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les rayons d’Hélios au travers de la fenêtre
sur ton corps nu, brillent et te reflètent

par sa lumière naturelle et divine
sur ton visage l'illumine

par le reflet des couleurs de l’iris de tes yeux
j'entrevois l'avenir, l'espoir et ton absence de pudeur

je souhaite me noyer, sombrer dans ton âme
embrasser chaque recoin possible de ton visage

faire glisser sensuellement, ma main le long de ta peau
ressentir tes imperfections, nombreuses de bas en haut

ta sérénité d'esprit est ta plus profonde essence
te redécouvrir m'ôte de ma méconnaissance

sans fin, je te suis esclave
ton goût m'a libéré de mon entrave

telle la condition de ma perdition angélique
tu m'honores de ta sexualité romantique

emporte-moi au-delà de notre métabolisme
fais-moi tien comme la lumière face au prisme

je me meurs d'espérance et de plaisir
je me donne à ton immense agonie

je t'entre et rencontre l'origine de la passion
à jamais toi et moi nous serons
le 02 novembre 2021
Voyager n'est pas fondamentalement quelque chose de facile, reposant ou confortable. Voyager se doit même d'être particulièrement intense tout en étant rempli de petits moments agréables, beaux et uniques qui prennent toute leur valeur : un café qui n'est pas sensationnel mais partagé avec les habitants locaux qui te diront que ce stand dans la rue est le meilleur café du pays. Se donner la peine d'apprendre et de parler leur langue, partager leur quotidien, partager leur nourriture. Ne pas vivre à part et dans de meilleures conditions. Se parler d'égal à égal. Prendre un bus rempli bien au-delà de sa capacité légale et sécuritaire, être collé les uns aux autres, une fesse sur un bout de siège, l'autre dans le vide, prendre une journée pour voyager 200 kilomètres. Apprécier un plat préparé par une dame qui s'est levée à 4 heures du matin pour commencer sa cuisson. Constater la beauté d'un coucher de soleil depuis une plage couverte de déchets. Se rendre là où il n'y a ni électricité ni eau circulant dans les robinets. Se laver au seau. Se donner la peine d'aller dans un village reculé, fuir le tourisme de masse. Choisir les routes de terre. Relativiser. Savoir compter sur les autres. Demander un renseignement. Ne pas avoir honte, ni être timide de demander de l’aide. Comprendre l'histoire et la culture d'une région. Se laisser tomber amoureux de lui, d'elle. Quand une semaine passée à ses côtés semble des années, l'embrasser une dernière fois lorsqu'il te dépose à un feu tricolore pour que tu puisses commencer à faire de l'auto-stop, le regarder s'éloigner et continuer ton voyage. Accepter la manière dont fonctionnent les choses. Prendre, et donner son temps car le temps, c'est tout. Sourire, car la richesse d'un pays se calcule par le nombre de sourires de ses habitants. Qu'ils aient des dents ou pas. Ne pas avoir peur de l'autre. Ne pas avoir peur de l'étranger. Foncer vers l’inconnu. Le Monde n’est pas dangereux. Sortir. S'évader des sentiers battus. Agir avec spontanéité. Se lancer. Gravir une montagne au crépuscule, mal dormir à son sommet et dans le froid, se réveiller à l'aube et admirer le lever du soleil, et une mer de nuages. On dormira bien plus ****. On se reposera quand on sera vieux. Se forger une personnalité, sembler fort mais embrasser la vulnérabilité. Se laisser adopter par une famille, deux familles, dix familles. La maman d'un autre qui te traite comme son fils et qui te dit à ton départ : « tu seras toujours le bienvenu, sur ce bout de terre, tu es ici chez toi » à 10.000 kilomètres de ton lieu de naissance. Être malade et rencontrer quelqu'un pour la première fois qui va s'occuper de toi jusqu'à ton rétablissement. Partir seul et se rendre compte que nous ne sommes jamais seuls en voyageant, au contraire. Abuser d'une bouteille de rouge et écouter quelqu’un se confier alors que cette personne n'oserait parler de telles situations vécues à son entourage le plus proche. Et pourtant, ça la ronge. Se sentir accepté et faire en sorte que l'autre se sente accepté. Car nous avons tous nos propres tourments. Être reconnaissant, à chaque instant. Être reconnaissant d'exister. Pleurer fort. Se réveiller dans les bras de quelqu'un. Après avoir passé quelques semaines isolé dans une cabane en pleine nature, sans Internet et connexion avec quiconque à part soi-même. Te regarder dans le miroir avant de prendre ta ****** et te faire la réflexion que tu as l'air exténué, mince, la barbe qui pousse, mais satisfait du parcours. Appeler ta mère, ton père, ta grand-mère de temps en temps, quand tu croîs sur les routes depuis 7 ans mais qu'ils restent à tes côtés. Décider de s'installer avec quelqu'un où que ce soit et prendre soin l'un de l'autre. S'écouter. Se comprendre. Profiter. Se séparer. Se retrouver quelques années plus **** après avoir grandi, mais jamais oublié. Vieillir ensemble à distance. Le retrouver dans son pays, l’attendre à l'aéroport, terminal 1. Dormir dans 300 lits différents à l'année. Dormir sur une plage, dans une forêt, où que ce soit lorsqu’une nuit dans un hôtel te semble hors de prix. Se réveiller avec des boutons partout sur le corps. Savoir s'adapter. Ne jamais avoir d'attentes. Se laisser surprendre. Faire, défaire ton sac au quotidien. Transporter ta maison sur le dos, toutes tes possessions qui ne dépassent pas les 12 kilos. S'adapter à tout type de climat. Du cercle polaire à l'Amazonie, en passant par le désert de Namib. Savoir ce que tu aimes mais tout de même nourrir cette curiosité de connaître des endroits peu attrayants à tes yeux. Prendre soin de toi, de ton corps, de ton esprit dans la mesure du possible. Louer une voiture et partir en road trip, dormir dans la voiture. Ouvrir les yeux aux premiers rayons en face d’un volcan actif. Découvrir de nouveaux artistes, de nouveaux instruments. Dans un monde bien trop bruyant, pesant et très souvent stressant, mettre tes écouteurs pour t'échapper et t'enfermer dans ta bulle. Ne pas surconsommer. Car, à quoi bon ? Etre humble, honnête, sincère, généreux, présent. Ainsi naissons-nous. Être créatif. Marcher, marcher, marcher. Devoir changer de chaussures tous les 6 mois. Goûter les spécialités locales, toujours. Être ambitieux. Écrire, conter ses aventures, ses pensées, ses ressentis. Il ne restera que ça. Partager une bière avec un vieillard. Savoir dire « merci » en toutes les langues, savoir l’écrire dans des alphabets différents. Et ne jamais perdre cette étincelle qui donne un sens et une direction au Voyage. Car oui, malgré tout ça, le Voyage peut sembler ordinaire. — Voyager est mon addiction mais aussi ma santé mentale et physique, et au Voyage j'y dédie ma vie.
le 20 juin 2025
The sun was everlastingly shining over the oasis.

