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Reprends de ce bouquet les trompeuses couleurs,
Ces lettres qui font mon supplice,
Ce portrait qui fut ton complice ;
Il te ressemble, il rit, tout baigné de mes pleurs.

Je te rends ce trésor funeste,
Ce froid témoin de mon affreux ennui.
Ton souvenir brûlant, que je déteste,
Sera bientôt froid comme lui.

Oh ! Reprends tout. Si ma main tremble encore,
C'est que j'ai cru te voir sous ces traits que j'abhorre.
Oui, j'ai cru rencontrer le regard d'un trompeur ;
Ce fantôme a troublé mon courage timide.

Ciel ! On peut donc mourir à l'aspect d'un perfide,
Si son ombre fait tant de peur !
Comme ces feux errants dont le reflet égare,
La flamme de ses yeux a passé devant moi ;

Je rougis d'oublier qu'enfin tout nous sépare ;
Mais je n'en rougis que pour toi.
Que mes froids sentiments s'expriment avec peine !
Amour... que je te hais de m'apprendre la haine !

Eloigne-toi, reprends ces trompeuses couleurs,
Ces lettres, qui font mon supplice,
Ce portrait, qui fut ton complice ;
Il te ressemble, il rit, tout baigné de mes pleurs !

Cache au moins ma colère au cruel qui t'envoie,
Dis que j'ai tout brisé, sans larmes, sans efforts ;
En lui peignant mes douloureux transports,
Tu lui donnerais trop de joie.

Reprends aussi, reprends les écrits dangereux,
Où, cachant sous des fleurs son premier artifice,
Il voulut essayer sa cruauté novice
Sur un coeur simple et malheureux.

Quand tu voudras encore égarer l'innocence,
Quand tu voudras voir brûler et languir,
Quand tu voudras faire aimer et mourir,
N'emprunte pas d'autre éloquence.

L'art de séduire est là, comme il est dans son coeur !
Va ! Tu n'as plus besoin d'étude.
Sois léger par penchant, ingrat par habitude,
Donne la fièvre, amour, et garde ta froideur.

Ne change rien aux aveux pleins de charmes
Dont la magie entraîne au désespoir :
Tu peux de chaque mot calculer le pouvoir,
Et choisir ceux encore imprégnés de mes larmes...

Il n'ose me répondre, il s'envole... il est ****.
Puisse-t-il d'un ingrat éterniser l'absence !
Il faudrait par fierté sourire en sa présence :
J'aime mieux souffrir sans témoin.

Il ne reviendra plus, il sait que je l'abhorre ;
Je l'ai dit à l'amour, qui déjà s'est enfui.
S'il osait revenir, je le dirais encore :
Mais on approche, on parle... hélas ! Ce n'est pas lui !
Muse méduse, vierge et tremblante séductrice
Tu m'as demandé de te conter fleurette
Avec des mots fleuris
Avec des mots obscènes
Une fois qu'on serait intimes
Des mots cochons
Des mots sales, crus, cuits et recuits
Des mots tabous, interdits
Indécents et lubriques
Et je t'ai demandé de me fournir un échantillon
Et tu m'as dit que tu n'en possédais aucun.

J'ai cherché en vain un mot qui pourrait te plaire à entendre,
Ma chérie miel
Et aussi bien me plaire à te murmurer à l'oreille
En plein badinage et tripotage
Quelque chose qui véhicule l'idée de muse
Et dans allumeuse il y a muse
Mais allumeuse n 'est pas cochon
J 'ai pensé à fille de joie, fille de vie, traînée, souillon,
Ma cochonne, ma gueuse
Obscènes d'un tout autre âge
Et c'est alors que j'ai entrevu un instant
De te chuchoter catin à l'oreille.
Catin ça fait penser à câlin c'est un avantage
Mais ça fait aussi penser à salope et ça je n 'ai pas trouvé très élégant,
Même quitte à ajouter merveilleuse juste devant,
Ni putain ni **** d'ailleurs, même avec magnifique ou tendre,
Je suis donc revenu en catimini à catin.
Catin de katharina la parfaite, de katharos, pur en grec
Catin de Catherine le diminutif
Ma petite muse catin à moi, ma poupée dévote orthodoxe
Et perverse juste à point comme j'aime
Catin precieuse comme Manon Lescaut, soprano
Et j 'ai laissé le mot tabou macérer dans ma bouche vile quatre jours et quart.
Un jour peut-être j'aurai l 'envie et le courage de te le dire en plein déluge.
Peut-être dans une autre langue.
En anglais par exemple strumpet, trollop, bawd
En portugais meretriz
En roumain cocota
En allemand wanderhure
Tu m'appelleras alors fripon, chevalier des Grieux, ténor,
Tu me demanderas alors de te chanter des chansons cochonnes
Sur des airs de Massenet ou de Puccini
Des chansons à boire, polissonnes
Que je te chanterai à tue-tête pendant l'acte.
Tu voudras me cravacher avec une plume de paon
Pendant que tu me monteras
Ou joueras à l'infirmière
On fera l'amour sur les bancs publics
Discrètement et sûrement
Et tu ne porteras pas ta petite culotte bleue
Imprimée de rares papillons morpho
On échangera nos fantasmes
Comme quand petits on échangeait nos images ou nos billes
Tout ce que nous n'avons jamais fait
Tout ce que nous rêvons de faire ensemble
On parlera de se baîllonner, de s'entraver, de s'attacher
de se mettre un bandeau sur les yeux
On improvisera
Tu seras Poppy la cosmonaute
Et moi E.T. le martien.
Tu seras Apollo VIII
Et moi Cap Canaveral
Obscènes et heureux
Complices
Nus et sincères et amoureux
Dans un voyage intersidéral d'aller-retours
Entre la Terre et la Lune
Saturne et ses lunes
En apesanteur
Pour deux éternités.
Jaune bleu rouge
Tournoie au tempo que tu voudras :
Adagissimo, presto et allegro
Intarissable affamée,
Je suis l'oeil vairon arc-en-ciel de ton cyclone !
A la racine carrée de ton hypoténuse
Je caracole verbe et chair au vent

Fais frissonner l'archet sur les touches du piano
Et pianote les cordes du violoncelle
De tous les do majeurs
De la sonate numéro deux
Pourvu que l'on danse
Pourvu qu'il y ait transe
Pourvu qu'il y ait harmonie dodécaphonique
Entre les récitants
Peu importe la partition et le compositeur !

