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Les montagnes russes que représentent mes émotions, je
les déteste fort
Je me languis de gribouiller des textes joyeux et euphorisants, mais
les montagnes russes que représentent mes émotions m’étranglent
Je me sens bien puis mal, mal puis bien
Plus j’avance plus je me dis que l’esprit humain et la combinaison de
ses pensées est
une malédiction de cent ans ou moins
Cette multitude de sentiments ressentis chaque jour à l’infini, sont
un mélange culinaire que je me force à ingurgiter

J’essaye chaque jour de garder la tête haute et j’y parviens, mais
lorsque je m’enferme contre mon gré même dans mes pensées, je
pense aux tourments qui veulent probablement s’échapper ou bien, me posséder
c’est comme si j’avais un corps mais ces tourments, ces tourments
ces tourments, me contrôlent.
Comme si je me noyais alors que j’ai toujours su nager

Souvent, je désire m’évader de moi-même. Alors je
dors.
Souvent, je cherche du réconfort. Alors je
mange.
Souvent, je cherche à les faire fermer leur gueule. Alors je
bois.
Dormir, manger, boire, ce sont des verbes qui m’apportent du plaisir temporaire.

J’observe les sociétés et je n’ai qu’une envie, c’est de crier sur les toits
mon vœu de vivre en Paix, sans troubles, sans préoccupations
Si j’étais un lieu de vie, je serais une maison hantée —
Mon introversion me fait déjà sentir tel un fantôme,
les gens me voient sans me voir (et en réalité j’aime ce concept)

J’ai trouvé la solution à mes soucis, je connais la réponse et les,
solutions
Me plaindre ? Mal venu de ma part, et pourtant
Je trouve cela difficile, d’Exister.
Certains parlent de survie, ils n’ont pas entièrement tort
Mais je veux vivre, putain, j’ai cet appétit de Vivre
Et je vis. Je vis
Mais vous savez quoi ?
Vivre, n’est pas toujours suffisant.

Je ne veux pas que ma vie soit un brouillon, à la limite
un gribouillis.
Après tout, quand je regarde de l’art, ça ressemble à des gribouillis
Alors oui, que ma vie soit un gribouillis.
le 19 avril 2025
Vingt millions de petites fenêtres illuminées,
du haut de hauts buildings voulant convaincre le ciel de les laisser entrer

Vingt millions de petits cœurs qui pourtant battent fort, enfermés dans,
Vingt millions de petits corps
Vingt millions de grands esprits conditionnés

Et un, le mien
Contre mon visage, le reflet éclatant de l’écran de mon ordinateur
Minuit presque.
Dehors, les astres masqués par la pollution
le 16 décembre 2024
Dans le désert, je
me sens étranger à moi-même
comme immobilisé face à tant d’immensité

le Monde est un endroit terrifiant dans lequel croître
que ce soit dû aux autres ou à son hostilité
ou à l'hostilité des autres.

Le désert, voleur de solitude.
le 29 septembre 2024
Apr 17 · 77
Être et Foyer
J’aime la brume douce, silencieuse qui
Pénètre les pores des feuilles et des arbres qui
Vivent à l’unisson dans une forêt luxuriante et ce grâce à
La brume douce, silencieuse, cyclique

Ces forêts sont à la fois Être et Foyer
Je languis de me blottir dans les chaleureux recoins de leur cœur
Ressentir la terre vibrer,
BOUM, BOUM, BOUM, BOUM, BOUM, BOUM
le 12 avril 2025
Apr 17 · 61
Croire
Il m'est difficile de Croire en quoi que ce soit.
La religion, n'en parlons pas. J'en suis ****.
Je parle de Croyance en le futur
Les enfants, les lignées, le pour toujours
La monogamie, les successions, l'immortalité (l'immoralité)

Quand le présent est ô, trop bon pour être négligé
Quand vivre, là maintenant, est trop intense

Il doit leur manquer quelque chose à ces gens,
Ceux qui veulent se convaincre que
Seul le futur vaille le coup, le coût et leur investissement
Ceux qui ainsi, négligent le présent.
le 27 août 2024
Apr 17 · 81
Ah, la vie
La vie est une fête
La vie est un rêve
La vie est un poème
La vie est une séduction
La vie est une nuit
La vie est un regard
La vie est un orgasme
La vie est une tempête
La vie est un voyage
La vie est une gastronomie
La vie est infiniment tout ce qu’il y a de plus beau
le 12 avril 2025
Apr 17 · 93
Yopal
I don’t need anything.

All I want is
eating papaya slices with
oatmeal on top of it
sipping ground coffee from the Colombian Andes
sitting on a chair and looking at the mountain ranges
listening to the forest birdsong early in the morning
the symphony of Nature Itself
when the sun rises and reaches my skin
slight and sweet breeze over my body and my hair
reading my favourite philosophy
understanding the Time without a watch
when the day will be nothing but to be with myself

No, I won’t have to use the voice that has been,
given to me at birth
All I’ll do is scribble some words on ****** papers
Align them to create sentences that might or might not have any sense
All for myself, all for myself

Why? you may ask —

Because I have nowhere to be
I have nowhere to be
I have nothing to do
Nothing to do but
ENJOY WHO I AM
12 April 2025
-5.388323, -72.383066
Apr 15 · 132
De ses voyages
De ses voyages il n’en tirera ni gloire ni fortune
D’eux il y découvrira sagesse et repos intérieur
        un language qui ne nécessite que l’usage de peu de mots
        réponses aux questions que tous se posent
        auxquelles aucune explication élaborée ne pourra-t-il fournir

Le voyage est personnel dit-il,
Le périple donne lumière à ces interrogations nous concernant tous
        à travers l’analyse et notre compréhension de l’autre
        de soi

Le voyage n’a nullement besoin de motivation ou de raison
Le voyage en soi est une quête de soi

Comprendre le monde afin de se comprendre soi
Savoir s’accepter en acceptant le monde dans lequel
        nous ne choisissons pas mais vivons
Apprendre à s’aimer soi en aimant le monde,
        Notre Monde

