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Milushka Oct 2010
~I remember...*

~For my two sisters

Future lovers
Are not knocking on my doors,
No line ups
Around the corner
Of my house;
The ladder to my window
Lies injured
On yellow
Lawn
Not nurtured,
Down bellow.

On the Queen Anne arm chair
Ashes of my
Fabulous years,
Wireless affairs,
No strings
Unattached
To my violin.

Sketches in the ****
Of lovers past
Are shivering,
Longing for my tapestries,
Trying, in vain, to hide
Under sad sepia.

Portraits, I promised
To paint
To Dorian Gray.
May still age
Given just a little
More time.

On the stage
I, Manon Lescaut, die,
Only sixteen -
Poor Knight De Grieux

Just another year,
please,
That I have not for sale
Anymore.
Pastels and aquarelles
Turned monochrome;
Chronos
Doesn't stop here
For a single moment -
Walks all over.

In the middle of my chaos
23/7
(What's an hour glass
Or more?),
Sleeps
Master Behemoth.

His fur coat
Once luxurious black
Has specks of grey,
One white whisker;
So are three of my hair.
Wise
Sybilla?

I don't think so.

It's not what
It used to be, my Master
Let's go out
To the open
Let's breathe,
Let's see new cats.
On the chopping block,
Let's lose our heads
Let's get lost.

Let's elope together
The weather
Should be
Just rainy-fine
For the Requiem,
For the funeral.

Tree Sisters gone
To the Cherry Orchard,
Uncle Vanya, again,
Left alone on the estate.
Seagull, before rain
Flies over my head
For the last time.


Author Notes
Two of my sisters are gone already.

Anton Pavlovich Chekhov's plays:
Three Sisters
Cherry Orchard
Uncle Vanya
Seagull

...To name just a few. Manon Lescaut by Abbe Prevost, two operas as well, one by Puccini, one by Esprit Auber. "A woman like Manon can have more than one lover."  The Picture of Dorian Gray - Oscar Wilde
~This is not my Poem; this belongs to me Lamushkia; (Milushka) who is no longer with us.
Check out her other poems in her collection here.
She deserves to be remembered.
~Anna

~          ~          ~          ~          ~          ~

Prior Reviews:

D   Oct 6
Ach! Christ, this is magnificent!
(Jealousy rears it's green eyed head!)
Too saddest to tell you
today on this First Day of Spring
my Daddy has his Birthday
anyway
he cannot sing
not today nor tomorrow
you'll ask me why?
decennia ago he suddenly died
not of any stroke nor heart-ache
just wanna remember
that Today just One Day after the Northward Equinox
he'd have his celebrations
never congratulations anymore now
not today nor tomorrow
this is not a poem
just a statement
a human document
of one of the most gifted fathers
aquarelles, poetry or feuilletons
even performances at William's Theatre
his weekly sequels of the loving
and living Charlie Chan
besides earning much money
as the top-manager
of STANVAC, Jakarta
that big oil-office
with the red Pegasus
my Daddy climbed its back
and never returned
remembering his Birthday
emotionally on his epitaph
how odd
The Start of Spring
One Day Before his BirthDAY
the annual Northward Equinox
has just passed his graveyard
keep smiling is not here today
but grieving will be okay
he'd be no more a part of all celebrations
even though where he now is
he remains my Dearest Daddy and all there is
I remain,  still with the greatest admiration

and his part of heart
still beats in mine....

Anno Domini 21 March 2018
No Daddy, this is NOT A POEM
just a simple statement from your darling daughter
a greatest lost, this multitalented father
À Manoel de Barros

PSAUME I

Tapi dans la mangrove, bondissant...sautant-matant

Le ciel aux trois-quarts nu

De giraumon, de pissat et de sang...

Assis sur le trottoir, le ciel tousse

Kein-hein kein-hein

Ivre de parfums rouges errants,

De brocarts et de confettis à ses trousses.

Assis à marée basse, électrique...

Insensible aux chevaux des dieux

Qui tournoient

Au-dessus des tambours

Qui chavirent

Insensibles

Aux orgues charnelles

Des moites guérisseuses...

Le ciel caracole,

Glisse, contorsionniste,

Mascarade immobile

Démêlant le cours des amours burlesques

Entre les atolls obscurs

De pistaches et de bonbons,

D’anges et de démons...

Cabriole, tiède et poisseux,

Cisaille à contre-jour

L’orpailleur en transe

Aboyant dans le sérail de mes âmes

Sevrées, esseulées...

L’aube culbute

Dans les lambeaux du gouffre

Dans les calypsos du soleil

D’où sourdent, dégénérées,

Les jambes et les larmes

Qui fraient encore, exotiques

Sur les pilotis

Du carnaval nocturne

D’où va saillir le jour.

PSAUME II

Il pleut sur le kiosque des songes

Des encres mornes

Comme des brindilles

Enfantées de l’œuf tiède

Où s’aimante

Délicieusement noire

La mygale

Fleuve des nuages

Qui emballe

De son ouate ludique

Le rayon nain

Dérobé

Au serpent arc-en-ciel

Enfin rassasié

PSAUME III

Tellurique, dame Terre esquive les amarres

Effervescentes. Le ciel, hameçon entre les îles,

Rayonne, entonne l’odyssée perpétuelle,

Pion libre dans l’espace

Sempiternellement baigné par les baumes

Incendiaires du soleil obèse, son jumeau

Complice des moissons violées, œcuménique,

Humble, jadis et toujours, Terre :

Oasis, océan, oxygène, oeil

Revêtu d’or, jardin où les ombres basses

Exultent, balbutiant des airs amnésiques..."

PSAUME IV

Rebelle lascive

Telle la lune blette

Suçant les corps subtils

Des mangues sauvages

Enroulées dans la pluie d’obsidienne...

Courtisane de toutes les brousses

Avaleuse de poisson vivant

Pour mieux apprendre à nager

Dans les moues du fleuve douillet...

Les lacets se cabrent, dans un baiser de peaux, de tôles et de croix

Les laves du dernier décan affleurent,

Saupoudrent l’écloserie de marbre humide

Et la pellicule humide de feu cru

Enfouit les dieux écartelés

Aux moues du fleuve endiablé..."

PSAUME V

Soudain pagayer dans le vent et découdre l’odeur légère de la forêt

Chasser les désirs cueillis dans la poudre des oiseaux rares

Et repriser dans les entrailles des pétales juteux...

Puis amarrer à la lumière verticale des matins

Un éclair avec le mot “boum”.

PSAUME VI

"Nomades, où sont les nuits ?"

Grince l’arc débandé du soleil

Embrassé à la portée de cristal

Des nuages en menstrues...

Peut-être que la nuit décante
Blottie dans le nid du large

Faite une enfant, se vautre

Sous les flottilles de jasmin

Dévastant les marées,

Traquant le ressac du temps...

Peut-être que la nuit accouche
Bien après les chaleurs

Faite une gueuse, brise

De son cœur de soprano

Les rames de glace de la lune qui s’épand

Dans un banc d’aquarelles...

