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because our dreams of leaf-canopies and lignin
arrive at a certain variety of green, we will zither
anew with song

here in Bulacan; all the leaves are capsized
brandishing inflorescences as naked as
  the scent of petrichor girdled
on the cobblestones: they are forsaken not by
trees but by seasons only, a twofold deliberation
of caprice: there is only two of what is spoken.
   such is the warmth and coldness,
missing their obvious targets, hesitant and abstruse,
  scattered and at long last, never collected

deftly camouflaged in the familiar drapery,
“Tantusan mo!” as they cry for marks to remember,
we touch the cicatrix to measure with our jagged hands
how much we have forgotten.

what we cease to remember descends deep, as wash-hand basins
concur such depth,
into the well of ourselves, later to discover such
perilous foundling in the squall of either morning or evening,
   still devoid of sense: still arguing whether there is much
to reconcile with what has been found and what has been pictured
   now, altered by such loss: this is danger, and so is nothing,

swollen and tender, the waters of the estero reek of such
remembering – we cannot ignore its perfume, oddly taking the shape
of the next dagger slowly making its way towards the back
of the skull to pare with river-run precision, what we all
try to hold back inside; so as if to say,
             “Tantusan mo!” to remember
where     we last    took  off,  like a heron,
   or a  bird, wary of distances.
"Tantusan mo!" is a tagalog phrase which means "put a mark on it".
À Manoel de Barros

PSAUME I

Tapi dans la mangrove, bondissant...sautant-matant

Le ciel aux trois-quarts nu

De giraumon, de pissat et de sang...

Assis sur le trottoir, le ciel tousse

Kein-hein kein-hein

Ivre de parfums rouges errants,

De brocarts et de confettis à ses trousses.

Assis à marée basse, électrique...

Insensible aux chevaux des dieux

Qui tournoient

Au-dessus des tambours

Qui chavirent

Insensibles

Aux orgues charnelles

Des moites guérisseuses...

Le ciel caracole,

Glisse, contorsionniste,

Mascarade immobile

Démêlant le cours des amours burlesques

Entre les atolls obscurs

De pistaches et de bonbons,

D’anges et de démons...

Cabriole, tiède et poisseux,

Cisaille à contre-jour

L’orpailleur en transe

Aboyant dans le sérail de mes âmes

Sevrées, esseulées...

L’aube culbute

Dans les lambeaux du gouffre

Dans les calypsos du soleil

D’où sourdent, dégénérées,

Les jambes et les larmes

Qui fraient encore, exotiques

Sur les pilotis

Du carnaval nocturne

D’où va saillir le jour.

PSAUME II

Il pleut sur le kiosque des songes

Des encres mornes

Comme des brindilles

Enfantées de l’œuf tiède

Où s’aimante

Délicieusement noire

La mygale

Fleuve des nuages

Qui emballe

De son ouate ludique

Le rayon nain

Dérobé

Au serpent arc-en-ciel

Enfin rassasié

PSAUME III

Tellurique, dame Terre esquive les amarres

Effervescentes. Le ciel, hameçon entre les îles,

Rayonne, entonne l’odyssée perpétuelle,

Pion libre dans l’espace

Sempiternellement baigné par les baumes

Incendiaires du soleil obèse, son jumeau

Complice des moissons violées, œcuménique,

Humble, jadis et toujours, Terre :

Oasis, océan, oxygène, oeil

Revêtu d’or, jardin où les ombres basses

Exultent, balbutiant des airs amnésiques..."

PSAUME IV

Rebelle lascive

Telle la lune blette

Suçant les corps subtils

Des mangues sauvages

Enroulées dans la pluie d’obsidienne...

Courtisane de toutes les brousses

Avaleuse de poisson vivant

Pour mieux apprendre à nager

Dans les moues du fleuve douillet...

Les lacets se cabrent, dans un baiser de peaux, de tôles et de croix

Les laves du dernier décan affleurent,

Saupoudrent l’écloserie de marbre humide

Et la pellicule humide de feu cru

Enfouit les dieux écartelés

Aux moues du fleuve endiablé..."

PSAUME V

Soudain pagayer dans le vent et découdre l’odeur légère de la forêt

Chasser les désirs cueillis dans la poudre des oiseaux rares

Et repriser dans les entrailles des pétales juteux...

Puis amarrer à la lumière verticale des matins

Un éclair avec le mot “boum”.

PSAUME VI

"Nomades, où sont les nuits ?"

Grince l’arc débandé du soleil

Embrassé à la portée de cristal

Des nuages en menstrues...

Peut-être que la nuit décante
Blottie dans le nid du large

Faite une enfant, se vautre

Sous les flottilles de jasmin

Dévastant les marées,

Traquant le ressac du temps...

Peut-être que la nuit accouche
Bien après les chaleurs

Faite une gueuse, brise

De son cœur de soprano

Les rames de glace de la lune qui s’épand

Dans un banc d’aquarelles...

Ou peut-être, la nuit, peut-être

La nuit, lisse et lasse,

Allaite les étoiles prises

Aux moustiquaires de cendre

Où le ciel foudroyé

Bat en retraite la chamade.

Peut-être qu’elle arraisonne
Les frêles écailles de l’orgasme total

Pour que nul ne sache

Qu’elle est née sans nombril,

Pour que nul ne sache

Qu’elle est grosse d’un jour

Au goût de sel...

PSAUME VII

"Abysses en vue !" vocifère l’huile en larmes

Faisant voler dans l’onguent vagabond

Les feux follets sortis de leur miroir,

Condors de phosphore, cyclones désemparés

Où se bousculent, palefrenières distraites,

Les couleurs qui rient en allant au supplice...

En chapelets, la lumière débouche, foule, broute,

S’autodévore sous la caresse des truelles,

Moud les étincelles, les taches, les brèches

En route vers le seuil du sacrifice,

Et dans l’embellie de l’œil

Éclot le prétendant buriné

Dans l’apothéose du matin soigneusement peint...

PSAUME VIII

Noyée dans la saumure en flammes

Du soir délicieusement grand ouvert, l’indicible lueur

Cloîtrée dans son écrin liquide

Jalonné de boues, moustiques et palétuviers,

Harponne la braise moribonde de charbon rose

Innombrable qui serpente dans le cirque de sable

A force de nager, à force de nager

Éternellement à joncher les grèves de l’arc-en-ciel.

