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Marcus Lane Mar 2011
My Vellum

Alluring and demure
In your virginity
Never yet
Creased nor crumpled
Your tight young corners
Remain stiff and pert
In their newness
Your long lithe sides
Tense for my careful touch
Lest blood be spilt

My gold nib
I dip
In midnight ink
Piercing its surface skin
And lift

It drips
One

Two

Black
Secrets
Back to their bottle

My hand is poised
Over your pristine smoothness
And with calm precision
I carve broad majuscules
That twist and cut
To hairlines of breathtaking
Intimate intricacy

Quick teasing serifs
Long lingering descenders
Strokes of tactile
Joy

Then stand back

Empty
In wonder at
Your calligraphic beauty
© Marcus Lane 2010
Molly Smithson May 2014
Moving amidst my Ramona chapter books,
I make out your movement, M, the moody turns
Of your mounts and valleys, the moniker of

Family names, you marked me like a maternal
Emblem of the generation’s matriarch,
You mingled amid reminiscences of former matrons  

Maria Helena from the Midwest,
Who crossed the mountains in a wagon,
Madeleine, a migrant from Marseilles,

Who baked warm loaves in San Francisco,
And her own daughter, my Mimi,
Who muttered merde while she drank martinis.

In my own time, you materialized in
Marjorie, my nana, and Maria, my mom,
The women in which I knew you growing up,

Then Molly, who made dreams out of
Magic and Movies and Marie Antoinette,
You embellished my most favorite things.

In my monogram, you aimed my impulses
in your masts’ diametric directions
Towards competence, towards imagination.

In your middle ‘s mysterious compartment I make snug
With magazines and novels and mugs of hot milk.
You nuzzled me in moments of melancholy, then motivated me

To meander among your fundamental family,
The sumptuous L of melt and mélange,
The meticulous N of man or monk or money.

Even W, which matches your mien in mirror
It warped wicked witch while you
Milled maidens and damsels, so I imagined

The mutilation of those two majuscules formed
My image of womanhood. M, Molly Smithson materialized
From a meek mademoiselle into the mistress of mischief.
Ma muse, j'ai un tout petit dilemne.
Il est écrit qu'il y a en tout et pour tout neuf muses
Qui ont pour nom par ordre alphabétique
Calliope, Clio, Erato, Euterpe
Melpomène, Polymnie, Terspichore, Thalia et Uranie
Nulle trace d'Aura.

Es-tu vraiment celle que tu prétends être ?
Aimes-tu vraiment le chant de deux voix qui s'alternent ?

Et dans le cas où tu serais bien l'une des neuf
Pourquoi m'as-tu dit que tu étais le huit ?

Si je te pose la question
C'est que j'avais accès à ton site sur muses.com/aura
et j'ai égaré mon mot de passe.
Tu sais, ce mot de passe sécurisé
Qui nous permettait de nous exhiber tranquillement
A l'abri des regards indiscrets.
Je ne me souviens pas s'il y avait douze, quatorze ou vingt caractères.
mais il y en avait plus que huit
Il était fort et aléatoire
Entre majuscules, minuscules, symboles et chiffres
Impossible à craquer
C'était mieux que Fort Knox
Dedans tu avais mis ton âge, ton poids, ta taille, ta pointure
Et les lettres, arbmu et umz
Et un symbole étrange un t avec une virgule souscrite.
J'ai appelé à gauche et à droite les Muses pour retrouver ta trace,
Je t'ai googlisé. En vain.
Es tu vraiment ma Muse ou Furie ?
Par acquit de conscience j 'ai vérifié les noms des Furies
Tisiphone, Mégère et Alecton.
Et j'en reviens à la seule et unique question :
Qui es-tu ? Mon ombre, certes, mais encore ?

J'ai rêvé que tu étais astronaute et moi Martien.
Tu m'avais réduit de la taille d'un minuscule atome
Que tu gardais bien au chaud dans son berceau
Au fond de la planète Utérus.
Et tu m'allaitais d'eau de vie de mirabelle et me berçais
De câlins sucrés. Et je gazouillais
En regardant tes yeux, Aura,
A l'époque rouges jaunes orange bleus
Puis un jour tes yeux sont passé au vert
Et tu m'as sevré sans un mot, sans une parole.
Tu m'as mis hors du miroir
Et tu m'as dit d'aller caresser l'oiseau.

