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La Rochefoucauld dit, Madame,
Qu'on ne doit pas parler de soi,
Ni ?.. ni ?.. de ?.. de ?.. sa ?.. sa ?.. sa femme.
Alors, ma conduite est infâme,
Voyez, je ne fais que ça, moi.

Je me moque de sa maxime.
Comme un fœtus dans un bocal,
J'enferme mon « moi » dans ma rime,
Ce bon « moi » dont me fait un crime
Le sévère Blaise Pascal.

Or, ce ne serait rien encore,
On excuse un... maudit travers ;
Mais j'enferme Toi que j'adore
Sur l'autel que mon souffle dore
Au Temple bâti par mes vers ;

Sous les plafonds de mon Poème,
Sur mes tapis égyptiens,
Dans des flots d'encens, moi qui T'aime,
Je me couche auprès de Toi-même
Comme auprès du Sphinx des Anciens ;

Tel qu'un Faust prenant pour fétiche
L'un des coins brodés de tes bas,
Je Te suis dans chaque hémistiche
Où Tu bondis comme une biche,
La Biche-Femme des Sabbats ;

Comme pour la Sibylle à Cumes,
Mon quatrain Te sert de trépied,
Où, dans un vacarme d'enclumes,
Je m'abattrai, couvert d'écumes,
Pour baiser le bout de ton pied ;

À chaque endroit de la césure,
D'un bout de rythme à l'autre bout,
Tu règnes avec grâce et sûre
De remplir toute la mesure,
Assise, couchée, ou debout.

Eh, bien ! j'ai tort, je le confesse :
On doit, jaloux de sa maison,
N'en parler pas plus qu'à la messe ;
Maxime pleine de sagesse !
J'ai tort, sans doute... et j'ai raison.

Si ma raison est peu touchante,
C'est que mon tort n'est qu'apparent :
Je ne parle pas, moi, je chante ;
Comme aux jours d'Orphée ou du Dante,
Je chante, c'est bien différent.

Je ne parle pas, moi, Madame.
Vous voyez que je n'ai pas tort,
Je ne parle pas de ma femme,
Je la chante et je clame, clame,
Je clame haut, sans crier fort.

Je clame et vous chante à voix haute.
Qu'il plaise aux cœurs de m'épier,
Lequel pourra me prendre en faute ?
Je ne compte pas sans mon hôte,
J'écris « ne vends » sur ce papier.

J'écris à peine, je crayonne.
Je le répète encor plus haut,
Je chante et votre Âme rayonne.
Comme les lyres, je résonne,
Oui... d'après La Rochefoucauld.

Ah ! Monsieur !.. le duc que vous êtes,
Dont la France peut se vanter,
Fait très bien tout ce que vous faites ;
Il dit aux femmes des poètes :
« Libre aux vôtres de vous chanter !

Dès qu'il ne s'agit plus de prose,
Qu'il ne s'agit plus des humains,
Au Mont où croît le Laurier-Rose,
Qu'on chante l'une ou l'autre chose,
Pour moi, je m'en lave les mains. »

Donc, sans épater les usages,
Je ferai, Madame, sur Vous
Dix volumes de six cents pages,
Que je destine... pas aux sages,
Tous moins amoureux que les fous.

Pour terminer, une remarque,
(Si j'ose descendre à ce ton,
Madame), après, je me rembarque,
Et je vais relire Plutarque
Dans le quartier du Panthéon :

Sans la poésie et sa flamme,
(Que Vous avez, bien entendu)
Aucun mortel, je le proclame,
N'aurait jamais connu votre âme,
Rose duParadis Perdu ;

Oui, personne, dans les Deux-Mondes,
N'aurait jamais rien su de Toi.
Sans ces... marionnettes rondes,
Les Vers bruns et les Rimes blondes,
Mais, oui, Madame, excepté moi.
Enfants ! - Oh ! revenez ! Tout à l'heure, imprudent,
Je vous ai de ma chambre exilés en grondant,
Rauque et tout hérissé de paroles moroses.
Et qu'aviez-vous donc fait, bandits aux lèvres roses ?
Quel crime ? quel exploit ? quel forfait insensé ?
Quel vase du Japon en mille éclats brisé ?
Quel vieux portrait crevé ? Quel beau missel gothique
Enrichi par vos mains d'un dessin fantastique ?
Non, rien de tout cela. Vous aviez seulement,
Ce matin, restés seuls dans ma chambre un moment,
Pris, parmi ces papiers que mon esprit colore,
Quelques vers, groupe informe, embryons près d'éclore,
Puis vous les aviez mis, prompts à vous accorder,
Dans le feu, pour jouer, pour voir, pour regarder
Dans une cendre noire errer des étincelles,
Comme brillent sur l'eau de nocturnes nacelles,
Ou comme, de fenêtre en fenêtre, on peut voir
Des lumières courir dans les maisons le soir.

Voilà tout. Vous jouiez et vous croyiez bien faire.

Belle perte, en effet ! beau sujet de colère !
Une strophe, mal née au doux bruit de vos jeux,
Qui remuait les mots d'un vol trop orageux !
Une ode qui chargeait d'une rime gonflée
Sa stance paresseuse en marchant essoufflée !
De lourds alexandrins l'un sur l'autre enjambant
Comme des écoliers qui sortent de leur banc !
Un autre eût dit : - Merci ! Vous ôtez une proie
Au feuilleton méchant qui bondissait de joie
Et d'avance poussait des rires infernaux
Dans l'antre qu'il se creuse au bas des grands journaux.
Moi, je vous ai grondés. Tort grave et ridicule !

Nains charmants que n'eût pas voulu fâcher Hercule,
Moi, je vous ai fait peur. J'ai, rêveur triste et dur,
Reculé brusquement ma chaise jusqu'au mur,
Et, vous jetant ces noms dont l'envieux vous nomme,
J'ai dit : - Allez-vous-en ! laissez-moi seul ! - Pauvre homme !
Seul ! le beau résultat ! le beau triomphe ! seul !
Comme on oublie un mort roulé dans son linceul,
Vous m'avez laissé là, l'oeil fixé sur ma porte,
Hautain, grave et puni. - Mais vous, que vous importe !
Vous avez retrouvé dehors la liberté,
Le grand air, le beau parc, le gazon souhaité,
L'eau courante où l'on jette une herbe à l'aventure,
Le ciel bleu, le printemps, la sereine nature,
Ce livre des oiseaux et des bohémiens,
Ce poème de Dieu qui vaut mieux que les miens,
Où l'enfant peut cueillir la fleur, strophe vivante,
Sans qu'une grosse voix tout à coup l'épouvante !
Moi, je suis resté seul, toute joie ayant fui,
Seul avec ce pédant qu'on appelle l'ennui.
Car, depuis le matin assis dans l'antichambre,
Ce docteur, né dans Londres, un dimanche, en décembre,
Qui ne vous aime pas, ô mes pauvres petits,
Attendait pour entrer que vous fussiez sortis.
Dans l'angle où vous jouiez il est là qui soupire,
Et je le vois bâiller, moi qui vous voyais rire !

