Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member

*"Our sweet children, where have you been?
We're waiting for you outward the ingress,
Admitting : you nowhere were seen
As you are: each — an enraptured princess!"  

Vivacious shades on your ethno coat
Emphasise your femininity;
Bastet at heart — best childrens lifeboat!
Spacey gray cap: fairish and witty —

It suits you — dear darling — shared hugs
Of wellcome! Lively, charming's your gaze  
As young Notre~Dame; and blue scarabs
Are lit on your kind fortunate face.

   The theatre lady, the dreamer,
The writer, the thinker, you're teacher,
Performer, a woman, protector
Creator, great mother, old friend!
He adores to clasp at you on the stage ☆
where your spirit's genuinity has wings :)

Yet, don't you work a little too much, my dear fragile and powerful little Woman... Love you ~ always!
~
Created by
Impeccable Space
Poetic love
~
The beach was crowded. Pausing now and then,
He groped and fiddled doggedly along,
His worn face glaring on the thoughtless throng
The stony peevishness of sightless men.
He seemed scarce older than his clothes. Again,
Grotesquing thinly many an old sweet song,
So cracked his fiddle, his hand so frail and wrong,
You hardly could distinguish one in ten.
He stopped. at last, and sat him on the sand,
And, grasping wearily his bread-winner,
Staring dim towards the blue immensity,
Then leaned his head upon his poor old hand.
He may have slept: he did not speak nor stir:
His gesture spoke a vast despondency.
Cross Boundry Sep 2020
i'll sketch you, mon ange
i'll draw you on the page, my pencil giving you immortality
poem four: french beauty
El sol pone una ojera violácea en el alero de las casas, apergamina la epidermis de las camisas ahorcadas en medio de la calle.
¡Ventanas con aliento y labios de mujer!
Pasan perros con caderas de bailarín. Chulos con los pantalones lustrados al betún. Jamelgos que el domingo se arrancarán las tripas en la plaza de toros.
¡Los patios fabrican azahares y noviazgos!
Hay una capa prendida a una reja con crispaciones de murciélago. Un cura de Zurbarán, que vende a un anticuario una casulla robada en la sacristía. Unos ojos excesivos, que sacan llagas al mirar.
Las mujeres tienen los poros abiertos como ventositas y una temperatura siete décimos más elevada que la normal.
La mañana se pasea en la playa empolvada de sol.Brazos.
Piernas amputadas.
Cuerpos que se reintegran. Cabezas flotantes de caucho.Al tornearles los cuerpos a las bañistas, las olas alargan sus virutas sobre el aserrín de la playa.¡Todo es oro y azul!La sombra de los toldos. Los ojos de las chicas que se inyectan novelas y horizontes. Mi alegría, de zapatos de goma, que me hace rebotar sobre la arena.Por ochenta centavos, los fotógrafos venden los cuerpos de las mujeres que se bañan.Hay quioscos que explotan la dramaticidad de la rompiente. Sirvientas cluecas. Sifones irascibles, con extracto de mar. Rocas con pechos algosos de marinero y corazones pintados de esgrimista. Bandadas de gaviotas, que fingen el vuelo destrozado de un pedazo blanco de papel.¡Y ante todo está el mar!¡El mar!... ritmo de divagaciones. ¡El mar! con su baba y con su epilepsia.¡El mar!... hasta gritar                                             ¡basta!
                                                            como en el circo.
Tu voudrais que j'improvise
Les chemins qui mènent au septième ciel
Pour notre prochain congrès
Que je vienne les mains vides
Sans notes ni croquis
Pour te couronner reine et courtisane.

Mais demanderais-tu au peintre de venir à toi
Sans son pinceau, ses fusains, ses tubes d'aquarelle et son papier canson

Ou au photographe sans son posemètre, son trépied et ses filtres, son appareil photo et ses objectifs

Et un auteur de théâtre pourrait-il officier sans donner des indications?