PSAUME IX

Dans la baie, un sein vert flambe

Campant dans un bain de coton...

L’écho, hypnotique, tourne, tourne, prolifique...

Ô îles, les îles

Notes en menottes, ailes balafrées,

Miels de sel, fiels de ciel...

Ô îles, les îles

Filaments de mangue, eaux assoiffées

Larmes chaudes de tambours incoagulables...

Ô îles, les îles

D’où venez-vous, miettes de sang ?

Comment vous êtes-vous posés, papillons,

Au milieu de la grande termitière d’or bleu ?

PSAUME X

Kaki, dans le jour rectiligne,

Le soleil, bibelot tiède et omniprésent,

Affalé dans les sortilèges

De la pluie ensorceleuse..

.
Incrustée dans son terrier maternel,

Luciole équilibriste,

A demi ivre souffre l’espérance,

Soufflant des goélettes de papier...

Les lunes se rétractent lestes et faibles,

La visibilité est bonne

De chenaux en détroits, vont, naufragées,

En débandade, les voluptés,

Roues flamboyantes

Dilacérant les haillons allumés

Des orbites sismiques..

PSAUME XI

Zéro heure, la chauve cascade

Où le délire se découd

Dans les courbes de l’ennui...

Zéro heure, l’édentée

Déchirant les échos

Des obsèques de minuit...

Zéro heure, poupée

Aptère, assoupie

A l’ombre des rêves...

Cartomancienne hérétique

Châtrant les éruptions chagrines,

Châtrant, multipliant les yeux

Vers les plages pourpres...

Zéro heure, nymphe sourde

Défunte à la canne bossue,

Hissant le grand pavois

De la couleur polyphonique,

L’accord,

La peau du poète,

Éclipse magique

De tous les déluges...

PSAUME XII

Songes dans l’extrême sud

Monochromatique

Ancres tapissées,

Couples éteints, inflorescences...

Chevaux cardiaques

Occultés dans un nid lunaire...

Passager de la nef du fou

Fouetté par le roi si bémol

Qui monte à l’échafaud...

Battements rupestres,

Sentiers crevant les lieues

Au rythme des ailes de nuages...

La pluie soudain s’est tue

La liesse s’est tue soudain

Dilapidée dans ce jour rongé...

PSAUME XIII

Éteint dans la lumière, le portraitiste

Brûle l’absence mate,

La suie insolite...

La haute mer se dilue..

L’arche hiberne aussi **** que porte la vie

Dans son sanctuaire de sève

Où la terre saigne ses eaux bouclées

Qui écument des épaves de pierre

Aussi **** que porte la vie.

PSAUME XIV

Les îles du matin m’embrassent

Après une nuit de lune rase

Le ronflement du rayon

Macule en naissant le chœur torride

De l’alcôve qui s’écaille émaillée.

Entre traits, tracés et rayures

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Sous la ménagerie de ses eaux poissonneuses

La gomme méthylique du soleil

Frotte dans le bassin d’étincelles

L’orchestre infime de ce lointain carnaval renié

Qui crépite, savonné...

Entre gravillons et bulles

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Devant l’horloge en rut

Se signent les orangers...

Le soleil consent à la lune

La mare de feu

Greffée dans le pouls vivace de l’ombre ivre...

Entre ruines et volutes

Flottent des oranges polymorphes

Scandaleusement

A portée des mains...

PSAUME XV

Le matin nage, innombrable

Salamandre aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable...

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences...

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour...

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des singes volants

L’amour et ses tribus aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel...

PSAUME XVI

Mon deuil échoue à l’aube

Les yeux ouverts sur les laves

De ce volcan éteint

Où s’apaisent les étoiles...

La flèche de l’archer s’évanouit, fauchée...

Le licol de mousseline de l’archipel précieux

Vacille, se dissout,

Orphelin mélancolique

Murmurant des baisers d’aniline

Aux marges du rêve...

Insomnuit d’été

Si seulement je pouvais rêver !

PSAUME XVII

Sur l’échiquier, la nuit chancelle, vénéneuse...

Un vaisseau de pierre au galop s’envole

Au chevet de la mer noyée

Suant la résine...

Sifflotant, le saltimbanque

Éconduit les horizons pétales

Pris du soleil gemme étanche

Dans les écumes du ciel d’étain...

Bientôt, les lunes oscillent

Ondulent, se dérobent frivoles,

L’étalon noir se dissipe

Décochant des flèches en forme de cœur...

Quelque chose se brise dans le noir :

Était-ce un masque ou un miroir ?

Quand luit la dernière tranche d’ombre

Déboussolées, dans la dune de verre, les étoiles

Bégaient...

Les coquilles se détellent de la terre réfractaire...

Le soleil dévastateur s’abreuve de ciel

Cachant les antres de brai...

Tâtant les décadences nacrées

Ointes de sueurs salines

L’amazone enfin répudiée

Chantonne aux aguets

Dans la baie couleur sépia...

PSAUME XVIII

Clic
Hennissement aveugle, l’île

Se déhanche

Toute soie et serpent

Contre l’épi de maïs vert...

Clac
“Marée basse”, dit la reine-mère...

Aucune abeille ne rame,

Ne laboure les pollens de la mer...

Clic
**** des brise-lames

Lisses et bouillonnants

Des crinières sans fin et du goémon,

L’iguane sous la villa jaune...

Le long des bougies

Coule le gouvernail du silence...

Clic
Sous les fleurs délabrées de l’éclair

Dans leur hamac vert

Les vagues veuves, les vagues nues

Courent après les lunes

Et lentement chantent les araignées...

Clic
Parfums de lumière

Qui jouent, jouent, jouent

Se décomposent

Dans une brise d’alcools...

Clic
Chimères de la mer, coup de sifflet final

Rongeant les sables glauques

Les tranchées dans le ciel ouvert

Tapis du soleil et son essaim de sujets...

Clic
La nuit, la mer fructifie

Au ralenti...

PSAUME XIX

"Au feu, au feu !

