Ma plume pleure les agonies et les souffrances De mon peuple qui se noie dans la misère. Mon stylo stylise les lentes cadences D’un mendiant qui s’égare au sein de la galère.
Ma voix dénonce la vaine guerre et l’injustice Qui punissent les plus impotents de la vallée. Un petit groupe se voit maigrement récompenser, Quelle honte pour un monde infesté de vices!
Mon pinceau démasque l’inégalité et le déséquilibre Qui bottinent tout un univers soi-disant libre. Mes 'rayons laser' brûlent l’iris des aveugles Qui voient très clair le mini-tableau de mon peuple.
Je suis le gendre du poète lâchement exécuté Et le petit-fils du plus pauvre empereur assassiné. J’abhorre la vanité et la mièvrerie de l’homme Qui se croit supérieur à l’hérisson et à la pomme.
Ma plume pleure pour mon peuple Qui boit l’absinthe comme un aveugle. Ma voix emportée, par le vent de la liberté Est pareille aux soupirs perçants des enfants affamés.