Des orientations, des pistes pour que les acteurs puissent mieux jouer leurs personnages

Eh bien moi je voudrais écrire de concert avec toi les didascalies de notre lune de miel.

Pense au Cantique des Cantiques
Pense à Salomon, à son épouse et aux jeunes filles ,
Penses-y bien, ma sans rivale,
Ma muse venue au monde sept fois
Et dont aucune galante n 'arrive aux chevilles
Comment veux-tu qu'on se retrouve dans la mare aux nénuphars
Deux canards mandarins batifolant
Sans didascalies...
Tu connais les soixante-quatre manières du kama
Tu sais la différence entre baratement et percement
Et tu veux goûter le chalumeau du miel
Lors du congrès de la corneille
Alors tandis que tu me provoques du regard et du geste
En dansant comme une bayadère accomplie
Souviens toi des didascalies.
Je suis ton vert-galant, ton esclave, ton cornac
Ton renifleur, ton cunnilingue, ton Sigisté
Si tu veux tu seras ma nymphe, mon myrte, ma lanterne, ma crête,
Ma landie, ma douceur, mon amour de Vénus
Mon gaude mihi, mon impudique
Organisons nos langues et nos boutons
Nos protubérances.
Pour qu'aucune partie ne soit honteuse
Pour que toutes soient honnêtes
Il faut des chapitres et des actes
Dans lesquels les morsures, les égratignures, les baisers
Les succions et les caresses s'emboîtent dans un naturel
Si joliment organisé que chaque posture génère
Une improvisation et que chaque improvisation génère une nouvelle posture.
Alternons les phases pudiques et impudiques
Sans tabou éperonnons-nous
Empalons-nous dans les postures de singe ou d'éléphant
Peu importe si la mentule précède le tentigo
Ou le contraire
Peu importe qui est dessus ou dessous
Qui lèche et qui est léché, qui est mordillé, qui est marqué,
Qui est baisé et pénétré
Si c'est simultanément ou séparément
Nous appartenons nous aussi au règne animal
Et que la verge soit masculine ou féminine
C 'est toujours l'aiguillon de la volupté qui guidera nos didascalies.
À Maxime Du Camp.

I

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !

II

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : " Ouvre l'oeil ! "
Une voix de la hune, ardente et folle, crie .
" Amour... gloire... bonheur ! " Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.

Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

III

Etonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.

Dites, qu'avez-vous vu ?

IV

" Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.

Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !

- La jouissance ajoute au désir de la force.  
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !

Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de **** !

Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;

" Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. "

V

Et puis, et puis encore ?

VI

" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché

La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;

Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;

Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;

L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "

Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'***** immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "

VII

Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !

Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,

Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.

Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,

Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le coeur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : " Par ici ! vous qui voulez manger

Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? "

A l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
" Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Electre ! "
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.

VIII

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !
La lune plaquait ses teintes de zinc
Par angles obtus.
Des bouts de fumée en forme de cinq
Sortaient drus et noirs des hauts toits pointus.

Le ciel était gris. La bise pleurait
Ainsi qu'un basson.
Au ****, un matou frileux et discret
Miaulait d'étrange et grêle façon.

Moi, j'allais, rêvant du divin Platon
Et de Phidias,
Et de Salamine et de Marathon,
Sous l'oeil clignotant des bleus becs de gaz.
Silencio. Aquí se ha hecho ya de noche,
ya tras del cementerio se fue el sol;
aquí se está llorando a mil pupilas:
no vuelvas; ya murió mi corazón.
Silencio. Aquí ya todo está vestido
de dolor riguroso; y arde apenas,
como un mal kerosene, esta pasión.
Primavera vendrá. Cantarás «Eva»
desde un minuto horizontal, desde un
hornillo en que arderán los nardos de Eros.
¡Forja allí tu perdón para el poeta,
que ha de dolerme aún,
como clavo que cierra un ataúd!
Mas... una noche de lirismo, tu
buen seno, tu mar rojo
se azotará con olas de quince años,
al ver lejos, aviado con recuerdos
mi corsario bajel, mi ingratitud.
Después, tu manzanar, tu labio dándose,
y que se aja por mí por la vez última,
y que muere sangriento de amar mucho,
como un croquis pagano de Jesús.
Amada! Y cantarás;
y ha de vibrar el femenino en mi alma,
como en una enlutada catedral.
Entre la sombra el resplandor del alba
Ya con la estrella matutina asoma,
Y el horizonte lentamente toma
Un vago tinte, sonrosado y malva.

