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EM Jun 2014
les deux filles se tenaient maintenant debout face a face. elles avaient l'air plus calmées mais ça en était pas le cas. une atmosphère inconfortable régnait dans la chambre et rien ne se fessait entendre appart les gouttelettes de pluie qui frôlaient furieusement les vitres des fenêtres. plusieurs minutes se passaient lourdement en silence.
"je suis folle amoureuse de lui!" hurla enfin Neira
Esra garda le silence, elle ne préférait pas répondre et n'avait rien a dire en tout cas. elle étais mal à l'aise avec le fait qu'une autre était amoureuse de lui. lui. cet homme impardonnable. elle reçoit presque chaque semaine une histoire le concernant; une histoire qui lui fessait douter de leur relation de plus en plus, une histoire qui fessait diminuer son respect pour lui de plus en plus. cet homme qu'elle a cru être différent c'est avérait similaire aux autres cons si'il n'était pas encore pire. "je n'ai jamais su les choisir" se dit-elle. elle regarda Neira qui avais les yeux larmoyants avec pitié. "pauvre petite" pensa-elle. elle ressentait une certaine culpabilité pour cette situations. si elle n'avait pas bourrer son nez dans les affaires des autre, elle ne serait pas la en ce moment, elle n'aurait pas su cette histoire et elle n'aurait pas briser le cœur de cette fille. oui elle aurait préféré ne pas savoir. un proverbe anglais disait que ce que nous ne savons pas ne nous fait pas mal; et elle y croie forment. elle était sur qu'il y'avait encore plein de choses et de drame sur lui qu'elle ne savait pas et elle en était satisfaite, parce qu’elle savait qu'elle ne pourrais jamais s’éloigner de lui quelque soit ce qu'elle découvre sur lui et que savoir de nouvelle histoire pareils sur lui ne lui donnerait rien appart une autre déchirure au cœur sans avoir la force de le quitter. les paroles de neira la sorti de ses pensées "mon cœur est grand, disait cette dernière. plus grande que tu ne puisse imaginer, je ne veux causer des problèmes a personne et j'ai compris que tu l'aime alors je vais vous laisser tranquille." elle attendit une réaction ou une parole de la part d'Esra mais celle ci la regardait avec un détacher sans dire un mot, comme si elle n'avait rien dit. elle supporta son regard pour quelque moment puis sortis brusquement sans rien dire non plus. Esra resta toute seule. elle se posa nonchalamment sur le canapé le plus proche. elle était contente que l'autre soit partie. elle se rappela d'un film qu'elle a vu qui racontait l'histoire d'un garçon qui au qu'on croirait au début être la victime d'une fille sans pitié qui lui a briser le cœur mais qui s'est avérait a la fin être le contraire une histoire compliqué qui a montré a Esra comment les apparence sont trompeuse. au début elle voulait juste parler a cette fille pour lui dire de s’éloigne de lui parce qu'elle l’ennuyer, elle croyait que c'était une gamine qui se collait a lui comme les autres mais après toute une autre histoire a exploser.. mais elle aime encore autant. elle allume une cigarette et prends son portable pour composer son numéro, mais elle n'as pas eu le courage de l'appeler, tant pis. elle se leva et pris la bouteille de whisky mise sur la table  puis monta au toit et s'assis au bord du bâtiment. elle n'avait pas peur, elle ne sentait rien elle pensait juste qu'elle s'est trouver beaucoup trop de fois dans une situation pareils avec une douleur pareils a cause de lui et elle ne savait pas quoi en faire. elle resta ainsi un long temps assise sur le bord du toit le paquet de cigarettes a sa droite, la bouteille et le portable a sa gauche tanto elle buvait, tantot elle fumait en regardant le coucher du soleil et les larmes coulait a flots de ses yeux sans qu'elle ne rends même compte. soudainement elle entendis un voix qu'elle distinguerait entre mille.
"Esra." disait la voix d'un calme insupportable. c'était lui. sa présence la rendait heureuse et attristé en même temps elle se tourna vers lui sans répondre alors il ajouta "qu'est ce que tu fais? viens." elle se leva et allait vers  lui. il souria. elle fondut dans ses bras. "pourquoi me fais tu ça? pourquoi? je ne le mérite pas et tu le sais." il ne répondis pas. la nuit se passa trés douce pour Esra entre ses bras, il lui a tout fait oublier par une simple enlaçade et elle a su ce qu'elle allait faire, elle allait faire la même chose que toujours, elle allait le pardonner et continuer a l'aimer en attendant qu'il fasse de meme. parce que l'amour ne vous laisse pas de choix.
Alta Boudreau Jul 2010
J’aime
les trésors petits.
J’aime les choses que me fais sentir
très contente.
Je suis une fille
simple.
Quelquefois je ferme les yeux
et je fais comme si je suis haut le monde,
seulement.
Le bonheur,
il irradie de tous les pores de mon être.
J’adore
les choses simplement.
J’adore
le monde.
J’adore
adorer.
© MAB Avril 2010
Adam était fort amoureux.
Maigre comme un clou, les yeux creux ;
Son Ève était donc bien heureuse
D'être sa belle Ève amoureuse,
Mais... fiez-vous donc à demain !
Un soir, en promenant sa main
Sur le moins beau torse du monde,
Ah !... sa surprise fut profonde !
Il manquait une côte... là.
Tiens ! Tiens ! que veut dire cela ?
Se dit Ève, en baissant la tête.
Mais comme Ève n'était pas bête,
Tout d'abord Ève ne fit rien
Que s'en assurer bel et bien.
« Vous, Madame, avec cette mine ?
Qu'avez-vous donc qui vous chagrine ? »
Lui dit Adam, le jour suivant.
« Moi, rien... dit Ève... c'est... le vent. »
Or, le vent donnait sous la plume,
Contrairement à sa coutume.
Un autre eût été dépité,
Mais comme il avait la gaieté
Inaltérable de son âge,
Il s'en fut à son jardinage
Tout comme si de rien n'était.

Cependant, Ève s'em...bêtait
Comme s'ennuie une Princesse.
« Il faut, nom de Dieu ! que ça cesse »,
Se dit Ève, d'un ton tranchant.
« Je veux le voir, oui, sur-le-champ »,
Je dirai : « Sire, il manque à l'homme
Une côte, c'est sûr ; en somme,
En général, ça ne fait rien,
Mais ce général, c'est le mien.
Il faut donc la lui donner vite.
Moi, j'ai mon compte, ça m'évite
De vous importuner ; mais lui,
N'a pas le sien, c'est un ennui.
Ce détail me gâte la fête.
Puisque je suis toute parfaite,
J'ai bien droit au mari parfait.
Il ne peut que dire : en effet »,
Ici la Femme devint... rose,

« Et s'il dit, prenant mal la chose :
« Ton Adam n'est donc plus tout nu !
Que lui-même il n'est pas venu ?
A-t-il sa langue dans sa poche ?
Sur la mèche où le cœur s'accroche,
La casquette à n'en plus finir ?
Est-il en train de devenir...
Soutenu ?... » Que répliquerai-je ?
La Femme ici devint... de neige.

Sitôt qu'Adam fut de retour
Ève passa ses bras autour
Du cou, le plus fort de son monde,
Et, renversant sa tête blonde,
Reçut deux grands baisers joyeux ;
Puis fermant à demi les yeux,
Pâmée au rire de sa bouche,
Elle l'attira vers sa couche,
Où, commençant à s'incliner,
L'on se mit à se lutiner.
Soudain : « Ah ! qu'as-tu là ? » fit Ève.
Adam parut sortir d'un rêve.
« Là... mais, rien... », dit-il. « Justement,
Tu n'as rien, comme c'est charmant !
Tu vois, il te manque une côte.
Après tout, ce n'est pas ta faute,
Tu ne dois pas te tourmenter ;
Mais sur l'heure, il faut tout quitter,
Aller voir le Prince, et lui dire
Ce qu'humblement ton cœur désire ;
Que tu veux ta côte, voilà.
Or, pour lui, qu'est-ce que cela ?
Moins que rien, une bagatelle. »
Et prenant sa voix d'Immortelle :
« Allons ! Monsieur... tout de ce pas. »
Ève changea de ritournelle,
Et lorsqu'Adam était... sur elle,
Elle répétait d'un ton las :
« Pourquoi, dis, que tu m'aimes pas ? »
« Mais puisque ça ne se voit pas »,
Dit Adam. « Ça se sent », dit Ève,
Avec sa voix sifflante et brève.

Adam partit à contrecœur,
Car dans le fond il avait peur
De dire, en cette conjoncture,
À l'Auteur de la créature :
Vous avez fait un pas de clerc
En ratant ma côte, c'est clair.
Sa démarche impliquait un blâme.
Mais il voulait plaire à sa femme.

Ève attendit une heure vingt
Bonnes minutes ; il revint
Souriant, la mine attendrie,
Et, baisant sa bouche fleurie,
L'étreignant de son bras musclé :
« Je ne l'ai pas, pourtant je l'ai.
Je la tiens bien puisque je t'aime,
Sans l'avoir, je l'ai tout de même. »

Ève, sentant que ça manquait
Toujours, pensa qu'il se moquait ;
Mais il lui raconta l'histoire
Qu'il venait d'apprendre, il faut croire,
De l'origine de son corps,
Qu'Ève était sa côte, et qu'alors...
La chose...

« Ah ! c'est donc ça..., dit-elle,
Que le jour, oui, je me rappelle,
Où nous nous sommes rencontrés
Dans les parterres diaprés,
Tu m'as, en tendant tes mains franches,
Dit : « Voici la fleur de mes branches,
Et voilà le fruit de ma chair ! »
« En effet, ma chère ! »

« Ah !... mon cher !
J'avais pris moi cette parole
Au figuré... Mais j'étais folle ! »

« Je t'avais prise au figuré
Moi-même », dit Adam, paré
De sa dignité fraîche éclose
Et qui lui prêtait quelque chose
Comme un ton de maître d'hôtel,
Déjà suffisamment mortel ;
« L'ayant dit un peu comme on tousse.
Vois, quand la vérité nous pousse,
Il faut la dire, malgré soi. »

« Je ne peux pas moi comme toi »,
Fut tout ce que répondit Ève.

La nuit s'en va, le jour se lève,
Adam saisit son arrosoir,
Et : « Ma belle enfant, à ce soir ! »
Sa belle enfant ! pauvre petite !
Elle, jadis sa... favorite,
Était son enfant, à présent.
Quoi ? Ce n'était pas suffisant
Qu'Adam n'eût toujours pas sa côte,
À présent c'était de sa faute !
Elle en avait les bras cassés !
Et ce n'était encore assez.
Il fallait cette côte absente
Qu'elle en parût reconnaissante !

Doux Jésus !
Tout fut bien changé.

Ève prit son air affligé,
Et lorsqu'Adam parmi les branches
Voyait bouder ses... formes blanches
Et que, ne pouvant s'en passer,
Il accourait, pour l'embrasser,
Tout rempli d'une envie affreuse :
« Ah ! que je suis donc malheureuse ! »
Disait Ève, qui s'affalait.

Enfin, un jour qu'Adam parlait
D'une voix trop brusque et trop haute :
« Pourquoi, dis, que t'as pas ta côte ? »

« Voyons ! vous vous... fichez de moi !
Tu le sais bien,... comment, c'est toi,
Toi, ma côte, qui se réclame ! »
« Ça n'empêche pas, dit la Femme,
À ta place, j'insisterais. »

« Si je faisais de nouveaux frais,
Dit Adam, j'aurais trop de honte.
Nous avons chacun notre compte,
Toi comme moi, tu le sais bien,
Et le Prince ne nous doit rien ;
Car nul en terme de boutique
Ne tient mieux son arithmétique. »
Ce raisonnement était fort,
Ève pourtant n'avait pas tort.

Sur ces entrefaites, la femme
S'en vint errer, le vague à l'âme,
Autour de l'arbre défendu.
Le serpent s'y trouvait pendu
Par la queue, il leva la tête.
« Ève, comme vous voilà faite ! »
Dit-il, en la voyant venir.

La pauvre Ève n'y put tenir ;
Elle lui raconta sa peine,
Et même fit voir... une veine.
Le bon Vieux en parut navré.
« Tiens ! Tiens ! dit-il ; c'est pourtant vrai.
Eh ! bien ! moi : j'ai votre remède ;
Et je veux vous venir en aide,
Car je sais où tout ça conduit.
Écoute-moi, prends de ce fruit. »
« Oh ! non ! » dit Ève « Et la défense ? »
« Ton prince est meilleur qu'il ne pense
Et ne peut vous faire mourir.
Prends cette pomme et va l'offrir
À ton mari, pour qu'il en mange,
Et, dit, entr'autres choses, l'Ange,
Parfaits alors, comme des Dieux,
En lui, plus de vide odieux !
Vois quelle épine je vous ôte.
Ce pauvre Adam aura sa côte. »
C'était tout ce qu'Ève voulait.
Le fruit était là qui parlait,
Ève étendît donc sa main blanche
Et le fit passer de la branche
Sous sa nuque, dans son chignon.

Ève trouva son compagnon
Qui dormait étendu sur l'herbe,
Dans une pose peu superbe,
Le front obscurci par l'ennui.

