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I.

On ne songe à la Mort que dans son voisinage :
Au sépulcre éloquent d'un être qui m'est cher,
J'ai, pour m'en pénétrer, fait un pèlerinage,
Et je pèse aujourd'hui ma tristesse d'hier.

Je veux, à mon retour de cette sombre place
Où semblait m'envahir la funèbre torpeur,
Je veux me recueillir et contempler en face
La mort, la grande mort, sans défi, mais sans peur.

Assiste ma pensée, austère poésie
Qui sacres de beauté ce qu'on a bien senti ;
Ta sévère caresse aux pleurs vrais s'associe,
Et tu sais que mon cœur ne t'a jamais menti.

Si ton charme n'est point un misérable leurre,
Ton art un jeu servile, un vain culte sans foi,
Ne m'abandonne pas précisément à l'heure
Où, pour ne pas sombrer, j'ai tant besoin de toi.

Devant l'atroce énigme où la raison succombe,
Si la mienne fléchit tu la relèveras ;
Fais-moi donc explorer l'infini d'outre-tombe
Sur ta grande poitrine entre tes puissants bras ;

Fais taire l'envieux qui t'appelle frivole,
Toi qui dans l'inconnu fais crier des échos
Et prêtes par l'accent, plus sûr que la parole,
Un sens révélateur au seul frisson des mots.

Ne crains pas qu'au tombeau la morte s'en offense,
Ô poésie, ô toi, mon naturel secours,
Ma seconde berceuse au sortir de l'enfance,
Qui seras la dernière au dernier de mes jours.

II.

Hélas ! J'ai trop songé sous les blêmes ténèbres
Où les astres ne sont que des bûchers lointains,
Pour croire qu'échappé de ses voiles funèbres
L'homme s'envole et monte à de plus beaux matins ;

J'ai trop vu sans raison pâtir les créatures
Pour croire qu'il existe au delà d'ici-bas
Quelque plaisir sans pleurs, quelque amour sans tortures,
Quelque être ayant pris forme et qui ne souffre pas.

Toute forme est sur terre un vase de souffrances,
Qui, s'usant à s'emplir, se brise au moindre heurt ;
Apparence mobile entre mille apparences
Toute vie est sur terre un flot qui roule et meurt.

N'es-tu plus qu'une chose au vague aspect de femme,
N'es-tu plus rien ? Je cherche à croire sans effroi
Que, ta vie et ta chair ayant rompu leur trame,
Aujourd'hui, morte aimée, il n'est plus rien de toi.

Je ne puis, je subis des preuves que j'ignore.
S'il ne restait plus rien pour m'entendre en ce lieu,
Même après mainte année y reviendrais-je encore,
Répéter au néant un inutile adieu ?

Serais-je épouvanté de te laisser sous terre ?
Et navré de partir, sans pouvoir t'assister
Dans la nuit formidable où tu gis solitaire,
Penserais-je à fleurir l'ombre où tu dois rester ?

III.

Pourtant je ne sais rien, rien, pas même ton âge :
Mes jours font suite au jour de ton dernier soupir,
Les tiens n'ont-ils pas fait quelque immense passage
Du temps qui court au temps qui n'a plus à courir ?

Ont-ils joint leur durée à l'ancienne durée ?
Pour toi s'enchaînent-ils aux ans chez nous vécus ?
Ou dois-tu quelque part, immuable et sacrée,
Dans l'absolu survivre à ta chair qui n'est plus ?

Certes, dans ma pensée, aux autres invisible,
Ton image demeure impossible à ternir,
Où t'évoque mon cœur tu luis incorruptible,
Mais serais-tu sans moi, hors de mon souvenir ?

Servant de sanctuaire à l'ombre de ta vie,
Je la préserve encor de périr en entier.
Mais que suis-je ? Et demain quand je t'aurai suivie,
Quel ami me promet de ne pas t'oublier ?

Depuis longtemps ta forme est en proie à la terre,
Et jusque dans les cœurs elle meurt par lambeaux,
J'en voudrais découvrir le vrai dépositaire,
Plus sûr que tous les cœurs et que tous les tombeaux.

IV.

Les mains, dans l'agonie, écartent quelque chose.
Est-ce aux mots d'ici-bas l'impatient adieu
Du mourant qui pressent sa lente apothéose ?
Ou l'horreur d'un calice imposé par un dieu ?

Est-ce l'élan qu'imprime au corps l'âme envolée ?
Ou contre le néant un héroïque effort ?
Ou le jeu machinal de l'aiguille affolée,
Quand le balancier tombe, oublié du ressort ?

Naguère ce problème où mon doute s'enfonce,
Ne semblait pas m'atteindre assez pour m'offenser ;
J'interrogeais de ****, sans craindre la réponse,
Maintenant je tiens plus à savoir qu'à penser.

Ah ! Doctrines sans nombre où l'été de mon âge
Au vent froid du discours s'est flétri sans mûrir,
De mes veilles sans fruit réparez le dommage,
Prouvez-moi que la morte ailleurs doit refleurir,

Ou bien qu'anéantie, à l'abri de l'épreuve,
Elle n'a plus jamais de calvaire à gravir,
Ou que, la même encor sous une forme neuve,
Vers la plus haute étoile elle se sent ravir !

Faites-moi croire enfin dans le néant ou l'être,
Pour elle et tous les morts que d'autres ont aimés,
Ayez pitié de moi, car j'ai faim de connaître,
Mais vous n'enseignez rien, verbes inanimés !

Ni vous, dogmes cruels, insensés que vous êtes,
Qui du juif magnanime avez couvert la voix ;
Ni toi, qui n'es qu'un bruit pour les cerveaux honnêtes,
Vaine philosophie où tout sombre à la fois ;

Toi non plus, qui sur Dieu résignée à te taire
Changes la vision pour le tâtonnement,
Science, qui partout te heurtant au mystère
Et n'osant l'affronter, l'ajournes seulement.

Des mots ! Des mots ! Pour l'un la vie est un prodige,
Pour l'autre un phénomène. Eh ! Que m'importe à moi !
Nécessaire ou créé je réclame, vous dis-je,
Et vous les ignorez, ma cause et mon pourquoi.

V.

Puisque je n'ai pas pu, disciple de tant d'autres,
Apprendre ton vrai sort, ô morte que j'aimais,
Arrière les savants, les docteurs, les apôtres.
Je n'interroge plus, je subis désormais.

Quand la nature en nous mit ce qu'on nomme l'âme,
Elle a contre elle-même armé son propre enfant ;
L'esprit qu'elle a fait juste au nom du droit la blâme,
Le cœur qu'elle a fait haut la méprise en rêvant.

Avec elle longtemps, de toute ma pensée
Et de tout mon cœur, j'ai lutté corps à corps,
Mais sur son œuvre inique, et pour l'homme insensée,
Mon front et ma poitrine ont brisé leurs efforts.

Sa loi qui par le meurtre a fait le choix des races,
Abominable excuse au carnage que font
Des peuples malheureux les nations voraces,
De tout aveugle espoir m'a vidé l'âme à fond ;

Je succombe épuisé, comme en pleine bataille
Un soldat, par la veille et la marche affaibli,
Sans vaincre, ni mourir d'une héroïque entaille,
Laisse en lui les clairons s'éteindre dans l'oubli ;

Pourtant sa cause est belle, et si doux est d'y croire
Qu'il cherche en sommeillant la vigueur qui l'a fui ;
Mais trop las pour frapper, il lègue la victoire
Aux fermes compagnons qu'il sent passer sur lui.

Ah ! Qui que vous soyez, vous qui m'avez fait naître,
Qu'on vous nomme hasard, force, matière ou dieux,
Accomplissez en moi, qui n'en suis pas le maître,
Les destins sans refuge, aussi vains qu'odieux.

Faites, faites de moi tout ce que bon vous semble,
Ouvriers inconnus de l'infini malheur,
Je viens de vous maudire, et voyez si je tremble,
Prenez ou me laissez mon souffle et ma chaleur !

Et si je dois fournir aux avides racines
De quoi changer mon être en mille êtres divers,
Dans l'éternel retour des fins aux origines,
Je m'abandonne en proie aux lois de l'univers.
Prohemium.

But al to litel, weylaway the whyle,
Lasteth swich Ioye, y-thonked be Fortune!
That semeth trewest, whan she wol bygyle,
And can to foles so hir song entune,
That she hem hent and blent, traytour comune;  
And whan a wight is from hir wheel y-throwe,
Than laugheth she, and maketh him the mowe.

From Troilus she gan hir brighte face
Awey to wrythe, and took of him non hede,
But caste him clene out of his lady grace,  
And on hir wheel she sette up Diomede;
For which right now myn herte ginneth blede,
And now my penne, allas! With which I wryte,
Quaketh for drede of that I moot endyte.

For how Criseyde Troilus forsook,  
Or at the leste, how that she was unkinde,
Mot hennes-forth ben matere of my book,
As wryten folk through which it is in minde.
Allas! That they sholde ever cause finde
To speke hir harm; and if they on hir lye,  
Y-wis, hem-self sholde han the vilanye.

O ye Herines, Nightes doughtren three,
That endelees compleynen ever in pyne,
Megera, Alete, and eek Thesiphone;
Thou cruel Mars eek, fader to Quiryne,  
This ilke ferthe book me helpeth fyne,
So that the los of lyf and love y-fere
Of Troilus be fully shewed here.

Explicit prohemium.

Incipit Quartus Liber.

Ligginge in ost, as I have seyd er this,
The Grekes stronge, aboute Troye toun,  
Bifel that, whan that Phebus shyning is
Up-on the brest of Hercules Lyoun,
That Ector, with ful many a bold baroun,
Caste on a day with Grekes for to fighte,
As he was wont to greve hem what he mighte.  

Not I how longe or short it was bitwene
This purpos and that day they fighte mente;
But on a day wel armed, bright and shene,
Ector, and many a worthy wight out wente,
With spere in hond and bigge bowes bente;  
And in the herd, with-oute lenger lette,
Hir fomen in the feld anoon hem mette.

The longe day, with speres sharpe y-grounde,
With arwes, dartes, swerdes, maces felle,
They fighte and bringen hors and man to grounde,  
And with hir axes out the braynes quelle.
But in the laste shour, sooth for to telle,
The folk of Troye hem-selven so misledden,
That with the worse at night homward they fledden.

At whiche day was taken Antenor,  
Maugre Polydamas or Monesteo,
Santippe, Sarpedon, Polynestor,
Polyte, or eek the Troian daun Ripheo,
And othere lasse folk, as Phebuseo.
So that, for harm, that day the folk of Troye  
Dredden to lese a greet part of hir Ioye.

Of Pryamus was yeve, at Greek requeste,
A tyme of trewe, and tho they gonnen trete,
Hir prisoneres to chaungen, moste and leste,
And for the surplus yeven sommes grete.  
This thing anoon was couth in every strete,
Bothe in thassege, in toune, and every-where,
And with the firste it cam to Calkas ere.

Whan Calkas knew this tretis sholde holde,
In consistorie, among the Grekes, sone  
He gan in thringe forth, with lordes olde,
And sette him there-as he was wont to done;
And with a chaunged face hem bad a bone,
For love of god, to don that reverence,
To stinte noyse, and yeve him audience.  

Thanne seyde he thus, 'Lo! Lordes myne, I was
Troian, as it is knowen out of drede;
And, if that yow remembre, I am Calkas,
That alderfirst yaf comfort to your nede,
And tolde wel how that ye sholden spede.  
For dredelees, thorugh yow, shal, in a stounde,
Ben Troye y-brend, and beten doun to grounde.

'And in what forme, or in what maner wyse
This town to shende, and al your lust to acheve,
Ye han er this wel herd it me devyse;  
This knowe ye, my lordes, as I leve.
And for the Grekes weren me so leve,
I com my-self in my propre persone,
To teche in this how yow was best to done;

'Havinge un-to my tresour ne my rente  
Right no resport, to respect of your ese.
Thus al my good I loste and to yow wente,
Wening in this you, lordes, for to plese.
But al that los ne doth me no disese.
I vouche-sauf, as wisly have I Ioye,  
For you to lese al that I have in Troye,

'Save of a doughter, that I lafte, allas!
Slepinge at hoom, whanne out of Troye I sterte.
O sterne, O cruel fader that I was!
How mighte I have in that so hard an herte?  
Allas! I ne hadde y-brought hir in hir sherte!
For sorwe of which I wol not live to morwe,
But-if ye lordes rewe up-on my sorwe.