Que faire ? lire un livre ? oh non ! - dicter des vers ?
A quoi bon ? - Emaux bleus ou blancs, céladons verts,
Sphère qui fait tourner tout le ciel sur son axe,
Les beaux insectes peints sur mes tasses de Saxe,
Tout m'ennuie, et je pense à vous. En vérité,
Vous partis, j'ai perdu le soleil, la gaîté,
Le bruit joyeux qui fait qu'on rêve, le délire
De voir le tout petit s'aider du doigt pour lire,
Les fronts pleins de candeur qui disent toujours oui,
L'éclat de rire franc, sincère, épanoui,
Qui met subitement des perles sur les lèvres,
Les beaux grands yeux naïfs admirant mon vieux Sèvres,
La curiosité qui cherche à tout savoir,
Et les coudes qu'on pousse en disant : Viens donc voir !

Oh ! certes, les esprits, les sylphes et les fées
Que le vent dans ma chambre apporte par bouffées,
Les gnomes accroupis là-haut, près du plafond,
Dans les angles obscurs que mes vieux livres font,
Les lutins familiers, nains à la longue échine,
Qui parlent dans les coins à mes vases de Chine.
Tout l'invisible essaim de ces démons joyeux
A dû rire aux éclats, quand là, devant leurs yeux,
Ils vous ont vus saisir dans la boîte aux ébauches
Ces hexamètres nus, boiteux, difformes, gauches,
Les traîner au grand jour, pauvres hiboux fâchés,
Et puis, battant des mains, autour du feu penchés,
De tous ces corps hideux soudain tirant une âme,
Avec ces vers si laids faire une belle flamme !

Espiègles radieux que j'ai fait envoler,
Oh ! revenez ici chanter, danser, parler,
Tantôt, groupe folâtre, ouvrir un gros volume,
Tantôt courir, pousser mon bras qui tient ma plume,
Et faire dans le vers que je viens retoucher
Saillir soudain un angle aigu comme un clocher
Qui perce tout à coup un horizon de plaines.
Mon âme se réchauffe à vos douces haleines.
Revenez près de moi, souriant de plaisir,
Bruire et gazouiller, et sans peur obscurcir
Le vieux livre où je lis de vos ombres penchées,
Folles têtes d'enfants ! gaîtés effarouchées !

J'en conviens, j'avais tort, et vous aviez raison.
Mais qui n'a quelquefois grondé hors de saison ?
Il faut être indulgent. Nous avons nos misères.
Les petits pour les grands ont tort d'être sévères.
Enfants ! chaque matin, votre âme avec amour
S'ouvre à la joie ainsi que la fenêtre au jour.
Beau miracle, vraiment, que l'enfant, *** sans cesse,
Ayant tout le bonheur, ait toute la sagesse !
Le destin vous caresse en vos commencements.
Vous n'avez qu'à jouer et vous êtes charmants.
Mais nous, nous qui pensons, nous qui vivons, nous sommes
Hargneux, tristes, mauvais, ô mes chers petits hommes !
On a ses jours d'humeur, de déraison, d'ennui.
Il pleuvait ce matin. Il fait froid aujourd'hui.
Un nuage mal fait dans le ciel tout à l'heure
A passé. Que nous veut cette cloche qui pleure ?
Puis on a dans le coeur quelque remords. Voilà
Ce qui nous rend méchants. Vous saurez tout cela,
Quand l'âge à votre tour ternira vos visages,
Quand vous serez plus grands, c'est-à-dire moins sages.

J'ai donc eu tort. C'est dit. Mais c'est assez punir,
Mais il faut pardonner, mais il faut revenir.
Voyons, faisons la paix, je vous prie à mains jointes.
Tenez, crayons, papiers, mon vieux compas sans pointes,
Mes laques et mes grès, qu'une vitre défend,
Tous ces hochets de l'homme enviés par l'enfant,
Mes gros chinois ventrus faits comme des concombres,
Mon vieux tableau trouvé sous d'antiques décombres,
Je vous livrerai tout, vous toucherez à tout !
Vous pourrez sur ma table être assis ou debout,
Et chanter, et traîner, sans que je me récrie,
Mon grand fauteuil de chêne et de tapisserie,
Et sur mon banc sculpté jeter tous à la fois
Vos jouets anguleux qui déchirent le bois !
Je vous laisserai même, et gaîment, et sans crainte,
Ô prodige ! en vos mains tenir ma bible peinte,
Que vous n'avez touchée encor qu'avec terreur,
Où l'on voit Dieu le père en habit d'empereur !

Et puis, brûlez les vers dont ma table est semée,
Si vous tenez à voir ce qu'ils font de fumée !
Brûlez ou déchirez ! - Je serais moins clément
Si c'était chez Méry, le poète charmant,
Que Marseille la grecque, heureuse et noble ville,
Blonde fille d'Homère, a fait fils de Virgile.
Je vous dirais : - " Enfants, ne touchez que des yeux
A ces vers qui demain s'envoleront aux cieux.
Ces papiers, c'est le nid, retraite caressée,
Où du poète ailé rampe encor la pensée.
Oh ! n'en approchez pas ! car les vers nouveau-nés,
Au manuscrit natal encore emprisonnés,
Souffrent entre vos mains innocemment cruelles.
Vous leur blessez le pied, vous leur froissez les ailes ;
Et, sans vous en douter, vous leur faites ces maux
Que les petits enfants font aux petits oiseaux. "

Mais qu'importe les miens ! - Toute ma poésie,
C'est vous, et mon esprit suit votre fantaisie.
Vous êtes les reflets et les rayonnements
Dont j'éclaire mon vers si sombre par moments.
Enfants, vous dont la vie est faite d'espérance,
Enfants, vous dont la joie est faite d'ignorance,
Vous n'avez pas souffert et vous ne savez pas,
Quand la pensée en nous a marché pas à pas,
Sur le poète morne et fatigué d'écrire
Quelle douce chaleur répand votre sourire !
Combien il a besoin, quand sa tête se rompt,
De la sérénité qui luit sur votre front ;
Et quel enchantement l'enivre et le fascine,
Quand le charmant hasard de quelque cour voisine,
Où vous vous ébattez sous un arbre penchant,
Mêle vos joyeux cris à son douloureux chant !

Revenez donc, hélas ! revenez dans mon ombre,
Si vous ne voulez pas que je sois triste et sombre,
Pareil, dans l'abandon où vous m'avez laissé,
Au pêcheur d'Etretat, d'un long hiver lassé,
Qui médite appuyé sur son coude, et s'ennuie
De voir à sa fenêtre un ciel rayé de pluie.
euphonious Dec 2016
I can see those dandelions
and how they were dancing,
to the serene bliss of wind
whispering,
unctuous promises.

though the dandelions
were confused,
as to why
the wind did that.

I can hear the wind sighed
and blow a gentle soothe
to those dandelions.

I asked,
why would they fall
for the ingratiating wind?

oh, dear.
how ghost-quiet it tasted?
as I put the question mark
back at the wind,
and hold those flowers
to keep their hearts save.

the wind
stopped blowing at last,
leaving every petal on their own
without lies,
without anymore promises.

all I can hear now is
the beautiful chorus of content
filling up as the wind,
replacing it.