Jaune bleu rouge
Tournoie tant que tu voudras
Automne, été, hiver, printemps
Insatiable assoiffée
Je suis l'oeil vairon arc-en-ciel de ton cyclone !
A la racine carrée de ton hypoténuse
Je caracole verbe et chair au vent.
Muse Reine
Tu veux et tu exiges que je me retienne
Que je ne m'exhibe pas au tout venant
Et que je ne bande que sur ordre exprès de toi
Le cachet de la poste faisant foi
A la minute heure seconde que tu t'es choisie
Pour me déguster à distance.
Tu dis que c'est la présence et non l'absence qui te stimule
Et tu me dis que je te manque
et que ma présence volcanique
Te couvre de toutes parts
en dépit de la distance.
Moi je m'interroge
Et je pense que c'est cette absence qui te met en transe
Et je veux t'aimer profondément dans cette distance
Comme tu n'as jamais été aimée. désirée, choyée, goûtée, savourée
Léchée, embrassée, pénétrée, visitée, hantée, caressée, avalée, touchée
Consommée, étreinte, engrossée, jouie, priée, chantée, dénudée
Comblée, tétée, mordillée, mouillées, aspergé, respectée
Mais pour cela il faut que ton âme et chair soient à nu
Et la nudité dans la distance passe par la photographie ou la vidéo
Et si tu veux que l'oiseau te respecte
Il faut que tu le fasses voler et siffler d'aise à ta vue
Car il n'aspire qu'à cela soir et matin :
Voler au-dessus de tes collines et tes plaines
Plonger dans tes lacs et rivières
Nager dans tes eaux poissonneuses
Plonger son bec dans ta chair ouverte et complice
Et en tirer des petits poissons multicolores et chanteurs
Chuchoter à ton oreille
Les mots qui te font fondre de rires et de désir
Ma muse précieuse et généreuse...
Alors pour t'être agréable ma bien-aimée
C 'est promis juré craché
Désormais je ne banderai plus que des yeux
Je ne banderai plus que des lèvres
Tu pourras me bander les yeux et me bâillonner les lèvres
Tant que tu voudras
Je banderai encore
Et si cela ne suffit pas
Pour te prouver mon amour
Je banderai aussi des oreilles et du nez
Je banderai des mains et des doigts de pieds
Je banderai de ma langue
Mi pangolin mi orphie
Je banderai de mon ombre
Une fois deux fois trois fois
Autant de fois qu'il le faudra
Ce ne sera jamais dans le vide
Car je banderai en toi
Et même l'air qui t'environne
Le soleil et la lune banderont de concert
Jusqu'à ce que nous soyons orphies nues, chair et arêtes en rut,
Sublimement réunis pour notre danse farandole et tantrique
Enfin retrouvée.
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble

C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble

Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble.
Mateuš Conrad Jan 2020
.poet, or philosopher, it doesn't really matter which is which, or whether the two are indistinguishable, notable in the former scenario, when someone has an eclectic bounty of interest is simply not love-scorned or love-nostalgic, love-idealistic, does it really matter? i was once called a philosopher: a teenage girl said in third person (as if she was a puppet and some-thing was moving her tongue): 'talk to this philosopher'... not in that sarcastic way that philosopher is an misnomer or an abused term of: self-gratifying grandeour, it was quiet genuine, but: imagine my shock... i had an ambition in life, it was to perform a service to thinking: without doing as much as hammering a nail into a plank of wood, that's the ambition of any thinking man: to borderline on telekinesis or telepathy... that was Hegel's modus operandi, his categorical imperative... after all: ego is a metaphysical tool, while thought is its metaphysical canvas... the mere suggestion that a copernican inversion can happen in physics "contra" metaphysics... it's already apparent, any word can behave like a hand touching the sacred object / subject of transfiguration and become something else, even a misnomer can find itself given solace to the user... for now i've forged a belief in the ultimate: away from the absolute in relation to omni in unum - one first has to learn to think, before having to learn to feel... mind you, i don't like the current nietzschean inversion of the cartesian equation: (ego) sum ergo (ego) cogito... esp. among the youtube political commentators, too many examples to give: i'm a classical liberal, i'm a progressive, i'm a liberterian... i don't really like seeing: i am, precede i think... i don't even like the origin-argument of this inversion: i exist for the sole purpose of thinking... after all: i think prior to being, since i can also daydream and not be what my thinking suspects as a possible truth-outcome... that's the nature of the freedom of thought: i don't have to be what i think, i can find thinking to be a pleasure, when the senses do not offer me any pleasure derivative, e.g. eating can sometimes be boring, chewing, chewing, *******... i eat because i need to live: i don't live to eat... i really have under-appreciated Hegel, i should really visit my grandparents for two months and read the phenomenology of the spirit: i'm trying to replicate the saying attributed to him (verbatim), but i doubt that i will, i don't have the patience to sift through all the quotes, but it goes along the lines of: beware oh wordly man, to not be a pawn in a thinking man's game... hence my suggestion of philosophy entering into the realms of telekinesis and telepathy: you get to see things play out and people express the origin story, of your own memetic generation of the original idea... how are poets finally alligned to philosophers? good thing that i studied chemistry at edinburgh university: we return to atoms, words are no longer enough, sure, they are, contrary to the statement...  (why did i under-appreciate Hegel? ah... had my head stuck up heidegger's and kant's *****...

integration? great!
but i'll meet you halfway...
i'll eat your fish & chips,
your englush breakfast,
i won't sing your anthem: god save the queen,
****** anthem, too short,
but i will whistle through:
the british grenadiers' fife & drum...
like i might through la marseillaise...
i'll meet you halfway...
i'm not a former colony member,
commonwealth,
i'm not some ****- paying bribes
to the british powers
to join in on a world cup of cricket...
this is what happens when immigration
turns sour...
they either lesrn the host tongue,
or they don't learn it...
or they can't distinguish the two:
speak polonaise at home,
speak the hosts' sprechen outside of it...

if the ******* aren't suspect:
by not being bilingual...
the arab beatles... jihadi john...
ringo star h'ahmed...
george ali...
paul mecca rashid...
oh i'll settle for integration...
but don't you ******* think i'll give
up my mother tongue
for "c.c.t.v." close-ups back home,
home being my private lodge...
like ******* will...
i'll speak your tongue in public...
but i'm not ******* former commonwealth
****- riddled with a need to play
cricket, "forget" my tongue in order
to compensate for olives
and sun-burnt bananas!

a former colony ****-**** is about
to dictate the rules for fellow
europeans, on the tram-ride from
Birmingham to Nottingham?
seriously?
but of course the englishman
will favor the former colony pet bush-monkey
from sri lanka...
since the brit can't really dictate
to a fellow european his superiority
complex... which he can...
with a petted copper skinned
toy-ting...
who brought 'im a korma curry!
nice one, ol' laddy...
right on the plonker...
i'm not finished!
i'm just getting started!

gehirnablassen:

perfectly respected immigration,
given that so many english girls just love
the attention their **** minders,
sexually abused,
not really making it as nurses
or... ahem... karaoke superstars
worth the while of britain's got talent
or voice of britain,
or...whatever the ****** show was
that gave birth to one direction...

so a.... brain-drain? good immigration?
the best!

i can sit awhile by myself and count...
1. the sparrows,
2. the swallow,
3. the starlings,
4. the crows,
5. the magpies,
6. the pigeons,
7. the woodland pigeons
(fatter, with dog collars),
8. kestrels
(one is enough to begin
the count)...
9. the blackbirds....
10. seagulls... seagulls?! 25 miles from
romford to southend! seagulls?!
this far in-land?! fair enough...
11. a robin...
12. goldfinch...
i just sit and watch these birds
in my garden, i sometimes spot
a darting frog in the garden,
i'm more english than the english...
i actually enjoy owning a garden...
the "english" surrounding me
exemplify a bbq. as a luxury parade...
what's so luxury about marinating
some meat, and then grilling it?!
please! enlightend me!

gehirnablassen...
brain-drain immigration,
the type asiatic tiger-mums brag about
at child olympics...
for the required rubric stature...
******* mothers, basically...