Helado viento de la cumbre calva
Viene; en los huertos al pasar se aroma,
Y el raudal que entre peñas se desploma
Saluda al día con rumor de salva.

Es todo el bosque música de trinos,
Mientras que sube en el confín distante
El humo de los techos campesinos;

Y el gallo, firme y la actitud enhiesta,
Finge que el cielo, con el sol radiante
A su clarín en el azul contesta.
Una rosa en el alto jardín que tú deseas.
Una rueda en la pura sintaxis del acero.
Desnuda la montaña de niebla impresionista.
Los grises oteando sus balaustradas últimas.
Los pintores modernos en sus blancos estudios,
cortan la flor aséptica de la raíz cuadrada.
En las aguas del Sena un ice-berg  de mármol
enfría las ventanas y disipa las yedras.
El hombre pisa fuerte las calles enlosadas.
Los cristales esquivan la magia del reflejo.
El Gobierno ha cerrado las tiendas de perfume.
La máquina eterniza sus compases binarios.
Una ausencia de bosques, biombos y entrecejos
yerra por los tejados de las casas antiguas.
El aire pulimenta su prisma sobre el mar
y el horizonte sube como un gran acueducto.
Marineros que ignoran el vino y la penumbra,
decapitan sirenas en los mares de plomo.
La Noche, negra estatua de la prudencia, tiene
el espejo redondo de la luna en su mano.
Un deseo de formas y límites nos gana.
Viene el hombre que mira con el metro amarillo.
Venus es una blanca naturaleza muerta
y los coleccionistas de mariposas huyen.
Cadaqués, en el fiel del agua y la colina,
eleva escalinatas y oculta caracolas.
Las flautas de madera pacifican el aire.
Un viejo dios silvestre da frutas a los niños.
Sus pescadores duermen, sin ensueño, en la arena.
En alta mar les sirve de brújula una rosa.
El horizonte virgen de pañuelos heridos,
junta los grandes vidrios del pez y de la luna.
Una dura corona de blancos bergantines
ciñe frentes amargas y cabellos de arena.
Las sirenas convencen, pero no sugestionan,
y salen si mostramos un vaso de agua dulce.
¡Oh, Salvador Dalí, de voz aceitunada!
No elogio tu imperfecto pincel adolescente
ni tu color que ronda la color de tu tiempo,
pero alabo tus ansias de eterno limitado.
Alma higiénica, vives sobre mármoles nuevos.
Huyes la oscura selva de formas increíbles.
Tu fantasía llega donde llegan tus manos,
y gozas el soneto del mar en tu ventana.
El mundo tiene sordas penumbras y desorden,
en los primeros términos que el humano frecuenta.
Pero ya las estrellas ocultando paisajes,
señalan el esquema perfecto de sus órbitas.
La corriente del tiempo se remansa y ordena
en las formas numéricas de un siglo y otro siglo.
Y la Muerte vencida se refugia temblando
en el círculo estrecho del minuto presente.
Al coger tu paleta, con un tiro en un ala,
pides la luz que anima la copa del olivo.
Ancha luz de Minerva, constructora de andamios,
donde no cabe el sueño ni su flora inexacta.
Pides la luz antigua que se queda en la frente,
sin bajar a la boca ni al corazón del bosque.
Luz que temen las vides entrañables de Baco
y la fuerza sin orden que lleva el agua curva.
Haces bien en poner banderines de aviso,
en el límite oscuro que relumbra de noche.
Como pintor no quieres que te ablande la forma
el algodón cambiante de una nube imprevista.
El pez en la pecera y el pájaro en la jaula.
No quieres inventarlos en el mar o en el viento.
Estilizas o copias después de haber mirado,
con honestas pupilas sus cuerpecillos ágiles.
Amas una materia definida y exacta
donde el hongo no pueda poner su campamento.
Amas la arquitectura que construye en lo ausente
y admites la bandera como una simple broma.
Dice el compás de acero su corto verso elástico.
Desconocidas islas desmiente ya la esfera.
Dice la línea recta su vertical esfuerzo
y los sabios cristales cantan sus geometrías.
Pero también la rosa del jardín donde vives.
¡Siempre la rosa, siempre, norte y sur de nosotros!
Tranquila y concentrada como una estatua ciega,
ignorante de esfuerzos soterrados que causa.
Rosa pura que limpia de artificios y croquis
y nos abre las alas tenues de la sonrisa
(Mariposa clavada que medita su vuelo).
Rosa del equilibrio sin dolores buscados.
¡Siempre la rosa!
¡Oh, Salvador Dalí de voz aceitunada!
Digo lo que me dicen tu persona y tus cuadros.
No alabo tu imperfecto pincel adolescente,
pero canto la firme dirección de tus flechas.
Canto tu bello esfuerzo de luces catalanas,
tu amor a lo que tiene explicación posible.
Canto tu corazón astronómico y tierno,
de baraja francesa y sin ninguna herida.
Canto el ansia de estatua que persigues sin tregua,
el miedo a la emoción que te aguarda en la calle.
Canto la sirenita de la mar que te canta
montada en bicicleta de corales y conchas.
Pero ante todo canto un común pensamiento
que nos une en las horas oscuras y doradas.
No es el Arte la luz que nos ciega los ojos.
Es primero el amor, la amistad o la esgrima.
Es primero que el cuadro que paciente dibujas
el seno de Teresa, la de cutis insomne,
el apretado bucle de Matilde la ingrata,
nuestra amistad pintada como un juego de oca.
Huellas dactilográficas de sangre sobre el oro,
rayen el corazón de Cataluña eterna.
Estrellas como puños sin halcón te relumbren,
mientras que tu pintura y tu vida florecen.
No mires la clepsidra con alas membranosas,
ni la dura guadaña de las alegorías.
Viste y desnuda siempre tu pincel en el aire
frente a la mar poblada de barcos y marinos.
On dit : " Triste comme la porte
D'une prison. "
Et je crois, le diable m'emporte !
Qu'on a raison.