Car en bout de piste,
Nous sommes notre propre Voyage
Nous sommes non seulement notre propre monde
Nous sommes le Monde
le 11 avril 2025
Esta noche me tocó sin saber si pudo
Besarlo en medio de la pampa fue un sentimiento maravilloso
Casi de inmortalidad
Como si este momento
        tan único,
        valiera la pena vivir una vida entera.
el 27 de septiembre 2024
Sous mes yeux toi, mégalopole
Te cachant, mal, profondément entre les vallées
Je t’observe bien briller toujours plus fort au point que tu
        éteindrais la nuit, assassine
        compétitrice de la Lune
Tu veux te montrer, transcendant le sommet des montagnes
Faisant pâlir les nuages qui se prétendent passagers nocturnes discrets —
Scintillante entre reliefs
        de ta pollution.
Même lorsque nous ne t’identifions pas, nous entendons ta cacophonie
Tu cherches à rendre jalouse la Nature toute puissante.

Or je te demande, face à face
Qu’as-tu à offrir aux hommes mais des illusions angoissantes ?
Nuisances sonores incessantes, tu aimes te battre contre la partition des cascades
        qui sur plusieurs niveaux, tombent, tombent
        jusqu’à n’en plus finir
Eux les hommes, se noient en ton sein
Attaché au pied le poids de tes mensonges et de ton conditionnement
Peu sont ceux qui s’en rendent compte, sous ton hypnose
Ils croient en la facilité de vie qui s’obtient grâce à l’échange de chiffres
        ces chiffres écrits sur des bouts de papier ou derrière
        des écrans éblouissants

Tu aimes les dominer, les réduisant à l’esclavage dit moderne
Les forçant à s’habiller ainsi, agir de la sorte, supprimant leur Nature même
        alors que chaque autre Être, t’échappe
Tu proclames la liberté d’expression, la liberté d’Être
        en décidant ce qui peut et ne peut pas se dire
De tes règles, lois et codes
Laisse-les !
Laisse-nous Être comme nous sommes venus au Monde.

Je te hais, mégalopole, virus
Sous tes airs de faux-semblant

Alors je te regarde à l’horizon, sourire au visage et soulagé
        depuis les hautes et saines cimes
Là où les nuages ne rougiront certainement pas sous ton influence
Là où l’air restera vierge
La societé des forêts et des jungles définissant ses propres lois naturelles
Là où l’homme cesse de se mentir à soi-même
Là où les questions lui triturant auparavant l’esprit s’évaporent

Ne le vois-tu donc pas ?
Il n’y a qu'eux que tu contrôles.
Le reste, le Tout, est un Bouclier omniscient

Alors je te regarde à l’horizon, sourire au visage et soulagé
Je jouis en Pleine Nature
Là, où je t’ai fui,
        évadé de cette prison mentale
Là, où tu m’as pris,
        de ma position fœtale
Parmi les arbres,
        les immenses troncs
        et feuilles et
        les lucioles
le 26 mars 2025
Apr 15 · 225
Vénus
Je me fonds en Elle
        que même lorsque les grillons cessent de chanter
        je me retrouve toujours allongé
        avec mes myriades de pensées
        à la contempler.

La nuit.

Et Vénus, sa gardienne, épousant mes yeux
        reflète verte dans mes pupilles
Elle me murmure de m’endormir mais,
        j’en suis heureusement incapable

Voilà des années que je la regarde sans jamais
        pouvoir la sentir

Et pourtant,
Elle mourra avec moi,
        à mes côtés
le 25 mai 2023
Feb 28 · 249
Corps enracinés
L'odeur qui émane de ta peau, brillante sous les rayons du soleil
Adoucit mes narines, par lesquelles l'air frais des montagnes s'y mélange

J'ai aimé te prendre dans mes bras hier, t'enlacer
Lorsque les feuilles des arbres ainsi que ses grandes branches
        nous protégeaient naturellement de la pluie battante
Cette face de ton visage que tu collais contre mon torse et
        ma main passante sur ta nuque au travers de tes cheveux noirs humides

J'avais comme l'impression que nos corps étaient enracinés ensemble
Que de la terre, s'échappait une énergie transcendante qui renforçait nos émotions
Le silence des hommes qui laisse la parole à la nature vieille et dominante
Du milieu de cette vaste forêt, la composition de la cascade à distance
        des lourdes gouttes d'eau tombantes, glissantes sur les immenses feuilles
        des oiseaux, rois, et de ton cœur battant à rythme régulier mais avec
        l'intensité d'un coup de tambour donné lors d'un carnaval
Nos corps en vibraient.

À nouveau je ressentais que nous faisions partie de quelque chose
Bien au-delà de notre compréhension : notre essence même

Nous, Êtres.

La prochaine fois, sur tes lèvres qui n'attirent que convoitise à mes yeux
J'y déposerai les miennes, si tu me le permets
Car du fond de mon âme,
        je te désire
J'ai à tes côtés de l'appétit pour la vie,
        qui m'apparaît alors comme infinie.
le 28 février 2025
Sueño con tus labios cada noche
Cuando la noche llega a su segundo más oscuro

Me muero por besarte
Te digo, me muero por besarte

Así que la pregunto
¿Cúal sería un beso para vos?