Feu à la dérive !"

Scandent deux coléoptères...

Le feu fuit !

Le magicien s’est brûlé

A faire sa magie.

Le pôle s’évapore,

Le puits fait l’aumône,

L’enfant aboie,

La moto boite,

La forêt détale,

Le lion se vêt de singe

Noir et doré

Et petit à petit

Va planer

Au-dessus de l’autel fugace

Où gît

Hululant, pullulant, virulent,

Le vol agile craché

Du saxophone ténor...

L’hiver fouette le ciel,

La terre meurt prématurée,

Liane après liane,

Sécrétant comme vestiges

Le tapis de talc

D’une aile de sirène

Et le vertige nuptial

De deux notes jaunes inachevées

Au sein des similitudes.

PSAUME **

Prunelle de gris jaune
Prunelle nuit et mer
Bleu coursier d’argile
Tigresse à la crinière couleur de brume.
Dans le rare verger qu’est l’amour
Audacieuse, elle va, incendiaire
Empaillée dans un paquebot hystérique
Vers le hasard des quais identiques
Les yeux pleins de chaux.

Dans ce chant veuf, dans cette capitale pyromane
La voilà, légère,
Aspirant les équinoxes dans cet air enchaîné
En selle pour un bain d’herbes monastique
Geôlière verte
D’émeraude pure...

PSAUME XXI

L’accordéoniste des abysses
Peint dans l’œil de l’obscur :
Un nuage en zigzaguant
Ancre aux eaux du vide.

Et le gong sue...timide.
Et comme en un tango antique
S’écoule le cri acide

Des teintes atteintes par les balles,
Hoquet du temps incarné
A l’aube d’une pluie sèche de chaleurs vertes.
Et le gong sue...tumide.

Et comme en un tango marin
Caracole la pirogue étoilée du tigre intime
Renversant de son parapluie
Les certitudes les plus ensevelies de la peur.

Et le gong sue...tumide.
Et les papillons enfantent
Des flammes dans les sables mouvants,
Des harpes éoliennes
Comme des gymnastes hués par le soleil en ruines
A la recherche des marées sèches.

Et le gong sue... tumide.
Et comme en un tango de funambules
Les œillères des brebis galeuses
Traversent la toile, vieillissent, exhument le salpêtre
D’un bandonéon dont la sueur incendie les cernes
De la nuit qui jazze...

PSAUME XXII

Tendrement
Le messager lit
Les lignes du vent,
Prend le pouls
Du ventre jaspé
De la basilique d’encre de chine :

-Là-bas, sous les monts de Vénus
Rode le messager,
Troubadour englouti
Par une lave obscure,

Passager invisible
Des failles muettes
Qu’il restaure encore...

Tendrement
Le messager
Harponne
Les coquilles du temps...
A la pointe de l’hameçon,

Un morceau de vitrail
Où à peine filtre
La lueur des entrailles,
On devine soudain
La forme d’un cheval marron
Qui hennit.

PSAUME XXIII

Bleu roi
De ces couleurs pièges.
Bleu de ces teintes imprévisibles.
Issu du venin tribal
Des roses du désert
Le bleu tombe,
Comme un nuage de coton doux,
Sur la brousse atlantique des lèvres
Enflées de secrets,
Où, hystérique, il donne le jour
Sous le kiosque sympathique des pluies cyanes
A une larme de sang,
Daltonienne.

Bleu roi
De ces couleurs mutantes :
Seul le baiser de cobalt réchauffe
Les escales mélancoliques
De ces ailes closes,
Révèle les jeux d’artifice,
Et murmurant des flammes,
Fait évanouir
Le deuil magnétique
Des rênes d’ivoire...

La flèche de l’archer pénètre,
Débridée,
Le voile de mousseline de l’archipel précieux
Qui vacille, se dissout,
Orphelin en suspens, spectre d’aniline
Aux gants d’émeraude
Et aux chaussons d’améthyste...

PSAUME XXIV

Dormir, virgule,
Souffler doucement
Des cases jumelles,
Ramper à nouveau, gigoter,
Jusqu’à ce que tout ne soit plus
Qu’une seule immensité...

Au lieu de l’abîme
La clairière dans la caféière.
Dormir, virgule,
Ça et là,
Lune bleue
Embuée
Sous la baguette du silence...

Le rêve entre et sort

Et jusqu’aux nuages
Craignent la chute
Vers le sommeil...

PSAUME XXV

Les îles et une nuits
Me font chavirer,
Je fuis,
Naufragée inlassable,
Hors du clan tentaculaire
Vers la clarté volatile
Des voiles incendiaires...

Mes nerfs à la fleur du large
Bifurquent,
S’évaporent en filigranes
Plus **** encore...

Bleu nuit devient la mer
Aux portes de son repaire
Ancré à la rive gauche du cœur.

La crique n’est plus ce qu’elle était :
La neige reptile teint les dauphins de rose...
Éden ?
De temps à autre

Passe un trapèze
Balayant le silence.

PSAUME XXVI

Ô Reine, Notre Duc
Sous tes ongles laqués
J’imagine un ciel rouge
Aux parfums de lait de cobra...
Le soleil fait pleuvoir des sceptres sur le fleuve
Et des piranhas aux dents d’eau
Larguent des cerfs-volants sans fin...

“Chantez les très riches heures de l’En-Dehors !”
Crie à la face du levant
Un caméléon qui lisse les ailes du hasard
Planté dans le dédale de ta langue baccarat.

PSAUME XXVII

Près de la passerelle d’ivoire :
“Odyssées,
Métamorphoses,
Mues,
Je vous aime !” "
À Manoel de Barros

PSAUME I

Tapi dans la mangrove, bondissant...sautant-matant

Le ciel aux trois-quarts nu

De giraumon, de pissat et de sang...

Assis sur le trottoir, le ciel tousse

Kein-hein kein-hein

Ivre de parfums rouges errants,

De brocarts et de confettis à ses trousses.

Assis à marée basse, électrique...

Insensible aux chevaux des dieux

Qui tournoient

Au-dessus des tambours

Qui chavirent

Insensibles

Aux orgues charnelles

Des moites guérisseuses...