Ou peut-être, la nuit, peut-être

La nuit, lisse et lasse,

Allaite les étoiles prises

Aux moustiquaires de cendre

Où le ciel foudroyé

Bat en retraite la chamade.

Peut-être qu’elle arraisonne
Les frêles écailles de l’orgasme total

Pour que nul ne sache

Qu’elle est née sans nombril,

Pour que nul ne sache

Qu’elle est grosse d’un jour

Au goût de sel...

PSAUME VII

"Abysses en vue !" vocifère l’huile en larmes

Faisant voler dans l’onguent vagabond

Les feux follets sortis de leur miroir,

Condors de phosphore, cyclones désemparés

Où se bousculent, palefrenières distraites,

Les couleurs qui rient en allant au supplice...

En chapelets, la lumière débouche, foule, broute,

S’autodévore sous la caresse des truelles,

Moud les étincelles, les taches, les brèches

En route vers le seuil du sacrifice,

Et dans l’embellie de l’œil

Éclot le prétendant buriné

Dans l’apothéose du matin soigneusement peint...

PSAUME VIII

Noyée dans la saumure en flammes

Du soir délicieusement grand ouvert, l’indicible lueur

Cloîtrée dans son écrin liquide

Jalonné de boues, moustiques et palétuviers,

Harponne la braise moribonde de charbon rose

Innombrable qui serpente dans le cirque de sable

A force de nager, à force de nager

Éternellement à joncher les grèves de l’arc-en-ciel.

PSAUME IX

Dans la baie, un sein vert flambe

Campant dans un bain de coton...

L’écho, hypnotique, tourne, tourne, prolifique...

Ô îles, les îles

Notes en menottes, ailes balafrées,

Miels de sel, fiels de ciel...

Ô îles, les îles

Filaments de mangue, eaux assoiffées

Larmes chaudes de tambours incoagulables...

Ô îles, les îles

D’où venez-vous, miettes de sang ?

Comment vous êtes-vous posés, papillons,

Au milieu de la grande termitière d’or bleu ?

PSAUME X

Kaki, dans le jour rectiligne,

Le soleil, bibelot tiède et omniprésent,

Affalé dans les sortilèges

De la pluie ensorceleuse..

.
Incrustée dans son terrier maternel,

Luciole équilibriste,

A demi ivre souffre l’espérance,

Soufflant des goélettes de papier...

Les lunes se rétractent lestes et faibles,

La visibilité est bonne

De chenaux en détroits, vont, naufragées,

En débandade, les voluptés,

Roues flamboyantes

Dilacérant les haillons allumés

Des orbites sismiques..

PSAUME XI

Zéro heure, la chauve cascade

Où le délire se découd

Dans les courbes de l’ennui...

Zéro heure, l’édentée

Déchirant les échos

Des obsèques de minuit...

Zéro heure, poupée

Aptère, assoupie

A l’ombre des rêves...

Cartomancienne hérétique

Châtrant les éruptions chagrines,

Châtrant, multipliant les yeux

Vers les plages pourpres...

Zéro heure, nymphe sourde

Défunte à la canne bossue,

Hissant le grand pavois

De la couleur polyphonique,

L’accord,

La peau du poète,

Éclipse magique

De tous les déluges...

PSAUME XII

Songes dans l’extrême sud

Monochromatique

Ancres tapissées,

Couples éteints, inflorescences...

Chevaux cardiaques

Occultés dans un nid lunaire...

Passager de la nef du fou

Fouetté par le roi si bémol

Qui monte à l’échafaud...

Battements rupestres,

Sentiers crevant les lieues

Au rythme des ailes de nuages...

La pluie soudain s’est tue

La liesse s’est tue soudain

Dilapidée dans ce jour rongé...

PSAUME XIII

Éteint dans la lumière, le portraitiste

Brûle l’absence mate,

La suie insolite...

La haute mer se dilue..

L’arche hiberne aussi **** que porte la vie

Dans son sanctuaire de sève

Où la terre saigne ses eaux bouclées

Qui écument des épaves de pierre

Aussi **** que porte la vie.

PSAUME XIV

Les îles du matin m’embrassent

Après une nuit de lune rase

Le ronflement du rayon

Macule en naissant le chœur torride

De l’alcôve qui s’écaille émaillée.

Entre traits, tracés et rayures

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Sous la ménagerie de ses eaux poissonneuses

La gomme méthylique du soleil

Frotte dans le bassin d’étincelles

L’orchestre infime de ce lointain carnaval renié

Qui crépite, savonné...

Entre gravillons et bulles

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Devant l’horloge en rut

Se signent les orangers...

Le soleil consent à la lune

La mare de feu

Greffée dans le pouls vivace de l’ombre ivre...

Entre ruines et volutes

Flottent des oranges polymorphes

Scandaleusement

A portée des mains...

PSAUME XV

Le matin nage, innombrable

Salamandre aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable...

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences...

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour...

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des singes volants

L’amour et ses tribus aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel...

PSAUME XVI

Mon deuil échoue à l’aube

Les yeux ouverts sur les laves

De ce volcan éteint

Où s’apaisent les étoiles...

La flèche de l’archer s’évanouit, fauchée...

Le licol de mousseline de l’archipel précieux

Vacille, se dissout,

Orphelin mélancolique

Murmurant des baisers d’aniline

Aux marges du rêve...

Insomnuit d’été

Si seulement je pouvais rêver !

PSAUME XVII

Sur l’échiquier, la nuit chancelle, vénéneuse...

Un vaisseau de pierre au galop s’envole

Au chevet de la mer noyée

Suant la résine...

Sifflotant, le saltimbanque

Éconduit les horizons pétales

Pris du soleil gemme étanche

Dans les écumes du ciel d’étain...

Bientôt, les lunes oscillent

Ondulent, se dérobent frivoles,

L’étalon noir se dissipe

Décochant des flèches en forme de cœur...

Quelque chose se brise dans le noir :

Était-ce un masque ou un miroir ?

Quand luit la dernière tranche d’ombre

Déboussolées, dans la dune de verre, les étoiles

Bégaient...

Les coquilles se détellent de la terre réfractaire...

Le soleil dévastateur s’abreuve de ciel

Cachant les antres de brai...

Tâtant les décadences nacrées

Ointes de sueurs salines

L’amazone enfin répudiée

Chantonne aux aguets

Dans la baie couleur sépia...

PSAUME XVIII

Clic
Hennissement aveugle, l’île

Se déhanche

Toute soie et serpent

Contre l’épi de maïs vert...

Clac
“Marée basse”, dit la reine-mère...

Aucune abeille ne rame,

Ne laboure les pollens de la mer...

Clic
**** des brise-lames

Lisses et bouillonnants

Des crinières sans fin et du goémon,

L’iguane sous la villa jaune...

Le long des bougies

Coule le gouvernail du silence...