'For, by that cause I say no tyme er now
Hir to delivere, I holden have my pees;  
But now or never, if that it lyke yow,
I may hir have right sone, doutelees.
O help and grace! Amonges al this prees,
Rewe on this olde caitif in destresse,
Sin I through yow have al this hevinesse!  

'Ye have now caught and fetered in prisoun
Troians y-nowe; and if your willes be,
My child with oon may have redempcioun.
Now for the love of god and of bountee,
Oon of so fele, allas! So yeve him me.  
What nede were it this preyere for to werne,
Sin ye shul bothe han folk and toun as yerne?

'On peril of my lyf, I shal nat lye,
Appollo hath me told it feithfully;
I have eek founde it be astronomye,  
By sort, and by augurie eek trewely,
And dar wel seye, the tyme is faste by,
That fyr and flaumbe on al the toun shal sprede;
And thus shal Troye turne to asshen dede.

'For certeyn, Phebus and Neptunus bothe,  
That makeden the walles of the toun,
Ben with the folk of Troye alwey so wrothe,
That thei wol bringe it to confusioun,
Right in despyt of king Lameadoun.
By-cause he nolde payen hem hir hyre,  
The toun of Troye shal ben set on-fyre.'

Telling his tale alwey, this olde greye,
Humble in speche, and in his lokinge eke,
The salte teres from his eyen tweye
Ful faste ronnen doun by eyther cheke.  
So longe he gan of socour hem by-seke
That, for to hele him of his sorwes sore,
They yave him Antenor, with-oute more.

But who was glad y-nough but Calkas tho?
And of this thing ful sone his nedes leyde  
On hem that sholden for the tretis go,
And hem for Antenor ful ofte preyde
To bringen hoom king Toas and Criseyde;
And whan Pryam his save-garde sente,
Thembassadours to Troye streyght they wente.  

The cause y-told of hir cominge, the olde
Pryam the king ful sone in general
Let here-upon his parlement to holde,
Of which the effect rehersen yow I shal.
Thembassadours ben answered for fynal,  
Theschaunge of prisoners and al this nede
Hem lyketh wel, and forth in they procede.

This Troilus was present in the place,
Whan axed was for Antenor Criseyde,
For which ful sone chaungen gan his face,  
As he that with tho wordes wel neigh deyde.
But nathelees, he no word to it seyde,
Lest men sholde his affeccioun espye;
With mannes herte he gan his sorwes drye.

And ful of anguissh and of grisly drede  
Abood what lordes wolde un-to it seye;
And if they wolde graunte, as god forbede,
Theschaunge of hir, than thoughte he thinges tweye,
First, how to save hir honour, and what weye
He mighte best theschaunge of hir withstonde;  
Ful faste he caste how al this mighte stonde.

Love him made al prest to doon hir byde,
And rather dye than she sholde go;
But resoun seyde him, on that other syde,
'With-oute assent of hir ne do not so,  
Lest for thy werk she wolde be thy fo,
And seyn, that thorugh thy medling is y-blowe
Your bother love, there it was erst unknowe.'

For which he gan deliberen, for the beste,
That though the lordes wolde that she wente,  
He wolde lat hem graunte what hem leste,
And telle his lady first what that they mente.
And whan that she had seyd him hir entente,
Ther-after wolde he werken also blyve,
Though al the world ayein it wolde stryve.  

Ector, which that wel the Grekes herde,
For Antenor how they wolde han Criseyde,
Gan it withstonde, and sobrely answerde: --
'Sires, she nis no prisoner,' he seyde;
'I noot on yow who that this charge leyde,  
But, on my part, ye may eft-sone hem telle,
We usen here no wommen for to selle.'

The noyse of peple up-stirte thanne at ones,
As breme as blase of straw y-set on fyre;
For infortune it wolde, for the nones,  
They sholden hir confusioun desyre.
'Ector,' quod they, 'what goost may yow enspyre
This womman thus to shilde and doon us lese
Daun Antenor? -- a wrong wey now ye chese --

'That is so wys, and eek so bold baroun,  
And we han nede to folk, as men may see;
He is eek oon, the grettest of this toun;
O Ector, lat tho fantasyes be!
O king Priam,' quod they, 'thus seggen we,
That al our voys is to for-gon Criseyde;'  
And to deliveren Antenor they preyde.

O Iuvenal, lord! Trewe is thy sentence,
That litel witen folk what is to yerne
That they ne finde in hir desyr offence;
For cloud of errour let hem not descerne  
What best is; and lo, here ensample as yerne.
This folk desiren now deliveraunce
Of Antenor, that broughte hem to mischaunce!

For he was after traytour to the toun
Of Troye; allas! They quitte him out to rathe;  
O nyce world, lo, thy discrecioun!
Criseyde, which that never dide hem skathe,
Shal now no lenger in hir blisse bathe;
But Antenor, he shal com hoom to toune,
And she shal out; thus seyden here and howne.  

For which delibered was by parlement
For Antenor to yelden out Criseyde,
And it pronounced by the president,
Al-theigh that Ector 'nay' ful ofte preyde.
And fynaly, what wight that it with-seyde,  
It was for nought, it moste been, and sholde;
For substaunce of the parlement it wolde.

Departed out of parlement echone,
This Troilus, with-oute wordes mo,
Un-to his chaumbre spedde him faste allone,  
But-if it were a man of his or two,
The whiche he bad out faste for to go,
By-cause he wolde slepen, as he seyde,
And hastely up-on his bed him leyde.

And as in winter leves been biraft,  
Eche after other, til the tree be bare,
So that ther nis but bark and braunche y-laft,
Lyth Troilus, biraft of ech wel-fare,
Y-bounden in the blake bark of care,
Disposed wood out of his wit to breyde,  
So sore him sat the chaunginge of Criseyde.

He rist him up, and every dore he shette
And windowe eek, and tho this sorweful man
Up-on his beddes syde a-doun him sette,
Ful lyk a deed image pale and wan;  
And in his brest the heped wo bigan
Out-breste, and he to werken in this wyse
In his woodnesse, as I shal yow devyse.

Right as the wilde bole biginneth springe
Now here, now there, y-darted to the herte,  
And of his deeth roreth in compleyninge,
Right so gan he aboute the chaumbre sterte,
Smyting his brest ay with his festes smerte;
His heed to the wal, his body to the grounde
Ful ofte he swapte, him-selven to confounde.  

His eyen two, for pitee of his herte,
Out stremeden as swifte welles tweye;
The heighe sobbes of his sorwes smerte
His speche him refte, unnethes mighte he seye,
'O deeth, allas! Why niltow do me deye?  
A-cursed be the day which that nature
Shoop me to ben a lyves creature!'

But after, whan the furie and the rage
Which that his herte twiste and faste threste,
By lengthe of tyme somwhat gan asswage,  
Up-on his bed he leyde him doun to reste;
But tho bigonne his teres more out-breste,
That wonder is, the body may suffyse
To half this wo, which that I yow devyse.

Than seyde he thus, 'Fortune! Allas the whyle!  
What have I doon, what have I thus a-gilt?
How mightestow for reuthe me bigyle?
Is ther no grace, and shal I thus be spilt?
Shal thus Criseyde awey, for that thou wilt?
Allas! How maystow in thyn herte finde  
To been to me thus cruel and unkinde?

'Have I thee nought honoured al my lyve,
As thou wel wost, above the goddes alle?
Why wiltow me fro Ioye thus depryve?
O Troilus, what may men now thee calle  
But wrecche of wrecches, out of honour falle
In-to miserie, in which I wol biwayle
Criseyde, allas! Til that the breeth me fayle?

'Allas, Fortune! If that my lyf in Ioye
Displesed hadde un-to thy foule envye,  
Why ne haddestow my fader, king of Troye,
By-raft the lyf, or doon my bretheren dye,
Or slayn my-self, that thus compleyne and crye,
I, combre-world, that may of no-thing serve,
But ever dye, and never fully sterve?  

'If that Criseyde allone were me laft,
Nought roughte I whider thou woldest me stere;
And hir, allas! Than hastow me biraft.
But ever-more, lo! This is thy manere,
To reve a wight that most is to him dere,  
To preve in that thy gerful violence.
Thus am I lost, ther helpeth no defence!

'O verray lord of love, O god, allas!
That knowest best myn herte and al my thought,
What shal my sorwful lyf don in this cas  
If I for-go that I so dere have bought?
Sin ye Cryseyde and me han fully brought
In-to your grace, and bothe our hertes seled,
How may ye suffre, allas! It be repeled?

'What I may doon, I shal, whyl I may dure  
On lyve in torment and in cruel peyne,
This infortune or this disaventure,
Allone as I was born, y-wis, compleyne;
Ne never wil I seen it shyne or reyne;
But ende I wil, as Edippe, in derknesse  
My sorwful lyf, and dyen in distresse.

'O wery goost, that errest to and fro,
Why niltow fleen out of the wofulleste
Body, that ever mighte on grounde go?
O soule, lurkinge in this wo, unneste,  
Flee forth out of myn herte, and lat it breste,
And folwe alwey Criseyde, thy lady dere;
Thy righte place is now no lenger here!

'O wofulle eyen two, sin your disport
Was al to seen Criseydes eyen brighte,  
What shal ye doon but, for my discomfort,
Stonden for nought, and wepen out your sighte?
Sin she is queynt, that wont was yow to lighte,
In veyn fro-this-forth have I eyen tweye
Y-formed, sin your vertue is a-weye.  

'O my Criseyde, O lady sovereyne
Of thilke woful soule that thus cryeth,
Who shal now yeven comfort to the peyne?
Allas, no wight; but when myn herte dyeth,
My spirit, which that so un-to yow hyeth,  
Receyve in gree, for that shal ay yow serve;
For-thy no fors is, though the body sterve.

'O ye loveres, that heighe upon the wheel
Ben set of Fortune, in good aventure,
God leve that ye finde ay love of steel,  
And longe mot your lyf in Ioye endure!
But whan ye comen by my sepulture,
Remembreth that your felawe resteth there;
For I lovede eek, though I unworthy were.

'O olde, unholsom, and mislyved man,  
Calkas I mene, allas! What eyleth thee
To been a Greek, sin thou art born Troian?
O Calkas, which that wilt my bane be,
In cursed tyme was thou born for me!
As wolde blisful Iove, for his Ioye,  
That I thee hadde, where I wolde, in Troye!'

A thousand sykes, hottere than the glede,
Out of his brest ech after other wente,
Medled with pleyntes newe, his wo to fede,
For which his woful teres never stente;  
And shortly, so his peynes him to-rente,
And wex so mat, that Ioye nor penaunce
He feleth noon, but lyth forth in a traunce.

Pandare, which that in the parlement
Hadde herd what every lord and burgeys seyde,  
And how ful graunted was, by oon assent,
For Antenor to yelden so Criseyde,
Gan wel neigh wood out of his wit to breyde,
So that, for wo, he niste what he mente;
But in a rees to Troilus he wente.  

A certeyn knight, that for the tyme kepte
The chaumbre-dore, un-dide it him anoon;
And Pandare, that ful tendreliche wepte,
In-to the derke chaumbre, as stille as stoon,
Toward the bed gan softely to goon,  
So confus, that he niste what to seye;
For verray wo his wit was neigh aweye.

And with his chere and loking al to-torn,
For sorwe of this, and with his armes folden,
He stood this woful Troilus biforn,  
And on his pitous face he gan biholden;
But lord, so often gan his herte colden,
Seing his freend in wo, whos hevinesse
His herte slow, as thoughte him, for distresse.

This woful wight, this Troilus, that felte  
His freend Pandare y-comen him to see,
Gan as the snow ayein the sonne melte,
For which this sorwful Pandare, of pitee,
Gan for to wepe as tendreliche as he;
And specheles thus been thise ilke tweye,  
That neyther mighte o word for sorwe seye.

But at the laste this woful Troilus,
Ney deed for smert, gan bresten out to rore,
And with a sorwful noyse he seyde thus,
Among his sobbes and his sykes sore,  
'Lo! Pandare, I am deed, with-oute
Incipit Prohemium Secundi Libri.

Out of these blake wawes for to sayle,
O wind, O wind, the weder ginneth clere;
For in this see the boot hath swich travayle,
Of my conning, that unnethe I it stere:
This see clepe I the tempestous matere  
Of desespeyr that Troilus was inne:
But now of hope the calendes biginne.
O lady myn, that called art Cleo,
Thou be my speed fro this forth, and my muse,
To ryme wel this book, til I have do;  
Me nedeth here noon other art to use.
For-why to every lovere I me excuse,
That of no sentement I this endyte,
But out of Latin in my tonge it wryte.

