du soleil.

Adieu le feu d'artifice
Et l'illumination.
J'en ai fait le sacrifice.
Je cherche ailleurs le rayon.

D'augustes apothéoses,
Me cachant les cieux jadis,
Remplaçaient, dans des feux roses,
Jéhovah par Amadis.

On emplissait la clairière
De ces lueurs qui, soudain,
Font sur les pieds de derrière
Dresser dans l'ombre le daim.

La vaste voûte sereine
N'avait plus rien qu'on pût voir,
Car la girandole gêne
L'étoile dans l'arbre noir.

Il sort des feux de Bengale
Une clarté dans les bois,
Fière, et qui n'est point l'égale
De l'âtre des villageois.

Nous étions, chêne, orme et tremble,
Traités en pays conquis
Où se débraillent ensemble
Les pétards et les marquis.

La forêt, comme agrandie
Par les feux et les zéphirs,
Avait l'air d'un incendie
De rubis et de saphirs.

On offrait au prince, au maître,
Beau, fier, entouré d'archers,
Ces lumières, soeurs peut-être
De la torche des bûchers.

Cent mille verroteries
Jetaient, flambant à l'air vif,
Dans le ciel des pierreries
Et sur la terre du suif.

Une gloire verte et bleue,
Qu'assaisonnait quelque effroi,
Faisait là-haut une queue
De paon en l'honneur du roi.

Aujourd'hui, - c'est un autre âge,
Et les flambeaux sont changeants, -
Je n'ai plus d'autre éclairage
Que le ciel des pauvres gens.

Je reçois dans ma feuillée,
Sombre, aux mille trous vermeils,
La grande nuit étoilée,
Populace de soleils.

Des planètes inconnues
Poussent sur mon dôme obscur,
Et je tiens pour bien venues
Ces coureuses de l'azur.

Je n'ai plus les pots de soufre
D'où sortaient les visions ;
Je me contente du gouffre
Et des constellations.

Je déroge, et la nature,
Foule de rayons et d'yeux
M'attire dans sa roture
Pêle-mêle avec les cieux.

Cependant tout ce qui reste,
Dans l'herbe où court le vanneau
Et que broute l'âne agreste,
Du royal siècle a giorno ;

Tout ce qui reste des gerbes,
De Jupin, de Sémélé,
Des dieux, des gloires superbes,
Un peu de carton brûlé ;

Dans les ronces paysannes,
Au milieu des vers luisants,
Les chandelles courtisanes,
Et les lustres courtisans ;

Les vieilles splendeurs brisées,
Les ifs, nobles espions,
Leurs altesses les fusées,
Messeigneurs les lampions ;

Tout ce beau monde me raille,
Éteint, orgueilleux et noir ;
J'en ris, et je m'encanaille
Avec les astres le soir.
Non **** des rochers de l'Atlas,
Au milieu des déserts où cent tribus errantes
Promènent au hasard leurs chameaux et leurs tentes,
Un jour, certain enfant précipitait ses pas.
C'était le jeune fils de quelque musulmane
Qui s'en allait en caravane.
Quand sa mère dormait, il courait le pays.
Dans un ravin profond, **** de l'aride plaine,
Notre enfant trouve une fontaine,
Auprès, un beau dattier tout couvert de ses fruits.
Oh ! quel bonheur ! dit-il, ces dattes, cette eau claire,
M'appartiennent ; sans moi, dans ce lieu solitaire,
Ces trésors cachés, inconnus,
Demeuraient à jamais perdus.
Je les ai découverts, ils sont ma récompense.
Parlant ainsi, l'enfant vers le dattier s'élance,
Et jusqu'à son sommet tâche de se hisser.
L'entreprise était périlleuse :
L'écorce, tantôt lisse et tantôt raboteuse,
Lui déchirait les mains, ou les faisait glisser :
Deux fois il retomba : mais d'une ardeur nouvelle
Il recommence de plus belle,
Et parvient enfin, haletant,
A ces fruits qu'il désirait tant.
Il se jette alors sur les dattes.
Se tenant d'une main, de l'autre fourrageant.
Et mangeant,
Sans choisir les plus délicates.
Tout à coup voilà notre enfant
Qui réfléchit et qui descend.
Il court chercher sa bonne mère,
Prend avec lui son jeune frère,
Les conduit au dattier. Le cadet incliné,
S'appuyant au tronc qu'il embrasse,
Présente son dos à l'aîné ;
L'autre y monte, et de cette place,
Libre de ses deux bras, sans efforts, sans danger,
Cueille et jette les fruits ; la mère les ramasse,
Puis sur un linge blanc prend soin de les ranger :
La récolte achevée, et la nappe étant mise,
Les deux frères tranquillement,
Souriant à leur mère au milieu d'eux assise,
Viennent au bord de l'eau faire un repas charmant.
De la société ceci nous peint l'image :
Je ne connais de biens que ceux que l'on partage.
Coeurs dignes de sentir le prix de l'amitié,
Retenez cet ancien adage :
Le tout ne vaut pas la moitié.
IV.

Maintenant, largesse au prétoire !
Trinquez, soldats ! et depuis quand
A-t-on peur de rire et de boire ?
Fête aux casernes ! fête au camp !

L'orgie a rougi leur moustache,
Les rouleaux d'or gonflent leur sac ;
Pour capitaine ils ont Gamache,
Ils ont Cocagne pour bivouac.

La bombance après l'équipée.
On s'attable. Hier on tua.
Ô Napoléon, ton épée
Sert de broche à Gargantua.