Ève s'assit auprès de lui,
Ève s'empara de la pomme,
Se tourna du côté de l'Homme
Et la plaçant bien sous son nez,
**** de ses regards étonnés :
« Tiens ! regarde ! la belle pêche ! »
- « Pomme », dit-il d'une voix sèche.
« Pêche ! Pêche ! » - « Pomme. » - « Comment ?
Ce fruit d'or, d'un rose charmant,
N'est pas une pomme bien ronde ?
Voyons !... demande à tout le monde ? »
- « Qui, tout le monde ? » Ève sourit :
« J'ai dit tout le monde ? » et reprit,
Lui prenant doucement la tête :
« Eh ! oui, c'est une pomme, bête,
Qui ne comprends pas qu'on voulait
T'attraper... Ah ! fi ! que c'est laid !
Pour me punir, mon petit homme,
Je vais t'en donner, de ma pomme. »
Et l'éclair de son ongle luit,
Qui se perd dans la peau du fruit.

On était au temps des cerises,
Et justement l'effort des brises,
Qui soufflait dans les cerisiers,
En fit tomber une à leurs pieds !

« Malheureuse ! que vas-tu faire ? »
Crie Adam, rouge de colère,
Qui soudain a tout deviné,
Veut se saisir du fruit damné,
Mais l'homme avait trouvé son maître.
« Je serai seule à la commettre »,
Dit Ève en éloignant ses bras,
Si hautaine... qu'il n'osa pas.

Puis très tranquillement, sans fièvres,
Ève met le fruit sur ses lèvres,
Ève le mange avec ses dents.

L'homme baissa ses yeux ardents
Et de ses mains voila sa face.

« Moi, que voulez-vous que j'y fasse ?
Dit Ève ; c'est mon bon plaisir ;
Je n'écoute que mon désir
Et je le contente sur l'heure.
Mieux que vous... qu'a-t-il donc ? il pleure !
En voulez-vous ?
Non, et pourquoi ?
Vous voyez, j'en mange bien, moi.
D'ailleurs, songez qu'après ma faute
Nous ne vivrons plus côte à côte,
On va nous séparer... c'est sûr,
On me l'a dit, par un grand mur.
En voulez-vous ? »
Lui, tout en larmes,
S'enfonçait, songeant à ses charmes,
Dans le royaume de Sa voix.
Enfin, pour la dernière fois
Prenant sa tête qu'Ève couche,
« En veux-tu, dis ? Ouvre ta bouche ! »

Et c'est ainsi qu'Adam mangea
À peu près tout, Ève déjà
N'en ayant pris qu'une bouchée ;
Mais Ève eût été bien fâchée
Du contraire, pour l'avenir.
Il a besoin de devenir
Dieu, bien plus que moi, pensait-Elle.

Quand l'homme nous l'eut baillé belle,
Tu sais ce qui lors arriva ;
Le pauvre Adam se retrouva
Plus bête qu'avant, par sa faute.
Car s'il eût su plaindre sa côte,
Son Ève alors n'eût point péché ;
De plus, s'il se fût attaché
À son Prince, du fond de l'âme,
S'il n'eût point écouté sa femme,
Ton cœur a déjà deviné
Que le Seigneur eût pardonné,
Le motif d'Ève, au fond valable,
N'ayant pas eu pour détestable
Suite la faute du mari.

Lequel plus **** fut bien chéri
Et bien dorloté par « sa chère »,
Mais quand, mécontent de la chère,
Il disait : « Je suis trop bon, moi !
- Sans doute, disait Ève, toi,
T'es-un-bon-bonhomme, sur terre,
Mais... tu n'as pas de caractère ! »
Dana C Sep 2013
Les chiens qui aboient au-dessous de ma fênetre
Me rappelle d'un autre jour
Où je suis heureuse et contente--
Où je suis captivée par l'amour.

Dans mes rêves et pensées,
Ils font une promenade;
Ils me disent, «Tu n'es pas
Tout ce qui ton façade

Laisserait les gens, qui nagent
Dans les larmes chaudes
Avec les bras flechis
Et les yeux emeraudes,

Savoir,» et puis ils partent
Pour abandonner ses raisons
De vivre, d'aimer, d'être
Et ces mots dans une combinaison.

Je crie, «Attends!» toujours,
Et toujours, ils continuent,
Et je continue à les regarder
Alors que ses ombres diminuent.

Les nuages volent au-dessus
Des choses vivantes, fières,
Et j'espère quelque jour pouvoir
Trouver mes rêves comme ces craintes découvertes.
Original written March 6, 2005; Revised Sept. 4, 2013
hi da s Oct 2017
hoje eu acordei achando que as rosas da minha vida iam se entupir de água da chuva. e até que sim, mas quis dizer o que mesmo?

contente demais pra mascarar meu sentimento na busca de palavras precisas ou convidativas.

hoje eu to eu, só que com mais alguém.
o outro eu que fumou da natureza e tá em sintonia com alguma coisa.

mas é estranho que sinto as vezes uma relutância em querer voltar pro zero e nada. ou é alguma outra coisa nova que preciso passar na vida.

tudo que eu sei, eu fico com pé atrás. as vezes o negócio é mais no fundo. muito além do que eu possa imaginar.

queria só saber escrever as coisas mais lindas pra daí eu ficar contente.

olha só, me perdi totalmente do porque vim escrever aqui. só queria dizer que vale a pena registrar: hoje eu fui muito produtiva. muito além do que nos últimos dias. mas fluiu sem doer e me senti super bem. e acho que é isso.
drogada
Victor Marques Apr 2013
Ama sempre a vida

A vida dá resposta, dá lições,
Enche livros sem explicações.
Fica o que nos eleva e consome,
Uma memória e um nome.

Um trocar de olhar,
Um simples pestanejar,
Ousadia e o sonho daquilo que fui e sou,
Amar a vida que o amor consagrou.

A vida numa agitação constante,
Rebelde para trás e para a frente.
Flores do mais belo jardim,
Amar a vida sempre até ao fim.

Viver numa turbulência com serenidade,
Com pobreza ou vaidade.
Viver e com a vida padecer de contente,
Viver a vida hoje e sempre …

Victor Marques
Victor Marques Jun 2017
Meu amor por ti nunca mais me preocupa,
Tu meu Deus mergulha no meu pensamento,
Vivo com teu amor e meu lamento.
Feliz e contente pela lua,
Sinto que viver é preciso,
Amar tudo com entrega e encanto,
Penar nunca foi meu sentimento.
Ai trovadores de um reino moribundo,
Amo Deus, amo também o mundo.
Victor Marques
terra, amor , mundo
I.

C'était une humble église au cintre surbaissé,
L'église où nous entrâmes,
Où depuis trois cents ans avaient déjà passé
Et pleuré bien des âmes.

Elle était triste et calme à la chute du jour,
L'église où nous entrâmes ;
L'autel sans serviteur, comme un cœur sans amour,
Avait éteint ses flammes.

Les antiennes du soir, dont autrefois saint Paul
Réglait les chants fidèles,
Sur les stalles du chœur d'où s'élance leur vol
Avaient ployé leurs ailes.

L'ardent musicien qui sur tous à pleins bords
Verse la sympathie,
L'homme-esprit n'était plus dans l'orgue, vaste corps
Dont l'âme était partie.

La main n'était plus là, qui, vivante et jetant
Le bruit par tous les pores,
Tout à l'heure pressait le clavier palpitant,
Plein de notes sonores,

Et les faisait jaillir sous son doigt souverain
Qui se crispe et s'allonge,
Et ruisseler le long des grands tubes d'airain
Comme l'eau d'une éponge.

L'orgue majestueux se taisait gravement
Dans la nef solitaire ;
L'orgue, le seul concert, le seul gémissement
Qui mêle aux cieux la terre !

La seule voix qui puisse, avec le flot dormant
Et les forêts bénies,
Murmurer ici-bas quelque commencement
Des choses infinies !

L'église s'endormait à l'heure où tu t'endors,
Ô sereine nature !
À peine, quelque lampe au fond des corridors
Étoilait l'ombre obscure.

À peine on entendait flotter quelque soupir,
Quelque basse parole,
Comme en une forêt qui vient de s'assoupir
Un dernier oiseau vole ;

Hélas ! et l'on sentait, de moment en moment,
Sous cette voûte sombre,
Quelque chose de grand, de saint et de charmant
S'évanouir dans l'ombre !

Elle était triste et calme à la chute du jour
L'église où nous entrâmes ;
L'autel sans serviteur, comme un cœur sans amour,
Avait éteint ses flammes.

Votre front se pencha, morne et tremblant alors,
Comme une nef qui sombre,
Tandis qu'on entendait dans la ville au dehors
Passer des voix sans nombre.

II.

Et ces voix qui passaient disaient joyeusement
« Bonheur ! gaîté ! délices !
À nous les coupes d'or pleines d'un vin charmant !
À d'autres les calices !

Jouissons ! l'heure est courte et tout fuit promptement
L'urne est vite remplie !
Le nœud de l'âme au corps, hélas ! à tout moment
Dans l'ombre se délie !

Tirons de chaque objet ce qu'il a de meilleur,
La chaleur de la flamme,
Le vin du raisin mûr, le parfum de la fleur,
Et l'amour de la femme !

Épuisons tout ! Usons du printemps enchanté
Jusqu'au dernier zéphire,
Du jour jusqu'au dernier rayon, de la beauté
Jusqu'au dernier sourire !

Allons jusqu'à la fin de tout, en bien vivant,
D'ivresses en ivresses,
Une chose qui meurt, mes amis, a souvent
De charmantes caresses !

Dans le vin que je bois, ce que j'aime le mieux
C'est la dernière goutte.
L'enivrante saveur du breuvage joyeux
Souvent s'y cache toute !

Sur chaque volupté pourquoi nous hâter tous,
Sans plonger dans son onde,
Pour voir si quelque perle ignorée avant nous
N'est pas sous l'eau profonde ?

Que sert de n'effleurer qu'à peine ce qu'on tient,
Quand on a les mains pleines,
Et de vivre essoufflé comme un enfant qui vient
De courir dans les plaines ?

Jouissons à loisir ! Du loisir tout renaît !
Le bonheur nous convie !
Faisons, comme un tison qu'on heurte au dur chenet,
Étinceler la vie !

N'imitons pas ce fou que l'ennui tient aux fers,
Qui pleure et qui s'admire.
Toujours les plus beaux fruits d'ici-bas sont offerts
Aux belles dents du rire !

Les plus tristes d'ailleurs, comme nous qui rions,
Souillent parfois leur âme.
Pour fondre ces grands cœurs il suffit des rayons
De l'or ou de la femme.

Ils tombent comme nous, malgré leur fol orgueil
Et leur vaine amertume ;
Les flots les plus hautains, dès que vient un écueil,
S'écroulent en écume !

Vivons donc ! et buvons, du soir jusqu'au matin,
Pour l'oubli de nous-même,
Et déployons gaîment la nappe du festin,
Linceul du chagrin blême !

L'ombre attachée aux pas du beau plaisir vermeil,
C'est la tristesse sombre.
Marchons les yeux toujours tournés vers le soleil ;
Nous ne verrons pas l'ombre !

Qu'importe le malheur, le deuil, le désespoir,
Que projettent nos joies,
Et que derrière nous quelque chose de noir
Se traîne sur nos voies !

Nous ne le savons pas. - Arrière les douleurs,
Et les regrets moroses !
Faut-il donc, en fanant des couronnes de fleurs,
Avoir pitié des roses ?

Les vrais biens dans ce monde, - et l'autre est importun !
C'est tout ce qui nous fête,
Tout ce qui met un chant, un rayon, un parfum,
Autour de notre tête !

Ce n'est jamais demain, c'est toujours aujourd'hui !
C'est la joie et le rire !
C'est un sein éclatant peut-être plein d'ennui,
Qu'on baise et qui soupire !

C'est l'orgie opulente, enviée au-dehors,
Contente, épanouie,
Qui rit, et qui chancelle, et qui boit à pleins bords,
De flambeaux éblouie ! »

III.

Et tandis que ces voix, que tout semblait grossir,
Voix d'une ville entière,
Disaient : Santé, bonheur, joie, orgueil et plaisir !
Votre œil disait : Prière !

IV.

Elles parlaient tout haut et vous parliez tout bas
- « Dieu qui m'avez fait naître,
Vous m'avez réservée ici pour des combats
Dont je tremble, ô mon maître !

Ayez pitié ! - L'esquif où chancellent mes pas
Est sans voile et sans rames.
Comme pour les enfants, pourquoi n'avez-vous pas
Des anges pour les femmes ?

Je sais que tous nos jours ne sont rien, Dieu tonnant,
Devant vos jours sans nombre.
Vous seul êtes réel, palpable et rayonnant ;
Tout le reste est de l'ombre.

Je le sais. Mais cette ombre où nos cœurs sont flottants,
J'y demande ma route.
Quelqu'un répondra-t-il ? Je prie, et puis j'attends !
J'appelle, et puis j'écoute !

Nul ne vient. Seulement par instants, sous mes pas,
Je sens d'affreuses trames.
Comme pour les enfants, pourquoi n'avez-vous pas
Des anges pour les femmes ?

Seigneur ! autour de moi, ni le foyer joyeux,
Ni la famille douce,
Ni l'orgueilleux palais qui touche presque aux cieux,
Ni le nid dans la mousse,

Ni le fanal pieux qui montre le chemin,
Ni pitié, ni tendresse,
Hélas ! ni l'amitié qui nous serre la main,
Ni l'amour qui la presse,

Seigneur, autour de moi rien n'est resté debout !
Je pleure et je végète,
Oubliée au milieu des ruines de tout,
Comme ce qu'on rejette !

Pourtant je n'ai rien fait à ce monde d'airain,
Vous le savez vous-même.
Toutes mes actions passent le front serein
Devant votre œil suprême.