Le ciel caracole,

Glisse, contorsionniste,

Mascarade immobile

Démêlant le cours des amours burlesques

Entre les atolls obscurs

De pistaches et de bonbons,

D’anges et de démons...

Cabriole, tiède et poisseux,

Cisaille à contre-jour

L’orpailleur en transe

Aboyant dans le sérail de mes âmes

Sevrées, esseulées...

L’aube culbute

Dans les lambeaux du gouffre

Dans les calypsos du soleil

D’où sourdent, dégénérées,

Les jambes et les larmes

Qui fraient encore, exotiques

Sur les pilotis

Du carnaval nocturne

D’où va saillir le jour.

PSAUME II

Il pleut sur le kiosque des songes

Des encres mornes

Comme des brindilles

Enfantées de l’œuf tiède

Où s’aimante

Délicieusement noire

La mygale

Fleuve des nuages

Qui emballe

De son ouate ludique

Le rayon nain

Dérobé

Au serpent arc-en-ciel

Enfin rassasié

PSAUME III

Tellurique, dame Terre esquive les amarres

Effervescentes. Le ciel, hameçon entre les îles,

Rayonne, entonne l’odyssée perpétuelle,

Pion libre dans l’espace

Sempiternellement baigné par les baumes

Incendiaires du soleil obèse, son jumeau

Complice des moissons violées, œcuménique,

Humble, jadis et toujours, Terre :

Oasis, océan, oxygène, oeil

Revêtu d’or, jardin où les ombres basses

Exultent, balbutiant des airs amnésiques..."

PSAUME IV

Rebelle lascive

Telle la lune blette

Suçant les corps subtils

Des mangues sauvages

Enroulées dans la pluie d’obsidienne...

Courtisane de toutes les brousses

Avaleuse de poisson vivant

Pour mieux apprendre à nager

Dans les moues du fleuve douillet...

Les lacets se cabrent, dans un baiser de peaux, de tôles et de croix

Les laves du dernier décan affleurent,

Saupoudrent l’écloserie de marbre humide

Et la pellicule humide de feu cru

Enfouit les dieux écartelés

Aux moues du fleuve endiablé..."

PSAUME V

Soudain pagayer dans le vent et découdre l’odeur légère de la forêt

Chasser les désirs cueillis dans la poudre des oiseaux rares

Et repriser dans les entrailles des pétales juteux...

Puis amarrer à la lumière verticale des matins

Un éclair avec le mot “boum”.

PSAUME VI

"Nomades, où sont les nuits ?"

Grince l’arc débandé du soleil

Embrassé à la portée de cristal

Des nuages en menstrues...

Peut-être que la nuit décante
Blottie dans le nid du large

Faite une enfant, se vautre

Sous les flottilles de jasmin

Dévastant les marées,

Traquant le ressac du temps...

Peut-être que la nuit accouche
Bien après les chaleurs

Faite une gueuse, brise

De son cœur de soprano

Les rames de glace de la lune qui s’épand

Dans un banc d’aquarelles...

Ou peut-être, la nuit, peut-être

La nuit, lisse et lasse,

Allaite les étoiles prises

Aux moustiquaires de cendre

Où le ciel foudroyé

Bat en retraite la chamade.

Peut-être qu’elle arraisonne
Les frêles écailles de l’orgasme total

Pour que nul ne sache

Qu’elle est née sans nombril,

Pour que nul ne sache

Qu’elle est grosse d’un jour

Au goût de sel...

PSAUME VII

"Abysses en vue !" vocifère l’huile en larmes

Faisant voler dans l’onguent vagabond

Les feux follets sortis de leur miroir,

Condors de phosphore, cyclones désemparés

Où se bousculent, palefrenières distraites,

Les couleurs qui rient en allant au supplice...

En chapelets, la lumière débouche, foule, broute,

S’autodévore sous la caresse des truelles,

Moud les étincelles, les taches, les brèches

En route vers le seuil du sacrifice,

Et dans l’embellie de l’œil

Éclot le prétendant buriné

Dans l’apothéose du matin soigneusement peint...

PSAUME VIII

Noyée dans la saumure en flammes

Du soir délicieusement grand ouvert, l’indicible lueur

Cloîtrée dans son écrin liquide

Jalonné de boues, moustiques et palétuviers,

Harponne la braise moribonde de charbon rose

Innombrable qui serpente dans le cirque de sable

A force de nager, à force de nager

Éternellement à joncher les grèves de l’arc-en-ciel.

PSAUME IX

Dans la baie, un sein vert flambe

Campant dans un bain de coton...

L’écho, hypnotique, tourne, tourne, prolifique...

Ô îles, les îles

Notes en menottes, ailes balafrées,

Miels de sel, fiels de ciel...

Ô îles, les îles

Filaments de mangue, eaux assoiffées

Larmes chaudes de tambours incoagulables...

Ô îles, les îles

D’où venez-vous, miettes de sang ?

Comment vous êtes-vous posés, papillons,

Au milieu de la grande termitière d’or bleu ?

PSAUME X

Kaki, dans le jour rectiligne,

Le soleil, bibelot tiède et omniprésent,

Affalé dans les sortilèges

De la pluie ensorceleuse..

.
Incrustée dans son terrier maternel,

Luciole équilibriste,

A demi ivre souffre l’espérance,

Soufflant des goélettes de papier...

Les lunes se rétractent lestes et faibles,

La visibilité est bonne

De chenaux en détroits, vont, naufragées,

En débandade, les voluptés,

Roues flamboyantes

Dilacérant les haillons allumés

Des orbites sismiques..

PSAUME XI

Zéro heure, la chauve cascade

Où le délire se découd

Dans les courbes de l’ennui...

Zéro heure, l’édentée

Déchirant les échos

Des obsèques de minuit...

Zéro heure, poupée

Aptère, assoupie

A l’ombre des rêves...

Cartomancienne hérétique

Châtrant les éruptions chagrines,

Châtrant, multipliant les yeux

Vers les plages pourpres...

Zéro heure, nymphe sourde

Défunte à la canne bossue,

Hissant le grand pavois

De la couleur polyphonique,

L’accord,

La peau du poète,

Éclipse magique

De tous les déluges...

