Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
zebra Aug 2016
on the first date
she confided in me
i have a chromosomal disorder, disorder, disorder
i need love and pain strangely mixed together
my elixirs
i suffer reality distoooorrtions
a ghastly Vatican of ****** compulsions
my soul is black matter
my **** a seething cauldron of despicable desire
my *** cries for homicidal cruelty

mold me into a *******
fold me like a two dollar beach chair
the wrong way
tear me to bits
unwind my intestine
eat me like a blood ******* ghoul
make me squirm like an anime victim

i thought oh finally a soul mate
with soul

strange as a Dionysian mad hatter on hallucinogenics
hot girl creeping
grimacing at me
meandering conjurations by ****** contortions
stunning impersonations of a Fellini impaling
shes a famous artist
keeps broodish bowels and blood tampons in stainless vitrines
spot lighted
ready for her debut at the
Museum of Modern Art

she blows torrents of snot like ****
her beautiful desperate tongue searching the upper lip
a salty runny viscoses snack
oozy
finding it finally with her frenetic tongue
feeding her gooey ****
with wet fingers
oh yummy yum goo
up her *** too

first smiling then hideous scowls
exposed teeth
posing with a knife
wana see me cut my self bad boy, she taunts
wana see my impersonation of pizza with extra tomato sauce

blood blood *** in the be in the bed
wipe it up with ginger bread

some how she miraculously bulges her eyes out
then performs, ******* lips as if a minnow in a fish jar

pointing to her ***
giving me that **** hurt me twisted look
how about a peanut butter jelly ******* sandwich
with a side of ****** feet
**** and **** on toes
its especially prized this day of the month
as her **** tears like a vampires mouth, a torrent of blood
pouting **** with white red stained thighs that break a mans heart
*** nothing at all she quips
just a little accident
do you like it?
as she glares like an invitation
to play slip and slide bare foot in her puddle of blood

oh she made me *****
my cherry red **** having a nervous breakdown
from apoplectic horror gasms
a dose of heavens hell

i want her
she is voluptuous like a dozen venomous snakes
copulating in warm soup dark water everglades
she is slither theater

curdling screams
then muggling *******
brought on by the first belly stab
falling to her knees
looking up shocked
mouth gaping
eyes wide
grinning
glance steady
holding holding holding
the belly cut
a cacophonous modern dance of agony
followed by rapturous convulsing *******
that went on and on and on

get a bat she implored

she is a real ******* movie star
the Greta Garbo of *****
a dark jewel
a must have
a hell wife
goddess of dread
a ******* *** genius
my best girl ever

fused by desire
we kissed like **** loving catholic priests
in adoration of their savior
young boy *** castrato hitting the high notes


she looked up with desperation
eyes with glittering tears
and said
are you my black knight?
do you know how to hurt a girl
are you my
Vex Mallus
Dr Satan
Marquis De Sick
Nick Nick
Dark Officer
Remus the Werewolf
Dom Sugar Daddy
Pit Bull
Tommy the Tummy Gutter
5 o'clock Shadow
London Cabby
Amputee ******
Uncle Surgery Gone Wrong
King of the Carpathian Vampires
my sweet kissy Kitten

ooohh yes i said
i am all that for loves sake
albeit twisted
i am what you crave.. your no taboo lover boy
your ******* licking foot slave with a razor in hand
a bubble of poison between my legs
your homicidal suicidal cockealiciousness

she said good,
now that we have that settled
can we go out for dinner
ill be dressed in a jiffy
if i can find my dead skirt
of soft white gauze
with that lovely motif of dread red
and my precious toe tag jewelery
My poems remain explorations of the subconscious ******
If i where a film maker or a novelist  you  would see me telling a story, not judge me, although i admit to my paraphilias  
These poems  are lunar anamorphic streams of consciousness from the deep chaotic subterranean glitz of transgressive  impulses we all share
Read them if you dare...You might find that part of yourself that you don't want you to know about and then again  you may feel more complete some how if you do....I always loved that dark thing that sleeps with in me
À Maurice Raynal.


S'étendant sur les côtes du cimetière
La maison des morts l'encadrait comme un cloître
À l'intérieur de ses vitrines
Pareilles à celles des boutiques de modes
Au lieu de sourire debout
Les mannequins grimaçaient pour l'éternité

Arrivé à Munich depuis quinze ou vingt jours
J'étais entré pour la première fois et par hasard
Dans ce cimetière presque désert
Et je claquais des dents
Devant toute cette bourgeoisie
Exposée et vêtue le mieux possible
En attendant la sépulture

Soudain
Rapide comme ma mémoire
Les yeux se rallumèrent
De cellule vitrée en cellule vitrée
Le ciel se peupla d'une apocalypse
Vivace
Et la terre plate à l'infini
Comme avant Galilée
Se couvrit de mille mythologies immobiles
Un ange en diamant brisa toutes les vitrines
Et les morts m'accostèrent
Avec des mines de l'autre monde

Mais leur visage et leurs attitudes
Devinrent bientôt moins funèbres
Le ciel et la terre perdirent
Leur aspect fantasmagorique

Les morts se réjouissaient
De voir leurs corps trépassés entre eux et la lumière
Ils riaient de leur ombre et l'observaient
Comme si véritablement
C'eût été leur vie passée

Alors je les dénombrai
Ils étaient quarante-neuf hommes
Femmes et enfants
Qui embellissaient à vue d'œil
Et me regardaient maintenant
Avec tant de cordialité
Tant de tendresse même
Que les prenant en amitié
Tout à coup
Je les invitai à une promenade
**** des arcades de leur maison

