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El Aug 2018
the fluorescent haze of midnight in the city
observent, patient, longing

hands cradling nectar
caffeinated teeth pulling at the flesh of your lips

intergalactic mind
smattered with careless constellations
I think my gravity has been stolen

my symbiotic smile
stems from the curl of your lips
I think my autonomy is buried with my rationality

The husk of Persephone’s fruit
Stale on my tongue
I bathe in the honeyed promises that ooze
until liquid fills my lungs
and I am consumed
amended edition, fused with earlier work
Lorsque, par un décret des puissances suprêmes,
Le Poète apparaît en ce monde ennuyé,
Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes
Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié :

- " Ah ! que n'ai-je mis bas tout un noeud de vipères,
Plutôt que de nourrir cette dérision !
Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères
Où mon ventre a conçu mon expiation !

Puisque tu m'as choisie entre toutes les femmes
Pour être le dégoût de mon triste mari,
Et que je ne puis pas rejeter dans les flammes,
Comme un billet d'amour, ce monstre rabougri,

Je ferai rejaillir ta haine qui m'accable
Sur l'instrument maudit de tes méchancetés,
Et je tordrai si bien cet arbre misérable,
Qu'il ne pourra pousser ses boutons empestés ! "

Elle ravale ainsi l'écume de sa haine,
Et, ne comprenant pas les desseins éternels,
Elle-même prépare au fond de la Géhenne
Les bûchers consacrés aux crimes maternels.

Pourtant, sous la tutelle invisible d'un Ange,
L'Enfant déshérité s'enivre de soleil,
Et dans tout ce qu'il boit et dans tout ce qu'il mange
Retrouve l'ambroisie et le nectar vermeil.

Il joue avec le vent, cause avec le nuage,
Et s'enivre en chantant du chemin de la croix ;
Et l'Esprit qui le suit dans son pèlerinage
Pleure de le voir *** comme un oiseau des bois.

Tous ceux qu'il veut aimer l'observent avec crainte,
Ou bien, s'enhardissant de sa tranquillité,
Cherchent à qui saura lui tirer une plainte,
Et font sur lui l'essai de leur férocité.

Dans le pain et le vin destinés à sa bouche
Ils mêlent de la cendre avec d'impurs crachats ;
Avec hypocrisie ils jettent ce qu'il touche,
Et s'accusent d'avoir mis leurs pieds dans ses pas.

Sa femme va criant sur les places publiques :
" Puisqu'il me trouve assez belle pour m'adorer,
Je ferai le métier des idoles antiques,
Et comme elles je veux me faire redorer ;

Et je me soûlerai de nard, d'encens, de myrrhe,
De génuflexions, de viandes et de vins,
Pour savoir si je puis dans un coeur qui m'admire
Usurper en riant les hommages divins !

Et, quand je m'ennuierai de ces farces impies,
Je poserai sur lui ma frêle et forte main ;
Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies,
Sauront jusqu'à son coeur se frayer un chemin.

Comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite,
J'arracherai ce coeur tout rouge de son sein,
Et, pour rassasier ma bête favorite,
Je le lui jetterai par terre avec dédain ! "

Vers le Ciel, où son oeil voit un trône splendide,
Le Poète serein lève ses bras pieux,
Et les vastes éclairs de son esprit lucide
Lui dérobent l'aspect des peuples furieux :

- " Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés
Et comme la meilleure et la plus pure essence
Qui prépare les forts aux saintes voluptés !

Je sais que vous gardez une place au Poète
Dans les rangs bienheureux des saintes Légions,
Et que vous l'invitez à l'éternelle fête,
Des Trônes, des Vertus, des Dominations.

Je sais que la douleur est la noblesse unique
Où ne mordront jamais la terre et les enfers,
Et qu'il faut pour tresser ma couronne mystique
Imposer tous les temps et tous les univers.