Jusqu'à ce que le pauvre en ait pris la moitié,
Tout ce que j'ai me pèse.
Personne ne me plaint. Moi, de tous j'ai pitié.
Moi, je souffre et j'apaise !

Jamais de votre haine ou de votre faveur
Je n'ai dit : Que m'importe !
J'ai toujours au passant que je voyais rêveur
Enseigné votre porte.

Vous le savez. - Pourtant mes pleurs que vous voyez,
Seigneur, qui les essuie ?
Tout se rompt sous ma main, tout tremble sous mes pieds,
Tout coule où je m'appuie.

Ma vie est sans bonheur, mon berceau fut sans jeux.
Cette loi, c'est la vôtre !
Tous les rayons de jour de mon ciel orageux
S'en vont l'un après l'autre.

Je n'ai plus même, hélas ! le flux et le reflux
Des clartés et des ombres.
Mon esprit chaque jour descend de plus en plus
Parmi les rêves sombres.

On dit que sur les cœurs, pleins de trouble et d'effroi,
Votre grâce s'épanche.
Soutenez-moi, Seigneur ! Seigneur, soutenez-moi,
Car je sens que tout penche ! »

V.

Et moi, je contemplais celle qui priait Dieu
Dans l'enceinte sacrée,
La trouvant grave et douce et digne du saint lieu,
Cette belle éplorée.

Et je lui dis, tâchant de ne pas la troubler,
La pauvre enfant qui pleure,
Si par hasard dans l'ombre elle entendait parler
Quelque autre voix meilleure,

Car au déclin des ans comme au matin des jours,
Joie, extase ou martyre,
Un autel que rencontre une femme a toujours
Quelque chose à lui dire !

VI.

« Ô madame ! pourquoi ce chagrin qui vous suit,
Pourquoi pleurer encore,
Vous, femme au cœur charmant, sombre comme la nuit,
Douce comme l'aurore ?

Qu'importe que la vie, inégale ici-bas
Pour l'homme et pour la femme,
Se dérobe et soit prête à rompre sous vos pas ?
N'avez-vous pas votre âme ?

Votre âme qui bientôt fuira peut-être ailleurs
Vers les régions pures,
Et vous emportera plus **** que nos douleurs,
Plus **** que nos murmures !

Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant
Sur des rameaux trop frêles,
Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant,
Sachant qu'il a des ailes ! »

Octobre 18...
Eh bien ! que fais-tu donc, ô Mémoire infidèle ?
Tu ne sais plus ces vers, poésie immortelle,
Consacrés par la gloire et redits en tous lieux !
Ces sublimes accents au rythme harmonieux,
Où d'un poète aimé le génie étincelle,
Mémoire, que fuis-tu, si tu ne les retiens ?
« Je me souviens !

« Mais, passant à travers les grands bruits de la terre,
Qui doit se souvenir, hélas ! a trop à faire.
Contre moi, chaque jour, combat l'oubli jaloux :
Je ne puis tout garder, et je choisis pour vous.
Du rayon qui donna la plus fraîche lumière,
D'un suave parfum, de sons éoliens,
Je me souviens.

« Souvent, abandonnant au burin de l'histoire,
Tout ce qui tient en main le sceptre de la gloire,
Je laisse à tout hasard, au ****, errer mes pas,
Dans des sentiers obscurs où l'on chante tout bas.
Plus attentive alors, moi, pauvre humble Mémoire,
D'espoirs, de doux pensers, rêves aériens,
Je me souviens.

« Si parfois un ami, triste et rempli d'alarme,
Vient chercher près de vous quelque espoir qui le charme ;
Sa main dans votre main, quand s'entr'ouvre son cœur,
- Le cœur, qui sait si bien parler de la douleur ! -
Du mal de votre ami, d'un regard, d'une larme,
De tout ce qui s'échappe en vos longs entretiens,
Je me souviens.

« À tout ce qui gémit et pleure dans la vie,
Je prête, en cheminant, une oreille attendrie ;
J'écoute mieux encor ceux qui ne parlent plus,
Les amis d'autrefois au tombeau descendus :
Je fais revivre en moi l'âme qui s'est enfuie ;
Des nœuds qui sont rompus rattachant les liens,
Je me souviens !

« Assez d'autres sans moi garderont souvenance
De ces vers tant aimés ; qu'importe mon silence !
Quand la gloire a parlé, mes soins sont superflus. »
- C'est bien ! je suis contente, et ne veux rien de plus
Si, n'oubliant jamais ni bonheur ni souffrance,
Lorsque je vois s'enfuir les plus chers de mes biens,
Tu te souviens !
À cette terre, où l'on ploie
Sa tente au déclin du jour,
Ne demande pas la joie.
Contente-toi de l'amour !

Excepté lui, tout s'efface.
La vie est un sombre lieu
Où chaque chose qui passe
Ébauche l'homme pour Dieu.

L'homme est l'arbre à qui la sève
Manque avant qu'il soit en fleur.
Son sort jamais ne s'achève
Que du côté du malheur.

Tous cherchent la joie ensemble ;
L'esprit rit à tout venant ;
Chacun tend sa main qui tremble
Vers quelque objet rayonnant.

Mais vers toute âme, humble ou fière,
Le malheur monte à pas lourds,
Comme un spectre aux pieds de pierre ;
Le reste flotte toujours !

Tout nous manque, hormis la peine !
Le bonheur, pour l'homme en pleurs,
N'est qu'une figure vaine
De choses qui sont ailleurs.

L'espoir c'est l'aube incertaine ;
Sur notre but sérieux
C'est la dorure lointaine
D'un rayon mystérieux.

C'est le reflet, brume ou flamme,
Que dans leur calme éternel
Versent d'en haut sur notre âme
Les félicités du ciel.

Ce sont les visions blanches
Qui, jusqu'à nos yeux maudits,
Viennent à travers les branches
Des arbres du paradis !

C'est l'ombre que sur nos grèves
Jettent ces arbres charmants
Dont l'âme entend dans ses rêves
Les vagues frissonnements !

Ce reflet des biens sans nombre,
Nous l'appelons le bonheur ;
Et nous voulons saisir l'ombre
Quand la chose est au Seigneur !

Va, si haut nul ne s'élève ;
Sur terre il faut demeurer ;
On sourit de ce qu'on rêve,
Mais ce qu'on a, fait pleurer.

Puisqu'un Dieu saigne au Calvaire,
Ne nous plaignons pas, crois-moi.
Souffrons ! c'est la loi sévère.
Aimons ! c'est la douce loi.

Aimons ! soyons deux ! Le sage
N'est pas seul dans son vaisseau.
Les deux yeux font le visage ;
Les deux ailes font l'oiseau.

Soyons deux ! - Tout nous convie
À nous aimer jusqu'au soir.
N'ayons à deux qu'une vie !
N'ayons à deux qu'un espoir !

Dans ce monde de mensonges,
Moi, j'aimerai mes douleurs,
Si mes rêves sont tes songes,
Si mes larmes sont tes pleurs !

Le 20 mai 1838.
Gaspar, si enfermo está mi bien, decidle
que yo tengo de amor el alma enferma,
y en esta soledad desierta y yerma,
lo que sabéis que paso persuadilde.

Y para que el rigor temple, advertilde
que el médico también tal vez enferma,
y que segura de mi ausencia duerma,
que soy leal cuanto presente humilde.

Y advertilde también, si el mal porfía,
que trueque mi salud y su accidente,
que la tengo el alma se la envía.

Decilde que del trueco se contente,
mas ¿para qué le ofrezco salud mía?
Que no tiene salud quien está ausente.
Sonnet.

D'un accueil si flatteur, et qui veut que j'espère,
Vous payez ma visite alors que je vous vois,
Que souvent à l'erreur j'abandonne ma foi,
Et croîs seul avoir droit d'aspirer à vous plaire.

Mais si j'y trouve alors de quoi me satisfaire,
Ces charmes attirants, ces doux je ne sais quoi,
Sont des biens pour tout autre aussi bien que pour moi,
Et c'est dont un beau feu ne se contente guère.

D'une ardeur réciproque il veut d'autres témoins,
Un mutuel échange et de vœux et de soins,
Un transport de tendresse à nul autre semblable.

C'est là ce qui remplit un cœur fort amoureux :
Le mien le sent pour vous ; le vôtre en est capable.
Hélas ! si vous vouliez, que je serais heureux !
Mariana Seabra Jul 2023
Chegaste a mim em forma de argila, num balde de plástico furado.  
Apanhei-te, de surpresa, embrulhada nas ondas do meu mar salgado.  
Estavas escondida, por entre os rochedos, rodeada pelas habituais muralhas que te aconchegam,  
                                                   ­     as mesmas que me atormentam,  
quando levantas uma barreira que me impede de chegar a ti.  

Segurei-te nos braços, como quem se prepara para te embalar. Sacudi-te as algas, e encostei o meu ouvido à casca que te acolhia no seu ventre.  
Não conseguia decifrar o som que escutava, muito menos controlar a vontade de o querer escutar mais. Algo ecoava num tom quase inaudível. Sentia uma vida...uma vida fraca, sim...mas, havia vida a pulsar. Podia jurar que conseguia sentir-te, para lá da barreira, como se me tivesses atravessado corpo adentro.
Ainda não conhecia o som da tua voz, e ela já me fazia sonhar.  

Pulsavas numa frequência tão semelhante à minha!... não resisti,  
fui impelida a chegar mais perto. Precisava de te tocar, precisava de te ver,
     só para ter a certeza se eras real,
                           ou se, finalmente, tinha terminado de enlouquecer.

Se tinha perdido os meus resquícios de sanidade,  
                                                     ­                                   consciência,
                                                                ­                        lucidez,                              
ou se era verdade que estávamos ambas a vibrar,
no mesmo espaço, ao mesmo tempo, no mesmo ritmo de frequência, uma e outra e outra...e outra vez.  

Vieste dar à costa na minha pequena ilha encantada. Na ilha onde, de livre vontade, me isolava.  
Na ilha onde me permitia correr desafogadamente,  

                                             ­                            ser besta e/ou humana,  
                                                       ­                  ser eu,  
                                                           ­              ser tudo,
                                                                ­         ser todos,  
                                                        ­                 ou ser nada.  

Na mesma ilha onde só eu decidia, quem ou o que é que entrava. Não sabia se estava feliz ou assustada! Mais tarde, interiorizei que ambos podem coexistir. Por agora, sigo em elipses temporais. Longos anos que tentei suprimir num poema, na esperança que ele coubesse dentro de ti.

(…)

“Como é que não dei pela tua entrada? Ou fui eu que te escondi aqui? Será que te escondi tão bem, que até te consegui esconder de mim? És uma estranha oferenda que o mar me trouxe? Ou és só uma refugiada que ficou encalhada? Devo ficar contigo? Ou devolver-te às correntes? Como é que não dei pela tua entrada...? Que brecha é que descobriste em mim? Como é que conseguiste chegar onde ninguém chegou? Como é que te vou tirar daqui?”.  

Não precisei de te abrir para ver o que tinha encontrado, mas queria tanto descobrir uma brecha para te invadir! Não sabia de onde vinha esse louco chamamento. Sei que o sentia invadir-me a mim. Como se, de repente, chegar ao núcleo que te continha fosse cada vez menos uma vontade e, cada vez mais uma necessidade.

Cheiravas-me a terra molhada,  
                                                      ­   depois de uma chuva desgraçada. Queria entrar em ti! Mesmo depois de me terem dito que a curiosidade matava. Queria tanto entrar em ti! Ser enterrada em ti!  

A arquiteta que desenhou aquele balde estava mesmo empenhada                                                        ­                                                             
                                 em manter-te lá dentro,  
e manter tudo o resto cá fora. A tampa parecia bem selada.  

Admirei-a pela inteligência. Pelo simples que tornou complexo.  
Pela correta noção de que, nem toda a gente merece ter o teu acesso.

(...)

Vinhas em forma de argila...e, retiradas as algas da frente, vi um labirinto para onde implorei ser sugada. Estava no epicentro de uma tempestade que ainda se estava a formar e, já se faziam previsões que ia ser violenta. O caos de uma relação! de uma conexão, onde o eu, o tu e o nós, onde o passado, o futuro e o presente, entram em conflito, até cada um descobrir onde se encaixa, até se sentirem confortáveis no seu devido lugar.  

Estava tão habituada a estar sozinha e isolada, apenas acompanhada pelo som da água, dos animais ou do vento, que não sabia identificar se estava triste ou contente. Não sabia como me sentir com a tua inesperada chegada. Não sabia o que era ouvir outro batimento cardíaco dentro da minha própria mente,  

e sentir uma pulsação ligada à minha, mesmo quando o teu coração está distante ou ausente.  

No começo, espreitava-te pelos buracos do balde, por onde pequenos feixes de luz entravam e, incandesciam a tua câmera obscura,  

                 e tu corrias para te esconder!
                 e eu corria para te apanhar!
                 e foi um esconde-esconde que durou-durou...
                 e nenhuma de nós chegou a ganhar.  

Quanto mais te estudava, menos de mim percebia. Mais admiração sentia por aquela pedra de argila tão fria. "Que presente é este que naufragou no meu mar? Como é que te vou abrir sem te partir?"

Retirei-te a tampa a medo,  
                                                a medo que o teu interior explodisse.  

E tu mal te mexeste.  
                                  E eu mexia-te,
                                                           remex­ia-te,
                                                           virava-te do direito e do avesso.  

És única! Fazias-me lembrar de tudo,
                                                          e não me fazias lembrar de nada.