Clic
Sous les fleurs délabrées de l’éclair

Dans leur hamac vert

Les vagues veuves, les vagues nues

Courent après les lunes

Et lentement chantent les araignées...

Clic
Parfums de lumière

Qui jouent, jouent, jouent

Se décomposent

Dans une brise d’alcools...

Clic
Chimères de la mer, coup de sifflet final

Rongeant les sables glauques

Les tranchées dans le ciel ouvert

Tapis du soleil et son essaim de sujets...

Clic
La nuit, la mer fructifie

Au ralenti...

PSAUME XIX

"Au feu, au feu !

Feu à la dérive !"

Scandent deux coléoptères...

Le feu fuit !

Le magicien s’est brûlé

A faire sa magie.

Le pôle s’évapore,

Le puits fait l’aumône,

L’enfant aboie,

La moto boite,

La forêt détale,

Le lion se vêt de singe

Noir et doré

Et petit à petit

Va planer

Au-dessus de l’autel fugace

Où gît

Hululant, pullulant, virulent,

Le vol agile craché

Du saxophone ténor...

L’hiver fouette le ciel,

La terre meurt prématurée,

Liane après liane,

Sécrétant comme vestiges

Le tapis de talc

D’une aile de sirène

Et le vertige nuptial

De deux notes jaunes inachevées

Au sein des similitudes.

PSAUME **

Prunelle de gris jaune
Prunelle nuit et mer
Bleu coursier d’argile
Tigresse à la crinière couleur de brume.
Dans le rare verger qu’est l’amour
Audacieuse, elle va, incendiaire
Empaillée dans un paquebot hystérique
Vers le hasard des quais identiques
Les yeux pleins de chaux.

Dans ce chant veuf, dans cette capitale pyromane
La voilà, légère,
Aspirant les équinoxes dans cet air enchaîné
En selle pour un bain d’herbes monastique
Geôlière verte
D’émeraude pure...

PSAUME XXI

L’accordéoniste des abysses
Peint dans l’œil de l’obscur :
Un nuage en zigzaguant
Ancre aux eaux du vide.

Et le gong sue...timide.
Et comme en un tango antique
S’écoule le cri acide

Des teintes atteintes par les balles,
Hoquet du temps incarné
A l’aube d’une pluie sèche de chaleurs vertes.
Et le gong sue...tumide.

Et comme en un tango marin
Caracole la pirogue étoilée du tigre intime
Renversant de son parapluie
Les certitudes les plus ensevelies de la peur.

Et le gong sue...tumide.
Et les papillons enfantent
Des flammes dans les sables mouvants,
Des harpes éoliennes
Comme des gymnastes hués par le soleil en ruines
A la recherche des marées sèches.

Et le gong sue... tumide.
Et comme en un tango de funambules
Les œillères des brebis galeuses
Traversent la toile, vieillissent, exhument le salpêtre
D’un bandonéon dont la sueur incendie les cernes
De la nuit qui jazze...

PSAUME XXII

Tendrement
Le messager lit
Les lignes du vent,
Prend le pouls
Du ventre jaspé
De la basilique d’encre de chine :

-Là-bas, sous les monts de Vénus
Rode le messager,
Troubadour englouti
Par une lave obscure,

Passager invisible
Des failles muettes
Qu’il restaure encore...

Tendrement
Le messager
Harponne
Les coquilles du temps...
A la pointe de l’hameçon,

Un morceau de vitrail
Où à peine filtre
La lueur des entrailles,
On devine soudain
La forme d’un cheval marron
Qui hennit.

PSAUME XXIII

Bleu roi
De ces couleurs pièges.
Bleu de ces teintes imprévisibles.
Issu du venin tribal
Des roses du désert
Le bleu tombe,
Comme un nuage de coton doux,
Sur la brousse atlantique des lèvres
Enflées de secrets,
Où, hystérique, il donne le jour
Sous le kiosque sympathique des pluies cyanes
A une larme de sang,
Daltonienne.

Bleu roi
De ces couleurs mutantes :
Seul le baiser de cobalt réchauffe
Les escales mélancoliques
De ces ailes closes,
Révèle les jeux d’artifice,
Et murmurant des flammes,
Fait évanouir
Le deuil magnétique
Des rênes d’ivoire...

La flèche de l’archer pénètre,
Débridée,
Le voile de mousseline de l’archipel précieux
Qui vacille, se dissout,
Orphelin en suspens, spectre d’aniline
Aux gants d’émeraude
Et aux chaussons d’améthyste...

PSAUME XXIV

Dormir, virgule,
Souffler doucement
Des cases jumelles,
Ramper à nouveau, gigoter,
Jusqu’à ce que tout ne soit plus
Qu’une seule immensité...

Au lieu de l’abîme
La clairière dans la caféière.
Dormir, virgule,
Ça et là,
Lune bleue
Embuée
Sous la baguette du silence...

Le rêve entre et sort

Et jusqu’aux nuages
Craignent la chute
Vers le sommeil...

PSAUME XXV

Les îles et une nuits
Me font chavirer,
Je fuis,
Naufragée inlassable,
Hors du clan tentaculaire
Vers la clarté volatile
Des voiles incendiaires...

Mes nerfs à la fleur du large
Bifurquent,
S’évaporent en filigranes
Plus **** encore...

Bleu nuit devient la mer
Aux portes de son repaire
Ancré à la rive gauche du cœur.

La crique n’est plus ce qu’elle était :
La neige reptile teint les dauphins de rose...
Éden ?
De temps à autre

Passe un trapèze
Balayant le silence.

PSAUME XXVI

Ô Reine, Notre Duc
Sous tes ongles laqués
J’imagine un ciel rouge
Aux parfums de lait de cobra...
Le soleil fait pleuvoir des sceptres sur le fleuve
Et des piranhas aux dents d’eau
Larguent des cerfs-volants sans fin...

“Chantez les très riches heures de l’En-Dehors !”
Crie à la face du levant
Un caméléon qui lisse les ailes du hasard
Planté dans le dédale de ta langue baccarat.

PSAUME XXVII

Près de la passerelle d’ivoire :
“Odyssées,
Métamorphoses,
Mues,
Je vous aime !” "
À Manoel de Barros

PSAUME I

Tapi dans la mangrove, bondissant...sautant-matant

Le ciel aux trois-quarts nu

De giraumon, de pissat et de sang...

Assis sur le trottoir, le ciel tousse

Kein-hein kein-hein

Ivre de parfums rouges errants,

De brocarts et de confettis à ses trousses.

Assis à marée basse, électrique...

Insensible aux chevaux des dieux

Qui tournoient

Au-dessus des tambours

Qui chavirent

Insensibles

Aux orgues charnelles

Des moites guérisseuses...

Le ciel caracole,

Glisse, contorsionniste,

Mascarade immobile

Démêlant le cours des amours burlesques

Entre les atolls obscurs

De pistaches et de bonbons,

D’anges et de démons...

Cabriole, tiède et poisseux,

Cisaille à contre-jour

L’orpailleur en transe

Aboyant dans le sérail de mes âmes

Sevrées, esseulées...

