Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
I


J'ai toujours voulu voir du pays, et la vie

Que mène un voyageur m'a toujours fait envie.

Je me suis dit cent fois qu'un demi-siècle entier

Dans le même logis, dans le même quartier ;

Que dix ans de travail, dix ans de patience

A lire les docteurs et creuser leur science,

Ne valent pas six mois par voie et par chemin,

Six mois de vie errante, un bâton à la main.

- Eh bien ! me voici prêt, ma valise est remplie ;

Où vais-je ! - En Italie. - Ah, fi donc ! l'Italie !

Voyage de badauds, de beaux fils à gants blancs.

Qui vont là par ennui, par ton, comme à Coblentz,

En poste, au grand galop, traversant Rome entière,

Et regardent ton ciel, Naples, par la portière.

- Mais ce que je veux, moi, voir avant de mourir,

Où je veux à souhait rêver, chanter, courir.

C'est l'Espagne, ô mon cœur ! c'est l'hôtesse des Maures,

Avec ses orangers et ses frais sycomores,

Ses fleuves, ses rochers à pic, et ses sentiers

Où s'entendent, la nuit, les chants des muletiers ;

L'Espagne d'autrefois, seul débris qui surnage

Du colosse englouti qui fut le moyen âge ;

L'Espagne et ses couvents, et ses vieilles cités

Toutes ceintes de murs que l'âge a respectés ;

Madrid. Léon, Burgos, Grenade et cette ville

Si belle, qu'il n'en est qu'une au monde. Séville !

La ville des amants, la ville des jaloux,

Fière du beau printemps de son ciel andalou,

Qui, sous ses longs arceaux de blanches colonnades,

S'endort comme une vierge, au bruit des sérénades.

Jusqu'à tant que pour moi le jour se soit levé

Où je pourrai te voir et baiser ton pavé,

Séville ! c'est au sein de cette autre patrie

Que je veux, mes amis, mettre, ma rêverie ;

C'est là que j'enverrai mon âme et chercherai

De doux récits d'amour que je vous redirai.


II


A Séville autrefois (pour la date il n'importe),

Près du Guadalquivir, la chronique rapporte

Qu'une dame vivait, qui passait saintement

Ses jours dans la prière et le recueillement :

Ses charmes avaient su captiver la tendresse

De l'alcade, et c'était, comme on dit, sa maîtresse ;

Ce qui n'empêchait pas que son nom fût cité

Comme un exemple à tous d'austère piété.

Car elle méditait souvent les évangiles,

Jeûnait exactement quatre-temps et vigiles.

Communiait à Pâque, et croyait fermement

Que c'est péché mortel d'avoir plus d'un amant

A la fois. Ainsi donc, en personne discrète.

Elle vivait au fond d'une obscure retraite,

Toute seule et n'ayant de gens dans sa maison

Qu'une duègne au-delà de l'arrière-saison,

Qu'on disait avoir eu, quand elle était jolie.

Ses erreurs de jeunesse, et ses jours de folie.

Voyant venir les ans, et les amans partir,

En femme raisonnable elle avait cru sentir

Qu'en son âme, un beau jour, était soudain venue

Une vocation jusqu'alors inconnue ;

Au monde, qui fuyait, elle avait dit adieu,

Et pour ses vieux péchés s'était vouée à Dieu.


Une fois, au milieu d'une de ces soirées

Que prodigue le ciel à ces douces contrées,

Le bras nonchalamment jeté sur son chevet,

Paquita (c'est le nom de la dame) rêvait :

Son œil s'était voilé, silencieux et triste ;

Et tout près d'elle, au pied du lit, sa camariste

Disait dévotement, un rosaire à la main,

Ses prières du soir dans le rite romain.

Voici que dans la rue, au pied de la fenêtre,

Un bruit se fit entendre ; elle crut reconnaître

Un pas d'homme, prêta l'oreille ; en ce moment

Une voix s'éleva qui chantait doucement :


« Merveille de l'Andalousie.

Étoile qu'un ange a choisie

Entre celles du firmament,

Ne me fuis pas ainsi ; demeure,

Si tu ne veux pas que je meure

De désespoir, en te nommant !


J'ai visité les Asturies,

Aguilar aux plaines fleuries,

Tordesillas aux vieux manoirs :

J'ai parcouru les deux Castilles.