És única! E o que eu adorava  
é que não me fazias lembrar de ninguém,  
                             ninguém que eu tivesse conhecido ou imaginado.

És única! A musa que me inspirou com a sua existência.  

“Como é que uma pedra tão fria pode causar-me esta sensação tão grande de ardência?”

(…)

Mesmo que fechasse os olhos, a inutilidade de os manter assim era evidente.  
Entravas-me pelos sentidos que menos esperava. Foi contigo que aprendi que há mais que cinco! E, que todos podem ser estimulados. E, que podem ser criados mais! Existem milhares de canais por onde consegues entrar em mim.  

A curiosidade que aquele teu cheiro me despertava era imensa,                                                          ­                                                

               ­                                                                 ­                  intensa,
                                                                ­                                                       
         ­                                                                 ­                         então,  
                                          
             ­                                                                 ­                    abri-te.

Abri-me ao meio,  
só para ver em quantas peças é que um ser humano pode ser desmontado.

Despi-te a alma com olhares curiosos. E, de cada vez que te olhava, tinha de controlar o tempo! Tinha de me desviar! Tinha medo que me apanhasses a despir-te com o olhar. Ou pior!  
Tinha medo que fosses tu a despir-me. Nunca tinha estado assim tão nua com alguém.  
Tinha medo do que os teus olhos poderiam ver. Não sabia se ficarias, mesmo depois de me conhecer. Depois de me tirares as algas da frente, e veres que não sou só luz, que luz é apenas a essência em que me prefiro converter. Que vim da escuridão, embrulhada nas ondas de um mar escuro e tenebroso, e é contra os monstros que habitam essas correntes que me debato todos os dias, porque sei que não os posso deixar tomar as rédeas do meu frágil navio.  

(...)

Vinhas em inúmeros pedaços rochosos,
                                                                ­             uns afiados,  
  
                                                   ­                          uns macios,

                                                               ­           todos partidos...

Sentia a tua dureza contra a moleza da minha pele ardente,  
E eu ardia.  
                    E tu não ardias,  
                                                 parecias morta de tão fria.  

Estavas tão endurecida pela vida, que nem tremias.  
Não importava o quanto te amasse,  
                                                       ­          que te atirasse à parede, 
                                                        ­         que te gritasse                                                         ­                                                                 ­                    
                                                                ­                            ou abanasse...

Não importava. Não tremias.  

Haviam demasiadas questões que me assombravam. Diria que, sou uma pessoa com tendência natural para se questionar. Não é motivo de alarme, é o formato normal do meu cérebro funcionar. Ele pega numa coisa e começa a rodá-la em várias direções, para que eu a possa ver de vários ângulos, seja em duas, três, quatro ou cinco dimensões.  

"Porque é que não reagias?"  
"Devia ter pousado o balde?"  
"Devia ter recuado?"
"Devia ter desviado o olhar,
                                                      em vez de te ter encarado?"  

Mas, não. Não conseguia. Existia algo! Algo maior que me puxava para os teus pedaços.  
Algo que me fervia por dentro, uma tal de "forte energia", que não se permitia ser domada ou contrariada. Algo neles que me atraía, na exata medida em que me repelia.

Olhava-te, observava-te,  
                                                absorvia-te...
e via além do que os outros viam.
Declarava a mim mesma, com toda a certeza, que te reconhecia.
Quem sabe, de uma outra vida.
Eras-me mais familiar à alma do que a minha própria família.  
Apesar de que me entristeça escrever isto.  

Eram tantas as mazelas que trazias...Reconhecia algumas delas nas minhas. Nem sabia por onde te pegar.
Nem sabia como manter os teus pedaços juntos. Nem sabia a forma certa de te amar.
Estava disposta a aprender,  
                                                   se estivesses disposta a ensinar.  

(…)

Descobri com a nossa convivência, que violência era o que bem conhecias,                                                       ­                                                         
                    então, claro que já não tremias!  
Um ser humano quebrado, eventualmente, habitua-se a esse estado. Até o amor lhe começa a saber a amargo.  

Só precisei de te observar de perto.  
Só precisei de te quebrar com afeto.

Culpei-me por ser tão bruta e desastrada, esqueci-me que o amor também vem com espinhos disfarçados. Devia ter percebido pelo teu olhar cheio e vazio, pelo reflexo meu que nele espelhava, que a semelhança é demasiada para ser ignorada.

Somos semelhantes.  

Tão diferentes! que somos semelhantes.  

Duas almas velhas e cansadas. Duas crianças ingénuas e magoadas. Duas pessoas demasiado habituadas à solidão.  

Só precisei de escavar através do teu lado racional.
Cegamente, mergulhei bem fundo, onde já nem a luz batia,

                                                               ­    e naveguei sem rumo certo  

nas marés turbulentas do teu emocional. E, algures dentro de ti,  
encontrei um portal que me levou a um outro mundo...

Um mundo onde eu nem sabia que uma outra versão de mim existia,                                                         ­                                                         
       ­       onde me escondias e cobrias com a lua.

Um mundo onde eu estava em casa, e nem casa existia,  
                                                      ­            
                       onde me deitava ao teu lado,                                          
                          onde te deitavas ao meu lado,                                                            ­                                            
                    ­            totalmente nua,
      debaixo da armadura que, finalmente, parecia ter caído.  

Creio que mergulhei fundo demais...  
Ultrapassei os limites terrestres,
                                 e fui embater contigo em terrenos espirituais.  

Cheguei a ti com muita paciência e ternura.
Tornei-me energia pura! Um ser omnipresente. Tinha uma vida no mundo físico e, uma dupla, que vivia contigo através da música, da escrita, da literatura…Tornei-me minha e tua!  
Eu sabia...
Há muito amor escondido atrás dessa falsa amargura.  
Então, parei de usar a força e, mudei de abordagem,  
para uma mais sossegada,
                                               uma que te deixasse mais vulnerável,                                                                    ­                                            
         em vez de assustada.  

(…)

“Minha pedra de argila, acho que estou a projetar. Estou mais assustada que tu! Estar perto de ti faz-me tremer, não me consigo controlar. Quero estar perto! Só quero estar perto! Mesmo que não me segure de pé. Mesmo que tenhas de me relembrar de respirar. Mesmo que me custem a sair as palavras, quando são atropeladas pela carrada de sentimentos que vieste despertar…”

És um livro aberto, com páginas escritas a tinta mágica.
A cada página que o fogo revelava, havia uma página seguinte que vinha arrancada. Mais um capítulo que ficava por ler. Outra incógnita sobre ti que me deixavas a matutar.

Soubeste como me despertar a curiosidade,
como a manter,
como me atiçar,
como me deixar viciada em ti,
como me estabilizar ou desestabilizar.  

E nem precisas de fazer nada! a tua mera existência abana a corda alta onde me tento equilibrar.

Segurei-te com todo o carinho! E, foi sempre assim que quis segurar-te.

Como quem procura
                                       amar-te.

Talvez transformar-te,  
                                        em algo meu,
                                        em algo teu,
                                                                ­ em algo mais,
                                                                ­                          em algo nosso.  

Oferecias resistência, e eu não entendia.  
A ausência de entendimento entorpecia-me o pensamento, e eu insistia...Não conseguia respeitar-te. Só queria amar-te!

Cada obstáculo que aparecia era só mais uma prova para superar,  
                    ou, pelo menos, era disso que me convencia.
Menos metros que tinha de fazer nesta maratona exaustiva!
onde a única meta consistia  
                                                   em chegar a ti.
Desse por onde desse, tivesse de suar lágrimas ou chorar sangue!

(...)

Olhava-te a transbordar de sentimentos! mal me conseguia conter! mal conseguia formar uma frase! mal conseguia esconder que o que tremia por fora, nem se comparava ao que tremia por dentro!
Afinal, era o meu interior que estava prestes a explodir.

"Como é que não te conseguiste aperceber?”

A tua boca dizia uma coisa que, rapidamente, os teus olhos vinham contrariar. "Voa, sê livre”. Era o que a tua boca pregava em mim, parecia uma cruz que eu estava destinada a carregar. Mas, quando eu voava, ficava o meu mar salgado marcado no teu olhar.  
Não quero estar onde não estás! Não quero voar! quero deitar-me ao teu lado! quero não ter de sair de lá! e só quero voar ao teu lado quando nos cansarmos de viajar no mundo de cá.  

“Porque é que fazemos o oposto daquilo que queremos? Porque é que é mais difícil pedir a alguém para ficar? Quando é que a necessidade do outro começou a parecer uma humilhação? Quando é que o mundo mudou tanto, que o mais normal é demonstrar desapego, em vez daquela saudável obsessão? Tanta questão! Também gostava que o meu cérebro se conseguisse calar. Também me esgoto a mim mesma de tanto pensar.”

(...)

O amor bateu em ti e fez ricochete,  
                                                    ­                acertou em mim,  
quase nos conseguiu despedaçar.  

Até hoje, és uma bala de argila, perdida no fluxo das minhas veias incandescentes. O impacto não me matou, e o buraco já quase sarou com a minha própria carne à tua volta. Enquanto for viva, vou carregar-te para onde quer que vá. Enquanto for viva, és carne da minha própria carne, és uma ferida aberta que me recuso a fechar.
Quero costurar-me a ti! para que não haja possibilidade de nos voltarmos a separar.

Não sei se te cheguei a ensinar alguma coisa, mas ansiava que, talvez, o amor te pudesse ensinar.  

Oferecias resistência, e eu não entendia.  
Então, eu insistia...
                                   Dobrava-te e desdobrava-me.
Fazia origami da minha própria cabeça  
                                                e das folhas soltas que me presenteavas,
escritas com os teus pensamentos mais confusos. Pequenos pedaços de ti!  
Estava em busca de soluções para problemas que nem existiam.  

"Como é que vou tornar esta pedra áspera, numa pedra mais macia? Como é que chego ao núcleo desta pedra de argila? Ao sítio onde palpita o seu pequeno grande coração?
Querias que explorasse os teus limites,  
                                                      ­      ou que fingisse que não os via?”

Querias ser pedra de gelo,  
                                                  e eu, em chamas,  
queria mostrar-te que podias ser pedra vulcânica.

(...)

Estudei as tuas ligações químicas, cada partícula que te constituía.
Como se misturavam umas com as outras para criar  

                 a mais bela sinestesia

que os meus olhos tiveram o prazer de vivenciar.


Tornaste-te o meu desafio mais complicado.  
“O que raio é suposto eu fazer com tantos bocados afiados?”.  
Sinto-os espalhados no meu peito, no sítio onde a tua cabeça deveria encaixar, e não há cirurgia que me possa salvar. Não sei a que médico ir.  Não sei a quem me posso queixar.
São balas fantasma, iguais às dores que sinto quando não estás.  
A dor aguda e congruente que me atormenta quando estás ausente.
Como se me faltasse um pedaço essencial, que torna a minha vida dormente.

Perdoa-me, por nunca ter chegado a entender que uso lhes deveria dar.  

(...)

Reparei, por belo acaso! no teu comportamento delicado  
quando te misturavas com a água salgada, que escorria do meu olhar esverdeado,
                                  quando te abraçava,  
                                  quando te escrevia,  
                          em dias de alegria e/ou agonia.
Como ficavas mais macia, maleável e reagias eletricamente.  
Expandias-te,  
                          tornav­as-te numa outra coisa,  
                                                        ­              um novo eu que emergia,  

ainda que pouco coerente.  


Peguei-te com cuidado. Senti-te gélida, mas tranquila...
"Minha bela pedra de argila..."
Soube logo que te pertencia,  
                                                    ­   soube logo que me pertencias.  
Que o destino, finalmente, tinha chegado.
E soube-o, mesmo quando nem tu o sabias.

A estrada até ti é longa, prefiro não aceitar desvios.  
É íngreme o caminho, e raramente é iluminado...
muito pelo contrário, escolheste construir um caminho escuro,  
cheio de perigos e obstáculos,  
                                                   ­      um caminho duro,  
feito propositadamente para que ninguém chegue a ti...
Então, claro que, às vezes, me perco. Às vezes, também não tenho forças para caminhar. E se demoro, perdoa-me! Tenho de encontrar a mim mesma, antes de te ir procurar.  

No fim da longa estrada, que mais parece um labirinto perfeitamente desenhado,
                                      sem qualquer porta de saída ou de entrada,
estás tu, lá sentada, atrás da tua muralha impenetrável, a desejar ser entendida e amada, e simultaneamente, a desejar nunca ser encontrada.  

“Como é que aquilo que eu mais procuro é, simultaneamente, aquilo com que tenho mais medo de me deparar?”

Que ninguém venha quebrar a tua solidão!  
Estás destinada a estar sozinha! É isso que dizes a ti mesma?
Ora, pois, sei bem o que é carregar a solidão às costas,  
a beleza e a tranquilidade de estar sozinha.

Não vim para a quebrar,  
                                   vim para misturar a tua solidão com a minha.

Moldei-te,  
                     e moldei-me a ti.

Passei os dedos pelas fissuras. Senti todas as cicatrizes e, beijei-te as ranhuras por onde escapavam alguns dos teus bocados. Tentei uni-los num abraço.
Eu sabia...
Como se isto fosse um conto de fadas…
Como se um beijo pudesse acordar…
Como se uma chávena partida pudesse voltar atrás no tempo,  
                                                        ­      
                                                         segundo­s antes de se estilhaçar.  

O tempo recusa-se a andar para trás.
Então, tive de pensar numa outra solução.
Não te podia deixar ali, abandonada, partida no chão.