L’aube culbute

Dans les lambeaux du gouffre

Dans les calypsos du soleil

D’où sourdent, dégénérées,

Les jambes et les larmes

Qui fraient encore, exotiques

Sur les pilotis

Du carnaval nocturne

D’où va saillir le jour.

PSAUME II

Il pleut sur le kiosque des songes

Des encres mornes

Comme des brindilles

Enfantées de l’œuf tiède

Où s’aimante

Délicieusement noire

La mygale

Fleuve des nuages

Qui emballe

De son ouate ludique

Le rayon nain

Dérobé

Au serpent arc-en-ciel

Enfin rassasié

PSAUME III

Tellurique, dame Terre esquive les amarres

Effervescentes. Le ciel, hameçon entre les îles,

Rayonne, entonne l’odyssée perpétuelle,

Pion libre dans l’espace

Sempiternellement baigné par les baumes

Incendiaires du soleil obèse, son jumeau

Complice des moissons violées, œcuménique,

Humble, jadis et toujours, Terre :

Oasis, océan, oxygène, oeil

Revêtu d’or, jardin où les ombres basses

Exultent, balbutiant des airs amnésiques..."

PSAUME IV

Rebelle lascive

Telle la lune blette

Suçant les corps subtils

Des mangues sauvages

Enroulées dans la pluie d’obsidienne...

Courtisane de toutes les brousses

Avaleuse de poisson vivant

Pour mieux apprendre à nager

Dans les moues du fleuve douillet...

Les lacets se cabrent, dans un baiser de peaux, de tôles et de croix

Les laves du dernier décan affleurent,

Saupoudrent l’écloserie de marbre humide

Et la pellicule humide de feu cru

Enfouit les dieux écartelés

Aux moues du fleuve endiablé..."

PSAUME V

Soudain pagayer dans le vent et découdre l’odeur légère de la forêt

Chasser les désirs cueillis dans la poudre des oiseaux rares

Et repriser dans les entrailles des pétales juteux...

Puis amarrer à la lumière verticale des matins

Un éclair avec le mot “boum”.

PSAUME VI

"Nomades, où sont les nuits ?"

Grince l’arc débandé du soleil

Embrassé à la portée de cristal

Des nuages en menstrues...

Peut-être que la nuit décante
Blottie dans le nid du large

Faite une enfant, se vautre

Sous les flottilles de jasmin

Dévastant les marées,

Traquant le ressac du temps...

Peut-être que la nuit accouche
Bien après les chaleurs

Faite une gueuse, brise

De son cœur de soprano

Les rames de glace de la lune qui s’épand

Dans un banc d’aquarelles...

Ou peut-être, la nuit, peut-être

La nuit, lisse et lasse,

Allaite les étoiles prises

Aux moustiquaires de cendre

Où le ciel foudroyé

Bat en retraite la chamade.

Peut-être qu’elle arraisonne
Les frêles écailles de l’orgasme total

Pour que nul ne sache

Qu’elle est née sans nombril,

Pour que nul ne sache

Qu’elle est grosse d’un jour

Au goût de sel...

PSAUME VII

"Abysses en vue !" vocifère l’huile en larmes

Faisant voler dans l’onguent vagabond

Les feux follets sortis de leur miroir,

Condors de phosphore, cyclones désemparés

Où se bousculent, palefrenières distraites,

Les couleurs qui rient en allant au supplice...

En chapelets, la lumière débouche, foule, broute,

S’autodévore sous la caresse des truelles,

Moud les étincelles, les taches, les brèches

En route vers le seuil du sacrifice,

Et dans l’embellie de l’œil

Éclot le prétendant buriné

Dans l’apothéose du matin soigneusement peint...

PSAUME VIII

Noyée dans la saumure en flammes

Du soir délicieusement grand ouvert, l’indicible lueur

Cloîtrée dans son écrin liquide

Jalonné de boues, moustiques et palétuviers,

Harponne la braise moribonde de charbon rose

Innombrable qui serpente dans le cirque de sable

A force de nager, à force de nager

Éternellement à joncher les grèves de l’arc-en-ciel.

PSAUME IX

Dans la baie, un sein vert flambe

Campant dans un bain de coton...

L’écho, hypnotique, tourne, tourne, prolifique...

Ô îles, les îles

Notes en menottes, ailes balafrées,

Miels de sel, fiels de ciel...

Ô îles, les îles

Filaments de mangue, eaux assoiffées

Larmes chaudes de tambours incoagulables...

Ô îles, les îles

D’où venez-vous, miettes de sang ?

Comment vous êtes-vous posés, papillons,

Au milieu de la grande termitière d’or bleu ?

PSAUME X

Kaki, dans le jour rectiligne,

Le soleil, bibelot tiède et omniprésent,

Affalé dans les sortilèges

De la pluie ensorceleuse..

.
Incrustée dans son terrier maternel,

Luciole équilibriste,

A demi ivre souffre l’espérance,

Soufflant des goélettes de papier...

Les lunes se rétractent lestes et faibles,

La visibilité est bonne

De chenaux en détroits, vont, naufragées,

En débandade, les voluptés,

Roues flamboyantes

Dilacérant les haillons allumés

Des orbites sismiques..

PSAUME XI

Zéro heure, la chauve cascade

Où le délire se découd

Dans les courbes de l’ennui...

Zéro heure, l’édentée

Déchirant les échos

Des obsèques de minuit...

Zéro heure, poupée

Aptère, assoupie

A l’ombre des rêves...

Cartomancienne hérétique

Châtrant les éruptions chagrines,

Châtrant, multipliant les yeux

Vers les plages pourpres...

Zéro heure, nymphe sourde

Défunte à la canne bossue,

Hissant le grand pavois

De la couleur polyphonique,

L’accord,

La peau du poète,

Éclipse magique

De tous les déluges...

PSAUME XII

Songes dans l’extrême sud

Monochromatique

Ancres tapissées,

Couples éteints, inflorescences...

Chevaux cardiaques

Occultés dans un nid lunaire...

Passager de la nef du fou

Fouetté par le roi si bémol

Qui monte à l’échafaud...

Battements rupestres,

Sentiers crevant les lieues

Au rythme des ailes de nuages...

La pluie soudain s’est tue

La liesse s’est tue soudain

Dilapidée dans ce jour rongé...

PSAUME XIII

Éteint dans la lumière, le portraitiste

Brûle l’absence mate,

La suie insolite...

La haute mer se dilue..

L’arche hiberne aussi **** que porte la vie

Dans son sanctuaire de sève

Où la terre saigne ses eaux bouclées

Qui écument des épaves de pierre

Aussi **** que porte la vie.

PSAUME XIV

Les îles du matin m’embrassent

Après une nuit de lune rase

Le ronflement du rayon

Macule en naissant le chœur torride

De l’alcôve qui s’écaille émaillée.