)  notes to preserve completing
what remained: pending...

1. χaron χaos - cha-cha-cha       khaos / chaos...
2. theaetetus - so / ma   letters / syllables:
graphemes: sz phi theta
compound syllables (caron s) - Na (sodium)
3. music choice...
brain damage perturbator ft. noir deco
virga iesse floruit, gradual of eleanor of
britanny...
4. pride / stubborness (not equal to) honour,
tolerating islam is not the same
as respceting islam...
german 19th century fascination
with islam...
θought and φilosophy...
greek in warsaw, giving him directions,
talks: sounds so much like spanish...
5. england a nation of singletons,
idiosyncracy... social pressures in poland
and even in h'america missing in england
to marry...                                         (

1. well, let's begin...
        it has taken me two days to complete
my utterances... i've just spent 40 or so minutes
listening to the last of the youtube
stronghold (dangerfield -
               from hash to ******) -
i can relate on the literature,
i can't relate in taking steps of replica...
i started smoking marijuana
aged 21... i think you should start later...
drinking while being a teenager, fine...
i hanged around with some irish in my teens,
we used to have sleepovers at youth clubs
play pool, buy ***** mags and drink
white lightning: bumb cider...
but given that i was sold chemically
enchanced (negatively, i might add) marijuana
that turned me psychotic...
ah... psychiatric terms, used by the mainstream
like some casual metaphors...
     recently i was at a health scrutiny hour...
yes: my psychosis was made stable in
a schizophrenia: which is a new word to describe
bilingualism... oh the english natives!
what competent people...
  no, it didn't become bipolar: psychotic depression...
lucky me... lucky in that:
           bukowski: isolation is the gift...
the rest are a test of your endurance...
no **** sherlock!

  i just look at all the particular instances
when english (the language) breaks rules...
    heidegger merely pointed out
that there's a difference between chaos
and χαoς: well cheap and cha-cha-cha...
but when it comes to the ferryman?
some would say: χαρoν...
otherwise? do the raj bidding of inserting
a surd H... nibble at the tetragrammaton...
   and call the ferryman κ - αρoν
                                            (h)...
this isn't the only example: cheap, chisel...
        chemistry... it's not chem-ístree...
      it's kem-ístree!

2. poor *******, the english,
   they can't discuss orthoraphy...
hardly, to begin with:
what with i (ι) and j (ȷ) -
you have already cut the diacritical heads
of come the CAPITALS: I & J...
what a simple hydra to vanquish...

2. theaetetus - so / ma   letters / syllables:
graphemes: sz phi theta
compound syllables (caron s) - Na (sodium)

                     i like this one...
   letters, syllables, graphemes,
sodium: Na...
  the key and the door analogy of the keyhole...
feminism: it wants to coagulate...
to group existentialism with
scholastism...
sorry honey... play your footie:
*******!
                    key being inserted:
φought enters θilosoφy....
yes, the graphemes are elevated,
beyond the stature of consonants...
didn't you ask?
oh, you should have asked...
- socrates: can yoy give a rational account
                    of syllables, but not of letters?
- theaetetus: it seems possible.
-socrates: quiet; i think so too. at any rate,
surely you'll have an answer about the first
syllable of 'socrates', if someone asked
'tell me, theaetetus, what is SO'?
- theaetetus: yes, my reply would
be that it is S and O.
- socrates: so there's your account of a syllable,
isn't it?
    - theaetetus: yes.
- socrates: all right then, tell me alao of your account
of S is.

sorry... after this point, for B to be a surd?
bottomless pit... let's ask what is a letter,
what is a syllable... and what is a grapheme...
the greeks bargained on dialectical markers...
which they dind't need, since the latins needed them...
what is a syllable is also: what is a grapheme,
and how to account for "strange" vowels?

the greek thought, they thought,
"thinking" that only the greek language
was correlated to universal thinking...
and that universal thinking was only associated
with greeks speaking... pish-poor choice
if you mind...

         syllables... individual letters...
weren't consonants synonymous to syllables?
esp. with added diacritical markers?
play-tongue-think-tank with the greeks...
sooner or later they fizzle out as
redundant...
         couldn't keep Constantinople...
will not regret or revive the bounties of
reclaiming Istambul...

i once claimed to tolerate islam...
tolerating islam is one thing...
    respecting islam: quiet another...
i can attempt myself at
respecting a cloning device...
which any religion is: a cloning device...
i can tolerate it...
which, doesn't imply i respect it;
i wouldn't eat a meal with a muslim...
and sharing a meal?
is my fullest acknowledgement of
respect, i tolerate islam,
i, tolerate it,
   thank **** i don't respect it.
respect it like some 19th century german
philosopher... hegel or nietzsche....

what is a syllable "compensated" by
a grapheme, esp. with a hidden consonant,
akin to the caron "s"...
      i.e. šeep: look at that...
the first time orthography was introduced
into the englishsprechen...
   hid the H: šeep... sheep...

well we already know where the greek
letter went to: modifying scientific
constants... after all π = 3.14....
    Σ = summation...
            last time i checked...
letter, whether consonant or vowel
orientated,
took up more meaning beyond
translating the optic of encoded
sound into expressed sound...
    they became surds...
          tools to think with,
only secondary sound symbols...
you no longer translated the representation
of the sound,
there was an idea behind the letter...
disguised as a "letter"...
chemistry minded the syllables:
Na: sodium, salt...
   and that was that...
              
  fai(s) çe q'(u)é voudrā(s) -
written, but otherwise a surd...
fwench has the most examples...

3. music choice...
brain damage perturbator ft. noir deco
virga iesse floruit, gradual of eleanor of
britanny...
     mind you, i will gladly whistle about
three songs while walking...
this is the part where i become an arrogant
*******... teaching yourself does
that to a man, there's no pride in being
lectured, ordered to regurgitate...
for all that pomp & circumstance
that makes pride & prejudice shy...
    she should have always been
first choice on the fiver banknote...
jane austen my ***...
            mary shelley was the dog's *******,
through and through...
the three songs i sometimes whistle
while walking, taking a whiskey for a walk
(good thing i don't own a dog)...

a. beethoven's symphony IX
     allegro assai vivace - alla marcia...
b. la marseillaise...
   c. british grenadiers - fife & drum...
shhh...
    (for all the worth of shakespeare's
poetry... robert burn's:
aud lang syne...
        hell... i can't write sing-along poetry...
poetical commentary...
which still beats poetry worthy of
thee theatre...
shakespeare, no shakespeare...
aud lang syne:
   old long gone song, refurbished)...