I wake up from a dream, eyes wide open.

I turn my head and see this beautiful creature that shares my bed sheets.

I was longing for her as much as I am every day longing for the night to fall.

The cool nights when we would get lost in the city of minarets.

The gates of the city we used to climb at night to kiss when religion was finally asleep.

The moon proudly looking over us from above. Not jealous.

We were free.

Every night was a feast.

We had plov and mantis.

Red wine and cakes.

And on top of that, we had each other.

Each other, as the sun and the moon chasing each other.
07 September 2022
J’aimerais lui faire savoir,
J’aimerais lui faire comprendre,

À travers de belles phrases,
À travers une sélection de mots réfléchie.

Je ne souhaite pas nécessairement faire l’amour avec toi.
Je languis juste un peu de tendresse,

Surtout la nuit.
Surtout la nuit.

Ton corps contre le mien,
Un échange de caresses.

Une alliance intime de nos deux âmes,
Rencontrées hier au crépuscule, qui se quitteront demain à l’aube.

Une parenthèse,
Un partage de battements de cœurs,

Une présence physique,
Un court moment qui restera gravé dans nos mémoires,

À l’un,
À l’autre.
le 19 juin 2025
Jun 20 · 17
seashore
****, that sea
it only deserves to be admired with mandarines
and a glass filled with blue wine

along with the unique mixtape of the pebbles
marrying the waves of the shore
in this greyish foam

****, that sea is saccharine to my ears and diabetes to my veins
its breeze is swimming over my white skin
it's like eating an ice-cream in an abnormally hot summer

as to the magnetic black sand sneaking away between my toes
repeatedly it would pause time
and i'll be taken away by a walk with no purpose
06 January 2022
Jun 20 · 5
nice creature, ya
I enjoy the peculiar scent of his body — head to feet
the aroma of his sweat — tastes of nostalgia
remaining of his skin on the sheets

smell of his hair at the moment he unties it
androgenic hair he has never, ever shaved

the colors of his tattoos
and the shape of his moles

the delicacy of the tip of his fingers with
perfectly trimmed nails over my face

and more so than anything else
the taste of his tongue after wine
when it comes into contact with my teeth, my lips.
11 January 2022
Jun 20 · 86
natural selection —
we were ******* like beasts
it was inherent
it was animal
there were no words but
growling and roaring
expressions of pleasure
(was it even pleasure?)

almost barbarous
a need more than an attraction or fondness

no, we weren't attracted to each other —

WE WERE ANIMALS
purely animal
we had a surge
pulsions that needed to be unchained
i orgasmed and he orgasmed —

none of us spoke, none of us spoke

there was *** all over his body
and we lied down on the soil
fell asleep instantly

i later realised that i had post-*** amnesia
transient global amnesia
i barely remembered the *******
that i felt monstrous

but i am just an animal
lawless and uncivilised —.
05 March 2023
Jun 5 · 45
Mériter de vivre
Quand tu ne crois qu'au Présent

Il est alors difficile de définir des objectifs de vie —
Un sens.

Concepts futuristes.

Quand la vie devient satisfaisante
Elle cesse de l'être

Car elle est dénuée de sens

C'est se mettre beaucoup de pression que de
Chercher à se satisfaire rien que par la force de l’esprit, sans l'intermédiaire
D'objets, de drogues, de nourritures, de sexe, de trucs qui désinhibent
La consommation, l'obtention, les distractions, le Plus
Car c'est ça que nous recherchons : Plus
La force est le contentement
Mais quel est le secret du contentement ?
(les moines me répondront la méditation)
(la vraie, pas celle qui est tendance).

Je cherche à m'occuper sans forcément me distraire.
Regarder la nature dans les yeux et m'y mixer comme une alliance sexuelle
Comme un câlin spirituel et rassurant

Alors je n'ai pas d'objectifs
Ma vie n'a pas de sens particulier
Je ne recherche que l'autosatisfaction réelle
Mais en même temps vivre des aventures intenses et
ressentir des émotions fortes et vraies
Être à l'aise dans mon corps et espérer pouvoir continuer de l'être
le plus longtemps possible
Éventuellement faire de ma vie une grande Nostalgie
À laquelle je ne céderai pas mais que j'embrasserai, que j'alimenterai

Je pense que ce que je veux c'est,
Mériter de vivre.

Et ne plus me lamenter.
Ne plus me lamenter.
le 04 juin 2025
Le silence est tel que je parviens à l’entendre —
la brume caresser les murs extérieurs de la cabine
âme parmi les grands pins qui laissent
constamment leurs épines sur mon porche.

Parfois même le silence est tel
que je parviens à entendre les étoiles tomber de la voûte.
Le silence est tel que dès la nuit tombée
se distinguent les éclairs du Catatumbo
les éclairs incessants, qui donnent la parallèle au lac de Maracaibo —
et pourtant aucun bruit de tonnerre.
Le silence est tel, quand le calme intérieur séduit le calme extérieur
Je l'ai laissé s'évader, le ton de ma voix
Au profit de ces paroles que je donne à l'encre

Je la cherche — la Raison de mon existence
Alors que la Nature, elle, ne prétend s'expliquer
Derrière, presque à l'horizon sont
les amis, les amants et les parents
les cigarillos et les bouteilles de verre
les codes et les institutions
Devant, presque à portée de main sont
la cime des montagnes et la musique mélancolique
l'hostilité des hautes altitudes
à qui j'y laisserais bien le stock d’air de mes poumons
car le silence est tel, que seul je parviens à distinguer
le rythme de l'air passant ma trachée
je respire la brume et la brume me respire
Nature je suis.
La voici, la raison de mon existence
le 10 mai 2025
May 8 · 129
Une satire
Certains recherchent la célébrité sans savoir réellement ce qu’elle implique
ils veulent tellement qu’on se souvienne d’eux, qu’ils s’oublient eux-mêmes
ils pensent se connaître mais ne connaissent que l’image qu’on leur a donnée
leur personnalité n’est pas leur mais définie par les attentes des autres
ils répondent à des codes invisibles et ignorent la prison dans laquelle ils s’enferment,
les barreaux eux aussi sont transparents

quand la transparence, c’est tout ce que je recherche
je suis fait d’ectoplasme
les relations avec mes semblables sont vraies — je n’en souffre pas
(je souffre autrement)
car peu m’importe ce que j’emporterai dans la tombe ou l’image que je laisserai,
les poèmes que j’aurai écrits sur les personnes que j’aurai aimées
ce qui compte à mes yeux sont les sentiments ressentis au moment où je les
retranscris, la personne qui partage mes draps cette nuit