D'abord, pour ce qui me regarde,
Mon sentiment
Est qu'il vaut mieux monter sa garde,
Décidément.

Je suis, depuis une semaine,
Dans un cachot,
Et je m'aperçois avec peine
Qu'il fait très chaud.

Je vais bouder à la fenêtre,
Tout en fumant ;
Le soleil commence à paraître
Tout doucement.

C'est une belle perspective,
De grand matin,
Que des gens qui font la lessive
Dans le lointain.

Pour se distraire, si l'on bâille,
On aperçoit
D'abord une longue muraille,
Puis un long toit.

Ceux à qui ce séjour tranquille
Est inconnu
Ignorent l'effet d'une tuile
Sur un mur nu.

Je n'aurais jamais cru moi-même,
Sans l'avoir vu,
Ce que ce spectacle suprême
A d'imprévu.

Pourtant les rayons de l'automne
Jettent encor
Sur ce toit plat et monotone
Un réseau d'or.

Et ces cachots n'ont rien de triste,
Il s'en faut bien :
Peintre ou poète, chaque artiste
Y met du sien.

De dessins, de caricatures
Ils sont couverts.
Çà et là quelques écritures
Semblent des vers.

Chacun tire une rêverie
De son bonnet :
Celui-ci, la Vierge Marie,
L'autre, un sonnet.