Wherfore I nil have neither thank ne blame  
Of al this werk, but prey yow mekely,
Disblameth me if any word be lame,
For as myn auctor seyde, so seye I.
Eek though I speke of love unfelingly,
No wondre is, for it no-thing of newe is;  
A blind man can nat Iuggen wel in hewis.

Ye knowe eek, that in forme of speche is chaunge
With-inne a thousand yeer, and wordes tho
That hadden prys, now wonder nyce and straunge
Us thinketh hem; and yet they spake hem so,  
And spedde as wel in love as men now do;
Eek for to winne love in sondry ages,
In sondry londes, sondry ben usages.

And for-thy if it happe in any wyse,
That here be any lovere in this place  
That herkneth, as the storie wol devyse,
How Troilus com to his lady grace,
And thenketh, so nolde I nat love purchace,
Or wondreth on his speche or his doinge,
I noot; but it is me no wonderinge;  

For every wight which that to Rome went,
Halt nat o path, or alwey o manere;
Eek in som lond were al the gamen shent,
If that they ferde in love as men don here,
As thus, in open doing or in chere,  
In visitinge, in forme, or seyde hire sawes;
For-thy men seyn, ech contree hath his lawes.

Eek scarsly been ther in this place three
That han in love seid lyk and doon in al;
For to thy purpos this may lyken thee,  
And thee right nought, yet al is seyd or shal;
Eek som men grave in tree, som in stoon wal,
As it bitit; but sin I have begonne,
Myn auctor shal I folwen, if I conne.

Exclipit prohemium Secundi Libri.

Incipit Liber Secundus.

In May, that moder is of monthes glade,  
That fresshe floures, blewe, and whyte, and rede,
Ben quike agayn, that winter dede made,
And ful of bawme is fleting every mede;
Whan Phebus doth his brighte bemes sprede
Right in the whyte Bole, it so bitidde  
As I shal singe, on Mayes day the thridde,

That Pandarus, for al his wyse speche,
Felt eek his part of loves shottes kene,
That, coude he never so wel of loving preche,
It made his hewe a-day ful ofte grene;  
So shoop it, that hym fil that day a tene
In love, for which in wo to bedde he wente,
And made, er it was day, ful many a wente.

The swalwe Proigne, with a sorwful lay,
Whan morwe com, gan make hir waymentinge,  
Why she forshapen was; and ever lay
Pandare a-bedde, half in a slomeringe,
Til she so neigh him made hir chiteringe
How Tereus gan forth hir suster take,
That with the noyse of hir he gan a-wake;  

And gan to calle, and dresse him up to ryse,
Remembringe him his erand was to done
From Troilus, and eek his greet empryse;
And caste and knew in good plyt was the mone
To doon viage, and took his wey ful sone  
Un-to his neces paleys ther bi-syde;
Now Ianus, god of entree, thou him gyde!

Whan he was come un-to his neces place,
'Wher is my lady?' to hir folk seyde he;
And they him tolde; and he forth in gan pace,  
And fond, two othere ladyes sete and she,
With-inne a paved parlour; and they three
Herden a mayden reden hem the geste
Of the Sege of Thebes, whyl hem leste.

Quod Pandarus, 'Ma dame, god yow see,  
With al your book and al the companye!'
'Ey, uncle myn, welcome y-wis,' quod she,
And up she roos, and by the hond in hye
She took him faste, and seyde, 'This night thrye,
To goode mote it turne, of yow I mette!'  
And with that word she doun on bench him sette.

'Ye, nece, ye shal fare wel the bet,
If god wole, al this yeer,' quod Pandarus;
'But I am sory that I have yow let
To herknen of your book ye preysen thus;  
For goddes love, what seith it? tel it us.
Is it of love? O, som good ye me lere!'
'Uncle,' quod she, 'your maistresse is not here!'

With that they gonnen laughe, and tho she seyde,
'This romaunce is of Thebes, that we rede;  
And we han herd how that king Laius deyde
Thurgh Edippus his sone, and al that dede;
And here we stenten at these lettres rede,
How the bisshop, as the book can telle,
Amphiorax, fil thurgh the ground to helle.'  

Quod Pandarus, 'Al this knowe I my-selve,
And al the assege of Thebes and the care;
For her-of been ther maked bokes twelve: --
But lat be this, and tel me how ye fare;
Do wey your barbe, and shew your face bare;  
Do wey your book, rys up, and lat us daunce,
And lat us don to May som observaunce.'

'A! God forbede!' quod she. 'Be ye mad?
Is that a widewes lyf, so god you save?
By god, ye maken me right sore a-drad,  
Ye ben so wilde, it semeth as ye rave!
It sete me wel bet ay in a cave
To bidde, and rede on holy seyntes lyves;
Lat maydens gon to daunce, and yonge wyves.'

'As ever thryve I,' quod this Pandarus,  
'Yet coude I telle a thing to doon you pleye.'
'Now, uncle dere,' quod she, 'tel it us
For goddes love; is than the assege aweye?
I am of Grekes so ferd that I deye.'
'Nay, nay,' quod he, 'as ever mote I thryve!  
It is a thing wel bet than swiche fyve.'

'Ye, holy god,' quod she, 'what thing is that?
What! Bet than swiche fyve? Ey, nay, y-wis!
For al this world ne can I reden what
It sholde been; som Iape, I trowe, is this;  
And but your-selven telle us what it is,
My wit is for to arede it al to lene;
As help me god, I noot nat what ye meene.'

'And I your borow, ne never shal, for me,
This thing be told to yow, as mote I thryve!'  
'And why so, uncle myn? Why so?' quod she.
'By god,' quod he, 'that wole I telle as blyve;
For prouder womman were ther noon on-lyve,
And ye it wiste, in al the toun of Troye;
I iape nought, as ever have I Ioye!'  

Tho gan she wondren more than biforn
A thousand fold, and doun hir eyen caste;
For never, sith the tyme that she was born,
To knowe thing desired she so faste;
And with a syk she seyde him at the laste,  
'Now, uncle myn, I nil yow nought displese,
Nor axen more, that may do yow disese.'

So after this, with many wordes glade,
And freendly tales, and with mery chere,
Of this and that they pleyde, and gunnen wade  
In many an unkouth glad and deep matere,
As freendes doon, whan they ben met y-fere;
Til she gan axen him how Ector ferde,
That was the tounes wal and Grekes yerde.

'Ful wel, I thanke it god,' quod Pandarus,  
'Save in his arm he hath a litel wounde;
And eek his fresshe brother Troilus,
The wyse worthy Ector the secounde,
In whom that ever vertu list abounde,
As alle trouthe and alle gentillesse,  
Wysdom, honour, fredom, and worthinesse.'

'In good feith, eem,' quod she, 'that lyketh me;
They faren wel, god save hem bothe two!
For trewely I holde it greet deyntee
A kinges sone in armes wel to do,  
And been of good condiciouns ther-to;
For greet power and moral vertu here
Is selde y-seye in o persone y-fere.'

'In good feith, that is sooth,' quod Pandarus;
'But, by my trouthe, the king hath sones tweye,  
That is to mene, Ector and Troilus,
That certainly, though that I sholde deye,
They been as voyde of vyces, dar I seye,
As any men that liveth under the sonne,
Hir might is wyde y-knowe, and what they conne.  

'Of Ector nedeth it nought for to telle:
In al this world ther nis a bettre knight
Than he, that is of worthinesse welle;
And he wel more vertu hath than might.
This knoweth many a wys and worthy wight.  
The same prys of Troilus I seye,
God help me so, I knowe not swiche tweye.'

'By god,' quod she, 'of Ector that is sooth;
Of Troilus the same thing trowe I;
For, dredelees, men tellen that he dooth  
In armes day by day so worthily,
And bereth him here at hoom so gentilly
To every wight, that al the prys hath he
Of hem that me were levest preysed be.'

'Ye sey right sooth, y-wis,' quod Pandarus;  
'For yesterday, who-so hadde with him been,
He might have wondred up-on Troilus;
For never yet so thikke a swarm of been
Ne fleigh, as Grekes fro him gonne fleen;
And thorugh the feld, in everi wightes ere,  
Ther nas no cry but "Troilus is there!"

'Now here, now there, he hunted hem so faste,
Ther nas but Grekes blood; and Troilus,
Now hem he hurte, and hem alle doun he caste;
Ay where he wente, it was arayed thus:  
He was hir deeth, and sheld and lyf for us;
That as that day ther dorste noon with-stonde,
Whyl that he held his blody swerd in honde.

'Therto he is the freendlieste man
Of grete estat, that ever I saw my lyve;  
And wher him list, best felawshipe can
To suche as him thinketh able for to thryve.'
And with that word tho Pandarus, as blyve,
He took his leve, and seyde, 'I wol go henne.'
'Nay, blame have I, myn uncle,' quod she thenne.  

'What eyleth yow to be thus wery sone,
And namelich of wommen? Wol ye so?
Nay, sitteth down; by god, I have to done
With yow, to speke of wisdom er ye go.'
And every wight that was a-boute hem tho,  
That herde that, gan fer a-wey to stonde,
Whyl they two hadde al that hem liste in honde.

Whan that hir tale al brought was to an ende,
Of hire estat and of hir governaunce,
Quod Pandarus, 'Now is it tyme I wende;  
But yet, I seye, aryseth, lat us daunce,
And cast your widwes habit to mischaunce:
What list yow thus your-self to disfigure,
Sith yow is tid thus fair an aventure?'

'A! Wel bithought! For love of god,' quod she,  
'Shal I not witen what ye mene of this?'
'No, this thing axeth layser,' tho quod he,
'And eek me wolde muche greve, y-wis,
If I it tolde, and ye it **** amis.
Yet were it bet my tonge for to stille  
Than seye a sooth that were ayeins your wille.

'For, nece, by the goddesse Minerve,
And Iuppiter, that maketh the thonder ringe,
And by the blisful Venus that I serve,
Ye been the womman in this world livinge,  
With-oute paramours, to my wittinge,
That I best love, and lothest am to greve,
And that ye witen wel your-self, I leve.'

'Y-wis, myn uncle,' quod she, 'grant mercy;
Your freendship have I founden ever yit;  
I am to no man holden trewely,
So muche as yow, and have so litel quit;
And, with the grace of god, emforth my wit,
As in my gilt I shal you never offende;
And if I have er this, I wol amende.  

'But, for the love of god, I yow beseche,
As ye ben he that I love most and triste,
Lat be to me your fremde manere speche,
And sey to me, your nece, what yow liste:'
And with that word hir uncle anoon hir kiste,  
And seyde, 'Gladly, leve nece dere,
Tak it for good that I shal seye yow here.'

With that she gan hir eiyen doun to caste,
And Pandarus to coghe gan a lyte,
And seyde, 'Nece, alwey, lo! To the laste,  
How-so it be that som men hem delyte
With subtil art hir tales for to endyte,
Yet for al that, in hir entencioun
Hir tale is al for som conclusioun.

'And sithen thende is every tales strengthe,  
And this matere is so bihovely,
What sholde I peynte or drawen it on lengthe
To yow, that been my freend so feithfully?'
And with that word he gan right inwardly
Biholden hir, and loken on hir face,  
And seyde, 'On suche a mirour goode grace!'

Than thoughte he thus: 'If I my tale endyte
Ought hard, or make a proces any whyle,
She shal no savour han ther-in but lyte,
And trowe I wolde hir in my wil bigyle.  
For tendre wittes wenen al be wyle
Ther-as they can nat pleynly understonde;
For-thy hir wit to serven wol I fonde --'

And loked on hir in a besy wyse,
And she was war that he byheld hir so,  
And seyde, 'Lord! So faste ye me avyse!
Sey ye me never er now? What sey ye, no?'
'Yes, yes,' quod he, 'and bet wole er I go;
But, by my trouthe, I thoughte now if ye
Be fortunat, for now men shal it see.  

'For to every wight som goodly aventure
Som tyme is shape, if he it can receyven;
And if that he wol take of it no cure,
Whan that it commeth, but wilfully it weyven,
Lo, neither cas nor fortune him deceyven,  
But right his verray slouthe and wrecchednesse;
And swich a wight is for to blame, I gesse.