5. england a nation of singletons,
idiosyncracy... social pressures in poland
and even in h'america missing in england
to marry...

       isn't it obvious? england is a metal
asymlum when you wish to see it as such...
somehow and "suddenly" all the social
pressures disappear when nagging either
a polonaise society or a h'american society...
i'll be critical of applied english,
as a language...
but when it comes to living?
               second to none... when i was younger,
and growing up in poland
the english were know as gaylords...
or the bellybuttons of the world...
now, having grown up among the irish
in the outer east-end of Loondon?
want to talk to a 6ft1 115kg "******" about
his lack of obsession with marital status?
his complete disinterest in dating?
what's a dating app?!
                 the same kind of "******"
obsessed with templar chants?
dabbling in helvegen?

  dating... what a weird concept...
whenever i get a chance, i'll sit with a thai
surprise (bisexual, female)...
manage to take her home, play her some
jazz... **** her in the garden...
                            walk her home...
"date"... when it comes to prostituites...
when it comes to prostitutes...
    britney spears  - criminal,
     rihanna - shut up & drive,
   lady gaga - telephone
                       holly valance - kiss kiss
delta goodrem - innocent eyes.....
gay boy got gay rights...
what a boring time to be alive in...
just when homosexuality was no longer tabooo,
norman stephen "typo" *******...
boring homosexuality...
  antithesis artistic homos...
gays are boring me with their antics,
i'd also love latex love triangles...
but...
  i'm not joining in,
since i haven't been made welcome...
         welcome this:
the rightful pucker of a knuckle count's worth
of a sucker!

    i've experienced only: 3, loves at first sight...
kot... i rememher her surname,
she was the first to kiss me,
aged, roughly 7...
    priya.... my ex-girlfriend's
younger sister...
                          isabella of grenoble...
who took my virginity...
oh, ****...
        there was freckles galore daniella...
at st. augustine's... rabbit to her...
there was... milena...
there was samatha...
                there was jadwiga...
                       there was janina...
i fell in love too many times...
there was ilona of novosibirsk...
   gregoria who licked my face
like a cow...
                 the ukranian *******,
the bulgarian prostitutes who i stole
kisses from,
the serbian strippers...
   packaged boy,
  postcard ****-acto...
                 the australian fling...
half hindu half scouser...
towering beauty with the looks
akin to tweety bird lips (as my irish friend
noted)...

women... ah ha ha...
           i guess 3 months is long enough
for me to be with them...
    last time i checked, she was on her period,
and i was gagging...
last time i checked: ******* a *******
her period alleviates the period pains...
she didn't let me,
instead? i received a week
bound to reading Bulgakov...

           condoms are great when used
to **** a ******* her period...
that's how i started to hate relationships...
*** monopoly..
   and readings from cosmopolitan magazine
about the out-dated
idiosyncracy of relationship statuses...

4. pride / stubborness (not equal to) honour,
tolerating islam is not the same
as respceting islam...
german 19th century fascination
with islam...
θought and φilosophy...
greek in warsaw, giving him directions,
talks: sounds so much like spanish...

     i can tolerate islam,
but, i can't respect it....
    how could i respect it?
           i met a greek in warsaw....
he sounded like a goth,
     how the spanish tongue sounded
much akin to the greek zunge...     

chamaleon tongue,                    shape shifter,
bez akcentu w piśmie - więciej akcentu poza pismem
(trainspotting scottish), welsh, cockney,
east london altogether, pakistani english, etc.
e.g. rather, or raver, i.e. not rayver
(someone who parties at night on an ecstasy pill)
but ra'ver, like verging on a new discovery,
it's not even the = ~v but is actually v...
english is a chamaleon tongue, you say 'nostic
when you write gnostic, i say diagnostic,
therefore say gnostic, you say 'nome, i say gnome,
as cf. with diagnostic;
then there's the case of the per se:
you say chamaleon - no kappa there apperent, eh?
but there's chappie, chap, chuckles,
no kappa in a millionth chance
to also say nough'ledge for knowledge,
a bit like that gnome of yours...
as i said before: a language without
a written insertion of stressors / distinctions
will produce a massive array of diacritical
stressors / distinctions outside the written format,
but it will also become as complex as to
allow adults with learning difficulties e.g. dyslexia,
and that horrid internet slang of shortcuts:
i ate my 8 when i was late for my disco date
with the cha cha cha melon.

          mind you: i always seemed to "mis-pronounce"
words in english... first came puma:
i was laughed at on a primary school bus
heading from st. augustine's (half-way between
gants hill and barkingside) to the barkingside
swimming pool: where i learned to swim
by myself, very much akin to me learning
the english language, by myself,
dropped into the deep end,
i was a complete mute...
my parents were also learning the zunge...
so they couldn't exactly teach me,
i had to learn it myself...
      so it wasn't puma: with that hollowed
out U...
      i.e. pú-mah... it was: pew-mah...
or piu-mah...
           weird...
                   then i found other examples...
i was once more corrected
when it came to the celts...
                       it wasn't cedilla "riddled":
çelts, but Kelts...
    funny that... the football team from glasgow
is dubbed çeltic, not celtic: isn't it?
i loved being corrected about my
pronounciation... get corrected enough times,
and then... light: you get to sprechen such
things as:
   what sort of orthography aesthetic discussion
can i have with an englishman,
when his sole diacritical markers
hover over an ιo: iota: i / ι...
   and that dotless antithesis of java - ȷ -
like in dante's canto XXVIII:
                               Bertrand de Born,
two completely pointless orthographical -
as i would rather call them:
indulgences rather than errors,
otherwise not necessary...
             excess spelling... and particular,
hidden, pronounciation variables...
that's as much of an orthographic debate
you will ever get from an englishman,
given their lack applied diacritical markers...
hey... if the english speaking peoples
love their "reality" chequers...
   their metaphysics...
           i have something as pertinent, ready,
orthography is far more interesting
to me than the grandeour of metaphysics...
so now we have to figure out
the third sister... given the already associated
benzene ring directions of associating
compound groups:
   ortho-,
                      meta-,
                            ­           para-...
  can't just leave it to paranorman / -"normal"...
para- needs to be associated with something
else if we're going to venture
with orthography and metaphysics
and further...

    another decent example?
       gnomes...           gnostics...
why is the g treated as a surd at the beginning
of the word, hence? 'nomes hence 'nostics...
but all the more apparent in a word like
diagnostics?
                               i guess i've found my
new playground: the english vocabulary.

p.s. if there's a hay patch at the beginning, the nasal flute
will ask larry 'the lynx' saxophone to hark it out with rasp
gritting of phlegm... but if it's somewhere else down
the piccadilly line... it will act like a nudist spy and resonate
less than expected; probably mingling with f, i think.
Ma fine Muse
Je te jure passion indéfectible et courtoise
Vénération et totale soumission
Je suis vassal et dévôt chevalier
Prêt à guerroyer de tournois en tournois
Pour mon inaccessible dame suzeraine.
Tu m'as octroyé pour encourager ma flamme
Un mouchoir brodé de tes initiales
Comme gage de ton amour adultère
Et quand le désir de toi me ronge, me consomme
Et me brûle de jalousie
C'est avec extase que je presse
Contre mon front tes douces initiales.