Todo,
Ella me contestó.
el 27 de febrero 2025
Feb 27 · 230
Mamihlapinatapai
A esta emoción, la que se percibe más valiente
la que grita libertad
vigorosa, atrevida
la que siento para vos.

no te asustes, criatura frágil
no es amor —
el amor aparece bastante débil al lado de
este sentimiento, el que siento para vos.


quiero darte atención.
esta atención que necesitas, que pides
esta atención que tus padres nunca te proveyeron
porque nunca supieron como regalartela
esta atención que toda tu vida pensaste
que no la mereces

y no te prometo una ilusión
sino miradas intensas
deseos de besos sin besarnos
mamihlapinatapai
mi mano pasando por tu cabello cuando manejas
mi hombro cuando tenés ganas de descansar tu cabeza
algunas caricias corporales, un contacto piel a piel

mis brazos para abrazarte  en el seno de la selva brasileña
cuando se escuchan por todos lados resonancias de la lluvia
gotas cayendo sobre los árboles y sobre nuestros cuerpos
unidos, como un Ser único
una respiración única que hacemos la nuestra

Somos dos árboles creciendo de una misma raíz.

cascadas para suavizar tus tormentos
donde bañarte te dará una sensación de Vida
melodía del agua para ensordecer los gritos de la ciudad,
del mundo, hermoso, pero a veces traicionero
para seres humanos sencillos que somos
aunque complejos

esta atención que facilitará el peso de la atmósfera
de las responsabilidades, de las obligaciones imaginarias
quizás una atención que bajará esta protección,
este caparazón, esta cáscara tuya
una atención sin expectativas

esta atención, si la tomas, si la aceptas
será tuya. entera. completa. y verdadera
el 05 de enero 2025
-15.847755, -48.968825
Feb 27 · 281
Taira
He amado en diferentes idiomas, pero
la lengua que fue la más intensa era
la Tuya.

Taira,

Tu piel oscura y tu sonrisa
han borrado todas mis enigmas
mis inseguridades, me diste fuerza

Taira,

Mujer al cuerpo majestuoso
una dosis de endorfina similar al amor
dios, tengo ganas de besarte, yo te deseo


Hasta esta manera de fumar que tenías
el sabor del café que me imaginé probar
en tus labios, sabrosos

Fuerte fueron, para ti, esos deseos
los que, nunca, fueron revelados
ridículo, no?
me faltó coraje, tenía miedo

Taira,

Te quise,

como un secreto último

ahora que me estoy muriendo,

imagino nuestros labios unidos

me arrepiento de no haberte besado,

cuando pude,
al menos en mi mente.
el 03 de enero 2025
Te estoy buscando desde que te fuiste
Yo soy Noche y Día — caminando más allá de las Montañas altas
Estoy intentando tener una visión clara — a través de la Niebla y las Nubes

Sigo gritando en la cumbre pero, sólo resuena mi eco
Se me acaban las lágrimas que creía ilimitadas — se me secan todas
Sólo mi corazón sigue ahogándose en su propia sangre

Por encima de estas montañas, espero encontrarte
Porque todo lo que me queda son recuerdos de tu tacto — mi cabeza en tu regazo
Pasas tus dedos por mi pelo, cuando el vuelo parece retrasarse eternamente
Antes de dormir, es a ti a quien veo cuando cierro los ojos

Por encima de estas montañas, es el lugar seguro — me penetra el silencio y te veo
Sólo el viento susurra algo que todavía no puedo distinguir
Más allá del horizonte estás aquí, sé que sos vos — pero sos intocable y te burlas de mi

Porque no me ves
Mis lágrimas son tuyas

Porque me dejaste
Mis lágrimas son tuyas

Porque estás lejos de mí
Mis lágrimas son tuyas
el 17 de septiembre 2024
Traducido del poema « Above the mountains my tears are yours » escrito por primera vez en inglés en el 3 de Mayo 2020
La lluvia es la emoción más sincera de la noche — sus lágrimas
El vino, rojo vivo — lo que fluye en mis venas
Borracho él se acerca a mi, me besa en el más rojo de mis labios

Esta noche poderosa, la vulnerabilidad domina como Reina
Cuando él lloró en mis brazos
Con mis manos,
Sequé sus mejillas mojadas

Es hermoso, un hombre que derrama lágrimas
Piel con piel con un otro hombre, es valeroso

Como un sentimiento puro de honestidad
Una ausencia de vergüenza que
        aparece como una Fortaleza.

Ojalá la noche fuera eterna
Para que en su apogeo — nesnudos
Podamos convertirnos en un único
        ser humano.
el 03 de septiembre 2024
Jan 20 · 70
Bulawayo, Zimbabue
Cada primavera en el hemisferio sur, Bulawayo.
Se llenan sus calles de la combinación perfecta entre los dos colores
Los jacarandas florecen — sus callejones se visten de la mezcla de violeta y morado
Por fin el arte de las flores ofrece esperanza — una máscara de suciedad
Un maquillaje necesario para mostrarnos que nuestra tierra no está perdida, ya no

Hace un año, ya y aún así el fervor, el entusiasmo del mercado central
Las sonrisas juntadas con la desesperación que inflige la vida
        — la vida del continente de nuestros orígenes
Al llegar de la primavera, venido para pintar la ciudad
Me llama, me susurra que vuelva

La naturaleza jamás parará — nunca dejará de relevarnos la belleza de cualquier paisaje
Incluso cuando el caos parece amenazador, casi creciente

Siempre abundarán las peras jugosas de Zimbabue.
Siempre quedarán las jacarandas casadas con la primavera para
        iluminar Bulawayo, Zimbabue.
el 20 de septiembre 2024
Jan 20 · 62
Lettre à Nastaran
Les mots me viennent pauvres lorsque je souhaite exprimer ce que je ressens pour toi.
Un si beau sentiment pourtant, se doit d’être écrit noir sur blanc
Avant qu’il ne me glisse des mains, s’évapore de ma mémoire
Soit remplacé par d’autres souvenirs, qui le rendront moins intense
Tel un feu qui s'atténue mais jamais ne meurt.

Je suis maudit, je n’ai besoin de rien, moi.
La journée, je pourrais la passer sans productivité, mais être à tes côtés
Ce que je veux dire par ici, c’est que tu m’es suffisante, je t’aime sincèrement

La soirée, un verre de vin à la main, l’autre caressant la tienne
Je n’ai point besoin de parler mais te regarder silencieusement
Reposer mes lèvres, pour plus **** quand les lucioles brilleront
T’embrasser fougueusement.