Entre traits, tracés et rayures

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Sous la ménagerie de ses eaux poissonneuses

La gomme méthylique du soleil

Frotte dans le bassin d’étincelles

L’orchestre infime de ce lointain carnaval renié

Qui crépite, savonné...

Entre gravillons et bulles

Flottent des oranges polymorphes

A portée des mains...

Devant l’horloge en rut

Se signent les orangers...

Le soleil consent à la lune

La mare de feu

Greffée dans le pouls vivace de l’ombre ivre...

Entre ruines et volutes

Flottent des oranges polymorphes

Scandaleusement

A portée des mains...

PSAUME XV

Le matin nage, innombrable

Salamandre aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable...

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences...

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour...

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des singes volants

L’amour et ses tribus aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel...

PSAUME XVI

Mon deuil échoue à l’aube

Les yeux ouverts sur les laves

De ce volcan éteint

Où s’apaisent les étoiles...

La flèche de l’archer s’évanouit, fauchée...

Le licol de mousseline de l’archipel précieux

Vacille, se dissout,

Orphelin mélancolique

Murmurant des baisers d’aniline

Aux marges du rêve...

Insomnuit d’été

Si seulement je pouvais rêver !

PSAUME XVII

Sur l’échiquier, la nuit chancelle, vénéneuse...

Un vaisseau de pierre au galop s’envole

Au chevet de la mer noyée

Suant la résine...

Sifflotant, le saltimbanque

Éconduit les horizons pétales

Pris du soleil gemme étanche

Dans les écumes du ciel d’étain...

Bientôt, les lunes oscillent

Ondulent, se dérobent frivoles,

L’étalon noir se dissipe

Décochant des flèches en forme de cœur...

Quelque chose se brise dans le noir :

Était-ce un masque ou un miroir ?

Quand luit la dernière tranche d’ombre

Déboussolées, dans la dune de verre, les étoiles

Bégaient...

Les coquilles se détellent de la terre réfractaire...

Le soleil dévastateur s’abreuve de ciel

Cachant les antres de brai...

Tâtant les décadences nacrées

Ointes de sueurs salines

L’amazone enfin répudiée

Chantonne aux aguets

Dans la baie couleur sépia...

PSAUME XVIII

Clic
Hennissement aveugle, l’île

Se déhanche

Toute soie et serpent

Contre l’épi de maïs vert...

Clac
“Marée basse”, dit la reine-mère...

Aucune abeille ne rame,

Ne laboure les pollens de la mer...

Clic
**** des brise-lames

Lisses et bouillonnants

Des crinières sans fin et du goémon,

L’iguane sous la villa jaune...

Le long des bougies

Coule le gouvernail du silence...

Clic
Sous les fleurs délabrées de l’éclair

Dans leur hamac vert

Les vagues veuves, les vagues nues

Courent après les lunes

Et lentement chantent les araignées...

Clic
Parfums de lumière

Qui jouent, jouent, jouent

Se décomposent

Dans une brise d’alcools...

Clic
Chimères de la mer, coup de sifflet final

Rongeant les sables glauques

Les tranchées dans le ciel ouvert

Tapis du soleil et son essaim de sujets...

Clic
La nuit, la mer fructifie

Au ralenti...

PSAUME XIX

"Au feu, au feu !

Feu à la dérive !"

Scandent deux coléoptères...

Le feu fuit !

Le magicien s’est brûlé

A faire sa magie.

Le pôle s’évapore,

Le puits fait l’aumône,

L’enfant aboie,

La moto boite,

La forêt détale,

Le lion se vêt de singe

Noir et doré

Et petit à petit

Va planer

Au-dessus de l’autel fugace

Où gît

Hululant, pullulant, virulent,

Le vol agile craché

Du saxophone ténor...

L’hiver fouette le ciel,

La terre meurt prématurée,

Liane après liane,

Sécrétant comme vestiges

Le tapis de talc

D’une aile de sirène

Et le vertige nuptial

De deux notes jaunes inachevées

Au sein des similitudes.

PSAUME **

Prunelle de gris jaune
Prunelle nuit et mer
Bleu coursier d’argile
Tigresse à la crinière couleur de brume.
Dans le rare verger qu’est l’amour
Audacieuse, elle va, incendiaire
Empaillée dans un paquebot hystérique
Vers le hasard des quais identiques
Les yeux pleins de chaux.

Dans ce chant veuf, dans cette capitale pyromane
La voilà, légère,
Aspirant les équinoxes dans cet air enchaîné
En selle pour un bain d’herbes monastique
Geôlière verte
D’émeraude pure...

PSAUME XXI

L’accordéoniste des abysses
Peint dans l’œil de l’obscur :
Un nuage en zigzaguant
Ancre aux eaux du vide.

Et le gong sue...timide.
Et comme en un tango antique
S’écoule le cri acide

Des teintes atteintes par les balles,
Hoquet du temps incarné
A l’aube d’une pluie sèche de chaleurs vertes.
Et le gong sue...tumide.

Et comme en un tango marin
Caracole la pirogue étoilée du tigre intime
Renversant de son parapluie
Les certitudes les plus ensevelies de la peur.

Et le gong sue...tumide.
Et les papillons enfantent
Des flammes dans les sables mouvants,
Des harpes éoliennes
Comme des gymnastes hués par le soleil en ruines
A la recherche des marées sèches.

Et le gong sue... tumide.
Et comme en un tango de funambules
Les œillères des brebis galeuses
Traversent la toile, vieillissent, exhument le salpêtre
D’un bandonéon dont la sueur incendie les cernes
De la nuit qui jazze...

PSAUME XXII

Tendrement
Le messager lit
Les lignes du vent,
Prend le pouls
Du ventre jaspé
De la basilique d’encre de chine :

-Là-bas, sous les monts de Vénus
Rode le messager,
Troubadour englouti
Par une lave obscure,

Passager invisible
Des failles muettes
Qu’il restaure encore...

Tendrement
Le messager
Harponne
Les coquilles du temps...
A la pointe de l’hameçon,

Un morceau de vitrail
Où à peine filtre
La lueur des entrailles,
On devine soudain
La forme d’un cheval marron
Qui hennit.

PSAUME XXIII

Bleu roi
De ces couleurs pièges.
Bleu de ces teintes imprévisibles.
Issu du venin tribal
Des roses du désert
Le bleu tombe,
Comme un nuage de coton doux,
Sur la brousse atlantique des lèvres
Enflées de secrets,
Où, hystérique, il donne le jour
Sous le kiosque sympathique des pluies cyanes
A une larme de sang,
Daltonienne.

Bleu roi
De ces couleurs mutantes :
Seul le baiser de cobalt réchauffe
Les escales mélancoliques
De ces ailes closes,
Révèle les jeux d’artifice,
Et murmurant des flammes,
Fait évanouir
Le deuil magnétique
Des rênes d’ivoire...

La flèche de l’archer pénètre,
Débridée,
Le voile de mousseline de l’archipel précieux
Qui vacille, se dissout,
Orphelin en suspens, spectre d’aniline
Aux gants d’émeraude
Et aux chaussons d’améthyste...