Fais de ton fine et fol amant
Ce que tu voudras
Je suis ton esclave
Assermenté
Je ne cherche ni liberté
Ni affranchissement
Et s'il te plaît que je meure
Je mourrai de fine amour
En chantant la joie de ta beauté précieuse
Comme un troubadour et sa viole pieuse.
Ô toi qui dans mon âme vibres,
Ô mon cher esprit familier,
Les espaces sont clairs et libres ;
J'y consens, défais ton collier,

Mêle les dieux, confonds les styles,
Accouple au poean les agnus ;
Fais dans les grands cloîtres hostiles
Danser les nymphes aux seins nus.

Sois de France, sois de Corinthe,
Réveille au bruit de ton clairon
Pégase fourbu qu'on éreinte
Au vieux coche de Campistron.

Tresse l'acanthe et la liane ;
Grise l'augure avec l'abbé ;
Que David contemple Diane,
Qu'Actéon guette Bethsabé.

Du nez de Minerve indignée
Au crâne chauve de saint Paul
Suspends la toile d'araignée
Qui prendra les rimes au vol.

Fais rire Marion courbée
Sur les oegipans ahuris.
Cours, saute, emmène Alphésibée
Souper au Café de Paris.

Sois ***, hardi, glouton, vorace ;
Flâne, aime ; sois assez coquin
Pour rencontrer parfois Horace
Et toujours éviter Berquin.

Peins le nu d'après l'Homme antique,
Païen et biblique à la fois,
Constate la pose plastique
D'Ève ou de Rhée au fond des bois.

Des amours observe la mue.
Défais ce que les pédants font,
Et, penché sur l'étang, remue
L'art poétique jusqu'au fond.

Trouble La Harpe, ce coq d'Inde,
Et Boileau, dans leurs sanhédrins ;
Saccage tout ; jonche le Pinde
De césures d'alexandrins.

Prends l'abeille pour soeur jumelle ;
Aie, ô rôdeur du frais vallon,
Un alvéole à miel, comme elle,
Et, comme elle, un brave aiguillon.

Plante là toute rhétorique,
Mais au vieux bon sens fais écho ;
Monte en croupe sur la bourrique,
Si l'ânier s'appelle Sancho.

Qu'Argenteuil soit ton Pausilippe.
Sois un peu diable, et point démon,
Joue, et pour Fanfan la Tulipe
Quitte Ajax fils de Télamon.

Invente une églogue lyrique
Prenant terre au bois de Meudon,
Où le vers danse une pyrrhique
Qui dégénère en rigodon.

Si Loque, Coche, Graille et Chiffe
Dans Versailles viennent à toi,
Présente galamment la griffe
À ces quatre filles de roi.

Si Junon s'offre, fais ta tâche ;
Fête Aspasie, admets Ninon ;
Si Goton vient, sois assez lâche
Pour rire et ne pas dire : Non.

Sois le chérubin et l'éphèbe.
Que ton chant libre et disant tout
Vole, et de la lyre de Thèbe
Aille au mirliton de Saint-Cloud.

Qu'en ton livre, comme au bocage,
On entende un hymne, et jamais
Un bruit d'ailes dans une cage !
Rien des bas-fonds, tout des sommets !

Fais ce que tu voudras, qu'importe !
Pourvu que le vrai soit content ;
Pourvu que l'alouette sorte
Parfois de ta strophe en chantant ;

Pourvu que Paris où tu soupes
N'ôte rien à ton naturel ;
Que les déesses dans tes groupes
Gardent une lueur du ciel ;

Pourvu que la luzerne pousse
Dans ton idylle, et que Vénus
Y trouve une épaisseur de mousse
Suffisante pour ses pieds nus ;

Pourvu que Grimod la Reynière
Signale à Brillat-Savarin
Une senteur de cressonnière
Mêlée à ton hymne serein ;

Pourvu qu'en ton poème tremble
L'azur réel des claires eaux ;
Pourvu que le brin d'herbe semble
Bon au nid des petits oiseaux ;

Pourvu que Psyché soit baisée
Par ton souffle aux cieux réchauffé ;
Pourvu qu'on sente la rosée
Dans ton vers qui boit du café.
Ma muse fildefériste, ma lionne ! ! !
Et si on dansait dans l 'ombre ,
La danse cinghalaise des couteaux
Sous la houlette du feu de Manuel de Falla
Funambules enlacés sur une corde raide
En chanvre de Manille
Trompe-la-mort sans balancier,
A cinquante mètres au-dessus de l'abîme
Combien de verges pourrais-tu marcher
Sans te rompre le cou, mon Atalante,
Pendant que je traverserais tes chutes du Niagara
De nuit en plein feu d'artifices
Avec la vélocité d'Hippomène
A cloche-pied, à califourchon,
Sur la tête, les bras ouverts
En faisant sauts périlleux arrières et grands écarts
Sur des échasses et avec un sac sur la tête ?
Ou préférerais-tu que je te prenne en brouette
Sur les trois cents mètres de la corde aérienne
Et qu'en lieu et place des trois pommes d'or
Je te retarde de tous les trésors que je possède
De fleurs et de lanternes de toutes les couleurs
De confettis et de guirlandes.
J'ai préparé une bonne bouteille d'eau-de-vie
Que nous sabrerons allongés sur la corde
En dignes animaux à deux pieds et sans plumes
Dans la posture que tu voudras du Kama-Sutra
En portant un toast à Blondin,
Le daredevil de Niagara Falls
Tu te frappais le front en lisant Lamartine,
Edouard, tu pâlissais comme un joueur maudit ;
Le frisson te prenait, et la foudre divine,
Tombant dans ta poitrine,
T'épouvantait toi-même en traversant ta nuit.

Ah ! frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie.
C'est là qu'est la pitié, la souffrance et l'amour ;
C'est là qu'est le rocher du désert de la vie,
D'où les flots d'harmonie,
Quand Moïse viendra, jailliront quelque jour.

Peut-être à ton insu déjà bouillonnent-elles,
Ces laves du volcan, dans les pleurs de tes yeux.
Tu partiras bientôt avec les hirondelles,
Toi qui te sens des ailes
Lorsque tu vois passer un oiseau dans les cieux.

Ah ! tu sauras alors ce que vaut la paresse ;
Sur les rameaux voisins tu voudras revenir.
Edouard, Edouard, ton front est encor sans tristesse,
Ton coeur plein de jeunesse...
Ah ! ne les frappe pas, ils n'auraient qu'à s'ouvrir !
Maître de boucan
Je construis mon ajoupa à flanc de montagne.
Il n 'y a cette nuit ni vent ni pluie
Dans ce pays en suspension
Entre bois, montagnes et précipices.