vous l’avez compris, je ne veux ni être vu ni remarqué
je suis un paysage qu’on regarde sans but
(mais avec admiration, j’espère !)
je suis un mur de lettres
et je ne réponds à aucune loi sauf celles de l’univers.
le 07 mai 2025
crepúsculo — el lápiz entre mis dedos
la esperábamos, la noche volvió
yo estaba escribiendo poemas mientras él —
él cocinaba el plato que amo.
anoche lloró, leyendo mis palabras
hay versos que dejan lágrimas atrás
calientes y saladas
mejillas mojadas.
esta noche, porque el día fue tan hermoso
por ser olvidado
sentí que tengo que contarlo de una forma poética
¿y si un día mi memoria me traiciona
dejando salir esos momentos mágicos de mis pensamientos?
hay tantas cosas que me gustan de él
de su manera de servir el vino en la copa
a la de ver el mundo — su cosmovisión
siento una sensación de libertad cuando
me encuentro atrás de él en la moto
con el viento poderoso
como si las rutas fueran nosotras.
cuando pongo mi mano en su bolsillo, cuando él
desliza también la suya mientras manejando
y las noches son suaves cerca de él
yo quiero guardar de él sus pigmentos,
sus huellas, su piel, su carne
me encantan esas ilusiones que me doy
a mí mismo
que parecemos eternal mientras que todo esto
es en realidad solamente efímero.
entonces pregunto ¿qué podría hacer?
aparte de disfrutar su presencia y
la ternura que él me da, su sensibilidad
hasta que nuestros caminos se separan.
aunque los recuerdos que son nuestros, lo son para siempre
siempre se quedarán
como si fuéramos inmortales.
qué hermosa es la vida, en sus brazos y con poesía
el 02 de septiembre 2024
Les vents chauds et humides soufflés par
Les vagues de l'océan Pacifique
        me transportent,
À ma joyeuse enfance, l'été en vacances
Sur les côtes françaises de l'Atlantique

Liquide glacé adoucissant une peau mate,
        parfois brûlée
Violente nature et pourtant apaisante
Les rouleaux qui m’emportent,
Comme un goût de sel qui s'empare de mes papilles
Et un doux souvenir de mes grands-parents

L'agréable odeur des pins à l'apogée de leur floraison,
Les pistes cyclables que je pourrais parcourir, yeux fermés
Les apéritifs quand le soleil brille toujours fort à dix-neuf heures
Avant son coucher, finalement
Aphrodisiaque des nuits festives qu'offrent les mois chauds de France

Une euphorie qu'on sait courte comme l'été
Pourtant éternelle comme le cycle des saisons

Et une période de ma vie courte elle aussi
Mais impérissable grâce à la nostalgie à laquelle,
        je ne céderai pas.
le 03 mai 2025
May 7 · 68
Nuages /ciel
Les Montagnes et les Volcans m'habitent
Je vis pour eux — Êtres Sacrés

Les sommets hauts et les profonds cratères
Peuplés de lac ou de forêt immaculés —

Nature éternelle Nature dominante


Et nous les petits Êtres parfois perdus
Ceux qui crient en silence et ceux dont
L'écho semble résonner à travers les reliefs
Je pense à toi et t'envoie quelques pensées

Grandes voyageuses comme les Nuages
Qui eux aussi passent entre les plaines et survolent les plateaux,
Parfois se couplent à la brume provoquée par la pluie incessante
Pénétrant les écorces des arbres, ne faisant qu’un Ensemble

Nuages.
Regarde-les bien, ce sont les mêmes que tu aperçois
Ils ont parcouru les océans,
        affronté les vagues déferlantes des mers les plus agitées

Quand aux tempêtes,
        bien qu'elles paraissent violentes
        ne font que souffler plus forts plus rapides
        mes sentiments vers ton cœur

Regarde bien le ciel,
Le temps n'est pas mauvais
        quand il est nuageux —


Il est présage.
Il est tendresse.
Il est unique.
Il est union.

Le ciel est le ciel.
D'un continent à un autre
D'un hémisphère à un autre

Je t'embrasse.
le 05 mai 2025
May 7 · 43
Que fluya el arte
Que fluya el arte dentro de nosotros
Que nos ayudemos mutuamente a que nuestros cuerpos fluyan.
Que nuestra ausencia de palabras y,
Nuestra presencia corporal sea beneficiosa

Te miro y te entiendo.

Que nos traigamos esta creatividad tan valiosa
A través de la fotografía, los poemas y los dibujos
A través de la naturaleza, el clima suave,
La lluvia cayendo sobre nuestras pieles,
mojadas
al atardecer

Quiero disfrutar de tu cocina deliciosa con un vino regional rico

Tú eres Arte
Tú eres Inspiración
Veo por dentro de ti como un diseño

Que sepamos escucharnos, mirarnos, darnos sonrisas
Que sepamos tocarnos sin contacto físico
Para que de nosotros salga el mejor de nuestro arte interior

Yo soy Arte
Yo soy Estímulo
Veo por dentro de mí como un diseño
el 04 de septiembre 2024
Les montagnes russes que représentent mes émotions, je
les déteste fort
Je me languis de gribouiller des textes joyeux et euphorisants, mais
les montagnes russes que représentent mes émotions m’étranglent
Je me sens bien puis mal, mal puis bien
Plus j’avance plus je me dis que l’esprit humain et la combinaison de
ses pensées est
une malédiction de cent ans ou moins
Cette multitude de sentiments ressentis chaque jour à l’infini, sont
un mélange culinaire que je me force à ingurgiter

J’essaye chaque jour de garder la tête haute et j’y parviens, mais
lorsque je m’enferme contre mon gré même dans mes pensées, je
pense aux tourments qui veulent probablement s’échapper ou bien, me posséder
c’est comme si j’avais un corps mais ces tourments, ces tourments
ces tourments, me contrôlent.
Comme si je me noyais alors que j’ai toujours su nager

Souvent, je désire m’évader de moi-même. Alors je
dors.
Souvent, je cherche du réconfort. Alors je
mange.
Souvent, je cherche à les faire fermer leur gueule. Alors je
bois.
Dormir, manger, boire, ce sont des verbes qui m’apportent du plaisir temporaire.