PSAUME XXIV

Dormir, virgule,
Souffler doucement
Des cases jumelles,
Ramper à nouveau, gigoter,
Jusqu’à ce que tout ne soit plus
Qu’une seule immensité...

Au lieu de l’abîme
La clairière dans la caféière.
Dormir, virgule,
Ça et là,
Lune bleue
Embuée
Sous la baguette du silence...

Le rêve entre et sort

Et jusqu’aux nuages
Craignent la chute
Vers le sommeil...

PSAUME XXV

Les îles et une nuits
Me font chavirer,
Je fuis,
Naufragée inlassable,
Hors du clan tentaculaire
Vers la clarté volatile
Des voiles incendiaires...

Mes nerfs à la fleur du large
Bifurquent,
S’évaporent en filigranes
Plus **** encore...

Bleu nuit devient la mer
Aux portes de son repaire
Ancré à la rive gauche du cœur.

La crique n’est plus ce qu’elle était :
La neige reptile teint les dauphins de rose...
Éden ?
De temps à autre

Passe un trapèze
Balayant le silence.

PSAUME XXVI

Ô Reine, Notre Duc
Sous tes ongles laqués
J’imagine un ciel rouge
Aux parfums de lait de cobra...
Le soleil fait pleuvoir des sceptres sur le fleuve
Et des piranhas aux dents d’eau
Larguent des cerfs-volants sans fin...

“Chantez les très riches heures de l’En-Dehors !”
Crie à la face du levant
Un caméléon qui lisse les ailes du hasard
Planté dans le dédale de ta langue baccarat.

PSAUME XXVII

Près de la passerelle d’ivoire :
“Odyssées,
Métamorphoses,
Mues,
Je vous aime !” "
Je connais un charmant ivrogne,
Autant vous le nommer, ma foi !
Dire que vous avez la trogne,
Ce serait mentir sans vergogne.
Pourtant, un soir, écoutez-moi !

Vous aviez bu trop de champagne,
Ça se lisait dans vos yeux pers.
Vous battiez un peu la campagne,
Sans feuille de figuier ni pagne
À votre esprit, vraiment, sans pairs.

Et vous me dérouliez le thème
De tous les jolis mouvements
Que votre corps sait bien que j'aime.
J'étais, d'ailleurs, ivre moi-même,
Au Bon-Bock, tu vois si je mens.

La brasserie était houleuse,
On aurait dit, sur l'Hellespont,
D'une cabine nuageuse,
Quand l'eau, changée en Maufrigneuse,
Choque les gens dans l'entrepont.

Vous aviez l'air *** d'une chatte
Qui joue et sent son ongle armé,
Forte, ambigüe, et délicate,
Comme une rime sous la patte
Magistrale de Mallarmé !

Je flottais comme la moustache
De Paul Verlaine au plectre d'or,
Je voyais couleur de pistache ;
Camille agitait sa cravache,
Sur je ne sais plus quel butor ;

Si bien qu'au milieu des querelles
Je vous retrouvai sur un banc,
Dans l'attitude de ces Belles
Que Forain, dans ses aquarelles,
Habille d'un bout de ruban.

Tu t'endormais sur mon épaule.
Alors, je fis signe au cocher.
Ces choses-là, c'est toujours drôle !
J'entrais d'autant mieux dans ce rôle
Que j'aurais eu peine à marcher ;

Quand on nous déposa sur terre,
Vous fîtes un léger faux pas,
Le seul qu'on vous vit jamais faire ;
Encor, même à l'œil trop sévère,
Peut-être ne l'était-il pas ?

Car, dans l'ombre où s'éteint le rêve
De mes désirs réalisés,
Ton ivresse que l'Art relève
Ouvrait, ô noble Fille d'Ève,
La volière à tous les baisers !
Julian Sep 9
Cynegetic scollardical cymaphens reticulated through gradgrinded lavaderos pinpoints the sycomancy of sciophilous garbology the schwerpunkt nidus of all nimonic nomology of alamodes eruciform in regardant espaliers estranging abvolts while appointing the abseil of maskirovka abroach of every finicky virgation such that indomitable agathism truckles dancette at the ventrad extreme of camarillas of plenary azoth intermediary to alacritous svedbergs transposed by avocets backfiring because of autecology in gnotobiology the auncel of many wellaways. Pivoting from provenance to the entelechy of providence seeks to decimate by aucupation anisothenic because of aduncated helms of adscription reasting importunate insubordination as admaxillary heaving in  onocrotal obsequent dragoons underscoring termagant obeluses undergirding the izzat of fretful katzenjammer such that ixia browbeats iters, irokos, jabirus and other gossypine jockos of the bosket might the skeletonized skullduggery isotropic to such a steep extent of isorhythm that interpunction is vouchsafed by militating tacenda and tangible tatamae sweltering urmen orchestrated by stibadium of stereopsis manifest as sprags apotheosized by spinney sapwood tholing ulterior docimasy (a spikenard of maritodespotic bascule). Ocreated jansky instituted to the benefit of satraps of jannock ponderation of psephology vivat in atomkent bernaggles ****** with primposition abetting abaft gamidolatry twiring upon the turtleback as the rapknock trimkoppa usufruct of martingale mortmains more mortiferous than sanguine because of steep annihilation of tutiorism turncocking thymogenic and algedonic optimization of subaltern structuralism vitiated by stivers of egestuous morality esteemed as the linchpin of ratheripe syndicalism. Rendevation is allied with elastane garbology that maybe the sennet treacles wiggletempers wuthering willowish slimmerbacks to prevent trykling vecordy in verglas iceblinks of angstroms of stacking bagging bareges and galeres of galericulated eloquence shapely in vernalized pulchritude tziganology manufactures with trucage and facture among factotum sinecures dainty with coy sobriquets of vesuvian vestas whirling around koines of lavolta knouting with donnybrooks of hilasmic kitthoge kirking in intrepid earwiggery the keffel of noisome ratomorphism projicient to commiserate with reedbuck morkins of grampus reclamed as vorticism for rectitudinous flavors of soteriological varietism dignified against nihilist trillops rather sanctified by numinous albenture. The riometers of rhinocerial quandaries rapt in skewbald stereopsis roodging ever wase of wanchancy scavaged from rampick vestiges of delignated sapwood among vinsky and propriety the cathead bangtail pulchritude of despised cicisbeo persiflage intermediate to entelechy equipoise isonomy steeped on catastrophism is nasute enough to forage apodictic enumeration of nimiety in binturong notaphily by bergamask delegation of bayadere pretense lavished upon stalwart batten. Thereby, a bypassed lavadero choused by baragnosis in macropicide by barracoons depaysed by bonanza compital with ochlesis in sybaritic windfalls ocreate because of throttled octothorpian usufruct because of swooning elflock ulmaceous in unstercorated scofflaw ultraism the linchpin upstay of covert interpunction parlayed into implodent acmes that the pesky urchin mortmains counterfoiling imprimatur latitudes of morrises entangled in mazopathia designates the interdigitation of ulterior sophism specious by design to abet the interramification of ixiodic cimelia in perdurable olivasters of categorical imperative. Because of these whilom stipulations, isochrone bandobasts of flagrant bontbokian architectonics entangled in aquarelles lionized as the persiflage of videndum visibilia apophasis  constrained by the pilloried aplanatic interpretation of megalography apical and foudroyant at the forefront of all mutual endeavor dripping with apostils aquiline in biotaxy among halibiotic bucentaur shenangos adscripted by Hakenkreuz.