Et j'ai bien vu sous les mantilles

De grands yeux et des sourcils noirs :


Mais, ô lumière de ma vie,

Dans Barcelone ou Ségovie,

Dans Girone au ciel embaumé,

Dans la Navarre ou la Galice,

Je n'ai rien vu qui ne pâlisse

Devant les yeux qui m'ont charmé ! »


Quand la nuit est bien noire, et que toute la terre,

Comme de son manteau, se voile de mystère,

Vous est-il arrivé parfois, tout en rêvant,

D'ouïr des sons lointains apportés par le vent ?

Comme alors la musique est plus douce ! Il vous semble

Que le ciel a des voix qui se parlent ensemble,

Et que ce sont les saints qui commencent en chœur

Des chants qu'une autre voix achève dans le cœur.

- A ces sons imprévus, tout émue et saisie,

La dame osa lever un coin de jalousie

Avec précaution, et juste pour pouvoir

Découvrir qui c'était, mais sans se laisser voir.

En ce moment la lune éclatante et sereine

Parut au front des cieux comme une souveraine ;

A ses pâles rayons un regard avait lui,

Elle le reconnut, et dit : « C'est encor lui ! »

C'était don Gabriel, que par toute la ville

On disait le plus beau cavalier de Séville ;

Bien fait, de belle taille et de bonne façon ;

Intrépide écuyer et ferme sur l'arçon,

Guidant son andalou avec grâce et souplesse,

Et de plus gentilhomme et de haute noblesse ;

Ce que sachant très bien, et comme, en s'en allant,

Son bonhomme de père avait eu le talent

De lui laisser comptant ce qu'il faut de richesses

Pour payer la vertu de plus de cent duchesses,

Il allait tête haute, en homme intelligent

Du prix de la noblesse unie avec l'argent.

Mais quand le temps d'aimer, car enfin, quoi qu'on dit,

Il faut tous en passer par cette maladie,

Qui plus tôt, qui plus **** ; quand ce temps fut venu,

Et qu'un trouble arriva jusqu'alors inconnu,

Soudain il devint sombre : au fond de sa pensée

Une image de femme un jour était passée ;

Il la cherchait partout. Seul, il venait s'asseoir

Sous les arbres touffus d'Alaméda, le soir.

A cette heure d'amour où la terre embrasée

Voit son sein rafraîchir sous des pleurs de rosée.

Un jour qu'il était là, triste, allant sans savoir

Où se portaient ses pas, et regardant sans voir,

Une femme passa : vision imprévue.

Qu'il reconnut soudain sans l'avoir jamais vue !

C'était la Paquita : c'était elle ! elle avait

Ces yeux qu'il lui voyait, la nuit, quand il rêvait.

Le souris, la démarche et la taille inclinée

De l'apparition qu'il avait devinée.

Il est de ces moments qui décident des jours

D'un homme ! Depuis lors il la suivait toujours,

Partout, et c'était lui dont la voix douce et tendre

Avait trouvé les chants qu'elle venait d'entendre.


III


Comment don Gabriel se fit aimer, comment

Il entra dans ce cœur tout plein d'un autre amant,

Je n'en parlerai pas, lecteur, ne sachant guère,

Depuis qu'on fait l'amour, de chose plus vulgaire ;

Donc, je vous en fais grâce, et dirai seulement,

Pour vous faire arriver plus vite au dénouement.

Que la dame à son tour. - car il n'est pas possible

Que femme à tant d'amour garde une âme insensible,

- Après avoir en vain rappelé sa vertu.

Avoir prié longtemps, et longtemps combattu.

N'y pouvant plus tenir, sans doute, et dominée

Par ce pouvoir secret qu'on nomme destinée,

Ne se contraignit plus, et cessa d'écouter

Un reste de remords qui voulait l'arrêter :

Si bien qu'un beau matin, au détour d'une allée,

Gabriel vit venir une duègne voilée,

D'un air mystérieux l'aborder en chemin,

Regarder autour d'elle, et lui prendre la main

En disant : « Une sage et discrète personne,

Que l'on ne peut nommer ici, mais qu'on soupçonne

Vous être bien connue et vous toucher de près,

Mon noble cavalier, me charge tout exprès

De vous faire savoir que toute la soirée

Elle reste au logis, et serait honorée

De pouvoir vous apprendre, elle-même, combien

A votre seigneurie elle voudrait de bien. »


Banquiers, agents de change, épiciers et notaires,

Percepteurs, contrôleurs, sous-chefs de ministères

Boutiquiers, électeurs, vous tous, grands et petits.