Et tous bras dessus bras dessous
Fredonnant des airs militaires
Oui tous vos péchés sont absous
Nous quittâmes le cimetière

Nous traversâmes la ville
Et rencontrions souvent
Des parents des amis qui se joignaient
À la petite troupe des morts récents
Tous étaient si gais
Si charmants si bien portants
Que bien malin qui aurait pu
Distinguer les morts des vivants

Puis dans la campagne
On s'éparpilla
Deux chevau-légers nous joignirent
On leur fit fête
Ils coupèrent du bois de viorne
Et de sureau
Dont ils firent des sifflets
Qu'ils distribuèrent aux enfants

Plus **** dans un bal champêtre
Les couples mains sur les épaules
Dansèrent au son aigre des cithares

Ils n'avaient pas oublié la danse
Ces morts et ces mortes
On buvait aussi
Et de temps à autre une cloche
Annonçait qu'un nouveau tonneau
Allait être mis en perce

Une morte assise sur un banc
Près d'un buisson d'épine-vinette
Laissait un étudiant
Agenouillé à ses pieds
Lui parler de fiançailles

Je vous attendrai
Dix ans ans vingt ans s'il le faut
Votre volonté sera la mienne

Je vous attendrai
Toute votre vie
Répondait la morte

Des enfants
De ce monde ou bien de l'autre
Chantaient de ces rondes
Aux paroles absurdes et lyriques
Qui sans doute sont les restes
Des plus anciens monuments poétiques
De l'humanité

L'étudiant passa une bague
À l'annulaire de la jeune morte
Voici le gage de mon amour
De nos fiançailles
Ni le temps ni l'absence
Ne nous feront oublier nos promesses
Et un jour nous aurons une belle noce
Des touffes de myrte
À nos vêtements et dans vos cheveux
Un beau sermon à l'église
De longs discours après le banquet
Et de la musique

De la musique
Nos enfants
Dit la fiancée
Seront plus beaux plus beaux encore
Hélas ! la bague était brisée
Que s'ils étaient d'argent ou d'or
D'émeraude ou de diamant
Seront plus clairs plus clairs encore
Que les astres du firmament
Que la lumière de l'aurore
Que vos regards mon fiancé
Auront meilleure odeur encore
Hélas ! la bague était brisée
Que le lilas qui vient d'éclore
Que le thym la rose ou qu'un brin
De lavande ou de romarin

Les musiciens s'en étant allés
Nous continuâmes la promenade

Au bord d'un lac
On s'amusa à faire des ricochets
Avec des cailloux plats
Sur l'eau qui dansait à peine

Des barques étaient amarrées
Dans un havre
On les détacha
Après que toute la troupe se fut embarquée
Et quelques morts ramaient
Avec autant de vigueur que les vivants

À l'avant du bateau que je gouvernais
Un mort parlait avec une jeune femme
Vêtue d'une robe jaune
D'un corsage noir
Avec des rubans bleus et d'un chapeau gris
Orné d'une seule petite plume défrisée

Je vous aime
Disait-il
Comme le pigeon aime la colombe
Comme l'insecte nocturne
Aime la lumière

Trop ****
Répondait la vivante
Repoussez repoussez cet amour défendu
Je suis mariée
Voyez l'anneau qui brille
Mes mains tremblent
Je pleure et je voudrais mourir

Les barques étaient arrivées
À un endroit où les chevau-légers
Savaient qu'un écho répondait de la rive
On ne se lassait point de l'interroger
Il y eut des questions si extravagantes
Et des réponses tellement pleines d'à-propos
Que c'était à mourir de rire
Et le mort disait à la vivante

Nous serions si heureux ensemble
Sur nous l'eau se refermera
Mais vous pleurez et vos mains tremblent
Aucun de nous ne reviendra
On reprit terre et ce fut le retour
Les amoureux s'entr'aimaient
Et par couples aux belles bouches
Marchaient à distances inégales
Les morts avaient choisi les vivantes
Et les vivants
Des mortes
Un genévrier parfois
Faisait l'effet d'un fantôme

Les enfants déchiraient l'air
En soufflant les joues creuses
Dans leurs sifflets de viorne
Ou de sureau
Tandis que les militaires
Chantaient des tyroliennes
En se répondant comme on le fait
Dans la montagne

Dans la ville
Notre troupe diminua peu à peu
On se disait
Au revoir
À demain
À bientôt
Beaucoup entraient dans les brasseries
Quelques-uns nous quittèrent
Devant une boucherie canine
Pour y acheter leur repas du soir

Bientôt je restai seul avec ces morts
Qui s'en allaient tout droit
Au cimetière

Sous les Arcades
Je les reconnus
Couchés
Immobiles
Et bien vêtus
Attendant la sépulture derrière les vitrines

Ils ne se doutaient pas
De ce qui s'était passé
Mais les vivants en gardaient le souvenir
C'était un bonheur inespéré
Et si certain
Qu'ils ne craignaient point de le perdre

Ils vivaient si noblement
Que ceux qui la veille encore
Les regardaient comme leurs égaux
Ou même quelque chose de moins
Admiraient maintenant
Leur puissance leur richesse et leur génie
Car y a-t-il rien qui vous élève
Comme d'avoir aimé un mort ou une morte
On devient si pur qu'on en arrive
Dans les glaciers de la mémoire
À se confondre avec le souvenir
On est fortifié pour la vie
Et l'on n'a plus besoin de personne.

— The End —