Marchons, dans les rues de Paris ou de Téhéran, peu m’importe
Ton visage illumine les villes et efface la torture infligée par les sociétés
Ta manière de parler et les mots auxquels tu as recours,
Rendent le chaos supportable, presque romantique

Je veux voir le monde à travers tes yeux verts pour l’admirer,
Encore croire en lui.
Donne-moi l’illusion que j’y ai ma place,
Que je suis compris.

Je manque de synonymes, ne m’en veux pas.
Je ne suis ni poète ni musicien, ni peintre, ni même cinéaste à vrai dire.
De mes mains, je ne sais faire que très peu.
Or je peux m’en servir pour saisir ta mâchoire, ainsi t’embrasser
Les poser sur ton ventre, te prendre par la taille
Toujours, prendre soin de toi.
En toute simplicité et honnêteté.

Que je chéris notre belle relation…
Que peu de mots me viennent à l’esprit,
Afin de décrire l’intensité de cette euphorie
Ton visage seulement.
le 05 août 2024
Deuxième version du poème « Lettre à Nastaran » écrit le 22 août 2022
Je marchais le long de la plage à Antalya
Lorsque je reçus un message de sa part

Il m’écrit dans sa langue qu’il m’a aimé
Comme jamais il n’a aimé quelqu’un auparavant

Il m’écrit que ses sentiments éprouvés,
étaient les plus purs jamais ressentis dans le passé

Il lui aura fallu verser des centilitres de larmes,
Les pieds ensanglantés, des kilomètres sur Terre

Quand nous sommes désormais à deux points cardinaux opposés
Telles deux boussoles défectueuses.
le 15 mai 2022
Jan 20 · 55
Tainan
Sous le soleil qui transperce ma peau
        ridée et usée

Il m'est pourtant, doux et indulgent.

Quant aux sirènes, celles qui,
derrière les vagues m'appellent

Je désire leur céder mon corps
        le passage
        et le reste

Mais le vent frais de Tainan le
retient.

Mais le vent frais de Tainan le retient.
le 28 janvier 2023
Poème écrit lors de mon deuxième Voyage à Taïwan, sur une plage à Tainan
il y avait une rose rouge et il y avait une bougie parfumée
sur une table faite de bois, posées
en face d’une fenêtre et la pluie, à la nuit tombée
vue sur le canal et les bateaux amarrés

et il y avait toi,

assise et pensive, pour rien au monde je ne te dérangerais

et il y avait moi,

te photographiant de derrière, discrètement

je passerais ma main à travers tes cheveux noirs bouclés
atteignant ta nuque, ta peau je toucherais
avec la mélodie de l’orage tu me regarderais et je t’embrasserais

ô khristine, ton infinie beauté m’emporte

tu m’enchantes à travers les décennies, je te désire autant que l’infini
plus qu’un mirage, je ne t’oublierai plus
à propos de toi j’écrirai
d’angleterre et d’ailleurs je t’aimerai
le 30 janvier 2022
Le lac a la couleur de tes yeux
L'air — la légèreté de ton amour
Les plaines — l'immensité de ton cœur
Le vent — la douceur de ta voix

Je me réveille et passe ma main dans tes cheveux

Ce n'est pas simple de t'aimer chaque jour
mais c'est beau, toujours
comme ce sourire illuminant ton visage

Car mon amour t'est éternel, défiant la vieillesse
comme ces arbres centenaires
près du lac, près de toi



Твои глаза цвета озера
Твоя любовь — свежесть воздуха
Твое сердце — необъятность равнины
Твой голос — как приятный ветер

Я просыпаюсь и провожу рукой по твоим волосам

Это не легко — любить тебя каждый день
но красиво, всегда
как эта улыбка освещающая твоё лицо

Оттого что моя любовь к тебе вечна, как вызов старости
как те столетние деревья
у озера, рядом с тобой
le 12 juin 2022
Version française du poème du même titre originalement rédigé en russe
Jan 16 · 44
Élise
Je me souviens d'Élise et l'odeur de sa peau
Ses cheveux noirs et sa peau marron
La manière dont elle me regardait tendrement
        à l'école
La douceur de ses mains dans le bus scolaire et
        les interminables vacances d'été
        les cartes postales...

Je chérie notre innocente romance
Je l'aime bien après
Je l'aime bien au-delà
le 09 mai 2022
Jan 16 · 52
Deux marins
Mon corps est jeune mais cassé un peu
Alors j'essaye de faire l'amour avec comme je peux

Ma peau est blanche contre la sienne colorée
Je fais glisser ma main au-dessus de la sienne pour la saisir

Mon sexe est usé de son utilisation abusive
Et pour lui, je ne suis qu'un énième semblable avec qui partager des draps neufs blancs

Lorsque j'embrasse ses lèvres je les mords
Je caresse son visage avec la paume de ma main droite, sa barbe
Crépite.

L'homme de l'île est éphémère à celui du continent, mais au milieu de l'océan l'un comme l'autre trouve refuge dans l'un l'autre

Je fais passer ma main par-dessus son sous-vêtement et ressens ses formes au travers
Seules mes sensations et le peu de lumière que nous offre la nuit laissent libre au reste de mon imagination

J'aimais ses yeux profonds bien que je détestais son arrogance et ses phrases
Son corps quant à lui, apportait réconciliation à ma vie de marin

Il y avait un peu de violence dans sa langue
Dans ses mains, sur la surface de ma peau
Dans ses phalanges, celles autour de mon cou

Derrière la vitre, les vagues semblaient s'agiter et la lune devenait méconnaissable
Comme si comme moi, elle masquait sa présence dans l'agitation

Je pris plaisir sur son torse et sur le moment, je me sentis invincible pourtant vulnérable
Plus **** sur le pont supérieur, penché sur la rambarde
Je fais face à la mer, je la regarde.
le 10 février 2024
Jan 16 · 46
Homme de l’Île
Où es-tu ?
Tu ne me manques pas mais le temps passé près de toi,
Oui.