Dans les soins d'ici-bas lourdement abrutis,

N'est-il pas vrai pourtant que, dans cette matière,

Où s'agite en tous sens votre existence entière.

Vous n'avez pu flétrir votre âme, et la fermer

Si bien, qu'il n'y demeure un souvenir d'aimer ?

Oh ! qui ne s'est, au moins une fois dans sa vie,

D'une extase d'amour senti l'âme ravie !

Quel cœur, si desséché qu'il soit, et si glacé,

Vers un monde nouveau ne s'est point élancé ?

Quel homme n'a pas vu s'élever dans les nues

Des chœurs mystérieux de vierges demi-nues ;

Et lorsqu'il a senti tressaillir une main,

Et qu'une voix aimée a dit tout bas : « Demain »,

Oh ! qui n'a pas connu cette fièvre brûlante,

Ces imprécations à l'aiguille trop lente,

Et cette impatience à ne pouvoir tenir

En place, et comme un jour a de mal à finir !

- Hélas ! pourquoi faut-il que le ciel nous envie

Ces instants de bonheur, si rares dans la vie,

Et qu'une heure d'amour, trop prompte à s'effacer,

Soit si longue à venir, et si courte à passer !


Après un jour, après un siècle entier d'attente,

Gabriel, l'œil en feu, la gorge haletante,

Arrive ; on l'attendait. Il la vit, - et pensa

Mourir dans le baiser dont elle l'embrassa.


IV


La nature parfois a d'étranges mystères !


V


Derrière le satin des rideaux solitaires

Que s'est-il donc passé d'inouï ? Je ne sais :

On entend des soupirs péniblement poussés.

Et soudain Paquita s'écriant : « Honte et rage !

Sainte mère de Dieu ! c'est ainsi qu'on m'outrage !

Quoi ! ces yeux, cette bouche et cette gorge-là,

N'ont de ce beau seigneur obtenu que cela !

Il vient dire qu'il m'aime ! et quand je m'abandonne

Aux serments qu'il me fait, grand Dieu ! que je me donne,

Que je risque pour lui mon âme, et je la mets

En passe d'être un jour damnée à tout jamais,

'Voilà ma récompense ! Ah ! pour que tu réveilles

Ce corps tout épuisé de luxure et de veilles,

Ma pauvre Paquita, tu n'es pas belle assez !

Car, ne m'abusez pas, maintenant je le sais.

Sorti d'un autre lit, vous venez dans le nôtre

Porter des bras meurtris sous les baisers d'une autre :

Elle doit s'estimer heureuse, Dieu merci.

De vous avoir pu mettre en l'état que voici.

Celle-là ! car sans doute elle est belle, et je pense

Qu'elle est femme à valoir qu'on se mette en dépense !

Je voudrais la connaître, et lui demanderais

De m'enseigner un peu ses merveilleux secrets.

Au moins, vous n'avez pas si peu d'intelligence

De croire que ceci restera sans vengeance.

Mon illustre seigneur ! Ah ! l'aimable roué !

Vous apprendrez à qui vous vous êtes joué !

Çà, vite en bas du lit, qu'on s'habille, et qu'on sorte !

Certes, j'espère bien vous traiter de la sorte

Que vous me connaissiez, et de quel châtiment

La Paquita punit l'outrage d'un amant ! »


Elle parlait ainsi lorsque, tout effarée,

La suivante accourut : « A la porte d'entrée,

L'alcade et trois amis, qu'il amenait souper,

Dit-elle, sont en bas qui viennent de frapper !

- Bien ! dit la Paquita ; c'est le ciel qui l'envoie !

- Ah ! señora ! pour vous, gardez que l'on me voie !

- Au contraire, dit l'autre. Allez ouvrir ! merci.

Mon Dieu ; je t'appelais, Vengeance ; te voici ! »

Et sitôt que la duègne en bas fut descendue,

La dame de crier : « A moi ! je suis perdue !

Au viol ! je me meurs ! au secours ! au secours !