I let these dandelions
plant theirselves
and grow,
without relying
on the whispering wind.
now the dandelions have grown,
with their own anchors.
Victor Hugo  Jun 2017
Melancholia
Écoutez. Une femme au profil décharné,
Maigre, blême, portant un enfant étonné,
Est là qui se lamente au milieu de la rue.
La foule, pour l'entendre, autour d'elle se rue.
Elle accuse quelqu'un, une autre femme, ou bien
Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n'a rien ;
Pas d'argent ; pas de pain ; à peine un lit de paille.
L'homme est au cabaret pendant qu'elle travaille.
Elle pleure, et s'en va. Quand ce spectre a passé,
Ô penseurs, au milieu de ce groupe amassé,
Qui vient de voir le fond d'un cœur qui se déchire,
Qu'entendez-vous toujours ? Un long éclat de rire.

Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,
Avoir droit au bonheur, à la joie, à l'amour.
Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille !
Seule ! - n'importe ! elle a du courage, une aiguille,
Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,
En travaillant le jour, en travaillant la nuit,
Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.
Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,
Et chante au bord du toit tant que dure l'été.
Mais l'hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,
Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe ;
Les jours sont courts, il faut allumer une lampe ;
L'huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.
Ô jeunesse ! printemps ! aube ! en proie à l'hiver !
La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,
Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte
Les meubles, prend enfin quelque humble bague d'or ;
Tout est vendu ! L'enfant travaille et lutte encor ;
Elle est honnête ; mais elle a, quand elle veille,
La misère, démon, qui lui parle à l'oreille.
L'ouvrage manque, hélas ! cela se voit souvent.
Que devenir ! Un jour, ô jour sombre ! elle vend
La pauvre croix d'honneur de son vieux père, et pleure ;
Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure !
A dix-sept ans ! grand Dieu ! mais que faire ?... - Voilà
Ce qui fait qu'un matin la douce fille alla
Droit au gouffre, et qu'enfin, à présent, ce qui monte
À son front, ce n'est plus la pudeur, c'est la honte.
Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels !
C'est fini. Les enfants, ces innocents cruels,
La suivent dans la rue avec des cris de joie.
Malheureuse ! elle traîne une robe de soie,
Elle chante, elle rit... ah ! pauvre âme aux abois !
Et le peuple sévère, avec sa grande voix,
Souffle qui courbe un homme et qui brise une femme,
Lui dit quand elle vient : « C'est toi ? Va-t-en, infâme ! »

Un homme s'est fait riche en vendant à faux poids ;
La loi le fait juré. L'hiver, dans les temps froids ;
Un pauvre a pris un pain pour nourrir sa famille.
Regardez cette salle où le peuple fourmille ;
Ce riche y vient juger ce pauvre. Écoutez bien.
C'est juste, puisque l'un a tout et l'autre rien.
Ce juge, - ce marchand, - fâché de perdre une heure,
Jette un regard distrait sur cet homme qui pleure,
L'envoie au bagne, et part pour sa maison des champs.
Tous s'en vont en disant : « C'est bien ! » bons et méchants ;
Et rien ne reste là qu'un Christ pensif et pâle,
Levant les bras au ciel dans le fond de la salle.

Un homme de génie apparaît. Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il est utile à tous ;
Comme l'aube au-dessus de l'océan qui roule,
Il dore d'un rayon tous les fronts de la foule ;
Il luit ; le jour qu'il jette est un jour éclatant ;
Il apporte une idée au siècle qui l'attend ;
Il fait son œuvre ; il veut des choses nécessaires,
Agrandir les esprits, amoindrir les misères ;
Heureux, dans ses travaux dont les cieux sont témoins,
Si l'on pense un peu plus, si l'on souffre un peu moins !
Il vient. - Certe, on le va couronner ! - On le hue !
Scribes, savants, rhéteurs, les salons, la cohue,
Ceux qui n'ignorent rien, ceux qui doutent de tout,
Ceux qui flattent le roi, ceux qui flattent l'égout,
Tous hurlent à la fois et font un bruit sinistre.
Si c'est un orateur ou si c'est un ministre,
On le siffle. Si c'est un poète, il entend
Ce chœur : « Absurde ! faux ! monstrueux ! révoltant ! »
Lui, cependant, tandis qu'on bave sur sa palme,
Debout, les bras croisés, le front levé, l'œil calme,
Il contemple, serein, l'idéal et le beau ;
Il rêve ; et, par moments, il secoue un flambeau
Qui, sous ses pieds, dans l'ombre, éblouissant la haine,
Éclaire tout à coup le fond de l'âme humaine ;
Ou, ministre, il prodigue et ses nuits et ses jours ;
Orateur, il entasse efforts, travaux, discours ;
Il marche, il lutte ! Hélas ! l'injure ardente et triste,
À chaque pas qu'il fait, se transforme et persiste.
Nul abri. Ce serait un ennemi public,
Un monstre fabuleux, dragon ou basilic,
Qu'il serait moins traqué de toutes les manières,
Moins entouré de gens armés de grosses pierres,
Moins haï ! -- Pour eux tous et pour ceux qui viendront,
Il va semant la gloire, il recueille l'affront.
Le progrès est son but, le bien est sa boussole ;
Pilote, sur l'avant du navire il s'isole ;
Tout marin, pour dompter les vents et les courants,
Met tour à tour le cap sur des points différents,
Et, pour mieux arriver, dévie en apparence ;
Il fait de même ; aussi blâme et cris ; l'ignorance
Sait tout, dénonce tout ; il allait vers le nord,
Il avait tort ; il va vers le sud, il a tort ;
Si le temps devient noir, que de rage et de joie !
Cependant, sous le faix sa tête à la fin ploie,
L'âge vient, il couvait un mal profond et lent,
Il meurt. L'envie alors, ce démon vigilant,
Accourt, le reconnaît, lui ferme la paupière,
Prend soin de la clouer de ses mains dans la bière,
Se penche, écoute, épie en cette sombre nuit
S'il est vraiment bien mort, s'il ne fait pas de bruit,
S'il ne peut plus savoir de quel nom on le nomme,
Et, s'essuyant les yeux, dit : « C'était un grand homme ! »

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
« Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? Que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, saint, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

Le pesant chariot porte une énorme pierre ;
Le limonier, suant du mors à la croupière,
Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant
Monte, et le cheval triste à le poitrail en sang.
Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête ;
Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête ;
C'est lundi ; l'homme hier buvait aux Porcherons
Un vin plein de fureur, de cris et de jurons ;
Oh ! quelle est donc la loi formidable qui livre
L'être à l'être, et la bête effarée à l'homme ivre !
L'animal éperdu ne peut plus faire un pas ;
Il sent l'ombre sur lui peser ; il ne sait pas,
Sous le bloc qui l'écrase et le fouet qui l'assomme,
Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l'homme.
Et le roulier n'est plus qu'un orage de coups
Tombant sur ce forçat qui traîne des licous,
Qui souffre et ne connaît ni repos ni dimanche.
Si la corde se casse, il frappe avec le pié ;
Et le cheval, tremblant, hagard, estropié,
Baisse son cou lugubre et sa tête égarée ;
On entend, sous les coups de la botte ferrée,
Sonner le ventre nu du pauvre être muet !
Il râle ; tout à l'heure encore il remuait ;
Mais il ne bouge plus, et sa force est finie ;
Et les coups furieux pleuvent ; son agonie
Tente un dernier effort ; son pied fait un écart,
Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ;
Et, dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
Il regarde quelqu'un de sa prunelle trouble ;
Et l'on voit lentement s'éteindre, humble et terni,
Son œil plein des stupeurs sombres de l'infini,
Où luit vaguement l'âme effrayante des choses.
Hélas !

