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The Napkin Poet Mar 2019
Squeeze gently like lemons and fruits
Sweet nectar juices produced

**** tongue close to core
Butterscotch like tapped sycamore

Perspiration seeps from peel
Porous citrus aromates near

Grown in sun among the wildflowers
Oh how I love her, even when she sours
Aimez vos mains afin qu'un jour vos mains soient belles,
Il n'est pas de parfum trop précieux pour elles,
Soignez-les. Taillez bien les ongles douloureux,
Il n'est pas d'instruments trop délicats pour eux.

C'est Dieu qui fit les mains fécondes en merveilles ;
Elles ont pris leur neige au lys des Séraphins,
Au jardin de la chair ce sont deux fleurs pareilles,
Et le sang de la rose est sous leurs ongles fins.

Il circule un printemps mystique dans les veines
Où court la violette, où le bluet sourit ;
Aux lignes de la paume ont dormi les verveines ;
Les mains disent aux yeux les secrets de l'esprit.

Les peintres les plus grands furent amoureux d'elles,
Et les peintres des mains sont les peintres modèles.

Comme deux cygnes blancs l'un vers l'autre nageant,
Deux voiles sur la mer fondant leurs pâleurs mates,
Livrez vos mains à l'eau dans les bassins d'argent,
Préparez-leur le linge avec les aromates.

Les mains sont l'homme, ainsi que les ailes l'oiseau ;
Les mains chez les méchants sont des terres arides ;
Celles de l'humble vieille, où tourne un blond fuseau,
Font lire une sagesse écrite dans leurs rides.

Les mains des laboureurs, les mains des matelots
Montrent le hâle d'or des Cieux sous leur peau brune.
L'aile des goélands garde l'odeur des flots,
Et les mains de la Vierge un baiser de la lune.

Les plus belles parfois font le plus noir métier,
Les plus saintes étaient les mains d'un charpentier.

Les mains sont vos enfants et sont deux sœurs jumelles,
Les dix doigts sont leurs fils également bénis ;
Veillez bien sur leurs jeux, sur leurs moindres querelles,
Sur toute leur conduite aux détails infinis.

Les doigts font les filets et d'eux sortent les villes ;
Les doigts ont révélé la lyre aux temps anciens ;
Ils travaillent, pliés aux tâches les plus viles,
Ce sont des ouvriers et des musiciens.

Lâchés dans la forêt des orgues le dimanche,
Les doigts sont des oiseaux, et c'est au bout des doigts
Que, rappelant le vol des geais de branche en branche,
Rit l'essaim familier des Signes de la Croix.

Le pouce dur, avec sa taille courte et grasse,
A la force ; il a l'air d'Hercule triomphant ;
Le plus faible de tous, le plus doux a la grâce,
Et c'est le petit doigt qui sut rester enfant.

Servez vos mains, ce sont vos servantes fidèles ;
Donnez à leur repos un lit tout en dentelles.
Ce sont vos mains qui font la caresse ici-bas ;
Croyez qu'elles sont sœurs des lys et sœurs des ailes :
Ne les méprisez pas, ne les négligez pas,
Et laissez-les fleurir comme des asphodèles.

Portez à Dieu le doux trésor de vos parfums,
Le soir, à la prière éclose sur les lèvres,
Ô mains, et joignez-vous pour les pauvres défunts,
Pour que Dieu dans les mains rafraîchisse nos fièvres,

Pour que le mois des fruits vous charge de ses dons :
Mains, ouvrez-vous toujours sur un nid de pardons.

Et vous dites, - ô vous, qui, détestant les armes,
Mirez votre tristesse au fleuve de nos larmes,
Vieillard dont les cheveux vont tout blancs vers le jour,
Jeune homme aux yeux divins où se lève l'amour,
Douce femme mêlant ta rêverie aux anges,

Le cœur gonflé parfois au fond des soirs étranges,
Sans songer qu'en vos mains fleurit la volonté -
Tous, vous dites : « Où donc est-il, en vérité,
Le remède, ô Seigneur, car nos maux sont extrêmes ? »

- Mais il est dans vos mains, mais il est vos mains mêmes.
"Les femmes jouissent d'abord par l'oreille"
Dit Marguerite Duras
Toi, mon HYDRE-MUSE, tu jouis
Par l'oreille absolue et frivole
Magnifiée
Par la danse à contre-temps
De la poésie pénétrante
Du saxo et de la tumba
Du coupé décalé et de l'azonto
Entre violons et accordéons
Qui fait voltiger sur tes hanches
Toute la copelia complicada de ta libido.
Je rentre sans hâte dans la mue de la couleuvre
Et je te ceins la taille.
Réinventons les croisés en cinquième position
Du ballet classique de Noureev, Petipa et Balanchine
Et à quatre pattes virevoltons dans le Bolchoi.
Setenta y ocho :
Je te tatoue le bas des reins
D'un tatou boule qui exécute
Des renversés arrière multicolores
Dans les plus intimes sillons de ta peau.
Cero :
Verbum Sapientiae Principium Est !
De mon pinceau chatoyant je dessine Des pas de bourrée étourdissants
Aux confins de tes cambrures
Setenta y siete :
Tu miaules des entrechats charnels
Et tu tournoies comme un ventilateur
Et tu me dis : viens, mon prince,
Montre-moi tes ronds de jambes doubles
Ochenta y quatro :
je te prends par les orteils tout en te caressant l'oreille
Et je te dis vas-y
Cuarenta y cinco :
Dombolo baroque dès que tu bouges tes fesses pour m'inviter à tes
Messes de sabbat
Très y media :
Demi-pointe sur les tétons qui frémissent et qui clignent des yeux
La peau de ton aréole gauche  danse la biguine
Ton sein droit fait voltiger du jus de grenade
Sesenta :
Un deux trois cinq six sept
Un seul fouetté
Tu enchaînes les figures libres et académiques
Passe après passe
Tu plantes dans le taureau farceur tes aromates
Et je crie Banco et tu me mordilles la paume de la main.
Setenta complicada :
J'aime notre gourmandise choreographee clitoridienne, anale, phallique et vaginale
Cet appétit colossal de ballet épicé à la Merce Cunningham, Alvin Ailey et Martha Graham
Qui nous prend entre deux morts de tous nos lacs des cygnes primaux
Nous en sommes les danseurs étoiles les solistes les premiers danseurs les petits rats les chorégraphes et les maîtres de ballet
À nous deux nous formons une troupe
Réincarnée
Et nous signons de nos plumes de chair notre martingale lubrique :
Un deux trois... Cinq six sept
Un deux trois... Cinq six sept
Un deux trois... Cinq six sept

— The End —