Là, c'est Madeleine en peinture,
Pieds nus, qui lit ;
Vénus rit sous la couverture,
Au pied du lit.

Plus ****, c'est la Foi, l'Espérance,
La Charité,
Grands croquis faits à toute outrance,
Non sans beauté.

Une Andalouse assez gaillarde,
Au cou mignon,
Est dans un coin qui vous regarde
D'un air grognon.

Celui qui fit, je le présume,
Ce médaillon,
Avait un gentil brin de plume
A son crayon.

Le Christ regarde Louis-Philippe
D'un air surpris ;
Un bonhomme fume sa pipe
Sur le lambris.

Ensuite vient un paysage
Très compliqué
Où l'on voit qu'un monsieur très sage
S'est appliqué.

Dirai-je quelles odalisques
Les peintres font,
A leurs très grands périls et risques,
Jusqu'au plafond ?

Toutes ces lettres effacées
Parlent pourtant ;
Elles ont vécu, ces pensées,
Fût-ce un instant.

Que de gens, captifs pour une heure,
Tristes ou non,
Ont à cette pauvre demeure
Laissé leur nom !

Sur ce vieux lit où je rimaille
Ces vers perdus,
Sur ce traversin où je bâille
A bras tendus,

Combien d'autres ont mis leur tête,
Combien ont mis
Un pauvre corps, un coeur honnête
Et sans amis !

Qu'est-ce donc ? en rêvant à vide
Contre un barreau,
Je sens quelque chose d'humide
Sur le carreau.

Que veut donc dire cette larme
Qui tombe ainsi,
Et coule de mes yeux, sans charme
Et sans souci ?

Est-ce que j'aime ma maîtresse ?
Non, par ma foi !
Son veuvage ne l'intéresse
Pas plus que moi.

Est-ce que je vais faire un drame ?
Par tous les dieux !
Chanson pour chanson, une femme
Vaut encor mieux.

Sentirais-je quelque ingénue
Velléité
D'aimer cette belle inconnue,
La Liberté ?

On dit, lorsque ce grand fantôme
Est verrouillé,
Qu'il a l'air triste comme un tome
Dépareillé.

Est-ce que j'aurais quelque dette ?
Mais, Dieu merci !
Je suis en lieu sûr : on n'arrête
Personne ici.

Cependant cette larme coule,
Et je la vois
Qui brille en tremblant et qui roule
Entre mes doigts.

Elle a raison, elle veut dire :
Pauvre petit,
A ton insu ton coeur respire
Et t'avertit

Que le peu de sang qui l'anime
Est ton seul bien,
Que tout le reste est pour la rime
Et ne dit rien.

Mais nul être n'est solitaire,
Même en pensant,
Et Dieu n'a pas fait pour te plaire
Ce peu de sang.

Lorsque tu railles ta misère
D'un air moqueur,
Tes amis, ta soeur et ta mère
Sont dans ton coeur.

Cette pâle et faible étincelle
Qui vit en toi,
Elle marche, elle est immortelle,
Et suit sa loi.

Pour la transmettre, il faut soi-même
La recevoir,
Et l'on songe à tout ce qu'on aime
Sans le savoir.
Il naît sous le soleil de nobles créatures

Unissant ici-bas tout ce qu'on peut rêver,

Corps de fer, cœur de flamme, admirables natures.


Dieu semble les produire afin de se prouver ;

Il prend, pour les pétrir, une argile plus douce,

Et souvent passe un siècle à les parachever.


Il met, comme un sculpteur, l'empreinte de son pouce

Sur leurs fronts rayonnants de la gloire des cieux,

Et l'ardente auréole en gerbes d'or y pousse.


Ces hommes-là s'en vont, calmes et radieux,

Sans quitter un instant leur pose solennelle,

Avec l'œil immobile et le maintien des dieux.


Leur moindre fantaisie est une œuvre éternelle ;

Tout cède devant eux ; les sables inconstants

Gardent leurs pas empreints, comme un airain fidèle.