PSAUME XII

Songes dans l’extrême sud

Monochromatique

Ancres tapissées,

Couples éteints, inflorescences...

Chevaux cardiaques

Occultés dans un nid lunaire...

Passager de la nef du fou

Fouetté par le roi si bémol

Qui monte à l’échafaud...

Battements rupestres,

Sentiers crevant les lieues

Au rythme des ailes de nuages...

La pluie soudain s’est tue

La liesse s’est tue soudain

Dilapidée dans ce jour rongé...

PSAUME XIII

Éteint dans la lumière, le portraitiste

Brûle l’absence mate,

La suie insolite...

La haute mer se dilue..

L’arche hiberne aussi **** que porte la vie

Dans son sanctuaire de sève

Où la terre saigne ses eaux bouclées

Qui écument des épaves de pierre

Aussi **** que porte la vie.

PSAUME XIV

Les îles du matin m’embrassent

Après une nuit de lune rase

Le ronflement du rayon

Macule en naissant le chœur torride

De l’alcôve qui s’écaille émaillée.

Entre traits, tracés et rayures

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Sous la ménagerie de ses eaux poissonneuses

La gomme méthylique du soleil

Frotte dans le bassin d’étincelles

L’orchestre infime de ce lointain carnaval renié

Qui crépite, savonné...

Entre gravillons et bulles

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Devant l’horloge en rut

Se signent les orangers...

Le soleil consent à la lune

La mare de feu

Greffée dans le pouls vivace de l’ombre ivre...

Entre ruines et volutes

Flottent des oranges polymorphes

Scandaleusement

A portée des mains...

PSAUME XV

Le matin nage, innombrable

Salamandre aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable...

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences...

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour...

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des singes volants

L’amour et ses tribus aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel...

PSAUME XVI

Mon deuil échoue à l’aube

Les yeux ouverts sur les laves

De ce volcan éteint

Où s’apaisent les étoiles...

La flèche de l’archer s’évanouit, fauchée...

Le licol de mousseline de l’archipel précieux

Vacille, se dissout,

Orphelin mélancolique

Murmurant des baisers d’aniline

Aux marges du rêve...

Insomnuit d’été

Si seulement je pouvais rêver !

PSAUME XVII

Sur l’échiquier, la nuit chancelle, vénéneuse...

Un vaisseau de pierre au galop s’envole

Au chevet de la mer noyée

Suant la résine...

Sifflotant, le saltimbanque

Éconduit les horizons pétales

Pris du soleil gemme étanche

Dans les écumes du ciel d’étain...

Bientôt, les lunes oscillent

Ondulent, se dérobent frivoles,

L’étalon noir se dissipe

Décochant des flèches en forme de cœur...

Quelque chose se brise dans le noir :

Était-ce un masque ou un miroir ?

Quand luit la dernière tranche d’ombre

Déboussolées, dans la dune de verre, les étoiles

Bégaient...

Les coquilles se détellent de la terre réfractaire...

Le soleil dévastateur s’abreuve de ciel

Cachant les antres de brai...

Tâtant les décadences nacrées

Ointes de sueurs salines

L’amazone enfin répudiée

Chantonne aux aguets

Dans la baie couleur sépia...

PSAUME XVIII

Clic
Hennissement aveugle, l’île

Se déhanche

Toute soie et serpent

Contre l’épi de maïs vert...

Clac
“Marée basse”, dit la reine-mère...

Aucune abeille ne rame,

Ne laboure les pollens de la mer...

Clic
**** des brise-lames

Lisses et bouillonnants

Des crinières sans fin et du goémon,

L’iguane sous la villa jaune...

Le long des bougies

Coule le gouvernail du silence...

Clic
Sous les fleurs délabrées de l’éclair

Dans leur hamac vert

Les vagues veuves, les vagues nues

Courent après les lunes

Et lentement chantent les araignées...

Clic
Parfums de lumière

Qui jouent, jouent, jouent

Se décomposent

Dans une brise d’alcools...

Clic
Chimères de la mer, coup de sifflet final

Rongeant les sables glauques

Les tranchées dans le ciel ouvert

Tapis du soleil et son essaim de sujets...

Clic
La nuit, la mer fructifie

Au ralenti...

PSAUME XIX

"Au feu, au feu !

Feu à la dérive !"

Scandent deux coléoptères...

Le feu fuit !

Le magicien s’est brûlé

A faire sa magie.

Le pôle s’évapore,

Le puits fait l’aumône,

L’enfant aboie,

La moto boite,

La forêt détale,

Le lion se vêt de singe

Noir et doré

Et petit à petit

Va planer

Au-dessus de l’autel fugace

Où gît

Hululant, pullulant, virulent,

Le vol agile craché

Du saxophone ténor...

L’hiver fouette le ciel,

La terre meurt prématurée,

Liane après liane,

Sécrétant comme vestiges

Le tapis de talc

D’une aile de sirène

Et le vertige nuptial

De deux notes jaunes inachevées

Au sein des similitudes.

PSAUME **

Prunelle de gris jaune
Prunelle nuit et mer
Bleu coursier d’argile
Tigresse à la crinière couleur de brume.
Dans le rare verger qu’est l’amour
Audacieuse, elle va, incendiaire
Empaillée dans un paquebot hystérique
Vers le hasard des quais identiques
Les yeux pleins de chaux.

Dans ce chant veuf, dans cette capitale pyromane
La voilà, légère,
Aspirant les équinoxes dans cet air enchaîné
En selle pour un bain d’herbes monastique
Geôlière verte
D’émeraude pure...

PSAUME XXI

L’accordéoniste des abysses
Peint dans l’œil de l’obscur :
Un nuage en zigzaguant
Ancre aux eaux du vide.

Et le gong sue...timide.
Et comme en un tango antique
S’écoule le cri acide

Des teintes atteintes par les balles,
Hoquet du temps incarné
A l’aube d’une pluie sèche de chaleurs vertes.
Et le gong sue...tumide.

Et comme en un tango marin
Caracole la pirogue étoilée du tigre intime
Renversant de son parapluie
Les certitudes les plus ensevelies de la peur.