Todo o cuidado! E mesmo assim foi pouco.  
Desmoronaste.  
Foi mesmo à frente dos meus olhos que desmoronaste.  

Tive tanto cuidado! E mesmo assim, foi pouco.
Não sei se te peguei da forma errada,  
                            
                              ou se já chegaste a mim demasiado fragilizada…

Não queria acreditar que, ainda agora te segurava...
Ainda agora estavas viva…
Ainda agora adormecia com o som do teu respirar…

Agora, chamo o teu nome e ninguém responde do lado de lá…
Agora, já ninguém chama o meu nome do lado de cá.

Sou casmurra. Não me dei por vencida.
Primeiro, levantei-me a mim do chão, depois, quis regressar a ti
                            e regressei à corrida.  
Recuperei-me, e estava decidida a erguer-te de novo.
Desta vez tive a tua ajuda,
                                                   estavas mais comprometida.
Tinhas esperança de ser curada.
Talvez, desta vez, não oferecesses tanta resistência!
Talvez, desta vez, aceitasses o meu amor!
Talvez, desta vez, seja um trabalho a dois!
Talvez, desta vez, possa estar mais descansada.
Talvez, desta vez, também eu possa ser cuidada.

Arrumei os pedaços, tentei dar-lhes uma outra figura.
Adequada à tua beleza, ao teu jeito e feitio. Inteligente, criativa, misteriosa, divertida, carismática, observadora, com um toque sombrio.

Despertaste em mim um amor doentio!  
Ou, pelo menos, era assim que alguns lhe chamavam.
Admito, a opinião alheia deixa-me mais aborrecida do que interessada. A pessoas incompreensivas, não tenho vontade de lhes responder. Quem entende, irá entender. Quem sente o amor como uma brisa, não sabe o que é senti-lo como um furacão. Só quem ama ou já amou assim, tem a total capacidade de compreender, que nem tudo o que parece mau, o chega realmente a ser.

Às vezes, é preciso destruir o antigo, para que algo novo tenha espaço para aparecer. Um amor assim não é uma doença, não mata, pelo contrário, deu-me vontade de viver. Fez-me querer ser melhor, fez-me lutar para que pudesse sentir-me merecedora de o ter.

Sim, pode levar-nos à loucura. Sei que, a mim, me leva ao desespero. O desespero de te querer apertar nos meus braços todos os dias. O desespero de te ter! hoje! amanhã! sempre! O desespero de viver contigo já! agora! sempre! O desespero de não poder esperar! O desespero de não conseguir seguir indiferente depois de te conhecer! O desespero de não me conseguir conter! Nem a morte me poderia conter!  
E , saber que te irei amar, muito depois de morrer.  

Quem nunca passou de brasa a incêndio, não entende a total capacidade de um fogo. Prefiro renascer das cinzas a cada lua nova, do que passar pela vida sem ter ardido.  

Já devia ter entendido, as pessoas só podem mergulhar fundo em mim se já tiverem mergulhado fundo em si. Quem vive à superfície, não sabe do que falo quando o assunto é o inconsciente.  
Se os outros não se conhecem sequer a si mesmos, então, a opinião deles deveria mesmo importar? Há muito já fui aclamada de vilã, por não ser mais do que mera gente. E, como qualquer gente, sou simples e complexa. A realidade é que, poucos são os que se permitem sentir todo o espectro de emoções humanas, genuinamente, e eu, felizmente e infelizmente, sou gente dessa.

(…)

Descobriste um oceano escondido e inexplorado.  
Um Mar que se abriu só para ti, como se fosse Moisés que se estivesse a aproximar. Um Mar que só existia para ti. Um Mar que mais ninguém via, onde mais ninguém podia nadar. Um Mar reservado para ti. Parecia que existia com o único propósito de fazer o teu corpo flutuar.  

Deste-lhe um nome, brincaste com ele, usaste-o, amassaste-o, engoliste-o
                      e, cuspiste-o de volta na minha cara.

Uma outra definição. Um Mar de água doce, com a tua saliva misturada.
Uma outra versão de mim, desconhecida, até então.  
Um outro nome que eu preferia.
Um nome que só tu me chamavas, e mais ninguém ouvia,  
Um booboo que nasceu na tua boca e veio parar às minhas mãos, e delas escorria para um sorriso tímido que emergia.

(...)

E, de onde origina a argila?
Descobri que, pode gerar-se através de um ataque químico. Por exemplo, com a água. "A água sabe."  Era o que tu me dizias.  

Era com ela que nos moldavas.
Talvez com a água doce e salgada que escorria do teu rosto
                                                   e no meu rosto caía,
                                                   e no meu pescoço secava,

enquanto choravas em cima de mim,
                                                                ­abraçada a mim, na tua cama.

Enquanto tremias de receio, de que me desejasses mais a mim, do que aquilo que eu te desejava.

“Como não podias estar mais enganada!  
Como é que não vias todo o tempo e amor que te dedicava?  
Tinhas os olhos tapados pelo medo? Como é que me observavas e não me absorvias?”

O amor tem muito de belo e muito de triste.  A dualidade do mundo é tramada, mas não me adianta de nada fechar os olhos a tudo o que existe.  

Ah! Tantas coisas que nascem de um ataque químico! Ou ataque físico, como por exemplo, através do vulcanismo ou da erosão.
Quando moveste as placas que solidificavam as minhas raízes à Terra,  
           e chegaste a mim em forma de sismo silencioso,  
mandaste-me as ilusões e as outras estruturas todas abaixo, e sobrou uma cratera com a forma do meu coração, de onde foi cuspida a lava que me transmutou. A mesma lava que, mais tarde, usei para nos metamorfosear. Diria que, ser destruída e reconstruída por ti, foi a minha salvação.
Sobrei eu, debaixo dos destroços. Só não sei se te sobrevivi. Nunca mais fui a mesma desde que nos vi a desabar.  

E, são esses dois ataques que geram a argila. Produzem a fragmentação das rochas em pequenas partículas,  
                                                   ­                                                             
                                                                ­                         umas afiadas,  
                                                      ­                                                        
                                                                ­                         umas macias,
                                                                ­                                                       
         ­                                                                 ­               todas partidas.  

Gosto de pegar em factos e, aproximá-los da ficção na minha poesia.
Brinco com metáforas, brinco contigo, brinco com a vida...mas, sou séria em tudo o que faço. Só porque brinco com as palavras, não significa que te mentiria. A lealdade que me une a ti não o iria permitir.  

É belo, tão belo! Consegues ver? Fazes vibrar o meu mundo. Contigo dá-se a verdadeira magia! Também consegues senti-la?  
Tudo dá para ser transformado em algo mais. Nem melhor nem pior, apenas algo diferente.  

Das rochas vem a areia, da areia vem a argila, da argila vem o meu vaso imaginário, a quem dei um nome e uma nova sina.  

Viva a alquimia! Sinto a fluir em mim a alquimia!  
Tenho uma capacidade inata de romantizar tudo,  

                                                   de ver o copo meio cheio,  

                                                       ­                          e nem copo existia.  

Revelaste-me um amor que não sabia estar perdido.
Entendeste-me com qualidades e defeitos.
Graças a ti, fiquei esclarecida! Que melhor do que ser amada,
é ser aceite e compreendida.

Feita de barro nunca antes fundido.
Assim seguia a minha alma, antes de te ter conhecido.
Dá-me da tua água! Quero afogar-me em ti, todas as vidas!
E ter o prazer de conhecer-te, e ter o desprazer de esquecer-te, só para poder voltar a conhecer-te,
sentir-te, e por ti, só por ti, ser sentida.  

Toquei-te na alma nua! Ainda tenho as mãos manchadas com o sangue da tua carne crua. E a minha alma nua, foi tocada por ti. Provaste-me que não estava doida varrida. Soube logo que era tua!  

Nunca tinha trabalhado com o teu tipo de barro.
Ainda para mais, tão fraturado.
Peguei em ti, com todo o cuidado...

"Tive um pensamento bizarro,
Dos teus pedaços vou construir um vaso! Tem de caber água, búzios, algumas flores! Talvez o meu corpo inteiro, se o conseguir encolher o suficiente.

Recolho todos os teus bocados, mantenho-os presos, juntos por um fio vermelho e dourado. Ofereço-me a ti de presente."

(…)

Amei-te de forma sincera.  Às vezes errada, outras vezes certa, quem sabe incoerente. Mas o amor, esse que mais importa, ao contrário de nós, é consistente.  

Sobreviveu às chamas do inferno, às chuvas que as apagaram, a dezenas de enterros e renascimentos.  

Nem os anos que por ele passaram, o conseguiram romper. Nem o tempo que tudo desbota, o conseguiu reescrever.

Foi assim que me deparei com o presente agridoce que me aguardava. Descobriste um dos vazios que carrego cá dentro e, depositaste um pedaço de ti para o preencher.
Invadiste o meu espaço, sem que te tivesse notado, nem ouvi os teus passos a atravessar a porta.  
Confundiste-te com a minha solidão, sem nunca a ter mudado. Eras metade do que faltava em mim, e nem dei conta que me faltavas.

“Como poderia não te ter amado? …"

(…)

Minha bela pedra de argila,  
Ninguém me disse que eras preciosa.
Ninguém o sabia, até então.
Não te davam o devido valor,
e, para mim, sempre foste o meu maior tesouro.
Até a alma me iluminavas,
como se fosses uma pedra esculpida em ouro.

  
Meu vaso de barro banhado a fio dourado,  
Ninguém me avisou que serias tão cobiçado,  
                                                     ­             invejado,
                                                               desdenhado,
ou, até, a melhor obra de arte que eu nunca teria acabado.
Ninguém o poderia saber.  
Queria guardar-te só para mim!
Não por ciúmes, além de os ter.
Mas sim, para te proteger.
Livrar-te de olhares gananciosos e, pessoas mal-intencionadas.  
Livrar-te das minhas próprias mãos que, aparentemente, estão condenadas
                       a destruir tudo o que tanto desejam poder agarrar.  

Perdoa-me, ter achado que era uma benção.

Talvez fosse mais como a maldição  
de um Rei Midas virado do avesso.
Tudo o que toco, transforma-se em fumo dourado.
Vejo o futuro que nos poderia ter sido dado!
Vejo-te no fumo espesso,
                                               a dissipares-te à minha frente,
antes mesmo de te ter tocado.

Tudo o que os deuses me ofereceram de presente, vinha envenenado.

  
A eterna questão que paira no ar.  
É melhor amar e perder? Ou nunca chegar a descobrir a sensação de ter amado?

É melhor amar e ficar!

Há sempre mais opções, para quem gosta de se focar menos nos problemas
                     e mais nas soluções.

O amor é como o meu vaso de argila em processo de criação.  
Cuidado! Qualquer movimento brusco vai deixar uma marca profunda. Enquanto não solidificar, tens de ter cuidado! Muito cuidado para não o estragar. Deixa-o girar, não o tentes domar, toca-lhe com suavidade, dá-lhe forma gentilmente, decora os seus movimentos e, deixa-te ser levado, para onde quer que te leve a sua incerta corrente.

Enquanto não solidificar, é frágil! Muito frágil e, a qualquer momento, pode desabar.

Era isso que me estavas a tentar ensinar?  

Duas mãos que moldam a argila num ritmo exaltante!
E une-se a argila com o criador!
                                            E gira! E gira! num rodopio esmagador,  
                                                    ­  E gira! E gira! mas não o largues!
Segura bem os seus pedaços! Abraça-os com firmeza!

Porque erguê-lo é um trabalho árduo
                                                           ­      e se o largas, vai logo abaixo!

São horas, dias, meses, anos, atirados para o esgoto. Sobra a dor, para que nenhuma de nós se esqueça.

                                        E dança! E dança! E dança!...
                             Tento seguir os seus passos pela cintura...  
                                       Se não soubesse que era argila,  
                          diria que era a minha mão entrelaçada na tua.

Bato o pé no soalho.
                                    E acelero!
                                                      e acalmo o compasso...
A água escorre por ele abaixo.
Ressalta as tuas belas linhas à medida da sua descida,
como se fosse a tua pele suada na minha.  

No final, que me resta fazer? Apenas admirá-lo.

Reconstrui-lo. Delimitá-lo. Esculpi-lo. Colori-lo. Parti-lo, quem sabe. É tão simples! a minha humana de ossos e carne, transformada em pedra de argila, transformada em tesouro, transformada em pó de cinza que ingeri do meu próprio vulcão...

A destruição também é uma forma de arte, descobri isso à força, quando me deixaste.  

Acho que, no meu vaso de argila, onde duas mãos se entrecruzaram para o moldar, vou enchê-lo de areia, búzios, pedras e água dourada,
         talvez nasça lá um outro pedaço de ti, a meio da madrugada.
Vou metê-lo ao lado da minha cama, e chamar-lhe vaso de ouro. Porque quem pega num pedaço rochoso e consegue dar-lhe uma outra utilidade, já descobriu o que é alquimia,  

o poder de ser forjado pelo fogo e sair ileso,
renascido como algo novo.
Mariana Seabra Sep 2022
Não são os outros! Nunca foram os outros.

Não é o lugar! Nunca foi o lugar.

Sou eu!