Ne leur donnez qu'un jour ou donnez-leur cent ans,

L'orage ou le repos, la palette ou le glaive :

Ils mèneront à bout, leurs destins éclatants.


Leur existence étrange est le réel du rêve :

Ils exécuteront votre plan idéal,

Comme un maître savant le croquis d'un élève ;


Vos désirs inconnus, sous l'arceau triomphal

Dont votre esprit en songe arrondissait la voûte,

Passent assis en croupe au dos de leur cheval.


D'un pied sûr, jusqu'au bout ils ont suivi la route

Où, dès les premiers pas, vous vous êtes assis,

N'osant prendre une branche au carrefour du doute.


De ceux-là chaque peuple en compte cinq ou six,

Cinq ou six tout au plus, dans les siècles prospères,

Types toujours vivants dont on fait des récits.


Nature avare, ô toi, si féconde en vipères,

En serpents, en crapauds tout gonflés de venins,

Si prompte à repeupler tes immondes repaires,


Pour tant d'animaux vils, d'idiots et de nains,

Pour tant d'avortements et d'œuvres imparfaites,

Tant de monstres impurs échappés de tes mains,


Nature, tu nous dois encore bien des poètes !
Jonathan Moya Jan 2021
I.
All through elementary school
blonde beautiful lip reading teachers
would try to correct my “th”s by snaking
their tongues between their teeth and
holding it there, ripe cherries
tempting me to bite into them.

This was the one thing my withdrawn self
throbbing with the first thrusts of male
enthusiasm couldn’t stop thinking about—
all those thin throats with patchouli scents
wildly, willingly, whispering interdental fricatives
like a throng of French kisses to my thirsty lips.
I thoroughly desired the apples of their necks—
to chew them, **** them, swallow them,
eat them all -all of them- all of it,
every one so meaty-sweet and
erupting with wet dreams.

They would undress themselves,
my harem besides me on the river bank,
their white stomachs dewy and shivering,
the ribbiting Croquis behind the marsh
chanting to me to instruct these chicas
in the ch’s— chas,  cha-chas, chochas
of the Puerto Rican mating call
with no use for this, that, these, thems,
just the rich vowels of legs parting
telling them each where
ella es hermosa como la luna.
(She is beautiful as the moon.)

Once Senorita Lujuria brought to class
a persimmon plucked from her garden
ripe with the musky  smell
of what the girls thought was chocha
and the boys imagined was ***
that she sliced into two equal suns.  

Knowing that it wasn’t ripe or sweet
I refused the first bite she offered.
I watched the  others spit it out,
their palms full of bitter disappointment.


II.
When I got home my mother was cutting
off the crown of a pomegranate, scooping
out the core without disturbing the berries,
scoring just through the outer rind, until
it quartered and could be gently pulled apart.
I stuck out my hand and she inverted the skin
until the berries fell warmly filling my palm
and then into a red plate

Her body was a bruise, especially her hands
I gently rolled her wheelchair
to her cluttered room
where she sang an old Spanish song
asking for the ghosts to take her away.
Her song swelled and she cried it out of her
heavy with sadness and sweet with love.

After she had passed I stumbled upon
three scrolls tied with purple velvet string
folded under a down blanket in the basement.

I unrolled three paintings done by my mother
in the Frida Kahlo style.
  
The first was a self- portrait of her holding
a quartered pomegranate in one hand,
a sliced persimmon in the other.
The second was of her staring out at the ocean,
her body bulging with the idea
of my joyous conception.
The last, was an ****** tableau
of her and Senorita Lujuria
in a forbidden embrace, signed and
dated two years before I was born.

The first two painting had the deftness
of a thousand skilled repetitions,
the taboo one sprawled with arthritic loops
but still hathe talent of muscle memory.
My eyes teared with the knowledge that
my mother never lost the things she loved,
her son, the colors, scents and textures
of all the persimmons and pomegranates
so neatly sliced and lustily devoured.

— The End —