Et le gong sue...tumide.
Et les papillons enfantent
Des flammes dans les sables mouvants,
Des harpes éoliennes
Comme des gymnastes hués par le soleil en ruines
A la recherche des marées sèches.

Et le gong sue... tumide.
Et comme en un tango de funambules
Les œillères des brebis galeuses
Traversent la toile, vieillissent, exhument le salpêtre
D’un bandonéon dont la sueur incendie les cernes
De la nuit qui jazze...

PSAUME XXII

Tendrement
Le messager lit
Les lignes du vent,
Prend le pouls
Du ventre jaspé
De la basilique d’encre de chine :

-Là-bas, sous les monts de Vénus
Rode le messager,
Troubadour englouti
Par une lave obscure,

Passager invisible
Des failles muettes
Qu’il restaure encore...

Tendrement
Le messager
Harponne
Les coquilles du temps...
A la pointe de l’hameçon,

Un morceau de vitrail
Où à peine filtre
La lueur des entrailles,
On devine soudain
La forme d’un cheval marron
Qui hennit.

PSAUME XXIII

Bleu roi
De ces couleurs pièges.
Bleu de ces teintes imprévisibles.
Issu du venin tribal
Des roses du désert
Le bleu tombe,
Comme un nuage de coton doux,
Sur la brousse atlantique des lèvres
Enflées de secrets,
Où, hystérique, il donne le jour
Sous le kiosque sympathique des pluies cyanes
A une larme de sang,
Daltonienne.

Bleu roi
De ces couleurs mutantes :
Seul le baiser de cobalt réchauffe
Les escales mélancoliques
De ces ailes closes,
Révèle les jeux d’artifice,
Et murmurant des flammes,
Fait évanouir
Le deuil magnétique
Des rênes d’ivoire...

La flèche de l’archer pénètre,
Débridée,
Le voile de mousseline de l’archipel précieux
Qui vacille, se dissout,
Orphelin en suspens, spectre d’aniline
Aux gants d’émeraude
Et aux chaussons d’améthyste...

PSAUME XXIV

Dormir, virgule,
Souffler doucement
Des cases jumelles,
Ramper à nouveau, gigoter,
Jusqu’à ce que tout ne soit plus
Qu’une seule immensité...

Au lieu de l’abîme
La clairière dans la caféière.
Dormir, virgule,
Ça et là,
Lune bleue
Embuée
Sous la baguette du silence...

Le rêve entre et sort

Et jusqu’aux nuages
Craignent la chute
Vers le sommeil...

PSAUME XXV

Les îles et une nuits
Me font chavirer,
Je fuis,
Naufragée inlassable,
Hors du clan tentaculaire
Vers la clarté volatile
Des voiles incendiaires...

Mes nerfs à la fleur du large
Bifurquent,
S’évaporent en filigranes
Plus **** encore...

Bleu nuit devient la mer
Aux portes de son repaire
Ancré à la rive gauche du cœur.

La crique n’est plus ce qu’elle était :
La neige reptile teint les dauphins de rose...
Éden ?
De temps à autre

Passe un trapèze
Balayant le silence.

PSAUME XXVI

Ô Reine, Notre Duc
Sous tes ongles laqués
J’imagine un ciel rouge
Aux parfums de lait de cobra...
Le soleil fait pleuvoir des sceptres sur le fleuve
Et des piranhas aux dents d’eau
Larguent des cerfs-volants sans fin...

“Chantez les très riches heures de l’En-Dehors !”
Crie à la face du levant
Un caméléon qui lisse les ailes du hasard
Planté dans le dédale de ta langue baccarat.

PSAUME XXVII

Près de la passerelle d’ivoire :
“Odyssées,
Métamorphoses,
Mues,
Je vous aime !” "
ryan Dec 2017
Aching! Aching!
Bleeding arches and broken guts,
Heart
Too
Slow and eyes,
Skimming shiny surfaces,
Don’t look! Don’t look!
Comparing inflorescences,
To other flower chests-
Mine’s too big.
Not enough soil.
Too weak for my own pedicles,
the sun hurts,
the sun hurts,
the sun hurts,
everything hurts.
It’s perfect Mommy!
I want that One!
Pluck me from the ground and destroy my nerves and veins
Photosynthesis doesn’t work,
On hollow laminas and lonely stamens.
Re-launches of the feet begin, the twelve Gigas Camels rise, with their even toes, they would begin to detach the ungulate nails with fat deposits of the six remaining camels. They ripped the epidermis with their nails to pour out the oil and grease lamps they need to distribute the Full Moon on each palm of each component. The moon was celebrating, wandering everywhere and picturing King David's court, slumbering in his cubicles as he fell into the first light of the second-morning dream. Undivided, they walked in procession through the source of the change in the social-mystical paradigm that held them together, they were Raeder and Petrobus, Alikantus with a golden mount on his small back, the Lepidoptera, bumblebees, bees, and wasps, who walked silently and on tiptoe over the first level of damp wind at dawn, many of them alighted on the backs of the immune camels, to advance with them to the restored Gethsemane cam point.

Its phylogeny collaterally imputes the taxonomy that belongs to the camelid genus, which is a taxonomic category that is located between the Judah family and the Middle East in the buried ecclesiastical species; promoting a genus of a group of organisms that in turn can be divided into several species. They being strictly herbivorous, the musculature differs from other ungulates, since their legs are attached to the body only in the upper part of the thigh, instead of being connected from the knee upwards by their skin and muscle, therefore they are It will make it very easy to connect with the flying insects so you don't have to kneel. While the six who sectioned off the warehouses of the other six, they will remain stationed and interceded, until their superficial wounds heal, before departing back to the port of Jaffa. On this long journey until dawn they must remain standing on their foot pads, to resist the final farewell rite of the twelve caverns, when they leave the placental sites that had been developed with the Primogeniture to empower themselves in the vestigial area of the Aramaic word rescued. This will be to consent and to scale the prosperity of having the signs of vitality intertwined, in each nostalgia of calls and responses of the messages for the "Propitius This Humanity" that is projected in the secular future. This will be generated by external stimulus every time the intention to communicate with the ceremonial of existence-life-deaths-fullness is presented, resembling the voice in greater incisive devotional forces, clinging or grasping in the most minimal terminologies, which may even pass through stop or not be understood when the Golden Gate of Jerusalem is inaugurated.