J'ai franchi avec toi sept rivières à gué
Escaladé les parois abruptes
Tandis que les diables faisaient grand bruit
Sortaient en miaulant et piaillant de leurs repaires
Pour aller voleter au-dessus de la mer.

Malgré leur chant d'effroi je ne désarmais pas, au contraire
C'était pour leur chair noire, douce et exquise
Que j'étais là en plein Carème
Dans cette montagne aux Diables.
Ni grives ni perroquets ni perdriques ni perdrix
Ne m'auraient fait dévier de ma chasse
Sans chiens et sans bâtons
A ce mets délicieux que sont les diablotins.

Je me voyais déjà les déloger de leurs terriers dans les falaises
Et les manger de broche en bouche
Selon les règles boucanières d'antan
Ou dans une feuille de cachibou ou de balisier
Quand tu m'as soufflé en me mordillant l'oreille
Ton envie urgente de pastrama fumé aux sarments de vigne.
Tes désirs sont des ordres
Mais comment trouver en pleine montagne aux Diables
A trois heures et quelques du matin un mouton sauvage,
Un agneau de pré-salé,
Un bélier broutant dans les vignes
Qui accepte de gaîté de coeur d'être sacrifié en holocauste
En pleine période de jeûne ?

Je me mis à prier le Révérend Père et la Vieille Dame
A qui je promis l'abstinence perpétuelle
De ces diablotins et autres cottous
Au goût de poisson
Pourvu qu'ils me fassent tomber du ciel
La divine pitance de tes ovins délicieux .

J'ai commencé à ramasser les herbes et les brindilles
Les branches de cannes sèches et les écorces de coco,
Les branches sèches de manguiers et de citronniers
Le chiendent, le *****-contra pour parfumer.
Et le silex et l'amadou pour mettre le feu.
Un peu d'alizé pour la fumée.
Et de la patience pour que le feu prenne.

Mais en lieu et place des moutons
Il se mit à pleuvoir sur notre bivouac
Une volée de cent un de ces volatiles blancs et noirs
Daciens comme Dalmatiens
Frais, séchés puis marinés aux rayons de lune
Tous volontaires et consentant à la dégustation magique
Du pastrama fumé de diablotins

Goûte-moi donc à ce vin de madère
De derrière les ******
Sans lequel je ne pars jamais en excursion
Et pardonne-moi pour le mouton
Si tu veux demain je te ferai un pastrama d'oies traditionnel
Voire un pastrama de voyelles
Marinées dans le miel, le thym, le sel
Le romarin, le laurier, le poivre et le piment
Le sel, l'ail et l'huile d'olive
La menthe, l 'oignon et le vin rouge à volonté
Ce que tu voudras, tant que tu voudras...

Mais goûte-moi ce matin avant que le jour ne se lève
Ce pastrama de diablotin fumé
Essaie et dis-moi !

Tout est affaire de goût et d'accoutumance !

Savourons ensemble le panorama et le pastrama
Savourons l'altitude de ces diablotins rôtis à la broche
Et fumés aux sarments de chiendent et *****-contra
Savourons la manne et l 'abstinence
De cette nuit étale de printemps-hiver
Au sommet de la Souphrière
Avant que conformément à ma parole
Je n'entre dans les Ordres.
Enfant aux airs d'impératrice,
Colombe aux regards de faucon,
Tu me hais, mais c'est mon caprice,
De me planter sous ton balcon.

Là, je veux, le pied sur la borne,
Pinçant les nerfs, tapant le bois,
Faire luire à ton carreau morne
Ta lampe et ton front à la fois.

Je défends à toute guitare
De bourdonner aux alentours.
Ta rue est à moi : - je la barre
Pour y chanter seul mes amours,

Et je coupe les deux oreilles
Au premier racleur de jambon
Qui devant la chambre où tu veilles
Braille un couplet mauvais ou bon.

Dans sa gaine mon couteau bouge ;
Allons, qui veut de l'incarnat ?
A son jabot qui veut du rouge
Pour faire un bouton de grenat ?

Le sang dans les veines s'ennuie,
Car il est fait pour se montrer ;
Le temps est noir, gare la pluie !
Poltrons, hâtez-vous de rentrer.

Sortez, vaillants ! sortez, bravaches !
L'avant-bras couvert du manteau,
Que sur vos faces de gavaches
J'écrive des croix au couteau !

Qu'ils s'avancent ! seuls ou par bande,
De pied ferme je les attends.
A ta gloire il faut que je fende
Les naseaux de ces capitans.

Au ruisseau qui gêne ta marche
Et pourrait salir tes pieds blancs,
Corps du Christ ! je veux faire une arche
Avec les côtes des galants.

Pour te prouver combien je t'aime,
Dis, je tuerai qui tu voudras :
J'attaquerai Satan lui-même,
Si pour linceul j'ai tes deux draps.

Porte sourde ! - Fenêtre aveugle !
Tu dois pourtant ouïr ma voix ;
Comme un taureau blessé je beugle,
Des chiens excitant les abois !

Au moins plante un clou dans ta porte :
Un clou pour accrocher mon coeur.
A quoi sert que je le remporte
Fou de rage, mort de langueur ?
xxMinuit ! l'année expire ; et l'année est éclose.
Une reine nouvelle entre dans l'univers :
Reine enfant, dans ses mains que de hochets divers !
Que son sceptre est léger sur l'enfant qui repose !
Je voudrais l'être encor pour te voir plus longtemps,
Pour sentir ton berceau près de ma frêle vie,
Pour enchaîner ma trame à tes premiers instants,
Pour être de toi seul et charmée et suivie !
Au doux frémissement dont l'air est agité,
Aux ardentes lueurs que la lampe a jeté,
On dirait que le ciel entr'ouvre ma demeure ;
La jeune Année y tinte ; et, d'un vœu tourmenté,
Tu reviens avec moi goûter sa première heure !
D'une aile palpitante elle étend les ressorts ;
Ses jours, déjà comptés, couvent sous sa ceinture.
Qu'ils soient riches de fleurs, nos faciles trésors,
Nos parfums, seul encens dont j'aime la culture !

Après tant de contrainte, ô toi qui m'es rendu,
Dans le désordre heureux de la foule écoulée,
Que ta ruse est charmante ! et que j'en suis troublée !
Minuit nous frappe ensemble, et je n'ai rien perdu !
J'enlace dans tes bras à la fois deux années ;
Une chaîne de plus serre nos destinées !
Quel bonheur ! je la vois naître dans ton regard :
En l'écoutant venir tes vœux m'ont embrasée ;
J'ai salué du cœur ta rêveuse pensée ;
Et la force me manque à te dire : Il est ****.