Il me cause désarroi,
Qu’elles me manquent, ta bienveillance et tes caresses
Ta main dans mes cheveux

Ce regard qui est tient.
Notre vie sur l’Île

Que fais-tu ?
Le passé me rend nostalgique et ce que nous étions,
Toi et moi.

Ça m’a pris du temps je sais
des larmes et des éclats de cœurs

Sans toi, j’ai le sentiment d’être un fantôme solitaire
Comment pouvons-nous nous sentir,
seul dans ce vaste univers auquel nous semblons appartenir ?

Je veux tes mains et ta peau, ta chair
Après avoir déjà pris tout de toi
De moi, cette fois, prends tout de moi

Es-tu seul, comme moi ?
Échoué dans des Terres amples que nous peinons à faire nôtres
L’un comme l’autre

Je pourris, je fane, je m’écaille, je me noie
bien plus qu’autrefois.

Pauvre moi, pauvre nous, pauvre Univers…


Vis ! Et à travers tes voyages je survivrai
Tant bien que mal, je veux
me réveiller auprès de toi, rien qu'une dernière fois
Je me donnerai à toi, inconditionnellement
Dans le creux de tes bras, je céderai à la
Vie.

Mais avant ça, homme de l’Île,
Prends soin de toi...
le 04 septembre 2024
Deuxième version du poème « Toi et moi, toi sans moi » écrit le 02 octobre 2022
Il s'est libéré des chaînes de son entourage et de
l'influence des technologies nocives

Il a opté pour les montagnes élevées et le manque
d'oxygène pour respirer plus

Il a quitté les grandes villes bruyantes qui lui apparaissaient
telles des vagues qui déferlent sans contrôle,
destructives, ravageant tout sur leur passage

Il a marché, des kilomètres sans s'arrêter pour y trouver
l'ultime liberté : la solitude

Il a compris les mensonges que ses semblables
se murmurent le matin au réveil

Il a gagné, sa place dans la société, faite de
sons silencieux et sa maîtresse : la nature

Il a choisi la sortie de secour qui est sous nos yeux : oui,
la vie peut être saisie, mais pour cela

Faut-il encore renoncer à la sédentarité et aux relations humaines
faussement satisfaisantes
le 16 mars 2022
Jan 16 · 44
La pécheresse
Et à mon immense regret
Un profond désarroi même je dirais
Je l'aperçus et laide elle était
Comme dépourvue d'une quelconque physique beauté

Heureusement que le sens de l'humour lui restait
Elle me faisait rire que je l'appréciais
Et sous la couette on s'entendait
Fougueusement, les yeux ouverts même, ou plissés
Je la baisais

Pour elle je ressentais de la passion je te l'admets
Amoureuse quand je lui cueillais le muguet
De moi, elle n'aura jamais réclamé d'incertaines promesses
Simplement de la tendresse et d'incessantes caresses
Puis elle partit à Tbilisi un jour d'hiver
Me laissant derrière, le cœur grand ouvert
Seul, avec mon ivresse et mes envies pécheresses
le 17 janvier 2022
Jan 16 · 61
à leurs yeux
je ne suis qu’un souvenir
un passé nostalgique
une histoire à raconter
une personne à regretter
peut-être même à détester
ou à continuer d’aimer,

alors que le temps
indéniablement, passe et altère
l’image de notre mémoire
qu’en reste-t-il ?
le 12 mai 2022
Jan 16 · 47
ailleurs
J'ai rêvé de mon pays natal comme étranger
J'y retournais mais **** d'être familier,
il me semblait
Qu'il s'agisse des rues sombres de la Ville Lumière
Des maisons de mon enfance
Et ces personnes que j'avais pour habitude de côtoyer,
les membres de ma famille
Personne ne me reconnaissait comme si j'étais,
d'une différente forme
Quant aux gens autour de moi, je les découvrais
Comme les premiers pas dans un pays inexploré
Seule la langue entendue me rappelait,
quelques mots enseignés dans mon passé
Et eux, ils me disaient même que j'avais un accent
Me demandaient de quelle région je venais
Or j'ai grandi ici, étudié ici, travaillé ici, vécu ici, aimé ici
Et pourtant cette vive impression d'appartenir à,
ailleurs
Telle une identité effacée, perdue à jamais
le 23 mars 2022
Jan 16 · 43
Les Musulmans
lorsque l'aube encore se fait entendre
par le muezzin et son appel à la prière
une matinée se répète et commence
quand tu y glisses ta main discrètement
y saisis mon sexe et me branle
la douceur de ta main et ta cadence
je feins de dormir et éjacule en silence

je ne t'aime pas et tu me séquestres
tu ne t'aimes pas et tu te séquestres
qui tu es tu ne peux l'être publiquement
en toi il n'en restera qu'invisibles séquelles
je ne t'aime pas mais tu prends soin de moi
travaille pour moi et vis pour moi
car avec moi tu peux être toi
tu veux me posséder, faire de moi ta propriété

or je m'enfuis derrière ton dos
je vis une romance avec le villageois qui m'attire
lui aussi tourmenté par son orientation
il ne m'assume pas et ne s'assume pas
à l'abri des regards dans les bois il me retrouve
et je le prends mais il couvre son excitation
vous deux vivez cachés
pour vivre accepté, ne pas être châtié
déshonoré, déshérité, lapidé
et j'en déplore la regrettable réalité
comme le lybien sur la capitale
nous étions nus et en me massant le dos
il frotte son gland contre ma raie
puis éjacule de honte sur mon derrière
après s'être donné à moi, il s'excuse et se voile
souhaite oublier et ignorer la vérité
lui aussi emporté par ses tourments
s'impliquera plus lors du prochain ramadan

de l'amour tu m’en donnes
me forcer à t'aimer tu essayes
et les valeurs du coran s'en détachent
des chaînes de son enseignement et de sa dictature
tu veux t'en échapper et fuir
faire de toi homme libre de penser et de baiser
faire de toi homme libre d'en aimer un autre
mais il n'est d'homme libre sans tourments

quant à ce mariage organisé
avec la fille de la région lointaine
n’en fleurira uniquement le mensonge de ta vie
marié à de profonds désirs inachevés
aux frontières de l'amour et de la sexualité
oui, ta foi sera ta rédemption
mais aussi ton inerte perdition
car tu es né homosexuel et musulman
et caché pour toujours tu vivras
guidé à être qui tu n'es pas
dans le silence sans fond tu te noieras
et devant tes yeux, ta vie passera et s'en ira
le 31 décembre 2021
Et cette brillante lune apparaissant entre les feuilles noires des arbres hauts,
Lors des nuits sourdes de la ville enclavée
Perturbées par le bruit lourd des voitures du quotidien