Já quis partir em retiros para o Tibete. Ou em viagens espirituais para a Tailândia. Já quis correr o mundo à procura de algo que só podia encontrar em mim. Parece-me interessante, aliás, ainda o quero fazer pela pura necessidade que tenho de experienciar. No entanto, é inútil. É mirar ao fracasso, e é condenação interior a uma busca incessante que não traz paz, só traz correria desenfreada, sem meta final onde possa descansar, uma armadilha que me obriga a jogar por algo que nem vale a pena ganhar.
Prefiro a tranquilidade que me consigo proporcionar. Em vez de correr, prefiro caminhar. Prefiro aceitar a incompletude, para não ter de me andar a perseguir por lugares onde nem sequer passei. Prefiro pensar no que tenho. Prefiro aceitar o que tenho. Prefiro limar o que tenho. Prefiro amar o que tenho. Não me falta peça nenhuma! Só me falta descobrir uma maneira de lhes dar sentido... de me ordenar.

É inútil acharmos que temos de sair do sítio para viver e, consequentemente, evoluir ou mudar, ou correr de lugar para lugar, à procura da essência mais profunda que nos constrói. Quando as raízes são profundas, não há razão para temer o vento! O nosso cérebro não sabe distinguir entre a experiência vivida e a experiência imaginada, para ele é tudo igual. Somos biliões de informações! a que este magnífico pedaço de ***** cinzenta atribui significado. Experiências reais ou imaginárias, que se convertem em memórias, memórias que ganham uma nova vida de cada vez que as recordamos, histórias que repetimos a nós e aos outros, até sermos só pedaços daquilo que lhes contamos.

Prefiro esquecer!
Escrevo as histórias que nunca contei, para depois as tentar esquecer...

Só me oriento pelas minhas próprias pegadas e, quando escrevo é apenas através de experiência pessoal. Não recorro à generalização de vivências tão únicas, mas, como admito ser-humana, sei que por muitos outros são partilhadas, e sem o meu consentimento, generalizadas. Nasci para escrever poesia, mas não sei se nasci para ser poeta. A escrita é um dissecar do próprio íntimo. Escrever é sangrar para o papel. E se o que eu escrevo fizer sentido para um outro alguém, então ótimo, é como se partilhássemos o mesmo abraço enquanto o meu poema durar. E se o que eu escrevo não fizer sentido para ninguém, não importa. Escrevo para mim. Qualquer outra pessoa que me tente ler, irá observar-me através de um vidro duplamente espelhado. O que pensa observar de mim é, nada mais nada menos, do que o seu reflexo a acenar de volta para si. Porque a poesia é assim! dizem-me que não pertence a quem a escreve
mas sim
a quem a lê.
Sou do contra, não vivo à vossa mercê! A poesia é minha! O amor é meu! A dor é minha! E se a estou a partilhar, não é por motivos altruístas, não quero ser vista nem entendida. E se a estou a partilhar, é só porque estava sufocada, porque o poema já me estava a arder nas veias, muito antes do próprio poema começar. E se o estou a partilhar, é porque não tive escolha, era escrever ou morrer! e depois de estar cá fora, depois do fogo apagar, depois das cinzas pousarem e da ferida parar de jorrar... só depois, muito depois, é que uso o meu discernimento, volto atrás no tempo e decido se o vou partilhar, ou se é só meu, e de quem me veio inspirar.

Sou líder de mim mesma!

Sento-me na mesa-redonda do Eu e converso com todos os meus familiares, amigos, parceiros, desconhecidos, inimigos, anjos e demónios, todos com a minha cara, todos com a minha maneira de pensar, todos a olhar de volta para mim à espera que comece a falar...Quem diria, que de uma mesa tão cheia e diversificada, poderia comprimi-la, agrupa-la numa só pessoa, com uma única fachada virada para o exterior! Adoro a complexidade que de mim emana! Adoro ser várias, e ao mesmo tempo ser coesa. Ser o sol que mantém todas de mim em órbita, a força universal que me mantém presa,
Fiel a quem sou,
Com alma pura e coração digno de entrar na corte real da nobreza.
Entro em longos debates com todas as versões de mim, sobre qual de nós seguir. Creio que, desde tenra idade, tornei-me boa ouvinte para dentro. O dito mundo real não me bastava, muito menos me alegrava ou inspirava, então, recuei. Retraí-me para o vasto mundo interior da minha mente e, inventei mundos novos. Foi assim que descobri a melhor companhia que podia ter. Nunca me sentia sozinha, desde que me tivesse presente. Depois de aprender a escutar o que vem de dentro, aprendi a escutar o que vem de fora. No final do debate, decido seguir a mim mesma. Nenhuma de mim ficará para trás! Nem as que já morreram e tive de enterrar! mesmo que não saiba para onde seguir. Talvez em frente. Diria que, por esta altura, seguir em frente é uma especialização minha.  

Como qualquer líder, às vezes também me falho.

Como qualquer líder, debruço-me obsessivamente sobre as falhas até descobrir como as preencher. Puno-me por elas e, finalmente, permito-me aprender.  

Como qualquer líder, sou consumidora assídua de pequenas e grandes lições.

Como qualquer líder, cometo erros. E, como qualquer líder, tento não repetir os mesmos.  

Só não sou como qualquer líder. Não nasci para guiar outros, porque também eu estou perdida. Não quero que me sigam! Aliás, se for possível, sigam o caminho oposto ao meu. E não me peçam para vos seguir! Só me sei seguir a mim, e mal.  

Nasci para desbravar o mato à machadada, na exata medida em que for avançando nele. Não me ofereçam florestas já desbravadas! Fiquem lá com elas. Não me ofereçam sonhos que não me pertencem! Prefiro deitar-me mais cedo para ter os meus. Não me vendam a vossa verdade! É um negócio sujo, onde eu ficaria sempre a perder. A verdade do outro, que fique o outro com ela. Prefiro explorar a minha.  

Deixem-me ir!

Quero ver por mim. Ouvir por mim. Tocar por mim. Cheirar por mim. Saborear por mim. Cair por mim. Levantar pela minha própria mão. Vivam as vossas experiências e deixem-me viver as minhas!  

Deixem-me tirar as minhas próprias conclusões! Tomá-las como certas, só para mais tarde descobrir que estão erradas. E está tudo bem, crescer é mesmo isso.  

Deixem-me ser mutável! Não me queiram vendada, de ideias fixas ou radicalizadas. Sou adepta do equilíbrio, apesar de nem sempre o conseguir manter. No meu mundo tudo tem permissão para existir, simultaneamente. Todos têm permissão para ser. Há um espaço invisível sem paredes para o delimitar, um lugar inspirado no Lavoisier, onde nada se perde, nada se cria, tudo se pode transformar.

Deixem-me ser! Só peço que me deixem ser! E serei feliz, mesmo na minha profunda infelicidade.  

Nasci para ser uma selvagem autodomada. Uma líder seletivamente dedicada. Uma humana fortemente frágil, com uma beleza feia, como me dizia uma bela cigana, e obcecada com a sua própria caminhada.  

Posso viajar para o sítio mais lindo do universo! Posso deslocar os olhos pelas mais belas paisagens! Posso conhecer os seres mais fascinantes! Posso ler as palavras mais requintadas! Poderia até beber da fonte da juventude eterna!  

Mas se eu não estiver em mim, se não estiver comigo, não há nada. Não há nada! Não há coisa alguma que chegue até mim se eu não estiver dentro de casa para a receber, para lhe abrir a porta, cumprimenta-la com um sorriso, um olhar cativo de quem está lá para a acolher. Não há beleza que me toque, porque não há ninguém cá dentro para ser tocado. Às vezes, viro uma casa assombrada. Abandonada, com vida morta. Há o receptáculo! Esse fica, até que a Terra decida vir recuperá-lo e, com todo o direito, levá-lo de volta para si.  Há o corpo em piloto automático, só não há a alma que o irradia, ou que o faça completo.  

Sei quando estou comigo. Tal como sei quando me abandono. "Só não sei para onde vou de cada vez que me decido abandonar", isto foi outra coisa que aquela bela cigana que me disse, ou estarei a sonhar? A realidade e o imaginário tornam-se mais difíceis de separar.
Onde me escondo de mim mesma?
Sou mestre a desaparecer, sem aviso prévio de quando irei voltar...se irei voltar. Que péssimo hábito! Que mecanismo de defesa ridículo! Foi uma maldição que me deitaram e, agora, tenho de a conseguir quebrar.
Tenho de me quebrar!...
Abrir-me até ao meu interior, olhar para dentro do poço, mesmo que me dê vontade de vomitar, principalmente, quando me dá vontade de vomitar...por mais que me custe olhar. Não posso desviar o olhar! Tenho de remexer nas minhas entranhas, sentir nas minhas mãos o que está avariado, e descobrir como o remendar.
E quebro-me! vezes sem conta. E pego nas peças que estilhacei contra o chão, e corto-me com elas, e brinco com elas, e algures, a meio desta sádica brincadeira, há uma ou outra que decide encaixar, e dão-me sentido, uma nova forma, um eu mais polido, mais perto de nunca ser perfeito e completo.

Percebo quando me vou. Fica tudo mais *****. O vazio absorve-me. O mundo desaponta-me. A poesia desaparece. O barulho do silêncio torna-se ensurdecedor. O corpo mexe-se, mas não age. O olhar fica turvo e as lentes que uso não me permitem ver com clareza. A empatia vira apatia. A falta de emoções torna-me robotizada. Não há amor! É ensurdecedor! Não há amor...

A magia que me move decide esconder-se de mim. Não sei se para brincar comigo, não sei se para me provocar, não sei se para despertar a besta que dorme sossegada. Só sei que, de tempo a tempo, a minha alma decide jogar à apanhada e é a primeira a escapar. Alma rebelde e insurreta! Nunca te ensinei a ficar! Perdoa-me, por favor, também não me ensinaram a mim. Mas, ao menos, ensinei-te a voltar. Depois, como que por infantilidade, ou talvez por vontade de regressar a casa, começa a sussurrar-me...Ouço-a chamar baixinho por mim e, lá vou eu toda contente atrás dela, deixo o seu jogo continuar, só por curiosidade de desvendar até onde é que ela vai, onde é que ela pretende levar-me.

Quanto mais me aproximo de mim, mais cores se erguem à minha volta. A paz invade-me e reconquista o seu devido território no meu peito. A poesia ressurge e faz-me ressurgir.  O silêncio volta a ser música para esta alma sensível. O corpo age com intenção. O olhar fica cristalino e escolho ver o mundo através de lentes que o retratam mais bondoso, pelo menos para mim. As emoções retomam o seu percurso natural no meu sistema, com a intensidade de vulcões ativos. A empatia é reflexo do amor que sinto e que transborda. A magia mastiga-me e cospe-me para o mundo em forma de luz.  



De tempo a tempo, perco-me de mim.

De tempo a tempo, reencontro-me.  

E, deste tempo que se aproxima, só quero uma coisa: quero voltar a mim!

Quero abraçar-me! como se estivesse a despedir-me do amor da minha vida, às portas do aeroporto. Quero acarinhar-me e amar-me. Quero voltar a mim!

Quero ver o que vou encontrar quando a mim regressar.  

Perco-me de mim. Demasiadas vezes, perco-me de mim.  

Quando me reencontro, já não estou no ponto onde me perdi. Já sou uma mistura entre aquela que se perdeu e a que está prestes a renascer. Diria que passo muito tempo no limbo da existência e da não existência. 

Quando me reencontro, sou algo diferente. Quem sabe melhor, quem sabe pior...essas reflexões deixo para os que me oferecem opiniões não solicitadas. Sei que sou algo diferente, o resto é ruído.  

Nasci para criar. Nasci para me reinventar.  

Dito isto, acolho a destruição e o caos que vem de dentro como parte do meu processo de criação pessoal.  

Disto isto, quando me reencontrar, é só uma questão de tempo a tempo para me voltar a perder.
Moi je suis content ; je rentre
Dans l'ombre du Dieu jaloux ;
Je n'ai plus la cour, j'ai l'antre :
J'avais des rois, j'ai des loups.

Je redeviens le vrai chêne.
Je croîs sous les chauds midis ;
Quatre-vingt-neuf se déchaîne
Dans mes rameaux enhardis.

Trianon vieux sent le rance.
Je renais au grand concert ;
Et j'appelle délivrance
Ce que vous nommez désert.

La reine eut l'épaule haute,
Le grand dauphin fut pied-bot ;
J'aime mieux Gros-Jean qui saute
Librement dans son sabot.

Je préfère aux Léonores
Qu'introduisaient les Dangeaux,
Les bons gros baisers sonores
De mes paysans rougeauds.

Je préfère les grands souffles,
Les bois, les champs, fauve abri,
L'horreur sacrée, aux pantoufles
De madame Dubarry.

Je suis hors des esclavages ;
Je dis à la honte : Assez !
J'aime mieux les fleurs sauvages
Que les gens apprivoisés.

Les hommes sont des ruines ;
Je préfère, ô beau printemps,
Tes fiertés pleines d'épines
À ces déshonneurs contents.

J'ai perdu le Roquelaure
Jasant avec la Boufflers ;
Mais je vois plus d'aube éclore
Dans les grands abîmes clairs.

J'ai perdu monsieur le *****,
Et le monde officiel,
Et d'Antin ; mais je m'enfonce
Toujours plus avant au ciel.

Décloîtré, je fraternise
Avec les rustres souvent.
Je vois donner par Denise
Ce que Célimène vend.

Plus de fossé ; rien n'empêche,
À mes pieds, sur mon gazon,
Que Suzon morde à sa pêche,
Et Mathurin à Suzon.

Solitaire, j'ai mes joies.
J'assiste, témoin vivant,
Dans les sombres claires-voies,
Aux aventures du vent.