Cet avocat plaide toutes les causes ;
Il rit des généreux qui désirent savoir
Si blanc n'a pas raison, avant de dire noir ;
Calme, en sa conscience il met ce qu'il rencontre,
Ou le sac d'argent Pour, ou le sac d'argent Contre ;
Le sac pèse pour lui ce que la cause vaut.
Embusqué, plume au poing, dans un journal dévot,
Comme un bandit tuerait, cet écrivain diffame.
La foule hait cet homme et proscrit cette femme ;
Ils sont maudits. Quel est leur crime ? Ils ont aimé.
L'opinion rampante accable l'opprimé,
Et, chatte aux pieds des forts, pour le faible est tigresse.
De l'inventeur mourant le parasite engraisse.
Le monde parle, assure, affirme, jure, ment,
Triche, et rit d'escroquer la dupe Dévouement.
Le puissant resplendit et du destin se joue ;
Derrière lui, tandis qu'il marche et fait la roue,
Sa fiente épanouie engendre son flatteur.
Les nains sont dédaigneux de toute leur hauteur.
Ô hideux coins de rue où le chiffonnier morne
Va, tenant à la main sa lanterne de corne,
Vos tas d'ordures sont moins noirs que les vivants !
Qui, des vents ou des cœurs, est le plus sûr ? Les vents.
Cet homme ne croit rien et fait semblant de croire ;
Il a l'œil clair, le front gracieux, l'âme noire ;
Il se courbe ; il sera votre maître demain.

Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin ;
Ton feutre humble et troué s'ouvre à l'air qui le mouille ;
Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille ;
Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau ;
Ton vieux corps grelottant tremble sous ton sarrau ;
Ta cahute, au niveau du fossé de la route,
Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute ;
Tu gagnes dans ton jour juste assez de pain noir
Pour manger le matin et pour jeûner le soir ;
Et, fantôme suspect devant qui l'on recule,
Regardé de travers quand vient le crépuscule,
Pauvre au point d'alarmer les allants et venants,
Frère sombre et pensif des arbres frissonnants,
Tu laisses choir tes ans ainsi qu'eux leur feuillage ;
Autrefois, homme alors dans la force de l'âge,
Quand tu vis que l'Europe implacable venait,
Et menaçait Paris et notre aube qui naît,
Et, mer d'hommes, roulait vers la France effarée,
Et le Russe et le *** sur la terre sacrée
Se ruer, et le nord revomir Attila,
Tu te levas, tu pris ta fourche ; en ces temps-là,
Tu fus, devant les rois qui tenaient la campagne,
Un des grands paysans de la grande Champagne.
C'est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon,
Une calèche arrive, et, comme un tourbillon,
Dans la poudre du soir qu'à ton front tu secoues,
Mêle l'éclair du fouet au tonnerre des roues.
Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas ! Ce passant
Fit sa fortune à l'heure où tu versais ton sang ;
Il jouait à la baisse, et montait à mesure
Que notre chute était plus profonde et plus sûre ;
Il fallait un vautour à nos morts ; il le fut ;
Il fit, travailleur âpre et toujours à l'affût,
Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes ;
Moscou remplit ses prés de meules odorantes ;
Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets,
Et la Bérésina charriait un palais ;
Pour lui, pour que cet homme ait des fleurs, des charmilles,
Des parcs dans Paris même ouvrant leurs larges grilles,
Des jardins où l'on voit le cygne errer sur l'eau,
Un million joyeux sortit de Waterloo ;
Si bien que du désastre il a fait sa victoire,
Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire,
Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair.
Or, de vous deux, c'est toi qu'on hait, lui qu'on vénère ;
Vieillard, tu n'es qu'un gueux, et ce millionnaire,
C'est l'honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas !

Les carrefours sont pleins de chocs et de combats.
Les multitudes vont et viennent dans les rues.
Foules ! sillons creusés par ces mornes charrues :
Nuit, douleur, deuil ! champ triste où souvent a germé
Un épi qui fait peur à ceux qui l'ont semé !
Vie et mort ! onde où l'hydre à l'infini s'enlace !
Peuple océan jetant l'écume populace !
Là sont tous les chaos et toutes les grandeurs ;
Là, fauve, avec ses maux, ses horreurs, ses laideurs,
Ses larves, désespoirs, haines, désirs, souffrances,
Qu'on distingue à travers de vagues transparences,
Ses rudes appétits, redoutables aimants,
Ses prostitutions, ses avilissements,
Et la fatalité des mœurs imperdables,
La misère épaissit ses couches formidables.
Les malheureux sont là, dans le malheur reclus.
L'indigence, flux noir, l'ignorance, reflux,
Montent, marée affreuse, et parmi les décombres,
Roulent l'obscur filet des pénalités sombres.
Le besoin fuit le mal qui le tente et le suit,
Et l'homme cherche l'homme à tâtons ; il fait nuit ;
Les petits enfants nus tendent leurs mains funèbres ;
Le crime, antre béant, s'ouvre dans ces ténèbres ;
Le vent secoue et pousse, en ses froids tourbillons,
Les âmes en lambeaux dans les corps en haillons :
Pas de cœur où ne croisse une aveugle chimère.
Qui grince des dents ? L'homme. Et qui pleure ? La mère.
Qui sanglote ? La vierge aux yeux hagards et doux.
Qui dit : « J'ai froid ? » L'aïeule. Et qui dit : « J'ai faim ? » Tous !
Et le fond est horreur, et la surface est joie.
Au-dessus de la faim, le festin qui flamboie,
Et sur le pâle amas des cris et des douleurs,
Les chansons et le rire et les chapeaux de fleurs !
Ceux-là sont les heureux. Ils n'ont qu'une pensée :
A quel néant jeter la journée insensée ?
Chiens, voitures, chevaux ! cendre au reflet vermeil !
Poussière dont les grains semblent d'or au soleil !
Leur vie est aux plaisirs sans fin, sans but, sans trêve,
Et se passe à tâcher d'oublier dans un rêve
L'enfer au-dessous d'eux et le ciel au-dessus.
Quand on voile Lazare, on efface Jésus.
Ils ne regardent pas dans les ombres moroses.
Ils n'admettent que l'air tout parfumé de roses,
La volupté, l'orgueil, l'ivresse et le laquais
Ce spectre galonné du pauvre, à leurs banquets.
Les fleurs couvrent les seins et débordent des vases.
Le bal, tout frissonnant de souffles et d'extases,
Rayonne, étourdissant ce qui s'évanouit ;
Éden étrange fait de lumière et de nuit.
Les lustres aux plafonds laissent pendre leurs flammes,
Et semblent la racine ardente et pleine d'âmes
De quelque arbre céleste épanoui plus haut.
Noir paradis dansant sur l'immense cachot !
Ils savourent, ravis, l'éblouissement sombre
Des beautés, des splendeurs, des quadrilles sans nombre,
Des couples, des amours, des yeux bleus, des yeux noirs.
Les valses, visions, passent dans les miroirs.
Parfois, comme aux forêts la fuite des cavales,
Les galops effrénés courent ; par intervalles,
Le bal reprend haleine ; on s'interrompt, on fuit,
On erre, deux à deux, sous les arbres sans bruit ;
Puis, folle, et rappelant les ombres éloignées,
La musique, jetant les notes à poignées,
Revient, et les regards s'allument, et l'archet,
Bondissant, ressaisit la foule qui marchait.
Ô délire ! et d'encens et de bruit enivrées,
L'heure emporte en riant les rapides soirées,
Et les nuits et les jours, feuilles mortes des cieux.
D'autres, toute la nuit, roulent les dés joyeux,
Ou bien, âpre, et mêlant les cartes qu'ils caressent,
Où des spectres riants ou sanglants apparaissent,
Leur soif de l'or, penchée autour d'un tapis vert,
Jusqu'à ce qu'au volet le jour bâille entr'ouvert,
Poursuit le pharaon, le lansquenet ou l'hombre ;
Et, pendant qu'on gémit et qu'on frémit dans l'ombre,
Pendant que le
st64  Oct 2013
hoap
st64 Oct 2013
bildings in roowins
I rite with brokin-hand