Cette scintillante lune est et reste impénétrable
D'une circularité exemplaire en ces jours uniques
Sa lumière vive m'éclaire et me suit
Qu'il s'agisse de l'Angleterre ou de l'Arménie
Mes pensées te reviennent, à toi ma jolie

Et la lune me montre pour la énième fois
De tes yeux, tes prunelles et ton âme
Personne n'aura veillé sur moi comme toi
Et en la nuit, j'y trouve une sérénité absolue
Comme ton oreille contre mon torse et la sensation de ton cœur contre le mien

Cette seule lune, symbole de notre amour éternel
Elle est nous et elle ne cesse de croître
Chaque nuit de plus en plus claire, de plus en plus vive
Cette impression que la nuit ne sera plus nuit
Que la nuit éteindra d'elle-même nos interrupteurs
Comme si notre amour triomphera,
Devant les yeux de tous mais dans le silence

Toi, mon amour des années passées,
Tu as fait de mes pensées ton foyer
Et je te ressens dans l'ensemble de mon être
Tu m'étourdis parfois, tu me fais perdre l'équilibre
Tu me punis parfois, de cette souffrance que je t'ai donnée, prise, puis redonnée
Tu m'infliges à vivre en journée, quand le soleil m'agresse
Mais à la nuit tombée, tu me caresses
Quand tu apparais dans le ciel, tu m'apaises
Et j'attendrai, toujours, que tu m'emmènes
Que tu me murmures avec tes paroles silencieuses
Que tu m'aimes passionnément
Que nos deux corps, vains, après leur mort
Ne seront rien de plus que poussières et os
Quant à notre amour, lui
Par le scintillement de la lune nuit et jour, éternelle
Perdurera à travers les temps, sous les yeux des hommes
Je t'ai aimé, je t'aime, et je t'aimerai
le 26 août 2021
Je fais face au Miroir. Nu, je me regarde.
Les os sous ma peau qui apparaissent, qui craquent
Les expressions de mon visage qui me définissent
Chaque nuit un peu plus.

Le Voyage et les Cernes.

Nu, je me regarde par-delà le miroir
Qui vois-je ? Que vois-je ?
Une étendue de peau qui se ride,
Marquée d'encre et de passé
Mais en même temps, L'infini
le 22 mai 2022
Jan 16 · 71
Salvation
L'odeur de la cigarette arménienne
Quand ils l'encensent au volant
Et leurs yeux et noirs cils dans le rétroviseur
Et la croix, et le chapelet
Ces sourires perdus tels enfouis dans leur barbe
Feraient effacer le désespoir de leurs pupilles
Redonneraient de l'espoir en la religion
À la frontière de leurs cœurs et de leurs terres
Vous pouvez prétendre d'être mâle
Les yeux sur les routes boueuses et sinueuses
Accélérer pour gagner du temps
Augmenter le volume pour taire la menace persistante
Et doubler dans les virages
Quand vous avez profondément mal
Peut-être que vous ne me voyez pas
Mais d'homme à homme je vous aime
Je conterai vos histoires et votre culture
J'exporterai Tumanyan, Saryan et Khachaturian
Même si vous ne me voyez que tel un passager
Vous, ne m'êtes plus étranger
le 29 décembre 2021
Next to her, so close that our skins would almost reach.
Pouring rain. Flows of red wine like after a volcanic eruption.
Roads left behind for Her, but would she ever love me?

My ink in the conditional tense. Timeless nights.
I want to travel to the North,
Where the sun would not dare to catch me.

Next to the fire, so close that I would burn my skin.
Blue smell of rain. Bitter aftertaste.

I would like to walk again on the side of the road,
Waiting for someone to stop
Put his arm through the window and signal me to get in
Once next to him, let him make me feel the deserted feelings again,
Those almost erased with time and age a little.
As if fossilised.
19 August 2024
English version of « Certains de mes sentiments finissent fossilisés »
Près d’elle, si près que nos peaux se frôleraient presque.
Pluie battante. Coulées de vin rouge telles après une éruption volcanique.
Routes délaissées pour Elle, mais m’aimerait-elle ?

Mon encre au conditionnel. Nuits intemporelles.
Je désire voyager au Nord,
Là où le soleil ne me rattraperait pas.

Près du feu, si près que je m’en brûlerais l’épiderme.
Odeur bleue de pluie. Arrière-goût amer.

Je marcherais bien à nouveau sur le bas-côté de la route,
En attendant que quelqu’un s’arrête
Passe son bras par la fenêtre et me fasse signe de monter
Une fois près de lui, qu’il me fasse ressentir les sentiments désertés encore,
Ceux presque effacés avec le temps et l’âge un peu.
Comme fossilisés.
le 19 août 2024
à son arrivée, il était pragmatique
il envisagea de passer la journée, pas plus ; partir le soir
puis il se confia à lui-même, se convainquit qu’il partira sûrement
le lendemain à l’aube mais,
trois jours plus ****, il se trouva au même endroit

bref

il sentit qu'il y avait une sorte de contact inespéré entre elle et lui
un contact physique certain
un contact physique à travers multiples échanges de regards
autour de la table de bois, verre à la main, il me divulgua :