'Good aventure, O bele nece, have ye
Ful lightly founden, and ye conne it take;
And, for the love of god, and eek of me,  
Cacche it anoon, lest aventure slake.
What sholde I lenger proces of it make?
Yif me your hond, for in this world is noon,
If that yow list, a wight so wel begoon.

'And sith I speke of good entencioun,  
As I to yow have told wel here-biforn,
And love as wel your honour and renoun
As creature in al this world y-born;
By alle the othes that I have yow sworn,
And ye be wrooth therfore, or wene I lye,  
Ne shal I never seen yow eft with ye.

'Beth nought agast, ne quaketh nat; wher-to?
Ne chaungeth nat for fere so your hewe;
For hardely the werste of this is do;
And though my tale as now be to yow newe,  
Yet trist alwey, ye shal me finde trewe;
And were it thing that me thoughte unsittinge,
To yow nolde I no swiche tales bringe.'

'Now, my good eem, for goddes love, I preye,'
Quod she, 'com of, and tel me what it is;  
For bothe I am agast what ye wol seye,
And eek me longeth it to wite, y-wis.
For whether it be wel or be amis,
Say on, lat me not in this fere dwelle:'
'So wol I doon; now herkneth, I shal telle:  

'Now, nece myn, the kinges dere sone,
The goode, wyse, worthy, fresshe, and free,
Which alwey for to do wel is his wone,
The noble Troilus, so loveth thee,
That, bot ye helpe, it wol his bane be.  
Lo, here is al, what sholde I more seye?
Doth what yow list, to make him live or deye.

'But if ye lete him deye, I wol sterve;
Have her my trouthe, nece, I nil not lyen;
Al sholde I with this knyf my throte kerve --'  
With that the teres braste out of his yen,
And seyde, 'If that ye doon us bothe dyen,
Thus giltelees, than have ye fisshed faire;
What mende ye, though that we bothe apeyre?

'Allas! He which that is my lord so dere,  
That trewe man, that noble gentil knight,
That nought desireth but your freendly chere,
I see him deye, ther he goth up-right,
And hasteth him, with al his fulle might,
For to be slayn, if fortune wol assente;  
Allas! That god yow swich a beautee sente!

'If it be so that ye so cruel be,
That of his deeth yow liste nought to recche,
That is so trewe and worthy, as ye see,
No more than of a Iapere or a wrecche,  
If ye be swich, your beautee may not strecche
To make amendes of so cruel a dede;
Avysement is good bifore the nede.

'Wo worth the faire gemme vertulees!
Wo worth that herbe also that dooth no bote!  
Wo worth that beautee that is routhelees!
Wo worth that wight that tret ech under fote!
And ye, that been of beautee crop and rote,
If therwith-al in you ther be no routhe,
Than is it harm ye liven, by my trouthe!  

'And also thenk wel that this is no gaude;
For me were lever, thou and I and he
Were hanged, than I sholde been his baude,
As heyghe, as men mighte on us alle y-see:
I am thyn eem, the shame were to me,  
As wel as thee, if that I sholde assente,
Thorugh myn abet, that he thyn honour shente.

'Now understond, for I yow nought requere,
To binde yow to him thorugh no beheste,
But only that ye make him bettre chere  
Than ye han doon er this, and more feste,
So that his lyf be saved, at the leste;
This al and som, and playnly our entente;
God help me so, I never other mente.

'Lo, this request is not but skile, y-wis,  
Ne doute of reson, pardee, is ther noon.
I sette the worste that ye dredden this,
Men wolden wondren seen him come or goon:
Ther-ayeins answere I thus a-noon,
That every wight, but he be fool of kinde,  
Wol deme it love of freendship in his minde.

'What? Who wol deme, though he see a man
To temple go, that he the images eteth?
Thenk eek how wel and wy
Victor Hugo  Jun 2017
Fantômes
I.

Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles !
C'est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles ;
Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles
Foulent des roses sous leurs pas.

Il faut que l'eau s'épuise à courir les vallées ;
Il faut que l'éclair brille, et brille peu d'instants,
Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées
Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées,
Neige odorante du printemps.

Oui, c'est la vie. Après le jour, la nuit livide.
Après tout, le réveil, infernal ou divin.
Autour du grand banquet siège une foule avide ;
Mais bien des conviés laissent leur place vide.
Et se lèvent avant la fin.

II.

Que j'en ai vu mourir ! - L'une était rose et blanche ;
L'autre semblait ouïr de célestes accords ;
L'autre, faible, appuyait d'un bras son front qui penche,
Et, comme en s'envolant l'oiseau courbe la branche,
Son âme avait brisé son corps.

Une, pâle, égarée, en proie au noir délire,
Disait tout bas un nom dont nul ne se souvient ;
Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient.

Toutes fragiles fleurs, sitôt mortes que nées !
Alcyions engloutis avec leurs nids flottants !
Colombes, que le ciel au monde avait données !
Qui, de grâce, et d'enfance, et d'amour couronnées,
Comptaient leurs ans par les printemps !

Quoi, mortes ! quoi, déjà, sous la pierre couchées !
Quoi ! tant d'êtres charmants sans regard et sans voix !
Tant de flambeaux éteints ! tant de fleurs arrachées !...
Oh ! laissez-moi fouler les feuilles desséchées,
Et m'égarer au fond des bois !

Deux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.

Mon âme est une sœur pour ces ombres si belles.
La vie et le tombeau pour nous n'ont plus de loi.
Tantôt j'aide leurs pas, tantôt je prends leurs ailes.
Vision ineffable où je suis mort comme elles,
Elles, vivantes comme moi !

Elles prêtent leur forme à toutes mes pensées.
Je les vois ! je les vois ! Elles me disent : Viens !
Puis autour d'un tombeau dansent entrelacées ;
Puis s'en vont lentement, par degrés éclipsées.
Alors je songe et me souviens...

III.

Une surtout. - Un ange, une jeune espagnole !
Blanches mains, sein gonflé de soupirs innocents,
Un œil noir, où luisaient des regards de créole,
Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole
Qui couronne un front de quinze ans !

Non, ce n'est point d'amour qu'elle est morte : pour elle,
L'amour n'avait encor ni plaisirs ni combats ;
Rien ne faisait encor battre son cœur rebelle ;
Quand tous en la voyant s'écriaient : Qu'elle est belle !
Nul ne le lui disait tout bas.

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée.
Le bal éblouissant ! le bal délicieux !
Sa cendre encor frémit, doucement remuée,
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée
Danse autour du croissant des cieux.

Elle aimait trop le bal. - Quand venait une fête,
Elle y pensait trois jours, trois nuits elle en rêvait,
Et femmes, musiciens, danseurs que rien n'arrête,
Venaient, dans son sommeil, troublant sa jeune tête,
Rire et bruire à son chevet.

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles !
Des ceintures de moire aux ondoyants reflets ;
Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles ;
Des festons, des rubans, à remplir des corbeilles ;
Des fleurs, à payer un palais !

La fête commencée, avec ses sœurs rieuses
Elle accourait, froissant l'éventail sous ses doigts,
Puis s'asseyait parmi les écharpes soyeuses,
Et son cœur éclatait en fanfares joyeuses,
Avec l'orchestre aux mille voix.

C'était plaisir de voir danser la jeune fille !
Sa basquine agitait ses paillettes d'azur ;
Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille.
Telle une double étoile au front des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.

Tout en elle était danse, et rire, et folle joie.
Enfant ! - Nous l'admirions dans nos tristes loisirs ;
Car ce n'est point au bal que le cœur se déploie,
La centre y vole autour des tuniques de soie,
L'ennui sombre autour des plaisirs.

Mais elle, par la valse ou la ronde emportée,
Volait, et revenait, et ne respirait pas,
Et s'enivrait des sons de la flûte vantée,
Des fleurs, des lustres d'or, de la fête enchantée,
Du bruit des vois, du bruit des pas.

Quel bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la nue on roule,
Si l'on chasse en fuyant la terre, ou si l'on foule
Un flot tournoyant sous ses pieds !

Mais hélas ! il fallait, quand l'aube était venue,
Partir, attendre au seuil le manteau de satin.
C'est alors que souvent la danseuse ingénue
Sentit en frissonnant sur son épaule nue
Glisser le souffle du matin.

Quels tristes lendemains laisse le bal folâtre !
Adieu parure, et danse, et rires enfantins !
Aux chansons succédait la toux opiniâtre,
Au plaisir rose et frais la fièvre au teint bleuâtre,
Aux yeux brillants les yeux éteints.

IV.

Elle est morte. - A quinze ans, belle, heureuse, adorée !
Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil.
Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée
La mort aux froides mains la prit toute parée,
Pour l'endormir dans le cercueil.

Pour danser d'autres bals elle était encor prête,
Tant la mort fut pressée à prendre un corps si beau !
Et ces roses d'un jour qui couronnaient sa tête,
Qui s'épanouissaient la veille en une fête,
Se fanèrent dans un tombeau.

V.

Sa pauvre mère ! - hélas ! de son sort ignorante,
Avoir mis tant d'amour sur ce frêle roseau,
Et si longtemps veillé son enfance souffrante,
Et passé tant de nuits à l'endormir pleurante
Toute petite en son berceau !

A quoi bon ? - Maintenant la jeune trépassée,
Sous le plomb du cercueil, livide, en proie au ver,
Dort ; et si, dans la tombe où nous l'avons laissée,
Quelque fête des morts la réveille glacée,
Par une belle nuit d'hiver,

Un spectre au rire affreux à sa morne toilette
Préside au lieu de mère, et lui dit : Il est temps !
Et, glaçant d'un baiser sa lèvre violette,
Passe les doigts noueux de sa main de squelette
Sous ses cheveux longs et flottants.

Puis, tremblante, il la mène à la danse fatale,
Au chœur aérien dans l'ombre voltigeant ;
Et sur l'horizon gris la lune est large et pâle,
Et l'arc-en-ciel des nuits teint d'un reflet d'opale
Le nuage aux franges d'argent.

VI.

Vous toutes qu'à ses jeux le bal riant convie,
Pensez à l'espagnole éteinte sans retour,
Jeunes filles ! Joyeuse, et d'une main ravie,
Elle allait moissonnant les roses de la vie,
Beauté, plaisir, jeunesse, amour !

La pauvre enfant, de fête en fête promenée,
De ce bouquet charmant arrangeait les couleurs ;
Mais qu'elle a passé vite, hélas ! l'infortunée !
Ainsi qu'Ophélia par le fleuve entraînée,
Elle est morte en cueillant des fleurs !

Avril 1828.
xÀ Maurice de Foucault.


Le soleil fut avant les yeux,
La terre fut avant les roses,
Le chaos avant toutes choses.
Ah ! que les éléments sont vieux
Sous leurs jeunes métamorphoses !

Toute jeunesse vient des morts :
C'est dans une funèbre pâte
Que, toujours, sans lenteur ni hâte,
Une main pétrit les beaux corps
Tandis qu'une autre main les gâte ;

Et le fond demeure pareil :
Que l'univers s'agite ou dorme,
Rien n'altère sa masse énorme ;
Ce qui périt, fleur ou soleil,
N'en est que la changeante forme.

Mais la forme, c'est le printemps :
Seule mouvante et seule belle,
Il n'est de nouveauté qu'en elle ;
C'est par les formes de vingt ans
Que rit la matière éternelle !

Ô vous, qui tenez enlacés
Les amoureux aux amoureuses,
Bras lisses, lèvres savoureuses,
Formes divines qui passez,
Désirables et douloureuses !

Vous ne laissez qu'un souvenir,
Un songe, une impalpable trace !
Si fortement qu'il vous embrasse,
L'Amour ne peut vous retenir :
Vous émigrez de race en race.

Époux des âmes, corps chéris,
Vous vous poussez, pareils aux fleuves ;
Vos grâces ne sont qu'un jour neuves,
Et les âmes sur vos débris
Gémissent, immortelles veuves.

Mais pourquoi vous donner ces pleurs ?
Les tombes, les saisons chagrines,
Entassent en vain des ruines
Sans briser le moule des fleurs,
Des fruits et des jeunes poitrines.

Pourquoi vous faire des adieux ?
Le même sang change d'artères,
Les filles ont les yeux des mères,
Et les fils le front des aïeux.
Non, vous n'êtes pas éphémères !

Vos modèles sont quelque part,
Ô formes que le temps dévore !
Plus pures vous brillez encore
Au paradis profond de l'art,
Où Platon pense et vous adore !
Incipit prohemium tercii libri.