Au meurtre ! à l'assassin ! Ah ! mon seigneur, accours ! »

Tout en disant cela, furieuse, éperdue,

Au cou de Gabriel elle s'était pendue.

Le serrait avec rage, et semblait repousser

Ses deux bras qu'elle avait contraints à l'embrasser ;

Et lui, troublé, la tête encor tout étourdie,

Se prêtait à ce jeu d'horrible comédie,

Sans deviner, hélas ! que, pour son châtiment,

C'était faire un prétexte et servir d'instrument !


L'alcade cependant, à ces cris de détresse,

Accourt en toute hâte auprès de sa maîtresse :

« Seigneur ! c'est le bon Dieu qui vous amène ici ;

Vengez-vous, vengez-moi ! Cet homme que voici,

Pour me déshonorer, ce soir, dans ma demeure...

- Femme, n'achevez pas, dit l'alcade ; qu'il meure !

- Qu'il meure ; reprit-elle. - Oui ; mais je ne veux pas

Lui taire de ma main un si noble trépas ;

Çà, messieurs, qu'on l'emmène, et que chacun pâlisse

En sachant à la fois le crime et le supplice ! »

Gabriel, cependant, s'étant un peu remis.

Tenta de résister ; mais pour quatre ennemis,

Hélas ! il était seul, et sa valeur trompée

Demanda vainement secours à son épée ;

Elle s'était brisée en sa main : il fallut

Se rendre, et se soumettre à tout ce qu'on voulut.


Devant la haute cour on instruisit l'affaire ;

Le procès alla vite, et quoi que pussent faire

Ses amis, ses parents et leur vaste crédit.

Qu'au promoteur fiscal don Gabriel eût dit :

« C'est un horrible piège où l'on veut me surprendre.

Un crime ! je suis noble, et je dois vous apprendre,

Seigneur, qu'on n'a jamais trouvé dans ma maison

De rouille sur l'épée ou de tache au blason !

Seigneur, c'est cette femme elle-même, j'en jure

Par ce Christ qui m'entend et punit le parjure.

Qui m'avait introduit dans son appartement ;

Et comment voulez-vous qu'à pareille heure ?... - Il ment !

Disait la Paquita ; d'ailleurs la chose est claire.

J'ai mes témoins : il faut une peine exemplaire.

Car je vous l'ai promis, et qu'un juste trépas

Me venge d'un affront que vous n'ignorez pas ! »


VI


Or, s'il faut maintenant, lecteur, qu'on vous apprenne -

La fin de tout ceci, par la cour souveraine

Il fut jugé coupable à l'unanimité ;

Et comme il était noble, il fut décapité.
Mark Wanless Oct 2023
the time of his death was
   unknown of course

Garl walked the perimeter sticks
   wooden spear at the ready

Garl saw more than he thought
   therein the world of the cave walls

His dreams were to amazing
   images of other worlds so
   beautiful so strange

all were there dreams at night
   but the amens put them
   on the walls

an act of great courage due respect

in his dreams Garl saw himself
   on the wall at first with
   fear later with desire

the amans were also hunters

the hunt was a strong image to have

Garl was out with the hunters
   he saw the hunt he saw his
   image on the cave wall
   He went forward to the mammoth

He is now seen on a cave wall
   by thousand peoples

the time of his death
   is unknown of course
Jennifer Mar 2018
so as i listen to Andrea Gibson on repeat, i know that it is for you.
i also know that you still think of me, like PTSD my car comes crashing into your thoughts and wrecks all your beliefs about her.
Mateuš Conrad Apr 2019
.in the back of my mind...
           gyöngyhajú lány -
                  the huns have finally
succumbed to the "pastor's"
                   castrato harem of the choir?!
wow!
                but i will still have
to "steal" from shakespeare's take
on macbeth, in pig latin...
    by... someone known as apemantus...
what other worth is there beside
citing macbeth?
  thus and the prayer:

              hell... let's give it a spin,
english, latin, scottish gaelic...

  immortal gods, i crave no self;
i pray for no man, but myself.
grant i may never prove so fond,
   to trust man on his oath or bond;
or a harlot for her weeping;
or a dog that seems a-sleeping;
or a keeper with my freedom;
or my friends, if i should need'em.
amen. so fall to 't:
rich men sin, and i eat root.