« j'aime quand elle me regarde intensément et longuement
du vert intense de ses iris, telle une jungle luxuriante
j’aime quand elle me voit, me vise, m’atteint
comme si elle touchait mon âme
plus fort, comme si elle me démasquait
en quelques clignements de paupières et,
quelques cils qui se perdent »

une telle intensité de regard et si proche de son visage
lui donnait envie de se pencher vers elle et de l'embrasser

il pensa à de nombreuses différentes manières de s'exécuter,
moments opportuns
au romantisme même,
il voulait juste trouver la meilleure façon

apparurent des centaines de scénarios parcourant ses esprits
au point que certaines idées s’échappèrent même
et des pensées qui l’arrêteront

« est-ce son genre d’embrasser un mortel qu'elle sait partira dans deux jours ?
moi, je l'aimerais tellement
je veux être proche d'elle, mais je n'ai honnêtement aucune attente réelle
ce sont juste des désirs cachés
j'aimerais tellement que quelque chose se passe
qu'un rapprochement se fasse,
qu'une histoire s'écrive »

or, rien ne s’écrivit
à part une histoire surgissant de nouveau le soir d’une nuit étoilée
autour d’une table de bois, verre à la main
en compagnie d’un inconnu
le 15 janvier 2025
Jan 13 · 283
It's not inherent
I don’t think that people are genuinely happy in their life.

I think that
they're just able to find ways to feel
temporary moments of euphoria.

It’s not inherent.
02 July 2023
Car aimer, c'est s'oublier, aussi
Comme prendre de nouvelles considérations
Autres que les nôtres
Celles de l'être aimé

Les relations amoureuses sont
      complexes à mes yeux
Car aimer, c'est s'oublier, aussi
le 25 septembre 2022
Pour une nuit comme pour la vie — je te serai dévoué
Sous les nuages étoilés tu palpes — mon corps fragilisé
Tu le renforces de — caresses et de baisers
Tu masques ses peines — précédemment infligées
Face à toi artiste guérisseur de — brûlures passées
Tu répares cette sculpture — gravée de plaies

Et je me perds dans tes bras au contact de ta peau
Quand je porte ton corps et tu transportes le mien
Tu y passes tes mains, douces et rassurantes
Je suis une brindille cueillie délicatement

Alors j'embrasse ces rides qui témoignent de ton passé
Et ton sexe, fané, épuisé par les gosiers d’autres hommes
Tes lésions infectées, je les adoucirai et t'apporterai vaillance
Un orgasme abondant, fleurissant je te donne

Tu es beau, comme l'alliance de la lune et du soleil
Du saphir de la mer et du jade des montagnes
Nous nous sommes sauvés du haut de nos tours isolées
Serre-moi fort quand tu t'endors, que s'évapore le mal qu'on pensait irréversible
Fais de moi ton trésor, tant convoité le long de nos vingt-cinq années

Ainsi l'amour, je te l'apporterai sans honte et sur un plateau d'argent
Tes yeux, j'y plongerai mon âme à l'aube du jour et de la nuit
Quant à nos cœurs en rénovation, qui n’attendent que métamorphose
Nous y prendrons place et les sédentariserons,
Les repeuplerons de doux sentiments inaliénables… impérissables
le 07 septembre 2024
Deuxième version du poème « Deux hommes solitaires ensemble » écrit le 16 février 2022
les klaxons et la circulation assourdissante
l’humidité et la pollution, la brume aveuglante
les banlieues de la mégalopole

une nouvelle fois, encore
toujours étourdie de la veille
en sursaut je me réveille

longue chevelure, noire et ébouriffée
s’en échappe un certain pouvoir
indescriptible, j’en suis esclave

elle ferait taire la ville si elle le voulait
elle purifierais l'air si elle le voulait

comme elle a purifié mon âme

la nuit passée.

oui, elle a de l'aura

car non, je n'étais pas seule encore
hier en rentrant à l’appartement

les cocktails ont fait de moi leur
une énième fois

ainsi que sa séduction asiatique

ainsi ce matin elle et moi sommes nues
au-dessus des draps
son bras posé sur moi,
sa main sur mon sein droit
et cette chevelure dominante
que j'en suis intimidée

désemparée

en outre, ses lèvres rouges de la veille
pulpeuses de par sa naissance
rouge à lèvres séché sur l’oreiller
je saisirais sa mâchoire et je les embrasserais

comme on l’a si bien fait, hier
aux heures les plus sombres de la journées

avant qu'elle ne parte,
que je ne sache la retenir

et qu’elle ne redevienne
cette prédatrice venue de l'indochine.
le 24 octobre 2022
Jan 13 · 204
Le temps
je ne veux rien de plus qu’une atmosphère pure
le vignoble en rase campagne
des cigares venus d’ailleurs
de la musique et son sourire

ces pensées qui sont miennes et qui du moins m’échappent
la réminiscence d’une époque dont je n’ai qu’entendu parler
des tables faites de bois et une femme aux cheveux resplendissants
un désir qui émerge rien qu’en un unique regard

le temps n’est que chiffres
les romances évanescentes et pourtant éternelles
les terres riches et uniques
et nous, temporaires.
le 29 juin 2021
Jan 13 · 202
La sirène
La pluie ne cessait de s'abattre et ce, jusqu'à l'aube
Que je lui confiais mon amour pour l'eau
En saisissant sa main, je ressentais sa peau

Elle n'aimait pas son prénom qui signifiait princesse
De ses chants doux à son apparence mythique, elle avait tout l'air d'une sirène
Comme si son calme mélangé à sa beauté faisait d'elle une
créature imaginaire
Je savais que je voulais la revoir et pourtant
Que mes lèvres sur la surface des siennes ne seront point éternelles, périssables même

Je la désirais pour un soir comme je désire la pluie sans répit
La libérer des barreaux de la vague illusion qu'est la société, l'emmener
L'allonger nue sur un amas de fougères encore mouillées
Partager les baisers que nous avons commencés au bord de la rivière sacrée

Notre romance n'était qu'une averse isolée pendant la période de la mousson,
Soudaine, impulsive, tendre et battante.
Quant à son visage et ses yeux marron, à l'esprit oui, ils me resteront
le 15 décembre 2022
Jan 13 · 195
Les rizières de Sagada
Lorsque je cesse de voyager pendant quelques jours
J'ai l'impression que le temps se fige.