J’observe les sociétés et je n’ai qu’une envie, c’est de crier sur les toits
mon vœu de vivre en Paix, sans troubles, sans préoccupations
Si j’étais un lieu de vie, je serais une maison hantée —
Mon introversion me fait déjà sentir tel un fantôme,
les gens me voient sans me voir (et en réalité j’aime ce concept)

J’ai trouvé la solution à mes soucis, je connais la réponse et les,
solutions
Me plaindre ? Mal venu de ma part, et pourtant
Je trouve cela difficile, d’Exister.
Certains parlent de survie, ils n’ont pas entièrement tort
Mais je veux vivre, putain, j’ai cet appétit de Vivre
Et je vis. Je vis
Mais vous savez quoi ?
Vivre, n’est pas toujours suffisant.

Je ne veux pas que ma vie soit un brouillon, à la limite
un gribouillis.
Après tout, quand je regarde de l’art, ça ressemble à des gribouillis
Alors oui, que ma vie soit un gribouillis.
le 19 avril 2025
Vingt millions de petites fenêtres illuminées,
du haut de hauts buildings voulant convaincre le ciel de les laisser entrer

Vingt millions de petits cœurs qui pourtant battent fort, enfermés dans,
Vingt millions de petits corps
Vingt millions de grands esprits conditionnés

Et un, le mien
Contre mon visage, le reflet éclatant de l’écran de mon ordinateur
Minuit presque.
Dehors, les astres masqués par la pollution
le 16 décembre 2024
Dans le désert, je
me sens étranger à moi-même
comme immobilisé face à tant d’immensité

le Monde est un endroit terrifiant dans lequel croître
que ce soit dû aux autres ou à son hostilité
ou à l'hostilité des autres.

Le désert, voleur de solitude.
le 29 septembre 2024
Apr 17 · 139
Être et Foyer
J’aime la brume douce, silencieuse qui
Pénètre les pores des feuilles et des arbres qui
Vivent à l’unisson dans une forêt luxuriante et ce grâce à
La brume douce, silencieuse, cyclique

Ces forêts sont à la fois Être et Foyer
Je languis de me blottir dans les chaleureux recoins de leur cœur
Ressentir la terre vibrer,
BOUM, BOUM, BOUM, BOUM, BOUM, BOUM
le 12 avril 2025
Apr 17 · 102
Croire
Il m'est difficile de Croire en quoi que ce soit.
La religion, n'en parlons pas. J'en suis ****.
Je parle de Croyance en le futur
Les enfants, les lignées, le pour toujours
La monogamie, les successions, l'immortalité (l'immoralité)

Quand le présent est ô, trop bon pour être négligé
Quand vivre, là maintenant, est trop intense

Il doit leur manquer quelque chose à ces gens,
Ceux qui veulent se convaincre que
Seul le futur vaille le coup, le coût et leur investissement
Ceux qui ainsi, négligent le présent.
le 27 août 2024
Apr 17 · 145
Ah, la vie
La vie est une fête
La vie est un rêve
La vie est un poème
La vie est une séduction
La vie est une nuit
La vie est un regard
La vie est un orgasme
La vie est une tempête
La vie est un voyage
La vie est une gastronomie
La vie est infiniment tout ce qu’il y a de plus beau
le 12 avril 2025
Apr 17 · 174
Yopal
I don’t need anything.

All I want is
eating papaya slices with
oatmeal on top of it
sipping ground coffee from the Colombian Andes
sitting on a chair and looking at the mountain ranges
listening to the forest birdsong early in the morning
the symphony of Nature Itself
when the sun rises and reaches my skin
slight and sweet breeze over my body and my hair
reading my favourite philosophy
understanding the Time without a watch
when the day will be nothing but to be with myself

No, I won’t have to use the voice that has been,
given to me at birth
All I’ll do is scribble some words on ****** papers
Align them to create sentences that might or might not have any sense
All for myself, all for myself

Why? you may ask —

Because I have nowhere to be
I have nowhere to be
I have nothing to do
Nothing to do but
ENJOY WHO I AM
12 April 2025
-5.388323, -72.383066
Apr 15 · 245
De ses voyages
De ses voyages il n’en tirera ni gloire ni fortune
D’eux il y découvrira sagesse et repos intérieur
        un language qui ne nécessite que l’usage de peu de mots
        réponses aux questions que tous se posent
        auxquelles aucune explication élaborée ne pourra-t-il fournir

Le voyage est personnel dit-il,
Le périple donne lumière à ces interrogations nous concernant tous
        à travers l’analyse et notre compréhension de l’autre
        de soi

Le voyage n’a nullement besoin de motivation ou de raison
Le voyage en soi est une quête de soi

Comprendre le monde afin de se comprendre soi
Savoir s’accepter en acceptant le monde dans lequel
        nous ne choisissons pas mais vivons
Apprendre à s’aimer soi en aimant le monde,
        Notre Monde

Car en bout de piste,
Nous sommes notre propre Voyage
Nous sommes non seulement notre propre monde
Nous sommes le Monde
le 11 avril 2025
Esta noche me tocó sin saber si pudo
Besarlo en medio de la pampa fue un sentimiento maravilloso
Casi de inmortalidad
Como si este momento
        tan único,
        valiera la pena vivir una vida entera.
el 27 de septiembre 2024
Sous mes yeux toi, mégalopole
Te cachant, mal, profondément entre les vallées
Je t’observe bien briller toujours plus fort au point que tu
        éteindrais la nuit, assassine
        compétitrice de la Lune
Tu veux te montrer, transcendant le sommet des montagnes
Faisant pâlir les nuages qui se prétendent passagers nocturnes discrets —
Scintillante entre reliefs
        de ta pollution.
Même lorsque nous ne t’identifions pas, nous entendons ta cacophonie
Tu cherches à rendre jalouse la Nature toute puissante.

Or je te demande, face à face
Qu’as-tu à offrir aux hommes mais des illusions angoissantes ?
Nuisances sonores incessantes, tu aimes te battre contre la partition des cascades
        qui sur plusieurs niveaux, tombent, tombent
        jusqu’à n’en plus finir
Eux les hommes, se noient en ton sein
Attaché au pied le poids de tes mensonges et de ton conditionnement
Peu sont ceux qui s’en rendent compte, sous ton hypnose
Ils croient en la facilité de vie qui s’obtient grâce à l’échange de chiffres
        ces chiffres écrits sur des bouts de papier ou derrière
        des écrans éblouissants

Tu aimes les dominer, les réduisant à l’esclavage dit moderne
Les forçant à s’habiller ainsi, agir de la sorte, supprimant leur Nature même
        alors que chaque autre Être, t’échappe
Tu proclames la liberté d’expression, la liberté d’Être
        en décidant ce qui peut et ne peut pas se dire
De tes règles, lois et codes
Laisse-les !
Laisse-nous Être comme nous sommes venus au Monde.