it is the year of the unlord-tyms 2085
and skool hadbin abolishd since fyv decades
evrything in disrepair -
                    no hospitills no parks
                    no creche no greens
all grey and dark

now here I lie amid the rubble
I see they took my legs for under-market
what else did they take?
**** *******!
belly rumbles
the last I'd eaten was 2 days on
a chunk of hard-bread whose colour would turn envy in its boots
with artifishal-milk whose curdled smile greeted the back of my arid existence

**** bastarrrrrrds! they put me under, sawed off my legs
left me hobbling with jagged wounds and smirk-pain like hot-rods searing my brand-new stubs
elementary-bandage of an old sheet torn into strips...

wait, I must use this anger as fuel to get me going
she told me so
many, many times..




(I can remember my mother reading to me
reciting from her memory
they had burnt evry-single-book Man had ever known
                My eyes have never been graced with a book
but
she tort me words with stick in sand
and counting with stones
and there were many stones
               she fed me poetry when there was little else to eat
with fainting-body and starving-belly
my mind took pleasure in her ultimate-care
               she told me of a time when childrin took poor-interest
in the blessings of a book.. wen their minds were swallowed wholemeal by what they called media, I think
when they were not saddled with the worry of their next meal's magical-appearance
                (I can spell 'their' at least, yes.. she made sure I knew the difference)
the only pictures I saw were the ones she drew for me
in the volcanic beach-sand when we ran away from the parasitic-city
                I knew nothing of the world but what I saw around me
                        - decay, decay, decay
until she brought me colour - rite into the hart of me -
                           blooms that hurt at first, so bright and giving
                           that it saturated every molecule in my parched-centre
                           and I became a rainbow-suffused capsule in a otherwise drab-society
such wonder she spoke with open-eyes and loving-tones

and I also remember.. the day they took her..
I remember.. too much)




I crawl forward like a snake in the .. wait, what was that expreshin again?
I'll think later when I find a place to harbour my broken-body
                     thought is a luxury here
thers a horrible smoke in the air
          stings me so
and I miss her so
I have nobody left
but I cannot feel forsaken, as so many do
and succumb to self-pity
she made sure my armour grew
                 from the inside.. first
yet.all.the.while.she.watered.my.hungry.mind
and I took it with disbelief painted on my face
the things she told me about..




                I cannot believe there once were -
green fields and trees with chirping birds
a blue sky
blue? not possible
I've never seen a blue sky
I think she was being kind to paint me portraits of psychedelia
   to entertain and distract me
   from the horror of our lives
I heard tales of things called flowers - daisies and things
like vegetables and fruit
it seemed funny to me - little beings in the ground,
                                       growing
                                       standing rooted, awaiting harvest-hands
               just for people??
uncredibill
waaaat???
no..  such depth of kindness I can hardly imagine
for we have had only *
hard
-earth.. most concreted
and drank only brack-water from collapsing pipes
no, an unforgiving-scene is all I know
yet
     she is so kind to feed me such fantasy-tales of deep-imaginashin
     pity she could not tell any others
     for any tenth-of-a-whisper of this to any wrong-ear
and her head would roll
in the gutter.. where we lived in contest with rats
she could only rally my mind and relay things which would die with her
things that she bequeaths
to me

what will I do with it? this legacy of forgotten-paradise..
what can I do?   this wonder-clad heresy..
                I now know thers a way out these city walls
                ther is a life beyond
with valleys and rivers and salty-seas
I must try to find a river
she told of oceans which live - which heave and swell and move!
she said these things too .. they exist
what quaint-things, indeed
oh, for dreems..

but now, I must off the streets
for a double-darkness has begun to fall
when red-eyes will scour the streets for scraps of flesh
        anything is worth a barter
        even a dead-man in a lane whose eyeballs are gone
        harshly-hacked out living - by a previous-visitor
becomes a piece of currency for seekers of the dark

I don't know what they've done to her.. or where she is now..
yet, she always said - keep moving
                                   keep searching
for blue-sky and flowing-rivers and yellow-flowers..
(I wonder if it's real
I do believ her - I must)*




now I scrape on in haste into a darkening-alley
towards a derelict-bilding
whose sinister-interior is the only welcome it can afford me
             I have little choice
             no time for sentiment
plus, I feel a fever coming (perhaps this is all the dreem.. and she is the only-flower I know)
the night-Rats will come out soon
and I hate their stink
it doesn't help I leave a trail of blood..




now
only hoap lives
on
in hobbled-soul

as I rite on with brokin-hand
onto the back-pages.. of my mind





S T -  5 octoblah
awoke with a feeling of piece of broken-building teetering and wanting to fall on me..
with legs gone,
junk, junk feeling :(

(anyway, it's just a nightmare.. I thought I'd plug that energy into this poem)

hoap.. hold on, alright? please :)



sub: thanks be

to the grey of skies I never see
to the squalor of the seas no-one can smell
to decay in every nook you can't tell

thanks be to the beauty of our times
and where none of such deep-calamity
touches our lives

(yet)




(where love-tryst equals getting tangled..
in the stars)
I haven’t the pocket to buy antiques
But often I like to go,
To sit at the antique auctions,
See who’s there, who’s in the know,
The men with yen and the businessmen
The Lords and the Ladies too,
Still with the loot their forebears stole
In 1642.