Il n'est pas **** : Minuit ! Le timbre vibre encore ;
Écoute : c'est l'adieu d'un si doux souvenir !
Écoute : c'est l'espoir d'un si doux avenir !
Du temps pour les cœurs purs que la voix est sonore !
Comme il est plein d'amour en passant près de toi !
Il compte nos soupirs... Entends-tu comme moi ?
Ce qu'il t'a révélé voudras-tu me l'apprendre ?
Oui, viens ! d'autres que toi ne me font rien comprendre.
On croit mes jours troublés d'un triste égarement,
Et tu les as comblés d'espérance et de joie ;
Mais, pour oser répandre un si cher sentiment,
Il faut que je te parle, il faut que je te voie.
Dans tes bras je sais tout ; et demain tu viendras ;
Laisse-moi donc ce soir me sauver de tes bras.
Quand je t'attends, demain, c'est le nom de la vie ;
C'est le ciel sans mourir ; et tu réponds : Demain !
Tes yeux parlent sur moi, ta main est dans ma main ;
Ne promets rien de plus à mon âme ravie.
Que demander ? J'existe et j'aime ! Ah ! sans remord,
Reprends... si tu le peux, ton âme trop charmée :
Que faire d'un serment quand on se sent aimée ?
Quand on cesse de l'être, empêche-t-il la mort ?

Du feu de tes baisers ne sèche pas mes larmes :
Je te la dois cette heure où nous vivons tout bas :
Je ne donnerais pas ses furtives alarmes
Pour l'éternité même où tu ne serais pas,
Ne promets rien de plus ; forte est la destinée !
Va chercher le repos, il n'est pas en ce lieu ;
Va ! nous n'arrêtons pas la diligente année,
Par nos semblants d'adieux qui prolongent l'adieu.
Aime-la ! que demain sa couronne éphémère
Touche tes yeux fermés sous son premier sommeil !
Qu'elle apporte à ton cœur, dans le plus frais réveil,
Un souvenir d'enfance, un baiser de ta mère !
Ta mère ! et puis ta gloire ; et puis pas un regret.
Moi, si je n'ai plus d'heure à cette heure pareille,
Que son doux souvenir, penché vers mon oreille,
Jusqu'à mon dernier jour m'en reparle en secret !

Me voilà seule : il marche au pied de ma croisée ;
Comme un flambeau, sur lui, la lune s'est posée ;
Elle éclaire ses pas qu'il poursuit lentement :
Les bras tendus vers moi j'ai vu glisser son ombre.
Quelle nuit ! l'amour même enchante l'hiver sombre ;
Et l'heure qui s'oublie escorte mon amant !

Jeune Année ! aujourd'hui ne lui dis rien d'austère ;
Flatte-le de ma vie : il craint la mort pour moi,
Dis que pas un roseau ne tombera sous toi ;
Promets-lui... tous les biens qu'il souhaite à la terre,
Dis qu'un timbre éclatant, sur notre âge arrêté,
Frappera dans ton cours son âme généreuse ;
Dis que ton sein, fécond pour sa jeunesse heureuse,
Enfantera la liberté !

Je suis seule... et c'est Dieu qui juge la prière !
L'ingrat ! il n'a pensé qu'à moi seule aujourd'hui !
Dieu ! je voudrais vers vous remonter la première,
Pour vous la demander, et l'envoyer vers lui !
Aventurier conduit par le louche destin,
Pour y passer la nuit, jusqu'à demain matin,
Entre à l'auberge Louvre avec ta rosse Empire.
Molière te regarde et fait signe à Shakspeare ;
L'un te prend pour Scapin, l'autre pour Richard trois.
Entre en jurant, et fais le signe de la croix.
L'antique hôtellerie est toute illuminée.
L'enseigne, par le temps salie et charbonnée,
Sur le vieux fleuve Seine, à deux pas du Pont-Neuf,
Crie et grince au balcon rouillé de Charles neuf ;
On y déchiffre encor ces quelques lettres : - Sacre ; -
Texte obscur et tronqué, reste du mot Massacre.

Un fourmillement sombre emplit ce noir logis.

Parmi les chants d'ivresse et les refrains mugis,
On rit, on boit, on mange, et le vin sort des outres.
Toute une boucherie est accrochée aux poutres.
Ces êtres triomphants ont fait quelque bon coup.
L'un crie : assommons tout ! et l'autre : empochons tout !
L'autre agite une torche aux clartés aveuglantes.
Par places sur les murs on voit des mains sanglantes.
Les mets fument ; la braise aux fourneaux empourprés
Flamboie ; on voit aller et venir affairés,
Des taches à leurs mains, des taches à leurs chausses,
Les Rianceys marmitons, les Nisards gâte-sauces ;
Et, - derrière la table où sont assis Fortoul,
Persil, Piétri, Carlier, Chapuys le capitoul,
Ducos et Magne au meurtre ajoutant leur paraphe,
Forey dont à Bondy l'on change l'orthographe,
Rouher et Radetzky, Haynau près de Drouyn, -
Le porc Sénat fouillant l'ordure du grouin.
Ces gueux ont commis plus de crimes qu'un évêque
N'en bénirait. Explore, analyse, dissèque,
Dans leur âme où de Dieu le germe est étouffé,
Tu ne trouveras rien. - Sus donc, entre coiffé
Comme Napoléon, botté comme Macaire.
Le général Bertrand te précède ; tonnerre
De bravos. Cris de joie aux hurlements mêlés.
Les spectres qui gisaient dans l'ombre échevelés
Te regardent entrer et rouvrent leurs yeux mornes
Autour de toi s'émeut l'essaim des maritornes,
À beaucoup de jargon mêlant un peu d'argot ;
La marquise Toinon, la duchesse Margot,
Houris au cœur de verre, aux regards d'escarboucles.
Maître, es-tu la régence ? on poudrera ses boucles
Es-tu le directoire ? on mettra des madras.
Fais, ô bel étranger, tout ce que tu voudras.
Ton nom est million, entre ! - Autour de ces belles
Colombes de l'orgie, ayant toutes des ailes,
Folâtrent Suin, Mongis, Turgot et d'Aguesseau,
Et Saint-Arnaud qui vole autrement que l'oiseau.
Aux trois quarts gris déjà, Reibell le trabucaire
Prend Fould pour un curé dont Sibour est vicaire.

Regarde, tout est prêt pour te fêter, bandit.

L'immense cheminée au centre resplendit.
Ton aigle, une chouette, en blasonne le plâtre.
Le bœuf Peuple rôtit tout entier devant l'âtre
La lèchefrite chante en recevant le sang ;
À côté sont assis, souriant et causant,
Magnan qui l'a tué, Troplong qui le fait cuire.
On entend cette chair pétiller et bruire,
Et sur son tablier de cuir, joyeux et las,
Le boucher Carrelet fourbit son coutelas.
La marmite budget pend à la crémaillère.
Viens, toi qu'aiment les juifs et que l'église éclaire,
Espoir des fils d'Ignace et des fils d'Abraham,
Qui t'en vas vers Toulon et qui t'en viens de Ham,
Viens, la journée est faite et c'est l'heure de paître.
Prends devant ce bon feu ce bon fauteuil, ô maître.
Tout ici te vénère et te proclame roi ;
Viens ; rayonne, assieds-toi, chauffe-toi, sèche-toi,
Sois bon prince, ô brigand ! ô fils de la créole,
Dépouille ta grandeur, quitte ton auréole ;
Ce qu'on appelle ainsi dans ce nid de félons,
C'est la boue et le sang collés à tes talons,
C'est la fange rouillant ton éperon sordide.
Les héros, les penseurs portent, groupe splendide,
Leur immortalité sur leur radieux front ;
Toi, tu traînes ta gloire à tes pieds. Entre donc,
Ote ta renommée avec un tire-bottes.