Alors je me ressource et reprends mon énergie
Collecte ces précieuses heures de sommeil.

Quand elles ne se perdent pas,
dans le corps d’un homme indigène

L'inspiration me vient même, du vent frais et
Des rizières de Sagada.

Café brassé, beurre de cacahuètes fait maison
Jarret de bœuf et vin de bignay.

Les plateaux qui me rappellent le Caucase
Le son du clocher à chaque heure de la journée.

Le lingling-o que je porte autour du cou
Et le respect que je porte aux peuples Igorot et Ifugao.
le 10 mars 2023
il y a ceux qui cuisinent
ceux qui font du jardinage
ceux qui se tuent à la tâche
ceux qui ne font rien et se plaignent pourtant
la plupart se plaint de toute manière
il y a ceux qui survivent simplement
et ceux qui vivent impunément
tous veulent laisser une trace

et puis il y a moi,
qui ne recherche aucune reconnaissance
j'explore et c'est tout
je déplace mon corps et j'apprends
j'apprends constamment
et je vois que la vie peut vite être banale
ils se lèvent tous les jours à la même heure et dorment,
le week-end
boivent pour s'évader
et il y a ceux qui prennent soin de leur santé,
au quotidien
je les admire.
puis il y a ceux qui se cherchent et ne se trouvent pas
et les autres qui s'échappent
dans les films, la musique
et le retour à la vraie vie est une,
claque.
une grosse claque.
alors j'ai réfléchi dans le train
en regardant les montagnes qui s'effacent dans la brume de février
que vais-je laisser derrière ?
si même les histoires que je raconte partiront avec moi

mais surtout, et maintenant ?
le 10 février 2023
Jan 13 · 181
Les Arméniens
où sont les Arméniens ?
à la guerre ou sur le front
je les aime, les Arméniens
mais ils y laissent leur vie
et leur pays
et mon cœur aussi

ils sont où, les Arméniens ?
jamais je ne me lasserai de leur lavash
de leur gata et de leur kilikia
je les aime, les Arméniens
avec leur gilets militaire
je ressens de la profonde peine
ça me prend à l'intérieur des tripes
et le moindre bruit me fait sursauter

ils fuient, les Arméniens ?
me laissant seul à l'abandon
dans les villages et les ladas à l'abandon
même aznavour est parti
rejoignant les soldats perdus

le sourire des Arméniens
il me fait chaud à l'intérieur du cœur
mais mal.
mes Arméniens, ils le perdent, l'espoir
j'ai mal.
et pourtant, je tiendrai bon. jusqu'au bout
avec Vous
le 27 novembre 2021
Jan 11 · 85
Vietnam!
i love you over the years
you never get old to my eyes
only i, get wrinkles
Vietnam!
i give you my heart
for a second time.
14 October 2022
Jan 11 · 140
Saoul à Séoul
Quoi de mieux ?
que de
se balader dans un parc
un jour d'automne
encore saoul de la veille ?
le 12 octobre 2022
J'aime les Femmes qui aiment le Malbec
J’aime Celles qui en abusent sans s’en rendre compte
Quand le jour est brûlant, les heures étoilées rassurantes


J'aime Celles qui m'accueillent pour la nuit.
Sortent de leur sac-à-main une bouteille de Rouge.
Avant que mes pas façonnent à nouveau l'asphalte des kilomètres à l'aube suivante
,
Je suis en route pour Neuquén.

Le crépuscule auprès d'elle auprès du lac était d'une pure beauté.
Nous faisions face au volcan baptisé Lanín, il nous apportait sérénité
Quant au lac lui, nom : Huechulafquen
Nous parlions de sujets qui surpassent ceux du beau et mauvais temps

Je la regardais regarder les nuages longs et colorés, elle s'évadait du quotidien
,
lourd.

Comme si elle se joignait aux constellations
Cette nuit, Vénus brillait fort

Lorsqu’elle tourne son visage en direction du mien
Ses yeux examinant les miens et me dit

« J'aime les voyageurs comme toi qui n'ont ni passé ni futur. »

Le moment aurait été opportun pour pencher mon visage,
tendre mes lèvres pour atteindre les siennes, rouges vives

Mais bon, au lieu de ça je m'allonge, les cheveux dans le sable,
les mains croisées au niveau de ma nuque et j'attends
J'attends que la galaxie se dénude
Lorena fit de même et seules les vaguelettes se laissaient désormais interpréter

Sur le chemin du retour, notre absence de mots régnait comme roi et la nuit reine
Elle conduisait prudemment pour ne pas renverser les lièvres qui traversaient soudainement

La soirée, nous l'avons terminée avec une deuxième bouteille de Malbec
Celle qui est traître celle qui donne mal à la tête,
mais le moment présent était bien trop précieux pour laisser place à la raison.

Et lorsque la lune éclairait cette surface du monde de son plus resplendissant
Qu’elle en effacerait les étoiles
Nous,
deux êtres qui ne se connaîtront qu’une nuit seule
nous sommes donnés à l'un à l'autre
le 16 août 2024
Nous étions désormais à Shymkent
        sur les sièges arrière de la voiture
Nous avions bu des verres de vin rouge
Et ne faisions plus qu'un avec le breuvage

Alors je la regardais intensément

Je la dévorais des yeux
Je brûlais d'envie de ses lèvres
Je mourrais d'envie d'elle
Je passais ma main dans ses cheveux et sur sa nuque
Elle était mal à l'aise mais je voyais qu'elle me
        désirait tout autant
        elle me l'avoua quelques nuits plus ****

Une forte pulsion interdite régnait
        à l'arrière de cette voiture
J'ai compris cette nuit-là que je ressentais plus,
        qu'une simple attirance pour cette femme
le 08 septembre 2022
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