So guys like me can only watch
As the bids creep up each time,
Some of the things they’re bidding for,
It’s like white-collar crime,
There’s better stuff in a garage sale
Or found in a pile of junk,
I come away and I often say:
‘Well, that was a load of bunk!’

But sometimes, at the end of the day
When the bids and the deals are done,
There are items that are cast away
Not even a bid, not one,
And they sit forlorn, out there on the lawn
Where everyone passed them by,
Waiting for owners to pick them up
Under a threatening sky.

That’s where I found the Georgian desk,
Beaten, battered and worn,
The side was scuffed and the top was chipped
With one side panel gone,
Someone had found it, out in a barn,
Under a pile of hay,
And brought it along on spec, they said,
They hoped it would go away.

I said, ‘Well what do you want for it,
I’ll cart it off in the truck,’
He said, ‘I’m happy with forty quid!’
I couldn’t believe my luck.
I got it home and I cleaned it up
And polished the ancient stain,
I’ll swear that the desk had smiled at me
With faith in itself, again.

And then I replaced the panel that
Was missing from times before,
But not before I’d inspected it,
Discovered a secret drawer,
And tucked in there was a parchment
Faded yet, and next to a quill,
It said, ‘Dear Margaret, hearken to me,
This love has made me ill!’

A chill ran suddenly down my spine
The hairs rose up on my neck,
The room went dark as I placed the parchment
Down, face up on the desk.
I felt my heart beginning to pound
As I read what he had to say:
‘I came, my love, at the time you said,
But the soldiers took you away!’

That was the day that changed my life
For the weather ‘til then was fine,
A cloud had come, and covered the sun
As I got to his final line,
Then thunder cracked and rattled the roof
While lightning shattered the birch,
He wrote, ‘Your father and his dragoons
Are out there, guarding the church.’

My mind was set in a turmoil, and
I paced for that afternoon,
Wondering who these people were
That had cast my life in gloom,
The only clue was the cursive date
And the name that he’d finely wrought,
For that was 1768
And his name was Jeremy Thorpe.

It seems they’d planned to elope and wed
In the church at Medlin Tort,
But the father said that he’d strike him dead
Despite what his daughter thought,
For Jeremy was a colonist,
And would take his daughter there,
To the Massachusetts colony,
Revolution in the air!

The nights that I couldn’t sleep, I paced
And wandered from room to room,
The study was faintly lighted by
A waning, rising Moon,
One night a young man sat at the desk
With a powdered wig and quill,
And wrote, ‘My Heart, all hope has fled,
But for me, I love you still.’

I went there looking for answers in
The local reading room,
I searched the shelves of the library
And I found an ancient tome,
A Margaret Evancourt had died
Imprisoned in a mill,
And left a note, ‘My Jeremy,
This heart bleeds for you still.’

That night I sat at the Georgian desk
Picked up the quill and I wrote,
Nothing of great import, but just
A simple, one line note,
I left it there on the desk, and laid
It underneath the quill,
It said, ‘Your love is imprisoned,
You will find her down at the mill!’

I never saw him again, my note
Had gone when I arose,
I couldn’t wait to be off, in haste
I struggled with my clothes,
Then down at the little church I’d found
Still there, at Medlin Tort,
Were written the wedding lines I’d sought
Of Margaret Evancourt.

David Lewis Paget
Isaac Sands Jan 2013
Bring to me a strong ***
By which my soul's sorrow will be forgot:
Filled with an ****** divine
So that Woman may be driven from my mind.
For I no longer want
This stream inspiring a heartly haunt,
That once flows will not stop
'Til my heart's blood drains to its last drop,
And so drained, then breaks.
Leaves me with an art held for its own sake.
So bring me forth this draught,
Deepest as ever one from Lethe quaffed.
From my broken heart charm
This fair Image of the earth's Fairest Form
That ever my heart has held,
That ever my reveling heart has swelled.

Alas, seems never shall be
My mind's eye, my heart, my soul ever free
Of this tort'rous torment.
Left with naught to do, only lament.
Away I cannot chase
The mind numbing beauty of her face.
'Tis all in vain it seems
For such a draught appears only in my dreams.
My sight did so invest,
Bringing damning pain abreast.
No longer can delight
Be brought forth from sights seen in any light.

Had she only known how
My heart, once free, only beat for her now
And with but a smile
Assuaged that murd'rous pain but for a while
I would then know relief,
That most bittersweet pain, the "joy of grief."
Daughter of Jove, relentless Power,
Thou tamer of the human breast,
Whose iron scourge and tort’ring hour
The Bad affright, afflict the Best!
Bound in thy adamantine chain
The Proud are taught to taste of pain,
And purple Tyrants vainly groan
With pangs unfelt before, unpitied and alone.

When first thy Sire to send on earth
Virtue, his darling child, designed,
To thee he gave the heav’nly Birth,
And bade to form her infant mind.
Stern rugged Nurse! thy rigid lore
With patience many a year she bore:
What sorrow was, thou bad’st her know,
And from her own she learned to melt at others’ woe.

Scared at thy frown terrific, fly
Self-pleasing Folly’s idle brood,
Wild Laughter, Noise, and thoughtless Joy,
And leave us leisure to be good.
Light they disperse, and with them go
The summer Friend, the flatt’ring Foe;
By vain Prosperity received,
To her they vow their truth, and are again believed.

Wisdom in sable garb arrayed
Immersed in rapt’rous thought profound,
And Melancholy, silent maid
With leaden eye, that loves the ground,
Still on thy solemn steps attend:
Warm Charity, the gen’ral Friend,
With Justice, to herself severe,
And Pity dropping soft the sadly-pleasing tear.

Oh, gently on thy Suppliant’s head,
Dread Goddess, lay thy chast’ning hand!
Not in thy Gorgon terrors clad,
Not circled with the vengeful Band
(As by the Impious thou art seen),
With thund’ring voice, and threat’ning mien,
With screaming Horror’s funeral cry,
Despair, and fell Disease, and ghastly Poverty.

Thy form benign, O Goddess, wear,
Thy milder influence impart,
Thy philosophic Train be there
To soften, not to wound my heart.
The gen’rous spark extinct revive,
Teach me to love and to forgive,
Exact my own defects to scan,
What others are, to feel, and know myself a Man.
John Milligan Feb 2015
Eye hav a higgoramous, shee tort me orl I knoe
Sheez a clevar Higgoramous az Higorrami goe
Shee tort me orl mi spelin and wen eye pik mi no’s
Ter wypit on der carpit knot rubbit on mi close

Sum peepul saye herz higgorrunt an saye dat shee iz fik
I ate dem orrid peepul dey reely mayk mee sik
I ope dat shee gitz pregerant an az a littel cubb
Eye’ll fead er lotz of kandie an uthar luvly grubb
Eye’ll elp er mummie baff er eye’ll chainge er durty nappie
Shee’ll bee soe qoot an cudelsum shee’l mayk mee viry appy
An wen der cubb gitz biggar shee’ll plae wiv mee an kis
An evariwun wil real eyes dat higgoramous’s iz bliss :-)
Just a moment of madness on a bus journey today1
Edward Alan Mar 2014
Canto I: Exposition