From the top, very high, you can see the Gigas species walking with six candlesticks, these species wading with their artiodactyl locomotion, towards a wave over the flames of the candelabra, ibid towards the rock of the Mashiach. While the other camels were recovering from their wounds, they looked with their serene eyes, very warned, for the proselytizing nunciature that will channel reactions in the Hexagonal Progeny, also being absolved of the commitment of the prayers by the new launch of the ceremonial of atmospheric systematization in Gethsemane. , with the Messiah signals with the frame, reverberated volume to flood with light, and sounds in all geographic areas that have not had a subscription. While the Gigas tread earthly with their ungulate nails, Vernarth and Alikanto, Saint John the Apostle, King David, Eurydice, Raeder, and Petrobus (The Hexagonal Primogeniture), solemnly deprecated before such an episode. It was just a short time before dawn and even the moon disputed with other stars above shining brighter in such an exalted event ..., as it is to enchant them, at the moment when everything would seem placid and gestation of winged embryos, appearing from the top of Olivos Berna near the Cherubs. They came with the Mashiach, which brought them merciful news. They could be seen from a deep meadow, in two spots of their splendid white tunic, full and golden petals and blue tassels, with Lepidoptera around Him ..., by the perimeter distilling in the blue crimson iridescence.

Descending through the foliage of the lighted olive trees, previously illuminated by the northeast ***** of the orchard, the Cherubs and Archangel Michael and Gabriel, came with the decided parallelism by sixfold the interpretations manifested by the Lepidoptera, in order to consolidate the institution of the north side of Gethsemane as a sanctified area from an Aramaic devotional invocation, of absolute naturalization of classification of Cherubs and Lepidoptera as winged tetra, and cultivators of phylogenetic transmission of the pollen-garden on the opening of the gynoecium of the Olivo Berna in the Valley of Olives, and of the taxonomic deliberation by the hierarchical precept of the georeferenced species of the aerosismic corridor, and the rectilinear passage between Bethlehem and Gethsemane.

On the tops of the olive trees were the Cherubim and the Lepidoptera, fluttering through flowery branches intertwined with the Messiah's tunic that had been descending with a hue of the Torah's handsomeness, then a light of pre-dawn fireflies re-blossoming in its mood. These brought millions of bundles of other thousand groups of other forges to be born among the first lamps of the day. The Lepidoptera ascended by oval intervals, in the spiral path through the petiole until the fifth generation of Rapa or Esquimo of forty flowers, with four white petals in phylogenetic simultaneity with Cherubim and Lepidoptera in four elemental portions, to deliver the fundamental membrane generating the physiognomy of the Messiah amidst the transposed and blonde scarlet lights of the Messiah's face, in the contextual crucifix of themselves, on the shoulders of the vapor of Capernaum. The Esquimo or the flowers would grow in clusters between ten to forty flowers in graceful series, depending on the variety, each flower would also have four Lefkí Zoí petals, a little pulpy, facing each other in the symmetrical cross. The flower will bring in the center a yellow-orange hue of an arboreal sphinx, which would be filled with strings that will gradually transform the appearance of the oily tree, giving white touches to the olive grove before the stinging looks of gallantry. Each flower will approximately dine on its captive septenary pollen so that the flowering phase of the olive trees will become in a brief duration, but of rabbinic slip, in the cyclical lives of Syriac Aramaic poetics. The hermaphroditic female caste will bring you the biblical universal pollen, with convulsive stamens and overloaded pistils traveling more than nine and a half miles from Bethlehem “Kafersuseh” to the orchard. Faced with the majestic pollination, the Archangels Michael and Gabriel will invade the dual percentage of the gynoecium of the flowers, giving way to the Meshuva or White Mantle, full of tremendous petals Lefkí Zoí or snowy life. Vernarth falls to the ground, and shudders between the petals, filling his entire body and face with thousandths of them, many of them being transmuted into the oily fruit of the Universe, palate between his ring finger, and the index finger with Purified cadence of the Mikvah. , floating in such an elliptical orbit of the neutrons of Relativity, and the Micro Universe to be ecstatic with the presence of the Messiah with its white robe of petals. Between Hippocrates and Aristotle, the scarlet air was twirled, full of fragrant gum resin, the iridescent of mental hallucination and Ektasis, came down with the tassels of Petals Berna in his tunic alba, the Mashiach rushes where Vernarth, takes it and indicates to him filially:

Mashiach: “Only you…, in each of these Lefkí Zoí cells you are…, and in which you are not in my memory, the fruit of the Berne Olive Tree is reborn. Over the glass of this species I heard your impetration, I know who you are and gratitude for resisting your lymphoma so nobly, I took it out of your soul when it was confused with the fresh breeze of grass that fed the fungi of pain. Mitzvah or "commandment", immerse yourself in this columnar Mikveh of Lefkí Zoí of petals Berna, here the voices and words of Aramaic, will run in a row to the right, to **** the target of my Evangelized thoughts, with your miraculous grace when redeeming John Apostle of his exile. Come to me walking from this unleavened bread of the elixir of the Bern olive tree, and let us drink the Hanukka wine in its vital dawn that boils with every sip, and in your sore streaky courage. I am panting, I come from a very remote distance, but I have taken this road from Emmaus to get you up. Get up and come to My Vernarth! ”.

Vernarth erects the column of him purified with the petals emulating the Mikveh "Purification", he predisposes himself to the Holy path of the Meshuva "Return to God". Thus from today Vernarth is born and revives to continue its journey back to Patmos ”. By the time he got up, the elliptical pollinations of Trifolium fragiferum clovers were crossed, with stolons frolicking from the obovate fragmenting ultraviolet. The inflorescences became globose to fall into the hands of the Messiah, between a golden hairy chalice that simulated the Vexillum from great lengths of eternal love, Lefkí Zoí; or Berne petals make indehiscent duplex of the fruit seedling, mostly yellowish-greenish with dark purple spots or spots. It has a deep main root, in cross-pollination favored by insects, with the necessary vernalization for the development of flowering with the exaltation between both.