O blisful light of whiche the bemes clere  
Adorneth al the thridde hevene faire!
O sonnes lief, O Ioves doughter dere,
Plesaunce of love, O goodly debonaire,
In gentil hertes ay redy to repaire!  
O verray cause of hele and of gladnesse,
Y-heried be thy might and thy goodnesse!

In hevene and helle, in erthe and salte see
Is felt thy might, if that I wel descerne;
As man, brid, best, fish, herbe and grene tree  
Thee fele in tymes with vapour eterne.
God loveth, and to love wol nought werne;
And in this world no lyves creature,
With-outen love, is worth, or may endure.

Ye Ioves first to thilke effectes glade,  
Thorugh which that thinges liven alle and be,
Comeveden, and amorous him made
On mortal thing, and as yow list, ay ye
Yeve him in love ese or adversitee;
And in a thousand formes doun him sente  
For love in erthe, and whom yow liste, he hente.

Ye fierse Mars apeysen of his ire,
And, as yow list, ye maken hertes digne;
Algates, hem that ye wol sette a-fyre,
They dreden shame, and vices they resigne;  
Ye do hem corteys be, fresshe and benigne,
And hye or lowe, after a wight entendeth;
The Ioyes that he hath, your might him sendeth.

Ye holden regne and hous in unitee;
Ye soothfast cause of frendship been also;  
Ye knowe al thilke covered qualitee
Of thinges which that folk on wondren so,
Whan they can not construe how it may io,
She loveth him, or why he loveth here;
As why this fish, and nought that, comth to were.  

Ye folk a lawe han set in universe,
And this knowe I by hem that loveres be,
That who-so stryveth with yow hath the werse:
Now, lady bright, for thy benignitee,
At reverence of hem that serven thee,  
Whos clerk I am, so techeth me devyse
Som Ioye of that is felt in thy servyse.

Ye in my naked herte sentement
Inhelde, and do me shewe of thy swetnesse. --
Caliope, thy vois be now present,  
For now is nede; sestow not my destresse,
How I mot telle anon-right the gladnesse
Of Troilus, to Venus heryinge?
To which gladnes, who nede hath, god him bringe!

Explicit prohemium Tercii Libri.

Incipit Liber Tercius.

Lay al this mene whyle Troilus,  
Recordinge his lessoun in this manere,
'Ma fey!' thought he, 'Thus wole I seye and thus;
Thus wole I pleyne unto my lady dere;
That word is good, and this shal be my chere;
This nil I not foryeten in no wyse.'  
God leve him werken as he can devyse!

And, lord, so that his herte gan to quappe,
Heringe hir come, and shorte for to syke!
And Pandarus, that ledde hir by the lappe,
Com ner, and gan in at the curtin pyke,  
And seyde, 'God do bote on alle syke!
See, who is here yow comen to visyte;
Lo, here is she that is your deeth to wyte.'

Ther-with it semed as he wepte almost;
'A ha,' quod Troilus so rewfully,  
'Wher me be wo, O mighty god, thow wost!
Who is al there? I se nought trewely.'
'Sire,' quod Criseyde, 'it is Pandare and I.'
'Ye, swete herte? Allas, I may nought ryse
To knele, and do yow honour in som wyse.'  

And dressede him upward, and she right tho
Gan bothe here hondes softe upon him leye,
'O, for the love of god, do ye not so
To me,' quod she, 'Ey! What is this to seye?
Sire, come am I to yow for causes tweye;  
First, yow to thonke, and of your lordshipe eke
Continuance I wolde yow biseke.'

This Troilus, that herde his lady preye
Of lordship him, wex neither quik ne deed,
Ne mighte a word for shame to it seye,  
Al-though men sholde smyten of his heed.
But lord, so he wex sodeinliche reed,
And sire, his lesson, that he wende conne,
To preyen hir, is thurgh his wit y-ronne.

Cryseyde al this aspyede wel y-nough,  
For she was wys, and lovede him never-the-lasse,
Al nere he malapert, or made it tough,
Or was to bold, to singe a fool a masse.
But whan his shame gan somwhat to passe,
His resons, as I may my rymes holde,  
I yow wole telle, as techen bokes olde.

In chaunged vois, right for his verray drede,
Which vois eek quook, and ther-to his manere
Goodly abayst, and now his hewes rede,
Now pale, un-to Criseyde, his lady dere,  
With look doun cast and humble yolden chere,
Lo, the alderfirste word that him asterte
Was, twyes, 'Mercy, mercy, swete herte!'

And stinte a whyl, and whan he mighte out-bringe,
The nexte word was, 'God wot, for I have,  
As feyfully as I have had konninge,
Ben youres, also god so my sowle save;
And shal til that I, woful wight, be grave.
And though I dar ne can un-to yow pleyne,
Y-wis, I suffre nought the lasse peyne.  

'Thus muche as now, O wommanliche wyf,
I may out-bringe, and if this yow displese,
That shal I wreke upon myn owne lyf
Right sone, I trowe, and doon your herte an ese,
If with my deeth your herte I may apese.  
But sin that ye han herd me som-what seye,
Now recche I never how sone that I deye.'

Ther-with his manly sorwe to biholde,
It mighte han maad an herte of stoon to rewe;
And Pandare weep as he to watre wolde,  
And poked ever his nece newe and newe,
And seyde, 'Wo bigon ben hertes trewe!
For love of god, make of this thing an ende,
Or slee us bothe at ones, er that ye wende.'

'I? What?' quod she, 'By god and by my trouthe,  
I noot nought what ye wilne that I seye.'
'I? What?' quod he, 'That ye han on him routhe,
For goddes love, and doth him nought to deye.'
'Now thanne thus,' quod she, 'I wolde him preye
To telle me the fyn of his entente;  
Yet wist I never wel what that he mente.'

'What that I mene, O swete herte dere?'
Quod Troilus, 'O goodly, fresshe free!
That, with the stremes of your eyen clere,
Ye wolde som-tyme freendly on me see,  
And thanne agreen that I may ben he,
With-oute braunche of vyce on any wyse,
In trouthe alwey to doon yow my servyse,

'As to my lady right and chief resort,
With al my wit and al my diligence,  
And I to han, right as yow list, comfort,
Under your yerde, egal to myn offence,
As deeth, if that I breke your defence;
And that ye deigne me so muche honoure,
Me to comaunden ought in any houre.  

'And I to ben your verray humble trewe,
Secret, and in my paynes pacient,
And ever-mo desire freshly newe,
To serven, and been y-lyke ay diligent,
And, with good herte, al holly your talent  
Receyven wel, how sore that me smerte,
Lo, this mene I, myn owene swete herte.'

Quod Pandarus, 'Lo, here an hard request,
And resonable, a lady for to werne!
Now, nece myn, by natal Ioves fest,  
Were I a god, ye sholde sterve as yerne,
That heren wel, this man wol no-thing yerne
But your honour, and seen him almost sterve,
And been so looth to suffren him yow serve.'

With that she gan hir eyen on him caste  
Ful esily, and ful debonairly,
Avysing hir, and hyed not to faste
With never a word, but seyde him softely,
'Myn honour sauf, I wol wel trewely,
And in swich forme as he can now devyse,  
Receyven him fully to my servyse,

'Biseching him, for goddes love, that he
Wolde, in honour of trouthe and gentilesse,
As I wel mene, eek mene wel to me,
And myn honour, with wit and besinesse  
Ay kepe; and if I may don him gladnesse,
From hennes-forth, y-wis, I nil not feyne:
Now beeth al hool; no lenger ye ne pleyne.

'But nathelees, this warne I yow,' quod she,
'A kinges sone al-though ye be, y-wis,  
Ye shal na-more have soverainetee
Of me in love, than right in that cas is;
Ne I nil forbere, if that ye doon a-mis,
To wrathen yow; and whyl that ye me serve,
Cherycen yow right after ye deserve.  

'And shortly, dere herte and al my knight,
Beth glad, and draweth yow to lustinesse,
And I shal trewely, with al my might,
Your bittre tornen al in-to swetenesse.
If I be she that may yow do gladnesse,  
For every wo ye shal recovere a blisse';
And him in armes took, and gan him kisse.

Fil Pandarus on knees, and up his eyen
To hevene threw, and held his hondes hye,
'Immortal god!' quod he, 'That mayst nought dyen,  
Cupide I mene, of this mayst glorifye;
And Venus, thou mayst maken melodye;
With-outen hond, me semeth that in the towne,
For this merveyle, I here ech belle sowne.

'But **! No more as now of this matere,  
For-why this folk wol comen up anoon,
That han the lettre red; lo, I hem here.
But I coniure thee, Criseyde, and oon,
And two, thou Troilus, whan thow mayst goon,
That at myn hous ye been at my warninge,  
For I ful wel shal shape youre cominge;

'And eseth ther your hertes right y-nough;
And lat see which of yow shal bere the belle
To speke of love a-right!' ther-with he lough,
'For ther have ye a layser for to telle.'  
Quod Troilus, 'How longe shal I dwelle
Er this be doon?' Quod he, 'Whan thou mayst ryse,
This thing shal be right as I yow devyse.'

With that Eleyne and also Deiphebus
Tho comen upward, right at the steyres ende;  
And Lord, so than gan grone Troilus,
His brother and his suster for to blende.
Quod Pandarus, 'It tyme is that we wende;
Tak, nece myn, your leve at alle three,
And lat hem speke, and cometh forth with me.'  

She took hir leve at hem ful thriftily,
As she wel coude, and they hir reverence
Un-to the fulle diden hardely,
And speken wonder wel, in hir absence,
Of hir, in preysing of hir excellence,  
Hir governaunce, hir wit; and hir manere
Commendeden, it Ioye was to here.

Now lat hir wende un-to hir owne place,
And torne we to Troilus a-yein,
That gan ful lightly of the lettre passe  
That Deiphebus hadde in the gardin seyn.
And of Eleyne and him he wolde fayn
Delivered been, and seyde that him leste
To slepe, and after tales have reste.

Eleyne him kiste, and took hir leve blyve,  
Deiphebus eek, and hoom wente every wight;
And Pandarus, as faste as he may dryve,
To Troilus tho com, as lyne right;
And on a paillet, al that glade night,
By Troilus he lay, with mery chere,  
To tale; and wel was hem they were y-fere.

Whan every wight was voided but they two,
And alle the dores were faste y-shette,
To telle in short, with-oute wordes mo,
This Pandarus, with-outen any lette,  
Up roos, and on his beddes syde him sette,
And gan to speken in a sobre wyse
To Troilus, as I shal yow devyse:

'Myn alderlevest lord, and brother dere,
God woot, and thou, that it sat me so sore,  
When I thee saw so languisshing to-yere,
For love, of which thy wo wex alwey more;
That I, with al my might and al my lore,
Have ever sithen doon my bisinesse
To bringe thee to Ioye out of distresse,  

'And have it brought to swich plyt as thou wost,
So that, thorugh me, thow stondest now in weye
To fare wel, I seye it for no bost,
And wostow which? For shame it is to seye,
For thee have I bigonne a gamen pleye  
Which that I never doon shal eft for other,
Al-though he were a thousand fold my brother.

'That is to seye, for thee am I bicomen,
Bitwixen game and ernest, swich a mene
As maken wommen un-to men to comen;  
Al sey I nought, thou wost wel what I mene.
For thee have I my nece, of vyces clene,
So fully maad thy gentilesse triste,
That al shal been right as thy-selve liste.

'But god, that al wot, take I to witnesse,  
That never I this for coveityse wroughte,
But only for to abregge that distresse,
For which wel nygh thou deydest, as me thoughte.
But, gode brother, do now as thee oughte,
For goddes love, and kep hir out of blame,  
Sin thou art wys, and save alwey hir name.

'For wel thou wost, the name as yet of here
Among the peple, as who seyth, halwed is;
For that man is unbore, I dar wel swere,
That ever wiste that she dide amis.  
But wo is me, that I, that cause al this,
May thenken that she is my nece dere,
And I hir eem, and trattor eek y-fere!

'And were it wist that I, through myn engyn,
Hadde in my nece y-put this fantasye,  
To do thy lust, and hoolly to be thyn,
Why, al the world up-on it wolde crye,
And seye, that I the worste trecherye
Dide in this cas, that ever was bigonne,
And she for-lost, and thou right nought y-wonne.  