Je te hais, mégalopole, virus
Sous tes airs de faux-semblant

Alors je te regarde à l’horizon, sourire au visage et soulagé
        depuis les hautes et saines cimes
Là où les nuages ne rougiront certainement pas sous ton influence
Là où l’air restera vierge
La societé des forêts et des jungles définissant ses propres lois naturelles
Là où l’homme cesse de se mentir à soi-même
Là où les questions lui triturant auparavant l’esprit s’évaporent

Ne le vois-tu donc pas ?
Il n’y a qu'eux que tu contrôles.
Le reste, le Tout, est un Bouclier omniscient

Alors je te regarde à l’horizon, sourire au visage et soulagé
Je jouis en Pleine Nature
Là, où je t’ai fui,
        évadé de cette prison mentale
Là, où tu m’as pris,
        de ma position fœtale
Parmi les arbres,
        les immenses troncs
        et feuilles et
        les lucioles
le 26 mars 2025
Apr 15 · 247
Vénus
Je me fonds en Elle
        que même lorsque les grillons cessent de chanter
        je me retrouve toujours allongé
        avec mes myriades de pensées
        à la contempler.

La nuit.

Et Vénus, sa gardienne, épousant mes yeux
        reflète verte dans mes pupilles
Elle me murmure de m’endormir mais,
        j’en suis heureusement incapable

Voilà des années que je la regarde sans jamais
        pouvoir la sentir

Et pourtant,
Elle mourra avec moi,
        à mes côtés
le 25 mai 2023
Feb 28 · 282
Corps enracinés
L'odeur qui émane de ta peau, brillante sous les rayons du soleil
Adoucit mes narines, par lesquelles l'air frais des montagnes s'y mélange

J'ai aimé te prendre dans mes bras hier, t'enlacer
Lorsque les feuilles des arbres ainsi que ses grandes branches
        nous protégeaient naturellement de la pluie battante
Cette face de ton visage que tu collais contre mon torse et
        ma main passante sur ta nuque au travers de tes cheveux noirs humides

J'avais comme l'impression que nos corps étaient enracinés ensemble
Que de la terre, s'échappait une énergie transcendante qui renforçait nos émotions
Le silence des hommes qui laisse la parole à la nature vieille et dominante
Du milieu de cette vaste forêt, la composition de la cascade à distance
        des lourdes gouttes d'eau tombantes, glissantes sur les immenses feuilles
        des oiseaux, rois, et de ton cœur battant à rythme régulier mais avec
        l'intensité d'un coup de tambour donné lors d'un carnaval
Nos corps en vibraient.

À nouveau je ressentais que nous faisions partie de quelque chose
Bien au-delà de notre compréhension : notre essence même

Nous, Êtres.

La prochaine fois, sur tes lèvres qui n'attirent que convoitise à mes yeux
J'y déposerai les miennes, si tu me le permets
Car du fond de mon âme,
        je te désire
J'ai à tes côtés de l'appétit pour la vie,
        qui m'apparaît alors comme infinie.
le 28 février 2025
Sueño con tus labios cada noche
Cuando la noche llega a su segundo más oscuro

Me muero por besarte
Te digo, me muero por besarte

Así que la pregunto
¿Cúal sería un beso para vos?

Todo,
Ella me contestó.
el 27 de febrero 2025
Feb 27 · 269
Mamihlapinatapai
A esta emoción, la que se percibe más valiente
la que grita libertad
vigorosa, atrevida
la que siento para vos.

no te asustes, criatura frágil
no es amor —
el amor aparece bastante débil al lado de
este sentimiento, el que siento para vos.


quiero darte atención.
esta atención que necesitas, que pides
esta atención que tus padres nunca te proveyeron
porque nunca supieron como regalartela
esta atención que toda tu vida pensaste
que no la mereces

y no te prometo una ilusión
sino miradas intensas
deseos de besos sin besarnos
mamihlapinatapai
mi mano pasando por tu cabello cuando manejas
mi hombro cuando tenés ganas de descansar tu cabeza
algunas caricias corporales, un contacto piel a piel

mis brazos para abrazarte  en el seno de la selva brasileña
cuando se escuchan por todos lados resonancias de la lluvia
gotas cayendo sobre los árboles y sobre nuestros cuerpos
unidos, como un Ser único
una respiración única que hacemos la nuestra

Somos dos árboles creciendo de una misma raíz.

cascadas para suavizar tus tormentos
donde bañarte te dará una sensación de Vida
melodía del agua para ensordecer los gritos de la ciudad,
del mundo, hermoso, pero a veces traicionero
para seres humanos sencillos que somos
aunque complejos

esta atención que facilitará el peso de la atmósfera
de las responsabilidades, de las obligaciones imaginarias
quizás una atención que bajará esta protección,
este caparazón, esta cáscara tuya
una atención sin expectativas

esta atención, si la tomas, si la aceptas
será tuya. entera. completa. y verdadera
el 05 de enero 2025
-15.847755, -48.968825
Feb 27 · 312
Taira
He amado en diferentes idiomas, pero
la lengua que fue la más intensa era
la Tuya.

Taira,

Tu piel oscura y tu sonrisa
han borrado todas mis enigmas
mis inseguridades, me diste fuerza

Taira,

Mujer al cuerpo majestuoso
una dosis de endorfina similar al amor
dios, tengo ganas de besarte, yo te deseo


Hasta esta manera de fumar que tenías
el sabor del café que me imaginé probar
en tus labios, sabrosos

Fuerte fueron, para ti, esos deseos
los que, nunca, fueron revelados
ridículo, no?
me faltó coraje, tenía miedo

Taira,

Te quise,

como un secreto último

ahora que me estoy muriendo,

imagino nuestros labios unidos

me arrepiento de no haberte besado,

cuando pude,
al menos en mi mente.
el 03 de enero 2025
Te estoy buscando desde que te fuiste
Yo soy Noche y Día — caminando más allá de las Montañas altas
Estoy intentando tener una visión clara — a través de la Niebla y las Nubes

Sigo gritando en la cumbre pero, sólo resuena mi eco
Se me acaban las lágrimas que creía ilimitadas — se me secan todas
Sólo mi corazón sigue ahogándose en su propia sangre

Por encima de estas montañas, espero encontrarte
Porque todo lo que me queda son recuerdos de tu tacto — mi cabeza en tu regazo
Pasas tus dedos por mi pelo, cuando el vuelo parece retrasarse eternamente
Antes de dormir, es a ti a quien veo cuando cierro los ojos

Por encima de estas montañas, es el lugar seguro — me penetra el silencio y te veo
Sólo el viento susurra algo que todavía no puedo distinguir
Más allá del horizonte estás aquí, sé que sos vos — pero sos intocable y te burlas de mi

Porque no me ves
Mis lágrimas son tuyas

Porque me dejaste
Mis lágrimas son tuyas

Porque estás lejos de mí
Mis lágrimas son tuyas
el 17 de septiembre 2024
Traducido del poema « Above the mountains my tears are yours » escrito por primera vez en inglés en el 3 de Mayo 2020
La lluvia es la emoción más sincera de la noche — sus lágrimas
El vino, rojo vivo — lo que fluye en mis venas
Borracho él se acerca a mi, me besa en el más rojo de mis labios

Esta noche poderosa, la vulnerabilidad domina como Reina
Cuando él lloró en mis brazos
Con mis manos,
Sequé sus mejillas mojadas

Es hermoso, un hombre que derrama lágrimas
Piel con piel con un otro hombre, es valeroso

Como un sentimiento puro de honestidad
Una ausencia de vergüenza que
        aparece como una Fortaleza.