Sibila Herófila sings (bis): “It is not the absence of good works in the book of life that seals the fate of the individual, but of his name. All sorrow is inviolable, the original Greek religiosity, with four gods Leitourgia Orama; Perseus returning the eyes of the Beautiful and hungry Graeae, delivering Vernarth's right vision in the captured catacombs of the corrupted resurrected bodies, before being corrupted. He was supported by Asclepios, the physician-god, Hermes, leading the souls in the wind tunnel in the 212 of the tubular level, the enigmatic Cabiros, and finally Prometheus, on the agora in the bonfire of humanity. On his twentieth birthday, the oracle at Delphi commanded Orestes to return home and avenge the death of his father. Orestes returned home with his friend Pílades, son of Estrofio. According to Aeschylus, Orestes met his sister Electra at the tomb of Agamemnon, where they had both gone to honor the deceased; they recognized each other and planned how Orestes was to carry out his revenge. But Vernarth goes ahead with the astonishing stolons of the Trifolium Fragiferum to docilize the trial on the Aeropagus or hill of Ares, Athena receives Orestes on the Acropolis of Athens and organizes a formal trial of the case before the Areopagus hill, a court formed by twelve Attic judges. The Erinyes demand their victim, Orestes alleges Apollo's mandate, the judges' votes are evenly divided and Athena, with her decisive vote, declares Orestes innocent with a bouquet of the resplendent hybrid of the Vernarth Mitzvah "
Codex XXIX - Mundis Parallel Mashiach of Judah VI part
Parable of Torvisco: “branched among the thickets of ignorance, their foliated stems speak of the white blood that has fallen from the souls that resiliently endured the solitude of their limbs and who enjoyed their ruddy bark and the pubescence of the Daphnes that gawked at over them turned into Laurel, she being a spatulate flower of Vernarth, like Apollo elliptically adoring her with the underside, and something fuzzy hiccuping over the teachings of someone who is not loved. Being the Daphniform Torvisco, of appressed retractable sepals that are pronounced on the laurels in Dafnomancia of the pubescent Torvisco on the first ******* of Daphne, leaving the ovoid crusts near the foliate stolon of the grayish spurs on the fins of the Pelecaniformes Petrobusjos, leaving the Malloga the lice. of their plumage that they are eaten by laurels, as a carminative antispasmodic digestive degassing, in the flora of the intestinal Torvisco engulfed by their pride and eagerness of nobility.

Parable of Sacred Bud: “first the animals and the buds that emanated from the inflorescences were venerated, as gods of the occult sprouting from the long-lived saps being miscellaneous family taxonomies that were consecrated to gods trapped by the mists of their foliage, over the colonies of other species with outbreaks of bud expiration in the distant buds of the leaves, towards non-renewable woody plants, for critical tempering to germinate on the dogma of woody herbaceous plants, as sacred shoots of ferns without their cell walls. Here is the tree of evil and good, sprouting one of each but as hyper-sprouting, which deceived the eyes of those who wanted to cut it because of the human snooping in bloom, on the shores of Medea's hands, growing on the shore of a headless river deity, who was not yet poisoned by an Olympian gesture, agreeing to have long fragrant and rosy hair on the pubescent teenagers who dared to call themselves Medea "

(Prócoro redoubling his sinister imagination of the Rosé of the Witches and grotesques, he was still ecstatic at the expectation of the extensions of the Rosary of the Evangelista San Juan simulated in the crowned Torvisco, for purposes of the genetics of the world in the hands of pubescent bodies that were embodied in the bodies and their stolons, like retrograde shoots going towards the spheres of the pelecaniform Petrobus and its little lice that resided in it as vital alarms. Structuring thus, the grazing that ran from its wings with vigorous fine pediculosis, which was abstracted from the scalps Medea decked out in megalomania in the sprouts of the Enchanted Torvisco)
Procorus´s Parables
HSH Mar 2018
be
honeyed inflorescences natter their halcyon parlances off the tongues of myriad petals to my sensitive sensory, and I convey my reply in a palpable gesture.


"I gaze and let them be."
Emma Matson Dec 2020
One day I went to the river
where it rolls through the land like a steam engine.  
Summer breezes blew through
the open meadows tossing my hair.
I walked barefoot to the water shouldering a backpack,
hands in my pockets.  
I took a full breath.
Then another.
I went there each day to connect with the earth.
It was my heaven
and the path was lined
with wildflowers.

There was Lupine, who was purple-petaled and geometrically pleasing, and whose fruit's a legume in the fall.
There was Ceanothus, a shiny-leafed-shrub
with sweet smelling pastel-blue inflorescences.

Then there was the most majestic of all, Yarrow.
Achilea milefolium, to the botanist.
A perennial herb in the sunflower family
that grew nearly everywhere.
Stalky clusters of tiny white flowers
rested atop a firm stem
growing delicate fern-like leaves.
It's floral aroma so fresh it made my mouth salivate.
At the time all I could've said about it was that it was white and smelled nice.

I was no herbalist, but I had an open heart.
My mind knew that there were healing properties of some plants and poison in others.
I was raised here among the rock and snow.
I knew that it was never the same water
but the same river that swirled by.
My skin was used to being bruised,
splintered, or scraped up,
being a recreational explorer.
I stopped carrying a first aid kit everywhere.
I would heal.

It was a usual day.  
Gone to the river for a dip.
I swiftly dove off the rock into the turquoise
current.
My frustration and confusion washed away.
I got out with all the usual symptoms of a glacial swim:
heaving lungs, elevated heart rate, shivering, and crystal- clear vision.
But this day an unusual symptom of fresh blood dripped
from my pointer finger.
I looked around in each direction,
I was near a thicket of willow and poplar,
patches of brown grasses, and blossoming yarrow.

Instinct took over. I went for the flower.
I ripped off a leaf and chewed it up, it was bright and bitter.
I spit it out and applied to my cut with pressure.
It didn't sting like rubbing alcohol.
It just stopped the bleeding within seconds.
I let the poultice stay on as long as possible.
This one was a friendly plant.
Yarrow waved at me
"You're welcome, it's time we met."

— The End —