A dampened quill and wrist unstill
Dare gallop ‘cross the page
Scribbled lines in black do shine
With much and fervent rage

And without fail, they tell their tale:
A passage tried and true
Lasting years, through hopes and fears
On page of yellow hue

Epic tales and loss at sea
Are listed in its text
The hand that writ this hallowed script
Can be no less than hexed

It begged, it sailed, it led a crowd,
It took a lady’s life
It stole, it smote, and always wrote
In volumes more than rife

He took this hand to unknown land
To carve a profound path
He set the sail for times to come
Yet tore himself in half

He lay awake in warm Toulon
In misty-morning May
The yellow birds in shrillest words
Alert him to the day

For too long days and longer nights
He’s waited for the word
The morrow here will mark the first
Of correspondence heard

Bonaparte has rallied here
To Toulon’s bustling bay
Three-fourths a score of battleships
To Egypt make their way

Before the high and mighty men
Joined with the water’s ebb
A note was slipped beneath the door
Assigned to M. Lefèbvre

Finally, a true decree
Has blest his merry course
Soon, eagerly, he’ll set to sea
Lost time his one remorse


Canto II: Aleron

Out to sea are thirty-three
That with me sail the tides
With these men, I trust my life
They follow where I guide

And so we’re gone from warm Toulon
Just days from the decree
Noble men off far ahead
And me with bourgeoisie

Bonaparte has aimed his fleet
To Egypt’s sandy shores
Through pirate gangs and ill intent
His roaring cannons tore

We follow in this taintless route
As far as we can trail
But soon we’ll turn half-way to stern;
To Gibraltar we shall sail

Days upon the Aleron
Are short but riveting
My men maintain their cheery air
And working still, they sing

No more of cloudy restlessness
No more of shady days
The blazing sun and windy waves
Have chased off my malaise

We pull our sheets and head from east
To curve around southwest
Past Ibiza, whose northern shore
Our Aleron caressed

The choppy sea grows thinner
And our nerves become unstill
The pirates of the Barbary Coast
Could leap in for the ****

And now, a sign above the line
Where water meets the sky
A tow’ring plume of certain doom
Is growing ever high

The heavens choke with blackest smoke
As fires burn a boat
The raw, impending fear of Death
Is clawing at my throat


Canto III: Skull and Bones

‘Tis hours later and we’re chased
Beneath the star-dogged moon
We tried to break away to north
But broke away too soon

Unknown, we tailed the pirate ship
Then saw the far black dot
The crow’s nest signaled skull and bones;
We held onto our knot

We much too late had turned around
My Aleron spun slow
Sheets so white in plain of sight
Had sold us to our foe

Our heaviest of itemry
Into the sea we cast
Rusty tools and iron spools:
Submerged, and sinking fast

Yet still we could not make a pace
To lose the rotten crew;
On our backs, they sailed our tracks
And split our wake in two

And so the misty moon is here
And watches like a ghoul
As we divorce our southern course
For Pillars of Hercule

The flick’ring light behind us
Like a glimmer in an eye
Stares and preys upon us
In cover of black dye

It grows and throws upon our ship
A light of fear and blood
It digs into our drowsy eyes
With sharpness of a spud

We hold on to our frantic pace
Till night invites the day
When to our right, in bright sunlight,
An ally heads our way

With Godly sound the cannons pound
The scoundrels far in back
Our brothers there in ship so fair
Repelled the foul attack


Canto IV: Gibraltar

In safer seas, our Aleron
Met with Le Taureau Bleu
We buy and sell and trade our stock
And praise and thank the crew

For safety’s sake, along we take
Two cannons of our own
We’ll stand a better chance against
The skull and crosséd bones

On we sail, on more and more
On through the placid day
No longer faced with poor intent
We make our merry way

Finally, from the vociferous chum
Upon the tall crow’s nest
“Land **! Land **!” Enthused, we know
Gibraltar’s over the crests

I decide to park (good-will flag on ark)
At the British colonial base
With cannons in stow, civilians are we
Attacking is surely bad taste

Just then, as I stood face-front on the deck,
A shrill squawking was cast
To the back I turned, and quickly discerned
A yellow bird up on a mast

How dare it perch there! I’d **** it, I swear
But I’d fire not a gun
Britons who spy me would surely deny me
Fair entrance, if that’s what I’d done

Instead I’ll sit tight; my crew is all right
They don’t mind the bird at all
I’ll listen and bear it, and try to forget
That the bird is the cause of my fall

Closer we draw to Gibraltar’s port
The Britons are within clear view
With a wave of a flag, they accept us in
But my anger cannot be subdued

I ready my gun; to the bird I have spun
And fire my shots to the air
The Britons, upset, rush onboard and get
Me constrained; and ensued despair


Canto V: The Crimson Owl

Silver chains kept me detained
As questioning carried on
Was I a spy for whom I ally?
Or was I simply a con?

I kept face as the questioner paced
And the brute slapped me around
Lastly, I smiled, as after a while
They had no evidence found

With regret, they set me free
Determining I was no harm
But seconds before I went through the door
A fellow rushed in with alarm

Cannons, found inside my ship
As rifles point at me
Again, they had me cuffed and chained
And threatened hostilely

“Smuggling arms to enemy ships”
Was written in their book
Chained and gagged and stowed was I
No better than a crook

Between the pillars I was passed
But not as I had hoped
Both my arm and legs were bound
My fragile neck was choked

In the bowels of The Crimson Owl
I slept in dark distress
No other day, with truth I say,
Had I known such duress

The days had passed and I’d amassed
A hunger, fierce and true
All my thought was set aside
To find something to chew

When suddenly, the shrillest sound
Came flying from afar
A cannon shot had hit its mark
The mainmast it would mar

Sounds of death came all around
And finally toward me
My blind removed, I held in view
The pirates of this sea


Canto VI: Captain Riceau

I stepped aboard by point of sword
And left the burning Owl
“Bienvenue à Le Chat Fou”
Said a fellow through his scowl

But when I talked, they stopped and gawked
Surprised at me they were
A fellow French, I was embraced;
The Crazy Cat could purr

They brought me on, my captors gone,
And took me as their own
And for the time, I went along
And made this Cat my home

I was kept live, and was used for
My knowledge of the sea
For vengeance ‘gainst the Britons
I complied happily

For months - perhaps three seasons passed
I rode upon this ship
Captain Riceau valued me
He named me second skip

For cause unknown, we crossed the sea
Old Captain held his tongue
He would not tell us why we trekked
And chased the setting sun

He brought us ‘round the chilly tip
Of Chile’s southern shore
No reason from his crazy lips
Though long did we implore

Then at last, the day had passed
When Riceau caught a cold
His eyes were red, his limbs were dead
His breathing: hoarse and old

I became the skipper then
And buried him at sea
We cut up north to flee the cold
But at a loss were we

Confused and crazy we’d become
Just like the Cat, rode we
I thought to keep Old Captain’s path
And that meant mutiny