Emphatic hadal asphyxiation  of haemataulics wandering in venostasis handseling nomogeny bocking in magpiety and harking every sederunt endeared by abbozzo surging into composite ampelography (the venue of the obvious humdingers and sockdolagers egelidation appoints commonplace) effulgent upon oystercatcher eyeservice of habanera to harpoon tympanies of mackintosh forestalled by adiathermic alamodes (cavorting still today with their own lavolta) beyond the stanjant capacities of jiggermasts omnified by sociogenic thremmatology of seminal haecceity. Redoubled by eluetherian energism tainted by egoism, the duende of barasingha Boanerges magnetized to omphalism disorbed by crass cryptadia martingales (the chronobiology of emphatic kymatology) the ambit of focal cockshies is predictably invariant within narrow ranges of cliometric servitude to windcheater keystone mainstays of revalorized kith governed by imperious woonerf. Every punctilio carracks esteem ceraceous in the Baedeker espouses  concubinal nympholepsy with the numbats of umbrose stoping stunsails of megacerine stupulose macroscian vorticism sidelined in primeval eisegesis idiorhythmic to bubaline skeletonized briquets that betise every gigantomachy the batten tries to proscribe in a whack-a-mole shifty enthymemes of fretful epilations mobilized in exigency by adynaton scofflaw swashbuckling affreux monetized alidade always repined but never eradicated because of eruciform demand for brehon.

        Although directly ignorant of traves of allemain known only by the allemande, the alnagers of cisvestism--the alpenstockers of cultural vitiation by joggling virgation of whittawers of striga--ambagious and anaclastic in submerged analgia milked by reedbuck poldering wharfingers of transpontine beblubbered sentimentalism sublated from specious sophistries and casuistries into pseudo-coherent aporia enlisting accidia to rankle and cadge deadwood ideologies into deadeye bronteums tethered to davenport miscegenation of dancette and dageraad by tamaraw juggernauts of austringer auncels of cultural mismatches attorn by ateknia corroded by asterisms become extremely macroseismic svedbergs of turtleback iceblinks manufactured as ad hoc ashplant soteriology among arrendators indelible in houndstooth oreillet. Thereby, opsigamy turncocks opodeldoc oniscoids sublineating the perverse subreption against any given stritch that outfoxes simple carnal maximalism examines the subfocal mensuration of cryptotype embedded in pycnostyle genizah gamboling with cribbled sophomoric crampons couveusing cordwainers into covert mirlitons ignorant of contecking urgency because wertfrei boweries pullulate with Jesuitical jarveys of psaphonic dearth into zugzwang wroth easily enthused on suboptimal garbology of elastane manufacture.

    The woolpack of fundamental fantasia is designed by eurythmics uxorious to windlasses of caprice engineered by zazzy woodreeves zebrine by umbrilizing protanopia revolting against ukase bonanzas never deferent to synoecized synartesis of Sarvodaya because of nosebag boondoggles of rannygazoo nonage of finitism aggrieved by nolitions negentropized which fuels insipid upaithric blandishment and nebulized futilitarianism ignorant of the demarcated set of nautic operations permissible by rigorous interramification against birling bickerns of bodaches suborned by inculcated onolatry cretifying nidifugous miasma despite enriching the briquet rather than outmoding hierarchies of substratose balanism integral to selfsame caesarapropism.  A mackintosh optimized with gradgrind statoliths of emacity in stegmonths macarized by vasotribes against schmeggegy enriches rivages of choregus plight in paxillose rifacimento of inveterate agiotage corralled by cliometric restraint of revolute revanche shroffed in shambolic spancels of revalorization hindered by simultagnosia of echards versus umstrokes and chevets narrowcast to the morioplasty of dyvors backbitten by bewildered and marooned mobilism rather than enriched by psaphonic laxisms of vaccimulgent latitude. In this varsal gestalt picture it becomes axiomatic that jiggery-pokery belongs to antebellum agathism by jerkinhead moralism dispossessed by jannock wuthering in vesuviation of woolfell vestiges windgalled wedeln by cordwainer oystercatchers of dogwatch domett of doucs of subsultus brackish stockinette omnified by drabbles against the very dowitchers obedient to lampas limpkin vastation lapatic in transformation of the corrugated jamdani forefront zebrine in favor of rheotaxis defeated by the zelotypia of arriviste hawseholes hinnable against circumjacent kitsch because of hodiernal hogshead wirewoven pycnostyle promulgated by hopsack betises in nimonic optimization against plucky quagmires of neutrosophy (the horme of ulterior huggery attempting gezellig for schmeggegy) neutered by huckabuck stridulation.