Et depuis j'erre comme un bateau ivre
Mais revenons à nos orphies :
Le mot de passe !!!
Pour simplifier je te propose
Qu'on efface tout ça et qu'on mette à la place
Juste une phrase comme :

Amant alterna camenae (Virg. egl III,59)
Je porte un nom assez... bizarre,
Tu diras : « Ton cas n'est pas rare. »
Oh !... je ne pose pas pour ça,
Du tout... mais... permettez, Madame,
Je découvre en son anagramme :
Amour ingénue, et puis : Va !

Si... comme un régiment qu'on place
Sous le feu... je change la face...
De ce nom... drôlement venu,
Dans le feu sacré qui le dore,
Tiens ! regarde... je lis encore :
Amour ignée, et puis : Va, nu !

Pas une lettre de perdue !
Il avait la tête entendue,
Le parrain qui me le trouva !
Mais ce n'est pas là tout, écoute !
Je lis encor, pour Toi, sans doute :
Amour ingénu, puis : Éva !

Tu sais... nous ne sommes... peut-être
Les seuls amours... qu'on ait vus naître ;
Il en naît... et meurt tous les jours ;
On en voit sous toutes les formes ;
Et petits, grands... ou même énormes,
Tous les hommes sont des amours.

Pourtant... ce nom me prédestine...
À t'aimer, ô ma Valentine !
Ingénument, avec mon corps,
Avec mon cœur, avec mon âme,
À n'adorer que Vous, Madame,
Naturellement, sans efforts.

Il m'invite à brûler sans trêve,
Comme le cierge qui s'élève
D'un feu très doux à ressentir,
Comme le Cierge dans l'Église ;
À ne pas garder ma chemise
Et surtout... à ne pas mentir.

Et si c'est la mode qu'on nomme
La compagne du nom de l'homme,
J'appellerai ma femme : Éva.
J'ôte É, je mets lent, j'ajoute ine,
Et cela nous fait : Valentine !
C'est un nom chic ! et qui me va !

Tu vois comme cela s'arrange.
Ce nom, au fond, est moins étrange
Que de prime abord il n'a l'air.
Ses deux majuscules G. N.
Qui font songer à la Géhenne
Semblent les Portes de l'Enfer !

Eh, bien !... mes mains ne sont pas fortes,
Mais Moi, je fermerai ces Portes,
Qui ne laisseront plus filtrer
Le moindre rayon de lumière,
Je les fermerai de manière
Qu'on ne puisse jamais entrer.

En jouant sur le mot Géhenne,
J'ai, semble-t-il dire, la Haine,
Et je ne l'ai pas à moitié,
Je l'ai, je la tiens, la Maudite !
Je la tiens bien, et toute, et vite,
Je veux l'étrangler sans pitié !

Puisque c'est par Elle qu'on souffre,
Qu'elle est la Bête aux yeux de soufre
Qu'elle n'écoute... rien du tout,
Qu'elle ment, la sale mâtine !
Et pour qu'on s'aime en Valentine
D'un bout du monde à l'autre bout.
Écris avec tes hanches, Dimanche
Et plonge ta plume dans mon encrier
Écris avec tes hanches, Dimanche
Et éponge mes éclaboussures de ton buvard
Écris avec tes hanches, Dimanche
Et déhanche sur le parchemin
Tes proportions idéales de femme de Vitruve.
Écris en toutes lettres majuscules
La grammaire des gonadotrophines de l'hypophyse
Vérifie par la preuve par neuf
Le taux de testostérone des gamètes
Écris, chante et danse la spermatogenèse.
Écris avec tes hanches
Analphabètes
Écris avec tes hanches
Illettrées
Écris avec tes hanches diaboliques
Et signe en hyéroglyphes
Tout en les chevauchant
Le mâle et ses râles impubères
Réglés comme du papier à musique.

— The End —