     immortalem superi, ego rogo nullus sese;
ego tandem enim nullus ****,
sed memet.
     tribuo ego licet numquam
demonstro sic amans,
     ut confido **** super
          suus sacramentum vel vinculum;
   uel scortum quia sua ploratus;
ut canis quod videor soporatus;
ut custor *** mea libertas;
ut mea amici, si ego postulo illis.
amen. ita cado to id:
    **** dives peccare,
                ut ego pappo radix.

again, this is pig latin...
the gaelic version will not be much
better...
                       who the hell can even envision
speaking ancient latin,
without succumbing to modern
english grammar? so much for the
current gaelic...

neo-bhàsmhor diathan, mi miann chan eil fèin;
mi ùrnaigh airson chan eil duine,
                       ach mi fhìn.
tabhartas mi a'chèit(ean) a-chaoidh
                          tha measail,
    gu earbsa duine air an bòid no bann;
no ah clàrsach airson í    a ’caoineadh;
no ah cù sin a ’chadal;
    no ah neach-glèidhidh còmhla ris
                                  mo saorsa;
no mo caraidean, ma tha mi bu chòir
                                            feum air iad.
amen. tha tuiteam gu e:
    beairt fir (sin), agus mi ith freumh.


i really don't see the "problem",
with, the, "problem"
containing itself...
          there's a *******
concern...
  but the paedophiles are
self-reforming?
  so... there's a problem?
               oh sure sure....
there's a problem...
gay pride parades...
      to "me": that's a real *******
problem...
          gas the jews...
casanova just ate a rat...
what's your problem,
*****?!
         the eternal law of man...
ever see a former
convicted paedophiles
get kicked in the face,
and take it,
                like a hulk brute?
**** happens:
at least the heritage
of the slave trade /
the holocaust survivors
also learned...
god will take it,
he made gravity
a jurisprudence stasis...
because he knew...
man, for all the jurisprudnce
worth? not worth that
much...
                "sorry"...
i'm not defending,
but i get them...
when grown women become
so nauseating,
limitating, so... "off-limits"...
you know what
a male mating pig's name
is in a porky harem
in poland?
        knur / knout...
that word alone lets me
to remember ******...
          gg... ******: swim...
down the deep-end...
             you were gagging for
this to become apparent,
this enforced egg-shell
walk *******...
      and i was called vermin...
and there came the mongol,
the **** and the communist...
now i'm watching
these bulging african hulks
and i'm looking at my body...
and... there really isn't
much to think of!
             pressing the right buttons...
i like that, now i get to press
the "wrong" buttons
on behalf of me...
      come on...
kinh john of england
wed a bride aged...
   isabella of angoulême
                 (lem) no "extra" e...
there's the ian watkins
example...
         of the lostprophets...
no baby-****** is
given you the jitters
when it comes to teenage girls...
i'm sorry...
     i remember being a teenager...
what's wrong with
teenager sexuality?
there's something wrong with
it?
    oh... there was always
something wrong with it...
sexuality matures,
legally...
when a woman reaches
her prime age
of 40, and she's crazy not having
frozen her ovaries...
wow!
             no, really, wow!
she's not a baby,
she's in her teens...
talk about an elevated
stance on m.g.m.
(male genital mutilation)...
it's like:
harem, ******, strap-ons
are not enough!
the mere thought is evil!
some more pharmacological
revisionists actions, yes?
so the simple process
of castration won't help?
we'll need the pharmacological
amnesia procedure?
cool cool!
         sign me up...
i already have a hard-on
for the experiment...
  if these people want to see
a baboon in a cage
riddled by haemorrhoids...
sign me up
for this "judo chop" sat on.

see... i see a big difference
when it comes to honesty
and outright shaming...
   when someone says they have
these kind of urges,
but is nontheless able
to suppress them?
       that's a ******* diamond...
that's worth keeping...
  i like this sort of honesty...
what i don't like is scheming
and shaming these unique
examples...

             between male to male...
it's the one resort's worth of
a cognitive ****** that serves
its purpose...
again... how old was
isabella of angoulême
when she was wedded to
king john of england?

          plus... all the teens look alike...
maybe that's the problems
facing these *******
reasoning type inhibitors of
the urge...

     mind you...
   lars von trier's take on
paedophilia in nymphomaniac...
at least some had
the ***** to commit
             to the deviant taboo...
but all the children look alike...
    what is it?
the fetish for "everything"
looking alike?
     generic fetish?