    The hederaceous-vulpecular merger of hulchy subfocal hylomania delegating abrasive hypaspist by cultural Zollvereins entrusting the zenana of nomogeny degaging algedonic overdrive because the dedans prefer predictable syntalities orchestrated by dabchick autecology endeared to aurilave upbringing trapezing over nodalities and nolitions by adept alnageria alpenstocking amnicolists of the seediest verisimilitude of vogue jarveyed substandard by design. We can therefore conclude that acerbated pleochroic aasvogels gifted with enjambment use encaustic docimasy to throttle fretful emunctory empasm to the octroi of stannaries’ designed as impudent isostasy milking the Ishan of Hakenkreuz and the ushabti of bahuvhri into a composite stricture beneficent to swanskin because of privileged sycomancy about abroach virgations vastation prefers appointed to the promachos sulcalization of pleonasm in metaplasm metapolitical because of wapentake pandering. This incentivizes the sastruga of opodeldoc sarods marinated by the sarinda of aftershaft draconian dragoons which becomes an impediment to saltus surreys saginating sybotic sederunts to rackrent bareges impeded by bannock as chatelaines who adscript against cryptotype maraud in celsitude wuthering bletcherous in the wroth of contrition. Maritodespotic muliebrity wroxing virility further strained by exigent conditions wrawls when winklers yeuk rimose yelm into narrischkeit zugzwang yawing pupated policies against the puckery of bagging jarveys of psittacist stokehold inertia as midwives and proxenetes of boyau and bowline iberis the psaltery of nebels probanding pinguefied pataphysics. The relict of remigation for phonascus in unanimity thereby deposed by the provincial attitudes of omnicompetent authors of strigine thremmatology in onocrotal resignation sweltering in barms become feckless in every modality save opisthenar dippoldism wagered against yaraks by yirding niccolic oppidan strictures easily refuted by collective opsiometry limited in efficacy because of surdomute organdie on the twiring turtleback of opprobrium constitutes a larger minority of psephological brunt of osmol channeled through ablegated aboulia of abessive bannock monopolized by bodach acrotism of oxtered naivety coauthored by vintage adamitism gradately detraque against the sloyd of snaffling scaldabanco thus wagered against pathetic sondation debunked by arduous contortions of syllepsis enumerated syllabatim emphatic about swapes of edgy suretyships sundogs to humane scholastication rather than inane schmegeggy. Scialytic polemics must unearth the axiomatic fallacies undergirding the scilicet scissure cobaltiferous to both scop (the protectorate of subternatural lionization of epigones) and scumble (the affairs of apotropaic propriety resorting to stultification of seedy seahogs sanctioned by bontboks of trespass rather than authenticity) primarily because seersucker semioviparious serpentry (staked on iridaceous interpellation of exploitative wapenshaws doytining with washball protervity among wastelot polders coffling rather than coacervating headlong imperatives of collective perdurable jannock) gravitates jawhole nidamental sophistry on perverse baized notandum (counterfeit backpieces of bagnio rotocracy) to pullulate among degrees of fundamental baryecoia stipulated on maladroit bavardage by prominent odalisque gammerstang squintifegos eager to beeskep the patriarchy by wayspaying all virility with such stang (commodified svedbergs of rackrent immoral self-mortgage) that statuvolism entrenches synchysis despite self-aware brisures of ochlesis informed of both its duplicity and noxious futility. Debased structuralism incumbent upon any sociogenesis stodged by podlec fracklings often of a nyejay persuasion traindeque both toonardical bodaches and permeable victims of cisvestism because, as chorizonts of benevolent nativism because of chlamydate outliers and simultaneously  neovitalism because of pushful atheism, they derelict (because of pauperized nimiety to narrischkeit nihilism) the fundamental conjugates to a predicate of stark realism integral to univocal science waygone by suboptimal syndyasmia of ecdysiast spuddled saprogenic quidlibets gorgonized by tanquams of batten morigeration (modish only at the periphery of perusal manque to eximious stridulation beyond coemptive tantiemes of mandarist sophistry) embodies the marasmus of higher education--lustrated of useful heterodoxy cogent in parallelism to truth.
  
     The doyen libken formative to docile inquiry coagulates lemmas idiosyncratically because imperious laxism is gnotobiological in autecology and sedimentary to epigones of isagoge of subsequent interrexes of social sciences incondite in handfast geoscopy to gangues of both coherent pretense and redundant tortivinity somewhat approximate of truth but subjoined to tegular tropophilous ginglymus virgated by tangential suborning tephra (a tautomerism of specious pragmatica) paroxytone by tamburitza professors jockeying for sematic acclaim with sententious deliberative neglect or endorsement of tribuloid quodlibertarianism. Imprinted agitprop slanted by backpieces and defiant tresayles against patriotic fervor become the tournures of tootle or the testudo of flagrant dogmatism which verges into terramara guff gowking adduced historical liturgy of either gavelkind naivety or grognard misprision of true militated mizzenmasts of supersolid vis because of varsal epergne kneaded into mockado mulisms of mumpsimi tangential more obtusely to linear truths than acute in vraisemblance to centripetal axioms of bandelet assuaged not by only seniority or by seniority at all but rather dignified by the rigor of nutation survived as the cockshies of gestalt tangible noesis by the nepholemetry of plenary genius rather than prima facie parvanimity. The inchoate period of neutrosophy existed in septiferous nidamental fragments that entrenched many nimbose nivial of peremptory iberis (far before iconomachy became necessary) waged in internecine mutualism of gridlock between idiorhythmic utility and ignicolist illutation compounded into imparidigitation impleaching entire disciplines by interspersing indign paragons and oryx osnaburg overlock as the predicates of easement dissembled as alloquy alepines to auncels leading to both bonanza and academic akinesia as stipulated by the same gammon handfast to ahimsa and other deontology subternatural to such a grave extent that agoge became improbable. The aglet of adiaphorous nimiety screwball with anteric agistments of redoubled agathism must always concede to the damson which utterly belittles widgeons of the polder’s deadwood ambitions devalled in noyade in the dolabration of stratified tegular doits met with austere dometts against draffish kitsch falsidical in oppositive nesh facetiae quopped arrosive in psychotaxis reiterated by baseline banality into ashplant evulsion eruciform in only the gaudiest neglect of moral enthalpy.

One of the more importunate quandaries vitiating lyceums is warped emotivism disdainful in elutriation of alembicated elentic capacities corrugated to such revolute strain of ekistics that ecrevisse isorhythm of post-graduate isopach groomed by isochrone maximalism used in frenzied undinism in profane ukase authored by spurriers behooved by resourceful sprags buddling with enmity against bodkin proxemics that evolve into bisontine blackmasters of substandard competency inculcated often by berceuse (only to the afterclap of incredulity among the vast majority) bavians of academic bavardage insulated from bickerns of astute nidology primarily because of jocko niaiserie conformed to chatoyant chamfrains that prefer projicient procrypsis to dutiful moya. The mowing subservience of academia (even hederaceous institutions) to demolish oikonisus is flagrant that ineptly mottles morphallaxis of synsematic opinions outside the arena of their original context to misprision because of metapolitics for mercedary menticide heaving the vestiges of prescriptivism to upstage coherent probands only because of hamstrung pseudogyny and psittacist yawing yelms wed to the annihilation of wilding albenture in socially contingent disciplines bent by witchknots into jettatura by jimswinging yaraks privy to the jud and sudd of domestic academic canque casefied into catacoustics to sustain sabbatical bordars by bobstaying incondite blunges of post-modern ****** adduced from nebulized dogmatism of socialist monotroch nimbose in heyday decay never again as preeminent as it was prima facie. Diseased socialism is a spindrift smellfungus minatory paideutic enterprise berating the cockshy phrontisteries as martext asylums against mainsail livedo levanting moral valor iracund against the hyperbulia of tribuloid heterodyne haecceities more accurate than quacksalver pantagamies of upstaged gynics gaumless in pedestrian platitudes in footling shibboleths of academic macarization pilloried by sulcalized thinkers gnapping at every seamy flothery of goliardy compaginated from apocryphal comprachios disfigured by celation into tyrannical eisegesis rarely challenged because scacchic engrenage anticipates acrasia in etypical honesty against cotquean niffs of supercilious athenaeum nilling truth because of the pules of the turtleback amenable to the fondink of bowdlerization often apologetic about moonraker decimation ignored by the empaths that sublimate the notandum of commiseration so steeply misinformed about cladogenesis and so aggrieved by cittosis and cisvestism that they manufacture bugaboo cirripeds chirking caudling jiggery-pokery “color-blindness” jeremiads of jeofail in jarveys against nappes whipstaffing internecine irredentism yomping fecklessly and fretfully bereft of chiasmus into the traulism of mismatched narrischkeit.

TO BE CONTINUED....

— The End —