Vois, les grands hommes nains et les gloires nabotes
T'entourent en chantant, ô Tom-Pouce Attila !
Ce bœuf rôtit pour toi ; Maupas, ton nègre, est là ;
Et, jappant dans sa niche au coin du feu, Baroche
Vient te lécher les pieds tout en tournant la broche.

Pendant que dans l'auberge ils trinquent à grand bruit,
Dehors, par un chemin qui se perd dans la nuit,
Hâtant son lourd cheval dont le pas se rapproche,
Muet, pensif, avec des ordres dans sa poche,
Sous ce ciel noir qui doit redevenir ciel bleu,
Arrive l'avenir, le gendarme de Dieu.
Sonnet.

Le soleil s'est couvert d'un crêpe. Comme lui,
Ô Lune de ma vie ! emmitoufle-toi d'ombre ;
Dors ou fume à ton gré ; sois muette, sois sombre,
Et plonge tout entière au gouffre de l'Ennui ;

Je t'aime ainsi ! Pourtant, si tu veux aujourd'hui,
Comme un astre éclipsé qui sort de la pénombre,
Te pavaner aux lieux que la Folie encombre,
C'est bien ! Charmant poignard, jaillis de ton étui !

Allume ta prunelle à la flamme des lustres !
Allume le désir dans les regards des rustres !
Tout de toi m'est plaisir, morbide ou pétulant ;

Sois ce que tu voudras, nuit noire, rouge aurore ;
Il n'est pas une fibre en tout mon corps tremblant
Qui ne crie : Ô mon cher Belzébuth, je t'adore !
Ô Georges, tu seras un homme. - Tu sauras
A qui tu dois ton coeur, à qui tu dois ton bras,
Ce que ta voix doit dire au peuple, à l'homme, au monde ;
Et je t'écouterai dans ma tombe profonde.
Songe que je suis là ; songe que je t'entends ;
Demande-toi si nous, les morts, sommes contents ;
Tu le voudras, mon Georges. Oh ! je suis bien tranquille !

Ce que pour le grand peuple a fait la grande ville,
Tout ce qu'après Cécrops, tout ce qu'après Rhéa,
Paris chercha, trouva, porta, fonda, créa,
Ces passages du Nil, du Rhin et de l'Adige,
La Révolution française, ce prodige,
La chute du passé, d'où, l'homme libre sort,
La clarté du génie et la noirceur du sort,
La France subjuguant et délivrant la terre,
Tout cela t'emplira l'âme de ce mystère
Dont l'homme est saisi, quand, à l'horizon lointain,
Il sent la mer immense ou l'énorme destin.

C'est ainsi que se font ceux qui parlent aux foules,
Ceux que les ouragans, les rocs, les flots, les houles,
Attirent, et qui sont rêveurs dans ce milieu
Où le travail de l'homme aide au travail de Dieu.
Alors tu songeras à nos vaillants ancêtres
Ôtant le sceptre aux rois, ôtant les dieux aux prêtres,
Au groupe affreux, tyrans, pontifes, scélérats ;
Ému, tu penseras ; pensif, tu grandiras.
Est-ce un rêve ? oh ! je crois t'entendre. A l'âme humaine,
Aux nations qu'un vent d'en haut remue et mène,
Aux peuples entraînés vers le but pas à pas,
Tu diras les efforts tentés, les beaux trépas,
Les combats, les travaux, les reprises sans nombre,
L'aube démesurée emplissant la grande ombre ;
Pour maintenir les coeurs à ce puissant niveau,
Tu feras des anciens jaillir l'esprit nouveau ;
Tu diras de nos temps les lutteurs héroïques,
Ces vainqueurs purs, ces fiers soldats, ces fronts stoïques,
Et tu feras songer, en les peignant si bien,
Le jeune homme à ton père et le vieillard au mien.

Novembre 1879.
Or, tu n'es pas vaincu, sinon par le Seigneur,


Oppose au siècle un front de courage et d'honneur

Bande ton coeur moins faible au fond que tu ne crois,

Ne cherche, en fait d'abri, que l'ombre de la croix.

Ceins, sinon l'innocence, hélas ! et la candeur,

Du moins la tempérance et du moins la pudeur,

Et dans le bon combat contre péchés et maux

S'il faut, eh bien, emprunte à certains animaux,

Béhémos et Léviathan, prudents qu'ils sont,

Les armures pour la défensive qu'ils ont,

Puisque ton cas, pour l'offensive est superflu.

Abdique les airs martiaux où tu t'es plu.

Laisse l'épée et te confie au bouclier.

Carapace-toi bien, comme d'un bon acier,

De discrétion fine et de fort quant-à-moi.


Puis, quand tu voudras r'attaquer, reprends la Foi !
I


QUEL délicieux repas

Tu feras

(Si les dieux te prêtent vie)

Chez moi, pourvu toutefoi

Qu'avec toi

Tu portes, toute servie,


Une table, avec bons vins,

Mets divins,

Sainte couronne de roses,

Quel délicieux repas

Tu feras...

Moyennant toutes ces choses.


C'est, vois-tu, mon doux ami,

Qu'à demi

Ma bourse n'est ruinée

Et qu'au fond du sac de ton

Apollon

Fait sa toile l'araignée.


Moi, je dirai les atours

Des Amours

Et des Grâces sadinettes

Et ferai naître en ton coeur

Le bonheur

En te sonnant mes sornettes.


Dame, je n'ai point de nard

Mais mon art

À ta narine altérée,

Ami, fera monter un

Doux parfum

Que m'a donné Cythérée.


Ce festin sera, gourmand,

Si charmant

Et cette odeur si divine

Que, toute pudeur en bas,

Tu voudras

N'être plus qu'une narine.


II


O Sirnium, cap au gazon fleuri,

Enfin, c'est toi, je te revois encore

Et les rayons consolants de l'aurore

M'ont révélé ton visage chéri.


J'ai peine encore à croire l'évidence

Que j'ai quitté les bords Bithyniens,

Ces flots, ô cap Sirnium, sont les tiens,

Je puis enfin te voir en assurance.


Ah ! qu'il est bon au retour, le foyer,

Et qu'il est doux, le vieux lit de noyer,

Quand on s'y couche après un long voyage.


Aussi, salut, cap Sirnium et toi, son

Bleu miroir, lac qu'une forêt ombrage.

*** ! que la joie emplisse la maison.

— The End —