Ojalá la noche fuera eterna
Para que en su apogeo — nesnudos
Podamos convertirnos en un único
        ser humano.
el 03 de septiembre 2024
Jan 20 · 103
Bulawayo, Zimbabue
Cada primavera en el hemisferio sur, Bulawayo.
Se llenan sus calles de la combinación perfecta entre los dos colores
Los jacarandas florecen — sus callejones se visten de la mezcla de violeta y morado
Por fin el arte de las flores ofrece esperanza — una máscara de suciedad
Un maquillaje necesario para mostrarnos que nuestra tierra no está perdida, ya no

Hace un año, ya y aún así el fervor, el entusiasmo del mercado central
Las sonrisas juntadas con la desesperación que inflige la vida
        — la vida del continente de nuestros orígenes
Al llegar de la primavera, venido para pintar la ciudad
Me llama, me susurra que vuelva

La naturaleza jamás parará — nunca dejará de relevarnos la belleza de cualquier paisaje
Incluso cuando el caos parece amenazador, casi creciente

Siempre abundarán las peras jugosas de Zimbabue.
Siempre quedarán las jacarandas casadas con la primavera para
        iluminar Bulawayo, Zimbabue.
el 20 de septiembre 2024
Jan 20 · 92
Lettre à Nastaran
Les mots me viennent pauvres lorsque je souhaite exprimer ce que je ressens pour toi.
Un si beau sentiment pourtant, se doit d’être écrit noir sur blanc
Avant qu’il ne me glisse des mains, s’évapore de ma mémoire
Soit remplacé par d’autres souvenirs, qui le rendront moins intense
Tel un feu qui s'atténue mais jamais ne meurt.

Je suis maudit, je n’ai besoin de rien, moi.
La journée, je pourrais la passer sans productivité, mais être à tes côtés
Ce que je veux dire par ici, c’est que tu m’es suffisante, je t’aime sincèrement

La soirée, un verre de vin à la main, l’autre caressant la tienne
Je n’ai point besoin de parler mais te regarder silencieusement
Reposer mes lèvres, pour plus **** quand les lucioles brilleront
T’embrasser fougueusement.

Marchons, dans les rues de Paris ou de Téhéran, peu m’importe
Ton visage illumine les villes et efface la torture infligée par les sociétés
Ta manière de parler et les mots auxquels tu as recours,
Rendent le chaos supportable, presque romantique

Je veux voir le monde à travers tes yeux verts pour l’admirer,
Encore croire en lui.
Donne-moi l’illusion que j’y ai ma place,
Que je suis compris.

Je manque de synonymes, ne m’en veux pas.
Je ne suis ni poète ni musicien, ni peintre, ni même cinéaste à vrai dire.
De mes mains, je ne sais faire que très peu.
Or je peux m’en servir pour saisir ta mâchoire, ainsi t’embrasser
Les poser sur ton ventre, te prendre par la taille
Toujours, prendre soin de toi.
En toute simplicité et honnêteté.

Que je chéris notre belle relation…
Que peu de mots me viennent à l’esprit,
Afin de décrire l’intensité de cette euphorie
Ton visage seulement.
le 05 août 2024
Deuxième version du poème « Lettre à Nastaran » écrit le 22 août 2022
Je marchais le long de la plage à Antalya
Lorsque je reçus un message de sa part

Il m’écrit dans sa langue qu’il m’a aimé
Comme jamais il n’a aimé quelqu’un auparavant

Il m’écrit que ses sentiments éprouvés,
étaient les plus purs jamais ressentis dans le passé

Il lui aura fallu verser des centilitres de larmes,
Les pieds ensanglantés, des kilomètres sur Terre

Quand nous sommes désormais à deux points cardinaux opposés
Telles deux boussoles défectueuses.
le 15 mai 2022
Jan 20 · 70
Tainan
Sous le soleil qui transperce ma peau
        ridée et usée

Il m'est pourtant, doux et indulgent.

Quant aux sirènes, celles qui,
derrière les vagues m'appellent

Je désire leur céder mon corps
        le passage
        et le reste

Mais le vent frais de Tainan le
retient.

Mais le vent frais de Tainan le retient.
le 28 janvier 2023
Poème écrit lors de mon deuxième Voyage à Taïwan, sur une plage à Tainan
il y avait une rose rouge et il y avait une bougie parfumée
sur une table faite de bois, posées
en face d’une fenêtre et la pluie, à la nuit tombée
vue sur le canal et les bateaux amarrés

et il y avait toi,

assise et pensive, pour rien au monde je ne te dérangerais

et il y avait moi,

te photographiant de derrière, discrètement

je passerais ma main à travers tes cheveux noirs bouclés
atteignant ta nuque, ta peau je toucherais
avec la mélodie de l’orage tu me regarderais et je t’embrasserais

ô khristine, ton infinie beauté m’emporte

tu m’enchantes à travers les décennies, je te désire autant que l’infini
plus qu’un mirage, je ne t’oublierai plus
à propos de toi j’écrirai
d’angleterre et d’ailleurs je t’aimerai
le 30 janvier 2022
Le lac a la couleur de tes yeux
L'air — la légèreté de ton amour
Les plaines — l'immensité de ton cœur
Le vent — la douceur de ta voix

Je me réveille et passe ma main dans tes cheveux

Ce n'est pas simple de t'aimer chaque jour
mais c'est beau, toujours
comme ce sourire illuminant ton visage

Car mon amour t'est éternel, défiant la vieillesse
comme ces arbres centenaires
près du lac, près de toi



Твои глаза цвета озера
Твоя любовь — свежесть воздуха
Твое сердце — необъятность равнины
Твой голос — как приятный ветер

Я просыпаюсь и провожу рукой по твоим волосам

Это не легко — любить тебя каждый день
но красиво, всегда
как эта улыбка освещающая твоё лицо

Оттого что моя любовь к тебе вечна, как вызов старости
как те столетние деревья
у озера, рядом с тобой
le 12 juin 2022
Version française du poème du même titre originalement rédigé en russe
Jan 16 · 68
Élise
Je me souviens d'Élise et l'odeur de sa peau
Ses cheveux noirs et sa peau marron
La manière dont elle me regardait tendrement
        à l'école
La douceur de ses mains dans le bus scolaire et
        les interminables vacances d'été
        les cartes postales...