Parfois dans les primevères
Court quelque enfant de quinze ans ;
Mes vieilles ombres sévères
Aiment ces yeux innocents.

Rien ne pare un paysage,
Sous l'éternel firmament,
Comme une fille humble et sage
Qui soupire obscurément.

La fille aux fleurs de la berge
Parle dans sa belle humeur,
Et j'entends ce que la vierge
Dit dans l'ombre à la primeur.

J'assiste au germe, à la sève,
Aux nids où s'ouvrent des yeux,
À tout cet immense rêve
De l'***** mystérieux.

J'assiste aux couples sans nombre,
Au viol, dans le ravin,
De la grande pudeur sombre
Par le grand amour divin.

J'assiste aux fuites rapides
De tous ces baisers charmants.
L'onde a des coeurs dans ses rides ;
Les souffles sont des amants.

Cette allégresse est sacrée,
Et la nature la veut.
On croit finir, et l'on crée.
On est libre, et c'est le noeud.

J'ai pour jardinier la pluie,
L'ouragan pour émondeur ;
Je suis grand sous Dieu ; j'essuie
Ma cime à la profondeur.

L'hiver froid est sans rosée ;
Mais, quand vient avril vermeil,
Je sens la molle pesée
Du printemps sur mon sommeil.

Je la sens mieux, étant libre.
J'ai ma part d'immensité.
La rentrée en équilibre,
Ami, c'est la liberté.

Je suis, sous le ciel qui brille,
Pour la reprise des droits
De la forêt sur la grille,
Et des peuples sur les rois.

Dieu, pour que l'Éden repousse,
Frais, tendre, un peu sauvageon,
Presse doucement du pouce
Ce globe, énorme bourgeon.

Plus de roi. Dieu me pénètre.
Car il faut, retiens cela,
Pour qu'on sente le vrai maître,
Que le faux ne soit plus là.

Il met, lui, l'unique père,
L'Éternel toujours nouveau,
Avec ce seul mot : Espère,
Toute l'ombre de niveau.

Plus de caste. Un ver me touche,
L'hysope aime mon orteil.
Je suis l'égal de la mouche,
Étant l'égal du soleil.

Adieu le feu d'artifice
Et l'illumination.
J'en ai fait le sacrifice.
Je cherche ailleurs le rayon.

D'augustes apothéoses,
Me cachant les cieux jadis,
Remplaçaient, dans des feux roses,
Jéhovah par Amadis.

On emplissait la clairière
De ces lueurs qui, soudain,
Font sur les pieds de derrière
Dresser dans l'ombre le daim.

La vaste voûte sereine
N'avait plus rien qu'on pût voir,
Car la girandole gêne
L'étoile dans l'arbre noir.

Il sort des feux de Bengale
Une clarté dans les bois,
Fière, et qui n'est point l'égale
De l'âtre des villageois.

Nous étions, chêne, orme et tremble,
Traités en pays conquis
Où se débraillent ensemble
Les pétards et les marquis.

La forêt, comme agrandie
Par les feux et les zéphirs,
Avait l'air d'un incendie
De rubis et de saphirs.

On offrait au prince, au maître,
Beau, fier, entouré d'archers,
Ces lumières, soeurs peut-être
De la torche des bûchers.

Cent mille verroteries
Jetaient, flambant à l'air vif,
Dans le ciel des pierreries
Et sur la terre du suif.

Une gloire verte et bleue,
Qu'assaisonnait quelque effroi,
Faisait là-haut une queue
De paon en l'honneur du roi.

Aujourd'hui, - c'est un autre âge,
Et les flambeaux sont changeants, -
Je n'ai plus d'autre éclairage
Que le ciel des pauvres gens.

Je reçois dans ma feuillée,
Sombre, aux mille trous vermeils,
La grande nuit étoilée,
Populace de soleils.

Des planètes inconnues
Poussent sur mon dôme obscur,
Et je tiens pour bien venues
Ces coureuses de l'azur.

Je n'ai plus les pots de soufre
D'où sortaient les visions ;
Je me contente du gouffre
Et des constellations.

Je déroge, et la nature,
Foule de rayons et d'yeux
M'attire dans sa roture
Pêle-mêle avec les cieux.

Cependant tout ce qui reste,
Dans l'herbe où court le vanneau
Et que broute l'âne agreste,
Du royal siècle a giorno ;

Tout ce qui reste des gerbes,
De Jupin, de Sémélé,
Des dieux, des gloires superbes,
Un peu de carton brûlé ;

Dans les ronces paysannes,
Au milieu des vers luisants,
Les chandelles courtisanes,
Et les lustres courtisans ;

Les vieilles splendeurs brisées,
Les ifs, nobles espions,
Leurs altesses les fusées,
Messeigneurs les lampions ;

Tout ce beau monde me raille,
Éteint, orgueilleux et noir ;
J'en ris, et je m'encanaille
Avec les astres le soir.
Laura Araújo May 2018
Eu
Sinto-me fraco e impotente

Quando ouço o que dizes

Só para me ver contente.

Nessa vã tentativa, eu sorrio

Para sentires que cumpriste o objetivo.

Dizes-me que estou cada vez mais frio

E eu calo-me para não ser repetitivo.

Recuso-me a explicar-te novamente

Que nada nem ninguém poderá mudar

O que vai na minha mente

E que ninguém me pode ajudar

Mesmo que tente incansavelmente.

É algo com que aprendi a lidar

Embora contra a minha vontade

E mesmo que tentasse explicar

Iria ficar pela metade.



Vou tentar:

Talvez assim me sinta menos cobarde!

É um sentimento que vem acompanhado...

Por estar neste estado

Acabo me sentindo culpado.

Culpado por ser insuficiente.

Insuficiente para o que quer que seja.

Só quero seguir de forma prudente,

Não é isso que todo o mundo deseja?

Sinto-me um fardo,

Não me leves a mal,  

Mas estou farto.

São os sentimentos que se atropelam,

Vozes na minha cabeça que não se calam,

Dúvidas que se interpelam

E outras coisas que me abalam

E me deixam ansioso.

A ansiedade gera medo

E o medo gera ansiedade.



É neste ciclo vicioso,

Entre medos e outros enredos

Que eu me encontro com a realidade.
A M Jul 2017
The regular usage
of certain adjectives
has diminished the fortitude
to which they are entitled

But I have found some things
that have taught me their true meaning
and merit their characterization
For instance,

One ought to reserve "breathtaking"
to describe the sunflower field
that I ran to, laughing, with friends
bursting with joyful yellows and grounding greens
as far as the eye can see
reaching, yearning for the light

One ought to reserve "incredible"
to describe the dance between the sky and the river
so beautiful that it truly is difficult to believe
the way the sky looks like a painting
brushed by the passion of an artist
and the way it is reflected by the river
which adds a twinkle as the water waltzes to and fro

One ought to reserve "awesome"
to describe the bustling city
that has beauty and history tucked into every corner
and that positively sparkles in the nighttime
the city in which you have no control over the smile that makes a home on your face
and the way your eyes hurry to take it all in

Je suis contente que j'ai appris
le sens de ces beaux mots
et que j'ai eu des moments
vraiment magnifiques
7/10/17
Quand le fil de ma vie (hélas ! il tient à peine )
Tombera du fuseau qui le retient encor ;
Quand ton nom, mêlé dans mon sort,
Ne se nourrira plus de ma mourante haleine ;
Quand une main fidèle aura senti ma main
Se refroidir sans lui répondre ;
Quand mon dernier espoir, qu'un souffle va confondre,
Ne trouvera plus ton chemin,
Prends mon deuil : un pavot, une feuille d'absinthe,
Quelques lilas d'avril, dont j'aimai tant la fleur ;
Durant tout un printemps qu'ils sèchent sur ton cœur,
Je t'en prie : un printemps ! cette espérance est sainte !
J'ai souffert, et jamais d'importunes clameurs
N'ont rappelé vers moi ton amitié distraite ;
Va ! j'en veux à la mort qui sera moins discrète,
Moi, je ne serai plus quand tu liras : « Je meurs. »

Porte en mon souvenir un parfum de tendresse ;
Si tout ne meurt en moi, j'irai le respirer.
Sur l'arbre, où la colombe a caché son ivresse,
Une feuille, au printemps, suffit pour l'attirer.

S'ils viennent demander pourquoi ta fantaisie
De cette couleur sombre attriste un temps d'amour,
Dis que c'est par amour que ton cœur l'a choisie ;
Dis-leur que l'amour est triste, ou le devient un jour.
Que c'est un vœu d'enfance, une amitié première ;
Oh ! dis-le sans froideur, car je t'écouterai !
Invente un doux symbole où je me cacherai :
Cette ruse entre nous encor . . . c'est la dernière.

Dis qu'un jour, dont l'aurore avait eu bien des pleurs,
Tu trouvas sans défense une abeille endormie ;
Qu'elle se laissa prendre et devint ton amie ;
Qu'elle oublia sa route à te chercher des fleurs.
Dis qu'elle oublia tout sur tes pas égarée,
Contente de brûler dans l'air choisi par toi.
Sous cette ressemblance avec pudeur livrée,
Dis-leur, si tu le peux, ton empire sur moi.

Dis que l'ayant blessée, innocemment peut-être,
Pour te suivre elle fit des efforts superflus ;
Et qu'un soir accourant, sûr de la voir paraître,
Au milieu des parfums, tu ne la trouvas plus.
Que ta voix, tendre alors, ne fut pas entendue ;
Que tu sentis sa trame arrachée à tes jours ;
Que tu pleuras sans honte une abeille perdue ;
Car ce qui nous aima, nous le pleurons toujours.

Qu'avant de renouer ta vie à d'autres chaînes,
Tu détachas du sol où j'avais dû mourir
Ces fleurs, et qu'à travers les plus brillantes scènes,
De ton abeille encor le deuil vient t'attendrir.

Ils riront : que t'importe ? Ah ! sans mélancolie,
Reverras-tu des fleurs retourner la saison ?
Leur miel, pour toi si doux, me devint un poison :
Quand tu ne l'aimas plus, il fit mal à ma vie.

Enfin, l'été s'incline, et tout va pâlissant :
Je n'ai plus devant moi qu'un rayon solitaire,
Beau comme un soleil pur sur un front innocent
Là-bas . . . c'est ton regard : il retient à la terre !
Quand la lune blanche
S'accroche à la branche
Pour voir
Si quelque feu rouge
Dans l'horizon bouge
Le soir,

Fol alors qui livre
A la nuit son livre
Savant,
Son pied aux collines,
Et ses mandolines
Au vent ;

Fol qui dit un conte,
Car minuit qui compte
Le temps,
Passe avec le prince
Des sabbats qui grince
Des dents.

L'amant qui compare
Quelque beauté rare
Au jour,
Tire une ballade
De son coeur malade
D'amour.

Mais voici dans l'ombre
Qu'une ronde sombre
Se fait,
L'enfer autour danse,
Tous dans un silence
Parfait.

Tout pendu de Grève,
Tout Juif mort soulève
Son front,
Tous noyés des havres
Pressent leurs cadavres
En rond.

Et les âmes feues
Joignent leurs mains bleues
Sans os ;
Lui tranquille chante
D'une voix touchante
Ses maux.

Mais lorsque sa harpe,
Où flotte une écharpe,
Se tait,
Il veut fuir... La danse
L'entoure en silence
Parfait.

Le cercle l'embrasse,
Son pied s'entrelace
Aux morts,
Sa tête se brise
Sur la terre grise !
Alors

La ronde contente,
En ris éclatante,
Le prend ;
Tout mort sans rancune
Trouve au clair de lune
Son rang.

Car la lune blanche
S'accroche à la branche
Pour voir
Si quelque feu rouge
Dans l'horizon bouge
Le soir.
Vous eûtes donc hier un an, ma bien-aimée.
Contente, vous jasez, comme, sous la ramée,
Au fond du nid plus tiède ouvrant de vagues yeux,
Les oiseaux nouveau-nés gazouillent, tout joyeux
De sentir qu'il commence à leur pousser des plumes.
Jeanne, ta bouche est rose ; et dans les gros volumes
Dont les images font ta joie, et que je dois,
Pour te plaire, laisser chiffonner par tes doigts,
On trouve de beaux vers ; mais pas un qui te vaille
Quand tout ton petit corps en me voyant tressaille ;
Les plus fameux auteurs n'ont rien écrit de mieux
Que la pensée éclose à demi dans tes yeux,
Et que ta rêverie obscure, éparse, étrange,
Regardant l'homme avec l'ignorance de l'ange.
Jeanne, Dieu n'est pas **** puisque vous êtes là.

Ah ! vous avez un an, c'est un âge cela !
Vous êtes par moments grave, quoique ravie ;
Vous êtes à l'instant céleste de la vie
Où l'homme n'a pas d'ombre, où dans ses bras ouverts,
Quand il tient ses parents, l'enfant tient l'univers ;
Votre jeune âme vit, songe, rit, pleure, espère
D'Alice votre mère à Charles votre père ;
Tout l'horizon que peut contenir votre esprit
Va d'elle qui vous berce à lui qui vous sourit ;
Ces deux êtres pour vous à cette heure première
Sont toute la caresse et toute la lumière ;
Eux deux, eux seuls, ô Jeanne ; et c'est juste ; et je suis,
Et j'existe, humble aïeul, parce que je vous suis ;
Et vous venez, et moi je m'en vais ; et j'adore,
N'ayant droit qu'à la nuit, votre droit à l'aurore.
Votre blond frère George et vous, vous suffisez
A mon âme, et je vois vos jeux, et c'est assez ;
Et je ne veux, après mes épreuves sans nombre,
Qu'un tombeau sur lequel se découpera l'ombre
De vos berceaux dorés par le soleil levant.