'Wher-fore, er I wol ferther goon a pas,
Yet eft I thee biseche and fully seye,
That privetee go with us in this cas;
That is to seye, that thou us never wreye;
And be nought wrooth, though I thee ofte preye  
To holden secree swich an heigh matere;
For skilful is, thow wost wel, my preyere.

'And thenk what wo ther hath bitid er this,
For makinge of avantes, as men rede;
And what mischaunce in this world yet ther is,  
Fro day to day, right for that wikked dede;
For which these wyse clerkes that ben dede
Han ever yet proverbed to us yonge,
That "Firste vertu is to kepe tonge."

'And, nere it that I wilne as now tabregge  
Diffusioun of speche, I coude almost
A thousand olde stories thee alegge
Of wommen lost, thorugh fals and foles bost;
Proverbes canst thy-self y-nowe, and wost,
Ayeins that vyce, for to been a labbe,  
Al seyde men sooth as often as they gabbe.

'O tonge, allas! So often here-biforn
Hastow made many a lady bright of hewe
Seyd, "Welawey! The day that I was born!"
And many a maydes sorwes for to newe;  
And, for the more part, al is untrewe
That men of yelpe, and it were brought to preve;
Of kinde non avauntour is to leve.

'Avauntour and a lyere, al is on;
As thus: I pose, a womman graunte me  
Hir love, and seyth that other wol she non,
And I am sworn to holden it secree,
And after I go telle it two or three;
Y-wis, I am avauntour at the leste,
And lyere, for I breke my biheste.  

'Now loke thanne, if they be nought to blame,
Swich maner folk; what shal I clepe hem, what,
That hem avaunte of wommen, and by name,
That never yet bihighte hem this ne that,
Ne knewe hem more than myn olde hat?  
No wonder is, so god me sende hele,
Though wommen drede with us men to dele.

'I sey not this for no mistrust of yow,
Ne for no wys man, but for foles nyce,
And for the harm that in the world is now,  
As wel for foly ofte as for malyce;
For wel wot I, in wyse folk, that vyce
No womman drat, if she be wel avysed;
For wyse ben by foles harm chastysed.

'But now to purpos; leve brother dere,  
Have al this thing that I have seyd in minde,
And keep thee clos, and be now of good chere,
For at thy day thou shalt me trewe finde.
I shal thy proces sette in swich a kinde,
And god to-forn, that it shall thee suffyse,  
For it shal been right as thou wolt devyse.

'For wel I woot, thou menest wel, parde;
Therfore I dar this fully undertake.
Thou wost eek what thy lady graunted thee,
And day is set, the chartres up to make.  
Have now good night, I may no lenger wake;
And bid for me, sin thou art now in blisse,
That god me sende deeth or sone lisse.'

Who mighte telle half the Ioye or feste
Which that the sowle of Troilus tho felte,  
Heringe theffect of Pandarus biheste?
His olde wo, that made his herte swelte,
Gan tho for Ioye wasten and to-melte,
And al the richesse of his sykes sore
At ones fledde, he felte of hem no more.  

But right so as these holtes and these hayes,
That han in winter dede been and dreye,
Revesten hem in grene, whan that May is,
Whan every ***** lyketh best to pleye;
Right in that selve wyse, sooth to seye,  
Wax sodeynliche his herte ful of Ioye,
That gladder was ther never man in Troye.

And gan his look on Pandarus up caste
Ful sobrely, and frendly for to see,
And seyde, 'Freend, in Aprille the laste,  
As wel thou wost, if it remembre thee,
How neigh the deeth for wo thou founde me;
And how thou didest al thy bisinesse
To knowe of me the cause of my distresse.

'Thou wost how longe I it for-bar to seye  
To thee, that art the man that I best triste;
And peril was it noon to thee by-wreye,
That wiste I wel; but tel me, if thee liste,
Sith I so looth was that thy-self it wiste,
How dorst I mo tellen of this matere,  
That quake now, and no wight may us here?

'But natheles, by that god I thee swere,
That, as him list, may al this world governe,
And, if I lye, Achilles with his spere
Myn herte cleve, al were my lyf eterne,  
As I am mortal, if I late or yerne
Wolde it b
Sarah Mann Dec 2018
J’ai mal à la tête en pensant au fait
Que ma vie sera peut-être perdue sous mes yeux
Que tout cet effort et cet amour se terminent
C’est peut-être pour le mieux.
Ne rien laisser de côté.
Il commence à pleuvoir
Attendez... je la vois clairement encore une fois.
Peut-être pas un au revoir, mais un début
Nouveauté sous forme de réalisation.


My head hurts thinking about the fact
That maybe my life will waste away before my eyes
That all this effort and love will end in demise
Perhaps it’s all for the best.
To leave nothing behind.
To say a final goodbye.
It begins to rain. 
Wait…. I can see clearly again.
Maybe this isn’t goodbye, but a start.
Novelty in the form of a realization.
Been teaching myself French for a while, here is my attempt at poetry in another language. (It's probably terrible). Found the original hidden amongst my many other ideas.
Realizations are heavy, but freeing.
December 8, 2018.
tangshunzi Aug 2014
Ci sono matrimoni ti adoro e poi ci sono i matrimoni ti adoro .drop-dead cose bellissime che sono così assolutamente bella .siete quasi a corto di parole.Questo è uno di quei matrimoni.Una serata italiana mozzafiato con una splendida attrice sposarla focoso produttore musicale sposo .il tutto circondato da familiari .amici e momento dopo momento di "Miss Havisham incontra Florence and the Machine " pretty ( SI ) .E 'il tipo di giornata che sarà quasi certamente passerà alla storia SMP e si può vedere tutto catturato beauitfully da Matthew Moore nel pieno galleria .

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Da Sposa.Come attrice e sceneggiatrice dal commercio in Hollywood era destinato fin dall'inizio che il nostro matrimonio sarebbe stato una produzione.Invece del matrimonio norma mio marito ed io stavamo cercando di creare il set di un film che sarebbe davvero trasportare i nostri ospiti in un altro mondo .

Oltre al fatto che siamo entrambi persone molto artistici in generale .Zach ed io sono piuttosto contrario.ehm.voglio dire gratuito .Zach è più di un ragazzo jeans e t -shirt .E sono più di una Jimmy Choo e vintage sequined vestito da cocktail tipo di ragazza .Così.quando è arrivato il momento di sposarsi .volevamo trovare un modo per fondere i nostri due gusti : lui .casual e me.fantasia .Lui .rilassata e me .drammatico .

Entrambi abbiamo subito concordato un matrimonio di destinazione perché sapevamo che volevamo che il matrimonio sia intimo.E abbiamo voluto l'evento per essere più di una vacanza collettiva di una sorta di omaggio al nostro coupledom .E non posso dirti quello che una decisione perfetta che fu.Abbiamo optato per l'Italia .un piccolo paese vicino a Lucca chiamato Borgo a Mozzano dove avevo trascorso del tempo in un college di canto lirico .( . Te l'avevo detto che ero toity hoity ) Borgo a Mozzano è in Garfagna - i monti selvaggi e selvagge della Toscana .

Sono ossessionato con la grandiosità sbiadita si possono trovare in Italia - e la villa che abbiamo scelto per il matrimonio (Villa Catureglio ) incarna proprio questo - edera a crescere senza di pietra antichi .ulivi dappertutto .quella luce splendida che sembraesistere solo in Italia .Per noi .non c'è niente di più bello di patina e abbiamo voluto fare che l'attenzione estetica del matrimonio .

A tal fine .i colori del matrimonio sono



tirati direttamente dalla decolorazione della pietra dal salmone al grigio al blu al verde .C'è un intero caleidoscopio di colori solo nella pietra .Volevamo la decorazione di nozze per avere un tatto organico ad essa come se fosse parte della villa .
Il tema per il matrimonio è stata Miss Havisham incontra Florence and the Machine .La descrizione mi piace dare è il matrimonio dovrebbe apparire come se fosse istituito un centinaio di anni fa e poi solo dimenticato .Nel corso del secolo gli elementi ha assunto l'edera e muschio ha cominciato a crescere nel l'arredamento .l'età sbiadito la tovaglia .E ora il matrimonio è quasi una sensazione spettrale ad esso .Per me non c'è niente di più romantico della storia Havisham di un matrimonio congelato nel tempo .E mi piace l'accostamento di bellezza e decadenza .

Abbiamo ovviamente avuto un po ' di una sfida tirare fuori questa visione dall'altra parte del mondo .Inoltre .abbiamo voluto utilizzare uno stile più eclettico decorazione di solito si può affittare da fornitori di nozze ( in particolare in Italia .dove l'estetica matrimonio sembra essere per lo piu vestiti da sposa ' permette di trasformare la villa in un club di Miami ! ' ) .Così abbiamo dovuto ottenere creativo che è dove abbiamo avuto così tanto divertimento .Io e mia mamma .insieme con i nostri wedding planner .pettinate attraverso diverse Thrifts negozi a Firenze di raccolta ( ad un prezzo abbastanza ragionevole) antiquariato favolosi che abbiamo usato per decorare il tutto .Abbiamo trovato splendidi vecchi specchi che abbiamo appeso nella limonaia .Siamo andati in un vecchio magazzino di tessuto a Prato e aveva le tende fatte per la cappella e altrove.Abbiamo anche trovato il tessuto lì per fare la nostra bella pizzo tovaglia di tela !La sua incredibile come se siete disposti a caccia .si possono trovare cose incredibili ad una certa sconto .Pettinatura attraverso depositi di risparmio italiane potrebbe non essere il paradiso per tutti .ma per me e mia mamma è stata veramente !

Zach .ovviamente .a condizione che la musica .che era un misto di corrente di musica indie con musica dal 1920 per la cena per riflettere il nostro desiderio che il matrimonio si sentono sia d'epoca e indie .Abbiamo finito per avere 55 dei nostri amici più cari e familiari .e non avrebbe potuto essere più perfetto .Abbiamo tutti trascorso alcuni giorni insieme prima del matrimonio .

Il matrimonio è iniziato nella cappella privata in loco : una splendida .piccola cappella di pietra abbiamo trasformato in una scatola gioiello etereo .Abbiamo comprato un po ' di velluto stupendo e tessuto di seta floreale da un magazzino a Prato .che abbiamo trasformato in tende romantiche per vestire le finestre .La cappella era piena di Kartell Louis Ghost in armonia con l'atmosfera un po ' spettrale del matrimonio .

Le damigelle d'onore camminato lungo la navata nella splendida marina .1930 ispirato abiti da David Meister come il nostro indie amico musicista rock ( mio cugino ) ci serenata con le versioni acustiche delle nostre canzoni preferite ( "C'è l'Amore " di Firenzee la macchina ." primo giorno della nostra vita " di Bright Eyes .ecc ) e 'stato così incredibilmente speciale per avere mio cugino cantare per noi .

** indossato un abito di Reem Acra ( Olivia ) che scorre in avorio con maniche argento cappuccio bordato .Mia mamma e mia sorella e ** preso a Kleinfeld in un trunk show .Il look era molto presto Grey Gardens glamour del 1930 .Pensate Poco Edie quando era giovane e bella e piena di promesse .O signorina Havisham in gioventù .

Una volta sposati.ci siamo spostati nel cortile della villa per cocktail e antipasti .Qui abbiamo avuto una splendida sorpresa in programma per i nostri ospiti .In lontananza .hanno iniziato a sentire una band che suona celebrativo della musica tradizionale italiana .La musica gradualmente si avvicinava sempre di più fino a quando attraverso l'ingresso alberato oliva villa apparve una marching band di 30 elementi ( concerto bandistico ) !Tradizionalmente .in matrimoni italiani .la banda del paese suona dopo la cerimonia e quindi abbiamo avuto la band Lucca locale non solo per noi !Sono un gruppo favoloso composto da tutti.da 8 anni a 80 anni di età che suonano musica tradizionale popolare italiana con una perfetta imperfezione .