Le meurtre est pour eux la victoire
Leur œil, par l'ivresse endormi,
Prend le déshonneur pour la gloire
Et les français pour l'ennemi.

France, ils t'égorgèrent la veille.
Ils tiennent, c'est leur lendemain,
Dans une main une bouteille
Et ta tête dans l'autre main.

Ils dansent en rond, noirs quadrilles,
Comme des gueux dans le ravin ;
Troplong leur amène des filles,
Et Sibour leur verse du vin.

Et leurs banquets sans fin ni trêves
D'orchestres sont environnés... -
Nous faisions pour vous d'autres rêves,
Ô nos soldats infortunés !

Nous rêvions pour vous l'âpre bise,
La neige au pied du noir sapin,
La brèche où la bombe se brise,
Les nuits sans feu, les jours sans pain.

Nous rêvions les marches forcées,
La faim, le froid, les coups hardis,
Les vieilles capotes usées,
Et la victoire un contre dix ;

Nous rêvions, ô soldats esclaves,
Pour vous et pour vos généraux,
La sainte misère des braves,
La grande tombe des héros !

Car l'Europe en ses fers soupire,
Car dans les cœurs un ferment bout,
Car voici l'heure où Dieu va dire :
Chaînes, tombez ! Peuples, debout !

L'histoire ouvre un nouveau registre
Le penseur, amer et serein,
Derrière l'horizon sinistre
Entend rouler des chars d'airain.

Un bruit profond trouble la terre ;
Dans les fourreaux s'émeut l'acier ;
Ce vent qui souffle sort, ô guerre,
Des naseaux de ton noir coursier !

Vers l'heureux but où Dieu nous mène,
Soldats ! rêveurs, nous vous poussions,
Tête de la colonne humaine,
Avant-garde des nations !

Nous rêvions, bandes aguerries,
Pour vous, fraternels conquérants,
La grande guerre des patries,
La chute immense des tyrans !

Nous réservions votre effort juste,
Vos fiers tambours, vos rangs épais,
Soldats, pour cette guerre auguste
D'où sortira l'auguste paix !

Dans nos songes visionnaires,
Nous vous voyions, ô nos guerriers,
Marcher joyeux dans les tonnerres,
Courir sanglants dans les lauriers,

Sous la fumée et la poussière
Disparaître en noirs tourbillons,
Puis tout à coup dans la lumière
Surgir, radieux bataillons,

Et passer, légion sacrée
Que les peuples venaient bénir,
Sous la haute porte azurée
De l'éblouissant avenir !

Jersey, du 7 au 13 janvier 1853.
Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d'autres choses.
Premier mai ! l'amour ***, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
L'arbre où j'ai, l'autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte et croit qu'il l'improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ;
L'atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
Des déclarations qu'au Printemps fait la plaine,
Et que l'herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour dans le bleu firmament,
La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l'haleine s'envole en murmurant : « Je t'aime ! »
Sur le ravin, l'étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard !

Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;
Tout semble confier à l'ombre un doux secret ;
Tout aime, et tout l'avoue à voix basse ; on dirait
Qu'au nord, au sud brûlant, au couchant, à l'aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.

Saint-Germain, 1er mai 1838.
Lawrence Hall Sep 2021
Lawrence Hall
Mhall46184@aol.com  
https://hellopoetry.com/lawrence-hall/
poeticdrivel.blogspot.com

         Edgar Allan Poe Takes a Selfie and I Take an Antihistamine

Quoth the critic:
                             No one’s ravin’ y’know
Something about a bird – maybe a crow?
Lenore married a physicist on the go
Plutonium shore, not Plutonian (oh!)

Quoth the critic:
No more her beau
She kept the cage, but gave the bird to Poe
Anyway, the scientist’s name is Moe
She says his nuclear fission makes her glow

Quoth the critic:
Let’s end this show
(Antihistamines – I shoulda said no)
(‘Choo!)
(Sniff)
Oh ! pour remplir de moi ta rêveuse pensée,
Tandis que tu m'attends, par la marche lassée,
Sous l'arbre au bord du lac, **** des yeux importuns,
Tandis que sous tes pieds l'odorante vallée,
Toute pleine de brume au soleil envolée,
Fume comme un beau vase où brûlent des parfums ;

Que tout ce que tu vois, les coteaux et les plaines,
Les doux buissons de fleurs aux charmantes haleines,
La vitre au vif éclair,
Le pré vert, le sentier qui se noue aux villages,
Et le ravin profond débordant de feuillages
Comme d'ondes la mer ;

Que le bois, le jardin, la maison, la nuée,
Dont midi ronge au **** l'ombre diminuée ;
Que tous les points confus qu'on voit là-bas trembler ;
Que la branche aux fruits mûrs ; que la feuille séchée ;
Que l'automne, déjà par septembre ébauchée ;
Que tout ce qu'on entend ramper, marcher, voler ;

Que ce réseau d'objets qui t'entoure et te presse,
Et dont l'arbre amoureux qui sur ton front se dresse
Est le premier chaînon ;
Herbe et feuille, onde et terre, ombre, lumière et flamme,
Que tout prenne une voix, que tout devienne une âme,
Et te dise mon nom !

Enghien, le 19 septembre 1834.
Qualyxian Quest May 2020
It's just a little poetry
Though I confess
I wish it were more

It's origin is quite human
Though I seek
To find the Divine Door

In silence still I seek
In silence I implore

Science fiction, Susan Meek
Exoplanets to explore

If I take myself too seriously
I just become a bore

One night would be deliriously
With two lesbian ******

But I'm with the moon mysteriously
Until I'm nevermore

— The End —