Je chérie notre innocente romance
Je l'aime bien après
Je l'aime bien au-delà
le 09 mai 2022
Jan 16 · 88
Deux marins
Mon corps est jeune mais cassé un peu
Alors j'essaye de faire l'amour avec comme je peux

Ma peau est blanche contre la sienne colorée
Je fais glisser ma main au-dessus de la sienne pour la saisir

Mon sexe est usé de son utilisation abusive
Et pour lui, je ne suis qu'un énième semblable avec qui partager des draps neufs blancs

Lorsque j'embrasse ses lèvres je les mords
Je caresse son visage avec la paume de ma main droite, sa barbe
Crépite.

L'homme de l'île est éphémère à celui du continent, mais au milieu de l'océan l'un comme l'autre trouve refuge dans l'un l'autre

Je fais passer ma main par-dessus son sous-vêtement et ressens ses formes au travers
Seules mes sensations et le peu de lumière que nous offre la nuit laissent libre au reste de mon imagination

J'aimais ses yeux profonds bien que je détestais son arrogance et ses phrases
Son corps quant à lui, apportait réconciliation à ma vie de marin

Il y avait un peu de violence dans sa langue
Dans ses mains, sur la surface de ma peau
Dans ses phalanges, celles autour de mon cou

Derrière la vitre, les vagues semblaient s'agiter et la lune devenait méconnaissable
Comme si comme moi, elle masquait sa présence dans l'agitation

Je pris plaisir sur son torse et sur le moment, je me sentis invincible pourtant vulnérable
Plus **** sur le pont supérieur, penché sur la rambarde
Je fais face à la mer, je la regarde.
le 10 février 2024
Jan 16 · 71
Homme de l’Île
Où es-tu ?
Tu ne me manques pas mais le temps passé près de toi,
Oui.

Il me cause désarroi,
Qu’elles me manquent, ta bienveillance et tes caresses
Ta main dans mes cheveux

Ce regard qui est tient.
Notre vie sur l’Île

Que fais-tu ?
Le passé me rend nostalgique et ce que nous étions,
Toi et moi.

Ça m’a pris du temps je sais
des larmes et des éclats de cœurs

Sans toi, j’ai le sentiment d’être un fantôme solitaire
Comment pouvons-nous nous sentir,
seul dans ce vaste univers auquel nous semblons appartenir ?

Je veux tes mains et ta peau, ta chair
Après avoir déjà pris tout de toi
De moi, cette fois, prends tout de moi

Es-tu seul, comme moi ?
Échoué dans des Terres amples que nous peinons à faire nôtres
L’un comme l’autre

Je pourris, je fane, je m’écaille, je me noie
bien plus qu’autrefois.

Pauvre moi, pauvre nous, pauvre Univers…


Vis ! Et à travers tes voyages je survivrai
Tant bien que mal, je veux
me réveiller auprès de toi, rien qu'une dernière fois
Je me donnerai à toi, inconditionnellement
Dans le creux de tes bras, je céderai à la
Vie.

Mais avant ça, homme de l’Île,
Prends soin de toi...
le 04 septembre 2024
Deuxième version du poème « Toi et moi, toi sans moi » écrit le 02 octobre 2022
Il s'est libéré des chaînes de son entourage et de
l'influence des technologies nocives

Il a opté pour les montagnes élevées et le manque
d'oxygène pour respirer plus

Il a quitté les grandes villes bruyantes qui lui apparaissaient
telles des vagues qui déferlent sans contrôle,
destructives, ravageant tout sur leur passage

Il a marché, des kilomètres sans s'arrêter pour y trouver
l'ultime liberté : la solitude

Il a compris les mensonges que ses semblables
se murmurent le matin au réveil

Il a gagné, sa place dans la société, faite de
sons silencieux et sa maîtresse : la nature

Il a choisi la sortie de secour qui est sous nos yeux : oui,
la vie peut être saisie, mais pour cela

Faut-il encore renoncer à la sédentarité et aux relations humaines
faussement satisfaisantes
le 16 mars 2022
Jan 16 · 76
La pécheresse
Et à mon immense regret
Un profond désarroi même je dirais
Je l'aperçus et laide elle était
Comme dépourvue d'une quelconque physique beauté

Heureusement que le sens de l'humour lui restait
Elle me faisait rire que je l'appréciais
Et sous la couette on s'entendait
Fougueusement, les yeux ouverts même, ou plissés
Je la baisais

Pour elle je ressentais de la passion je te l'admets
Amoureuse quand je lui cueillais le muguet
De moi, elle n'aura jamais réclamé d'incertaines promesses
Simplement de la tendresse et d'incessantes caresses
Puis elle partit à Tbilisi un jour d'hiver
Me laissant derrière, le cœur grand ouvert
Seul, avec mon ivresse et mes envies pécheresses
le 17 janvier 2022
Jan 16 · 86
à leurs yeux
je ne suis qu’un souvenir
un passé nostalgique
une histoire à raconter
une personne à regretter
peut-être même à détester
ou à continuer d’aimer,

alors que le temps
indéniablement, passe et altère
l’image de notre mémoire
qu’en reste-t-il ?
le 12 mai 2022
Jan 16 · 63
ailleurs
J'ai rêvé de mon pays natal comme étranger
J'y retournais mais **** d'être familier,
il me semblait
Qu'il s'agisse des rues sombres de la Ville Lumière
Des maisons de mon enfance
Et ces personnes que j'avais pour habitude de côtoyer,
les membres de ma famille
Personne ne me reconnaissait comme si j'étais,
d'une différente forme
Quant aux gens autour de moi, je les découvrais
Comme les premiers pas dans un pays inexploré
Seule la langue entendue me rappelait,
quelques mots enseignés dans mon passé
Et eux, ils me disaient même que j'avais un accent
Me demandaient de quelle région je venais
Or j'ai grandi ici, étudié ici, travaillé ici, vécu ici, aimé ici
Et pourtant cette vive impression d'appartenir à,
ailleurs
Telle une identité effacée, perdue à jamais
le 23 mars 2022
Jan 16 · 61
Les Musulmans
lorsque l'aube encore se fait entendre
par le muezzin et son appel à la prière
une matinée se répète et commence
quand tu y glisses ta main discrètement
y saisis mon sexe et me branle
la douceur de ta main et ta cadence
je feins de dormir et éjacule en silence