Mais les bijoux perdus de l'antique Palmyre,
Les métaux inconnus, les perles de la mer,
Par votre main montés, ne pourraient pas suffire
A ce beau diadème éblouissant et clair ;

Car il ne sera fait que de pure lumière,
Puisée au foyer saint des rayons primitifs,
Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur entière,
Ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs ! "
Sonnet.

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de **** se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
cindy Apr 2018
Destin et Instinct, ils ne peuvent se tromper  
Dans le gouffre de mes doutes j’ose espérer  
En ta présence retrouver l’espoir perdu  
En entourant la silhouette de ton corps
L’habitude fait que je l’ai tant parcouru
Condamne donc mes actes, ton regard m’honore

Les murmures des volontés inavouées,
Les passions insatiables à peine exprimées
Des gestes d’amour retenus à l’unisson
Confortés par notre peur des répercussions
Cédons le pas à l’immoral, et nous voilà
Dans la tumulte, le vent nous emportera

Si tu m’annonces qu’Euros et Zéphyr s’embrassent
Sache que d’un oeil envieux ils nous observent
Lorsque de mes bras, sans réserve je t’enlace
Une preuve que dans mon coeur je te préserve
Toi, la lumière qui obscurcit mes tourments
Au milieu d’une tempête de sentiments
Il fait nuit, je suis éveillé, et je regarde au ****, je ne pense pas vraiment, j'observe, chaque détail, chaque chose, chaque mouvement captivant mon attention. Je regarde, les oiseaux voler puis se poser, les branches bouger selon le vent, les nuages se déplacer, les poils de mes bras se hérisser. Je sens mes pieds fraichîr, mes doigts se glacer, mon souffle apparaît, je le vois lui aussi. Je vois les nuances de gris de la nuit, sans Lune, presque sans étoiles, déjà quasiment jour. Depuis déjà deux heures le temps passe, la Terre tourne, le monde vit, et mes yeux observent. Toujours à la fenêtre, ne sentant plus mes mains, soudain je n'y pensais plus, je n'avais plus à l'esprit, que la forme lumineuse s'extirpant du sol, celle qui à l'instant apparue et donnèrent à mes iris une raison de briller. Alors que je n'attendais rien, cette chose est apparue, je ne l'avais jamais vue, elle n'avait jamais foulé mon esprit, et soudain je ne pouvais m'en détacher. Elle était là, et au fur et à mesure que le temps passait, que la Terre tournait, que le monde vivait, elle grandissait dans ma vie, alors qu'elle ne m'était rien seulement trois minutes auparavant. Elle était désormais la raison de mon éveil, et la conclusion d'une nuit que j'avais crû sans fin et sans but. Les yeux plein d'émerveillement je finis par lever la tête pour l'apercevoir dans ce ciel désormais bleu, bleu comme la mer et bleu comme la vie derrière cette forme brillante qui m'obsédait. Je passai la journée auprès d'elle, lui parlant et lui racontant comme j'attendais sans le savoir sa venue, à quel point je l'aimais et à quel point elle était importante pour moi après ce cauchemar vécu durant la nuit, je la voyais m'écouter avec patience et celà me faisait me sentir aimer et heureux. Soudain, sans que personne ne m'ait prévenu, elle redescendait, douleur, douleur en mon cœur la voyant s'envoler. Pourquoi ? Elle qui avait été là durant toutes ces heures ? Pourquoi fallait t'il que ce soit elle qui m'abandonne ? Je n'avais pourtant rien demandé de plus qu'un rayon de bonheur, un bout d'elle. Je criait pour elle, espérant qu'elle m'entende et s'arrête, se retourne et m'embrasse avec chaleur, je la suppliais, à genou pleurant la Terre, de faire demi-tour, mais rien n'y faisait, j'étais condamné. La nuit revînt, le calme, mes orteils et mes bras grelottant, les joues glaçaient par les larmes et les dents s'entrechoquant. Seul, atteré, je m'allongeai, m'endormi, ne me releva pas, le visage trempé jusqu'au cœur par une saveur de sel, qu'elle viendra essuyer, une nuit trop ****.

— The End —