Canto VII: Mutiny

Two days it’d take for them to make
The foul and bitter plan
That I’d be through with Le Chat Fou
And they’d return to Cannes

I lay asleep, in sleep so deep
Dreaming of Calais
The maiden fair with yellow hair
Who one day would betray

In this dream, I heard her scream
And went to touch her cheek
But standing as a statue does
Her gaze was still and bleak

They dragged me back into this world
Then dragged me off the port
My lungs too filled with shockéd air
To object to this tort

They threw my pants and diary,
And sandals, as they laughed
For shoes could serve no purpose
On the ocean’s liquid draft

The flick’ring light before me
Like a glimmer in an eye
Stares but grows more distant
And retreats into black dye

An injury had placed me in
A lesser swimming league
Then again, it’d only serve
To cause me great fatigue

Three days, I had rode the tide
Of the western ocean’s waves
No shark, no squid, no slimy thing
For my flesh did crave

The crests came up like daggers
And fell like hulking trees
I prayed to God almighty
I survive the vicious seas

Finally, I set my stare
Upon the northwest sky
Far away, but clear as day:
An object in my eye


Canto VIII: Abyss

Although I swam me ‘cross the sea
As fast as my arm can
Dry throat and sun win victory
O’er me: a fainted man

Trapped in darkness once again
I spy my fair Calais
Screaming, shrill in bleakness then
With not a word to say

Over me her head hangs low
Her arm is slightly raised
Blood drips off her elbow
Her expression leaves me dazed

She’s gone; the air is hard to breathe
The wind is biting cold
A canopy of restless leaves
Is stirring uncontrolled

Lost inside this world of wood
I struggle to emerge
Feels like years have I withstood
While searching for the verge

No chirpings from my yellow bird
No noises all around
Not a sound is to be heard
But footsteps at the ground

No rodents gnawing at the bark
No insects in the trees
Alone I sleep in brush so dark
With nobody but me

In the drying mud I’m laid
Despondent of my fate
Looking through the verdant shade
The sun does penetrate

Streaming down, the light is rich
Bespeckled on the floor
Dancing ‘round without a hitch
Its presence I implore

I call upon the pouring light
To lift me from this hell
To nullify the chilly blight
Incite the warmth to swell


Canto IX: Land Forgets Itself

The burning light lends me its faith
Yet suddenly absconds
The dulling light projects a wraith:
My soul from the Beyond

The day retreats and turns to night
The moon in place of sun
Mute, and without touch or sight
I desperately run

Fleeing from my fading soul
Myself, I do berate
For no such being should extol
Escaping from my fate

Luscious leaves all turn to brown
They wither and fall fast
Suddenly, upon the ground
A dune of sand’s amassed

Crawling on the desert floor
And shaking from the cold
I hate and bitterly abhor
The night’s begrudging hold

In the distance, at the line
The land forgets itself
The beaming rays of light do shine
And warmth indeed does swell

Basking in the drenching sun
My coldness is expelled
Frigidity that night had won
Has fully been repelled

In the sands, I’ve laid to rest
To steal the heat of day
Yet no sooner had the sun caressed
Than sourly betray

Melted on the scorching sands
My body burned and scarred
I cannot lift my torrid hand
My feet have both been charred

The burning heat has ripped my lust
For life and will to live
My last resolve is brutely ******
Through Death’s unyielding sieve


Canto X: L’Oiseau Jaune

I coughed and spat the water that
I swallowed with my snores
Upon the sand my hand did land;
I’d made my way to shore

The beach was bright with fiery light
My skin was hot and red
I tried to get out of my head
Those visions that I dread

A novelist I once had been
Writing was my joy
With pen in hand, I could withstand
Each plot set to destroy

Yet Calais came and stole my heart
But also my free time
We wed and had a baby boy
Our life was too sublime

I raised my pen to write again
To feed the family right
I spent my days filling the page
And toiled all the night

When finally, she’d lost her mind
She needed to be loved
I tried to calm her shrill attacks
With no help from Above

My raging wife had grabbed a knife
And stabbed my writing hand
Yet somehow I had speared her eye
I couldn’t understand

At the elbow, I was chopped
And no more could I write
The widespread fact I’d killed my mate
Had augmented my plight

I beached onto an island;
This was no Chilean land
I walked around the grainy ground
And found nothing but sand

But soon a rescue ship had come
I was not too long gone
I read the name upon the port;
It was l’Oiseau Jaune
This was my senior thesis in high school, primarily inspired by "Rime of the Ancient Mariner" by Samuel Coleridge.
Mark Lecuona Mar 2012
We The People
Sailed the same course
Some willingly
Some by force
We The People
A document to inform
A more perfect Union
To weather any storm
No more kings
No more oppression
No taxation
Without representation
Checks and balances
And the rule of law
Mitigating injustices
Safe harbor for all
The secular trinty
President, Congress, Court
Not one above the other
Veto, fiat, tort
Our common interest
Of defense
With liberty
And justice
Our common tranquility
And general welfare
A union
With resources to share
American rights
And protection
From a despotic government
Or an insurrection
Free to worship my God
Or your God
Freedom to find God
Or deny any God
Open discourse
Speaking my mind
And yours
However unkind
Collective grievances
Peaceably petitioned
We walk together
But never threatened
To bear arms
For our security
Never being forced
To quarter unwillfully
To remain secure
In our sanctuary
Unless presented
With writ of entry
Neither held
Absent habeas corpus
Or loss of property
Unless agreed by us
Or forced to testify
To contradict our own denials
Or brought forward
In duplicitous trials
To face our accuser
In much haste
Represented by counsel
Our peers decide our fate
Not one but twelve
Examining the facts
Brought forward
But only this court acts
Reasonable recompense
For fine or bail
Cruel or unusual retribution
Shall not avail
An enumeration
Merely provides illumination
But within the penumbra
Reveals more freedom
That is self-evident
No list or count
Exists to encumber
Or restriction to surmount
A union has formed
But sacred remains the individual
The tyranny of the majority
Is not permissible
A living breathing document?
Or static words unbending?
Even as we amend
Change never ending
Open to interpretation
If you see a right
But others may disagree
There may be a fight
The spirit of intent
Is there to see
Freedom to choose
Secured by liberty
We The People
A sacred quest
We The People
No more no less
An abridged version with rhyme.....
Bien qu'à grand tort il te plaît d'allumer
Dedans mon cœur, siège à ta seigneurie,
Non d'une amour, ainçois (1) d'une Furie
Le feu cruel, pour mes os consumer,

L'âpre tourment ne m'est point si amer
Qu'il ne me plaise, et si n'ai pas envie
De me douloir (2), car je n'aime ma vie
Sinon d'autant qu'il te plaît de l'aimer.

Mais si le Ciel m'a fait naître, Madame,
Pour être tien, ne gêne plus mon âme,
Mais prends en gré ma ferme loyauté.

Vaut-il pas mieux en tirer du service,
Que par l'horreur d'un cruel sacrifice
L'occire aux pieds de ta fière beauté ?


1. Ançois veut dire : avant que.
2. Douloir : Souffrir.

— The End —