Il look del momento dell'aperitivo era stupendo !Le bevande erano servite nella Limonaia (dove sono memorizzati i limoni durante l'inverno ) .La limonaia è onestamente da morire - è così Giardini di Miss Havisham / grigio con bellissime porte francesi che si aprono in questo spazio magico coperto di edera e altri vitigni appesi .Inoltre abbiamo decorato le pareti con un miscuglio di bellissime .specchi antichi d'oro che abbiamo comprato a diversi negozi di spedizione intorno a Firenze tutte in diverse dimensioni e forme .tra cui un gigantesco specchio antico ( 6 ​​metri di altezza ).che poggiava sul pavimento .Abbiamo chiesto il fiorista per portare ancora più edera da aggiungere alle pareti e tessere intorno gli specchi per farli sentire come se fossero lì da secoli .Sono sicuro che io sono l' unica sposa che ha chiesto il fiorista per rendere il luogo un aspetto più decrepito .ma onestamente .hanno fatto il più magnifico lavoro .Fiori Toscana ( il migliore !) Hanno fatto i fiori .

decorare l'interno della limonaia sono stati sedie antiche e divano acquistati al mercato dell'antiquariato di Lucca .Abbiamo finito per trasformare la limonaia in una grande e formale salotto che era stata troppo presa dagli elementi .La vestiti da sposa giustapposizione di mobili antichi con la limonaia rustico e il suo pavimento sporco di terra è esattamente il tipo di contraddizione abbiamo giocato con tutto il matrimonio tutto .

Dopo le bevande è venuto a cena.I nostri ospiti hanno camminato attraverso la villa - su un altro bel cortile alberato con alberi di ulivo decorati con centinaia di candele appese .Tra gli alberi .c'era un lungo tavolo coperto da una tela di pizzo splendida avevamo fatto in una tovaglia di tessuto che abbiamo comprato da un magazzino all'ingrosso a Prato .Il tavolo era decorato con candelabri e vasi antichi .pieni di arrangiamenti romantici e selvaggi fiori traboccanti sul tavolo .come l'edera salì i candelabri .Kartell sedie fantasma linea la tabella interrotto solo dalla sedia antico occasionale alle due estremità - e un divanetto d'epoca al centro del tavolo per la sposa e lo sposo .Veramente il tavolo era un capolavoro .E come gli ospiti mangiavano .abbiamo avuto 1920 riproduzione di musica che ha appena aggiunto all'atmosfera .

Invece di una società di catering .siamo stati fortunati a trovare ( grazie ai nostri wedding planner ).un famoso chef per cucinare il pasto per noi .E ' fondamentalmente la Paula Deen d'Italia e che ha fatto un lavoro impeccabile .L'abbiamo presentato con un po 'una sfida .perché volevamo un pasto completamente vegetariano .Ma lei tirò fuori splendidamente !

Dopo cena la torta è stata istituita nel grande salone della villa circondata da splendidi muschio e posto su una base antico con una splendida patina - abbiamo acquistato da un vicino cantiere di salvataggio .La torta è stato ispirato da Wedgewood con intricati avorio dettagli su ogni livello completo di cammei fatti a mano dal nostro artista torta maestro .Melanie .e sormontato da una corona di ispirazione vintage .E ' stata veramente mozzafiato.(E assaggiato incredibile come bene ! )

Dopo aver mangiato .abbiamo camminato lungo una passerella a lume di candela .giù la proprietà alla loggia ( una veranda coperta di sorta ) - in pietra antica .Abbiamo trasformato questa sala in sala sigari / grappa .Abbiamo voluto contrastare la pietra semplice e maschile con la decorazione femminile e morbido .Abbiamo drappeggiato le finestre aperte con ricco tessuto in velluto .E abbiamo acquistato un assortimento di mobili antichi da negozi di spedizione per vestire lo spazio come lampadari splendidi pendevano dal soffitto .

Poi sulla danza .Abbiamo convertito abiti da sposa on line il vecchio fienile in pietra in una pista da ballo / club - completo di photobooth !Qui abbiamo avuto la più divertente giustapponendo il moderno con l'antico .Una barra incandescente con avvolgono una delle colonne centrali della stalla .come il barista ci ha servito bevande.Lampadari di cristallo appesi alle pareti .Abbiamo decorato la stalla con decorazioni semplici e moderne - divani moderni bianche pulite - tutto arredamento bianco contro la pietra - come abbiamo ballato nella notte .Uno dei lighting designer premiere in Toscana illuminato lo spazio in blu e viola per aiutare a completare la trasformazione.

nostro matrimonio è stato davvero la notte più magica che mai.I nostri fotografi .Matteo e Katie hanno fatto un lavoro impeccabile come catturare la bellezza e l'atmosfera della manifestazione .Fotografia

: Matthew Moore Fotografia | Fiorista : Toscana Flowers | Abito da sposa: Reem Acra | Cake: Melanie Seccaini | Coordinamento evento: matrimoni Internazionale | Hair + Trucco : Katie Moore di Matthew Moore Fotografia | Luogo : Villa CatureglioMatthew Moore Fotografia .L'Arte Della Torta di Melanie Secciani .Toscana Fiori e matrimoni internazionali sono membri del nostro Little Black Book .Scopri come i membri sono scelti visitando la nostra pagina delle FAQ .Matthew Moore Fotografia VIEW PORTFOLIO L'Arte Della Torta di Melanie ... vedi portfolio Toscana Fiori vedi portfolio Matrimoni internazionale VIEW
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Romantico italiana sposa di destinazione da Matthew Moore Fotografia_abiti da sposa corti
I.

DAVID ! comme un grand roi qui partage à des princes
Les états paternels provinces par provinces,
Dieu donne à chaque artiste un empire divers ;
Au poète le souffle épars dans l'univers,
La vie et la pensée et les foudres tonnantes,
Et le splendide essaim des strophes frissonnantes
Volant de l'homme à l'ange et du monstre à la fleur ;
La forme au statuaire ; au peintre la couleur ;
Au doux musicien, rêveur limpide et sombre,
Le monde obscur des sons qui murmure dans l'ombre.

La forme au statuaire ! - Oui, mais, tu le sais bien,
La forme, ô grand sculpteur, c'est tout et ce n'est rien.
Ce n'est rien sans l'esprit, c'est tout avec l'idée !
Il faut que, sous le ciel, de soleil inondée,
Debout sous les flambeaux d'un grand temple doré,
Ou seule avec la nuit dans un antre sacré,
Au fond des bois dormants comme au seuil d'un théâtre,
La figure de pierre, ou de cuivre, ou d'albâtre,
Porte divinement sur son front calme et fier
La beauté, ce rayon, la gloire, cet éclair !
Il faut qu'un souffle ardent lui gonfle la narine,
Que la force puissante emplisse sa poitrine,
Que la grâce en riant ait arrondi ses doigts,
Que sa bouche muette ait pourtant une voix !
Il faut qu'elle soit grave et pour les mains glacée,
Mais pour les yeux vivante, et, devant la pensée,
Devant le pur regard de l'âme et du ciel bleu,
Nue avec majesté comme Adam devant Dieu !
Il faut que, Vénus chaste, elle sorte de l'onde,
Semant au **** la vie et l'amour sur le monde,
Et faisant autour d'elle, en son superbe essor,
Partout où s'éparpille et tombe en gouttes d'or,
L'eau de ses longs cheveux, humide et sacré voile,
De toute herbe une fleur, de tout œil une étoile !
Il faut, si l'art chrétien anime le sculpteur,
Qu'avec le même charme elle ait plus de hauteur ;
Qu'Âme ailée, elle rie et de Satan se joue ;
Que, Martyre, elle chante à côté de la roue ;
Ou que, Vierge divine, astre du gouffre amer,
Son regard soit si doux qu'il apaise la mer !

II.

Voilà ce que tu sais, ô noble statuaire !
Toi qui dans l'art profond, comme en un sanctuaire,
Entras bien jeune encor pour n'en sortir jamais !
Esprit, qui, te posant sur les plus purs sommets
Pour créer ta grande œuvre, où sont tant d'harmonies,
Près de la flamme au front de tous les fiers génies !
Voilà ce que tu sais, toi qui sens, toi qui vois !
Maître sévère et doux qu'éclairent à la fois,
Comme un double rayon qui jette un jour étrange,
Le jeune Raphaël et le vieux Michel-Ange !
Et tu sais bien aussi quel souffle inspirateur
Parfois, comme un vent sombre, emporte le sculpteur,
Âme dans Isaïe et Phidias trempée,
De l'ode étroite et haute à l'immense épopée !

III.

Les grands hommes, héros ou penseurs, - demi-dieux ! -  
Tour à tour sur le peuple ont passé radieux,
Les uns armés d'un glaive et les autres d'un livre,
Ceux-ci montrant du doigt la route qu'il faut suivre,
Ceux-là forçant la cause à sortir de l'effet ;
L'artiste ayant un rêve et le savant un fait ;
L'un a trouvé l'aimant, la presse, la boussole,
L'autre un monde où l'on va, l'autre un vers qui console ;
Ce roi, juste et profond, pour l'aider en chemin,
A pris la liberté franchement par la main ;
Ces tribuns ont forgé des freins aux républiques ;
Ce prêtre, fondateur d'hospices angéliques,
Sous son toit, que réchauffe une haleine de Dieu,
A pris l'enfant sans mère et le vieillard sans feu,
Ce mage, dont l'esprit réfléchit les étoiles,
D'Isis l'un après l'autre a levé tous les voiles ;
Ce juge, abolissant l'infâme tombereau,
A raturé le code à l'endroit du bourreau ;
Ensemençant malgré les clameurs insensées,
D'écoles les hameaux et les cœurs de pensées,
Pour nous rendre meilleurs ce vrai sage est venu ;
En de graves instant cet autre a contenu,
Sous ses puissantes mains à la foule imposées,
Le peuple, grand faiseur de couronnes brisées ;
D'autres ont traversé sur un pont chancelant,
Sur la mine qu'un fort recelait en son flanc,
Sur la brèche par où s'écroule une muraille,
Un horrible ouragan de flamme et de mitraille ;
Dans un siècle de haine, âge impie et moqueur,
Ceux-là, poètes saints, ont fait entendre en chœur,
Aux sombres nations que la discorde pousse,
Des champs et des forêts la voix auguste et douce
Car l'hymne universel éteint les passions ;
Car c'est surtout aux jours des révolutions,
Morne et brûlant désert où l'homme s'aventure,
Que l'art se désaltère à ta source, ô nature !
Tous ces hommes, cœurs purs, esprits de vérité,
Fronts où se résuma toute l'humanité,
Rêveurs ou rayonnants, sont debout dans l'histoire,
Et tous ont leur martyre auprès de leur victoire.
La vertu, c'est un livre austère et triomphant
Où tout père doit faire épeler son enfant ;
Chaque homme illustre, ayant quelque divine empreinte,
De ce grand alphabet est une lettre sainte.
Sous leurs pieds sont groupés leurs symboles sacrés,
Astres, lyres, compas, lions démesurés,
Aigles à l'œil de flamme, aux vastes envergures.
- Le sculpteur ébloui contemple ces figures ! -
Il songe à la patrie, aux tombeaux solennels,
Aux cités à remplir d'exemples éternels ;
Et voici que déjà, vision magnifique !
Mollement éclairés d'un reflet pacifique,
Grandissant hors du sol de moment en moment,
De vagues bas-reliefs chargés confusément,
Au fond de son esprit, que la pensée encombre,
Les énormes frontons apparaissent dans l'ombre !

IV.

N'est-ce pas ? c'est ainsi qu'en ton cerveau, sans bruit,
L'édifice s'ébauche et l'œuvre se construit ?
C'est là ce qui se passe en ta grande âme émue
Quand tout un panthéon ténébreux s'y remue ?
C'est ainsi, n'est-ce pas, ô maître ! que s'unit
L'homme à l'architecture et l'idée au granit ?
Oh ! qu'en ces instants-là ta fonction est haute !
Au seuil de ton fronton tu reçois comme un hôte
Ces hommes plus qu'humains. Sur un bloc de Paros
Tu t'assieds face à face avec tous ces héros
Et là, devant tes yeux qui jamais ne défaillent,
Ces ombres, qui seront bronze et marbre, tressaillent.
L'avenir est à toi, ce but de tous leurs vœux,
Et tu peux le donner, ô maître, à qui tu veux !
Toi, répandant sur tous ton équité complète,
Prêtre autant que sculpteur, juge autant que poète,
Accueillant celui-ci, rejetant celui-là,
Louant Napoléon, gourmandant Attila,
Parfois grandissant l'un par le contact de l'autre,
Dérangeant le guerrier pour mieux placer l'apôtre,
Tu fais des dieux ! - tu dis, abaissant ta hauteur,
Au pauvre vieux soldat, à l'humble vieux pasteur :
- Entrez ! je vous connais. Vos couronnes sont prêtes.
Et tu dis à des rois : - Je ne sais qui vous êtes.