je ne t'aime pas et tu me séquestres
tu ne t'aimes pas et tu te séquestres
qui tu es tu ne peux l'être publiquement
en toi il n'en restera qu'invisibles séquelles
je ne t'aime pas mais tu prends soin de moi
travaille pour moi et vis pour moi
car avec moi tu peux être toi
tu veux me posséder, faire de moi ta propriété

or je m'enfuis derrière ton dos
je vis une romance avec le villageois qui m'attire
lui aussi tourmenté par son orientation
il ne m'assume pas et ne s'assume pas
à l'abri des regards dans les bois il me retrouve
et je le prends mais il couvre son excitation
vous deux vivez cachés
pour vivre accepté, ne pas être châtié
déshonoré, déshérité, lapidé
et j'en déplore la regrettable réalité
comme le lybien sur la capitale
nous étions nus et en me massant le dos
il frotte son gland contre ma raie
puis éjacule de honte sur mon derrière
après s'être donné à moi, il s'excuse et se voile
souhaite oublier et ignorer la vérité
lui aussi emporté par ses tourments
s'impliquera plus lors du prochain ramadan

de l'amour tu m’en donnes
me forcer à t'aimer tu essayes
et les valeurs du coran s'en détachent
des chaînes de son enseignement et de sa dictature
tu veux t'en échapper et fuir
faire de toi homme libre de penser et de baiser
faire de toi homme libre d'en aimer un autre
mais il n'est d'homme libre sans tourments

quant à ce mariage organisé
avec la fille de la région lointaine
n’en fleurira uniquement le mensonge de ta vie
marié à de profonds désirs inachevés
aux frontières de l'amour et de la sexualité
oui, ta foi sera ta rédemption
mais aussi ton inerte perdition
car tu es né homosexuel et musulman
et caché pour toujours tu vivras
guidé à être qui tu n'es pas
dans le silence sans fond tu te noieras
et devant tes yeux, ta vie passera et s'en ira
le 31 décembre 2021
Et cette brillante lune apparaissant entre les feuilles noires des arbres hauts,
Lors des nuits sourdes de la ville enclavée
Perturbées par le bruit lourd des voitures du quotidien

Cette scintillante lune est et reste impénétrable
D'une circularité exemplaire en ces jours uniques
Sa lumière vive m'éclaire et me suit
Qu'il s'agisse de l'Angleterre ou de l'Arménie
Mes pensées te reviennent, à toi ma jolie

Et la lune me montre pour la énième fois
De tes yeux, tes prunelles et ton âme
Personne n'aura veillé sur moi comme toi
Et en la nuit, j'y trouve une sérénité absolue
Comme ton oreille contre mon torse et la sensation de ton cœur contre le mien

Cette seule lune, symbole de notre amour éternel
Elle est nous et elle ne cesse de croître
Chaque nuit de plus en plus claire, de plus en plus vive
Cette impression que la nuit ne sera plus nuit
Que la nuit éteindra d'elle-même nos interrupteurs
Comme si notre amour triomphera,
Devant les yeux de tous mais dans le silence

Toi, mon amour des années passées,
Tu as fait de mes pensées ton foyer
Et je te ressens dans l'ensemble de mon être
Tu m'étourdis parfois, tu me fais perdre l'équilibre
Tu me punis parfois, de cette souffrance que je t'ai donnée, prise, puis redonnée
Tu m'infliges à vivre en journée, quand le soleil m'agresse
Mais à la nuit tombée, tu me caresses
Quand tu apparais dans le ciel, tu m'apaises
Et j'attendrai, toujours, que tu m'emmènes
Que tu me murmures avec tes paroles silencieuses
Que tu m'aimes passionnément
Que nos deux corps, vains, après leur mort
Ne seront rien de plus que poussières et os
Quant à notre amour, lui
Par le scintillement de la lune nuit et jour, éternelle
Perdurera à travers les temps, sous les yeux des hommes
Je t'ai aimé, je t'aime, et je t'aimerai
le 26 août 2021
Je fais face au Miroir. Nu, je me regarde.
Les os sous ma peau qui apparaissent, qui craquent
Les expressions de mon visage qui me définissent
Chaque nuit un peu plus.

Le Voyage et les Cernes.

Nu, je me regarde par-delà le miroir
Qui vois-je ? Que vois-je ?
Une étendue de peau qui se ride,
Marquée d'encre et de passé
Mais en même temps, L'infini
le 22 mai 2022
Jan 16 · 91
Salvation
L'odeur de la cigarette arménienne
Quand ils l'encensent au volant
Et leurs yeux et noirs cils dans le rétroviseur
Et la croix, et le chapelet
Ces sourires perdus tels enfouis dans leur barbe
Feraient effacer le désespoir de leurs pupilles
Redonneraient de l'espoir en la religion
À la frontière de leurs cœurs et de leurs terres
Vous pouvez prétendre d'être mâle
Les yeux sur les routes boueuses et sinueuses
Accélérer pour gagner du temps
Augmenter le volume pour taire la menace persistante
Et doubler dans les virages
Quand vous avez profondément mal
Peut-être que vous ne me voyez pas
Mais d'homme à homme je vous aime
Je conterai vos histoires et votre culture
J'exporterai Tumanyan, Saryan et Khachaturian
Même si vous ne me voyez que tel un passager
Vous, ne m'êtes plus étranger
le 29 décembre 2021
Next to her, so close that our skins would almost reach.
Pouring rain. Flows of red wine like after a volcanic eruption.
Roads left behind for Her, but would she ever love me?

My ink in the conditional tense. Timeless nights.
I want to travel to the North,
Where the sun would not dare to catch me.

Next to the fire, so close that I would burn my skin.
Blue smell of rain. Bitter aftertaste.

I would like to walk again on the side of the road,
Waiting for someone to stop
Put his arm through the window and signal me to get in
Once next to him, let him make me feel the deserted feelings again,
Those almost erased with time and age a little.
As if fossilised.
19 August 2024
English version of « Certains de mes sentiments finissent fossilisés »
Près d’elle, si près que nos peaux se frôleraient presque.
Pluie battante. Coulées de vin rouge telles après une éruption volcanique.
Routes délaissées pour Elle, mais m’aimerait-elle ?

Mon encre au conditionnel. Nuits intemporelles.
Je désire voyager au Nord,
Là où le soleil ne me rattraperait pas.

Près du feu, si près que je m’en brûlerais l’épiderme.
Odeur bleue de pluie. Arrière-goût amer.

Je marcherais bien à nouveau sur le bas-côté de la route,
En attendant que quelqu’un s’arrête
Passe son bras par la fenêtre et me fasse signe de monter
Une fois près de lui, qu’il me fasse ressentir les sentiments désertés encore,
Ceux presque effacés avec le temps et l’âge un peu.
Comme fossilisés.
le 19 août 2024
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