Ah ! nouvelle venue innocente, et rêvant,
Vous avez pris pour naître une heure singulière ;
Vous êtes, Jeanne, avec les terreurs familière ;
Vous souriez devant tout un monde aux abois ;
Vous faites votre bruit d'abeille dans les bois,
Ô Jeanne, et vous mêlez votre charmant murmure
Au grand Paris faisant sonner sa grande armure.
Ah ! quand je vous entends, Jeanne, et quand je vous vois
Chanter, et, me parlant avec votre humble voix,
Tendre vos douces mains au-dessus de nos têtes,
Il me semble que l'ombre où grondent les tempêtes
Tremble et s'éloigne avec des rugissements sourds,
Et que Dieu fait donner à la ville aux cent tours
Désemparée ainsi qu'un navire qui sombre,
Aux énormes canons gardant le rempart sombre,
A l'univers qui penche et que Paris défend,
Sa bénédiction par un petit enfant.

Paris, 30 septembre 1870.
Ami, j'ai quitté vos fêtes.
Mon esprit, à demi-voix,
Hors de tout ce que vous faites,
Est appelé par les bois.

J'irai, **** des murs de marbre,
Tant que je pourrai marcher,
Fraterniser avec l'arbre,
La fauvette et le rocher.

Je fuirai **** de la ville
Tant que Dieu clément et doux
Voudra me mettre un peu d'huile
Entre les os des genoux.

Ne va pas croire du reste
Que, bucolique et hautain,
J'exige, pour être agreste,
Le vieux champ grec ou latin ;

Ne crois pas que ma pensée,
Vierge au soupir étouffé,
Ne sachant où prendre Alcée,
Se rabatte sur d'Urfé ;

Ne crois pas que je demande
L'Hémus où Virgile erra.
Dans de la terre normande
Mon églogue poussera.

Pour mon vers, que l'air secoue,
Les pommiers sont suffisants ;
Et mes bergers, je l'avoue,
Ami, sont des paysans.

Mon idylle est ainsi faite ;
Franche, elle n'a pas besoin
D'avoir dans miel l'Hymète
Et l'Arcadie en son foin.

Elle chante, et se contente,
Sur l'herbe où je viens m'asseoir,
De l'haleine haletante
Du boeuf qui rentre le soir.

Elle n'est point misérable
Et ne pense pas déchoir
Parce qu'Alain, sous l'érable,
Ôte à Toinon son mouchoir.

Elle honore Théocrite ;
Mais ne se fâche pas trop
Que la fleur soit Marguerite
Et que l'oiseau soit Pierrot.

J'aime les murs pleins de fentes
D'où sortent les liserons,
Et les mouches triomphantes
Qui soufflent dans leurs clairons.

J'aime l'église et ses tombes,
L'invalide et son bâton ;
J'aime, autant que les colombes
Qui jadis venaient, dit-on,

Conter leurs métempsycoses
À Terpandre dans ******,
Les petites filles roses
Sortant du prêche en sabots.

J'aime autant Sedaine et Jeanne
Qu'Orphée et Pratérynnis.
Le blé pousse, l'oiseau plane,
Et les cieux sont infinis.
mira Apr 2020
quelle rêve, pour toi, j’espère:
me voir
      ma visage serene
              la centre de ton univers
tu me touches dans mes cauchemars mais quand je me lève je suis contente
il y a quelque chose de romantique dans la pluie
      elle travers ma fenêtre,
       et tu me chuchotes des mots sublimes
« t’es ma petite fleur...incroyable. »
Toi ! sois bénie à jamais !
Ève qu'aucun fruit ne tente Il !
Qui de la vertu contente
Habite les purs sommets !
Âme sans tache et sans rides,
Baignant tes ailes candides,
À l'ombre et bien **** des yeux,
Dans un flot mystérieux,
Moiré de reflets splendides !

Sais-tu ce qu'en te voyant
L'indigent dit quand tu passes ?
- « Voici le front plein de grâces
Qui sourit au suppliant !
Notre infortune la touche.
Elle incline à notre couche
Un visage radieux ;
Et les mots mélodieux
Sortent charmants de sa bouche ! » -

Sais-tu, les yeux vers le ciel,
Ce que dit la pauvre veuve ?
- « Un ange au fiel qui m'abreuve
Est venu mêler son miel.
Comme à l'herbe la rosée,
Sur ma misère épuisée,
Ses bienfaits sont descendus.
Nos cœurs se sont entendus,
Elle heureuse, et moi brisée !

J'ai senti que rien d'impur
Dans sa gaîté ne se noie,
Et que son front a la joie
Comme le ciel a l'azur.
Son œil de même a su lire
Que le deuil qui me déchire
N'a que de saintes douleurs.
Comme elle a compris mes pleurs,
Moi, j'ai compris son sourire ! » -

Pour parler des orphelins,
Quand, près du foyer qui tremble,
Dans mes genoux je rassemble
Tes enfants de ton cœur pleins ;
Quand je leur dis l'hiver sombre,
La faim, et les maux sans nombre
Des petits abandonnés,
Et qu'à peine sont-ils nés
Qu'ils s'en vont pieds nus dans l'ombre ;

Tandis que, silencieux,
Le groupe écoute et soupire,
Sais-tu ce que semblent dire
Leurs yeux pareils à tes yeux ?
- « Vous qui n'avez rien sur terre,
Venez chez nous ! pour vous plaire
Nous nous empresserons tous ;
Et vous aurez comme nous
Votre part de notre mère ! »

Sais-tu ce que dit mon cœur ?
- « Elle est indulgente et douce,
Et sa lèvre ne repousse
Aucune amère liqueur.
Mère pareille à sa fille,
Elle luit dans ma famille
Sur mon front que l'ombre atteint.
Le front se ride et s'éteint,
La couronne toujours brille ! » -

Au-dessus des passions,
Au-dessus de la colère,
Ton noble esprit ne sait faire
Que de nobles actions.
Quand jusqu'à nous tu te penches,
C'est ainsi que tu t'épanches
Sur nos cœurs que tu soumets.
D'un cygne il ne peut jamais
Tomber que des plumes blanches !

Octobre 18...
Solitude ! silence ! oh ! le désert me tente.
L'âme s'apaise là, sévèrement contente ;
Là d'on ne sait quelle ombre on se sent l'éclaireur.
Je vais dans les forêts chercher la vague horreur ;
La sauvage épaisseur des branches me procure
Une sorte de joie et d'épouvante obscure ;
Et j'y trouve un oubli presque égal au tombeau.
Mais je ne m'éteins pas ; on peut rester flambeau
Dans l'ombre, et, sous le ciel, sous la crypte sacrée,
Seul, frissonner au vent profond de l'empyrée.
Rien n'est diminué dans l'homme pour avoir
Jeté la sonde au fond ténébreux du devoir.
Qui voit de haut, voit bien ; qui voit de ****, voit juste.
La conscience sait qu'une croissance auguste
Est possible pour elle, et va sur les hauts lieux
Rayonner et grandir, **** du monde oublieux.
Donc je vais au désert, mais sans quitter le monde.
Parce qu'un songeur vient, dans la forêt profonde
Ou sur l'escarpement des falaises, s'asseoir
Tranquille et méditant l'immensité du soir,
Il ne s'isole point de la terre où nous sommes.
Ne sentez-vous donc pas qu'ayant vu beaucoup d'hommes
On a besoin de fuir sous les arbres épais,
Et que toutes les soifs de vérité, de paix,
D'équité, de raison et de lumière, augmentent
Au fond d'une âme, après tant de choses qui mentent ?

Mes frères ont toujours tout mon cœur, et, lointain
Mais présent, je regarde et juge le destin ;
Je tiens, pour compléter l'âme humaine ébauchée,
L'urne de la pitié sur les peuples penchée,
Je la vide sans cesse et je l'emplis toujours.

Mais je prends pour abri l'ombre des grands bois sourds.
Oh ! j'ai vu de si près les foules misérables,
Les cris, les chocs, l'affront aux têtes vénérables,
Tant de lâches grandis par les troubles civils,
Des juges qu'on eût dû juger, des prêtres vils
Servant et souillant Dieu, prêchant pour, prouvant contre,
J'ai tant vu la laideur que notre beauté montre,
Dans notre bien le mal, dans notre vrai le faux,
Et le néant passant sous nos arcs triomphaux,
J'ai tant vu ce qui mord, ce qui fuit, ce qui ploie
Que, vieux, faible et vaincu, j'ai désormais pour joie
De rêver immobile en quelque sombre lieu ;
Là, saignant, je médite ; et, lors même qu'un dieu
M'offrirait pour rentrer dans les villes la gloire,
La jeunesse, l'amour, la force, la victoire,
Je trouve bon d'avoir un trou dans les forêts,
Car je ne sais pas trop si je consentirais.
Jeanne songeait, sur l'herbe assise, grave et rose ;
Je m'approchai : - Dis-moi si tu veux quelque chose,
Jeanne ? - car j'obéis à ces charmants amours,
Je les guette, et je cherche à comprendre toujours
Tout ce qui peut passer par ces divines têtes.
Jeanne m'a répondu : - je voudrais voir des bêtes.
Alors je lui montrai dans l'herbe une fourmi.
- Vois ! Mais Jeanne ne fut contente qu'à demi.
- Non, les bêtes, c'est gros, me dit-elle.

Leur rêve,
C'est le grand. L'océan les attire à sa grève,
Les berçant de son chant rauque, et les captivant
Par l'ombre, et par la fuite effrayante du vent ;
Ils aiment l'épouvante, il leur faut le prodige.
- Je n'ai pas d'éléphant sous la main, répondis-je.
Veux-tu quelque autre chose ? ô Jeanne, on te le doit !
Parle. - Alors Jeanne au ciel leva son petit doigt.
- Ça, dit-elle. - C'était l'heure où le soir commence.
Je vis à l'horizon surgir la lune immense.
Tout est doux et clément ! astres ou feux de pâtres,
Tout ce que nous suivons de nos yeux idolâtres
Tient de Dieu sa clarté.
Il est dans les soleils comme il est dans les roses.
L'atome est plein de gloire, et les plus grandes choses
Sont pleines de bonté.

Ainsi l'étoile d'or, cette splendeur suprême,
Ne se contente pas de faire voir Dieu même
A l'oeil du genre humain,
Elle prend en pitié la nacelle qui flotte,
Se fait humble, et d'en haut souriant au pilote
Lui montre son chemin !
Sonnet.


Durant que je vivais, ainsi qu'en plein désert,
Dans le rêve, insultant la race qui travaille,
Comme un lâche ouvrier ne faisant rien qui vaille
S'enivre et ne sait plus à quoi l'outil lui sert,

Un soupir, né du mal autour de moi souffert,
M'est venu des cités et des champs de bataille,
Poussé par l'orphelin, le pauvre sur la paille,
Et le soldat tombé qui sent son cœur ouvert.

Ah ! parmi les douleurs, qui dresse en paix sa tente,
D'un bonheur sans rayons jouit et se contente,
Stoïque impitoyable en sa sérénité ?

Je ne puis : ce soupir m'obsède comme un blâme,
Quelque chose de l'homme a traversé mon âme,
Et j'ai tous les soucis de la fraternité.
« Ermite, votre chapelle

S'ouvre-t-elle au malheureux ?

Hélas ! elle me rappelle

Un temps cher et douloureux !

C'est moi... de votre colère

Les éclats sont superflus ;

Un autre que vous m'éclaire :

Mon père, il ne m'aime plus !


Cette jeune infortunée

Que voua maudites un jour,

Qui, devant vous prosternée,

Osa défendre l'amour,

C'est moi, faible pénitente

Dans tous mes vœux confondus.

Que votre âme soit contente :

Mon père, il ne m'aime plus !


Ne dites plus, ô mon père,

Que le ciel va me punir ;

L'amour, comme vous sévère,

A daigné le prévenir :

Ce guide ingrat que j'adore

Fuit mes pas qu'il a perdus.

Qui peut me punir encore ?

Mon père, il ne m'aime plus !


Le monde n'a point d'asile

Qui soit doux au repentir :

Hé bien ! rendez-moi facile

Un chemin pour en sortir.

Me faudra-t-il, dans l'orage,

Traîner mes jours abattus ?

Je n'en ai pas le courage :

Mon père, il ne m'aime plus !


De cette croix où je pleure

N'exilez pas mes aveux,

Et vous saurez tout à l'heure,

Ermite, ce que je veux :

Quelques pleurs, un peu de cendre,

Sur ma tombe répandus...

Ah ! qu'il m'est doux d'y descendre :

Mon père, il ne m'aime plus ! »


A peine une faible aurore

Passait sur les jeunes fleurs,

Que le bon ermite encore

Versait la cendre et les pleurs.

Longtemps cet objet trop tendre

Troubla ses songes confus ;

Et, triste, il croyait entendre :

« Mon père, il ne m'aime plus ! »
Yazad Tafti Oct 2021
what it is like to pick a flower
a nourishing azalea exotically scouted in the temperate air
allow your pollen to drip over me because
honey you drive me mad

what is it like to whisper you nonchalant name
allow my vowels to amble their way into your RSVP'd
listeners lounge
aromas fill the air
your name is my lyrical content
to sing and leave you content
your voice heard through every continent
you're always the most indulged content
avec toi, je suis contente

what is it like to pick a flower
and give you a smile
as this temperate azalea is spotlighted under you

— The End —