V.

Car il ne suffit point d'avoir été des rois,
D'avoir porté le sceptre, et le globe, et la croix,
Pour que le fier poète et l'altier statuaire
Étoilent dans sa nuit votre drap mortuaire,
Et des hauts panthéons vous ouvrent les chemins !

C'est vous-mêmes, ô rois, qui de vos propres mains  
Bâtissez sur vos noms ou la gloire ou la honte !
Ce que nous avons fait tôt ou **** nous raconte.
On peut vaincre le monde, avoir un peuple, agir
Sur un siècle, guérir sa plaie ou l'élargir, -
Lorsque vos missions seront enfin remplies,
Des choses qu'ici-bas vous aurez accomplies
Une voix sortira, voix de haine ou d'amour,
Sombre comme le bruit du verrou dans la tour,
Ou douce comme un chant dans le nid des colombes,
Qui fera remuer la pierre de vos tombes.
Cette voix, l'avenir, grave et fatal témoin,
Est d'avance penché qui l'écoute de ****.
Et là, point de caresse et point de flatterie,
Point de bouche à mentir façonnée et nourrie,
Pas d'hosanna payé, pas d'écho complaisant
Changeant la plainte amère en cri reconnaissant.
Non, les vices hideux, les trahisons, les crimes,
Comme les dévouements et les vertus sublimes,
Portent un témoignage intègre et souverain.
Les actions qu'on fait ont des lèvres d'airain.

VI.

Que sur ton atelier, maître, un rayon demeure !
Là, dans le silence, l'art, l'étude oubliant l'heure,
Dans l'ombre les essais que tu répudias,
D'un côté Jean Goujon, de l'autre Phidias,
Des pierres, de pensée à demi revêtues,
Un tumulte muet d'immobiles statues,
Les bustes méditant dans les coins assombris,
Je ne sais quelle paix qui tombe des labris,
Tout est grand, tout est beau, tout charme et tout domine.
Toi qu'à l'intérieur l'art divin illumine,
Tu regardes passer, grave et sans dire un mot,
Dans ton âme tranquille où le jour vient d'en haut,
Tous les nobles aspects de la figure humaine.
Comme dans une église à pas lents se promène
Un grand peuple pensif auquel un dieu sourit,
Ces fantômes sereins marchent dans ton esprit.
Ils errent à travers tes rêves poétiques
Faits d'ombres et de lueurs et de vagues portiques,
Parfois palais vermeil, parfois tombeau dormant,
Secrète architecture, immense entassement
Qui, jetant des rumeurs joyeuses et plaintives,
De ta grande pensée emplit les perspectives,
Car l'antique Babel n'est pas morte, et revit
Sous les front des songeurs. Dans ta tête, ô David !
La spirale se tord, le pilier se projette ;
Et dans l'obscurité de ton cerveau végète
La profonde forêt, qu'on ne voit point ailleurs,
Des chapiteaux touffus pleins d'oiseaux et de fleurs !

VII.

Maintenant, - toi qui vas hors des routes tracées,  
Ô pétrisseur de bronze, ô mouleur de pensées,
Considère combien les hommes sont petits,
Et maintiens-toi superbe au-dessus des partis !
Garde la dignité de ton ciseau sublime.
Ne laisse pas toucher ton marbre par la lime
Des sombres passions qui rongent tant d'esprits.
Michel-Ange avait Rome et David a Paris.
Donne donc à ta ville, ami, ce grand exemple
Que, si les marchands vils n'entrent pas dans le temple,
Les fureurs des tribuns et leur songe abhorré
N'entrent pas dans le cœur de l'artiste sacré.
Refuse aux cours ton art, donne aux peuples tes veilles,
C'est bien, ô mon sculpteur ! mais **** de tes oreilles
Chasse ceux qui s'en vont flattant les carrefours.
Toi, dans ton atelier, tu dois rêver toujours,
Et, de tout vice humain écrasant la couleuvre,
Toi-même par degrés t'éblouir de ton œuvre !
Ce que ces hommes-là font dans l'ombre ou défont
Ne vaut pas ton regard levé vers le plafond
Cherchant la beauté pure et le grand et le juste.
Leur mission est basse et la tienne est auguste.
Et qui donc oserait mêler un seul moment
Aux mêmes visions, au même aveuglement,
Aux mêmes vœux haineux, insensés ou féroces,
Eux, esclaves des nains, toi, père des colosses !

Avril 1840.
Paul d'Aubin Dec 2016
L'Espoir, quand même et malgré tout !

( Une poésie, bien pour notre temps )

L'Espoir, c'est le sourire entrevu
Qui interrompt les plombs de l'injustice.
C'est Malraux s'efforçant de lever des avions
Dans une Espagne en feu, abandonnée, trahie
L’espoir, ce sont ces humbles que l'on ne voit jamais,
À qui l'on sourit et propose un projet commun,
L’Espoir ce sont l'abbé Pierre et Coluche, délaissant leur confort,
Pour dire que la faim et l'absence de toit sont indignes de sociétés qui se prétendent démocratiques,
L'Espoir c'est la patience de reprendre l'explication si une première leçon n'a pas portée ses fruits,
L'Espoir c'est rejeter toute forme d'exclusion fondée sur la race, le sexe, l'âge ou la manière de croire ou de ne pas croire,
L'Espoir c'est l'évêque d'Hugo, laissant repartir le forçat Jean Valjean,
L'espoir c'est abandonner toute forme de vengeance et penser que l’être peut toujours s'améliorer, m^me s'il n'y mets pas toujours du sien,
L'espoir c'est refuser de hurler avec la meute sur l'homme seul que les médias exhibent au carcan avant de le conduire au gibet sous les clameurs de haine des foules.
L'espoir c'est penser que l'obscur employé et le simple ouvrier peuvent trouver et proposer ses solutions plus simples et plus efficaces que celles abstraitement élaborées par le chef ou par le patron.
L'Espoir c'est refuser de voir piétiner la planète et de laisser sans rien dire prendre des risques insensés au motif que certains puissants savent mieux que nous tous et ont le savoir.
L'espoir c'est se sentir rouge de honte en voyant des SDF allongés sur des cartons et entourés de l'affection de leurs seuls chiens.
L'espoir c'est découvrir des nouvelles et des sons nouveaux et ressentir que ce jaillissement de sons est une plénitude de l’Esprit et des sens,
L'Espoir, c'est parier sur la création des êtres et l'action personnelle et collective pour faire reculer la part de contraintes de la rareté et la résignation à ce persistant malheur.
L'espoir c'est refuser la facilité de désigner un bouc émissaire pour masquer son propre égoïsme ou fuir ses responsabilités et l'impératif de justice.
L'espoir, c'est regarder le ciel qui luit et la feuille d'automne qui tournoie comme l'aurore d'un premier jour,
C'est penser aux souffrances visibles et invisibles des malades et savoir relativiser ses propres succès comme ses prétendus échecs,
L'espoir, c'est s'abstenir de croire que l’on se dire citoyen en se contentant de paresseusement voter en déléguant toute sa vigilance et son action propre tous les cinq ans,
L'espoir c'est se demander si l'on a toujours bien exploré toutes les solutions et toutes les voies pour sortir d'un conflit et ne pas faire perdre sa dignité à son adversaire,
L'espoir c'est refuser de s'endormir dans l'indifférence des autres et de se sentir acteur et transformateur dans l'aventure de la vie,
L'espoir c'est savoir rendre l'espoir et la Dignité à celles et ceux qui sont tombés et désespèrent.

Paul Arrighi
Paul d'Aubin Feb 2015
Pourrais-je un jour; réparer l'injustice
faite à mon père ?


Il fut à vingt ans caché par les bergers du village de Muna parmi de pauvres bergers qui vivaient aussi sainement que sobrement dans leur village parfumé de figuiers et sans route autre qu'un chemin à peine muletier quand l'ordre ****-fascistes tenait l'île sous sa coupe.  Puis mon père  fut mobilisé avec la jeunesse Corse apprit l'anglais sur le tas dans les forces françaises d'aviation formées alors aux Etats-Unis,
La guerre il fit l'école normale de «la Bouzareah» à  Alger puis nommé instituteur en Kabylie ou il rencontra et fut tout de suite Simone, amoureux de notre mère aussi institutrice mais native des Pyrénées,  nommée elle-aussi dans la vallée de la Soummam  ou débuta l'insurrection de la Toussaint 1954 (alors que j'avais sept mois et étais gardé par une nourrice Kabyle nommée Bahia). Mon père dont ses amis enseignants étaient pour la plupart  Corses ou Kabyles prit de sérieux risques en qualité de syndicaliste du SNI; «Libéral politique»   dans un temps porteur pour les  extrémismes et les surenchères   et donc à la fois cible potentielle des ultras des deux bords il n'hésita pas à  faire grève et m'amena manifester à Bougie/Bejaia, ou sur la route je vis une tête coupée qui me hante encore, lorsque sept inspecteurs d'Académie furent exécutés par l'O.A.S.

Nommé de l’hiver au grand froid de 1963, professeur de collège d'Anglais  dans le Comminges cher à son épouse, à Valentine, il n'avait pas encore le permis et sa fameuse  2 CV bleue qui devint légendaire et venait régulièrement nous voir Régis et moi,  qu'il pleuve et/ou  qu'il vente, sur une mobylette jaune.

Il perfectionna régulièrement son anglais tous les soirs en écoutant les programmes radios de la BBC et passa même à ses élèves  sur un magnétophone à banque qu’il avait acquis le succès des Beatles; "Yellow Submarine". Mais il ne comprit rien aux événements de 1968 qui heurtèrent sa vision structurée du Monde  et bouleversèrent tant ma propre vie. Qu'aurait-il pu comprendre, lui l'admirateur de l'homme du 18 juin à  cette  contestation anarchique et multiforme de l'institution scolaire  dans laquelle, il avait donné beaucoup de lui-même ?

Plus ****, ayant pris cette retraite, rare espace de Liberté personnelle, ce grand marcheur se mit enfin à parcourir de nouveau Maquis et Montagnes et ce n'est sur rentré **** le soir dans son humble demeure après avoir déjeuné d'une «bastelle» et d'un bout de fromage de "Giovan Andria «qu’il améliorait sa dans sa chambrette ayant sous les yeux le "dictionnaire de la Piève d'Evisa", pour redonner à la langue Corse sa beauté et sa dignité et restituer par ses propres mots choisis ce vrai temple de la nature et de la Beauté sauvage que forme cette île Méditerranéissime.

Paul Arrighi
Il s'agit d'un bref rappel entre prose , histoire et souvenirs poétiques d'enfance de mon pére André Arrighi ( Professeur d'Anflais) tel que je le perçois maintenant qu'il n'est plus .
Let mans Soule be a Spheare, and then, in this,
The intelligence that moves, devotion is,
And as the other Spheares, by being growne
Subject to forraigne motion, lose their owne,
And being by others hurried every day,
Scarce in a yeare their naturall forme obey:
Pleasure or businesse, so, our Soules admit
For their first mover, and are whirld by it.
Hence is't, that I am carryed towards the West
This day, when my Soules forme bends toward the East.
There I should see a Sunne, by rising set,
And by that setting endlesse day beget;
But that Christ on this Crosse, did rise and fall,
Sinne had eternally benighted all.
Yet dare I'almost be glad, I do not see
That spectacle of too much weight for mee.
What a death were it then to see God dye?
It made his owne Lieutenant Nature shrinke,
It made his footstoole crack, and the Sunne winke.
Could I behold those hands which span the Poles,
And tune all spheares at once peirc'd with those holes?
Could I behold that endlesse height which is
Zenith to us, and our Antipodes,
Humbled below us? or that blood which is
The seat of all our Soules, if not of his,
Made durt of dust, or that flesh which was worne
By God, for his apparell, rag'd, and torne?
If on these things I durst not looke, durst I
Upon his miserable mother cast mine eye,
Who was Gods partner here, and furnish'd thus
Halfe of that Sacrifice, which ransom'd us?
Though these things, as I ride, be from mine eye,
They'are present yet unto my memory,
For that looks towards them; and thou look'st towards mee,
O Saviour, as thou hang'st upon the tree;
I turne my backe to thee, but to receive
Corrections, till thy mercies bid thee leave.
O thinke mee worth thine anger, punish mee,
Burne off my rusts, and my deformity,
Restore thine Image, so much, by thy grace,
That thou may'st know mee, and I'll turne my face.

— The End —