to reiterate:            

in the end...
     like all babies...
they just have the faces
of clones...
           non-distinguishable...

the difference between me
and your common folk...
well...
   kicking someone in the head...
on parole...
for distributing leaflets
in a new employment...
    whatever they did...
i suppose
the guillotine would be
a more humane eventuality
to provide justice on the part
of the victim...

       sexuality is odd...
to make homosexuality norm...
but paedophilia a taboo...
  feels like "someone" is being
excluded...
can't exactly make one
the norm and leave the other
one in the tribunal
of the nomads;
                          how is it fair?

in no desence,
   but i gather: what i have written,
will never reach the pop
majority that is usually associated
with a pop backlash,
just like: psychology made philosophy
popular in the 19th century,
by shortening it,
by sticking to schematic explanations...
like this,
   this will not reach the regurgitators
of pop culture, those twitter
sycophancy *****...
        unless, i'm, dead!
            i'll be left with drying
my jeans on the bed, with a cat sleeping
on the same bed i've decided to treat
as a rack...
      even now...
              try reading a Marcel Proust
2 vol. edition...
                    go to the gym, bro.,
       believe me: go to the gym, bro.
              
me? i love it...
it's like i can put on a godhead of either
rat or a fox, and manoeuvre my way
past all these jimmy... ****...
all these jeremy clarksons...
    and jeremy kyles...
                         another whiskey bottle
for me, another obscure prog rock album...
another night...
         and the world can just pass
me by, while i return to enjoying
skipping onto a double-decker from romford
to stratford, through to oxford st.,

some bad latin, even worse scottish gaelic...
these days you're not even famous
for 15 minutes, as, according to the andy warhol
prediction...
no one is famous these days,
not even for 15 minutes...
             the 15 minute window is over...
now? if you want to be "famous"...
sorry...
             infamy doesn't work
in 15 minute slots...
      when you're "famous" these days?
you're infamous forever...
         these days any publicity:
is bad publicity...
           i'll curse the day when i become
relevant to a large enough
number of people...
      that's the day i will learn
that i have lost the respect of the few
i managed to enthral.
D'ou venez-vous, couple triste et charmant ?
Rien parmi nous ne vous appelle encore ;
Les jours d'avril n'ont qu'une pâle aurore,
Et nul abri pour l'amoureux tourment ;
Les blés frileux cachant leurs fronts timides,
Comme les fleurs, tremblent au veut du nord ;
Le lierre seul couvre les murs humides ;
Et l'hirondelle est toujours **** du port.

Vous deux, chassés par le malheur sans doute,
Et consolés du malheur par l'amour,
Pour échapper à quelque noir vautour,
De l'Orient vous avez fui la route.
Au toit prochain, je vous entends gémir ;
Ah ! vous souffrez je ne sais plus dormir !
Des vrais amans doux et discrets modèles,
J'ai vos douleurs; que n'ai-je aussi vos ailes !
Je volerais sur votre humble rempart ;
Tristes ramiers, j'irais, triste moi-même,
En souvenir d'un malheureux que j'aime,
Du peu que j'ai vous offrir une part.

Il erre seul et vous errez ensemble !
Dans vos baisers que votre exil est doux !
Le même sort vous frappe et vous rassemble ;
Oh ! que d'amants sont moins heureux que vous !
Venez tous deux, venez sur ma fenêtre
De votre soif étancher les ardeurs ;
Des cieux dorés, où l'amour vous fit naître,
Au toit du pauvre oubliez les splendeurs.
Que l'un de vous se hasarde à descendre ;
Le plus hardi doit guider le plus tendre ;
D'un cœur qui bat d'amour et de frayeur,
Pour un moment qu'il détache son cœur.
Voici du grain, voici de l'eau limpide,
Humble secours par mes mains répandu ;
Il soutiendra votre destin timide,
Si tout un jour vous l'avez attendu !

Ainsi, mon Dieu, sur la route lointaine,
Semez vos dons à mon cher voyageur !
Ne souffrez pas que quelque voix hautaine
Sur son front pur appelle la rougeur.
Que ma prière en tout lieu le devance ;
Dieu ! que pas un ne le nomme étranger !
Aidez son cœur à porter notre absence,
Et que parfois le temps lui soit léger !

— The End —